Ce que tout Français doit savoir sur l'Afrique du Nord. Histoire, géographie, faune, flore, ressources naturelles, possibilités économiques, etc.
P., Société Parisienne d'Editions, s.d. (1930), in-8°, 270 pp, nombreuses photos dans le texte, 3 cartes, broché, pt mque angulaire au 1er plat, bon état (Coll. Les colonies françaises)
"Dans cet ouvrage court, mais néanmoins très documenté et qu'illustrent plusieurs cartes et d'assez nombreuses photographies, les auteurs rendent d'abord compte des caractéristiques géographiques, puis donnent un aperçu d'histoire. Ils étudient ensuite les populations, les villes, l'organisation administrative et réservent la plus longue partie de leur livre à une étude économique dans laquelle ils considèrent successivement l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, au travail." (Revue générale des chemins de fer, 1931)
Les Populations du Maghreb face à la propagande allemande.
S.l.n.n. (Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale), s.d. (1979), gr. in-8°, 39 pp, notes, broché, bon état. Extrait de la “Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale”, n° 114, 1979, envoi a.s.
À propos d'une prétendue politique de « repli impérial » dans la France des années 1938-1939.
S.l.n.n. (Revue d'histoire maghrébine), s.d. (1978), gr. in-8°, 13 pp, paginé 225-237, notes, broché, bon état. Extrait de la “Revue d'histoire maghrébine”, n° 12, juillet 1978
Stanley, le dernier conquistador.
SFELT, 1951, in-8°, 281 pp, une carte, broché, couv. lég. salie, papier jauni, bon état
Problèmes algériens (Impressions de voyage) : L'arabophilie, le nationalisme musulman, le colonat et l'indigénat, la francisation de l'Algérie, l'autonomie algérienne, l'administration indigène, le conflit des races, la question de l'Ouenza.
P., Emile Larose, 1913, in-12, xv-211 pp, préface de M. Joseph Caillaux, index bibliographique, broché, non coupé, bon état
"Chargé par une commission parlementaire d'un rapport sur l'Ouenza , l'auteur vint étudier la question sur place et « découvrit » l'Algérie . Il fit part de sa de sa découverte aux lecteurs de la France et de la Petite Gironde. Ce livre est le recueil de ces articles opposés au sentimentalisme en politique coloniale, à la métaphysique et à la logique abstraites ; il est avec les colons contre les arabophiles ; il examine un certain nombre de questions relatives aux indigènes , aux théories humanitaires soutenues à leur sujet, à l'autonomie économique, etc." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française, 2896)
Les Espagnols dans le Mexique colonial. Histoire d'une acculturation.
Armand Colin, 1992, gr. in-8°, 131 pp, broché, bon état (Coll. Cahiers des Annales)
« C’est lentement qu’a germé l’idée de cette étude. Au cours de longues années de recherche et de réflexion sur le passé colonial du Mexique, et malgré des réticences de toutes sortes, s’est imposée à moi cette évidence : les Indiens n’ont pas été seuls à subir les conséquences bouleversantes de la Conquête et de la colonisation. Les « autres », c’est-à-dire les Espagnols, ont eux aussi vécu une aventure qui, pour être infiniment moins dramatique, fut bien loin de correspondre aux rêves qui habitaient les passagers des galions en partance pour l’Amérique. Une aventure qui devait culminer, trois siècles plus tard, avec l’avènement de nations nouvelles ». Voici donc l’autre versant de l’expérience coloniale : une histoire le plus souvent modeste, quotidienne, triviale, inscrite dans les gestes et dans la langue, dans les comportements, les goûts et les croyances ; par des chemins divers, entre les interdits et le jeu des pouvoirs, entre la passivité et les ralliements volontaires, au gré des situations et des relations sociales, elle aboutit à la constitution d’une identité créole originale.
L'Empire français d'outre-mer. Le Domaine colonial français par le texte et par l'image.
Montpellier, Editorial Argentor, 1939, 2 vol. in-4°, 437 et 426 pp, environ 550 photos dans le texte reproduites en héliogravure, 67 illustrations contrecollées en couleurs, qqs illustrations hors texte montées sur papier fort, 23 cartes en couleurs hors texte dont 4 dépliantes, reliures demi-percaline verte à coins de l'éditeur, dos lisses avec guirlande à froid, titres et tomaisons dorés, gardes illustrées de palmiers et d’éléphants, dos tachés, qqs rousseurs, bon état
Une remarquable documentation illustrée à profusion d'héliogravures et de très beaux pastels et aquarelles. Les illustrateurs sont Jacques Simon, Fargeot, Marcel Jeanjean, Henri Sollier, Ch. Garry, Louis Rollet, Salgé, Boulard-Devé. — Tome I : Notre domaine colonial ; L'Afrique du Nord ; Le Maroc ; L'Algérie ; La Tunisie ; le Sahara français. – Tome II : L'Afrique Occidentale Française ; Le Sénégal ; La Guinée française ; La Côte d'Ivoire ; Le Dahomey ; La Haute-Volta ; La colonie du Niger ; Le Soudan français ; La Mauritanie ; L'Afrique Equatoriale Française ; Les territoires africains sous mandat français (le Cameroun ; le Togo) ; Madagascar ; La Réunion ; L'Archipel des Comores ; Îles et terres australes ; La Côte française des Somalis ; Etats du Levant sous mandat français (Syrie et Liban) ; Les Etablissements français dans l'Inde ; L'Indochine française ; Saint-Pierre et Miquelon ; La Guadeloupe ; La Martinique ; La Guyane ; Les possessions françaises de l'Océanie : La Nouvelle-Calédonie ; Les dépendances de la Nouvelle-Calédonie ; Les Nouvelles-Hébrides ; Les Etablissements français de l'Océanie : Tahiti et dépendances.
L'Algérie. Illustrations en couleurs de C. Hirlemann.
Fernand Nathan, 1941, in-8°, 160 pp, 148 photos dans le texte, reproduites en héliogravure, et 4 planches hors texte en couleurs, cart. crème de l'éditeur avec une illustration de Hirlemann en couleurs contrecollée au 1er plat, couv. lég. salie, bon état
"L'auteur peint en des chapitres brefs et très vivants les épisodes les plus saillants de l'histoire algérienne depuis l'époque romaine jusqu'au centenaire de l'Algérie en 1930. Excellente illustration enrichie de hors-texte en couleurs dus à M. C. Hirlemann." (Annales de géographie)
L'Afrique africaine.
P., Les Sept Couleurs, 1963, pt in-8°, 230 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Panégyrique de l'apartheid : « La politique d'apartheid vise à doter le Noir de ses propres institutions, lui offrant ainsi des possibilités multiples de travailler pour le bien de ses semblables. De cette manière, Blancs et Noirs assureront les uns et les autres leur propre avenir au sein de leurs groupements raciaux respectifs jusqu'à ce que les Noirs soient suffisamment développés pour endosser les responsabilités et exercer les droits qui accompagnent l'autonomie. »
Le Père Bugeaud, 1784-1849.
Plon, 1951, in-8°, 308 pp, biblio, broché, couv. illustrée d'après une lithographie originale de Daumier (très lég. salie), bon état. Edition originale, ex. du SP
"Cette nouvelle biographie du maréchal Bugeaud repose sur une documentation étendue, mais principalement sur celle qui permet le mieux d'exalter la personnalité du duc d'Isly, si bien que l'ouvrage prend parfois une allure d'apologie. Aucune allusion n'est faite, par exemple, aux interprétations défavorables données par des contemporains de l'attitude du lieutenant-colonel Bugeaud en 1814, ou au moment de la rencontre avec l'empereur à Auxerre, comme plus tard de son rôle politique, des conditions d'action du député en même temps que général de la monarchie de Juillet, de la citadelle de Blaye à l'insurrection parisienne de 1834. Ce sont, toutefois, des critiques dont on comprend l'omission à côté du tableau impressionnant dressé par M. Andrieux de l'oeuvre de Bugeaud, laboureur périgourdin et conquérant de l'Algérie." (J. Vidalenc, Revue Historique, 1953)
Je suis Gouverneur d'outre-mer.
Editions du Conquistador, 1957, pt in-8°, 143 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mon métier)
Par Armand Annet (1888-1973), administrateur colonial. L'auteur est envoyé pour occuper un poste de brousse en Oubangui. Il est gardé au chef-lieu par le Gouverneur général Merlin comme chef de cabinet intérimaire. Au retour du titulaire, Jules Carde, il restera dans le cadre administratif et suivra ce dernier au Moyen Congo, au Cameroun, puis en AOF. Puis Annet deviendra à son tour gouverneur, en Somalie française, pour commencer... Il terminera sa carrière comme Gouverneur général de Madagascar pour le régime de Vichy. Condamné à la dégradation nationale en 1947, il a été amnistié en 1954. — Table : I. Les constituants d'une vocation - Impressions d'un premier départ - Une décision qui oriente toute une carrière. – II. La diversité du milieu - A propos des fonctionnaires - Premiers contacts et questions d'affectation - L'Administrateur et la vie indigène - Décadence de l'interprète potentat. – III. Les cadres géographiques d'activité - Pouvoirs disparus et méthodes d'administration - Postes déshérités et postes séduisants - Le courrier troubleur de calme - La visite des grands chefs - Les fêtes indigènes - Impressions de congé - Vers le Ministère. – IV. Considérations sur une nomination - Deux exemples de gouvernement - La Côte des Somalis et son soleil - Cheik-Saïd territoire français ? - Retour intéressé sur la côte occidentale d'Afrique - Le Dahomey, pays de contrastes - Les inconvénients d'une fédération - Le pays Holli et les militaires - Les intellectuels, problème politique. – V. Relations du gouverneur général avec "ses" gouverneurs - Madagascar, territoire autonome - Efforts locaux et contribution métropolitaine - Questions de discipline - Les gouverneurs généraux parlementaires - France d'outre-mer ou Union française ? – Quelques mots en conclusion provisoire.
Comment s'est fondée une Mission chez les anthropophages. (Journal d'une missionaire).
Vanves, Imp. franciscaine missionnaire, 1936, in-8°, 144 pp, deuxième édition, 88 amusantes illustrations dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Récit édifiant destiné aux adolescents et jeunes adultes et contant l'installation et le développement d'une mission catholique en 1896 au Congo belge chez les Bangalas.
Changarnier (1793-1877).
Plon, 1891, in-8°, viii-487 pp, reliure demi-chagrin vert sombre, dos à 5 nerfs orné de caissons à froid (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, bon exemplaire
Changarnier est surtout resté célèbre pour sa participation à la conquête de l'Algérie.
Le Mzab et les pays Chaamba. Bois et dessins de Mlle F. de Rode. Couverture de Mme Y. Kleiss-Herzig. Ouvrage orné de 24 hors texte en héliogravure.
Alger, Baconnier, 1934, gr. in-8° carré, 205 pp, 24 héliogravures hors texte tirées en sépia hors texte, bois, dessins et photos dans le texte, reliure demi-chagrin fauve à coins, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane verte, fleuron doré, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état. Rare
Première partie. Le Mzab : Vers le Sud - la Chebka, terre d'exil - Ghardaïa - En remontant l'Oued Mzab – 2ème partie. Les pays Chaamba : Metlili, berceau des Chaamba - Le riant visage d'El-Goléa - histoire et légende d'El-Goléa - El-Goléa depuis l'occupation française - Ouargla - Le chameau - Renseignements touristiques.
Sur les traces de Stanley et Brazza.
Mercure de France, 1989, in-8°, 618 pp, 16 pl. de gravures et une carte repliée hors texte, annexe, sources, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Deux hommes que tout opposait, sauf un courage exceptionnel, une inébranlable volonté et le goût de l'exploration, se lancèrent à la fin du siècle dernier dans une aventure extraordinaire. L'un à l'Est, l'autre à l'Ouest, ils partirent à la conquête du centre de l'Afrique ; ces territoires étaient alors totalement inconnus et marqués en blanc sur les cartes. Jules Verne dans Cinq semaines en ballon les décrivait comme un désert. Ces deux hommes s'appelaient Stanley et Brazza. Les gouvernements dont ils dépendaient, belge et français, dissimulaient leurs intentions sous des déclarations humanitaires louables. Il s'agissait, au nom de la Civilisation, d'apporter la paix et le bien-être à des peuples qui ne connaissaient que les querelles tribales et l'esclavage. La colonisation n'osait pas encore se montrer à visage découvert. La fantastique odyssée de Stanley et de Brazza, et les traces écrites qu'ils laissèrent, furent à l'origine du travail de Robert Arnaut, collecteur de la tradition orale en Afrique. De 1974 à 1985, c'est-à-dire un siècle plus tard, Robert Arnaut a suivi les empreintes des deux explorateurs pour retrouver les vestiges de leurs découvertes, et compléter les renseignements qu'ils n'avaient pu fournir. Ainsi la rigoureuse simultanéité des trois récits nous offre-t-elle une histoire passionnante, qui obéit en quelque sorte aux lois du "roman d'aventure" , mais dont l'authenticité nous projette avec plus de force encore dans l'inoubliable réalité de l'Afrique Centrale.
Tunisie 1881 ... L'aboutissement d'un long périple.
Marseille, Calendal, 1985, gr. in-8°, 188 pp, 5 gravures, 7 cartes et plans, index biographique, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
Le 12 mai 1881, un traité institue le protectorat de la République française sur la Tunisie, une régence ou province autonome de l'empire ottoman...
Fleuves, rivières et colonies. La France et ses empires (XVIIe-XXe siècle).
Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 376 pp, qqs illustrations, nombreuses cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Rivières et vallées ont servi de centres nerveux à l’expansion coloniale, à la pénétration des continents et à la colonisation. Les chemins d’eau ont aidé à organiser les colonies, les transports et communications ; les grandes villes coloniales ont souvent été implantées sur leurs rives. Soldats, explorateurs, fonctionnaires coloniaux, missionnaires, marchands, esclavagistes ont emprunté fleuves et rivières pour leurs activités. En France même, les rivières et les fleuves ont joué un rôle important dans les relations et le lien métropole-colonies, approvisionnant notamment les ports desservant les colonies en marchandises et en hommes. Ces études présentent un aspect transversal et très neuf du monde colonial, de l’Amérique du Nord et des Caraïbes à l’Asie et au Pacifique, de l’Afrique à l’océan Indien. — 24 études érudites (4 en anglais). — "Actes du 33e congrès de la French Colonial Historical Society, tenu à la Rochelle et Brouage en 2007. Une bonne synthèse ouvre le livre et lui procure son sens, accompagnée d'un gros rappel historiographique. Les fonctions des voies d'eau sont bien scrutées comme outils non seulement d'échanges, mais de recomposition des sociétés et des corpus socio-mentaux. L'Amérique du Nord et les colonies françaises ainsi que l'axe du Saint-Laurent sont privilégiés ; mais des échappées conduisent le lecteur dans le bassin du Mékong, foyer de contacts entre « civilisations » marchandes, ainsi que le long du Sénégal. La construction de la géographie ultramarine est elle aussi abordée, tandis que des îles (Mayotte, Nouvelle-Calédonie) ou des de contacts (Panama) bénéficient d'études ciblées. Bref, comme dans tout recueil d'actes de congrès, chacun pourra y puiser de quoi compléter ses spécialités ou de quoi s'ouvrir l'esprit !" (Hubert Bonin, Outre-Mers. Revue d'histoire, 2011)
L'Empire français.
