Viêt-Nam. Nouveau dragon ou vieux tigre de papier ? Essai sur le Viêt-Nam contemporain.
Genève, Olizane, 1995, in-8°, 253 pp, une carte, broché, bon état
Une vision de la société et de la mentalité vietnamiennes d'hier et d'aujourd'hui. L'auteur rassemble des éléments d'analyse et de réflexion de fond sur les orientations, les contraintes, les partenaires de la politique d'ouverture...
Saïgon. D'un Vietnam à l'autre.
Gallimard, 1977, in-8°, 291 pp, Souvenirs de l'auteur, qui a séjourné au Vietnam et au Cambodge de 1973 à 1975 à la tête du Bureau de l'Agence France-Presse et qui fait cohabiter dans son récit personnages authentiques et fictifs. Il a connu les soldats de l'Armée de Libération du Sud-Vietnam, les a vus arriver à Saïgon et a recueilli au Cambodge des témoignages sur les Khmers Rouges.
Diên Biên Phu. L'Alliance atlantique et la défense du Sud-Est asiatique.
La Manufacture, 1989, pt in-8°, 422 pp, une carte, index, broché, bon état
14 études érudites. "Le 7 mai 1954, après 56 jours de résistance héroïque, le camp retranché de Diên Biên Phu tombait. Le lendemain s'ouvrait la phase indochinoise de la conférence de Genève, où la France allait accepter le partage du Viêt-nam à la hauteur du 17e parallèle. Dès lors l'influence américaine grandissait à Saigon, tandis qu'Hanoi s'appuyait sur les Sino-Soviétiques. La guerre du Viêt-nam se profilait à l'horizon. Pourquoi les Américains n'ont-ils pas dégagé par un bombardement aérien la forteresse assiégée ? Le refus du Parlement français de ratifier le traité instaurant la C.E.D. — en dépit des pressions de Washington — est-il une manifestation de rancœur à l'égard d'un allié trop peu secourable ? Bref, la chute de Diên Biên Phu est-elle le symbole des querelles transatlantiques ? En raison de la richesse de leurs sources et du sérieux de leur méthode, les auteurs de ce livre apportent à ces difficiles questions les réponses attendues depuis longtemps." (4e de couverture)
De Saigon à Alger (1951-1962). Désillusions d'un officier, marin et pilote.
L'Harmattan, 2007, gr. in-8°, 360 pp, 47 photos dans le texte, 7 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
« Le témoignage d'un officier de la Marine française sur deux conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle : l'Indochine et l'Algérie ». — Le récit, vif et soutenu, s'ouvre en 1951 et se clôt en 1962. Il nous transporte sur deux terrains de conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle l'Indochine et l'Algérie ; il éclaire une page d'histoire moderne et contribue au débat actuel sur le sujet. Ces mémoires – celles d'un officier de la Marine française, devenu pilote de chasse et officier d'appontage – tiennent de l'Histoire autant que de l'aventure. Aux récits souvent bouleversants de combats sur les fleuves d'Indochine et de missions aériennes périlleuses se mêlent l'histoire de l'installation d'une famille en Afrique du Nord au XIXe siècle et la chronique des événements politiques. Bernard Bachelot nous raconte la décolonisation de l'intérieur, avec les yeux d'un natif d'Algérie et le vécu d'un soldat. Il témoigne du traumatisme de militaires de carrière engagés dans des guerres cruelles qui ont abouti – en dépit parfois de victoires sur le terrain – à de tristes abandons. Il nous parle de pertes perte de la terre, des amis, des idéaux... perte de l'innocence. Sur le conflit militaire se greffe le conflit intérieur. La vie sur le terrain d'opération va de pair avec la vie intime et privée. On assiste à la fin des illusions et à la naissance d'une famille. La mort accidentelle d'un de ses enfants – point de départ du récit – incite l'auteur à revenir, près de quarante ans après les faits, sur cette période agitée et tragique. De Saigon à Alger est l'histoire d'un déracinement. L'émotion qui s'en dégage naît de la précision du témoignage et de la passion dans l'analyse. — Bernard Bachelot naît à Tizi-Ouzou (Algérie) en 1929. Il grandit à Alger, Mascara, Sidi-Bel-Abbès et Djidjelli. Élève de l'École Navale, officier en Indochine et en Algérie, il rejoint le civil en 1962, où il oeuvre notamment en faveur de la formation professionnelle et de l'emploi des personnes handicapées. Il publie en 2003, aux Éditions du Rocher, « Louis XIV en Algérie », un ouvrage remarqué (prix littéraire « Jean Pomier » et médaille de l'Académie de Marine), qui met à jour une page méconnue de l'histoire de France, et qui invite les historiens à réviser sensiblement leurs positions sur la période.
L'Escadrille du Calao.
France-Empire, 1976, pt in-8°, 259 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L'armée de l'Air n'a mis en œuvre que deux unités équipée d'hydravions : l'une d'elles était l’escadrille du Calao, créée par la Marine en 1930, puis cédée aux aviateurs en 1933, et qui devait avoir une fin tragique en mars 1945, au moment du coup de force japonais contre l'Indochine. Le Général Barthélemy, ancien lieutenant-pilote dans cette unité, retrace cette épopée.
Bigeard.
Perrin, 1988, fort in-8°, 586 pp, 48 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Il y a un style, un vocabulaire, une légende Bigeard. Les Français connaissent sa haute stature, la malice de son regard bleu, ses formules à l'emporte-pièce, ses réparties qui font mouche. Mais l'homme est-il à l'image de ce guerrier dont la seule devise était : "durer" ? Nul n'était plus qualifié qu'Erwan Bergot pour écrire la première biographie de ce personnage d'exception dont la notoriété a pris naissance en 1952 quand la presse découvrit le jeune commandant Bigeard. Chef de bataillon, colonel, général, secrétaire d'Etat, député, où qu'il soit, la renommée l'accompagne. Erwan Bergot a servi naguère sous les ordres de celui qui, pour les paras, était "Bruno". Il nous entraîne sur les traces de ce baroudeur qui n'a jamais rien renié, ni les combats qu'il a menés, ici ou là, pour sa patrie, ni les conditions qui ont fait de lui, sous l'écharpe de député, un élu pas comme les autres...
Gendarmes au combat. Indochine, 1945-1955.
Presses de la Cité, 1994, in-8°, 269 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes, annexes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Troupes de choc)
14000 gendarmes ont servi pendant la guerre d'Indochine (un peu moins nombreux que la Légion étrangère, mais beaucoup plus que n'importe quelle autre formation, Paras y compris). Les gendarmes ont tenu des milliers de postes isolés, sans liaisons et bien souvent sans armements lourds, près de 700 d'entre eux y ont laissé leur vie. — "Erwan Bergot, ancien officier parachutiste de la Légion, rescapé de Diên Bien Phu, passé à l'écriture, a déjà produit une liste impressionnante de volumes où il raconte ses militaires, mais aussi celles des autres et pas seulement en Indochine. Sa plume semble intarissable. Mais s'il évoque, il juge également en technicien. Cet ouvrage est intéressant dans la mesure où il apporte des informations souvent reléguées dans l'ombre. Dans une première partie, c'est encore la guerre japonaise qui est au centre du sujet. En 1945, il y avait dans l'Indochine française une poignée de gendarmes isolés, commandant des gardes autochtones et naturellement surveillés de près par les Nippons. Après la surprise du coup de force du 9 mars, certains ont tout tenté pour continuer la lutte et atteindre l'ennemi. Beaucoup sont morts. Les prisonniers ont vécu un véritable calvaire. Là aussi, les survivants furent mal compris par les autorités et les troupes venues pour rétablir la présence française. D'où une amertume bien compréhensible. Les deuxième et troisième parties sont consacrées à l'action des trois légions de marche de la Garde républicaine, constituées dès 1947 pour renforcer un corps expéditionnaire qui faisait flèche de tout bois. Ces unités, formées de volontaires, mais aussi de requis désignés un peu au hasard, ne disposèrent pendant longtemps que d'un équipement et d'un armement hétéroclites, récupérés sur toutes les armées et tous les stocks du monde libre. Les gendarmes, par définition, vivent mêlés à la population dont ils apprennent l'intimité. Mais peut-être était-ce une vue de l'esprit que d'appliquer ce principe dans un pays si différent pour eux et dont la civilisation leur était totalement étrangère. Pourtant beaucoup de gradés et de gardes, isolés seuls ou à quelques-uns, jetés en enfants perdus sur une terre inconnue et sans préparation spéciale, ont réussi à se faire admettre, respecter et même aimer par des populations coincées entre les exigences de l'ordre postcolonial et celles plus cruelles du Viêt Minh. L'auteur relate les épisodes les plus évocateurs de ce travail ingrat, les fatigues, les douleurs, les sacrifices suprêmes, sans oublier ceux que la Garde encadrait, volontaires vietnamiens, surtout catholiques, khmers et laotiens, minorités nung et thai, qui dans la majorité des cas ont lutté et sont morts fidèles à leurs cadres. Il était bon de rappeler ces souffrances et ces sacrifices, qui malgré les apparences ne furent pas vains. Une série d'annexes rassemble les textes officiels sur ce que fut le rôle de la en Indochine de 1945 à 1955, sans omettre la liste des morts." (Pierre L. Lamant, Revue française d'histoire d'Outre-Mer, 1988)
Vietnam sanglant. Au Sud et au Nord du 17e parallèle, 1967-1968.
Stock, 1968, in-8°, 226 pp, 28 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Témoins de notre temps)
Avec les G.I's dans le Delta. Saïgon, lupanar de l'Asie. Hanoï entre deux raids. La bataille du riz. La civilisation du Bambou. — Jean Bertolino, grand reporter indépendant, prix Albert Londres 1967 pour ses séries d'articles sur Macao et Hong-Kong, le Cambodge et le Vietnam du Sud, est l'un des rares journalistes à avoir séjourné plusieurs mois au Sud et au Nord du 17e parallèle en 1967. Il a vécu au coeur du conflit et a dressé dans ce livre « Les rizières sanglantes » le constat précis de ce qu'il a vu et entendu. Son témoignage dévoile un aspect méconnu de la guerre. On y découvre ce que furent les grandes opérations de « terre brûlée ». On pénètre dans les mystères de cette « guerre populaire »qui, tout au long d'une année décisive, a tenu en échec le plus grand et le plus puissant corps expéditionnaire qui ait jamais existé. Au moment où, plus que jamais, le conflit vietnamien occupe la première place dans l'Actualité, et où pour la première fois depuis l'engagement militaire des Américains des espoirs de paix se dessinent, il est important de savoir ce que fut la guerre du Vietnam durant l'année qui vient de s'écouler et les causes réelles qui ont provoqué le revirement brutal du Président Johnson. Illustré de photographies saisissantes, prises sur place par l'auteur loi.nième, le livre vivant, passionné et lucide de Jean Bertolino vient à son heure. (4e de couverture)
Le peuple de la jungle. Hommes, bêtes et légendes du Pays Moï.
P., Editions “Je Sers”, 1952, in-8°, 248 pp, 10 pl. de photos hors texte, une carte, glossaire, biblio, broché, jaquette illustrée (avec trace d'humidité ancienne au dos), bon état (Coll. Bibliothèque des Voyages). Edition originale
"Avant-guerre, en Allemagne, Gabrielle Bertand avait eu, très jeune, le privilège de servir de secrétaire à Albert Einstein. Devenue journaliste, elle avait sillonné pendant cinq ans l'Indochine, l'Indonésie, le Japon et la Chine, pour le compte du “Petit Parisien” et de “l'Intransigeant”. Côtoyant officiels civils et militaires, brigands, trafiquants d'armes, et s'aventurant seule jusque dans les lamasseries perdues du désert de Gobi, elle rapporta, outre ses reportages, la matière de plusieurs livres qui en avaient fait une spécialiste de la géopolitique asiatique de l'avant-guerre." (Marcel Cohen)
Quatre années chez les Viets.
Lettres du Monde, 1977, in-8°, 94 pp, préface d'Edgar Faure, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Edition originale. On joint une carte de visite de l'auteur
Edition originale de ces souvenirs terrifiants du Camp n°1. L'expérience de l'auteur, lieutenant au 3ème Tabor Marocain qui, ayant été aéroporté à Cao Bang en octobre 1950, fut fait prisonnier lors du désastre le la RC4, au cours duquel son unité fut engloutie. Il témoigne de sa détention au fameux Camp n°1. Beucler (1923-1999) est engagé volontaire fin décembre 1942 au Maroc. Sorti Major de sa promotion de l'Ecole de Cherchell, il fait les Campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne avec les Tirailleurs Marocains. En 1949, il embarque pour l'Indochine. Jean Lartéguy le dépeindra dans "Les Centurions" sous les traits du Lieutenant Marindelle, Jean Pouget, dans "Le Manifeste du Camp n° 1", sous ceux de Leyneux et, probablement, le Père Albert Stihlé, dans "Le Prêtre et le Commissaire" sous ceux du Lieutenant Grandperrin. Revenu en France, il devient industriel dès 1955 et est élu maire de Corbenay en Haute-Saône, en 1966. De 1968 à 1981, il est député, d'abord comme non-inscrit, puis sous les étiquettes de centriste, réformateur et enfin UDF. En 1977-1978, il est Secrétaire d'Etat à la Défense puis aux Anciens Combattants. Président du Comité d'Entente des Anciens d'Indochine, c'est lui qui, le 13 février 1991, lors d'un colloque au Sénat sur le Vietnam auquel Georges Boudarel participe, déclenche l' "Affaire Boudarel" en apostrophant l'historien, maître de conférences à Jussieu, ancien commissaire politique du Viêt-Minh au Camp 113, qui a entretemps pris des positions fort critiques à l'égard du régime de Hanoï.
L'Or, le fer et le droit. Indochine-Vietnam, 1940-2009.
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 379 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L’auteur raconte sa naissance au Vietnam, son enfance durant les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, le joug japonais et les bombardements alliés, les heures parfois tragiques du retour des Français en Indochine, puis l'engrenage qui conduisit inexorablement à la guerre entre Français et Viet Minh. Magistrat, Pierre Bezard aura l'occasion de revenir souvent au Vietnam, comme conseiller du gouvernement vietnamien pour la mise sur pied d'un Droit vietnamien adapté aux changements en cours pendant la période d'ouverture du pays, ou Doi Moi. A ce titre il sera l'un des fondateurs de la Maison du droit, à Hanoi, lien durable et outil de travail efficace entre la France et le Vietnam. Ses souvenirs sont prolongés par une étude historique importante de la période qu'il a vécue au Vietnam, depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, jusqu'au déclenchement de la guerre en 1946.
De la brousse à la jungle.
