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AHRWEILER (Hélène)(dir.).

Geographica Byzantina.

Publications de la Sorbonne, 1981, gr. in-8°, 138 pp, 15 planches hors texte, cartes et tableaux, broché, bon état (Byzantina Sorbonensia, 3)

Ce volume contient diverses contributions concernant tout particulièrement la géographie historique de Byzance : 1. Sur la localisation du couvent de Timios Stauros de Syricha (Hélène Ahrweiler) ; 2. La frontière chez deux auteurs byzantins : Procope de Césarée et Constantin VII Porphyrogénète (J.-P. Arrignon et J.-F. Duneau) ; 3. La géographie du culte de saint Christophe en Grèce à l'époque méso-byzantine et l'évêché de Lacédémone au début du Xe siècle (Anne Avraméa) ; 4. Manuel Ducas Comnène Gavras de Troade à propos de CIG IV2 ; n° 8763 (Anne Avraméa) ; 5. Kordoleôn et Mantaia (1467-1476). Essai de géographie historique (Irène Beldiceanu-Steinherr) ; 6. La répartition du marbre de Proconnèse en Crimée à l'époque paléochrétienne (Anne Bortoli-Kazanski) ; 7. Le siège de Philadelphie par Umur pacha d'après le manuscrit de la Bibl. patriarcale d'Istanbul, Panaghias 58 (Matoula Couroupou) ; 8. A propos du Tenou Ormon (Teleorman) de Kinnamos (Pierre Nâsturel) ; 9. La place des listes toponymiques dans l'organisation du livre IV des Édifices de Procope (Martine Perrin-Henry) ; 10. Le thème et la forteresse de Charsianon : recherches dans la région d'Akdagmadeni (Dejanira Potache) ; 11. Avanos-Vénasa (Cappadoce) (Nicole Thierry) ; 12. Les sources du Tigre oriental selon la tradition hellénistique (J.-M. Thierry).

AHSMANN (Dr. H. P. J. M.).

La Culte de la sainte Vierge et la littérature française profane du Moyen Age.

Utrecht-Nimègue, Dekker & Van de Vegt, et P., Auguste Picard, s.d. (1930), gr. in-8°, 158 pp, une gravure en frontispice, biblio, reliure demi-basane bleu-nuit, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état

ALBA (André).

Le Moyen Age.

Hachette, 1957, in-8°, 350 pp, nombreuses gravures et cartes dans le texte et à pleine page, 4 pl. en couleurs hors texte, cart. éditeur, bon état (Manuel scolaire, classe de 5e)

ALEXANDRE-BIDON (Danièle) et Didier LETT.

Les Enfants au Moyen Age, Ve-XVe siècles.

Hachette, 1997, in-8°, 280 pp, 8 pl. de gravures hors texte, notes, glossaire et biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La Vie quotidienne)

En mille ans de Moyen Age, le sentiment de l'enfance a évolué et l'enfant a trouvé une place centrale dans la société chrétienne. Ce livre entend donner une image plurielle de l'enfance médiévale : non seulement l'enfance noble ou heureuse, mais aussi celle des plus nombreux, les paysans, les artisans, sans oublier les pauvres et les victimes de la violence adulte. La famille médiévale apparaît sous un jour nouveau : le rôle majeur du père et des aîné(e)s, longtemps sous-estimé au profit de celui de la mère, retrouve sa juste place ; l'adolescence, mal connue jusqu'alors, est prise en considération. Conséquence de la forte mortalité, la famille est fréquemment recomposée : l'enfant grandit souvent avec des beaux-parents, des familles d'accueil remplacent parfois la famille naturelle car la circulation des jeunes est de règle, qu'ils partent au monastère, en apprentissage, au collège ou en voyage... L'histoire de l'enfance sort enfin des langes.

ALIBERT (Dominique), Jean-Claude Cheynet, Catherine de Firmas, Bruno Saint-Sorny, Vivien Prigent.

Chrétientés médiévales, VIIe-XIe siècle.

Editions Atlande, 1997, in-12, 287 pp, 3 cartes, chronologie, sources, biblio, glossaire, index, broché, bon état (Coll. Clefs Concours)

Manuel pour l'Agrégation et le CAPES. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune : 1) des repères : un rappel des faits qui constituent la trame événementielle de la question ; 2) Des synthèses sur les personnages et lieux qui jalonnent le sujet ; 3) Les grandes "thématiques", indispensables à la compréhension des enjeux de la question ; 4) Des outils méthodologiques : chronologie, cartes, glossaire, historiographie, sources et bibliographie ; 5) Un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques qui complètent l'index.

ALPHANDÉRY (Paul) et Alphonse DUPRONT.

La Chrétienté et l'idée de Croisade. Tome 2 : Recommencements nécessaires (XIIe-XIIIe siècles).

Albin Michel, 1959, in-8°, ix-336 pp, biblio, index, broché, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. L'Evolution de l'Humanité)

ALTER (Jean V.).

Les Origines de la satire anti-bourgeoise en France : Moyen Age - XVIe siècle.

Genève, Droz, 1966, pt in-4°, 231 pp, biblio, reliure pleine toile écrue de l'éditeur (lég. salie), bon état (Travaux d'humanisme et de renaissance, LXXXIII)

Introduction — Première partie : Moyen Age : 1. Bourgeois et bourgeoisie au Moyen Age – 2. Satire professionnelle (marchands, usuriers, métiers, légistes) – 3. Satire politique et sociale (caractères généraux, satire d'origine noble et ecclésiastique, satire d'origine bourgeoise, satire d'origine populaire) – 4. Satire morale (tendances générales, les défauts bourgeois, les types bourgeois) – 5. Sources. — Deuxième partie : XVIe siècle : 1. Tendances générales – 2. Evolution des thèmes médiévaux (satire professionnelle, satire politique et sociale, satire morale) – 3. Thèmes nouveaux (la satire des financiers, la satire des offices). – 4. Sources.

AMANN (Emile).

Histoire de l'Eglise. 6. L'Epoque carolingienne.

P., Bloud et Gay, 1937, gr. in-8°, 511 pp, 3 cartes dont 2 hors texte, biblio, broché, bon état (T. 6 de l'Histoire de l'Eglise depuis les origines jusqu'à nos jours, publiée sous la direction de Augustin Fliche et Victor Martin)

"Excellent volume, disons-le tout de suite, probe, solide, fondé sur une connaissance directe et prolongée des textes. Le titre en dit, en principe, l'objet. La période envisagée étant dominée par la fondation, les transformations et le déclin de l'Empire de Charlemagne, c'est, dans une large mesure, en fonction des destinées de cet empire que le récit est construit, puisque aussi bien, dans la pratique, c'est en fonction de cet empire que la chrétienté, ou tout au moins la chrétienté d'Occident, a évolué. D'où l'importance exceptionnelle donnée par M. l'abbé Amann aux faits d'ordre politique qui, presque d'un bout à l'autre de la période, conditionnent l'évolution proprement ecclésiastique et religieuse..." (Louis Halphe, Bibliothèque de l'école des chartes, 1938)

AMANN (Emile) et Auguste DUMAS.

Histoire de l'Eglise. 7. L'Eglise au pouvoir des laïques (888-1057).

P., Bloud et Gay, 1943, gr. in-8°, 544 pp, biblio, broché, bon état (T. 7 de l'Histoire de l'Eglise depuis les origines jusqu'à nos jours, publiée sous la direction de Augustin Fliche et Victor Martin)

"Ce t. 7 se compose de deux parties bien distinctes : l'histoire du Siège romain et de ses relations avec les Empires Germanique et Byzantin, l'étude des institutions de la féodalité ecclésiastique. Avec raison M. Amann a élevé des doutes sur la valeur du témoignage de Liutprand ; du coup le tableau de la Rome corrompue du Xe siècle s'en trouve légèrement adouci. Il reste, comme l'indique très justement le titre du volume, qu'à cette période l'Église est au pouvoir des laïques. Comment y est-elle tombée, dans quelle mesure son organisation, sa vie intérieure s'en sont-elles transformées,quelles institutions nouvelles sont sorties de ce régime, M. Dumas le montre en des chapitres excellents qui sont à la fois d'un juriste et d'un historien. Le mécanisme de la féodalisation de l'Église y est démonté et présenté avec une élégante simplicité..." (Etienne Delaruelle, Annales du Midi)

AMAT (Roman d').

La fin du Moyen Age et le seizième siècle (1328-1610).

Hatier, 1934, gr. in-12, 670 pp, tableaux synchroniques, nombreuses gravures, 4 cartes dépliantes en couleurs hors texte, cart. éditeur, une garde recollée, bon état (Cours d'histoire H. Gaillard et Roman d'Amat)

AMIRANACHVILI (Chalva).

Les Émaux de Géorgie. Merveilles de l'art en Orient.

P., Editions Cercle d'Art, 1962, gr. in-4°, 130 pp, texte traduit par François Hirsch, 76 illustrations en couleurs de belle qualité contrecollées, dont un grand nombre à pleine page, lexique, biblio, reliure pleine toile cartonnée dorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

L’orfèvrerie a connu une singulière fortune en Géorgie, et sous plusieurs aspects. Les émaux cloisonnés, apparus dès le VIIe s. mais répandus surtout à partir du Xe s., ornaient icônes, reliquaires et reliures. On faisait parfois appel à des artistes grecs, mais il est aisé de distinguer leurs œuvres (icône de Hahul, Xe s.) des émaux géorgiens aux visages expressifs et aux couleurs chaudes, dues à l’emploi du manganèse. L’orfèvrerie au repoussé est illustrée par Ivan Monisdze (milieu du XIe s.) et Bek Opizari (fin du XIIe s.). La joaillerie, enfin, n’était pas moins florissante (croix de Tamar).

ANDRIEU-GUITRANCOURT (Pierre).

Histoire de l'Empire normand et de sa civilisation.

Payot, 1984, in-8°, 431 pp, un tableau généalogique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque Historique)

De cet étonnant empire, il ne reste rien aujourd'hui. Comme ceux des Grecs et des Romains, l'État de Guillaume le Conquérant et de ses successeurs plantagenets, le royaume de Roger de Sicile et celui de Roger d'Antioche, les établissements d'Amérique ne sont plus que des souvenirs. Mais les empires qui disparaissent laissent à l'humanité quelques-uns des principes qu'ils avaient inventés ou mis en valeur, combinés et perfectionnés. Notre temps leur doit donc une dette de reconnaissance. Angleterre et France peuvent entre tous, saluer ces Normands aux âmes héroïques car, sans eux, leur histoire, certainement, n'aurait pas eu son éclatant rayonnement.

ANGLADE (Joseph).

Les Troubadours de Toulouse.

Toulouse, Privat et P., Didier, 1928, in-12, 210 pp, 10 pl. planches hors texte, figures dans le texte, broché, papier jauni comme toujours, qqs rares marques au stylo en marges, bon état

Annales de Normandie.

Les Journées Franco-Britanniques d'Histoire (Caen, 17-20 juillet 1957).

Caen, Annales de Normandie, 1958, in-8°, 234 pp, paginées 62-290, broché, bon état

12 études érudites (8 en français et 4 en anglais) : Deux siècles de contacts culturels franco-anglais, 871-1066 (E.-J. Arnould). Les Evêques de Normandie, 1035-1066 (D. Douglas). Ecclesiastical patronage and the growth of feudal estates (M. Chibnall). The Normans in Canterbury (W. Urry). Contribution à l'étude du développement de la compétence ducale en Normandie (J. Yver). Recherches sur la consistance géographique des patrimoines monastiques normands (résumé) (L. Musset). Les origines Troyennes. Leur rôle dans la littérature historique au XVe siècle (A. Bossuat). La Normandie à l'époque des guerres civiles (F.-C. Spooner). L'agriculture à l'anglaise en Normandie au XVIIIe siècle (A.-J. Bourde). A comparative study of regionalism in politics in Lancashire and Normandy during the French Revolution (A. Goodwin). England and Normandy in the XIXth century. Some points of contact (J.-P.-T. Bury). Quelques remarques sur le rôle des Anglais dans la Révolution industrielle en France, particulièrement en Normandie, de 1750 à 1850 (J. Vidalenc).

ANNE de FRANCE.

