Le Dossier Canaris.
Editions Chavane, 1949, in-12, 283 pp, traduit de l'allemand, broché, jaquette illustrée, bon état
"Collaborateur du général von Lahousen à la Section « Sabotage » de l'Abwehr (Services Spéciaux de l'Armée), Abshagen esquisse une biographie de l'amiral Canaris dont tout caractère apologétique n'est pas exclu. Il présente Canaris comme un technicien consciencieux, preoccupé de l'avenir de son pays, hostile à la violence, adversaire résolu de ses rivaux nazis et nourrissant une certaine admiration pour l'Angleterre. A l'arrière plan apparaissent les manifestations de la lutte entre le parti et l'armée et, plus precisément, le conflit entre leurs services secrets : si les relations entre le Sicherheitsdienst (S. D.) et l'Abwehr avaient été réglées par un protocole en dix points qui laissait en principe à l'Abwehr la recherche des renseignements militaires à l'étranger, le travail sur les arrières de l'ennemi (sabotage) et le contre-espionnage, les conflits étaient fréquents entre les deux services : querelles de compétence, empiétements réciproques, désir du S. D. d'étendre au maximum sa sphère d'activité. Hostile au national-socialisme, Canaris a dirigé cependant l'Abwehr de 1935 à février 1944. L'affirmation selon laquelle l'Amiral possédait des preuves de l'ascendance non-aryenne de Heydrich ne suffit pas à expliquer le maintien de Canaris à son poste ; on peut par contre admettre que les chefs de l'armée ressentaient le besoin de pouvoir se renseigner sans intermédiaire, grâce au réseau de l'Amiral, sur les manoeuvres du parti et des S.S. Les chefs de l'armée ont donc couvert Canaris. Celui-ci n'a d'autre part tenté à aucun moment d'abandonner son poste. Abshagen explique cette attitude par le désir de Canaris de ne pas laisser à une créature de Hitler l'outil que constituait l'Abwehr, mais aussi par le souci de protéger l'activité de son collaborateur Oster dont le groupe n'a cessé de préparer activement le renversement du national-socialisme. (...) La désertion d'un membre de l'Abwehr en Turquie devait provoquer la mise à l'écart de Canaris et la liquidation de l'Abwehr en février 1944. Trois jours après l'attentat contre le Führer, Canaris était arrêté ; le 9 avril 1945, il etait executé." (A. Fournier, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1952)
La Guerre a été gagnée en Suisse. L'affaire Roessler.
Perrin, 1966, in-8°, 318 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, cart. éditeur, jaquette, bon état
Cette histoire d'espionnage ne ressemble à aucune autre. Par ses dimensions, la pression qu'elle exerça durant quatre ans sur la fortune des armes, elle a bouleversé le déroulement de la Seconde Guerre mondiale. De l'Histoire, tout court ! Allen Dulles, l'ex-patron de la Central Intelligence Agency, pouvait encore écrire en 1964 : «...Les Soviétiques exploitèrent une source fantastique, située en Suisse. Un nommé Rudolf Roessler. Il avait pour nom de code « Lucy ». Par des moyens qui n'ont pas encore été éclaircis aujourd'hui, Roessler obtenait des renseignements du haut commandement allemand, à Berlin. A cadence ininterrompue. Souvent moins de vingt-quatre heures après qu'eussent été arrêtées les décisions quotidiennes au sujet du front de l'Est... ». A cette époque pourtant, Allen Dulles connaissait Roessler. Puisqu'il dirigeait les services secrets U.S. à Berne et Zürich. Mais les Suisses protégeaient jalousement « Lucy ». Car cet émigré allemand travaillait aussi pour eux ! Voici donc, maintenant, l'affaire Roessler. Tous ses secrets, ses motivations. Un document explosif. Qui prouve combien les craintes de Hitler étaient fondées. Des Allemands le trahissaient. Des officiers de l'Oberkommando Wehrmacht. Dix hommes. Qui fuyaient tous les complots visant à renverser le Führer, pour mieux protéger leur minuscule centrale. Les dix compagnons de Rudolf Roessler, « leur conscience intellectuelle » comme ils le disaient. Ils traversèrent toutes les purges, discrets, effacés, efficaces. Ils ne vivaient pas à des kilomètres de Hitler mais dans ses pas, dans son ombre. Pour mieux abattre la Révolution brune, détruire à jamais ce règne qui devait durer mille ans...
Nous sommes vos fils. L'affaire Rosenberg. Les fils parlent. Avec plus de cent lettres inédites de Julius et Ethel.
Editions Sociales–Editeurs Français Réunis, 1975, in-8°, 364 pp, avant-propos à l'édition française par Martine Monod et Stellio Lorenzi, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Tranquilles, en 1950, Ethel et Julius Rosenberg et leurs deux fils vivaient dans l'East Side de New York. Un jour, brusquement, leur vie de famille se désintégra. Julius. puis Ethel, furent jetés en prison. Accusés d'avoir commis «le crime du siècle», ils furent finalement exécutés sur la chaise électrique. Dans cet ouvrage. les enfants racontent pour la première fois leur propre histoire. Ils retracent le cauchemar des années 1950-1954, le procès, les appels, l'exécution de leurs parents, les chicanes judiciaires sur leur propre sort. La correspondance de Julius et Ethel, en grande partie inédite. révèle leurs soucis, leurs émotions et leurs aspirations politiques. Ils s'efforçaient de rassurer leurs enfants et de leur donner courage, alors que le gouvernement des Etats-Unis leur chuchotait : « Avouez ou mourez !». Leurs fils décrivent également leurs parents adoptifs. Anne et Abel Meeropol, qui leur assurèrent la sécurité et l'équilibre affectif. Ils demeurent convaincus de l'innocence de leurs parents et présentent des arguments et des témoignages, dont certains n'ont jamais encore été publiés. Robert Meeropol est diplômé de l'Université de Michigan. Il a enseigné l'anthropologie au Western New England College et prépare une thèse de doctorat sur l'anthropologie urbaine. Il participe au Comité américain pour la révision du procès Rosenberg. Michael Meeropol est diplômé des Universités de Swarthmore (USA) et de Cambridge (G.B.). Il est docteur de l'Université de Wisconsin et maitre de conférences au Western England College. Il est membre de « L'union for radcal political economies» et participe au Comité américain pour la révision du procès Rosenberg." (4e de couverture)
Dossier Rosenberg.
Hachette, 1985, in-8°, 317 pp, traduit de l'américain, préface d'Emmanuel Le Roy Ladurie (9 pages), broché, couv. illustrée, bon état
Les Rosenberg étaient-ils coupables ? Pour la première fois, des historiens ont eu accès aux archives secrètes du FBI – plus de 200 000 pages de dossiers. Et ils ont conclu : Loin d'être innocent, Julius Rosenberg était le chef d'un réseau d'espionnage dont les activités étaient bien plus importantes qu'il n'a jamais été dit... Mais ce livre est aussi la mise à jour d'une gigantesque mystification : comment le mouvement communiste international, sous l'impulsion semble-t-il du PCF, lança la campagne de soutien aux Rosenberg pour rejeter sur l'Amérique l'accusation d'antisémitisme qui planait au même moment sur le procès Slansky, à Prague. On trouve enfin dans ce livre la description minutieuse d'un énorme travail policier qui met à nu les méthodes du FBI...
Lettres de la maison de la mort. (Letters from the death house).
Gallimard, 1953, in-12, 251 pp, traduit de l'américain par Pierre Singer, broché, état correct. Achevé d'imprimer du 11 juin 1953
Première publication française des lettres rédigées par les époux Rosenberg depuis l'arrestation de Julius le 17 juillet 1950 jusqu'au 31 mai 1953. Julius Rosenberg (ingénieur électricien, né en 1918 à New York) et son épouse Ethel Rosenberg (née en 1915 à New York) sont un couple de Juifs new-yorkais communistes arrêtés pour espionnage au profit de l’URSS. Julius fut arrêté le 17 juillet 1950 et Ethel le 11 août. Ils furent jugés coupables le 5 avril 1951 et exécutés sur la chaise électrique le 19 juin 1953 dans la prison de Sing Sing.
L'espionnage. Histoires, méthodes.
Charles-Lavauzelle, 1987, fort in-8°, 466 pp, broché, bon état
L'espionnage à travers les âges.
Stock, 1977, fort in-8°, 513 pp,
Les Complots de la C.I.A. : Manipulations et assassinats. Documents réunis et présentés par David Antonel, Alain Jaubert et Lucien Kovalson.
Stock, 1976, fort in-8°, 599 pp, broché, bon état
Voici un document historique et politique exceptionnel : les enquêtes officielles américaines sur les activités illégales de la C.I.A. Pour la première fois, le fonctionnement clandestin d’un grand service secret est révélé au public. Entre 1950 et 1975, les opérations de la C.I.A. se sont étendues au monde entier : complots internationaux, manipulations de gouvernements et de groupes politiques, coups d’état sanglants, assassinats de dirigeants, Fin 1960, les agents américains s’acharnent sur le leader congolais Patrice Lumumba. Des poisons et des virus sont envoyés en Afrique, des tueurs sont recrutés... A partir de 1962 l’élimination de Fidel Castro devient l’obsession des dirigeants de la C.I.A. Les gadgets les plus complexes, les poisons les plus violents sont préparés... On prévoit même de « faire débarquer le Christ à Cuba...» En 1970, des mitraillettes sont acheminées vers Santiago par la valise diplomatique et l’exécution du général Schneider marque le commencement de la véritable guerre clandestine que les États-Unis vont mener pendant trois ans contre le gouvernement de Salvador Allende.. Mais la C.I.A. ne s’est pas contentée de mener ses opérations secrètes à l’étranger. Sur le territoire même des États-Unis, ses agents ont espionné les opposants politiques, mis en fiches des millions de citoyens, recruté des groupes de tueurs, testé des drogues dangereuses sur des hommes et des femmes choisis au hasard. On retrouve ces mêmes agents dans le scandale du Watergate... Et pendant plus de dix ans, la C.I.A. a dissimulé des données décisives sur l’assassinat du président Kennedy... Ce qui est ici dévoilé est stupéfiant.
La Stratégie soviétique dévoilée.
Fayard, 1962, in-8°, 343 pp, broché, bande conservée (Mussolini, la plus colossale et sanglante mystification de l'histoire), bon état. Le livre prétend que Mussolini était un agent soviétique qui a fait perdre la guerre à Hitler en prenant volontairement des initiatives militaires catastrophiques, ce qui expliquerait pourquoi le Duce fut liquidé sans jugement par les communistes italiens aux ordres de Staline. "La stratégie évoquée par G. A. est celle qu'a employée le gouvernement soviétique entre les deux guerres pour se rapprocher du gouvernement allemand tout en manifestant de louables intentions envers l'Occident. Malheureusement ce récit, qui vise au sensationnel, ne repose sur aucune source citée et porte, comme son titre ne l'indique pas, autant sur la politique de Mussolini que sur celle de Staline." (Revue française de science politique, 1963)
Body of Secrets. How America's NSA and Britain's GCHQ Eavesdrop on the World.
London, Century, 2001, gr. in-8°, ix-71 pp, notes, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état. Première édition anglaise. Texte en anglais
"James Bamford, dans “Body of Secrets”, après avoir décrit comment les réseaux Echelon et Carnivore capturent toutes les communications effectuées dans le monde par téléphone, téléfax, télex ou courriel, nous console quelque peu en affirmant que la moisson est si abondante que l’exploitation en est problématique, pour ne pas dire impossible. Il n’en reste pas moins que le courrier électronique peut être lu, que le contenu d’un disque dur saisi, que la navigation sur Internet peut être analysée et puis utilisée. Le logiciel Investigator enregistre chacune des actions de l’utilisateur et expédie le résultat par courriel vers un site de télésurveillance. Une base de données permet de retrouver la date et l’heure de frappe de chaque mot du clavier – même s’il est effacé – ainsi que le nom du programme utilisé. L’usage de l’ordinateur ou la navigation sur Internet dévoilent, à notre insu, nos idées, nos sympathies, nos penchants. Le logiciel Pretty Good Privacy code et décode tous les secrets cryptographiés. Protéger la vie privée de l’utilisateur, empêcher la lecture des cybermessages dès la connexion avec le réseau est une tâche presque impossible. Microsoft a dû admettre que même son Internet Explorer est perméable aux « fichiers espions »." (Giovanni Busino)
Enquête sur le KGB.
Fayard, 1984, in-8°, 438 pp, 8 pl. de photos h.t.
L'Espionnage politique. Des tables d'écoute au chantage.
Albin Michel, 1973, in-8°, 231 pp, broché, bon état
WikiLeaks : le “Guardian”, le “New York Times”, le “Spiegel”, le journal “Le Monde” en parlent : Jacques Bergier pourtant nous mettait en garde dans son livre "L'Espionnage politique, des tables d'écoute au chantage" dès 1973... — "Il n'y a pas de vie privée. Bientôt, il n'y aura plus de liberté. Dans tous les pays, quelles que soient leurs structures politiques apparentes, toutes les ressources de l'espionnage ont été tournées par les gouvernements contre les citoyens. La vie privée de ceux-ci est espionnée, surveillée, manipulée. Ouverture du courrier, écoutes téléphoniques, surveillances par microphone et télévision, constitution de dossiers utilisés pour le chantage ou la manipulation : tel est notre monde moderne. L'auteur décrit ces phénomènes en prenant comme exemple principal l'affaire Watergate dont il dévoile les ressorts secrets. Mais ce livre ne se borne pas à cette affaire. Il décrit également l'espionnage politique dans tous les pays du monde et il pose la question : si cela continue, qu'allons-nous devenir ?"
L'Espionnage politique. Des tables d'écoute au chantage.
Tallandier, 1974, in-8°, 231 pp, reliure toile brique de l'éditeur, titres en noir au 1er plat et au dos, jaquette, bon état
WikiLeaks : le “Guardian”, le “New York Times”, le “Spiegel”, le journal “Le Monde” en parlent : Jacques Bergier pourtant nous mettait en garde dans son livre "L'Espionnage politique, des tables d'écoute au chantage" dès 1973... — "Il n'y a pas de vie privée. Bientôt, il n'y aura plus de liberté. Dans tous les pays, quelles que soient leurs structures politiques apparentes, toutes les ressources de l'espionnage ont été tournées par les gouvernements contre les citoyens. La vie privée de ceux-ci est espionnée, surveillée, manipulée. Ouverture du courrier, écoutes téléphoniques, surveillances par microphone et télévision, constitution de dossiers utilisés pour le chantage ou la manipulation : tel est notre monde moderne. L'auteur décrit ces phénomènes en prenant comme exemple principal l'affaire Watergate dont il dévoile les ressorts secrets, jusqu'à présent inconnus en France. Mais ce livre ne se borne pas à cette affaire. Il décrit également l'espionnage politique dans tous les pays du monde et il pose la question : si cela continue, qu'allons-nous devenir ?"
Roger Wybot et la bataille pour la D.S.T.
Presses de la Cité, 1975, fort in-8°, xii-544 pp, 16 pl. de photos hors texte, 36 pages de documents reproduits en annexe, broché, bon état
SDECE Service 7. L'extraordinaire histoire du colonel Le Roy-Finville et de ses clandestins.