Hachette/Carrère, 1994, in-8°, 286 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"... La Haute Région tonkinoise et le pays Thaï vont me prendre par les tripes pour ne plus me lâcher (...) En avant pour les arrières viets. Pendant quatre mois, chaque semaine, une sortie de deux à trois jours au minimum, 80 km parcourus sur des pistes taillées au coupe-coupe dans les montagnes qui enserrent la route coloniale 41. Suis un vrai fauve, increvable. Mes pieds comme des griffes s’accrochent dans les pistes boueuses. Pas question de chaussures. Torse nu, carabine en bandoulière, grenades à la ceinture, serviette sur la tête, je suis un super Viet. Pareil pour mes hommes. Nos coups minutieusement préparés sont toujours payants. Constamment sur le terrain, on sympathise avec la population. Pour eux, nous ne sommes pas des conquérants, mais des libérateurs..." — "Dans cet ouvrage, je retrace mon parcours de baroudeur, depuis mes champs de bataille militaires à ceux de l'arène politique. Le passage “de la Brousse à la Jungle”. – “La Brousse” : Je raconte tout d'abord mes trente années de "brousse" depuis ma jeunesse à Toul, mon premier combat, suivi du baptême du feu en 39, les groupes francs, le parachutage en Ariège, puis l'Indo et l'Algérie, jusqu'à la fin de la piste avec mon commandement dans l'océan Indien, et enfin Bordeaux, commandant la 4e région militaire. – “La Jungle” : Puis vient la "jungle". Ministre, un monde à part, la tournée des popotes, le Pacifique, l'Arabie Saoudite... Député, l'Assemblée Nationale, la Chine, les États-Unis, l'Afrique... Mai 1981, réagir, sauver l'armée, chez les Paras à Beyrouth, député sous la cohabitation... La jungle... Il y en a marre. Je me remets, seul, au service de mon pays, jusqu'à mon dernier souffle."
De la brousse à la jungle. (Mémoires).
Editions du Rocher, 2002, in-8°, 286 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Dans cet ouvrage, je retrace mon parcours de baroudeur, depuis mes champs de bataille militaires à ceux de l'arène politique. Le passage “de la Brousse à la Jungle”. – “La Brousse” : Je raconte tout d'abord mes trente années de "brousse" depuis ma jeunesse à Toul, mon premier combat, suivi du baptême du feu en 39, les groupes francs, le parachutage en Ariège, puis l'Indo et l'Algérie, jusqu'à la fin de la piste avec mon commandement dans l'océan Indien, et enfin Bordeaux, commandant la 4e région militaire. – “La Jungle” : Puis vient la "jungle". Ministre, un monde à part, la tournée des popotes, le Pacifique, l'Arabie Saoudite... Député, l'Assemblée Nationale, la Chine, les États-Unis, l'Afrique... Mai 1981, réagir, sauver l'armée, chez les Paras à Beyrouth, député sous la cohabitation... La jungle... Il y en a marre. Je me remets, seul, au service de mon pays, jusqu'à mon dernier souffle. " Ce livre du général Bigeard, écrit dans un style clair, direct, avec le franc-parler qu'on lui connaît, est un message d'espoir au service de la France. La présente réédition, avec une nouvelle préface du général, constitue une œuvre de collection que tous ses lecteurs se doivent de posséder.
Pour une parcelle de gloire.
Plon, 1975, fort in-8°, 480 pp, 32 pl. de photos hors texte, 13 cartes, index des noms cités, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale
"Bigeard n'a guère quitté l'Indochine depuis qu'il y est venu avec Leclerc en octobre 1945. Commandant d'une compagnie isolée, il a vécu au pays thaï, dressé des bataillons à subsister et à combattre comme l'ennemi dont il a analysé et copié les méthodes. Les civilités ne sont pas son fort. Né pour commander, ne sachant ni feindre ni composer, jaloux de tout ce qu'il possède, il n'aime pas obéir et, comme il rue si les ordres qu'on lui donne lui semblent idiots, ses chefs ont des ennuis avec lui ; mais lancé seul au milieu des périls, il exige toujours tout de lui-même et des autres. C'est un gagneur. Il a fait sien le mot de Calonne : "Si c'est possible, c'est fait ; impossible, cela se fera." A trente-sept ans, il a l'innocence et la dureté des purs. Sa douceur cache une furieuse impatience ; son masque peut soudain s'illuminer sous la colère et la rage, son regard bleu prendre le sombre éclat de l'acier. Huit ans de combats presque ininterrompus lui ont donné une mystique de l'Armée, des camarades, de la mort. Par une sorte de flirt avec le danger, il ne porte jamais d'armes sur lui au combat et répète sans cesse aux siens, avec la familiarité du tutoiement parachutiste auquel il ne manque que le mot "frère" pour devenir religieux : "Apprends à regarder la mort en face. Tu es fait pour mourir. Tu vas où l'on meurt..." Ses hommes l'aiment, beaucoup de ses compagnons le trouvent insupportable, l'ennemi le craint, les gouvernements ne savent comment l'employer." (Jules Roy) — Les mémoires de l'officier français le plus médiatique de l'après-guerre : l'infanterie de forteresse en 1939-40, la captivité, l'évasion en 1941, le parachutage en 1944, les maquis et la libération de l'Ariège, l'Indochine dès octobre 1945, le 3ème Bataillon Thaï, le commandement du Bataillon de Marche Indochinois, le 6ème Bataillon Para, l'épopée de la "colonne Bigeard" en 1952, les opérations au Laos et au Tonkin, le parachutage avec le tout premier groupe sur Dien-Bien-Phu où il combat jusqu'à la fin, la captivité, l'Algérie à partir d'octobre 1955, où, colonel, il commande le 3e Régiment de Chasseurs Parachutistes (1956-58) puis est chef opérationnel jusqu'à ce qu'il soit renvoyé en France en février 1960, le commandement du 6e Régiment Inter-Armes d'Outre-Mer en République Centrafricaine puis de la 25e Brigade de Parachutistes et de la 20e Brigade Aéroportée (1964-68), général de brigade en 1967, puis affecté à Dakar (1968-70) et à Madagascar (1971-73) et promu général de division.
Le Portail. Prisonnier des Khmers Rouges.
La Table Ronde, 2000, in-8°, 398 pp, préface de John Le Carré, une carte, broché, bon état
François Bizot, membre de l'Ecole française d'Extrème-Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l'un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd'hui jugé pour crimes contre l'humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l'interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d'une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l'auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions – qui – dans les forêts du Cambodge comme ailleurs – habitent l'homme depuis toujours.
La Guerre d'Indochine : III. L'aventure.
Gallimard, 1967 fort in-8°, 824 pp, chronologie, 8 cartes, broché, bon état (Coll. L'Air du temps). Edition originale
“De Lattre et les Viets”. L'auteur fut correspondant de guerre en Indochine de 1949 à 1951. Ce volume est consacré à 1951, "l'année de Lattre". Bodard, qui vouait une grande admiration au Général, Haut-Commissaire et Commandant en Chef du Corps expéditionnaire, l'a suivi partout, des zones de combat à Washington. — "Ouvrage d'un grand intérêt. Que peut-il bien rester de la guerre d'Indochine aujourd'hui ? Il reste certes le courage des soldats qui, des deux côtés, se sont acharnés à cette lutte. Mais il reste De Lattre. Il reste surtout le portrait qu'en trace Lucien Bodard. Dans ce livre plein de verve, dans ce livre où l'on se perd souvent comme dans une jungle, ce qui ressort, c'est cette activité désespérée de celui qui se bat avec la mort. De Lattre pour L. Bodard, c'est Louis XIV pour Saint-Simon..." (E. Tesson, Etudes, 1967) — "Dans ce troisième volet de La guerre d'Indochine, après L'Enlisement et L'Humiliation, L. B. retrace les quatre mois – de décembre 1950 à avril 1951 – pendant lesquels de Lattre crut qu'il pourrait changer le cours de la guerre et « sauver » l'Indochine. Le livre est un long portrait du « roi Jean », c'est aussi une vaste reconstitution historique avec les qualités et les limites que ce genre comporte (dialogues reconstruits, pensées secrètes devinées...). C'est un fourmillement de traits, d'images et de formules. La verve passionnée de L. B. lui permet d'évoquer hardiment cette période si troublée même si c'est au prix d'une certaine schématisation, notamment en ce qui concerne les acteurs vietnamiens du drame." (Revue française de science politique, 1969) — Fin 1950, de Lattre débarque en Indochine pour effacer l'humiliation. Il va transformer le moral du Corps expéditionnaire par des victoires, et aussi par son extraordinaire génie de la publicité et de la mise en scène. Pour un temps, il tirera ses troupes de leur misère, leur rendra la dignité et la confiance. Mais il se désabusera lui-même et sera trop lucide pour ne pas s'apercevoir rapidement qu'il n'aura créé qu'une grande illusion. Après la victoire de Vinh Yen et les chants de gloire qui retentissent dans le monde entier, de Lattre s'aperçoit qu'en Indochine, rien ne mène à rien. Il s'acharnera, usera toutes ses forces. On peut dire qu'il en mourra, après avoir vu mourir son fils, Bernard. L'aventure que raconte Lucien Bodard dans ce nouveau volume, c'est la dernière épopée romantique, la plus étonnante des temps modernes. Avec celui qu'on appelait "le roi Jean", avec sa cour et ses "maréchaux" pittoresques, les Français vivent quelques mois dont la splendeur cache les germes de la défaite et de la mort. Pour de Lattre et les siens, la tragédie indochinoise se confond bientôt avec une tragédie personnelle, qui va coûter la vie au fils, et puis au père.
La Guerre d'Indochine : II. L'humiliation.
Gallimard, 1965, fort in-8°, 603 pp, 8 cartes, broché, couv. à rabats, bon état
L'auteur fut correspondant de guerre en Indochine de 1949 à 1951. Dans ce deuxième volume (sur 3), après une description de la vie quotidienne à Saïgon, Bodard parle des premiers combats, de 1946 à 1949, visant à reconquérir la Cochinchine puis le Tonkin. I. Saigon, le moteur de la guerre ; II. L'illusion de la victoire ; III. Les calcaires de Dong-Khé.
La Guerre d'Indochine : II. L'humiliation.
Gallimard, 1965, fort in-8°, 603 pp, 8 cartes, broché, couv. à rabats, état correct (Coll. L'Air du temps). Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers), ex. du SP, sympathique envoi a.s. (« A Michèle, tellement amie que parfois j'abuse, non pas d'elle, mais de sa bonté »
L'auteur fut correspondant de guerre en Indochine de 1949 à 1951. Après une description de la vie quotidienne à Saïgon, Bodard parle des premiers combats, de 1946 à 1949, visant à reconquérir la Cochinchine puis le Tonkin. Sommaire : Saigon, le moteur de la guerre ; L'illusion de la victoire ; Les calcaires de Dong-Khé.
La Guerre d'Indochine : I. L'enlisement.
Gallimard, 1963 fort in-8°, 457 pp, 6 cartes, broché, couv. à rabats, bon état
L'auteur fut correspondant de guerre en Indochine de 1949 à 1951. Ce premier volume (sur 3) décrit la fin de la présence française à Hanoï en octobre 1954 puis revient sur les origines de la guerre et les premières actions du Viet Minh en Cochinchine.
Excursions dans les Pyrénées. Voyage en Indo-Chine.
Dole, Imp. Joseph Jacques, 1912, in-12, 178 pp, 7 pl. de photos hors texte, broché, couv. imprimée papier vert très lég. salie (avec étiquette papier rose “En vente dans les librairies de Perpignan” en partie déchirée), non coupé, bon état. Rare
Vietnam, l'après-chagrin. Une américaine au milieu des Vietnamiens.
Hanoï, Editions Thé Gioi, 2007, in-8°, 538 pp, 4 pl. de photos hors texte, 3 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Lady Borton est l’un des rares Américains à avoir vécu au Sud et au Nord du Vietnam pendant la guerre américaine. Elle est connue du public pour ses activités littéraires et surtout humanitaires. Elle a écrit sur le Vietnam plusieurs livres dont “Hô Chi Minh, a portrait”. Son livre “Vietnam, l’après chagrin” évoque les réalités de la condition féminine pendant la guerre du Vietnam, que l’on soit mère, épouse, travailleuse, combattante, ou les quatre.
Cent fleurs écloses dans la nuit du Vietnam. Communisme et dissidence, 1954-1956.
Jacques Bertoin, 1991, in-8°, 302 pp, biblio, broché, bon état
"Après la victoire Viet Minh de 1954, de nombreux 'ralliés', interdits de séjour dans leur pays, sont restés au Vietnam. Georges Boudarel rappelle qu'il a lui-même été membre du Parti communiste vietnamien jusqu'en 1964. C'est donc autant en témoin qu'en historien qu'il relate ces événements. Dans les années qui ont suivi la fin de la Première Guerre d'Indochine, des intellectuels, des militaires, des cadres du P.C.V. ont tenté d'imposer une libéralisation et une ouverture au régime nord-vietnamien, un peu dans l'esprit des 'Cent fleurs' chinoises. Mais ils ont échoué, et une dure répression s'est abattue sur eux : vexations, interdictions de publier, exclusions du P.C.V...." (Ruscio, 766).
La Guerre du Tonkin. (Roman).
P., Editions de France, 1931, in-12, 263 pp, broché, dos fendu recollé, état correct (Coll. Marianne)
"... C’est justement la difficile conquête du Tonkin qui a fait apparaître l’Indochine dans l’opinion publique et qui l’a paradoxalement rendue populaire aux yeux de la métropole. Les romans de ‘pirates’ ou ‘pavillons noirs’ sont une veine abondamment exploitée, du moins pendant la conquête. Il s’agit principalement de romans qui célèbrent, avec nostalgie, la période de la ‘véritable’ conquête qui est toujours déjà passée. Le Dê Thám n’est d’ailleurs pas absent de l’imaginaire de l’entre-deux-guerres : il apparaît dans des romans historiques comme 'La Guerre du Tonkin' d'Emmanuel Bourcier (1931)." (E. Radar, Putain de colonie ! Anticolonialisme et modernisme dans la littérature du voyage en Indochine 1919-1939, Amsterdam, 2008)
Bulletin de la Société des Etudes Indochinoises. Nouvelle série, tome XXVI, n° 3.
Saigon, 1951, in-4°, 156 pp, figures, 11 planches hors texte, tableaux dépliants, broché
La Chine et les barbares, par L. Hambis. Anthropologie physique des Chams, par Olivier et Chagnoux. Panorama médical du Viêt-Nam d'autrefois, par Duong Ba Banh, etc.
Dien Bien Phu. Présenté par Daniel Camus. Texte de Jules Roy.