Les enseignements d'Anne de France, duchesse de Bourbonnois et d'Auvergne, à sa fille Susanne de Bourbon. Extrait d'une épistre consolatoire à Katerine de Neufville, dame de Fresne, sur la mort de son premier et seul filz, texte original publié d'après le ms. unique de Saint-Pétersbourg, et suivi des catalogues des bibliothèques du duc de Bourbon existant au XVIe siècle tant à Aigueperse qu'au château de Moulins et d'un glossaire par A.-M. Chazaud.

Marseille, Laffitte Reprints, 1978, in-8°, xxxix-338 pp, 4 pl. hors texte, illustrations dans le texte, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, dos lisse, pièce de titre carmin, titres dorés au 1er plat, bon état. Réimpression tirée à 500 ex. seulement de l'édition de Moulins, 1878

La fille de Louis XI est connue pour avoir fermement gouverné la France après la mort de son père, alors que son frère Charles VIII était encore mineur, qu'elle-même n'avait pas la trentaine et que faisait rage la "guerre folle" des grands nobles. Ayant marié son frère à la duchesse Anne de Bretagne (1491), elle se concentra sur l'organisation de la vie de la Cour, l'éducation des femmes qui l'entouraient et la gestion de ses duchés, tandis que son mari, le duc Pierre de Bourbon, demeurait le second personnage de l'Etat. Les Enseignements, écrits peu après son veuvage (1503) à l'intention de sa fille unique alors adolescente, sont un document unique sur l'éducation des grandes dames de la Renaissance. Nourrie d'idées et d'expérience, cette œuvre témoigne de l'extraordinaire personnalité d'Anne de France, des principes qui sont à l'origine de sa réussite personnelle, de sa perception des dangers qui guettaient les femmes de son époque, et d'un talent que la grande Marguerite de Navarre fut la première, sans doute, à remarquer.

Anonyme.

Histoire de Huon de Bordeaux et Aubéron, roi de féerie. Chanson de geste du XIIIe siècle.

Stock, 1983, pt in-8°, 287 pp, préface de Régine Pernoud, traduction et postface de Francois Suard, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Moyen Age)

Huon, l'orphelin de Bordeaux, est-il né sous une mauvaise étoile ? Calomnié à la cour, il tue, sans le savoir, le fils de Charlemagne au moment même où il vient de faire allégeance à l'empereur. Exilé pour ce crime involontaire, il doit traverser les mers et provoquer en son palais, à Babylone d'Egypte, Gaudisse, le puissant émir. Enfin, de retour en France, il est trahi par Gérard son frère à qui il a autrefois sauvé la vie. Pourtant l'étoile du héros n'est pas un astre maudit. Sa lumière a la douceur des yeux d'Esclarmonde, l'amie rencontrée au cours de périlleuses aventures, où les automates tueurs ne s'effacent que devant des géants monstrueux ; son éclat est lié aux sortilèges d'Auberon, le petit roi de féérie, dont l'exigeante affection protège le chevalier sur sa route. Le bonheur est donc promis à Huon, au terme d'une histoire dont le succès, depuis le XIIIe siècle, ne s'est jamais démenti. Véritable récit épique, mais aussi roman d'aventures, le texte associe l'éloge des vertus de la collectivité féodale et le déploiement d'un imaginaire séduisant.

Anonyme.

La Chanson de Guillaume, texte établi et annoté par Duncan McMillan.

Picard, 1949-1950, 2 vol. in-8°, xxxii-147 et 192 pp, glossaire, biblio, brochés, bon état (Société des Anciens textes français)

Tome 1 : Texte. – Tome 2 : Analyse et commentaires. Duncan MacMillan date cette version du dernier tiers du XIIe siècle, « au plus tôt ». — Premier témoin d’une tradition complexe associant Guillaume, le conquérant d’Orange, à son héroïque neveu Vivien, La Chanson de Guillaume conte la lutte des chrétiens contre les envahisseurs sarrasins commandés par Deramé. Après plusieurs défaites glorieuses, au cours desquelles Vivien trouve la mort, Guillaume finit, avec l’aide du puissant et très étonnant Renouart, par triompher de ses adversaires. Le texte, qui nous est parvenu malgré bien des vicissitudes, possède les vertus caractéristiques de l’œuvre épique en ses débuts : célébration de la vaillance et de la fidélité affrontées à la mort, puissance lyrique d’un vers aux accents fortement marqués, stylisation vigoureuse des personnages et des situations. Malgré la gravité du sujet, l’humour et la dérision concourent aussi à construire un idéal de la démesure.

Anonyme.

Le Roman de messire Charles de Hongrie. Texte en prose de la fin du XVe siècle. Edition avec introduction, notes, table des noms et glossaire par Marie-Luce Chênerie, avec la collaboration du Centre de Recherche "Lettres Gothiques".

Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, gr. in-8°, 230 pp, table des noms, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Textes)

"Un roman oublié de la fin du XVe siècle... Et justement oublié si on s’arrête à la longueur, à l’enchevêtrement, parfois, de ce texte en prose. Mais par ailleurs, que de motifs d’intérêt révèle cette oeuvre secondaire..." Marie-Luce Chênerie enseigne à l’Université Toulouse-le Mirail et a publié une thèse sur Le chevalier errant dans les romans arthuriens des XIIe et XIIIe siècles.

Archéologie Médiévale.

Archéologie Médiévale. Tome V. 1975.

Caen, CRAM, 1975, gr. in-8° carré, 532 pp, plans, figures et photos dans le texte et à pleine page, notes bibliographiques, broché, bon état

Table : Yves Esquieu et Roger Lauxerois, La nécropole de Saint-Pierre à Alba (Ardèche) - Christian Heck, Implantation religieuse et renouveau des campagnes en Provence (XIe-XIIIe s.) - Roger Bertrand et Mme M. Lucas, Un village côtier du XIIe s. en Bretagne : Pen-er-Malo en Guidel (Morbihan) - Danièle Foy, L’artisanat du verre creux en Provence médiévale - Gérard Nahon, L’archéologie juive de la France médiévale - J.-C. Capelle, Quelques aspects des prisons civiles en Normandie aux XIVe et XVe siècles (pp 161-206) - André Debord et Marie Leenhardt, La céramique d’Andone - J.-Fr. Raynaud, M. Colardelle..., Les vases à fond marqué du XIe s. dans la région Rhône-Alpes - Jacques Thiriot, Les fours de potiers médiévaux de Bollène (Vaucluse) - Roland-Piere Gayraud, La céramique médiévale de Condorcet - Anne-Véronique Sautai-Dossin, La céramique de la fin du moyen âge à Vauclair - Mélanges - Chronique des fouilles médiévales en France - Bulletin critique.

Archéologie Médiévale.

Archéologie Médiévale. Tome VII. 1977.

Caen, CRAM, 1977, gr. in-8° carré, 317 pp, plans, cartes, figures et photos dans le texte et à pleine page, notes bibliographiques, broché, bon état

Table : Bailey Young, Paganisme, christianisation et rites funéraires mérovingiens (pp 5-81) - Guy Verron, Christian Pillet, Un nouveau témoin de la présence anglo-saxonne en Basse-Normandie à l'époque mérovingienne : la fibule cupelliforme de Vierville (Manche) - Henri Galinié, La résidence des comtes d'Anjou à Tours - Claude Lorren , Le château de Rubercy. Etude de la demeure principale (c. 1150-1204) - Gabriel Manière, Un établissement des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem : La Salvetat de Serres - Danièle Foy, Lampes de verre et vitraux trouvés au prieuré de Ganagobie - Chronique des fouilles médiévales en France - Bulletin critique.

ARQUILLIERE (H.-X.).

Histoire du Moyen Age.

P., Editions Ecole et Collège, s.d. (1938), in-8°, 373 pp, 218 gravures et 26 cartes, cart. percaline crème décorée de l'éditeur, trace d'humidité ancienne en marge inf., qqs marques au crayon en marges, état correct

Manuel de classe de Cinquième, programme du 14 avril 1938

ASHE (Geoffrey)(ed.).

The Quest for Arthur's Britain.

Paladin, 1987, pt in-8°, x-238 pp, 149 illustrations, photos et cartes dans le texte et sur 64 pl. hors texte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

[Atlas] – Collectif.

Atlas historique. I. L'Antiquité. II. Le Moyen Age. III. Les Temps modernes.

PUF, 1937-1959, 3 vol. in-8° carré (17 x 22), 22-18-26 pp, + 78 cartes dépliantes hors texte, copieuses bibliographies, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. épidermé, bon état

Réunion des 3 Atlas historiques de la collection "Clio" (le quatrième, annoncé, n'est jamais paru), reliés ensemble en un volume, soit : I. L'Antiquité, par Louis Delaporte, André Piganiol, Etienne Drioton et Robert Cohen (13 pages de bibliographie et 30 cartes) ; II. Le Moyen Age, par Joseph Calmette (8 pages de bibliographie et 24 cartes) ; III. Les Temps modernes, par Armand Rébillon, avec la collaboration de Victor-L. Tapié (11 pages de bibliographie et 30 cartes).

AUBERT (Edouard).

Trésor de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune.

Paris, 1870, in-8°, 132 pp, broché, bon état (Extrait du XXXIIe volume des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France)

L’abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune est une abbaye territoriale située dans le canton du Valais en Suisse. Elle a été fondée en 515 par le futur roi burgonde saint Sigismond à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien abritant les reliques de Maurice d'Agaune, martyr du IIIe siècle, érigé par Théodore d'Octodure, premier évêque connu du Valais. Cette fondation en fait le plus ancien monastère d'Occident toujours en activité.

AUBERT (Marcel), Marcel POBÉ et Joseph GANTNER.

L'Art monumental roman en France.

Editions Braun et Cie, 1964, gr. in-4°, 84 pp, 84 pages de texte suivies de 271 photos de Jean Roubier hors texte reproduites en héliogravure, reliure toile écrue décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

Ce livre offre une présentation luxueuse. Les photos sont proprement admirables et révèlent des détails d'œuvres peu connues, même des spécialistes. Des textes de synthèse sérieux et documentés (une cinquantaine de pages) et un commentaire précis des illustrations.

AUBIER (Catherine).

Astrologie arabe.

P., MA Editions, 1987, gr. in-8°, 286 pp, 75 illustrations (iconographie choisie par Patrick Ravignant), broché, couv. illustrée, bon état

Outre l'étude des grands cycles planétaires, les astrologues arabes du Moyen Age avaient mis au point une méthode de divination extrêmement complète basée sur l'astrologie, la numérologie, la géomancie. Le zodiaque des armes a pour particularité de laisser à l'individu son libre-arbitre : selon lui, au lieu d'être influencés à vie par notre signe de naissance, nous avons la possibilité d'en changer. Et c'est la somme de nos actes et de nos efforts, à chaque moment de notre vie. qui détermine le signe auquel nous appartenons. Ces signes, nés à une époque guerrière, sont symbolisés par des armes. Chacune implique une personnalité, un niveau d'évolution, et nous montre les pièges que nous devons éviter... pour gagner le combat de la vie. La numérologie et la géomancie permettent d'affiner cette étude. Vous apprendrez, grâce à des procédés étonnamment simples, où vous allez, où vous en êtes et trouverez des réponses nettes à vos interrogations. Vous serez surpris par la finesse et la précision de cette astrologie. comme vous vous amuserez, par son intermédiaire, à mieux comprendre votre entourage et à savoir s'il vous est bénéfique... (4e de couverture)

AUDIAU (Jean).

Les Troubadours et l'Angleterre. Contribution à l'étude des poètes anglais de l'amour au Moyen Age (XIIIe et XIVe siècles). Nouvelle édition revue et complétée.

Vrin, 1927, in-12, 137 pp, index, broché, bon état

AUTRAND (Françoise).

Charles V.

