Evadés de France. Prisons d'Espagne.
Arthaud, 1945, in-12, 156 pp, broché, bien complet de sa rare jaquette illustrée, bon état
Abattu en combat aérien le 1er juin 1940, J. Accart totalisait alors 15 victoires. Tandis que son escadrille se repliait au Maroc, le capitaine Accart, guéri de ses blessures, était nommé instructeur à Salon où était regroupé l'Ecole de l'Air. Après le 11 novembre 1942, il passa en Espagne, y fut interné – c'est l'objet de ce livre. Libéré, il gagna l'Afrique du Nord où il reçut le commandement du Groupe de Chasse "Berry" qui, basé en Angleterre se couvrit de gloire au cours de la campagne 1944-1945.
Sur la querelle du théâtre au temps de Leandro Fernandez de Moratin. (Thèse).
Tarbes, Imp. Saint-Joseph, 1970, gr. in-8°, 721 pp, 4 pl. d'illustrations, broché, bien complet du feuillet d'errata volant, bon état
Par René Andioc (1930-2011), ancien membre de la Casa Velasquez, puis professeur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Pau. — "En dépit des travaux importants qui ont été publiés, en France tout particulièrement, depuis une vingtaine d'années sur l'Espagne de la seconde moitié du XVIIIe siècle, portant sur la littérature aussi bien que sur l'histoire des idées, il faut reconnaître que cette période nous est encore fort mal connue. Dans bien des domaines, nous continuons à être influencés par les jugements partiaux et l'attitude polémique des historiens et des critiques du XIXe siècle. C'est précisément l'un de ces domaines, celui du théâtre, que René Andioc a choisi d'éclairer d'un jour nouveau. Quelles étaient donc les pièces qui attiraient le public ? Telle est la question à laquelle René Andioc s'efforce de répondre. S'appuyant constamment sur des chiffres et des documents de première main, le plus souvent inédits, l'auteur montre que le public recherchait avant tout un spectacle complet, varié, polyvalent, à grande mise en scène, d'où la faveur dont jouissaient incontestablement les « comedias de teatro », et plus particulièrement, les « comedias de magia ». Mais René Andioc ne se contente pas de ces constatations, il ne borne pas son étude au cadre étroit de l'esthétique dramatique, artificiellement isolée : il s'efforce toujours de replacer le théâtre dans les conditions de vie et les conceptions morales des différentes classes de l'époque, et de mettre en lumière l'interaction de l'esthétique dramatique et de la psychologie sociale qu'il analyse avec beaucoup de lucidité. Le théâtre, est d'ailleurs maintes fois utilisé par le pouvoir comme un instrument de propagande pour exhorter le public au travail, pour prêcher la vertu, la résignation et l'obéissance, pour honorer le paysan ou l'artisan : certaines pièces comme « Los menestrales », « El barón » et « La comedia nueva » reflètent ainsi l'idéologie de l'élite éclairée. (...) Ce compte rendu ne saurait donner qu'un mince aperçu de la richesse, de l'originalité et de l'exceptionnel intérêt que présente l'étude de René Andioc. Si nous avons insisté sur les aspects sociaux et idéologiques beaucoup plus que sur les problèmes d'esthétique proprement littéraire, qui ne sont cependant aucunement négligés, nous n'avons fait, en cela, que suivre les choix, qui nous paraissent en l'occurrence pleinement justifiés, de l'auteur lui-même. L'abondante documentation inédite qu'elle apporte, les perspectives nouvelles qu'elle ouvré dans de multiples domaines, feront désormais de cette thèse un ouvrage de base indispensable pour toute étude sérieuse sur le XVIIIe siècle espagnol." (Jacques Soubeyroux, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1972)
986 jours de lutte. La guerre nationale et révolutionnaire du peuple espagnol.
Editions Sociales, 1962, in-12, 229 pp, préface de François Billoux, traduction de Louise Mamiac, broché, couv. illustrée, bon état
"Traduction française d'une étude anonyme sur la guerre d'Espagne. Il ne s'agit pas d'une histoire complète, mais de la présentation de « quelques aspects, parmi ceux qui ont eu le plus d'influence sur le cours général des événements ». L'orthodoxie communiste est respectée (par exemple, le lecteur cherchera en vain le nom d'André Marty parmi les combattants des Brigades internationales...), et le ton manque de sobriété (« Accrochés au sol comme par les ongles et les dents, les soldats du peuple vendaient au prix de leur sang chaque pouce de terrain »)." (Revue française de science politique, 1963)
Antiguo Régimen y revolucion liberal.
Barcelona, Ariel, 1991, in-8°, 318 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en espagnol
Un estudio de la naturaleza del Antiguo Regimen espanol que permite explicar la revolucion liberal como la repuesta que la burguesia proporciona a los conflictos internos de la sociedad del siglo XVIII.
Mémoires. Notice biographique par Mme Carette, née Bouvet.
Albin Michel, 1926, in-12, 318 pp, broché, bon état (Coll. Choix de mémoires et écrits des femmes françaises aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles)
La Guerre d’indépendance espagnole (1808-1814).
Bordas, 1973, in-8°, 157 pp, 4 pl. de gravures hors texte, une carte, documents, notes, biblio, repères chronologiques, index, broché, bon état
"Voici un excellent petit livre que l'on peut recommander non seulement aux étudiants mais aussi aux historiens et aux hispanisants de profession. Dans les limites étroites qui sont celles de la collection (moins de cent pages de texte, une soixantaine pour les documents, la chronologie, les index...) l'auteur a réussi à présenter l'ensemble des problèmes posés par la guerre d'indépendance espagnole dont la nouveauté déconcerta l'Europe. (...) Le livre n'appelle que des éloges." (Bartolomé Bennassar, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1975)
L'image de la France en Espagne pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle/La imagen de Francia en España durante la segunda mitad del siglo XVIII.
Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1997, in-8°, 350 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état
Il s'agit ici d'une étude sur l'Espagne de la seconde moitié du XVIIIe siècle, selon un point de vue systématiquement comparatiste : l'Espagne vue par la France et réciproquement la France vue par l'Espagne. Elle se compose de 18 études érudites (8 en français et 10 en espagnol) regroupées en cinq parties : Le poids de l'histoire – Modes et modèles français : la séduction et le rejet – Images littéraires – Regards espagnols sur l'étranger – Constantes et fluctuations dans l'appréciation du « caractère français ».
