Fous de l'Inde. Délires d'Occidentaux et sentiment océanique.
Payot, 2000, in-8°, 227 pp, biblio, broché, bon état
La Mondialisation vue d'ailleurs. L'Inde désorientée.
Seuil, 2005, in-8°, 295 pp, broché, couv. illustrée, bon état
L'Inde, en temps que laboratoire des changements sociaux, culturels, économiques et politiques véhiculés par la mondialisation, fait l'objet d'une étude focalisée sur quatre points : le statut du corps féminin, l'expansion de la recomposition des classes moyennes, la croissance de l'industrie high tech et la mutation de l'agriculture ainsi que la transformation du paysage visuel et idéologique.
La Vie publique et privée dans l'Inde ancienne (IIe siècle av. J.-C.-VIIe siècle env.). Fascicule VI : Les jeux et les jouets.
PUF, 1955, in-4°, xi-55 pp, + 15 planches hors texte légendées en regard, biblio, index, reliure pleine toile carmin, dos lisse, pièce de titre basane vermillon (lég. salie), couv. et dos conservés (rel. de l'époque), bon état (Publications du musée Guimet, Recherches et documents d'art et d'archéologie, tome VI). Edition originale
"... Jeannine Auboyer avait pour objectif de développer une ligne de recherche constituée par une série de minutieuses enquêtes thématiques s'appuyant sur les documents archéologiques de l'Inde. Cette démarche apparaît déjà clairement dans sa thèse soutenue brillamment en 1946 à l'Ecole pratique des Hautes Etudes : « Le Trône et son symbolisme dans l'Inde ancienne », qui devait lui valoir le prix Paul Pelliot en 1950. Elle précise de nouveau sa méthodologie en 1955 dans l'introduction du premier fascicule paru du grand corpus de « La vie publique et privée dans l'Inde ancienne». Constatant combien les objets provenant des fouilles archéologiques sont finalement peu nombreux, il lui était apparu nécessaire de tirer parti des informations fournies par les reliefs narratifs des monuments pour éclairer la vie quotidienne, les cérémonies et les fêtes de l'Inde ancienne. Naturellement, dans cette entreprise, elle n'oublie pas les leçons de Marcel Mauss, de Rivet et des sociologues de l'époque. C'est ainsi qu'elle inaugure cette série de publications par une étude intitulée : Les jeux et les jouets, dans laquelle elle montre l'étroit parallèle entre le jeu et l'action sacrée. Mais on retrouve aussi dans cette approche, la formation qu'elle a reçue dans les ateliers d'artistes où elle a appris à voir les œuvres et à les dessiner. Elle a en effet fait du dessin qu'elle a toujours pratiqué, une véritable technique d'analyse. Cette familiarité avec les documents figuratifs devait aussi beaucoup l'aider à écrire « La vie quotidienne dans l'Inde ancienne », ouvrage paru en 1961, réédité plusieurs fois et traduit en huit langues..." (Jeannine Auboyer 1912-1990, par Jean-François Jarrige, Arts asiatiques, 1991)
La Vie quotidienne dans l'Inde ancienne (environ IIe s. avant J.C.-VIIe s.).
Hachette, 1961, in-8°, 400 pp, 8 planches hors texte, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les dix siècles les plus brillants de la civilisation de I'lnde. Religion, arts, vie publique et vie privée, vie sociaie et économique : des découvertes passionnantes. — Cette tranche de neuf siècles concerne le moment où l'Inde connut par deux fois l'unification de son territoire ; sur le plan religieux, brahmanisme et boudhisme étaient alors florissants. L'auteur ressuscite tout le passé de l'Inde : sa vie privée avec les castes, dominée par des rites innombrables ; famille, vie étudiantine, funérailles... Cet ouvrage nous permet une approche de l'Inde ancienne, de sa civilisation raffinée et de sa haute spiritualité. — "... Jeannine Auboyer avait pour objectif de développer une ligne de recherche constituée par une série de minutieuses enquêtes thématiques s'appuyant sur les documents archéologiques de l'Inde. Cette démarche apparaît déjà clairement dans sa thèse soutenue brillamment en 1946 à l'Ecole pratique des Hautes Etudes : « Le Trône et son symbolisme dans l'Inde ancienne », qui devait lui valoir le prix Paul Pelliot en 1950. Elle précise de nouveau sa méthodologie en 1955 dans l'introduction du premier fascicule paru du grand corpus de « La vie publique et privée dans l'Inde ancienne». Constatant combien les objets provenant des fouilles archéologiques sont finalement peu nombreux, il lui était apparu nécessaire de tirer parti des informations fournies par les reliefs narratifs des monuments pour éclairer la vie quotidienne, les cérémonies et les fêtes de l'Inde ancienne. Naturellement, dans cette entreprise, elle n'oublie pas les leçons de Marcel Mauss, de Rivet et des sociologues de l'époque. C'est ainsi qu'elle inaugure cette série de publications par une étude intitulée : Les jeux et les jouets, dans laquelle elle montre l'étroit parallèle entre le jeu et l'action sacrée. Mais on retrouve aussi dans cette approche, la formation qu'elle a reçue dans les ateliers d'artistes où elle a appris à voir les œuvres et à les dessiner. Elle a en effet fait du dessin qu'elle a toujours pratiqué, une véritable technique d'analyse. Cette familiarité avec les documents figuratifs devait aussi beaucoup l'aider à écrire « La vie quotidienne dans l'Inde ancienne», ouvrage paru en 1961, réédité plusieurs fois et traduit en huit langues..." (Jeannine Auboyer 1912-1990, par Jean-François Jarrige, Arts asiatiques, 1991)
La Vie quotidienne dans l'Inde jusqu'au VIIIe siècle.
Hachette, 1974, in-8°, 415 pp, dessins de l'auteur, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Cette tranche de neuf siècles concerne le moment où l'Inde connut par deux fois l'unification de son territoire ; sur le plan religieux, brahmanisme et boudhisme étaient alors florissants. L'auteur ressuscite tout le passé de l'Inde : sa vie privée avec les castes, dominée par des rites innombrables ; famille, vie étudiantine, funérailles... Cet ouvrage nous permet une approche de l'Inde ancienne, de sa civilisation raffinée et de sa haute spiritualité. — "... Jeannine Auboyer avait pour objectif de développer une ligne de recherche constituée par une série de minutieuses enquêtes thématiques s'appuyant sur les documents archéologiques de l'Inde. Cette démarche apparaît déjà clairement dans sa thèse soutenue brillamment en 1946 à l'Ecole pratique des Hautes Etudes : « Le Trône et son symbolisme dans l'Inde ancienne », qui devait lui valoir le prix Paul Pelliot en 1950. Elle précise de nouveau sa méthodologie en 1955 dans l'introduction du premier fascicule paru du grand corpus de « La vie publique et privée dans l'Inde ancienne». Constatant combien les objets provenant des fouilles archéologiques sont finalement peu nombreux, il lui était apparu nécessaire de tirer parti des informations fournies par les reliefs narratifs des monuments pour éclairer la vie quotidienne, les cérémonies et les fêtes de l'Inde ancienne. Naturellement, dans cette entreprise, elle n'oublie pas les leçons de Marcel Mauss, de Rivet et des sociologues de l'époque. C'est ainsi qu'elle inaugure cette série de publications par une étude intitulée : Les jeux et les jouets, dans laquelle elle montre l'étroit parallèle entre le jeu et l'action sacrée. Mais on retrouve aussi dans cette approche, la formation qu'elle a reçue dans les ateliers d'artistes où elle a appris à voir les œuvres et à les dessiner. Elle a en effet fait du dessin qu'elle a toujours pratiqué, une véritable technique d'analyse. Cette familiarité avec les documents figuratifs devait aussi beaucoup l'aider à écrire « La vie quotidienne dans l'Inde ancienne», ouvrage paru en 1961, réédité plusieurs fois et traduit en huit langues..." (Jeannine Auboyer 1912-1990, par Jean-François Jarrige, Arts asiatiques, 1991)
Les Arts de l'Inde et des pays indianisés.
PUF, 1968 pt in-8°, vi-186 pp, 40 pl. d'illustrations hors texte, dont 8 en couleurs, 9 plans et figures, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui cartonné, bon état (Coll. Les Neuf Muses)
"On lira avec le plus vif intérêt ce qui touche à l'élaboration d'un système de formes factices, créées et non pas naturelles, imitatrices d'actes davantage que de choses, où les formes mentales et les formes sensibles adhérent grâce à la rigueur d'une technique. L'art indien reproduit dans son essence l'ordre sociologique du monde divin qui est aussi celui du monde humain ; l'oeuvre est offrande et intermédiaire, elle implique une possibilité d'action sur l'ordre universel... On lira également avec un extrême intérêt ce qui touche à la technique de la peinture indienne. Mlle Auboyer nous apprend à lire une fresque. Elle nous montre le regard guidé de groupe en groupe, de composante en composante, par des éléments discontinus vers une figure géométrique de base : le cercle, figure de l'univers. Une peinture indienne peut comprendre plusieurs points de fuite et plusieurs horizons ; dans une même oeuvre des gestes enchaînés nous aident à circuler au sens concret dans la composition, si bien que le déplacement mental du spectateur répète la pérégrination de l'initié. Ainsi encore la vue d'une fresque indienne constitue-t-elle un acte conforme aux rites de l'action libératrice, une approche de la véritable vie. Il n'est point besoin de souligner l'étendue des problèmes sociologiques que pose une telle interprétation de l'art indien. La tentative de Mlle Auboyer prouve la possibilité d'une sociologie concrète de l'art qui n'est ni une philosophie, ni une esthétique, ni une histoire, mais qui utilise les enseignements de chacune des autres voies d'approche de ce phénomène infiniment complexe que constitue l'oeuvre." (Pierre Francastel, L'Année sociologique)
La Vie publique et privée dans l'Inde ancienne (IIe siècle av. J.-C.-VIIe siècle environ). Fascicule I (première partie, seul parue) : L'architecture civile et religieuse.
PUF, 1969, in-4°, viii-68 pp, + 44 planches hors texte légendées en regard, biblio, index, broché, bon état (Publications du musée Guimet, Recherches et documents d'art et d'archéologie, tome VI). Edition originale
"Dans les Publications du Musée Guimet a paru le Fascicule I (Première partie) de la “Vie publique et privée dans l'Inde ancienne (IIe s. av. J.-C.-VIIIe s. environ)”, ouvrage qui constitue le tome VI de la collection “Recherches et documents d'Art et d'Archéologie”. Ce fascicule, écrit en collaboration par Jeannine Auboyer, Conservateur en chef du Musée Guimet, et Jean-François Enault, Architecte de la Mission archéologique de l'Indus (auquel sont dus d'autre part les dessins), est consacré à “L'architecture civile et religieuse” (jusqu'au IIIe/IVe s. de notre ère) : 67 pages de texte suivi (Avertissement. Présentation de l'architecture indienne (J. Auboyer). Étude technique (Jean- François Enault). Bibliographie. Index. Table des illustrations in texte. Table des planches) et 44 planches de dessins sur feuilles libres, avec les commentaires afférents disposés en regard." (Arts Asiatiques, 1970)
L'Evolution et les perspectives du mouvement syndical aux Indes. (Thèse).
P., Librairie sociale et économique, 1940, gr. in-8°, 257 pp, biblio, broché, dos passé, bon état
Un tableau d'ensemble du jeune mouvement ouvrier aux Indes, thèse principale de doctorat ès lettres soutenue à Paris en 1940. L'auteur remercie Maurice Halbwachs pour ses conseils dans l'avant-propos.
The Ancient Port of Arikamedu. New Excavations and Researches, 1989-1992. Volume One.
Publications de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, 1996, in-4°, xxxiii-400 pp, nombreuses figures et photos, carte hors texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Mémoires archéologique, 22)
Arikamedu est un site archéologique situé près de Pondichéry, dans le sud de l'Inde. "Vimala Begley et l'équipe de spécialistes qu'elle a su rassembler autour d'elle livrent un premier volume sur les nouvelles fouilles d'Arikamedu (1989-1992). L'ouvrage est volumineux, d'excellente facture et richement illustré de nombreux dessins et photographies (+ 1 plan plié hors texte). (...) Sept chapitres suivent la riche introduction de V. Begley et présentent ceux des résultats qui étaient prêts pour publication ; l'ensemble n'en présente pas moins une cohérence réelle, et il faut se féliciter d'une parution aussi rapide de fouilles très récentes. L'ouvrage se termine par trois courts appendices et un index détaillé, alors que des références bibliographiques abondantes sont regroupées en tête du volume. La finalité première d'une reprise des fouilles à Arikamedu (la Podukê du Périple de la mer Erythrée, au Ier s. apr. J.-C.) était bien l'étude du commerce entre Rome et l'Inde, en dépit des difficultés inhérentes au site : protection patrimoniale, propriétés privées, bouleversements anciens des dépôts, limites imposées à la fouille, etc. A la lumière de données archéologiques nouvelles, on pouvait espérer une «re-lecture» des trouvailles anciennes, et chacun des auteurs s'applique à fournir des catalogues exhaustifs incluant la quasi-totalité des objets découverts depuis les premiers travaux dans les années quarante (amphores occidentales, sigillées romaines), et ce malgré une grande dispersion de ces objets dans de nombreux musées et collections..." (Jean-François Salles, Arts asiatiques, 1998)
Les Aventuriers français aux Indes (1775-1820).
Payot, 1932, in-8°, 248 pp, 8 pl. de gravures hors texte, une carte des Indes Orientales, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Un livre qui évoque les militaires français entrés au service des princes indiens pour lutter contre l'Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et les deux premières décennies du XIXe, Maurice Besson raconte tour à tour les vies hautes en couleurs et héroïques de René Madec, du colonel Gentil, de Claude Martin, du comte de Boigne, etc.
L'Inde indépendante.