Fayard/GLM, 2000, fort in-8°, 909 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, 7 cartes, 12 tableaux généalogiques, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur lég. abîmée, bon état

La guerre de Cent Ans, la Peste noire et les grandes compagnies, les révoltes et les défaites. Malgré tant de malheurs, l'espoir n'a pas manqué aux contemporains qui ont vu dans leur temps le beau XIVe siècle et encore moins à Charles V : dès le jour de son avènement, il affirmait sa volonté de "bouter les ennemis hors du royaume". Un roi sage, un règne réparateur. Arrivé au pouvoir à dix-huit ans, en pleine crise, ayant fait face à Etienne Marcel et aux états généraux, à la contestation dynastique et à la levée de boucliers contre l'Etat moderne, Charles V, devenu roi, sans quitter sa chambre ni son étude, dirigea la reconquête du royaume. La sagesse de l'homme fut la patience. La sagesse du roi, ce fut de porter le débat politique sur le terrain intellectuel, de penser l'Etat, de l'expliquer en clair et en français. La science politique moderne est sortie de là. Ce fut d'abandonner les méthodes brutales du gouvernement et de leur préférer la loi et la justice. Ce fut encore d'engager la royauté dans le chemin qui conduit à l'Etat de droit.

AUTRAND (Françoise).

Charles VI. La folie du roi.

Fayard, 1986, fort in-8°, 647 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, chronologie, généalogies, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

1392 : un roi de 24 ans devient fou. Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie ? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants ? Comment était-elle ressentie par ses sujets ? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs ? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux : guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.

AUTRAND (Françoise).

Charles VI. La folie du roi.

GLM, Fayard, 2009, fort in-8°, 647 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, chronologie, généalogies, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

1392 : un roi de 24 ans devient fou. Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie ? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants ? Comment était-elle ressentie par ses sujets ? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs ? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux : guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.

AUTRAND (Françoise).

Pouvoir et société en France, XIV-XVe siècles.

PUF, 1974, in-12, 96 pp, un tableau généalogique, une carte de la France en 1328, chronologie, biblio, broché, bon état (Coll. Dossiers Clio)

AVOUT (Jacques d').

Le Meurtre d'Etienne Marcel. 31 juillet 1358.

Gallimard, 1961, in-8°, 367 pp, 32 pl. de documents hors texte, une carte, généalogies, chronologie, biblio, index, reliure pleine percaline vert olive, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France)

Le 31 juillet 1358, le massacre d'Etienne Marcel marqua la fin de la première Révolution de la bourgeoisie française. Grâce à l'étude approfondie des événements militaires, politiques, financiers consécutifs à la défaite et à la capture du roi Jean le Bon à Poitiers par les Anglais, ainsi que l'état économique et social de la France à l'époque, Jacques d'Avout donne tout son relief à la tentative d'Etienne Marcel et à son échec. Il dépouille le célèbre prévôt des marchands de ses couleurs d'image d'Epinal et nous présente un chef politique se heurtant à des adversaires supérieurs en habileté ou en duplicité. — "Un remarquable livre d'histoire d'une lecture agréable. Au début du XIVe siècle, les populations de différentes provinces de France montraient de l'opposition à l'absolutisme royal. Dans certaines régions les trois Etats, noblesse, clergé, bourgeois, s'unissaient contre cet absolutisme ; ailleurs, la bourgeoisie et le peuple seuls se rebellaient. Ce qu'on reprochait particulièrement aux derniers Capétiens directs et aux premiers Valois, c'était le caractère excessif des impôts et aussi les manipulations monétaires : dans les dix années qui suivirent la mort de Philippe VI, la livre tournois changea soixante-dix fois de valeur. A ces causes de mécontentement s'ajoutaient les désordres causés par les débuts de la guerre de Cent ans. « La vieille armature féodale de la France capétienne tombe en morceaux. » Aux Etats de langue d'oïl de 1355, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, fut l'orateur du troisième ordre et défendit les intérêts des « bonnes villes ». Marchand drapier, d'une famille bien apparentée de riches bourgeois, ses fonctions de prévôt, faisaient de lui le premier magistrat de Paris, partageant l'autorité avec le prévôt royal. Aux Etats de 1356, alors que le roi Jean II était prisonnier des Anglais et que les Etats manifestaient leur désir de participer à la direction des affaires du royaume, il fut encore l'orateur des « bonnes villes ». Au début ses revendications concernant la fixité des monnaies étaient des plus justifiées. Mais peu à peu, sans doute grisé par sa popularité qui était grande, il se laissa entraîner par les passions qu'il avait contribué à déchaîner. En janvier 1357, il accentue son opposition au dauphin – le futur Charles V – régent du royaume et prend figure de rebelle, de chef d'émeute. L'année suivante, il envahit le palais royal, suivi d'une populace, et trois familiers du Dauphin sont massacrés ; il renforce les défenses de Paris et organise au cœur de la Cité une armée de mercenaires. Mais, tandis que le régent assiège Paris, un complot est ourdi dans le propre parti d'Etienne Marcel et celui-ci est assassiné... L'absolutisme royal, dans la suite, est rétabli ; la tentative d'association des Etats au gouvernement du royaume a échoué. Dans le livre si attachant de M. Jacques d'Avout, Etienne Marcel n'apparaît ni comme un « traître », ni comme une préfiguration de Danton." (Revue des Deux Mondes, 1960)

AVOUT (Jacques d').

Le Meurtre d'Etienne Marcel. 31 juillet 1358.

Gallimard, 1977, in-8°, 367 pp, 32 pl. de gravures hors texte, carte, généalogies, chronologie, biblio, index, broché, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France)

Le 31 juillet 1358, le massacre d'Etienne Marcel marqua la fin de la première Révolution de la bourgeoisie française. Grâce à l'étude approfondie des événements militaires, politiques, financiers consécutifs à la défaite et à la capture du roi Jean le Bon à Poitiers par les Anglais, ainsi que l'état économique et social de la France à l'époque, Jacques d'Avout donne tout son relief à la tentative d'Etienne Marcel et à son échec. Il dépouille le célèbre prévôt des marchands de ses couleurs d'image d'Epinal et nous présente un chef politique se heurtant à des adversaires supérieurs en habileté ou en duplicité. — "Un remarquable livre d'histoire d'une lecture agréable. Au début du XIVe siècle, les populations de différentes provinces de France montraient de l'opposition à l'absolutisme royal. Dans certaines régions les trois Etats, noblesse, clergé, bourgeois, s'unissaient contre cet absolutisme ; ailleurs, la bourgeoisie et le peuple seuls se rebellaient. Ce qu'on reprochait particulièrement aux derniers Capétiens directs et aux premiers Valois, c'était le caractère excessif des impôts et aussi les manipulations monétaires : dans les dix années qui suivirent la mort de Philippe VI, la livre tournois changea soixante-dix fois de valeur. A ces causes de mécontentement s'ajoutaient les désordres causés par les débuts de la guerre de Cent ans. « La vieille armature féodale de la France capétienne tombe en morceaux. » Aux Etats de langue d'oïl de 1355, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, fut l'orateur du troisième ordre et défendit les intérêts des « bonnes villes ». Marchand drapier, d'une famille bien apparentée de riches bourgeois, ses fonctions de prévôt, faisaient de lui le premier magistrat de Paris, partageant l'autorité avec le prévôt royal. Aux Etats de 1356, alors que le roi Jean II était prisonnier des Anglais et que les Etats manifestaient leur désir de participer à la direction des affaires du royaume, il fut encore l'orateur des « bonnes villes ». Au début ses revendications concernant la fixité des monnaies étaient des plus justifiées. Mais peu à peu, sans doute grisé par sa popularité qui était grande, il se laissa entraîner par les passions qu'il avait contribué à déchaîner. En janvier 1357, il accentue son opposition au dauphin – le futur Charles V – régent du royaume et prend figure de rebelle, de chef d'émeute. L'année suivante, il envahit le palais royal, suivi d'une populace, et trois familiers du Dauphin sont massacrés ; il renforce les défenses de Paris et organise au cœur de la Cité une armée de mercenaires. Mais, tandis que le régent assiège Paris, un complot est ourdi dans le propre parti d'Etienne Marcel et celui-ci est assassiné... L'absolutisme royal, dans la suite, est rétabli ; la tentative d'association des Etats au gouvernement du royaume a échoué. Dans le livre si attachant de M. Jacques d'Avout, Etienne Marcel n'apparaît ni comme un « traître », ni comme une préfiguration de Danton." (Revue des Deux Mondes, 1960)

AYMARD (Maurice) et Marzio-A ROMANI (dir.).

La Cour comme institution économique. 12ème Congrès International d'Histoire Economique Séville-Madrid, 24-28 août 1998 / Twelfth International Economic History Congress Seville-Madrid, 24-28 August 1998.

P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1998, in-4°, 217 pp, broché, couv. illustrée, bon état. 16 études érudites en français (6), anglais (8), espagnol (1) et italien (1).

Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan, comme ils l'ont fait d'ailleurs, jusqu'à une date toute récente, pour la majorité des institutions de l'économie d'Ancien Régime. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntée à l'anthropologie économique, et de parler d'économie de prestige, de dépense somptuaire et de destruction ostentatoire des richesses. Le tout situé dans une phase réputée "primitive" de l'émergence d'Etats qui cherchent à s'établir dans la durée, mais s'identifient encore avec une personne. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Celui-ci se retrouve hors d'Europe, à la même époque, sous d'autres formes : ainsi dans l'Empire ottoman, dans l'Inde prémogole et mogole, en Chine ou dans le Japon des Tokugawa. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince. Comme les armées permanentes, dont elles précèdent la création, les cours regroupent des effectifs importants, mobilisent des ressources croissantes en argent et en nature, provoquent la mise en place de circuits économiques nouveaux, fixent des normes de consommation et de dépense, disciplinent les comportements individuels et collectifs, suscitent chez les acteurs des attentes et des stratégies rationnelles fondées sur une information partagée. Elles possèdent ainsi tous les traits que les économistes reconnaissent aujourd'hui aux institutions qui constituent le cadre non marchand nécessaire au fonctionnement de toute économie marchande.

BABELON (Ernest) (publié par).

Les Derniers Carolingiens, d'après Richer et d'autres sources originales.

P., Librairie de la Société bibliographique, 1878, in-12, xi-388 pp, texte traduit et établi par Ernest Babelon, un frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état

Archiviste paléographe diplômé (1878), après avoir soutenu sa thèse sur « Les bourgeois du roi au Moyen-Age », Ernest Babelon publie, à 24 ans, son premier ouvrage, “Les derniers Carolingiens” d’après le moine Richer. Choisi pour intégrer le cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, il se familiarise avec l’archéologie et la numismatique, apprend l’hébreu, le phénicien, l’assyrien à l’Institut des hautes études. Et pour approfondir ses connaissances, le Haut-Marnais participe à des fouilles à Carthage (Tunisie) en 1883. Conservateur du cabinet des médailles (1892), professeur au Collège de France, Ernest Babelon est élu le 7 décembre 1897 à l’Académie des inscriptions et belles lettres (Institut de France) en remplacement de Léon Gautier. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de numismatique et d’histoire.

BABELON (Jean).

Le Connétable de Lune, favori maléfique d'un roi de Castille.

Sorlot, 1938, in-12, 126 pp,

BADAWI (Abdurrahman).

La transmission de la philosophie grecque au monde arabe.

P., Vrin, 1968, gr. in-8°, 199 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Etudes de philosophie médiévale). Peu courant

Cet ouvrage retrace l’historique de la transmission des textes grecs dans les pays du monde arabe, de leur traduction et fait une liste de certaines oeuvres perdues en grec et retrouvées en arabe. L’auteur propose ainsi des traductions françaises de Proclus ou encore d’Alexandre d’Aphrodise.

BAILLY (Auguste).

Byzance.

Fayard, 1941, in-12, 442 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, tranches mouchetées, bon état

I. L'ascension : les origines de Byzance, l'âge d'or. Justinien et Théodora, l'Empire sous les successeurs de Justinien, la Dynastie isaurienne et l'iconoclasme. – II. L'apogée – La dynastie macédonienne (867-1081) – III. Byzance et l'Occident : l'Empire au mains de la féodalité militaire (les Comnènes, 1081-1185), la Course aux abîmes, les derniers sursauts, les Paléologues. — "Saviez-vous que la puissance de Byzance a été due pendant très longtemps à ce que ses guerriers étaient seuls à connaître le secret du « feu grégeois » ? Vous trouverez bien d'autres choses étonnantes dans ce livre magnifique." (Le Figaro, 4 mars 1939)

BAILLY (Auguste).

Byzance.