Julliard, 1963, in-8° à l'italienne, “Requiem pour la bataille de Dien Bien Phu”, par Jules Roy (43 pages), suivi de 76 planches hors texte de photos de Daniel Camus et Jean Péraud, légendées par Daniel Camus, cart. illustré de l'éditeur, bon état. Peu courant
Bel album publié en complément de l'ouvrage de Jules Roy, "La bataille de Dien Bien Phu", paru la même année. Les photographies sont de Daniel Camus et Jean Péraud, photographes de guerre présents dans la cuvette. Péraud, Camus et Schoendoerffer seront faits prisonniers le 8 mai 1954 au lendemain de la chute du camp retranché de Dien Biên Phu, avec la totalité des troupes encore vivantes.
Des millions de soldats inconnus. La vie de tous les jours dans les armées de la IVe République.
Lavauzelle, 1982, in-8°, 239 pp, 16 pages de photos hors texte, aperçu bibliographique, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"L'armée de la IVe République n'a guère été sérieusement étudiée jusqu'à présent, sauf pour le corps des officiers (avec Raoul Girardet) et surtout le corps expéditionnaire d'Indochine, qui a donné lieu à une littérature abondante. Le livre du colonel Carles constitue une première tentative d'approche globale de la vie quotidienne dans cette armée aux multiples visages. La reconstitution à la fin de la guerre doit se dérouler dans les pires conditions : l'armée manque de moyens, souffre encore du discrédit de 1940 et hérite d'une guerre en Indochine qui va absorber une part de plus en plus grande de son énergie et accentuer sa coupure avec la nation. Tous ces problèmes se répercutent sur la vie quotidienne : la condition matérielle des officiers et sous-officiers reste des plus précaires, celle des soldats, parqués d'abord dans les camps légers imaginés par de Lattre, puis dans des casernes souvent vétustes, n'est guère attrayante non plus. Pourtant, il n'y a pas de pénurie des engagements et le malaise qui se manifeste après Dien-Bien-Phu (rejetée, l'armée en vient à son tour à rejeter un régime qu'elle juge corrompu et inefficace) ne dégénère pas en révolte avant 1958. Pourquoi ? Essentiellement du fait de la survivance des traditions militaires d'apolitisme et de discipline, du fait aussi de la persistance du patriotisme. Avec modestie et lucidité, l'auteur souligne combien ses conclusions se ressentent de son engagement personnel, mais on peut s'accorder sur son diagnostic. Et son livre, qui présente successivement le cadre de vie, les gens (si l'armée est une, c'est dans une diversité à laquelle tous demeurent attachés : pas question de fusionner marsouins et bigors, troupes métropolitaines et troupes d'Afrique) et la vie dans tous ses aspects (avec le jargon, les chants, le sport... sans oublier le rôle des aumôniers ou des assistantes sociales), très vivant et bien documenté, est une réussite que l'on lit avec plaisir." (Hervé Coutau-Bégarie, Politique étrangère, 1983)
Saïgon.
Albin Michel, 1955, in-4° (22 x 28 cm), 9-(1)-96 pp, préface de Jean-Pierre Laspeyres, 96 pl. de photographies reproduites en héliogravure + 2 dépliants de commentaires des photos in fine, broché, couv. rempliée illustrée en couleurs, dos lég. abîmé, état correct
"Luxueux album d'héliogravures présentées en pleine page. Raymond Cauchetier a fixé, avec un très grand art, les images de la vie quotidienne à Saïgon. Photos prises d'avions, montrant la ville du delta, née de l'eau, la ville des sampans et des paillottes, et cet extraordinaire fourmillement de petites parcelles soigneusement cultivées à la périphérie de la ville ; photos de scènes de rues, vues par l'homme accroupi à la mode du pays, éclairant le sourire d'un enfant ou de pathétiques visages de vieillards. Voici les incendies de cases, le souffle du typhon, les inondations des bas-quartiers en saison de pluies. Mieux que des textes, ces photographies nous font vraiment connaître les visages attachants et divers de la grande cité du Sud-Viet Nam." (Guy Lasserre, Les Cahiers d'Outre-Mer, 1956)
Hoang-Tham, pirate.
Editions de France, 1933, in-12, 269 pp, 4 cartes dessinées par l'auteur, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièce de titre basane carmin, plats de couv. illustrée d'un sceau chinois rouge représentant le cachet du Dê Tham conservés (rel. de l'époque), bon état
L'histoire authentique, légèrement romancée, des Pavillons Noirs et de Hoang Hoa Tham, dit Dé Doc Tham ou Dé Tham, fameux "pirate" du Haut Yen-thé (Tonkin), qui lutta contre les Français de 1886 à 1912. Ouvrage écrit en grande partie à Hanoï.
Hoang-Tham, pirate.
Editions de France, 1933, in-12, 269 pp, 4 cartes dessinées par l'auteur, broché, couv. illustrée d'un sceau chinois rouge représentant le cachet du Dê Tham, bon état, envoi a.s.
L'histoire authentique, légèrement romancée, des Pavillons Noirs et de Hoang Hoa Tham, dit Dé Doc Tham ou Dé Tham, fameux "pirate" du Haut Yen-thé (Tonkin), qui lutta contre les Français de 1886 à 1912. Ouvrage écrit en grande partie à Hanoï. L'auteur, fameux écrivain de la mer ayant écrit de nombreux ouvrages sur les batailles navales, sera un des responsables pendant l'occupation de la Ligue antibolchévique, antimaçonnique et antisémite et sera fusillé en janvier 1945.
La Fin d'un pirate.
Editions de France, 1942, in-12, 150 pp, broché, couv. illustrée et dessins par Léon Haffner, 2 cartes, bon état (Coll. La Mer et notre Empire, 23)
Hoang Hoa Tham, dit Dé Doc Tham ou Dé Tham, fameux "pirate" du Haut Yen-thé (Tonkin), qui lutta contre les Français de 1886 à 1912. L'auteur, fameux écrivain de la mer ayant écrit de nombreux ouvrages sur les batailles navales, sera un des responsables pendant l'occupation de la Ligue antibolchévique, antimaçonnique et antisémite et sera fusillé en janvier 1945.
Marins à la bataille. Tome II : Le XIXe siècle et l'Indochine.
P., Editions du Gerfaut, 2001, in-12, 455 pp, llustrations de Léon Haffner, peintre de la Marine, broché, couv. illustrée, bon état
Le XIXe siècle : 1. La flotte introuvable ; 2. Trafalgar ; 3. Trente-huit ans d'esclavage ; 4. Vénus et Dumont d'Urville ; 5. Le voyage de la Coquille ; 6. L'enseigne Bisson ; 7. La frégate La Belle Poule – L'Indochine : 8. Pierre Poivre ; 9. Le commandant Rivière ; 10. Au temps de Courbet ; 11. Le pirate Hoang-Tham ; 12. Le Dé Tham soumis ; 13. Par le fer et par le poison ; 14. Le Dé Tham traqué ; 15. La mort du Dé Tham. — La partie sur l'Indochine contient l'histoire authentique, légèrement romancée, de Hoang Hoa Tham, dit Dé Doc Tham ou Dé Tham, fameux "pirate" du Haut Yen-thé (Tonkin), qui lutta contre les Français de 1886 à 1909. L'auteur, fameux écrivain de la mer ayant écrit de nombreux ouvrages sur les batailles navales, sera un des responsables pendant l'occupation de la Ligue antibolchévique, antimaçonnique et antisémite et sera fusillé en janvier 1945.
Les Paysans du Nord-Vietnam et la guerre.
Maspero, 1968, in-8°, 195 pp, préface de Philippe Devillers, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Cahiers Libres)
Caractéristiques de la Commune vietnamienne ; Province de Hueng Yen ; Province de Thai-Binh ; Province de Ha-Tay ; Province de Nin-Binh.
Le dernier convoi d'opium.
Editions S.E.S., s.d. (1950), in-8°, 234 pp, préface de Jean d'Esme, illustrations à pleine page de Théophile Jean Delaye, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Les Etats hindouisés d'Indochine et d'Indonésie. Nouvelle édition revue et mise à jour.
De Boccard, 1964, in-8°, 494 pp, 2 tableaux généalogiques (les rois du Cambodge et les rois de Mojopahit), 5 cartes dépliantes in fine, index, broché, bon état
L'édition la plus complète : des origines à la prise de Malacca par les Portugais en 1511. —"Un volume de haute vulgarisation qui, grâce à la compétence de son auteur, apporte une remarquable contribution à l'histoire des pays indo-chinois. Il sera l'instrument de travail indispensable de tous ceux qui veulent s'initier au passé de l'Indo-Chine du VIIIe au XVIe siècle. Cartes et notes bibliographiques contribuent à rendre sa consultation très utile." (Revue d'histoire des colonies, 1948)
ANAPI, notre histoire 1985-2003.
Atlante Editions, 2004, gr. in-8°, 379 pp, dont 71 planches de photos et fac-similés en noir et en couleurs hors texte, broché, bon état
"Le coup de force japonais du 9 mars 1945 et la guerre d'Indochine, de 1945 à 1954, firent de nombreux morts. Il y eut aussi 40 000 prisonniers dont 10 000 seulement revinrent des camps, tous dans un état de délabrement physique semblable à celui des déportés dans les camps nazis. Beaucoup étaient en outre ébranlés psychiquement, après avoir subi pendant des mois ou des années, les « lavages de cerveau » orchestrés par les commissaires politiques Viêt-minh. Ces militaires, et quelques otages civils, se sont retrouvés en 1985. Ils ont créé l'ANAPI (Association nationale des anciens prisonniers internés d'Indochine) pour faire connaître les souffrances endurées et leurs séquelles, faire reconnaître leurs droits et faire vivre leur solidarité. Ce livre raconte l'histoire de leur association."
Planteurs d'hévéas en Indochine, 1939-1954.
S.l. (Vichères), Amicale des Planteurs d'Hévéas, 1996, gr. in-8°, 402 pp, 20 pl. de photos hors texte, 2 pp d'illustrations de l'époque, 3 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Le récit des événements par ceux qui les ont vécus fut l'idée directrice de cet ouvrage. Il s'agit d'un aperçu de la vie des planteurs, tout d'abord sous l'occupation japonaise, puis pendant la période qui a suivi leur coup de force du 9 mars 1945 ; enfin et surtout au cours de la reprise des plantations - dont les installations avaient été parfois mises à sac - et des années qui ont suivi, dans une complète insécurité, jusqu'en 1954. Voici donc réunis, sans exercice de style, souvenirs et témoignages, souvent poignants, de ces années critiques où le danger étant permanent aussi bien pour les planteurs que pour leur main-d'oeuvre à la fidélité de laquelle beaucoup d'entre-eux ont dû ou doivent encore la vie.
Traditions et Souvenirs Militaires n° 3.
P., Secrétariat d'Etat à la Défense, mars 1944, in-4°, 160 pp, 14 cartes ou croquis dépliants hors texte, la plupart en couleurs, nombreuses illustrations, broché, couv. illustrée, état correct. Peu courant
"Après novembre 1942, malgré l'occupation totale de notre territoire métropolitain par l'ennemi, le Service Historique fit imprimer secrètement la revue Traditions et Souvenirs Militaires. Ce périodique était destiné à maintenir une liaison morale entre les anciens officiers de l'Armée, auxquels il fut adressé à l'insu des autorités d'occupation. Il comporta trois numéros portant les dates de novembre 1943, janvier 1944, mars 1944." (Avertissement publié dans le n° 1 de la Revue Historique de l'Armée; juillet 1945). Sommaire : I. Histoire militaire ancienne et moderne : Les grandes heures de la Cavalerie française : de la cotte de maille au char blindé, par le général de Cugnac (14 pp, 12 gravures, carte et plan de la bataille de Bouvines, 1214, en dépliant h.t.). L'héroïque sacrifice de la Division Pacthod (25 mars 1814), par Marcel Dupont (14 pp, 11 gravures, une pl. en couleurs h.t. et une carte en dépliant h.t.). Le Colonel du Pin (1814-1868), par Henry Lachouque (39 pp, 26 gravures, une carte du Mexique en dépliant h.t.). - II. La campagne de 1939-1940 : Les opérations sur la Sarre en septembre 1939, par le Lt.-Colonel Goureau (25 pp, 16 photos, 2 cartes couleurs en dépliants h.t.). La Bataille des Alpes en 1940, par le général Mer (28 pp, 10 photos et vues panoramiques, une pl. d'insignes en couleurs, 7 cartes en dépliants h.t.). Escadrille Jeanne d'Arc, par le Cdt. Pierre Paquier (15 pp, 9 gravures). - III. A travers l'Empire : Francis Garnier, par le capitaine G. Bonnet (9 pp, 7 gravures, 2 cartes sur un dépliant h.t.) - IV. Philosophie et psychologie militaires : Sur quelques leçons intellectuelles du métier militaire, par le Lt.-Colonel J.-R. Carré (7 pp). La Foi qui précède la victoire, par le Cap. Joly (3 pp). V. Bibliographie : Les revues françaises. Les livres.
Bulletin de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, tome XLIV Fasc. 2.
P., Imprimerie Nationale / Hanoi, Ecole Française d'Extrême-Orient, 1954, pt in-4°, 348 pp, + 65 planches d'illustrations, broché, qqs soulignures au stylo rouge sur 5 pp, inscriptions manuscrites au 1er plat, dos scotché, bon état
Sommaire : I. Contribution à l'étude de la société chinoise à l'époque des Chang et des Tcheou (Henri Maspero, 70 pp). II. Un grand disciple du Buddha : Sariputra (André Migot, 148 pp). III. Romanisation des parlers 'Tay du nord Viêt-Nam (François Martini). IV. Enquête linguistique parmi les populations montagnardes du sud indochinois (Georges Condominas). V. Fêtes saisonnières des Srê (Jacques Dournes). VI. Quelques portiques de pagodes cambodgiennes (Robert Dalet). VII. Quelques remarques sur les grès d'Angkor (Edmond Saurin). VIII. Bronze casting in Siam (A. B. Griswold). IX. La fonte d'une statue du Buddha à Hanoi (Louis Malleret). X. Note de technologie viêtnamienne (Maurice Durand). XI. Quelques dates pour une histoire de la jonque chinoise (note complémentaire) (Pierre Paris). Bibliographie.
Les Pousses du bambou. La jeunesse au Vietnam.
