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ALETHEIA n° 5.

Qu'en est-il du nihilisme ? ou : style de vie, de mort, de pensée.

P., Aletheia, 1966, gr. in-8°, 112 pp, broché, 4 lignes soulignées sur une page, bon état

Etudes de Kostas Axelos, François Châtelet, Jean-Pierre Cotten, Jean-Claude Quirin, Jean-Michel Rey, Georges Sebbag, Pierre Verstraeten (sur Lucien Sebag), textes de Francine Combelle, poèmes d'Edwin Guerard.

ALLETRU (Jean-Paul).

« Future » ou « no future » ?.

Editions du Panthéon, 2001, in-8°, 220 pp,

ARGYRIS (Chris).

Intervention Theory and Method: A Behavioral Science View.

Reading, Mass., Addison-Wesley, 1970, gr. in-8°, x-374 pp, index, reliure percale brique de l'éditeur, qqs rares annotations crayon, bon état. Texte en anglais

Chris Argyris (1923-2013), est un universitaire et chercheur en sciences sociales américain, théoricien des organisations. Il est professeur à l’université Harvard après avoir enseigné pendant vingt ans à université Yale où une chaire porte maintenant son nom. Il est connu pour ses théories de l'apprentissage et ses apports à la théorie de la connaissance tacite. Ce livre est un classique du "développement organisationnel" où il étudie le rôle du chercheur en sciences sociales, à la fois en tant que chercheur et acteur.

ARMBRUSTER (Carl J.).

La Vision de Paul Tillich.

Aubier, 1971, in-8°, 315 pp, broché, bon état

BACHELARD (Gaston).

La formation de l'esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective.

Vrin, 1980, in-8°, 256 pp, index (Bibliothèque des textes philosophiques)

BACHELARD (Gaston).

Le Nouvel esprit scientifique.

PUF, 1968, in-12, 183 pp, broché, mque la page de faux-titre, bon état

"Saisir la pensée scientifique contemporaine dans sa dialectique et en montrer ainsi la nouveauté essentielle, tel est le but philosophique de ce petit livre." Cette phrase de Gaston Bachelard donne l'ambition du projet. En prenant pour modèle la révolution axiomatique des géométries non-euclidiennes, Bachelard démontre dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1934 la nouveauté des théories physiques contemporaines – théorie de la relativité restreinte et générale et mécanique quantique. Celles-ci ont modifié les bases du savoir et rompu avec les représentations classiques. Bachelard en induit la nécessité de réviser en profondeur nos conceptions métaphysiques et les images qui s'y rattachent. Il analyse ainsi comment la relativité einsteinienne transforme les notions de temps et d'espace et la microphysique périme la notion de "chose". A la lumière de ses analyses, la méthode scientifique apparaît comme "non-cartésienne", c'est-à-dire qu'elle ne s'appuie plus sur un fondement absolu et des idées simples mais consiste, au contraire, à réviser constamment ses hypothèses pour mieux épouser la complexité des phénomènes.

BACON (Francis).

Advancement of Learning and Novum Organum. With a special introduction by James Edward Creighton.

New York, The Colonial Press, 1900, gr. in-8°, xii-476 pp, 5 pl. hors texte dont un portrait de Bacon en frontispice, reliure toile rouge éditeur

BALANDIER (Georges).

Anthropologie politique.

PUF, 1969, in-12, 237 pp, broché, bon état (Coll. Le sociologue)

BALANDIER (Georges).

Le dédale. Pour en finir avec le XXe siècle.

Fayard, 1994, in-8°, 236 pp, manque la page de faux-titre, qqs rares annotations

BALANDIER (Georges)(dir.).

Le "Tiers Monde". Sous-développement et développement.

P., INED/PUF, 1956, in-12, 393 pp, préface d'Alfred Sauvy, biblio, reliure toile éditeur, bon état

Contributions de Jacques Mallet, Hubert Deschamps, Jean Sutter, Georges Balandier, Claude Lévy, Louis Henry, Roland Pressat, Pierre George, Maurice Lengellé, Léon Tabah, Jacques Parizeau.

BARRÈRE-MAURISSON (Marie-Agnès).

The Family Division of Labour. Lives lived in duality.

Amsterdam, Siswo, 2000, gr. in-8°, 213 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

"A partir de l'idée que « le travail et la famille sont les deux pôles de la vie individuelle, comme de la vie sociale », M.-A. Barrère-Maurisson va développer un projet ambitieux : tenter de construire une sociologie de la relation entre le travail et la famille. Pour y parvenir, l'auteur mobilise le fruit d'une dizaine d'années de recherches empiriques et de réflexions théoriques et méthodologiques. (...) on n'hésitera pas à conclure que cet ouvrage constitue à la fois un bilan complet des travaux sur les rapports sociaux de sexe, tant argumenté d'un point de vue théorique qu'étayé sur le plan bibliographique, et une référence pour tous les chercheurs qui ont pour intention de construire de nouveaux objets sociologiques. L'approche transversale est probablement un moyen fécond pour déconstruire ou réactiver les objets dits traditionnels. L'ouvrage de M.-A. Barrère-Maurisson a incontestablement le mérite d'ouvrir cette perspective." (Thierry Blôss, Revue française de sociologie)

BARTHES (Roland).

Fragments d'un discours amoureux.

Seuil, 1977, in-8°, 280 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. “Tel Quel”). Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers

S'abîmer Absence Adorable Affirmation Altération Angoisse Annulation Ascèse Atopos Attente Cacher Casés Catastrophe Circoncire Coeur Comblement Compassion Comprendre Conduire Connivence Contacts Contingences Corps Déclaration Dédicace Démons Dépendance Dépense Déréalité Drame Ecorché Ecrire Errance Etreinte Exil Fâcheux Fading Fautes Fête Fou Gêne Gravida Habit Identification Image Inconnaissable Induction Informateur Insupportable Issues Jalousie Je-t-aime Langueur Lettre Loquèle Magie Monstrueux Mutismes nuages Nuit Objets Obscène Pleurer Potin Pourquoi Ravissement Regretté Rencontre Retentissement Réveil Scène Seul Signe Souvenir Suicide Tel Tendresse Union Vérité Vouloir-saisir

BARTHES (Roland).

Sur Racine.

Seuil, 1971, in-8°, 167 pp,

BARTHES (Roland).

Vivre avec Fourier.

dans Critique n° 281, octobre 1970, in-8°, 24 pp, (sur 96). Longue étude sur Fourier à l'occasion de l'édition de ses Œuvres complètes (1967).

BASTIDE (Roger).

Sociologie et Psychanalyse.

PUF, 1950, in-8°, viii-291 pp, notes, broché, qqs rares marques au stylo en marges, bon état (Coll. Bibl. de sociologie contemporaine)

"M. Bastide fait un historique soigneux des rapports entre la sociologie et la psychanalyse, montrant comment elles s'opposaient à leurs débuts, la psychanalyse expliquant tous les facteurs humains par la biologie et la sociologie par le social, et comment elles se sont ensuite assouplies l'une et l'autre et rapprochées. L'évolution de la psychanalyse, en particulier, est si marquée qu'il finit par ne presque plus rien rester de ce que Freud y avait mis. Dans la seconde partie, l'auteur reprend les problèmes fondamentaux de l'une et de l'autre pour mettre au point ce qui vient de la société et de la libido. Il y accorde à la sexualité une part part plus grande qu'on n'eût pu s'y attendre à la fin de la première partie et paraît prendre au sérieux un certain nombre de propositions freudiennes qu'on eût cru dépassées. (...) Le livre de M. Bastide est une excellente synthèse." (Jacques Leclercq, Revue Philosophique de Louvain, 1951)

BASTIDE (Roger).

Sociologie et Psychanalyse.

PUF, 1972, in-8°, xviii-319 pp, deuxième édition entièrement refondue, biblio, qqs rares soulignures (Coll. Bibl. de sociologie contemporaine)

BAUDELOT (Christian) et Roger ESTABLET.

L'Ecole capitaliste en France.

P., François Maspero, 1976, in-8°, 340 pp, tableaux et graphiques, broché, couv. à rabat, bon état (Coll. Cahiers libres)

BAUDELOT (Christian), Roger Establet, Jacques Malemort.

La petite bourgeoisie en France.

P., François Maspero, 1974, in-8°, 305 pp, broché, couv. à rabat, bon état (Coll. Cahiers libres). Edition originale, premier tirage (mai 1974)

Qui sont, aujourd'hui en France, les petits bourgeois ? Combien sont-ils ? À quels critères objectifs peut-on les reconnaître ? On ne peut définir scientifiquement les petits bourgeois français d'aujourd'hui sans définir les rapports qui les distinguent et les opposent aux autres classes de la société : bourgeoisie, prolétariat, paysannerie travailleuse. Parmi tous les rapports sociaux qui divisent et opposent des classes, les rapports sociaux de production sont déterminants. Il s'agit donc de définir d'abord la place qu'occupent aujourd'hui les petits bourgeois dans ces rapports capitalistes de production. La place qu'ils y occupent les fait bénéficier d'une rétrocession de plus-value sous des formes diverses : bénéfice commercial, avantages liés à l'exercice d'une profession salariée dans l'appareil d'Etat ou à la détention d'une compétence technique rare, scientifique, juridique, etc. La petite bourgeoisie constitue-t-elle pour autant une classe aujourd'hui, en France ? Elle n'est ni un magma informe et nébuleux de privilégiés individuels, ni une classe aussi structurée et unifiée que la classe ouvrière. On peut distinguer aujourd'hui trois fractions de classe : 1) la petite bourgeoisie commerçante de biens et de services ; 2) la petite bourgeoisie d'encadrement des compromis d'Etat ; 3) la petite bourgeoisie d'encadrement de l'appareil économique capitaliste. Chacune de ces fractions petites bourgeoisies se caractérise par des positions de classe spécifiques qui les distinguent à la fois de la bourgeoisie et du prolétariat et peuvent aussi les opposer entre elles. On peut sur ces bases recenser 3,500,000 actifs petits bourgeois en 1968. (4e de couverture)

BEART (Charles).

Recherche des éléments d'une sociologie des peuples africains à partir de leurs jeux.

Présence Africaine, 1960, in-8°, 149 pp, broché, bon état (Coll. Enquêtes et études)

"Séduisante tentative pour éclairer le comportement de l'Africain à partir du jeu. L'auteur part de la classification des jeux proposée par Roger Caillois, montre leur liaison avec les institutions, souligne combien l'animisme imprègne coutumes et divertissements anciens. L'évolution met en valeur la désacralisation d'éléments qui ne sont plus sentis que comme ludiques ; le déracinement lié au changement social conduit l'individu à vivre dans une société qui ne sait plus jouer à partir d'elle-même. Dans cette perspective, le jeu peut apparaître comme un facteur puissant de restructuration sociale dans des cadres nouveaux." (Revue française de science politique, 1962)

BELEY (André P.-L.).

