Les Médecins Grecs à Rome.
Hachette, 1894, in-12, x-320 pp, quelques figures dans le texte, broché, bon état. Edition originale. Rare
Maurice Albert (1854-1907) fut l'un des premiers membres de l'Ecole Française de Rome. Ses travaux érudits comprennent sa thèse sur le Culte de Castor et de Pollux en Italie (1883), une édition d'Horace (1886), et cette étude sur les Médecins Grecs à Rome (1894). Il mourut prématurément en 1907.
Les vieux hôpitaux français. Le Val de Grâce.
Lyon, Laboratoires Ciba, 1939, in-8° carré, 46 pp, 23 gravures et photos dans le texte et à pleine page, cartonnage illustré de l'éditeur, dos lég. abîmé, bon état (Les Vieux hôpitaux français, VI)
La Revue de Médecine. La Médecine en fantaisie.
Sans lieu, Imprimerie spéciale de la Section de Médecine, 1936, gr. in-8°, 144 pp, 9 illustrations par Biaet, broché, couv. coquine illustrée par Biaet, état correct. Edition originale, un des 450 exemplaires numérotés sur vélin bibliophile (sur un tirage total de 500 ex.). Rare
Suite de sketchs paillards écrits par des étudiants en médecine (sans doute de la Faculté de Médecine de Lille). La Revue est un spectacle humoristique mêlant théâtres et chants, écrits et montés par les étudiants de médecine et parodiant généralement les professeurs.
La médicalisation des Deux-Sèvres au milieu du XIXe siècle.
Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1979, gr. in-8°, 54 pp, paginé 245-298, une carte et une gravure, notes, annexes, broché, bon état. Tiré à part extrait du “Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres”, 1979. On joint une carte a.s. de l'auteur
"Etude fourmillante de faits et d'idées. Dans l'esprit des travaux de J. Léonard, l'auteur exploite les résultats pour les Deux-Sèvres de l'enquête prescrite dans les départements en 1853 sur « la situation de la santé ». Si les médecins sont un pour 2.589 habitants, les pharmaciens, au nombre de 29 et dont la majorité ont entre 30 et 39 ans, sont un pour 11.159 habitants et absents des cantons les moins peuplés ; 38 médecins propharmaciens concourent avec eux à la distribution du médicament (p. 253-254). Entre le gros de la population, truffée de guérisseurs de toutes sortes (cf. p. 297-298) et recourant largement à l'automédication, et les médecins un fossé est entretenu par le coût des soins et par une hétérogénéité culturelle et sociale (p. 272-273). Une figure médicale originale est celle du Dr A. Ginestet, dont l'Almanach de la Santé pour 1851 prône à la fois l'homéopathie et le socialisme (p. 278-281). A Bilazais vivote une activité thermale (p. 272, 292-293)." (Revue d'Histoire de la Pharmacie, 1982)
L'Humanisme et la Médecine au XVIe siècle. Préface du professeur Sergent.
P., Vigot Frères, 1942, pt in-8°, 132 pp, 2 pl. hors texte présentant 14 portraits et documents anciens, broché, bon état (Waller, 12603)
Daniel Mollière (1848-1890). Par le Dr Paul Goullioud.
Libr. J.-B. Baillière, 1937, gr. in-8°, 16 pp, 4 pl. hors texte, broché, bon état (Revue mensuelle illustrée : Les Biographies médicales, Notes pour servir à l'Histoire de la médecine et des grands médecins)
Georges Maurice Debove (1845-1920). Par le Dr Charles Achard.
Libr. J.-B. Baillière, 1939, gr. in-8°, 16 pp, 4 pl. hors texte, broché, bon état (Revue mensuelle illustrée : Les Biographies médicales, Notes pour servir à l'Histoire de la médecine et des grands médecins)
Joseph Rollet (1824-1894). Par le professeur J. Nicolas.
Libr. J.-B. Baillière, 1937, gr. in-8°, 16 pp, 4 pl. hors texte, broché, état correct (Revue mensuelle illustrée : Les Biographies médicales, Notes pour servir à l'Histoire de la médecine et des grands médecins)
Formulaire de l'antisepsie et de la désinfection.
P., J.-B. Baillière et Fils, 1893, in-12, vii-298 pp, introduction par le Dr. Verchère, 14 figures, reliure percaline grise de l'éditeur, titres en brun au 1er plat et au dos, dos sali, rousseurs éparses, état correct
Histoire de la cardiologie. Des hommes, des découvertes, des techniques.
Toulouse, Privat, 2004, gr. in-8°, 191 pp, 16 pl. d'illustrations en couleurs hors texte, 32 gravures, portraits et photos dans le texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Le cœur, la circulation, la pathologie cardiaque ont longtemps fait l'objet de récits fabuleux et de doctrines fantaisistes. Puis au fil des siècles, les conceptions plus magiques que rationnelles disparaissent peu à peu. La cardiologie n'entrera dans sa période scientifique qu'au XIXe siècle. Elle va s'affirmer pour s'élever, au XXIe siècle, au premier rang des disciplines médicales. De Galien à Laennec, que de chemin parcouru, jalonné de théories erronées, d'échecs cuisants et de succès décisifs ! Cette ascension est le fruit des recherches de talents exceptionnels, de l'essor de techniques d'exploration de plus en plus performantes et de l'exploitation de toutes les avancées technologiques de notre époque. Un fantastique bond en avant qui a contribué à allonger l'espérance de vie. Cet ouvrage ne saurait être que le survol d'un foisonnement d'hommes et d'une multitude de découvertes. L'auteur nous rappelle que, si de nombreux progrès restent encore à accomplir dans le domaine cardiovasculaire, la mortalité par maladie des artères coronaires ne cesse de décroître. Un bel encouragement pour les cardiologues comme pour les malades !
Une peur bleue : Histoire du choléra en France, 1832-1854.
Payot, 1987, in-8°, 310 pp, une gravure, 11 cartes, tableaux, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Médecine et sociétés)
Épidémiologique et médicale, l'histoire du choléra est aussi l'histoire sociale d'un grand fléau. En 1832, lors de sa première manifestation en France, il a tant frappé les esprits, qu'un néologisme, inspiré par le teint du malade, en est issu, celui de peur bleue. Affolés par les premières atteintes du mal, les gens s'enfuient alors loin des villes ou se terrent dans leurs maisons. Les boutiques ou les ateliers se vident, les travaux des champs sont délaissés, et les marchés ne sont plus guère fréquentés. Les pouvoirs publics tentent de maintenir les règles essentielles de la vie sociale : ils dirigent la prévention et la lutte contre la maladie, et ils organisent les secours portés aux victimes. Depuis le XIXe siècle, favorisées par les relations multipliées entre les continents, sept grandes pandémies se sont ainsi succédé. L'analyse de leurs itinéraires et de leurs vecteurs a conduit les auteurs à privilégier certaines hypothèses de propagation, puis à les vérifier dans le cadre français. Ils illustrent ainsi comment l'étude d'un passé-laboratoire peut rejoindre les plus récentes recherches épidémiologiques, qu'il s'agisse du rôle des porteurs-sains dans la contagion, ou du débat sur une prédisposition génétique au choléra. Face à un danger énigmatique, la permanence des comportements humains apparaît avec évidence, mais les mêmes angoisses et les mêmes questions contribuent aussi à l'évolution de l'hygiène privée et publique, ainsi qu'à la médicalisation accrue de la société. — "Le travail de Bourdelais et Raulot s’inscrit dans la lignée des travaux de Biraben sur la peste. A ceci près que les auteurs ont circonscrit leur étude à un pays – la France – et à une époque – 1832-1854. Mais, grâce à une bonne introduction, on peut suivre l’histoire des sept pandémies de choléra de 1817 à nos jours, avec de très utiles cartes et tableaux synoptiques ; quelques pages sont également consacrées aux vecteurs du choléra. L’aspect médical du problème est abordé à travers la pratique et les débats des milieux médicaux dans la première moitié du XIXe siècle. L’étude du choléra en France est ensuite abordée à travers le dépouillement systématique des fonds des AN et l’étude de plusieurs départements à travers les fonds des AD. L’utilisation de la cartographie permet de présenter un véritable « film » de la diffusion du choléra en 1832 et en 1854 – développement plus rapide et plus septentrional, et notamment plus parisien, en 1832, plus long et plus méridional en 1854. Les quatre chapitres suivants sont consacrés à la médecine face au choléra : comment le traiter – les remèdes restent très empiriques et la question permet, là encore, de beaux débats, notamment sur le problème de l’insalubrité ; la comparaison entre passé et présent s’avère très instructive pour l’histoire des mentalités, et donne aussi tout son éclat à la médecine du XIXe siècle qui, par la seule observation, avait déjà deviné nombre de points importants, comme le rôle de l’eau, de la sueur..." (Jean-Claude Caron, Revue d'Histoire du XIXe siècle-1848, 1988)
Le Secret médical.
P., J.-B. Baillière et fils, 1887, in-12, 246 pp, reliure demi-chagrin bleu-nuit, dos à 5 nerfs souliognés à froid, titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), bon état
Honoraires, mariage, assurances sur la vie, déclaration de naissance, expertise, témoignage, etc., etc. — Par Paul Brouardel, médecin légiste (1837-1906). "Docteur (1865) et agrégé (1869) de médecine, Brouardel est nommé médecin du bureau central des hôpitaux (1869). Il devient tour à tour le suppléant de Bouillaud dans la chaire de clinique médicale (1872-1873) et de Tardieu en médecine légale (1876-1877). Double activité dans le prolongement de laquelle s'inscrit sa nomination en qualité de chef du service médical de la Pitié-Salpêtrière et de professeur de médecine légale, en remplacement de Tardieu (1879). En 1880, il entre à l'Académie de médecine (section hygiène et médecine légale). Nommé doyen de la Faculté de médecine (1887), en remplacement de J.-A. Béclard, décédé, il conservera ce poste jusqu'en 1901. L'inspiration réformatrice de l'enseignement de Brouardel se traduira notamment à travers son adhésion au comité consultatif d'hygiène publique en France (1879), puis au comité consultatif de l'enseignement public (1883). Commissaire du gouvernement, il présentera un projet de loi sur l'exercice de la médecine (1891) et sur la santé publique (1893). Dans “Le Secret médical”, Brouardel oppose la « règle d'intérêt général social » (le secret médical soumis aux exigences de l'ordre public) à la conscience du médecin, susceptible de subir la pression d'un intérêt propre ou particulier. Objectivité non moins requise dans le cadre de l'exercice de la médecine légale, où la démonstration (l'appui du raisonnement sur les lésions constatées) doit primer sur l'opinion du médecin. Enfin, l'inscription de la pratique médicale dans la loi infirme l'hypothèse d'un relativisme de la définition de la responsabilité médicale (ni absolue, ni absente). L'expertise médicale ayant à se prononcer sur des sujets aussi graves et variés que ceux de l'infanticide, de l'avortement provoqué, de la détermination de signes d'aliénation mentale, ou des causes d'une mort subite, sa déontologie doit se soumettre aux règles de la plus grande circonspection et de la plus stricte impartialité. Ainsi, la relativité des situations et des réactions doit-elle toujours être présente à l'esprit du médecin légiste. Conscience rendue d'autant plus nécessaire que l'intervention de ce dernier se trouve motivée tant par les désirs ou attentes quelquefois contradictoires de l'opinion publique et des instances judiciaires que par la divergence d'interprétation des législations de l'ordre civil et religieux..." (Eric Hamraoui)
Dans les coulisses de l'Histoire, 1ère série.
Albin Michel, 1947, pt in-8°, 256 pp, 42 gravures, broché, couv. illustrée, bon état
"Le Dr Cabanès a publié, de 1893 à 1928, dans quelques-uns des meilleurs périodiques de publicité pharmaceutique, et dans la presse quotidienne, de très nombreux articles. Il les réunissait en volumes, enrichis de documents iconographiques. Ses recherches, inspirées par la médecine, dans le domaine de l'histoire, lui permettaient d'éclairer, d'une lumière plus ou moins décisive, certaines particularités de la biographie d'illustres personnages, des événements historiques, des aventures demeurées mystérieuses, l'origine de croyances, coutumes, médications populaires, l'évolution des moeurs au cours des siècles, nombre de faits instructifs touchant les doctrines, progrès, conflits, succès, échecs des praticiens de l'art médical. Plusieurs de ces recueils ont été publiés après la disparition de leur auteur. Ils ont toujours obtenu un accueil favorable des médecins et du grand public." (Cl.-G. Collet, Revue d'histoire des sciences, 1955)
Esculape chez les artistes.
P., Librairie Le François, 1928, pt in-8°, 403 pp, 197 gravures dans le texte et à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
"... Ce sont des médecins qui ont montré le rôle considérable des événements d'ordre biologique dans la conduite des rois, rectifié des erreurs, réhabilité des accusés, décrit la névrose derrière les pseudo-énergies, créé enfin cette pathologie historique qui se pose, désormais, en auxiliaire de l'Histoire, et qui justifie bien le monument que l'on élèvera sur la tombe de Cabanès." (Paul Voivenel, 1929)
Grands Névropathes. Tome III : Hoffmann, Heine, Swift, Quincey, Coleridge, Cooper, Tennyson, Chopin, Gogol, Gontcharov, Lermontov, Dostoïevsky.