Flammarion, 1943, in-12, 236 pp, 4 cartes, broché, bon état
"... La radio diffuse la parole jusque dans les plus lointains recoins de l'Empire ; sa puissance est considérable, en raison de l'intérêt qu'elle suscite et de la facilité avec laquelle elle peut être entendue, à toute heure du jour et de la nuit. Le discours d'un mauvais instituteur ne porte pas toujours ses fruits, parce que l'indigène l'écoute parfois d'une oreille distraite, comme toute chose imposée ; celui d'une radio pernicieuse a toutes chances d'atteindre son but, parce qu'il est considéré par l'indigène comme une distraction, et écouté d'une oreille attentive. Les ennemis de la France et les fauteurs de désordre le savent bien, et apportent tous leurs soins à ce mode de désorganisation. Aussi la radio doit-elle être attentivement surveillée. Si la parole est dangereuse, le livre l'est davantage encore, car tandis que la parole s'envole, le livre reste ; il peut être revu et consulté, il passe de son possesseur à ses voisins et à ses amis. On est parfois stupéfait de trouver, entre les mains d'un indigène élevé dans les écoles françaises, un livre contenant les principes les plus subversifs..." (page 210-211) — "Auteur de travaux remarqués sur nos colonies, le général Azan a voulu dresser un inventaire à la fois matériel et moral des immenses territoires auxquels la France a apporté les bienfaits d'une civilisation humaine. Cet ouvrage établit succinctement le bilan exact de l'oeuvre française et précise les tâches à accomplir demain. Le général Azan étudie essentiellement l'oeuvre des pouvoirs publics ; il parle avec sympathie des missionnaires, mais sans mettre pleinement en lumière leur action incomparable et ses résultats merveilleux." (La Croix, 29 avril 1944)
Souvenirs d'un français d'Algérie. II. Tirailleur algérien.
Editions Fernand Lanore, François Sorlot, éditeur, 1984, gr. in-8°, 222 pp, broché, bon état. Edition originale, exemplaire numéroté
Tome 2 des mémoires d'Aimé Baldacci, né à Alger le 1er janvier 1916, administrateur du Centre de documentation historique sur l'Algérie (CDHA). L'auteur, Français d'Algérie, est appelé sous les drapeaux comme E.O.R. en 1938. Maintenu en service pour cause de guerre possible, il est en Tunisie quand il apprend la déclaration de guerre et, après des mouvements incessants de la ligne Mareth en Tunisie à Sidi-Bel-Abbès en passant par Tatahouine et Sfax, il découvre avec chagrin la défaite de juin 1940. La vie et l'état d'esprit des Français d'Algérie à la fin des années 30 et lors de la "drôle de guerre" mais aussi une image très réaliste de la vie des unités autochtones dans les grands espaces de sables et de pierres du Grand Sud Saharien. — "... Il existe aussi un document important, les “Souvenirs d'un Français d'Algérie”, d'Aimé Baldacci (né à Alger en 1916) : les souvenirs racontent la vie privée et la vie professionnelle et aussi, de manière détaillée, l'histoire de l'Algérie, que l'auteur a connue : ces 8 volumes, parus de 1983 à 1997 (à compte d'auteur, sauf les volumes 2, 3 et 4 publiés chez Sorlot-Lanore) font plus de 2.600 pages : ce volume fait que ces livres ne peuvent être lus que par des Français d'Algérie et des spécialistes." (Jeannine Verdès-Leroux, Les Français d'Algérie, 2001)
Le Village de Toub.
Casablanca, Les Editions du Moghreb, 1938, in-12, 255 pp, reliure demi-basane verte, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane vermillon, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Romans marocains)
"... Ces romans sont considérés à l’époque comme des oeuvres importantes et parfois primées de la littérature «marocaine». Les écrivains publiés s’efforcent avec une certaine bonne volonté de restituer un Maroc traditionnel que leur activité professionnelle ou leur pratique personnelle leur a permis de connaître. L’oeuvre la plus empathique est peut-être celle de Marie Barrère-Affre, dans son roman "Le village de Toub" (1938), centré sur le monde berbère féminin, de même qu’un autre roman pour lequel elle recevra le prix du Maroc en 1941, "Timmimit ksourienne"." (Jean-Robert Henry, À propos de la collection «Les romans marocains», BledMag, 2010)
Timimmit ksourienne. Illustrations sur bois de Jean Hainaut.
Casablanca, Editions d'art Paul Bory, 1944, pt in-4°, 253 pp, 19 bois hors texte dont 8 en couleurs et 1 en bleu, lexique à l'usage des non-berbérisants in fine (4 pp.), broché, non coupé, couv. illustrée, chemise et étui, bon état. Edition originale tirée à 975 ex. numérotés seulement, celui-ci un des 300 ex. sur vergé numérotés de 201 à 500 (n° 436) auxquels il a été ajouté une suite tirée en noir et une couleur des huit premières planches. Exemplaire signé par l'auteur et l'illustrateur
"... Ces romans sont considérés à l’époque comme des oeuvres importantes et parfois primées de la littérature «marocaine». Les écrivains publiés s’efforcent avec une certaine bonne volonté de restituer un Maroc traditionnel que leur activité professionnelle ou leur pratique personnelle leur a permis de connaître. L’oeuvre la plus empathique est peut-être celle de Marie Barrère-Affre, dans son roman "Le village de Toub" (1938), centré sur le monde berbère féminin, de même qu’un autre roman pour lequel elle recevra le prix du Maroc en 1941, "Timmimit ksourienne"." (Jean-Robert Henry, À propos de la collection «Les romans marocains», BledMag, 2010)
Fous du désert (1849-1887).
Phébus, 1991, in-8°, 270 pp, préfaces de Théodore Monod et de Chantal Édel et Robert Sctrick, notices sur les auteurs par Chantal Édel, 21 gravures sur 24 pl. hors texte, 2 cartes sur double page, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Extraits choisis des récits de troix explorateurs gouvernés par le rêve, la ferveur et parfois la folie : Heinrich Barth dont le périple durera six ans (1849-1855), Henri Duveyrier (1840-1892) qui parcourera le Sahara à peine sorti de l'adolescence et Camille Douls qui nous laisse un récit hallucinant de sa captivité chez des pillards maures.
Les Colonies françaises. Ce qu'elles sont – Où elles sont – Ce qu'on y fait – Comment on y vit, etc. – Les Carrières administratives – Les Emplois commerciaux – Les grandes Firmes – L'Armée coloniale, etc.
Saint Etienne, Librairie du Chasseur français, 1928, gr. in-8°, 247 pp, 8 cartes (certaines sur double page), qqs tableaux, illustré de bandeaux et culs-de-lampe originaux par Jean Kerhor, broché, couv. illustrée par Jean Kerhor, bon état
Par Georges Barthélémy (1882-1933), ancien député du Pas-de-Calais, ancien délégué du Soudan au Conseil supérieur des Colonies, fondateur de la Fédération française des coloniaux et anciens coloniaux. — "Véritable guide de l'aspirant colonial, cet ouvrage embrasse toutes les branches intéressant l'intense vie d'outre-mer. De nombreuses cartes en vivifient le texte et en facilitent la compréhension. L'œuvre de vulgarisation tentée par M. Georges Barthélemy se produit au moment où s'affirme de plus en plus le génie civilisateur de notre race. Elle aidera à chasser de nos milieux métropolitains cette survivance tenace d'un vieil esprit casanier, générateur de cette paresse d'esprit ou de geste, qui fut, depuis des siècles, l'obstacle le plus dur dressé devant l'admirable épopée coloniale. Il convient de féliciter sans réserve l'artisan d'un tel effort et de souhaiter à l'ouvrage qui voit le jour le plein succès qu'il mérite." (Georges Alexandre, préface)
Un siècle de batailles, 1798 à 1843. Le général Mellinet en Afrique.
P., Flammarion, s.d. (1903), in-8°, 569 pp, une vingtaine de gravures hors texte et de dessins, dont 12 planches hors texte, index, broché, un portrait de Mellinet en couverture, dos fendu, papier jauni, bon état
Pyrénées, Vendée, Waterloo, Paris, Metz, Espagne, Algérie. — L'auteur a eu accès aux lettres du général Émile Mellinet (1798-1894) à son frère Charles, et a tiré un excellent parti de cette correspondance, qu'il nous présente sous forme de mémoires, en lui conservant son empreinte originale et son cachet autobiographique. L'ouvrage renferme un grand nombre de lettres du général Mellinet. — Table : Ses ancêtres (1691-1740) - Le conventionnel François Mellinet (1741-1793) - L'adjudant-général Anne Mellinet (1768-1807) - Débuts militaires du général Émile Mellinet (1808-1822) - En Espagne (1823-1829) - En France (1830 à 1840) - En Algérie (1841) - En Algérie (1842) - En Algérie (1843) - Appendice - Composition des régiments - Livre d'or.
Charles de Foucauld. Explorateur du Maroc, ermite au Sahara.
Plon, 1937, pt in-8°, (8)-488 pp, un portrait en frontispice, 3 gravures, un fac-similé d'autographe et une carte-itinéraire dépliants, reliure demi-percale bleue, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Incontestablement un des meilleurs et des plus beaux livres sur Charles de Foucauld, sa vie et son oeuvre au Sahara, écrit dans une belle langue française. Le chapitre sur la conversion de l'officier quelque peu dispersé qui deviendra l'Ermite du Sahara est particulièrement émouvant et inspiré. En écrivant en 1921 cette biographie de Charles de Foucauld, assassiné le 1er décembre 1916, René Bazin révélait au grand public une figure encore assez peu connue, même si certains milieux vantaient déjà sa science et une foi chrétienne missionnaire qui en faisaient un pionnier. De son vivant, Charles de Foucauld avait lui-même émis l'idée de confier à René Bazin le projet d'un livre capable de révéler au public la situation humaine et spirituelle des populations en Afrique saharienne. L'auteur a fait un véritable travail d'enquête sur les lieux de la vie du Frère Charles. Convaincu qu'il était en présence d'un "saint", il s'est contenté de tracer l'itinéraire de sa vie et de le faire parler. Le livre contient d'abondantes citations de Foucauld lui-même. Ce livre fut un best-seller à l'époque (200 000 exemplaires).
Les Chemins de Fer de la France d'Outre-Mer. Volume 2 : L'Afrique du Nord. Le Transsaharien.
Chanac, La Régordane, 1992, in-4°, 272 pp, très nombreuses photos et cartes en noir et en couleurs, biblio, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. La Locomotion au temps des Colonies)
Au temps de la présence française, l'Afrique du Nord s'est enrichie d'un réseau ferré aux aspects diversifiés à l'infini. Entre les voies étroites militaires des années héroïques et les "Garratt" 231+132 qui furent les plus grosses locomotives de l'histoire ferroviaire française, on trouvait là-bas d'étonnants précurseurs de la traction moderne, mais aussi un foisonnement de petites lignes du plus pur style "France profonde", tirées ici au cordeau à travers les sables, percées là au cœur des gorges... Un volet inédit mais hautement symbolique d'une histoire coloniale qui fut longtemps occultée, et un somptueux hommage à l'œuvre accomplie par cinq générations de cheminots français.
Les Algériens en France : leur passé, leur participation à la lutte de libération nationale, leurs perspectives.
Alger, Editions Nationales Algériennes, 1965, pt in-8°, 255 pp, broché, bon état
Lyautey l'Africain, ou le rêve immolé.
Perrin, 1998, in-8°, 486 pp, une carte, 21 illustrations, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Lyautey ou le rêve fracassé est l'une des sept grandes biographies que Jacques Benoist-Méchin a rassemblées sous le titre "Le rêve le plus long de l'Histoire". Benoist-Méchin ne pouvait qu'être fasciné par Lyautey (1854-1934), cet homme de passion, d'action, de pouvoir, de panache, dévoré par le besoin de peuples à élever et d'espaces à féconder. En 1897, avant d'être rappelé du Tonkin où il est considéré comme le grand homme du pays nouvellement pacifié, craignant de retrouver l'étroitesse du monde parisien, il écrit ces mots révélateurs : "J'ai cru que j'allais être un de ceux auxquels les hommes croient, dans les yeux duquel des millions d'yeux cherchent l'ordre, à la voix et à la plume duquel les routes se rouvrent, des pays se repeuplent, des villes surgissent... je me suis bercé de tout cela..." Ce rêve, on le sait, il le poursuivra au Maroc. Après avoir donné sa mesure en Indochine, à Madagascar et en Algérie, il fondera le Maroc moderne, renforçant le trône chérifien, conquérant les Marocains par son sens de la grandeur, son œuvre de bâtisseur, son respect des croyances de l'Islam, rêvant pour le Maghreb d'une fédération franco-musulmane qui s'appuierait sur le pouvoir religieux du Sultan. En 1925, l'hostilité que lui voue la gauche, l'attribution à Pétain du commandement des troupes engagées dans la guerre du Rif le contraignent à démissionner, à quitter "le royaume exemplaire". Le rêve est fracassé.
La Coloniale, du Rif au Tchad (1925-1980).
Presses de la Cité, 1982, in-8°, 267 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes, broché, bon état
Faits d'armes des troupes coloniales : la Guerre du Rif (1924-25), en Mauritanie (1932), en France (mai 1940), en Indochine (juin-septembre 1940), au Fezzan (Libye) (janvier 1941), à Bir Hakeim (décembre 1941), en France (1944), en Indochine (1945-54), en Algérie (1956), au Tchad (1968-1980). "Assiégé depuis soixante et un jours par plus de deux mille dissidents rifains, le petit poste de Beni-Derkoul, au Maroc, subit son vingtième assaut. Les quelques survivants, une dizaine de tirailleurs sénégalais commandés par un jeune sous-lieutenant de vingt-trois ans, Pol Lapeyre, se battent dans les barbelés, dans les ruines des bâtiments. Soudain, une boule de feu monte dans le ciel. Pol Lapeyre a préféré se faire sauter plutôt que de se rendre. Son sacrifice est compris : l'opinion publique de France accepte l'envoi de renforts, réclamés en vain par Lyautey. Dans moins d'un an, Abd el Krim, l'indomptable chef des Rifains, fera sa soumission. Tel est le premier chapitre du livre consacré à "la Coloniale", que Lyautey appelait "l'arme de tous les héroïsmes et de toutes les obligations". L'auteur nous entraîne dans les pays des héritiers des Gallieni, des Marchand, des Mangin : Le Cocq, Gufflet, Aubinière, Diégo-Brosset. De la Mauritanie à Madagascar, en passant par l'Indochine ou, plus récemment, par le Liban ou le Tchad, c'est une épopée, glorieuse ou tragique. Des jours sombres de 1940 à la chevauchée de la France Libre, que seuls la Coloniale et l'Empire ont rendue possible, toute notre histoire défile ainsi. Et quand viennent les temps difficiles, l'Indochine et l'Algérie, les Marsouins sont encore là, présents, tout comme ils le sont, soldats de la paix, au Tchad et au Liban."
Histoire du Nouveau Monde. 1. De la decouverte à la conquête, une expérience européenne, 1492-1550.
Fayard, 1991, gr. in-8°, 768 pp, 22 cartes et graphiques, notes, biblio, glossaire, 4 index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Une entreprise colossale dont on a peine à se représenter la démesure : en un demi-siècle, une poignée de conquistadores s'emparent de 2 millions de km² pour y bâtir une réplique de leur société. Les incroyables richesses qu'ils découvrent leur font vite oublier la quête des épices. Une gigantesque machine colonisatrice se met en route. La conquête de l'Amérique nous apparaît aujourd'hui comme le prélude à l'occidentalisation du monde. Mais pour ses acteurs, avides de gloire et de récompenses, elle fut d'abord un face à face quotidien avec l'inconnu. Leurs récits de voyage, leurs lettres nous montrent leur peur de se perdre, leur obsession de la nourriture qui souvent chasse celle de l'or, mais ils nous disent aussi leur émerveillement lorsqu'ils découvrent Mexico, qui leur rappelle Venise, la saveur d'un fruit exotique, le silence des mangroves du Pacifique... Tandis que les cartes se précisent, les protagonistes vieillissent : Colomb, le héros de la première heure, Cortès, le conquérant du Mexique, Pizarre, le gouverneur du Pérou, assassiné dans son palais de Lima... De ces aventures américaines, le Vieux Monde ne reçoit que des échos lointains. Il ignore tout des horreurs de la conquête, du cortège de maladies et des ravages écologiques qu'elle provoque. A défaut d'informations précises, il imagine ce Nouveau Monde peuplé de sauvages et de chimères. Qui douterait de la légitimité de la Conquête dans une Europe qui vient de chasser les Juifs et convertir les Morisques ? A l'heure où le péril turc menace l'empire de Charles Quint, l'or des Indes permettra de financer la Reconquête. L'Amérique bascule dans l'orbite occidentale, entraînant Européens, Noirs et Indiens dans la construction d'un monde nouveau.