L'enfant instable. Problème clinique individuel, problème social.

PUF, 1951, in-12, 144 pp, biblio, C. de bibl. (Coll. Paideia)

BERGE (André).

Les psychothérapies.

PUF, 1968, coll. Le psychologue, in-12, 214 pp,

BERQUE (Jacques).

Structures sociales du Haut-Atlas.

PUF, 1955, in-8°, viii-470 pp, 10 figures dans le texte, 16 pl. de photos hors texte, biblio, glossaire, index, broché, ex-dono manuscrit sur la page de faux-titre, bon état

Les Seksaoua, tribu chleuh du Haut Atlas occidental. — "Cette copieuse monographie n'est pas seulement une description minutieuse. Elle suggère des explications très intéressantes à partir des rapports entre le milieu naturel, la technologie, l'histoire, la morphologie sociale, etc. C'est dans ce cadre que prend place une analyse de la vie religieuse des Seksawa (pp. 237-322) ; de nombreuses remarques viennent d'ailleurs, dans le reste de l'ouvrage, compléter cette analyse par des indications concernant la part du magique dans la vie agricole, l'évolution comparée de la religion et du droit, et les liens des Seksawa avec l'Islam. Jacques Berque cherche surtout, dans ce domaine, à expliciter les interférences complexes entre le religieux et le juridique, grâce à une dialectique qui va de la communauté vers l'individuel. La consultation de l'ouvrage est facilitée par un glossaire, un index des groupes cités et une quinzaine de planches. Enfin, une bibliographie commentée complète ce travail qui apporte de précieux éléments à la sociologie de la religion islamique." (Jacques Maître, Archives de sociologie des religions, 1956) — "Beau livre, étrangement écrit parfois, mais où la sociologie – rare prodige – maniée par un homme d'imagination et de sensibilité, atteint à une espèce de grandeur poétique, à la fois épique et dramatique. Ce qui ne l'empêche pas d'être solide, raisonnable, méthodique, étranger au désir irritant d'étonner le lecteur qui nuit si souvent aux historiens et aux sociologues lorsqu'ils veulent « faire vivant »." (Robert Ricard, Bulletin Hispanique, 1955)

BIRNBAUM (Pierre).

La Fin du politique. Augmenté d'une postface.

Seuil, 1979, pt in-8°, 287 pp, broché, qqs rares annotations crayon, bon état

Vivons nous la fin de l'âge politique ? C'est ce qu'affirme implicitement la science politique dominante, à la suite des principaux théoriciens américains tels que Parsons, Deutsch, Easton, Dahl, Blau, etc. Sous l'influence grandissante de la science et des techniques, les sociétés occidentales seraient parvenues à rejeter les chimères idéologiques génératrices des déséquilibres et des conflits permanents. Il serait désormais possible à des élites politiquement neutres d'organiser scientifiquement la société, dans le sens de l'intérêt général, à l'écart de phénomènes anciens de pouvoir et de domination. L'administration scientifique des choses par des élites spécialisées remplacerait le gouvernement des hommes, cependant que la masse des citoyens se contenterait de son intégration dans des groupes primaires affectifs. Pierre Birnbaum montre que ces tendances actuelles sont un nouvel avatar des courants organicistes et positivistes du XIXe siècle (Saint-Simon, Spencer, Auguste Comte, etc.) qui s'opposent aux théories classiques de la démocratie fondée sur la participation des citoyens.

BIZEUL (Daniel).

Avec ceux du FN. Un sociologue au Front national.

La Découverte, 2003, in-8°, 299 pp, notes bibliographiques, annexes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Textes à l'appui)

Le Front national est régulièrement dénoncé comme un parti dangereux pour la démocratie, et ses militants sont souvent assimilés à des "racistes" ou à des "fascistes". Ce jugement laisse pourtant sans réponses des questions qui sont brutalement redevenues actuelles en 2002 : pourquoi une fraction non négligeable de l'électorat accorde-t-elle ses voix aux candidats du FN et à son leader ? Par quels mécanismes une organisation politique aussi combattue peut-elle disposer d'adeptes convaincus ? Comment ceux-ci préservent-ils une image positive d'eux-mêmes ? De 1996 à 1999, Daniel Bizeul a participé aux activités d'un groupe de militants du FN de la région parisienne. Tirant dans cet ouvrage les leçons de cette expérience singulière, il donne les clés de la force d'attraction de ce parti. En retraçant la diversité des trajectoires sociales de ses militants, il restitue les motivations complexes de leur engagement et explique comment ils le vivent et le justifient au quotidien. Il met aussi en évidence le rôle actif de la propagande diffusée par les cadres dirigeants ainsi que leur capacité à exploiter politiquement le désarroi d'une partie de la population (désespérance sociale, volonté de revanche, sentiment d'injustice, etc.) Refusant, par principe, de céder à la diabolisation, Daniel Bizeul fait ici la preuve que la sociologie peut activement contribuer à comprendre le "phénomène FN". (4e de couverture)

BLACKING (John).

Le Sens musical.

Editions de Minuit, 1980, in-8°, 129 pp, traduit de l’anglais, 23 illustrations sur 12 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures crayon, bon état (Coll. Le Sens commun)

Qui a le sens de la musique ? demande l’auteur. Il y a tellement de musique dans le monde qu’on peut dire qu’elle est comme le langage ou la religion, un trait spécifique de l’espèce humaine. Dans nos sociétés occidentales, la musique est réservée à une élite, seule jugée capable d’en faire et de la comprendre, même si le système mercantile, qui l’utilise abondamment, reconnaît implicitement la réceptivité de tout homme à ses messages. En même temps, notre ethnocentrisme ne voit en dehors de la musique d’art de l’Occident, que facilité populaire ou rudiments. Qu’est-ce que l’amour de la musique ? Par une analyse ethnomusicologique de musiques africaines et européennes, John Blacking montre que le sens musical est universel, mais qu’il est plus ou moins cultivé selon les classes et les types de société dont la musique exprime les structures et les conflits. Il permet, en dernière analyse, de partager et de transmettre certaines expériences d’individu et de groupes, en vue d’un développement harmonieux du corps, de l’esprit et des rapports sociaux.

BLANQUART (Paul).

Une histoire de la ville. Pour repenser la société.

La Découverte, 1997, in-8°, 193 pp, biblio, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures crayon, bon état

La ville est aujourd'hui malade, la société aussi. Et il semble qu'elles souffrent d'une même maladie. C'est pourquoi l'action politique, dont l'objet est d'assurer la viabilité d'une société, se proclame souvent ces temps-ci "politique de la ville" ou "politique sociale". Force est pourtant de constater que celles-ci se ramènent trop à des catalogues de mesures parcellaires, souvent déjà usées. A quoi tient un tel manque d'envergure et d'imagination ? Comment aller plus loin ? C'est pour répondre à ces interrogations que Paul Blanquart propose cette originale histoire de la ville, de l'Antiquité à nos jours. L'intérêt de son approche réside dans la démonstration qu'une ville, une société, ce fut toujours, inséparablement, de la pensée. Tribus nomades et communautés villageoises, leurs pierres levées et leurs cercles centrés, relèvent d'un esprit religieux. La forme pyramidale organise les sociétés à castes et les villes antiques. De vifs débats intellectuels accompagnent les transformations, spatiales et sociales, de l'Athènes classique et de la cité médiévale. La raison cartésienne, géométrique et mécanique, est à l'œuvre dans la ville royale et son fonctionnement techno-administratif. Tout comme l'est la thermodynamique dans la ville industrielle et ses conflits de classes. Il se dégage de cette histoire une leçon très claire : à nouvelle façon de faire ville et société, nouvelle manière de penser. A l'âge des flux de toutes sortes qui disloquent nos villes et dualisent nos sociétés, dissolvent les frontières héritées et nos références mentales, il s'agit d'opposer à la logique du trans-, actuellement régnante, une logique de l'inter-, inspirée des sciences de la vie et de l'intelligence. — "Magnifique méditation sur la ville, ce livre, qui semble écrit d'une traite, a dû au contraire procéder par soustraction pour maîtriser une formidable documentation et garder l'essentiel." (Revue Esprit)

BLAU (Peter M.) and W. Richard SCOTT.

Formal Organizations. A Comparative Approach.

San Francisco, Chandler Publishing Company, 1962, in-8°, x-312 pp, biblio, index, reliure toile éditeur, bon état. Texte en anglais

"La sociologie des organisations formelles, c'est-à-dire de celles dont le fonctionnement obéit à des règles élaborées et à des procédures fixes, comme les administrations, les entreprises ou les syndicats, est une des branches les plus importantes de l'étude des sociétés modernes. Les auteurs en soulignent avec raison l'actualité : non seulement l'importance grandissante des organisations formelles dans les états modernes les impose en quelque sorte à notre attention, mais d'autre part elles fournissent un terrain de choix à des types d'approche caractéristiques de la recherche sociologique contemporaine..." (Olivier Burgelin, Annales ESC, 1967)

BOLTANSKI (Etienne).

Pathologie médicale à l'usage des éducateurs.

PUF, 1968, coll. L'éducateur, in-12, 181 pp,

BOPP (Léon).

H.-F. Amiel. Essai sur sa pensée et son caractère d'après des documents inédits. Nouvelle édition.

Alcan, 1931, in-8°, xix-373 pp, biblio (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine)

BOUDON (Raymond).

L'inégalité des chances : la mobilité sociale dans les sociétés industrielles.

Armand Colin, 1973, gr. in-8°, 237 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)

BOUQUET (Mary).

Reclaiming English kinship: Portuguese refractions of British kinship theory.

Manchester University Press, 1993, in-8°, xii-260 pp, 13 figures, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais

"C'est en enseignant les textes classiques de l'anthropologie sociale britannique à des étudiants portugais que Mary Bouquet a pris conscience de leurs ambiguïtés. Lorsqu'il a fallu traduire les concepts et exposer les méthodes, l'expérience portugaise a permis de rendre explicite ce qui était alors du niveau de implicite et appartenait la domination anglaise dans ce domaine scientifique. Le livre traite de ces passages d'une langue à l'autre, d'une façon de penser la parenté à l'autre. Il y a donc plusieurs ouvrages dans Reclaiming English Kinship qu'on pourrait traduire par Récupérer, Remettre sur la bonne voie la parenté anglaise..." (Martine Segalen, Annales Histoire, Sciences Sociales, 1998)

BOURDIEU (Pierre)(dir.).

La Misère du monde.

Seuil, 1993, fort in-8°, 949 pp, index, jaquette, bon état. Edition originale

Sous la direction de Pierre Bourdieu, une équipe de chercheurs s'est consacrée pendant trois ans à comprendre les conditions d'apparition des formes contemporaines de la misère sociale. La Cité, l'École, la famille, le monde ouvrier, le sous-prolétariat, l'univers des employés, celui des paysans et des artisans, etc. : autant d'espaces où se nouent des conflits générateurs d'une souffrance dont la vérité est dite, ici, par ceux qui la vivent.