Albin Michel, 1935, pt in-8°, 377 pp, 45 gravures, notes, reliure demi-basane fauve, dos à 3 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre chagrin noir, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Tome III seul (sur 3). — "Au seuil de cette dernière et troisième série de Grands Névropathes, nous tenons à préciser le sens que le Dr Cabanès a entendu donner au titre qu’il a choisi. Il ne saurait être question, pour la plupart des personnages étudiés au cours de ces trois volumes, de ce que les psychiatres entendent par grande névrose. Le terme de « grands névropathes » – puisqu’il fallait, pour l’édition, une appellation d’ensemble – signifie simplement : grands hommes qui furent, aux degrés les plus divers, des névropathes. Il est à présumer que le Dr Cabanès eût repris et amplifié chacune de ces études au moment de les réunir en volumes. Nous ne nous croyons pas, quant à nous, le droit de les modifier dans le sens de théories, en apparence nouvelles, et dont l’outrance n’est pas obligatoirement un gage de durée. Nous ajouterons que le premier article de psychopathologie du Dr Cabanès, paru en 1886 (alors qu’interne en pharmacie, il préparait le doctorat en médecine, tout en étudiant l’Histoire), était intitulé : Les Souverains Névropathes. En juin 1907, Cabanès fondait la Société médico-historique « destinée à grouper, pour des recherches et des études communes, des médecins, des historiens, des littérateurs et des artistes ». Nous donnons, à la fin du présent volume, le texte intégral de l’exposé des buts de ce groupement, que la grande guerre devait disperser quelques années plus tard. Peut-être les lecteurs fidèles du Dr Cabanès, qui nous honorent d’une si précieuse sympathie, jugeront-ils que nous exagérons le souci de définir exactement la pensée et les desseins du disparu ; mais les initiés pensent avec nous que cette précaution n’est pas tout à fait inutile." (Bl.-A. Cabanès, avertissement)
Les Fonctions de la vie.
P., Librairie Le François, 1926, pt in-8°, 368 pp, broché, bon état (Les Curiosités de la Médecine, III)
"Voulez-vous savoir si Adam et Eve avaient un nombril ? – Consultez le 3ème volume des « Curiosités de la Médecine » que le docteur Cabanès vient de publier et qui a pour titre particulier « Les fonctions de la vie ». Je ne sais si vous trouverez la solution de ce grave problème ombilical. Mais vous serez certainement amusés par la question elle-même et par toutes celles qu'agite le docteur-historien à propos de nos appareils digestif, respiratoire, circulatoire, urinaire, nerveux. Vous y puiserez pas mal d'anecdotes..." (B. L., Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 1926) — Augustin Cabanès (1862-1928) est un médecin et historien de la médecine français. Docteur en médecine de la Faculté de Paris, médecin de la Préfecture de la Seine, secrétaire de la Société médico-historique, Cabanès est une figure phare en matière d’histoire de la médecine, connu pour ses ouvrages relatifs à des mystères de l'histoire, et sur l'histoire de la médecine en particulier. De bonne heure attiré par les lettres, Cabanès avait fait ses débuts, en 1885, par une étude sur les Souverains névropathes. Vers la même époque, il commença à collaborer à « l'Intermédiaire des chercheurs et curieux »...
Mœurs intimes du Passé (2e série) : La vie aux Bains.
Albin Michel, 1954, pt in-8°, 453 pp, 75 gravures dans le texte et à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
Mœurs intimes du Passé (5e série) : Les fléaux de l'humanité. Peste, lèpre, choléra, variole, grippe.
Albin Michel, s.d. (1939), pt in-8°, 478 pp, 80 gravures, broché, couv. illustrée, bon état
"Dans ce nouveau volume, l'auteur qui, comme on sait, s'est fait une spécialité des curiosités médicales, aborde l'histoire anecdotique des maladies contagieuses qui affligent périodiquement le genre humain : la peste, le choléra, la lèpre, la variole et, pour finir, la grippe. Sur ce sujet lugubre, le Dr Cabanes réunit une foule de renseignements intéressants ou curieux, les uns macabres, les autres plaisants, car en tout temps la gaieté conserve ses droits. La série des caricatures sur la vaccine est particulièrement riche. A tout prendre, nos ancêtres n'étaient pas des sots ; on savait observer, et si tels spécifiques contre la peste ou le choléra nous paraissent baroques, il faut reconnaître qu'en matière de prophylaxie certaines mesures n'étaient pas mal comprises. Nos méthodes sont assurément plus rationnelles. Mais le vrai progrès est dans l'observation plus stricte des prescriptions, qui rend, plus rare le retour du fléau." (Revue critique des idées et des livres, 1920)
Les Morphinomanes. Etude clinique, médico-légale et thérapeutique.
P., Rueff et Cie, s.d. (1893), gr. in-12, xii-274-(8) pp, index des auteurs cités, catalogue publicitaire in fine, reliure basane souple de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, tête dorée, 1er plat de couv. abîmé, trace de mouillure angulaire sur les premiers feuillets, état moyen (Coll. Bibliothèque médicale Charcot-Debove). Edition originale
Etiologie de la morphinomanie ; symptomatologie de la morphinomanie (état de satisfaction et de besoin) ; complications, médecine légale, traitement et pronostic de la morphinomanie. A la fin, très importante bibliographie. "La Belle époque de l'opium" (La Différence, 1984) cite trois fois Chambard en indiquant notamment qu'il fut un des défenseurs de la méthode lente de désintoxication (p. 87).
Le couvent des fous. L'internement et ses usages en Languedoc aux XIXe et XXe siècles. (Thèse).
Flammarion, 1985, in-8°, 402 pp, sources et biblio
Notice sur un ouvrage de médecine orné de miniatures copié en 1379.
P., Typographie A. Labouret, 1886, in-12, 22 pp, reliure percaline crème lég. salie, couv. conservées, bon état
Il s'agit d'une notice sur une traduction latine de l'encyclopédie médicale arabe Helauy ou Elhaut (Al-Hawi). Ouvrage tiré à 50 exemplaires numérotés sur papier vergé et non mis dans le commerce (il fut publié à l'occasion du mariage de la fille d'un ami de l'auteur). Emile Chatelain était maître de conférences à l'Ecole pratique des hautes études et à la faculté de lettres, bibliothécaire de l'université.
Les experts du crime. La médecine légale en France au XIXe siècle.
Aubier, 2000, in-8°, 301 pp, notes, sources, index, broché, bon état (Coll. Historique)
Spécialistes diligentés par la justice, les "experts du crime" doivent fouiller les chairs boursouflées, analyser les entrailles, proposer un diagnostic des facultés mentales des accusés. Ce savoir-faire, il leur a fallu un siècle pour l'imposer : en 1791, ils n'existent guère aux yeux de la justice et de l'opinion ; le législateur prévoit (et encore, dans les seuls cas de mort violente) la présence d'un homme de l'art pour examiner les cadavres. Or, à la veille de la Grande Guerre, le recours aux experts est devenu presque systématique. Dans l'intervalle, ils inventent de nouvelles catégories de blessures, proposent un inventaire raisonné des folies admises dans les prétoires, fondent la toxicologie, découvrent même les traces des "poisons invisibles" : malgré quelques erreurs judiciaires retentissantes, ils triomphent au point que l'on songe, dans les années 1890, à leur donner la première place dans le procès pénal. L'histoire de cette corporation et des pratiques médico-légales, essentielles pour comprendre la "société judiciaire" restait à faire.
De Nuremberg à la loi Huriet. Essais thérapeutiques et recherche médicale.
Ellipses, 2000, gr. in-8°, 158 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Textes de Claude Huriet (Réflexions philosophiques sur les expérimentations sur l'Homme) ; André Comte-Sponville (Médecine et recherche) ; Yves Ternon (Genèse et sens du Code de Nuremberg) ; Miguel Benasayag (Du simulacre en sciences) ; Daniel Farhi (Les expérimentations médicales sur l'homme selon la loi juive) ; etc. — "L'expérimentation humaine est un sujet sensible. D'abord parce qu'il touche de près l'homme – Son intégrité physique et morale. Il le touche ou plutôt le brouille, l'affaiblit, le tue aussi. Ensuite, parce qu'il appelle la mémoire collective, et notamment les actes abjects des nazis commis sur les déportés, sous couvert d'une blouse blanche. Enfin, parce que, malgré les précautions des réglementations, il bouleverse encore les consciences et laisse planer de grandes interrogations sur la définition de plus en plus complexe d'une éthique universelle. Car comment soigner et sauver l'être humain si l'on ne le considère pas, a un moment ou à un autre, comme un cobaye ? Comment lui promettre du bien, Si, avec une intensité plus ou moins forte, on ne lui injecte pas du mal ? Comment définir des thérapeutiques médicamenteuses ou chirurgicales, sans sa participation volontaire, libre et éclairée ? La loi du 20 décembre 1988 qui permet justement de protéger l'individu des abus sur sa personne, a permis de (dé)limiter l'intervention du médical dans la recherche, et réciproquement. Aujourd'hui, le coût des traitements est considérable. Les laboratoires pharmaceutiques tiennent le monopole de la recherche expérimentale, qu'ils sont les seuls à pouvoir vraiment financer. Qu'est-ce que cela augure ? La question est d'autant plus pressante que face à la persistance de graves maladies, ces entreprises devront opérer des choix. Des choix forcément discrétionnaires, arbitraires. Ce livre, synthèse de débats philosophiques sur le thème de l'expérimentation humaine, apporte des réponses à l'un des sujets les plus brûlants de cette fin de siècle." (4e de couverture)
Etudes pratiques sur l'hydrothérapie.
P., Labé, 1857, in-8°, (4)-53 pp, broché, couv. imprimée (lég. salie), état correct. Extrait du Moniteur des Hôpitaux.
La Médecine de l'Amérique précolombienne.
P., Editions Roger Dacosta, 1969, in-4°, 351 pp, appendice sur les Codices Mexicains par M. D. Grmek, 12 pl. en couleurs hors texte, 110 illustrations en noir, 14 culs-de-lampe, importante biblio, reliure pleine toile brune décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition numérotée imprimée sur papier mat luxe
"Ce nouveau volume de la collection d'histoire de la médecine lancée par les Editions Dacosta se recommande par les mêmes qualités que ses prédécesseurs. Disons d'abord qu'il est présenté avec un goût et un soin qui ne sont plus tellement courants et qui en font un ouvrage de bibliophilie. Quant au fond, les médecines de l'Amérique ancienne sont, pour le non-spécialiste, un domaine d'accès aussi difficile que celles de l'Orient, et sont l'objet d'une littérature tout aussi abondante (18 pages de bibliographie dans le présent ouvrage). Le professeur Coury a vaillamment tenté la gageure d'en faire la synthèse. On lui saura gré de l'avoir brillamment gagnée. Si la période précolombienne prend fin stricto sensu le 12 octobre 1492, l'auteur la prolonge en la circonstance jusque vers le dernier tiers du XVIe siècle, c'est-à-dire jusqu'au lendemain de l'arrivée des conquistadores, auxquels sont dus une grande partie des renseignements que nous possédons. D'autre part, loin de se limiter au Pérou des Incas et au Mexique des Mayas et des Aztèques, il s'est employé à faire leur place – dans la mesure des éléments disponibles – à toutes les autres populations de l'Amérique, de l'Atlantique au Pacifique et de l'Alaska à la Terre de feu. Accompagnés de cartes, les deux premiers chapitres sont respectivement consacrés au tableau de l'histoire ethnographique du continent et à l'inventaire des sources. Puis, le professeur Coury aborde les caractères généraux de la médecine dans l'Amérique ancienne et s'attache à préciser l'importance respective de l'instinct et de l'empirisme d'une part, de la magie et de la religion d'autre part : notons que la prédominance des secondes sur les deux premiers n'excluait pas une efficacité telle que dès 1522, Cortès s'opposait à la venue de médecins européens comme inutiles ! Les chapitres suivants ont pour objet : l'anatomie et la physiologie, domaines dans lesquels les Précolombiens ne possédaient que des connaissances simplistes et très élémentaires ; la pathologie générale ; les maladies infectieuses et parasitaires, endémies et épidémies ; les difformités naturelles et déformations provoquées ; la chirurgie, où les Péruviens se sont distingués en matière de trépanation crânienne ; quelques spécialités, telle que la dermatologie, où l'on note souvent des traitements apparemment rationnels ; l'hygiène publique et l'hygiène individuelle, toutes deux assez poussées, avec cette spécialité de l'Amérique centrale et du Nord : les bains de vapeur ; la médecine et les différents âges de la vie ; la profession médicale. Le dernier chapitre – la pharmacopée et ses applications thérapeutiques – n'est pas le moins intéressant quand on sait l'exceptionnelle richesse de la pharmacopée précolombienne. Celle-ci reposait essentiellement sur le règne végétal. La pharmacopée minérale est très limitée, avec toutefois de judicieux emplois du bitume, du goudron et du soufre. Beaucoup plus étendue, la matière médicale animale relève essentiellement de la magie et de croyances sans fondement réel, comme en notre Moyen Age. Les drogues végétales utilisées par les Précolombiens suscitèrent l'engouement des premiers voyageurs et conquérants et alimentèrent dès le XVIe siècle une exportation considérable. Certaines se sont d'ailleurs révélées jusque de nos jours comme d'une efficacité extrême soit en elles-mêmes, soit par les produits qu'on en a extraits. Près du tiers des drogues végétales de nos pharmacopées sont originaires d'Amérique. Les formes thérapeutiques, très variées, ne différaient pas sensiblement de celles en usage sur le vieux continent. Le lavement semble avoir été assez répandu. En revanche, la posologie brille par son imprécision et son absence de rationalité. Après s'être essayé à reconstituer quelques traitements thérapeutiques, le professeur Coury dresse une magistrale synthèse des drogues les plus employées par les Précolombiens, en les classant selon leurs propriétés symptomatiques réelles ou présumées, en en appréciant, si possible, les vertus et en insistant sur les substances végétales particulièrement mises à profit par la médecine européenne. La place nous manque pour résumer ces pages. Elles resteront comme un précieux instrument de référence. Complété par une érudite étude du professeur Grmek sur l'iconogaphie médicale dans les manuscrits aztèques, cet ouvrage mérite de prendre place dans la bibliothèque non seulement de tout curieux d'histoire de la médecine, mais, je dirais, de tout « honnête homme »." (Pierre Julien, Revue d'histoire de la pharmacie, 1970)
Protestantisme et écoles de soins infirmiers : la traversée du siècle, de la IIIe à la Ve République.
Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1996, gr. in-8°, 254 pp, préface de André Encrevé, 22 photos et 3 documents sur 11 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Ce livre est l'oeuvre à la fois d'une praticienne (études à l'école Florence Nightingale), d'une historienne (doctorat à la Sorbonne) et d'une sociologue qui a travaillé dans les organismes internationaux, ce qui explique ses différentes approches et sa richesse. La préface d'André Encrevé pose avec rigueur ses objectifs. Il montre comment les protestants, favorables à une société laïcisée, vont s'intéresser aux hôpitaux pour des raisons philosophiques, comme une conséquence du sacerdoce universel où chacun doit exercer le ministère pour lequel il est appelé, et pour des raisons pratiques puisque, en France notamment, les religieuses catholiques sont les seules soignantes et que trop souvent pour elles la préparation des âmes (et donc la conversion) l'emporte sur les soins à donner aux corps souffrants. Les protestants vont donc d'abord vouloir créer des maisons de santé qui leur soient propres, puis former un personnel laïque et qualifié pour accompagner les progrès scientifiques que connaît la médecine à la fin du XIXe siècle. Il y a six maisons de santé protestantes : Bordeaux, Courbevoie, Lille, Nîmes, Reuilly et Strasbourg. Certaines ont plus de cent cinquante ans. Elles ont contribué à la formation de ce personnel infirmier qualifié. Les carences de l'hygiène en France au début du XXe siècle exigent un travail de prévention et de lutte contre les fléaux sociaux. L'infirmière-visiteuse d'hygiène sociale est une figure importante du premier XXe siècle." (Gabrielle Cadier-Rey, Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, 1997)
La vie intime d'un Hermaphrodite.
Editions « Esprit et Joie », 1963, pt in-8°, 80 pp, 8 planches de photos hors texte, broché, couv. blanche avec titres en noir au 1er plat, cachet “Réservé aux adultes” au 2e plat, non coupé, bon état. Bien complet de l'emballage illustré fermé imprimé en magenta et noir, avec le titre “La vie intime d'un Hermaphrodite” et les mentions “le double sexe et ses troubles sexuels”, “Ouvrage illustré de documents photographiques”, et “vente interdite aux mineurs”
La couverture indique comme titre “La vie intime d'un Hermaphrodite” et la page de titre “Confessions d'un Hermaphrodite”.
Des sorcières aux mandarines. Histoire des femmes médecins.
Calmann-Lévy, 2002, gr. in-8°, 266 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'homme primitif chassait, sa compagne cueillait. De cueillette en chaudron, de brouet en guérison, la médecine en vint bientôt à se conjuguer au féminin... Jusqu'au Moyen Âge, où la création des universités – réservées aux clercs – écarte les femmes de l'accès aux études et aux diplômes. La parenthèse va durer sept siècles. Sept siècles d'exclusion, mais aussi de résistance et de clandestinité, pendant lesquels les filles d'Hippocrate persistent et soignent. Et même si elles risquent le bûcher en tant que sorcières, sont traînées en justice, doivent se travestir en hommes ou partir exercer à l'autre bout de la Terre... A la fin du XIXe siècle, partout dans le monde, elles luttent. Manifestations hostiles dans les rues, interventions d'hommes politiques, d'une impératrice, d'un tsar, de journalistes et de policiers, rien ne leur est épargné. Et, enfin, elles gagnent – le diplôme de docteur en médecine, l'accès aux concours, le poste de "mandarines" et, pour certaines, le Nobel. Ce passé tumultueux, cette épopée haletante, Josette Dall'Ava-Santucci les a reconstitués dans toute leur rigueur historique, mais aussi avec une verve éblouissante qui fait de cet ouvrage un véritable roman d'aventure.
Recherches sur la production artificielle des monstruosités ou essais de tératogénie expérimentale.
P., C. Reinwald & Cie, 1891, gr. in-8°, xvi-590-(26) pp, 2e édition revue et augmentée, ornée de 62 figures dans le texte et de 16 planches chromolithographiées avec légende en regard, catalogue général de la librairie C. Reinwald en fin de volume, reliure pleine percaline havane, dos lisse avec titres, fleuron original et fers décoratifs en tête et en queue dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'éditeur), bon état
"Dans cet ouvrage l'auteur a fait connaître l'ensemble des recherches qu'il poursuit depuis près de trente ans sur la production artificielle des monstruosités et sur les lois de la formation des monstres simples et doubles ; recherches qui l'ont conduit à constituer une branche entièrement nouvelle des sciences biologiques, la tératogénie expérimentale." (Rapport sur l'École pratique des hautes études, 1877). — L'ouvrage est dédié à Etienne et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, dont les travaux sont abondamment cités. Camille Dareste établit la tératologie expérimentale comme science. Il partagea avec Dominique-Auguste Lereboullet, le prix Alhumbert, décerné par l'Académie des Sciences, pour ses travaux sur la tératologie.
Le Corps obèse. Obésité, science et culture.
Seyssel, Champ Vallon, 2005, in-8°, 265 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Une étude pluridisciplinaire sur la perception, le représentation et la compréhension de l'obésité qui fait appel à la médecine, la philosophie, l'art et la psychiatrie. — "Être obèse, être une personne obèse, souffrir de la maladie qu'est l'obésité : trois faces d'un même problème que les médecins explorent de manière conjointe avec les acteurs du monde culturel (écrivains, peintres...). Le résultat de ces explorations tend à enfermer l'obèse dans l'espace clos des représentations, lui déniant du même coup le statut d'un monde autonome et agissant. Les différentes lectures de l'obèse qui sont ici passées en revue, depuis l'outil qui sert les romanciers jusqu'à l'encartage propre aux différentes catégories de la médecine (médecine des essences et médecine anatomo-clinique, décrites par Michel Foucault), sont enchevêtrées et toutes placées sous l'auvent du relativisme. Et prétendre guérir l'obèse, c'est aussi et même d'abord le représenter, fût-ce en le plaçant sur une table d'opération, ou plus banalement en prétendant le mesurer. Décrire l'obèse, c'est de toutes parts l'assigner, le sommer, exercer sur lui l'emprise du corps social. La technoscience n'est pas en reste, qui pourtant revitalise le lien délité créé par l'observation prétendument objectivante. Restaurer la dimension d'être-souffrant (d'être-vivant tout simplement) de l'obèse, c'est faire le détour par sa temporalité. Le corps de l'obèse (corps du pauvre, corps du monstre...) est un corps que l'on récite, que l'on met en intrigues, que l'on anticipe et qui se décline lui-même, alors en fait qu'il n'est que "l'ensemble des possibilités que nous avons sur le monde". Convertir le regard et faire que ce corps qui n'en peut mais puisse se déprendre de cette mainmise, tel est le but principal de ce livre."
Médecins et assassins à la Belle Epoque. La médicalisation du crime.
Seuil, 1989, in-8°, 330 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, tranches lég. salies, bon état
Le démon du crime implante-t-il ses griffes dans le cerveau des criminels dès leur naissance ? Les assassins sont-ils des monstres stigmatisés dans leur faciès par leurs penchants homicides ? Les médecins peuvent-ils dépister, diagnostiquer et soigner la délinquance ? Doivent-ils puger la terre de la race maudite des criminels-nés ? Vers la fin du XIXe siècle, Cesare Lombroso et l'Ecole italienne d'anthropologie criminelle ont soutenu cette thèse avec passion...
Histoire naturelle de l'homme et de la femme depuis leur apparition sur le globe terrestre jusqu'à nos jours. Race humaine primitive, ses métamorphoses en races types et variétés de race, suivi de l'histoire des monstruosités humaines. Anomalies organiques. Bizarreries et dégradation de l'espèce humaine. Explications des phénomènes les plus extraordinaires qu'offre l'économie humaine depuis la naissance jusqu'à la mort. Avec dix gravures.
P., E. Dentu, 1865, in-12, vi-473 pp, 12e édition, un frontispice et 11 planches hors texte gravées in-fine (et non 10 comme annoncé au titre), reliure demi-chagrin havane, dos à 4 petits nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), traces d'humidité anciennes aux coins des premiers feuillets, dos lég. frotté et taché, qqs rousseurs, état correct
Outre un essai sur les "races humaines” et quelques notions d'embryologie, l'intérêt de l'ouvrage réside dans l'importante partie consacrée à la tératologie humaine. Les causes et remèdes aux « monstres humains » sont ainsi développés et illustrés par les planches in-fine. Un chapitre est consacré aux combustions spontanées.
Histoire naturelle de l'homme et de la femme depuis leur apparition sur le globe terrestre jusqu'à nos jours. Race humaine primitive, ses métamorphoses en races-types et variétés de race, suivi de l'Histoire des monstruosités humaines :anomalies organiques, bizarreries et dégradation de l'espèce humaine, explications des phénomènes les plus extraordinaires qu'offre l'économie humaine depuis la naissance jusqu'à la mort. Avec onze gravures.
P., E. Dentu, 1879, in-12, vi-473 pp, 28e édition, un frontispice et 11 planches hors texte gravées in-fine, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), rousseurs éparses, bon état
Outre un essai sur les "races humaines” et quelques notions d'embryologie, l'intérêt de l'ouvrage réside dans l'importante partie consacrée à la tératologie humaine. Les causes et remèdes aux « monstres humains » sont ainsi développés et illustrés par les planches in-fine. Un chapitre est consacré aux combustions spontanées.
L'Honneur de vivre. Mémoires.
P., Hermann, 1996, in-8°, 500 pp, broché, couv. illustrée d'une photo de l'auteur. Témoignage de toute une vie consacrée autant au service du pays qu'à celui des malades. Réédition de l'édition de 1974 accompagnée de textes écrits dans la clandestinité.
Le professeur Debré, 1882-1978, grand résistant, attaché à la défense de la pensée, de la langue et de la science françaises, a marqué de sa personnalité, pendant plus de soixante ans, la recherche biologique, la pratique et l'enseignement de la médecine. Promoteur de la pédiatrie moderne en France et dans le monde, il se place au tout premier rang des novateurs et des grands praticiens, ayant soigné et sauvé des milliers d'enfants. Il fut l'un des premiers à les avoir considérés comme de vraies personnes et à avoir affiné de manière éclatante de nombreuses analyses cliniques ; initiateur de l'UNICEF, on lui doit la réforme hospitalière et universitaire qui a renouvelé la médecine française. Ce livre, témoignage d'une vie au service du pays et des malades, fait revivre plus d'un demi-siècle d'histoire de France : Paris au temps où les enfants faisaient encore du patin à roulettes près de la porte Maillot, l'Alsace occupée par les Allemands, la Grande Guerre, la période échevelée et angoissée des années 1919 à 1939, la débâcle de 1940, puis la Résistance, les rencontres avec le général de Gaulle, les combats de la Libération. À la naissance de la Cinquième République, le général de Gaulle lui confie la tâche immense de réformer l'organisation de la médecine en France, ce qu'il fera en suivant les principes qu'il avait élaborés dans la clandestinité et dont on trouvera les fondements en tête de cet ouvrage. L'Honneur de vivre est la biographie d'un grand médecin et d'un grand esprit, philosophe et observateur de son temps, de cette race d'hommes qui ont suivi avec ardeur la vie politique et intellectuelle de leur patrie tout en développant une grande œuvre personnelle au service de la société.
De la chimie des hormones à la pilule. Autobiographie.
Belin, 1995, in-8°, 415 pp, 23 photos et 24 figures dans le texte, broché, bon état (Coll. Un savant, une époque)
A l'origine de la pilule, Carl Djerassi est l'un des responsables d'une des plus grande révolutions de l'humanité. Dans son autobiographie, il s'adresse à tous. Scientifiques ou non, les lecteurs découvriront un personnage d'une créativité étonnante, et partageront ses réflexions éclairées sur les divers aspects du contrôle des naissances. Comment un jeune juif mi-autrichien mi-bulgare, né à Vienne en 1923, émigre aux Etats-Unis en 1939 à la suite de l'Anschluss, se retrouve-t-il en 1951 à Mexico l'inventeur de la noréthindrone, l'hormone stéroïde de synthèse à partir de laquelle Gregory Pincus et John Rock feront le premier contraceptif oral ? Devenu à la fois professeur et brillant chef d'entreprise, Djerassi anime plusieurs équipes de chimistes, crée des centres de recherche en Afrique, des séminaires de réflexion féministe à Stanford et explore avec lucidité de nouvelles perspectives.
Les Bains dans l'Inde antique. Monuments et textes médicaux. (Thèse).
P., Adrien Maisonneuve, 1936, gr. in-8°, 130 pp, 5 planches hors texte dont une dépliante, broché, trace de mouillure ancienne, 2 feuillets lég. abîmés, état correct
Quand l'esprit s'égare.
Seuil, 2014, gr. in-8°, 475 pp, traduit du néerlandais, préface de Jean-Didier Vincent, broché, jaquette illustrée, bon état
Ce livre relate la découverte des maladies neurologiques les plus connues et raconte l'histoire personnelle de leurs découvreurs, comme autant d'aventures humaines. Qui étaient Alzheimer, Parkinson, Asperger ou Korsakoff ? Qui étaient Broca (le découvreur des aires du cerveau), Clérambault, ou Gilles de la Tourette (qui identifia l’étrange syndrome qui porte son nom) ? Comment eurent lieu leurs découvertes ? Quels étaient les premiers patients ? Et quelle a été la réception du milieu ? Comment le nom de ces chercheurs est-il devenu celui de ces maladies, et quelle est la différence entre la vision qu’on en avait à leur époque et celle d’aujourd'hui ? Comment notre compréhension du cerveau a-t-elle évolué ? Autant de questions auxquelles répond cette série de récits fascinants, écrits par un historien de la psychologie et de la neurologie, dans la lignée et la veine d’Oliver Sacks. — Douwe Draaisma est spécialiste de l'histoire de la psychologie et de la neurologie, professeur à l'université de Groningue (Pays-Bas). Il est l'auteur notamment de “Pourquoi la vie passe plus vite à mesure qu'on vieillit” (Flammarion, 2008), et “Une histoire de la mémoire” (Flammarion, 2010).
Les complexes esthétiques et la chirurgie.