Charles-Quint, 1500-1558.
P., Editions SEFI, 1947, in-8°, 364 pp, 16 gravures hors texte, 2 tableaux généalogiques, biblio, broché, bon état (Coll. Epoques et visages)
"Un ouvrage sur Charles-Quint par un Français, M. Jean Babelon, conservateur au Cabinet des Médailles. Livre alerte, clair, rempli de détails anecdotiques. L'auteur ne s'est pas astreint à un ordre strictement chronologique. Il dépeint l'activité dé l'empereur en une série de tableaux : « Gestes et attitudes », « le Roi d'Espagne », « la France incommode », « l'Or et les Epices »... Bien qu'il n'ait mis aucune référence, on sent chez l'historien un contact familier avec les sources." (Joseph Lecler, Etudes, 1948)
Charles-Quint, 1500-1558.
P., Club du meilleur livre, 1958, in-8°, 305 pp, 25 gravures hors texte (certaines dépliantes), biblio, reliure pleine toile fuschia de l'éditeur, un portrait de Charles-Quint en médaillon au 1er plat, gardes illustrées, imprimé sur papier vélin de Condat, bon état
"Un ouvrage sur Charles-Quint par un Français, M. Jean Babelon, conservateur au Cabinet des Médailles. Livre alerte, clair, rempli de détails anecdotiques. L'auteur ne s'est pas astreint à un ordre strictement chronologique. Il dépeint l'activité dé l'empereur en une série de tableaux : « Gestes et attitudes », « le Roi d'Espagne », « la France incommode », « l'Or et les Epices »... Bien qu'il n'ait mis aucune référence, on sent chez l'historien un contact familier avec les sources." (Joseph Lecler, Etudes, 1948)
La civilisation espagnole du Moyen Age à nos jours.
Casterman, 1963, pt in-8°, 253 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, une carte, tableau chronologique, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
L'Art espagnol.
PUF, 1963 in-8°, 185 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, 9 figures, biblio, reliure illustrée de l'éditeur, étui carton, bon état (Coll. Les Neuf Muses, Histoire générale des arts)
Préhistoire et Antiquité ; Espagne barbare et chrétienne ; Espagne arabe ; Espagne romane ; Espagne gothique ; Châteaux et palais ; Renaissance et Plateresque ; L'essor de la peinture ; La sculpture jusqu'au XVIe siècle ; Du sévère au baroque ; Siècle d'or ; Les lumières ; Extension de l'art hispanique ; Du XIXe siècle à nos jours.
Le Connétable de Lune, favori maléfique d'un roi de Castille.
Sorlot, 1938, in-12, 126 pp,
Franco, ou la réussite d'un homme ordinaire.
Fayard, 1997, in-8°, 526 pp, chronologie, bibllio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Plus de vingt ans après sa disparition, Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses délateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais nombreux sont ceux qui lui reconnaissent au moins le mérite d'avoir fait d'un pays politiquement et matériellement arriéré une puissance économique mûre pour la démocratie. Certains en revanche ne désarment pas, lui vouant toujours la haine des premières heures de la guerre civile, soulignant à l'envi les traits fascisants et le caractère constamment répressif de son régime. Tous en fait non seulement assignent à ses propos et à ses actes un rôle décisif, mais lui prêtent une idéologie structurée voire un grand dessein. Or l'homme fut manifestement en deça de son destin. S'il offre dès l'adolescence l'image d'un catholique rigoureux et d'un patriote entêté, il ne construira pas le moindre système et restera étranger à toute passion, y compris la plus innocente... Tacticien mais non stratège, il saura cependant cultiver l'art de durer dans sa carrière comme dans sa conduite de l'Etat, souvent servi par les circonstances. C'est sans doute là que résident les ressorts de la réussite – car il y a incontestablement réussite – d'un homme au fond très ordinaire. Isolée par les certitudes du Caudillo, l'Espagne, meurtrie par la guerre civile, demeure à l'écart du conflit mondial et tire profit de l'antagonisme Est-Ouest pour conjurer la réprobation des démocraties, puis pour bénéficier des fruits de la croissance des Trente Glorieuses. On peut certes douter que Franco ait imaginé ou voulu l'Espagne démocratique et moderne d'aujourd'hui, mais on ne saurait comprendre les événements récents sans les rapporter à sa longue dictature. Sous ce rapport, le contraste avec cette vie sans relief et une nation en train de renaître malgré tout offre à l'historien de fascinantes perspectives.
Un frac de Nessus. Hommes politiques et diplomates au décapage.
Rome, L'Alveare, 1951, fort in-8°, 1400 pp, 2 cartes en couleurs hors texte, broché, dos lég. sali, bon état. Peu courant
Mémoires de l'auteur, Ministre plénipotentiaire, de la veille de la Première Guerre mondiale à l'administration de Vichy : la Pologne, la Turquie, le Japon, l'Espagne, Vichy... Un ouvrage qui fit du bruit dans lequel l'auteur décrivait et jugeait la politique extérieure de la France depuis le début de la première guerre mondiale jusqu'au lendemain de la seconde... — Jean-Baptiste Barbier débute dans la carrière diplomatique en avril 1915. De fin 1919 à 1923, il est en poste à Madrid (pp 143-214), de mars 1924 à février 1930 à Varsovie (pp 215-351), puis est Conseiller à Stamboul (Istanbul) jusqu'en septembre 1934 (pp 353-494), Conseiller à Tokyo de décembre 1934 à juin 1936 (pp 495-586), puis d'août 1936 à avril 1937 Conseiller à Madrid (l'Ambassade ayant en fait reflué à San-Sebastian) et ensuite Chargé d'affaires à Valence, où il crée de toutes pièces un poste diplomatique (pp 587-722). Renvoyé à Tokyo comme Conseiller de septembre 1937 à mai 1938 (pp 759-837), il est, de juin 1938 à novembre 1939, Ambassadeur à Caboul (Kaboul) (pp 839-1030). Après une cure en Suisse, il arrive à Vichy en juillet 1940, mais doit à nouveau rejoindre la Suisse pour se faire soigner et y séjourne pendant toute la guerre ; en 1945, il est mis à la retraite anticipée par le Gouvernement provisoire pour s'être abstenu d'adhérer au Gouvernement d'Alger. — "Un diplomate de carrière, mis à la retraite en 1945, raconte sa vie et exprime infatigablement sa rancune contre la République, le Front populaire, les Juifs, les instituteurs et le service des Œuvres françaises à l'étranger..." (Revue française de science politique, 1955)
Saint Jean de la Croix et le problème de l'expérience mystique. (Thèse).