Armand Colin, 1962 in-8°, 524 pp, tableaux, notes biographiques, biblio, index, broché, jaquette, bon état
"Ch. Bettelheim a surtout voulu dresser un bilan de l'évolution de l'économie de l'Inde entre l'indépendance et 1963 et il s'est par suite essentiellement préoccupé de la société indienne, de ses institutions et de ses particularités par rapport aux problèmes du développement. Son livre concerne moins l'Inde indépendante que l'économie de l'Inde indépendante, mais comme tel il apporte une ample documentation et surtout, dépassant la simple description, il cherche à saisir les faits dans leur dynamique et à dégager des explications." (P. Souryi, Annales ESC) — "Cet important ouvrage mérite d'être accueilli avec beaucoup d'intérêt. D'abord en raison de la personnalité de son auteur, dont les travaux sur la planification font autorité et qui eu la possibilité, fort enviable, d'effectuer plusieurs séjours prolongés en Inde et d'y suivre de près les travaux de préparation des plans de développement. D'autre part, du fait qu'il s'agit là de la première étude d'envergure en langue française consacrée aux problèmes économiques et sociaux de cet immense pays qui, bien que juridiquement souverain depuis le 15 août 1947, demeure encore bien mal connu de l'opinion française. En outre notre collègue s'est employé à asseoir son bilan sur des données chiffrées qu'il était mieux à même que quiconque d'assembler et d'analyser..." (Gaston Leduc, Revue économique, 1965)
Vasco de Gama.
Fayard, 1997, in-8°, 409 pp, 12 pl. de gravures en couleurs hors texte, 8 cartes, chronologie, biblio, glossaire, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les hommes de mer sont hommes de mystère. Vasco de Gama n'échappe pas à la règle, lui qui, il y a tout juste cinq siècles, ouvrit les portes de l'Asie et traça le premier chemin reliant les peuples d'Afrique, d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Il dessinait ainsi l'image de la terre où se construisait une ère nouvelle qui fut, comme la nôtre, celle de la conquête de l'espace et de la communication. Vasco de Gama grandit parmi les chevaliers et les corsaires dont il partage les passions, les rancunes et les espérances. Sur les navires du roi, il s'entraîne aux techniques de navigation qui donnent au Portugal la maîtrise de l'Atlantique, avant de traverser l'océan indien où il découvre un monde maritime prospère, un espace immense marqué par la puissance croissante de l'Islam. Sa personnalité a été occultée par une gloire posthume farouchement exaltée par ses descendants. Celle-ci a culminé à la fin du XVIe siècle avec la publication de la célèbre épopée des Lusiades où le poète Camoens en fait un héros mythique, digne de l'Odyssée ou de l'Enéide, bien différent de l'homme dont on peut retracer le portrait à travers les témoignages de son temps : un capitaine impitoyable, un caractère forgé dans la violence des éléments.
Le dernier des Grands Mogols. Vie d'Aureng Zeb (1618-1707).
Albin Michel, 1947, in-8°, 317 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, tableau généalogique de la dynastie mongole, broché, couv. illustrée, bon état
"Intéressante biographie du plus fameux des Grands Mogols, rédigée à l'usage du grand public, mais pourvue d'une bibliographie consultée avec fruit. Le caractère énigmatique d'Aureng Zeb est bien mis en lumière, sinon élucidé. Celui de son frère Darà méritait une étude plus approfondie et moins sévère. Darà a été un lettré et un esprit ouvert très supérieur à Aureng Zeb. L'hostilité de ce dernier contre lui ne s'explique pas uniquement par le désir de lui ravir le trône qui lui revenait, mais aussi, dans une certaine mesure, par le fait qu'il s'intéressait à la philosophie de l'Inde (il a fait traduire en persan les textes spéculatifs des Upanishad). Son attitude bienveillante envers la pensée des « infidèles » devait irriter tout particulièrement le rigide musulman qu'était Aureng Zeb." (Jean Filliozat, Revue Historique, 1948)
Le dernier des Grands Mogols. Vie d'Aureng Zeb (1618-1707).
Albin Michel, 1947, in-8°, 317 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, tableau généalogique de la dynastie mongole, reliure demi-toile citron à coins à la bradel, dos lisse avec fleuron et double filet noirs, pièce de titre basane vermillon, couv. illustrée et dos conservés, bon état
"Intéressante biographie du plus fameux des Grands Mogols, rédigée à l'usage du grand public, mais pourvue d'une bibliographie consultée avec fruit. Le caractère énigmatique d'Aureng Zeb est bien mis en lumière, sinon élucidé. Celui de son frère Darà méritait une étude plus approfondie et moins sévère. Darà a été un lettré et un esprit ouvert très supérieur à Aureng Zeb. L'hostilité de ce dernier contre lui ne s'explique pas uniquement par le désir de lui ravir le trône qui lui revenait, mais aussi, dans une certaine mesure, par le fait qu'il s'intéressait à la philosophie de l'Inde (il a fait traduire en persan les textes spéculatifs des Upanishad). Son attitude bienveillante envers la pensée des « infidèles » devait irriter tout particulièrement le rigide musulman qu'était Aureng Zeb." (Jean Filliozat, Revue Historique, 1948)
L'Inde et l'Angleterre.
Corbeil, Impr. Crété, 1942, gr. in-8°, 107 pp, 8 pl. de photos hors texte (dont des portraits de Nehru et Subhas Chandra Bose), 2 cartes dont une dépliante in fine, broché, scotch au dos, état correct. Peu courant
Par l'anthropologue et écrivain Robert Stephen Briffault (1876-1948). Il étudie la sociologie et l'anthropologie en Angleterre, débat sur le mariage avec Bronisław Malinowski dans les années 1930 et correspond avec Bertrand Russell. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publiera à Paris plusieurs ouvrages de littérature collaborationniste anglophobe comme "La démocratie, instrument de la duperie anglaise" (1941), "L'Inde et l'Angleterre" (1942), "La Fable anglaise" (1943) et "L'Angleterre et l'Egypte" (1943).
Les armes étranges. Les anneaux-disques préhistoriques et les tchakras de l'Inde.
Annecy, Imprimerie Abry Editeur, 1903, gr. in-8°, 69-(2) pp, 2 planches en phototypie hors texte et 4 dessins dans le texte, broché, bon état
Des toits sur la grève. Le logement des travailleurs et la question sociale à Bombay (1850-1950). (Thèse).
Armand Colin, 2013, in-8°, 412 pp, 4 photos, 12 cartes, 5 plans, 4 schémas, 11 tableaux, 5 graphiques, glossaires, sources, biblio, index, broché, bon état (Coll. Recherches)
Bombay, capitale indienne de l'économie et des services, forte de 20 millions d'habitants, s'est hissée au rang de cinquième métropole mondiale. Pôle d'attraction des migrations, sa croissance s'est faite au prix de fortes inégalités, si bien qu'aujourd'hui plus de la moitié de la population de la ville vit dans des bidonvilles, sur 6 % de la superficie urbaine. Ce problème crucial n'est pas récent. La question du logement des plus pauvres a en effet émergé, dès le tournant du XXe siècle, comme une question politique majeure. Les autorités coloniales, puis le Parti du Congrès à partir des années 1930, ont choisi d'en faire l'un des principaux terrains du traitement politique de la question sociale. Réfutant une approche longtemps prédominante dans le domaine de l'histoire urbaine des mondes coloniaux, selon laquelle l'urbanisme colonial est un processus imposé par le haut, cet ouvrage démontre combien le gouvernement colonial a été perméable à l'agitation sociale, qu'il a tenté de juguler en construisant des immeubles pour loger la main-d'oeuvre industrielle, jetant littéralement des toits sur la grève. L'intérêt manifesté par les autorités pour ce problème et leur intervention précoce dans cette sphère ont également contribué à l'émergence de nouveaux terrains de négociation et de confrontation entre les travailleurs et le pouvoir, et de moyens de lutte spécifiques, comme la création de syndicats de locataires des classes populaires. Fruit d'un travail mené à partir d'archives en partie inédites, cette étude apporte un éclairage nouveau sur la nature et les mécanismes de la domination coloniale, tout en complétant l'analyse des formes de mobilisation des travailleurs urbains indiens, qui s'était jusqu'alors limitée à la seule sphère du travail. Elle fournit, enfin, une perspective historique sur l'un des processus les plus marquants de la production de l'espace à Bombay, l'accaparement des ressources urbaines par les classes les plus aisées, établissant le rôle qu'y ont joué les autorités coloniales et les élites indiennes.
Rapport sur le développement économique des Indes anglaises, de la Birmanie et du Siam. Publié par la Chambre de Commerce de Saigon - Mission économique à l'Etranger.
Saïgon, Imp. nouvelle Albert Portail, 1921, gr. in-8°, 312 pp, une carte des Indes anglaises et 18 tableaux dépliants hors texte, déchirure avec manque de texte sur 6 lignes p. 181-182, reliure demi-basane rouge à coins, dos lisse avec titre doré, bon état. Rare
Goa 1510-1685. L’Inde portugaise, apostolique et commerciale.
Autrement, 1996, gr. in-8°, 225 pp, 22 gravures, 3 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Conquise en 1510 par Afonso d'Albuquerque, à 400 km au sud de Bombay, Goa fut aux XVIe et XVIIe siècles l'un des plus grands ports de l'Asie, un carrefour du monde entre les civilisations hindoue, chrétienne et musulmane. Capitale des Indes portugaises et archevêché de l'Église d'Orient, elle comptait alors plus de 60 000 habitants et régnait sur des millions d'âmes. Saint François Xavier, dont le corps est toujours conservé et exposé dans l'église du Bon-Jésus, fut la figure emblématique et charismatique de la ville, qui vit nombre d'autres célébrités vivre en ses murs : Luís de Camões, Fernão Mendes Pinto, Garcia da Orta, etc. Mais la splendeur du pouvoir lusitanien et le rayonnement d'une culture profondément hybride et syncrétique connurent aussi leur « légende noire » que décrirent nombre de chroniqueurs et de voyageurs. Réputée la « ville la plus licencieuse d'Asie », Goa fut le cœur d'un empire maritime miné par la corruption, la débauche et les excès d'une inquisition impitoyable entre toutes. Au XVIIe siècle, les revers militaires subis devant les Hollandais provoquèrent la perte des monopoles commerciaux et le déclin de la ville, déjà décimée par des épidémies sans fin. La vieille cité fut abandonnée en 1685, et tomba peu à peu en ruines. L'État de Goa fut annexé par l'Union indienne en 1961.
Maîtres et disciples. (La gloire de l'Inde). Traduit de l'anglais.
Laffont, 1960, pt in-8°, 237 pp, 3 pl. de photos et une carte de l'Inde hors texte, broché, couv. beige illustrée à rabats, bon état
La vie de trois "gurus" : Sri Brhamananda Mahara (mort en 1906), Sri Balananda Maharaj (mort en 1906) et Sri Mohonananda.
L'Inde fabuleuse d'aujourd'hui.
Presses de la Cité, 1967, in-8°, 251 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
Dans l'Inde.
Hachette, 1903, in-12, 334 pp, reliure demi-basane havane à coins, dos à 4 petits nerfs filetés, pièce de titre chagrin havane, filets dorés sur les plats, tête dorée, fer doré du lycée de Laval au 1er plat (rel. de l'époque), reliure lég. tachée, pt manque de cuir au 2e plat, sinon bon état
En mer ; Ceylan (les bouddhistes) ; Pondichéry et Calcutta ; Darjeeling ; Bénarès (les brahmes, le brahmanisme, l'hindouisme) ; Agra ; Delhi ; Jeypore ; Bombay ; Ellore (le sivaïsme) ; La traversée. — "Neveu d'Hippolyte Taine, A. Chevrillon commence, en 1891, une œuvre d'essayiste attentive à observer les profonds bouleversements du monde à l'ère des Empires. Sa double culture française et anglaise lui permit de bien comprendre l'ampleur d'un phénomène qu'il observa de près à l'occasion de grands voyages, aux Etats-Unis, en Asie, en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Dès sa découverte de Ceylan puis de l'Inde, il y a chez Chevrillon une thématique de l'éloignement, de la distance culturelle, surtout lorsqu'on approche de civilisations qui n'ont pas encore été entraînées dans un processus de modernisation coloniale qui consiste pour l'essentiel à les insérer dans l'engrenage des grandes forces mondiales. Chevrillon ne parle pas de « globalisation », mais il analyse attentivement ce qu'il appelle un mouvement de « généralisation » planétaire dont il n'observe, en fait, que les commencements. De là son empressement à découvrir des cultures qui sont encore lointaines, et qui ont pu développer librement leur singularité. La traversée de l'océan Indien, dans son immensité mystérieuse, est comme le prélude à un plus vaste dépaysement, dont Chevrillon se fera le chroniqueur et le poète. Mais l'« éloignement » est aussi synonyme d'une perte des repères culturels, au fur et à mesure que l'on s'enfonce à l'intérieur des terres, et que l'on découvre des civilisations (bouddhistes, hindouistes) devant lesquelles les critères intellectuels européens sont inopérants. Dès lors le voyageur fait l'expérience d'un éloignement de soi sans être sûr pour autant de rencontrer l'autre. De cette position inconfortable peut naître un genre littéraire bien particulier, à la rencontre du récit de voyage et de l'essai philosophique." (Centre de recherche sur la littérature des voyages)
Dans l'Inde.
Hachette, 1903, in-12, 334 pp, mention de 3e édition, broché, bon état
En mer ; Ceylan (les bouddhistes) ; Pondichéry et Calcutta ; Darjeeling ; Bénarès (les brahmes, le brahmanisme, l'hindouisme) ; Agra ; Delhi ; Jeypore ; Bombay ; Ellore (le sivaïsme) ; La traversée. — "Neveu d'Hippolyte Taine, A. Chevrillon commence, en 1891, une œuvre d'essayiste attentive à observer les profonds bouleversements du monde à l'ère des Empires. Dès sa découverte de Ceylan puis de l'Inde, il y a chez Chevrillon une thématique de l'éloignement, de la distance culturelle, surtout lorsqu'on approche de civilisations qui n'ont pas encore été entraînées dans un processus de modernisation coloniale qui consiste pour l'essentiel à les insérer dans l'engrenage des grandes forces mondiales. Chevrillon ne parle pas de « globalisation », mais il analyse attentivement ce qu'il appelle un mouvement de « généralisation » planétaire dont il n'observe, en fait, que les commencements. De là son empressement à découvrir des cultures qui sont encore lointaines, et qui ont pu développer librement leur singularité. La traversée de l'océan Indien, dans son immensité mystérieuse, est comme le prélude à un plus vaste dépaysement, dont Chevrillon se fera le chroniqueur et le poète..." (Centre de recherche sur la littérature des voyages)
Le Trident sur le palais : une cabale anti-vishnouite dans un royaume hindou à l'époque coloniale.