P. et Liège, Librairie polytechnique Ch. Béranger, 1957, in-8°, 160 pp, 16 photos sur 8 pl. hors texte, reliure toile écrue décorée de l'éditeur, bon état. Peu courant
Léon Dufourmentel (1884-1957) est un chirurgien français, spécialisé dans la chirurgie maxillo-faciale, chef de file de la chirurgie constructive. Fils d'un négociant, il devient interne des hôpitaux de Paris, puis chef de clinique de la faculté de médecine de Paris. Il est le gendre de l'anatomiste Pierre Sebileau et le père du chirurgien plasticien Claude Dufourmentel (ancien chef de service à l'Hôpital Saint-Louis). Pendant la Première Guerre mondiale, il est chargé de soigner des Gueules cassées, et, étant à l'origine de la création d'unités de chirurgie maxillofaciale, il trouve un procédé permettant de combler les trous de chair : il prélevait un lambeau de cuir chevelu (appelé lambeau Dufourmentel) sur le crâne des patients et les greffait essentiellement au niveau du menton. Il n’y avait, de ce fait, pas de rejet possible. Il a le premier l'idée d'utiliser des inclusions prothétiques vers 1930 – des implants d'ivoire, de caoutchouc au niveau du nez.
Souvenirs. Dessins d'Elisabeth Dujarric de la Rivière.
Périgueux, Pierre Fanlac, 1962, pt in-8°, 236 pp, 6 dessins et 9 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Edition originale, un des 500 ex. numérotés sur vélin bibliophile
Mémoires d'un médecin biologiste (1885-1969) : la vie rurale en Périgord vers 1900, Paris, le Quartier latin et Montmartre, de 1904 à 1914, la Grande Guerre, l'Institut Pasteur et la vie de laboratoire dans les années 1930, etc.
L'homme de chair.
Odile Jacob, 2005, in-8°, 318 pp, 24 figures, biblio. Très bon état
Médecin et médecine. Manuel d'introduction à l'étude de l'histoire de la médecine.
Honoré Champion, 2005 gr. in-8°, 181 pp, 9 pp de gravures et fac-similés en annexe, broché, bon état
Cet ouvrage se propose de donner une dimension historique à des problèmes auxquels nous sommes confrontés comme nos prédécesseurs l'ont été : ceux que posent la connaissance médicale, la multiplicité de l'offre de soins, l'élaboration des théories, la maîtrise de la contraception, la relation à la sexualité, la formation des médecins.
Souvenirs d'un médecin de campagne.
P., Alexis Redier, 1933, in-12, 249 pp, reliure demi-basane carmin, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état
Table : Une épidémie de fièvre typhoïde ; Les surprises du docteur ; Les malades ; Les suicides et les empoisonnements ; Les différents publics : ouvriers, paysans, retraités, hommes de lettres, classes moyennes ; La dernière guerre ; Les émotions rajeunissantes ; Les dissentiments conjugaux ; La société ; Les mariages ; Les médecins ; Les difficulyés ; La condamnation de l'Action Française ; Dernier regard.
Introduction à la Médecine de l'esprit.
Félix Alcan, 1897, in-8°, x-477 pp, reliure demi-percaline bleue à coins, titres et doubles filets dorés en queue (rel. de l'époque), bon état
Quelques idées de médecins : l'enseignement de la Salpêtrière, Charcot et l'hypnotisme, les médecins et la justice, les théories de G. Lombroso, les médecins et la littérature, les médecins et la psychologie, la fatigue et la force humaines ; Une morale médicale : la paresse et son traitement, la tristesse et son traitement, la médecine des passions, la colère et son traitement, la morale moderne.
Vie de chirurgien. La philosophie de mon métier.
P., Librairie Maloine, 1942, gr. in-8°, ix-(1)-393 pp, broché, couv. rempliée illustrée d’une miniature contrecollée, couv. lég. salie, sinon bon état
La carrière du chirurgien de sa formation à sa retraite rapportée par le professeur Emile Forgue (1860-1943).
Le Roman de l'alcool.
Seghers, 1986, in-8°, 334 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Médecine et Histoire)
Pierre Fouquet et Martine de Borde, en un livre très documenté et passionnant, décrivent le long chemin de l’alcool jusqu’à l’alcoologie, en passant par l’alcoolisme. A travers six millénaires, voici l'histoire mouvementée d'un agent double. Glorifié et sacralisé ou à l'inverse honni et prohibé, joie et réconfort pour des millions d'êtres humains, il est aussi souffrance pour d'autres. Il fut tour à tour roi des médicaments et poison de certaines civilisations. De Sumer et de l’Égypte ancienne aux USA de la prohibition et à l'URSS des années 1980, le Roman de l'alcool constitue la véritable histoire humaine d'une réalité souvent tragique, celle de l'alcoolisme, phénomène social de masse apparu il y a moins de deux siècles, encore trop méconnu. Des millions d’individus s'y perdent corps et esprit tandis que des intérêts économiques nationaux sont en jeu. Des statistiques récentes incitent le lecteur à la réflexion.
La Chirurgie du XIIe au XVIIIe siècle. La vie privée d'autrefois.
Editions Douin, 2015, in-12, 312 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression de l'édition de 1894, “Variétés chirurgicales”
Alfred Franklin (1830-1917) a été bibliothécaire, historien et écrivain. Ce très grand érudit se spécialisa dans l’histoire de Paris. Il nous a laissé une fabuleuse collection en vingt-sept volumes, intitulée « La vie privée d’autrefois », sur les moeurs et usages des parisiens. « La chirurgie », publié en 1894, est le quatorzième volume de cette collection où il nous décrit l’histoire de la saignée, de la chirurgie à l’Hotel-Dieu, des sages-femmes, des accoucheurs, des dentistes, des opération des calculs et hernies, des châtreurs, des renoueurs, des oculistes, des pédicures, des hôpitaux et des hospices de Paris. Les anecdotes et curiosités sont étonnantes dans ce texte savamment écrit et la richesse des références bibliographiques démontre le soin avec lequel Alfred Franklin s’est documenté pour écrire ce livre. Un ouvrage incontournable sur l’histoire de la médecine.
Le Roi Alcool. Histoire abrégée de l'alcool et de l'alcoolisme.
Editions Louis Pariente, 1991, in-4°, 61 pp, texte sur 2 colonnes, 55 gravures, cartes et fac-similés dans le texte et à pleine page (légendes de Liliane Pariente), biblio, reliure plein cuir bordeaux richement ornée de l'éditeur, fers à dorer spéciaux dessinés par Christian Michaut, gardes illustrées, bon état
"La préparation d'un cours sur l'histoire de l'alcool, destiné aux étudiants du certificat d'alcoologie, peut amener plus loin que prévu... Elle m'a entraîné, en effet, dans de passionnantes lectures et fait découvrir un sujet dont il est impossible de séparer la vision médicale et la perspective historique..." (Avant-propos)
Les vieux hôpitaux français. L'Hôpital général Bicêtre.
Lyon, Laboratoires Ciba, 1938, in-8° carré, 44 pp, 27 gravures et photos dans le texte et à pleine page, cartonnage illustré de l'éditeur, dos lég. abîmé, bon état (Les Vieux hôpitaux français, III)
Ils étaient aussi médécins.
Perrin, 1968, in-8°, 405 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, cart. imprimé de l'éditeur, rhodoïd, bon état
"Les personnages qui vont revivre dans les diffèrents chapitres de ce livre ne sont pas ce qu'il est convenu d'appeler des grandes figures médicales ; ce sont, pour la plupart, des hommes ayant acquis leur célébrité dans des branches fort diverses mais qui tous, à l'origine, étaient des médecins. Beaucoup d'entre eux : Nostradamus, Michel Servet, La Mettrie, Théophraste Renaudot, Quesnay, Marat, Littré, Clemenceau, Conan Doyle, pour n'en citer que quelques-uns, ont connu une telle notoriété dans leurs activités annexes que le public a bien souvent oublié, ou ignoré, leur formation première. On peut ainsi se demander dans quelle mesure celle-ci, en raison peut-être de la curiosité qu'elle éveille ou du besoin d'évasion qu'elle suscite, constitue entre eux une sorte de trait d'union et a influencé leur tounure d'esprit." (Introduction) — "Abandonnant momentanément les problèmes médico-napoléoniens qui lui ont valu le grand prix Gobert de l'Académie Française pour son ouvrage sur Sainte-Hélène, notre collègue a réuni en un volume une quinzaine d'études toutes passionnantes sur des médecins plus connus du grand public pour leurs activités paramédicales que médicales proprement dites. Le titre choisi « Ils étaient aussi médecins » précise bien l'esprit de la sélection opérée par l'auteur. Si les vies de Nostradamus, Renaudot, Marat, Littré, Servet, Quesnay, Clemenceau, Bûchez, sont bien connues des historiens de la médecine, d'autres comme celles de Morlin, de Struensée ou de Zamenhof père de l'Espéranto, sont plus ignorées. Les unes comme les autres nous apportent des vues et des documents nouveaux ou peu explorés dont faut savoir gré au Docteur Ganière de nous les avoir signalés." (André Pecker, Histoire des sciences médicales n° 3-4, 1968)
La Pratique de l'esprit humain. L'institution asilaire et la révolution démocratique.
Gallimard, 1980, gr. in-8°, 519 pp, broché, état correct (Coll.Bibliothèque des Sciences humaines). Edition originale, ex. du SP
La raison moderne a-t-elle exclu la folie, comme le veut la thèse devenue dominante depuis Foucault ? Et si au contraire le parcours moderne avait été celui d'une inclusion ? Et si le travail séculaire de l'égalité avait consisté à défaire l'antique et implacable altérité de la folie ? Telle est la relecture que propose ce livre, en se fondant sur une analyse en profondeur du "moment 1800" qui a vu l'émergence du savoir psychiatrique en même temps que l'avènement de l'institution asilaire. II dégage les conditions qui ont permis l'entrée de l'insensé dans le cercle de la communication et de la ressemblance. II montre, parallèlement, comment cette découverte du "sujet de la folie" s'est perdue dans le mirage de l'institution, supposée capable de produire un homme nouveau, mirage dont l'asile a été l'un des premiers laboratoires. Ainsi se sont nouées la nouvelle image du pouvoir de la société et une interrogation inédite sur le rapport de l'individu à lui-même. C'est ce qui fait de cet épisode, une fois extrait des mythologies qui l'ont recouvert, une date dans l'histoire de la modernité démocratique.
Le vrai Charcot. Les chemins imprévus de l'inconscient.
Calmann-Lévy, 1997, gr. in-8°, 284 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Liberté de l'esprit)
"Le vrai Charcot, parce qu'il y a un charme à rompre, un cercle de la mythification à briser. La figure du maître de la Salpêtrière reste l'objet d'une fascination aussi inépuisable qu'ambivalente. Son origine n'est pas mystérieuse : elle résulte du rôle attribué au théâtre de l'hystérie dans la découverte freudienne. Charcot, ou celui qui, le premier, a donné à voir les manifestations de l'inconscient mais n'a rien compris à ce qu'il avait sous les yeux. Un maître de vérité et le parangon de l'erreur. Excès d'honneur, excès d'indignité. C'est accorder trop de portée à des démonstrations plus légendaires que réelles, et c'est faire trop peu de cas du discernement du clinicien. Il faut se délivrer de l'emprise des spectaculaires images de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Elle trompe tant sur ce qu'a été l'oeuvre de Charcot que sur les voies qu'a empruntées après lui le dévoilement de l'inconscient. C'est à une telle mesure de ce qui s'est effectivement passé de 1862 à 1893, durant les trente années de labeur de Charcot à la Salpêtrière, que le présent ouvrage voudrait contribuer." (Marcel Gauchet) — Ce volume a sa source dans le séminaire anime à l'EHESS par Marcel Gauchet et Gladys Swain entre 1980 et 1985. Leurs textes sont suivis d'un essai de Jacques Gasser sur le rôle de Charcot dans la neurologie moderne, et d'un essai d'Alain Chevrier sur la mystification de l'hystérie dans l'oeuvre d'André Breton.
Scandales médicaux pendant la Guerre.
P., Maurice d'Hartoy, 1933, in-12, 234 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Enquêtes et pamphlets). Rare
La Médicalisation de la société française, 1770-1830.
Waterloo, Ontario, Historical Reflections Press, 1982, in-8°, (6)-304 pp, 16 études, dont 7 en anglais, tableaux, graphiques et cartes, reliure toile havane de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, sans la jaquette, bon état
"J.-P. Goubert eu la bonne idée de réunir ici seize articles, dont neuf en français. Le recueil dépasse sans doute en extension et en intérêt le titre un peu étroit. Quatre articles abordent en effet des pays étrangers : l'Allemagne, le Nord rural de l'Etat de New York, la Caroline du Sud et le Québec. Plusieurs auteurs s'attachent à décrire des interférences entre histoire des sciences et histoire des mentalités : J. Gélis, par exemple, à propos des fameux sanctuaires à répit, ou bien E. Ackerman qui montre l'immersion d'un docteur américain dans une clientèle campagnarde. (...) La biopolitique est aussi représentée, dans cet ensemble, par un exposé sur la politique médicale et sanitaire de la Restauration. Quatre études fournissent des informations précieuses sur l'histoire d'institutions comme le Collège de Pharmacie de Paris (1777-1796), la Société philanthropique de Paris (1780-1815), la police des remèdes secrets et la police des eaux minérales avant 1789..." (Jacques Léonard, Annales ESC, 1984)
Histoire de la pensée médicale en Occident. 2. De la Renaissance aux Lumières.
