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ADAM (Paul).

La Terre qui tonne. France - Italie.

P., Librairie Chapelot, 1917, in-12, xiv-379 pp, broché, dos lég. sali, pt accroc à la couv., bon état. Peu courant

La plus grande partie de ce livre concerne l'Italie. Qu'il s'agisse de l'Artois et de la Champagne ou du front des Dolomites et de l'Isonzo, Paul Adam décrit ses impressions personnelles, jusqu'aux sentiments qui l'animent lorsqu'un obus éclate, lorsque des balles sifflent trop près de lui. Des efforts prodigieux accomplis par les Italiens sur leur front, il a bien retenu et décrit quelques-uns ; mais après tout, il n'a fait au front italien qu'un court voyage en juillet 1916.

AGNELLI (Susanna).

Nous portions des costumes marins.

Fayard, 1975, in-8°, 252 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Souvenirs d'enfance et d'adolescence (jusqu'à son mariage en 1945) par la petite-fille du fondateur de Fiat. Dans la seconde partie de l'ouvrage l'auteur évoque avec une vérité criante la réalité quotidienne de la vie pendant la guerre et l'extraordinaire confusion qui régnait en Italie lors du débarquement allié.

ALLEN (Edward).

Stone Shelters.

Cambridge, Massachusetts, M.I.T. Press, 1971, viii-210 pp, 150 photos, cartes et figures, dans le texte et à pleine page, notes, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

Relevés architecturaux et analyse des différents types de constructions traditionnelles en pierre dans la partie Est de l'Italie du sud, la Murgia di Trulli (villages de Massafra, Alberobello, Cisternino). Edward Allen, dans cet ouvrage, a grandement contribué à faire connaître l'architecture de pierre sèche des Pouilles de l'Italie du Sud. : "Les 'trulli' furent à l'origine construits par des bergers et des fermiers avec les pierres retirées de leurs champs. Mais, ce type de construction devenant plus évolué, en particulier lors de l'essor qu'il connut à la suite de la loi interdisant l'usage du mortier, les 'trullisti', bâtisseurs spécialistes des 'trulli', assumèrent la construction de ce type d'abri dans la Murgie, faisant de l'édification des 'trulli' un métier de haute technicité". — Le trullo (pluriel trulli) représente une forme typique de construction rurale de la Murgia dei Trulli (Murgie des trulli), plateau situé entre les villes de Bari, Brindisi et Tarente dans la région des Pouilles en Italie du Sud. — "Stone Shelters is an unusual and beautiful book. Its subject, the use made by man of the environment found in Apulia, the south-eastern region of Italy, makes it a book of unusual interest to the geographer. But this book appeals to the architect and the historian, too, and it should be required reading for anyone, tourist or scholar, who wishes to explore that seemingly remote and truly beautiful land of open vistas, rolling hills, and whitewashed towns brilliant under the Mediterranean sun, that is Apulia..." (George Kish, Annals of the Association of American Geographers, 1971)

ALOISI (Baron Folco).

Journal (25 juillet 1932–14 juin 1936). Introduction et notes par Mario Toscano.

Plon, 1957, in-8°, xvi-390 pp, traduit de l'italien par Maurice Vaussard, broché, bon état

Le baron Aloisi est un des rares diplomates italiens de carrière qui jouèrent un rôle de premier plan dans l'entourage immédiat de Mussolini. Il mit en oeuvre les directives du dictateur de 1932 à 1936, au double titre de chef du Cabinet et de premier délégué italien à la S.D.N. — "Il est intéressant de voir dans leur réalité quotidienne et leur détail les différents aspects de la politique italienne. La personnalité de l'auteur, un des rares diplomates de carrière écoutés par Mussolini, dont il était le chef de cabinet au Ministère des Affaires étrangères et le représentant à la S.D.N., ajoute à cet intérêt. De même, le choix de la période étudiée, qui est à la fois mal connue et essentielle pour l'orientation de la politique étrangère de l'Italie." (Revue française de science politique, 1957)

AMOROSO (Dr. H.).

Le Monde hallucinant de la Mafia.

La Pensée Moderne, 1972, in-8°, 249 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct

ANCEL (Jacques).

Les Balkans face à l'Italie.

Delagrave, 1928, in-12, 126 pp, une carte, broché, couv. lég. salie, bon état (Bibliothèque d'histoire et de politique). Edition originale, prière d'insérer, envoi a.s.

"Jacques Ancel est à bien des égards un personnage à part dans la géographie française. Il est le seul à faire de la géographie politique sa préoccupation centrale. Il fut un élève fidèle de Vidal de La Blache auquel il n’a cessé de rendre des hommages appuyés, et aux idées duquel il s’est toujours efforcé de se rattacher. La Première Guerre mondiale fut l’occasion de sa rencontre avec les Balkans. Envoyé à Salonique en 1916, il y devint le responsable du département politique de l’état-major de Franchet d’Esperey. Il était donc fort bien situé à la fois pour collecter de l’information et pour la traiter. Dans le champ balkanique, nous lui devons à la fois une sorte de livre de souvenirs, “Les Travaux et les jours de l’Armée d’Orient”, et des livres d’histoire, tels “Unité de la politique bulgare (1870-1919)”, “Manuel historique de la question d’Orient” et aussi “Les Balkans face à l’Italie”. Nous lui sommes redevables de deux ouvrages de géographie politique : “Peuples et nations des Balkans, étude de géographie politique” et “La Macédoine, son évolution contemporaine”." (Michel Sivignon, Le politique dans la géographie des Balkans : Reclus et ses successeurs, 2005)

ANDRIEUX (Maurice).

La vie quotidienne dans la Rome pontificale au XVIIIe siècle.

Hachette, 1962, in-8°, 271 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Toute l'Europe est agitée par les idées philosophiques, annonciatrices de révolutions, et pourtant, dans la Rome pontificale du XVIIIe siècle que nous révèle Maurice Andrieux, le temps semble s'être arrêté. Ne rien changer, ne rien déranger y est le mot d'ordre que tous, du pape jusqu'au dernier de ses sujets, s'emploient à faire respecter. Le moindre changement pourrait troubler la quiétude et la douceur de la vie qui sont incomparables dans ce pays plein de paradoxes où, selon un contemporain, "tout le monde commande et personne n'obéit, et pourtant les choses vont passablement"...

ANDRIEUX (Maurice).

Les Coulisses de l'histoire : vie de Bianca Cappello, Béatrice Cenci, Cola di Rienzi.

Périgueux, Pierre Fanlac, 1972, in-8°, 223 pp, broché, couv. à rabats avec photo de l'auteur au 2ème plat, bon état. Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur vélin filigrané

ANDRIEUX (Maurice).

Les Français à Rome.

Fayard, 1968, in-8°, 498 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

Intéressante étude sur les Français à Rome, courant des Gaulois à la fin du XIXe siècle, évoquant tour à tour les guerres d'Italie, le pèlerinage romain des écrivains et artistes, la séduction exercée sur les romantiques... Rabelais, du Bellay, Montaigne, le Président de Brosses, Mme Récamier, Taine ; les ambassadeurs Bernis, Chateaubriand, le consul Stendhal ; les artistes Poussin, Claude Gelée ; les réfugiés de nos révolutions, les filles de Louis XV, Mme Vigée-Lebrun, une nichée de Bonaparte...

Anonyme.

Les Dessous de l'affaire éthiopienne. Qui veut la guerre ?...

P., Extrait de "La Revue hebdomadaire", 1936, in-12, 61 pp, broché, bon état

Pamphlet anonyme antisémite et anti-maçonnique assez virulent.

ARLACCHI (Pino).

Mafia et Compagnies. L'éthique mafiosa et l'esprit du capitalisme.

Presses Universitaires de Grenoble, 1986, in-8°, 239 pp, traduit de l'italien, préface de Jean Ziegler, 12 documents (10 en fac-similé avec traduction en français), 11 tableaux, broché, couv. illustrée, discret C. de bibl., bon état

À une mafia peu organisée, ancrée dans la société traditionnelle, assurant une fonction sociale de médiation entre les communautés locales et leur environnement, fonction qui lui permet d'asseoir sa légitimité, aurait succédé une « mafia entrepreneuriale », fortement structurée, profitant des opportunités d'enrichissement que fournit le développement économique (marchés publics, trafic de drogue), insérée dans les appareils politiques et administratifs qui gèrent en Sicile l'essentiel des ressources sociales, recherchant beaucoup moins que par le passé le soutien diffus et la reconnaissance des populations, par là privée de la légitimité culturelle dont jouissait la « vieille mafia ». Un ouvrage qui décrit parfaitement l’esprit économique de la Mafia. Les méthodes utilisées sont le crime et par conséquent l’intimidation, le découragement de la concurrence, l’organisation autoritaire du travail s’accompagnant d’une disponibilité en ressources financières considérables, provenant notamment du blanchiment de l’argent criminel. L’auteur précise : « les importants capitaux engendrés par le circuit de l’activité illégale du mafioso tendent en effet à être versés dans le circuit des opérations des entreprises “légales” ». — Pino Arlacchi a été professeur associé en sociologie appliquée à l'Université de la Calabre, à l'université de Florence, et également professeur externe de l'université Columbia de New York. Il est devenu célèbre pour ses études et ses essais sur la mafia.

ARLINCOURT (Charles Victor Prévot, vicomte d').

L'Italie rouge, ou Histoire des Révolutions de Rome, Naples, Palerme, Messine, Florence, Parme, Modène, Turin, Milan, Venise, depuis l'avènement du Papie Pie IX, en juin 1846, jusqu'à sa rentrée dans sa capitale en avril 1850.

P., Allouard et Kaeppelin, 1850, in-12, xxxi-294 pp, sixième édition, reliure demi-chagrin vert, dos lisse à faux-nerfs pointillés, titres dorés (rel. de l'époque), bon état

Charles-Victor Prévost d'Arlincourt, appelé Vicomte d'Arlincourt (1788-1856) est un romancier, poète et auteur dramatique. Chevalier de la légion d'honneur, Grand croix de François Victor de Naples et de Constantin de Parme, Commandeur de l'ordre de St Grégoire de Rome, Chevalier de St Louis, de Malte, de l'Étoile polaire etc. La popularité de cet écrivain, surnommé « le Prince des romantiques » avant de tomber peu à peu dans l'oubli, rivalisa au début des années 1820 avec celle de Victor Hugo. En 1850, il rapporte d'un voyage en Italie un récit, L'Italie rouge, où il dépeint ce que sont pour lui les horreurs du Risorgimento. — "L'Italie rouge : en France, la monarchie représentative conduisait à la royauté citoyenne ; celle-ci menait à la république démocratique et au bout de tout dela, était le « socialisme ». En Italie, les Carbonari créérent les sociétès secrètes qui fondèrent la Jeune Italie ; celle-ci menait à la république unitaire; et, au bout de tout cela, était « l'Italie rouge ». En chaque pays, différents noms, différents langages, diverses routes ; de deux côtés, même pensée, même but."

BAEDEKER (Karl).

Italie. Manuel du voyageur. Première partie : Italie septentrionale, avec l'île de Corse et les routes menant de France, de Suisse et d'Autriche en Italie. Avec 8 cartes et 26 plans. Huitième édition refondue.

Leipzig, Karl Baedeker, 1878, in-12, lvi-408 pp, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, pt déchirure à un plan recollée, bon état

BAILLY (Auguste).

La Florence des Médicis.

Club des Libraires de France, 1956, in-8°, 297 pp, 26 reproductions de peintures florentines et 2 plans sur 28 planches hors texte (certaines dépliantes), tirage numéroté sur bouffant blanc, reliure pleine soie verte décorée de l’éditeur, une gravure dorée au premier plat, signet (maquette de Pierre Faucheux), rhodoïd, bon état

Edition revue par l'auteur, enrichie d'un chapitre inédit et accompagnée de 26 reproductions de peintures florentines et de 2 plans. — "Dans ce nouvel essai de M. Bailly on retrouve ses qualités habituelles : l'art de camper ses personnages, le don de vulgariser l'histoire sans tomber dans le roman d'aventures, la dextérité de la mise en oeuvre. Il a fort bien décrit notamment la rapide ascension des Médicis et l'établissement progressif, dans la démocratique Florence, d'une vigoureuse dictature. Mais il accepte sur le pape Sixte IV les plus honteuses accusations... Très discutable enfin nous apparaît son jugement sur la vie privée de Laurent le Magnifique : il a pour son héros de singulières indulgences, l'atmosphère païenne de la cour du prince le séduit et l'enchante. Libre à lui. Mais pour ces raisons, nous nous abstiendrons de recommander son livre..." (Joseph Lecler, Etudes)

BAILLY (Auguste).

La Sérénissime République de Venise.