L'Algérie.
Félix Alcan, 1929, in-8°, xvi-522 pp, broché, dos lég. passé, état correct (Coll. Bibliothèque d'histoire contemporaine)
Table : Les conditions géographiques ; L'Algérie jusqu'à la conquête française ; L'Algérie depuis 1830 ; L'Algérie de 1848 à 1870 ; L'Algérie de 1870 à 1896 ; L'Algérie depuis 1896 ; La démographie et l'organisation (les populations de l'Algérie, les indigènes, les Européens, l'organisation administrative) ; La mise en valeur (l'agriculture, l'élevage, les mines et l'industrie, le crédit et les communications, le commerce). — "L'auteur, professeur de géographie et colonisation de l'Afrique du Nord à la Faculté des Lettres de Paris, a voulu écrire un ouvrage d'ensemble sur notre grande colonie et ainsi qu'il le disait en présentant son livre : « il y avait quelque intérêt à essayer de résumer en 500 pages ce que nul n'a le droit d'ignorer de ce pays, où la France a accompli une oeuvre admirable au point de vue scientifique, politique, social et économique ». Cet ouvrage constitue ce résumé très complet et d'une lecture fort attachante : on est successivement documenté sur les conditions géographiques ; sur l'histoire de l'Algérie jusqu'à la conquête française, sur l'Algérie depuis 1820, sur le problème de la démographie et de l'organisation, enfin sur la mise en valeur du pays, dernier livre qui contient notamment d'intéressants développements sur les chemins de fer." (Revue générale des chemins de fer, 1931)
Ibrahim Depui. Le pèlerin de la mer Rouge.
S.l., s.n. (chez l'auteur), s.d. (v. 2011), in-4°, 301 pp, tapuscrit destiné à un éditeur, 8 photos et fac-similés à pleine page, notes bibliographiques, biblio, index, broché, couv. illustrée en couleurs, bon état
L'auteur retrace l'itinéraire hors norme du colonel Ibrahim Depui (1878-1947), franc-comtois engagé dans les troupes de Marine, et dont l'histoire est associée à partir de 1910 à tous les bouleversements qui ébranlent les pays de la Corne de l'Afrique et de la péninsule arabe. Proche des hommes les plus prestigieux de cette région, il est à la fois, de 1910 à 1940, officier et explorateur, diplomate et agent de renseignements, musulman et franc-maçon, toujours appliqué à servir la France. Dévoiler les péripéties de son existence conduit en même temps à les replacer dans leur contexte historique : la révolte arabe, le retour en force de l'Islam, l'esclavage en mer Rouge, les tergiversations politiques de la IIIe République dans un Moyen Orient vivant à l'heure anglaise...
Le Roman de la conquête - 1830.
Fayard, 1930, in-12, 321 pp, reliure demi-toile noire à la bradel, dos lisse avec titres dorés, 1er plat de couv. conservé (rel. de l'époque), bon état
“Le Roman de la conquête - 1830” est publié en 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie. C’est un "roman d’histoire", pour reprendre les propres mots de Louis Bertrand, dont le héros est le général, puis maréchal de Bourmont, artisan de l’expédition éclair qui, en quelques mois, s’achève avec la prise d’Alger, au moment même où en France Charles X se voit contraint d’abdiquer. Parallèlement au récit historique, Louis Bertrand a inventé une histoire où se mêlent politique et amour... exotisme et couleur locale. La passion qui unit Messaoud et la belle Lella Khadidja se terminera de façon évidemment funeste. Au suicide de l’héroïne répond la révolte du "beau cavalier" qui ira rejoindre les troupes d’Abd el Kader : une manière habile de rappeler qu’il convient de ne pas confondre conquête et pacification. Il n’en est pas moins vrai que l’épilogue, en faisant apparaître, soixante ans après, la grande figure du Cardinal Lavigerie, réaffirme le bien fondé et l’utilité du dernier grand projet de la monarchie.
Le Roman de la conquête : Algérie, 1830. Illustrations originales de Montsarrat.
Editions Valmonde, 1998, in-8°, 161 pp, illustrations en noir dans le texte et en couleurs sur 8 pl. hors texte, reliure pleine toile brique éditeur, avec une vignette en couleurs au 1er plat, sous emboitage carton, très bon état. Première édition dans la Revue des Deux Mondes, en 4 livraisons, en 1929-1930.
“Le Roman de la conquête - 1830” est publié en 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie. C’est un "roman d’histoire", pour reprendre les propres mots de Louis Bertrand, dont le héros est le général, puis maréchal de Bourmont, artisan de l’expédition éclair qui, en quelques mois, s’achève avec la prise d’Alger, au moment même où en France Charles X se voit contraint d’abdiquer. Parallèlement au récit historique, Louis Bertrand a inventé une histoire où se mêlent politique et amour... exotisme et couleur locale. La passion qui unit Messaoud et la belle Lella Khadidja se terminera de façon évidemment funeste. Au suicide de l’héroïne répond la révolte du "beau cavalier" qui ira rejoindre les troupes d’Abd el Kader : une manière habile de rappeler qu’il convient de ne pas confondre conquête et pacification. Il n’en est pas moins vrai que l’épilogue, en faisant apparaître, soixante ans après, la grande figure du Cardinal Lavigerie, réaffirme le bien fondé et l’utilité du dernier grand projet de la monarchie.
16 Pluviôse, an II. Les colonies de la Révolution.
Denoël, 1989, in-8°, 204 pp, 28 gravures sur 16 pl. hors texte, une carte, biblio, index, broché, couv. illustrée, dos lég. frotté, bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France), envoi a.s. des deux auteurs
"Les hommes naissent égaux" : si la Déclaration des droits de l'homme le proclame dès août 1789, c'est seulement en 1794, le 16 pluviôse an II, que la Convention décide d'abolir l'esclavage – qui sera rétabli par Bonaparte et maintenu jusqu'en 1848. Au long débat qui oppose à Paris, devant les trois Assemblées, les "Amis des Noirs" à Barnave, porte-parole des planteurs du club Massiac, fait écho outre-mer le fracas des affrontements qui ponctuent chaque avancée révolutionnaire. Soubresauts vite apaisés dans les possessions de l'océan indien. Mais troubles répétés aux Antilles et surtout embrasement de Saint-Domingue, avec le bref triomphe du "Spartacus noir", l'ex-esclave devenu général de la République, Toussaint Louverture. Cet ouvrage qui veut être le tableau des colonies françaises au moment de l'application du décret du 16 pluviôse a pour principal intérêt de présenter à la fin de chaque chapitre des textes justificatifs dont certains ouvrent des perspectives nouvelles à la recherche : – L'attitude des esclaves vivant en France, entre la Déclaration des Droits et le décret de Pluviôse ; la réaction des autorités devant les réclamations, quand il y en eut. – Le décret du 16 juillet 1802, retirant la citoyenneté française à tous les Noirs et hommes de couleur. Ce décret montre évidemment que le rétablissement de l'esclavage eut des ressorts autres qu'économiques.
Missionnaires français en terre d'Islam. Damas 1860-1914.
Les Indes savantes, 2005, gr. in-8°, 351 pp, 4 cartes et plans, une illustration in fine, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
En 1914, la guerre met fin à 150 ans de présence française en Syrie. Les lazaristes, envoyés sous le règne de Louis XVI, ont joué un rôle essentiel au sein du dispositif français dans l'empire ottoman au XIXe siècle. À Damas, les missionnaires français tiennent un hôpital, des écoles et un collège où se côtoient toutes les confessions : musulmans, chrétiens, juifs. Dispensant un enseignement français, s'étant montrés exemplaires lors des épidémies de choléra alors fréquentes, les lazaristes sont longtemps les seuls Européens acceptés par toute la ville. Principal établissement de Damas, le collège Saint-Vincent accueille les enfants des notables comme ceux des familles pauvres de la communauté chrétienne. Les missionnaires contribuent également à la latinisation des chrétiens d'Orient. Malgré les lois anti-cléricales votées en métropole, les autorités françaises ne cesseront pas de s'appuyer sur la congrégation des lazaristes pour propager la langue française et consolider le projet d'une Syrie française.
Dans l'ombre de Lyautey.
P., André Bonne, 1954, in-8°, 361 pp, préface du maréchal Juin, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Il manquait à la série des biographies et portraits déjà publiés sur Lyautey les souvenirs et impressions d'un familier mêlé à son activité journalière et qui fût, de surcroît, un observateur attentif de ses grandes actions. Le général de Boisboissel vient de combler cette lacune en écrivant un "Lyautey" qu'il a su fort bien éclairer du coin d'ombre où il s'est trouvé placé pour le servir...
Contribution à l'histoire de la nation malgache.
P., Editions Sociales ; Antananarivo, Ministère de la culture et de l'art, 1982, in-8°, 445 pp, qqs cartes, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
La période Vazimba. Formation des royaumes féodaux et évolution vers l'état malgache unifié. L'apogée de la monarchie malgache (1810-1863). Fin de l'indépendance. La mainmise impérialiste. Le mouvement national malgache. Annexes. — "Depuis la tentative de R. W. Rabemananjara (Histoire de la Nation malgache, Paris 1952), aucun livre d'envergure à notre connaissance n'est venu apporter sa contribution à l'histoire de Madagascar. Il appartenait à M. Pierre Boiteau de combler ce vide et de donner, dans un livre dense et intelligent, une vision nouvelle de l'histoire des Malgaches. L'apport de cet ouvrage est considérable, et son analyse constitue à elle seule un ensemble de critiques que l'on peut adresser aux livres traitant de l'histoire malgache : on est frappé de constater le souci constant de Pierre Boiteau « d'intégrer » l'histoire malgache, de ne pas la restreindre aux horizons de l'Imerina ou aux rivages de l'île, mais de l'élargir par une étude consciencieuse des événements européens, des phénomènes économiques qui ont précédé, accompagné ou déterminé les faits marquants de l'histoire malgache..." (Henri Raharijaona, Présence Africaine)
L'Islamisme et le Christianisme en Afrique.
Hachette, 1906, in-12, vi-299 pp, une carte en 2 couleurs en dépliant in fine, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec fleuron et doubles filets dorés, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
"Ce petit livre aborde un des plus grands problèmes de l'histoire future. Il y a encore cent millions de fétichistes en Afrique, et les deux principales religions monothéistes, l'islamisme et le christianisme, se disputent avec acharnement la gloire de les civiliser. Qui l'emportera ? M. Bonet-Maury n'a pas voulu se livrer à des conjectures plus ou moins hasardeuses. Il a préféré chercher dans le passé le secret de l'avenir, et il nous a exposé avec la plus grande exactitude, et la plus grande impartialité, l'histoire très mouvementée et peu connue des succès alternatifs des deux grandes religions rivales. Une autre question se posait. Laquelle des deux solutions, la musulmane ou la chrétienne, serait la plus favorable au développement de la civilisation parmi les nègres, à leur bonheur et au progrès de leur moralité ? C'est ici que l'impartialité et la hauteur de vue de M. Bonet-Maury éclatent avec le plus d'évidence. Toutes ses sympathies sont évidemment pour les missions protestantes, et il ne s'en cache pas. Mais, toutes les fois qu'il a, sur certains points, à signaler la supériorité des missions catholiques, il ne s'en tait pas davantage. Il va même jusqu'à reconnaître que dans certaines questions, celle de l'alcoolisme, par exemple, qui est capitale en Afrique, l'avantage est à l'islamisme. Aussi ne souhaite-t-il pas la défaite complète de la religion de Mahomet, car, dit-il, si elle disparaissait brusquement de certains centres, la barbarie et l'alcoolisme reprendraient le dessus. Naturellement, il souhaite encore moins son triomphe, car la victoire exalterait son fanatisme et serait suivie de guerres sanglantes et peut-être de massacres d'Européens." (Journal des débats politiques et littéraires, 1906)
Soldats de la Liberté.
Tallandier, 1952, pt in-8°, 345 pp, traduit de l'anglais (“When the French Were Here. A Narrative of the Sojourn of the French Forces in America, and Their Contribution to the Yorktown Campaign”), annexes, broché, bon état
"L'idée de ce livre était de suivre l'itinéraire, de la baie de Narragansett à Yorktown, des troupes françaises du général Rochambeau qui ont aidé les colonies américaines à obtenir leur indépendance. Basé en grande partie sur les journaux intimes et les lettres des officiers français qui ont participé aux campagnes, le livre donne non seulement des comptes rendus de première main des manœuvres militaires, mais raconte aussi beaucoup sur les us et coutumes des Américains de cette époque. Claude Blanchard, commissaire en chef des forces françaises, écrit qu'il a assisté à un dîner à Newport où une tortue géante pesant entre trois et quatre cents livres, qui avait été amenée des Antilles, constituait le plat principal. Au banquet, selon Blanchard, les hommes étaient tous assis d'un côté de la table et les femmes de l'autre. La danse qui s'ensuit ne plaît pas au Français, car il trouve que les Américains "tendent et allongent les bras d'une façon qui est loin d'être agréable." (...) Marchant vers le sud depuis New York pour rejoindre les forces navales de l'amiral de Grasse opérant dans la baie de Chesapeake, les troupes françaises traversent Philadelphie en portant des manteaux aux parements roses et des bonnets de grenadiers aux plumes blanches et roses. Pas étonnant que les dames de Philadelphie aient été frappées d'étonnement. Puis direction Yorktown et la victoire, suivie d'un bal donné par le général Rochambeau à Williamsburg... Après avoir terminé ce livre délicieusement écrit, le lecteur ne peut s'empêcher de penser que le général Rochambeau a joué un rôle beaucoup plus important dans la Révolution américaine que son jeune contemporain, Lafayette..." (Raphael Semmes, Maryland Historical Magazine, dec. 1945)
Les Explorateurs de l'Afrique : Nachtigal, Galliéni, Stanley, de Brazza, Samuel Baker, Georges Révoil, etc.
Tours, Alfred Mame et Cie, 1890, in-4°, 398 pp, 2e édition, un frontispice, 15 gravures à pleine page, 36 gravures, 3 cartes et un plan dans le texte, cartonnage percaline carmin de l'éditeur avec un grand décor or, noir et vert sur le plat sup., dos entièrement décoré (plat historié d'Auguste Souze), tranches dorées, 1er plat lég. frotté, coiffes abîmées, un mors fendu sur 5 cm, bon état
Un ouvrage où l'expansion coloniale est présentée dans sa dimension aventureuse, dans des récits d’explorateurs. N'est pas signalé dans Broc (Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, I. Afrique, 1988).
Géographie. France et colonies françaises.
Hatier, 1937, in-8°, 431 pp, 4 cartes dépliantes hors texte en couleurs, 55 photographies hors texte, 78 cartes et dessins, reliure percaline éditeur. Manuel pour l'enseignement secondaire, classe de Première (Coll. Jean Brunhes)
Les Anarchistes français face aux guerres coloniales (1945-1962).
Atelier de Création Libertaire, 2003, in-8°, 123 pp, préface de Benjamin Stora, broché, couv. illustrée, soulignures crayon, bon état, envoi a.s.