BOURDIEU (Pierre) et Alain DARBEL.

L'amour de l'art. Les musées d'art européens et leur public.

Editions de Minuit, 1985, in-8°, 251 pp, 57 graphiques et tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée lég. salie, qqs rares soulignures crayon, état correct (Coll. Le Sens commun)

L'accès aux trésors artistiques est à la fois ouvert à tous et interdit en fait au plus grand nombre. Qu'est-ce qui sépare des autres ceux qui fréquentent les musées ? Les amoureux de l'art vivent leur amour comme affranchi des conditions et des conditionnements. Ne fallait-il pas qu'ils fussent prédisposés à recevoir la grâce pour aller à sa rencontre et pour l'accueillir ? Pourtant, le musée est un des lieux où l'on ressent le plus vivement le poids des obligations mondaines : la pratique obligée peut-elle conduire à la vraie délectation ou bien le plaisir cultivé est-il irrémédiablement marqué par l'impureté de ses origines ? Chaque visiteur des musées est enclin à suspecter la sincérité des autres : mais ne trahit-il pas par là qu'il sait que son amour doit aux arguments de la raison et à la force de la coutume autant qu'à l'inspiration du cœur ? Ce livre essaie d'apporter à la question des réponses sociologiques, c'est-à-dire à la fois logiques et empiriques. Sans craindre de manquer au bon goût, il prétend soumettre le bon goût à la rigueur de l'examen scientifique. En mettant en évidence les conditions sociales de l'accession à la pratique cultivée, il fait voir que la culture n'est pas un privilège de nature mais qu'il faudrait et qu'il suffirait que tous possèdent les moyens d'en prendre possession pour qu'elle appartienne à tous.

BOURDIEU (Pierre) et Jean-Claude PASSERON.

Les Héritiers. Les étudiants et la culture.

Editions de Minuit, 1966, in-8°, 189 pp, tableaux, index, broché, couv. à rabats (lég. salie), bon état (Coll. Le Sens commun)

Si l'école aime à proclamer sa fonction d'instrument démocratique de la mobilité sociale, elle a aussi pour fonction de légitimer – et donc, dans une certaine mesure, de perpétuer – les inégalités de chances devant la culture en transmuant par les critères de jugement qu'elle emploie, les privilèges socialement conditionnés en mérites ou en "dons" personnels. A partir des statistiques qui mesurent l'inégalité des chances d'accès à l'enseignement supérieur selon l'origine sociale et le sexe et en s'appuyant sur l'étude empirique des attitudes des étudiants et des professeurs ainsi que sur l'analyse des règles -souvent non écrites - du jeu universitaire, on peut mettre en évidence, par-delà l'influence des inégalités économiques, le rôle de l'héritage culturel, capital subtil fait de savoirs de savoir-faire et de savoir-dire, que les enfants des classes favorisées doivent à leur milieu familial et qui constitue un patrimoine d'autant plus rentable que professeurs et étudiants répugnent à le percevoir comme un produit social.

BOUVIER (Pierre).

Le Lien social.

Gallimard, 2005, in-12, 401 pp, biblio, 2 index (Coll. Folio Essais)

BRACHET (Philippe).

Introduction aux sciences sociales.

Nanterre, Erasme et P., Publisud, 1988, in-8°, 224 pp, broché, bon état, envoi a.s.

BROADFOOT (Patricia) & Marilyn Osborn (with Michel Gilly & Arlette Bûcher).

Perceptions of Teaching: Primary School Teachers in England and France.

London, Cassell, 1993, gr. in-8°, 151 pp, biblio, index, cart. éditeur, C. de bibl. annulé, bon état. Texte en anglais

Une étude comparative des instituteurs anglais et français. — "This study is based on comparisions between primary schools in France and England. Using detailed interviews with teachers in both countries, it demonstrates different approaches on curriculum content, teaching and school organization, and highlights the fundamental differences in the education."

CARREL (Dr. Alexis).

L'Homme, cet inconnu.

Plon, 1952, pt in-8°, viii-400 pp, broché, bon état

"Un beau titre. Un livre autour duquel on a fait beaucoup de bruit à cause de la personnalité de son auteur, l'un des grands noms de la physiologie contemporaine. Œuvre certes exceptionnellement riche, et aussi singulièrement décevante. Reprenons quelques-uns des thèmes essentiels du Docteur Carrel. La crise d'aujourd'hui est dans l'homme, qui ne peut plus s'adapter à la civilisation mécanique et industrielle, que son génie a créée. L'homme s'est fait une existence artificielle et inhumaine. Une révolution s'impose au nom de la personne humaine contre une civilisation matérialiste. Le mal est venu de l'avance prise par les sciences de la matière sur les sciences de la vie et les sciences de l'homme. Idée chère à Bergson, et le Dr Carrel sait rendre pleine justice aux intuitions de l'Évolution Créatrice. L'homme donc ne se connaît pas lui-même et ignore tout le parti qu'il pourrait tirer de son être biologique et spirituel. A l'édification de la science de l'homme, le Dr Carrel apporte d'abord la contribution de sa compétence biologique. Les pages sur le corps humain, le temps physiologique ou les activités adaptives sont passionnantes d'intérêt et de vie. L'auteur a des formules très heureuses pour montrer la différence de nature entre une machine et un corps vivant... Toute philosophie mécaniste est donc incapable de comprendre la vie. Mais le Dr Carrel ne se contente pas d'une étude de l'homme biologique ; il veut esquisser une science de l'homme total. Et ses intentions sont excellentes : il ne sacrifie pas la vie de l'esprit et il aime à répéter que le sens moral, le sens esthétique ou le sens religieux sont au moins aussi réels que la fonction digestive ou la fonction respiratoire. (...) Mais il y a plus grave : le Dr Carrel essaie de couronner son œuvre par une philosophie et une morale, et lui qui a si heureusement dénoncé les ravages faits en biologie par un parti pris matérialiste ne peut s'empêcher de voir les choses de l'esprit d'un point de vue purement biologique. Il y a dans son programme autant d'équivoques que d'idées justes. Il convient, dit-on, de rendre une race biologiquement forte et la volonté que l'on veut former est celle qui n'exprime que les puissances de la chair et du sang. Reconstruire l'homme par une discipline sportive bien comprise, espérer que la science eugénique de demain connaîtra l'art d'améliorer la race, telle est la maigre conclusion de tant de science. Partout donc une morale biologique et qui finit par aboutir à un immoralisme naïvement avoué : colère contre le dogme démocratique de l'égalité des hommes, discussion de la sollicitude dont la société fait preuve à l'égard des fous ou des malades incurables (après tout, il y a certains moyens euthanasiques, propres et discrets, qui pourraient débarrasser à bon compte la société de cette charge), mépris à l'égard du prolétariat dont le triste sort n'est que la juste consécration d une déchéance biologique, c'est tout un nietzschéisme qui se développe, ou plutôt un darwinisme : si la société n'entravait pas la lutte pour la vie, par ses hôpitaux, ses maternités et ses lois sociales, nous assisterions aux triomphes des plus aptes, c'est-à-dire sans doute des plus beaux barbares..." (Étienne Borne, revue Esprit, 1936) — "L'homme Carrel (1873-1944) mérite d'être connu. Prix Nobel de médecine en 1912, il fait paraître en 1935 cet ouvrage qui connaîtra un franc succès, dans lequel il se fait le champion de l'eugénisme (plutôt américain et plutôt positif, disent ses laudateurs – vivent les « biens doués » et les « forts » !). Mais Carrel est aussi l'héritier, par une sorte d'imprégnation logique à fondement social-darwiniste, ainsi que le montre Patrick Tort, de l'hygiène raciale allemande, creuset idéologique du nazisme. En 1941, il revient de New York pour se mettre au service de Pétain et de l'État de Vichy, qui lui permet de créer enfin sa « Fondation » à objectifs eugénistes. Carrel était en particulier obsédé par les malades mentaux..." (Armand Ajzenberg, L'Homme, 1994)

CARREL (Dr. Alexis).

Réflexions sur la conduite de la vie.

Plon, 1950, in-8°, xix-289 pp, un portrait de l'auteur en frontispice, broché, bon état

CHALVON-DEMERSAY (Sabine).

Le Triangle du XIVe. Des nouveaux habitants dans un vieux quartier de Paris.

P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1984, in-8°, 177 pp, 22 photos, 2 plans et 2 tableaux dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Ethnologie de la France)

Qui sont les nouveaux habitants du Triangle Daguerre ? Ethnologue dans la ville, Sabine Chalvon-Demersay a observé ces nouveaux venus dans la mise en scène de leur vie quotidienne, dans leurs relations aux autres et à eux-mêmes, et s'interroge sur le modèle culturel – alternative ou illusion d’alternative – dont ils sont porteurs et éventuellement créateurs.

CHAMBRUN (Joseph-Dominique-Aldebert Pineton, Comte de).

Aux Montagnes d'Auvergne. Mes conclusions sociologiques.

P., Calmann-Lévy, 1893, in-8°, 148 pp, une photographie sous serpente en frontispice, broché, bon état. Edition originale.

CHAMBRUN (Joseph-Dominique-Aldebert Pineton, Comte de).

Aux Montagnes d'Auvergne. Mes nouvelles conclusions sociologiques.

P., Calmann-Lévy, 1893, in-8°, 126 pp, un schéma pleine page intitulé "quadrature du cercle" Liberté - Etat - Eglise - Révolution), broché, bon état. Edition originale

L'auteur démontre par des exemples que le socialisme bien appliqué serait la meilleure règle de conduite pour les Etats, l'économie, les entreprises, comme il l'avait déjà fait dans une première étude.

CHAUVIERRE (Patrice).

Dictionnaire pratique de l’Antiquité, précédé d’une introduction à l’étude des ouvrages anciens et mis en rapport avec les connaissances modernes.

P., Casimir Pont, 1875, in-12, xxxv-493 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à nerfs soulignés à froid et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég frotté, bon état

CHOMBART de LAUWE (P.-H.) et autres.

Paris et l'agglomération parisienne. t. II : Méthodes de recherches pour l'étude d'une grande cité.