Félix Alcan, 1931, in-4°, xxix-740 pp, 2e édition revue et augmentée, biblio, index, broché, dos recollé avec manque, état correct (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine)
Les textes ; La vie ; La relation de l'expérience à la doctrine ; La synthèse doctrinale. — 2e édition revue et augmentée, notamment d'une préface de 21 pp où l'auteur s'explique sur son projet et répond aux critiques qui lui ont été adressées (la première édition est de 1924). Jean Baruzi (1881-1953) est un historien des religions et un philosophe français. Spécialiste de Leibniz, Paul de Tarse, Angelus Silesius et Jean de la Croix, il fut nommé professeur au Collège de France en 1933-1934, reprenant la chaire d’« Histoire des religions » à la suite d’Alfred Loisy, dont il était le suppléant depuis 1925. — "Grâce au beau livre de M. Jean Baruzi, les études espagnoles contractent vis-à-vis de la philosophie une dette d'importance exceptionnelle : car c'est une thèse de philosophie que ce gros in-octavo... Dès les premières lignes de la préface, dès le litre même, l'Espagne est dépassée : un problème général est posé. Mais l'auteur s'est établi si solidement en Espagne, il est parti d'une si scrupuleuse étude des textes, d'une enquête si exigeante sur le milieu historique, que sa synthèse, touchant une des plus hautes manifestations du génie espagnol, offre aux hispanistes des richesses qu'il faut ici inventorier. (...) Jean de la Croix est pris dans ce livre comme un cas extrême, un cas limite ; comme un point de vue dominant sur le mysticisme chrétien. (...) Ce livre de philosophe et d'artiste pourrait donner une précieuse leçon à bien des érudits. L'ouvrage, après avoir été lu, pourra être consulté, et quiconque voudra aborder à son tour un des problèmes qu'il touche, sera guidé vers les sources. Avons-nous assez fait deviner, par une analyse sommaire de son contenu, l'héroïque effort qui fait la beauté du livre ?" (Marcel Bataillon, Bulletin Hispanique, 1925)
Anarchistes d'Espagne.
P., Balland, 1970, in-8°, 162 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état. Les origines. Naissance de l'Idée, 1868-1892. De Montjuich à l'Andalousie tragique, 1893-1905. Francisco Ferrer et la Commune de Barcelone, 1906-1909. Solidaridad Obrera, CNT et Trienio bolchevique, 1910-1919. Syndicalistes et pistoleros, 1919-1930. Face à la République, 1931-1936. La grande épreuve, 1936-1939.
Franco.
Perrin, 1995, in-8°, 409 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources et biblio, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
Qui était le général Franco ? Vingt ans après sa mort, Bartolomé Bennassar analyse l’étonnant destin du Caudillo. Bartolomé Bennassar a divisé son livre en deux parties : d’une part l’histoire d’une vie au fil de la chronologie, d’autre part les clefs pour comprendre Franco : les frustrations de la jeunesse ; la “baraka” ; le culte du moi ; le sens de la manipulation des hommes : la passion du pouvoir pour le pouvoir, la crainte implicite du pays de voir renaître la folie collective qui avait produit la guerre civile, dont le spectre fut longuement entretenu par le régime franquiste.
Cánovas del Castillo. La Restauration rénovatrice.
Plon, 1930, in-8°, iv-400 pp, un portrait de Antonio Cánovas del Castillo en frontispice, broché, bon état, envoi a.s.
Antonio Cánovas del Castillo (1828-1897) était un historien et homme politique espagnol. Il a été l'une des figures les plus importantes de la vie politique espagnole au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, étant notamment le principal artisan du système politique de la Restauration de 1874, puis le dirigeant du Parti conservateur ; il est toujours considéré par beaucoup comme l'un des plus brillants hommes politiques de l'histoire de l'Espagne. En 1897, Cánovas meurt assassiné par l'anarchiste italien Michele Angiolillo. En 1896, pour le compte de la Revue des Deux Mondes, Charles Benoist s'était mis en rapport et souvent lié d'amitié avec les hommes d'Etat espagnols, notamment avec le ministre Cánovas del Castillo.
La Farce de la main tendue. Du « Frente popular » au Front populaire.
Grasset, 1937, in-12, 126 pp, broché, couv. lég. salie, état correct
"Il est ici question de l'Espagne et de la France, parce que, sous deux espèces, c'est le même sujet. Ici moins avancée que là, la manoeuvre marxiste a suivi dans les deux pays la même voie et procède des mêmes principes. Le Frente popular a réalisé avec nombre de catholiques – notamment avec les nationalistes basques – l'alliance que propose avec obstination le Front populaire aux catholiques français. Ceux-ci vont-ils commettrent la même erreur monstrueuse que leur coreligionnaire de Guipuzcoa et de Bizcaye, du moins par le truchement d'un conformisme sans dignité ? C'est toute la question." (Note liminaire)
L'Inquisition à l'époque moderne. Espagne, Portugal, Italie, XVe-XIXe siècle.
Fayard, 1995, gr. in-8°, 539 pp, 24 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine) ; une "légende blanche" fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une "légende noire" propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle – voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux "tribunaux de la foi", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition – ou plutôt les Inquisitions – ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa complexité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat – bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres –, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.
Mémoires d'un apothicaire sur la guerre d'Espagne pendant les années 1808 à 1814.
