La France au-delà des mers. Les Grands Dossiers de L'Illustration. Histoire d'un siècle, 1843-1944.
P., Le Livre de Paris, 1994, in-folio, 191 pp, préface de Patrick Mahé, richement illustré de gravures, photos et cartes en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, reliure demi-toile bordeaux illustrée de l'éditeur, bon état
La Martinique. La Guadeloupe. La Guyane. Saint-Pierre et Miquelon. La Polynésie : Tahiti, Iles Marquises, Wallis et Futuna. La Nouvelle-Calédonie. Les Nouvelles Hébrides. Les Iles Kerguelen. Les Iles Comores. La Réunion. Madagascar. — Ouvrage réalisé à partir des numéros originaux de “L'Illustration” (de 1843 à 1937). Documentation assurée par Jérôme Lacharmoise.
Océan des Français. Tahiti, Nouvelle-Calédonie.
France-Empire, 1970, pt in-8°, 594 pp, 24 pl. de gravures hors texte, 23 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"On connaît l’auteur de ce livre et la scrupuleuse et poétique attention qu’il porte aux îles de l’océan Pacifique sud. Aussi retrouve-t-on ici, avec plaisir, les qualités qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages. Il consacre à chacune des principales îles françaises des antipodes un chapitre qui en décrit la géographie et en raconte l’histoire. C’est pour le lecteur un dépaysement exotique et charmant, en même temps que la source de connaissances intéressantes. Généralement ignorées, ces précisions qu’apporte l’auteur sont les bienvenues pour le lecteur qui suit l’auteur dans ses voyages en avion, à travers cette immensité si riche en souvenirs et si féconde en sensations." (Jean Némo, Revue de Défense nationale, 1970)
Sillages dans les Mers du Sud.
Plon, 1953, in-8°, iii-402 pp, 14 gravures et photos hors texte dont le frontispice (la reine Marautaaroa, 1860-1935, épouse de Pomaré V, dernière souveraine de Tahiti), 4 cartes dans le texte et une carte dépliante hors texte, reliure pleine basane noire, dos à 3 doubles nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"L'amiral Decoux, après avoir indiqué ses titres à écrire de l'Océanie, du fait de deux campagnes à vingt ans de distance (la première à bord du Protet, puis du Catinat en 1905-1906, la seconde en 1925-1927 comme commandant de l'aviso Cassiopée) énumère les pays visités : la presque totalité des îles du Pacifique, possessions françaises ou britanniques ou pays sous tutelle. (...) L'amiral évoque successivement ses escales à Nouméa, à Tahiti et San Francisco. Il trace avec verve les portraits des commandants de l'époque et décrit les moeurs rudes d'autrefois. (...) L'amiral évoque ses réceptions par la dernière reine Pomaré, dans son bungalow à Papeete ou à Paris. La fière allure de cette princesse et son air de majesté ont beaucoup impressionné l'auteur. Le chapitre suivant traite de la plonge des perles dans l'archipel des Tuamotu. (...). Se reportant à l'hiver austral 1926, l'amiral Decoux raconte sa rencontre avec le Firecrest d'Alain Gerbault, et l'aide qu'il a pu apporter à ce yacht dont la quille avait été arrachée à la suite d'un échouage sur le corail du lagon, à Uvea. Les commentaires de l'amiral sur le célèbre navigateur sont mitigés. (...) Les peintres de l'île, Paul Gauguin et Octave Morillot, sont les figures du chapitre suivant..." (P. Cousot, Journal de la Société des océanistes, 1953)
Empires illusoires. Les paris perdus de la colonisation.
Vendémiaire, 2019, in-8°, 240 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les Anglais auraient voulu faire de l'Amérique du Nord une seigneurie féodale et transformer profondément la civilisation des Indes ; les Français étaient persuadés de pouvoir implanter une colonie de peuplement agricole en Algérie ; tous pensaient exploiter sans difficultés les ressources de l'Afrique et y contrôler les systèmes de production... Or, quelle qu'ait été la puissance de ces empires, ils ont dû faire le deuil de leurs ambitions face à l'écart béant entre ce qu'ils avaient imaginé et la réalité des terres qu'ils entendaient dominer. Comment se brisent les rêves des colonisateurs ? Comment, à leur corps défendant, doivent-ils modifier leurs plans d'aménagement des territoires, d'encadrement des populations, et revoir à la baisse leurs prétentions - jusqu'à la déroute et l'effondrement de tout ce qui avait été bâti ? En un essai dense et documenté, nourri d'analyses approfondies des débats politiques et intellectuels du temps, Bouda Etemad en arrive à une conclusion radicale : les empires coloniaux sont illusoires, et cela tient à l'ignorance et à l'esprit de coercition dont font preuve leurs bâtisseurs, lorsqu'ils prétendent transformer des milieux et des sociétés dont la complexité les dépasse de très loin.