P., Ecole Française d'Extrême-Orient, 1999, gr. in-8°, 365 pp, 4 planches de photos en couleurs, 19 illustrations, une carte et un plan dans le texte, biblio, index, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état
Entre 1863 et 1872, le maharaja de Jaipur, Ramsingh II (r. 1851-1880), accusa les chefs des sectes vishnouites d'hérésie et exerça sur eux diverses pressions politiques et financières afin qu'ils se conforment à sa vision de la vérité religieuse. La plupart des vishnouites se plièrent aux exigence royales mais non sans avoir tenté de se justifier. Quelques-uns quittèrent Jaipur en y abandonnant leurs établissements et revenus...
Les Grands Moghols. Splendeur et chute, 1526-1707.
Plon, 1993, in-8°, 302 pp, une carte, généalogie des Grands Moghols, annexes, repères chronologiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Derniers de ces conquérants venus d'Asie qui dévalèrent, dès la fin du premier millénaire, les portes du nord-ouest pour envahir la péninsule indienne, mosaïque d'États hindous et musulmans en lutte continuelle, les Grands Moghols, la splendeur de leur cour et leurs légendaires richesses occupent, dans l'imaginaire occidental, une place voisine des califes de Bagdad contés par les Mille et Une Nuits, auxquels il n'est pas déraisonnable de les comparer. Ces Turcs, descendants de Gengis Khan et de Tamerlan, contemporains de François Ier et de Louis XIV, transformèrent l'Inde en quelques décennies, engloutissant principautés et royaumes, faisant surgir, sur le vieux fond indien, une civilisation aussi raffinée et somptueuse, qu'impitoyable pour ses ennemis. Ce fut la synthèse, dans les domaines artistique et intellectuel, de l'Asie centrale, de la Perse voisine, de l'Inde, et même des apports européens. Une administration de premier ordre – qu'utilisèrent les Anglais après la conquête –, une armée longtemps invincible, rappellent la France du Roi-Soleil, et l'Empire ottoman au temps de Soliman le Magnifique. Mais ces règnes glorieux – ensanglantés par de longues guerres de succession – s'achevèrent dans l'amollissement, l'immoralité, les désordres et la ruine. Des envahisseurs, venus eux aussi du plateau d'Asie, dépouillèrent l'empire de ses richesses. L'Inde retourne à son morcellement. En un siècle, l'Empire moghol se réduisit à un petit territoire autour de Delhi, dont le Moghol était une marionnette entre les mains des factions rivales. Jusqu'au jour où des envahisseurs venus, eux, du lointain Occident, occupèrent la grande péninsule et s'emparèrent de ses richesses...
La Question de la frontière sino-indienne. Edition augmentée. (Recueil de documents).
Pékin, Editions en langues étrangères, 1962, pt in-8°, 147 pp, 13 grandes cartes dépliantes hors texte,
"Le litige frontalier sino-indien provient de l'agression des impérialistes britanniques. Après avoir réalisé sa domination totale en Inde, l'impérialisme britannique, profitant de l'état d'impuissance où se trouvait le peuple indien et prenant l'Inde comme base, a dirigé son agression et son expansion vers les régions frontalières du Sud-Ouest et du Nord-Ouest de la Chine..." — Table : Déclaration du gouvernement de la République populaire de Chine, 24 octobre 1962 ; Lettre du premier ministre Chou En-laï aux dirigeants des pays d'Asie et d'Afrique sur la question de la frontière sino-indienne, 15 novembre 1962 (en annexe : cartes et cartes de référence) ; Déclaration du gouvernement de la République populaire de Chine, 21 novembre 1962 ; Lettre du premier ministre Chou En-laï au premier ministre Nehru, 7 novembre 1959 ; Note du Ministère des Affaires étrangères de Chine à l'Ambassade de l'Inde en Chine, 26 décembre 1959 ; Encore une fois sur la philosophie de Nehru sous l'angle de la question de la frontière sino-indienne par la Rédaction du “Renmin Ribao”, 27 octobre 1962.
Message actuel de l'Inde. Œuvres et études. Sous la direction de Jacques Masui, Jean Herbert et René Daumal.
Marseille, les Cahiers du Sud, 1941, in-8°, 406 pp, biblio, bon état
Unité de la pensée hindoue. – Continuité dans sa tradition. – L'Inde, réservoir de spiritualité. – Son influence sur la prise de conscience de l'Occident. — "Jean Herbert (1897-1980), d’abord disciple de Sri Aurobindo, qu’il rencontre en Inde en 1934, s’installe en Suisse et devient l’introducteur de la spiritualité indienne vivante dans l’espace francophone européen mais ne trouve aucun éditeur stable pour ses traductions paraissant à partir de 1937. Jacques Masui (1909-1975), actif au sein de la revue bruxelloise “Hermès” et qui coordonnera à Marseille en 1941 le numéro spécial des “Cahiers du Sud” intitulé “Message actuel de l’Inde”, dans une forme de résistance spirituelle où brillent les noms de tout ce que la France, en marge des indianistes professionnels, compte alors d’amoureux de l’Inde : Jean Grenier, Émile Dermenghem, Lanza del Vasto, Jean Herbert ou René Daumal, qui l’aide en outre à concevoir le numéro dans sa globalité..." (Guillaume Bridet, L'événement indien de la littérature française, 2014) — Œuvres et études de Jacques Masui, Jean Herbert, René Daumal, Shankaracharya, Chandidas, Ravidas, Ramakrishna, Vivekananda, Aurobindo, Rabindranath Tagore, Mahatma Gandhi, Kamir, Pratima Tagore, Satyaryana, Swami Pavitrananda, Anilbaran Roy; Swami Siddheswarananda, Camille Rao, Prof. Akshaya Banerji, K. G. Mashruwala, Dr. G. B., Lizelle Reymond, Louise Morin, Humbert-Sauvageot, Prof. L. Barbillion, Emile Dermenghem, Lanza Del Vasto, F. Le Lionnais, Jean Grenier, B. Fondane.
Problèmes britanniques. Conférences organisées par la Société des anciens élèves et élèves de l'Ecole libre des sciences politiques.
Félix Alcan, 1936, in-12, 238 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
Le problème naval (contre-amiral Decoux, vice-amiral Lacaze) ; Les transformations récentes de l'Empire britannique (André Siegfried, A. de Fleuriau) ; L'Irlande (J.-H. Ricard, Y.-M. Goblet) ; Le développement politique de l'Inde (Sir George Clerk, Sir Theodore Morison) ; La Grande-Bretagne et l'Europe (André Maurois, comte W. d'Ormesson).
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 3e série, tome I.
Milan, chez Charles Turati, 1844, in-8°, 578 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
L'Isthme de Panama. L'isthme de Suez (Michel Chevalier) ; Du Royaume-Uni et du ministère Peel en 1843 (Duvergier de Hauranne) ; Les économistes de l'Institut : M. Rossi (François Vidal) ; Du projet de loi sur la réforme des prisons (Léon Faucher) ; Naples en 1843 (Paul de Musset) ; Le Japon et les Japonais (A. B. K.) ; L'Inde anglaise en 1843 ; La Chine ancienne et moderne, première partie (A. Jardot) ; Etudes sur les colonisations françaises : Canada, Acadie, Terre-Neuve, Baie d'Hudson, première partie (Emile Souvestre) ; Fra Bartolomeo (Alexandre Dumas) ; Charles Nodier (Sainte-Beuve) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 3e série, tome II.
Milan, chez Charles Turati, 1844, in-8°, 576 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
Lutte du capital et du travail dans l'agriculture. De la rente de la terre (François Vidal) ; De la justice distributive. Etudes sur le principe de la répartition, première partie (François Vidal) ; La Turquie sous Abdul-Medjid. Smyrne (Alexis de Valon) ; Etudes sur l'histoire politique de l'Irlande depuis 1776 jusqu'en 1809 (C.-F. Audley) ; L'Irlande et ses maîtres (O. N.) ; L'Irlande en 1844 (O. N.) ; Politique coloniale de l'Angleterre. Conquête du Scinde. Guerre contre l'état de Gwalior (E. Forcade) ; Titien Vecelli (Alexandre Dumas) ; Les trois soeurs (George Sand) ; Historiens contemporains : MM. Guizot, De Barante, Michelet, Aug. Thierry (Ad. J.) ; Vie de Rancé, par M. de Chateaubriand (Sainte-Beuve) ; Etudes sur les colonisations françaises : Canada, Acadie, Terre-Neuve, Baie d'Hudson, suite et fin (Emile Souvestre) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
Le Vent du diable.
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 384 pp, 12 pl. de gravures hors texte, cart. éd., jaquette illustrée, bon état
Une histoire de la révolte des Cipayes en 1857, ces soldats autochtones enrôlés dans l'armée de la Compagnie des Indes orientales. Le titre français, assez peu évocateur du contenu, est adapté du titre anglais "The Sound of Fury".
Le roman indien de langue anglaise.
P., Editions Karthala, 2004, in-8°, 318 pp, liste des romans cités, liste des romans traduits en français, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Depuis l'Indépendance de l'Inde (1947), les romanciers indiens de langue anglaise brossent une fresque littéraire qui suit l'évolution de la réalité et de l'imaginaire du sous-continent. L'œuvre de Rushdie – et, en particulier ses brillants “Enfants de Minuit” – reste le modèle de cette importante production dans la mesure où l'écrivain exilé a réussi à transformer son pays natal en une fabuleuse "patrie imaginaire" et à utiliser sans complexe l'anglais qui n'est, pour lui, qu' "une voix de l'Inde". Bien d'autres romanciers ont également choisi de s'expatrier, de façon temporaire ou définitive. Depuis Toronto ou Oxford, ces "enfants de Rushdie" traquent une indignité qui les hante en utilisant tous les moyens d'expression classiques du roman moderne (réalisme social chez Rohinton Mistry ou verve satirique chez Upamanyu Chatterjee), mais aussi les innovations du discours post-moderne (recours au fantasmagorique chez Vikram Chanda, perversion de l'histoire événementielle chez Shashi Tharoor et destruction du temps et de l'espace chez Amitav Ghosh)... Certains écrivains privilégient, par contre, une approche moins spectaculaire de la sensibilité indienne. Dans le sillage de l'œuvre de R.K. Narayan (qui brocardait malicieusement une "petite Inde" modeste), de nombreux romanciers (comme Amit Chauduri ou Anita Desai) travaillent, avec finesse, sur des situations modernes de grande intensité psychologique. Les romancières ont très vite pris la parole en proposant, d'abord, des récits d'émancipation précautionneuse, puis, peu à peu, des textes de plus en plus courageux qui restent cependant marqués par un contexte psychologique et social encore inhibant. Le récent Dieu des petits riens d'Arundhati Roy propose, par exemple, un monde au féminin où la dépendance débouche sur la transgression, en une dialectique à la fois poétique et tragique. L'histoire littéraire du roman indien de langue anglaise – que cet essai critique tente de retracer en présentant les œuvres d'une soixantaine d'auteurs – s'inscrit dans le vaste mouvement actuel de la littérature mondiale post-coloniale anglo-saxonne. Il y apparaît comme un modèle incontesté qui a réussi à s'imposer en intégrant les multiples différences de l'Inde plurielle.
Le Dernier Moghol. La chute d'une dynastie, Delhi, 1857.
Editions Noir sur Blanc, 2008, gr. in-8°, 669 pp, traduit de l'anglais, 24 pl. de gravures en noir et en couleurs hors texte, notes, glossaire, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
"Ce qu'il y a d'exceptionnel chez William Dalrymple, c'est que c'est un historien qui sait réellement écrire." (Salman Rushdie)
Histoire de l'Inde.
Fayard, 1983, in-8°, 424 pp, 2e édition revue et augmentée, 3 cartes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"De Alain Daniélou, musicologue éminent et spécialiste réputé de la musique indienne, qui aime l'Inde parce qu'il la connaît en profondeur et de l'intérieur, on pouvait attendre un livre avenant et personnel. Celui-ci séduit d'emblée par une prose facile, et une façon engageante de vous introduire, en vous prenant par la main, dans les complexités de l'Inde préaryenne. L'auteur, servi par une familiarité manifeste avec la littérature sanskrite, place de bonnes études de sources en tête de ses premiers chapitres, et recourt directement aux textes anciens. Il fait à l'Inde du sud la place qu'elle mérite, et qu'on lui mesure encore trop chichement parfois. Et la narration se déroule tout uniment d'âges d'or en décadences. L'ensemble du récit est parfaitement déséquilibré au profit de l'Inde ancienne : la conquête mogole du XVIe siècle n'intervient qu'au dernier tiers du livre. Mais l'auteur ne fait que suivre en cela un vieux travers de l'indianisme classique. Il s'en explique d'ailleurs ouvertement : « A partir du moment où les musulmans arrivent dans l'Inde, l'histoire de l'Inde n'a plus grand intérêt. C'est une longue et monotone série de meurtres, de massacres, de spoliations, de destructions » (p. 236). Moins banales sont les anomalies d'un ouvrage qui omet absolument de parler de l'aspect matériel de la civilisation de l'Indus, qui consacre autant de pages au récit de l'expédition d'Alexandre qu'au grand âge des Guptas, et dont l'unique chapitre sur le XXe siècle n'est qu'un pamphlet contre le modernisme des nationalistes et la mystification gandhienne... Restera une chronique impressionniste et non dépourvue d agrément, où l'histoire, certes, ne trouve pas son compte, mais qui trouvera sans doute son public." (Jacques Pouchepadass, Annales ESC) — "Par sa situation, son système social et la continuité de sa civilisation, l'Inde constitue une sorte de musée. Son histoire n'est pas une chronologie, une série de récits de batailles, de conquêtes ou de révolutions de palais, c'est l'histoire de l'homme, de notre humanité avec ses découvertes dans le domaine des sciences, des arts, des techniques, des structures sociales, des religions, des concepts de la philosophie. J'ai donc cherché à développer certains points saillants, caractéristiques de diverses époques, en me contentant d'indiquer les événements ou les périodes qui me semblaient moins significatifs. J'ai vécu toutes les années qui ont précédé et suivi l'indépendance de l'Inde dans le milieu où s'est constitué le parti traditionaliste hindou, le Jana Sangh à la naissance duquel j'ai participé. Le point de vue que j'exprime sur l'Inde moderne est donc celui d'une majorité généralement ignorée, car toutes les sources d'information sont l'oeuvre soit d'Européens, soit d'Indiens de culture anglaise."( A. D.)