Genève, Slatkine, 1977, 2 vol. in-8°, 447 et 400 pp, les 2 tomes reliés en un fort volume simili-cuir vert de l'éditeur, titre dorés au 1er plat et au dos, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1828
"Ces mémoires ont obtenu dès leur parution un grand succès. Ils racontent le passage de l'auteur en Espagne comme pharmacien aide-major dans le service de santé. Plusieurs chapitres sont consacrés à sa captivité et à son évasion. Les derniers évoquent l'effondrement du pouvoir de Joseph. Son témoignage est capital sur les atrocités de la guérilla." (Tulard, 170).
Pilote des Côtes Ouest de France. Tome I : Partie comprise entre Penmarc'h et la Loire. Tome II : Partie comprise entre la Loire et Bidassoa ; et côte Nord d'Espagne jusques et y compris Saint-Sébastien.
Editions le Chasse-Marée, 1987-1988, 2 vol. gr. in-8°, xxxix-380 et xxiii-383 pp, 11 cartes, nombreux croquis dans le texte, index, liste des phares, feux, fanaux, sémaphores, stations et postes de sauvetage, tourelles, balises et bouées in fine, reliures pleine toile bleue de l'éditeur, jaquettes illustrées, bon état. Réimpression des éditions de Paris, 1869 et 1873
Ce "Pilote des Côtes" n'est pas seulement le plus célèbre guide de navigation côtière du XIXe siècle : c'est un ouvrage d'une étonnante actualité. Conçu pour les marins d'un temps où la voile était reine, il répond pleinement à l'attente de bien des plaisanciers d'aujourd'hui, qui souhaitent "naviguer autrement", retrouver une complicité avec les éléments, acquérir la véritable compréhension d'un paysage.
Le Labyrinthe espagnol. Origines sociales et politiques de la guerre civile.
P., Ruedo Iberico, 1975, gr. in-8°, xviii-280 pp, traduit de l'anglais, tableau chronologique, 9 cartes hors texte in fine, biblio, index, broché, soulignures au feutre rouge sur 13 pages, qqs rares annotations au crayon en marges, bon état
"Il y a environ quatre-vingt-dix ans, Karl Marx faisait remarquer que l’on connaissait fort mal l’histoire de l’Espagne : « Aucun pays, disait-il, n’est aussi mal connu ni aussi mal jugé du reste de l’Europe. » Il en voyait la raison dans le fait que les historiens, « au lieu de savoir apprécier la force et le dynamisme des organismes locaux, ont puisé leur information dans les archives des cours royales ». De nos jours, ce jugement contient encore une très large part de vérité. L’histoire classique de la Péninsule donne une idée fausse de la réalité. A quoi cela est-il dû ? Surtout à ce que l’Espagne étant si différente, sur le plan économique et social, des autres pays d’Europe occidentale, la plupart des mots avec lesquels on écrit l’histoire – féodalisme, autocratie, libéralisme, Église, armée, Parlement, syndicalisme, etc. – y ont un sens bien éloigné de celui qu’ils ont en France ou en Angleterre. Ce n’est qu’en insistant sur ce point, en décrivant un à un tous les rouages de l’appareil politique et économique, en élucidant les problèmes régionaux et en montrant de quelle façon les différents particularismes influent les uns sur les autres, que l’on parviendra à donner une idée exacte de la situation." — "La seule étude globale de l'anarchisme espagnol accessible au lecteur français jusqu'à une date récente était celle présentée de façon magistrale mais brève par Gerald Brenan dans deux chapitres de son “Labyrinthe espagnol”." (Guy Hermet, Revue française de science politique, 1971) — "Avec cet ouvrage, originellement publié en anglais en 1943, Brenan fut le premier à analyser la Guerre civile comme un affrontement à caractère social, directement lié aux problèmes du monde rural espagnol et susceptible d'être replacé dans le long terme." (Yusta Rodrigo Mercedes) — "L'une des études politiques et sociales les plus brillantes [sur] l'essence de l'Espagne. Ce qui est remarquable dans le compte rendu de Brenan sur la Seconde République espagnole de 1931 à 1936 est l'étonnante impartialité qui lui permet de résister à l'épreuve du temps." (Raymond Carr)
La Révolution espagnole, 1931-1939.
Flammarion, 1973, in-12, 190 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Questions d'histoire)
La révolution espagnole est pour tous une âpre guerre civile de trois années, préface et répétition de la deuxième guerre mondiale. Mais avant tout elle fut un profond mouvement des ouvriers et des paysans, aspirant à un ordre économique, social et politique nouveau, et se heurtant sur cette voie aux directions des organisations traditionnelles, partis et syndicats. Cet ouvrage met en relief les réfractions de ce heurt à l'intérieur du camp républicain. Pourquoi la contre-révolution armée a-t-elle eu l'initiative ? Pourquoi les organisations ouvrières et paysannes n'ont-elles pu réaliser cette unité au combat qui était l'aspiration de tous ceux qui leur faisaient confiance ? Pouvait-on mener de front guerre et révolution ? Quand Hitler et Mussolini parlaient en maîtres chez Franco, quel rôle Staline y jouait-il dans le camp des républicains ? Et le vieux débat entre « autoritaires » et «anti-autoritaires» à l'épreuve du feu...
Paysans de Vieille-Castille aux XVIe et XVIIe siècles. (Thèse).
Madrid, Casa de Velázquez, 1993, gr. in-8°, 500 pp, 31 figures et cartes, tableaux généalogiques, sources, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, manque la première page de garde, bon état (Coll. Bibliothèque de la Casa de Velázquez)
Siècle d'or, siècle de fer : il est tentant d'opposer l'Espagne des deux premiers Habsbourg à celle de leurs successeurs ; cependant, l'art et la littérature d'un côté, les provinces périphériques de l'autre, peu ou moins affectées par le déclin, sont là pour montrer qu'il s'agit d'une vue partielle, valable seulement peut-être en ce qui concerne le centre de la Péninsule et pour certains aspects bien particuliers, l'économie et la démographie principalement. Mais, même en se limitant au centre ancien du royaume, il y a une certaine contradiction entre la floraison des arts, témoins et fruits de la richesse, et la décadence économique si souvent déplorée par les contemporains : si celle-ci ne fait pas de doute, il faut imaginer que ce gâteau plus petit a été partagé autrement, que les riches en ont eu une plus grosse part ou, si l'on veut, que le transfert des richesses s'est fait de plus en plus au profit des « classes improductives », ce qui a pu, pendant un certain temps, entretenir l'illusion sur la puissance castillane. Quelles sont les relations entre population et subsistances ? Quelle part accorder à la démographie dans l'explication de l'évolution économique et sociale ? et, plus précisément, pourquoi, au XVIe siècle, la production céréalière peut-elle suffire, tant bien que mal, à nourrir un peuple qui ne cesse de s'accroître, alors qu'au siècle suivant, malgré le repli sur les meilleures terres, elle n'y parvient plus ? Ce sont les principales questions qui apparaissent en filigrane tout au long de cet ouvrage.