Lorsque éclatent les insurrections coloniales et que s'enclenche le cycle répressif avec les opérations de "maintien de l'ordre", en France le mouvement anarchiste est confronté à une multitude de questions quant à son engagement et à ses choix. Anticolonialistes depuis les origines, rétifs à l'idée nationale et refusant les constructions étatiques par définition, les libertaires se retrouvent devant la quasi-obligation de choisir entre la politique coloniale de la métropole et les idéologies que proposent les mouvements de libération nationale. L'auteur propose une étude des réactions des anarchistes et recherche les motivations qui ont poussé certains militants à devenir actifs défenseurs des mouvements indépendantistes alors que d'autres refusent au contraire de se voir imposer ce système binaire. Leurs engagements répondent aussi à d'autres logiques.
La Dernière Conquête du Roi. Alger 1830. Tome II.
Calmann-Lévy, 1930, pt in-8°, 223 pp, une gravure du fort l'Empereur en 1830 et une carte dépliante en couleurs hors texte des opérations du corps expéditionnaire du 14 juin au 5 juillet 1830, notice bibliographique, broché, bon état. Edition originale, un des exemplaires sur vélin
Tome II seul (sur 2) : Le débarquement a Sidi-Ferruch ; La bataille de Staouéli ; Combats de Sidi-Khalef ; Le fort l'Empereur ; Prise dAlger ; Lendemain de victoire. — Bonne relation de la conquête de l'Algérie en 1830 par le prince Sixte de Bourbon, descendant de Charles X.
La Dernière Conquête du Roi. Alger 1830.
Calmann-Lévy, 1930, 2 vol. pt in-8°, ii-262 et 223 pp, 3 gravures et une carte dépliante des opérations hors texte en couleurs, notice bibliographique, brochés, bon état. Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur papier vélin du Marais (n° 35), seul grand papier
Bonne relation de la conquête de l'Algérie en 1830, particulièrement utile sur la préparation diplomatique de l’expédition d’Alger. Par le prince Sixte de Bourbon, descendant de Charles X.
Au coeur du Grand Désert. Explorations sahariennes. Journal de la mission Alger-Tchad.
P., Editions des Portiques, 1931, in-12, 286 pp, 4 pl. de photos et une carte hors texte, reliure demi-basane fauve mordorée, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
Le “Procès” Bourguiba : 9 avril 1938. Texte intégral des interrogatoires et dépositions, articles de presse et correspondance de Bourguiba. Volume 1.
Tunis, Centre de documentation nationale, 1967, in-8°, xxviii-339 pp, textes réunis et commentés par Mohamed Sayah, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoire du mouvement national tunisien)
Premier volume seul (sur 2).
Chef de poste en Mauritanie.
Limoges, P., Société des journaux et publications du Centre, 1946, 2 vol. pt in-8°, 220 et 183 pp, illustrations et cartes de Maurice Bouron, 4 cartes et 3 plans, brochés, couv. illustrées, bon état. Rare complet des deux volumes
Très intéressants souvenirs du commandant Bouron, chef de poste à Aleg, dans la région du Brakna, à 250 km à l'est de Nouakchott, d'avril 1916 à mai 1917. Récit très détaillé, géographique, militaire et ethnographique. — "Perdus dans le Sahara mauritanien, des hommes de chez nous tiennent garnison dans de petits postes isolés semblables à des navires de pierrailles ancrés dans le sable. La vie y est rude, mais non monotone pour celui qui sait s'enthousiasmer pour les besognes quotidiennes d'un chef de poste et qui comprend le rôle magnifique que peut jouer un officier méhariste, tant sur le plan politique que sur le plan humain. Les jeunes Français liront donc les deux volumes où le commandant Bouron nous conte, sans littérature, les heures difficiles et belles qu'il passa, au cours d'une vie vouée à la grande idée coloniale, dans les sables mauritaniens. Ils y puiseront une belle leçon de courage et de désintéressement." (B. S., Hommes et mondes, 1947)
Vérités sur l'Afrique du Nord.
Plon, 1956, in-8°, xx-204 pp, préface de Emile Roche, une carte, broché, bon état
"Par un chef militaire qui a joué un rôle de premier plan en Afrique du Nord, un ouvrage où l'on trouve d'intéressants éléments d'information, voire de réflexion." (Revue française de science politique, 1959) — "... La décolonisation de ces pays a lieu le plus souvent sous la surveillance des généraux, dans des contextes extrêmement tendus. En Tunisie, les civils restent aux commandes, sauf dans la phase ultime de l’indépendance, après la visite de Pierre Mendès France, avec la nomination du général Boyer de Latour, qui conduit fort habilement sa mission de juillet 1954 à août 1955. Au Maroc, où les tensions sont plus fortes, l’on nomme de fortes personnalités militaires pour contrer l’expansion nationaliste mais surtout pour surveiller un sultan trop indépendant : les généraux d’armée Juin (de 1947 à 1951) puis Guillaume (de 1951 à 1954) se succèdent, et en 1955, avant le retour du sultan déposé en 1953 et la conclusion de l’indépendance en 1956, le général Boyer de Latour y fait un bref séjour (août-novembre), beaucoup plus difficile que sa mission en Tunisie. Il quitte d’ailleurs Rabat en totale opposition avec la politique d’Edgar Faure, après avoir tenter en vain de s’y opposer. Sur le rôle des « résidents militaires » dans la fin des protectorats, voir les mémoires très orientés de Pierre Boyer de Latour, “Vérités sur l’Afrique du Nord” (Paris, 1956), et d’Alphonse Juin, “Le Maghreb en feu”, (Paris, 1957)." (Jean-Claude Allain et Michel Catala, Généraux et diplomates en France, 2006) — "Sur quarante-deux années de service, le général Pierre Boyer de Latour en a passé vingt-quatre dans le Maghreb. Depuis 1916, à part deux ans d'école et trois ans de commandement de troupes métropolitaines, il a toujours eu sous ses ordres des troupes nord-africaines. Il s'est acquis leur confiance et c'est avec leur concours qu'après l'armistice de 1940 il reconstitua un régiment de Tabors. Médaillé militaire, Grand Croix de la Légion d'Honneur, le général Boyer de Latour est titulaire de 24 citations dont 18 à l'ordre de l'armée et a reçu la D.S.O. (Distinguished Service Order) britannique et la D.S.C. (Distinguished Service Cross) américaine. A ses fonctions militaires sont presque toujours venues s'ajouter des fonctions administratives et politiques. Appelé en février 1951 à Rabat pour exercer auprès du Maréchal Juin les fonctions de secrétaire général des Affaires politiques et militaires, désigné ensuite, en mars 1954, comme Commandant des Troupes de Tunisie, puis comme successeur de M. Voizard à la Résidence, à Tunis, le général Boyer de Latour fut appelé de nouveau à Rabat, en août 1955, comme Résident général en remplacement de M. Grandval, démissionnaire. Deux mois plus tard, le général démissionnait lui aussi, à la suite de l'affaire du Conseil du Trône et du revirement du Glaoui. Ces trois missions correspondent à trois moments cruciaux de notre politique en Afrique du Nord. Partisan depuis longtemps d'une évolution hardie mais progressive, qui aurait dû comporter d'abord des réformes économiques et sociales, le général Pierre Boyer de Latour raconte ici comment cette évolution fut compromise et perdue par les indécisions et les inconséquences d'un irréalisme politique qui a conduit la France et l'Afrique du Nord à la tragique situation d'aujourd'hui."
L'Inde et l'Angleterre.
Corbeil, Impr. Crété, 1942, gr. in-8°, 107 pp, 8 pl. de photos hors texte (dont des portraits de Nehru et Subhas Chandra Bose), 2 cartes dont une dépliante in fine, broché, scotch au dos, état correct. Peu courant
Par l'anthropologue et écrivain Robert Stephen Briffault (1876-1948). Il étudie la sociologie et l'anthropologie en Angleterre, débat sur le mariage avec Bronisław Malinowski dans les années 1930 et correspond avec Bertrand Russell. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publiera à Paris plusieurs ouvrages de littérature collaborationniste anglophobe comme "La démocratie, instrument de la duperie anglaise" (1941), "L'Inde et l'Angleterre" (1942), "La Fable anglaise" (1943) et "L'Angleterre et l'Egypte" (1943).
Les Chroniques du Moghreb. Etudes algériennes.
Nouvelle Librairie Nationale, 1908, in-12, 160 pp, broché, pt manque en haut du dos, bon état
Les fermes héroïques d'Algérie ; Une chasse chez les Beni-Menacers ; La plus vieille aristocratie ; Au pays d'Areski ; Vieilles épées ; L'action antifrançaise en Algérie.
De Marseille à Tamatave.
P., Ch. Delagrave, s.d. (1898), in-4°, 239 pp, illustré de 31 reproductions de photographies et gravures, dont 10 à pleine page, reliure pleine percaline rouge avec décor floral noir et doré de l'éditeur, dos lisse décoré, qqs rares rousseurs, bon état
Un voyage fait en bateau, donnant un aperçu de l'histoire coloniale de Madagascar et des îles voisines. Marseille ; Sicile ; Les français ne sont pas colonisateurs ; En route ; Les Anglais partout ; Port-Saïd ; Canal de Suez ; L'ennemi soleil ; Hindous et Pankas ; Obock ; Djibouti ; Aden ; Zanzibar ; Les déportés de l'an IX ; A l'Ile de France ; La Grands-Terre ; Archipel des Comores ; Mayote ; en amont du fleuve Betsiboka ; Majunga ; Fort-Dauphin ; Ile de Nossibé ; Diego-Suarez ; Cap Masoala ; Ile de Sainte-Marie ; Tamatave. Ecrivain de talent, Louis Brunet (1846-1905) a laissé un grand nombre d'ouvrages : Rifaud de Montaudevert, scènes de la révolution ; L'abbé Dermont, épisode de la Commune ; A outrance, recueil de vers sur la guerre de 1870-1871 ; Gambetta (1870-1871) ; L'histoire de l'Association des francs-créoles de l'Ile Bourbon ; La France à Madagascar, étude historique et politique ; De Marseille à Tamatave ; Fille de France ; L'oeuvre de la France à Madagascar (en deux volumes) ; etc. Il écrivit également de nombreux articles dans Le Matin, L'Eclaireur, La France, Le Rappel, Le Voltaire, Le National, La France de Bordeaux, Le Petit Marseillais, La Dépêche de Toulouse, etc.
L'avènement de l'Afrique noire, du XIXe siècle à nos jours.
Armand Colin, 1963, in-8°, 247 pp, 8 cartes, biblio, index, broché, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
"Depuis la fin de la traite des esclaves, les rapports entre l'Europe et l'Afrique sont passés par différentes phases, du commerce à la colonisation en passant par les expéditions philanthropiques et les entreprises missionnaires. Préférant l'analyse détaillée de quelques événements caractéristiques à une étude systématique, H. B. nous donne de ces rapports une histoire vivante et bien informée. Le dernier chapitre décrit de façon très intéressante la genèse du nationalisme africain." (Revue française de science politique, 1965)
Le Mouvement « Mau-Mau ». Une révolte paysanne et anti-coloniale en Afrique noire.
Paris-La Haye, Mouton, 1971, gr. in-8°, xiii-428 pp, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
Les Mau-Mau, membres d'une société secrète kikouyou au Kenya, se révoltèrent en 1952 contre les autorités et les colons britanniques. Cette révolte qui dura quatre ans fut violemment réprimée. — "La colonisation européenne a-t-elle affecté les Kikuyu de façon si particulière que leur révolte solitaire et le calme des autres peuples du Kenya s'en trouveraient expliqués ? Ou faut-il chercher l'explication du Mau-Mau dans certains caractères originaux qui auraient distingué les Kikuyu des autres populations de la région dès avant l'intervention européenne ? Telles sont les premières questions que se pose R. Buijtenhuijs dans l'une des analyses les plus poussées qui ait été faite « sans passion » du Mau-Mau, cette révolte anti-coloniale qui a profondément traumatisé la Grande-Bretagne au lendemain de la seconde guerre mondiale. Pourquoi les Kikuyu se sont-ils révoltés précisément à la fin de 1952 ? L'auteur cherche la réponse en étudiant la situation coloniale au Kenya, la place des Kikuyu dans le système colonial et l'évolution de leurs rapports avec le colonisateur, avant et après la seconde guerre mondiale. La deuxième partie de l'ouvrage, la plus longue, est également la plus originale : par une analyse poussée de la révolte elle-même, l'auteur dépasse les interprétations déjà avancées du phénomène Mau-Mau et dégage ses multiples significations, de renouveau culturel, de révolte anti-coloniale, et de guerre civile. Participant tout la fois du traditionalisme et de la modernité, le Mau-Mau, conclut l'auteur, est un « phénomène contradictoire en lui-même » et ambigu. Cette ambiguïté explique la diversité des commentaires qu'il a provoqués et pour une part leur caractère passionnel et engagé : à l'époque, la violence des passions déchaînées fut telle qu'aujourd'hui encore, R. Buijtenhuijs le rappelle, il est difficile sur certaines questions fondamentales, notamment celle des serments dits « avancés », de faire la part de la réalité et celle de l'affabulation." (Nicole Grandin, Cahiers d'études africaines, 1973)
Léonora. L'histoire enfouie de la Guadeloupe.
Seghers, 1985, gr. in-8°, 319 pp, traduit du créole, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoire vive)
La vie quotidienne à la Guadeloupe à travers la vie de Léonora, paysanne guadeloupéenne. Un parlé vrai, vivant, imagé traduit les préoccupations, les interrogations de Léonora et toute une vie quotidienne qui évoque l'histoire, la culture de milliers d'anonymes dont la volonté de survivre à l'antique esclavage, à la colonisation, a fait la Guadeloupe. L'auteur, à travers l’histoire de cette paysanne, recueille la parole des sans voix, cela dans leur propre langue, dépassant le cadre du simple «récit de vie» pour aboutir à une nouvelle forme littéraire, un nouveau genre, à la croisée de l’ethnographie, de la psychologie, du roman et de l’histoire. — "Le récit de la vie d'une Guadeloupéenne, fille d'un coupeur de canne et d'une vendeuse de manioc, qui à quatorze ans devient « attacheuse de canne à sucre », puis élève ses treize enfants et se marie avec « l'économe d'une habitation »." (Actes de la recherche en sciences sociales, 1986)
Souvenirs d'un siècle. Notes recueillies par Germain Bapst.
Plon, 1898-1913 6 vol. in-8°, xv-560, 576, ii-547, ii-437, 491 et xxix-635 pp, un portrait en héliogravure en frontispice, 15 cartes hors texte, dont 9 dépliantes (une en couleurs), brochés, bon état
Complet : I. La Révolution de Juillet. La conquête de l'Algérie. 1848 ; II. Napoléon et sa Cour. La guerre de Crimée ; III. Paris et la cour pendant le Congrès. La naissance du Prince impérial. La guerre d'Italie ; IV. Les souverains à Paris. Les fêtes des Tuileries. La guerre contre l'Allemagne (1870) ; V. Bataille de Rezonville ; VI. Bataille de Saint-Privat. — Mémoires dictés par Canrobert (1809-1895), le dernier des maréchaux du Second Empire, mis en ordre et rédigés par G. Bapst. Canrobert (1809-1895) prit part au début de sa carrière à l'expédition de Mascara, à la prise de Tlemcen et fut blessé au siège de Constantine. En 1850, il fut pris comme aide de camp par le Prince Louis-Napoléon. Général de division en 1853, il participa à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol où il entreprit les gigantesques travaux d'investissement de la place. Maréchal de France en 1856, il se distingua pendant la guerre d'Italie à Magenta et à Solférino. Pendant la guerre de 1870, il prit part aux grandes batailles de Metz et s'illustra dans la défense de Saint-Privat. Sa carrière politique débuta en 1879 avec son élection au Sénat. — "Vaste ensemble de notes recueillies avec soin par Bapst. Elles furent dictées quotidiennement par le maréchal et forment une fresque d'un grand intérêt sur la période. Remarquables relations des batailles de Rezonville et de Saint-Privat." (Bourachot, 74)
La Chasse dans le pays saharien et sahélien de l'Afrique occidentale français et de l'Afrique équatoriale française.