Fayard, 1948, in-12, 442 pp, reliure demi-toile chagrinée chocolat, dos lisse avec titres dorés et filets à froid, couv. conservées (rel. de l'époque), papier jauni, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

I. L'ascension : Les origines de Byzance, L'âge d'or. Justinien et Théodora, L'Empire sous les successeurs de Justinien, La Dynastie isaurienne et l'iconoclasme. – II. L'apogée. La dynastie macédonienne (867-1081) – III. Byzance et l'Occident : L'Empire au mains de la féodalité militaire (Les Comnènes, 1081-1185), La Course aux abîmes, Les derniers sursauts. Les Paléologues. — "Saviez-vous que Ia puissance de Byzance a été due pendant très longtemps à ce que ses guerriers étaient seuls à connaître le secret du « feu grégeois » ? Vous trouverez bien d'autres choses étonnantes dans ce livre magnifique." (Le Figaro, 4 mars 1939)

BAILLY (Auguste).

La Sérénissime République de Venise.

Club des Libraires de France, 1954, in-8°, 363 pp, 21 pl. de gravures hors texte, reliure soie éditeur, rhodoïd, bon état

BAILLY (Auguste).

Louis XI.

Club des Libraires de France, 1960, in-8°, 365 pp, 32 pl. de portraits, de miniatures et de documents du temps hors texte, note bibliographique, tirage numéroté sur vélin blanc, reliure pleine toile blanche de l'éditeur, 1er plat orné d'un portrait du roi en médaillon, rhodoïd, signet, bon état (maquette de Pierre Faucheux). Belle édition

Biographie de Louis XI (1423-1483), roi en 1461. — "Il y a dans la vie de ce roi tant de vertu et tant de tares, tant de grandeur dans les fins et aussi tant de machiavélisme dans les moyens, que devant elle, on reste un peu décontenancé. Pour la juger, la circonspection serait donc de mise ; et cependant l'usage veut qu'on la loue ou qu'on la blâme intégralement. L'auteur l'admire sans réserve : c'est son droit. Disons dès maintenant que son livre est bien conçu, il série les événements au lieu de les exposer pêle-mêle dans l'ordre des dates, ce qui eut présenté un écheveau inextricable, Il traite bien les questions de Catalogne et d'Angleterre, magistralement celle de Bourgogne, et oublie littéralement celle d'Italie. Mais tout se tient et s'explique. Et par lui, Louis XI s'offre à nous sous un jour heureux. Que dis-je : heureux. Il nous est présenté avec une sympathie manifeste, légèrement teintée de partialité..." (Lucien Miran, Revue des études historiques)

BAILLY (Auguste).

Saint Louis.

Tallandier, 1977, in-8°, 377 pp, une miniature médiévale en couleurs représentant saint Louis contrecollée en frontispice, 36 gravures, chronologie, reliure plein cuir carmin très ornée de l'éditeur, tête dorée, bon état (Coll. Figures de proue)

"Avec son art habituel, M. Bailly évoque tous les épisodes et tous les aspects du règne de saint Louis. A signaler le chapitre qui traite de d'intérêt qu'il a porté à la vie intellectuelle de son royaume ; celui qui analyse, de façon nuancée, ses rapports avec l'Église ; celui enfin qui évoque sa conception du « service de Dieu » et qui explique, en grande partie, son oeuvre." (Revue d'histoire de l'Église de France)

BAILLY (Auguste).

Saint Louis.

Fayard, 1949, gr. in-12, 311 pp, reliure demi-basane carmin à la bradel, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

"Avec son art habituel, M. Bailly évoque tous les épisodes et tous les aspects du règne de saint Louis. A signaler le chapitre qui traite de d'intérêt qu'il a porté à la vie intellectuelle de son royaume ; celui qui analyse, de façon nuancée, ses rapports avec l'Église ; celui enfin qui évoque sa conception du « service de Dieu » et qui explique, en grande partie, son oeuvre." (Revue d'histoire de l'Église de France, 1949)

BAKER (G.-P.).

Charlemagne. Créateur d'Empire. Traduit de l'anglais.

Payot, 1936, in-8°, 308 pp, 5 croquis hors texte, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

BALARD (Michel), Jean-Philippe GENET, Michel ROUCHE.

Des Barbares à la Renaissance.

Hachette, 1973, gr. in-8°, 280 pp, 42 cartes sur 24 pl. hors texte in fine, index, broché, bon état

Ce livre présente de manière claire et précise dix siècles d'Histoire de Clovis à Christophe Colomb. Ouvert par les invasions barbares, le haut Moyen Age s'achève avec la désagrégation de l'empire carolingien. Le Moyen Age classique voit s'épanouir la féodalité dans l'Europe chrétienne. À la fin de la période naissent les États monarchiques européens et les premières formes du capitalisme. L'ouvrage montre les liens constants entre les institutions et les sociétés, largement influencés par les retournements de la conjoncture. La trame est constituée par l'étude du fait religieux et des mentalités. Il s'appuie sur un cahier de cartographie et un index.

BALARD (Michel)(textes réunis par).

Bibliographie de l'histoire médiévale en France (1965-1990).

Publications de la Sorbonne, 1992, gr. in-8°, ii-486 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état

"En 1989 se tenait à Paris un important congrès de la Société des Historiens médiévistes qui fêtait ses vingt ans d'existence. À cette occasion furent discutés vingt-et-un rapports (dus à septante-deux historiens) sur les « bilans et perspectives » de l'histoire médiévale en France. Ce volume fut publié, avec une préface de Georges Duby, en 1991 aux éditions du Seuil (572 pp, coll. «L'Univers historique»). En 1992, paraît, dans les publications de la Sorbonne, une bibliographie d'histoire médiévale 1965-1990, qui constitue en quelque sorte le volume justificatif et complémentaire du premier : près de 7000 références y sont réparties en vingt-et-une sections et suivies d'un index des noms d'auteurs. Devant une telle richesse documentaire, classée en rubriques thématiques, chronologiques et/ou géographiques, on ne peut qu'être reconnaissant à Michel Balard d'avoir assumé cette entreprise..." (Alain Dierkens, Revue belge de philologie et d'histoire, 1995)

BALTRUSAITIS (Jurgis).

Le Moyen Age fantastique. Antiquités et exotismes dans l'art gothique.

Flammarion, 1981, gr. in-8°, 281 pp, édition remise à jour et complétée avec une documentation enrichie, 188 illustrations dans le texte, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Idées et recherches)

L'art gothique est généralement considéré comme un triomphe de l'Occident dans le retour spirituel à la nature et à la vie, conditionné par le refus de la tératologie hétéroclite et des emprunts extérieurs qui ont si fortement marqué le monde roman. L'ouvrage de Jurgis Baltrusaitis bouleverse ces notions schématiques. Tout en évoluant vers la réalité, le Moyen Age ne perd jamais son côté fantastique et n'abandonne pas les sources qui l'ont alimenté, l'Antiquité classique et l'Orient. Le monde gothique est lui aussi peuplé de monstres millénaires et exotiques provenant des mêmes répertoires diversifiés et enrichis au cours des temps...

BARBE (Dominique).

Irène de Byzance. La femme empereur.

Perrin, 1990, gr. in-8°, 398 pp, 5 cartes, 6 tableaux généalogiques, liste des Empereurs byzantins, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Irène de Byzance (752-803) est une énigme : sanguinaire ou pieuse ? tyran ou sainte ? En tout cas, l' "empereur de Byzance" fut un personnage hors du commun. En 797, elle détrône son fils Constantin VI et lui fait crever les yeux, ce qui n'empêchera pas l'Eglise orientale de la reconnaître pour sainte. Pieuse et orthodoxe, sanguinaire et cruelle, canonisée par les uns, maudite par les autres, Irène est une souveraine qui ne fait pas l'unanimité chez les historiens. Son principal tort semble bien d'être une femme à une place que seul un homme peut occuper : le trône des Césars. Et pourtant, après s'être fait reconnaître "empereur" et non "impératrice", elle régna plus de vingt ans sur l'Empire byzantin qui, héritier de Rome, est alors à l'aube d'un second apogée. Rêvant de réunir les empires d'Orient et d'Occident, elle imagina même d'offrir sa main à Charlemagne. Dominique Barbe, avec une rare qualité d'écriture, tente de comprendre et d'expliquer les contradictions de ce personnage mystérieux, tout en analysant une époque où la créativité et le dynamisme de la société permettaient d'échapper au lourd modèle antique.

BARBERO (Alessandro).

Dante.

Flammarion, 2021, gr. in-8°, 471 pp, traduit de l'italien, repères historiques, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Age, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre." C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant. Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu – ce qui lui valut le bannissement de la ville. — En associant la rigueur historiographique à la clarté de l'écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d'un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.

BARBERO (Alessandro).

Divin Moyen Age. Histoire de Salimbene de Parme et autres destins édifiants.

Flammarion, 2014, in-8°, 209 pp, traduit de l'italien, 6 illustrations, sources, broché, couv. illustrée, bon état

Six vies, six aventures humaines, six portraits esquissés, et nous voilà au coeur du Moyen Age. Trois hommes, trois femmes, témoins de leurs temps, figures illustres ou méconnues, exceptionnelles par leur destin, mais semblables en tous points à leurs contemporains. Qui étaient-ils ? Quels étaient leurs peurs, leurs ambitions, leurs désirs ? A quelle morale obéissaient-ils ? De quelles vies rêvaient-ils ? C'est ce que nous racontent les écrits qu'ils nous ont laissés, et c'est tout l'art d'Alessandro Barbero de réussir à nous donner l'impression qu'ils nous en parlent eux-mêmes. Comme il paraît loin, pourtant, le temps des prophéties, des ordres religieux, des processions, des femmes au rouet, des preux chevaliers, des galères, des croisades, des pénitents et des apparitions. Et comme il suffit de six coups de pinceaux vigoureux pour qu'il se rapproche, nous rattrape et revive sous nos yeux. Né à Turin en 1959, Alessandro Barbero enseigne l'histoire médiévale à l'université du Piémont-Oriental de Vercelli.

BARBIER (Pierre).

La France féodale. Tome 1 (seul paru) : Châteaux-forts et églises fortifiées. Introduction à l'étude de l'architecture militaire médiévale en France.

Saint-Brieuc, Les Presses Bretonnes, 1968, gr. in-8°, 508 pp, 159 photos, figures et plans, 2 cartes dépliantes hors texte, broché, bon état

BARGELLINI (Piero).

Florence, cité des peintres.

Payot, 1952, in-8°, 285 pp, traduit de l'italien, biblio, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

Cimabué. Giotto. Simone Martini. Andrea di Bonaiuto. Les Gaddi. Masaccio. Fra Angelico. Paolo di Dono. Filippo Lippi. Andrea del Castagno. Sando di Botticello.

BARGELLINI (Piero).

Nous partons pour... Florence.

PUF, 1964, gr. in-12, viii-300 pp, traduit de l'italien par Maurice Vaussard, 16 pl. de photos hors texte, 21 cartes et plans, 2 index, cart. illustré de l'éditeur (lég. frotté), bon état (Coll. Nous partons pour...)

"A Florence, avec simplicité, mais aussi avec une conscience aiguë, on a donné à l'art, comme à toute autre activité humaine, une fin immédiate et directement pratique : fins religieuses, fins politiques, fins sociales, fins économiques aussi, voire fins partisanes... Les œuvres et les monuments, à Florence, « vivent » à côté des hommes, compagnons de leurs fatigues et de leurs joies. Pour s'en convaincre, le visiteur est invité à faire dix promenades florentines, dont l'itinéraire, calculé chaque fois sur un thème, sur une idée, ou autour d'un ensemble majeur, est décrit ici sobrement, clairement. Deux excursions complémentaires sont prévues, l'une vers San Miniato et vers la Chartreuse, l'autre vers les Villas médicéennes et vers Vallombreuse. L'antiquité n'est pas oubliée ; les vestiges de la cité romaine (fondation césarienne, devenue au IIIe siècle le siège du Corrector Italiae) ont droit à quelques pages, ainsi que les ruines de Fiesole, la ville étrusque transformée en municipe romain." (J. Marcadé, Revue des Études Anciennes, 1965)

BARRAL I ALTET (Xavier)(dir.).