Les Editeurs Français Réunis, 1971, in-8°, 332 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre n’est aucunement un ouvrage didactique sur les jeunes, mais seulement un ensemble d’observations et de réflexions nourries de relations vécues, de documents et de récits authentiques. Un fait est au centre du livre : l’enfant vietnamien ne s’est pas contenté de survivre, il a vécu, grandi, il s’est développé, même aux jours les plus sombres des bombardements ; dans l’entrelacs des problèmes qu’il faut résoudre malgré la guerre : problème de démographie galopante difficile à enrayer, problème de logement particulièrement ardu dans un pays ravagé par les bombes, problème de santé, d’hygiène, d’enseignement et de culture. Ce livre ne donne pas un tableau exhaustif de la jeunesse au Vietnam mais rassemble seulement les feuillets qu’il a été donné à l’auteur de tourner durant près de deux années sur la vie quotidienne des jeunes, dans ce pays. L'auteur est professeur d'histoire, docteur en ethnologie, et a vécu et travaillé près de deux ans au Vietnam.
Les Populations montagnardes du Sud-Indochinois.
Lyon, Derain, 1950, gr. in-8°, (8)-278 pp, orné de figures dans le texte et de 28 planches de photos et gravures hors texte, présentation par René de Berval (numéro spécial de France-Asie), biblio, reliure demi-basane carmin, dos à 3 nerfs soulignés à froid, titres et fleuron dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Animismes)
Prêtre des Missions étrangères de Paris, missionnaire sur les hauts plateaux du Sud-Vietnam, Jacques Dournes est reconnu comme l'un des meilleurs ethnologues de l'Asie du Sud-Est. — "... Ses premières études sont publiées dans un numéro spécial de France-Asie, « Les populations montagnardes du Sud-indochinois ». Il prend comme nom d'auteur en srê Dam Bo. C'est une synthèse sur toutes les facettes de la culture des Srê et autres ethnies des Hauts-Plateaux avec la “Primauté du spirituel”. Ce livre publié dans la collection « Animismes », préfacé par René de Berval, directeur de “France-Asie”, trouve audience dans les milieux intéressés aux ethnies des Hauts-Plateaux du Vietnam. Dournes est reconnu comme l'un des meilleurs ethnologues de l'Asie du Sud-Est. La même année, il rédige une étude sur Le Montagnard Srê devant le christianisme..." (Claude Lange, Le parcours de Jacques Dournes missionnaire au Vietnam et ethnologue (1922-1993), 2007) — En dehors du livre de l’explorateur Henri Maitre paru en 1912 (Les Jungles Moï, Paris, Larose, 580 p.), cet essai global est le seul travail de synthèse régionale disponible en langue française. C'est une excellente introduction aux Proto-Indochinois. — Table : Aspects du Pémsien (pour « Populations montagnardes du Sud-Indochinois » - PMSI) et de son histoire ; Les tribus, leurs dialectes et leurs visages ; Les techniques et le rituel de l'invention ; Aperçus de thérapeutique traditionnelle ; Des moyens simples d'expression à la recherche de l'esthétique ; La vie organisée : famille et société ; Le symbolisme du droit : rigueur et poésie ; Primauté du spirituel : la religion ; Bibliographie.
Général Valentin : De Sarajevo aux banlieues, mes combats pour la paix.
Tours, Editions CLD, 2006 in-8°, 263 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Portrait d'un soldat des conflits contemporains dans les Balkans, où la cruauté des combats intercommunautaires est confrontée, par droit d'ingérence interposé, au bonnes intentions des forces internationales de maintien de l'ordre. Les récits, les témoignages, les réflexions et les confidences recueillis par Emmanuelle Dancourt décrivent le parcours exemplaire d'un combattant des Opex, ces affrontements où, dans un contexte d'exodes, de misère, de représailles et d'attentats, le danger est partout et l'ennemi nulle part. Ce livre explique que, guerre de mouvement et guerre de position n'ayant plus de sens, le renseignement, la psychologie sociale, l'aide humanitaire, mis en œuvre par des personnels militaires formés et dévoués à une tâche ingrate, complexe et dangereuse, soient les outils privilégés pour construire la paix. C'est dans la continuité de cette action que l'ancien chef de la KFOR au Kosovo a voulu plus tard faire partager l'esprit de Défense aux jeunes défavorisés des banlieues. Une lecture qui apporte une vision constructive des missions modernes de l'Armée." (J.-H. Levame, L'Ecrivain combattant, mai 2008) — Marcel Valentin a traversé l'épreuve des Balkans. En 1993, il est chef du secteur de Sarajevo pendant les heures les plus sombres du siège. Six mois de tension extrême sous les bombardements incessants des Serbes. Six mois qui lui font découvrir la véritable nature de la guerre et perdre pas mal d'illusions sur les hommes. En 1999, il est en Macédoine. Premier français à commander une force de l'Otan depuis plus de trente ans, il doit répondre à la détresse de milliers de réfugiés jetés sur les routes par Milosevic. Deux ans plus tard, Marcel Valentin prend la tête de la KFOR au Kosovo. Sa mission: accompagner le retour à a normalité dans un pays fragilisé par les haines ethniques et l'omniprésence du crime organisé. Un parcours rude mais riche que Marcel Valentin achève au poste de gouverneur militaire de Paris. Là, il cherche notamment à faire partager l'esprit de Défense aux jeunes des banlieues. Aujourd'hui, il préside un dispositif d'insertion sociale pour les jeunes défavorisés. (4e de couv.)
De Lattre au Viet-Nam. Une année de victoires.
La Table Ronde, 1965, gr. in-8°, 358 pp, 4 pl. de photos hors texte, 11 cartes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. L'Histoire contemporaine revue et corrigée)
"De Lattre au Viet-Nam ? Il était intéressant d'entendre rappeler qu'au Viet-Nam la France de de Lattre et de Salan était au bord de la victoire, et que de Lattre avait posé les bases d'un accord franco-américain qui aurait rendu inévitable la victoire de l'Occident." (L'Editeur) — "L'auteur veut démontrer que le général de Lattre, qui refusa de « soumettre sa foi chrétienne et l'honneur de la France au matérialisme inéluctable de l'Histoire », avait donné à la présence occidentale en Indochine des chances qui furent gâchées par la suite. De Lattre, qui a essayé d'obtenir jadis l'intervention américaine au côté des troupes françaises, est ici présenté comme un précurseur « génial ». Le ton partisan de l'ouvrage n'enlève pourtant pas tout intérêt à son analyse historique." (Revue française de science politique, 1966)
Vietnam, qu'as-tu fait de tes fils ?
Albatros, 1975, in-8°, 262 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Né à Cholon, ancien combattant de la France libre, parachuté au "Tonkin" fin 1945, puis commando-parachutiste pendant toute la guerre d'Indochine, l'auteur s'est ensuite reconverti dans le journalisme, devenant grand reporter. Il évoque ici la chute de Saïgon et du Sud-Vietnam, vécue au jour le jour sur le terrain. L'auteur restitue fidèlement l'atmosphère d'intrigues, les pressions, les jeux politiques complexes, les malheurs des réfugiés fuyant vers la mer, l'ultime résistance des troupes d'élite du Sud, le départ des Américains, le rôle éphémère du général Minh, l'entrée des troupes nord-vietnamiennes à Saïgon, les lendemains de la prise du pouvoir par les communistes. — "Un bon connaisseur de la question" (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54).
Chronique d'Indochine, 1945-1947.
Albin Michel, 1985, gr. in-8°, 469 pp, 35 photos sur 16 pl. hors texte, une carte, annexes, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
Haut-Commissaire de France (c'est à la dire à la fois Gouverneur général et Commandant en chef) en Indochine d'août 1945 à mars 1947, Thierry d'Argenlieu, ayant rejoint de Gaulle à Londres le 29 juin 1940, n'a pas laissé de Mémoires. Ce sont ses fils qui ont classé, selectionné et présenté dans cet ouvrage ses archives personnelles (chronique et journal rédigés au jour le jour, correspondance avec de Gaulle et les gouvernements français, entretiens avec Hô Chi Minh, etc...). — "Ce témoignage (...) prend place parmi les plus significatifs de l'histoire contemporaine de l'Indochine (et) a le grand mérite de faire assez bien comprendre pourquoi a éclaté la Guerre d'Indochine" (Philippe Devillers, "Le Monde diplomatique", octobre 1986).
A la barre de l'Indochine. Histoire de mon Gouvernement Général (1940-1945).
Plon, 1949, fort in-8°, iii-507 pp, 12 gravures hors texte et 3 cartes dont une dépliante hors texte, broché, jaquette illustrée, papier lég. jauni, bon état. Edition originale, ex. du SP
Lors de son rapatriement en France, alors que l’Amiral Thierry d’Argenlieu est nommé Haut commissaire de la République en Indochine par le Gouvernement provisoire de la République, l’Amiral Decoux est emprisonné à son arrivée en France, avant son jugement. Les motifs portés contre lui sont de plusieurs sortes, notamment celui d’avoir continué une politique dans la gloire du Maréchal Pétain, et pour cela avoir été fidèle au Gouvernement de Vichy. Il y aura un "non lieu" prononcé par la haute Cour de Justice. Mais blessé dans son honneur après vingt six mois d'emprisonnement au Val de Grâce, il écrira ce livre pour démontrer qu’il avait fait en sorte que cette lointaine colonie souffre le moins possible le l’invasion japonaise.
Adieu Marine. Borda, 1901 – Gouvernement Général de l'Indochine, 1945.
Plon, 1957, in-8°, iv-412 pp, 5 cartes, un document en fac-similé et 9 photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier). On joint un article de l'amiral Decoux sur le coup de force du 9 mars 1945 et une mise au point du général Catroux en réponse aux “allégations” de Decoux (“Le Monde”, 8 septembre 1949)
Mémoires de l'Amiral Decoux sur sa carrière d'officier de marine de 1901 à 1947. Jean Decoux a commencé sa carrière navale à 17 ans, en 1901, à bord du navire-école le “Borda”, il est enseigne de vaisseau sur le croiseur “Dessaix” lorsque celui-ci participe aux premières opérations de la campagne du Maroc en 1907. La même année, il est nommé second du sous-marin “Thon”. En 1911-1912, il participe avec la canonnière “Surprise” à la campagne de guerre au Maroc. Pendant la Première Guerre, il commande le sous-marin “Volta” puis la canonnière d'escorte “Gracieuse”. Il participe ensuite à la campagne du Levant, commande un croiseur puis une division de croiseurs et, en 1939, est commandant en chef des Forces navales françaises en Extrême-Orient. La période durant laquelle il fut à la tête de l'Indochine n'est traitée ici qu'en 4 pages.
Adieu Marine. Borda, 1901 – Gouvernement Général de l'Indochine, 1945.
Plon, 1957, in-8°, iv-412 pp, 5 cartes, un document en fac-similé et 9 photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct. Edition originale, ex. du SP, envoi a.s.
Mémoires de l'Amiral Decoux sur sa carrière d'officier de marine de 1901 à 1947. Jean Decoux a commencé sa carrière navale à 17 ans, en 1901, à bord du navire-école le “Borda”, il est enseigne de vaisseau sur le croiseur “Dessaix” lorsque celui-ci participe aux premières opérations de la campagne du Maroc en 1907. La même année, il est nommé second du sous-marin “Thon”. En 1911-1912, il participe avec la canonnière “Surprise” à la campagne de guerre au Maroc. Pendant la Première Guerre, il commande le sous-marin “Volta” puis la canonnière d'escorte “Gracieuse”. Il participe ensuite à la campagne du Levant, commande un croiseur puis une division de croiseurs et, en 1939, est commandant en chef des Forces navales françaises en Extrême-Orient. La période durant laquelle il fut à la tête de l'Indochine n'est traitée ici qu'en 4 pages.
Dien Bien Phu : L'affaire. Le commencement.
La Pensée Moderne, 1974, in-8°, 377 pp, 12 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Seul volume paru. — Une analyse des raisons politiques du désastre militaire de Dien Bien Phu, examiné jour par jour du 7 mai 1953 au 13 mars 1954, date du début de la bataille. L’auteur pense que le désastre militaire de Dien Bien Phu a été provoqué par des civils aveugles, sourd et ignorants Il essaie de rétablir toute la vérité. — Par l'ex-Président national des anciens combattants en Indochine et en Corée, qui fit la campagne de Cochinchine comme sous-officier du CEEO et celle du Tonkin comme correspondant de guerre.
La 2e compagnie. "Soldats de la boue".
P., Jacques Grancher, 2004, in-8°, 250-(1) pp, 12 pl. de photos hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
On a sauvé le sergent Delpey ! Heureusement. Car sans lui, et sans sa plume, les gens de la Métropole auraient ignoré ce qu'avait été la guerre d'Indochine à ses débuts. Une fois de plus, on n'avait pas les moyens de nos ambitions. Un pro-consul chamarré avait proclamé que la parenthèse japonaise n'était qu'une parenthèse, et qu'on allait rétablir l'Indochine française comme elle était avant la défaite de 1940. C'était ignorer que les Japonais avaient excité les populations : Jaunes contre Blancs ! Comme le vocabulaire est une arme dont regorgent nos arsenaux, on baptisa la reprise en mains "Opération de police". Mais il fallut bien réaliser que "faire" était plus ardu que "dire". L'armée d'Afrique et les soldats de la 2ème D.B. furent les premiers sollicités. Comme cela ne suffisait pas à éteindre l'incendie, le Commandement recourut à la désignation d'office d'unités. On bâcla la constitution de "bataillons de marche" au recrutement hétéroclite. Quant au matériel ! Dans la 2ème Compagnie du bataillon de marche du 15ème R.I. – commandé autrefois par le général de Lattre de Tassigny – il y avait Roger Delpey. A l'issue d'une formation de six jours - vous avez bien lu : six jours ! - la 2ème Compagnie embarqua pour l'Indochine. Et dès l'arrivée, quasiment, engagée dans la boue et les rizières de Cochinchine. La sanction ne se fit pas attendre. En une campagne de trente mois, la moitié de l'effectif restait sur la terre d'Asie. Avec talent et émotion, Roger Delpey raconte le calvaire de sa compagnie, la 2ème Compagnie.
Nam-Ky. Soldats de la boue, II.
Givors, André Martel, 1951, pt in-8°, 253 pp, une carte en frontispice, 23 photos sur 12 pl. hors texte, croquis, belle jaquette illustrée, bon état. Edition originale
La suite de "Soldats de la Boue" qui obtint le Grand Prix Littéraire de l'Indochine en 1951. Par un sous-officier du Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient qui combattit en Cochinchine à partir de 1947 puis fut correspondant de guerre au Tonkin à partir de 1952, et devint Président national des Combattants d'Indochine et de Corée de 1954 à 1956. L'ouvrage, qui décrit les combats mais aussi la vie quotidienne, les joies et les peines de ses camarades, connut un grand succès. Les faits relatés ici couvrent la période 1947-50 et concernent la Cochinchine. Le dernier chapitre est consacré à des extraits de la presse française relatifs à l'indifférence ou à l'opposition d'une grande partie de l'opinion publique à l'égard de la guerre menée en Indochine. — "Nous avons parlé des “Soldats de la Boue” – qui en est à son centième mille. “Nam-Ky” est la suite. C'est la vie, vraie, du soldat français en Indochine. Cet ouvrage entrera dans nos traditions occidentales. C'est plus qu'intéressant ; c'est nous-mêmes ; c'est notre sang." (G. Riou, Hommes et mondes, mai 1954)
Parias de la gloire.