L'Espagne de Figaro. Essai sur l'Espagne du XVIIIe siècle.
La Pensée universelle, 1981, in-8°, 255 pp, 16 pl. de gravures hors texte, broché, bon état
Spanish Arms and Armour: Being a historical and descriptive account of the Royal Armoury of Madrid, with 386 illustrations.
London and New York, John Lane, The Bodley Head, 1907, pt in-8°, xxx-142 pp, + 386 illustrations photographiques légendées sur 291 planches hors texte (paginées Plate 1-248, mais il y a de nombreuses planches doubles) et 11 pp de catalogue in fine, reliure pleine toile carmin de l'éditeur, dos lisse orné, encadrements et fleuron (toison d'or) dorés au 1er plat, tête dorée, pt accroc sans gravité sur un mors, bon état (Coll. The Spanish Series). Edition originale. Texte en anglais
Ouvrage de référence sur les armes et armures espagnoles.
Ecrits de la prison. Le Mouvement syndical espagnol et les Commissions ouvrières.
Editions Sociales, 1976, in-8°, 155 pp, traduit de l'espagnol, broché, une photo de l'auteur en couv., bon état
Camacho sera libéré le 12 décembre 1975.
A l'Est de Saint-Sébastien.
France-Empire, 1966, pt in-8°, 287 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
"Panégyrique de l'action des nationalistes, et en particulier des carlistes, pendant la guerre civile espagnole. Les arguments de R. C. se fondent essentiellement sur quelques documents franquistes, et sur les impressions tirées d'un séjour de quelques heures à Irun et de quelques jours en Navarre. L'ouvrage contient toutefois une analyse précise des pourparlers entre les gouvernements de l'Espagne républicaine et de la France pendant les premiers jours de la rébellion militaire, ainsi que d'intéressantes informations sur les qualités des deux armées en présence." (Revue française de science politique, 1967)
La Vie quotidienne en Espagne au temps de Goya.
Hachette, 1966, in-8°, 215 pp, 16 pl. de gravures hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Après une jeunesse orageuse, Goya se fixe à Madrid en 1775 ; il ne la quittera définitivement qu'en 1824 pour achever sa vie en France. La société est alors très hiérarchisée : la cour, les hidalgos, les intellectuels et les artistes, la bourgeoisie, les peuples des villes, celui des campagnes, l'Eglise, l'armée, les Gitans. Puis vient la grande coupure de l'invasion française et la guerre de l'Indépendance... Un tableau clair et complet.
L'Espagne de Charles Quint.
SEDES, 1973, 2 vol. in-12, 659 pp, pagination continue, 8 pl. d'illustrations photo hors texte, biblio, index, brochés, bon état (Coll. Regards sur l'histoire)
"... Il n'est que de lire les admirables pages sur l'Espagne de Charles Quint qui viennent de paraître et qui remodèlent encore notre compréhension des débuts de la période moderne." (Jean Meyer, Annales ESC, 1974)
Saint Jacques à Compostelle.
Rennes, Ouest-France, 1985, gr. in-8°, 159 pp, biblio, broché, bon état
Charles-Quint et son temps.
P., Editions du CNRS, 1959, gr. in-8° carré, xvii-228 pp, cart. couleur vélin illustré de l'éditeur, titre en vert au dos et au 1er plat, bon état. Edition originale
Actes du Colloque International du CNRS, organisé à Paris, du 30 septembre au 3 octobre 1958. Allocutions d'ouverture par Mme Gaibrois de Ballesteros et Yves Renouard, suivies de 17 études érudites (11 en français et 6 en espagnol), par R. Menéndez Pidal, J. Vicens Vives, Michel François (L'idée d'empire en France à l'époque de Charles-Quint), Henri Lapeyre (L'art de la guerre au temps de Charles-Quint), Hugo Hantsch (Le problème de la lutte contre l'invasion turque), Marcel Bataillon (Charles-Quint, Las Casas et Vittoria), Henri Meylan, Delio Cantimori, Raymond Lebègue, Charles Verlinden (Crises économiques et sociales en Belgique à l'époque de Charles-Quint), Fernand Braudel (Les emprunts de Charles-Quint sur la place d'Anvers), etc. — "Ce volume élégamment édité contient le texte des dix-sept communications qui ont été présentées au colloque de Paris, à l'occasion du 400e anniversaire de la mort de Charles-Quint. La participation française et espagnole a été prépondérante, mais d'autres pays d'Europe ont été représentés, notamment l'Allemagne et la Belgique. De ce colloque hautement technique se dégagent quelques aperçus généraux sur la politique de Charles-Quint : l'idéal religieux de l'empereur dans son gouvernement (M. Menendez Pidal) ; la structure de l'administration impériale (M. Vicens Vives) ; le problème de la lutte contre l'invasion turque (M. Hantsch) ; la question de savoir si Charles-Quint a songé un moment, sous l'influence de Las Casas, à abandonner la souveraineté sur le Nouveau Monde (M. Bataillon) ; l'activité législative de l'empereur dans le gouvernement des Indes (M. Perez Bustamente). L'idée d'Empire en France au XVIe siècle, qu'expose brillamment M. Michel François, fait surgir, avec d'autres communications, la question, toujours discutée entre historiens, des aspirations de Charles-Quint à la monarchie universelle. Les autres communications éclairent divers aspects du règne la rivalité des Français et des Espagnols dans l'Atlantique (M. Rumeu de Armas) ; les espoirs vrais ou supposés que les réformateurs italiens favorables au protestantisme ont mis en Charles-Quint (M. Cantimori) ; les questions financières et économiques des Pays-Bas (M. Verlinden, M. Braudel). Divers points de l'histoire du règne de Charles-Quint se trouvent ainsi révisés par ces savants travaux." (Joseph Lecler, Etudes, 1960)
Les Révolutions ibériques et ibéro-américaines à l’aube du XIXe siècle. Actes du colloque de Bordeaux, 2-4 juillet 1989.