PUF, 1952, gr. in-8°, 109 pp, bibliographie méthodique, broché, bon état

Avec la collaboration de S. Antoine, J. Bertin, L. Chauvet, L. Couvreur, J. Gauthier. — "Dans l'énorme littérature déjà consacrée à l'agglomération parisienne, les volumes de M. Chombart de Lauwe et de ses collaborateurs se présentent comme un travail d'inspiration sociologique et ethnologique. (...) Le second tome se propose de fournir une méthode de recherches pour l'écologie humaine, la statistique urbaine et l'expression graphique des résultats dégagés par l'analyse de la vie des grandes cités. Son intérêt est capital. (...) M. Chombart de Lauwe a apporté à la géographie urbaine une contribution de première valeur. Son livre est un instrument de travail, une mine d'idées excitantes, d'hypothèses fécondes, de démonstrations convaincantes. Livre à lire et à méditer, ce travail fait honneur à l'école sociologique française, et le second tome devrait être le vade-mecum de nos étudiants en géographie, comme aussi des chercheurs déjà entraînés aux méthodes de notre discipline." (Paul Guichonnet, Revue de Géographie alpine, 1954)

CLAVEL (Maurice).

Critique de Kant. Avant-propos de Jean-Toussaint Desanti.

Flammarion, 1980, fort in-8°, 646 pp,

COHEN-TANUGI (Laurent).

Le droit sans l'Etat. Sur la démocratie en France et en Amérique. Préface de Stanley Hoffmann.

PUF, 1985, in-8°, x-206 pp,

Une présentation du libéralisme politique américain, où le droit est tout autant le fait du marché que de la puissance publique. Ce livre a contribué à rénover le courant réformateur en France dans les années 1980.

Collectif.

Hegel. Philosophie n° 13.

Ed. de Minuit, 1987, in-8°, 93 pp, discret C. de bibl.

Collectif.

Le Nationalisme, facteur belligène. Etudes de sociologie de la guerre. Colloque des 4, 5, 6 mai 1971.

Bruxelles, Emile Bruylant, 1972, in-8°, 387 pp, broché, état correct. Colloque international des 4, 5, 6 mai 1971 organisé par le Centre de Sociologie de la Guerre

13 études érudites : pourquoi le nationalisme est-il un facteur belligène ? (Victor Werner), les bases philosophiques du nationalisme (M. Weyenbergh), aspects du nationalisme économique et financier au début du XXe siècle (Raymond Poidevin), le nationalisme et la guerre en France (1871-1914) (Nadine Bernard, 107 pp), le nationalisme et l'Armée (M.-J. Lory), les guerres nationalistes (Gaston Bouthoul), etc.

Collectif.

L'interrogation démocratique.

Centre Georges Pompidou, 1987, in-8°, 214 pp, 9 études par Jean-Marie Goulemot, Pasquale Pasquino, Jacques Donzelot, Krzysztof Pomian, Laurent Cohen-Tanugi, Louis Quéré, Claude Imbert, Richard Rorty, Lahouari Addi. Très bon état

COMTE (Auguste).

Discours sur l'esprit positif.

Schleicher frères, 1909, in-8°, 125 pp, manque la page de faux-titre

CORTEANO (André, ancien rapporteur général du budget roumain).

L'Évolution de l'État. Étude des lois psychologiques de la vie sociale et économique.

Payot, 1933, in-8°, 232 pp, préface de Lucien Romier, reliure demi-basane brun foncé, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque signée Lilié), C. de bibl., bon état (Coll. Bibliothèque politique et économique)

"Intéressante dissertation d'ordre sociologique, pleine d'idées curieuses, présentée par un auteur possédant une culture économique sérieuse, sinon approfondie. L'idée dominant tout le livre, c'est que l'Etat ne peut être dans une société quelconque que l'instrument d'une classe dirigeante ; la Russie soviétique elle-même serait soumise, et plus que d'autres pays, à cette « loi ». L'Etat évolue donc seulement en ce sens que les classes dirigeantes ne sont pas toujours les mêmes, et que chacune à son tour prend l'autorité, et surtout l'utilise suivant certains procédés qui lui sont particuliers. Le haut capitalisme a mis l'Etat entre les mains des commerçants. Le capitalisme d'aujourd'hui se transforme. La production étant de plus en plus assurée par des machines, l'esclavage des ouvriers n'est plus nécessaire, et ceux-ci parviennent peu à peu à “l'anoblissement”, c'est-à-dire constituent peu à peu une classe dirigeante, demi-oisive (hauts salaires, assurance-chômage, législation sociale édictée à son profit, etc.). Mais l'accès des ouvriers au pouvoir pose des problèmes nouveaux, celui de la limitation de leur nombre (les élites reconnues ne peuvent pas être trop nombreuses), celui de la surproduction agricole, etc. Pour les résoudre, l'auteur souhaite la constitution progressive d'un “Etat supranational”. Le point de départ de ce livre pourra paraître un peu simpliste (l'Etat n'est pas qu'un instrument de classe) ; la soudure entre l'exposé historique et la conclusion (l'appel à l'Etat supranational pour résoudre toutes les difficultés) mal établie. Le livre reste pourtant fort intéressant dans son ensemble." (E. James, Revue d'économie politique, 1934)

CUVILLIER (Armand).

Manuel de sociologie. Avec notices bibliographiques.

PUF, 1967-1968, 2 vol. pt in-8°, cvi-730 pp, pagination continue, brochés, bon état

DARRÉ (Jean-Pierre).

La Parole et la technique. L'univers de pensée des éleveurs du Ternois.

L'Harmattan, 1985, in-8°, 196 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, bon état

Etude sur un groupe des éleveurs professionnels de la région de Saint-Pol- sur-Ternoise (Pas de Calais).

DAVIE (Maurice R.).

La Guerre dans les sociétés primitives. Son rôle et son évolution.

Payot, 1931, in-8°, 440 pp, traduit de l'anglais, broché, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique)

L'archéologie de la violence... Maurice Rea Davie (1893-1964), un sociologue canadien qui enseignait à l’université de Yale, affirme sans ambiguité que la guerre correspond à un universel de l’humanité. Il distingue diverses formes de concurrence vitale à dominante masculine, liées au cannibalisme, à la lutte pour la terre ou le butin, pour les femmes, menées au nom de la religion, de la vengeance du sang dans des sociétés dominées par la parenté, débouchant très tôt sur des pratiques de sacrifices humains, de chasse aux têtes, mais aussi de recherche de gloire pure au nom des chefs de tribus, de clans, de factions, ou des États.

DEHERME (Georges).

La Crise sociale.

P., Bloud & Cie, 1910, in-12, 373 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Etudes de Morale et de Sociologie)

Etude sur les crises politique, économique et morale du début du siècle. Par Georges Deherme (1870-1937), sculpteur sur bois, typographe, militant anarchiste vers 1890, il semble ensuite se modérer. Fondateur du Groupe Auguste Comte en 1901, il créa en 1898 ce qui allait devenir la première Université populaire, qui prit le nom de son journal fondé en 1895, La Coopération des idées. Le but était de former l'élite de la société nouvelle et les cadres des coopérations, que l'on croyait alors promises à devenir la forme la plus achevée d'organisation sociale. La Société des Universités populaires que Deherme avait voulu proudhonnienne devint marxiste-syndicaliste, Deherme rompit avec elle et créa une Fédération des Universités populaire concurrente.

DELESTRE (Antoine) et Gilbert VINCENT.

Les Chemins de la solidarité. De la famille à la cité : parcours d'étudiants.

L'Harmattan, 2003, in-8°, 280 pp, biblio. Très bon état

Une majorité de nos contemporains estiment que la solidarité est une valeur importante : serait-ce le signe qu'on commence à percevoir les effets dissolvants de l'individualisme ? Beaucoup, pourtant, ont l'impression que les relations sociales sont plus âpres, que la compétition tend à l'emporter sur les conduites altruistes : ce genre de constat n'annoncerait-il pas que la résignation menace ? Les nombreuses observations recueillies dans ce volume semblent aller surtout dans le sens de la seconde hypothèse, car, à côté d'une moindre fréquence des engagements altruistes, on discerne, chez la plupart des gens, une tendance nette à réserver à ses proches – famille et compatriotes – les ressources, en temps comme en argent, qu'on est prêt à consacrer à la solidarité. Les choix et engagements des jeunes, qu'on imagine souvent moins conformistes, plus tentés par l'utopie et désireux d'expériences alternatives, nous obligeraient-ils à nuancer l'impression générale ? La comparaison de données d'enquête recueillies chez les étudiants, sur plusieurs années, confirme largement la tendance générale vers plus d'individualisme. Néanmoins, il existe une minorité de jeunes attachée, en paroles et en actes, aux valeurs d'entraide et de générosité. On a choisi de prêter attention à cette minorité, d'analyser les facteurs – histoire familiale, exemple parental, engagements religieux, militantisme syndical ou politique etc. – susceptibles d'éclairer la socio-genèse des choix affirmés par chacun en matière de solidarité, au carrefour de l'éthique et de la politique.

DEMERATH (N. J. III) et Richard A. PETERSON (Eds.).

System, Change and Conflict: A Reader on Contemporary Sociological Theory and the Debate Over Functionalism.

New York, The Free Press, 1967, gr. in-8°, viii-533 pp, notes bibliographiques, 2 index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, 2 marques au stylo sur la table des matière, bon état. Texte en anglais

"La sociologie emprunte parfois ses méthodes à l'anthropologie sociale. C'est à la suite de travaux dans des systèmes sociaux à petite échelle que, du point de vue théorique, l'anthropologie a adopté les notions holistiques qui, parties de Mauss et de l'Ecole française, ont été transportées en Angleterre et aux Etats-Unis où elles ont été retrouvées un peu plus tard par Lévi-Strauss qui les a rapatriées. Le développement des concepts « holistiques » a une hisloire très instructive. En effet cet effort de considérer les systèmes sociaux dans leur totalité a induit en erreur plusieurs auteurs dans les sciences sociales. Certains, comme Radcliffe-Brown, qui fut fortement influencé par Durkheim, ont été entraînés à considérer le système social comme un organisme, dont les parties constituantes doivent être harmonieusement intégrées. Les implications éthiques de tels postulats sont assez connues pour ne pas trop y insister : pour une critique des concepts holistiques et du structuro-fonctionalisme, voir les différents articles de P.L. van den Berghe, R. Dahrendorf, et d'autres dans N.J. Demerath et R.A. Peterson, “System, Change and Conflict”. New York, The Free Press, 1967. Cependant l'approche holistique continue à persister en anthropologie, débarassée petit à petit de postulats gênants provenant de ce que les anglo-saxons nomment « misplaced concreteness » (concrétisation déplacée). La sociologie de son côté s'est spécialisée dans l'étude d'agrégats plus importants et a developpé des méthodes et techniques adéquates." (Cléopâtre Montandon, L'anthropologie culturelle : discipline complémentaire pour le métier de sociologue, in Revue européenne des sciences sociales, 1972)

DOAN (Dominique), Luce Pénot, Dominique Pujebet, Leïla Sebbar.

Des femmes dans la maison. Anatomie de la vie domestique.

P., Fernand Nathan, 1981, in-4° (21 x 26,5), 287 pp, très nombreuses photos, broché, bon état

DUHAC (René).

Sociologie et psychologie.

PUF, 1968, coll.initiation philosophique, in-12, 124 pp,

DURKHEIM (Emile).