Le Polytheisme hindou.
Corréa, 1960, fort pt in-8°, 597 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état, édition originale (Coll. La Barque du Soleil)
Magie blanche et magie noire aux Indes.
Payot, 1939, in-8°, 192 pp, biblio, broché, couv. illustrée, état correct. Le tour de la corde et autres mystères. La superstition exploitée. Crimes et sorcelleries. Le sacrifice humain. Le sacrifice animal. Le pouvoir magique des images. Les mystères du serpent. Derrière le voile.Le tour de la corde et autres mystères. La superstition exploitée. Crimes et sorcelleries. Le sacrifice humain. Le sacrifice animal. Le pouvoir magique des images. Les mystères du serpent. Derrière le voile.
Journal de voyage. I. Journal de voyage. II. Journal d'une Parisienne à Lhassa.
Plon, 1991, fort in-8°, 800 pp, notes rédigées par le professeur Gabriel Monod-Herzen, broché, couv. illustrée, bon état
Une femme écrit à son mari... Pas n'importe quelle femme ! Depuis plus de quinze ans, elle parcourt des milliers de kilomètres à la découverte des régions inexplorées du Tibet. Pour aller la première là où aucun Occidental n'est jamais parvenu. Parce que c'est là, au cœur de l'Himalaya, qu'aboutit sa quête de la sagesse. Cette femme, c'est Alexandra David-Néel. Ses voyages en Asie appartiennent déjà à la légende. Mais ses lettres, écrites de 1918 à 1940, comme le récit d'une Parisienne à Lhassa, nous restituent vivante celle qui a osé renoncer à tout pour un rêve insensé ! — Correspondance de Louise Eugénie Alexandrine Marie David, dite Alexandra David-Néel (1868-1969) avec son mari Philippe Néel, qu'elle épousa en 1904, cette correspondance cessant seulement à la mort de Philippe bien que leur séparation remonte à 1911 lors de son départ pour son troisième voyage en Asie.
Journal de voyage. Lettres à son mari, 11 août 1904 - 27 décembre 1917.
Plon, 1984, in-8°, 445 pp, avant-propos de Marie-Madeleine Peyronnet, 16 pl. de photos hors texte, petit lexique des noms hindous, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Premier volume (sur 2) de la correspondance de Louise Eugénie Alexandrine Marie David, dite Alexandra David-Néel (1868-1969) avec son mari Philippe Néel, qu'elle épousa en 1904, cette correspondance cessant seulement à la mort de Philippe bien que leur séparation remonte à 1911 lors de son départ pour son troisième voyage en Asie. Journal de voyage, journal intime, livre de réflexions, conversation à bâtons rompus, ces lettres sont une invitation à suivre, pendant les années les plus captivantes de sa vie, une femme hors du commun. Orientaliste, exploratrice, Alexandra David-Néel décrit tout avec un véritable talent d'écrivain : ses expéditions entre l'Inde et la Chine, ses rencontres, ses étonnements, ses réactions face aux coutumes locales, son adhésion à la sagesse et au mode de vie orientaux. Voici peut-être l'œuvre la plus personnelle de cette femme exceptionnelle, Alexandra David-Néel, telle qu'elle était, et racontée par elle-même !
L'Inde où j'ai vécu. Avant et après l'Indépendance.
Plon, 1977, in-8°, 381 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La lecture des romans de Jules Verne... De longues heures passées au musée Guimet... Ainsi est née la passion des voyages, et surtout le désir d'Orient, d'Alexandra David-Néel ! L'Inde où j'ai vécu est le récit de son premier voyage en Inde, à l'aube du XXe siècle. Les dieux hindous et les rites qui leur sont consacrés. Le système des castes et l'abolition de "l'intouchabilité". Les gourous, institution nationale aux mille formes. Les "saints" professionnels : ascètes, mystiques, philosophes, pèlerins... Tout ce qui fait la richesse de la religion hindoue est ici observé et commenté par celle qui se nommait "orientaliste-reporter" ! Une initiation captivante aux mystères et à la sagesse de l'Inde.
Le Modèle indou. Essai sur les structures de la civilisation de l'Inde d'hier et d'aujourd'hui.
Hachette, 1978, in-8°, 365 pp, préface de Roger Garaudy, 9 cartes, annexes, index, broché, bon état (Coll. Le Temps et les hommes)
"Aussi irritant que riche et attrayant, cet ouvrage est, en dépit ou en raison des mythes qu'il cultive, attachant. L'ouvrage embrasse tous les aspects de la société indienne et prétend donner uneinterprétation définitive sur de nombreux points." (Revue française de science politique)
Les Intouchables en Inde. Des castes d'exclus.
Imago, 1995, in-8°, 333 pp, biblio, index, broché, bon état
Les Mémoires de Wendel sur les Jât, les Pathân et les Sikh. Textes établis et annotés par Jean Deloche.
P., Ecole Française d'Extrême-Orient, 1979, pt in-4°, xii-186 pp, 2 cartes dont une dépliante hors texte, biblio, index-glossaire, reliure cartonnée de l'éditeur, bon état
"Wendel est un jésuite allemand qui vint en Inde en 1751, y vécut, voyageant sans cesse à travers l'Empire mogol dans toute l'Inde du Nord, et y mourut en 1803. Il a eu la charge de la mission d'Agrâ mais il est surtout connu par la grande activité commerciale qu'il a déployée et parce qu'il a servi d'agent de renseignements aux Anglais. C'est à ce titre qu'il leur a adressé les mémoires que M. Deloche vient d'éditer et d'annoter dans le présent ouvrage. Ces mémoires portent sur trois populations ou communautés qui ont joué, par leur cohésion, leur autonomie et leurs mouvements, un grand rôle dans l'histoire, les Jât et surtout les Sikh continuant à tenir une place importante dans l' Inde contemporaine. Wendel est un témoin direct de la société indienne dans laquelle il vivait et il avait nécessairement la pratique courante du persan, la langue de relations générales dans l'Empire à l'époque, et sans doute aussi une certaine pratique de l'urdû et de la panjâbi. C'est en français qu'il a rédigé ses écrits à l'usage des Anglais. Dans beaucoup de cas il est pour les historiens la seule source disponible concernant les événements..." (Jean Filliozat)
L'Aventure de la Malle des Indes.
Denoël, 1996, in-4°, 158 pp, 187 gravures, photos, affiches, cartes et plans, en noir et en couleurs, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Malle des Indes ! Une aventure réelle, palpitante mais en définitive peu connue. La voici racontée, somptueusement et pour la première fois sous tous ses aspects. "La Malle des Indes" fut – et reste – le plus étonnant service postal qui ait jamais fonctionné. Cette liaison postale entre Londres et Bombay fut mise en place par les autorités du Royaume-Uni pour faire arriver les dépêches officielles à leur destination dans le minimum de temps, traversant la France à partir de 1839. L'aventure française, surtout ferroviaire, de la Malle des Indes durera 100 ans, jusqu'en 1939. Un récit d'histoire – et d'histoires – avec la politique, les relations diplomatiques, les trafics, les jalousies, les sous-marins allemands, les atterrissages forcés et même les numéros d'illusion...
Côte des Somalis, Réunion, Inde.
Berger-Levrault, 1948, pt in-8°, 209 pp, avant-propos de Hubert Deschamps, 6 cartes et 16 photos hors texte, broché, trace de mouillure ancienne, état correct (Coll. L'Union française)
La Côte française des Somalis (par Hubert Deschamps, ancien gouverneur de la Côte des Somalis de 1938 à 1940) : Le pays ; Les populations ; Histoire ; Le port et le chemin de fer ; L'administration, la ville, le tourisme ; Bibliographie – L'île de la Réunion (par Raymond Decary, ancien directeur de la Recherche scientifique à Madagascar) : La nature ; L'histoire ; Les hommes ; Les ressources ; L'armature et l'organisation ; Les communications ; Le tourisme et les sites ; L'avenir ; Bibliographie – L'Inde française (par André Ménard, ancien administrateur de Chandernagor) : Histoire ; La nature et les hommes ; Les villes ; Les ressources ; Organisation administrative ; Moyens de transport, tourisme, sites ; Bibliographie.
La vache sacrée : mythes et réalités.
P., École Nationale vétérinaire d’Alfort, 1980 in-8°, 166 pp, 4 cartes, biblio, glossaire, broché, couv. lég. salie, état correct. Rare
Thèse de doctorat en Sciences vétérinaire : Les actions menées dans un but de protection de la vache se sont souvent révélées bénéfiques à l'économie du pays. Ces deux derniers arguments viennent donc nuancer l'image traditionnelle de la vache indienne, animal sacré mais porteur de germes de misère.
Une princesse se souvient. Les mémoires de la maharani de Jaipur. Recueillis par Santha Rama Rao.
Kailash, 1997, in-8°, 342 pp, traduit de l'anglais, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, pt accroc sans gravité au 1er plat, bon état
Gayatri Devi, fille et petite-fille de maharajahs, fut la plus emblématique des princesses indiennes... En 1940, à vingt ans, elle épouse par amour le séduisant maharadjah de Jaipur dont elle devient la troisième épouse. Soucieuse d’émanciper les femmes du Rajasthan qui vivent encore en "purdah", elle créée la première Public School pour filles des Indes. En 1947, elle vit aux côtés de son mari le fascinant processus de l’indépendance de l’Inde et le démantèlement du pouvoir des Etats princiers. Dans leur palais de Rambagh, le couple princier reçoit la reine d’Angleterre et le prince Philip, Jackie Kennedy, Mme Roosevelt, Boulganine et Krouchtchev. En 1962, elle rejoint le parti Swatantra et obtient aux élections un incroyable nombre de votes de préférence. Elue et contestant les décisions du régime, elle sera emprisonnée sur ordre d’Indira Gandhi. Celle que l’on appelait la Rajmata Sahiba, la mère du peuple, s’est éteinte le 29 juillet 2009.
Les Bains dans l'Inde antique. Monuments et textes médicaux. (Thèse).
P., Adrien Maisonneuve, 1936, gr. in-8°, 130 pp, 5 planches hors texte dont une dépliante, broché, trace de mouillure ancienne, 2 feuillets lég. abîmés, état correct
L'Inde et ses populations.
Bruxelles, Complexe, 1982, in-12, 279 pp, 24 pl. de photos hors texte, cartes, annexes, chronologie, glossaire, biblio, index, reliure toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"Poursuivant sa présentation de l'Inde J. Dupuis après avoir publié une Histoire de l'Inde puis une géographie régionale du Sud-Est asiatique, approfondit son analyse à travers un vaste panorama des populations de l'Inde, de leurs croyances, de leurs rites, de leurs systèmes sociaux. Le milieu naturel et l'héritage historique servent de brève introduction au coeur du sujet constitué par les traits spécifiques de l'indianité et les aspects régionaux de la société. Un grand nombre de traits spécifiques. de la vie quotidienne, jusque dans ses aspects les plus intimes, empruntent à la survivance des pratiques venues des origines matrilinéaires de l'organisation sociale. J. Dupuis excelle également à nous présenter la sédimentation entrecroisée des religions indiennes génératrice de la juxtaposition des castes, des croyances, juxtaposition généralement tolérante mais que des problèmes politiques ou économiques peuvent dévoyer vers des affrontements sanglants. Les aspects régionaux de la société actuelle ne peuvent s'expliquer qu'en démêlant, comme le fait l'auteur, la part de l'héritage ancien et les influences modernistes : sociétés dravidiennes plus ou moins brahmanisées mais conservant l'ancien clivage entre main droite et main gauche, sociétés de l'Inde du nord largement exogamiques et fortement aryanisées, cloisonnement du monde himalayen. Cette minutieuse analyse sociologique permet au géographe de couronner son ouvrage par une quatrième partie consacrée à l'Inde dans le monde actuel, où la dernière des grandes sociétés post-figuratives subit l'assaut de la révolution moderniste." (Jean Cabot, Les Cahiers d'Outre-Mer, 1983)
Red Year. The Indian Rebellion of 1857.
London, 1975, pt in-8°, 251 pp, 12 pl. de documents hors texte, 3 cartes, index, couv. illustrée, bon état
Maisons des jeunes chez les Muria. Présentation et adaptation française par le Docteur Alfred Bigot.
Gallimard, 1959, in-8°, 456 pp, 14 illustrations, cartes et plans in texte, 16 pl. de photos hors texte, glossaire, index, broché, qqs pales rousseurs, bon état (Coll. L'Espèce humaine)
Cette étude ethnographique est consacrée à la vie sexuelle de la tribu indienne des Muria qui est centrée autour d'une institution appelée le ghotul ou maison des jeunes. « Le ghotul est un dortoir commun, mixte, réservé aux jeunes gens des deux sexes. Ils y sont admis dès l'âge le plus tendre ; on veut éviter par là que les enfants ne soient, à la faveur de la promiscuité de la case familiale, les témoins des rapports de leurs parents, de ce que Freud appelle la scène primitive. Dès avant la puberté, les petites filles sont initiées à l'amour physique par les grands garçons, et les petits garçons par les grandes filles.» — Les Muria forment une population de l'état de Bastar au centre de l'Inde. Selon les rites initiatiques et les anciennes institutions, tous les jeunes, garçons et filles, vivaient quatre années dans un dortoir commun (ghotul), qu'ils ne quittaient que par le mariage. Une vie communautaire sans tabou et dans la plus grande liberté sexuelle... L'édition originale en anglais date de 1947. — "Ethnographe britannique habitant l'Inde depuis 1927, l'auteur s'est spécialisé dans l'étude des tribus « archaïques » du Nord-Est ; ses recherches lui ont permis de publier en 1947 “The Muria and their gothul”. Cet ouvrage est très précieux par la valeur des informations et de la synthèse qu'il présente sur une institution très répandue dans le monde mais étonnamment peu étudiée. L'un des aspects les plus intéressants de ce livre est l'effort de auteur pour référer le comportement sexuel des jeunes Muria – amoral selon les normes européennes – à l'ensemble des facteurs qui assurent l'équilibre de cette société et qui confèrent, selon V.E., une haute valeur éthique au gothul." (Jacques Maître, Archives de Sciences sociales des religions, 1959)
Les Chances de l'Inde.