Artistes, artisans et production artistique au Moyen Age. Volume I. Les hommes. Volume II. Commande et travail. Volume III. Consommation de l'oeuvre et index général.

Picard, 1986-1990, 3 vol. gr. in-8°, 623, 581 et 736 pp, plus de 800 illustrations, figures et cartes, index, brochés, couv. illustrées à rabats, bon état. 108 études érudites en français (76), anglais (17), allemand (4), italien (3), espagnol (6) et catalan (2)

Un instrument de travail indispensable pour tous les spécialistes des sciences historiques. — Actes du colloque international de Rennes, CNRS, Université de Rennes II–Haute Bretagne, 2-6 mai 1983. Ce colloque a réuni plus d'une centaine de spécialistes français et étrangers. Les Actes de cette rencontre présentent, en trois volumes, les contributions des participants et la synthèse des discussions. Dans le cadre des études médiévales se développe depuis quelques années une Histoire de l'Art plus proche des préoccupations des spécialistes d'autres disciplines. Une Histoire de l'Art s'intéressant aux conditions de la production des oeuvres, aux hommes qui les ont exécutées, aux moyens techniques mis à leur disposition, au rôle des artistes et des artisans dans la société médiévale, au commerce des objets, et à la réception des oeuvres d'art par le public auquel elle est destinée. La diversité des travaux exposés dans ces trois volumes, témoigne de l'intérêt porté à ce sujet par les historiens, historiens de l'art, sociologues, archéologues ou littéraires. De l'Antiquité tardive à la fin du Moyen Age, cette approche pluridisciplinaire garantit des ouvertures nouvelles parmi les nombreux chemins de recherche qu'éveillent ces Actes. Réunis autour de Xavier Barral I Altet les participants au colloque de Rennes se sont engagés dans les débats auxquels l'histoire de l'art du Moyen Age sera largement redevable dans l'avenir.

BARRIÈRE (Bernadette), Geneviève CANTIÉ et Véronique NOTIN.

Splendeurs de Saint-Martial de Limoges au temps d'Adémar de Chabannes.

Limoges, Musée municipal de l'Evêché, 1995, pt in-4° carré, 134 pp, nombreuses illustrations, la plupart en couleurs, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

BARTIER (John).

Charles le Téméraire.

Bruxelles, Charles Dessart, 1944, in-8°, 291 pp, édition originale, broché, papier jauni comme toujours, bon état. "Un règne bref - dix ans à peine - mais d'une importance capitale dans l'histoire de l'Occident : tel est celui de Charles le Téméraire." (préface)

BAUCHY (Jacques-Henri).

Récits des temps carolingiens.

Perrin, 1973, in-8°, 361 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Etablissement de l'Europe carolingienne. Epanouissement de l'Europe carolingienne. Effondrement de l'Europe carolingienne.

BAUDOIN (Abbé Ph.).

Saint Eugène, évêque de Carthage.

Marseille, Imprimerie Giraud et Richelme, 1909, in-8°, 80 pp, broché, couv. un peu effrangée, scotch au dos, discret C. de bibl., état correct, envoi a.s.

Saint Eugène, évêque de Carthage de 480 à 484, et de 487 à 495, fut persécuté sous les rois vandales Hunéric et Gunthamund, et mourut dans un monastère du Languedoc près d'Albi en 505. On l'honore le 13 juillet. Eugène est élu à l'unanimité évêque de Carthage en 480 pour succéder à Deogratias (mort en 457). L’élection épiscopale, reportée 23 ans en raison de l'opposition de Genséric, fut, à la fin, autorisée par le roi Hunéric à la requête de l'empereur Zénon et de Placidia, parents de sa femme Eudoxie. Sa bonne administration, sa charité, son style de vie austère et son courage lui ont valu l'admiration des ariens. Dans sa défense intransigeante de l'orthodoxie, il est imité par ses fidèles, dont beaucoup seront exilés avec lui, en 484. Début 484, le roi organise, à Carthage, une conférence entre théologiens ariens et évêques orthodoxes. La conférence, tourne court avec le départ du chef des évêques ariens sur le prétexte qu'il ne comprend pas le latin. Hunéric est furieux, il exile, quarante-six évêques en Corse et trois cent deux dans les déserts africains. Parmi ces derniers se trouve Eugène, qui, sous la garde d'un homme nommé Antonius, est déporté dans le désert de Tripoli. Au moment de partir, il écrit une lettre de consolation et d'exhortation aux fidèles de Carthage. Gunthamund, qui succède à Hunéric en 484, permet à Eugène de retourner à Carthage et de rouvrir les églises, en 487. Après huit années de paix, Eugène est arrêté et condamné à mort, en 495, mais la peine est commuée en exil à Vienne, près d'Albi, où règne l’arien Alaric. Eugène y construit un monastère sur le tombeau de Saint-Amaranthus, et mène une vie de pénitence jusqu'à sa mort le 13 juillet 505.

BAYNES (Norman H.) and L. B. MOSS (dir.).

Byzantium. An Introduction to East Roman Civilization.

Oxford, Clarendon Press, 1949, in-8°, xxxi-436 pp, 48 pl. de gravures et photos et 3 cartes dépliantes hors texte, biblio, list of East Roman Emperors, index, reliure percaline bleue éditeur, bon état

Sommaire : Introduction (Norman H. Baynes), I. The History of the Byzantine Empire: an Outline (a). From A. D. 330 to the Fourth Crusade (L. B. Moss), (b). From A. D. 1204 to A. D. 1453 (Ch. Diehl), II. The Economic Life of the Byzantine Empire: Population, Agriculture, Industry, Commerce (André M. Andréadès), III. Public Finances: Currency, Public Expenditure, Budget, Public Revenue (André M. Andréadès), IV. The Byzantine Church (Henri Grégoire), V. Byzantine Monasticism (Hippolyte Delehaye), VI. Byzantine Art (Ch. Diehl), VII. Byzantine Education (Georgina Buckler), VIII. Byzantine Literature (F. H. Marshall and John Mavrogordato), IX. The Greek Language in the Byzantine Period (R. M. Dawkins), X. The Emperor and the Imperial Administration (Wilhelm Ensslin), XI. Byzantium and Islam (A. A. Vasiliev), XII. The Byzantine Inheritance in South-eastern Europe (William Miller), XIII. Byzantium and the Slavs (Steven Runciman), XIV. The Byzantine Inheritance in Russia (Baron Meyendorff and Norman H. Baynes).

BAZZANA (André) et Jean-Michel POISSON.

Histoire et archéologie de l'habitat médiéval. Cinq ans de recherches dans le domaine méditerranéen et la France du Centre-Est.

Lyon, Université Lyon II, 1986, in-4°, 244 pp, 62 figures dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant

Zones géographiques étudiées. - France du Centre-Est : Bourgogne, Bresse, Dombes, Bugey, Forez, Lyonnais, Dauphiné. - Méditerranée : Méditerranée occidentale (Espagne, de Valence à Grenade), Italie méridionale et insulaire, Maroc, Sicile, Syrie.

BEAUFRETON (Maurice).

Sainte Claire d'Assise (1194-1253).

Victor Lecoffre, 1916, in-12, 199 pp, broché, couv. lég. abîmée, sinon bon état (Coll. Les Saints)

BEAUMANOIR (Philippe de).

Coutumes de Beauvaisis. Texte critique publié avec une introduction, un glossaire et une table analytique par Am. Salmon. Suivi d'un commentaire historique et juridique par Georges Hubrecht.

Picard, 1970-1974, 3 vol. in-8°, xlv-512, 553 et 280 pp, glossaire, table analytique, biblio, brochés, bon état. Réimpression de l'édition Salmon de 1899-1900 (2 volumes), suivie d'un Commentaire historique et juridique par Georges Hubrecht (280 pp)

La meilleure édition du coutumier français le plus complet et le mieux conçu du XIIIe siècle, précieux au surplus pour les aperçus qu'il donne sur la société de l'époque, où Philippe de Beaumanoir expose non seulement le droit du Bauvaisis, mais aussi les principes fondamentaux du droit privé de son temps. Une première édition avait été établie par Thaumas de la Thaumassière en 1690, une seconde par le comte Beugnot en 1842. — "A l'occasion de la réimpression des Coutumes de Beauvaisis de Ph. de Beaumanoir, éditées en 1899-1900 par A. Salmon (Paris. A. et J. Picard, 1970, 2 vol.), M. G. Hubrecht y ajoute un tome III. En fait, il s'agit plutôt d'un résumé de l'œuvre de B., qui à ce titre pourra rendre des services à ceux auxquels le français du XIIIe siècle n'est pas familier. La lecture de l'ouvrage de M. H. facilitera, pour beaucoup, l'approche de l'œuvre de Beaumanoir." (Ph. Godding, Revue belge de philologie et d'histoire)

BEAUNE (Colette).

Jeanne d'Arc.

Perrin, 2004, gr. in-8°, 475 pp, 8 pl. de gravures en couleurs, chronologie, généalogie, notes bibliographiques, index, broché, couv. illustrée, bon état

Jeanne d'Arc n'est pas très grande, ni très jolie, elle a des cheveux bruns, l'air solide, une tache rouge derrière l'oreille droite. D'un caractère trempé, elle se met parfois en colère et pleure quand elle veut. Jeanne se proclame chef de guerre pour bouter les Anglais hors de France. Elle rêve d'une nouvelle croisade afin de reconquérir Jérusalem et créer un monde nouveau. Ses voix, que le procès identifiera à celles de sainte Catherine, sainte Marguerite et saint Michel, la guident dans sa mission. Ainsi peut-on décrire la petite villageoise de Domrémy née vers 1412, étonnant mélange de culture chrétienne et de rites populaires. Son destin a croisé celui du royaume plongé dans l'interminable guerre de Cent Ans. Le roi Charles VII lui-même la reconnaît comme une prophétesse qui incarne en 1429 toutes les attentes des Français. Elle devient un mythe vivant. Et pourtant, Jeanne passera son temps à brouiller les limites sociales – paysanne, elle fait carrière à la cour –, sexuelles – vêtue en homme, elle fait la guerre –, ou religieuses – elle prêche et crée des objets sacrés. Ce charisme féminin est la source d'un pouvoir qui finira par gêner. L'incompréhension sera d'ailleurs l'un des ressorts de son procès qui la conduit pour sorcellerie au bûcher en 1431. Dans cette biographie passionnante et originale, Colette Beaune, déjà remarquée il y a quelques années pour sa "Naissance de la nation France", a fait un travail magnifique d'érudition en retraçant les mentalités d'une époque qu'on croit révolue. Sa parfaite connaissance du monde médiéval offre un tableau saisissant de la vie de Jeanne, loin de l'icône politique et patriotique habituelle.

BEAUTEMPS-BEAUPRE (C. J.)(publié par).

Le Livre des Droiz et des Commandemens d'office de justice, publié d'après le manuscrit inédit de la bibliothèque de l'Arsenal par C. J. Beautemps-Beaupré.

P., Durand, 1865, 2 vol. gr. in-8°, 430 et 415 pp, table alphabétique et analytique des matières, reliures demi-basane naturelle, dos lisses, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. frottés, qqs rousseurs, bon état

Recueil de la jurisprudence des cours du Poitou dans la seconde moitié du XIVe siècle.

|Beaux-arts] – FRA ANGELICO.

Fra Angelico da Fiesole. L'oeuvre du maître. Ouvrage illustré de 327 gravures.

Hachette, 1911, pt in-4° (18 x 25,4), xxxvi-254 pp, 327 illustrations en noir, la plupart à pleine page, classement chronologique des oeuvres, biblio, reliure percaline bordeaux de l'éditeur, décor doré au 1er plat et au dos, tête dorée, discret C. de bibl., bon état (Nouvelle collection des Classiques de l'art)

"Voici un album de reproduction des œuvres de Fra Angelico, publié par la maison Hachette dans la collection des Classiques de l'art. On sait que plusieurs volumes sur Dürer, Michel-Ange, Raphaël, Mantegna et Titien ont déjà paru dans cette collection dont le but est de mettre à la portée de tous l'œuvre aussi complète que possible des grands artistes, peintres et sculpteurs. Les œuvres de l'artiste sont présentées dans l'ordre chronologique ; au début est une courte biographie, à la fin des notules et éclaircissements sur les œuvres reproduites." (Marcel Aubert, Bibliothèque de l'école des chartes, 1912)

BECK (Bernard).