Seuil, 1997 gr. in-8° carré, 376 pp, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Par Raffaele Bernabeo, Allen G. Debus, O. Faure, Mirko D. Grmek, Renato G. Mazzolini, Henri H. Mollaret, Roy Porter, Roselyne Rey, Guenter B. Risse, Gerhard Rudolph. "Cette histoire intellectuelle de l'art médical dans les civilisations dites occidentales (monde méditerranéen d'abord, puis les pays de l'Europe de l'Ouest et du Nord, enfin tous les continents, Amérique du Nord en tête) tient pour essentielles les relations qu'entretiennent les connaissances médicales avec les mentalités, la philosophie et les diverses sciences et techniques. Au lieu de thésauriser les faits et de se limiter aux abondantes listes des noms, dates et découvertes qui jalonnent l'histoire de l'art médical, cet ouvrage veut en dégager les idées-guides. La reconstruction historique des transformations lentes comme des mutations brusques subies par les théories et pratiques médicales présente tant les diverses influences exercées sur le développement de la pensée médicale que l'impact de cette pensée sur les autres branches du savoir et sur le comportement humain. L'étude de la pathocénose, c'est à dire l'ensemble des états pathologiques caractérisant chaque population historique, amène à retracer aussi les grandes lignes de la réalité changeante des maladies. Les différents volumes de cet ouvrage ont été réalisés avec le concours d'une équipe internationale de spécialistes maîtrisant les méthodes adaptées aux diverses époques et aux problématiques particulières. Médecins et biologistes, historiens et sociologues, philologues et philosophes ont collaboré dans un cadre qui assure à l'ensemble son unité sans gommer la spécificité de chaque regard." (M. G.)
De la Mentulagre ou mal français, maladie pestilentielle inconnue des siècles précédents. Traduit par le docteur A. Corlieu.
P., Masson, 1884, pt in-8°, 81-(3) pp, broché, couv. imprimée, bon état (Coll. choisie des anciens syphiliographes). Unique édition de cette première traduction française d'un des premiers textes jamais parues sur la syphilis, imprimée sur papier vergé et tirée à petit nombre. La traduction est due au docteur Corlieu, qui rédige aussi une intéressante introduction à caractère médical, biographique et historique (34 pp). Peu courant
L'opuscule de Grünbeck sur la Mentulagre est l'un des plus anciens sur la syphilis. Il contient l'observation très détaillée de la maladie dont l'auteur a été atteint et qu'il a décrite avec le plus grand soin. C'est la traduction de « Libellus Josephi Grünbeckii de mentulagra, alias morbo Gallico ». Joseph Grünpeck (ou Grünbeck) est un astrologue allemand, né à Burghausen (Bavière), vers 1473 et mort vers 1532. Il entreprit en 1495 un voyage d'excursion à travers l'Italie, la Hongrie, la Pologne, fut nommé en 1496 historiographe des ducs de Bavière, devint vers la même époque le secrétaire intime et probablement aussi l'astrologue de l'empereur d'Allemagne, Maximilien Ier, puis se fit prêtre. Il est surtout connu par ses deux ouvrages sur la syphilis : « Tractatus de pestilentiali scorra » (Vienne, 1496) et « Libellas de mentulagra, alias morbo Gallico » (Burkhausen et Augsbourg, 1503). Il n'était d'ailleurs pas médecin, comme l'ont prétendu quelques biographes. Ses autres écrits ont trait à l'astrologie.
Nouvelle Toxicologie, ou Traité des Poisons, et de l'empoisonnement, sous le rapport de la chimie, de la physiologie, de la pathologie, et de la thérapeuthique.
P., Chez Mlle Delaunay, 1826, in-8°, viii-412 pp, reliure demi-basane noire, dos lisse à quadruples filets et titre dorés (rel. de l'époque), rousseurs, bon état. Edition originale. Rare
Démons, drogues et docteurs : la médecine contre les superstitions.
Plon, 1961, in-8°, 402 pp, traduit et adapté de l'américain par Bernard Heuvelmans ("Devils, drugs, and doctors: The story of the science of healing from medicine-man to doctor", 1929), 27 illustrations dans le texte, 28 gravures sur 32 planches hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état. Edition originale française, ex. du SP
"Le professeur H. W. Haggard de l'Université de Yale, dans son ouvrage intitulé “Devils, Drugs, and Doctors”, nous décrit le développement de la médecine et la manière dont la science médicale s'est progressivement dégagée de la superstition médiévale et du charlatanisme. L'auteur n'a pas tenté d'écrire une histoire formelle de la médecine, mais s'est contenté de décrire la manière dont certaines des principales avancées ont eu lieu. Le livre est écrit dans un style clair et lisible, et est abondamment illustré. L'un des points les plus intéressants mis en évidence est l'intensité et la variété des oppositions rencontrées par chaque tentative de faire progresser la médecine. La plupart des réformes ont été vigoureusement combattues par une partie irréductible de la profession..." (The British Medical Journal, 1929) — "Le Dr Haggard présente de manière claire l'histoire de la science de la guérison depuis les débuts de l'homme-médecine dans l'antiquité jusqu'à aujourd'hui dans cet intéressant volume. La première partie est consacrée à la lutte contre la mort durant les couches, l'histoire de la profession de sage-femme et l'apparition des assistants masculins en obstétrique. La Bible (Gen. 3-16), "dans la douleur tu enfanteras", a fourni la base de l'opinion selon laquelle la douleur était ordonnée lors de l'accouchement, et que la prévention de la douleur pendant l'accouchement "était contraire à la religion et au commandement exprès de l'Écriture". La manière dont cette opinion a été dépassée et le début de l'utilisation des anesthésiques constituent une autre section instructive du livre. La découverte de l'anesthésie a complété l'art de la chirurgie moderne, car, jusqu'à cette découverte, la chirurgie avait été des plus cruelles et inefficaces. La cicatrisation superficielle des plaies a été la première forme de chirurgie. La chirurgie interne était peu connue jusqu'à la fin du XVIe siècle. Les fléaux et la peste ont longtemps été les ennemis jurés de l'humanité. Les fléaux buboniques, la lèpre, la fièvre jaune, la variole, la gonorrhée et le "mal français" ont causé d'innombrables problèmes à la société parce qu'on en savait si peu sur leur traitement jusqu'à une époque récente. L'auteur aborde ensuite la question de la sexualité en relation avec la pestilence. Non content d'aborder d'autres sujets très discutés, le Dr Haggard se plonge ensuite dans les domaines de la "magie blanche", plus connue sous le nom de thérapie hygiénique, de cures de médicaments et de guérison par la foi, et conclut en affirmant que les progrès de la médecine dépendent "de la mesure dans laquelle le courage intellectuel et l'humanité l'emportent sur la bigoterie et l'obscurantisme". Les illustrations contribuent à divertir le lecteur tout en montrant les progrès de la science médicale. Ce livre vaut la peine d'être lu." (James R. Curtis, Social Science, 1931)
Sciences, médecine, pharmacie, de la Révolution à l'Empire (1789-1815).
P., Editions Roger Dacosta, 1970, pt in-4°, 380 pp, 18 planches en couleurs hors texte, 154 illustrations dans le texte et à pleine page, biblio, index, reliure toile verte décorée de l'éditeur, un aigle impérial doré au premier plat, gardes illustrées, sans la jaquette, bon état. Ouvrage imprimé sur papier mat luxe à 5000 exemplaires, tous numérotés
Une étude qui s'appuie sur de nombreuses sources et qui renferme de précieux renseignements sur les sciences, les techniques, la médecine, la chirurgie, la pharmacie militaires et civiles au cours de la période. Le premier chapitre, “Sciences et techniques”, se limite à un bref catalogue. Ce sont le second, intitulé “Médecine, chirurgie et pharmacie militaires, navales et exotiques”, et le troisième, “Médecine, chirurgie et pharmacie civiles”, qui forment le gros de l'ouvrage. Le quatrième, “La place des médecins, chirurgiens et pharmaciens dans la nation”, ne dépasse pas une vingtaine de pages, et le dernier, “Napoléon et la médecine”, est assez détaillé sur les blessures et maladies de l'empereur. L'iconographie est d'une richesse incomparable.
Histoire des hôpitaux en France.
Toulouse, Privat, 1982 pt in-4°, 559 pp, très nombreuses illustrations dans le texte, chronologie, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (en partie insolée), bon état (Prix Broquette-Gonin de l'Académie française 1983)
Par Michel Mollat (du VIe au XVe siècle), Jean-Pierre Gutton (du XVIe siècle à 1789), Jean Imbert (la Révolution, 1789-1795, les structures juridiques, les structures économiques, les structures d'accueil, 1796-1941), Pierre Raynaud et Louis Veyret (1941-1980). — "Il n'existait pas jusqu'à ce volume un travail d'ensemble consacré aux hôpitaux en France. Nul n'était plus qualifié que Jean Imbert pour combler cette lacune. Depuis son Mémoire de 1947 sur « Les hôpitaux en droit canonique », du milieu du XIIe siècle à l'aube du XIVe, nombreux sont les livres ou les articles qu'il a consacré à ce sujet. Son goût et son sens de l'administration l'avaient d'autre part conduit à suivre de près la vie hospitalière comme conseiller technique du ministre de la Santé, préparant sous son autorité l'ordonnance hospitalière de 1958 et la circulaire ministérielle sur « l'humanisation des hôpitaux ». Malgré ses compétences et sa rare puissance de travail, il a cependant souhaité s'assurer, pour cette vaste entreprise, le concours d'historiens (M. Mollat et J.-P. Gutton) et de spécialistes de la vie hospitalière (P. Raynaud et L. Veyret). L'ouvrage se veut accessible à un large public. Aucun appareil critique n'y ajoute le poids d'une lourde érudition, mais la précision et la netteté du propos de chacun témoignent de la sûreté de l'information. On ne saurait dire de l'abondante iconographie, image le plus souvent de la déchéance physique ou de la misère, qu'elle « agrémente » ce livre. Elle le complète par des documents variés et bien choisis. La moitié du volume est consacré à l'époque contemporaine, de la loi du 16 vendémiaire an V à 1980..." (J. Gaudemet, Revue historique de droit français et étranger, 1983)
La Statue intérieure.
Odile Jacob, 1987, in-8°, 365 pp, index, broché, bon état
Autobiographie du professeur à l'Institut Pasteur et au Collège de France François Jacob (1920-2013). Dans son livre, il nous retrace son enfance jusqu’à la carrière du grand scientifique prix Nobel de médecine. Ses études devait le mener au stade de médecin chirurgien. Mais le contexte de la seconde guerre mondiale change sa destinée. En juin 1940, il quitte la France pour rejoindre les Forces Françaises Libres à Londres. Puis il passe ensuite dans la Deuxième DB. Lors de la campagne de Normandie en août 1944, il est grièvement blessé. Sa carrière de médecin chirurgien est anéantie. Il se lance alors en 1950 dans la recherche en biologie. Il entre à l’Institut Pasteur sous la direction d’André Lwoff. En 1956 il est nommé directeur de laboratoire, et en 1960, chef du service de génétique cellulaire qui vient d’être installé à l’Institut Pasteur. En 1964 il se voit attribuer au Collège de France une chaire de génétique cellulaire, créée pour lui. Il reçoit en 1965 le prix Nobel de médecine avec Jacques Monod et André Lwoff...
A propos des objets égyptiens conservés au Musée d'Histoire de la Médecine.
P., Musée d'Histoire de la Médecine de l'Université René Descartes, 1999 in-4°, 92 pp, 53 illustrations dont 37 en couleurs, 2 planches en couleurs, biblio, index, broché, bon état
En 1850, le chirurgien Jules Cloquet fait don au Cabinets de Collections de la Faculté de médecine de Paris, un lot d'objets égyptiens comportant 13 instruments en bronze et une vingtaine d'yeux-oudjat, provenant de la collection de Antoine-Barthélémy Clot.
Curing the Colonizers: Highland Hydrotherapy in Guadeloupe.
Oxford University Press, Social History of Medicine, 2002, gr. in-8°, 33 pp, (sur 192), 7 illustrations (dont une carte de la Guadeloupe et 3 cartes postales anciennes des Bains de Dolé dans les années 1920), notes, broché, couv. lég. abîmée, bon état. Texte en anglais
Ce numéro de “Social History of Medicine” (Volume 15, n° 2, August 2002) contient également les études suivantes : ‘Experimental Rage’: The Development of Medical Ethics and the Genesis of Scientific Facts. Ludwik Fleck: An Answer to the Crisis of Modern Medicine in Interwar Germany ? (Christian Bonah) ; The Hidden Truths of the Belly: The Uncertainties of Pregnancy in Early Modern Europe (Cathy McClive) ; Infant and Maternal Health Services in Ceylon, 1900–1948: Imperialism or Welfare? (Margaret Jones) ; The Genesis of the Notion of Stages in Oncology: The French Permanent Cancer Survey, 1943-1952 (Marie Ménoret) ; Making Medicine Indigenous: Homeopathy in South India (Gary J. Hausman).
La Médecine au Liban, de la Phénicie à nos jours.
Beyrouth, Editions ABCD, s.d. (1987), gr. in-8°, 268 pp, 18 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Naissances. L'accouchement avant l'âge de la clinique.
Seuil, 1982, in-8°, 346 pp, préface de Philippe Ariès, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
"L'accouchement : un acte d'importance pour l'individu, la famille, la communauté, l'Etat. C'est un passage difficile, pour la mère et l'enfant, et ce moment a des résonances dans les domaines de la médecine, de la religion, de la démographie, et d'une façon générale, il est révélateur de croyances et de mentalités fort anciennes. Mireille Laget montre ici, dans une tentative d’histoire globale, comment était vécu l’enfantement par les femmes et par la collectivité dans la société traditionnelle (XVIe-XVIIIe siècles). A la lire, on se rend compte à quel point l’accouchement dépend – dans ses pratiques comme dans les rites et les croyances qui l’entourent – beaucoup plus des facteurs culturels que des facteurs biologiques. La médicalisation de l’accouchement, qui s’ébauche à la fin du XVIIIe siècle et s’achève au milieu du XXe siècle, traduit bien un changement de société – où l’efficacité et la sécurité des personnes l’ont emporté – mais comme au détriment de la chaleur et des solidarités humaines." — "Précédé d'une préface, comme toujours suggestive, de Philippe Ariès, voici l'essentiel de l'importante thèse de Mireille Laget, “Naissance et conscience de la vie : procréation, enfantement, obstétrique en Languedoc aux XVIIe et XVIIIe siècles”. Le travail est basé sur les recherches languedociennes et se situe essentiellement entre 1650 et 1790. Nous avons là une percée historique et donc, pour les XVIIe et XVIIIe siècles, un ouvrage de référence auquel il faut désormais se reporter. Désormais, pour tout ce qui touche à la procréation, à l'enfantement et à l'obstétrique, il conviendra de consulter Mireille Laget : « une nouvelle conquête de l'histoire », comme l'écrit Ph. Ariès. Il est tout à fait heureux que ses principales conclusions soient désormais à la portée d'un large public ; nul doute que la démographie historique en tirera de substantiels bénéfices." (J.-P. Poussou, Annales de Démographie historique)
Traité pratique des maladies syphilitiques, contenant les diverses méthodes de traitement qui leur sont applicables, et les modifications qu'on doit leur faire subir suivant l'âge, le sexe, le tempérament du sujet, les climats, la saison, et les maladies concomitantes. Sixième édition, corrigée et considérablement augmentée.