Club des Libraires de France, 1954, in-8°, 363 pp, 21 pl. de gravures hors texte, reliure soie éditeur, rhodoïd, bon état

BARBERO (Alessandro).

Storia del Piemonte. Dalla preistoria alla globalizzazione.

Turin, Giulio Einaudi, 2011, in-8°, xviii-527 pp, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en italien

L'histoire de tous les peuples qui ont vécu entre les Alpes et le Tessin, de l'homme de Neandertal à nos jours. L'histoire de ceux qui ont contribué à créer le Piémont moderne. Aujourd'hui, le Piémont est une région italienne, avec sa propre administration et des frontières précises. Mais il n'en a pas toujours été ainsi : de nombreuses zones de l'actuel Piémont ont appartenu à des États différents et rivaux dans le passé. L'identité du Piémont correspond aux limites géographiques auxquelles nous sommes habitués depuis moins d'un siècle, mais l'histoire de la région remonte aux premiers établissements humains de la période néolithique. Ce livre retrace l'histoire des populations qui ont vécu dans l'actuel Piémont à travers toutes les époques de l'histoire de l'humanité, jusqu'à nos jours, révélant à travers l'exemple d'un territoire spécifique l'extraordinaire stratification des différents peuples qui, au fil des siècles, ont donné naissance à l'Italie d'aujourd'hui. Il s'agit de l'histoire de la terre que nous appelons aujourd'hui Piémont et des peuples qui l'ont habitée, des bassins versants des Alpes et des Apennins au Tessin. C'est une histoire qui fait revivre toute la stratification des événements historiques et des expériences humaines qui se sont déroulés ici, sans prétendre en aucune façon que ces événements ont été placés dans un cadre géographique unitaire. Car la zone que nous connaissons actuellement sous le nom de Piémont, et qui est identifiée aux frontières administratives de la région, n'a pas toujours été appelée ainsi. Ses habitants n'ont pas non plus toujours été connus comme des Piémontais. Elle n'a pas non plus toujours été considérée, peut-être sous d'autres noms, comme une entité géographique unitaire, identifiée par des frontières naturelles. Les frontières actuelles du Piémont n'ont rien de naturel mais sont le résultat d'une longue succession d'événements politiques. Et même son nom, utilisé depuis huit cents ans, a eu différentes significations au cours des siècles avant d'être appliqué à la configuration administrative actuelle. L'ambition est de faire en sorte que toute personne vivant aujourd'hui dans le Piémont puisse trouver dans ces pages l'histoire des lieux où elle vit, depuis les premières traces de peuplement humain jusqu'au début du troisième millénaire. Dans une comparaison continue avec les événements, souvent très différents, de toutes les autres régions qui ont été intégrées au fil du temps jusqu'à ce qu'elles partagent aujourd'hui une seule administration et une seule identité régionale.

BARBIER (Abbé Paul).

Italie, souvenirs et impressions de voyage.

Firmin-Didot, 1893, gr. in-8°, xi-321 pp, 82 gravures, reliure toile éd. ornée, tranches dorées

BARGELLINI (Piero).

Florence, cité des peintres.

Payot, 1952, in-8°, 285 pp, traduit de l'italien, biblio, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

Cimabué. Giotto. Simone Martini. Andrea di Bonaiuto. Les Gaddi. Masaccio. Fra Angelico. Paolo di Dono. Filippo Lippi. Andrea del Castagno. Sando di Botticello.

BARGELLINI (Piero).

Nous partons pour... Florence.

PUF, 1964, gr. in-12, viii-300 pp, traduit de l'italien par Maurice Vaussard, 16 pl. de photos hors texte, 21 cartes et plans, 2 index, cart. illustré de l'éditeur (lég. frotté), bon état (Coll. Nous partons pour...)

"A Florence, avec simplicité, mais aussi avec une conscience aiguë, on a donné à l'art, comme à toute autre activité humaine, une fin immédiate et directement pratique : fins religieuses, fins politiques, fins sociales, fins économiques aussi, voire fins partisanes... Les œuvres et les monuments, à Florence, « vivent » à côté des hommes, compagnons de leurs fatigues et de leurs joies. Pour s'en convaincre, le visiteur est invité à faire dix promenades florentines, dont l'itinéraire, calculé chaque fois sur un thème, sur une idée, ou autour d'un ensemble majeur, est décrit ici sobrement, clairement. Deux excursions complémentaires sont prévues, l'une vers San Miniato et vers la Chartreuse, l'autre vers les Villas médicéennes et vers Vallombreuse. L'antiquité n'est pas oubliée ; les vestiges de la cité romaine (fondation césarienne, devenue au IIIe siècle le siège du Corrector Italiae) ont droit à quelques pages, ainsi que les ruines de Fiesole, la ville étrusque transformée en municipe romain." (J. Marcadé, Revue des Études Anciennes, 1965)

BARTOLI (Domenico).

Victor Emmanuel.

SFELT, 1946, in-12, 275 pp, traduit de l'italien, notes bibliographiques, broché, scotch au dos, papier jauni, état correct. On joint 3 coupures de presse

Victor-Emmanuel III (1869-1947).

BAUNARD (Mgr Louis).

Le Général de Sonis (1825-1887), d'après ses papiers et sa correspondance.

P., ancienne librairie Poussielgue, J. de Gigord, éditeur, 1914, in-8°, xv-576 pp, un portrait photo en frontispice, reliure demi-basane fauve à coins, tête dorée (rel. de l'époque), dos manquant, sinon bon état

"... Nous sommes doublement heureux de rendre hommage à l'ouvrage si remarquable de Mgr Baunard, car on y trouve un récit circonstancié, fait sur les sources les plus authentiques, des opérations militaires qui s'accomplirent depuis la prise de possession, par le général, du commandement du 17e corps, jusqu'à la bataille de Loigny." (G. de B., Revue des Questions historiques) — "Pour savoir ce que fut, dans la plaine de Loigny, cette nuit tragique du 2 décembre 1870, il faut lire l’admirable volume de Mgr Baunard sur le général de Sonis. Se jetant, sous les balles, en pleine mêlée, l’abbé Theuré, par son intrépidité et son sang-froid, a sauvé la vie à plus de cinq cents blessés français et allemands qui allaient être massacrés dans l’effroyable désordre de ce combat de nuit. Le lendemain, il y avait plus de mille blessés dans son presbytère et dans son église. C’est là que M. le chirurgien-major Dujardin-Beaumetz établit son ambulance ; c’est là qu’assisté de M. de Belval, son aide-major, et de M. l’abbé Theuré, il coupa la jambe au général de Sonis. Avant l’opération, le général lui avait dit : « Tâchez de m’en laisser assez pour que je puisse encore servir la France. »..." (Ludovic Halévy, 1894) — Table : La Guadeloupe, la France, le collège (1825-1844) ; Saint-Cyr, Castres, Paris, Limoges (1844-1854) ; L'Algérie, la Kabylie (1854-1859) ; la campagne d'Italie (mai-août 1859) ; le Maroc (octobre 1859) ; Tenez, Laghouat, Saïda (1860) ; combat de Metlili, une expédition dans le désert (1865-1866) ; Laghouat, la vie chrétienne ; combat d'Aïn-Mahdi (1869) ; Aumale (1869-1870) ; l'armée de la Loire, Brou et Loigny (1870. Récit circonstancié des opérations militaires autour de Châteaudun et dans la journée de Loigny, quand le général de Sonis commandait le 17e corps) ; l'ambulance et le congé (1871) ; Rennes (1871-1874) ; Saint-Servan (1874-1880) ; Châteauroux, Limoges (1880-1883) ; Paris, l'éternité (1883-1887).

BEAUVOIR (Roger de) [pseud. d'Achille Deville].

Il Pulcinella et L'Homme des madones. Paris, Naples, Rome.

P., Abel Ledoux, 1834, in-8°, xiv-327 pp, un frontispice gravé sur bois signé Def (scène de la commedia dell'arte), reliure demi-basane havane, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état. Edition originale. Rare

Dans “Il Pulcinella”, Juliani veut venger la mort de sa soeur assassinée par un soldat autrichien ivre sous les yeux du comte de Flettenfeld qui, loin d'intervenir, a protégé le criminel de toute poursuite judiciaire. Pour dénoncer leur culpabilité, il reprend le procédé d'Hamlet : il écrit une pièce qui dénonce les coupables et invite toute la haute société, en particulier le comte de Flettenfeld, à la représentation, où ses vers dénonceront « le massacre encore chaud » de sa soeur Laura. Le public ne se méfie pas, la pièce à la représentation de laquelle la noblesse a été invitée étant dissimulée sous le titre de la Tyrannide d'Alfieri. Juliani aurait pu réussir un coup de maître, mais la représentation est brutalement interrompue...

|Beaux-arts] – FRA ANGELICO.

Fra Angelico da Fiesole. L'oeuvre du maître. Ouvrage illustré de 327 gravures.

Hachette, 1911, pt in-4° (18 x 25,4), xxxvi-254 pp, 327 illustrations en noir, la plupart à pleine page, classement chronologique des oeuvres, biblio, reliure percaline bordeaux de l'éditeur, décor doré au 1er plat et au dos, tête dorée, discret C. de bibl., bon état (Nouvelle collection des Classiques de l'art)

"Voici un album de reproduction des œuvres de Fra Angelico, publié par la maison Hachette dans la collection des Classiques de l'art. On sait que plusieurs volumes sur Dürer, Michel-Ange, Raphaël, Mantegna et Titien ont déjà paru dans cette collection dont le but est de mettre à la portée de tous l'œuvre aussi complète que possible des grands artistes, peintres et sculpteurs. Les œuvres de l'artiste sont présentées dans l'ordre chronologique ; au début est une courte biographie, à la fin des notules et éclaircissements sur les œuvres reproduites." (Marcel Aubert, Bibliothèque de l'école des chartes, 1912)

BEDEL (Maurice).

Fascisme An VII.

Gallimard, 1929, in-12, 122 pp, reliure demi-chagrin bordeaux à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée, signet, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), bel exemplaire

Après avoir parcouru l'Europe en tous sens, Maurice Bedel écrivit en 1927 son premier roman – “Jérôme 60° latitude nord” –, qui lui valut le Prix Goncourt. Cet ouvrage, traduit en une vingtaine de langues, a suscité de vifs incidents entre la Norvège et l'auteur. Les romans qui suivirent lui attirèrent de nouveaux ennuis. “Molinoff Indre-et-Loire” le brouilla avec les milieux d'Action française, “Philippine” et “Fascisme An VII” lui valurent les imprécations de l'Italie fasciste ; “Zulfu” irrita la Turquie kémaliste... Enfin, en 1937, après avoir rencontré le Führer en tête à tête et minutieusement observé l'Allemagne hitlérienne, il publie Monsieur Hitler. L'ouvrage sera brûlé par les Allemands en 1940...

BELLONCI (Maria).

Lucrèce Borgia. Sa vie, son temps.

Club des Editeurs, 1956, in-8°, 512 pp, traduit de l'italien, 32 pl. de gravures hors texte, tableau généalogique des principaux Borgia, notes, biblio, glossaire, tirage numéroté imprimé sur alfa d'Avignon, reliure de l'éditeur toile carmin avec un portrait de Lucrèce en médaillon au 1er plat, dos lisse avec titres dorés, gardes illustrées, bon état

L'étude de Maria Bellonci est la plus fouillée et la plus complète de toutes celles existant sur Lucrèce Borgia. Elle n'a rien négligé de ce que lui fournissait la « littérature » de son sujet, et l'a considérablement enrichie du fruit de ses recherches dans les archives de son pays, en particulier l'Archivio Segreto du Vatican. Et elle a su tirer de tout cela une narration facile, colorée, variée, ne tombant pas dans les prétentieuses banalités de l'histoire romancée à la moderne et évitant, d'autre part, les redoutables écueils de la méthode érudite pure. (Camille Pitollet)

BENEDETTI (Vincent, comte).

Essais diplomatiques (nouvelle série), précédés d'une Introduction sur la question d'Orient.

