Bruat, amiral de France.
Editions André Bonne, 1960, pt in-8°, 286 pp, préface de l'amiral Lacaze, 12 pl. de gravures et portraits hors texte, 2 pp de fac-similés, une carte, biblio, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état
Biographie d'Armand Joseph Bruat (1796-1855), officier de marine qui servit dans la Marine française pendant la première moitié du XIXe siècle et parvint à la dignité d'Amiral de France. Il est appelé, en 1843, à remplacer Jacques-Antoine Moerenhout au poste de consul à Tahiti, puis au gouvernement des îles Marquises et au commandement de la subdivision navale. Il est nommé ensuite gouverneur des établissements de l'Océanie. Il réussit, sur les conseils de Moerenhout et malgré les intrigues anglaises, à faire accepter par la reine de Tahiti Pomare IV le protectorat de la France, est nommé en 1849, gouverneur des Antilles, maintint l'ordre et le travail dans les colonies, malgré la récente émancipation des esclaves, fut appelé en 1854, pendant la campagne de Crimée, à prendre le commandement en chef de la flotte française, et se distingua par une expédition hardie dans la mer d'Azov, ainsi que par la prise de Kinburn (15 octobre 1855). Il meurt du choléra le 19 novembre 1855 à Messine, en Italie. — "Des recherches d'archives, consciencieusement poursuivies dans les séries de la Marine, aux Nouvelles Acquisitions de la B. N. et chez M. le Président F. Schaedelin, de Colmar, ont permis à M. Benoît-Guyod de faire revivre la figure exemplaire d'un de ces grands marins du XIXe siècle auxquels nous portons également un intérêt très vif, et nous avons déjà eu l'occasion de croiser le sillage de Bruat en Amérique du Sud et en Océanie. Peu d'événements où il n'ait participé : Indépendance des colonies espagnoles, campagne de Navarin, blocus d'Alger (Bruat et son équipage, naufragés, furent les « derniers captifs » délivrés par les troupes françaises), affaires d'Orient sous Louis-Philippe, affaires de Tahiti, pacification des Antilles après la crise de la libération des esclaves, guerre de Crimée, où le choléra devait l'abattre, au retour, à bord du vaisseau-amiral, le Montebello. Ce qui, chez lui, nous intéresse particulièrement, c'est le rôle délicat que, premier gouverneur des Établissements Français d'Océanie, il sut jouer à Tahiti pendant une période trouble, sans s'aliéner, au contraire, l'estime et l'amitié de la reine Pomaré, dont un certain nombre de lettres à Bruat apparaissent ici." (J. P. Faivre, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1962)