Education et sociologie.

PUF, 1968, coll. Le sociologue, in-12, 120 pp,

DURKHEIM (Emile).

Le Suicide. Etude de sociologie.

PUF, 1967, in-8°, 462 pp, broché, bon état (Bibl. de Philosophie Contemporaine)

On se suicide généralement parce que les liens d'appartenance à un couple, une famille, une profession, une religion, une société, se sont défaits. Le suicide dépend moins des facteurs individuels que des facteurs sociaux. Telle est la thèse de cet ouvrage paru en 1897, devenu un classique et une référence en sociologie, et qui est probablement le plus connu d'Emile Durkheim. Sur cette base, l'auteur des “Règles de la méthode sociologique” élabore une typologie du suicide et indique une voie thérapeutique qui consiste à proposer des groupes d'appartenance substitutifs.

DURKHEIM (Emile).

Leçons de sociologie. Physique des moeurs et du droit. Avant propos de Hüseyin Nail Kubali. Introduction de Georges Davy.

PUF, 1950, gr. in-8°, xlvii-259 pp, un fac-similé d'une page du manuscrit et un portrait de Durkheim hors texte, bibliographie des écrits de Durkheim, broché, qqs rares annotations crayon, bon état (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine)

Edition originale posthume des cours donnés en 1890-1900 à Bordeaux puis repris en Sorbonne en 1904 et 1912. Cet ouvrage a été édité et imprimé en Turquie sur l'initiative et par les soins de la Faculté de Droit d'Istambul. Exemplaire à grandes marges sur beau papier filigrané turc.

DURKHEIM (Emile).

Sociologie et philosophie.

PUF, 1967, in-12, 109 pp, broché, bon état (Coll. Le sociologue)

ELIAS (Norbert).

La Civilisation des moeurs.

France Loisirs, 1997, in-8°, 390 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Comment se tenait-on à table au Moyen Age ? Comment se mouchait-on à la Renaissance ? De quelle époque datent les pudeurs associées au comportement sexuel ? Norbert Elias analyse les mœurs de la civilisation occidentale et étudie leur transformation de la fin du Moyen Âge à l'époque contemporaine. Des exemples amusants et inattendus, des textes peu connus et pleins de surprises émaillent ce livre savoureux. D'une chanson coquine à un manuel de savoir-vivre, d'une tirade de moraliste à un recueil de proverbes, à chaque fois brillamment commentés, Norbert Elias donne au mot "civilisation" un sens nouveau et original, basé sur l'étude concrète des moeurs. Ce livre d'un précurseur est devenu un classique de la réflexion sociologique.

ELLSON (Hal).

Duke, Tomboy et les enfants tueurs.

Gallimard, 1954, in-8°, 254 pp, traduit de l'américain, préface par Jean Chazal, broché, bon état (Coll. L'Air du temps)

Les lecteurs français seront étonnés, mais aussi bouleversés par les aventures de Duke, jeune noir, chef de bande à Harlem ; par celles de Lucky et de Tomboy qui, à l'âge de la première adolescence, mènent déjà la vie d'irréguliers sociaux ; par la triste existence, plus triste que sa mort, de Mick. Tous ces jeunes mettent la même ardeur à être des réfractaires et à plonger dans la délinquance, mais leur agressivité, leur besoin de destruction, leur révolte, ne sont pas exclusifs de la fraîcheur de l'adolescence. C'est là le grand drame de l'enfance délinquante. Elle détruit, mais elle connaît les premiers émois de la tendresse. Elle pille et parfois tue, mais la chaleur d'une amitié sait l'exalter. Elle est audacieuse, mais elle a peur, et son audace n'est souvent que détresse. L'auteur, spécialiste de l'organisation des loisirs, passe, depuis huit années, neuf heures par jour avec la jeunesse délinquante d'une importante institution new-yorkaise. Ce qui, comme le dit le Dr Frédéric Wretham dans sa préface, lui a permis de nous donner un document d'une authenticité effrayante autant que bouleversante. Lors de sa parution aux États-Unis, le livre de Hal Ellson a été salué comme le premier qui situait le problème dans son véritable cadre. Il ne s'agit pas ici d'un ouvrage sur les troubles psychologiques profonds dont souffrent, paraît-il, tous les enfants. Hal Ellson se contente de faire vivre pour nous quelques-uns de ces pathétiques héros, chefs de gangs en herbe, pour lesquels le vol, les orgies sexuelles et parfois le crime sont monnaie courante. De ce thème principal, un second thème émerge, celui de la terne dégradation des adultes, et aussi, admirablement rendu à travers le personnage du jeune Duke, le thème de la peur. L'auteur ne conclut pas, cela n'est pas nécessaire. La conclusion jaillit d'elle-même. On est trop souvent tenté de découvrir l'anomalie chez l'individu (et plus particulièrement chez l'enfant), et de considérer la société comme normale par définition. Il faut que cela cesse si l'on veut que les enfants d'aujourd'hui puissent devenir des adultes aptes à un bonheur sain. L'enfance délinquante est un mal grave dont souffre la société. Ce mal fait aux États-Unis de véritables ravages. Pour l'auteur de cet ouvrage, il n'est pas de remède tant que ce problème sera mal posé.

EULAU (Heinz), Samuel J. ELDERSVELD, Morris JANOWITZ (Ed.).

Political Behavior. A reader in theory and research.

Glencoe (Illinois), the Free Press, 1956, pt in-4°, ix-421 pp, texte sur 2 colonnes, biblio, reliure toile bleue de l'éditeur, titres blancs au 1er plat et au dos, manque la page de titre, bon état. Texte en anglais

"Le présent ouvrage, s'il n'est pas original au sens littéral puisque c'est une compilation d'une quarantaine d'articles, parus dans plusieurs publications américaines (principalement le Public Opinion. Quarterly et l'American Political Science Review), disposés dans un ordre logique et reliés par quelques contributions écrites spécialement pour le présent volume, n'en paraîtra pas moins nouveau à la plupart de ses lecteurs français. Ce sont essentiellement des articles de méthode dont la préoccupation principale est de définir le champ et de forger la méthode d'une discipline peu connue et peu pratiquée encore en France : l'étude du « political behavior » se propose pour objet le comportement des individus et des groupes et leur rôle dans le processus de la vie politique, le tout envisagé dans une perspective dynamique : elle s'intéressera par exemple aux motivations des actes politiques, aux croyances, aux modes de la participation politique. La lecture de cette série d'articles dont certains sont nourris de références concrètes inspirera d'utiles réflexions aux spécialistes français. Les études sur le « décision making » ou celles sur l'apolitisme, l'esquisse d'une typologie politique seront sans doute au nombre de celles qui retiendront le plus leur intérêt. Tous les exemples sont pris dans la réalité politique américaine : ce qui oblige le lecteur français à un utile effort de transposition pour adapter les méthodes mentionnées aux phénomènes européens. Une copieuse bibliographie classée et commentée guidera ceux qui désireraient pousser plus loin leur contact avec les conceptions et les réalisations américaines dans ce domaine important de la science politique." (Revue française de science politique, 1957)

FAGES (J.-B.).

Comprendre Edgar Morin.

Toulouse, Privat, 1980, in-8°, 240 pp, biblio, broché, une photo d'Edgar Morin en couverture, qqs annotations au stylo rouge sur 25 pp, bon état

"Comment caractériser la recherche et la présence actuelle d'Edgar Morin ? Sociologue, penseur social, philosophe, témoin et acteur en son temps... toutes ces désignations s'appliquent de matière à la fois pertinente et insuffisante à cet esprit..."

FALQUE (Edith).

Voyage et Tradition. Approche sociologique d'un sous-groupe tsigane : les Manouches. (Thèse).

Payot, 1971, in-8°, 254 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Science de l'homme)

Thèse de troisième cycle sur un sous-groupe tsigane : les Manouches ou Sinti, dont les clans ont séjourné longtemps en Allemagne, avant de venir en France.

FATHI (Habiba).

Femmes d'autorité dans l'Asie centrale contemporaine. Quête des ancêtres et recompositions identitaires dans l'islam postsoviétique.

P., Maisonneuve & Larose, 2004, gr. in-8°, 348 pp, préface d'Olivier Roy, 32 pl. de photos hors texte, une carte, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque d'Asie centrale)

"Contrairement à l'idée selon laquelle les femmes musulmanes occuperaient une place subalterne dans l'islam, l'étude de leurs pratiques religieuses révèle qu'elles peuvent non seulement participer à la vie religieuse de leur communauté mais également y exercer des fonctions d'autorité. Fruit d'une expérience individuelle et d'un travail d'enquête de terrain mené dans diverses régions des cinq pays de l'Asie centrale postsoviétique (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan), ce livre vise à dégager le rôle des acteurs sociaux féminins dans la religion musulmane. À partir de l'exemple centre-asiatique, il se propose de mettre en lumière le statut des femmes dans l'islam vécu et la spécificité de leur rapport à la religion. Au-delà de la question des femmes musulmanes, cet ouvrage apporte une contribution à l'islam centre-asiatique. Les racines spirituelles et les croyances des musulmans d'Asie centrale sont restées vivaces en dépit d'une expérience de colonisation russo-soviétique et de la politique de modernisation autoritaire entreprise par le régime communiste. C'est parce que des femmes de Dieu ont su préserver une culture religieuse traditionnelle, héritée de leurs saints ancêtres, que l'islam a survécu dans toute l'Asie centrale. Depuis 1991, la religiosité féminine se nourrit d'une quête des origines et du discours de l'état indépendant sur l'identité nationale. Or, elle se heurte à divers groupes néo-wahhâbî qui cherchent à imposer un autre islam et à combattre ces pratiques religieuses ancestrales relevant d'une Tradition authentique."

FERNEUIL (Th.).

Les Principes de 1789 et la science sociale.

Hachette, 1889, in-12, viii-362 pp, reliure demi-percaline noire, dos lisse, pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), pâles rousseurs éparses, bon état

"D'autres ont jugé, et jugé sévèrement, les principes de 1789 à lumière de l'histoire ; après M. Taine, ce point de vue est épuisé. M. Ferneuil entreprend de les critiquer à la lumière d'une science embryonnaire, la sociologie. Aux solutions des problèmes sociaux dogmatisées par nos aïeux révolutionnaires, il oppose celles que préconisent nos contemporains évolutionnistes. Comme on le voit, sa critique n'est pas seulement négative, elle ne se borne pas à démolir, elle reconstruit et d'ailleurs, jamais haineuse ni passionnée, elle ne s'inspire d'aucun esprit de parti... Le livre que nous venons d'apprécier est intéressant, instructif et opportun, et digne assurément d'être recommandé aux lecteurs de la “Revue”." (Gabriel Tarde, Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 1889) — "... « Les droits garantis aux citoyens sont contenus dans cette formule fameuse : les principes de 1789 », ces principes de 1789 « ne sont pas autre chose, considérés en eux-mêmes, que l'expression de la justice dans l'organistion politique et sociale » (Aucoc, 1878). Pouvaient s'établir ainsi, à partir des déclarations des droits, maintes constructions déductives se réclamant des sciences politiques ou sociales. C'est le cas de “Les principes de 1789 et la science sociale” dans lequel Th. Ferneuil parcourt tous les chapitres de la science sociale avant de dire son mot sur le droit politique (suffrage universel, système représentatif, nature et distinction des pouvoirs) et ce qu'il dit être le droit privé( il y rattache les questions du collectivisme et du socialisme)." (Pierre Favre, “La constitution d'une science du politique”, Revue française de science politique, 1983)

FERRÉOL (Gilles)(dir.).