France Loisirs, 1980, in-8°, 410 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Un convoi fantôme fonce dans la nuit à travers Paris : à bord, le réacteur d'un Tupolev soviétique « emprunté » aux Russes. – Dans un appartement de l'hôtel Majestic, à Cannes, un étrange valet de chambre fouille les poches d'un ministre américain endormi. – Derrière le rideau de fer, des planeurs aux ailes immenses vont pêcher en rase campagne des sacs pleins de documents. – De faux chiffonniers cambriolent l'ambassade d'Egypte et repartent avec une camionnette bourrée de dossiers. – Dans le port de Hambourg, un cargo chargé d'explosifs s'ouvre en deux et sombre... – A travers toute l'Europe, la panique s'empare des trafiquants d'armes, mystérieusement décimés. D'autres marchands de canons les remplacent et dominent le marché. Ce sont des agents français. – Dans vingt laboratoires autour de Paris, des techniciens en blouse de chirurgien « opèrent » au bistouri les valises diplomatiques, et les mêmes gestes précis et minutieux se répètent au même moment à travers l'Afrique, et de Genève à Londres et à New York. – Tous ces exploits, et beaucoup d'autres encore, sont signés. Ils s'ajoutent, jour après jour, à l'étonnant tableau de chasse du Service 7, un organisme ultra-clandestin du SDECE la grande centrale française de l'espionnage, rivale de la CIA et du KGB. – D'après les statistiques confidentielles de l'Elysée, 90 % des résultats du SDECE sont imputables à ce Service 7, à ses agents secrets, « plombiers », Honorables Correspondants et à celui qui fut leur chef, le colonel Le Roy-Finville. – Dans un dernier chapitre particulièrement explosif, Le Roy-Finville révèle comment l'affaire Ben Barka fut utilisée pour briser ce Service 7 qui refusait de faire de l'espionnage intérieur contre les Français. – Voici la vérité sur les services spéciaux, la vie et l'activité des agents, racontée par celui qui fut un de nos maîtres espions les plus appréciés des services alliés, et des plus redoutés à l'Est...
Une vie d'espion. Mémoires.
Stock, 1990, fort in-8°, 416 pp, traduit de l'anglais, 8 pl. de documents hors texte, broché, bon état
Célèbre agent double espionnant pour le compte du KGB avant de passer à l'Est, le Britannique George Blake, né George Behar le 11 novembre 1922 à Rotterdam, est décédé le 26 décembre 2020 à Moscou, à 98 ans. George Blake a fourni les noms de centaines d'agents des services de renseignement au KGB, le bras armé de l'espionnage soviétique. Démasqué, jugé et condamné en 1961 à quarante-deux ans de détention, il fut emprisonné, mais réussit à s'évader de la prison Wormwood Scrubs en 1966, avant de se réfugier en URSS. En 1990, il publie son autobiographie intitulée "Pas d'autre choix" (No Other Choice), traduite en français sous le titre "Une vie d'espion".
Contre-espionnage. Mémoires d'un patron de la DST.
Calmann-Lévy, 2000, fort in-8°, 555 pp, index, glossaire, broché, bon état
Les Dessous de l'espionnage anglais. Des documents, des faits.
P., Henry Etienne, Editeur, 1926, in-12, 281 pp, préface de Stéphane Lauzanne, illustrations originales de Paul Coze, 12 pl. hors texte (photos et fac-similés), broché, couv. illustrée, état correct
"Ce livre, hâtivement écrit, n'a qu'un mérite : dévoiler au public, grâce à la compulsion de documents demeurés jusqu'ici jalousement secrets, les dessous mystérieux de cette redoutable organisation qu'on dénomme l'Intelligence Service."
Un Climat de trahison.
JC Lattès, 1980, in-8°, 424 pp, traduit de l'anglais, notes, broché, bon état
"La plus incroyable affaire d'espionnage des temps modernes – McLean, Burgess, Philby, Blunt : 50 ans de manipulations des services secrets britanniques par le KGB – Le livre qui a révélé l'espion de la Reine." — "En mars 1934, les agents du Komintern recrutent un jeune homosexuel à l'intelligence brillante, adulé par ses condisciples : Guy Burgess. C'est dans un des plus prestigieux sanctuaires de l'élite intellectuelle britannique qu'ils sont allés le chercher : l'université de Cambridge. Ainsi débute l'affaire d'espionnage la plus importante du siècle. Un climat de trahison, du journaliste et biographe anglais Andrew Boyle, est le récit minutieux, remarquablement documenté, de cet épisode secret de la guerre froide. Véritable enquête policière, la première édition de l'ouvrage a obligé le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher à démasquer officiellement le plus ancien complice de Guy Burgess, Sir Anthony Blunt, membre de l'entourage de la famille royale et critique d'art réputé : après la défection de Philby au début des années 60, il avait préféré passer aux aveux plutôt que de s'exiler en URSS, et les services secrets anglais lui accordèrent l'immunité pour éviter le scandale. Mais Andrew Boyle est mieux qu'un nouveau Sherlock Holmes : c'est tout le climat d'une époque qu'il fait transparaître, celui du fragile Occident démocratique des années trente, confronté aux deux monstres issus de la première guerre mondiale et de la grande crise : le fascisme et le stalinisme..." (Alexis Lecaye, Le Monde, 11 juillet 1980) — La conspiration de Cambridge ou la trahison de quatre mousquetaires, purs produits de l'enseignement haut de gamme britannique: Philby, Mac Lean, Burgess et Blunt. L'ouvrage est dense, il révéle la trahison de Blunt, longtemps gardée secrète. Comment ce dernier, fils de pasteur anobli, conseiller artistique de la reine, spécialiste éminent de Poussin et du baroque italien, a-t-il pu lier partie avec les services secrets de Staline et faire office de recruteur d'agents doubles au service du KGB. La grande force de cet ouvrage, c'est de nous restituer toute cette ambiance passée, ces réseaux estudiantins et mondains, joyeusement décadents et gangrénés, ce qu'Arthur Boyle dénomme un climat de trahison. (liberliger) — L'« affaire Blunt » éclate officiellement en novembre 1979, quand la presse britannique révèle que Sir Anthony Blunt (1907-1983), l'un des plus grands historiens d'art de son temps, "redécouvreur" de Poussin et inspecteur des tableaux de la collection royale, a servi les intérêts de l'Union soviétique. Les Français connaissaient les célèbres espions Burgess, MacLean et Philby, mais il manquait à ce trio un chaînon sans lequel la trahison au profit de l'Est de ces trois gentlemen issus de Cambridge aurait gardé son mystère. En 1939, Blunt est déjà une autorité en matière de peinture. Promis au plus bel avenir au sein de l'élite britannique, il va cependant devenir espion au profit de l'URSS durant les années de guerre, tandis qu'il travaillera pour le MI5 (Military Intelligence), le contre-espionnage britannique. Outre livrer des informations aux Soviétiques, il s'emploiera à couvrir d'autres agents sur lesquels pèse le soupçon. Après la victoire des Alliés, il est chargé par Georges VI de récupérer en Allemagne un dossier compromettant sur le "philonazisme" du duc de Windsor, ex-Edouard VIII, et devient inspecteur des tableaux de la collection royale puis directeur de l'illustre Institut Courtauld. La carrière prestigieuse de ce membre à part entière de l'establishment ne sera pas brisée lorsque, en 1964, il acceptera de passer aux aveux sur ses activités d'espion et celles de ses "complices" en échange d'une immunité totale. Ce sera le secret le mieux gardé d'Angleterre jusqu'en 1979, quand le journaliste Andrew Boyle révélera tout dans son livre « Un climat de trahison ».
Le Secret Service irlandais en Angleterre (1919-1921). Préface de Sir Basil Thomson, chef de l'Intelligence Service.
Payot, 1933, in-8°, 198 pp, traduit de l'anglais (“Ireland's Secret Service in England”), broché, couv. illustrée, bon état (Coll. d'études, de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps).
Edward Mark Brady, l'auteur, est un nationaliste extrémiste irlandais, ancien agent secret du Sinn Fein.
Blümelein 35 ; confidences d'un officier de renseignements, recueillies par Francis Carco.
Albin Michel, 1937, in-12, 252 pp, imprimé sur vélin supérieur, broché, bon état. Edition de l'année de l'originale, mention de 2e mille au 1er plat (mais pas sur la page de titre), bel envoi a.s. « à Madame ..., qui réunit si harmonieusement les qualités du coeur à celles de l'esprit, ce récit vécu du “Blümelein 35” avec toute la respectueuse amitié de son ami S. de Barrière. Paris le 30 décembre 1939 »
Un grand roman d'espionnage. Versé dans l’aviation sur la base d’Avord à côté de Bourges, Carco écrit ici l’histoire vraie d’un officier de renseignement, véritable espion avant l’heure. Le héros, agent de renseignements malgré lui pendant la première guerre mondiale, un anti-James Bond avant la lettre, préfigure les personnages de Graham Greene et de John Le Carré. Quand à la belle et mystérieuse Blümelein 35, certains y voient en filigrane la silhouette de Mata-Hari. — Un ouvrage qui sera porté sur la liste « Otto » des livres interdits et détruits par ordre des autorités hitlériennes en septembre 1940.
Secrets des services secrets. Missions, méthodes, expériences.
Arthaud, 1974, gr. in-8°, 354 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Témoignages)
L'historien allemand Gert Buchheit, officier à l'état-major du Commandement militaire en France pendant la Deuxième guerre mondiale, est l'auteur de deux livres de premier plan déjà traduits en français aux Editions Arthaud sous les titres "Hitler, chef de guerre" et "Le complot des généraux contre Hitler". Le présent ouvrage relate nombre d'épisodes passionnants de la vie des agents secrets, où les espionnes et les cascadeurs jouent aussi leur rôle. Mais son mérite est d'apporter une synthèse des activités des services secrets dans les différents pays du monde, d'en étudier les méthodes – elles mettent en jeu toutes les possibilités de la technique – de rappeler des précédents historiques fameux, depuis le chevalier d'Éon jusqu'à l'affaire Toukhatchesky, et d'en discuter la valeur. L'auteur a le souci de la critique des sources et n'hésite pas à démonter des légendes tenaces. Ce double aspect de l'aventure vécue et du compte-rendu élaboré avec toute la rigueur scientifique donne au livre de Gert Buchheit un intérêt exceptionnel.
Le S.R. Air.
France-Empire, 1979, pt in-8°, 318 pp, préface du colonel Paul Paillole, 8 pl. de photos hors texte, annexes, index des noms, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L’histoire des Services de Renseignements de l’Armée de l’Air, dirigé après 1940 par le colonel Ronin, et qui depuis la France occupée et l’A.F.N. apportèrent au Commandement Allié des informations précieuses... — "Voici révélé l'efficace et héroïque travail accompli par le Service de Renseignements de l'Armée de l'Air. Dès 1930. les pionniers de cette organisation nouvelle dénoncent le réarmement de l'aviation allemande et l'évolution de ses techniques. Après la défaite de 1940, plus que tous autres, conscients de l'importance décisive de l'aviation dans l'issue de la guerre, des aviateurs se groupent à l'appel d'un chef prestigieux, le colonel Ronin. A la pointe de la résistance française, ils se lancent dans la recherche du renseignement au bénéfice de l'aviation britannique (R.A.F.). Les premiers, les réseaux du S.R. Air s'étendent en zone occupée par l'ennemi. A partir du 8 novembre 1942, ils couvriront la France entière et prendront en A.F.N. une part capitale dans la victoire de Tunisie. Jusqu'au 8 mai 1945, ils apportent au Commandement allié une moisson d'informations d'une valeur inestimable. Moins connu du grand public que le S.R issu du fameux 2e Bureau ou que le B.C.R.A. de Londres, le S.R. Air a cependant à son actif dans le domaine du renseignement des résultats d'une qualité au moins égale. On reste confondu devant les exploits sans cesse renouvelés de ces soldats inconnus de la guerre secrète. Leur courage et leur abnégation méritaient d'être exposés au grand jour après avoir été reconnus et loués par les plus hautes personnalités françaises et alliées de la Deuxième Guerre mondiale."
OSS. La guerre secrète en France (1942-1945). Les services spéciaux américains, la Résistance et la Gestapo.
Hachette, 1990, gr. in-8°, 635 pp, annexes (manuel de campagne de l'OSS, liste des agents du SO), biblio, index, broché, bon état
"Voici un livre qui bouscule les idées reçues et nous délivre une masse dinformations inédites sur un sujet quon pouvait croire épuisé par les spécialistes : la guerre secrète pendant le deuxième conflit mondial. L'OSS américain présente la singularité rarissime d'un service secret improvisé en plein conflit par un belligérant. Dans une spécialité où, plus qu'ailleurs, il faut laisser le temps au temps et semer pour de très lointaines moissons, le handicap était sévère. Aussi bien considérait-on le service américain comme un élève doué, certes, mais admis un peu trop tôt dans la cour des grands. La comparaison avec les services britanniques, parvenus pendant la même période à leur plus haut point d'efficacité (ce fut aussi leur chant du cygne), était littéralement écrasante. Vu de Londres, l'OSS apparaissait pour ce qu'il était: un cadet désireux de bien faire mais auquel on tenait les rênes courtes. L'auteur prend pour la première fois le point de vue d'Alger, et tout change. L'OSS avait en Afrique du Nord les coudées franches. Jeune géant encore un peu pataud, suppléant à l'expérience manquante par une capacité rare à improviser, porté par une formidable confiance en soi, il essuya bien des échecs mais remporta des succès que des rivaux plus aguerris auraient pu lui envier. Son travail avec la Résistance française fut efficace, confiant, presque toujours dénué, au contraire des services britanniques, d'arrière-pensées politiques. Ce récit est fait de cent romans vrais: personnages hauts en couleur, intrigues à triple détente, coups de théâtre, trahisons dévastatrices, héroïsme quotidien. C'est en même temps un pan d'Histoire ignoré que l'auteur nous révèle. Pour tous ceux que passionnent les enjeux de la Deuxième Guerre mondiale, ce livre est indispensable. Aux autres, cette plongée dans les jeux dramatiques de la guerre secrète apportera un vrai bonheur de lecture." (Gilles Perrault)
Blümelein 35. Confidences du lieutenant S. de Barrière, officier de renseignements, recueillies par Francis Carco.
Albin Michel, 1937, in-12, 252 pp, exemplaire imprimé spécialement pour la sélection Sequana sur papier de Corvol l'orgueilleux, reliure pleine basane bordeaux, dos lisse avec titres et nombreux filets dorés, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), dos uniformément passé et lég. frotté, coiffes arasées, un mors fendu sur 3 cm, coupes frottées, état correct
Un grand roman d'espionnage. Agent de renseignements malgré lui pendant la première guerre mondiale, le héros, un anti-James Bond avant la lettre, préfigure les personnages de Graham Greene et de John Le Carré. Quand à la belle et mystérieuse Blümelein 35, certains y voient en filigrane la silhouette de Mata-Hari. Un ouvrage porté sur la liste « Otto » des livres interdits et détruits par ordre des autorités hitlériennes en septembre 1940.
Gentleman espion. Les doubles vies d'Anthony Blunt.
