Les Derniers Carolingiens, d'après Richer et d'autres sources originales.
P., Librairie de la Société bibliographique, 1878, in-12, xi-388 pp, texte traduit et établi par Ernest Babelon, un frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
Archiviste paléographe diplômé (1878), après avoir soutenu sa thèse sur « Les bourgeois du roi au Moyen-Age », Ernest Babelon publie, à 24 ans, son premier ouvrage, “Les derniers Carolingiens” d’après le moine Richer. Choisi pour intégrer le cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, il se familiarise avec l’archéologie et la numismatique, apprend l’hébreu, le phénicien, l’assyrien à l’Institut des hautes études. Et pour approfondir ses connaissances, le Haut-Marnais participe à des fouilles à Carthage (Tunisie) en 1883. Conservateur du cabinet des médailles (1892), professeur au Collège de France, Ernest Babelon est élu le 7 décembre 1897 à l’Académie des inscriptions et belles lettres (Institut de France) en remplacement de Léon Gautier. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de numismatique et d’histoire.
Paris-Atlas.
Larousse, 1989, in-4°, xvi-239 pp, 595 reproductions photographiques, 32 dessins de Léon-Charles Libonis et 28 plans dont 24 en couleurs (Paris, les 20 arrondissements, Versailles, environs de Paris, Fontainebleau), page de titre illustrée imprimée en rouge et noir, index, reliure percaline bordeaux de l'éditeur, dos lisse avec titre doré et décor végétal à froid, 1er plat avec titre doré et décor végétal à froid avec au centre les armes de Paris, 2e plat avec médaillon Larousse à froid, bon état
Réimpression à l'identique de l'édition de 1900 de cet excellent ouvrage de l'archiviste et historien de Paris, Fernand Bournon (1857-1909). — "Paris-Atlas est une publication illustrée, paraissant par livraisons à cette librairie Larousse si habile aux ouvrages de vulgarisation. Chaque livraison, consacrée à un des vingt arrondissements de Paris, est accompagnée d'un plan de l'arrondissement en huit couleurs. La description des rues, places et bâtiments est l'oeuvre d'un des historiens qui connaissent le mieux le vieux Paris et le nouveau, de M. Fernand Bournon. Elle est claire, vivante et toujours instructive. L'auteur a soigneusement évité de faire parade de son érudition ; à peine a-t-il osé risquer çà et là la cote d'un carton des Archives nationales ou une étymologie nouvelle (ex. le Louvre, qui serait que l'Ouvre, ou l'oeuvre capitale de défense élevée sur la rive droite par Philippe-Auguste) ; mais c'est seulement quand on connaît les choses à fond qu'on peut en parler avec cette substantielle concision. Quatre fascicules sont réservés aux environs de Paris." (Revue Historique, 1900)
14-18, le Cri d'une génération. La correspondance et les carnets intimes rédigés au front. La Grande Guerre passée au filtre de la censure et de l'autocensure, au filtre du temps et de la fiction. De la parole confisquée à la parole libérée...
Toulouse, Privat, 2003, in-8°, 160 pp, illustrations dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Entre légendes et histoire)
Le cri d'une génération, c'est celui poussé par des milliers de poilus, connus ou inconnus, qui, de multiples manières, ont porté témoignage de la Grande Guerre : la vie dans les tranchées, la fraternité des poilus ou même avec l'ennemi, la peur, la mort toujours présente... Destiné aux amateurs de récits de vie, mais aussi aux étudiants et aux chercheurs, ce livre dresse tout d'abord une typologie des témoignages de guerre, des journaux de tranchée aux carnets de route, des correspondances aux mémoires et romans. Sont ensuite retracées les grandes étapes de cette formidable prise de parole combattante. Dans l'entre-deux-guerres, l'histoire faite "à l'ancienne" privilégie les papiers de l'état major, les grands mouvements de troupe... et ne sait pas toujours discerner, lorsqu'elle s'y intéresse, les témoignages les plus fiables. Peu d'anciens poilus se reconnaissent dans cette histoire officielle de la guerre. Quelques-uns, révoltés, tentent d'écrire une autre histoire, fondée sur le témoignage des hommes qui ont fait la guerre en première ligne, les pieds dans la boue et la tête sous les obus. Dans le débat qui oppose aujourd'hui certains historiens aux témoins, Rémy Cazals et Frédéric Rousseau plaident pour l'apport irremplaçable du témoignage : récit de vie et de mort, qui donne du sens et de la chair à la guerre trop abstraite dans les autres types de sources ; indépassable lorsqu'il s'agit de partager, dans la limite du possible, l'expérience humaine des combattants.
Sainte-Hélène et la mort de Napoléon.
Revue de l'Institut Napoléon, n° 120, 1971, gr. in-8°, 160 pp, préface de Macel Dunan, une planche hors texte, bibliographie 1955-1971 sur Napoléon à Sainte-Hélène, broché, bon état, envoi a.s. de Marcel Dunan à Edouard Bonnefous
Numéro spécial du cent-cinquantenaire : articles de Marcel Rousselet, Jean Leflon, Ulane Bonnel, Suzanne de La Vaissière, Hélène Michaud, Gilbert Martineau, Jacques Poulet, Edmond Soreau, Marie-Louise Biver, Adrian Dansette.
Mes Camarades sont morts. 2. Le Contre-Espionnage.
P., Librairie des Champs-Elysées, 1947, in-8°, 262 pp, 24 documents reproduits (fac-similés, croquis et photos), broché, couverture de relais des éditions Arthème Fayard (lég. salie), bon état
Tome 2 seul (sur 3) — Chef des services spéciaux des 9e et 10e armées, Pierre Nord (1900-1985, de son vrai nom André Brouillard) est fait prisonnier par les troupes allemandes en 1940. Il s'évade et devient un des animateurs de l'Armée secrète. Après avoir appartenu au réseau de résistance “Travaux ruraux”, il sera, sous les ordres de son ami, le commandant Hubert de Lagarde, en 1943-1945, le second du réseau “Éleuthère”. Les renseignements fournis par ce réseau permettront à l'aviation alliée de pulvériser dans la nuit du 4 au 5 mai 1944 la division blindée 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen regroupée dans la région de Mailly-le-Camp/Châlons-sur-Marne. À la Libération, Pierre Nord quitte l'armée avec le grade de colonel pour se consacrer à la littérature. Il publie de très nombreux romans policiers, d'aventure et surtout d'espionnage. Il est aussi l'auteur d'ouvrages historiques et de récits sur la guerre secrète dont “Mes camarades sont morts” (qui retrace en fait l'histoire des réseaux “Travaux ruraux” et “Éleuthère”, explicitant notamment les manœuvres des Alliés pour tromper Adolf Hitler sur le projet de débarquement en Normandie et l'aide apportée aux Alliés par les réseaux de la Résistance. – “Comment fut-il possible au capitaine Bardin de noyauter les « Services » de Vichy qui traquaient les résistants pour les livrer à la Gestapo ? C'est à ces questions que répond Pierre Nord dans le second tome de “Mes Camarades sont morts” où il explique le rôle du contre-espionnage et les voies tortueuses de l'intoxication. Protéger les réseaux et leurs services de renseignements contre la Gestapo et ses espions, contre les traîtres et les délateurs : tel était le rôle des organisations clandestines de contre-espionnage. Induire l'ennemi en erreur, influencer ses décisions, saper son moral : voilà ce que fut l'intoxication.”