Plon, 1897, in-8°, lv-412 pp, broché, pt mque au coin du 1er plat, bon état

La question d'Egypte. Méhémet-Ali durant ses dernières années. Un ambassadeur anglais en Orient. Le comte de Cavour et le prince de Bismarck. — "Par les hautes fonctions qu'il a exercées en Orient et en Europe, M. Benedetti était qualifié pour entreprendre une œuvre d'information et d'appréciation. La nouvelle série des Essais est précédée d'une introduction sur la question d'Orient. Tout le monde est d'accord sur la nécessité d'une réforme en Turquie ; le Sullan veut aussi réformer. M. Benedetti se demande si l'on peut espérer que la diplomatie sera plus habile ou plus heureuse qu'elle ne le fut jusqu'à présent, et s'il n'y aurait pas lieu de recourir à une occupation partielle. Cette suggestion n'est pas à dédaigner... A côté de la réforme organique, il y a à prévoir le retour périodique des grands massacres. M. Benedetti établit facilement que, par une marche en avant de Kars, la Russie aurait pu couper court aux massacres... (...) M. Benedetti, qui a résidé en Egypte, raconte avec détail les dernières années de Méhémet-Ali. Espérons qu'il nous en exposera un jour les premières années, qui furent les plus brillantes. Ce n'est pas que j'admire, même au point de vue de l'intérêt politique, le massacre des mameluks. La Russie a soumis ses Tcherkesses ; mais elle n'a pas exterminé cette noble race. Les mameluks constituaient ce qui manque à l'Egypte, une aristocratie d'hommes nativement supérieurs ; mais on ne peut pas demander à un bachy-bozouk de comprendre cette question des races que tant d'autres gens méconnaissent. Où j'admire Méhémet-Ali et sa famille, c'est dans la péninsule arabique, où ils ont eu à lutter contre des adversaires vraiment héroïques, comme Abd-Allah et Noury, qui sont allés mourir de male mort à Constantinople. Les débuts en Syrie furent brillants, l'issue tragique. Là, les quatre alliés ont assurément soutenu les populations insurgées ; mais le soulèvement a eu pour cause primordiale la dure oppression d'Ibrahim, ses besoins d'argent, un dur recrutement, le désarmement de la Montagne. Le consul de France insistait pour signaler le danger à Paris ; mais l'engouement n'a pas d'oreilles, et la Syrie était perdue moralement pour Méhémet-Ali avant le bombardement d'Acre. M. Benedetti expose aussi les votations qui, en 1882, ont livré l'Egypte aux Anglais, lesquels nous sollicitaient d'y entrer avec eux. « C'est dit-il, une lamentable histoire que celle de la politique de la France dans cette affaire. » Il l'attribue à l'instabilité ministérielle, « source de fréquents et d'irréparables mécomptes. » Cette instabilité est un effet naturel du parlementarisme. Pour la stérile satisfaction d'isoler la France, Nicolas Ier avait suscité les événements de 1840, dont le contre-coup a été de ravir à la Russie la prépondérance qu'elle exerçait à Constantinople depuis Unkiar-Skélessi (1833). La prépondérance passait à l'Angleterre. Après Ponsonby, elle fut exercée par lord Stratford de Redcliffe. « Si la nature lui eût donné un autre caractère, il eût été un ambassadeur accompli (p. 216).» Dans sa lutte ininterrompue contre la France, il fut tenu en échec aussi fermement par le calme de M. Benedetti que par la nervosité du successeur. A la manière de Plutarque, M. Benedetti établit un parallèle entre Bismarck et Cavour. A Plombières, Napoléon III et Cavour ne rêvaient que la conquête du nord et une fédération sous la présidence du Pape. Quant à Bismarck, s'il a viré d'un pôle à l'autre, il sut plus tard ce qu'il voulait et y amener les autres : M. Benedetti en informait son gouvernement en temps utile. Enfin, l'auteur consacre quelques pages excellentes au recrutement du corps diplomatique." (A. d'Avril, Polybiblion, 1898)

BENJAMIN (René).

Mussolini et son peuple.

Plon, 1937, in-8°, iii-260 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, papier lég. jauni, bon état

L'évolution de l'écrivain René Benjamin (1885-1948) vers la droite autoritaire était déjà ancienne, mais elle s'accentua après la guerre. Sa nostalgie d'un régime d'ordre inspira la plupart de ses essais de l'entre-deux-guerre : contre le système électoral (Valentine, ou la Folie démocratique, 1924) ; contre la magistrature et les avocats (La Cour d'assises, 1928) ; contre la science "officielle" (Glozel, 1928) ; contre la Société des Nations (Les Augures de Genève, 1929), etc. Cet essai sur Mussolini s'inscrit bien dans cette ligne, et la figure du chef fasciste avait, plus que celle d'un Hitler, des capacités à séduire la droite française à la recherche d'un modèle.

BERENCE (Fred).

La Renaissance italienne.

Arthaud, 1966, gr. in-8°, 540 pp, 100 reproductions en héliogravure à pleine page, tableaux généalogiques, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, étui carton, bon état

BERENCE (Fred).

Lucrèce Borgia (1480-1519).

Genève, Cercle du Bibliophile, 1970, in-8°, xiv-427 pp, préface de Martine Cadieu, avant-propos d'Yvonne Rosso, un portrait en frontispice et 20 gravures hors texte, dont 3 en couleurs, chronologie, tableau généalogique, annexes, reliure skivertex vert de l'éditeur, dos lisse à caissons fleuronnés, titres dorés, 1er plat décoré, bon état (Coll. Les Femmes célèbres)

"La femme de la Renaissance la plus célèbre mais la moins connue." "Pour comprendre ce long drame, dit Bérence, qu'est la vie de Lucrèce Borgia, il faut connaître le milieu dans lequel elle est née et les intrigues dont elle fut le centre." Enfant chérie de l'étonnant pape Alexandre VI, sœur de César Borgia, dont la vie n'est qu'une succession de conspirations sanglantes, la triste carrière de Lucrèce commence très tôt par certains péchés innommables dont elle n'est nullement la plus grande pécheresse. À l'âge de 14 ans, la belle jeune fille blonde est mariée à Giovanni Sforza. Ce mariage est rapidement annulé, par l'intermédiaire du père et du frère de la jeune femme, sous prétexte que Sforza est impuissant. Très vite remariée, cette fois-ci à Alphonse d'Aragon, fils illégitime du roi Alphonse II, elle est choquée d'apprendre, peu après avoir donné naissance à son premier enfant, que son mari a été étranglé par son frère... Après un court veuvage, Lucrèce, alors âgée de 21 ans, épouse un troisième mari, Alphonse d'Este, ce qui fait d'elle la duchesse de Ferrare. Bérence soutient que sa liaison avec Pietro Bembo, homme d'église et grand écrivain, était plus ou moins platonique. Du début à la fin de sa vie, il estime que ses défauts sont dus principalement aux fautes des autres. Lorsqu'elle est relativement à l'abri des influences extérieures néfastes, il la dépeint comme une épouse loyale et une matrone consciencieuse et industrieuse... (Arnold Bleyberg, Books Abroad, 1938)

BERSTEIN (Serge) et Pierre MILZA.

L'Italie contemporaine. Des Nationalistes aux Européens.

Armand Colin, 1973 gr. in-8°, 422 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)

A l'aube du 20 septembre 1870, les troupes du général Cadorna entrent dans Rome par la brèche que viennent d'ouvrir leurs canons dans la Porta Pia. Le dernier acte de l'unité italienne s'achève, un peu plus d'un demi-siècle après que le congrès de Vienne eut mis en place un ordre international destiné à contenir la poussée des nationalités. "L'Italie est faite, dira Massimo d'Azeglio, maintenant il reste à faire les Italiens", autrement dit à surmonter les obstacles que représentent l'hétérogénéité des régions, la diversité des mœurs et des dialectes, l'absence de base économique solide, une société archaïque et le jeu international des grandes puissances, pour faire de "l'expression géographique" raillée par Metternich un Etat-nation figurant parmi les principaux acteurs du jeu européen. Des solutions seront trouvées qui vont du libéralisme au fascisme, puis à la démocratie politique forgée dans la lutte contre la dictacture totalitaire. En 1945, au moment où s'effondre l'éphémère "République sociale" de Mussolini, l'Italie touche au fond de l'abîme. Et pourtant, écrasée, humiliée, vaincue, c'est bien la nation italienne surgie de la Résistance qui va, en peu d'années, poser les bases d'un renouveau qui fait aujourd'hui de la péninsule une grande puissance économique.

BESSIS (Juliette).

La Méditerranée fasciste. L'Italie mussolinienne et la Tunisie.

P., Editions Karthala, 1981, gr. in-8°, 409 pp, 12 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état

BETHENCOURT (Francisco).

L'Inquisition à l'époque moderne. Espagne, Portugal, Italie, XVe-XIXe siècle.

Fayard, 1995, gr. in-8°, 539 pp, 24 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine) ; une "légende blanche" fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une "légende noire" propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle – voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux "tribunaux de la foi", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition – ou plutôt les Inquisitions – ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa complexité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat – bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres –, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.

BILLOT (Albert).

La France et l'Italie. Histoire des années troubles, 1881-1899. Tome second.

Plon, 1905, 2 vol. in-8°, 489 et 464 pp, broché, dos recollé, C. de bibl., état correct. Rare

Tome 2 seul (sur 2), par l'ancien ambassadeur de France à Rome. — "M. A. Billot, directeur politique au quai d'Orsay pendant le ministère de Jules Ferry, ambassadeur à Lisbonne de 1886 à 1890, fut appelé par Spuller, le 8 mars 1890, à l'ambassade de Rome. Il la dirigea jusqu'en février 1898. (...) M. B. n'a pas étudié seulement les relations des deux pays, mais tous les événements qui, pendant les années troubles, ont pu avoir une influence sur ces relations. (...) La politique intérieure de l'Italie, le régime crispinien, les débats des Chambres italiennes y occupent une place considérable. Toute l'entreprise d'Abyssinie y est retracée depuis l'établissement des Italiens à Massouah, en janvier 1885, jusqu'au désastre d'Adua du 1er mars 1896, et au traité de paix avec Ménélik du 26 octobre 1897. (...) Les deux tiers du second volume sont consacrés à la guerre d'Abyssinie, qui, en entraînant la chute du régime crispinien, rendit l'entente possible, à la négociation et à l'analyse des conventions, et à la politique concertée de la France et de l'Italie pendant les affaires de Crète." (P. Muret, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1906)

BLOCH (Raymond).

L'Art et la Civilisation étrusques.

Plon, 1955, in-12, 230 pp, 84 illustrations dont 33 hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, trace de mouillure ancienne en marge des 15 derniers feuillets sinon bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui)

Le peuple étrusque a le premier, et bien avant Rome, établi son hégémonie sur l’Italie. La civilisation étrusque a pendant des siècles brillé d’un vif éclat au cœur de la péninsule et Rome même en recueillera bien des traits et des héritages. Cette civilisation présente bien des aspects qui invitent sans cesse à tourner nos regards du côté de l’Orient, d’où était parti sans doute ce peuple conquérant. Raymond Bloch, ancien membre de l’École de Rome, directeur à l’École des Hautes Études, a participé aux fouilles en cours qui ne cessent d’apporter des enseignements nouveaux sur la mystérieuse Étrurie.

BLOCK (Maurice).

L'Europe politique et sociale. Deuxième édition. Ouvrage entièrement nouveau.

Hachette, 1892, fort in-8°, viii-586 pp, 18 cartes en couleurs hors texte et 5 diagrammes, index, reliure demi-basane havane, dos à nerfs, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon exemplaire sans rousseurs

BOCCACE (Jean).

Le Décaméron (Contes choisis). Traduction Le Maçon (1545), rajeunie par François Franzoni et ornées des bois de l'édition vénitienne de 1510.

Lausanne et P., Payot et Cie, 1913, pt in-8°, xvi-332 pp, reliure demi-toile verte, dos lisse, pièce de titre chagrin bordeaux, couv. illustrées conservées, bon état (Edition du sixième centenaire de Boccace)

BOISSEUIL (Didier).

Le Thermalisme en Toscane à la fin du Moyen Age. Les bains siennois de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle. (Thèse).

Ecole Française de Rome, 2002, gr. in-8°, x-533 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 14 cartes, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats (Coll. de l'Ecole française de Rome, 296)

"A la fin du Moyen Âge, la plupart des sites restaient de taille très modeste et faisaient partie de l’espace rural dominé par une ville importante. Dans la Toscane étudiée par Didier Boisseuil, les quelques bourgs qui se formaient autour des sources n’acquirent pas un caractère urbain. Bagno di Petriolo fut un de ceux qui connurent un fort développement et il accueillit même le siège de la podesteria en 1446, ce qui lui conférait un caractère central en matière administrative et judiciaire sur une circonscription composée de plusieurs communautés. Mais même dans ce cas exceptionnel, la dépendance vis-à-vis d’une cité (Sienne en l’occurrence) restait très forte. Par de très nombreux aspects, l’étude du thermalisme toscan est donc une contribution à la connaissance des relations entre les villes et les campagnes." (Patrick Fournier, Histoire et Sociétés Rurales, 2004)

BOSWORTH (Richard J.B).

Mussolini.