Payot, 2006, gr. in-8°, 574 pp, traduit de l'anglais, 33 photos, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"La Grande-Bretagne est un pays qui met ses traîtres ordinaires en prison mais laisse les traîtres gentlemen au palais de Buckingham !" s'exclamait le député Hamilton en 1979. La Chambre des communes venait d'enterrer l' "affaire Blunt", bien que Margaret Thatcher eût reconnu que Sir Anthony Blunt (1907-1983), l'un des plus grands historiens d'art du XXe siècle, inspecteur des tableaux de la reine, grand spécialiste de Poussin et de baroque italien, avait été un espion à la solde de Moscou. Les Français férus de services secrets et de guerre froide connaissent les noms de Burgess, Maclean et Philby, "les traîtres de Cambridge". En réalité, le trio fut un quatuor, même si Blunt s'impliqua davantage dans l'étude des arts que dans la pratique de l'espionnage. Dans les années 1920, il était promis à un bel avenir au sein de l'intelligentsia, mais il avait pour credo ces mots d'E. M. Forster : "Si j'avais à choisir entre trahir mon pays et trahir mes amis, j'espère que j'aurais le courage de trahir le premier." En outre, son homosexualité le faisait rêver à une société affranchie des tabous. Devenu marxiste à sa façon, il livra des informations aux Soviétiques à la faveur de la guerre, quand il obtint un poste au sein du contre-espionnage britannique. Soupçonné dès 1951 par les Anglais, il passa très discrètement aux aveux en 1964 en échange de l'immunité. Ce fut le secret le mieux gardé d'Angleterre jusqu'en 1979, et Blunt ne connut ni la prison ni l'exil. Après tout, ne s'était-il pas toujours considéré comme un parfait gentleman parmi d'autres gentlemen dans ce roman d'espionnage qui est aussi une histoire culturelle de la Grande-Bretagne au XXe siècle ?
La Guerre secrète. Le rempart des mensonges. 1. Origines des moyens spéciaux et premières victoires alliées. 2. Le Jour J et la fin du IIIe Reich.
Pygmalion, 1981, 2 vol. gr. in-8°, 450 et 469 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, brochés, état correct
Pour la première fois réunis dans un livre, tous les secrets du renseignement et de l'espionnage allié de 1938 à 1945 — « Le passionnant livre d'Anthony Cave Brown, par sa dimension, sa portée et son style, peut se comparer aux ouvrages historiques majeurs de ce siècle.» (Général S.L.A. Marshall, historien en chef de l'armée américaine pour le théâtre d'opération européen de la Seconde Guerre mondiale) — En interdisant à la fin de la guerre, dans un mémorandum en date du 28 août 1945, la divulgation de toute information ayant trait aux "moyens spéciaux" qui venaient d'être utilisés pour abattre Hitler, le président Truman empêchait quiconque d'avoir accès aux secrets majeurs de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est donc que très récemment, après la levée d'une censure draconienne qui avait duré trente années, que quelques spécialistes ont été enfin en mesure de faire état de l'existence des machines Ultra et Enigma, évoquant ainsi des aspects significatifs mais très partiels de l'énorme dossier. Anthony Cave Brown lui, s'appuyant sur une impressionnante documentation, a entrepris de reconstituer pour la première fois un fascinant puzzle, en racontant dans son intégralité et jusqu'en ses moindres détails, l'histoire véridique des plus gigantesques et complexes opérations de mystification de tous les temps. Ruses et intrigues, complots multiples, attentats d'une folle témérité, coups de main et sabotages de toute nature, trahisons et sacrifices les plus douloureux constituent la trame de cette tortueuse épopée dont les épisodes décisifs devaient permettre l'invasion de l'Europe au Jour J et l'anéantissement final du IIIe Reich. Anthony Cave Brown démontre de manière captivante le rôle considérable, sinon déterminant, de cette guerre souterraine faite de gloire et de disgrâce, d'astuce et d'héroïsme, d'horreur et d'ignominie où d'incroyables stratagèmes se révélèrent finalement presque aussi essentiels que les canons sur les champs de bataille. Le lecteur français sera surpris, choqué peut-être par certaines pages de l'ouvrage consacrées à de Gaulle et à la Résistance, mais il ne cessera jamais de se passionner pour ces étonnantes révélations qui montrent à quelles difficultés, pour ne pas dire à quelle hostilité, le Général et parfois les résistants durent se heurter dans le camp allié, épreuves qui ne font que grandir leur souvenir, leur action et leur détermination. En mettant au jour de nombreux aspects inédits du drame, derniers maillons qui manquaient à la chaîne, l'auteur dévoile et explique les raisons profondes de la victoire des Alliés. Il confère aussi à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale une nouvelle et extraordinaire dimension. — « L'ouvrage le plus important sur la Seconde Guerre mondiale publié en un quart de siècle, un triomphe dans le domaine des révélations.» (Charles B. Mac Donald, chef de la section Europe du service de l'Histoire militaire américaine).
Mata-Hari. Sa véritable histoire.
Plon, 2003, in-8°, 403 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Mata Hari est un mythe, mais que savons-nous vraiment d'elle ? Pour la plupart des gens, Mata est l'archétype de l'espionne, de la femme fatale, de la beauté exotique et tragique... Une héroïne romantique en somme, une nouvelle et moderne incarnation d'Eve porteuse du péché. Pourtant, comme c'est presque toujours le cas, l'imaginaire est venu masquer une réalité qui dépasse la fiction. Savez-vous qu'elle a été arrêtée alors qu'elle espionnait pour les Français ? Savez-vous qu'elle travaillait pour Paris en se faisant financer par Berlin ? Savez-vous qu'elle a tenté tout cela par amour, pour l'amour d'un homme qui avait l'âge exact de son fils assassiné ? Savez-vous que son corps tant désiré ne sera jamais réclamé et finira disséqué ? Princesse, putain, créatrice, amoureuse, aventurière... Mata était tout cela, mais bien plus encore... Construit comme une enquête policière, ce livre suit à la trace celle que l'on peut considérer à juste titre comme la première femme du XXe siècle jugée et exécutée par des hommes qui défendaient les valeurs puritaines qu'elle avait toujours combattues. Fondé sur les documents les plus récents, il donne enfin une vision globale de Mata, de sa vie, de sa personnalité. Ajoutons qu'étant le petit-fils de Pierre Bouchardon, l'homme qui instruisit le procès de Mata, Philippe Collas a eu accès à des éléments familiaux, à des archives encore secrètes, à des éclairages jusque-là passés sous silence.
Gadgets spéciaux pour agents spéciaux.
Editions de l'Arabesque, 1968, in-8°, 243 pp, 55 pl. hors texte d'illustrations d'objets conçus pour l'espionnage, cart. éditeur, jaquette (lég. abîmée)
La Vérité sur Philby, l'agent double du siècle.
Fayard, 1968, pt in-8°, 305 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète)
Edward H. Cookridge est un des pseudonymes de Edward Spiro (1908-1979). De 1939 à 1945, il a servi dans les services secret de l'armée britannique. Son premier livre fut publié en 1948 "Secrets of the British Secret Service". Il fut un auteur prolifique. Un de ses livres les plus populaires fut "The Third Man: The Truth about Kim Philby" (1968). — "L Anglais E. H. Cookridge, qui nous prépare un livre dynamiteur : « Mettez l'Europe à feu » s'efforce d'établir« La vérité sur Philby », l'agent double du siècle, chez Fayard. Philby était à la fois un des chefs de l'Intelligence Service et le meilleur agent soviétique en Angleterre !" (Pierre Béarn, Nouvelliste du Rhône, 23 mars 1968)
La Vérité sur Philby, l'agent double du siècle.
Genève, Edito-Service, s.d. (1968), gr. in-8°, 308 pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Roger Jean Ségalat), appendices sur l'organisation de l'espionnage en URSS et le Service Secret britannique, reliure simili-cuir havane, dos lisse avec titres et caissons dorés, 1er plat décoré, tête dorée, bon état
Edward H. Cookridge est un des pseudonymes de Edward Spiro (1908-1979). De 1939 à 1945, il a servi dans les services secret de l'armée britannique. Son premier livre fut publié en 1948 "Secrets of the British Secret Service". Il fut un auteur prolifique. Un de ses livres les plus populaires fut "The Third Man: The Truth about Kim Philby" (1968). — "L'Anglais E. H. Cookridge, qui nous prépare un livre dynamiteur : « Mettez l'Europe à feu » s'efforce d'établir« La vérité sur Philby », l'agent double du siècle. Philby était à la fois un des chefs de l'Intelligence Service et le meilleur agent soviétique en Angleterre !" (Pierre Béarn, Nouvelliste du Rhône, 23 mars 1968)
Abus et détournements du Secret-Défense.
L'Harmattan, 2012, gr. in-8°, 247 pp, préface d'Eric Denécé, annexes, broché, couv. illustrée, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Culture du renseignement)
Le Secret-Défense ? On en parle souvent, mais on le connaît mal. C'est pratique pour qui veut tromper le citoyen. Trop pratique. Ce livre explique comment certaines institutions et leurs responsables abusent outrageusement de ce trop commode secret d'Etat. L'auteur raconte dans quelles circonstances, recruté par la Compagnie Générale des Matières Nucléaires (Cogema), et chargé par son président de vérifier la solidité et la conformité du système de sécurité, il a découvert que le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), avec l'aval du Haut-Fonctionnaire de Défense du ministère des Finances et de l'Industrie, trahit le Secret-Défense en engluant ses divers partenaires commerciaux dans des procédures non conformes à la loi qui lui permettent d'enquêter sur les personnes et les sociétés. Le jugement d'une stupéfiante affaire d'espionnage dans les laboratoires de la bombe atomique au CEA étaye ses soupçons sur les déviances, lesquelles sont attestées par documents. Puis un mystérieux vol d'écoutes téléphoniques classifiées illustre les défaillances de l'Etat. Enfin, preuves absolument inédites à l'appui, l'ouvrage démontre que les obstacles à l'instruction judiciaire sur la fameuse affaire des Frégates de Taïwan et ses commissions occultes repose sur de graves incompétences et la trahison de textes incertains. Professionnel du secret ayant dirigé pendant dix ans l'un des services les plus sensibles des Renseignements Généraux, l'auteur révèle ici les scandaleux détournements de la loi commis par une caste solidaire de dirigeants ou représentants de l'Etat qui, protégés par l'ignorance générale et sûrs de leur impunité, abusent sans vergogne du Secret-Défense ou ferment les yeux sur les abus commis. Après la lecture de ce livre, il ne sera plus possible d'avoir le même regard sur le Secret-Défense.
Mirage contre Mig. Comment et pourquoi l'aviation d'Israël a gagné la guerre des six jours.
Laffont, 1967, in-8°, 180 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Entre 8 heures et 11 heures du matin, le 5 juin 1967, l'aviation israélienne a assuré la victoire de son pays sur les États arabes. En trois heures, la presque totalité des appareils égyptiens ont été détruits au sol, sur leurs bases, à la suite d'une opération-éclair sans précédent dans l'histoire militaire. Les auteurs, deux journalistes israéliens, retracent d'abord l'histoire de l'armée de l'air israélienne qui, en 1948, ne possédait qu'une douzaine d'avions de tourisme hétéroclites. Puis dévoilent pour la première fois, au grand public comme aux spécialistes de l'aviation militaire, la stratégie aérienne d'Israël qui, depuis dix ans, avait placé la défense de Tel-Aviv au-dessus du Caire. Les auteurs montrent enfin comment les avions de combat français, pilotés par les Israéliens, se révélèrent supérieurs aux avions soviétiques, pilotés par les Arabes.
Poker d'espions à Tel-Aviv et au Caire.
Fayard, 1970, in-8°, 271 pp, broché, bon état
"L'oeil de Nasser à Tel-Aviv - L'oeil d'Israel au Caire - L'oeil de Moscou à Tel-Aviv." "La pénétration soviétique au Moyen-Orient prend des proportions de plus en plus considérables chaque année. Israël a constaté l'apparition dans le ciel égyptien de pilotes soviétiques aux commandes des Mig 21. Par ailleurs, les Russes ont établi dans ce pays des fusées sol-air Sam 3 aux performances encore inconnues. Les défaites successives des pays arabes par l'armée d'Israël, en 1948, en 1956 et enfin en 1967, ont favorisé et accéléré cette pénétration. Mais l'intérêt que porte Moscou à cette région, à son pétrole et à ses étendues stratégiques ne date pas de la guerre des "Six Jours". L'histoire extraordinaire de l'espion soviétique Israël Beer, implanté en Palestine depuis plus de dix ans avant la fondation de l'Etat d'Israël, et qui devint conseiller du Premier ministre Ben Gourion, le prouve. Mais ce n'est pas la seule affaire d'espionnage que Ben Porat et Uri Dan révèlent ici. Ils ouvrent aussi les dossiers de l'affaire des vedettes de Cherbourg, du radar soviétique enlevé d'Egypte par un commando israélien, etc."
Le cas Sorge.
Laffont, 1967, gr. in-8°, 415 pp, traduit de l'anglais, avant-propos de John Le Carré, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"La mise au point la plus complète. La figure de Richard Sorge, Allemand de mère russe, communiste affilié au Parti nazi, journaliste espion ayant transmis du Japon, pendant huit ans, des renseignements décisifs pour Moscou sur les politiques japonaise et allemande, se dégage, débarrassée de certaines légendes, à la lecture de ce livre bien documenté." (Revue française de science politique) — "Il a fallu attendre le livre de MM. Deakin et Storry pour que le doute, et sur l'action de Sorge et sur son trépas, ne fût plus de mise. Car en plus de 400 pages grand format, c'est un rapport, une besogne d'historiens ne laissant rien dans l'ombre que livrent au lecteur deux universitaires, l'un américain, l'autre professeur à Oxford qui, par un privilège spécial, purent consulter les archives de divers pays et obtenir communication des interrogatoires de Sorge et de ses collaborateurs par la justice nippone. Rapport d'autant plus probant qu'après vingt années de silence total, l'URSS revendiqua si officiellement Richard Sorge comme l'un des siens, que le 5 novembre 1964, le gouvernement de Moscou lui décerna, à titre posthume la distinction suprême de Héros de l'Union Soviétique..." (Paul Mousset, Revue des Deux Mondes, 1967)
Les services secrets.
EPA Editions, 2008, gr. in-8°, 255 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, glossaire, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
A quoi servent les services secrets et comment sont-ils organisés à travers le monde ? Comment se déroulent l'arrestation d'un criminel de guerre, l'infiltration d'un service adverse ou une simple mission de reconnaissance ? Des actions psychologiques sont-elles menées, aujourd'hui encore, par des états ? Quels sont les moyens modernes d'interception et de traitement des informations ? Moyens techniques, moyens humains... Spécialiste du sujet, Eric Denécé répond, dans ce livre accessible et clair, à toutes les questions que l'actualité fait surgir et démonte bon nombre d'idées reçues sur le travail des "espions" et autres agents secrets. Au fil des chapitres, l'auteur raconte également des "histoires vraies" qui replongent le lecteur dans des faits d'actualité.
Policier de Staline.
Fayard, 1966, pt in-8°, 271 pp, dos lég. abîmé
Souvenirs de Pierre Deriabine, chef du contre-espionnage soviétique en Autriche.
En Mission chez l'Ennemi.
P., Alexis Rédier, 1930, in-12, 331 pp, broché, discret C. de bibl., bon état
Le récit de ses activités en Hollande par un officier de réserve qui fut employé, pendant la guerre, à surveiller le blocus économique de l'Allemagne, et chargé, en outre, de recueillir divers renseignements économiques et politiques sur la situation des Empires centraux. Le lieutenant Pierre Desgranges, du Deuxième Bureau de l'Etat-Major de l'Armée, est un des pseudonymes utilisés pendant le conflit par l’agent de renseignement français Joseph Crozier. — "Comme tous les ouvrages touchant à l'espionnage, celui-ci en dit à la fois trop et pas assez, puisqu'il excite une curiosité qu'il ne peut satisfaire. L'un des auteurs, M. Joseph Crozier [qui, pour la circonstance, a repris ici son pseudonyme de guerre : P. Desgranges] aurait reçu mission en 1915 de s'établir en Hollande, d'y faire figure de mercanti et de mauvais Français, de fournir aux Allemands des matières grasses, et, sous le couvert de ce commerce immoral, de se procurer des renseignements de tout ordre, militaires, politiques, économiques, voire même d'exercer une action sur certains milieux révolutionnaires. Il prétend n'avoir écrit ce livre, contraire aux traditions de discrétion du Service des Renseignements, et d'opportunité très discutable, que pour rendre hommage aux collaborateurs, extrêmement originaux, qu'il employa. Son récit, volontairement imprécis et romancé sur certains détails, tient de l'histoire et du roman-feuilleton, sans qu'on puisse discerner quelle est la part de la vérité. Le lecteur souffrira de cette incertitude : si les faits rapportés étaient rigoureusement vrais, ils jetteraient, sur certains aspects de la guerre, un jour bien curieux et bien imprévu ; mais dans quelle mesure peut-on les croire exacts, et ne sont-ils pas présentés de façon trop théâtrale ?..." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)
Au service des marchands d'armes.