L'Expédition du "Kon-Tiki" sur un radeau à travers le Pacifique.
Bruxelles, Club du Livre des Jeunes, 1956, in-8°, 280 pp, traduit du norvégien, 8 pl. de photos en couleurs hors texte, une carte, reliure toile bleue illustrée en noir et jaune de l'éditeur, pages de gardes illustrées, ouvrage numéroté tiré sur papier bouffant de luxe, bon état
En 1947, Thor Heyerdahl et ses cinq équipiers se lancent l'incroyable défi de parcourir 8000 kilomètres à travers le Pacifique sur un radeau de balsa, reproduction exacte des radeaux préhistoriques des Indiens d'Amérique du Sud. Partant de Callao – Pérou –, ils naviguent vers les îles polynésiennes de Tuamotu à bord du Kon-Tiki afin de prouver au monde que les ancêtres des Incas étaient allés en leur temps peupler la Polynésie. Cette traversée donna lieu à l'un des plus passionnants récits d'aventures, à la portée universelle. À contre-courant des théories de l'époque, Heyerdahl a en effet contribué, par cette expédition, à bouleverser les idées reçues sur l'origine de ces peuples. — "Thor Heyerdahl peut être un grand savant, mais je lui trouve un humour, une modestie, un sens du pittoresque, un talent de conteur qu'on ne voit pas toujours à ses rivaux." (La Libre Belgique)
Bougainville et ses compagnons.
Albin Michel, 1929, in-12, 253 pp, broché, état correct (Coll. Les Vies authentiques) (Prix de l’Académie française 1930)
Tahiti.
Lausanne, Editions Rencontre, s.d. (1963), pt in-4°, 190 pp, texte sur 2 colonnes, plus de 100 photos et gravures dans le texte et à pleine page, dont 16 pages en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Atlas des Voyages)
Tahiti métisse.
Denoël, 1989, in-8°, 291 pp, 20 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, glossaire, annexes, chronologie synoptique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France - Destins croisés)
"Voici un livre courageux et décapant sur la Polynésie française. La thèse soutenue par l'auteur est que l'avenir de Tahiti et des archipels qui l'environnent a beaucoup plus affaire avec l'histoire des deux siècles passés – depuis l'arrivée régulière des premiers Européens que nous appelons « la découverte » – qu'avec la tradition d'une Polynésie ancienne devenue depuis cette découverte largement métisse. Le livre est courageux parce qu'il va à l'encontre d'un stéréotype de l'identité culturelle véhiculée dans toute la zone Sud de la planète selon lequel l'avenir des peuples colonisés se bâtit, en réaction contre l'acculturation imposée ou suscitée par le colonisateur, sur les traditions pré-coloniales occultées par la colonisation, traditions considérées comme authentiques de ces peuples. Il prend notamment à rebrousse-poil le substrat idéologique sur lequel Pouvanaa a Oopa, héros persécuté de l'indépendance polynésienne, fonda son combat contre la domination coloniale (cf. p. 232). Le livre est aussi décapant. Outre une claire synthèse de la société ancienne, juste nécessaire pour l'intelligence de l'histoire contemporaine, “Tahiti métisse” opère une relecture stimulante pour l'esprit du phénomène colonial à Tahiti. Et d'abord en notant combien était en mouvement l'univers polynésien, il dévoile le mythe, propagé par Alain Gerbault et d'autres, du fatal impact de l'Occident sur « un fragile mécanisme d'horlogerie délicatement réglé une fois pour toutes » qu'aurait été la culture ancienne alors qu'il est évident que toute société est « un organisme vivant toujours prêt à se régénérer et à s'adapter aux circonstances imprévues» (op. cit. p. 21). Ensuite, l'aventure du contact avec l'Europe est pleine d'imprévus. Le commerce que les Européens de passage s'ingéniaient à faire naître sur les plages de l'île, non seulement ne cessa jamais d'être contrôlé par les chefs des unités politiques tahitiennes, mais encore prospéra si bien dans les mains de ces derniers qu'ils en devinrent pour les capitaines et trafiquants européens de redoutables rivaux..." (Claude Robineau, Journal de la Société des océanistes, 1990)