P., Société Française du Livre, 1964, in-8°, 296 pp, fac-similé d'une lettre du général de Lattre à l'auteur in fine, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
"Roger Delpey, lui-même ancien soldat, auteur d'une série qui eut son heure de gloire, en pleine guerre, “Soldats de la boue”, écrit, dépité : « Le Français n'a jamais pensé qu'il avait un rôle à tenir ; il s'est cru ou témoin ou spectateur, jamais acteur, et voilà pourquoi les gars du corps expéditionnaire peuvent croire qu'en France la société est maintenant ainsi faite, ainsi construite : d'un côté, les civils, les pieds dans leurs pantoufles, et de l'autre, les soldats du combat dans la rizière »..." (Alain Ruscio, L'opinion française et la guerre d'Indochine, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1991)
S.O.S Tonkin.
Givors, André Martel, 1954, pt in-8°, 285 pp, 12 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, sans la jaquette, bon état (Soldats de la boue, 5).
"L'auteur, ancien du CEFEO, de retour en France, publie cette série de récits romancés décrivant la vie quotidienne, les joies et les peines, les combats de ses camarades de combat. Son succès fut bref, mais foudroyant. Pour beaucoup d'anciens d'Indo, aujourd'hui encore, Roger Delpey reste le romancier du Corps expéditionnaire." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine 1945-54)
Commandos d'Indochine. Roman.
P., Editions de la Porte Saint-Martin, 1951, pt in-8°, 330 pp, 6 pl. de photos hors texte, broché, sans la jaquette, état correct
Récit romancé : "C'est l'histoire du sergent Dauphin, jeune parachutiste, combattant des rizières qui se bat autant contre lui-même et ses sentiments tumultueux que contre le farouche adversaire : le Viet." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54)
L'offensive du Vendredi saint. Les mois les plus cruels de la deuxième guerre d'Indochine : mars à juillet 1972.
Fayard, 1973, gr. in-8°, 358 pp, 24 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, pelliculage du dos lég. abîmé, bon état. Bien complet du dépliant volant contenant 4 cartes
"La guerre du Vietnam telle qu'elle est vécue par les simples combattants des deux côtés. Malgré son titre, le récit ne se limite pas aux événements de 1972, mais offre une perspective historique de la guerre. L'expérience personnelle de l'auteur, jointe à une bonne documentation, lui permet de reconstituer une « couleur locale » convaincante et d'exprimer discrètement sa sympathie pour la longue lutte du peuple vietnamien." (Revue française de science politique, 1973) — "L'originalité de cet ouvrage, c'est de nous montrer la guerre du Vietnam avec les yeux du simple combattant. Pour une fois, il ne s'agit pas tant de l'analyse du rapport des forces, que de nous raconter cette guerre qui dure depuis des décennies telle que la vivent et la voient ceux qui en général sont les muets, les oubliés de l'histoire. Nous sommes sur la piste de Hô Chi Minh, mais aussi sur le 17e parallèle, à Quang Tri, à Hué, à Saigon, à Hanoi. La vie de tout un peuple en guerre nous devient perceptible dans son déroulement quotidien. Si l'auteur nous donne dans le détail une description de la grande bataille qui fit rage de mars à août 1972 (l'offensive du vendredi saint), il sait aussi faire l'historique de la guerre et remonter jusqu'aux origines. Il nous présente les montagnards de la division 320, les Giai Phong des 7e, 8e et 98 divisions des FAPL, les commandos de destruction de la 5e division Viet Cong, spécialisés dans les combats de rues, les unités de propagandes, etc. Très habilement, il décrit les faits au jour le jour, cite des discours, mais se garde de juger..." (texte des rabats de couverture)
Vingt ans et plus avec le Viet-Nam, 1945-1969.
Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 478 pp, 20 pl. de photos et cartes hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Philippe Devillers est parti en Indochine en 1945, comme attaché de presse auprès du général Leclerc. Correspondant des journaux Le Monde, Normandie, Paris-Saigon, il couvre le retour de la France en Indochine, mais aussi les événements qui vont conduire à une guerre longue et douloureuse. Après son retour en France, il travaillera à Matignon, tout en continuant son métier de journaliste pour les mêmes titres, auxquels s’ajoutent notamment L’Express et Témoignage chrétien. Philippe Devillers sera le commentateur avisé de tous les soubresauts de l’Indochine : la guerre « française » et Dien Bien Phu, la conférence de Genève, le début de l’intervention américaine... Professeur dans des universités américaines prestigieuses ainsi qu’à Sciences Po, chercheur au CNRS, il écrira l’ouvrage qui reste aujourd’hui un best seller inégalé sur la guerre d’Indochine : Histoire du Viet-Nam de 1940 à 1952. Le présent ouvrage est écrit à trois niveaux : l'auteur a intercalé dans le texte de ses Mémoires, écrits ces dernières années, des pages de son Journal personnel, ainsi que les articles journalistiques écrits de 1945 à 1969. Les articles écrits par Philippe Devillers ont tous été repris - à l'exception de quelques "doublons" - et forment une édition complète de son travail de journaliste. Mémoires et recueil d'articles, cet ouvrage constitue un document remarquable sur cet aspect de l'histoire contemporaine analysée par un grand témoin."
L'Opération Indochine.
P., Editions Inter-Nationales, 1953, in-12, 183 pp, 7 cartes et graphiques à pleine page, broché, couv. lég. salie, bon état (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54, E123)
Pierre d'Esneval (1901-1986) est un général de division membre des Forces françaises libres sous le nom de guerre de Jacques Dinfreville. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire et d'histoire militaire. “L'Opération Indochine” est un un exposé des thèses officielles françaises. L'auteur conclut que : “L'abandon de l'Indochine, à plus ou moins bref délai, ou l'envoi en Extrême-Orient d'une fraction du contingent, tel est finalement le dilemme qui s'offre au gouvernement français” (p. 174). Il ajoute qu'il a entendu de Lattre tenir devant lui le même raisonnement.
Mémoires (1865-1870). Les voyages d'un jeune ingénieur de la marine.
Les Indes savantes, 2019, in-8°, 184 pp, introduction par Jacques Dion, présentation et notes par Marc Michel, broché, couv. illustrée, bon état
Paul Dislère, ingénieur de la Marine, futur Conseiller d'Etat, franc-maçon, est le type même du haut fonctionnaire de la fin du XIXe siècle. Il a été notamment le fondateur de l'Ecole coloniale à Paris, et a effectué nombre de missions durant sa carrière, tant pour la Marine que pour l'Administration. Esprit curieux et ouvert, ses observations sont toujours pertinentes et loin des clichés "coloniaux" habituels. La partie des Mémoires de Dislère présentée ici couvre ses premiers embarquements dans la Royale (Brésil, Antilles, Etats-Unis) et son séjour à Saigon, comme directeur de l'arsenal. C'est une description très intéressante de la colonie indochinoise à ses débuts, par un témoin et acteur à l'oeil critique.
Situation de l'Indo-Chine (1897-1901). Rapport par M. Paul Doumer, Gouverneur général.
Hanoï, F.-H. Schneider, 1902, in-4°, 554 pp, nombreux tableaux, broché, couv. défraîchie, dos brisé avec manques, intérieur propre, état moyen
Il s'agit ici du rapport de la situation en Indochine effectué par son Gouverneur général à l'issue des cinq années de sa mission à la tête de la Colonie. Le Gouverneur Doumer examine la situation financière, les travaux publics, les chemins de fer, l'agriculture et le commerce, la situation militaire et la pacification du Tonkin. Il présente également les différents secteurs de la justice, de l'éducation, de la santé... .Après cette présentation générale, suivent de multiples notes techniques sur les réformes et progrès accomplis dans les différents territoires de l'Indochine. — "Il vient de paraître sur l'Indo-Chine française une importante publication : Situation de l'Indo-Chine (1897-1901). Elle comporte deux parties : 1) Rapport au Conseil supérieur de l'Indo-Chine (Session extraordinaire de février 1902) p. 1-127), dans lequel M. Doumer, alors Gouverneur general de l'Indo-Chine, résume à grands traits l'organisation financière, administrative, économique de notre colonie ; 2) Annexes au Rapport du Gouverneur général sur la situation de l'Indo-Chine (1897-1901) (p. 131-554), série de notes très détaillées sur l'origine, le but et les moyens d'action, le développement des divers services, ainsi que sur les progrès de chaque colonie, notes rédigées par les directeurs ou chefs de service, le lieutenant-gouverneur de Cochinchine et les résidents supérieurs des autres colonies. C'est, en délinitive, un tableau d'ensemble de l'évolution de l'Indo-Chine, pendant l'administration de M. Doumer (décembre 1896-avril 1902); c'est l'exposé de ses créations, des réformes et des progrès qu'il a réalisés. D'aucuns croiront à une apologie. Cette critique ne saurait diminuer la haute valeur de l'œuvre. Le caractère essentiel de cette œuvre est sa conception et son développement méthodiques..." (G. Lespagnol, Annales de géographie, 1902)
Les Sauvages Bah-Nars (Cochinchine orientale). Souvenirs d'un missionnaire.
P., Téqui et Missions-Etrangères, 1922, in-12, xvi-336 pp, 11e édition, un portrait en frontispice, broché, couv. illustrée, état correct
Souvenirs d'un missionnaire en Cochinchine orientale. — "Ce furent les prêtres des Missions Etrangères qui, devançant les explorateurs, pénétrèrent tout d'abord chez les sauvages. En 1848, deux d'entre eux contractèrent alliance avec un chef bahnar ; un poste fut établi à Kontům en 1851. Ce poste devint le centre d'une mission qui, en dépit de difficultés de toutes sortes, s'établit définitivement et réussit à étendre son influence. Nous devons à deux de ses membres, les PP. Dourisboure et Guerlach, d'utiles travaux sur les Bahnars (P. Dourisboure, Les sauvages bahnars [Paris, 1873] ; Dictionnaire bahnar-français [Hongkong, 1880] ; les articles du P. Guerlach ont paru dans les Missions Catholiques, dès 1884)..." (Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1921)
La Mission des Grands Plateaux.
France-Empire, 1961, pt in-8°, 317 pp, 8 pl. de photographies de Christian Simonet hors texte, une carte, broché, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Récit de 1870 du père Dourisboure (« Les sauvages Ba-Hnars (Cochinchine orientale). Souvenirs d'un missionnaire »), remanié et complété par le père Christian Simonnet des Missions étrangères de Paris sur l'histoire de la Mission de Kontum et celle des missionnaires français et la situation des grands plateaux d'Indochine centrale en 1960. Les minorités ethniques peuplant l'intérieur de ce qui est devenu le Viêt-nam, étaient, à la fin du XIXe siècle et jusqu'à la seconde guerre mondiale, encore moins connues que la société vietnamienne, et nullement étudiées. C'est pourquoi Dourisboure, préférant à la recherche ethnographique impartiale une démarche volontairement apologétique, a cependant a son actif d'être, en ce domaine, pour l'Indochine, et au sein de la petite tribu des missionnaires, un réel précurseur et un précurseur utile.
Les Viet Cong.
Denoël, 1968, in-8°, 310 pp, préface de Jean Lacouture, cartes, broché, couv. à rabats, bon état
"L'auteur a enquêté pendant six mois dans des villages du Sud-Vietnam. Il a parlé avec les paysans, vécu dans leur univers. Il s'est entretenu au jour le jour, sur les Hauts Plateaux, avec des commissaires politiques et des officiers (du Front National de Libération). Il les a vus vivre dans la population comme "poissons dans l'eau". Et il a suivi, dans le delta du Mékong, des conseillers américains de "pacification", qui tentaient de rallier des villages à la cause de Saïgon. En somme, une radiographie, une analyse vécue de l'intérieur, au niveau du village, des méthodes politiques et des mécanismes de base du F.N.L."
... Et Saïgon tomba.
Arthaud, 1975, in-8°, 368 pp, 18 photographies sur 8 pl. hors texte, une carte, imprimé sur papier bouffant Taillefer, broché, couv. illustrée à rabat, bon état (Coll. Témoignages)
"Le livre de Paul Dreyfus s’étire de janvier 1973 à la fin de mai 1975. C’est, rassemblée à la diable par un journaliste attentif mais pressé, une suite de dépêches et d’articles au ras de l’actualité. L’auteur fait preuve d’une relative neutralité..." (Marcel Barang, Le Monde diplomatique, 1975)
L'échec américain au Vietnam vu par un Américain.
La Table Ronde, 1965, in-8°, 314 pp, broché, bon état, envoi a.s.
Ma trahison en Indochine.
P., Editions Inter-Nationales, 1949, gr. in-8°, 225 pp, préface de l'amiral Decoux, 24 photographies hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
Par l'ancien Commissaire général aux Sports et à la Jeunesse en Indochine vichyssoise. — "L’auteur, Maurice Ducoroy, capitaine de vaisseau dans la marine de guerre française, est appelé en mai 1940 auprès de l’amiral Decoux, alors gouverneur général de l’Indochine, pour devenir le directeur sportif de la jeunesse indochinoise. A compter du mois de septembre 1940, les troupes japonaises envahissent l'Indochine. Une difficile cohabitation s'instaure désormais avec les autorités françaises en place. Dans son ouvrage, il relate la manière dont il a rempli sa mission, jusqu’à occuper le poste de Commissaire Général aux Sports et à la Jeunesse de ce vaste territoire d’Asie du Sud-Est. Selon lui, toutes les décisions, tous les actes pris dans le cadre ses fonctions ont été dictés par l’intérêt supérieur de la France. Plus concrètement, il s’agissait alors d’empêcher les manoeuvres japonaises visant à retourner les populations autochtones contre les Français en vue de déstabiliser la puissance coloniale. Sa seule ambition se serait donc résumée à servir l’Empire en le préservant des ambitions expansionnistes nippones. Aussi le titre apparaît-il trompeur, puisqu’il ne constitue aucunement un aveu aux accusations de trahison dont il fait l’objet dans l’immédiat après-guerre, accusations alléguant une collaboration avec ces mêmes Japonais. En considérant les motivations qui furent les siennes, Ducoroy revendique le fait que nulle trahison ne peut lui être reprochée, au contraire... Son livre s’apparente donc à un plaidoyer. Dans cette optique, il axe sa défense sur la démonstration des larges vertus du sport, multipliant les exemples de ses "grandes réalisations" (p. 145) ayant, sous son impulsion, cimenté "l'oeuvre de rapprochement franco-indochinois" (p. 22). Or, malgré l’éventuel enthousiasme qu’auraient rencontré ces manifestations sportives dans les cinq pays de la Fédération, il ne convainc pas vraiment de l’efficience de cette politique quelque peu naïve. D’abord parce que le système qui régit alors l’Indochine est celui du colonialisme, ensuite parce que ce gouvernement général ne représente rien d’autre qu’une ramification de celui de Vichy. On y retrouve d’ailleurs les valeurs qui, dès son commencement, ont gangréné le régime pétainiste. Quant à l’adhésion des populations à des pratiques sportives européennes, comme le cyclisme, on n'y croit pas davantage. Nul soulèvement populaire ne vient d'ailleurs sauver les civils et militaires français lors du coup de force japonais du 9 mars 1945. Que l’auteur soit sincère dans ses propos, cela peut paraître plausible, surtout en tenant compte du contexte et des mentalités de l’époque. A bien des égards, ce récit nous révèle les illusions de cette administration coloniale française à l’heure de son déclin." (Stéphane Lamache, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
L'Honneur et l'oubli. Quatre batailles de l'histoire de France.