Seuil, 1969, pt in-8°, 250 pp, une carte, annexes, biblio, reliure toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état (Coll. Esprit « Frontière ouverte »)
"Malgré les progrès remarquables de son industrialisation que l'auteur est loin de négliger, les chances de l'Inde dépendent essentiellement de sa croissance agricole. C'est donc sur ce problème que G. Etienne se penche avant tout, en se plaçant à deux niveaux : celui du gouvernement et celui des exploitants agricoles. La méthode et la tournure d'esprit de G. Etienne l'ont toujours conduit à préférer les longues et patientes études sur le terrain aux développements théoriques ou dogmatiques. C'est donc la description, région par région, village par village, d'un certain nombre d'expériences agricoles individuelles qui fait la richesse principale de l'ouvrage. (...) L'ouvrage de Gilbert Etienne, par le sérieux de la documentation et l'honnêteté des conclusions, est d'une lecture indispensable à tous ceux qui s'intéressent à l'Asie des Moussons et aux problèmes généraux du sous-développement." (Revue Tiers Monde, 1970) — "Les statistiques et les comptabilités nationales sont impuissantes à donner une photographie valable de la vie économique des pays sous-développés. Le reportage intelligent est alors une source indispensable de matériaux pour comprendre la réalité du sous-développement sans trop de déformation. En racontant « son » Inde, Gilbert Etienne nous donne de précieuses informations sur les problèmes démographiques, la famine, les avatars du Panchayati Raj (animation rurale), etc., fruit d'une expérience vécue à confronter avec celle d'autres voyageurs (Dumont, Bettelheim, par exemple)." (Serge Latouche, Revue économique, 1970)
La déesse et l'esclave. Sagesse tantrique et pauvreté perdue des Fakir du Bengale.
P., Maisonneuve & Larose, 2007, gr. in-8°, 550 pp, une carte, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Dans le monde indien, le Féminin est au coeur des tantrismes, et par excellence d'un tantrisme humaniste du petit peuple comme celui des Fakir, ou «Baul musulmans». Dans le peuple paysan de l'indianité, le Féminin était la déesse du riz, de la prospérité, et le féminin y est devenu, en contexte de mal-développement, le sexe de la pauvreté. Dans le monde indien, le féminin est la Déesse, au coeur du spirituel comme de l'économique, que dans une indianité pseudo-moderne, la religion de l'argent tourne en esclave...
Au coeur de la Tartarie.
Gallimard, 1938, in-8°, 294 pp, traduit de l'anglais, une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Géographie humaine)
"Au coeur de la Tartarie : un voyage de Pékin au Cachemire" (1936) est un livre où Peter Fleming décrit son périple et la situation politique au Turkestan. Le livre détaille son voyage de Pékin, en Chine, jusqu'au Cachemire, en Inde, de février à août 1935. Fleming était accompagné dans ce voyage par Ella Maillart (Kini). L'objectif du voyage était de savoir ce qui se passait au Sinkiang (aussi connu comme le Turkestan chinois), suite à la guerre civile.
Les Temples de Khajuraho. Photographies d'André Martin.
Nouvel Observateur/Delpire, 1977, gr. in-8° à l'italienne, 162 pp, préface de Raja Rao, très nombreuses phographies en noir (et quelques-unes en couleurs), plans, biblio, broché, bon état
Khajurâho est un village du Madhya Pradesh en Inde. Khajurâho se trouve à l'emplacement d'une ancienne capitale du royaume Jijhotî dont parle le pèlerin chinois Xuanzang dans son carnet de voyage. De 950 à 1050, la cité fut aussi la capitale religieuse des Chandelâ. Les rajâ Chandelâ y firent construire un grand complexe de temples qui en compta jusqu'à 85, mais dont 22 seulement subsistent de nos jours. Ils étaient consacrés aux cultes hindouiste et jaïn. L'architecture des temples influencera le modèle développé à Bhûbaneshvar, mais ici aucune enceinte n'enferme les bâtiments. Ils sont partagés en trois groupes dits groupe ouest, groupe est et groupe sud. Le premier est quasiment intégré au village. Abandonnés puis envahis par la jungle, on ne les redécouvre qu'en 1840 et des travaux d'une quinzaine d'années, qui se dérouleront au début du XXe siècle, permettront de les dégager.
Mémoires d'hier et de demain. 1. Au service du général de Gaulle (Londres 1940, Varsovie 1945, Alger 1962, Mai 1968).
Plon, 1971, gr. in-8°, 297 pp, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Dans ce premier tome de ses mémoires (sur 2), Christian Fouchet évoque les tous débuts de la France Libre à Londres, où il arrive le 17 juin 1940, son expérience de premier Délégué du gouvernement en Pologne en janvier 1945, où il est le seul occidental à assister à l'entrée de l'Armée Rouge à Varsovie, son poste de Délégué du gouvernement aux Indes d'août 1945 à 1947, chargé de veiller au sort futur de l'Indochine française puis de représenter la France auprès des nouvelles autorités indiennes après l'Indépendance (il évoque des propos désapprobateurs du Pandit Nehru concernant la politique française en Indochine). L'auteur, dans un chapitre consacré à la décolonisation, reprend notamment des propos tenus en privé par de Lattre en août 1951 à propos de la guerre en Indochine et évoque Ho Chi Minh qu'il a accueilli à Calcutta en 1946. Il traite ensuite de son action comme ministre des Affaires marocaines et tunisiennes dans le gouvernement Mendès-France en 1954 et comme Haut-Commissaire en Algérie de mars à juillet 1962. Enfin il parle du "Plan Fouchet" de l'hiver 1961, une chance d'union politique de l'Europe qui ne fut pas saisie et des événements de mai 1968, alors qu'il était ministre de l'Intérieur.
Dieux et brahmanes de l'Inde.
Livre de Paris, 1961, in-4°, 283 pp, 274 photos en noir in texte et 16 pl. de photos en couleurs hors texte, une carte, cart. éditeur, jaquette illustrée
La pensée hindoue. Etude suivie d'un choix de textes.
Editions du Seuil, 1960, in-8°, 222 pp, glossaire, biblio, broché, qqs soulignures crayon, bon état
Histoire de l'Inde des Français. Les pluies et la poussière.
P., Plon, Editions d'Histoire et d'Art, 1965, gr. in-8°, iii-342 pp, préface de Thierry Maulnier, 90 illustrations reproduites en héliogravure sur 48 pl. hors texte, notices sur les illustrations, broché, couv. illustrée, état correct
"Cet ouvrage est préfacé par Thierry Maulnier qui demande avec nostalgie "avions-nous la vocation coloniale ?", répondant lui-même en ces termes : "En mille ans, une moitié du monde a coulé entre nos doigts comme le sable entre les mains d'un enfant." Si donc l'Inde a été anglaise après un siècle et demi de contacts avec la France, c'est à cause de l'incompréhension rencontrée par ceux qui voulaient donner à la royauté un empire asiatique. Telle est la thèse de Roger Glachant qui, dans un préambule, expose sans détour son point de vue sur l'expansion coloniale en général, notant : "Ce qui est sûr, c'est que la colonisation européenne a économisé aux colonisés des siècles, parfois des millénaires de piétinements." L'âge d'or de l'Inde française couvre tout le XVIIIe siècle, époque illustrée par les noms de soldats comme Bussy et Lally-Tollendal, de marins comme le bailli de Suffren, d'administrateurs comme Dupleix et François Martin, d'aventuriers comme René Madec et Law. Mais l'auteur traite en détail d'une histoire ouverte par les voyages du Parisien Jean-Baptiste Tavernier, dont Louis XIV fit un baron, et close par les traités de 1763 et 1814 qui ne laissaient plus à la France que les cinq comptoirs popularisés par la chanson de Guy Béart. Le récit est empreint du regret de cette insouciance qui devait conduire à la dépossession. D'intéressants documents iconographiques complètent cet ensemble qui est en fait une défense et illustration de l'un des épisodes les plus mal connus de la colonisation française." (Ph. Devillers, Le Monde, 21 juin 1966) — "Beaucoup plus qu'une synthèse ou qu'un manuel, ce livre est un essai. Vous sortirez de la lecture de ce livre avec l'impression d'avoir pris un contact intime avec Dupleix, Bussy, Lally-Tollendal, Suffren, Law de Lauriston, Modave, et même avec des personnages de moindre envergure, tels que Madec, Pallebot de Saint-Lubin, Boigne, Perron et autres aventuriers, sans parler des voyageurs tels que Jacquemont auquel sont consacrées des pages émues et pénétrantes. Vous aurez ressenti le climat étrange, oppressant de l'Inde du XVIIIe siècle, au niveau de ces princes qui la gouvernaient et dont le despotisme n'était tempéré que par l'assassinat. Et les structures qui sont indiquées, font office de dessous pour la peinture à pleine pâte de portraits qui s'élèvent jusqu'à la psychologie sociale. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de Clio et M. Glachant a choisi délibérément l'histoire à l'échelle humaine. De ce livre riche et touffu se dégage une impression sympathique. Mais je ne voudrais pas paraître oublier la solidité et la nouveauté de l'information proprement historique qui nous est fournie. Le destin de l'Inde française, l'explication de son échec final et de ses réussites épisodiques n'avaient jamais, peut être, été analysées de façon aussi aigüe. L'intelligence politique associée à l'intuition psychologique font de « l'Inde des Français », un livre à méditer." (Carlo Laroche, Revue française d'histoire d'outre-mers, 1968)
La Philosophie indienne. Initiation à son histoire et à ses doctrines.
Payot, 1951, in-8°, 374 pp, traduit de l'allemand par A.-M. Esnoul, préface de Louis Renou, notes, biblio, broché, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique)
"... Des tableaux chronologiques comparatifs, d'autres donnant en raccourci les thèses des diverses doctrines, une bibliographie assez copieuse, des notes sobre et précises, complètent cet ouvrage qui sera, je crois, indispensable tant aux étudiants qu'aux hommes cultivés..." (Louis Renou, préface)
Voyage aux Indes.
Gallimard, 1937, in-12, 282 pp, traduit du polonais par A. M. Bohomolec, une carte en frontispice, broché, bon état
La route des Indes ; Bombay ; Oudaïpour ; Au Pendjab ; Sur la route de Delhi ; La capitale de l'Inde future ; A Bénares ; Au pied de l'Himalaya ; A travers le Sikkim ; Les missionnaires polonais aux Indes ; Dans le Sud de l'Inde ; Etc.
Histoire de l'Asie. III : Le monde mongol, le Japon.
P., Crès & Cie, 1922, gr. in-8°, v-486 pp, 5 cartes dépliantes hors texte, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés couv. conservées (rel. de l'époque), dos lég. passé, bon état
Les empires mongols ; La Perse, l'Inde et la Chine modernes , Histoire du Japon. — "Voici, écrit de main de bon ouvrier, un ouvrage qui nous manquait. M. Grousset a, le premier, réussi à tirer de tous les travaux de détail accumulés par les orientalistes une vue d'ensemble vraiment suggestive de l'histoire de l'Asie depuis la plus haute antiquité jusqu'aux débuts de la colonisation moderne. Son livre se divise en trois grandes parties correspondant chacune à un volume. (...) Le tome III retrace l'histoire des empires mongols, de la Perse moderne, de l'Inde au temps de la domination musulmane et des Grands Mogols, de la Chine moderne et du Japon. Ce qui constitue l'originalité principale et le très grand mérite de ce vaste ouvrage, c'est le souci constant qui s'y affirme de réserver aux particularités de chacune des histoires envisagées une place infiniment moindre qu'aux faits d'ordre général qui permettent le mieux de rendre compte de l'évolution des empires asiatiques et des similitudes qu'on relève souvent entre les civilisations les plus éloignées dans l'espace..." (Louis Halphen, Bibliothèque de l'école des chartes, 1923)
Histoire de l'Extrême-Orient. Tome premier.
P., Geuthner, 1929, gr. in-8°, xvii-402 pp, un frontispice en couleurs, 26 planches hors texte, 4 grandes cartes dépliantes, index, broché, bon état
Tome I seul (sur 2) : L'Inde et la Chine. Le tome II traite de l'Empire Mongol, de la Chine des Ming et des Mandchous et de l'Indochine.
L'Inde.
Editions d'Histoire et d'Art, Librairie Plon, 1961, in-4° (22 x 31), 158 pp, 12 planches en couleurs, 227 planches et figures en noir reproduites en héliogravure, 3 cartes, index, reliure toile éditeur, titre en blanc au 1er plat et au dos, sans la jaquette, bon état
"Une œuvre capitale et définitive sur les religions. les arts, et la poésie de l'Inde." (L'Editeur) — Une histoire des arts indiens et un panorama des différentes cultures de l'Inde a travers son art : l'Inde bouddhique et brahmanique (l'énigme des origines : civilisation pré-aryenne de l'Indus, l'Inde aryenne. Les dieux des Vêda et la poésie védique, naissance de la pensée philosophique. Les Oupanichad. Le djaïnisme, la vie et la légende du Bouddha, le premier art bouddhique : l'art maurya, l'époque çounga et gréco-bactrienne. L'art de Sântchi, le Bouddha grec, des Kouchans à l'époque goupta. Constitution de l'esthétique indienne, l'art d'Amarâcatî, les ivoires de Bégram, l'art goupta, poses et gestes rituels dans l'art bouddique, les fresques d'Adjantâ, la philosophie brahmanique, Vichnou et ses incarnations, la légende de Krichna, l'épopée de Râma, le çivaïsme, l'épopée du Mahâbhârata, l'architecture hindoue, la sculpture hindoue, les bronzes dravidiens, l'art pâla) ; l'Inde extérieure (l'art javanais, le Cambodge, le Tchampa, le Siam) ; l'Inde musulmane (la civilisation indo-musulmane sous les premières dynasties turco-afghanes, l'Inde moghole, l'architecture indo-musulmane, la peinture moghole, la peinture râdjpoute).
Sur les traces du Bouddha.