P., Alexis Rédier, 1934 in-12, 250 pp, préface de l'archiduc Guillaume Lorraine-Habsbourg, reliure demi-toile rouge à coins, pièce de titre toile rouge, tranche mouchetée, bon état
L'auteur était officier du 2e Bureau de l'état-major de l'Armée, attaché au cabinet du sous-secrétaire d'Etat de la Marine marchande et avait été Chef de mission secrète en Allemagne de 1915 à 1918 sous le nom de Joseph Crozier.
Ceux de « Manipule ». Un réseau de renseignements dans la Résistance en France.
Editions Tirésias, 2001, in-8°, 277 pp, 32 pl. de portraits, photos, fac-similés et plans, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire blanchi)
Voir ce qui est juste et ne pas le faire est de la couardise, a dit Confucius. Ces pages relatent ce qui a été "fait" par des femmes et des hommes – souvent très jeunes – de l'armée des ombres. Leur patriotisme est une suite de refus, d'oppositions et de résistances à l'ennemi nazi et à ses serviteurs de tous horizons. Mais aussi sont décrits le destin tragique de certains, la torture, la déportation et pour beaucoup, la mort. C'est un moment d'histoire par le nom, par les faits, par la preuve. Marie Ducoudray fait oeuvre d'historienne : une science exacte sans affirmation péremptoire. Près de soixante ans plus tard, tel un légiste, elle détaille, interroge, ausculte, soupèse, comptabilise, étudie le corps et le système nerveux d'un réseau dans la Résistance, tout en laissant une part importante à l'émotion et à l'humanité de ses témoins. Ce livre est une enquête : tout nous y est dit, du héros au traître, de la grandeur à la bassesse, de la folie de s'opposer et même de l'utilité de ces actions. Cette enquête est un tournant, une première, un regard porté sur des résistants anonymes, une analyse faite à partir d'archives et de documents exceptionnels : témoignages, rapports écrits dans le feu de l'action et informations jamais dévoilées jusqu'à ce jour, compulsés par une chercheuse férue de vérité qui ne veut pas prendre pour argent comptant l'officielle Histoire. Avec maestria l'auteur démêle les fils de ce réseau de renseignements, dont les ramifications s'étendent sur la France occupée, réseau né dès la défaite, de la défaite et anéanti à la fin de 1943. (Michel Reynaud)
Mission ultra-secrète. Publié avec l'autorisation du War Office.
Gallimard, 1955, in-8°, 287 pp, préface de Bruce Marshall, une lettre en fac-similé, broché, bon état (Coll. L'Air du temps)
"L'aventure incroyable mais vraie d'une jeune fille". Pendant l'hiver 1945-1946, dans Vienne dévastée par la guerre, la jeune Madelaine Duke, membre du personnel britannique, sera chargée par les services secrets anglais et américains de retrouver et récupérer le savant atomiste allemand Hassler et ses assistants, avant les Soviétiques...
Les Secrets d'une reddition.
Calmann-Lévy, 1967, in-8°, 350 pp, 19 photos sur 12 pl. hors texte, une carte, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état
En Suisse, pendant l’automne 1944, une poignée d’agents secrets américains appartenant à l'OSS prenait contact avec des généraux allemands en vue de la capitulation inconditionnelle des armées du IIIe Reich en Italie. L’opération « Sunrise » commençait...
Mossad. Les services secrets israéliens.
Ottawa, Ed. Stanké, 1977, in-8°, 288 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Condor. L'espion de Rommel. (Mémoires).
Laffont, 1974, in-8°, 328 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vécu)
Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.
L'Espion de Rommel.
Presses de la Cité, 1960, in-8°, 249 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, une carte sur les gardes, sans la jaquette, bon état
Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.
Intox. CIA-KGB. La guerre des mots.
Stock, 1989, in-8°, 368 pp, traduit de l'américain, notes, index, broché, bon état
L'auteur nous fait passer de l'autre côté du miroir pour démonter les mécanismes de la guerre des taupes qui a ruiné bien des carrières dans les services de renseignements, à l'Est comme à l'Ouest. Il étudie dans le détail cette guerre des mots que se livrent les agences de propagande des deux camps. Un document riche en révélations explosives...
Les services secrets chinois. De Mao aux J.O.
GLM, Nouveau Monde éditions, 2008, gr. in-8°, 606 pp, chronologie, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les services secrets chinois sont-ils les plus puissants au monde ? Roger Faligot dévoile ici les résultats d'une longue investigation sur les services de renseignement et les dessous de la politique internationale de Pékin. Spécialiste de l'Asie, l'auteur a enquêté en Chine, à Hong Kong, au Japon et en Australie, récoltant des documents inédits, exploitant des archives originales et interviewant de nombreux spécialistes : experts du renseignement, responsables politiques, diplomates, analystes de défense, transfuges et dissidents. Riche, en révélations, ce livre permet de comprendre comment l'empire du Milieu compte accéder à l'état de superpuissance : s'appuyant sur des services secrets actifs dans tous les domaines, il conjugue l'art ancestral de l'espionnage, le tout répressif de la sécurité d'État et les nouvelles technologies – infoguerre, intelligence économique et guerre-éclair sur internet. L'auteur révèle aussi comment la Chine forme les hackers qui attaquent les sites gouvernementaux étrangers. Enfin, après avoir décrit le dispositif mondial qui fiche les anti-JO, il révèle comment les athlètes et les journalistes sportifs seront espionnés grâce à un centre de renseignement spécifique doté d'un budget de 1,3 milliard de dollars.
Les Services spéciaux de Sa Majesté.
Messidor/Temps Actuels, 1982, in-8°, 323 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Vérité vraie)
... Comment l’Intelligence Service a-t-il pratiqué le trafic de drogues pour lutter contre l’IRA en Irlande du Nord ? Comment a-t-il gagné la « Guerre des chiens courants » en Malaisie ? Fut-il pour quelque chose dans la mort de Lénine ? A-t-il sacrifié Edith Cavell en 1917 ? Qui était vraiment Lawrence d'Arabie ? A qui le scandale des « taupes soviétiques » a-t-il le plus profité ? Pourquoi l'OAS a-t-elle abattu des agents anglais à Alger ? Autant de questions, parmi des dizaines d'autres, auxquelles Roger Faligot répond dans ce livre...
DST. Police secrète.
Flammarion, 1999 gr. in-8°, 670 pp, annexes, index, broché, bon état
Voici la première histoire de la Direction de la Surveillance du Territoire. Pendant dix ans, Roger Faligot et Pascal Krop ont mené une enquête sans précédent sur le contre-espionnage français. Entretiens et documents à l'appui, ils invitent le lecteur à une étonnante plongée dans le plus méconnu de nos services secrets. Leur récit totalement inédit est bourré de révélations. De la traque des agents soviétiques, réels ou supposés, depuis les années vingt, jusqu'à l'incroyable "affaire Hernu", véritable "bombe à retardement" pour la DST, grâce à cette enquête, la DST n'a plus aucun mystère. On y voit une police très spéciale qui fut la seule à résister aux Nazis, l'infiltration du FLN algérien puis de l'OAS qui mit en échec l'attentat de la tour Eiffel et l'assassinat programmé du général de Gaulle. On y retrouve tous les grands protagonistes de la DST, Roger Wybot, Daniel Doustin, Jean Rochet, Yves Bonnet, qui ont fait de ce service l'un des meilleurs du monde. Il restait nombre de zones troubles sur lesquelles les auteurs jettent une lumière crue : le "petit livre rouge" de la DST, le fichage de cinquante hommes politiques français, les affaires Rousseau, Curiel, Carlos, Delpey, les micros du Canard, la note accusatrice visant Jacques Chirac, la vérité sur les attentats bidons en Bretagne, l'énigme de la "Mata Hari" chinoise, les dessous de l'affaire Farewell, l'extraordinaire épopée du général Gallois au pays de Milosevic, l'attentat déjoué contre la coupe du monde de football... Les auteurs décrivent aussi les défis nouveaux de la DST : le nouveau conflit algérien, les mafias russes et albanaises, le pillage économique mené par les Américains et les Japonais, la formidable guerre informatique sur l'Internet. Que va devenir la DST ? Aligner ses bataillons de l'ombre sur ceux de l'OTAN ? Ou plutôt devenir le fer de lance d'un FBI proprement européen ?
La Piscine. Les services secrets français, 1944-1984.
Seuil, 1985, gr. in-8°, 431 pp, documents en annexes, index, broché, bon état
« La piscine ». Ainsi nomme-t-on familièrement le SDECE dans les récits d'espionnage. Mais il ne s'agit pas ici de fiction. Une histoire globale des services secrets français n'avait jamais été entreprise. De la Libération jusqu'à l'arrivée des socialistes au pouvoir, voici quarante années de vie clandestine livrées au public. Des brumes de la légende surgissent les commandos qui tentent de libérer les camps de concentration nazis, qui sautent en plein guerre froide de l'autre côté du rideau de fer, les agents qui organisent le trafic de l'opium en Indochine contre Hô Chi Minh et la CIA, les projets d'assassinat de Ben Bella et de Nasser, le mystère Ben Barka, les coups d'Etat en Afrique, la chasse aux "taupes" soviétiques qui investissent le SDECE. Ces révélations, parmi vingt autres, donnent à ce récit l'allure d'un roman d'aventures, d'un roman vrai. Pour la première fois, des agents secrets ont accepté de parler : du chauffeur au directeur, de l'analyste au tueur , les hommes de l'ombre se montrent en pleine lumière. Roger Faligot et Pascal Krop les ont retrouvés et longuement interrogés. Leurs témoignages sont authentifiés par des documents. Grâce à eux, le SDECE devient une maison de verre : ses réussites et ses revers, ses structures, son organisation, ses chefs, son action, ses conflits, tout est décrit avec minutie et précision.
Histoire mondiale du renseignement. Tome I : 1870-1939.
GLM/Laffont, 1993, in-8°, 572 pp, préface du colonel Paul Paillole, qqs illustrations et fac-similés, index, reliure souple éditeur, bon état
"Le XXe siècle a connu une fantastique explosion des services de renseignements. Petits groupes d'aristocrates de la guerre secrète triés sur le volet à l'orée des années 1900, ces services se présentent aujourd'hui comme de puissantes machineries qui emploient des milliers d'agents et usent des technologies les plus avancées. Ils sont devenus une des composantes essentielles de la réalité géopolitique que nous vivons. Ce livre retrace cette mutation sans précédent au travers d'une combinaison dynamique de récits, de portraits, de fiches, d'organigrammes détaillés et de documents inédits. Par son ampleur exceptionnelle, cet ouvrage est appelé à devenir le texte de référence sur les services de renseignements dans le monde. Le tome 1 (1870-1939) nous conduit des arcanes de l'affaire Dreyfus et de la guerre des Boers aux débuts de la Seconde Guerre mondiale. Une époque où les cinq grandes familles de l'espionnage, allemande, anglaise, française, russe et sino-japonaise, dominent l'univers des services secrets tandis que le géant américain est encore au berceau. Service de renseignements français et Intelligence Service affrontent le III b puis l'Abwehr et le Sicherheitsdienst. La Russie passe de l'Okhrana tsariste au Guépéou. Tokko et Kempeitai japonaises étendent leurs tentacules sur l'Asie et combattent les services secrets chinois et ceux des empires coloniaux occidentaux."
Service B. Le réseau d'espionnage le plus secret de la Seconde Guerre mondiale.
Fayard, 1985, in-8°, 342 pp, 20 pl. de photos et documents hors texte, notices biographiques, index, broché, bon état
"Voici un excellent livre de vacances pour qui aime les romans d'espionnage. Chacun sait, en effet, qu'un roman d'espionnage n'est vraiment bon que lorsqu'il n'est pas... un roman et qu'il n'est qu'une mise en forme d'un dossier bien réel. C'est le cas de Service B. On peut s'étonner que, dans le grand tintamarre qui a entouré la projection du film de Mosco ; les Terroristes à la retraite, personne, ni dans la presse, qui consacra pourtant à l'affaire Manouchian des dizaines et des dizaines de pages souvent bien venues, ni dans l'indigent débat qui eut lieu au petit écran, n'ait eu l'idée d'aller chercher chez Faligot et Kauffer quelques-unes des réponses aux questions posées dans et par le film de Mosco. Pourtant, le livre venait de paraître et, conçu à l'écart d'une polémique de presse hâtivement nouée, il apportait de précieuses données et un éclairage que deux enquêteurs, spécialistes de divers services spéciaux, aussi confirmés que nos deux auteurs, avaient pris le temps de rendre sûrs. Qu'est-ce que le Service B ? « Le réseau d'espionnage le plus secret de la Seconde Guerre mondiale », répond la jaquette du livre. Le plus secret ? A vrai dire pas plus secret qu'un autre : « resté secret » aurait mieux convenu. Les communistes n'ont pas en effet pour habitude, sauf exceptions dues le plus souvent à des luttes politiques internes, de gaspiller et révéler leurs secrets une fois le délai raisonnable écoulé. Pas de prescription pour eux en la matière : voilà pourquoi rien n'avait jusqu'ici été écrit sur ce qui avait été le service de renseignements, l'équivalent d'un deuxième bureau, dont la résistance militaire communiste, les F.T.P., s'était dotée comme, de son côté, l'avait fait la résistance militaire gaulliste, avec le B.C.R.A. C'est un service de renseignements dépendant de l'état-major des F.T.P. qui est ici minutieusement décrit – avec les lacunes inévitables mais toujours très honnêtement soulignées et reconnues – par Faligot et Kauffer, grâce à une enquête directe auprès d'une multitude de survivants, mais aussi grâce à la possibilité qui leur fut donnée d'exploiter des archives miraculeusement demeurées en des mains privées. Par-delà les mille visages et péripéties ici évoqués, une conclusion essentielle se dégage : tandis que les services de renseignements gaullistes constituaient une instance de triage qui, autonome, communiquait ce qu'elle entendait communiquer aux Alliés, britanniques et américains, de la France libre (ce qui faisait d'ailleurs qu'opéraient parallèlement en France occupée des réseaux indépendants directement reliés à l'appareil militaire allié), le service de renseignements communiste – ce Service B – était à l'évidence non seulement contrôlé par, mais intégré au quatrième bureau de l'état-major de l'Armée Rouge c'est-à-dire la direction du renseignement militaire soviétique, celle qui, aujourd'hui, est connue sous les initiales du G.R.U. On vient, par exemple, d'assister à une discussion pour savoir de qui dépendaient en fait le groupe Manouchian et surtout ses cadres. On a soupçonné que la direction politique clandestine du P.C.F., en la personne de Jacques Duclos, n'était pas à même de prendre certaines décisions stratégiques affectant le secteur militaire des organisations comme la M.O.I. C'est probablement vrai. Mais contrairement à ce qu'on a dit, ce n'est pas le Komintern – d'ailleurs dissous le 15 mai 1943 même s'il devait aussitôt partiellement renaître sous la forme d'un secrétariat international du P.C. de l'Union soviétique – et ce n'est pas davantage le N.K.V.D. – le K.G.B. de l'époque autrement dit la police politique – qui avaient la haute main sur les cadres de l'action militaire dans les territoires européens occupés : à une époque où la dimension militaire des choses avait pour les dirigeants soviétiques une priorité absolue. C'était le G.R.U., c'est-à-dire l'appareil de renseignement de l'Armée Rouge, qui était la clef de voûte et l'instance de décision stratégique centrale même si les instances politiques locales étaient éventuellement tenues au courant des décisions prises. Il ne faut ni surestimer, ni sous-estimer cette intégration de l'appareil militaire communiste français dans le système militaire soviétique : ce n'était pas, même à l'époque, le tout du phénomène communiste français. Mais c'en était un aspect qui s'était mis en place dès le tournant des années trente et qui s'est prolongé bien au-delà de la victoire de 1945. Il valait la peine que cette histoire fût analysée et racontée avec la maîtrise dont font preuve Faligot et Kauffer." (Annie Kriegel)
Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE.