London, Arnold, 2002, gr. in-8°, xvii-584 pp, 16 pl. de photos hors texte, notes, biblio, index, reliure toile éditeur, dos lisse avec titres argentés, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais, envoi a.s.

Une nouvelle biographie scientifique du dictateur italien, saluée par Ian Kershaw.

BRANDON ALBINI (Maria).

La culture italienne. Dix siècles de civilisation.

P., André Bonne, 1950, in-8°, 390 pp, broché, bon état

"Mme Brandon-Albini a écrit une sorte de manuel commode sur la culture italienne, vaste fresque qui, dans les détails, peut susciter des réserves, présenter des erreurs ou des lacunes, mais a le mérite de lier l'histoire de la culture à celle de la vie politique et sociale. (...) La bibliographie est riche. Le livre se termine par une tentative curieuse de tableaux synchroniques du développement culturel français et italien." (Georges Bourgin, Annales ESC, 1953)

BRAUNSTEIN (Philippe)(dir.).

Venise 1500. La puissance, la novation et la concorde : le triomphe du mythe.

P., Editions Autrement, 1993, gr. in-8°, 251 pp, plan de Venise vers 1520, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires)

Les années 1500 permettent de considérer Venise à un moment de son histoire où le capital d'expériences accumulées depuis mille ans porte les fruits d'une rénovation architecturale et culturelle sans précédent ; la novation est une des facultés majeures de Venise, mais associée à l'héritage sur lequel se fondent les solidarités : c'est la constance qui fonde l'unanimité. On a l'habitude de définir la puissance et le rayonnement vénitiens à partir du rôle d'intermédiaires que marins et marchands, colons, guerriers et diplomates ont joué entre Orient et Occident, Venise, province du monde, se situe entre Mestre, les premiers pas sur la terre ferme, et la Chine ou l'Afrique, où se rendirent les plus aventureux de ses fils : oreille de la Méditerranée, elle est le bastion chrétien face aux Turcs, mais aussi la moins pontificale des puissances d'Occident. Et pourtant, la dimension internationale de sa richesse, de son inventivité, de ses élites, a occulté les cercles et réseaux familiers qu'une historiographie récente tente d'analyser comme les fondements les plus assurés et les moins connus de son triomphe, mais aussi de sa constance dans l'adversité ou le reflux. Tous les habitants ont contribué pour une part au triomphe de la Renaissance, même si l'on connaît mieux les humanistes que les calfats.

BRIQUEL (Dominique).

Les Étrusques, peuple de la différence.

Armand Colin, 1993, gr. in-8°, 223 pp, illustrations et cartes dans le texte et hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Civilisations U)

Depuis la Renaissance, les Étrusques, ce peuple antique des collines de Toscane, passionnent les voyageurs, les collectionneurs, les savants. Ils passionnent parce qu'ils déconcertent dans la double image qu'ils ont laissée d'eux-mêmes, sereine comme dans ces couples bien nourris allongés sur leurs lits funèbres pour l'éternité ou inquiétantes comme ces horribles grimaces qui ornent d'inoubliables fresques. Malgré le pillage de centaines de tombes, la mise à jour d'innombrables richesses (terres cuites, bronzes, vases, statues, statuettes, sarcophages, inscriptions et fresques) permet aujourd'hui de mieux comprendre les Étrusques. Ce livre nous fait revivre une double aventure : celle des Étrusques créateurs d'une civilisation originale et d'une puissance sans égale, puis victimes d'un déclin rapide ; celle aussi de leur redécouverte aux temps modernes : fouilleurs d'occasion et chasseurs de trésors, puis princes amateurs d'antiquités, enfin archéologues et historiens.

BRISSAUD (André).

La Tragédie de Vérone. Grandi et Ciano contre Mussolini, 1943-1944.

Perrin, 1971, in-8°, 396 pp, 16 pl. de photos hors texte, annexes documentaires, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Pourquoi Mussolini a-t-il fait exécuter, en 1944, son gendre le comte Ciano, ministre des Affaires étrangères d'Italie ? — La tragédie de Vérone... C'est un drame réel qui aurait pu être imaginé par Shakespeare. Les personnages ? D'abord Mussolini, le dictateur de l'Italie depuis vingt et un ans ; sa femme, Rachele, terrible paysanne romagnole aux prémonitions extraordinaires ; leur fille, Edda, la préférée du Duce ; le comte Galeazzo Ciano, mari d'Edda, ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1943 puis ambassadeur au Vatican. Ciano, c'est Brutus qui va payer de son sang sa décision courageuse de s'opposer à César. Autour des membres de cette famille italienne, des personnages importants du régime fasciste. Tout d'abord le comte Dino Grandi, grande figure politique du XXe siècle, fasciste de la première heure, qui pose le problème : « Faut-il éliminer le fondateur du fascisme pour sauver la patrie en danger ? » Il sera le meneur de jeu de la dramatique nuit du Grand Conseil Fasciste (24-25 juillet 1943), appuyé par Ciano, Bottai et d'autres. Dans un clan opposé, il y a des hommes comme Carlo Scorza et Farinacci, puis il y aura les « ultras » comme Pavolini et Buffarini qui participeront à la fondation de la République Sociale italienne, monteront de toutes pièces le procès de Vérone et l'exécution de cinq condamnés...

BRISSAUD (André).

Mussolini. 1. La montée du fascisme. – 2. La folie du pouvoir. – 3. L'agonie au bord des lacs.

Perrin, 1975-1983, 3 vol. in-8°, 529, 454 et 416 pp, 48 pl. de photos hors texte, 62 illustrations, fac-similés et cartes dans le texte, sources et biblio, index, bon état. Les 3 tomes en édition originale : le tome I est en reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée et rhodoïd (1975), les tomes II et III sont brochés, couv. illustrées, d'un format légèrement plus grand (1983).

"C'est une monumentale biographie du dictateur italien que nous proposent ces trois volumes, dont le premier avait déjà été publié en 1956. Il traçait le portrait du jeune militant socialiste, du journaliste virulent, du révolutionnaire farouche, de l'orateur passionné que fut à ses débuts Mussolini et retraçait sa tumultueuse ascension vers le pouvoir, ainsi que l'avènement du fascisme. Après un deuxième volume où l'auteur montre le dictateur, solitaire au sein des pires épreuves, menant l'Italie au chaos en raison de l'impréparation de son armée et de l'impopularité de la guerre auprès du peuple, le dernier tome décrit la tentative de reconquête du pouvoir avec l'aide d'Hitler, le procès de Vérone et le lamentable échec de la république de Salo. Riche en documents inédits et en témoignages directs, c'est un ouvrage capital." (Lectures n° 14, juillet-août 1983)

BROSSES (Charles de).

Le Président de Brosses en Italie. Lettres familières écrites d'Italie en 1739 et 1740.

Club des Libraires de France, 1957, in-8°, 340 pp, 16 pl. de gravures et 2 cartes en dépliants hors texte, reliure pleine toile de l’éditeur, une vignette en couleurs au premier plat (maquette de Pierre Faucheux), rhodoïd, tirage numéroté sur alfa, signet, bon état

Edition établie et présentée par Hubert Juin, enrichie de peintures et de dessins de Bellotto, Canaletto, Guardi, Longhi, Panini, Hubert Robert, Tiepolo, Joseph Vernet, de gravures du temps et d'une carte portant l'itinéraire de l'auteur.

BROSSES (Charles de).

Le Président de Brosses en Italie. Lettres familières écrites d'Italie en 1739 et 1740.

P., Librairie académique Didier, Emile Perrin, libraire'éditeur, 1885, 2 vol. in-12, liii-412 et 442 pp, quatrième édition authentique d'après les Manuscrits annotée et précédée d'une Etude biographique par R. Colomb, reliures demi-toile verte, dos lisses, titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état

BROSSES (Président Charles de).

Voyage en Italie, 1739-1740. Nouvelle édition préfacée et annotée par Hubert Juin.

Le Livre Club du Libraire, 1958, in-8°, xxii-295 pp, 16 gravures hors texte sur papier ivoire, reliure pleine toile blanche éditeur, plats illustrés, carte ancienne de l'Italie sur les gardes, signet, rhodoïd, bon état. Très jolie édition

BROSSMANN (Jean-Philippe).

Mémoires d'un soldat-ordonnance, 1854-1872.

P., Flammarion, s.d. (1899), in-12, xv-330 pp, broché, bon état. Peu courant

"M. J.-Ph. Brossmann est l'auteur des “Mémoires d'un soldat-ordonnance, 1854-1872”. Le commandant P... les présente au public dans une préface d'une bonne humeur dont il semble qu'on retrouve des traces dans les autres parties du volume. Quoi qu'il en soit, que la plume de l'auteur ait écrit seule ou qu'elle était surveillée par quelqu'un de ses chefs, le récit est agréable et savoureux. Il embrasse les campagnes du second empire, de la Crimée à la guerre franco-allemande, et donne sur l'état d'esprit du troupier d'alors des renseignements précieux. C'est à ce point de vue une lecture réconfortante et saine et les jeunes soldats de maintenant apprendront avec plaisir et profit en la lisant quelle fut la vie, quelles furent les joies et les peines de leurs camarades d'autrefois." (Paul Bonnefon, Souvenirs et mémoires, recueil mensuel, 1899) — "Brossmann, soldat au 1er Bataillon de chasseurs à pied, s'embarqua pour la Crimée au 43e de Ligne. Bonne relation de l'existence du soldat à travers les principales campagnes militaires : la Crimée, l'Italie, le Mexique et la guerre de 1870." (Bourachot, 71). L'ouvrage juxtapose les souvenirs de Brossmann et les notes qu'il a prises pendant le siège de Metz. D'après Lorentz (Catalogue général de la librairie française, t. 15, p. 978), J.-Ph. Brossmann serait un pseudonyme de P.-A. Veling, également auteur de l'introduction signée Commandant P***.

BRUCKER (Gene).

Renaissance Florence.

Malabar (Florida), Krieger Publishing Company, 1975, in-8°, xiv-308 pp, biblio, index, reliure cartonnée de l'éditeur, bon état. Texte en anglais

Aux XIVe et XVe siècles, la ville de Florence a connu la période la plus créative de toute son histoire. Ce livre est une analyse approfondie de cette communauté dynamique, qui se concentre principalement sur les années 1380-1450 en examinant le caractère physique de la ville, sa structure et ses développements économiques et sociaux, sa vie politique et religieuse, et ses réalisations culturelles.

BUCHHEIT (Gert).

Mussolini und das neue Italien. Eine Entwicklungsgeschichte Italiens seit 1870.

Berlin, Paul Neff Verlag, 1938, in-8°, 494 pp, reliure d'éditeur, jaquette, bon état

BUSINO (Giovanni).

L'Italia di Vilfredo Pareto. Economia e società in un carteggio del 1873-1923.

Milano, Banca Commerciale Italiana, 1989, fort gr. in-8°, 849 pp, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette, bon état (Coll. Studi e ricerche di storia economica italiana nell'età del Risorgimento). Texte en italien

BÉRAUD (Henri).

Ce que j'ai vu à Rome.

Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, bon état

Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)

BÉRAUD (Henri).

Ce que j'ai vu à Rome.

Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, édition originale, ex. du SP, bon état, envoi a.s.

Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)

BÉRAUD (Henri).

Ce que j'ai vu à Rome.

Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 115 ex. numérotés sur papier vélin pur fil Lafuma (3e papier)

Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)

CALVI (Fabrizio).

Camarade P.38.

Grasset, 1982, in-8°, 250 pp, index. Sur les brigadistes du 28 mars qui assassinèrent Walter Tabagi, grand reporter au "Corriere della Sera", le 28 mai 1980 à Milan. L'auteur a couvert le terrorisme italien pour le quotidien "Libération" de 1977 à 1982 et a connu la plupart des protagonistes du livre.

CANROBERT (François Certain de).

Souvenirs d'un siècle. Notes recueillies par Germain Bapst.

Plon, 1898-1913 6 vol. in-8°, xv-560, 576, ii-547, ii-437, 491 et xxix-635 pp, un portrait en héliogravure en frontispice, 15 cartes hors texte, dont 9 dépliantes (une en couleurs), brochés, bon état

Complet : I. La Révolution de Juillet. La conquête de l'Algérie. 1848 ; II. Napoléon et sa Cour. La guerre de Crimée ; III. Paris et la cour pendant le Congrès. La naissance du Prince impérial. La guerre d'Italie ; IV. Les souverains à Paris. Les fêtes des Tuileries. La guerre contre l'Allemagne (1870) ; V. Bataille de Rezonville ; VI. Bataille de Saint-Privat. — Mémoires dictés par Canrobert (1809-1895), le dernier des maréchaux du Second Empire, mis en ordre et rédigés par G. Bapst. Canrobert (1809-1895) prit part au début de sa carrière à l'expédition de Mascara, à la prise de Tlemcen et fut blessé au siège de Constantine. En 1850, il fut pris comme aide de camp par le Prince Louis-Napoléon. Général de division en 1853, il participa à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol où il entreprit les gigantesques travaux d'investissement de la place. Maréchal de France en 1856, il se distingua pendant la guerre d'Italie à Magenta et à Solférino. Pendant la guerre de 1870, il prit part aux grandes batailles de Metz et s'illustra dans la défense de Saint-Privat. Sa carrière politique débuta en 1879 avec son élection au Sénat. — "Vaste ensemble de notes recueillies avec soin par Bapst. Elles furent dictées quotidiennement par le maréchal et forment une fresque d'un grand intérêt sur la période. Remarquables relations des batailles de Rezonville et de Saint-Privat." (Bourachot, 74)

CAROCCI (Giampiero).