Nathan, 1991, pt in-4°, 143 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 5 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Récit stratégique et militaire des batailles de La Hougue avec Tourville (1er juin 1692), de Morhange aux premiers jours de la Grande Guerre (20 août 1914), du conflit entre l'Indochine française et la Thaïlande en 1940-1941, et de Cao Bang et de la RC 4 (3-10 octobre 1950).
La dernière pagode.
Grasset, 1989, in-8°, 274 pp, biblio, broché, bon état
Mémoires : Epouse de Jean Sainteny à l'époque où celui-ci représentait la France au Vietnam, l'auteur fut témoin des évènements qui marquèrent la fin de l'Indochine depuis 1951.
Dieux blancs, hommes jaunes.
Flammarion, 1930, in-12, 337 pp, reliure demi-chagrin vert à coins, dos à 2 nerfs et faux-nerf vertical soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale sur papier d’édition
Par Luc Durtain (1881-1959), un récit de voyage et un tableau critique de la situation de la France en Indochine. Saïgon, Pnom-Penh, la Cochinchine, etc. Ouvrage très bien écrit. — "L'auteur de “L'Autre Europe” et de “Hollywood dépassé” apporte ici son premier témoignage sur l'Asie. “Dieux blancs, hommes jaunes” est d'abord un récit, bourré d'observations précises jusque dans les passages les plus lyriques, du voyage que fit, l'an dernier, Luc Durtain en Malaisie anglaise et en Indochine française. Mais, arrivé là-bas, le voyageur élargit son rapport personnel en une vaste fresque. : Singapour, Saigon, l'industrie asiatique, la Jungle qui recule, les plantations d'hévéas, la vie quotidienne des Blancs et des indigènes, tout est peint avec ce vigoureux attachement au réel qui rend si fourmillantes les descriptions de Durtain. Fidèle à son mot d'ordre : « tout voir, tout dire », il n'a ménagé ni les critiques ni les éloges à l'oeuvre que les Occidentaux ont accomplie en Extrême-Orient ; le livre où il a donné la parole aux Annamites mécontents aussi bien qu'aux nobles constructeurs européens demeurera comme un bel exemple de vision loyale et généreuse. Surtout on lui saura gré d'avoir posé les questions dans toute leur ampleur..." (René Lalou, La Quinzaine critique des livres et des revues, juillet 1930)
L'Indochine française. Par J. Loubet et G. Taboulet.
Hachette, 1931, gr. in-8°, 64 pp, 95 photos, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Encyclopédie par l'image)
Soldats perdus. De l'Indochine à l'Algérie, dans la tourmente des guerres coloniales.
Bayard, 2007, in-8°, 703-(15) pp, nombreuses photos dans le texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre retrace l'histoire de Clovis et Kléber Creste. Deux garçons pauvres et moralement abandonnés, engagés dans la Résistance du Sud-Ouest de la France puis dans l'armée coloniale pour l'un, la Légion étrangère pour l'autre. Deux simples soldats embarqués dans la tourmente des guerres coloniales : l'Indochine, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le canal de Suez, et l'Algérie. À travers eux, c'est toute une génération sacrifiée qui renaît sous la plume de l'auteur, et le quotidien de ces petits soldats, bien éloigné de toute représentation héroïque. Pendant quinze ans, Hélène Erlingsen a sillonné la France, et même le monde, pour rencontrer des témoins directs de ces guerres coloniales, ouvrir des cartons d'archives, compilé des documents militaires, médicaux, politiques... Pendant quinze ans, elle a nourri pièce par pièce ce dossier à charge. Pour prouver la responsabilité de la IVe République dans ces massacres. Pour réhabiliter ces soldats, français, vietnamiens, africains ou algériens, qu'elle a abandonnés.
Viet-Nam. Dernières réflexions sur une guerre.
Laffont, 1968, in-8°, 350 pp, traduit de l'américain, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'histoire que nous vivons)
"Hommage posthume, ce livre regroupe dix-huit textes récents de B. F., jusqu'ici éparpillés dans diverses revues ou encore inédits. Historien, B. F. a analysé en profondeur le contexte de la guerre du Vietnam, soit qu'il examine la politique américaine dans cette région depuis 1940, la position de Hanoï entre l'U.R.S.S, et la Chine, ou qu'il retrace la longue carrière d'Ho Chi Minh. Journaliste, il a su donner à ses lecteurs un aperçu de la guerre vue des deux côtés : comptes rendus de ses missions avec les « marines », mais aussi interviews de prisonniers du F.N.L. La transcription de son dernier enregistrement radiodiffusé, brutalement interrompu par l'explosion d'une mine, est particulièrement émouvante." (Revue française de science politique, 1968)
Fumée d’opium.
P. et Pondichéry, Editions Kailash, 1996, in-12, 280 pp, préface de Pierre Louys, postface d'Alain Quella-Villéger, broché, couv. illustrée à rabats, tranche lég. salie, bon état (Coll. Les exotiques)
L’opiomanie fait des ravages dans la marine française entre 1900 et 1910. A cette époque, Claude Farrère va devenir, en quelque sorte, un grand apologiste de la “fumée bleue”. “Farrère nous parle des légendes de l’opium”, relève Gilbert de Voisins – ce ne sont pas les seuls mérites de ce volume qui provoque chez le lecteur à la fois la stupéfaction et l’admiration, mais aussi une gêne savamment suggérée. La première édition date de 1904.
Mes voyages. La promenade d'Extrême-Orient.
Flammarion, 1924-1926, in-8°, 271 pp, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, hors texte et en frontispice, reliure pleine toile bordeaux décorée de l'éditeur, titre et pagode dorés au 1er plat, dos lisse avec titre et illustration dorés, bon état
Relation des voyages de l'auteur en Indochine, en Chine et au Japon. Aujourd'hui, il suffit de monter dans un avion pour, une dizaine d'heures plus tard, descendre au cœur de l'Asie, à des milliers de kilomètres. Claude Farrère, au début du 20e siècle, emmène ses lecteurs en paquebot, pour une longue promenade en Extrême-Orient : de Marseille à Saïgon, de Hong-Kong à Canton, puis Shanghaï et Pékin pour se terminer au Japon. Un voyage au jour le jour, entrecoupé de descriptions de lieux dont les noms sont magiques et font rêver... — "Dans ces conférences faites à l'Université des Annales, on retrouve le brio, le talent de donner du relief et de l'intérêt à tout ce qu'il raconte, qui valent à M. Farrère son légitime succès auprès d'un immense public." (Revue des arts asiatiques, 1926)
Nasan. La victoire oubliée (1952-1953). Base aéroterrestre au Tonkin.
Economica, 1999, gr. in-8°, 208 pp, 37 photos sur 32 pl. hors texte, 5 illustrations dans le texte, 25 cartes et tableaux, annexes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Campagnes & stratégies)
Nasan... Petite piste d'aviation en terre battue en pays Thaï noir au Tonkin... Si pour les anciens du Corps Expéditionnaire français en Extrême-Orient ce mot signifie beaucoup, il reste peu connu des Français. Or, durant la guerre d'Indochine, la France y a remporté, fin 1952, sa plus belle victoire : un succès défensif qui brisa net l'offensive viêt-minh menée par le général Giap avec le Laos comme objectif. Nasan... camp retranché édifié en quelques jours par des hommes exténués... est le modèle d'une bataille gagnée avec peu de pertes grâce à une conception intelligente, une remarquable organisation du terrain, une coordination feu – soutien exemplaire entre l'aviation, l'aéronavale et l'armée de terre. A partir de témoignages de combattants et de documents historiques souvent inédits, ce livre relate les combats furieux qui opposèrent les soldats français et vietnamiens aux soldats viêt-minh. Il est avant tout un hommage au courage de tous les combattants. Hélas ! Nos victoires, au fil de l'Histoire, ont souvent engendré nos défaites. Nasan ne porterait-elle pas en germe la défaite héroïque de Diên-Biên-Phu, dix-huit mois plus tard ?
Les Beaux-arts de la guerre.
La Pensée Moderne, 1974, in-8°, 349 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Mémoires du célèbre photographe de guerre (auteur de trois célèbres albums, "Piste sans fin" et "Aucune bête au monde" publiés avec Bigeard et "Les Dieux meurent en Algérie" publié avec Lartéguy). Engagé à 19 ans dans les parachutistes coloniaux, il combat d'abord six ans en Indochine (pp 9-182) puis, en août 1954, la guerre finie, se fait affecter à la revue "Caravelle" où il illustre de dessins satiriques la chronique politique rédigée par le sous-lieutenant de la Légion Jean-Marie Le Pen. En janvier 1956, la revue cesse de paraître, et il rejoint à Alger la revue "Le Bled", journal des Forces Françaises en Afrique du Nord qui vient de se créer. Il troque dés lors le crayon et la plume pour l'appareil photo, suivant les paras de Bigeard durant la bataille d'Alger, dans les Aurès et les Némentchas, le désert du Grand Erg occidental, les barrages aux frontières. Lors de la semaine des barricades, Ortiz lui demande d'amener Bigeard dans le camp retranché, espérant par là favoriser le basculement de toute l'armée; le sergent-chef Flament vole un avion de tourisme pour aller le chercher à Aïn-Sefra, mais il est trop tard... De février 1960 à la fin mars 1961, il accompagne le 2e Régiment Etranger d'Infanterie (pp 329-338). La partie consacrée à la guerre d'Indochine contient plusieurs anecdotes concernant la Légion (dont une rencontre avec l'ancien médecin personnel de Mussolini).
Les Commandos.
Balland, 1972, in-8°, 323 pp, 52 pl. de photos hors texte, annexes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
I. Des origines... (1940-1942) ; II. En pleine action (1942-1944) ; III. Sous le béret vert (1945-1961).
Adieu Sergent. Avec René Collard, de la Libération à Dien Bien Phu.
Grasset, 1985, gr. in-8°, 346 pp, 35 photos, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
La guerre d'Indochine du sergent parachutiste René Collard, arrivé à Haïphong début octobre 1948 et ayant sauté sur Dien Bien Phu le 3 mai 1954. — "Dien Bien Phu ! La mort plane, terrible, sur les tranchées débordant de boue sanglante, sur les avant-postes aux défenses écroulées, protégées par des hommes hâves, aux yeux fous, au courage indomptable. Dans la nuit qui vibre d'explosions et de hurlements de haine, les hordes viets déferlent en attaques suicides. C'est dans cet enfer implacable, au-delà de l'humain, que René Collard, sergent du 1er B.P.C., est précipité la nuit du 3 mai 1954. Cet ancien de la Brigade Fabien, ce parachutiste intrépide et avide de combat, connaît tout de l'Indochine. La guerre est son univers et sa raison de vivre et de mourir. Déluge d'artillerie lourde et guerriers moïs : avec des sarbacanes, atroces ravages du napalm et voyage fugace de l'opium. René Collard a vécu toutes ces outrances, tous les héroïsmes de cette guerre du monde. Il lui restera à connaître l'apocalypse Dien Bien Phu ! Adieu, sergent..." (4e de couverture)
Le Sous-Off. Lucien Péréra, du maquis à l'Algérie (1941-1956).
Grasset, 1986, gr. in-8°, 352 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La Résistance dans les maquis et en Allemagne (pp. 7-112), la guerre d'Indochine (pp. 113-328), la guerre d'Algérie (pp. 329-352) — "Lucien Péréra, un solide adolescent lorrain, subit avec rage l'occupation allemande dès 1940. Il se bat à poings nus contre les collaborateurs en chemise brune qui sont les maîtres chez lui. Après une rixe, obligé de fuir vers le Sud, il participe à la création d'un maquis en Ardèche. Mûri par les combats, le jeune Péréra choisit, à la Libération, la carrière militaire et se bat en Indochine, où il mène un commando de partisans jusqu'à la défaite des armées françaises. Sous-officier plusieurs fois décoré, Lucien Péréra combat ensuite le FLN et l'ALN en Algérie, cette fois avec des soldats du contingent qu'il galvanise par son exemple. Devenu adjudant-chef, officier de la Légion d'honneur, médaillé militaire et onze fois cité au feu, l'ancien maquisard de 1943 refuse de passer officier. Il quitte l'Armée, où il demeure encore pour beaucoup l'exemple du "sous-off", le maillon essentiel des combats les plus durs."
Traitez à tout prix... Leclerc et le Viet-Nam. Récit.
Laffont, 1970, in-8°, 384 pp, 7 cartes et plans, broché, couv. à rabats illustrée d'une photo de Leclerc trinquant avec Ho Chi Minh, bon état
Présentation de la politique du général Leclerc par un de ses collaborateurs immédiats, utilise les papiers du général. — Le témoignage de Jean Julien Fonde se situe à une période décisive de l'histoire du Viet Nam. En effet, cet officier, membre de l'état-major du général Leclerc, arrive en Indochine en 1945, au moment ou le corps expéditionnaire français ayant repris pied dans le sud du pays, la guerre ouverte avec les hommes de Ho Chi Minh hésite encore à se généraliser. C'est toute l'atmosphère de cette époque, à la fois oppressante et pleine d'espoir, que J.-J. Fonde fait revivre. Chef de la délégation française de la liaison franco-vietnamienne, il peut, mieux que personne, révéler la nature des conversations comme la position de Leclerc. Il recrée le climat de ce pays qui vient d'être occupé par les Japonais puis par les Chinois et où la passion pour l'indépendance se déploie alors que se poursuivent les négociations. On voit apparaître, en ces jours où rien n'est encore décidé, des hommes que l'histoire saisira bientôt et portera aux premiers rôles : Leclerc, Sainteny, Ho Chi Minh, Giap, Valluy, Salan, Pham Van Dong. Bientôt la guerre se déchaîne. Le témoignage de J.-J. Fonde aide à comprendre : comment et pourquoi ?