P., Editions du Comité Algérie-Tunisie-Maroc, 1930, pt in-8°, 208 pp, reliure demi-toile chocolat, dos lisse avec titres dorés (rel. postérieure), pages de titre et de table des matières réparées, sinon bon état. Rare (Thiébaud, 152)
Tebessa. Histoire et description d'un territoire algérien.
P., Henry Paulin et Cie, s.d. (1905), 2 vol. gr. in-8°, xiv-192 et 252 pp, préface du Dr Alcide Treille, Sénateur de Constantine, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, 2 cartes en couleurs repliées in fine, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés richement ornés, encadrements à froid sur les plats, fer de prix doré de la ville de Paris au 1er plat, tranches dorées (rel. de l'époque), très bon état
Ouvrage très documenté, riche et précis, par Pierre Castel, lieutenant du bureau arabe de Tébessa. — "On serait heureux d'avoir, pour nombre de nos départements français, une étude aussi complète, aussi minutieuse que celle dont le lieutenant Pierre Castel s'est tracé le cadre. Tebessa n'est plus aujourd'hui un nom ignoré, plus ou moins mystérieux. Il évoque le souvenir de gisements de phosphate presque célèbres et surtout l'image de ruines romaines, de monuments historiques... Mais l'auteur du livre dont je parle, qui a profité de sa fonction d'adjoint au bureau des affaires indigènes pour rechercher toutes sortes d'informations, ne s'est pas borné à nous décrire les pierres respectables et les vestiges lointains. C'est tout un coin de la vie musulmane, de l'activité algérienne qu'il dévoile à nos yeux. Le cercle de Tebessa n'est pas, au surplus, un district rétréci, exigu. Ses dimensions seraient plutôt celles d'un très grand département de la métropole. Il est étrange de noter les transformations qui s'accomplissent dans une société, quand la justice est exactement rendue et que les écoles prospèrent. Autrefois, les trois tribus qui résident dans les contours du cercle : les Brarcha, les Alaaoua, les Oulad Sidi Abid, en venaient fort aisément aux mains et les étrangers qui traversaient la région passaient de très mauvais quarts d'heure. Les vieilles chansons exaltent encore les époques de guerres, de carnages et de rapt. Maintenant les descendants des farouches aventuriers arabes se contentent de faire paître leurs troupeaux sur les hauts plateaux et d'aller vendre leurs bœufs ou leurs vaches dans les grands marchés des oasis. (...) Nos soldats ne devaient entrer dans la vieille ville qu'après la prise de Constantine, et encore furent-ils appelés par les discordes des tribus. Le 2 juin 1842, le général de Négrier, après une marche forcée de 50 kilomètres, plantait nos couleurs sur la forteresse romaine le lendemain il se retirait, emportant les clefs de la place, mais il avait eu le tort de trop se fier à la loyauté des gens de Tebessa, car en franchissant un passage scabreux, il fut attaqué par la horde des Nemencha qui lui tuèrent un certain nombre d'hommes. Durant des années et des années, il fallut guerroyer, mener des colonnes dans les oasis. L'occupation opérée par le général de Saint-Arnaud, en 1851, n'amena qu'un semblant d'ordre et de paix ; le tempérament d'une race ne se modifie point en un jour, et en 1871 encore, la grande vague d'insurrection qui sillonna l'Algérie ne laissa pas indemne la frontière tunisienne. Aujourd'hui, Tebessa jouit d'une administration qui lui assure le calme et la sécurité, et qui s'efforce de lui restituer la richesse perdue. Les gisements de phosphate faciliteront cette tâche de civilisation, les cultures diverses favorisées et propagées par des officiers et des fonctionnaires intelligents constituent d'excellents éléments. Si nous avons pris comme exemple ce petit cercle de l'extrême Est algérien, c'est qu'il synthétise et symbolise à merveille notre œuvre africaine..." (Jean Frollo, Le Petit Parisien, 10 janvier 1905)
Naissance de la Louisiane 1682-1730. Tricentenaire des découvertes de Cavelier de La Salle.
P., Délégation aux célébrations nationales, 1982, pt in-4°, 132 pp, 115 illustrations dans le texte et à pleine page, 365 numéros (objets, cartes, livres et documents)décrits avec notices explicatives, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Préfaces et introduction (J. Favier, D. M. Stewart, B. de Andia) ; Explorateurs et colonisateurs (A. Krebs) ; La découverte géographique (M. Pelletier) ; Implantation des Français en Louisiane (M. A. Menier) ; La Louisiane, un pays à exploiter (J. Lacoursière) ; Les Indigènes (A. Vitart-Fardoulis) ; Faune, flore, minéraux (M. Pinault) ; L'influence du Nouveau Monde dans les arts en France aux XVIIe et XVIIIe siècles (J. M. Tuchscherer) — Intéressant catalogue de l'exposition présentée du 21 octobre au 1er décembre 1982 à la Mairie annexe du VIe arrondissement et du 17 décembre 1982 au 28 février 1983 à l'Hôtel de Rohan.
La Prise d'Alger. (1830).
Hachette, 1929, in-12, 127 pp, broché, dos abîmé recollé, état correct (Coll. Récits d'autrefois)
Un colonial au temps de Colbert. Mémoires de Robert Challes, écrivain du Roi, publiés par A. Augustin-Thierry.
Plon, 1931 pt in-8°, xxii-301 pp, broché, bon état
"Ecrivain du Roi, qu'on ne le prenne point pour un historiographe officiel. Ce titre désigne une sorte d'administrateur de la marine, gérant de magasins à bord des vaisseaux ; et c'est la charge modeste que notre auteur, fils d'un garde d'Anne d'Autriche, dut à l'amitié de Seignelay, fils de Colbert, dont il avait été un peu le camarade d'études. Vingt-quatre ans de voyages et quelque expérience personnelle en Acadie, lui ont donné des vues sur les entreprises coloniales, dont il indique avec assez de justesse les causes de faiblesse et les dangers. Des chapitres sur le Canada au temps de Colbert, sur l'Acadie, sur les projets de Crouzat au Mississipi contiennent des renseignements intéressants et des idées assez curieuses, sans parler d'une vive diatribe contre les Réguliers en général et les Jésuites en particulier. Ainsi se justifie la mention « Un colonial au temps de Colbert ». Mais ce n'est là que la plus petite partie de l'ouvrage qui nous est présenté. Il est question en effet dans ces Mémoires, écrits vers 1716, surtout de personnages et d'événements du règne de Louis XIV ; c'est une chronique, assez souvent scandaleuse, écrite, dit l'auteur lui-même, « sans aucun ordre de suite ni de temps », où il raconte de multiples anecdotes, presque toujours peu édifiantes, sur de grands ou de petits personnages de son temps : On y trouvera Mazarin, Fouquet, Colbert, Louvois, Pontchartrain, « à la cervelle mal timbrée » auquel l'auteur semble avoir des raisons personnelles d'en vouloir, le duc d'Orléans et le Roi lui-même ; une grande place est accordée aux partisans, maltôtiers et autres coquins sur lesquels s'acharne notre auteur dans un bon tiers de son ouvrage. Un Dangeau bourgeois, ainsi le définit M. A. Augustin-Thierry, qui publie ces Mémoires ; mais combien plus acre et plus virulent..." (Léon Dutil, L'Archer, 1932) — "M. Augustin-Thierry, en une intéressante introduction, résume l'histoire du personnage. « Ecrivain du roi » embarqué sur les vaisseaux des Compagnies privilégiées, Challes a notamment accompagné Du Quesne-Guiton dans son voyage jusqu'au golfe du Bengale. Challes n'était pas protestant, mais favorable au jansénisme, et comme tel, ennemi des jésuites dont il démasque les intrigues en toute circonstance ; ses Mémoires parlent des trente dernières années du règne de Louis XIV. (...) On croit facilement que « tout est dit » sur le règne de Louis XIV : des Mémoires comme ceux-ci renferment cependant maint trait nouveau ; il faut remercier M. Augustin-Thierry d'en avoir, et si bien, assuré la publication." (Bulletin historique et littéraire de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, 1931) — "Ces mémoires sont remplis de faits scandaleux ou déplaisants imputés à des personnages importants que l'auteur se vante à tout bout de champ d'avoir personnellement connus, sans le démontrer le moins du monde. L'ouvrage ne vaut que par le style piquant et vif de sa partie anecdotique." (Robert Le Blant, Revue d'histoire des colonies) — Robert Challes (1659-1721) fit ses classes au collège de la Marche avec Jean-Baptiste Colbert de Seignelay. Après des études de droit, il s'embarqua pour la Nouvelle-France où il dirigea une entreprise de pêche, qui n'eut pas de succès. Fait prisonnier par les Anglais au Canada, il revint en France en passant par Lisbonne et Cadix. Nommé écrivain du roi sur un navire de la Compagnie des Indes orientales à destination de l'Inde et du Siam, il en rapporta une relation de voyage initialement destinée à Seignelay. Il vécut ensuite à Paris comme avocat avant d'être exilé à Chartres. Sa carrière d'écrivain fut si discrète qu'une partie de son œuvre, qu'on lui attribue aujourd'hui, resta, de sa propre volonté, anonyme.
Général comte de Chambrun, sorti du rang.
Atelier Marcel Jullian, 1980, gr. in-8°, 268 pp, une carte de la mission saharienne Foureau-Lamy, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La vie du Général-Comte Aldebert de Chambrun (1872-1962) racontée par son fils. Engagé comme simple cannonier, beau-frère de Brazza, ayant plus tard choisi l'infanterie de marine sur les conseils de ce dernier, il participe à la mission Foureau-Lamy et est blessé lors de la bataille de Kousseri. Il sera promu colonel en 1919 et général en 1923. — Le comte Aldebert de Chambrun vivait avec sa famille aux États-Unis. Il traverse l'Atlantique, se présente à un bureau de recrutement de l'armée française, et s'engage comme canonnier de deuxième classe. Devenu sous-lieutenant, il obtient de faire partie de l'expédition Foureau-Lamy, qui mettra deux ans pour traverser le Sahara. Il est blessé sur les bords du Tchad, à côté de son chef, le commandant Lamy, mortellement atteint. Quinze ans plus tard, il commande l'artillerie de la Division de fer à Verdun. Il rejoint Lyautey au Maroc, où il sauve Fez lors de la soudaine attaque d'Abd El-Krim. Il joue un rôle éminent, en 1939, auprès de Roosevelt, pour l'obtention de la loi prêt-bail, devient, pendant l'Occupation, le chef de l'Hôpital américain de Neuilly et négocie, au moment de la Libération, la reddition d'un régiment entier de la Wehrmacht, avec ses armes et son équipement. C'est d'abord l'époque où la France métropolitaine essaime sa couleur violette à travers les Atlas, et marque sa présence en A.E.F., en A.O.F., en Océanie, en Guyane, dans les cinq comptoirs de l'Inde. Un monde de devoir et de cloisonnement social. Une grande figure : le beau-frère du futur général, un certain Savorgnan de Brazza, vous savez, l'explorateur aux yeux de feu et à la barbe noire ! "Celui qui a donné un Empire à la France", et "dont la mémoire est pure de sang humain". Enfin, ce sont les arcanes des journées qui ont précédé la Libération de Paris, le déjeuner, Hôtel Matignon, d'Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne, Pierre Laval et Édouard Herriot... leur arrestation par les SS. Bref, plus de cinquante ans de vie intense au service de la France, reconstitués grâce aux archives familiales, et qui nous sont rendus par René de Chambrun, avec un rare bonheur de plume et une filiale considération. (4e de couv.)
La Jeunesse passionnée de Gallieni. Les années d'apprentissage d'un grand Chef. (D'après ses notes et souvenirs personnels, 1876-1879).
Bourg-en-Bresse, Editions Touristiques et Littéraires, 1952, gr. in-8°, 124 pp, préface de l'amiral Lacaze, 6 photos, 7 fac-similés et une carte sur 10 pl. hors texte, qqs figures dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
La Tunisie et la Tripolitaine.
Panazol, Editions Lavauzelle, 2002, in-8°, iii-443 pp, reliure demi-basane acajou mouchetée de l'éditeur, dos à 4 faux-nerfs, bon état. Réimpression de l'édition de 1883
L'auteur, ayant quitté l'Egypte en pleine insurrection militaire, a parcouru la Tunisie et la Tripolitaine dans les meilleures conditions pour bien voir. Il a trouvé dans ces deux pays, dans le second surtout, une situation sur laquelle les événements d'Egypte excerçaient une grande influence... (Avertissement) — Table : D'Alexandrie à Malte ; Malte ; La situation militaire et politique ; La commission financière ; Les capitulations ; Les consulats ; Le protectorat ; L'organisation administrative ; L'occupation militaire ; Les critiques contre l'occupation ; L'Algérie et la Tunisie ; L'Italie et la Tunisie ; Les travaux publics ; L'avenir de la Tunisie ; Tripoli ; L'agitation islamique ; Les troupes turques ; Les Arabes et les Senoussia ; Commerce, influence française. — "Gabriel Charmes publie en 1883 un ouvrage intitulé “La Tunisie et la Tripolitaine”, se composant d'une série de lettres parues dans “Le Journal des Débats” durant l'été 1882. L'auteur semble regretter l'absence de mise en valeur d'un pays que l'Europe toute entière a semble-t-il confié à la France, alors que dans le même temps, l'Angleterre a, selon lui, remarquablement mis en valeur l’Égypte. Il affirme donc que la Tunisie « possède un climat doux, une terre sablonneuse, des coteaux parfaitement exposés au soleil et garantis de tous les vents. La vigne y pousse avec une vigueur remarquable ». Dans l'esprit de Gabriel Charmes, il s'agit de survaloriser un territoire, en jouant sur l'imaginaire des Européens à son égard, dans le but d'encourager la colonisation." (Nessim Znaien, Les Raisins de la domination. Histoire sociale de l’alcool en Tunisie à l’époque du Protectorat (1881-1956), 2017)
L'Afrique Ardente. 150 croquis à la plume de l'auteur.
P., La Caravelle, 1925, in-12, 165 pp, typographie verte sur papier beige, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur Alfa ivoire, envoi a.s.
Poèmes sur le Sud tunisien, de Bizerte à Ben Gardane. Précédé d'une Note de l'auteur où il précise que « Ce livre est un carnet de route : “L'Afrique Ardente” – poèmes et dessins –, et donc, en fin de compte, un livre véritablement documentaire. »
Etudes algériennes. Contribution à l'enquête sénatoriale de 1892.
P., Augustin Challamel, 1893, in-12, x-347 pp, préface d'Alfred Letellier, député d'Alger, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), dos unformément passé, bon état. Rare
Enquête sur les problèmes algériens qui forme un résumé précieux de la situation en 1892. D'abord histoire de la colonisation et examen du problème de la colonisation. Difficultés de la constitution de la propriété individuelle et de l'état-civil indigènes ; les travaux publics ; la justice (pour les Européens et pour les indigènes) ; de la nécessité de faire des sacrifices pour l'enseignement des Européens et des indigènes. Il faut être prudent pour la naturalisation des indigènes ; il convient de les gouverner avec sévérité, mais avec justice. De la question des Juifs. Le Gouverneur général doit avoir plus d'indépendance qu'on ne lui en laisse actuellement. (Taillart, “L'Algérie dans la littérature française”, 2312)
Côte-d'Ivoire.