Editions du CNRS, 1991, gr. in-8°, 439 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
26 études érudites (15 en français et 11 en espagnol) : Le discours clérical contre-révolutionnaire en Espagne, 1789-1795 (Jean-René Aymes) ; Le clergé français émigré en Espagne pendant la Révolution, 1791-1802 Jean-Philippe Luis) ; Les corsaires français de Cadix sous le Directoire (Christian Hermann) ; La Révolution française et les bouleversements politiques dans le Río de la Plata au début du XIXe siècle, 1776-1813 (Carlos Stoetzer) ; Bannières révolutionnaires et projets nationaux dans les Antilles hispaniques, 1808-1898 (Paul Estrade) ; etc.
Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.
Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, bon état
Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).
Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.
Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, trace de mouillure sur la couv., intérieur propre, état correct
Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).
Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 2e série, tome II.
Milan, chez Charles Turati, 1843, in-8°, 768 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare
Révolution d'Haïti (Victor Schoelcher) ; De la société coloniale : Abolition de l'esclavage (A. Cochut) ; Les économistes de l'Institut : M. Blanqui (François Vidal) ; Léopold Ranke (Pascal Duprat) ; Le cardinal de Richelieu (L. de Carné) ; Voyageurs modernes : M. Laplace (Xavier Marmier) ; L'état social de l'Espagne (Ramon de La Sagra) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)
Les Années rouges. De Guernica à Mauthausen.
Mercure de France, 1971, in-8°, 249 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Peu courant
I. La guerre d'Espagne (1936-1939) ; II. En France (1939-1940) ; III. Mauthausen (1940-1945). — "Enrôlé volontaire à 16 ans en 1936 dans les rangs républicains, M. C. combattit durant toute la guerre d'Espagne, des Pyrénées à l'Ebre, se retrouva en 1939-40 dans un camp d'internement en France, se porta volontaire en 1940 pour combattre dans les rangs français contre les Allemands, fut fait prisonnier et envoyé pendant quelques mois dans un stalag et, de là, déporté à Mathausen où il vécut l'enfer concentrationnaire jusqu'en 1944 ; en 1945, ce fut enfin le retour en France, dans l'espoir de pouvoir un jour regagner l'Espagne. Ce sont ces neuf « années rouges » que M. C. raconte dans ce livre, avec simplicité ; témoignage personnel, mais qui laisse apparaître que si l'individu a pu survivre à une telle série d'épreuves, c'est dans une large mesure grâce à son engagement politique militant — il avait adhéré au P.C.E. dès les premiers mois de la guerre d'Espagne — et grâce à sa foi inébranlable dans la déroute finale du fascisme." (Revue française de science politique, 1972)
Les Chemins de la Belle. Aragon 1936, Galicie 1942.
Quimperlé, La Digitale, 1990, in-8°, 229 pp, broché, couv. à rabats, bon état
"J'avais vingt ans en 1936, quand je suis parti faire la guerre en Espagne avec cinquante francs en poche et la plaie saignante de mon premier amour au coeur..." — "Passant de camps de travail en camps de représailles, prisonnier de guerre, puis déporté et enfin bagnard, Yann Daniel qui se donne volontiers pour un "anti-héros" écrit avec une simplicité dépouillée et un refus total d'apitoiement sur lui-même. Il ne cesse de rager et de rire, et de nous faire rire, avec une verve et une générosité qui forcent l'admiration. On songe parfois à Céline..." (Françoise d'Eaubonne)
Le Voyageur Moderne ou Extrait des voyages les plus récens dans les quatre parties du monde, publiés en plusieurs langues jusqu'en 1821 ; Contenant les moeurs et usages des différens peuples ; les aventures les plus remarquables des voyageurs ; les nouvelles découvertes, et tout ce qui peut intéresser, piquer la curiosité, et procurer une lecture instructive et agréable. Tome 5.
P., Alexis Eymery, 1822, in-8°, 494 pp, 5 planches gravées (gravures de costumes catalans, biscayen, irlandais, écossais et calabrais), reliure demi-basane brune marbrée à coins, dos lisse avec pièce de titre basane verte, fleurons, tomaison et filets dorés, tranches jaunes (rel. de l'époque), coiffe sup abîmée, intérieur frais et sans rousseurs, bon état
Tome 5 seul (sur 6) : Extrait d'un voyage en Espagne, fait par M. Alexandre de Laborde en 1808. La Catalogne ; Notice sur l'Irlande ; Extrait d'un voyage en Ecosse et aux Hébrides. Les mines de charbon ; Quelques détails sur l'Angleterre, par M. de Lévis. Douvres ; Notice sur la Calabre, tirée de divers ouvrages publiés récemment par des militaires français ; Extrait du Tableau de l'empire de Russie, par M. Damaze de Reymond ; Afrique. Sur l'île Gracioza, l'une des Açores, par M. de Chateaubriant.
L'Administration de la foi. L'Inquisition de Tolède (XVIe-XVIIIe siècle). (Thèse).
Madrid, Casa de Velázquez, 1989, gr. in-8°, 406 pp, 55 tableaux, 4 graphiques, 2 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L'Inquisition, un tribunal parmi d'autres, le Saint-Office, enfin replacé dans l'ensemble des institutions judiciaires ; une remise en contexte qui révèle sa véritable originalité et détruit bien des légendes. L'Inquisition de Castille : une institution au service de l'Église et du Roi, un instrument de la Contre-Réforme, qui poursuit "conversos" et morisques, de même que les vieux-chrétiens, et dont toute l'action répressive constitue une pédagogie de la foi. — "Jean-Pierre Dedieu s'inscrit dans la longue lignée des historiens qui se sont penchés sur le Saint-Office espagnol et son livre traite de l'un des tribunaux les plus dynamiques de la péninsule. Il observe son activité et son fonctionnement pendant plus de trois cents ans. Il nous présente d'abord le terrain qui constitue le district inquisitorial de Tolède dans ses particularités physiques et humaines, puis les moyens divers – droits, agents et finances –, dont disposa l'institution, questions qui retiennent l'essentiel de son attention, consacrant la dernière partie de l'ouvrage à l'oeuvre accomplie par le tribunal. C'est dire combien l'Inquisition de Tolède, loin d'être considérée dans la perspective un peu courte qui unit exclusivement parfois la transgression à sa répression, est ici envisagée dans un contexte beaucoup plus vaste qui lui restitue le rôle d'instance idéologique et politique qui fut le sien..." (Solange Alberro, Annales ESC, 1990)
La Vie quotidienne en Espagne au Siècle d'or.