Mémoires d'hier et de demain. 1. Au service du général de Gaulle (Londres 1940, Varsovie 1945, Alger 1962, Mai 1968).
Plon, 1971, gr. in-8°, 297 pp, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Dans ce premier tome de ses mémoires (sur 2), Christian Fouchet évoque les tous débuts de la France Libre à Londres, où il arrive le 17 juin 1940, son expérience de premier Délégué du gouvernement en Pologne en janvier 1945, où il est le seul occidental à assister à l'entrée de l'Armée Rouge à Varsovie, son poste de Délégué du gouvernement aux Indes d'août 1945 à 1947, chargé de veiller au sort futur de l'Indochine française puis de représenter la France auprès des nouvelles autorités indiennes après l'Indépendance (il évoque des propos désapprobateurs du Pandit Nehru concernant la politique française en Indochine). L'auteur, dans un chapitre consacré à la décolonisation, reprend notamment des propos tenus en privé par de Lattre en août 1951 à propos de la guerre en Indochine et évoque Ho Chi Minh qu'il a accueilli à Calcutta en 1946. Il traite ensuite de son action comme ministre des Affaires marocaines et tunisiennes dans le gouvernement Mendès-France en 1954 et comme Haut-Commissaire en Algérie de mars à juillet 1962. Enfin il parle du "Plan Fouchet" de l'hiver 1961, une chance d'union politique de l'Europe qui ne fut pas saisie et des événements de mai 1968, alors qu'il était ministre de l'Intérieur.
Le Vietnam de la guerre à la victoire.
Editions du Pavillon, 1969, in-8°, 106 pp, préface de Bernard Lavergne, broché, bon état, envoi a.s.
Les Guerres d'Indochine. La première histoire exhaustive des guerres française et américaine.
Pygmalion, 1988, 2 vol. gr. in-8°, 437 et 452 pp, 32 pl. de gravures et photos hors texte, 2 cartes, chronologie, biblio, index, brochés, état correct
Tome 1 : Des origines de la présence française à l'engrenage du conflit international. Tome 2 : De la bataille de Dien Bien Phu à la chute de Saïgon. — Contrairement à ce qu'annonce le titre, le second volume débute, non par la bataille de Dien Bien Phu en 1954, mais par celle des frontières en 1950. L'auteur, fils de Mathieu Franchini, le propriétaire du mythique Hôtel Continental de Saïgon, et d'une Vietnamienne, a entrepris "au delà des passions, une approche totale, honnête, impartiale du drame" vietnamien. "Une synthèse monumentale élaborée à partir d'une documentation minutieuse, en partie inédite, et d'une analyse systématique des textes et des faits en provenance des deux camps."
Mission de la France en Asie.
France-Empire, 1956, in-12, 350 pp, broché, bon état
"Plus que d'une étude, il s'agit d'un pamphlet, d'une vigoureuse accusation des tergiversations et renoncements des Partis gouvernementaux de la IVe République et de la "trahison du PCF". L'auteur, éphémère ministre des Etats Associés dans les derniers jours du Cabinet Laniel, y ajoute des informations sur la conférence de Genève. Selon lui, des accords secrets avec la délégation Viet Minh étaient en voie d'être obtenus lorsque l'arrivée de Mendès a bouleversé les données et renforcé les positions de l'adversaire." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54)
Une femme à Dien Bien Phu.
Les Arènes, 2003, in-8°, 289 pp, 24 pl. de photos hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Geneviève de Galard a vingt ans quand la guerre d'Indochine commence. Descendante d'une des plus prestigieuses familles françaises (un de ses ancêtres se battait déjà aux côtés de Jeanne d'Arc), elle rêve d'aventure et veut servir. Elle choisit le métier de convoyeuse de l'armée de l'Air. Sa mission : soigner les blessés lors des évacuations aériennes. Un jour de mars 1954, son destin bascule. Accidenté, son avion sanitaire ne peut plus repartir. Dès lors, elle partage le sort des quinze mille soldats enterrés dans la nasse du camp retranché. Pendant deux mois, jusqu'au dernier baroud d'honneur, elle incarne pour eux, l'infirmière, la confidente et l'image de la douceur dans l'enfer des combats. Après la chute du camp, Geneviève de Galard est célébrée dans le monde entier. New York lui réserve même un accueil triomphal. Aujourd'hui, pour la première fois, elle raconte son destin extraordinaire. Ces Mémoires, empreintes de noblesse et de souci du détail vrai, toucheront toutes les générations. Elles permettent à chacun d'entre nous de revivre, avec les yeux d'une femme, cette page tragique de notre Histoire.
Salan.
Perrin, 1990, in-8°, 438 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, bon état
C’est la première biographie du général Salan (1899-1984) qui, de la guerre de 14-18 à celle d’Algérie, et à sa condamnation à la réclusion perpétuelle, a vécu toutes les guerres et les déchirements de la France du XXe siècle. Engagé volontaire à dix huit ans, général à 45 ans, interlocuteur privilégié de Hô Chi Minh en 1946, « maréchal » préféré de De Lattre, commandant en chef en Indochine, commandant en chef en Algérie, figure centrale des évènements fondateurs de la Ve république, officier le plus décoré de l’armée française, il devient, à 62 ans, le porte drapeau de la rébellion de l’Algérie française, entre dans la clandestinité, resurgit le 20 avril 1962, menottes aux mains, et sera le héros marmoréen d’un des grands procès de l’histoire. Ses admirateurs l’appellent « le maréchal oublié » et toute l’armée le surnommait « le mandarin ». Son nom, aujourd’hui, évoque surtout l’Algérie, le coup de bazooka qui le manqua en 1957, l’insurrection du 13 mai 1958, son appel à de Gaulle lancé du balcon du forum, le putsch d’avril 1961, l’OAS dont il fut le chef, et enfin le procès dramatique au terme duquel ce général d’armée échappa à la peine de mort, à la grande fureur du général de Gaulle. Mais Salan avait vécu 59 ans avant de devenir la figure centrale du drame algérien. En lisant le récit de sa vie, on découvre cet homme énigmatique, marqué par ses quatorze ans de séjour en Indochine et dont la rébellion après quarante-trois ans de légalisme républicain surprendra tout le monde. On s’aperçoit que, dès le grade de capitaine, Salan paraît indispensable à ses supérieurs et remplit des missions qui vont bien au delà de ses fonctions officielles. Son souci du renseignement, du secret, sa prudence, son habileté diplomatique, sa lucidité, alliées à des dons tactiques et stratégiques, manifestes dès 1944, et aussi sa neutralité politique font qu’on finit toujours par venir ou revenir à lui. En 1957, certains cénacles le considéraient curieusement comme un obstacle à l’Algérie Française. Ainsi tentèrent-ils de supprimer celui qui allait paradoxalement en devenir le porte drapeau. C’est dire la complexité et le parcours extraordinaires du général Salan.
Voyage d'exploration en Indochine. Choix de textes, présentation et notes de Jean-Pierre Gomane.
La Découverte, 1985, in-8°, 254 pp, 15 gravures anciennes à pleine page, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
1866 : la France commence à s'implanter durablement dans la péninsule Indo-Chinoise. Pendant deux ans, à pied, en chaloupe, en sampan, en vapeur sur le Fleuve Bleu, à cheval, en chariot, à dos d'éléphant, en palanquin, sur un brancard pour le chef de l'expédition, épuisé et mourant, une poignée d'hommes, Asiatiques et Européens, parcourent de Saïgon à Shangaï des régions difficiles, malsaines, inconnues, en proie à de graves désordres et à des convulsions endémiques. Le Voyage d'exploration en Indo-Chine rapporte, à ce prix, une moisson extrêmement riche d'observations, de documents, mais aussi de réflexions, qui constitue au milieu du XIXe siècle la première approche géographique, économique et ethnographique rigoureuse de l'Asie du Sud-Est et de la Chine méridionale...
Tricornes et bérets.
Editions Pierre Horay, 1954, in-8°, 220 pp, préface de l'amiral P. Ortoli, 12 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
L'auteur, Juliette Lafeychine-Gaubry (1899-1978), ancienne résistante, déportée à Ravensbruck puis à Holleinsehen, s'engage en mai 1947 dans les Services Féminins de la Flotte pour l'Indochine. Directrice générale des Foyers de la Marine en Indochine jusqu'en juillet 1949, elle les a créés, organisés et développés avec l'aide de treize autres jeunes femmes-soldats, dont elle fait revivre la vie quotidienne avec précision, pittoresque et émotion, relatant toutes les péripéties de sa mission, depuis son expédition dramatique dans les boucles du Mékong jusqu'à son accident d'avion dans le Golfe du Tonkin, en passant par ses inspections dans les postes avancés. Juliette Gaubry est également la mère de la chanteuse Juliette Gréco.
Légionnaire au Nord-Tonkin.
Copernic, 1980, in-8°, 223 pp, 4 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
L’auteur évoque les combats d’une compagnie d’infanterie de la Légion étrangère engagée en 1949 le long des routes coloniales RC3 et RC4, dans le nord-est tonkinois. L’année suivante, c’est le périlleux repli de Cao-Bang. Un témoignage sérieux et solide permettant de mieux comprendre les erreurs du commandement, l'emprise du Viet-Minh sur les populations et ses tactiques militaires, ainsi que la valeur militaire des légionnaires.
Les Américains face au Vietcong.
Flammarion, 1965, in-12, 265 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Au cours de ces dernières 15 années, Fernand Gigon, journaliste international d'origine suisse, spécialiste des problèmes d'Extrême-Orient, a fait dix-huit séjours dans ce qui fut l'Indochine et qui est devenu un Vietnam dramatique. Son livre actuel, il l'a divisé en deux parties pour mieux montrer l'affrontement des deux adversaires : les Américains et les Vietcong. Au delà des combats et des hommes, cette guerre met en cause des méthodes, des façons de penser et de sentir, des stratégies totalement différentes. Elle oppose aussi deux civilisations qui finalement se disputeront le monde. C'est avec cette optique que Fernand Gigon a visité, depuis le début de l'escalade américaine, les bases de Da Nang et de Bien Hoa, la 7e Flotte, les « popotes » du delta du Mékong où se récoltent les confidences des soldats ; il a participé à de nombreuses opérations. Du côté Vietcong, Fernand Gigon a pu questionner déserteurs et prisonniers. Grâce à leurs révélations, l'auteur de cet ouvrage peut montrer les rouages qui transforment un simple nha-qué – paysan des rizières – en un révolutionnaire ou un combattant. L'organisation communiste qui conduit une guerre révolutionnaire préfigure justement un type de guerre qui se complique et se perfectionne chaque jour... — "Le livre se divise grosso modo en deux parties, chacune des deux exposant le point de vue américain et celui des résistants vietnamiens. L'auteur voudrait nous offrir un documentaire objectif de cette guerre impopulaire et en même temps nous montrer du côté des résistants, le processus idéologique et psychologique qui transforme un simple paysan en un combattant fanatique." (Dr. Nguyen Tran Huan, Revue Tiers Monde, 1966)
L'Echec de la paix en Indochine, 1954-1962.
Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 407 pp, biblio, broché, bon état
19 études érudites (5 en français et 14 en anglais). "En juillet 1954, un accord signé à Genève confirme le retrait français du Vietnam, établit un plan pour décider de la forme des Etats qui remplaceront l'Indochine coloniale, faisant naître l'espoir que la paix allait s'installer dans cette partie du monde. Il n'en fut rien. La lutte pour l'Indochine se poursuivit aux niveaux local, régional et international, à tel point qu'une deuxième conférence (Genève, 1961-1962) s'ouvrit pour régler une nouvelle crise. Rien ne fut réglé : l'Indochine devait demeurer, jusqu'en 1991, un foyer de guerres dans le système international. Des milliers d'ouvrages ont été écrits sur les guerres d'Indochine, mais les tentatives de résoudre les conflits indochinois par la paix ont généré beaucoup moins d'intérêt, alors que cette période charnière située entre 1954 et 1962 est essentielle afin de comprendre les raisons pour lesquelles l'Indochine est restée lieu et objet de tensions dans le système international et pourquoi la paix fut un échec. Ce travail collectif est également l'occasion d'étudier comment le système international générait des imbrications, transversale entre l'Est et l'Ouest, et verticale entre le Nord et le Sud."
L'Echec de la paix en Indochine / The Failure of Peace in Indochina (1954-1962).
Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 407 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. 19 études érudites (5 en français et 14 en anglais)
En juillet 1954, un accord signé à Genève confirme le retrait français du Vietnam, établit un plan pour décider de la forme des États qui remplaceront l’Indochine coloniale, faisant naître l’espoir que la paix allait s’installer dans cette partie du monde. Il n’en fut rien. La lutte pour l’Indochine se poursuivit aux niveaux local, régional et international, à tel point qu’une deuxième conférence (Genève, 1961-1962) s’ouvrit pour régler une nouvelle crise. Rien ne fut réglé : l’Indochine devait demeurer, jusqu’en 1991, un foyer de guerres dans le système international. Des milliers d’ouvrages ont été écrits sur les guerres d’Indochine, mais les tentatives de résoudre les conflits indochinois par la paix ont généré beaucoup moins d’intérêt, alors que cette période charnière située entre 1954 et 1962 est essentielle afin de comprendre les raisons pour lesquelles l’Indochine est restée lieu et objet de tensions dans le système international et pourquoi la paix fut un échec. Ce travail collectif est également l’occasion d’étudier comment le système international générait des imbrications, transversale entre l’Est et l’Ouest, et verticale entre le Nord et le Sud.
J'étais médecin à Diên Biên Phu.