P., Gabon, 1828, 2 vol. in-8°, xxviii-539 et 522 pp, reliure demi-veau glacé, dos lisses trés ornés, pièces de titre et de tomaisons basane noire, tranches jaspées. Bel exemplaire dans une reliure moderne trés décorative
Histoire générale de la médecine, de la pharmacie, de l'art dentaire et de l'art vétérinaire.
Albin Michel, 1936-1938, 2 forts vol. in-4°, 681 et 670 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs reproduisant des documents anciens, dans le texte et sur des planches hors texte, brochés, couv. rempliées, sous emboîtages, 1er plat du tome 2 lég. froissé, bon état
Tome 1 et 2 seuls (sur 3). Le tome 3 n'est paru qu'en 1949. — Seule édition de cette excellente histoire de la médecine. — "This splendid produced work, beautifully illustrated, was written by experts in each branch of the subject." (Garrison-Morton, 6430) — A propos du tome 1 : "« L'histoire générale de la médecine que je présente aujourd'hui au public, écrit dans son Introduction M. le professeur Laignel-Lavastine, est une histoire universelle de la médecine, de la pharmacie, de l'art dentaire et de la médecine vétérinaire... Et, par histoire générale, j'entends celle de toutes ces disciplines et dans tous les pays. » Voilà un programme impressionnant. A considérer l'aspect extérieur du premier volume – formidable in-4° de 684 pages bourré de reproductions photographiques dans le texte et de superbes planches en couleurs – on entrevoit déjà que ces promesses seront tenues. Dès la lecture des premières pages, on se rend compte qu'elles seront dépassées. (...) Pour commencer, M. le Dr Félix Régnault étudie les diverses races d'hommes primitifs et les maladies que révèle l'examen des débris de squelettes ou d'oeuvres plastiques qui nous sont parvenus. D'après le Dr Georges Contenau, qui s'est occupé ensuite des Assyriens et des Babyloniens, Hérodote nous a fort mal renseignés en nous racontant qu'à Babylone les malades étaient exposés par leurs parents sur les places publiques et soignés au petit bonheur d'après les conseils du premier passant venu. Au contraire, de nombreux textes médicaux et paramédicaux retrouvés de nos jours, prouvent que la médecine était florissante en Mésopotamie depuis 3.000 ans avant l'ère chrétienne. C'est au Dr Fournier-Bégniez que nous devons la partie égyptologique et l'histoire détaillée des momies. A la suite du Dr Gaston Baissette, nous pénétrons dans la Grèce antique, dont les principaux guérisseurs, qu'ils soient demi-dieux ou philosophes, font l'objet de monographies successives très détaillées. Les posthippocratiques ont été divisés par M. le D' Médioni en dogmatistes, alexandrins, empiriques, disciples d'Asclépiade et méthodistes, pneumatistes et éclectiques. Des médecins latins soigneusement étudiés par M. le Dr Seidmann, nous passons aux Byzantins, que connaît bien M. le Dr Brunet, puis aux Hindous et aux Iraniens (Dr Filliozat), puis aux Arabes (Dr Sanjurjo d'Arellano), enfin aux Chinois et aux Japonais (G. Soulié de Morant). Les trois derniers chapitres de cet imposant volume ont été consacrés à la pharmacie, à l'art dentaire et à l'art vétérinaire dans l'antiquité. Ils ont respectivement pour auteurs M. Maurice Bouvet, M. le Dr Boissier et M. le professeur Leclainche. Particulièrement intéressante pour nous, l'étude consciencieuse de M. Bouvet nous instruit sur la plupart des médicaments et sur les formes pharmaceutiques qui étaient en usage chez les peuples anciens; il décrit même le matériel, avec quelques reproductions à l'appui..." (E.-H. Guitard, Revue d'histoire de la pharmacie, 1937) — A propos du tome 2 : "... Il faudrait de très longues pages pour résumer et discuter tous les chapitres de ce volume, considérable et par son poids et par sa qualité. La période de la Renaissance a été confiée à M. le docteur Béliard. M. le professeur Lévy-Valensy, qui s'est chargé du XVIIe siècle, fait suivre son étude doctrinale d'une intéressante galerie de « médecins pittoresques » de l'époque. D'autres chapitres sont consacrés à la médecine hébraïque (M. le Dr Isidore Simon), à la médecine précolombienne (M. le Dr Poncetton), à l'histoire de l'anatomie (M. le Pr Bernard Cunéo), de la physiologie (M. le Pr Ch. Richet), de l'histologie (M. le Pr Policard), de la chirurgie (M. le Pr Emile Forgue), de l'art dentaire (M. le Dr Sassier) et de la médecine vétérinaire (M. le Pr Leclainche). Le passé du cancer, celui du mal vénérien et celui des maladies de la peau ont été étudiés par le Dr Germez et par MM. les docteurs Jausion et Medioni. (...) L'Histoire générale de la médecine est un magnifique livre d'art et un précieux « corpus » de peintures et de gravures pour servir à l'histoire médicale. On compte en moyenne une simili par page sans parler des nombreuses planches en couleurs relevant du procédé de la trichromie ou de celui de la phototypie rehaussée de pochoirs. C'est un monument somptueux que notre très sympathique collègue M. le professeur Laignel-Lavastine est ainsi en train d'élever à la gloire de l'art de guérir." (E.-H. Guitard, Revue d'histoire de la pharmacie, 1938)
Contribution à l'étude physique, physiologique et clinique de l'électro-choc.
P.-Montpellier, Librairie Maloine, 1943, in-12, 188 pp, biblio, broché, imprimé sur beau papier, bon état. Edition originale, envoi a.s. des 2 auteurs. Peu courant
Un des deux premiers livres français sur les électro-chocs (l'autre est l'ouvrage du professeur de clinique des maladies nerveuses et mentales Paul Delmas-Marsalet, « L’électro-choc thérapeutique et la dissolution-reconstruction », paru également en 1943). Marcel Lapipe était électro-radiologue, et Jacques Rondepierre médecin des hôpitaux psychiatriques de la Seine. — "Depuis 1938, l’année durant laquelle cette technique a été inventée par le professeur Ugo Cerletti et le docteur Lucio Bini, des millions de patients ont été traités par électrochocs – plus de 90.000 électrochocs ont encore été administrés dans notre pays en 2011 –, et seulement dix livres en langue française – dont deux traduits de l’américain – lui ont été consacrés entre 1943 et 2013. (...) Ce sont des Français qui, au début de la Seconde Guerre mondiale, fabriquèrent les appareils les plus performants pour administrer des électrochocs : celui des Dr. Lapipe et Rondepierre fondé sur l’emploi du courant alternatif, et celui du Pr. Delmas-Marsalet qui utilisait du courant continu. L’électrochoc consistait à provoquer une crise épileptique généralisée en faisant passer un courant électrique de 70 à 130 V durant quelques dixièmes de seconde à travers le cerveau au moyen de 2 électrodes appliquées sur les tempes. Une telle crise, d’une extrême violence, entraînait d’intenses contractions musculaires qui déterminaient parfois des fractures, des luxations, ou des tassements vertébraux. Il ne suffisait pas d’attacher les malades et de faire s’asseoir sur eux de gros infirmiers pour éviter les risques traumatiques qui rendaient particulièrement dangereux les électrochocs pour les patients âgés, les fracturés récents, les squelettes fragiles et même les sujets très musclés. Dès 1945-1946, pour éliminer l’anxiété pré-opératoire et atténuer les contractions musculaires dues à la crise épileptique, on a expérimenté avec succès l’anesthésie générale et la curarisation par injection de penthotal et de curare juste avant l’administration de l’électrochoc. L’électrochoc sous narcose et curarisation s’est généralisée à partir des années 1950 et surtout 1960 ; il a alors pris le nom d’électronarcose." (Laurent Wetzel, Histoire et actualité de l'électro-choc, 2013) — "Les électrochocs, méthode barbare et inefficace, souvent dangereuse." (Henri Baruk, Mémoires d’un neuropsychiatre, 1990) — "L’électrochoc est un véritable crime perpétré contre la personne de la malheureuse victime qui le subit. Et cela (...) surtout à cause des dégâts irréparables qu’il produit." (Thomas Szasz, 1981) — "Et ici [à Rodez] j’ai passé par 50 comas d’électro-choc (...). Tout cela m’a fait perdre la mémoire et il y a des pans entiers de mon passé qui ne me sont jamais revenus." (Antonin Artaud, écrivain interné, Lettre à Marthe Robert, 1946)
Les vieux hôpitaux français. La Salpêtrière.
Lyon, Laboratoires Ciba, 1939, in-8° carré, 46 pp, 26 gravures et photos dans le texte et à pleine page, cartonnage illustré de l'éditeur, dos lég. abîmé, bon état (Les Vieux hôpitaux français, VII)
L'hôpital de Fécamp et sa communauté des Bénédictines Hospitalières, 1031-1939. Préface de Louis Brehier.
Caen, Société d'impression de Basse-Normandie, 1939, gr. in-8°, xxxii-649 pp, 44 illustrations hors texte, 9 illustrations dans le texte, une carte dépliante hors texte (Doyenné de Valmont en 1697), biblio, index, broché, bel exemplaire
"C'est un beau et bon livre que Dom Gaston Lecroq, de l'abbaye de Saint-Wandrille, a écrit au sujet du monastère de Fécamp. Il est de ceux qui réalisent parfaitement le conseil aujourd'hui souvent suggéré : « Écrivez l'histoire locale. » Le monastère a duré plus de neuf siècles, depuis que le moine Guillaume de Dijon l'a fondé en 1001. Il a duré sous des aspects divers, aux mains de propriétaires différents, à la recherche de tâches qui n'étaient pas toujours les mêmes, avec des succès ou des mérites qui d'une période à une autre ne se ressemblaient pas. De là des crises qui interrompaient tout. (...) Nous devons à l'auteur un livre instructif et intéressant ; élégant même : qu'on n'oublie pas l'abondante illustration. (...) Un coup d'oeil, en tête du volume, permet de se rendre compte du nombre des souscripteurs. Il est très considérable. Ils ont eu confiance dans leur historien. Ils ne se sont pas trompés." (Edouard Jordan, Revue d'histoire de l'Église de France, 1941)
Observations de Chirurgie, auquelles on a joint plusieurs réflexions en faveur des étudians.
P., Charles Osmont, 1731 et 1751, 2 vol. in-12, (6)-404-(18) et 296-(4) pp, complet mais les 2 tomes dans des éditions (et des reliures) différentes. Tome I : reliure pleine veau raciné, dos à 5 nerfs guillochés et caissons ornés, tranches rouges (rel. de l'époque, 1751), coiffe inférieure manquante, coins lég. abîmés, bon état ; tome II : reliure demi-veau marbré à coins, dos lisse orné de fleurons dorés encaissonnés, pièce de titre basane rouge, tranches rouges (rel. de l'époque, 1731), coins et coiffes émoussés, bon état
Edition originale pour le tome II (Blake, 261). Le Dran était chirurgien-chef à l'hôpital de la Charité, où il créa une école de chirurgie et où Haller viendra étudier. "Chirurgien habile, il conseille le débridement des plaies contuses et ferme les plaies latérales intestinales par sutures à anses séparées. Il met au point un bandage pour immobiliser les fractures du membre supérieur. Il modifie la taille, l'opération du bec-de-lièvre. En 1718, il réussit la première désarticulation de l'épaule." (Dictionnaire des Médecins).
Aide-mémoire de médecine légale.
P., J.-B. Baillière, 1897, in-12, 280 pp, 4e édition entièrement refondue, cart. éditeur, rousseurs éparses, bon état (Manuel du doctorat en médecine)
Le Cadre de vie des médecins parisiens aux XVIe et XVIIe siècles.
Picard, 1976, fort gr. in-8°, x-611 pp, avant-propos par Pierre Chaunu, index, broché, bon état
"C'est tout un monde passé que ressuscite Françoise Lehoux. En se fondant sur le contenu de soixante-treize inventaires après décès conservés au Minutier central des notaires aux Archives nationales et sur quelques documents annexes, testaments ou contrats de mariage, elle tente, en près de six cents pages, de redonner vie à soixante-six familles de médecins parisiens. La période couverte par l'étude s'étend de 1508 à 1665, dates extrêmes des inventaires utilisés ; elle commence donc au moment où la médecine sort à peine du Moyen Age, et s'arrête l'année même de la création du Journal des Savants, témoignage d'un nouvel esprit scientifique qui va transformer peu à peu la profession médicale. Après avoir, dans le premier chapitre, présenté les médecins et suivi leurs premiers pas dans la vie professionnelle et sociale, à la sortie des études et après un éventuel mariage, Mlle Lehoux cerne la composition des familles. (...) Dans les trois chapitres suivants, c'est le cadre de vie proprement dit des médecins qui est dépeint : l'habitation, le mobilier, le linge de maison et le costume ; tout en recréant, de façon suggestive et dans les moindres détails, les formes, les couleurs, les odeurs, Mlle Lehoux apporte des renseignements précieux à l'historien de Paris, comme à celui de l'architecture ou du mobilier, voire des mentalités. A ces descriptions souvent plaisantes succède l'énumération de la fortune mobilière et foncière. (...) Comme il était prévisible, les inventaires après décès livrent peu de renseignements sur la pratique médicale elle-même ; la seule note intéressante est la présence signalée chez plusieurs médecins d'un matériel pharmaceutique important, qui constitue parfois un véritable laboratoire et qui témoigne de la guerre livrée par la corporation de saint Luc à celle des apothicaires. La description des bibliothèques des médecins est très précieuse et révèle un milieu très cultivé. (...) Le grand mérite du livre est de presque tenir lieu de recueil de sources, et à ce titre on peut penser, comme le dit P. Chaunu, dans son avant-propos, que « des générations d'érudits et de chercheurs y trouveront matière à instruction et à réflexion »." (Danielle Jacquart, Bibliothèque de l'école des chartes, 1978) — "... Il ne reste qu'à dire que le travail de Madame Lehoux est un véritable modèle d'érudition. Il faut espérer que d'autres érudits suivront l'exemple de ce livre afin d'illuminer d'autres groupes sociaux, non seulement à Paris mais aussi en province. Seulement par une entreprise de ce genre pourrons-nous véritablement connaître ce que fût la société française sous l'Ancien Régime." (R. J. Knecht, Revue belge de philologie et d'histoire, 1980)
Jean-François Coste, Premier médecin des armées de Napoléon.