Fayard, 2004 fort in-8°, 782 pp, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. "Aux Services de la République" nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM .... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique – seconde patrie de Jacques Foccart – et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la « guerre froide » a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des « réseaux Gladio » jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farevvell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. "Aux Services de la République", est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.
Scotland Yard contre l'anarchie et l'espionnage.
Payot, 1933, in-8°, 268 pp, traduit de l'anglais (“Traitors Within: The Adventures of Detective Inspector Herbert T. Fitch”), broché, couv. illustrée, bon état (Coll. d'études, de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps)
Livre I : L'anarchie ; Livre II : L'espionnage ; Livre III : Réflexions.
La bataille des services secrets.
Editions du Milieu du Monde, 1958, in-8°, 284 pp, qqs pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct
Petit historique du renseignement ; L'espionnage sous Napoléon Bonaparte ; La trahison du colonel Redl ; Portrait physique et moral de l'espion-type ; Les différentes classes d'espion ; Les grands Services Secrets en action dans le monde ; Sélection des candidats à l'espionnage ; Les "Ecoles d'espionnage" et les choses étranges qu'on y apprend ; Les espions en mission ; L'espionnage soviétique aux USA ; La troublante affaire Cicéron ; Les services de contre-espionnage dans le monde ; Cryptage et décryptage des documents ; L'espionnage et les femmes ; etc.
De la censure politique pendant la Grande Guerre au renseignement d’Etat : les pouvoirs publics, l’autorité politique et le secret en France, 1914-1939.
S.l., s.n. (chez l'auteur), 2005, 4 vol. in-4°, 508-(172)-103 pp, sources et biblio, index, brochés, bon état
Habilitation à diriger les recherches soutenue à l’Université de Paris IV-Sorbonne présentée sous la direction de Georges-Henri Soutou, comprenant 4 volumes dont un mémoire de recherche inédit : Les services spéciaux militaires, le renseignement et l’Etat en France 1919-1939 (volumes 1 et 2, 508 pp), un recueil de 11 études érudites (volume 3 : Sélection d'articles, 172 pp) et un mémoire didactique (103 pp). — L'espionnage et le contre-espionnage français plongent leurs racines dans une histoire du secret d'Etat. L'autorité politique dans l'entre-deux-guerres feint souvent d'ignorer l'existence des services spéciaux, balaie leur rôle réel et dénonce leurs responsabilités dans les échecs de la politique. Cette étude veut justement apprécier le poids du renseignement en matière de sécurité nationale et montrer que l'espionnage est une activité réglementée dans les administrations de l'Etat. Un espionnage économique nouveau se met par ailleurs en place, conséquence de la Grande Guerre. Celle-ci débouche en effet sur des rivalités économiques exacerbées après 1919, sous-tendues par la question des réparations de guerre. Cette situation se double bientôt d'une multiplication d'affaires de renseignement commercial et financier. La France a-t-elle utilisé ses services spéciaux militaires dans ses relations extérieures ? Équilibrer la balance des puissances et des alliances par des coopérations secrètes fut une tentation constante. Et la guerre secrète avec l'Allemagne et l'URSS est l'un des fils conducteurs de cette histoire. L'auteur revient sur "la défaillance" du renseignement dans les années 1930, mais aussi sur les années 1920, moins traitées par les historiens et pourtant cruciales pour l'avenir.
Dossier E.. comme Espionnage.
Alain Moreau, 1979, in-12, 336 pp, index
La CIA. Les secrets de l'honorable compagnie.
Plon, 1986, in-8°, 233 pp, biblio
S'adressant aux responsables de la CIA, le président Kennedy pouvait dire : "Si l'on proclame bruyamment vos échecs, vos succès restent dans l'ombre." Il en est toujours ainsi des services secrets mais il est vrai qu'avec la CIA les choses prennent une dimension exceptionnelle. Régulièrement, l'opinion américaine et internationale s'indigne en apprenant jusqu’à quelles extrémités la CIA peut aller pour accomplir ce qu'elle considère comme son devoir pour la défense des États-Unis. N'a-t-elle pas fomenté des troubles et des complots dans les pays qu'elle considère comme hostiles ? N'a-t-elle pas tenté d'assassiner Nasser et Fidel Castro ? N'a-t-elle pas réussi à liquider Lumumba ? N'a-t-elle pas testé des drogues qui entraînèrent la mort au cours d'expériences de contrôle mental ? Et quelle est sa part de responsabilité dans l'échec américain au Vietnam comme dans le scandale du Watergate ? Pourtant, l'un des chefs de la CIA déclare : "Le pays doit nous croire sur parole quand nous disons que nous sommes, nous aussi, des hommes honorables dévoués à son service." En ouvrant les dossiers souvent explosifs de la CIA, Brian Freemantle explique en détail comment l'Agence a pu être amenée à interpréter et, parfois, à fausser son rôle dans les années 70. Mais, au-delà de ces révélations, il montre que les succès demeurés discrets de la CIA surpassent largement ses échecs retentissants. Comme le dit un officier des services secrets : "Pensez à la CIA comme vous auriez pensé à un vaccin qui vous protège d'une maladie mortelle. La vaccination vous fera probablement mal et vous rendra malade pendant quelques jours, mais le fait est qu'elle vous est indispensable pour survivre. C'est pourquoi l'Amérique a besoin de la CIA."
Le KGB. Le plus secret des services secrets.
Plon, 1986, gr. in-8°, 223 pp, qqs petites taches sur 2 pages
Le réseau étranglé.
Fayard, 1967, pt in-8°, 267 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète), envoi a.s.
6 mars 1942. H. G. Lauwers, agent hollandais du « Spécial Operations Executive » britannique est arrêté à La Haye. Il ne s'agit pas d'une simple opération de police. Le Major Giskes, chef du contre-espionnage allemand aux Pays-Bas et disciple préféré de l'amiral Canaris, ne s'est pas emparé de Lauwers pour l'abandonner aux tortionnaires de la Gestapo. Pour Giskes, Lauwers manipulé, « retourné », constitue la première pièce d'un engrenage infernal dans lequel sera broyée la presque totalité de la résistance hollandaise. Les Anglais paraissent ne rien comprendre ! Des agents, encore des agents, sont parachutés dans la nuit. Ils tombent tous dans le piège tendu par le Major Giskes. Pourtant Lauwers a réussi à prévenir Londres... D'autres agents capturés ont averti la résistance... Que s'est-il donc passé ? Qui a trahi ? Et où ? Et pourquoi ? Une chose est certaine : cette histoire finira dans le sang. Des hommes vont mourir, oubliés de tous ! Pour finir, cette affaire se solde par la plus grande victoire du contre-espionnage allemand (pour ne pas dire la seule) enregistrée pendant la deuxième guerre mondiale.
La Guerre secrète des services spéciaux français (1935-1945).
Plon, 1967, in-8°, 520 pp, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
L'auteur est un ancien officier de Renseignement, ayant participé lui-même, au sein du Contre Espionnage Offensif (T.R.), à cette "guerre secrète" de 1940 à 1943, qui a connu personnellement la plupart des officiers de l'ancien S.R. français. "La partie la plus nouvelle est celle qui traite de l'action clandestine des services de renseignements et du contre-espionnage entre 1940 et 1942." (Revue française de science politique, 1967) — "Ce livre est à la fois un récit et un témoignage : récit, parce que l'auteur raconte effectivement la vie et l'action des services spéciaux chargés de fournir aux autorités militaires les renseignements susceptibles de les éclairer, mais aussi témoignage, car, bien qu'il ne précise pas quelles y ont été ses fonctions, il a de toute évidence appartenu à ces services. Cette circonstance présente des avantages, visibles surtout dans la première partie du livre, celle qui expose l'activité des services spéciaux jusqu'en 1940. L'auteur prend bien soin d'expliquer en quoi consistent ces services. Essentiellement militaires par leur organisation comme par leur orientation, ils se chargent à la fois de se procurer, aussi bien et peut-être même davantage en temps de paix qu'en temps de guerre, tous les renseignements possibles sur les armées des autres puissances, et en même temps d'empêcher leurs rivaux – « la maison d'en face » – d'obtenir les mêmes renseignements sur l'armée française. C'est pourquoi ils sont a la fois « défensifs » et « offensifs » et se considèrent comme en état de guerre permanent. Ils n'exploitent d'ailleurs pas les renseignements qu'ils se procurent ; ils se contentent de les analyser, d'en faire la critique et de les transmettre à ceux qui les utiliseront de la manière qui conviendra le mieux à leur « idée de manoeuvre » : c'est alors un autre aspect du travail d'état-major, différent de la recherche du renseignement. Les services spéciaux se contentent de suivre l'évolution de l'armée adverse, la composition des unités, leurs déplacements, les modifications du commandement, etc... Leur satisfaction est totale lorsqu'ils ont dressé un ordre de bataille exact et précis, dont on pourra peut-être déduire les intentions de l'adversaire. C'est ce qu'ils ont fait avec beaucoup de bonheur, semble-t-il, de 1935 à 1940, et l'auteur nous montre bien de quelle manière, en démontant les rouages de cette organisation et en indiquant, tout en leur laissant naturellement l'anonymat, quelques-unes de ses sources. II apparaît qu'à cette époque le Service de renseignements français se relevait d'une longue période de médiocrité et obtenait, sous l'impulsion de son chef, le colonel Rivet, des résultats brillants. II suivait avec une attention toute particulière l'activité de la Wehrmacht et il a pu ainsi prévoir la remilitarisation de la Rhénanie, l'Anschluss, l'action contre la Tchécoslovaquie, puis contre la Pologne. En avril 1940, il avait signalé la possibilité d'une attaque allemande sur les Ardennes et il avait constaté que l'Abwehr s'intéressait avec insistance à toutes les particularités d'une zone comprise entre Sedan et Dunkerque. (...) Pour la periode 1940-1945, le livre prend un autre ton. Dans cette période trouble, les officiers du Service de renseignements sont désorientés et il est significatif de constater leur satisfaction lorsque, dans l'hiver 1944-1945, ils retrouvent, avec l'armée de Lattre, l'organisation familière, les « schémas classiques », le « travail orthodoxe », avec un « deuxième Bureau digne de ce nom ». Auparavant, ce sont les années sombres et le ton est de plus en plus celui d'un témoignage ou l'auteur est personnellement engagé. II y affirme que le Service de renseignements est toujours demeuré antiallemand. Pour lui, « la guerre continue », et il n'a qu'une hâte, se reconstituer clandestinement et recommencer à récolter des renseignements. Mais à l'intention de qui ? Laval, Darlan, Hunziger sont suspects. De Gaule, il n'en est pas question. Quelques renseignements passent aux Anglais, mais on a bien l'impression qu'il s'agit, au total, d'une activité stérile. Le système fonctionne bien, mais il ne sert a rien. A quoi bon être renseigné sur l'armée allemande, si ce n'est pour en faire profiter ceux qui se battent contre elle ? Ce n'est plus qu'un jeu d'esprit, sans application pratique. Et l'arrivée des Alliés, puis de de Gaule en Afrique du Nord n'arrange pas les affaires, loin de là. Le Service de renseignements est giraudiste, comme peuvent l'être les milieux de l'armée active : le colonel Rivet ne voit rien d'autre entre Giraud et de Gaulle que des « querelles de mots », des rivalités personnelles qui doivent céder le pas à l'action contre l'ennemi commun. II est cependant entraîné dans un conflit qui se traduit, à son niveau, par une lutte âpre contre le BCRA. Ici, l'auteur prend parti avec amertume, car il est du côté des vaincus, contre les « personnages douteux », les « aventuriers » du BCRA, puis contre « la foire d'empoigne de l'épuration ». Si on passe sur ce ton parfois polémique, on trouvera dans ce livre beaucoup de renseignements qui sont souvent de première main." (J.-M. d'Hoop, Revue Historique, 1968)
Les têtes de Stéphanie.
Gallimard, 1974 in-8°, 289 pp, “traduit de l'américain par Françoise Lovat, titre original : A direct flight to Allah", broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Deuxième tirage paru la même année que l'édition originale mais avec une couverture un peu différente qui révèle que Romain Gary est l'auteur de ce roman
Stéphanie, mannequin mondialement célèbre, vient faire son charmant métier dans une "démocratie" du golfe Persique, où elle reconnaît avec ravissement les couleurs, les parfums chantés par les poètes persans. Pourquoi faut-il qu'en outre, partout où elle passe, dans les avions, les hôtels de luxe, les palais du désert, elle trouve des têtes fraîchement coupées.,.. Pourvu que la jolie tête de Stéphanie reste accrochée, elle, à son corps séduisant ! Rousseau, agent de la C.I.A. devine derrière ces massacres l'odeur du pétrole et des armes et protège Stéphanie partagée entre l'horreur et la curiosité. Un divertissement de qualité, que s'est plu à écrire l'auteur de "Lady L." Romain Gary s'était amusé à publier ce pastiche de roman d'espionnage sous le pseudonyme de Shatan Bogat (« Satan le riche » en russe). Il nous offre un festival d'humour noir, un divertissement aux multiples rebondissements, toujours réjouissants. Après que son nom eût été révélé, Romain Gary écrivait sur la quatrième de couverture du 2e tirage : "On aurait tort de croire que j'ai choisi un pseudonyme pour “Les Têtes de Stéphanie” parce qu'il s'agit de ce qu'on appelle parfois du bout des lèvres "un roman d'espionnage". Je l'ai fait parce que j'éprouve parfois le besoin de changer d'identité, de me séparer de moi-même, l'espace d'un livre. (...) Je révèle aujourd'hui mon identité réelle parce que de toute façon, certains critiques ont percé le secret de cette "réincarnation"..."
The Service: The Memoirs of General Reinhard Gehlen. Translated by David Irving. Introduction by George Bailey.
New York, World Publishing, 1972, gr. in-8°, xxvii-386 pp, un frontispice et 16 pl. de photos hors texte, cartes de renseignements établies par Gehlen à l'attention de Hitler reproduites en couleurs sur les gardes, glossaire, reliure demi-toile vermillon de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Les mémoires de Reinhard Gehlen (1902-1979), officier allemand, chef du service d'espionnage « Armées étrangères de l'Est » au cours de la seconde guerre mondiale, créateur et chef du B.N.D. (service central de renseignements en République fédérale allemande), et ce jusqu'en 1968, après une longue période de collaboration avec les Américains.
Ma vie d'espion.