Hachette, 1965, in-8°, 283 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Rendant compte, il y a quelques années, d'un ouvrage relatif au Siècle d'or espagnol, je constatais que le grand livre sur ce grand sujet restait à à écrire. Voilà qui est fait. Ou presque. Cette restriction est motivée par les limites que l'esprit et le style de la collection imposaient à l'auteur. Tenu de brosser le tableau de « la vie quotidienne », il devait évidemment renoncer à toute étude en profondeur de l'art et de la pensée du Siècle d'or. Mais telle est la connaissance qu'il possède de son sujet et tel son talent d'exposition qu'il parvient par toute une série d'allusions à rendre sensibles aux lecteurs les idéaux de l'Espagne de ce temps et leurs formes d'expression. (...) C'est toujours avec brio que M. Defourneaux fait revivre les aventures de la condition féminine et celles de la vie militaire, les fastes et les inconvénients de la vie universitaire... Enfin dans « vie picaresque » l'auteur montre l'envers du siècle d'or, la caricature qu'il propose de lui-même en bafouant ses idéaux les plus puissants, par exemple l'honneur... Un livre plus riche encore que le titre ne l'indique, une réussite d'autant plus complète que l'agrément de la lecture est encore augmenté par la fluidité et l'éclat du style. Un livre qui mérite de très nombreux lecteurs." (B. Bennassar, Annales du Midi, 1965)
Le Mouvement révolutionnaire en Espagne.
dans la Revue de Paris, 1921, gr. in-8°, 27 pp, broché
On trouve dans le même numéro Paris en août 1914. - Réponse au Général Messimy, par le Général Michel (7 pp), etc.
La Vie quotidienne en Espagne au temps de Carmen (1833-1868).
Hachette, 1971, in-8°, 222 pp, chronologie comparée, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Jean Descola fait ici une étude approfondie des conditions de vie des Espagnols au XIXe siècle, il nous est proposé de découvrir les décors dans lequel Don José et Carmen, les personnages de Mérimée, évoluent tout au long de la nouvelle qui leur est consacrée. Nous apprenons que le personnage de l'architecte, premier narrateur dans le court récit de Mérimée, ressemble étrangement à Mérimée lui-même, qui avait entrepris le 27 juin 1830 un voyage en Espagne. S'il se rend en là-bas, c'est pour voir le pays de ses propres yeux. Il y fréquente beaucoup de gens, du peuple et de l'aristocratie, mais y méprise la bourgeoisie. Il se passionne également pour la corrida et fait, dit-on, la rencontre à Grenade d'une bohémienne. Selon J. Descola, « son Espagne est sinistre et sombrement romantique ». (Caroline Bojarski). L'ouvrage se termine par une évocation de la guerre carliste.
La richesse et la civilisation espagnoles au XVIIIe siècle.
New York, Paris, [s.n.], 1928, gr. in-8°, 488 pp, biblio, broché, bon état, envoi a.s. Rare
"Ce dossier complet de l'Espagne au XVIIIe siècle où se trouve traité successivement de l'agriculture, de l'industrie, du commercé, de l'enseignement public, de la science, des arts, intéresse l'histoire philosophique et religieuse par toute sa seconde moitié. Il décrit avec quantité de précisions savoureuses le lamentable état de la vie intellectuelle et universitaire en Espagne et dans l'Amérique latine. C'était plutôt un débris du moyen âge qu'une civilisation moderne. Voir en particulier les pp. 244 et sq. Tout ceci s'appuie sur une bibliographie de près de trois cents ouvrages. Des centaines de liasses d'archives ont été dépouillées par l'auteur à Paris, Alcala, Madrid, Séville, Cadix, Pampelune, Tolosa, Cestona, Saint-Sébastien, ValJadolid, Saragosse. Voici déjà bien longtemps que, par son esprit judicieux et par son érudition, G. Desdevises du Dezert s'était classé à la tête des spécalistes de l'histoire d'Espagne. Ce nouveau livre consacrera sa réputation." (M. Gorce, Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1929)
La Société espagnole au XVIIIe siècle.
New York, Paris, [s.n.], 1925, gr. in-8°, 432 pp, biblio, broché, bon état, envoi a.s. Rare
"M. Desdevises du Dézert réédite la première partie de son grand ouvrage, légitimement réputé, sur l'Espagne au XVIIIe siècle. Après avoir, dans un premier chapitre, défini les caractères ou décrit les régions de l'Empire espagnol, l'auteur caractérise la vie des principales villes espagnoles. C'est l'œuvre d'un grand érudit. Dans un patient dépouillement des archives et des mémoires, M. Desdevises du Dezert a recueilli des milliers de faits. Aucun, si minime fut-il, ne pourrait avoir échappé à son attention, les jeux et les toilettes sont dépeints avec la même précision que pour les usages. Pour chacun, une justification. Cette méthode « pointilliste » peut, au premier abord, surprendre le lecteur. Mais lorsqu'il a tourné les premières pages, une vision d'ensemble, colorée et puissante, ne tarde pas à surgir devant ses yeux... Œuvre d'un grand érudit, ce tableau est aussi l'œuvre d'un noble esprit. Il eût été facile de stigmatiser les tares de cette Espagne au XVIIIe siècle, où les privilèges étaient nombreux, l'intolérance cruelle, l'ignorance générale. Certes, M. Desdevises du Dézert s'est gardé de passer sous silence les vices du temps. Mais sa sérénité d'historien n'en est point troublée. Il explique mieux qu'il n'excommunie. Il comprend plus qu'il ne châtie." (J. Bardoux, Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, 1926)
L'Espagne et l'Empire espagnol sous Philippe II. 2e partie : Administration, questions économiques, littérature. – 3e et 4e parties : Les événements politiques du règne. Les Etats satellites. La souveraineté espagnole du temps de Philippe II, 1580-1598.