Storia del Fascismo.

Milan, Garzanti, 1963, in-12, 105 pp, broché, qqs rares soulignures stylo, bon état. Texte en italien

CESURA (Guido).

Céramique populaire de la Vénétie au XIXe siècle. Catalogue établi par Guido Cesura.

Milan, Electa International, 1979, gr. in-8° carré, 53 pp, texte sur 2 colonnes, 101 illustrations en noir et en 6 en couleurs à pleine page, broché, couv. illustrée en couleurs, bon état. 454 numéros décrits

Présentation de Guido Cesura suivi du catalogues des oeuvres exposées (Catalogue de l'exposition tenue à Paris, Mairie annexe du 10ème arrondissement, du 23 mars au 19 avril 1979, et au Domaine de Bagatelle du 5 mai au 4 juin 1979).

CHAMBRUN (Charles de).

Traditions et souvenirs.

Flammarion, 1952, in-12, 231 pp, broché, bon état

Souvenirs d’ambassade du comte de Chambrun, de l'Académie française (1875-1952), consacrés pour une bonne part à sa mission à Rome, ses rapports étroits avec Mussolini, le Pacte à Quatre, les sanctions... qu'il est fort opportun de lire ou de relire. — "Volume de souvenirs d'un ambassadeur humaniste, appartenant à la grande tradition d'une époque où des gentilshommes, nourris de belles lettres, représentaient la France à l'extérieur et pouvaient joindre à leurs talents diplomatiques les grâces d'une éducation raffinée... Nous suivons Charles de Chambrun aux Etats-Unis, en Grèce, en Turquie, en Autriche, en Italie, nous entrons avec lui dans l'intimité de Mustapha Kémal et de Mussolini. Il s'agit là d'un tableau qui, sur la trame historique, ressuscite une Europe de transition à la veille d'être balayée par la guerre. Mais point d'exposé technique. C'est un récit vivant, émaillé d'anecdotes et de traits à la fois profonds et plaisants." (Hommes et mondes, 1952)

CHARBONNEL (J.-Roger).

La Pensée italienne au XVIe siècle et le courant libertin. (Thèse).

P., Edouard Champion, 1919, gr. in-8°, ix-A/UU-720-lxxxiv pp, biblio, index, reliure demi-maroquin vert bouteille, dos à 5 nerfs, tête dorée, premier plat conservé, bel exemplaire, envoi a.s. au philosophe Henri Bergson. Rare. Importante étude sur les philosophes italiens du XVIe siècle et leur doctrine. Importante étude sur l'influence italienne en France, au seizième siècle, et spécialement aux XVIIe et XVIIIe siècles. (Cabeen II, 193).

CHARRÈRE (F.).

Notre pays d'Aoste.

Editions de "La Vallée d'Aoste", 1946, gr. in-12, 86 pp, une carte dépliante hors texte de l'utilisation hydroélectrique en vallée d'Aoste, broché, bon état. Peu courant

Conférence sur le problème valdôtain et notes historiques, politiques, économiques sur la vallée d'Aoste.

CHARTON (Edouard)(dir.).

Le Tour du Monde. Nouveau journal des voyages. Premier semestre 1882.

Hachette, 1882, in-4°, 430 pp, 301 gravures sur bois dans le texte et hors texte, 9 cartes et plans, reliure demi-basane rouge époque, dos à 4 nerfs lég. épidermé, pt manques de papier au 1er plat, rousseurs éparses, état correct

Pélerinage au Nedjed, berceau de la race arabe, par Lady Anna Blunt. - Voyage de la "Vega" autour de l'Asie et de l'Europe, par Nordenskiold. - La Belgique, par Camille Lemonnier. - La Syrie d'aujourd'hui, par M. Lortet. - Voyage d'exploration à travers la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, par le docteur Crevaux. - A travers la Toscane, par E. Müntz. - Excursion au Samourzakan et en Abkasie, par Mme Carla Serena.

CHEVALLIER (Raymond).

Varia Brixiana. Trois notes sur Brescia.

Ateneo di Brescia, 1974, gr. in-8°, 18 pp, 4 pl. hors texte (dont un plan dépliant), notes, biblio, broché, bon état. Texte en français

Extrait des “Atti del Convergno internazionale per il XIX centenario della dedicazione del « Capitolium » e per il 150e anniversario della sua scoperia, Brescia 27-30 settembre 1973”.

CHOPPIN (Capitaine H.).

Souvenirs d'un cavalier du Second Empire.

Plon, 1898, in-12, xi-323 pp, une gravure en frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire

Engagé simple cavalier, puis promu sous-officier, Choppin a servi au 2e régiment de Chasseurs d'Afrique, puis aux chasseurs à cheval de la Garde Impériale et s'est battu en Crimée et en Italie. Ses souvenirs sur cette première partie de sa carrière sont interessants non pour les combats auxquels il a participé, mais pour les anecdotes piquantes de la vie de garnison et sur le caractère des officiers sous lesquels il a servi, notamment dans la Garde. Officier subalterne au 3e dragons en 1870, son témoignage sur la guerre offre d'interessantes pages sur le siège de Metz et sur sa captivité à Cologne et Hambourg. — "De l'Algérie à la chute de Metz, en passant par la campagne de Crimée et celle de l'Italie, Choppin a laissé un excellent témoignage sur la vie et l'état d'esprit dans les armées du Second Empire." (Bourachot, 91)

CHRISTOPHE (Robert).

Les Grandes heures de l'Italie.

Perrin, 1970, in-8°, 470 pp, 16 pl. de photos hors texte, reliure skivertex havane de l'éditeur, titres blancs au 1er plat et au dos, bon état

Par Robert Christophe (1907-1983), Vice-Président de la Société des Gens de Lettres, Président honoraire de l’Association des Ecrivains Combattants, Grand Prix du journalisme de la Spezia, quatre fois couronné par l’Académie Française, dont le Grand Prix d’Histoire, Médaille d’Argent de la Ville de Paris.

CIAMPINI (Raffaele).

Thiers et le “Risorgimento”, d'après des documents inédits.

Florence, Publications de l'Institut francais de Florence, 1948, gr. in-8°, 70 pp, broché, bon état

"Notre but a été surtout de faire connaître quelques lettres inédites échangées avec Thiers par des personnages marquants italiens et français et relatives au Risorgimento." (R. C.)

CIANO (Comte Galeazzo).

Journal politique 1937-1938.

Les Editions de Paris, 1949, in-8°, 329 pp, traduit de l'italien, broché, bon état

Galeazzo Ciano (1903-1944) fut l'un des principaux hiérarques de l'Italie fasciste : marié à Edda, la fille aînée de Mussolini, tout jeune ministre des affaires étrangères à partir de 1936, il finit disgracié puis exécuté par la République de Salò pour son rôle dans la chute du Duce en 1943. Son journal tenu quotidiennement à partir de 1937 fait suivre pas à pas les manœuvres d'un diplomate cynique, validant sans scrupules les mesures répressives du régime, familier des puissants – il chasse le faisan avec son homologue nazi Ribbentropp – dont il dresse le portrait d'une plume volontiers méprisante. Le Journal permet surtout de mesurer combien les dirigeants italiens s'illusionnent alors sur leur propre puissance, la seconde guerre mondiale achevant de révéler leur subordination presque complète à l'Allemagne nazie. (André Loez) — "... Sur la période qui a précédé la guerre en Italie (1936-1939), les mémoires, journaux ou souvenirs sont parmi les textes les plus importants. La contribution essentielle, celle qui a longtemps remplacé les documents non accessibles, est à cet égard le journal de G. Ciano qui, tant par ses fonctions de ministre des Affaires étrangères que par ses liens familiaux, occupait un poste d'observation incomparable. Partisan enthousiaste et inconditionnel de Mussolini jusqu'en 1937, on peut reprocher au ministre des Affaires étrangères de n'avoir pas compris que la guerre était l'aboutissement logique de la politique qu'il cautionnait..." (Geneviève Bibes, Le fascisme italien : Etat des travaux depuis 1945, Revue française de science politique, 1968)

CLOULAS (Ivan).

Laurent le Magnifique.

Fayard, 1982, in-8°, 421 pp, 16 pl. de gravures hors texte, généalogie, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

Collectif.

Du Tchad au Danube : l'armée française dans la guerre.

P., Editions G.P., 1948, in-4°, 340 pp, illustré de très nombreuses photos dans le texte et à pleine page reproduites en héliogravure, reliure simili chagrin vert à la Bradel de l'éditeur, dos orné d'un fleuron central doré et de filets dorés, plats ornés de motifs floraux frappés à froid et d'un char d'assaut doré, coins émoussés, bon état

Réédition revue et augmentée et réunie en un seul volume des 4 tomes parus au lendemain de la Libération, achevée d'imprimer en février 1948 sur les presses de Draeger frères. — "Il suffit d’ouvrir, au hasard, ce magnifique ouvrage pour se trouver en pleine épopée, celle d’un passé encore tout récent mais qui, déjà, appartient à l’Histoire, ou à cette forme de l’Histoire qui est le plus assurée de survivre dans la mémoire des hommes : la légende. Épopée d’efforts surhumains, de sang et de gloire, à laquelle nous devons d’être restés des Français et d’être redevenus libres. Il y aura bientôt six ans, le général de Gaulle lançait, de Londres, son appel à la résistance et, quelques mois plus tard, commençait l’étonnante aventure des Forces françaises libres, qui, à travers les déserts d’Afrique, la Tunisie, l’Italie, la terre de France, ne devait finir qu’au-delà du Rhin, à Berchtesgaden, dans l’apothéose du rêve devenu réalité : la revanche française et l’écrasement de l’Allemagne hitlérienne. Cette épopée revit sous nos yeux, dans cet album en quatre parties : « Fezzan, Tripolitaine, Tunisie » ; « Le Corps expéditionnaire français dans la campagne d’Italie » ; « La libération du territoire » ; « Du Rhin au Danube ». Le grand et double mérite de cette œuvre, consacrée à la reproduction, particulièrement soignée, de documents photographiques authentiques empruntés au Service cinématographique de l’armée et aux services anglais et américain d’information – consiste d’une part, dans le choix judicieux des clichés qui donnent une connaissance exacte du cadre dans lequel se sont déroulées les opérations, des hommes – soldats et chefs – qui y ont participé, de leur armement, de leur équipement, en un mot de leur vie à la fois obscure et héroïque : et, d’autre part, dans une remarquable synthèse de ces quatre années de campagnes qui suffiraient à établir la valeur militaire d’une nation : des textes brefs, clairs, précis, alertes, qui permettent de suivre le déroulement, l’enchaînement des épisodes de cette lutte farouche incessante pour l’honneur, la liberté et la grandeur de la patrie. Il faut savoir gré à la Direction des services de presse du ministère de la Guerre d’avoir mené à si bonne fin cette belle et nécessaire réalisation." (Henry Freydenberg, Revue Défense Nationale, 1946)

Collectif.

Italie. Revue Pouvoirs n° 18.

PUF, 1981, in-8°, 200 pp, Très bon état

Collectif – BALLESTERO (Manuel), Jacqueline BRUNET et autres.

Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.

Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, bon état

Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).

Collectif – BALLESTERO (Manuel), Jacqueline BRUNET et autres.

Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.

Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, trace de mouillure sur la couv., intérieur propre, état correct

Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).

Collectif – CHEVALIER (Michel), Prosper Duvergier de Hauranne, François Vidal, etc.

Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 3e série, tome I.