Gavray-Hambye. Histoire et Monuments d'un canton bas-normand.

Coutances, Editions OCEP, 1975, gr. in-8°, 171 pp, préface de Lucien Musset, 12 pl. de gravures et photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Etudes et documents d'histoire de Basse-Normandie)

"Voici, dans la série déjà étoffée des publications de l'OCEP, à Coutances, un travail paru depuis peu, présenté sous une couverture judicieusement ornée d'une photographie de pavé médiéval à sujet monastique. Judicieusement, car si l'importance du coin de terre étudié a pu jadis tenir dans le château de Gavray, c'est de nos jours l'abbaye d'Hambye qui en assure le renom. Au fil des pages, on apprend des choses fort évocatrices, par exemple sur l'usure rapide des familles nobles, sur le déclin de l'abbaye, en partie lié aux incertitudes politiques des Paisnel, etc. Le chapitre IV, consacré au château, est plein d'intérêt. L'inventaire des vivres et du matériel, vers 1370, mériterait de passer dans une collection régionale de textes documentaires. Enfin, quand il se penche sur la forêt de Gavray, l'auteur suscite vivement notre intérêt. Qu'un massif forestier, même délabré, passe à l'époque moderne et sans qu'on sache bien comment de 1 000 à 170 ha, en une génération, suggère un réseau de connivences locales. C'est dire les mérites du travail de M. Beck." (Paul Crepillon, Annales de Normandie, 1977)

BECQUET (Dom Jean).

L'Abbaye d'Henin-Lietard. Introduction historique. Chartes et documents (XIIe-XVIe s.).

P., Lethielleux, 1965, gr. in-8°, 144 pp, 2 cartes, index, broché, bon état (Bibliothèque d'histoire et d'archéologie chrétiennes)

"Il faut souligner le mérite de Dom Becquet qui, sans être rebuté par l'indigence des documents, a établi un recueil de chartes et une esquisse historique de cette abbaye. C'est vers 1040 qu'un chapitre de douze chanoines fut établi, avec l'accord de l'évêque de Cambrai, par Robert II de Béthune dans l'église Saint-Martin d'Hénin. Hénin, dépendance de l'ancien fisc royal d'Harnes, située à égale distance de Douai et de Lens, relevait alors des comtes de Boulogne mais passa bientôt sous le contrôle plus direct de la branche aînée de la dynastie, les comtes de Flandre. En 1123, le comte Charles le Bon confirma la libération de tout pouvoir séculier de l'église d'Hénin... Des aumônes enrichirent le temporel de l'abbaye, qui, dès la fin du XIIe siècle, avait acquis l'essentiel de ses droits. Elle ne manqua pas de les faire confirmer par l'archevêque de Reims, le Saint-Siège et le roi de France, lorsque l'Artois fut réuni à la couronne. La vente au comte d'Artois, en 1244, de la seigneurie d'Hénin, n'eut guère d'importance pour l'abbaye qui désormais aura surtout des rapports avec la ville d'Hénin. (...) Après son introduction historique, Dom Becquet examine les sources, insistant tout particulièrement sur Baudouin de Glen, à qui il consacre une longue notice. L'Historia de Baudouin, récit chronologique en latin des origines de l'abbaye et des faits et gestes des abbés, est basée non seulement sur la tradition orale mais sur des documents écrits : chroniques, obituaires, compilations locales antérieures, aujourd'hui disparues, et surtout chartes de l'abbaye. Il utilise ces divers documents avec un réel esprit critique et recopie souvent les actes cités. (...) L'ouvrage est complété par une carte des possessions de l'abbaye et un plan de la ville et de l'abbaye, avec commentaires et par deux index, noms de lieux et noms de personnes." (Fr. Muret, Revue belge de philologie et d'histoire, 1968)

BELDICEANU (Nicoara).

Sur les Valaques des Balkans slaves à l'époque ottomane (1450-1550).

P., Paul Geuthner, 1967, gr. in-8°, 50 pp, paginé 83-132, 10 planches hors texte, broché, bon état

BELLONCI (Maria).

Lucrèce Borgia. Sa vie, son temps.

Club des Editeurs, 1956, in-8°, 512 pp, traduit de l'italien, 32 pl. de gravures hors texte, tableau généalogique des principaux Borgia, notes, biblio, glossaire, tirage numéroté imprimé sur alfa d'Avignon, reliure de l'éditeur toile carmin avec un portrait de Lucrèce en médaillon au 1er plat, dos lisse avec titres dorés, gardes illustrées, bon état

L'étude de Maria Bellonci est la plus fouillée et la plus complète de toutes celles existant sur Lucrèce Borgia. Elle n'a rien négligé de ce que lui fournissait la « littérature » de son sujet, et l'a considérablement enrichie du fruit de ses recherches dans les archives de son pays, en particulier l'Archivio Segreto du Vatican. Et elle a su tirer de tout cela une narration facile, colorée, variée, ne tombant pas dans les prétentieuses banalités de l'histoire romancée à la moderne et évitant, d'autre part, les redoutables écueils de la méthode érudite pure. (Camille Pitollet)

BELPERRON (Pierre).

La Croisade contre les Albigeois et l'union du Languedoc à la France (1209-1249).

Plon, 1942, in-8°, 495 pp, 9 gravures h.t., 2 croquis, un tableau généalogique et une grande carte dépliante hors texte, index

"Un livre qui manquait, mais dont il est permis de regretter que l'auteur ait fait, et cela volontairement, un livre de lecture plutôt qu'un livre de science. D'une part, en effet, si M. Belperron est bien informé ; – et il suffit, pour s'en convaincre, de parcourir non seulement les pages qu'il a consacrées aux sources de l'histoire de la Croisade, mais les chapitres très nourris qu'il a écrits sur ses origines, son développement, ses résultats – nous sommes obligés de le croire sur parole, car presque toujours les références manquent. D'autre part, il s'agit ici d'un livre à thèse, une thèse séduisante, mais qui ne recueillera certainement pas l'assentiment unanime. Pour M. Belperron, le programme de la papauté à l'égard de l'hérésie se résume dans le mot d'ordre “pax et fides” ; cet idéal d'ordre dans les choses et de discipline dans les âmes s'oppose à l'anarchie sociale, intellectuelle et religieuse des pays de langue d'oc aux XIIе et XIIIе siècles ; il se retrouve, au contraire, dans la France du Nord, aussi bien dans la dynastie capétienne de Louis VI à Philippe III que chez les seigneurs de l'Ile-de-France, comme Simon de Montfort, les uns et les autres bons catholiques, administrateurs consciencieux, accoutumés à la persévérance dans l'effort. L'annexion du Midi par les rois de Paris a été une étape nécessaire dans la formation de l'unité française. – Je suis loin de penser que tout allât pour le mieux dans les États du comte de Toulouse, mais je suis non moins convaincu que le souci de l'unité française ne préoccupait guère les Croisés. Guerre foncièrement religieuse, bras séculier mis au service des autorités inquisitoriales, il doit y avoir du vrai dans l'opinion traditionnelle que le livre de M. Belperron ne me paraît ébranler qu'en partie. Quoi qu'il en soit, il convient de souligner que M. Belperron s'efforce toujours de rester impartial, malgré son désir de présenter en bonne lumière les faits favorables à sa thèse – c'est ainsi .qu'il n'essaie pas de pallier l'atrocité des massacres ; il se contente de les expliquer par les mœurs du temps. Reconnaissons aussi qu'il abonde en aperçus ingénieux dont il faudra tenir compte, ne fût-ce que pour les discuter : par exemple, il réagit, avec raison, semble-t-il, contre la part exagérée donnée à l'aspect militaire de la Croisade, il insiste, également à bon droit, sur les éléments spirituels de l'affaire (continuité de vues des conciles méridionaux, importance des statuts de Pamiers, action administrative de la royauté et ď Alfonse de Poitiers). L'influence des croisades d'Orient, omise ou sous-estimée par les historiens modernes, est définie en termes brefs, mais précis. Les origines de l'Inquisition sont également restituées avec une grande clarté. L'ouvrage est complété par des généalogies simplifiées des familles royales de France, d'Angleterre, d'Aragon et des comtes de Toulouse, par une carte très complète, par des plans de Toulouse et de Muret, par des reproductions de photographies bien choisies, enfin par un index détaillé des personnes, des lieux et des matières. En somme, le livre le mieux au point actuellement sur la question, mais dont certaines conclusions tout au moins apparaissent comme discutables." (Ch. Samaran, Bibliothèque de l'École des chartes, 1942)

BENNASSAR (Bartolomé et Lucile).

1492. Un monde nouveau ?

Perrin, 1991, in-8°, 273 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Il est communément admis que 1492 marque la découverte du Nouveau Monde. C'est oublier qu'à l'époque personne n'avait la moindre idée de l'Amérique et qu'il fallut un demi-siècle pour que l'on prenne conscience de l'importance et de l'immensité de ce continent. Cette même année, en Europe, Grenade est redevenue chrétienne ; la Bretagne est mariée à la France ; à Florence, Laurent le Magnifique se meurt. Ailleurs, la traite des Noirs menace déjà l'Afrique tandis que la Chine se referme sur elle-même. En distinguant le temps vécu par les hommes de 1492 et le temps recréé par l'histoire, cet ouvrage novateur nous permet de réaliser l'ampleur et l'impact des événements de cette année charnière, tout en rendant un hommage mérité au grand explorateur génois.

BENVENISTI (Meron).

The Crusaders in the Holy Land.

Jerusalem, Israel Universities Press, 1970, gr. in-8°, xiii-408 pp, 38 cartes et plans (dont 3 sur un grand dépliant hors texte), 102 photos, notes, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état. Texte en anglais

Les croisés sont restés en Palestine pendant près de 200 ans. Ce livre présente un aperçu général de leur histoire au cours de cette période, en mettant l'accent sur les sites, châteaux, villes, églises, monuments et sanctuaires des croisés. Avec de nombreuses photographies en noir et blanc tout au long du texte, des notes détaillées, un index des noms de lieux, un index des noms et cartes. — "Sur le Proche-Orient à l’époque des croisades, il convient de rappeler l’ouvrage fondateur de Meron Benvenisti, The Crusaders in the Holy Land (Jerusalem, 1970)." (Jean Mesqui, Bulletin Monumental, 2017)

BERENCE (Fred).

Lucrèce Borgia (1480-1519).

Genève, Cercle du Bibliophile, 1970, in-8°, xiv-427 pp, préface de Martine Cadieu, avant-propos d'Yvonne Rosso, un portrait en frontispice et 20 gravures hors texte, dont 3 en couleurs, chronologie, tableau généalogique, annexes, reliure skivertex vert de l'éditeur, dos lisse à caissons fleuronnés, titres dorés, 1er plat décoré, bon état (Coll. Les Femmes célèbres)

"La femme de la Renaissance la plus célèbre mais la moins connue." "Pour comprendre ce long drame, dit Bérence, qu'est la vie de Lucrèce Borgia, il faut connaître le milieu dans lequel elle est née et les intrigues dont elle fut le centre." Enfant chérie de l'étonnant pape Alexandre VI, sœur de César Borgia, dont la vie n'est qu'une succession de conspirations sanglantes, la triste carrière de Lucrèce commence très tôt par certains péchés innommables dont elle n'est nullement la plus grande pécheresse. À l'âge de 14 ans, la belle jeune fille blonde est mariée à Giovanni Sforza. Ce mariage est rapidement annulé, par l'intermédiaire du père et du frère de la jeune femme, sous prétexte que Sforza est impuissant. Très vite remariée, cette fois-ci à Alphonse d'Aragon, fils illégitime du roi Alphonse II, elle est choquée d'apprendre, peu après avoir donné naissance à son premier enfant, que son mari a été étranglé par son frère... Après un court veuvage, Lucrèce, alors âgée de 21 ans, épouse un troisième mari, Alphonse d'Este, ce qui fait d'elle la duchesse de Ferrare. Bérence soutient que sa liaison avec Pietro Bembo, homme d'église et grand écrivain, était plus ou moins platonique. Du début à la fin de sa vie, il estime que ses défauts sont dus principalement aux fautes des autres. Lorsqu'elle est relativement à l'abri des influences extérieures néfastes, il la dépeint comme une épouse loyale et une matrone consciencieuse et industrieuse... (Arnold Bleyberg, Books Abroad, 1938)

BERGER (Elie).