Arthaud, 1956, in-8°, 254 pp,
Cygne. Mémoires d'un agent secret.
Grasset, 1976, gr. in-8°, 382 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Luis Manuel González-Mata, pendant vingt ans collaborateur direct du colonel Blanco, chef des services secrets franquistes, a été aux premières loges de l'espionnage international. En liaison constante avec des services européens, la CIA et la DIA américaines, il s'est trouvé personnellement mêlé à la plupart des grandes et petites affaires de l'après-guerre. La vérité sur l'affaire Ben Barka, sur l'assassinat de Khidder, ou de Delgado ; les dessous de l'indépendance du Maroc, de la guerre d'Algérie, de l'affaire Oufkir ; des révélations sur le rôle de l'espion Guillaume, le familier de Willy Brandt ; des informations inédites sur l'action des États-Unis en Amérique centrale... : tout est dit dans ce livre étonnant où l'on découvrira la face d'ombre de l'histoire de ce temps. D'autant qu'il peut se lire aussi comme un fabuleux roman d'aventures. Luis Manuel Gonzalez-Mata raconte comment, chef de la police secrète du gouvernement de Saint-Domingue après l'assassinat de Trujillo, il anima une étrange course au trésor derrière les six cent quarante millions de dollars emportés par la famille Trujillo en fuite. Il révèle qu'en mai 68, envoyé à Paris pour noyauter les mouvements gauchistes, il devint très vite l'homme de confiance de certains leaders étudiants. A travers ses échecs et ses espoirs, la prison et les épreuves, les folles déambulations dans un monde insoupçonné, c'est la vraie vie d'un agent secret d'aujourd'hui qui se déroule sous nos yeux." (4e de couverture) — Le livre sera édité en espagnol l'année suivante (1977) sous le titre : “Cisne. Yo fui espía de Franco”.
La Guerre secrète. Postface de Jacques Bergier : L'avenir de l'espionnage scientifique.
P., Culture, Art, Loisirs, 1963, fort in-8° carré, 480 pp, nombreuses photos, reliure toile éditeur, rhodoïd, bon état
L'histoire complète de la lutte des grands services secrets depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les gens de la CIA.
Editions Sociales, 1980, fort in-8°, xi-392 pp, biblio, index. Ouvrage écrit avec la collaboration de Jacques Varin.
Qu'est-ce que la CIA ?
Editions Sociales, 1968, in-12, 143 pp,
Guerres dans le cyberespace. Services secrets et internet.
La Découverte, 1995, in-8°, 252 pp, index, broché, bon état
Le Général gris. Reinhard Gehlen, chef du Service fédéral allemand de Renseignements. Nouvelle édition revue et corrigée, augmentée d'un index des noms cités.
Julliard, 1968, in-8°, 604 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, cartonnage toile de l'éditeur, jaquette illustrée (pt accroc au bas du dos de la jaquette), bon état, envoi a.s.
Par un spécialiste des coulisses de la guerre froide, une bonne biographie du « général gris », Reinhard Gehlen, le chef du service d'espionnage « Armées étrangères de l'Est » au cours de la seconde guerre mondiale, puis le créateur du B.N.D. (les services secrets ouest-allemands) après une longue période de collaboration avec les Américains. — “Comment le général Gehlen peut-il diriger, depuis 26 ans, l'espionnage allemand ?”
Le Général gris. Reinhard Gehlen, chef du Service fédéral allemand de Renseignements.
Julliard, 1968, in-8°, 574 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartonnage toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Biographie du « général gris », Reinhard Gehlen, chef du service d'espionnage « Armées étrangères de l'Est » au cours de la seconde guerre mondiale, puis créateur du BND (les services secrets ouest-allemands) après une longue période de collaboration avec les Américains, par un spécialiste des coulisses de la guerre froide. — “Comment le général Gehlen peut-il diriger, depuis 26 ans, l'espionnage allemand ?”
Les Commandos de la Guerre froide.
Julliard, 1969, in-8°, 427 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources, index, cart. toilé de l'éditeur (sali), coiffes abîmées, sans la jaquette, intérieur propre, état correct
Le Front secret.
P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 419 pp, traduit de l'allemand, index, broché, bon état
Histoire du Service secret allemand en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale. Walter Hagen était le chef de la section "Sud-Est" du Service secret allemand. — "L'auteur, catholique autrichien diplômé en philosophie à un très jeune âge, chef de la section sud-est des services secrets allemands pendant la dernière guerre, est à double titre un témoin qualifié et objectif de toute l'aventure hitlérienne de 1933 à 1945. D'abord, Hägen, doté d'une grande indépendance d'esprit, ne s'est jamais laissé contaminer par la doctrine nazie, ni n'a pris la peine - et c'est important - de cacher ses sentiments à son égard. Deuxièmement, s'étant retrouvé, grâce à sa seule intelligence et à son habileté, à la tête d'un des départements les plus délicats de l'organisation étatique allemande, il est en mesure de nous fournir aujourd'hui des données intéressantes et absolument inédites sur les coulisses, les désaccords et les rivalités, les luttes féroces et acharnées qui ont eu lieu entre les plus hautes sphères du régime ; en même temps, il nous offre un tableau documenté et détaillé de la politique étrangère de l'Allemagne dans les pays d'Europe centrale : Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie et Italie pendant le conflit jusqu'à la victoire soviétique et l'assassinat de Mussolini en Italie. Ce que nous voudrions souligner à propos de l'ouvrage de Hägen, c'est qu'il ne s'agit pas, cette fois-ci, des mémoires habituels. En raison de son objectivité, l'ouvrage a un caractère historique précis, puisque dans aucun chapitre l'auteur n'oublie qu'il était lui-même historien avant de devenir l'un des acteurs de l'histoire." (Francesco Mirabile, Rivista di Studi Politici Internazionali, 1956) — "Le livre le plus valable sur la guerre européenne et les services secrets allemands." (L'Editeur)
Les transfuges. Préface, lexique et notes de Roger Gheysens.
Dargaud, 1969, in-8°, 203 pp, 8 pl. de photos h.t., lexique
Canaris. La véritable histoire du chef des renseignements militaires du IIIe Reich.
Balland, 1981, gr. in-8°, 594 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'amiral Canaris, le mystérieux maître-espion d'Adolf Hitler. — Peu avant de se suicider, Adolf Hitler a fait exécuter celui qui, de 1935 à 1944, avait dirigé les services de renseignements de l'armée (l'Abwehr) : l'amiral Wilhelm Canaris. Depuis, il s'est bâti une légende autour de cet homme qui, tout en créant un réseau d'espionnage, terreur des armées alliées, serait devenu le champion de la résistance intérieure au nazisme. Le portrait qu'en trace Heinz Höhne, grâce à des documents d'archives inédits, est beaucoup plus nuancé. Homme de droite, nostalgique de l'ordre et de la discipline, et en cela très représentatif de la caste militaire prussienne, Canaris est resté très longtemps fasciné par Hitler, même s'il n'en a pas partagé toute l'idéologie. Intelligent, secret, rusé, il avait une vision romanesque de l'espionnage ; il aimait l'action, supportait difficilement les tâches bureaucratiques et a laissé par là-même se développer une sorte d'anarchie dans les différents départements de l'Abwehr, dont certains ont effectivement eu pour chef des anti-nazis acharnés. Lorsqu'il a compris que l'Allemagne était perdue, Canaris a tenté d'éviter le pire, pris contact avec ses homologues anglais et américains (dans des circonstances qui n'avaient jamais été racontées jusqu'à présent), mais si ses plans prévoyaient l'élimination des nazis et la destitution d'Hitler, il n'a jamais participé aux différents complots ourdis contre la personne même du Führer, et notamment pas à celui monté par Stauffenberg, qui devait pourtant entraîner l'amiral dans sa chute. Telle est donc cette personnalité complexe que Heinz Höhne a remarquablement su faire revivre, apportant ainsi une contribution importante à l'histoire du IIIe Reich.
Guerre froide et espionnage naval.
Nouveau Monde éditions, 2011, gr. in-8°, 538 pp, traduit de l'anglais, préface de l'amiral Pierre Lacoste, 31 photos et un croquis sur 16 pl. hors texte, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Grand Jeu)
Ignoré par les ouvrages traitant de la guerre froide, l'espionnage naval permit aux deux blocs d'utiliser les océans et les ports pour surveiller et pénétrer le camp adverse. Nourri par des entretiens avec des protagonistes soviétiques et occidentaux, et par l'exploitation d'archives américaines, britanniques et de publications russes, ce récit fourmille d'anecdotes inédites, parfois terrifiantes. On y apprend qu'un cuirassé soviétique, ex-italien, explosa mystérieusement à Sébastopol en 1955, laissant croire à un sabotage par un prince fasciste, qu'un marin soviétique aurait obtenu d'un général français les plans de frappes de l'OTAN qui décidèrent Khrouchtchev à déployer des missiles à Cuba et qu'une erreur de traduction dans un message intercepté poussa Johnson à engager les Etats-Unis au Vietnam. On y découvre qu'un capitaine de corvette soviétique servit d'instructeur au renseignement américain avant de disparaître dans des circonstances qui en faisaient un agent double ou triple, et qu'un officier-marinier de l'US. Navy livra les codes navals américains à Moscou pendant près de quinze ans. On comprend comment le président Reagan autorisa la marine américaine à mener des opérations de guerre psychologique et que l'échouage d'un sous-marin soviétique en Suède, suivi par des intrusions non élucidées retourna l'opinion suédoise en faveur de l'OTAN. Enfin, cet ouvrage nous montre que des objets sous-marins ou aériens non identifiés conduisirent les Etats-Unis et l'URSS à édicter des instructions troublantes.
Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en Occident.
JC Lattès, 2011, in-8°, 382 pp, traduit de l'anglais, notes, sources, broché, bon état
En recrutant les musulmans soviétiques pour combattre Staline, Hitler n'imaginait pas que cette alliance se répercuterait jusqu'aux événements du 11 Septembre. Car, après la guerre, les services secrets américains et ouest-allemands vont à leur tour s'appuyer sur les mêmes réseaux et les mêmes hommes pour lutter contre le communisme durant la guerre froide. A travers cette enquête passionnante, Ian Johnson reconstitue l'accumulation de maladresses stratégiques et politiques qui permit à l'islam radical d'installer sa première tête de pont en Occident. Et comment de la paisible mosquée de Munich, une communauté musulmane influente et impénétrable a pu organiser ses futures actions. Ian Johnson dresse le portrait des principaux acteurs de cette histoire méconnue, notamment celui de Gerhard Von Mende, ancien nazi qui dirigea un bureau de propagande ouest-allemand et celui de Said Ramadan – le père de Tariq –, principal dirigeant en exil des Frères musulmans, lié de près aux services secrets occidentaux. "Une mosquée à Munich", qui analyse avec une lucidité rare la rencontre désastreuse entre l'Occident et l'islam radical, se révèle aussi captivant qu'indispensable pour comprendre les erreurs commises hier et aujourd'hui vis-à-vis des islamistes. — "Lorsque la nouvelle se répandit que les pirates de l’air du 11 Septembre avaient vécu en Europe, le journaliste Ian Johnson se demanda comment des partisans d’un islam radical avaient pu s’implanter en Occident. La plupart des explications avancées jusqu’ici font état du soutien des États-Unis aux combattants islamistes d’Afghanistan, vingt ans plus tôt. Ian Johnson, lui, s’est penché sur le début de la Guerre froide en racontant l’histoire méconnue de musulmans soviétiques passés dans le camp allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. En devenant de par la volonté des agents nazis un outil de propagande antisoviétique, ils établirent à leur insu un lien ténu, dont nul n’aurait alors imaginé les conséquences, entre l’islam politique et l’Occident. Pendant que les agents des services de renseignement ouest-allemands et américains luttaient en vue de s’assurer le contrôle de cette communauté musulmane influente mais impénétrable – dont le combat clandestin s’organisait depuis la paisible mosquée de Munich – l’islam radical installa sa première tête de pont en Occident. En s’appuyant sur un nombre impressionnant de sources (dont certaines accessibles depuis peu seulement aux chercheurs), Une Mosquée à Munich s’attache à un érudit nazi ayant pris la tête d’un réseau d’espions dans l’après-guerre, à des dirigeants musulmans du monde entier, dont certains, membres des Frères Musulmans, et à des agents de la CIA naïfs résolus à employer une nouvelle arme contre le communisme : l’islam. Une Mosquée à Munich – une analyse d’une lucidité rare de l’espionnage en temps de Guerre froide, doublée d’un récit révélateur de la rencontre désastreuse entre l’Occident et l’islam radical – s’avère aussi captivant qu’indispensable si l’on souhaite comprendre les erreurs encore commises vis-à-vis des islamistes aujourd’hui."
G. 2. L'Intelligence Service Américain pendant la Guerre.
Payot, 1933, in-8°, 282 pp, traduit de l'anglais, préface de Sir Basil Thomson, ancien chef de l'Intelligence Service britannique, avertissement du lieutenant-colonel L. Koeltz, broché, bon état (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale)
La Guerre secrète moderne.
Bordas, 1984, in-4°, 208 pp, préface du comte de Marenches, nombreuses photos, tableaux, glossaire des sigles, index, cartonnage éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les techniques de l'espionnage et des opérations spéciales. Avec de nombreux documents confidentiels.
Profumo, les dessous d'une affaire d'Etat.
Christian Bourgois, 1987, gr. in-8°, 350 pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
En 1963, l’Affaire Profumo, d'après le nom de John Profumo, Secrétaire d'Etat à la Guerre, est un immense scandale politique en Angleterre, La liaison de Profumo avec Christine Keeler, call-girl de luxe et maîtresse d'un espion russe, suivie par ses mensonges devant la Chambre des communes à ce propos, l'a contraint à démissionner, et a entamé la réputation du Premier ministre Harold Macmillan et de son gouvernement. Macmillan démissionna quelques mois plus tard, pour raisons de santé...
Doudot, figure légendaire du contre-espionnage français.
Casterman, 1976, gr. in-8°, 256 pp, annexes, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état
"Lors de son service militaire en 1922, le milicien Joseph Doudot fut, en raison de sa parfaite connaissance de la langue allemande, mis à la disposition des services spéciaux de l'armée française. Il devait y rester pendant quarante ans. À la section du contre-espionnage, son action devint si efficace que Pierre Nord a pu écrire : « Le colonel Doudot ramassait les espions allemands à la pelle. » Comment s'y prenait-il ? C'est ce que nous dévoilent les souvenirs qu'il a confiés à son ami Henri Koch-Kent, journaliste luxembourgeois dont il avait pu apprécier l'action entreprise à titre privé, dès 1933, contre les agissements allemands au Grand-Duché. Ces souvenirs sont d'autant plus précieux que le narrateur a voulu démystifier une image par trop romanesque d'un métier ingrat. Il aime rappeler la phrase d'un de ses chefs : « Si James Bond avait été affecté à nos services, il aurait été flanqué à la porte au bout d'un mois. » La grande spécialité de celui que P. Nord considère comme « un des maîtres du contre-espionnage français » était l'intoxication et la pénétration des services allemands. « Doudot, alias Toussaint, alias Gaston, alias Carlier, et j'en passe, écrit Nord, réussit avant la guerre à se faire recruter sous des identités différentes par trois postes de l'Abwehr à qui il se fit un devoir de livrer de faux renseignements. À leur réunion annuelle de 1968, les anciens de l'Abwehr rendirent d'ailleurs hommage à Doudot en l'invitant en Allemagne. Avoir appartenu, en même temps, à trois postes de l'Abwehr sans éveiller les soupçons était à leurs yeux un exploit qui méritait un coup de chapeau. » Le présent ouvrage ne se borne pas à nous montrer en action les méthodes originales, les astuces, les audaces d'un officier du contre-espionnage, exemplaire au témoignage de ses chefs le général Rivet et le colonel Paillole comme à celui des services américains et britanniques avec lesquels il a travaillé à partir de la libération de l'Afrique du Nord en 42; il situe aussi les faits dans leur cadre politique et stratégique. Avec Doudot, c'est tout un aspect mal connu de la guerre 39-45 et de ses prodromes qui nous est révélé."