Milan, chez Charles Turati, 1844, in-8°, 578 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare

L'Isthme de Panama. L'isthme de Suez (Michel Chevalier) ; Du Royaume-Uni et du ministère Peel en 1843 (Duvergier de Hauranne) ; Les économistes de l'Institut : M. Rossi (François Vidal) ; Du projet de loi sur la réforme des prisons (Léon Faucher) ; Naples en 1843 (Paul de Musset) ; Le Japon et les Japonais (A. B. K.) ; L'Inde anglaise en 1843 ; La Chine ancienne et moderne, première partie (A. Jardot) ; Etudes sur les colonisations françaises : Canada, Acadie, Terre-Neuve, Baie d'Hudson, première partie (Emile Souvestre) ; Fra Bartolomeo (Alexandre Dumas) ; Charles Nodier (Sainte-Beuve) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)

COMARIN (Elio).

La mort de Venise. Bonaparte et la Cité des Doges 1796-1797.

Perrin, 1998, in-8°, 214 pp, une carte, annexes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Voilà un peu plus de deux siècles, Venise, la plus prestigieuse des républiques, disparaissait. Un an d'agonie, de marchandages, de fausses rumeurs et de complots tramés sur la Piazzetta, comme si les Vénitiens mettaient un point d'honneur à mourir politiquement suivant les rituels qui avaient assuré jadis leur triomphe. Un an aussi de négociations diplomatiques entre un général corse qui tisse sa légende, un empereur autrichien qui rêve de dominer la Méditerranée et une ville qui semble indestructible, en raison même de la vulnérabilité revendiquée et de ses talents d'équilibrisme politique. Un an enfin de campagnes militaires, de poursuites et de contrordres à la manière des meilleures pièces de Goldoni. On y voit Bonaparte "intoxiquer" le Directoire en vantant les avantages du traité de Campoformio ; l'Autriche cacher qu'elle accède, exsangue, à un rêve vieux de cinq siècles ; le doge de Venise ménager la France et l'Autriche pour mieux préparer ses arrières. Ce livre révèle qu'il essaya de quitter Venise deux jours seulement avant la mort de la Sérénissime. Grâce à de nombreuses sources locales, souvent inédites, et en particulier à la correspondance du diplomate Josef von Humburg, le vénitien Elio Comarin reconstitue le naufrage de Venise qui marque aussi la fin du monde ancien.

CORNELY (J.).

Rome et le Jubilé de Léon XIII. Notes d'un pèlerin.

P., Librairie Victor Palmé, 1888, in-12, 249 pp, broché, état correct

CORNWELL (John).

Le Pape et Hitler. L'histoire secrète de Pie XII.

GLM, Albin Michel, 1999, gr. in-8°, 494 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Pie XII, qui succéda à Pie XI en 1939, fut-il le saint homme que l'on s'apprête aujourd'hui à béatifier ou un nouveau Machiavel qui pactisa avec le diable nazi ? L'éminent dignitaire du Vatican, qui s'attacha à renforcer le pouvoir pontifical, joua-t-il, dans le même temps, le rôle de "Pape de Hitler" ? C'est à ces interrogations que répond John Cornwell en s'appuyant sur des documents inédits et jusqu'alors inaccessibles au grand public – les dépositions sous serment de soixante-huit témoins entendus pour le procès de béatification et les archives des services de la Secrétairerie d'Etat du Vatican – ainsi que sur les nombreux travaux consacrés aux activités de Pie XII en Allemagne dans les années 1920-1930. Autant de sources qui révèlent la vraie personnalité d'un homme tiraillé entre les plus hautes aspirations spirituelles et un appétit effréné de pouvoir. Ce grand document dont le retentissement international ébranle la doctrine de l'infaillibilité pontificale elle-même, renouvelle, par les éléments qu'il dévoile, le débat sur la culpabilité de l'Eglise catholique durant la Deuxième Guerre mondiale. — "L’auteur de cette biographie de Pie XII exploite un matériau nouveau : les témoignages du procès en béatification. Il révèle ainsi notamment qu’Eugenio Pacelli grandit avant 1914 dans un milieu intégriste violemment antisémite, anti-Lumières, antisocialiste puis antibolchevique. Et que cette formation constitue le fil rouge de sa carrière. Pour le reste, les données qu’on retrouve ici sont connues depuis les années 60 et la polémique qui suivit la pièce de Rolf Hochhuth, “Le Vicaire”. On comprendrait cependant mieux que Pacelli-Pie XII ne fut pas une tache pour l’Eglise romaine mais un personnage significatif si l’auteur maîtrisait mieux la stratégie générale du Vatican, notamment sa politique d’expansion vers l’Est mise en œuvre en alliance avec l’Empire austro- hongrois puis avec le Reich allemand : le nonce en Allemagne, secrétaire d’Etat, puis pape, appliqua, certes avec enthousiasme, une ligne germanique qui était celle de la papauté, Pie XI inclus. Catholique scrupuleux envers l’institution (il innocente aussi l’épiscopat allemand qui, nommé par le nonce et par le gouvernement allemand réunis, ne se distingua jamais de ses tuteurs), l’auteur ne mérite pas l’indignité dont l’a accablé en France le catholicisme institutionnel. La production historique a établi depuis plus de trente ans, hors de France surtout, que Pie XII fut « le pape de Hitler » (titre original du livre) : est-il scandaleux d’être choqué par le projet de béatification d’un des papes les plus antisémites, germanophiles et intégristes du siècle ?" (Annie Lacroix-Riz, Le Monde diplomatique, nov. 1999)

COUFFIGNAL (Georges).

Les syndicats italiens et la politique. Méthodes de lutte, structures, stratégies, de 1945 à nos jours.

Presses Universitaires de Grenoble, 1978, in-8°, 303 pp, préface de Bruno Trentin, notes, broché, couv. illustrée, bon état

"L'ouvrage de G. Couffignal se propose de répondre à un certain nombre de « questions premières» : pourquoi le syndicat est-il devenu un acteur politique d'une telle importance après l'« automne chaud » ? Pourquoi n'assiste-t-on pas à la traditionnelle division du travail entre partis et syndicats ? Pourquoi l'engagement à la base va-t-il de pair avec l'engagement sur les objectifs généraux? Quelles conséquences cela a-t-il entraînées pour le fonctionnement du système politique ? C'est la spécificité de l'expérience syndicale italienne après 1968 qui constitue, au travers de ces questions, l'objet de cette étude... Le livre de G. Couffignal constitue un substantiel apport à la connaissance du syndicalisme italien et de ses problèmes, et la préface de B. Trentin en souligne l'intérêt et la richesse." (Daniel Clément, Revue française de sociologie, 1980)

CRISPI (Francesco).

Archives et papiers personnels de Crispi. Les Mille – Napoléon III – Victor-Emmanuel – Garibaldi – Cavour – Mazzini - etc.

P., Tallandier, s.d. (1911), in-8°, 438 pp, 6 portraits hors texte, broché, C. de bibl, couv. lég. défraîchie, état correct. Rare

Francesco Crispi (1819-1901) est un homme d'Etat italien du Royaume d'Italie, qui fut président du conseil du 7 août 1887 au 6 février 1891, puis du 15 décembre 1893 au 14 juin 1896. Il joue un rôle de premier plan dans la préparation et le déroulement de l'expédition des Mille de Garibaldi contre le royaume des Deux-Siciles. Il débarque à Marsala, en Sicile, en mai 1860, et après la conquête de l'île devient ministre de l'Intérieur et des Finances dans le nouveau gouvernement sicilien. Crispi a dominé la dernière decennie du XIXe siècle en Italie. Surtout, nombre de ses idées ainsi que son style de gouvernement en font l'un des inspirateurs de Mussolini.

CROUZET-PAVAN (Elisabeth).

Venise triomphante. Les horizons d'un mythe.

Albin Michel, 1999, in-8°, 428 pp, 8 cartes, notes, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Faire l'histoire de Venise, c'est retracer l'aventure unique d'une communauté humaine redoutée et conquérante, toujours âpre et dure, parfois haïe et combattue pour ses violences et son orgueil. Élisabeth Crouzet-Pavan s'attache dans cet ouvrage à expliquer comment, en maîtrisant des espaces proches aussi bien que lointains, en cultivant le mythe d'une élection divine, Venise a pu devenir le centre d'un monde. Des temps obscurs et précaires où la ville surgit lentement, au milieu d'une eau saumâtre, à son image de gloire où, triomphante, elle contrôle et exploite l'Empire maritime et la Terre Ferme, Venise n'a cessé de se construire et embellir. Ainsi naît-elle, au croisement de l'imaginaire et de l'histoire : imaginaire de fragilité suscitant un intense attachement à la vie et à la puissance, histoire d'une cité dont la longue geste, dans un conscient défi au temps, est demeurée inscrite dans un dernier espace de palais et d'églises...

CROZALS (J. de).

L'Unité italienne (1815-1870).

P., Société française d'éditions d'art L.-Henry May, s.d. (v. 1895), gr. in-8°, 284 pp, nombreuses gravures, reliure pleine percaline rouge illustrée, bon état

[Curiosa] – VIGNALE (A.).

La Cazzaria. Dialogue priapique de l'Arsiccio intronato, écrit par Antonio Vignale et traduit nouvellement.

P., Cercle du Livre Précieux, 1960, in-8°, xxi-171 pp, vignettes en bandeaux, la 1ère en rouge, les suivantes en noir, reliure toile ivoire décorée de l'éditeur, rhodoïd, bon état

Texte érotique d'Antonio Vignali, membre fondateur de l'« Accademia degli Intronati » de Sienne (1501-1559) ; préface d'Alcide Bonneau, philologue et critique littéraire, éditeur et auteur d'ouvrages grivois (1836-1904). Tirage à 3500 exemplaires numérotés réservés aux membres du Cercle du Livre Précieux et non mis dans le commerce.

DA SILVA (José-Gentil).

Banque et crédit en Italie au XVIIe siècle. (Thèse).

P., Klincksieck, 1969, 2 vol. gr. in-8°, 773 et 291 pp, 7 cartes et graphiques, 95 tableaux dans le texte, biblio, index, brochés, bon état. T. I : Les foires de change et la dépréciation monétaire. T. II : Sources et cours des changes.

DAVIS (Melton S.).

Qui défend Rome ? Les 45 jours : 25 juillet - 8 septembre 1943.

Hachette, 1972, fort in-8°, 558 pp, traduit de l'américain, index, reliure de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

Le 24 juillet 1943, le grand conseil italien écarte Mussolini du pouvoir. Dès lors, du 24 juillet au 8 septembre, ce sont le chaos, le vide politique le plus vertigineux, la confusion la plus totale. C'est l'histoire de cette période fascinante que Melton Davis raconte jour par jour, heure par heure, dans ce livre. Les trahisons, les vengeances, les lâchetés, le double-jeu, les ordres les plus contradictoires foisonnent...

DE BON (Mme Elisabeth).

Le Voyageur Moderne ou Extrait des voyages les plus récens dans les quatre parties du monde, publiés en plusieurs langues jusqu'en 1821 ; Contenant les moeurs et usages des différens peuples ; les aventures les plus remarquables des voyageurs ; les nouvelles découvertes, et tout ce qui peut intéresser, piquer la curiosité, et procurer une lecture instructive et agréable. Tome 5.

P., Alexis Eymery, 1822, in-8°, 494 pp, 5 planches gravées (gravures de costumes catalans, biscayen, irlandais, écossais et calabrais), reliure demi-basane brune marbrée à coins, dos lisse avec pièce de titre basane verte, fleurons, tomaison et filets dorés, tranches jaunes (rel. de l'époque), coiffe sup abîmée, intérieur frais et sans rousseurs, bon état

Tome 5 seul (sur 6) : Extrait d'un voyage en Espagne, fait par M. Alexandre de Laborde en 1808. La Catalogne ; Notice sur l'Irlande ; Extrait d'un voyage en Ecosse et aux Hébrides. Les mines de charbon ; Quelques détails sur l'Angleterre, par M. de Lévis. Douvres ; Notice sur la Calabre, tirée de divers ouvrages publiés récemment par des militaires français ; Extrait du Tableau de l'empire de Russie, par M. Damaze de Reymond ; Afrique. Sur l'île Gracioza, l'une des Açores, par M. de Chateaubriant.

DEBU-BRIDEL (Marie-Adélaïde).

Lettres, articles, conférences.

P., Chez Jacques Debû-Bridel, 1962, in-8°, 263 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Edition hors commerce

Emouvant ouvrage hors commerce publié par Jacques Debû-Bridel (1902-1993) en hommage à son épouse Marie-Adélaïde Debû-Bridel, née Pluzanski (1898-1961). Cette dernière fut une conférencière demandée dans les public-schools, les cercles d'ouvriers, les associations féminines en Angleterre et en France, l'animatrice d'un club d'Anglais à l'Ecole Alsacienne où elle enseigna vingt ans, une résistante vaillante aussi, une travailleuse courageuse, une grande dame enfin...

DECKER (H.).

L'Art roman en Italie. Illustrations de l'auteur.