Saint Louis et Innocent IV. Etude sur les rapports de la France et du Saint-Siège.

Genève, Slatkine-Mégariotis, 1974, in-8°, iii-427 pp, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, C. de bibl., bon état. (Réimpression de l'édition de Paris, 1893)

Issu d'une famille protestante de la région de Montbéliard, Elie Berger (1850-1925) sortit second de l'Ecole des Chartes en 1876 avant d'être envoyé à l'Ecole française de Rome, alors à ses débuts. Il fut un des premiers à être autorisé à consulter librement les registres pontificaux, et les quatre années qu'il passa à Rome lui permirent d'analyser ou de copier 8354 lettres enregistrées à la chancellerie d'Innocent IV. De retour en France, Elie Berger fut attaché aux Archives nationales où il poursuivit la publication des actes contenus dans les layettes du trésor des chartes se rapportant aux dernières années du règne de Saint Louis. Ces travaux érudits ont nourri son remarquable travail sur Saint Louis et Innocent IV.

BERLIOZ (Jacques).

« Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens ». Le massacre de Béziers (22 juillet 1209) et la croisade contre les Albigeois vu par Césaire de Heisterbach.

Portet-sur-Garonne, Loubatières, 1994, gr. in-8°, 134 pp, 14 illustrations, 3 cartes et plans, index, broché, couv. illustrée, bon état

BEZZOLA (Reto R.).

Le Sens de l'aventure et de l'amour (Chrétien de Troyes).

P., Champion, 1968, pt in-8°, ix-267-(3) pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, broché, bon état

L'interprétation symbolique des romans courtois.

BIDEAULT (Maryse) et Claudine LAUTIER.

Ile-de-France gothique. I. Les Eglises de la vallée de l'Oise et du Beauvaisis.

P., Picard, 1987, gr. in-8°, 407 pp, nombreuses illustrations (carte, plans, photos), biblio, glossaire illustré, reliure pleine toile écrue éditeur, jaquette illustrée, bon état

BIECHY (Amand).

Saint Louis ou la France au XIIIe siècle.

Limoges, Barbou, 1844, in-8°, 365 pp, reliure plein veau glacé brun, dos lisse orné en long avec titre "Saint-Louis" doré, plats décorés avec encadrements dorés et à froid, décor à froid et fleurons dorés, tranches marbrées (rel. de l'époque), dos uniformément passé et lég. frotté, coiffes abîmées, coupes frottées, qqs rousseurs éparses, état correct

Par Amand Biéchy (1813-1882), philosophe, professeur de philosophie et d'histoire.

BILLARD (Colonel A.).

Jehanne d'Arc et ses juges.

Picard, 1933, pt in-8°, 413 pp, préface de Louis Bertrand, 20 gravures et plans dans le texte et à pleine page, 13 planches et une carte dépliante hors texte, index, reliure pleine toile verte de l'éditeur, qqs très rares soulignures au crayon rouge, bon état

"L'auteur témoigne, dans ce volume, d'une admirable faculté de labeur. Pour découvrir le degré de responsabilité des juges de Rouen, il a systématiquement envisagé les multiples questions de doctrines et de discipline canonique aussi bien que les relations des personnages les plus en vue avec les conciles et la papauté. (...) II convient de signaler la reproduction de nombreux textes, des illustrations, un index des noms où il semble que Pierre Cauchon tienne le record de 88 citations." (J. de La Martinière, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1934)

BLANCHARD (Joël)(édité par).

Représentation, pouvoir et royauté à la fin du Moyen Age.

Picard, 1995, gr. in-8°, 340 pp, postface de Philippe Contamine, 60 illustrations, index, broché, couv. illustrée, bon état

Actes du colloque organisé par l'Université du Maine les 25-26 mars 1994 : 18 études érudites par Jacques Krynen, Françoise Autrand, Bernard Chevalier, Jean-Philippe Genet, Peter Lewis, Philippe Buc, Alain Boureau, etc. — "Dix-huit contributions, en provenance de France (11), des Etats-Unis (3), de Grande-Bretagne (2), d'Italie (1) et de Suisse (1), proposent au lecteur d'infinies variations sur l'agencement des trois concepts énoncés dans le titre du volume et que structurait déjà entre eux la formule de Pascal : « La puissance royale n'a d'autre fondement que sa représentation. » (...) Le programme du colloque dont sont issus ces actes n'a pas cédé à la facilité, requérant du lecteur quelques connaissances de base solides et un intérêt direct pour le champ fécond de l'imaginaire, des idées, des symboles. Le volume est muni d'une Postface sobre et utile de la main de Philippe Contamine (p. 313-316) et – on en saura gré au soigneux éditeur – d'un index détaillé de noms propres et communs où, parcours des siècles et des mémoires oblige, Charlemagne côtoie Salomon, les rois mages, les anges et le lit de justice, l'ordre de la Jarretière." (Revue belge de philologie et d'histoire, 1999)

BLANCHET (Désiré) et Jules TOUTAIN.

Histoire du Moyen Age et Histoire moderne, du dixième siècle à 1715.

P., Eugène Belin, 1904, in-12, 528 pp, 80 gravures sur bois dans le texte, 9 cartes dans le texte et hors texte, reliure toile éditeur, titres en noir au 1er plat et au dos, qqs soulignures crayon, bon état

Manuel de Second Cycle, Classe de seconde, rédigé conformément aux programmes officiels de 1902.

BLOCH (Marc).

La Société féodale. La formation des liens de dépendance.

Albin Michel, 1949, in-8°, xxv-472 pp, avant-propos de Henri Berr, 4 planches hors texte, biblio, index, broché, pt morceaux de scotch au dos, bon état (Coll. L'Evolution de l'humanité)

"La “Société féodale” a cinquante ans. Une génération nouvelle d'historiens de la société, des réactions mentales et de l'économie, qui n'a cure des grands anciens, laboure le champ délimité par Marc Bloch. Certes le domaine aujourd'hui est plus vaste, mieux connu, plus ouvert. Mais “La Société féodale” en reste le noyau, la source de tant de recherches qui plongent en elle leurs racines et qui, souvent, l'avouent. L'art de la perspective, la justesse du mot, le charme du style, le sens de l'image l'ont préservée des rides. C'est à cela que se reconnaît le chef-d'œuvre." (Robert Fossier, à propos de la réédition de 1998)

BODIN (Félix).

Etudes historiques et politiques sur les Assemblées représentatives.

P., Lecointe et Durey, 1823, pt in-12 (9 x 14), (5)-vii-270 pp, notes et pièces, reliure demi-veau naturel, dos lisse orné, pièce de titre basane noire, tranches marbrées (rel. de l'époque), bon état. Rare

Avec, relié avant le livre, un Prospectus de 5 pages pour l'Histoire de la Révolution française de Thiers (« par MM. A. Thiers et Félix Bodin »). Rappellons que Félix Bodin était lié avec Adolphe Thiers, qui lui communiqua le manuscrit de son Histoire de la Révolution française. Bodin l'emmena chez son éditeur, qui refusa d'abord d'imprimer, sans garantie, un ouvrage aussi considérable : « Si c'était de vous, M. Bodin, je ne dirais pas non, mais qui connaît M. Thiers ? » Thiers pria alors son ami de le couvrir de sa célébrité : c'est pourquoi les deux premiers volumes parurent en 1823 sous les noms de Félix Bodin et Adolphe Thiers...

BOGLIONI (Pierre)(dir.).

La Culture populaire au Moyen Age. Etudes présentées au Quatrième colloque de l'Institut d'études médiévales de l'Université de Montréal, 2-3 avril 1977.

Montréal, L'Aurore, 1979, in-8°, 264 pp, 69 gravures, notes, broché, couv. illustrée, bon état

"Onze études constituent la matière de ce recueil, remarquable non seulement par la qualité des articles, mais par le souci de l'éditeur , P. Boglioni, et de plusieurs des auteurs, de contribuer à une réflexion théorique sur la culture populaire médiévale." (J.-C. Schmitt, Annales ESC, 1979)

BOINET (Amédée).

Les Richesses d'art de la ville de Paris. Les Edifices religieux : Moyen Age - Renaissance.

P., Librairie Renouard, H. Laurens, 1910, pt in-4°, vi-210 pp, 64 pl. de gravures hors texte, chronologie des églises de Paris, biblio, index, reliure pleine toile grise illustrée en noir et rouge de l'éditeur, pt accroc sans gravité à un mors, bon état (Coll. Richesses d'art de la Ville de Paris)

"Quand ta nouvelle collection des « Richesses d'art de la Ville de Paris » commença de paraître, on pouvait croire qu'il ne s'agirait que d'une sorte de nouvel inventaire commenté des richesses d'art. Mais l'ouvrage d'Amédée Boinet est une vraie étude historique et artistique, où la reconstitution du vieux Paris se base et se fortifie sur des recherches personnelles, un enseignement documentaire, mille indications précieuses par leur éloquence dans le récit. L'érudit doit à la méthode de l'École des Chartes sa façon de procéder, qui relève singulièrement ce que le plan de ce volume pourrait offrir de monotone. En décrivant par le menu les églises, depuis Saint-Germain-des-Prés, qui est de l'époque romane, jusqu'à Saint Eustache, qui est de la Renaissance, M. A. Boinet a fait de solides petites monographies artistiques et historiques, qui répondront à bien des points d'interrogation des visiteurs parisiens ; et la bibliographie et l'index qui les terminent sont une fort heureuse idée. L'illustration de l'ouvrage est d'ailleurs parfaite." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1910) — "Les églises de Paris sont intéressantes par leur construction proprement dite, par les objets qu'elles renferment et par les souvenirs qu'elles évoquent. M. Boinet a su nous les montrer sous ces différents aspects. L'archéologue et l'historien trouveront à glaner dans cet ouvrage, mais surtout, et c'est là le but que se proposait l'auteur, nous pourrons tous visiter maintenant avec plus d'intérêt nos monuments parisiens. Combien de fois ne sommes-nous pas passés près de telle ou telle chapelle sans y prêter grande attention. (...) C'est justement un des mérites de l'auteur d'avoir su prendre dans les vieilles histoires de Paris et dans les guides et notices du XIXe siècle ce qui pouvait être intéressant et vrai (...) nous ne le suivrons pas dans le détail de chaque monument dont l'historique et la description sont traités d'une manière claire et précise..." (Marcel Aubert, Bibliothèque de l'école des chartes, 1910)

BOIS (Guy).

La Mutation de l'an mil : Lournand, village mâconnais, de l'Antiquité au féodalisme.

Fayard, 1989, in-8°, 284 pp, préface de Georges Duby, 8 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, qqs annotations crayon, bon état

"[...] Dégagé de toutes contraintes, associant ce qu'il y a de plus neuf dans l'oeuvre de Fernand Braudel à des outils conceptuels qu'il emprunte au marxisme, mais après les avoir décapés, affûtés, dérouillés en totale liberté, faisant place sans privilégier aucune d'elles à toutes les "instances", qu'elles relèvent du matériel ou de ce qu'il ne l'est pas, accordant autant d'intérêt aux faits religieux qu'à la démographie ou aux techniques de production, très attentif aussi aux discordances entre les divers courants dont les rythmes interfèrent au sein d'un même processus, Guy Bois construit avec soin, clarté, prudence, un modèle. Il ose proposer l'explication globale, entièrement neuve, cohérente, d'une transition, ou plutôt d'une révolution. Il esquisse la théorie de ce passage qui substitua au système social "antique" cet autre système que nous continuons d'appeler féodal. Audacieux, l'essai séduit, provoque. Il dérange. Il appelle à approfondir, à poursuivre sur telle piste entrouverte, à confronter, à regarder ce qui se passe ailleurs, au même moment, plus tôt, plus tard, à vérifier, à critiquer [...]. Ce véritable monument, aéré, harmonieux, en impose. On ne le démolira pas de sitôt. Guy Bois sait persuader. Il sait communiquer l'ardeur qui l'anime." (Georges Duby, préface)

BOISSELLIER (Stéphane).