Perrin, 1977, in-8°, 315 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes sur les gardes, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
René Grousset nous fait revivre les voyages de ces deux pélerins bouddhistes chinois au VIIe siècle, Hiuan-Tsang et Yi-Tsing, l'un par terre et l'autre par mer, vers l'Inde, berceau du bouddhisme. — "Voici encore un bon travail de M. Grousset. Couvrant une période plus courte que les précédents, il s'attache à un grand siècle du bouddhisme, le VIIe de notre ère, mais l'ample information de l'auteur s'y retrouve. Il suit les pèlerins chinois, et surtout le plus illustre, celui dont on a pu écrire : « It is impossible to overestimate the debt which the history of India owes to Hiuen Tsang » (V. Smith). L'essentiel des récits de Hiuan-tsang et des biographies de Yi-tsing ; un tableau de la Chine des T'ang, de l'Asie Centrale avant « l'ébranlement des hordes », de l'Inde à la veille de la tourmente islamique; un sommaire du bouddhisme à l'un de ses apogées, voilà ce qu'enferme le volume, dans une présentation succincte et facile. L'illustration, sobre, bien distribuée, répond aux citations et suffit à faire sentir la justesse de cette méthode..." (Paul Mus, Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1929)
Sur les traces du Bouddha.
Plon, 1957, pt in-8°, iv-328 pp, 10 photos hors texte et une carte dépliante in fine, broché, papier lég. jauni, bon état
René Grousset nous fait revivre les voyages de ces deux pélerins bouddhistes chinois au VIIe siècle, Hiuan-Tsang et Yi-Tsing, l'un par terre et l'autre par mer, vers l'Inde, berceau du bouddhisme. — "Voici encore un bon travail de M. Grousset. Couvrant une période plus courte que les précédents, il s'attache à un grand siècle du bouddhisme, le VIIe de notre ère, mais l'ample information de l'auteur s'y retrouve. Il suit les pèlerins chinois, et surtout le plus illustre, celui dont on a pu écrire : « It is impossible to overestimate the debt which the history of India owes to Hiuen Tsang » (V. Smith). L'essentiel des récits de Hiuan-tsang et des biographies de Yi-tsing ; un tableau de la Chine des T'ang, de l'Asie Centrale avant « l'ébranlement des hordes », de l'Inde à la veille de la tourmente islamique; un sommaire du bouddhisme à l'un de ses apogées, voilà ce qu'enferme le volume, dans une présentation succincte et facile. L'illustration, sobre, bien distribuée, répond aux citations et suffit à faire sentir la justesse de cette méthode..." (Paul Mus, Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1929)
Cinquante ans au Maduré, 1837-1887. Récits et souvenirs.
Trichinopoly, Collège Saint-Joseph, et P., Retaux-Bray, 1889, 2 vol. in-8°, vi-411 et 315 pp, 37 gravures hors texte, dont le frontispice (24 gravures pleine page, 3 gravures sur double page, 10 gravures dépliantes), une carte dépliante hors texte, reliures demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. frottés, C. de bibl., trace de mouillure angulaire sur les pages de garde du tome I, état correct
Les Indes familières. Dessins de M. Chauvet.
P., Edition des 2 Artisans, 1950, in-12, 199-(5) pp, 2 planches en frontispice (photographies de Gandhi et de Nehru avec l'auteur), vignettes dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
Paul Guérin était correspondant de l'agence France-Presse à New Delhi.
Mother India. A Political Biography of Indira Gandhi.
New York, 1992, fort gr. in-8°, xii-593 pp, 16 pl. de photos hors texte, reliure demi-toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Lally-Tollendal. La fin d'un empire français aux Indes sous Louis XV. D'après des documents inédits.
Plon, 1887, in-8°, iv-328 pp, sans les 2 cartes, broché, état correct
"La biographie de Lally-Tollendal par M. Tibulle Hamont est recommandable. On se rappelle que M. Hamont a publié, il y a plusieurs années, un volume sur Dupleix et l'essai d'un empire français aux Indes sous Louis XV; c'est à la fin de cet empire maintenant qu'il nous convie d'assister. Les archives de la marine de la guerre, des affaires étrangères lui ont fourni de précieux matériaux. Son livre a le mérite de n'être jamais ennuyeux. L'auteur passe vite sur les premières années et la jeunesse de Lally, sur son éducation militaire, commencée à douze ans au siège de Barcelone, sur ses premiers grades, sur les voyages qu'il entreprend en Europe, pour chercher des ennemis aux rois hanovriens de l'Angleterre, qu'il haïssait, et sur la singulière mission qui le conduisit en Russie avec l'aveu secret de Fleury. Il a hâte de nous mener aux Indes, où la haine de l'Irlandais Lally contre les Anglais l'amène enfin en 1757. Le plan de Lally, accepté par le gouvernement, consistait en premier lieu à chasser les Anglais ; puis on rendrait à leurs souverains légitimes toutes les provinces usurpées, on s'assurerait ainsi par la reconnaissance le dévouement des princes voisins de nos possessions; enfin on négocierait avec eux pour obtenir, par voie d'échange, des domaines « formant avec Pondichéry une seule masse, ni trop solide, ni trop étendue, telle enfin qu'on n'éprouvât jamais ni le besoin d'attaquer, ni la crainte de l'être. » Ce projet était chimérique. On ne pouvait songer à expulser les Anglais de l'Inde sans avoir des troupes nombreuses que le gouvernement ne donnerait pas, ou sans avoir au moins l'appui des chefs indigènes, que Lally dédaignait. Une de ses premières mesures fut en effet de rappeler Bussy, qui avait continué l'œuvre de Dupleix et qui était alors à peu près le maître du Décan. Réduit aux maigres ressources qu'il pouvait tirer de Pondichéry, abandonné par le gouvernement, Lally, après la prise du fort Saint- David, échoua au siège de Madras, fut bloqué dans Pondichéry par les Anglais et nos anciens alliés, qu'il avait si maladroitement abandonnés, et obligé de capituler. On sait le reste : la captivité, le procès inique, la mort ignominieuse de Lally ; sur ces points cependant M. Hamont nous apporte un certain nombre de détails intéressants, qui complètent heureusement cette remarquable biographie." (Revue Historique, 1887)
Lally-Tollendal. La fin d'un empire français aux Indes sous Louis XV. D'après des documents inédits.
Plon, 1887, in-8°, iv-328 pp, 2 cartes dépliantes hors texte (carte de l'Inde et opérations dans le Carnate), broché, dos lég. bruni, bon état
La Magie dans l'Inde antique.
P., Ernest Leroux, s.d. (1909), in-12, xxxix-286 pp, index, broché, bon état (Dorbon, 2024)
"L'Inde possède un très antique livre de magie: c'est l'Atharva-Veda. La Samhitâ donne la collection des hymnes magiques, le Kauçikasutra fournit les renseignements nécessaires pour leur emploi. M. Henry, à qui on doit une remarquable traduction de sept livres de la Samhitâ, était mieux que personne en état de nous donner un exposé clair et complet de la magie védique. Après des notions générales sur la magie hindoue, l'auteur étudie les opérations magiques, classées, suivant leur but, en procédés divinatoires, charmes de longue vie et de prospérité, charmes sexuels, rites de la vie publique (paix et guerre), rites antidémoniaques, charmes curatifs, rites expiatoires, rites de magie noire. Il termine par d'ingénieuses considérations sur les rapports de la magie avec le mythe, la religion et la science. Deux index, l'un des textes cités, l'autre des matières, complètent cet excellent livre." (L. Finot, Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1904) — "Par la magie dans l'Inde antique, M. Henry entend celle qu'a pratiquée l'Inde védique, à l'exclusion de celle qu'on trouve plus ou moins associée à toutes les religions postérieures et exposée, elle aussi, dans une littérature de caractère sacré ; car nul peuple n'a étalé avec plus de complaisance ce curieux envers de la religion. Dans le culte védique même, l'auteur ne s'attache pas à relever tous les traits d'ordre magique qui en pénètrent la plupart des rites ; il s'en tient de préférence aux pratiques magiques proprement dites, qui nous ont été conservées surtout dans l'Atharvaveda et dans le Kauçikasutra. Mais, dans les limites ainsi tracées, il s'est appliqué à être complet, et il y a réussi dans un espace relativement restreint, en soumettant à une classification méthodique les données que les sources présentent à l'état confus. Je n'ai pas besoin d'ajouter que l'interprétation des sources, quoique dépourvue de tout appareil savant, offre les meilleures garanties. Nous avons ainsi, d'une des faces du culte védique, un tableau brillant et solide." (Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1903) — L'auteur, professeur à la Sorbonne, reprend ici une année de cours sur la magie en Inde. Même sans croire à la magie, chacun doit reconnaître qu'elle a tenu dans la constitution des sociétés primitives et dans le développement même de l'esprit humain un rôle très important. Après avoir donné quelques notions générales sur la magie Hindoue, l'auteur étudie l'art de la divination, les rites pratiqués et les charmes utilisés (charmes de prospérité, charmes sexuels). Il décrit chaque rite et chaque parole prononcée avec précision.
Nala et Damayanti.
P., L'Edition d'Art H. Piazza, 1927, in-8°, vii-113 pp, 10 planches en couleurs hors texte protégées par des serpentes et ornementations dans le style des miniatures indiennes par Paul Zenker, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Monod, I, 5983)
Adaptation française d'un extrait du Mahabharata. A.F. Herold (1865-1940), chartiste, était passionné par les civilisations de l'Inde. Il fut très proche de Pierre Louys et de Henri de Régnier. Très belles compositions de Paul Zenker.
Ouvriers d’un autre monde. L'exemple des travailleurs de la mine en Inde contemporaine.
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1989, gr. in-8°, 401 pp, 26 figures et 12 photos, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Dans le bassin minier de Dhanbad, au nord-ouest de Calcutta, plus de 200.000 mineurs arrachent chaque année à la terre 50 millions de tonnes de "diamant noir"...
Les Aventurières, XVIIe-XIXe siècle.
Seuil, 2002, in-8°, 216 pp, nombreuses illustrations, gravures, photos et cartes en noir et en couleurs, biblio, index, reliure illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Une suite insolite de portraits de ces aventurières qui ont su braver l'inhospitalité des contrées lointaines d'Afrique et d'Asie. Parmi elles, le lecteur découvre Lady Ann Fanshawe, Isabella Bird ou encore Hester Stanhope. Très beau livre, magnifiquement illustré.
Les Castes de l'Inde. Nature, fonction, origines.
Payot, 1949, in-8°, 294 pp, préface de Louis Renou, qqs figures dans le texte, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, pt trace de mouillure ancienne au 1er plat, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique)
Excellent ouvrage sur le système des castes dans l'Inde coloniale. La logique de constitution du groupe est objectivement juridique et politique. Il s'agit de tracer une frontière, une « ligne de démarcation entre hindous de haute et de basse caste ». J. H. Hutton a dirigé le recensement de 1931 en Inde.
L'Inde du Bouddha vue par des pélerins chinois sous la dynastie Tang (VIIe siècle). Présentation d'Etiemble. Texte établi et annoté par Catherine Meuwese.
Calmann-Lévy, 1968, in-8°, 319 pp, 16 pl. hors texte, une carte, glossaire, biblio (Coll. Temps et continents)
Nouveaux mélanges philosophiques, historiques, critiques, &c. &c. &c. Treizième partie : Fragments sur quelques révolutions dans l'Inde et sur la mort du Comte de Lalli. - Fragments sur l'Inde.
Sans lieu (Genève), 1774, in-8°, viii-344 pp, reliure plein veau marbré, dos lisse orné de caissons et fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane rouge et verte, coupes filetées (rel. de l'époque), coiffe sup. lég. abîmée, traces de mouillure ancienne sur la tranche, état correct
"Fragments sur quelques révolutions dans l'Inde et sur la mort du Comte de Lalli", composés de vingt articles (Tableau historique du commerce de l'Inde. Commencement des premiers troubles de l'Inde, et des animosités entre les Compagnies française et anglaise. Sommaire des actions de La Bourdonnaye et de Dupleix. Envoi du Comte de Lalli dans l'Inde. Etat de l'Inde lorsque le général Lalli y fut envoyé. Des Gentous et de leurs coutumes les plus remarquables. Des Brames. Des guerriers de l'Inde et des dernières révolutions. Etc.), suivi de "Précis du procès de M. le Comte de Morangiès contre la famille Verron" et des "Fragments sur l'Inde", composés de treize articles. "Ouvrage destiné à redresser l'injustice de l'exécution du général Lally (…). Le texte fut radicalement altéré dans l'édition des œuvres de Kehl" (Dictionnaire Voltaire, p. 85).
Correspondance de V. Jacquemont avec sa famille et plusieurs de ses amis pendant son voyage dans l'Inde (1828-1832).
P., Garnier Frères, 1861, 2 vol. in-12, 432 et 442 pp, 5e édition accompagnée d'une carte nouvelle, reliures demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), plat sup. du tome I sali, rousseurs éparses, sans la carte annoncée, bon état
Au lendemain de sa mort, survenue à Bombay en 1832, Victor Jacquemont remporta un des plus grands succès littéraires de l'époque par sa « Correspondance avec sa famille et plusieurs de ses amis pendant son voyage dans l'Inde (1828-1832) » qui eût de nombreuses éditions, fut traduite en plusieurs langues et subit même des contrefaçons. Prosper Mérimée qui avait été un de ses amis renouvela ce succès, en 1867 en publiant une « Correspondance inédite avec sa famille et ses amis (1824-1832) ».
Découverte de l'Inde éternelle. Extraits de sa correspondance pendant son voyage dans l'Inde (1828-1832).
La Colombe, 1961, in-8°, 318 pp, introduction et notes d’André Lebois, une carte hors texte, broché, bande éditeur conservée, bon état
Etat politique et social de l'Inde du Nord en 1830. Extraits de son Journal de Voyage avec une introduction de M. Alfred Martineau.