Stock, 1997, gr. in-8°, 419 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Dans la tourmente de l'épopée napoléonienne, le service de santé de La Grande Armée vit des heures toujours difficiles, souvent tragiques. Se débattant à sa tête, Percy, Larrey, Desgenettes sont en conflit permanent avec l'Administration, voire avec Napoléon. Mais, à regarder de plus près, on découvre qu'une autre forte personnalité, Jean François Coste, s'agite au moins autant qu'eux. Là aussi, les trois mousquetaires étaient quatre. Contradicteur de Voltaire, médecin en chef du corps expéditionnaire de Rochambeau en Amérique, principal opposant de la réforme du service de santé sous Louis XVI, premier maire de Versailles, premier médecin des armées de la Révolution, puis des armées napoléniennes, sa vie fut une longue suite de combats. Sur le plan médical, son humanité foncière, son hostilité à l'abus des médicaments, son sens de l'examen « au lit du malade » en font, au même titre que sa lutte pour l'indépendance du service de santé, un des précurseurs de la médecine d'aujourd'hui. — Médecin et historien, Jean-François Lemaire enseignait à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (IVe section), où il traitait de la condition médicale au XIXe siècle. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur cette période, dont “Napoléon et la Médecine”, couronné par l'Académie française.
Un médecin courtisan au XVIIe siècle : Bourdelot, d'après des documents inédits.
dans le Correspondant, 1908, 2 vol. gr. in-8°, 26 et 29 pp, brochés, état correct
On trouve dans les mêmes numéros des études sur Si la guerre éclatait demain : les transports, le pain, la viande, la poudre (Francis Marre), La Hollande sociale (Henri Joly), Les hôpitaux parisiens et la laïcisation (Ambroise Rendu), Le problème macédonien, avec une carte (René Henry), Deux ans au Palais Farnèse (1886-1888), 1ère partie (Cte Charles de Moüy), Portraits de célébrités (1830-1900): à Bagatelle (Péladan), etc.
Recherches historiques sur la médecine des Chinois. Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris le 31 août 1813.
Sans lieu ni nom, s.d., in-4°, 104 pp, broché, dos toilé, bon état. Réédition en fac-similé (photocopie)
F.-A. Lepage (1788-1875) s'intéressa surtout à la sphygmologie ; l'étude du pouls, et l'étudia dans la médecine chinoise. Le diagnostic des maladies par le pouls était le pont le plus solide entre la médecine européenne et la médecine chinoise, puisque aux deux extrémités de l'Eurasie, le diagnostic et le pronostic se faisaient par la prise du pouls. — "En comparant avec attention tout ce que les voyageurs nous ont appris sur la médecine des Chinois, on ne voit partout que la répétition des principes les plus ridicules et des théories les plus obscures ; et l'on est fâché de ne trouver que de loin en loin quelques-unes de ces choses qui paraissent dictées par l'expérience ou la raison. Mais, lorsqu'on entreprend d'exposer l'état et les progrès d'une science chez un peuple, on n'est point maître d'augmenter l'intérêt à volonté, et l'on doit, si l'on ne veut point manquer le but, se restreindre dans les bornes de la vérité, et dire les choses comme on les voit, et non point comme on voudrait les voir." — "Au reste, si les systèmes de médecine imaginés par les Chinois peuvent plutôt amuser par leur bizarrerie que présenter un intérêt réel, nous trouverons par la suite dans quelques pratiques particulières à ces peuples, ainsi que dans la considération de leur climat et de leur manière de vivre, relativement à leur influence sur la santé, la matière de quelques discussions assez intéressantes."
Le colportage juif en Alsace au XIXe siècle.
Revue des Sciences sociales de la France de l'Est, s.d. (1977), gr. in-8°, 18 pp, paginé 102-119, 2 cartes, 5 pl. de gravures et fac-similés hors texte, tableaux, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de la “Revue des sciences sociales de la France de l'Est”, 1977
Il semble que le statut de colporteur ait été temporaire chez les juifs en Alsace. Freddy Raphael et Dominique Lerch soulignent que sur les 54 colporteurs recensés entre 1854 et 1870, seuls 16 exerçaient cette occupation d'une manière habituelle, les autres le faisant à titre exceptionnel ou seulement une année sur deux.
Les Officiers d'administration du service de santé dans la guerre d'Algérie.
Sèvres, Études et Recherches Médico-Militaires, 2005, in-8°, 296 pp, 56 photos sur 24 pl. hors texte, 2 cartes, 48 tableaux, biblio, index, broché, bon état
L'auteur nous fait découvrir la place des officiers d'administration dans les trois services de santé qui se juxtaposaient en Algérie : un service de santé intégré aux forces opérationnelles et un service de santé pour l'assistance médicale gratuite aux populations du bled. Près de 1100 officiers d'administration ont participé à la guerre d'Algérie dont quelque 900 officiers de réserve, car pour la troisième fois dans le siècle, la Nation a fait appel à ses réserves. L'histoire de ce corps d'officiers se confond, depuis 1830, avec celle du Service de santé des armées en Algérie.
Officiers d'administration du service de santé. Monographie d'un corps, d'une association.
P., EREMM, 1983, gr. in-8°, 486 pp, 12 planches de gravures hors texte (dont 4 en couleurs), annexes, biblio, index, broché, état correct. Tirage limité à 1000 exemplaires
La première histoire de ce Corps créé par Charles X en 1824.
Lettres sur la certitude des signes de la mort, où l'on rassure les Citoyens de la crainte d'être enterrés vivans. Avec des observations et des expériences sur les noyés.
A Paris, Chez Michel Lambert, 1752, in-12, viii-376-(7) pp, reliure plein veau brun marbré, dos à 5 nerfs orné de caissons fleuronnés dorés, pièce de titre chagrin carmin, tranches jaspées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, un mors en partie fendu, bon état. Edition originale
"En 1742 paraît la “Dissertation sur l'incertitude des signes de la mort et l'abus des enterrements et embaumements précipités”, rédigée par un médecin, Bruhier d'Ablaincourt. Comme le titre l'indique, l'auteur montre que les signes de la mort jusqu'alors usités sont incertains (à l'exception de la putréfaction), que ce que l'on prend pour la mort peut être un état de vie latente et invisible ; et que, dans ces conditions, on peut enterrer vifs des malheureux, comme en attestent les dizaines de cas qu'il cite, en les empruntant à des sources diverses dont très peu sont médicales. Le livre de Bruhier connaît un grand succès, et est augmenté d'un deuxième tome en 1745, année où il publie également un “Mémoire sur la nécessité d'un règlement général au sujet des enterrements et des embaumements”. A chaque nouvelle édition, le corpus de récits s'enrichit de faits signalés par les lecteurs, et sa troisième édition, en 1749, en compte plus de deux cent soixante. Les ouvrages de Bruhier sont fondamentaux dans l'histoire des définitions de la mort ; il impose plusieurs concepts qui vont être utilisés pendant les deux siècles suivants. Ainsi, celui de 'mort apparente', cet état intermédiaire entre la vie et la mort, dont on peut revenir si l'on est diagnostiqué et éventuellement soigné à temps, mais qui peut déboucher sur la mort réelle si l'on est abandonné ou, pire, enterré. (...) Dix ans plus tard, un jeune membre de l'Académie royale de chirurgie, Antoine Louis, publie ses “Lettres sur la certitude des signes de la mort” qui réfutent l'analyse de Bruhier tout en la prolongeant. Louis avalise, de fait, la notion désormais médicale de «signes de la mort », pour indiquer ceux qu'il juge infaillibles : la rigidité cadavérique et la flaccidité de l'œil – nul besoin d'attendre la putréfaction, dangereuse d'un point de vue sanitaire. Minimisant le nombre d'inhumations prématurées par une sévère révision critique – sans toutefois en nier la possibilité –, il souligne les cas où des médecins les ont empêchées ; enfin, il s'intéresse particulièrement à la noyade, à propos de laquelle il présente les résultats d'une série d'expériences." (Anne Carol, “Une histoire médicale des critères de la mort”, Communications, 2015)
Pierre-Martin de La Martinière, un médecin au XVIIe siècle.
Imago, 1988, in-8°, 254 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Dès dix ans apprenti chirurgien sur les champs de bataille, prisonnier des corsaires, puis vendu comme esclave en Barbarie, explorateur du Grand Nord, alchimiste déçu, médecin du roi enfin, La Martinière manifesta sa vie durant un grand sens de l'aventure et, disciple de Paracelse, un constant désir d'apprendre par l'observation directe de la nature..." — "Cette étude, basée sur les divers écrits de La Martinière (récits de voyage, ouvrages polémiques et livres de conseils), ne se veut pas étude de la médecine au XVIIe siècle, mais analyse de la position d'intermédiaire qu'occupait La Martinière, position renforcée par sa formation de médecin acquise "sur le tas". A cette époque, il n'existe pas de séparation bien nette entre le savant et le populaire ; le symbolique et l'imaginaire occupent encore une place très importante dans le discours savant sur le corps, bien que l'on assiste à une recherche de plus en plus scientifique..." (Annick Vilain, Civilisations, Vol. 37, No. 2, Ethnologies d'Europe et d'ailleurs, 1987)
La Médecine anecdotique, historique, littéraire. Recueil à l'usage des médecins, chirurgiens et apothicaires érudits, curieux et chercheurs.
P., Chez Jules Rousset, 1906, gr. in-8°, v-380 pp, 25 estampes, gravures, dessins et fac-similés, cart. papier crème à la bradel sur les plats duquel on a collé fort proprement les plats de couvertures originaux, très bon état
Volume II seul (sur 3) de ces recueils remplis d'anecdotes amusantes touchant la médecine et entrepris sous la direction du Docteur Minime, pseudonyme de Lutaud, et originellement parus en fascicules. Ce volume contient la réimpression complète et annotée de la Déclaration des abuz et tromperies que font les apothicaires, par Lisset Benancio, d'après l'unique édition princeps que possède la Bibliothèque nationale (Tours, 1553), la Vie de la Prostituée à Venise (12 planches gravées), etc, etc.
La Médecine anecdotique, historique, littéraire. Recueil à l'usage des médecins, chirurgiens et apothicaires érudits, curieux et chercheurs.
P., Jules Rousset, 1901, gr. in-8°, (2)-v-380 pp, 25 estampes, gravures, dessins et fac-similés, broché, couv. lég. salie, bon état
Second volume seul (sur 3) de ces recueils remplis d'anecdotes amusantes touchant la médecine et entrepris sous la direction du Docteur Minime, pseudonyme de Lutaud, et originellement parus en fascicules. Ce volume contient la réimpression complète et annotée de la Déclaration des abuz et tromperies que font les apothicaires, par Lisset Benancio, d'après l'unique édition princeps que possède la Bibliothèque nationale (Tours, 1553), la Vie de la Prostituée à Venise (12 planches gravées), etc, etc.
La Vie quotidienne du médecin de province au XIXe siècle.
France Loisirs, 1992, in-8°, 285 pp, notes, notices biographiques sur quelques grands médecins parisiens cités dans l'ouvrage, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Au carrefour de l'histoire et de la médecine, ce livre basé sur des archives officielles, des documents administratifs, mais aussi une enquête personnelle approfondie et nombre de papiers privés, retrace l'évolution de la condition médicale dans la France provinciale et rurale du XIXe siècle. Au cours du siècle, des guerres de l'Empire au septennat tragiquement interrompu de Sadi Carnot, la médecine a fait un bond prodigieux. A une thérapeutique tâtonnante a succédé une véritable science expérimentale et il y a loin du médecin de campagne évoqué par Balzac ou de l'officier de santé Charles Bovary, au docteur formé par les disciples de Claude Bernard et de Louis Pasteur. Mais s'ils se posent dans un contexte historique et un décor social différents, les mêmes problèmes demeurent : l'organisation de la profession et les hiérarchies qu'elle implique, la diversité des apprentissages, les difficultés matérielles, les vicissitudes des carrières et des clientèles, les rapports avec les malades, avec les sorciers et rebouteux, les rivalités d'ordre professionnel, la place et le rôle du médecin de province dans la société, son influence politique croissante. A mesure que son combat contre la maladie s'avère victorieux, le médecin de province voit s'affirmer la considération morale dont il bénéficie. Désormais il est un notable. Mais avant de respirer l'encens officiel dans un fauteuil de conseiller général, le médecin de province chevauche par tous les temps, entre une dysenterie et une variole, du château à la chaumière, du lit de l'enfant moribond à celui du vieillard grabataire.
La Vie quotidienne du médecin de province au XIXe siècle.