Bonjour Farewell. La vérité sur la taupe française du KGB.
Laffont, 1997, in-8°, 330 pp, 16 pl. de photos hors texte, plans, broché, couv. illustrée, bon état
En juillet 1981, au sommet d'Ottawa, quelques semaines après la formation en France d'un gouvernement qui inquiète Washington à cause de ses quatre ministres communistes, François Mitterrand remet à Ronald Reagan un dossier qui le rassure tout à fait sur les véritables intentions de la France. C'est l'affaire Farewell, dont le président des Etats-Unis dira un plus tard que c'est l'une des plus grandes affaires d'espionnage du XXe siècle. Brillant étudiant dans une école technique de haut niveau, grand sportif, père de famille modèle, Vladimir Ippolitovitch Vetrov a le profil type du bon espion. Rapidement recruté par le KGB, il opère d'abord en France, avec brio, puis au Canada, avant d'être affecté à un poste d'analyste qui lui permet de faire le tour complet du renseignement technologique soviétique. Cependant, le zèle se transforme bientôt en frustration et, lassé de tout, y compris de sa vie personnelle, Vetrov décide de faire le saut : au printemps 1980, il contacte le contre-espionnage français, la DST. L'aventure commence. Vetrov devient Farewell. A la barbe du KGB tout-puissant, Farewell fournit aux Occidentaux la preuve que l'URSS n'ignore rien de leurs armes les plus sophistiquées ; il donne aussi les noms, pays par pays, des agents travaillant pour elle. Un jeu où la raison d'Etat l'emporte parfois sur la sécurité de la taupe... Mais ce n'est pas ce jeu qui perdra l'impulsif et incontrôlable Vetrov. L'impossible choix entre sa femme et Ludmila, sa maîtresse, l'amènera à commettre l'irréparable : en février 1982, il tente de tuer sa maîtresse et abat un témoin de la scène. Jugé et condamné à quinze ans de prison, il se retrouve au goulag, d'où il adresse des lettres attendrissantes à sa famille. C'est là que ses activités d'espionnage sont reconstituées par les têtes chercheuses du KGB. Désormais, c'est de nouveau à Moscou que va se jouer son destin...
Services secrets. Une histoire, des pharaons à la CIA.
CNRS Editions, 2010, in-8°, 355 pp, traduit de l'allemand, notes, lectures conseillées, broché, couv. illustrée, bon état
Agents secrets, techniques de codage, infiltrations, intox, manipulations, "retournements"… L’espionnage est une pratique presque aussi vieille que l’humanité, déjà mentionnée dans la Bible et L’Art de la guerre de Sun Tzu. Voici, pour la première fois, l’histoire complète de ces services de l’ombre depuis la haute Antiquité. Le sabotage, la subversion, la déstabilisation de l’adversaire ? Autant de stratagèmes déjà rodés par Alexandre le Grand, Jules César, Gengis Khan, Guillaume le Conquérant, passés maîtres dans l’art du camouflage et la propagation des fausses nouvelles. KGB, CIA, Stasi, Mossad et autres SDECE ne feront que perfectionner ces pratiques, avec des moyens, il est vrai, beaucoup plus efficaces. Depuis les pharaons, la guerre est le terrain d’action privilégié des services de renseignement. Le conflit entre Rome et Carthage a mobilisé des centaines d’agents secrets. Constantinople assiégée par les Arabes était un nid d’espions. Et Hitler l’aurait peut-être emporté sur les Alliés sans les prouesses de l’Intelligence Service. C’est en historien, avec précision et talent, que Wolfgang Krieger mène ce panorama sans précédent des espions de tous les pays et de tous les temps. Une somme de référence.
Aventures d'un agent secret français, 1914-1918.
Payot, 1934, in-8°, 283 pp, broché, bon état (Collection de mémoires, études et documents pour servir à l'Histoire de la guerre mondiale)
"Le livre de M. Lacaze dépasse en intérêt les autres ouvrages du même genre... Il pose la question des agents doubles, problème de psychologie des plus délicats." (Léon Daudet). — "Les vies d'espions, les confidences d'agents secrets foisonnent en toutes langues, mais ces témoignages ne sont pas tous de même valeur. Beaucoup d'entre eux, qui touchent de près au roman policier, passionnent un certain public par un savant mélange de pathos, de mystère et d'angoisse qui créent une émotion facile. Les aventures du capitaine Lacaze, agent secret français, sont d'une autre trempe. Elles nous parviennent sous une forme si sobre, si dépouillée, avec un mépris si évident de l'effet, que l'on sent immédiatement, derrière ce style, l'homme sincère, ennemi de tout cabotinage. Alsacien évadé, devenu officier de renseignements, le capitaine Lacaze fut chargé de missions importantes sur la frontière de l'Est, puis en Suisse. Il accomplit avec une tranquille vaillance un travail ingrat et vécut en soldat cette étrange guerre qui se livrait avec acharnement dans les ténèbres de l'arrière. Au début, il éprouva jusqu'au désespoir l'impression de son inutilité, car tout était à créer. Sans argent, sans préparation, ces agents durent suppléer au manque de fonds par un dévouement inlassable, leur esprit de méthode, et une volonté toujours tendue, car le courage le plus difficile est le courage solitaire. Tout l'espionnage mondain lui étant fermé parce que trop cher, le capitaine Lacaze puisa à une source plus pure : le dévouement des Alsaciens qui s'offraient et qui travaillaient pour la gloire. Ce récit, malgré son objectivité voulue, ne parvient pas à nous en dissimuler le côté émotionnel. Cet Alsacien, qui aimait la France comme une religion, la voulait unique, harmonieuse, auréolée de sa glorieuse histoire. Quand il la découvrit, la déception fut parfois douloureuse. Mais jamais il ne douta d'elle et il finit par la retrouver, pareille à elle-même. La grande joie du capitaine Lacaze et la consécration de ses quatre ans d'efforts, fut l'entrée des Français à Colmar et la patrie retrouvée. « Ce jour-là, nous dit-il, ce jour-là seul, la réalité fut plus belle que le rêve. »" (Edm. F., Revue militaire suisse, 1934).
Nazisme et Seconde Guerre mondiale dans le cinéma d'espionnage.
Henri Veyrier, 1983, gr. in-8°, 278 pp, 32 pl. de photos hors texte, lexique, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Une étude du cinéma d'espionnage comme reflet du climat et des événements d'une époque. ,;Sommaire : Errol Flynn, espion nazi ? ; 1ere partie : Espionnage et Propagande ; 2ème partie : Espionnage et Vulgarisation ; lexique des abréviations ; index des films cités ; index des noms cités.
Carlos, terroriste international.
Montréal (Canada), Editions Stanké, 1976, in-8°, 288 pp,
Le Jeu de l'espionnage.
La Pensée moderne, 1968, in-8°, 219 pp, 12 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette lég. abîmée,
La vérité au sujet d'étonnantes affaires d'espionnage révélée par ceux qui savent : Mordecai Louk, Cornélius Drummond, colonel Wennerström, Oleg Penkovsky.
Bouddha contre l'Intelligence Service. Trebitsch Lincoln.
P., Alexis Redier, Librairie de la Revue française, 1933, in-12, 224 pp, un tableau, broché, couv. illustrée, non coupé, bon état. Edition originale, un des 20 ex. numérotés sur alfa (n° 1) (seul grand papier)
La vie du fameux espion et aventurier Ignaz Trebitsch Lincoln, qui fut successivement pasteur anglican, membre du Parlement anglais, industriel en Roumanie, conseiller d'Hitler, espion du MI6 britannique et moine bouddhiste... — Imprévisible, haut en couleur et mystérieux, personne ne connaît réellement Ignatus (ou Isaac) Timothy Trebisch Lincoln, un des plus grands aventuriers du XXe siècle. Né en 1879, dans une famille juive hongroise, il renie la religion de ses ancêtres et devient pasteur de l'église luthérienne au Canada puis pasteur anglican dans la banlieue de Londres avant de se lancer dans la politique, en 1910, à l'âge de 31 ans il est élu député à la Chambre des Communes. Après une halte en Roumanie, où il se lance dans de louches affaires de pétrole, accusé de fraude et d'espionnage, il effectue un séjour dans les prisons américaines avant d'être enfermé trois ans dans le pénitencier anglais de l'île de Wight. Au lendemain de la première guerre mondiale, il part à Berlin où il participe avec Ludendorff au putsch Kapp contre la République de Weimar. Ce complot ayant échoué, il s'embarque pour la Chine et joue rapidement le conseiller auprès de deux seigneurs de la guerre. Il se fait ordonner moine bouddhiste à Ceylan avant de réapparaître en Europe, sur la côte d'Azur où il devient le gourou de quelques familles bourgeoises en quête de spiritualité.
Bouddha contre l'Intelligence Service. Trebitsch Lincoln.
P., Alexis Redier, Librairie de la Revue française, 1933, in-12, 224 pp, un tableau, broché, couv. illustrée (une photo de Trebitsch Lincoln en moine bouddhiste), bon état
La vie du fameux espion et aventurier Ignaz Trebitsch Lincoln, qui fut successivement pasteur anglican, membre du Parlement anglais, industriel en Roumanie, conseiller d'Hitler, espion du MI6 britannique et moine bouddhiste... — Imprévisible, haut en couleur et mystérieux, personne ne connaît réellement Ignatus (ou Isaac) Timothy Trebisch Lincoln, un des plus grands aventuriers du XXe siècle. Né en 1879, dans une famille juive hongroise, il renie la religion de ses ancêtres et devient pasteur de l'église luthérienne au Canada puis pasteur anglican dans la banlieue de Londres avant de se lancer dans la politique, en 1910, à l'âge de 31 ans il est élu député à la Chambre des Communes. Après une halte en Roumanie, où il se lance dans de louches affaires de pétrole, accusé de fraude et d'espionnage, il effectue un séjour dans les prisons américaines avant d'être enfermé trois ans dans le pénitencier anglais de l'île de Wight. Au lendemain de la première guerre mondiale, il part à Berlin où il participe avec Ludendorff au putsch Kapp contre la République de Weimar. Ce complot ayant échoué, il s'embarque pour la Chine et joue rapidement le conseiller auprès de deux seigneurs de la guerre. Il se fait ordonner moine bouddhiste à Ceylan avant de réapparaître en Europe, sur la côte d'Azur où il devient le gourou de quelques familles bourgeoises en quête de spiritualité... Il meurt en 1943.
Histoire de la guerre psychologique et secrète, 1939-1963.
Genève, Edito-Service, 1974, in-8°, 395 pp, 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Nicolas Bouvier), biblio, index, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, 1er plat et dos ornés, signet, bon état (Coll. Histoire secrète de notre temps)
I. L'espionnage : 1. La seconde guerre mondiale. 2. La guerre froide (par Roger Gheysens). – II. La guerre psychologique : 1. La seconde guerre mondiale. 2. La guerre froide (par Jacques de Launay).
Les Grands espions de notre temps.
Hachette, 1971, in-8°, 232 pp, sources bibliographiques, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Ignace Trebitsch-Lincoln ; Georg Elser ; Richard Sorge ; Arthur Tester ; Paul Thümmel ; Istvan Ujszassy ; Hildegard Beetz ; Harold Philby.
J'ai choisi la D.S.T. Souvenirs d'un inspecteur.
Flammarion, 1978, in-8°, 417 pp, broché, couv. illustrée, bon état
J'ai choisi la D.S.T. constitue un document exceptionnel, au sens littéral du terme, car il est l'exception. Pour la première fois, un inspecteur de la Direction de la Surveillance du Territoire parle, raconte ses souvenirs, accumulés pendant les trente années qu'il a passées dans le service français du contre-espionnage, Par le jeu du simple hasard, et non par idéal politique, l'auteur a accompli presque toute sa carrière dans le groupe chargé de réprimer l'espionnage soviétique en France. En évoquant de nombreuses affaires dans leurs replis les plus tortueux, affaires pour la plupart demeurées secrètes, il nous fait pénétrer au fil des pages dans un univers mystérieux, parfois sordide, tragique aussi. Mais il n'oublie pas de souligner qu'il est peuplé d'hommes, avec leurs travers, leurs faiblesses et leurs erreurs, leurs manies et leurs vices. Un univers qui peut, à l'occasion, se montrer cruel, implacable, mais que la verve et la sensibilité de l'auteur présentent sous un aspect toujours fascinant, dont l'humour n'est pas absent, non plus que l'émotion. Pierre Levergeois, qui a aimé son métier nous fait en même temps découvrir que lui-même et ses collègues sont eux aussi des hommes comme les autres (ou presque) et que le contre-espionnage réserve parfois des moments savoureux ou des équipées rocambolesques. La petite histoire y trouve enfin son compte, par une foule de détails inconnus se rapportant aux affaires soviétiques, mais aussi aux affaires algériennes, polonaises, roumaines auxquelles l'auteur a participé, et la lumière est faite – entre autres – sur la tuerie de la rue Toullier qui révéla "Carlos" au monde. Pourquoi et comment ? Pierre Levergeois répond aux deux questions que le public s'est posées. — Le combat du coq pour défendre son territoire contre les entreprises illicites de l'ours soviétique, tel est le sujet de la composition originale de la couverture, due au talent du peintre russe Mikhail Chemiakin. Elle symbolise parfaitement le monde complexe et coloré que met au jour ce témoignage, ajoutant ainsi un attrait supplémentaire à ce livre, dont l'objectivité et la sincérité sont exemplaires.
L'homme qui en voulait.
Julliard, 1984, in-8°, 298 pp,
Souvenirs et témoignage de l'organisateur de l'opération Watergate.
J'étais le Commandant X. Souvenirs d'un agent secret.
Fayard, 1970, in-8°, 380 pp, préface du général Paul Grossin, broché, couv. à rabats, bon état
"Formé à Alger, en 1942, à la remarquable école du colonel Paillole, Dominique Loisel a fait ses premières armes contre la redoutable Abwehr allemande. Débarqué clandestinement par sous-marin et infiltré en France du Sud-Ouest, il s'est emparé de la personne et des archives d'importants officiers de la Gestapo... De 1948 à 1962, Dominique Loisel a vécu tour à tour la guerre froide, la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie, déployant une activité aussi diverse que fructueuse..."
Cher Fidel. Mon amour, ma trahison...