Histoire de la pensée sociologique.

Armand Colin, 1994 in-8°, 192 pp, index des noms, index thématique, broché, qqs rares soulignures crayon, bon état (Coll. Cursus)

Cet ouvrage présente l'histoire de la pensée sociologique à partir des précurseurs et fondateurs de cette science. Chaque partie est consacrée à un auteur : Montesquieu, Comte, Tocqueville, Marx, Pareto, Durkheim, Simmel et Weber. Pour chacun d'eux, les auteurs présentent des points de repères biographiques, une synthèse des oeuvres, une explication des notions ou des concepts clés, une présentation des principales problématiques, une confrontation avec des thèmes d'actualité et une sélection d'ouvrages de référence.

FRANK (Evelyne).

La naissance du Oui dans l'œuvre de Pierre Emmanuel.

PUF, 1998, in-8°, 358 pp, biblio. Très bon état (Coll. Etudes d'histoire et de philosophie religieuse)

GANTIER (Hélène).

L'enseignement d'une langue étrangère.

PUF, 1968, coll. L'éducateur, in-12, 140 pp,

GARAUDY (Roger).

Perspectives de l'homme. Existentialisme, pensée catholique, marxisme.

PUF, 1960, in-8°, 359 pp, broché, couv. lég. salie

GARCIA (Afrânio Jr.).

Libres et assujettis. Marché du travail et modes de domination au Nordeste.

P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1989, gr. in-8°, viii-176 pp, 23 illustrations dans le texte, 11 tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

"Dans les grands domaines agricoles du Nordeste brésilien, le mot "homme" est réservé aux propriétaires, alors que leurs dépendants sont appelés cabras, chèvres. Quand la domination symbolique est aussi violente, et qu'elle s'accompagne d'une domination physique qui enlève aux sujets le pouvoir de décision sur leur propre corps, les discours sur la liberté mettent en question toute la logique sociale. Afrânio Garcia s'attache à saisir les rapports sociaux traditionnels dans le Brésil des plantations au moment où ceux-ci sont bousculés par le développement du marché du travail industriel dans le Sud-Est. Durant la période de transition actuelle, la notion même de liberté devient à la fois un enjeu et une arme. La déconsidération de l'état d'assujetti et la valorisation de la position de libre permettent à l'individu d'intérioriser son pouvoir de décision sur ses propres activités. Malgré le ton un peu compassé de ses analyses théoriques, l'auteur réussit à faire ressentir et comprendre une situation où les mots enchaînent ou délivrent réellement." (Études rurales, 1990).

GIRAUDOUX (Jean).

La Française et la France.

Gallimard, 1951, in-12, 249 pp, broché, non coupé, bon état (Coll. Blanche). Edition originale (22 janvier 1951), ex. du SP, prière d'insérer joint

Dès 1934, Giraudoux se préoccupait de la position de la femme dans la société française. C'est de 1934, en effet, que date le premier chapitre de cet essai, et on admirera la justesse de vues et la compréhension de données du monde moderne de celui qui, plus tard, devait être, comme Commissaire général, le premier chef de l'Information française. Giraudoux croit à « la possibilité d'une relève provisoire du Français par la Française, relève indispensable ». Tous les aspects du rôle que la femme est appelée à jouer en France, tous les postes auxquels elle a eu un accès par la suite, Giraudoux les décrit ou les prévoit avec la pénétration qu'on lui connaît. À chaque instant on retrouve un Giraudoux familier qui, ayant l'air d'effleurer les problèmes, les approfondit de façon à la fois brillante et pénétrante. Dans le dernier chapitre, écrit en 1940, pendant la drôle de guerre, Giraudoux décrit le monde de la machine, de la politique et de la violence avec un vérité dont le ton s'élève malgré l'élégance et l'ironie subtile, à la vision et à la prophétie. — En réussissant le concours d’admission dans les carrières diplomatiques et consulaires en 1930, Suzanne Borel (future épouse de Georges Bidault) ouvre une porte permettant l’entrée des femmes au Quai d’Orsay, mais elle ne peut guère aller plus loin. Giraudoux raconte comment et pourquoi Suzanne Borel (« Mlle X… » sous sa plume) se vit interdire les postes extérieurs...

GLASER (Hermann).

Sigmund Freud et l'âme du XXe siècle. Psychogramme d'une époque. Matériaux et analyses.

PUF, 1995, in-8°, 506 pp, index. Très bon état

GOFFMAN (Erving).

La Mise en scène de la vie quotidienne. 1. La Présentation de soi.

Editions de Minuit, 1983 in-8°, 251 pp, traduit de l'anglais, index, broché, couv. illustrée, soulignures crayon sur 2 pages, bon état (Coll. Le Sens commun)

Rencontres fortuites, échanges de paroles, de regards, de coups, de mimiques, de mots, actions et réactions, stratégies furtives et rapides, combats ignorés de ceux-là mêmes qui se les livrent avec l'acharnement le plus vif, telle est la matière première qui constitue l'objet, inhabituel, de la présentation de soi. Pour ordonner ces miettes de vie sociale – résiduelles pour la sociologie canonique qui les néglige – sur lesquelles il concentre l'attention la plus minutieuse, Goffman prend le parti de soumettre à l'épreuve de l'explicitation méthodique une intuition du sens commun : Le monde est un théâtre. Le vocabulaire dramaturgique lui fournit les mots à partir desquels il construit le système des concepts propre à abstraire de la substance des interactions quotidiennes, extérieurement dissemblables, les formes constantes qui leur confèrent stabilité, régularité et sens. Ce faisant, Goffman élabore dès La présentation de soi, son premier livre, les instruments conceptuels et techniques à partir desquels s'engendre une des œuvres les plus fécondes de la sociologie contemporaine et qui sont peut-être aussi au principe de la constitution des catégories fondamentales d'une nouvelle école de pensée : en rompant avec le positivisme de la sociologie quantitative en sa forme routinisée et en s'accordant pour tâche de réaliser une ethnographie de la vie quotidienne dans nos sociétés, La présentation de soi peut être tenu pour un des ouvrages qui sont au fondement du courant interactionniste et, plus généralement, de la nouvelle sociologie américaine.

GOFFMAN (Erving).

Les Moments et leurs hommes. Textes recueillis et présentés par Yves Winkin.

Seuil/Minuit, 1988, in-8°, 253 pp, biblio, index des noms, index des notions, broché, couv. illustrée, bon état

Connu en France pour son analyse minutieuse de la « présentation de soi » et des « institutions totales », Erving Goffman s’est aujourd’hui imposé comme un auteur classique en sociologie. Du fonctionnement de l’asile psychiatrique à la vie sociale dans une île des Shetland, de la « ritualisation de la féminité » dans les photographies publicitaires à la nature des interactions sociales, les six textes réunis dans ce volume offrent un riche éventail de la variété de ses préoccupations. Yves Winkin encadre ces textes d'une biographie intellectuelle du sociologue et d'un entretien avec lui, offrant ainsi une introduction sans équivalent en langue française à l’œuvre de Erving Goffman (1922-1982).

GOLDMANN (Lucien).

Pour une sociologie du roman.

Gallimard, 1964, in-8°, 229 pp, broché, couv. très lég. salie, bon état. Edition originale (achevé d'imprimer du 16 septembre 1964). Pas de grands papiers. Sans doute très rare en premier tirage.

GOLDTHORPE (John H.), David Lockwood, Frank Bechhofer, Jennifer Platt.

The Affluent Worker: Industrial Attitudes and Behaviour.

Cambridge University Press, 1968, in-8°, vii-206 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct (Cambridge Studies in Sociology). Texte en anglais

"Conçu comme un apport à l'étude sociologique du travailleur de l'abondance et à la thèse de l'embourgeoisement de la classe ouvrière, cet ouvrage s'attache essentiellement à la description des attitudes et comportements d'ouvriers économiquement privilégiés et à l'explication du modèle qui les régit..." (Michel Arliaud, Revue économique, 1969) — "Voici le premier volume d'une œuvre, qui, se basant sur une importante enquête par entretiens, a pour but de mettre à l'épreuve un certain nombre d'hypothèses relatives à « l'embourgeoisement » des ouvriers. Subsidiairement, elle met en question certaines théories sur les comportements ouvriers dans l'entreprise, en ouvrant la voie, ou en confirmant, la nécessité d'un type d'approche actionnaliste..." (Revue française de sociologie, 1969)

GRANET (Marcel).

Etudes sociologiques sur la Chine.

PUF, 1953, in-8°, xx-301 pp, préface de Louis Gernet, introduction de R.-A. Stein, broché, bon état (Bibliothèque de sociologie contemporaine)

Le présent recueil groupe très utilement les principales études de Granet (1884-1940) publiées hors de ses livres, dans des revues spécialisées, souvent difficiles d'accès et épuisées. Il comprend neuf études : 1. Coutumes matrimoniales de la Chine antique (1912) ; 2. La polygynie sororale et le sororat dans la Chine féodale (1920) ; 3. Quelques particularités de la langue et de la pensée chinoises (1920) ; 4. La vie et la mort. Croyances et doctrines de l'antiquité chinoise (1920) ; 5. Le dépôt de l'enfant sur le sol. Rites anciens et ordalies mythiques (1922) ; 6. Le langage de la douleur d'aprés le rituel funéraire de la Chine classique (1922) ; 7. Remarques sur le Taoïsme ancien (1925) ; 8. L'esprit de la religion chinoise (1929), et 9. La droite et la gauche en Chine (1933).

GRANET (Marcel).

La Civilisation chinoise. La vie publique et la vie privée.

P., Renaissance du Livre, 1929, fort in-8°, xxi-523 pp, 5 cartes et 2 figures dans le texte et 10 planches hors texte, biblio, index, reliure demi-chagrin brun-vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid (rel. de l'époque), dos uniformément passé, un mors faible, bon état (Coll. l'Evolution de l'Humanité). Edition originale (pas de grand papier)

La Civilisation chinoise, paru en 1929, est l'un des ouvrages sinologiques français les plus célèbres du XXe siècle. Marcel Granet (1884-1940) avait su s'imprégner si intimement de l'esprit des institutions et des mœurs privées de la Chine ancienne qu'il la rendit accessible à plusieurs générations.