P., Larose, 1939, gr. in-8°, 219 pp, 19 photos sur 12 planches hors texte, une carte dépliante in fine, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale
En Indochine en 1909-1910, séjournant au bord de la brousse non loin d'Hué, avec sa fille et son mari Michel Baron, Clotilde Chivas (1876-1956) recueille les récits qu'elle trouve étrangement captivants d'un ministre annamite, N'Guyen Huu Bay, ainsi que d'un missionnaire français. Les retranscrire pendant ses loisirs, dans l'espoir de les publier aussitôt son retour en France, occupe toutes ses pensées. Et, dans le « Figaro », puis dans divers journaux, paraîtront par bribes, d'abord, ses « Contes et légendes de l'Annam », lesquels, groupés et édités en 1917 sous la signature qu'elle a adoptée – Clotilde Chivas-Baron – seront couronnés par l'Académie Française. Désormais sa vie est tracée : elle sera écrivain. La vie de Clotilde Chivas-Baron a été fort remplie entre les deux guerres : romancière, collaboratrice à divers organes de presse, conférencière au Poste « Radio - Colonial », à l'Université des Annales et à l'Ecole coloniale... L'Indochine surtout a servi de cadre à ses romans. Toutefois, à la demande du Gouverneur général, Clotilde Chivas-Baron s'est quelque peu écartée de son domaine d'élection en effectuant un reportage en Côte d'Ivoire. Agée alors de 57 ans, ce périple l'a conduite à de sportives équipées qu'elle fit sans incidents dans la brousse africaine, grâce à l'aide précieuse d'un jeune capitaine alors médecin en poste à Tabou, le docteur Bonne, de Saint-Marcellin. Il en est résulté son dernier livre, « Côte d'Ivoire », sorti en 1939.
Les Contes de la brousse et du bled. Illustrations de Pellos.
P., Nouvelle Collection d'Auteurs Français, 1936, in-8°, 304 pp, 23 illustrations de Pellos, reliure demi percaline fauve de l'éditeur, plats de feutre havane clair, encadrement doré au 1er plat, coins lég. émoussés, bon état
Récits d'histoire coloniale se déroulant en A.O.F., au Maroc, en Algérie, mais aussi en Asie Mineure, en Turquie, au Turkestan, par le journaliste Henry Clérisse, familier de tous ces pays.
Les Empires ébranlés. La colonisation mise en échec, des rives de l'Uruguay à Diên Biên Phu (XVIIe-XXe siècle).
Les Indes savantes, 2017, gr. in-8°, 281 pp, 17 illustrations dans le texte (cartes, plans, figures), biblio, broché, couv. illustrée, bon état
En choisissant de s'intéresser aux mises en échec du colonisateur, les auteurs inscrivent délibérément leur réflexion dans le sillage de celles et ceux qui ont pris sérieusement en compte, dans l'écriture de l'histoire coloniale et impériale, le point de vue des dominés, souvent absent des récits. Le titre choisi illustre leur volonté de mettre l'accent sur les réactions à la pression impériale qui se sont traduites par une remise en cause profonde des choix politiques ou des options stratégiques du colonisateur, au moins de manière provisoire. Tous les articles témoignent, dans leur diversité, à la fois de l'existence de failles dans le dispositif de domination impériale et de l'aptitude de ceux qui le subissent à s'y engouffrer pour conquérir leur liberté, contenir la violence ou améliorer leur sort au quotidien.
150 ans d'explorations. Les archives de la Royal Geographical Society. Explorateurs et photographes : témoignages inédits.
Editions Place des Victoires, 1998, in-4° carré (27,8 × 32,3), 339 pp, préface de Lord Jellicoe, introduction de John Hemming, très nombreuses photos en couleurs, sépia et noir et blanc dans le texte et à pleine page, reliure toile éditeur, jaquette illustrée couleurs, bon état
L'histoire de la Royal Geographical Society et celle de la photographie ont suivi un cours parallèle, car toutes deux ont vu le jour dans la même décennie. La photographie, cette nouvelle invention, devint rapidement un outil indispensable pour les explorateurs et les voyageurs à qui elle permettait de garder une trace visuelle de leurs découvertes. Un grand nombre de leurs clichés font partie de la collection photographique inestimable de la Royal Geographical Society, et plus de trois cents d'entre eux – quelques-uns en couleurs, la plupart en noir et blanc, certains remontant jusqu'en 1861 – constituent la matière de ce livre. Classées par région géographique et accompagnées de textes signés de grands noms tels que Wilfred Thesiger, Richard Leakey et Edmund Hillary, ces photographies offrent un aperçu fascinant des paysages et des habitats du monde, de ses peuples et de leurs façons de vivre. Certaines images rappellent des moments historiques – Scott découvrant la tente vide d'Amundsen au Pôle Sud, Tenzing Norgay photographié par Hillary au sommet de l'Everest, le passeur qui fit traverser le fleuve à David Livingstone le dernier jour de sa vie. D'autres perpétuent le souvenir de peuples disparus ou en voie de disparition, ou sont tout simplement en elles-mêmes de véritables oeuvres d'art. Somptueusement réalisé, cet ouvrage offre une vision unique du monde dans toute sa diversité et un souvenir illustré de certains des plus grands exploits de l'histoire de l'exploration.
Histoire générale de l'Afrique. VIII : L'Afrique depuis 1935. Edité sous la direction de Ali Al Amin Mazrui et Christophe Wondji.
P., Unesco, 1998, fort gr. in-8°, 1190 pp, illustrations, figures et cartes, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Volume VIII seul (sur 8). L'Africain a toujours été et demeure créateur de cultures originales qui se sont épanouies et perpétuées, à travers les siècles, dans des voies qui leur sont propres. Cette conviction s'est renforcée depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale et se consolide, tous les jours, depuis l'accession à l'indépendance des pays d'Afrique. Sous l'égide de l'UNESCO, d'éminents historiens se sont efforcés d'aborder l'étude de l'Afrique avec plus de rigueur, d'objectivité et d'ouverture d'esprit, en utilisant entre autres - avec les précautions d'usage - les sources africaines elles-mêmes.
Histoire générale de l'Afrique. VII : L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935. Edité sous la direction de Albert Adu Boahen.
P., Unesco, 2000, fort gr. in-8°, 937 pp, illustrations, figures et cartes, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Volume VII seul (sur 8).
La France et ses colonies.
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1984, gr. in-8°, 184 pp, comtes-rendus, broché, bon état (numéro de la “Revue d'histoire moderne et contemporaine” entièrement consacré au sujet)
6 études : Les colons de 1848 en Algérie (Yvette Katan) ; Supression de l'esclavage, système scolaire et réorganisation sociale aux Antilles : les Frères de l'Instruction Chrétienne (Nelly Schmidt) ; Enseignement et guerres scolaires à Saint-Pierre-et-Miquelon (XIXe-début XXe) (Olivier Guyotjeannin) ; Les relations commerciales entre la France et son empire colonial de 1880 à 1913 (Jacques Marseille) ; L'échec d'un socialisme colonial : la Guadeloupe (1891-1914) (Philippe Cherdieu) ; Les socialistes et les débuts de la guerre d'Indochine (1946-1947) (Daniel Le Couriard).
L'Algérie de nos jours. Alger, Boufarick, Blidah, Oran, Tlemcen, Kabylie, Constantine, Biskra.
Alger, J. Gervais-Courtellemont & Cie, s.d. (1893), in-4°, 152-(6) pp, magnifique illustration par la photographie, dont 11 planches hors texte, reliure demi-basane brune maroquinée écaille à coins bordée d'un double filet doré, plats de percaline verte avec titre en lettres dorées, tête dorée (rel. de l'éditeur), dos et coins frottés, coiffe sup. manquante, intérieur propre et sans rousseurs, état correct. Assez rare
Sommaire : Alger, par Paul Margueritte ; Boufarick et Blida, par A. Fraigneau ; Oran et Tlemcen, par Lys du Parc ; Kabylie, par Pierre Dufort ; Constantine, par R. Rey ; Biskra, par Pce Karageorgewitch. Riche illustration in et hors texte d'après la photographie. Il s'agit probablement des clichés de Gervais-Courtellemont, lui-même photographe.
Planteurs d'hévéas en Indochine, 1939-1954.
S.l. (Vichères), Amicale des Planteurs d'Hévéas, 1996, gr. in-8°, 402 pp, 20 pl. de photos hors texte, 2 pp d'illustrations de l'époque, 3 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Le récit des événements par ceux qui les ont vécus fut l'idée directrice de cet ouvrage. Il s'agit d'un aperçu de la vie des planteurs, tout d'abord sous l'occupation japonaise, puis pendant la période qui a suivi leur coup de force du 9 mars 1945 ; enfin et surtout au cours de la reprise des plantations - dont les installations avaient été parfois mises à sac - et des années qui ont suivi, dans une complète insécurité, jusqu'en 1954. Voici donc réunis, sans exercice de style, souvenirs et témoignages, souvent poignants, de ces années critiques où le danger étant permanent aussi bien pour les planteurs que pour leur main-d'oeuvre à la fidélité de laquelle beaucoup d'entre-eux ont dû ou doivent encore la vie.
Revue de l'Armée française n° 11. Honneur et patrie.
P., Secrétariat d'Etat à la Guerre, août 1942, in-4°, 121 pp, nombreuses illustrations, cartes et croquis, broché, couv. illustrée en couleurs, état correct. Peu courant
Sommaire : L'infanterie, par le général Gérin (32 pp, 31 gravures et 2 pl. h.t.). Le Général de La Moricière, par Henry Lachouque (11 pp, 8 gravures). Carnets de guerre : La 1ère Demi-Brigade de Chasseurs au combat d'Ormoy-Villers, 11-12 juin 1940, par le Lt.-Colonel Marlier (8 pp, 2 cartes dépliantes h.t.). Formation morale : le centre d'éducation Bayard à Audinac (Ariège) (13 pp, 16 photos et 2 ill.). L'Union indochinoise française (38 pp, 37 photos et ill., une carte dépliante h.t.). L'Armée nouvelle : organisation et vie d'une Section de 25 C. A. isolée, par le Lt. Georges (6 pp, 10 photos). L'inauguration du stade Pétain à Melnès (4 pp, 5 photos). Etc.
Traditions et Souvenirs Militaires n° 1.
P., Secrétariat d'Etat à la Défense, novembre 1943, in-4°, 140 pp, 8 cartes et croquis sur 6 dépliants hors texte, nombreuses illustrations, broché, couv. illustrée, état correct. Peu courant
"Après novembre 1942, malgré l'occupation totale de notre territoire métropolitain par l'ennemi, le Service Historique fit imprimer secrètement la revue Traditions et Souvenirs Militaires. Ce périodique était destiné à maintenir une liaison morale entre les anciens officiers de l'Armée, auxquels il fut adressé à l'insu des autorités d'occupation. Il comporta trois numéros portant les dates de novembre 1943, janvier 1944, mars 1944." (Avertissement publié dans le n° 1 de la Revue Historique de l'Armée; juillet 1945). Sommaire : I. Histoire militaire ancienne et moderne : Le Maréchal Franchet d'Esperey, par le Col. A. Grasset (14 pp, 6 gravures et photos, 4 croquis sur 2 dépliants h.t.). Dominique Larrey, baron de l'Empire, chirurgien en chef des armées impériales, par Michel Massie (10 pp, 10 gravures et fac-similés). Le lieutenant-général Boudin de Tromelin, par Henri Lachouque (19 pp, 13 gravures et fac-similés). L'évolution des Transmissions dans l'Histoire, par le Lt.-Colonel Perrin (30 pp, 33 gravures et photos). - II. La campagne de 1939-1940 : Calendrier des opérations de mai-juin 1940, 1ère partie (21 pp, 16 photos, 4 cartes en dépliants h.t.). Patrouille double, par le Cdt. Pierre Paquier (12 pp, 14 ill. et photos). - III. A travers l'Empire : L'apport de l'Empire à la culture française : zigzags à travers la littérature coloniale, par le général Jean Charbonneau (24 pp, 17 gravures et photos). IV. Bibliographie : Les revues françaises. Les livres.
Traditions et Souvenirs Militaires n° 2.
P., Secrétariat d'Etat à la Défense, janvier 1944, in-4°, 160 pp, 8 cartes dépliantes hors texte, dont 3 de très grand format, en couleurs, nombreuses illustrations, broché, couv. verte imprimée 2 tons, illustrée, qqs rousseurs, état correct. Peu courant
"Après novembre 1942, malgré l'occupation totale de notre territoire métropolitain par l'ennemi, le Service Historique fit imprimer secrètement la revue Traditions et Souvenirs Militaires. Ce périodique était destiné à maintenir une liaison morale entre les anciens officiers de l'Armée, auxquels il fut adressé à l'insu des autorités d'occupation. Il comporta trois numéros portant les dates de novembre 1943, janvier 1944, mars 1944." (Avertissement publié dans le n° 1 de la Revue Historique de l'Armée; juillet 1945). Sommaire : I. Histoire militaire ancienne et moderne : Sully, homme de guerre, par le Lt.-Colonel Henri Carré (14 pp, 13 gravures). La Cavalerie en 1812, par le Lt.-Colonel de Virel (35 pp, 44 gravures, une carte en dépliant h.t.). L'esprit Saint-Cyrien ou Trois de Saint-Cyr : Lyautey, de Foucauld, Mangin, par le général Jean Charbonneau (32 pp, 38 gravures). - II. La campagne de 1939-1940 : Calendrier des opérations de mai-juin 1940 : la bataille de la Meuse, 14-15 mai (18 pp, 12 photos, 4 cartes en dépliants h.t.). Le capitaine René de Vandière de Vitrac, par le Cap. J.-L. Thuillier (12 pp, une photo, 3 cartes et plans en dépliants h.t., une ill. en couleurs en dépliant h.t.). - III. A travers l'Empire : L'évolution de la situation de la femme musulmane en Berbérie, par le général E. Brémond (24 pp, 10 photos et 2 ill.) - IV. Philosophie et psychologie militaires : L'Histoire et la formation morale du combattant, par le colonel René Jeanroy (3 pp). L'influence de nos qualités et de nos défauts héréditaires sur les destinées de notre pays, par le général Brossé (14 pp). V. Bibliographie : Les revues françaises. Les livres.
Traditions et Souvenirs Militaires n° 3.
P., Secrétariat d'Etat à la Défense, mars 1944, in-4°, 160 pp, 14 cartes ou croquis dépliants hors texte, la plupart en couleurs, nombreuses illustrations, broché, couv. illustrée, état correct. Peu courant
"Après novembre 1942, malgré l'occupation totale de notre territoire métropolitain par l'ennemi, le Service Historique fit imprimer secrètement la revue Traditions et Souvenirs Militaires. Ce périodique était destiné à maintenir une liaison morale entre les anciens officiers de l'Armée, auxquels il fut adressé à l'insu des autorités d'occupation. Il comporta trois numéros portant les dates de novembre 1943, janvier 1944, mars 1944." (Avertissement publié dans le n° 1 de la Revue Historique de l'Armée; juillet 1945). Sommaire : I. Histoire militaire ancienne et moderne : Les grandes heures de la Cavalerie française : de la cotte de maille au char blindé, par le général de Cugnac (14 pp, 12 gravures, carte et plan de la bataille de Bouvines, 1214, en dépliant h.t.). L'héroïque sacrifice de la Division Pacthod (25 mars 1814), par Marcel Dupont (14 pp, 11 gravures, une pl. en couleurs h.t. et une carte en dépliant h.t.). Le Colonel du Pin (1814-1868), par Henry Lachouque (39 pp, 26 gravures, une carte du Mexique en dépliant h.t.). - II. La campagne de 1939-1940 : Les opérations sur la Sarre en septembre 1939, par le Lt.-Colonel Goureau (25 pp, 16 photos, 2 cartes couleurs en dépliants h.t.). La Bataille des Alpes en 1940, par le général Mer (28 pp, 10 photos et vues panoramiques, une pl. d'insignes en couleurs, 7 cartes en dépliants h.t.). Escadrille Jeanne d'Arc, par le Cdt. Pierre Paquier (15 pp, 9 gravures). - III. A travers l'Empire : Francis Garnier, par le capitaine G. Bonnet (9 pp, 7 gravures, 2 cartes sur un dépliant h.t.) - IV. Philosophie et psychologie militaires : Sur quelques leçons intellectuelles du métier militaire, par le Lt.-Colonel J.-R. Carré (7 pp). La Foi qui précède la victoire, par le Cap. Joly (3 pp). V. Bibliographie : Les revues françaises. Les livres.