Editions Braun et Cie, 1958, in-4°, 332 pp, 88 pages de texte suivies de 263 photos de l'auteur reproduites en héliogravure sur 240 planches hors texte, une carte, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

"Ce livre, qui s'insère dans la même collection que "l'Art monumental roman en France" de Marcel Aubert, Marcel Pobé et Joseph Gantner et "l'Art roman en Espagne" de Marcel Durliat, offre la même présentation luxueuse. Les photos de l' auteur sont proprement admirables et révèlent des détails d'œuvres peu connues, même des spécialistes de l'art italien. L'économie de l'ouvrage est identique à celle des autres : texte de synthèse d'une cinquantaine de pages, commentaire précis des illustrations, pas de bibliographie malheureusement. Le texte de M. Decker est sérieux et documenté. I] a pris le parti de suivre un ordre géographique descendant par l'ouest, depuis la Lombardie – où se trouve inclus le Piémont – jusqu'à la Sicile, et, remontant par l'est jusqu'à la Vénétie. La plupart des archéologues français ont trop peu souci de ce qui s'est passé au delà de leurs frontières pour qu'on n'applaudisse pas à cette présentation magnifique de l'art hautain, toujours majestueux, souvent tourmenté et tragique que fut l'art roman d'Italie." (Francis Salet, Bulletin Monumental, 1964)

DELUMEAU (Jean).

Rome au XVIe siècle.

Hachette, 1975, in-8°, 247 pp, 10 cartes et tableaux, biblio, broché, bon état (Coll. Le temps et les hommes)

"La Rome du XVIe siècle a été une extraordinaire réussite. Mais a-t-elle été le reflet fidèle du message qu'elle désirait transmettre", celui de la toute-puissance sacrée de la papauté ? C'est la question que pose Jean Delumeau tout au long de ce voyage dans la Rome du XVIe siècle. Nous découvrons avec lui les rues et les monuments, les habitants riches et pauvres, leurs fêtes et leurs malheurs, mais aussi le prince et ses ressources, la chambre apostolique dont il épluche les comptes, les banques, les impôts et les papes. Exploration d'une ville unique, faite de splendeurs et de contradictions, dans un des moments clés de son histoire.

DES ROCHES (Jacques).

Au temps du Jubilé et de l'Exposition fasciste. Rome 1933-1934.

Nouvelles Editions Latines, 1934, in-12, 115 pp, broché, bon état

DETHAN (Georges).

La décadence du royaume de Naples vue par les observateurs français (1848-1857).

Sans lieu, s.d. (1960), gr. in-8°, 11 pp, paginé 200-210, sources, broché, bon état. Tiré à part extrait des “Atti del XXXVI Congresso di storia del Risorgimento italiano”, 1960

DUCROT (Général Auguste Alexandre).

La Vie militaire du général Ducrot, d'après sa correspondance (1839-1871), publiée par ses enfants.

Plon, 1895, 2 vol. in-8°, iv-466 et 477 pp, deuxième édition, 3 portraits gravés (Ducrot en 1839 et en 1870, Joseph Karam) et une carte du Liban en couleurs dépliante hors texte, brochés, C de bibl., bon état

Cet ouvrage rassemble la correspondance importante du général de 1838 à 1870 (parfois une lettre par jour durant les campagnes qu'il effectue). Ducrot est engagé en Algérie de 1838 à 1851, dans la Baltique en 1854, puis en Italie. Il commande ensuite l'expédition de Syrie, puis un Corps d'armée en 1870. Il commande brièvement l'armée à Sedan. Evadé, il rejoint Paris, mais ses souvenirs du siège ne sont pas détaillés. — "Chacun connaît la brillante carrière du général Ducrot et la part qu'il prit à la préparation de la guerre franco-allemande, puis à cette guerre elle-même ; mais suivre pas à pas, jour par jour, toute la vie militaire du général ; être guidé par lui-même dans les méandres d'une existence des plus actives, voilà la rare fortune qui nous est offerte par ce livre. En 1839, 1840, 1841, 1842, le sous-lieutenant Ducrot est en Algérie ; après un court repos, il repart en 1843 ; c'est en cette année, au mois de mai, qu'il appuie avec ses hommes la cavalerie du duc d'Aumale à la poursuite de la smalah d'Abd-el-Kader. En 1845 et pendant les années suivantes, nous assistons aux poursuites exécutées contre Abd-el-Kader lui-méme, en une série de coups de main heureux, dans lesquels le capitaine Ducrot joua un rôle des plus importants, comme chef des affaires indigénes du général Yusuf... En 1859, il est en Italie... En 1860, le général Ducrot fait partie de l'expédition envoyée en Syrie pour la défense des populations chrétiennes du Liban. Il envoie, le 13 septembre, une courte mais curieuse description de Malte. Il donne des détails sur le rôle de la France dans ces événements si compliqués d'Orient. Ses lettres sont, pleines d'aperçus intéressants, de vues larges et étendues. Le deuxième volume débute par la constatation des faiblesses du second Empire en Syrie, de 1860 à 1862, puis nous montre le général à Nevers, de 1861 à 1864. En 1864, le général Ducrot fut envoyé de nouveau en Algérie, où venait d'éclater l'insurrection de Si-Hamga ; les années 1864 et 1865 se passent à guerroyer. Le général voyait clairement comment il fallait, pour en finir, organiser le pays. Les propositions qu'il fit alors à l'empereur à ce sujet ont servi de base à l'organisation actuellement en vigueur... Le 20 juillet 1870, le général Ducrot insiste auprès du maréchal de Mac-Mahon pour qu'une ou deux têtes de pont soient établies sur la rive droite du Rhin, à Kehl, à Vieux-Brisach. Le maréchal repousse ces propositions, qui cependant auraient pu changer la face des choses en permettant l'offensive par la droite pendant la mobilisation des Allemands. Le 6 août, à la première heure, le général Ducrot fit tout ce qu'il put, d'accord avec le général Raoult, commandant la 2e division du 1er corps (dont le général Ducrot commandait la 1ère, pour déterminer le maréchal de Mac-Mahon à porter le corps d'armée le dos aux Vosges, pour livrer bataille sans que la disproportion des forces fût aussi préjudiciable ; ils y arrivaient quand, l'ennemi attaquant, le maréchal changea d'avis..." (Revue des Questions historiques, 1896)

DUMAS (Guy).

Echos de la chute de la République de Venise dans la littérature populaire. Textes inédits ou rares. (Thèse complémentaire).

Rennes, Impr. Bretonne, 1961, gr. in-8°, 327 pp, sources et biblio, 2 index, broché, bon état

112 textes (non traduits) édités en trois sections : fidélité à l'Ancien Régime - espoir en la Révolution - hostilité à la Démocratie et à ses partisans.

DUMINI (Amerigo).

Matteotti. "Coups et blessures ayant entraîné la mort". Traduction, présentation et notes de Adrien Salmieri.

Julliard, 1973, gr. in-8°, 317 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée,

"Mémoires" d'un fasciste toscan : Amerigo Dumini a été le tueur le plus célèbre de l'Italie, assassin du député Giacomo Matteotti le 10 juin 1924, mais aussi soldat des groupes d'assaut, tueur officiel à Paris, trafiquant d'armes, journaliste, espion en Libye, intermédiaire entre maquisards et nazi-fascistes, homme de confiance des Alliés, etc. Chapitres : La fondation des Faisceaux et mon service en France. La mort de Matteotti. La grande aventure africaine. Du 23 juillet 1943 à mon arrestation en 1945. Ma vie à la prison. — "Adrien Salmieri, qui a traduit les mémoires d'Amerigo Dumini, un des hommes, qui ont participé à l'assassinat de Matteotti, a eu soin, dans une longue introduction, fondée sur une bonne connaissance de l'histoire du fascisme, de définir le climat dans lequel s'est produit ce crime politique. C'est là un des mérites de ce livre, qui rend accessible à un public français un document, qui ne manque pas d'intérêt dans la mesure où, malgré une tendance évidente de l'auteur de ces mémoires à affabuler et à dissimuler une part de la vérité, on découvre le milieu assez trouble d'une police politique supplétive, qui a largement contribué à l'installation et au maintien au pouvoir du fascisme. Dumini est un fils d'émigré italien, né à Saint-Louis du Missouri, dont l'attitude pendant la première guerre mondiale (engagé volontaire dans l'armée italienne) témoigne d'un attachement profond des colonies italiennes d'Amérique du Nord à la mère-patrie, fruit, sans doute, d'une intégration difficile dans la communauté américaine. Cette jeunesse américaine de Dumini explique, peut-être, l'attitude de l'ancien combattant qui, connaissant la réalité italienne de l'avant-guerre à travers le prisme déformé du milieu de l'émigration, est moins qu'un autre à même de comprendre les événements de l'après-guerre. Ajoutons que ces mémoires ne sont pas seulement le récit d'une participation à un crime, mais aussi de la vie d'un fasciste quelconque, roublard et maladroit (au point de se faire condamner à quatorze mois de "confino" pour injures au Duce), colon malheureux en Libye (du fait de la guerre), trafiquant d'armes pendant la République de Saló et chauffeur de l'AMGO, avant d'être arrêté par hasard." (J. P. Filippini, Revue Historique, 1974)

DU PARC (Yves).

Stendhal, Lysimaque et Fabreguettes. Lettres de Malte.

P., Pédone, 1958, gr. in-8°, 21 pp, notes, broché, bon état (extrait de la Revue d'histoire diplomatique), envoi a.s.

DUPATY (Charles-Marguerite-Jean-Baptiste Mercier).

Lettres sur l'Italie, écrites en 1785. Nouvelle édition, augmentée d'une notice sur la vie et les écrits de l'auteur, et ornée de gravures.

P., Aimé Payen, 1825, 2 vol. in-16, 250 et 249 pp, 3 gravures hors texte (un portrait de l'auteur, Tivoli, le Vésuve), reliures demi-basane havane, dos lisse, fleurons à froid, palettes en queue, pièce de titre et de tomaison basane noire (rel. de l'époque), mque la coiffe sup. du tome 2, bon état

Charles Dupaty (1744-1788), avocat général au parlement de Bordeaux, avait pris la défense de La Chalotais ; il se retrouva enfermé au château de Pierre-en-Cise, dont il ne sortit que pour un exil qui dura jusqu'en 1774. A sa parution, littérateurs et philosophes vantaient avec enthousiasme cet ouvrage qui regorgeait d'aperçus ingénieux et de renseignements utiles. Dans un style soigné, Dupaty fait entre autres ici montre de ses préoccupations à l'égard des galériens, des lois ou encore des gouvernements. Homme profondément engagé contre la royauté, taxé d'athéisme (il fit de la prison et le présent ouvrage fut mis à l'index par le Vatican), il plaide ici pour une justice équitable. Mais il n'omet pas non plus – loin s'en faut – de proposer des descriptions pleines de charme des monuments et tableaux de lItalie. — "Les Lumières françaises ont été portées par une multitude d'auteurs bien souvent oubliés au-delà du cercle des spécialistes du XVIIIe siècle. Parmi eux, Charles Marguerite Jean-Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) a pourtant connu sa part de gloire littéraire. A tel point que ses Lettres sur l'Italie eurent l'honneur d'être mises à l'Index par l'Eglise en 1826, près de quarante ans après leur publication. Juriste – il fut président à mortier du Parlement de Bordeaux, une des charges les plus élevées de la magistrature de l'époque – , Dupaty s'est fait un nom comme pourfendeur des insuffisances du système judiciaire de l'époque. Les annales ont retenu son intervention, décisive, en faveur de trois Champenois injustement condamnés au supplice de la roue, et qu'il réussit à faire libérer en 1787 grâce à la rédaction d'un mémoire qu'il sut intelligemment diffuser. Voyager à travers l'Italie et ses petits Etats plus ou moins autonomes sous la double férule, ici des Habsbourg, là des papes, fournit en effet au penseur politique et observateur social l'occasion de multiples réflexions et comparaisons... On apprend ainsi que Monaco était à l'époque une terre désolée. « La misère y est extrême », précise même notre philosophe, qui passe aussi par Gênes, où il s'en va voir les galères. Dupaty nous explique qu'il existe des galériens « volontaires », qui n'ont plus d'autre solution pour vivre que de s'engager à ramer contre rétribution, s'engageant ainsi dans un parcours infernal dont ils ne peuvent que rarement sortir. Toujours à Gênes, il décrit les conditions de détention abominables des Turcs prisonniers et constate, surpris, qu'on leur a tout de même accordé une mosquée alors que les protestants, en France, n'ont toujours pas le droit d'ouvrir des temples. On appréciera l'analyse proposée des successions pontificales, attendues avec impatience par les ambitieux locaux : « Le plus grand tort que les papes puissent avoir avec les Romains, c'est de vivre trop longtemps, de retarder le tirage d'une loterie où tout le monde a des billets, et qui a des lots pour tout le monde. » Il n'est pas non plus inutile de lire les lignes consacrées à la manière dont les Juifs du ghetto de Rome étaient traités à l'époque par l'administration papale, humiliés en permanence et incités en permanence à la conversion. Dupaty a de l'humour, écrit d'une manière alerte et n'hésite jamais devant les effets de style propres à l'époque, ce qui contribue naturellement au charme de ces lettres. (...) Suivant en cela la plupart de ses illustres amis, Dupaty est aussi sans pitié pour la « superstition », c'est-à-dire pour la religion catholique. La simple vue de clercs le rend malade. A Salerne, il les compare à des insectes : « Misérable ville ! Dévorée par des insectes blancs, noirs, gris, rouges, de toutes les couleurs. Toutes les maisons en sont pleines. Le temps viendra où les Italiens, en se décrassant, secoueront aussi cette vermine. »..." (Jérôme Anciberro, Témoignage chrétien, mai 2010)

Du Tchad au Rhin.