GRANET (Marcel).

La Féodalité chinoise.

Oslo, Aschehoug & Co, 1952, pt in-8°, (8)-227 pp, table des caractères chinois in fine, broché, bon état. Edition originale

10 conférences prononcées à Oslo par l'historien sinologue, dont il ne put en rédiger que cinq dans leur forme définitive pour la publication en ouvrage (avant son décès en 1940) : La féodalité dans l'ancienne Chine, La Confédération chinoise, Le suzerain, Le seigneur et son domaine, Organisation sociale des seigneuries ; précédées d'un avant-propos par Alf Sommerfelt. — "La Féodalité chinoise n'est donc qu'un torse, mais même sous cette forme le livre est d'un puissant intérêt général. Le résumé détaillé qu'avait donné Granet lui-même de ses cinq dernières conférences (Groupements féodaux et groupements familiaux I et II, Rôle et éléments du prestige, La morale de l'honneur et l'étiquette, La conception du monde) donneront une idée de ce qu'aurait pu être la dernière moitié du livre..." (Alf Sommerfelt)

GRANET (Marcel).

La Féodalité chinoise. Précédée de Marcel Granet, sociologue, par Maurice Freedman.

Imago, 1981, gr. in-8°, 219 pp, table des caractères chinois in-fine, broché, couv. illustrée, bon état

10 conférences prononcées à Oslo par l'historien sinologue, dont il ne put en rédiger que cinq dans leur forme définitive pour la publication en ouvrage (avant son décès en 1940) : La féodalité dans l'ancienne Chine, La Confédération chinoise, Le suzerain, Le seigneur et son domaine, Organisation sociale des seigneuries ; précédées de l'avant-propos à la 1ère édition (Oslo, 1952) par Alf Sommerfelt, et d'une étude de Maurice Freedman : Marcel Granet (1884-1940), sociologue. Bibliographie de oeuvres de Marcel Granet in fine. — "La féodalité chinoise" n'est donc qu'un torse, mais même sous cette forme le livre est d'un puissant intérêt général. Le résumé détaillé qu'avait donné Granet lui-même de ses cinq dernières conférences (Groupements féodaux et groupements familiaux I et II, Rôle et éléments du prestige, La morale de l'honneur et l'étiquette, La conception du monde) donneront une idée de ce qu'aurait pu être la dernière moitié du livre. (Alf Sommerfelt)

GRANET (Marcel).

La Religion des Chinois.

Imago, 1989, in-8°, xiii-175 pp, préface de Georges Dumézil, broché, couv. illustrée, bon état

Marcel Granet, le grand sinologue, nous offre dans ce livre une vision d'ensemble de la religion des Chinois depuis ses origines jusqu'à la période républicaine. Avec rigueur et pénétration, il analyse la religion paysanne et son folklore. La religion féodale et ses cultes, puis la religion officielle où les lettres jouent un rôle prépondérant. L'auteur considère ensuite bouddhisme et taoïsme et, pour conclure, médite sur l'avenir du sentiment religieux dans la Chine moderne. Nourri d'érudition mais d'une parfaite clarté, cet ouvrage demeure un classique s'adressant aussi bien au profane qu'au spécialiste de cette discipline.

GUILLEBAUD (Jean-Claude).

La Refondation du monde.

Seuil, 1999, in-8°, 370 pp, Très bon état

GUILLOU (Anne).

Les Femmes, la terre, l'argent : Guiclan en Léon. (Thèse).

Brasparts, Editions Beltan, Les bibliophiles de Bretagne, 1990, gr. in-8°, 222 pp, dessins d'Isabelle Guyot, biblio, broché, couv. à rabats, C. de bibl., bon état

"Le livre d'Anne Guillou, qui est sa thèse de doctorat (elle enseigne aujourd'hui à l'Université de Brest), analyse la vie des femmes dans le milieu agricole du Pays de Léon (Finistère) dont, pour y être née, elle connaît intimement la population. Les exploitations agricoles y ont subi, depuis cinquante ans, d'importantes modifications structurelles : progrès rapide de la mécanisation, intensification de l'élevage bovin, création d'élevages industriels porcins et avicoles. La femme s'y taille un domaine qui recoupe celui de l'homme, mais ne coïncide pas entièrement avec lui, qu'il s'agisse d'élevage ou de culture des choux-fleurs, très importante dans cette région. Autre changement capital, la fin de la cohabitation avec les parents donne plus d'autonomie au jeune ménage et favorise la détente des rapports entre générations. L'agricultrice d'aujourd'hui met tous ses soins à aménager son intérieur, surtout quand elle a la possibilité de faire construire une maison, symbole de la rupture avec l'ordre ancien. Le rapport au corps et, à travers lui, à la vie sexuelle, à l'amour, au mariage et à la procréation, est un des domaines qui ont connu le plus grand bouleversement, lié, dans une large mesure, à une modification profonde des rapports avec la religion et avec le clergé, longtemps tout-puissant et très traditionaliste dans cette partie de la Bretagne. La Jeunesse agricole chrétienne a beaucoup fait, au lendemain de la guerre, pour ouvrir les esprits à une nouvelle conception du rôle et de la place de la femme en milieu rural. Les pages où Anne Guillou oppose les anciennes manières de voir et d'agir aux nouvelles attitudes sont parmi les mieux venues du livre. Au centre de la vie de l'agricultrice, sa collaboration au travail paysan. Elle y joue un rôle capital, mais qui varie beaucoup selon les exploitations. Tâches de production : s'occuper de la traite des vaches, nourrir les veaux et, quand il y a des choux-fleurs, aider à leur cueillette qui exige beaucoup de main-d'œuvre. Tâches de gestion : tenir la comptabilité, correspondre avec les banques, etc. Enfin, tâches de prévention : détecter à temps les maladies du bétail. Sans parler de la multitude de tâches annexes que le mari confie à sa femme : courses à faire en ville, coups de téléphone aux livreurs, etc. Tout cela est décrit et analysé avec le regard de l'ethnologue. On retrouve celui-ci, sa finesse et sa précision, dans les chapitres consacrés à la maison paysanne (le rôle de la cave, innovation dans ce pays, fait l'objet de pages savoureuses) et à la participation des femmes à la vie collective : affaires de la commune, des organisations professionnelles et vie mutualiste. Cette région a joué un rôle pilote en matière de syndicalisme agricole et de prise en main de leurs affaires par les paysans eux-mêmes. Ici encore les femmes, beaucoup plus instruites qu'autrefois, jouent un rôle discret, mais efficace. Le dernier chapitre, « Vieillir à la campagne », est un peu nostalgique : beaucoup de ces exploitations agricoles seront sans successeurs, car le processus de concentration des terres est irréversible. Les 185 exploitations recensées en 1982 se réduiront, dans une génération ou deux, à quelques dizaines, dont chacune dépassera cinquante hectares. Les jeunes ont tendance à émigrer vers des emplois urbains. Cette évolution ne peut que s'accentuer. La fin de la civilisation paysanne se marque par la disparition de l'« argent du beurre », qui, pendant des siècles, a procuré à la femme léonarde un pécule qu'elle gérait en toute autonomie. La production capitaliste introduit de nouvelles contraintes (calcul des rations, gestion des stocks de concentrés, etc.) dans le rapport entre les gens et les bêtes. L'homme tend à déposséder la femme de ses fonctions traditionnelles, mais la collaboration de celle-ci lui reste indispensable : seulement, elle est moins spécialisée, plus générale, plus cérébrale aussi qu'autrefois. Tandis que l'homme prend en charge tout l'aspect technique de la vie de l'exploitation, la femme assume le volet « social », à la gestion duquel elle est mieux préparée. Il en résulte certaines tensions, mais dans l'ensemble les couples d'agriculteurs léonards se sont remarquablement adaptés à la transformation radicale de la vie rurale constatée depuis quarante ans. Ce remarquable travail contribue à faire du Léon une des régions françaises les mieux analysées par la sociologie contemporaine." (Jean-René Tréanton, Revue française de sociologie, 1993)

GURVITCH (Georges)(dir.).

Traité de sociologie.

PUF, 1962-1963, 2 vol. gr. in-8°, 514 et 466 pp, seconde édition corrigée, reliures toile décorées de l'éditeur, jaquettes illustrées (lég. frottées), bon état

Tome 1 : Introduction. Problèmes de sociologie générale. Problèmes de morphologie sociale. Problèmes de sociologie économique. Problèmes de sociologie industrielle - Tome 2 : Problèmes de sociologie politique. Sociologie des oeuvres de civilisations. Problèmes de psychologie collective et de psychologie sociale. Problèmes de rapport entre sociétés dites archaïques et sociétés historiques. — "Le premier tome du Traité de sociologie dirigé par G. Gurvitch se partageait à peu près exactement par moitié entre les problèmes généraux de la sociologie et de ses rapports avec les sciences connexes d'une part, l'étude de certaines branches de la sociologie, d'autre part : morphologie sociale, sociologie économique, sociologie industrielle. Le deuxième volume est tout entier consacré aux problèmes spéciaux. On peut même dire que c'est à travers ce deuxième volume que se déploie la variété des secteurs sociologiques et aussi – il faut bien le dire – leur hétérogénéité. En effet, fidèle au principe énoncé dès les premières pages, le Traité ne fait pas œuvre systématique a priori. Pour chaque branche de la discipline sociologique, les questions sont posées telles qu'elles se présentent aux spécialistes. D'où une diversité non réduite par une toise commune, d'où l'absence de ces fausses fenêtres que présentent trop souvent les manuels, d'où enfin, et c'est fatal, des lacunes et des discordances. La sociologie politique formait un bloc où pouvait s'articuler l'étude sociologique des régimes et des partis (M. Duverger) et la « Sociologie électorale» (F. Goguel et G. Dupeux). Ce dernier marque la différence d'orientation entre les études françaises, prenant les élections dans leurs dimensions historico-géographiques, et les études anglo-saxonnes, visant davantage l'analyse des facteurs déterminants. Puis viennent les multiples domaines où la vie sociale marque de quelque façon son empreinte, « Œuvres de civilisation », tel est le titre commun sous lequel se trouvent rangées des matières apparemment aussi diverses que la religion (G. Le Bras), la connaissance, la vie morale, le droit (G. Gurvitch) et le crime (H. Lévy-Bruhl) ; l'éducation (J. Piaget), le langage (G. Granai), l'art (P. Francastel avec un appendice sur la musique de R. Bonnot), la littérature (A. Memmi). Cette section se clot sur une évocation par R. Bastide, des « Problèmes de l'entrecroisement des civilisations et de leurs œuvres ». G. Gurvitch ouvre la section consacrée aux « Problèmes de psychologie collective et de psychologie sociale » par l'introduction de la notion de « phénomènes psychiques totaux », corrélative de celle de « faits sociaux totaux ». J. Stoetzel traite de la « psychologie des relations interpersonnelles », cependant que F. Bourricaud s'attache essentiellement, à propos de la « psychologie des groupes », à marquer l'importance et les limites de la notion de popularité... Il faudrait analyser, une par une, chacune de ces études ; tel ne peut être ici notre propos. Au reste, il s'agit d'un de ces ouvrages qu'il faut avoir sous la main pour le consulter et le reconsulter. De par sa méthode, dont nous signalions au début les avantages, l'ouvrage apparaît d'abord comme un excellent révélateur du caractère non systématique du développement de la sociologie et de la diversité des angles d'approche..." (F.-A. Isambert, Revue française de sociologie, 1961)

HAESAERT (J.).