Hachette, 1979, in-8°, 285 pp, notes, notices biographiques sur quelques grands médecins parisiens cités dans l'ouvrage, broché, couv. illustrée, bon état
Au carrefour de l'histoire et de la médecine, ce livre basé sur des archives officielles, des documents administratifs, mais aussi une enquête personnelle approfondie et nombre de papiers privés, retrace l'évolution de la condition médicale dans la France provinciale et rurale du XIXe siècle. Au cours du siècle, des guerres de l'Empire au septennat tragiquement interrompu de Sadi Carnot, la médecine a fait un bond prodigieux. A une thérapeutique tâtonnante a succédé une véritable science expérimentale et il y a loin du médecin de campagne évoqué par Balzac ou de l'officier de santé Charles Bovary, au docteur formé par les disciples de Claude Bernard et de Louis Pasteur. Mais s'ils se posent dans un contexte historique et un décor social différents, les mêmes problèmes demeurent : l'organisation de la profession et les hiérarchies qu'elle implique, la diversité des apprentissages, les difficultés matérielles, les vicissitudes des carrières et des clientèles, les rapports avec les malades, avec les sorciers et rebouteux, les rivalités d'ordre professionnel, la place et le rôle du médecin de province dans la société, son influence politique croissante. A mesure que son combat contre la maladie s'avère victorieux, le médecin de province voit s'affirmer la considération morale dont il bénéficie. Désormais il est un notable. Mais avant de respirer l'encens officiel dans un fauteuil de conseiller général, le médecin de province chevauche par tous les temps, entre une dysenterie et une variole, du château à la chaumière, du lit de l'enfant moribond à celui du vieillard grabataire.
Souvenirs d'un médecin légiste.
Calmann-Lévy, 1989, in-8°, 267 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Médecin légiste : un métier étrange qui inspire la crainte, la répulsion ou le respect... Cette singulière profession, Raymond Martin l'a exercée avec une réelle passion. Pendant plus de quarante ans, il a tenté d'expliquer les causes de milliers de décès. Il a rendu leur identité à d'obscures victimes. Il a joué un rôle fondamental dans l'instruction de procès célèbres : le drame de Clairvaux qui l'opposa à maître Badinter, l'affaire de Bruay-en-Artois. Sous sa plume, revivent de grands criminels: Rapin, Buffet, Bontemps ou le docteur Petiot. Tour à tour détective, chercheur, confesseur, il traque la vérité, apprivoise la mort et efface à tout jamais la sempiternelle image du médecin légiste armé d'un scalpel et disséquant à l'infini.
Guide du Secouriste. Manuel des pansements usuels et des premiers soins à donner en cas d'accidents et d'indispositions subites.
P., Attinger Frères, 1934, in-12, xi-96 pp, préface du Dr Fritz Morin, 6 planches en couleurs hors texte et 53 photos dans le texte, index, cart. toilé gris de l'éditeur, titres en brun et croix rouge au 1er plat, état correct
History of Pharmacy in Britain.
Edinburgh and London, E. & S. Livingstone, 1962, in-8°, xiv-427 pp, foreword by Sir Henry Dale, un frontispice et 37 pl. hors texte de gravures, portraits et fac-similés, notes, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Alzheimer. Vie d'un médecin, histoire d'une maladie.
Michalon, 2007, gr. in-8°, 302 pp, chronologie, biblio, généalogie, glossaire, index, broché, couv. illustrée, bon état
La maladie d'Alzheimer affecte aujourd'hui une personne âgée sur dix dans le monde. Mais que sait-on de l'homme qui l'a découverte, étudiée, et qui lui a donné son nom ? En 1906, Alois Alzheimer, un neurologue allemand encore inconnu, décrit pour la première fois les symptômes d'un mal que l'on associait jusque-là à une forme inexplicable de démence. « Comment vous appelez-vous ? – Auguste. – Votre nom de famille ? – Auguste. – Comment s'appelle votre mari ? – Auguste, je crois. – Votre mari ? – Ah bon, mon mari...» Ce dialogue étonnant constitue les premières lignes d'un dossier que l'on croyait perdu : l'étude clinique d'Auguste D., la première malade examinée par Alois Alzheimer en 1901 à l'asile d'aliénés de Francfort-sur-le-Main. C'est la découverte toute récente de ce document passionnant qui a donné à Konrad et Ulrike Maurer l'idée de nous faire mieux connaître la personnalité d'un homme remarquable par son intelligence et son humanité, un médecin dont le nom est prononcé aujourd'hui par tous mais dont la vie demeure encore ignorée.
Somnambulisme et médiumnité (1784-1840). Tome 1 : Le défi du magnétisme.
Les Empêcheurs de penser en rond, 1998, fort in-8°, 620 pp, broché, couv. illustrée, bon état
1784 : le marquis de Puységur, colonel d'artillerie et grand seigneur, occupe son loisir à soulager ses gens en les magnétisant selon les principes de la doctrine mesmérienne, plongeant même un jeune homme dans un état de somnambulisme magnétique, ou artificiel. L'enquête de B. Méheust se propose de faire la chronique et l'analyse de ce choc dans la culture, en racontant le conflit impitoyable qui a opposé, de Puységur à Charcot, le monde savant aux partisans du magnétisme animal.
Le ministère de la Santé Publique. Ce qu'il est – Ce qu'il devrait être.
Chef-Boutonne, Editions de la Société technique de Productions spécialisées, 1949, gr. in-8°, 23 pp, broché, bon état (Extrait de la Lettre du Mois, 1949)
Réunion d'articles parus dans la Lettre du Mois, périodique destiné au corps médical français.
Le Service des épidémies et l'hygiène en Poitou avant la Révolution.
Niort, Imp. du Progrès, 1931, gr. in-8°, 72 pp, biblio, broché, bon état. Peu courant
Devant les grandes épidémies, la réaction des autorités est aussi rapide et efficace qu'elle peut l'être dans les conditions du temps. Il existe un « service des épidémies » sous la double autorité de l'intendant et d'un « médecin correspondant » qui, dès qu'ils sont avertis par un curé ou un subdélégué d'une menace quelconque, dépêchent sur place le médecin ou le chirurgien le plus proche avec mission, le cas échéant, d'organiser les secours et de distribuer remèdes et vivres aux frais du gouvernement.
Région sanitaire de Poitiers. Le reclassement du personnel administratif et secondaire des Hôpitaux. Instructions pour les Commissions administratives [mars 1944].
Niort, Imp. Soulisse-Martin, 1944, gr. in-8°, 52 pp, broché, bon état
Région sanitaire de Poitiers. Le reclassement du personnel administratif et secondaire des Hôpitaux. Nouvelles instructions pour les Commissions administratives. 20 juillet 1944.
Niort, Imp.Poitevine, 1944, gr. in-8°, 23 pp, broché, bon état
Notes, mémoires et leçons sur la glycogenèse animale et le diabète. Choisis et rassemblés par le Dr Mirko Grmek.
Cercle du Livre Précieux, 1965, in-8°, 271 pp, reliure simili-cuir éditeur, dos et plats ornés, bon état (Coll. Monumenta Medica). Belle édition
D'Hippocrate à Fleming. Les Princes de la médecine.
Le Livre Contemporain, 1959, in-8°, 348 pp, préface de Georges Duhamel, cart éditeur, gardes illustrées, rhodoïd imprimé (lég. abîmé), bon état
Hippocrate (par Marcel Sendrail) - Avicenne (André Soubiran) - Paracelse (Anne Argela) - Ambroise Paré (L. Diamant-Berger) - Jenner (Paul Ganière) - Hahnemann (Pierre Vannier) - Bichat (M. et G. Genty) - Dupuytren (Henri Mondor) - Laënnec (Roger Kervran) - Claude Bernard (Léon Binet) - Les anesthésistes (Marcel Fèvre) - Pavlov (Pierre Rentchnick) - Emile Roux (R. Dujarric de la Rivière) - Sigmund Freud (Georges Heuyer) - Fleming (Louis Schwartz).
Traité des Hernies, contenant une ample declaration de toutes leurs espèces, & autres excellentes parties de la Chirurgie assavoir de la Pierre, des cataractes des yeux, & autres maladies, desquelles comme la cure est perilleuse, aussi est de peu d'hommes bien exercée : avec leurs causes, signes, accidens, anatomie des parties affectées, & leur entiere guarison. Par Pierre Franco de Turriers en Provence.
Cercle du Livre Précieux, 1964, in-12, (32)-555 pp, 25 gravures sur bois hors texte, bandeaux, lettrines, reliure plein cuir de l'éditeur, dos lisse avec auteur et fleurons dorés, coiffes et coupes lég. frottés, bon état (Coll. Monumenta medica). Réimpression en fac similé de l'édition de Lyon, Thibauld Payan, 1561
Le chirurgien Pierre Franco (150?-1578), créateur de la taille hypogastrique, de l'opération de la cataracte et de la cure chirurgicale des hernies avec conservation du testicule, est considéré comme un des plus grands chirurgiens de la Renaissance et un grand urologue avant la lettre. — "La chirurgie française naquit au XVIe siècle, des travaux de deux hommes de génie, Ambroise Paré et Pierre Franco." (Richerand, 1825)
Leçons de Clinique médicale faites à l'Hôpital Saint-Eloi de Montpellier. Troisième série : Novembre 1895 à Juillet 1896.
Montpellier, 1896, gr. in-8°, 308 pp, 6 planches hors texte (5 doubles), reliure demi-chagrin bleu-nuit à coins, dos à 4 nerfs pontillés, titres et caissons dorés, couv. conservée (rel. moderne), bel exemplaire. Edition originale
Le Musée d'histoire de la médecine. Collections d'histoire de la pharmacie.
Lyon, impr. de Trévoux, 1969, gr. in-8°, 126 pp, 20 planches de photos hors texte (représentant divers instruments et documents du Musée d'histoire de la médecine de la Faculté de Lyon), broché, couv. illustrée, bon état
Mémoire sur l'existence et la cause organique du tempérament mélancolique, lu à l'Académie des sciences (Institut), le 17 mai 1830.
Editions Pro-Officina, 1992, in-8°, 40 pp, reliure simili-cuir noir, titres dorés au 1er plat, encadrements dorés sur les plats (rel. de l'éditeur), bon état. Belle réimpression de l'édition de Paris, Baillière, 1831
"Ce Mémoire est d'une haute portée médicale et philosophique, et c'est assurément à juste titre qu'il obtint à l'auteur de sincères félicitations de la part de l'llustre Cuvier, qui en avait entendu la lecture. Sans nul doute, si Cabanis avait écrit ultérieurement son célèbre traité des Rapports du physique et du moral de l'homme, il n'eût pas manqué de mettre à profit l'analyse si profonde et si vraie exposée dans ce mémoire sur le tempérament mélancolique. Les anciens, qui l'ont parfaitement connu et décrit, n'ont eu d'autre tort que celui de lui donner une base physiologique hypothétique mise en relief par la seule dénomination de mélancolie, atra bile bile noire. Selon M Réveillé-Parise, « la cause organique de ce tempérament consiste dans la prédominance du système veineux sur le système artériel, tandis que la prédominance de ce dernier sur le système veineux contient la raison du tempérament sanguin. Dans le tempérament mélancolique ou veineux, comme dans tous les autres, il peut y avoir ou non un développement très marqué du système nerveux ; ce qui imprime à ce tempérament des caractères particuliers et plus saillants, mais conservant toujours l'empreinte de la constitution générale. » Nous ne pouvons exposer ici, à cause des développements qu'elle exigerait, l'analyse si claire si originale et si judicieuse du tempérament mélancolique présentée par notre auteur ; disons seulement qu'elle donne l'explication la plus satisfaisante des caractères physiques et moraux de tout temps assignés à ce tempérament." (J.-B. Cayol, Revue médicale, janvier 1845) — "Par diverses considérations qui ne sont pas convaincantes pour nous, mais qui attestent un talent distingué en littérature médicale, l'auteur pose en principe ces deux propositions : 1) le tempérament sanguin est le résultat de la prédominance du système artériel ou à sang rouge ; 2) le tempérament mélancolique est le produit de la prédominance du système veineux ou à sang noir. M. Parise, en terminant son mémoire, signale en ces termes la nécessité de discerner les tempéramens. Le point important, dit-il, est de parvenir à l'idiosyncrasie par la connaissance pratique et approfondie du tempérament, c'est à dire à la spécialité individuelle. Le médecin qui joint à l'expérience des choses l'expérience des personnes, a une base assurée pour apprécier ces inégalités de mesure d'énergie vitale qu'on remarque chez la plupart des hommes. Ia sagacité du jugement, la sûreté du tact, l'infaillibilité d'expérience de certains praticiens, ne dépendent souvent que de la connaissance exacte des tempéramens et des idiosyncrasies. Celui qui a dit : Nous ne traitons point en général de la péripneumonie ou de l'hydropisic mais nous traitons la péripneumonie de Sempronius ou celle de Tullia, a vivement exprimé l'importance de l'étude des tempéramens. Quiconque la néglige ne sera jamais qu'un praticien aveugle et routinier, ou un systématique téméraire et dangereux." (Broussais, Annales de la médecine physiologique, t. 19, 1831) — Joseph-Henri Réveillé-Parise (1782-1852) est connu pour ses travaux sur les maladies professionnelles et ses études sur les maladies des vieillards.
L'histoire de la chirurgie esthétique. De l'Antiquité à nos jours.
Karen Editions, 2008, in-8°, 309 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Saviez-vous que les Egyptiens réalisaient déjà des rhinoplasties 3000 ans avant J.-C. ? Que la première lipectomie de l'histoire a été faite par les Hébreux ? Que les Romains effectuaient des corrections esthétiques de paupières au Ier siècle après J.-C. ? Que les Byzantins opéraient les becs de lièvre au IVe siècle ? Que Sarah Bernhardt a bénéficié d'un des premiers liftings de la main experte de la première femme chirurgien esthétique, dès le début du XXe siècle ? Que la chirurgie esthétique a fait un prodigieux bond en avant grâce au savoir-faire acquis pendant la Première Guerre mondiale auprès des gueules cassées et des pilotes défigurés de la Seconde Guerre mondiale ? C'est sur ces grands moments, nés de l'intuition géniale des hommes, de l'histoire de la chirurgie esthétique et sur bien d'autres encore que le docteur Sydney Ohana propose de revenir dans ce livre, où l'érudition se mêle à l'anecdote et qui se lit comme un roman.