P., Leroux et Masson, 1933, in-8°, xxiv-467 pp, un portrait gravé de Jacquemont en frontispice, broché, bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire coloniale)
Séjour à Calcutta. De Calcutta à Delhi (novembre 1829 à mars 1830). Dans l'Himalaya et le Thibet (avril 1830 à janvier 1831). — "L'oeuvre de Jacquemont (1801-1832) reste parfaitement sous-estimée. Son voyage dans l'Inde, plus de trois mille cinq cent pages, sa correspondance – des centaines de lettres – ont été éditées en grande partie entre 1833 et 1844 – avec de nombreuses « retouches » et coupures. Des extraits de son voyage ont été édités en 1933 et 1934. (...) L'ensemble est devenu rare et ses oeuvres mériteraient une réédition complète et critique." (Olivier Herrenschmidt, Dictionnaire des orientalistes, 2012)
Etat politique et social de l'Inde du Sud en 1832. Extraits de son Journal de Voyage avec une introduction de M. Alfred Martineau.
P., Société de l'Histoire des colonies françaises et Leroux, 1934, in-8°, xxviii-168 pp, une carte et 8 pl. de gravures hors texte, reliure demi-toile de bibl., dos lisse avec titres dorés, C. de bibl., bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire coloniale)
Dans le Rajpoutana ; Dans le Malwa ; Dans le Deccan ; Pouna ; La fin du voyage. Mort de Jacquemont. — "L'oeuvre de Jacquemont (1801-1832) reste parfaitement sous-estimée. Son voyage dans l'Inde, plus de trois mille cinq cent pages, sa correspondance – des centaines de lettres – ont été éditées en grande partie entre 1833 et 1844 – avec de nombreuses « retouches » et coupures. Des extraits de son voyage ont été édités en 1933 et 1934. (...) L'ensemble est devenu rare et ses oeuvres mériteraient une réédition complète et critique." (Olivier Herrenschmidt, Dictionnaire des orientalistes, 2012)
La Démocratie en Inde. Religion, caste et politique.
Fayard, 1998, gr. in-8°, 321 pp, cartes, index, broché, bon état (Coll. L'Espace du politique)
La démocratie indienne n'a pas d'équivalent dans les pays du Sud, car elle s'enracine dans une longue histoire. Dès les années 1920, les Britanniques ont introduit une forme de parlementarisme et le Congrès, qui incarnait le mouvement d'indépendance, s'est construit comme un véritable parlement. Ses leaders adhéraient au modèle anglais tout en considérant la démocratie comme un titre de gloire de l'Inde ancienne; même Gandhi, bien que plus réservé envers le système parlementaire, militait contre un pouvoir fort pour que les villages soient le coeur du système politique. En outre, les factions et les baronnies excluaient la création d'un Etat centralisé. Avant même l'indépendance, le Congrès dut prendre ainsi l'habitude de rechercher des compromis dans la quête d'un consensus. La démocratie conservatrice à laquelle l' "Etat Congrès" a donné naissance reposait sur un vaste réseau de clientèles, les milieux paysans et ouvriers demeurant largement inorganisés. Paradoxalement, la démocratie indienne a franchi une nouvelle étape dans les années 1990, quand la politisation des castes a favorisé le pluralisme politique et permis aux castes inférieures de faire valoir leur principal atout, le nombre. Mais bien des menaces pèsent sur elle aujourd'hui: l'essor de la corruption, la criminalisation du politique et la montée en puissance du nationalisme hindou. (4e de couv.)
Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990.
Presses de la FNSP, 1993, fort in-8°, 527 pp, 2 cartes, glossaire, index, broché, C. de bibl., bon état
"L'étude de C. Jaffrelot présente la genèse et l'évolution du mouvement nationaliste hindou au cours du XXe siècle. Tiré de la seconde partie d'une thèse sous la direction de Jean Leca, cet ouvrage présente une conceptualisation rigoureuse appuyée sur une documentation historique très riche et sur un important travail de terrain ayant permis d'établir un contact direct avec des leaders nationalistes. En cela, la démarche complète celle d'anthropologues comme Louis Dumont. Si C. Jaffrelot offre une argumentation historique qui va loin dans le détail, le non-spécialiste y trouve néanmoins son compte grâce à la présentation théorique du modèle et la reprise systématique des points forts de l'argumentation. En outre, le cheminement chronologique suivi par l'auteur facilite la lecture..." (G. Dorronsoro, Politix, 1993)
Culture et civilisation de l'Inde ancienne.
Maspero, 1970, in-8°, 278 pp, traduit de l'anglais, figures et cartes, index bibliographique, index des noms propres et des termes indiens, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Textes à l'appui)
Est-il possible, malgré tout ce que la chronologie peut avoir d'incertain et malgré le caractère lacunaire des données dont nous disposons, d'écrire une histoire intelligible de l'Inde ancienne ? Un histoire intelligible, c'est à dire qui mette en lumière les connexions entre le niveau des forces productives, les rapports sociaux, les formes du pouvoir politique et les traits les plus marquants de l'idéologie et de la culture... Le livre de D.D. Kosambi nous met en mesure d'apporter à cette question une réponse positive. Cet ouvrage montre la fécondité du matérialisme historique lorsqu'il inspire un savant dénué de dogmatisme mais doué d'un esprit allègre et hardi et d'une compétence proprement encyclopédique. Point d'aboutissement d'une longue série d'études relevant de tout les domaines de l'indianisme, "Culture et civilisation de l'Inde ancienne" tranche en outre avec les autres livres qui traitent de ce sujet par l'importance que cette synthèse accorde à la vie tribale dont elle suit les vicissitudes et montre la persistance jusqu'à nos jours, ainsi que par la place privilégiée qu'elle fait à l'examen de la fonction sociale et politique du bouddhisme...
Souvenirs de notre Tour du Monde.
Hachette, 1886, in-4°, (4) ff.-399 pp, 24 phototypies et 5 cartes hors texte, cartonnage vélin crème illustré de l'éditeur (premier plat signé A. Souze), tête dorée, un mors fendu sur 2 cm, bon état
Voyage en Extrême-Orient, dans l'Inde anglaise, Ceylan, la Cochinchine, Java, en Chine, au Japon et finalement en Amérique. Hugues Krafft (1853-1935) est un voyageur et photographe français. Il voyagea autour du monde et parcourut notamment le Japon en 1882-1883. Il nous a laissé de nombreuses photographies (environ 400) de qualité et une abondante correspondance écrite lors de son périple autour du monde. Les photographies de son tour du monde furent présentées aux Expositions Universelles de Bruxelles (1883), Toulouse (1884) et Anvers (1885), où il obtint la médaille de bronze.
Lally-Tollendal.
Plon, 1931, in-12, 249 pp, 8 gravures et une carte dépliante de l'Inde hors texte, broché, papier jauni comme toujours, état correct (Coll. Les Grandes figures coloniales)
"Le héros de Fontenoy porte-t-il la responsabilité de nos désastres dans l'Inde ! Méritait-il d'être envoyé au supplice ?" (bande éditeur) — L'ouvrage montre comme la France a été parfois ingrate et oublieuse envers ceux qui au loin travaillaient à sa gloire, comme Lally-Tollendal. Originaire d'Irlande, il fût le successeur de Dupleix à Pondichéry.
Hitopadésa ou l'Instruction utile. Recueil d'apologues et de contes traduit du sanscrit.
P., Maisonneuve et Cie, 1882, fort in-12, x-387 pp, bandeaux, lettrines et vignettes, table alphabétique des noms propres, sources et imitations, tables des noms d'auteurs et d'ouvrages cités, imprimé sur papier vergé, reliure en toile de jute muette, bon état (Coll. Les Littératures populaires de toutes les nations, tome VIII)
"Parmi les divers recueils de contes et d'apologues qui ont été composés dans l'Inde, l'Hitopadésa ou l'Instruction utile est à la fois un des plus remarquables et des plus célèbres." (Edouard Lancereau)
M.-K. Gandhi tel que je l'ai connu.
P., Editions Landausons, 1938, in-12, 419 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Assez féroce témoignage sur Gandhi par un homme qui l'a connu à ses débuts en Afrique du Sud, en 1909.
Indo-européens et Indo-iraniens. L'Inde jusque vers 300 av. J.-C.
De Boccard, 1924, in-8°, 345 pp, broché, bon état (Coll. Histoire du Monde, sous la direction de E. Cavaignac)
"M. de la Vallée- Poussin, qui a assumé la tâche difficile d'écrire l'histoire de l'Inde jusque vers 300 avant J.-C., s'en est acquitté de la manière la plus heureuse. L'auteur examine les grands problèmes de l'origine et de l'évolution de la civilisation indienne ; il expose les différentes théories qui ont été émises par les savants, il les discute, il les critique avec beaucoup de tact et de perspicacité. Souvent il ne conclut pas,mais il met sous nos yeux les principaux éléments de la question traitée, et nous offre ainsi le moyen de juger ou du moins de nous faire une idée nette du problème. (...) L'ouvrage de M. de la Vallée-Poussin est accompagné de nombreuses notes qui constituent une excellente bibliographie." (P. E. Dumont, Revue belge de philologie et d'histoire, 1926)
L'Inde aux temps des Mauryas et des Barbares, Grecs, Scythes, Parthes et Yue-Tchi.
De Boccard, 1930, in-8°, 376 pp, une carte dépliante hors texte, broché, qqs rares rousseurs in fine, bon état (Coll. Histoire du Monde, sous la direction de E. Cavaignac)
Pouvoir impérial et élites dans l'Inde moghole de Jahangir.
Les Indes savantes, 2018, gr. in-8°, 465 pp, 20 pl. de gravures en couleurs hors texte, 2 cartes, 2 tableaux généalogiques, chronologie, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Ouvrage issu de thèse
30 août 1569. Naissance près d'Agra de celui qui deviendra le quatrième monarque de la dynastie moghole (1526-1857) : Jahangir de son nom de règne, un des principaux protagonistes de cet ouvrage. Son père Akbar était doté d'une ascendance doublement prestigieuse puisqu'il avait pour ancêtres à la fois le Mongol Chingiz Khan (Gengis Khan, mort en 1227) et le Turc Timur (Tamerlan, mort en 1405) - deux insatiables conquérants qui avaient porté l'idée d'empire universel à travers l'Eurasie et dont la mémoire est encore bien vivante. Centré sur le règne de Jahangir (1605-1627), l'ouvrage en propose non pas une histoire linéaire, mais une relecture ciblée basée sur la mise en regard d'une large palette de sources impériales et non-impériales (chroniques, mémoires, littérature "confessionnelle" et documents administratifs en persan mais aussi vestiges de la culture matérielle contemporaine). Ce faisant, il met à jour les inflexions qui marquèrent le premier quart du XVIIe siècle tant en matière de définition et de projection de l'autorité impériale moghole qu'en matière de gestion de la diversité ethnique et religieuse et de centralisme étatique. Préliminaire à la réflexion globale engagée sur le pouvoir moghol à l'époque de Jahangir, le prologue démonte les processus historiographiques qui présidèrent à la construction de l'image d'incapacité politique généralement attachée à ce souverain. A travers une analyse croisant les perspectives sur l'imperium jahangiride, le corps de l'étude en propose une interprétation renouvelée et le confronte aux diverses conceptions et formes de pouvoir coexistant dans le cercle des élites mogholes, que leur spécialisation soit militaire, administrative ou religieuse et qu'elles soient ou non intégrées dans l'appareil d'Etat. L'épilogue, enfin, élargit la réflexion aux relations entre le pouvoir jahangiride et deux des autres grandes puissances de l'Asie musulmane de la première modernité - l'Iran safavide et le khanat chingizide d'Asie centrale.
Les Influences occidentales dans la révolution de l'Orient. Inde, Malaisie, Chine (1850-1950).
Plon, 1954, 2 vol. in-12, x-300 et 267 pp, 4 cartes, biblio, brochés, couv. défraîchies, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui). Edition originale, envoi a.s. (Prix Paul-Michel Perret, décerné par l'Académie des Sciences morales et politiques, 1957)
"Etude de le façon dont les idées occidentales ont pu accélérer la transformation morale, politique et sociale de trois pays d'Extrême-Orient : l'Inde, la Malaisie et la Chine. Les perspectives adoptées ne sont pas les mêmes pour chacun de ces pays ; pour l'Inde, l'auteur se place surtout sur le plan de l'histoire des idées et montre comment les philosophes de la renaissance de l'hindouisme ont souvent été influencés par les idéologies occidentales. Pour la Malaisie, il s'efforce d'expliquer comment certaines structures politiques et sociales ont pu être complètement bouleversées par l'arrivée des Européens et comment sont nées des formes nouvelles de société et de civilisation. Pour la Chine, enfin, il suit le déroulement chronologique des événements politiques et militaires pour mettre en lumière les formes différentes que prend la confrontation des deux civilisations. Très riche bibliographie." (Revue française de science politique, 1955) — "Après un séjour de plusieurs années en Asie, Léger a entrepris de décrire la révolution qui s’y est produite depuis un siècle. L’Inde et le Pakistan, la Chine sont aujourd’hui des nations, la Malaisie où l’introduction de l’hévéa a changé le paysage, représente une puissance économique : si le temps a marché si vite depuis 1850, ce peut être en partie sous l’influence de l’Occident. Mais l’auteur nous fait assister, en historien et en psychologue, à ce qu’il appelle “le travail de désacralisation de l’Occident” dans ces pays, qui s’est opéré à la suite des succès japonais sur la Russie en 1905, et des deux guerres mondiales. Le départ des Anglais de l’Inde, leur retour en Malaisie, la chute de la Chine nationaliste malgré l’aide américaine, ouvrent de vastes perspectives à la réflexion." (Population, 1955)
Le Chemin de ronde. Promenade autour de la terre, 1906-1916.
P., Librairie Le François, 1947, in-12, 318 pp, préfaces de Gabriel Hanotaux et du docteur Fiessinger, broché, bon état, envoi a.s.
Souvenirs de voyage du docteur Albert Le Play, ancien chef de clinique du Pr. Dieulafoy et petit-fils de l'illustre Frédéric Le Play, précurseur de la sociologie. On a d'abord les notes d'un long voyage effectué de novembre 1906 à juin 1907. L'auteur débute son récit à Stamboul, la côte d'Asie Mineure, l'Egypte, la Nubie, les Indes, l'Indo-Chine, la côte d'Annam, le Tonkin, la Chine, le Japon. Il termine son voyage par les Etats-Unis (les abattoirs de Chicago...) (pp. 15-211), puis une soirée à Tanger, le Gada de Debdou, qqs impressions de la guerre (Dixmude au début de 1915, Bucarest à la fin de 1916, le 16 décembre 1916 à Petrograd, lors de l'assassinat de Raspoutine, que l'auteur, alors sur les lieux, a failli voir de ses yeux...). Avec en épilogue les souvenirs de l'auteur sur l'Exode tragique de juin 1940 (pp. 253-316).