France-Empire, 1992 in-8°, 301 pp, 2 plans, broché, couv. illustrée, bon état
Placé au centre de cette hécatombe que fut la dernière bataille de l'histoire de l'Indochine française, le docteur Grauwin, chirurgien du camp, décrit cette bataille meurtrière avec ses nombreux morts et blessés. — Le 7 mai 1954, après cinquante-six jours de combats acharnés contre les forces du Viêt-Minh, la garnison française du camp retranché de Dièn Biên Phu cessait le feu. Des deux côtés les pertes en hommes étaient terribles ; 7.000 tués et 15.000 blessés chez l'adversaire, 80 % des effectifs de paras et de légionnaires mis hors de combat. Placé au centre de cette hécatombe, le médecin-commandant Paul Grauwin, chirurgien du camp, a écrit de ce drame, qui constitue la dernière page de l'histoire de l'Indochine française, l'un des récits les plus hallucinants et les plus bouleversants que la guerre ait jamais inspirés. Durant cinquante-six jours et cinquante-six nuits, s'enfonçant à la fin dans la boue jusqu'aux mollets, assisté par quelques infirmiers puis, à partir du 13 mars, par une convoyeuse de l'air au nom aujourd'hui légendaire, Geneviève de Galard, mille cinq cents fois Paul Grauwin s'est penché sur un champ opératoire. Comme un chemin de croix, le processus chirurgical se déroulait. Les blessés, les opérés, bloqués de plus en plus nombreux dans un espace réduit, transformaient l'antenne chirurgicale en un étrange hôpital qui aurait mieux été à sa place sur une rive du Styx. Les cris, la boue, le sang, la pourriture, la puanteur, la chaleur terrible... et la défaite. — "Le médecin-commandant Grauwin a été nommé responsable des opérations de chirurgie du camp. Il fait un récit des moments d'épouvante qu'on connu les combattants. Nombreuses anecdotes émouvantes sur le courage quotidien." (Ruscio, 411)
Riz et pruneaux. Avec les commandos dans la brousse d'Indochine.
Emile-Paul, 1951, in-12, 311 pp, 12 pl. de photos hors texte, 2 plans, une carte dépliante hors texte, broché, jaquette illustrée (lég. salie), papier lég. jauni, bon état
"Récit autobiographique : la lutte contre le Viet Minh et les partisans Lao dans le Haut-Laos. L'auteur était médecin militaire." (Ruscio, 451)
Indochine.
Nagel, 1966, gr. in-8°, 281 pp, 145 illustrations hors texte dont 35 en couleurs, tableau chronologique, notes, biblio, index, cartes sur les gardes, reliure skivertex gris perle de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archaeologia mundi)
"Bernard-Philippe Groslier, directeur de recherche au CNRS, correspondant de l'Académie, disparu le 29 mai 1986, était né à Pnom Penh en 1926. Son père, Georges Groslier, directeur des arts et conservateur du Musée national du Cambodge, a été en son temps l'un des meilleurs connaisseurs du monde khmer. De 1960 à 1975, Bernard-Philippe Groslier a maintes fois quitté ses travaux d'Angkor pour d'autres chantiers d'Extrême-Orient où l'appelait son incomparable expérience technique. Il est de ceux qui ont préparé le sauvetage du Borobudur. Il a fouillé au Siam, en Malaisie, jusqu'en Corée. Quand le Cambodge lui fut fermé, il se tourna vers les vestiges du passé birman. Ses travaux d'Angkor et sa familiarité avec les antiquités de l'Indochine lui ont inspiré une multitude d'articles et plusieurs ouvrages importants. Dès 1956, l'Académie couronnait son livre sur “Angkor. Hommes et dieux”. On lui doit aussi la publication des inscriptions du Bayon d'Angkor dans les Mémoires de l'École Française d'Extrême-Orient, en 1966, et la synthèse consacrée à l'Indochine dans la série “Archaeologia mundi”. Explorateur infatigable, organisateur intrépide, Bernard-Philippe Groslier a été l'un des archéologues français les plus riches d'expérience aussi bien par la diversité de ses compétences que par la variété des terrains où il les a acquises et appliquées." (André Caquot, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1986)
Les Juteux.
Presses de la Cité, 1963, in-8°, 321 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le récit autobiographique sous forme romancée d’un sous officier du Corps expéditionnaire en Indochine, qui fit quelque bruit à sa sortie. Les motivations, gloires, servitudes et état d’esprit du corps des sous-officiers sont particulièrement mis en valeur dans un récit haut en couleurs. Que se soit au cours des opérations militaires ou à l’arrière (état-major, intendance, dégagements), les portraits sont riches et très marqués dans leurs forces et faiblesses. Tout au long d'un récit fulgurant qui empoigne d'un bout à l'autre, l'envers de la médaille de la guerre d'Indochine, avec ses erreurs, ses injustices et ses mythes, est mis en pleine lumière sans la moindre précaution. Manifestement, Maurice Guillot a écrit ce livre sans se soucier de savoir à qui il plairait et à qui il ne plairait pas. Mais au travers de cet accablant réquisitoire, de ce jeu de massacre auquel nulle statue ne résiste, transparaissent la nostalgie du bel idéal évanoui et une immense tendresse pour l'homme, qui aime, souffre, s'affronte et meurt, sans trop savoir pourquoi...
Capitaine Bonelli. L'arbre à papillons.
L'Esprit du Livre, 2009 gr. in-8°, 314 pp, préface de Roger Faulques, broché, couv. illustrée, bon état
Corse, né en Algérie, d’un père militaire, Dominique Bonelli s’engage à l’âge de 22 ans et part pour l’Indochine. Il est lieutenant au 8e choc sous les ordres du capitaine Pierre Tourret. Fait prisonnier, il est de ceux qui font La Longue Marche : les 10.000 prisonniers de Diên Biên Phù vont parcourir une distance de 700 kilomètres pour rejoindre plusieurs camps de prisonniers. Parcours puis emprisonnement dans des conditions effroyables puisque plus de 70 % d’entre eux ne reviendra pas. A l’issue de la guerre d’Indochine, Dominique Bonelli réalise son rêve : il intègre la Légion étrangère. Départ pour la guerre d’Algérie où il sert sous les ordres du prestigieux colonel Jeanpierre. Il est blessé à deux reprises. L’Algérie, c’est aussi une certaine idée de la France, de l’engagement et de la fidélité. Avec pour maître mot : ne pas trahir. Suite au putsch des généraux à Alger, jugé avec ses pairs, le capitaine Bonelli est condamné à la prison avec sursis et doit quitter l’armée. Il était titulaire de nombreuses décorations ; entre autres, grand officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre, 10 citations, TOE, Croix de la Valeur Militaire, 2 blessures de guerre. Il est mort à 88 ans, en 2016. En 2008, le capitaine Bonelli avait décidé de se confier à Bénédicte Helcégé, dans un ouvrage intitulé L’Arbre à Papillons, dont Roger Faulques, Grand officier de la Légion d’honneur a écrit la préface.
Indochine. Hebdomadaire illustré. 2e année, N° 24. 13 février 1941. Le général Mordant, commandant supérieur des troupes du groupe de l'Indochine.
Hanoï, Imprimerie Taupin et Cie, 1941, in-4°, 16 pp, 20 photos sur 12 pl. hors texte, qqs dessins, publicités, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
C’est en pleine Seconde guerre mondiale, le 12 septembre 1940 très exactement, qu’est paru le premier numéro d’ “Indochine”, un hebdomadaire illustré qui n’aura certes pas duré longtemps – le dernier numéro est daté de 1945 – mais qui aura suffisamment marqué les esprits. Politiquement favorable au général Decoux et au Gouvernement de Vichy, son intérêt est cependant capital pour la connaissance de l'Indochine dans les années 40. Les articles touchent à tous les sujets, sociaux, ethnologiques, historiques, artistiques et culturels. Les très nombreuses illustrations photographiques, sur les campagnes, les monuments modernes et anciens, les hommes et les coutumes, font de cette revue un important témoignage de la vie indochinoise de cette époque. “Indochine” était en fait une publication de l'association Alexandre de Rhodes. De nombreuses figures de proue de l’École française d’Extrême-Orient y ont publié des articles. Louis Malleret, Paul Lévy, Louis Bezacier, Paul Boudet, Nguyên Van Huyên, Duong Quang Hàm, Nguyên Tiên Lang, Dang Phuc Thông, Trân Van Giap... « Il y avait sans doute une volonté sincère, de leur part, d’établir des liens entre Français et Vietnamiens », constate Vu Trong Dai. « Mais il y a quand même beaucoup de paternalisme là-dedans... Ils sont prêts à vanter les charmes des cultures qu’ils côtoient, mais sans oublier d’y aller de leur petit couplet sur la mission civilisatrice de la France qui et que… Ils essaient de se réapproprier notre histoire et notre culture... C’est du reste en ça que tous ces articles sont intéressants : parce qu’ils nous renseignent sur un certain état esprit, qui était en vogue à une certaine époque, et qui a tout de même façonné les rapports entre les deux peuples... » (Le Vietnam à travers l’hebdomadaire illustré “Indochine” 1941-1944)
Indochine. Hebdomadaire illustré. 2e année, N° 38. 22 mai 1941. Le nouvel avion d'Air-France : le bimoteur “Nakajima” pour huit passagers.
Hanoï, Imprimerie Taupin et Cie, 1941, in-4°, 16 pp, 26 gravures et photos sur 8 pl. hors texte, qqs dessins, publicités, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
C’est en pleine Seconde guerre mondiale, le 12 septembre 1940 très exactement, qu’est paru le premier numéro d’ “Indochine”, un hebdomadaire illustré qui n’aura certes pas duré longtemps – le dernier numéro est daté de 1945 – mais qui aura suffisamment marqué les esprits. Politiquement favorable au général Decoux et au Gouvernement de Vichy, son intérêt est cependant capital pour la connaissance de l'Indochine dans les années 40. Les articles touchent à tous les sujets, sociaux, ethnologiques, historiques, artistiques et culturels. Les très nombreuses illustrations photographiques, sur les campagnes, les monuments modernes et anciens, les hommes et les coutumes, font de cette revue un important témoignage de la vie indochinoise de cette époque. “Indochine” était en fait une publication de l'association Alexandre de Rhodes. De nombreuses figures de proue de l’École française d’Extrême-Orient y ont publié des articles. Louis Malleret, Paul Lévy, Louis Bezacier, Paul Boudet, Nguyên Van Huyên, Duong Quang Hàm, Nguyên Tiên Lang, Dang Phuc Thông, Trân Van Giap... « Il y avait sans doute une volonté sincère, de leur part, d’établir des liens entre Français et Vietnamiens », constate Vu Trong Dai. « Mais il y a quand même beaucoup de paternalisme là-dedans... Ils sont prêts à vanter les charmes des cultures qu’ils côtoient, mais sans oublier d’y aller de leur petit couplet sur la mission civilisatrice de la France qui et que… Ils essaient de se réapproprier notre histoire et notre culture... C’est du reste en ça que tous ces articles sont intéressants : parce qu’ils nous renseignent sur un certain état esprit, qui était en vogue à une certaine époque, et qui a tout de même façonné les rapports entre les deux peuples... » (Le Vietnam à travers l’hebdomadaire illustré “Indochine” 1941-1944)
Les Oracles du Cao Dài. Etude d'un mouvement religieux vietnamien et de ses réseaux.
Les Indes savantes, 2014, gr. in-8°, 614 pp, préface de Georges Condominas, 16 pl. de photos en couleurs hors texte, qqs figures, une carte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Société secrète", "secte politico-religieuse", "syncrétisme vietnamien". C'est par la tangente que le caodaïsme a été souvent approché, procurant une image déformée de ce mouvement religieux et de ses ressorts identitaires. Perméable à des influences occidentales tels que la franc-maçonnerie, le spiritisme ou encore la théosophie, imprégné des débats politiques indépendantistes de l'époque coloniale, acteur politique incontournable dans le sud du Viêt Nam jusqu'en 1975, le caodaïsme surprend et interroge. Qui se cache derrière la figure du Maître Caoflài ? Pourquoi les caodaïstes vénèrent-ils Victor Hugo, Jeanne d'Arc ou encore Jésus aux côtés de divinités asiatiques ? Comment les oracles reçus lors de séances médiumniques interfèrent- ils dans le quotidien des fidèles et dans la géopolitique du groupe religieux ? Quels sont les liens du caodaïsme avec les sociétés secrètes et d'autres mouvements religieux "rédempteurs" apparus en Chine à la même époque ? Quelles sont les relations de la communauté caodaïste forte de plus de deux millions de fidèles aujourd'hui au Viêt Nam et outre-mer avec la République socialiste du Viêt Nam ?
Repères au crépuscule : espoirs irraisonnés.
Nouvelles Editions Latines, 2005, gr. in-8°, 800 pp, 50 illustrations et photos, glossaire, biblio (Indochine), broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'auteur (1925-2019), ancien officier des Affaires militaires musulmanes (1945-1965), a été diplomate du Corps d'Orient, ambassadeur, ministre plénipotentiaire (1990), élu à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, à Paris. Ce livre évoque les espoirs irraisonnés de sa naissance en 1925, dans le bled marocain, la contribution des potaches d'Afrique du Nord dans la Libération, puis l'éclosion d'un trait d'union, sur le chantier de Lyautey, promoteur sous l'Empire Chérifien. Aux tribulations du bleu, en 1944-1945, sous le casque d'acier de la Provence à l'Alsace, succèdent des études au bivouac, et des campagnes aux Affaires Indigènes, sous le képi bleu, puis le chapeau de brousse en Indochine. Rescapé du goulag – objet d'une vaine quête de justice – il se retrouve dans les enchantements et les fractures à Alger puis à Rabat, auprès du dernier Résident Général et des premiers Ambassadeurs.
L'Amiral Courbet d'après ses lettres.
P., Victor Palmé, 1889, in-12, ii-314 pp, broché, état correct
Prologue ; Nouvelle-Calédonie : Impressions de voyage. – Salons du Gouverneur. – Pénitenciers ; Nouvelles-Hébrides. – Missionnaires. – Madagascar ; Expansion coloniale. – Tonkin ; Thuan-an et Son-tay ; Diplomates et marins. – Fou-tchéou et Formose. Torpilles et droit des gens. –Sheï-poo et Pescadores ; Paix douloureuse ; Courbet et Paul Bert au Tonkin ; Notes. — "... Les lettres du gouverneur (et amiral) Courbet furent publiées après sa mort par Félix Julien dans l'ouvrage “L'amiral Courbet d'après ses lettres”. Dans le chapitre premier F. Julien dévoile l'affaire des lettres, privées et non destinées à la publication, dont la diffusion révéla que ce grand commis de l'État (catholique et monarchiste) était en désaccord profond avec la politique des républicains qu'il appliqua par devoir. Tout le deuxième chapitre comprenant lettres du gouverneur et notes de F. Julien est consacré au séjour de Courbet en Nouvelle-Calédonie, poste qu'il n'avait pas demandé et colonie où les atermoiements des civils lui laissèrent un goût amer. Toutes ses lettres dépeignent la vie du chef-lieu et la stratégie du gouverneur pour maintenir la paix civile entre colons, libérés et Kanaks, ces derniers n'étant quasiment pas cités si ce n'est comme menace moins grave qu'un éventuel soulèvement des transportés..." (Frédéric Angleviel, Historiographie de la Nouvelle-Calédonie, 2003)