Naissance d'une identité portugaise. La vie rurale entre Tage et Guadiana de l'Islam à la Reconquête (Xe-XIVe siècles). (Thèse).

Lisbonne, Ed. Imprensa Nacional - Casa da Moeda, 1998, fort in-8°, 707 pp, 37 figures, cartes et plans, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

BOISSEUIL (Didier).

Le Thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Age. Les bains siennois de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle. (Thèse).

Ecole Française de Rome, 2002, gr. in-8°, x-533 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 14 cartes, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats (Coll. de l'Ecole française de Rome, 296)

"A la fin du Moyen Âge, la plupart des sites restaient de taille très modeste et faisaient partie de l’espace rural dominé par une ville importante. Dans la Toscane étudiée par Didier Boisseuil, les quelques bourgs qui se formaient autour des sources n’acquirent pas un caractère urbain. Bagno di Petriolo fut un de ceux qui connurent un fort développement et il accueillit même le siège de la podesteria en 1446, ce qui lui conférait un caractère central en matière administrative et judiciaire sur une circonscription composée de plusieurs communautés. Mais même dans ce cas exceptionnel, la dépendance vis-à-vis d’une cité (Sienne en l’occurrence) restait très forte. Par de très nombreux aspects, l’étude du thermalisme toscan est donc une contribution à la connaissance des relations entre les villes et les campagnes." (Patrick Fournier, Histoire et Sociétés Rurales, 2004)

BOISSONNADE (Prosper).

Du nouveau sur la Chanson de Roland. La genèse historique, le cadre géographique, le milieu, les personnages, la date et l'auteur du poème.

P., Honoré Champion, 1923, gr. in-8°, vi-520 pp, biblio, broché, bon état

"Du nouveau, oui, et du meilleur cru, sur la genèse historique de la Chanson. Bédier a ruiné la thèse de l'origine lointaine – c'est-à-dire germanique – de l'épopée française, avec son cortège préalable de cantilènes. La chanson de geste, a-t-il affirmé, est le produit d'un état d'esprit propre à l'époque où ont été écrits les poèmes parvenus jusqu'à nous. Ce qu'il y a de particulier à cette époque, c'est le mouvement des croisades, croisades d'Espagne d'abord, puis croisades d'Orient. La Chanson de Roland, qui a pour théâtre les Pyrénées et les pays de par delà, s'explique par les premières. On n'avait, jusqu'à présent, qu'une connaissance sommaire de ces expéditions. M. Boissonnade en retrace l'histoire avec un grand luxe de détails et il en montre l'importance considérable dans la vie de la France au XIe et dans les vingt premières années du XIIe siècle. A cet effet, il utilise toutes les ressources dont peut disposer un historien expert, soucieux de l'information la plus minutieuse : les chroniques contemporaines, tant arabes que chrétiennes, les documents d'archives de tout ordre. De l'ensemble résulte un vaste tableau, qui permet de saisir sur le vif, dans le remous des événements, la psychologie dont va s'inspirer le chef-d'œuvre de l'épopée médiévale..." (Alphonse Bayot, Revue belge de philologie et d'histoire, 1924)

BONAN (Denise).

Genèse de la pensée en Occident.

Maisonneuve et Larose, 1999, in-8°, 439 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

De tout temps, les hommes d'Etat ont eu pour préoccupation majeure de réaliser l'intégration de leurs citoyens. C'est ce souci qui conduit, dès –334, Alexandre le Grand, élève d'Aristote, à l'élaboration d'une pensée unique et universelle pour assurer la cohésion de son Empire à l'échelle planétaire. La pensée devient alors, par sa fonction d'intégration, une entreprise gérée par l'Etat qui la fait évoluer selon des procédés appelés à se transmettre d'Empire à Empire. L'enquête menée par l'auteur, en suivant la formation de la pensée universelle en milieux grec et romain, sa rivalité avec le judaïsme, sa rencontre avec le christianisme et sa confrontation avec l'Islam révèle les enjeux de fond qui expliquent la genèse de la pensée en Occident et les temps forts de son évolution. C'est à la lumière de ces enjeux que se sont trouvés éclairés les grands phénomènes de l'Histoire tels que la construction de l'Europe, les Renaissances et les profondes transformations mentales, culturelles et sociales qu'elles provoquent dans les sociétés d'Occident, l'explosion des hérésies, (des albigeois, des vaudois ...) et leur répression, les guerres saintes (le djihad, les croisades), l'antijudaïsme précurseur de l'antisémitisme, l'inquisition... Poursuivie jusqu'à Saint Louis, l'enquête a confronté l'auteur à trois espaces : l'Orient sunnite et chiite, l'Espagne musulmane et l'Occident chrétien et à plusieurs courants de pensée. En cela cet ouvrage pose un jalon essentiel dans l'exploration de l'histoire de l'Occident dans ses rapports avec l'histoire universelle, l'histoire du Saint-Siège et celle des minorités à laquelle Denise Bonan accorde une grande place. "Autant de sujets de discussion, souligne Jean Glénisson dans sa préface, pour les historiens et les philosophes qui trouveront dans cet ouvrage le lieu de rencontres stimulantes."

BON (Antoine).

Byzance.

Nagel, 1972, gr. in-8°, 215 pp, 141 illustrations hors texte dont 90 en couleurs, 2 cartes sur les gardes, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archaeologia Mundi)

BONNECHOSE (Emile de).

Bertrand du Guesclin, connétable de France et de Castille.

Hachette, 1868, in-12, 156 pp, reliure demi-basane bleue époque, dos frotté, coiffe sup. manquante, mais bon exemplaire néanmoins

BONNOT (Isabelle)(dir.).

Marseille et ses Rois de Naples. La diagonale angevine, 1265-1382.

Marseille, Archives minicipales et Aix-en-Provence, Edisud, 1988, in-4°, 181 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, chronologie, généalogie, broché, bon état

8 études érudites (dont une en italien et une en allemand) suivies de documents historiques : une remarquable reconstitution des liens privilégiés que Marseille a entretenus dès le XIIIe siècle avec le royaume de Naples : Les Comtes de Provence, devenus rois de Naples, sont en effet à l’origine de la première dynastie des Angevins de Naples, de Charles 1er à Jeanne 1ère.

BORDONOVE (Georges).

Hugues Capet, le fondateur.

Pygmalion, 1986, gr. in-8°, 321 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 8 cartes, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

987 : Hugues Capet, duc de France, est élu roi à Senlis par l'assemblée des Grands. Ainsi met-il un point final à une rivalité séculaire entre Carolingiens et Robertiens et devient-il le fondateur d'une prodigieuse lignée de trente-deux rois, la plus longue d'Europe, qui assumera le destin de la France jusqu'à la Révolution de 1789. En associant son fils, le futur Robert II le Pieux, à la couronne, il instaure une monarchie héréditaire, liée à la notion de droit divin conférée par l'Eglise. Grâce à lui, grâce à son habileté, à sa patience, à son sens aigu de l'opportunité, à ses qualités exceptionnelles d'homme d'Etat, s'est trouvé définitivement scellé l'acte de naissance de la France.

BORDONOVE (Georges).

Jeanne d'Arc et la guerre de Cent Ans.

France Loisirs, 1995, in-8°, 451 pp, notices biographiques, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

La France en péril ; L'épopée de Jeanne ; Trahisons et martyre ; Le bûcher de Rouen ; La réhabilitation ; Jeanne pour l'éternité.

BORDONOVE (Georges).

La Tragédie cathare.

Pygmalion, 1991, gr. in-8°, 459 pp, notices biographiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

La croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle a profondément modifié le cours de notre histoire. De son issue découle le rattachement du Languedoc à la France. C'est dire l'importance extrême de cette guerre "sainte" prêchée pour la première fois par l'Eglise de Rome à l'encontre d'un peuple chrétien ! Menée à l'origine pour extirper du Midi de la France l'hérésie cathare, elle dégénérera vite en guerre dévastatrice de conquête, opposant inexorablement défenseurs de la civilisation occitane et assaillants venus du Nord, c'est-à-dire les "Français". Dans le tumulte des combats, l'atmosphère fiévreuse des chevauchées, des massacres, des incendies où culmine la tragique vision de l'holocauste de Montségur, s'affronteront donc pendant un demi-siècle croisés, inquisiteurs, légats du pape et peuple occitan sporadiquement rassemblé sous l'étendard des comtes de Toulouse. C'est l'histoire de ce long et terrible conflit jalonné de bûchers, d'actes d'héroïsme, de dévouements insignes, de duplicité, d'odieux excès, que raconte avec force et sagacité Georges Bordonove.

BORDONOVE (Georges).

Philippe Auguste, le conquérant.

Pygmalion, 1983, gr. in-8°, 317 pp, 8 pl. de gravures hors texte, un plan, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens, 1). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

Vrai fondateur de sa dynastie, il est le premier roi de France digne de ce nom. Son extraordinaire personnalité émergeant du puzzle féodal domine une époque de mutations profondes. Parti de rien, il parvint à disloquer le puissant empire des Plantagenêts, à triompher de la coalition européenne à Bouvines et à transformer sa petite principauté d'Île-de-France en royaume de France ! Il créa de toutes pièces une vaste monarchie féodale, une administration, une armée. Politique et guerrier au milieu de paladins tels que Richard Cour de Lion, chevalier et homme d'État passionné par le pouvoir, ambitieux, rigoureux sans cruauté, diplomate subtil, novateur mais pondéré, sa gloire et sa grandeur sont les fruits de son mérite.

BORDONOVE (Georges).

Saint-Louis, Roi éternel.

Pygmalion, 1984, gr. in-8°, 312 pp, 8 pl. de gravures hors texte, index biographique, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens, 2). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

Un roi, un héros et un saint, le « meilleur roi qui fut au monde » selon le juriste Beaumanoir, tel apparaît saint Louis (Louis IX), en ce XIIIe siècle où le rayonnement de la France parvient à son zénith. Rassembleur d'hommes, habile à concilier les extrêmes, passionné pour le bien public, il s'efforce en toutes circonstances de moraliser la politique. Guerrier intrépide, mais encore diplomate, son adresse et son équité font de lui l'arbitre de l'Europe. Mystique, assez ardent pour réveiller l'esprit de croisade, il résiste vigoureusement aux papes et aux évêques si l'intérêt de l'État est en jeu...

BORNAS (Göran)(publiés par).

Trois contes français du XIIIe siècle tirés du recueil des Vies des Pères.

Lund (Suède), 1968, gr. in-8°, 242 pp, (Coll. Etudes romanes de Lund)

BORRELLI de SERRES (Colonel).

Recherches sur divers services publics du XIIIe au XVIIe siècle. Notices relatives au XIIIe siècle.

P., Picard, 1895, gr. in-8°, vi-612 pp, 2 fac-similés et 2 tableaux dépliants hors texte, un tableau généalogique et un plan in fine, reliure pleine toile gris-bleu, pièce de titre chagrin bleu-nuit, bon état. Rare

Ouvrage très important pour l'histoire financière de la France. A noter dans la deuxième partie un chapitre sur les trésoriers du Temple. — Voici un livre très remarquable, moins encore par l'étendue considérable des recherches et par l'exactitude de l'analyse que par l'esprit critique, le dédain des opinions toutes faites, la vigueur de la synthèse. M. de Serres nous apporte un exposé de la comptabilité publique au XIIIe siècle, qui faisait absolument défaut jusqu'ici; des vues souvent très neuves sur les origines du service financier; enfin la réfutation presque toujours solide d'opinions universellement acceptées sur quelques autres institutions de cette époque. (...) II se dégage de ce livre des conclusions générates très importantes. L'administration des finances royales au XIIIe siècle ne semblait embrouillée et irrégulière que parce qu'on ne l'avait pas suffisamment étudiée ; les méthodes de comptabilité étaient généralement exactes et ingénieuses et l'on y apportait d'incessantes améliorations. Dans la France du moyen âge, les institutions ont évolué lentement sous l'action d'un personnel de conseillers qui avait ses principes et ses traditions ; cette vérité apparaît maintenant dans une lumière plus vive, et il faut louer M. Borelli de Serres de l'avoir si bien degagée, sans aucune idée préconçue, par l'étude loyale et intelligente de documents arides et obscurs. (Ch. Petit-Dutaillis, Revue Historique, 1896)