La Vie publique et privée dans l'Inde ancienne (IIe siècle av. J.-C.-VIIe siècle environ). Fascicule IX (première partie, seule parue) : Les bijoux.
PUF, 1972, in-4°, 92 pp, préface de Jeanine Auboyer, 2 figures et 16 planches à pleine page dans le texte + 73 planches volantes hors texte légendées en regard, biblio, index, broché, bon état (Publications du musée Guimet, Recherches et documents d'art et d'archéologie, tome VI). Edition originale
"Dès avant la parution d'un premier fascicule de ce corpus, Mlle Jeannine Auboyer avait conçu le projet d'une vaste collection sur la vie quotidienne dans l'Inde ancienne. Chaque fascicule traiterait d'un sujet déterminé et contiendrait également une série de planches typologiques accompagnées de textes descriptifs. Les planches laissées « volantes » devant permettre de nombreuses comparaisons et pouvant offrir, tant aux techniciens qu'aux archéologues, une documentation précise. (...) Pour notre propre fascicule (que nous avons également illustré), nous avons décidé d'ajouter à ce texte des planches de synthèse. Celles-ci nous paraissent en effet nécessaires. Si une étude typologique est intéressante pour des comparaisons, elle s'avère, du moins pour notre sujet, insuffisante pour établir une chronologie, car certains bijoux offrant un caractère de pérennité ne peuvent être un critère de datation. En revanche, les bijoux accompagnant le bijou « traditionnel » permettent de dater la sculpture ou la peinture étudiée. D'autre part, et cela n'est pas le moins important à nos yeux, un bijou en Inde n'est jamais porté seul, il fait partie d'un ensemble harmonieux qui constitue la parure. Cette dernière, suivant l'époque, voire parfois le site, offre un caractère particulier. Un ensemble de bijoux (et non un seul) peut en effet modifier une silhouette, la rendant extravagante, raffinée, désuète ou archaïque. Ce caractère est encore accentué par le drapé et surtout par la coiffure. C'est pourquoi nous avons dessiné, pour chaque site important, un couple paré, en esquissant également coiffure et drapé (autres critères de datation)." (Avertissement)
Mémoires de Lutfullah, gentilhomme mahométan. Traduits de l'anglais et annotés par l'auteur de “L'Inde contemporaine” [Ferdinand de Lanoye].
P., Librairie de L. Hachette, 1858, in-12, (2) ff., 356 pp, une carte dépliante de l'Inde moderne d'après les documents les plus récents, dressée par F. de Lanoye et gravée par E. George, broché, bon état. Edition originale française
Ouvrage contenant de très nombreux renseignements sur la colonisation anglaise en Inde. L'édition originale anglaise a été publiée en 1857 et Lutfullah est mort en 1874. — "Lutfullah naquit le 4 novembre 1802, dans la ville de Dhar ou Dharanagar, ancienne capitale du Malwa ou Inde-Centrale. Il donne en tête de son ouvrage sa généalogie (...) Lutfullah était à peine âgé de quatre ans quand il perdit son père, et resta sans autre appui que celui d’une mère jeune et sans expérience, et d’un oncle maternel, chargé déjà d’une famille nombreuse. Pour comble de malheur, le pays était désolé à la fois par la famine et l’anarchie. Vers 1810, la position des deux familles était devenue tout à fait misérable ; elles vendaient tout ce qu’elles possédaient, et jeûnaient quelquefois un jour ou deux pour gagner, à force de labeur, une maigre pitance. Les femmes travaillaient du fuseau ou de l’aiguille depuis le matin jusqu'au milieu de la nuit ; l’oncle copiait des livres, et le jeune Lutfullah, déjà versé dans la langue persane et dans les éléments de la grammaire arabe, l’aidait tout le long du jour en lisant et conférant textes et copies. Ce fut alors que, l’oncle, le neveu et la mère de celui-ci s'étant rendus à Baroda pour y recueillir des aumônes, Lutfullah vit avec surprise, parmi la population, deux races d’hommes qu’il n’avait pas encore vues, les Anglais et les Parsis, Ce premier voyage de l’auteur fut suivi d’un autre moins considérable à l’antique cité d’Oudjaïn, si célèbre dans les ouvrages sanscrits. Dans cet endroit, la mère de Lutfullah, cédant aux conseils de son frère, se remaria avec un officier d’un grade correspondant à celui de capitaine (soubadar), au service de la mère de Daulat-Rao Scindiah, maharadjah ou souverain des Mahrattes. Ce personnage traita d’abord fort bien son beau-fils, et ordonna à ses gens de lui apprendre l’équitation et l’usage des armes. Mais, étant devenu père d’un fils, il commença à se détacher de Lutfullah et à l’accabler d’injures, de mortifications et de sévices. L’enfant prit le parti de s’enfuir et se dirigea vers Agra, emportant un pain, un Coran, un exemplaire de Hafiz, que lui avait donné le maharadjah et une épée. (...) On conçoit tout ce qu’un pareil genre de vie pouvait offrir d’intéressant pour un homme doué d’une vive intelligence et d’un esprit observateur. Aussi la description des localités visitées par Lutfullah pendant celte période de son existence forme-t-elle une des parties les plus curieuses de ses mémoires. L’auteur ne laisse échapper aucune occasion de nous faire connailre les monuments remarquables de chaque ville où il séjourna, les moeurs des populations et le caractère des individus avec lesquels il se trouva en rapport. (...) Au mois de juin 1834, Lutfullah, de retour à Surate, entra au service du nawab ou vice-roi nominal de cette ville, en qualité de secrétaire. La cour de ce prince, pensionnaire du gouvernement anglo-indien, était le théâtre de basses intrigues, dans lesquelles l’auteur ne voulut pas jouer un rôle ; il ne tarda donc pas à renoncer à son poste, et fut de nouveau employé par les Anglais comme surintendant d’un district. Vers la fin de 1838, il alla rejoindre un de ses anciens élèves, nommé à des fonctions diplomatiques dans le Sind. On se trouvait alors à la veille de la première expédition des Anglais dans l’Afghanistan, et la mission à laquelle Lutfullah était attaché avait pour objet d’obtenir des émirs du Sind le libre passage d’un corps d’armée anglais à travers leur territoire, et, de plus, un tribut annuel de 300,000 roupies et le payement immédiat de 2,100,000 autres roupies, sous prétexte que la tranquillité à venir des territoires soumis aux émirs dépendait des résultats de la guerre entreprise contre les Afghans. Le récit de celte négociation forme un des chapitres les plus curieux de l’ouvrage. On en peut dire autant du suivant, consacré à raconter divers incidents de la marche de l’armée anglaise dans le Sind. Après avoir quitté le service des Anglais, Lutfullah reprit son ancien métier de professeur de langues, jusqu’au moment (avril 1842), où il fut attaché à la maison de Mir Djafer Aly, un des gendres de son ancien maître, le nawab de Surate. (...) La précédente analyse, bien que détaillée, ne peut donner qu’une idée fort incomplète de l’intérêt soutenu qu’offre la lecture des mémoires de Lutfullah. L’écrivain se montre toujours observateur sagace et narrateur plein de bonne foi. Quoiqu’il proteste souvent de son orthodoxie, il n’a contre la religion chrétienne aucune prévention, et relève assez librement ce qui lui parait blâmable dans les croyances et les coutumes musulmanes. La traduction de l’ouvrage est écrite d'un style facile et, en général, élégant." (Constitutionnel, 19 juillet 1858)
L'Inde et le Monde.
Champion, 1928, in-12, 175 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Une vaste et étincelante synthèse réunie à l'usage de tous les lettrés sous le titre significatif de “l'Inde et le Monde”." (Alfred Foucher, Annuaires de l'École pratique des hautes études) — "On se plaint que les ouvrages de vulgarisation sur l'Orient, sur l'Inde en particulier, soient rares. C'est que les savants de premier rang sont seuls capables de les rédiger, de séparer les petites découvertes ou les frêles hypothèses des grands faits acquis, et de saisir le trait caractéristique sans employer un vocabulaire rebutant. Voici le sommaire du beau livre de M. Sylvain Lévi : L'Inde et le Monde. – Humanisme bouddhique. –Civilisation brahmanique. – Civilisation bouddhique. – Orient et Occident. – Essai sur l'humanisme. – Eastern Humanism. Il y manque un chapitre où l'on retracerait l'influence considérable que l'auteur lui-même a exercée sur l'Inde contemporaine par l'intermédiaire de ses étudiants. S'ils ont compris ce qu'est notre humanisme occidental (j'en doute ; mais les pages que M. Sylvain Lévi consacre à cette question sont particulièrement remarquables), s'ils tournent enfin une attention pieuse vers les antiquités bouddhiques qui sont la gloire de leur race, c'est au savant français que l'Inde aura dû cette condition non négligeable de son risorgimento." (Jean Buhot, Revue des arts asiatiques, 1926)
La Civilisation de l'Indus. Fouilles de Mohenjo-Daro et d'Harappa.
Payot, 1936, in-8°, 206 pp, traduit de l'anglais, une carte et 16 planches hors texte, biblio, index, reliure demi-basane verte mordorée à coins, dos à 4 nerfs, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Synthèse des fouilles exécutées à Mohenjo-Daro, et à Harappa, et qui contiennent des bâtiments et des objets caractéristiques de la civilisation de l'Indus. — "Ce livre est le premier qui paraisse en France sur les fouilles archéologiques de la vallée de l'Indus. Sous les tells de Mohendjo-Daro et de Harapa M. E. Mackay et ses collaborateurs ont exhumé les ruines de villes qui, dans l'état où elles ont été retrouvées, remontent à 3000 ans av. J.-C, mais les constatations qui ont été faites de leur degré de culture permettent d'assigner à leur origine une époque beaucoup plus reculée. Il s'agit d'une civilisation pré-aryenne, et qui suppose déjà un énergique brassage de peuples, puisqu'on y reconnaît jusqu'à quatre races différentes, proto-australoïde, méditerranéenne, mongole et alpine et qui se trouve être antérieure et contemporaine des deux premières civilisations sumériennes (3250-2500 av. J.-C). Les découvertes de Sir E. Mackay ont révélé au monde un peuple industrialisé et commerçant qui exporte au loin ses produits et dont les pouvoir publics veillent avec soin à l'organisation de la cité. Ces indigènes connaissent et travaillent l'or, l'argent, l'électrum, le cuivre et le bronze et ils taillent ou gravent les pierres précieuses ; le coton est employé pour la confection de tissus et la brique cuite est d'un usage courant ; la fonte à la cire perdue est déjà en pratique et des pièces de bronze témoignent d'une technique développée et d'un sens aigu de l'observation. (...) Tous ceux qui s'intéressent aux débuts de la civilisation se devront de lire ce volume, œuvre de celui-là même qui dirige les fouilles avec autant de compétence. Il n'en est pas de meilleur pour répondre aux questions que se posent les historiens sur les origines des civilisations et des religions du Proche-Orient." (A. Vincent, Revue des sciences religieuses, 1939) — "Les fouilles de Mohenjo-Daro, conduites de 1930 à 1932 par M. Mackay, furent limitées à un large espace situé au Nord du terrain antérieurement fouillé dans le tertre D. 4. Un vaste bâtiment, peut-être un temple, y a été découvert. Dans la salle du puits avoisinant, il y avait un escalier sur lequel se trouvaient deux squelettes de gens probablement assassinés. Un autre squelette fut rencontré dans le voisinage. Ce sont là, sans doute, des traces de cette tragédie inconnue qui mit fin à l'existence de Mohenjo-Daro. Parmi les objets découverts, il faut mentionner une statuette en bronze de danseuse, un vase thériomorphe, un masque en terre cuite et de nombreux cachets. L'un de ceux-ci représente un héros nu, agrippant un tigre dans chaque main ; un autre est décoré d'un personnage à trois ou quatre faces, assis en yogin sur un siège muni de pieds de buffle. Sur une amulette, on voit le mariage de deux êtres participant de l'homme et de l'arbre, sous la présidence d'un troisième. Les fouilles de Harappa auxquelles fut consacrée en 1930-31 une importante subvention, portèrent surtout sur le site H, c'est-à-dire le cimetière préhistorique déjà étudié précédemment. Elles amenèrent la découverte de jarres funéraires de types connus, mêlées à des fragments de cachets surtout décorés de l'unicorne. Dans les tombes situées au-dessous furent trouvés des squelettes humains, les uns démembrés, les autres intacts..." (Pierre Dupont, Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, 1936)
Les Nuits de haschich et d'opium.
Flammarion, 1930, in-12, 131 pp, impression en deux couleurs, avec lettrines et bandeaux bleus, jolie reliure demi-basane bleue, dos lisse avec titres et étoiles dorées, couv. conservée, bon état (Coll. Les Nuits)
Elle est jeune, ravissante, divorcée et ...encore riche. Celle qui jamais n'est ici nommée est prise dans un piège un peu magique. Il était une fois à Pondichéry, trois messieurs vieillissants qui firent un pari : obliger à danser la belle qui les a tour à tour éconduits, dans le temple de la danse de Chillambaram. "Une nuit d'opium et de haschich" se déroule alors entre rêves et réalités. Un défi que malgré les mauvais présages, elle ne pourra éviter. Magre nous apparaît ici comme un cas unique d'écrivain spiritualiste au XXe siècle, avec son mélange d'érotisme et de spiritualité...
The Men Who Killed Gandhi.
Madras, MacMillan Company of India, 1978, in-8°, (10)-184 pp, index, cart. éditeur, jaquette, bon état. Texte en anglais.
Lois de Manou, comprenant les institutions religieuses et civiles des Indiens, suivies d'une notice sur les védas. Traduites du sanscrit et accompagnées de notes explicatives par A. Loiseleur-Deslongchamps.
P., Garnier Frères, s.d. (1939), in-12, xi-460 pp, table alphabétique des noms propres et des termes relatifs à la religion et aux usages, broché, bon état