L'Archipel, 2001, in-8°, 259 pp, traduit de l'allemand, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Maîtresse de Fidel Castro à 19 ans, et ex-agent double, Marita Lorenz, la Mata Hari des Caraïbes, a vécu une vie incroyable entre amour fou et espionnage. — Il est des vies qui semblent des romans. Celle de Marita Lorenz, tout particulièrement. Née à Brême en 1939 d'une Américaine et d'un Allemand, Marita est emprisonnée au camp de Bergen-Belsen où elle ne survit que par miracle. Libérée par les Américains, elle est victime d'un viol à l'âge de sept ans. Dès lors, elle tente de fuir la réalité en embarquant sur les paquebots que commande son père, le capitaine Heinrich Lorenz. En 1959, lors d'une escale à La Havane, Fidel Castro, jeune chef de la révolution cubaine, monte à bord du “Berlin”. C'est le coup de foudre. Mais le capitaine refuse de lui accorder la main de sa fille. Celle-ci s'enfuit et devient la compagne du “lider maximo”, dont elle attend bientôt un enfant... Des événements tragiques l'obligent pourtant à regagner seule les États-Unis. Marita est aussitôt enrôlée par la CIA qui, après lui avoir fait subir un lavage de cerveau, la convainc d'accomplir une mission ultrasecrète : retourner à Cuba et empoisonner Castro. Un contrat que, par amour, elle ne mènera pas à bien. Suivent d'autres missions, dont l'une la mène à Dallas où, quelques jours seulement avant l'assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, elle est vue en compagnie de Lee Harvey Oswald. Très vite, le FBI veut l'interroger... — Récit biographique à deux voix, “Cher Fidel” mêle les confessions de Marita Lorenz et l'enquête de Wilfried Huismann. Le.journaliste a retrouvé Marita, qui réside aujourd'hui dans la banlieue de New York, ainsi que nombre de ses proches, à Brême, à Cuba et aux États-Unis. Leurs témoignages ancrent dans l'Histoire ce destin hors du commun.
En Missions Spéciales. Mémoires d'un agent des services secrets de l'Entente. La Guerre des Cerveaux.
Berger-Levrault, 1926, in-12, ix-340 pp, 51 photographies et fac-similés, 4 cartes, broché, couv. illustrée (lég. salie), bon état
Intéressant ouvrage, très documenté sur l'espionnage et la propagande allemande pendant la Première Guerre mondiale. Charles Lucieto fut l'un des nombreux agents français résidants aux Pays-Bas pendant la guerre, avec liberté de mouvement en territoire ennemi et à Paris, où il rendait compte à ses chefs ; un homme qui entre autres déguisements opérait sous la couverture un d'homme d'affaires, et dont la mission la plus connue a consisté à voler une nouvelle formule du gaz moutarde introduit dans des obus que les Allemands, en contradiction avec toutes les conventions internationales, ont commencé à employer sur le front en 1915. Il décrit dans le chapitre 2 l'organisation et la structure des services secrets allemands, avant, pendant et après la guerre, présentés comme une monstrueuse machine criminelle, omnisciente, presque toute-puissante, parfois stupide... Dès son second livre, Lucieto passa franchement à la fiction et écrira nombres d'aventures d'espionnage (présentées comme des "romans documentaires"), avec des titres tels que : La Vierge rouge du Kremlin, Le Diable noir, L'Espion du Kaiser, etc. — "Il y a eu la guerre des baïonnettes, la guerre des grenades, la guerre des canons, la guerre des mines, la guerre des gaz. Il est juste de ne pas oublier la guerre des cerveaux. C'est ainsi que Ch. Lucieto dans son curieux livre « En missions spéciales ». désigne la lutte menée contre les espions allemands par les agents du contre-espionnage allié. J'aurai de nouveau l'occasion de parler de ce livre, car sa lecture a produit sur moi une impression profonde et il est juste que les combattants connaissent ce nouvel aspect de la guerre." (Jacques Péricard, L'Ouest-Éclair, 3 novembre 1926) — "Auteur mystérieux, censé être un ancien agent du renseignement français, Charles Lucieto connut un grand succès de librairie dans les années 1920-1930 avec une série d'ouvrages sous-titrée "La Guerre des Cerveaux", et qui prétendaient révéler les ficelles de l'espionnage international pendant la Première Guerre Mondiale et les années qui précédèrent. Ce genre d'ouvrages était courant à cette époque, mais ceux de Lucieto étaient généralement fort documentés, avec bordereaux, fiches anthropométriques, photos confidentielles. Si Lucieto n'était pas lui-même l'agent secret qu'il prétendait être, il bénéficiait indéniablement d'informateurs et de sources. Toujours est-il que ses livres documentaires connurent un tel succès qu'il en signa au final pas moins de onze volumes, publiés en un temps record entre 1926 et 1932. Parallèlement, on lui doit aussi une saga romanesque, éditée en 12 fascicules, "Les Merveilleux Exploits de James Nobody". En effet, ce qui frappe au premier abord, quand on ouvre ce livre de Charles Lucieto, c'est que, espion ou non, on a affaire à un écrivain, c'est-à-dire à un conteur qui sait allier une certaine rigueur factuelle avec un indéniable talent de feuilletonniste, qui ne craint ni l'emphase ni les rebondissements téléphonés, ni les effets de style propres au roman populaire. "En Missions Spéciales" n'est pas seulement un document informatif sur l'espionnage, mais un reportage palpitant sur les acteurs de l'ombre en temps de guerre. Cette vivacité narrative, qui nuit néanmoins au sérieux de l'ouvrage, fut sans doute pour beaucoup dans le succès que connut cette série. Ce premier tome est divisé peu ou prou en deux parties : – La première s'intéresse avant tout à l'espionnage allemand durant la Première Guerre Mondiale, et à la manière dont les agents du contre-espionnage français parvenaient à traquer et à arrêter les espions allemands agissant en France. Tous les chapitres concernant les courriers secrets et les instructions confidentielles est particulièrement intéressant, et tout à fait crédible : 80% de l'espionnage au XXe siècle était avant tout un travail autour de messages à envoyer, de courrier à intercepter, et de lettres à ouvrir puis à refermer afin qu'on ne sache pas qu'elles ont été lues. Ce trafic d'informations occupait la plupart des espions du monde qui, de ce fait, étaient loin d'avoir une vie aventureuse à la James Bond. Ici, on découvrira volontiers des micro-messages pliés en quatre, collés sous un timbre pour affranchir une enveloppe qui ne contenait qu'une lettre manuscrite sans valeur, mais aussi des dessins aux fusains de peintres du dimanche qui recouvrent le plan d'une base navale française, d'autres messages dissimulés en code au travers des notes d'une partition musicale ou dans le texte d'une petite annonce publiée dans un journal, etc, etc... Ces "trucs" d'espionnage sont particulièrement attendrissants, parce qu'ils appartiennent à une époque totalement révolue. L'avènement d'Internet, du cryptage informatique, des messageries instantanées, du wi-fi, du Bluetooth, font qu'il n'a jamais été aussi simple d'échanger des informations, et que face à l'immense foisonnement des milliards de messages échangés chaque jour, l'espionnage a sans doute considérablement changé de forme. Charles Lucieto nous conte néanmoins, avec l'émerveillement joyeux d'un homme qui apprécie dans l'espionnage ces petits exercices cérébraux qui font alors partie du métier, toute une galerie d'exemples très représentatifs de ce que pouvait être le travail d'un espion. Enfin, d'un espion allemand naturellement, car aux dires de Lucieto, il n'y avait pas de méthodes comparables effectuée par des espions français en Allemagne. Seuls les allemands sont à la fois capables de tout et bons à rien, Lucieto le répète suffisamment pour que cela justifie toute action française effectuée contre eux. D'ailleurs, Lucieto est trop patriote pour faire preuve de beaucoup d'empathie. À plusieurs reprises, il affirme bien que tel espion pris sur le fait, même jeune, même embrigadé par chantage ou l'appât du gain, est quelqu'un dont on "s'occupe" et qu'on ne "revoit" plus. – Dans la deuxième partie de ce livre, Charles Lucieto change quelque peu de ton et aborde le sujet alors très fantasmatique des belles espionnes internationales, en s'arrêtant longuement sur trois cas qui l'ont beaucoup préoccupé : Elsbeth Schragmüller, dite "Fraulein Doktor" (décrite ici comme "Mademoiselle Doktor", son vrai nom n'ayant filtré qu'en 1945, plusieurs années après sa mort), notre Mata-Hari nationale (ou presque) et une allemande du nom d'Irma Staub, qui semble avoir beaucoup hanté Charles Lucieto, y compris dans une dimension érotique, et à laquelle il consacre de très longs chapitres. Il n'est pas inutile de préciser qu'il n'existe aucune autre source sur Irma Staub, qui se faisait appeler en France "comtesse de Louvain", que celles avancées par Lucieto. Il y aurait de sérieuses raisons de remettre en cause l'existence réelle de ce personnage un peu romantique, si Charles Lucieto ne publiait sa photo dans son livre. Sur Fraulein Doktor, Lucieto est nettement moins disert, bien qu'il prétende l'avoir vue une fois et avoir été saisi du regard glacé et impitoyable qu''elle posait sur toutes choses, ce que les quelques photos d'elle existant ne semblent pas confirmer. de par ce pseudonyme par lequel elle s'était fait connaître dans le milieu de l'espionnage, Fraulein Doktor avait alimenté bien des fantasmes et des rumeurs sur la cruauté de ses tortures et de ses mutilations. En réalité, Elsbeth Schragmüller s'était surnommée ainsi parce qu'elle était doctorante en sciences politiques, et non pas doctoresse ou chirurgienne. Il semble que sa principale activité fut de former et d'initier à l'espionnage des jeunes filles chargées de séduire les officiers militaires français et de leur soutirer sur l'oreiller des renseignements. Il est avéré aujourd'hui que Mata Hari et Marthe Richard bénéficièrent de sa formation. Cependant, bien des points sont restés obscurs sur les activités complètes de "Fraulein Doktor". Il n'empêche que Charles Lucieto ne fait à son sujet que ressasser les rumeurs la concernant pendant la guerre. Il ne semble pas en savoir plus, ou du moins être décidé à en dire plus long. Sur Mata Hari, par contre, Charles Lucieto n'est pas avare de détails et le chapitre qu'il lui consacre mérite une lecture, ne serait-ce que parce qu'il va à contrario de tout ce qui a été affirmé par la suite. Il est tacitement admis de nos jours que les activités d'espionnes de Mata Hari ont été un peu surestimées, que ce n'était au final qu'une cocotte un peu amatrice, qui, en temps de guerre, s'est brûlé les ailes à vouloir jouer l'espionne par appât du gain. Charles Lucieto tient un tout autre discours : avec moults renseignements à la clé, et en affichant la photo anthropométrique originale de Mata Hari lors de son arrestation, Charles Lucieto affirme que Mata Hari travaillait pour le renseignement allemand dès 1904, que loin d'être une amatrice, elle était au contraire une professionnelle aguerrie, ce qui expliquerait d'ailleurs le courage avec lequel elle a affronté le peloton d'exécution. Néanmoins, s'il est difficile de prendre en faute Charles Lucieto, tant il dispose de références et d'arguments sérieux, on ne peut qu'être gêné de la haine absolue qu'il voue à cette femme. En effet, déjà en 1926, la légende s'emparait de cette vestale des temps modernes avec une tendresse tout à fait complaisante, et cela faisait entrer Charles Lucieto dans une colère noire. Pour lui, non seulement Mata Hari était une ennemie de la France, qu'il était scandaleux d'aduler, mais en plus, par les trahisons et les fuites qu'elle avait fait durant toutes ces années, elle portait probablement la responsabilité de la mort et de la torture de nombreux agents français. Les mots de Lucieto sont donc extrêmement durs, d'autant plus qu'en devenant une saltimbanque renommée, Mata Hari s'était affranchi de tout le devoir de discrétion d'un véritable agent secret, tout cela à la seule fin de se retourner contre le pays qui la célébrait et qui avait fait d'elle une personnalité du monde des arts, ce qui, aux yeux de Lucieto, confine à la plus écoeurante des perversions. Comme on le voit, Charles Lucieto surprend par son absence de neutralité ou de réserve sur les sujets qu'il aborde, ce en quoi il se démarque de la plupart des espions racontant leurs souvenirs. Si la démonstration est rigoureuse, le ton est particulièrement nerveux, l'émotion est soigneusement entretenue et une telle exubérance a de quoi surprendre chez un ancien agent secret. Il est vrai qu'en préface, Charles Lucieto dit au final écrire les mémoires d'un autre agent secret, toujours en exercice, et qui ne se sentait pas le talent de prendre la plume lui-même. Faut-il y voir justement l'ébauche d'une collaboration entre un authentique espion, et un écrivain-rédacteur qui, petit à petit, s'identifie à son modèle et s'y sent plus à l'aise ? J'avoue que je serais tenté de le supposer, car le livre commence de manière très factuelle, et "s'échauffe" progressivement jusqu'à se montrer très parti-pris dans son dernier tiers. Toujours est-il que, s'il répond finalement à peu de questions cruciales sur la guerre ou l'espionnage, ce premier volume de "La Guerre des Cerveaux" apporte tout de même un grand nombre d'anecdotes et d'informations sur ce que pouvait être, à cette époque-là, le métier d'espion en temps de guerre. Malgré une certaine inégalité dans l'intérêt de ces anecdotes, on passe néanmoins un agréable moment dans ces coulisses de la guerre secrète qui se jouait dans d'autres coulisses, celles de la Grande Guerre..." (Dorian Brumerive, Babelio)
La guerre des cerveaux. Le diable noir. Le contre espionnage en Belgique pendant la guerre.
Berger-Levrault, 1928, in-12, 258 pp, 20 illustrations, reliure demi-chagrin chocolat époque, dos à nerfs, couv. conservées, bon état
Les aventures réelles de James Nobody.
La Guerre des Cerveaux. Le mystère de Monte-Carlo.
Berger-Levrault, 1932, in-12, 193 pp, 19 illustrations, reliure demi-chagrin chocolat époque, dos à nerfs, couv. conservées, bon état
Les aventures réelles de James Nobody.
La tragique affaire de Bullway-Castle.
Berger-Levrault, 1929, in-12, 258 pp, reliure demi-chagrin chocolat époque, dos à nerfs, couv. conservées, bon état. Roman
L'Evasion du capitaine Lux racontée par son auteur (1910-1912).
Panazol, Editions Lavauzelle, 2003, in-8°, 237 pp, préface du général Hirschauer, un portrait photo en frontispice, 6 pl. de photos hors texte, 4 cartes et plans, qqs fac-similés et illustrations dans le texte, reliure demi-basane acajou mouchetée de l'éditeur, dos à 4 faux-nerfs, bon état. Réimpression de l'édition de 1932
Le capitaine Lux raconte son arrestation en 1910, sa condamnation, son emprisonnement, son évasion en 1911. — "Le 2 janvier 1912, L’Ouest-Eclair publie un article assez mystérieux sur l’arrivée à Paris, en train, d’un officier français évadé d’Allemagne. Deux ans et demi avant la mobilisation de l’été 1914, une telle affaire parait bien sibylline et il est vrai qu’elle ne manque pas de rebondissements. Chef du bureau de renseignement de Belfort, le capitaine Charles Lux est arrêté en Allemagne alors que, de Suisse, il tente de se livrer à l’espionnage d’installation de zeppelins. Pris en charge immédiatement par les autorités allemandes, l’officier est jugé et condamné à une peine de six ans de forteresse, qu’il effectue en grande partie à Glatz, à la frontière de l’actuelle République Tchèque et de la Pologne. Une telle peine peut paraître disproportionnée tant, dans ce genre d’affaire, les services savent en général s’entendre et s’échanger de bons procédés. Mais le capitaine Lux est arrêté en pleine tension franco-allemande et, alors que son procès est instruit pendant l’affaire du Maroc, son sort ne peut être réglé à l’amiable. Publiant vingt ans après les faits le récit de son évasion, l’espion interprète ce jugement comme la preuve irréfutable de l’injustice pangermaniste, de l’inévitable soif d’extension de l’Allemagne et de son « acharnement naturel » (p. 49) à l’encontre de la France. Ce livre de souvenirs, qui se dévore comme un haletant roman d’aventures, est publié en 1932, soit presque quinze ans après la Première Guerre mondiale..." (Erwan Le Gall)