Du Tchad au Rhin. L'Armée française dans la guerre.

P., Editions G.P., 1944-1945, 3 vol. in-4°, 63, 79 et 95 pp, superbement illustrés de photos reproduites en héliogravure et imprimés par Draeger, brochés, dos lég. abîmés, bon état

Tome I : Fezzan, Tripolitaine, Tunisie. II : Le Corps Expéditionnaire français dans la campagne d'Italie. III : La libération du territoire. Un quatrième volume intitulé Du Rhin au Danube est paru en 1945.

DÉGUIGNET (Jean-Marie).

Mémoires d'un Paysan Bas-Breton.

Ergué-Gabéric, Editions An Here, 1999, gr. in-8°, 462 pp, édition établie et annotée par Bernez Rouz, broché, couv. illustrée, bon état

Publiées en partie dans la « Revue de Paris » en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet (1834-1905) sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale... Un témoignage unique sur quatre campagnes du Second Empire : la Crimée, l'Italie, la Kabylie et le Mexique.

FALCO (Giorgio).

La Sainte République romaine. Profil historique du Moyen Age.

Fayard, 1970, in-8°, 408 pp, traduit de l'italien, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'Histoire sans frontières, dirigée par Denis Richet)

Ce livre est un profil historique du Moyen Age axé autour de la fondation de l'Europe sur des bases chrétiennes et romaines, de la formation et de la dissociation de la « Sainte République romaine », c'est-à-dire de l'unité catholique et occidentale qui cimentait l'Europe avant que naissent les nations. C'est la nature unitaire et transcendante du Moyen Age conçu dans son rayonnement à partir de Rome qui forme la trame de cette grande esquisse historique.

FALLET (Céline).

Une glorieuse campagne. Souvenirs de la guerre d'Italie.

Rouen, Mégard, 1860, in-12, 144 pp, une gravure (scène de Magenta) en frontispice, cart. romantique de l'éditeur couleur prune, plats et dos ornés de motifs dorés (cart. lég. défraîchi), bon état. Edition originale

FARRÈRE (Claude).

Mes voyages. La promenade d'Extrême-Orient.

Flammarion, 1924-1926, in-8°, 271 pp, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, hors texte et en frontispice, reliure pleine toile bordeaux décorée de l'éditeur, titre et pagode dorés au 1er plat, dos lisse avec titre et illustration dorés, bon état

Relation des voyages de l'auteur en Indochine, en Chine et au Japon. Aujourd'hui, il suffit de monter dans un avion pour, une dizaine d'heures plus tard, descendre au cœur de l'Asie, à des milliers de kilomètres. Claude Farrère, au début du 20e siècle, emmène ses lecteurs en paquebot, pour une longue promenade en Extrême-Orient : de Marseille à Saïgon, de Hong-Kong à Canton, puis Shanghaï et Pékin pour se terminer au Japon. Un voyage au jour le jour, entrecoupé de descriptions de lieux dont les noms sont magiques et font rêver... — "Dans ces conférences faites à l'Université des Annales, on retrouve le brio, le talent de donner du relief et de l'intérêt à tout ce qu'il raconte, qui valent à M. Farrère son légitime succès auprès d'un immense public." (Revue des arts asiatiques, 1926)

FAVRE (Jules).

Rome et la République française.

Plon, 1871, gr. in-8°, 432 pp, pièces justificatives, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs sur les premiers et derniers feuillets, bon état

"Le volume que nous donne aujourd'hui M. Jules Favre a trait surtout à son rôle comme ministre des affaires étrangères vis-à-vis de la papauté et de l'Italie, au sujet de Rome. Le livre, tel qu'il est, a provoqué une trés vive irritation dans la presse religieuse contre M. Jules Favre. Les injures n'ont point été ménagées à l'auteur, qui, malgré de grandes faiblesses et des fautes que l'avenir jugera, n'en restera pas moins une des figures remarquables de ce temps, et l'un des hommes dont notre pays s'honorera. Certain parti aurait sans doute voulu qu'à lui seul, tandis que toute l'Allemagne nous écrasait, et que chaque puissance se désintéressait de la question du pouvoir temporel, M. Jules Favre prit sur lui de soutenir la papauté. Il faudrait pourtant que les partisans les plus convaincus du pouvoir temporel se donnassent la peine de constater, d'après les documents publiés par M. Jules Favre, qu'aucun ministre en Europe ne s'est avisé de penser que le pouvoir temporel dût être maintenu, et que tous ont été de l'avis de M. d'Anethan, ministre de Belgique, qui déclarait à M. de Barral « qu'absolument parlant, le pouvoir temporel n'était pas d'une nécessité indispensable au Saint-Siège pour remplir sa mission dans le monde ». M. Jules Favre a donc été en droit de conclure de ce jugement unanime porté sur le pouvoir temporel que le principe de la domination temporelle des papes avait « fait son temps », et de déclarer que le gouvernement français devrait s'en tenir à ces deux résolutions : la première, de n'intervenir (ni directement, ni indirectement) dans un but d'action quelconque ayant pour but le rétablissement du pouvoir temporel ; – et la seconde, de continuer près du saint-père le rôle de protecteur respectueux de sa personne et de sa liberté religieuse. Le souverain pontife lui-même parait avoir accepté d'ailleurs le sacrifice que lui imposait la nécessité des temps. On lit, en effet, dans une dépêche du comte d'Harcourt, notre ambassadeur à Rome, cette réponse que lui fit le saint-père : « La souveraineté n'est pas à rechercher dans des temps comme ceux-ci : je le sais mieux que personne. Tout ce que je désire, c'est un petit coin de terre où je serai le maître. Si l'on m'offrait de me rendre mes États, je refuserais, mais tant que je n'aurai pas ce petit coin de terre, je ne pourrai exercer dans leur plénitude mes fonctions spirituelles. » Ce sont là des paroles très dignes d'attention puisqu'elles sont rapportées par M. d'Harcourt, dont les sentiments de vénération pour le souverain pontife ne peuvent être mis en doute. Dès lors il faut espérer qu'elles n'échapperont pas à l'attention des catholiques français, et qu'ils s'en inspireront pour comprendre qu'ils nuiraient à nos intérêts les plus considérables en poursuivant la restauration du pouvoir temporel, alors même que le pape déclare que si l'on offrait de lui rendre ses États, il les refuserait." (La Revue politique et littéraire, 11 novembre 1871) — Table : But de cet écrit ; Déclaration du ministre des affaires étrangères à M. Nigra, après le 4 septembre1870 ; L'Empire et le Concile ; L'Empire retire les troupes françaises au moment de la guerre ; Rome et le gouvernement du 4 septembre. – Entrée des Italiens à Rome ; Conduite du gouvernement français après la prise de Rome ; Rome et le gouvernement de M. Thiers ; Propositions d'une conférence repoussées par le gouvernement français ; Protection accordée au Saint-Siège ; Nomination d'un ambassadeur à Rome – M. le comte d'Harcourt ; Translation de la capitale à Rome – Instructions données à notre ministre à Florence ; Pétitionnement des évêques. – Discussion à l'Assemblée. – Renvoi des pétitions au ministre des Affaires étrangères ; Nomination de M. de Rémusat au poste de ministre des Affaires étrangères ; Conséquence du vote de l'Assemblée ; Conduite à tenir envers l'Italie ; Conduite à tenir envers le Saint-Siège, et conclusion. – 20 Pièces justificatives (pp. 303-430).

FAVRE (Jules).

Rome et la République française.

Plon, 1871, gr. in-8°, 432 pp, pièces justificatives, reliure demi-percaline bordeaux à la bradel, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue (rel. de l'époque), pt trace de mouillure au coin des 10 premiers feuillets, bon état

"Le volume que nous donne aujourd'hui M. Jules Favre a trait surtout à son rôle comme ministre des affaires étrangères vis-à-vis de la papauté et de l'Italie, au sujet de Rome. Le livre, tel qu'il est, a provoqué une trés vive irritation dans la presse religieuse contre M. Jules Favre. Les injures n'ont point été ménagées à l'auteur, qui, malgré de grandes faiblesses et des fautes que l'avenir jugera, n'en restera pas moins une des figures remarquables de ce temps, et l'un des hommes dont notre pays s'honorera. Certain parti aurait sans doute voulu qu'à lui seul, tandis que toute l'Allemagne nous écrasait, et que chaque puissance se désintéressait de la question du pouvoir temporel, M. Jules Favre prit sur lui de soutenir la papauté. Il faudrait pourtant que les partisans les plus convaincus du pouvoir temporel se donnassent la peine de constater, d'après les documents publiés par M. Jules Favre, qu'aucun ministre en Europe ne s'est avisé de penser que Je pouvoir temporel dût être maintenu, et que tous ont été de l'avis de M. d'Anethan, ministre de Belgique, qui déclarait à M. de Barral « qu'absolument parlant, le pouvoir temporel n'était pas d'une nécessité indispensable au Saint-Siège pour remplir sa mission dans le monde ». M. Jules Favre a donc été en droit de conclure de ce jugement unanime porté sur le pouvoir temporel que le principe de la domination temporelle des papes avait « fait son temps », et de déclarer que le gouvernement français devrait s'en tenir à ces deux résolutions : la première, de n'intervenir (ni directement, ni indirectement) dans un but d'action quelconque ayant pour but le rétablissement du pouvoir temporel ; – et la seconde, de continuer près du saint-père le rôle de protecteur respectueux de sa personne et de sa liberté religieuse. Le souverain pontife lui-même parait avoir accepté d'ailleurs le sacrifice que lui imposait la nécessité des temps. On lit, en effet, dans une dépêche du comte d'Harcourt, notre ambassadeur à Rome, cette réponse que lui fit le saint-père : « La souveraineté n'est pas à rechercher dans des temps comme ceux-ci : je le sais mieux que personne. Tout ce que je désire, c'est un petit coin de terre où je serai je maitre. Si l'on m'offrait de me rendre mes États, je refuserais, mais tant que je n'aurai pas ce petit coin de terre, je ne pourrai exercer dans leur plénitude mes fonctions spirituelles. » Ce sont là des paroles très dignes d'attention puisqu'elles sont rapportées par M. d'Harcourt, dont les sentiments de vénération pour le souverain pontife ne peuvent être mis en doute. Dès lors il faut espérer qu'elles n'échapperont pas à l'attention dus catholiques français, et qu'ils s'en inspireront pour comprendre qu'ils nuiraient à nos intérêts les plus considérables en poursuivant la restauration du pouvoir temporel, alors même que le pape déclare que si l'on offrait de lui rendre ses États, il les refuserait." (La Revue politique et littéraire, 11 novembre 1871) — Table : But de cet écrit ; Déclaration du ministre des affaires étrangères à M. Nigra, après le 4 septembre1870 ; L'Empire et le Concile ; L'Empire retire les troupes françaises au moment de la guerre ; Rome et le gouvernement du 4 septembre. – Entrée des Italiens à Rome ; Conduite du gouvernement français après la prise de Rome ; Rome et le gouvernement de M. Thiers ; Propositions d'une conférence repoussées par le gouvernement français ; Protection accordée au Saint-Siége ; Nomination d'un ambassadeur a Rome – M. le comte d'Harcourt ; Translation de la capitale à Rome – Instructions données à notre ministre à Florence ; Pétitionnement des éveques. – Discussion à l'Assemblée. – Renvoi des pétitions au ministre des affaires étrangères ; Nomination de M. de Rémusat au poste de ministre des affaires étrangères ; Conséquence du vote de l'Assemblée ; Conduite à tenir envers l'Italie ; Conduite à tenir envers le Saint-Siége, et conclusion. – 20 Pièces justificatives (pp. 303-430).