Essai de sociologie et notes doctrinales conjointes.

Gand, Ed. Lumière, s.d. (v. 1938), in-8°, 420 pp, biblio

HASSOUN (Jean-Pierre).

Hmong du Laos en France. Changement social, initiatives et adaptations.

PUF, 1997, gr. in-8°, 215 pp, préface de Georges Condominas, 16 pl. de photos hors texte, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Ethnologies)

A la fin des années 1970, la France accueillit plus de cent cinquante mille réfugiés du Cambodge, du Vietnam et du Laos. Parmi eux, quelque quarante mille Laotiens dont environ dix mille Hmong, représentants d'une minorité de ce pays. Comment cette population montagnarde a-t-elle vécu ce choc de cultures inscrit dans les prolongements de la guerre d'Indochine ? Par delà les évidentes et très fortes contraintes historiques, sociales et culturelles auxquelles cette population a été soumise, il est apparu que la transplantation et ses prolongements avaient aussi suscité des initiatives et des ajustements qui obéissent à des logiques d'adaptation. Ce propos est illustré ici avec une série d'études tant sur la littérature orale que sur les rites funéraires ou les rites de naissance, le travail industriel, les pratiques alimentaires ou le choix du prénom. Cet ouvrage est une contribution à la manière dont les individus et les groupes répondent symboliquement et pratiquement à un contact de culture. Il montre également comment des populations, projetées dans les sociétés économiquement plus développées et socialement plus différenciées que les univers dans lesquels elles vivaient auparavant, doivent s'appuyer sur des mécanismes sociaux au cours desquels les règles, les normes et les valeurs sont imposées par le collectif aux individus... Mais il montre aussi comment cette situation leur impose de laisser se développer en leur sein de multiples formes d'individualisation et de différenciation.

HEIDEGGER (Martin).

Qu'appelle-t-on penser ?

PUF, 1973, pt in-8°, 262 pp, (Coll. Epiméthée)

HERMET (Guy).

Aux frontières de la démocratie.

PUF, 1983, in-8°, 256 pp, broché, bon état

A partir d'une analyse comparative de la démocratie portant essentiellement sur la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, l'auteur s'interroge sur les raisons pour lesquelles d'autres pays comme l'Allemagne ou ceux de l'Amérique latine qu'il connaît bien n'ont pas pu mener à son terme un processus identique. Guy Hermet analyse les expériences espagnole, italienne (le transformismo), colombienne ou argentine, à partir une masse de données comparatives. Assez curieusement, on ne trouve que très peu d'ouvrages en langue française sur la démocratie. La science politique semble se détourner de cette question cruciale pour aborder davantage l'étude des problèmes du comportement électoral, l'analyse des systèmes de partis, ou encore pour réfléchir de manière souvent normative sur le totalitarisme, le libéralisme ou l'apparition des utopies... (Pierre Birnbaum, Revue française de science politique, 1985)

HUOT-PLEUROUX (Paul).

Le Recrutement sacerdotal dans le Diocèse de Besançon de 1801 à 1960. (Thèse).

Besançon, chez l'auteur, 1966, gr. in-8°, 516 pp, biblio, index, broché, discret C. de bibl., bon état. Sans le volume d'annexe de 31 graphiques et 44 cartes

"Il convient dès l'abord de souligner la nouveauté de la thèse de M. Huot-Pleuroux. Nous sommes en présence du premier grand travail de recherche consacré à l'étude du recrutement sacerdotal publié à ce jour. L'ouvrage se divise en deux parties ; dans la première, l'auteur étudie le mouvement des ordinations de 1800 à 1960. Dans la seconde, consacrée à l'origine géographique du clergé, l'auteur essaie d'établir des corrélations entre le mouvement des ordinations et la démographie, l'économie, la vie politique, l'enseignement, la vitalité chrétienne enfin. (...) Un ouvrage remarquable." (Dominique Julia, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1967)

INGOLD (Rodolphe) et Mohammed TOUSSIRT.

Le cannabis en France.

Anthropos, 1998, in-8°, 192 pp, tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

La consommation des dérivés du cannabis fait depuis longtemps l'obtjet de multiples spéculations visant à en dramatiser ou banaliser les effets, ceci le plus souvent en dehors de toute préocupation scientifique. Mais ces consommations sont en réalité largement méconnues. Les auteurs posent ici les bases, pour la première fois en France, d'une description détaillée des pratiques des usagers de cannabis. Réalisée à Paris, en banlieue, à Rennes, à Marseille et dans deux sites ruraux (la Drôme et le Lot), cette étude ethnographique situe la place spécifique du cannabis parmi les autres drogues illicites. Via la parole et les expériences des usagers, elle décrit les dimensions les plus courantes et les plus discrètes de ces consommations, les situant en permanence dans les contextes – économique, légal, familial, climatique... – qui sont les leurs.

INKELES (Alex).

What is Sociology ? : An introduction to the discipline and profession .

Englewood Cliffs, N. J., Prentice-Hall, Inc., 1964, in-8°, viii-120 pp, index, broché, état correct. Texte en anglais

"Répondant, en 1964, à la question "Qu'est-ce que la sociologie ?", Alex Inkeles présentait cette différence de façon similaire : "L'historien s'enorgueillit de la clarté et du concret des détails qui caractérisent sa discipline. Le sociologue est plus porté à rendre abstraite la réalité concrète, à catégoriser et à généraliser ; il s'intéresse à ce qui est vrai, non seulement de l'histoire particulière d'un peuple, mais aussi des histoires de différents peuples". Cependant, des sociologues refusaient cette distinction condescendante entre ceux qui rassemblent des faits et ceux qui les expliquent, entre ceux qui décrivent et ceux qui analysent, ceux qui fouinent et ceux qui cueillent, ceux qui frottent avec une brosse et ceux qui font briller. Quoi qu'il en soit, les années qui ont suivi le commentaire d'Inkeles ont vu un important renouveau de la réflexion et de la recherche historique en sociologie..." (Charles Tilly, Politix, 1989)

IZOULET (Jean).

La Cité moderne. Métaphysique de la Sociologie.

Félix Alcan, 1896, in-8°, xxix-691 pp, troisième édition, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres et fleurons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré “Lycée Charlemagne” au 1er plat (rel. de l'époque), un mors faible, bon état

"Le livre de M. Izoulet est le plaidoyer civique le plus passionné, l'hymne le plus enthousiaste qui, depuis longtemps, ait été composé en faveur de la cité moderne. Bien qu'il soit écrit par un philosophe, il n'a rien, dans la forme, qui rappelle les oeuvres de philosophie ordinaires : c'est plutôt à Michelet, à V. Hugo qu'il fait songer, et surtout à Carlyle, que l'auteur a précédemment traduit. Le style en est chaud, vibrant, coloré, riche de comparaisons et d'images, fulgurant même et antithétique à l'excès ; il semble que la dialectique s'y dissimule le plus possible dans une longue suite de chapitres que l'on voudrait moins morcelés, mais, à chaque instant, des formules nettes, concises, paradoxales, originales et expressives viennent rappeler les vérités acquises, éclairer le chemin parcouru et prouver au lecteur que son guide ne l'égare point. – Ce que M. Izoulet a voulu dans cet ouvrage, c'est reprendre la tentative de Hegel et nous donner une théorie de l'État étroitement rattachée à une théorie générale du monde. Toutefois, son originalité propre, – et c'est par là principalement qu'il nous intéresse, – est d'avoir demandé non à la logique et à la raison pure, mais à la biologie et à l'histoire les principes sur lesquels il s'appuie et leur démonstration. L'une lui fait connaître l'animal physique, l'autre l'animal politique ; celle-là les organismes inférieurs, relativement achevés, celle-ci les organismes supérieurs, les sociétés « en train de se faire, » et c'est en s'appuyant sur leurs données, qui mutuellement se complètent, qu'il cherche à édifier son système..." (P.-Félix Thomas, Revue Historique, 1895) — "La biologie nous apprend que des cellules vivantes, de même nature, imparfaites, donnent naissance par leur association (une coordination de forces) aux animaux les plus parfaits. Comment ce fait si important s'est-il passé ? C'est que toutes les fonctions, qui incombaient primitivement à la même cellule, se répartissent entre un certain nombre, qui de cette manière se spécialisent à la vision, à l'audition, etc., et ainsi se perfectionnent. M. Izoulet applique cette idée à la société, à la cité. Les hommes primitifs, par l'association mutuelle, se sont divisés le travail, et se sont perfectionnés par la spécialisation. De même que l'association des cellules fait éclore l'instinct et les facultés de l'animal, de même l'association des anthropoïdes fait éclore la raison, la liberté, les perfections de l'homme : la cité fait les hommes. Dans l'animal, il y a des cellules dirigeantes et dirigées : dans la société, il y a l'autorité et la multitude, l'élite et la foule. La société se perfectionne toujours ; la raison est donc toujours en voie de devenir. C'est au développement de cette idée fondamentale, aux faits et aux arguments qu'elle peut invoquer en sa faveur, ainsi qu'à son application en psychologie et en morale, que M. Izoulet consacre son ouvrage. M. Izoulet explique successivement par son hypothèse bio-sociale, le passage de l'instinct à la raison, la genèse du sens social, du sens scientifique, du sens industrieux, du sens idéal, le passage de l'appétit à l'aspiration et de l'autonomie à la liberté..." (Revue néo-scolastique, 1895)

JOHNSON (Harry M.).

Sociology : a systematic introduction.

New York, Harcourt, Brace and Company, 1960, in-8°, xv-688 pp, 2 index, reliure toile éditeur, état correct. Texte en anglais

KANT (Emmanuel).

Critique de la raison pratique.

PUF, 1949, in-8°, 192 pp, qqs rares soulignures crayon

KANT (Emmanuel).

Critique de la raison pure. Nouvelle traduction française avec notes par A. Tremesaygues et B. Pacaud. Préface de A. Hannequin.

Félix Alcan, 1920, fort et gr. in-8°, xxiv-676 pp, broché, qqs annotations crayon, dos fendu, premier plat scotché, manque le bas de la page de titre