L'Historial antillais.
Guadeloupe, Pointe-à-Pitre, Editions Dajani, 1981-1985, 6 vol. in-4° (21 x 30), 591, 550, 572, 569, 557 et 555 pp, très nombreuses illustrations (gravures, photos, cartes et documents en fac-similé), biographies, documents et annexes, reliures simili-cuir carmin de l'éditeur, titre et tomaisons dorés aux 1er plats et aux dos, encadrements dorés sur les plats, bon état
Véritable et monumentale encyclopédie historique des Antilles en 6 volumes, qui passe en revue l'histoire politique, démographique, économique, sociale, culturelle, de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane. Cette somme reste très militante dans son approche. Elle offre cependant de riches informations et documents, notamment photographiques. La parution de l'Historial antillais fut aussi le point de départ d'un nouvel élan des études historiques antillaises en langue française. — Volume I. 591 pp. (diytr. Jean-Luc Bonniol) ; vol. II. 550 pp. (dir. Roland Suvélor) ; Vol. III. 572 pp. (dir. Jacques Adélaïde-Merlande) ; Vol. IV. 569 pp. (dir. Jacques Adélaïde-Merlande) ; Vol. V. 557 pp. (dir. Roland Suvélor) ; Vol. VI. 555 pp. (dir. Roland Suvélor)
Villes, transports et déplacements au Maghreb. Actes du colloque organisé du 8 au 10 octobre 1992 à Paris.
L'Harmattan, 1996, gr. in-8°, 330 pp, cartes et tableaux, broché, couv. illustrée, bon état
Les Etats du Maghreb, dans les secteurs de l'urbanisation, de l'habitat et des transports, connaissent des crises graves de leurs modalités d'intervention et de régulation, qui s'expriment par les décalages croissants entre les objectifs affichés pour la satisfaction des besoins de citadins, et la réalité de leurs conditions d'habitat et de transports. Chercheurs de disciplines diverses (historiens, géographes, économistes, juristes, ingénieurs) et praticiens analysent ces décalages à travers les rapports dialectiques entre ville, mobilité et transports. Ils évaluent les solutions apportées, notamment dans le domaine des transports, les Etats (privatisation / libéralisation, attentisme...) ainsi que les initiatives des autres acteurs (opérateurs privés, activités informelles) et des usages (voiture, deux roues, marche à pied). — Table : Communication, transports et reseau urbain en Algerie (Bouziane Semmoud,12 p.) – La ville d'Alger face aux defis du transport urbain (Saib Musette,12 p.) – Impact des procedures de decision sur le developpement du Grand Tunis (Abdelkader Baouendi, 8 p.) – L'impact des transports sur les peripheries urbaines : l'exemple de Sfax (Mohamed Fakhfakh, 8 p.) – 'Levolution de la circulation routiere au Sahal de Sousse (1967-1987) (Ridha Lamine, 18 p.) – Dynamique urbaine et systeme de transport dans les principales villes algeriennes (Akli Ameziane, 12 p.) – Peripherie urbaine oranaise (Mustapha Chachoua, 14 p.) – Transport collectif et amenagement urbain a Fes (Mohammed Ameur, 8 p.) – Le financement des transports collectifs urbains en Tunisie (Salem Miladi,10 p.) – Horaires et réseaux, de la diligence à l’hydravion : note sur la révolution de l’espace-temps dans l’Algérie coloniale (1830-1954) (Omar Carlier, 22 p.) v Les echanges inter-maghrebins a travers "la piste imperiale" Nouakchott-Tindouf-Goulimine (1920-1950) (Ould El Hacen Moctar, 8 p.) – Peripheries des ville et transports peripheriques (Touria Zhiri-Oualalou, 18 p.) – La planification du systeme de transport. Cas de Tunis (Hedi Larbi, 8 p.) – Planification du transport urbain a Tunis (Jean-Louis Zentelin, 14 p.) – Les traminots dans la guerre d'Algerie (Anissa Bouayad, 12 p.) – La RSTA-ETUSA (Regie Syndicale des Transports Algerois) (entreprise des Transports Urbains et Suburbains d'Alger) : evolution de l'entreprise et syndicalisation des travailleurs 1962-1992 (Nora Benallegue, 18 p.) – Les transports collectifs urbains et peri-urbain dans une ville moyenne algerienne : le cas de Tlemcen (Sadreddine Daoud-Brikci, 10 p.) – Les cheminots de Tunisie a l'epoque coloniale (1909-1948) (Habib Belaid, 14 p.) – L'implantation syndicale dans les entreprises marocaines de transport urbain (Brahim Rachidi, 12 p.) – Logiques de mise en place des moyens de transport inter-, intra-, et peri-urbains dans les villes petites et moyennes d'Algerie de l'ere coloniale aux anneees 1980 (Andre Prenant, 34 p.) – Vie urbaine ou vie de village ? Appropriation de l'espace urbain et déplacements dans les grandes villes marocaines (Francoise Navez-Bouchanine, 16 p.) – Deplacement et transfert modal sur la ligne nord du metro de Tunis (Taoufik Boukhris, 24 p.).
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 3e série, tome I.
Milan, chez Charles Turati, 1844, in-8°, 578 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
L'Isthme de Panama. L'isthme de Suez (Michel Chevalier) ; Du Royaume-Uni et du ministère Peel en 1843 (Duvergier de Hauranne) ; Les économistes de l'Institut : M. Rossi (François Vidal) ; Du projet de loi sur la réforme des prisons (Léon Faucher) ; Naples en 1843 (Paul de Musset) ; Le Japon et les Japonais (A. B. K.) ; L'Inde anglaise en 1843 ; La Chine ancienne et moderne, première partie (A. Jardot) ; Etudes sur les colonisations françaises : Canada, Acadie, Terre-Neuve, Baie d'Hudson, première partie (Emile Souvestre) ; Fra Bartolomeo (Alexandre Dumas) ; Charles Nodier (Sainte-Beuve) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
La Politique coloniale de la France. Conférences organisées par la Société des anciens élèves et élèves de l'Ecole libre des sciences politiques.
Félix Alcan, 1924, in-12, viii-280 pp, broché, dos recollé, état correct (Bibliothèque d'histoire contemporaine)
6 études par Henri Brenier, Léon Baréty, Edmond du Vivier de Streel, Albert Duchêne, François Piétri, Camille Guy ; 6 discours par A. Lacroix, le général Gouraud, l'amiral Lacaze, Gabriel Hanotaux, M. de Peretti de la Rocca, Lucien Hubert.
Des Européens dans l'Amérique coloniale et aux Caraïbes, XVIe-XIXe s. Etudes présentées par Frédéric Mauro.
Armand Colin, Société d'Histoire moderne, 1988, gr. in-8°, 200 pp, broché, bon état
« Démonolâtrie » et démonologie dans les recherches sur la civilisation mexicaine au XVIe siècle (Pierre Ragon) – Le Brésil néerlandais, 1624-1654 (François J. L. Souty) – Les Voyageurs français au Pérou au XVIIle s. (Anne-Marie Brenot) – Joseph Dombey, un botaniste au Pérou et au Chili (Catherine Lang) – Les Jacobins des Antilles, ou l'esprit de liberté dans les Iles-du-Vent (Anne Perotin-Dumon) – Schoelchérisme et assimilation dans la politique coloniale française, 1848-1880 (Nelly Schmidt).
Revue Historique n° 492. Octobre-Décembre 1969.
PUF, 1969, gr. in-8°, 282 pp, paginé 285-566, broché, bon état (T. 242, Fasc. 2)
Contient : Offices et officiers royaux en France sous Charles VI (Françoise Autrand) ; Les femmes dans l'Histoire (Robert Mandrou) ; La colonisation militaire par les smalas de spahis en Algérie (Xavier Yacono) ; La médecine des Chinois (Jean Noël Biraben) ; Bulletin historique : Histoire du Protestantisme.
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 2e série, tome II.
Milan, chez Charles Turati, 1843, in-8°, 768 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
Révolution d'Haïti (Victor Schoelcher) ; De la société coloniale : Abolition de l'esclavage (A. Cochut) ; Les économistes de l'Institut : M. Blanqui (François Vidal) ; Léopold Ranke (Pascal Duprat) ; Le cardinal de Richelieu (L. de Carné) ; Voyageurs modernes : M. Laplace (Xavier Marmier) ; L'état social de l'Espagne (Ramon de La Sagra) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
A la recherche d'une communauté. La cohabitation en Algérie.
Alger, Editions du Secrétariat social d'Alger, 1956, in-8°, 204 pp, une carte dépliante en 2 couleurs, tableaux, broché, couv. lég. salie, bon état, bande éditeur conservée (“Connaître l'Algérie, c'est d'abord découvrir comment vivent ensemble les populations algériennes”)
"Le Secrétariat social d'Alger a consacré ses études de 1955 au problème de la « cohabitation » et a confié à quelques spécialistes le soin de l'aborder à divers points de vue : statistique et géographique, linguistique, économique et familial, juridique et institutionnel. Chaque étude apporte des éléments d'information et d'appréciation, auquel il sera toujours possible de se reporter. En définitive, la situation algérienne de cohabitation apparaît surtout comme une juxtaposition de deux éléments de population, inégaux en nombre et inégalement répartis entre eux sur l'ensemble du territoire, sans que se soit formée une population intermédiaire assurant la liaison. Le statut de 1947, quelle qu'ait été son application, tendait a régler les relations de l'Algérie avec la Métropole plutôt que celles des deux populations entre elles. Constatant qu'il n'existe le plus souvent que des contacts superficiels entre les populations algériennes juxtaposées, le Secrétariat social d'Alger, souhaite avec ardeur que s'établissent « des rencontres » entre Algériens, où il soit discuté « cordialement de choses objectives et pratiques ». Sans méconnaître le problème politique, le plus urgent, ni le problème économique, le plus important, il met l'accent, selon sa vocation, sur le problème humain et social de la « zone intermédiaire », où pourrait s'élaborer une unanimité algérienne. Les événements vont vite. Les conclusions du livre ont été conçues et écrites d'octobre 1955 à janvier 1956. Il faut souhaiter que les intentions dont elles témoignent puissent porter leurs fruits dans l'avenir." (Alain Girard, Population, 1956) — "L'ouvrage passe en revue les différentes données de cette cohabitation : statistique, géographique, juridique, institutionnelle, familiale, etc. A signaler, notamment, des études comparatives de standard de vie (p. 87 et suivantes) et de saisissantes descriptions de la vie des quartiers mixtes (p. 67 et suivantes)." (Jacques Berque, Revue internationale des sciences sociales)
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 3e série, tome II.
Milan, chez Charles Turati, 1844, in-8°, 576 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
Lutte du capital et du travail dans l'agriculture. De la rente de la terre (François Vidal) ; De la justice distributive. Etudes sur le principe de la répartition, première partie (François Vidal) ; La Turquie sous Abdul-Medjid. Smyrne (Alexis de Valon) ; Etudes sur l'histoire politique de l'Irlande depuis 1776 jusqu'en 1809 (C.-F. Audley) ; L'Irlande et ses maîtres (O. N.) ; L'Irlande en 1844 (O. N.) ; Politique coloniale de l'Angleterre. Conquête du Scinde. Guerre contre l'état de Gwalior (E. Forcade) ; Titien Vecelli (Alexandre Dumas) ; Les trois soeurs (George Sand) ; Historiens contemporains : MM. Guizot, De Barante, Michelet, Aug. Thierry (Ad. J.) ; Vie de Rancé, par M. de Chateaubriand (Sainte-Beuve) ; Etudes sur les colonisations françaises : Canada, Acadie, Terre-Neuve, Baie d'Hudson, suite et fin (Emile Souvestre) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
L'oeuvre généreuse et humaine de la France colonisatrice. 150 ans de conquête des cœurs.
Maurice Devriès, s.d. (v. 1940), in-4°, 16 pp, qqs petites traces de scotch, cart. souple éditeur illustré
Album de 16 fac-similés de documents : le décret de la Convention nationale décidant l'abolition de l'esclavage, des lettres de l'abbé Grégoire, de Bugeaud, Savorgnan de Brazza, Francis Garnier, Galliéni, le père de Foucauld, Jules Ferry, Mangin, Laperrine, Lyautey, etc.
L'Empire triomphant, 1871-1936. 1. Afrique occidentale et équatoriale.
Denoël, 1988, in-8°, xi-390 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, reliure toile éditeur lég. abîmée (trace de mouillure), jaquette illustrée (Coll. L'Aventure coloniale de la France)
"Un empire ne se bâtit jamais sans horreurs ni violence, écrit Gilbert Comte dans cet ouvrage, qui relate une aventure fertile en images d’Epinal exotiques, dont l’Exposition coloniale de 1931 fut le mémorable kaléidoscope. Pour autant, l’auteur ne se propose pas d’exalter cette « épopée », comme on disait encore avant guerre, mais plutôt d’en éclairer les multiples ambiguïtés. Ainsi, note-t-il, Marx estimait dans son Manifeste que la colonisation européenne entraînait « dans le courant de la civilisation jusqu’aux nations les plus barbares », alors qu’Albert Sarraut, pourtant ministre des colonies (de 1920 à 1924), reconnaissait qu’elle avait été « au début, un acte de force intéressé ». Le même patriotisme – ou la même ambition – habitait-il les capitaines Voulet et Chanoine, responsables d’atrocités dignes de la guerre de trente ans, au Niger, et le quasi angélique Savorgnan de Brazza, prenant possession du Congo sans tirer un coup de fusil ? Quelle ambiguïté, enfin, dans la carrière de Blaise Diagne, le premier Noir élu député, chargé par Clemenceau du recrutement des tirailleurs sénégalais, chair à canon privilégiée des ultimes assauts de la guerre des tranchées. Aussi bien, après que les Gallieni, Mangin et autres Marchand aient bâti cet empire, de bons esprits comme André Gide se sont alarmés d’une mise en valeur parfois forcenée des colonies, comme pour la construction du chemin de fer du Congo-Océan, où mourait en moyenne un manœuvre noir par traverse de rail posée. En conclusion, Gilbert Comte affirme qu’en 1960 « aucun dirigeant de la nouvelle Afrique indépendante ne souhaitera ramener alors son pays dans l’état où le découvraient les premiers explorateurs ». Cela relève de l’évidence, mais le problème est de savoir si un commerce pacifique n’aurait pas mieux valu, pour « civiliser » l’Afrique, que de sanglantes conquêtes suivies d’une exploitation sans scrupules." (Claude Wauthier, Le Monde diplomatique, 1988)
L'Empire triomphant, 1871-1936. 1. Afrique occidentale et équatoriale.
Denoël, 1988, in-8°, xi-390 pp, 16 pl. de documents hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état (Coll. L'Aventure coloniale de la France)
"Un empire ne se bâtit jamais sans horreurs ni violence, écrit Gilbert Comte dans cet ouvrage, qui relate une aventure fertile en images d’Epinal exotiques, dont l’Exposition coloniale de 1931 fut le mémorable kaléidoscope. Pour autant, l’auteur ne se propose pas d’exalter cette « épopée », comme on disait, mais plutôt d’en éclairer les multiples ambiguïtés. Le même patriotisme – ou la même ambition – habitait-il les capitaines Voulet et Chanoine, responsables d’atrocités au Niger, et le quasi angélique Savorgnan de Brazza, prenant possession du Congo sans tirer un coup de fusil ? Quelle ambiguïté, enfin, dans la carrière de Blaise Diagne, le premier Noir élu député, chargé par Clemenceau du recrutement des tirailleurs sénégalais, chair à canon privilégiée des ultimes assauts de la guerre des tranchées. Aussi bien, après que les Gallieni, Mangin et autres Marchand aient bâti cet empire, de bons esprits comme André Gide se sont alarmés d’une mise en valeur parfois forcenée des colonies, comme pour la construction du chemin de fer du Congo-Océan, où mourait en moyenne un manœuvre noir par traverse de rail posée..." (Claude Wauthier, Le Monde diplomatique, 1988)
Champlain.
Plon, 1931, in-12, ix-240 pp, 11 gravures hors texte, broché, bon état (Coll. Les Grandes Figures coloniales)
"Le livre de M. Constantin-Weyer est bien écrit, clairement présenté. L'auteur ne s'est servi que des œuvres de Champlain et de bons ouvrages de seconde main, dont celui de Dionne. Sa biographie contient des pages intéressantes (un exposé de la lutte soutenue par Champlain et les missionnaires contre les spéculateurs). Elle est juste de ton et contient peu d'erreurs. L'auteur croit que la polygamie était rare chez les Algonquins, dont les Hurons sont la principale branche. Wrong (The Rise and Fall of New France, t. I, p. 227) montre excellemment le contraire." (E. Préclin, Revue Historique, 1932) — "Il s'agit plus ici d'une analyse des livres antérieurs, particulièrement de celui de Dionne, et des écrits de Champlain lui-même, mais très agréable et qui pourra en suppléer la lecture pour le grand public. C'est de la bonne vulgarisation." (Revue d'histoire des Colonies, 1932)
Champlain.
Plon, 1931, in-12, ix-240 pp, 11 gravures hors texte, broché, couv. lég. abîmée, papier lég. jauni, état correct (Coll. Les Grandes Figures coloniales)
"Le livre de M. Constantin-Weyer est bien écrit, clairement présenté. L'auteur ne s'est servi que des œuvres de Champlain et de bons ouvrages de seconde main, dont celui de Dionne. Sa biographie contient des pages intéressantes (un exposé de la lutte soutenue par Champlain et les missionnaires contre les spéculateurs). Elle est juste de ton et contient peu d'erreurs. L'auteur croit que la polygamie était rare chez les Algonquins, dont les Hurons sont la principale branche. Wrong (The Rise and Fall of New France, t. I, p. 227) montre excellemment le contraire." (E. Préclin, Revue Historique, 1932) — "Il s'agit plus ici d'une analyse des livres antérieurs, particulièrement de celui de Dionne, et des écrits de Champlain lui-même, mais très agréable et qui pourra en suppléer la lecture pour le grand public. C'est de la bonne vulgarisation." (Revue d'histoire des Colonies, 1932)
Histoire des peuples de l'Afrique noire.
Berger-Levrault, 1962, in-8°, 715 pp, 2e édition, 16 cartes, 47 photographies hors texte, biblio, index, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), mors fendus proprement recollés, dos uniformément passé, bon état (Coll. Mondes d'outre-mer)
"L'auteur s'en explique dans l'introduction : son histoire des peuples de l'Afrique noire nous présente beaucoup de noms, de faits, de localisations. Comment en serait-il autrement ? On ne peut ici se dégager des lignes générales, puisque le grand intérêt de ce livre, c'est d'avoir retrouvé les faits ignorés et de nous les faire connaître. On ne peut rêver travail plus sérieux comme en témoigne le long chapitre (p. 21 à 73) sur les sources, la bibliographie précise (p. 671 à 685), et l'Index alphabétique. M. Cornevin a eu le rare mérite de ne pas se laisser décourager par la marqueterie géographique, qui, se compliquant par les contrecoups des migrations, des conquêtes, des guerres, nous donne une histoire très parcellaire découpée dans l'espace et le temps, et dans laquelle il est difficile de mettre de l'ordre. Ces conditions initiales ne rendent pas toujours le fil aisé à suivre, mais on doit féliciter d'autant plus l'auteur d'avoir entrepris sa tâche. Cette histoire des peuples de l'Afrique noire sera très utile à consulter sur un point précis, sur une région ou sur une époque. C'est un instrument indispensable auquel il faudra recourir." (L. Genet, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1962) — "C'est toute l'histoire de l'Afrique noire jusqu'à sa conquête par l'Europe que veut embrasser M. Cornevin. Le premier tiers de son livre touche à de nombreuses questions d'ordre général, les deux autres sont l'exposé des connaissances actuelles, par provinces ethno-géographiques, avec une part privilégiée pour l'Afrique de l'Ouest. Il ne s'agit donc pas d'une recherche originale ; l'auteur a fait le point et donné une base de travail : projet excellent, l'africaniste ayant besoin d'un livre de référence historique détaillé et l'étudiant (sensu latissimo) celui d'une introduction et d'un cadre d'études. L'utilité du livre ne fait aucun doute. Il n'a pas d'équivalent, en langue française surtout. Son découpage interne et son index rendent son usage très commode. Il rassemble une masse énorme de données. M. Cornevin a donc bien mérité de l'histoire africaine..." (Henri Moniot, Cahiers d'Études Africaines, 1962)
Histoire des peuples de l'Afrique noire.
Berger-Levrault, 1962, in-8°, 715 pp, 2e édition, 16 cartes, 47 photographies hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, dos uniformément passé avec petites taches, bon état (Coll. Mondes d'outre-mer)
"L'Histoire s'est trop limitée jusqu'ici à l'Europe, excluant notamment l'Afrique noire et l'Océanie. La Collection « Mondes d'Outre-Mer » se propose de contribuer à combler cette lacune. Dans ce cadre, C., administrateur en chef de la France d'Outre- Mer et auteur d'une “Histoire de l'Afrique des origines à nos jours”, et d'une “Histoire du Togo”, a entrepris de montrer que l'histoire africaine précoloniale, le plus souvent considérée jusqu'à présent comme une branche annexe de l'ethnologie, de la sociologie et de la linguistique, devait être considérée comme une branche de l'histoire universelle. Son livre constitue un bilan de nos connaissances sur le passé des divers peuples de l'Afrique noire, plus particulièrement sur leur passé précolonial. Une première partie est consacrée aux questions générales : recension des sources, préhistoire, répartition du peuplement primitif, migrations, influences étrangères, caractères généraux des civilisations africaines. La deuxième partie, consacrée à l'Afrique de l'Ouest étudie successivement les différents peuples de cette région. La troisième partie, enfin, étudie le reste de l'Afrique noire, beaucoup plus vaste, mais moins densément peuplée. C. rectifie au passage nombre de faits inexactement rapportés ailleurs. Son livre constitue un instrument de travail de grande qualité, indispensable à ceux qui s'intéressent au passé du continent noir." (Population, 1961) — "L'auteur s'en explique dans l'introduction : son histoire des peuples de l'Afrique noire nous présente beaucoup de noms, de faits, de localisations. Comment en serait-il autrement ? On ne peut ici se dégager des lignes générales, puisque le grand intérêt de ce livre, c'est d'avoir retrouvé les faits ignorés et de nous les faire connaître. On ne peut rêver travail plus sérieux comme en témoigne le long chapitre (p. 21 à 73) sur les sources, la bibliographie précise (p. 671 à 685), et l'Index alphabétique. M. Cornevin a eu le rare mérite de ne pas se laisser décourager par la marqueterie géographique, qui, se compliquant par les contrecoups des migrations, des conquêtes, des guerres, nous donne une histoire très parcellaire découpée dans l'espace et le temps, et dans laquelle il est difficile de mettre de l'ordre. Ces conditions initiales ne rendent pas toujours le fil aisé à suivre, mais on doit féliciter d'autant plus l'auteur d'avoir entrepris sa tâche. Cette histoire des peuples de l'Afrique noire sera très utile à consulter sur un point précis, sur une région ou sur une époque. C'est un instrument indispensable auquel il faudra recourir." (L. Genet, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1962) — "C'est toute l'histoire de l'Afrique noire jusqu'à sa conquête par l'Europe que veut embrasser M. Cornevin. Le premier tiers de son livre touche à de nombreuses questions d'ordre général, les deux autres sont l'exposé des connaissances actuelles, par provinces ethno-géographiques, avec une part privilégiée pour l'Afrique de l'Ouest. L'utilité du livre ne fait aucun doute. Il n'a pas d'équivalent, en langue française surtout. Son découpage interne et son index rendent son usage très commode. Il rassemble une masse énorme de données. M. Cornevin a donc bien mérité de l'histoire africaine..." (Henri Moniot, Cahiers d'Études Africaines, 1962)
La France et les Français outre-mer de la première Croisade à la fin du Second Empire.
Tallandier, 1990, fort in-8°, 514 pp, 11 cartes, tableau chronologique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Du Mississippi au Mékong, de Terre-Neuve à l'île Bourbon, du Levant aux lagons océaniens, de l'Inde des comptoirs à l'Afrique Noire des explorateurs, pendant huit siècles, les Français ont découvert, combattu, commercé, construit, évangélisé, voyagé, conquis, exploité un peu partout dans le monde. Cette longue aventure de la présence française outre-mer, dont la colonisation ne représente qu'un des aspects, les auteurs de cet essai ont voulu la traiter comme une histoire chronologique. Les portraits des acteurs connus ou presque anonymes y alternent avec la relation des événements et l'exposé des politiques... — "Avant sa mort survenue brutalement en 1988, l'éminent spécialiste de l'histoire africaine qu'était Robert Cornevin avait entrepris et rédigé aux deux tiers cet ouvrage que son épouse et collaboratrice a achevé. A la fois précis et clair, de lecture agréable, il se veut le manuel détaillé qui permet de faire revivre l'action des Français outre-mer dans un récit méthodique et événementiel à jour des recherches récentes des historiens. Il était indispensable de faire le point, après une longue période de silence sur cette question que la décolonisation avait rendu tabou, mais en tenant compte des acquis des nombreuses thèses et études approfondies, souvent limitées dans l'espace et/ou le temps qui ont renouvelé profondément cette partie de notre histoire. Robert et Marianne Cornevin ont réussi la gageure de réaliser une telle synthèse, œuvre de vulgarisation intelligente, s'appuyant sur un solide appareil critique (notes, chronologie, bibliographie abondante) et onze cartes simples et claires. L'ouvrage est divisé en onze chapitres chronologiques d'inégale importance, mais qui traduisent bien les différentes étapes de notre histoire coloniale. Chaque chapitre comporte, en dehors de quelques paragraphes sur l'évolution générale (administration des colonies ou économie par exemple), plus ou moins développés selon la période, une revue systématique de chacun des territoires coloniaux de la France. Ces paragraphes de synthèse, bien présentés et bien placés, font que ce morcellement géographique n'est pas un handicap, tout en permettant à chacun de retrouver aisément, dans une table des matières liminaire très détaillée, la colonie qui l'intéresse personnellement en la situant dans l'évolution générale. Il est évidemment hors de question de résumer un tel ouvrage, qui est un excellent manuel, où notre action coloniale est présentée avec un évident souci d'objectivité sereine. Il met d'ailleurs à sa juste place le rôle des hommes, ministres comme Richelieu ou Colbert, explorateurs de Jacques Cartier à La Pérouse et à René Caillé. Ce volume se lit aisément et avec plaisir." (Jean Tarrade, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1991)
Contribution nationale à l'indemnisation des rapatriés. Guide pratique. Un premier pas...
Montpellier, Imp. Paul Déhan, 1971, in-8° étroit, 128 pp, broché, bon état
Brazza, conquérant du Congo.
Editions des Loisirs, 1947, in-12, 158 pp, broché, un portrait en couv., papier jauni, état correct (Coll. L'âme de la France)
Biographie de l'explorateur Savorgnan de Brazza (1852-1905), d'origine italienne, héros de la IIIe République, qui a découvert le Congo à la fin du XIXe siècle.
Architectures françaises outre-mer.
Liège, Pierre Mardaga, 1992, pt in-4° carré (21,5 x 24), 408 pp, 286 photos, cartes, plans et figures en noir et en couleurs, notes, sources documentaires, index, reliure pleine toile bleue, jaquette illustrée, bon état (Coll. Villes – Institut français d'architecture, Mission des travaux historiques de la Caisse des dépôts et consignations)
"Ce livre présente l'architecture urbaine coloniale de l'ancien empire colonial français, par des architectes, mais également des universitaires et tout particulièrement des historiens – soit le quart parmi une vingtaine de noms. Autant de textes se suivent, en partant de l'Afrique du Nord pour aboutir à l'Indochine, passant par Madagascar et incluant le Proche-Orient : Alep, Beyrouth, Damas et aussi Riyadh. Ce sont surtout les grandes villes du pourtour de l'Afrique, les capitales portuaires qui sont traitées : Alger, Casablanca, Dakar, Abidjan, mais pour l'A.E.F. et Madagascar, les centres de l'intérieur sont aussi abordés. Une relative richesse, des espaces vierges, les facilités d'importation des matériaux, de facteurs ont permis à des écoles d'architectes de déployer leur génie propre, tant en urbanisme que dans l'architecture d'habitat, riche ou modeste. Casablanca en donne un exemple pertinent. Par contraste, les colonies de l'intérieur de l'A.O.F. apparaissent peu. Ainsi Bamako, où l'architecture néo-soudanaise avait donné d'intéressants résultats dans les années qui ont suivi l'Exposition coloniale de 1931, avec en particulier le grand marché (détruit par incendie en 1993). Ces monographies sont complétées par des exemples thématiques comme la reconstruction des villes d'Afrique du Nord sinistrées par les tremblements de terre : Orléansville (1954) et Agadir (1960) ; les recherches sur l'adaptation au climat, l'architecture des barrages au Maroc, l'aménagement de cités industrielles : Cansado en Mauritanie... Et au passage, on constate que les bâtisseurs métropolitains n'ont pas opéré uniquement des transferts de leur art en sens unique, mais qu'ils ont constamment cherché l'adaptation aux conditions locales et ont même généré des transferts inverses. Ce livre n'est pas seulement remarquable comme synthèse et par la nouveauté de ses informations puisées dans une documentation considérable, mais aussi par la richesse des illustrations. Environ la moitié des pages du livre sont en photos, noir ou couleur, en plans, vues récentes et anciennes (gravures reproduites de Riou...). Enfin est offert un recueil d'une centaine de notices concernant aussi bien des hommes politiques (par exemple Lyautey) que les architectes les plus connus." (Gérard Brasseur, Outre-Mers. Revue d'histoire, 1994)
Toussaint Louverture. La Révolution française et le problème colonial.
Club Français du Livre, 1960, in-8°, 289 pp, 6 gravures hors texte, reliure pleine toile brique décorée de l'éditeur, bon état (Coll. Portraits de l'histoire). Edition originale, numérotée. Bien complet du dépliant volant de 2 cartes : Possessions coloniales des Antilles et de l'Amérique centrale en 1789 et Haïti (partie française de Saint-Domingue)
"En trois « livres » particulièrement bien venus, A. C. nous fait participer aux trois étapes de la Révolution française dans la « colonie exemplaire » de Saint-Domingue : la fronde des Grands Blancs, puis la révolte des mulâtres, enfin la révolution nègre. C'est dire que la fresque sociale n'est jamais absente et qu'elle éclaire l'épopée du « Napoléon noir »." (Revue française de science politique, 1963)