CDU, 1963-1965, 2 vol. in-4°, 70 et 136 pp, texte dactylographié, brochés, bon état (Cours de l'Université de Nancy)
Manque le premier fascicule.
Carlos III y la España de la Ilustración.
Madrid, Alianza, 1990, in-8°, 232 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, état correct. Texte en espagnol
Sur toute la Terre. Union soviétique, Mexique, Espagne, etc.
Gallimard, 1936, in-12, 222 pp, traduit de l'anglais par Albine Loisy et May Windett, broché, couv. illustrée, état correct
Vers Compostelle. Grandes routes et petits chemins touristiques.
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 190 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s.
"Depuis les travaux d'Emile Mâle, nombreux sont les ouvrages consacrés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et aux chemins que suivent les pèlerins pour se rendre au tombeau de saint Jacques. On a peut-être exagéré parfois l'importance de ces routes, autant dans le domaine historique et littéraire que dans celui de l'archéologie et de l'art. Il n'en reste pas moins que l'on ne saurait méconnaître l'influence qu'ont eue ces grandes foules se déplaçant à travers la France et l'Espagne, sur des routes que recommande un « Guide du pèlerin » du XIIe siècle, dont Mlle Jeanne Vielliard nous a donné une édition et une traduction remarquables. Mlle Janine Ducrot connaît son sujet et le raconte avec beaucoup d'esprit et de sensibilité, et l'on parcourt avec plaisir les quatre routes de France et le « chemin français » en Espagne, qui conduisent des grands centres religieux à Saint-Jacques en s'arrêtant au passage dans tant d'églises célèbres par leurs richesses et, par la renommée des reliques qu'elles abritent. « Ce n'est pas un livre d'archéologie », nous dit l'auteur, mais c'est un nouveau « guide du pèlerin », destiné à remplacer celui du XIIe siècle : il invite les amis de la route à le suivre en s'arrêtant devant tant de sanctuaires fameux qui marquent la voix triomphale conduisant à la grande église de Saint-Jacques de Compostelle." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1962)
Vers Compostelle. Grandes routes et petits chemins touristiques.
Nouvelles Éditions Latines, 1962, in-8°, 190 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs soulignés à froid, signet, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon exemplaire, bel envoi a.s.
"Depuis les travaux d'Emile Mâle, nombreux sont les ouvrages consacrés au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et aux chemins que suivent les pèlerins pour se rendre au tombeau de saint Jacques. On a peut-être exagéré parfois l'importance de ces routes, autant dans le domaine historique et littéraire que dans celui de l'archéologie et de l'art. Il n'en reste pas moins que l'on ne saurait méconnaître l'influence qu'ont eue ces grandes foules se déplaçant à travers la France et l'Espagne, sur des routes que recommande un « Guide du pèlerin » du XIIe siècle, dont Mlle Jeanne Vielliard nous a donné une édition et une traduction remarquables. Mlle Janine Ducrot connaît son sujet et le raconte avec beaucoup d'esprit et de sensibilité, et l'on parcourt avec plaisir les quatre routes de France et le « chemin français » en Espagne, qui conduisent des grands centres religieux à Saint-Jacques en s'arrêtant au passage dans tant d'églises célèbres par leurs richesses et, par la renommée des reliques qu'elles abritent. « Ce n'est pas un livre d'archéologie », nous dit l'auteur, mais c'est un nouveau « guide du pèlerin », destiné à remplacer celui du XIIe siècle : il invite les amis de la route à le suivre en s'arrêtant devant tant de sanctuaires fameux qui marquent la voix triomphale conduisant à la grande église de Saint-Jacques de Compostelle." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1962)
La Vie quotidienne dans l'Europe médiévale sous domination arabe.
Hachette, 1981, in-8°, 288 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"L'auteur, par sa double expérience espagnole et maghrébine, était particulièrement bien placé pour traiter ce sujet. Pour une époque aussi ancienne il a su réunir beaucoup de détails sur ce qu'il est convenu d'appeler « la vie quotidienne » et qui ressort souvent d'une véritable histoire anthropologique, une histoire de l'homme aux prises avec ses nécessités vitales de chaque jour et qu'il satisfait dans le cadre d'une culture déterminée. Mais sur un monde si lointain pour nous, le spécialiste devait donner quelques explications historiques générales et c'est ce qu'il a fait. On est frappé en le lisant de l'importance de la pénétration musulmane en Europe. On parle toujours de la bataille de Poitiers mais Dufourcq nous rappelle que Sens a été le point le plus septentrional atteint par des raids arabes, Tours, Langres et Saint-Gall suivant de peu. Naturellement l'Espagne est le seul pays actuel d'Europe Occidentale qui ait été entièrement occupé pendant près d'un siècle par les Arabes, et pour sa plus grande part entre deux et cinq siècles. Le contact culturel qui en a résulté a préparé et facilité les Croisades, qui ont suivi. Nous sommes payés pour savoir que cette histoire euro-arabe ne s'en est pas tenue là." (Frédéric Mauro, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1979)
L'Espagne catalane et le Maghrib aux XIIIe et XIVe siècles. De la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) à l'avènement du sultan mérinide Abou-l-Hasan (1331). (Thèse).
PUF, 1966, fort gr. in-8°, 664 pp, 14 graphiques et tableaux, 3 cartes hors texte, biblio, 3 index, broché, couv. illustrée, tranche lég. salie, bon état
"Au début du XIIIe siecle, les batailles de Las Navas de Tolosa et de Muret orientent la couronne d'Aragon vers la Méditerranée, au moment ou les terres catalanes révèlent une sérieuse force d'expansion. C'est dans le cadre de cette expansion que Jacques Ier accroît ses possessions des royaumes de Majorque et de Valence, méritant le surnom de Conquérant, et que les îles sicilienne et sarde apportent deux nouvelles couronnes à la maison des comtes de Barcelone. C'est dans ce même cadre que M. Dufourcq analyse un long siècle de relations entre l'Espagne catalane et le Maghrib. Le sujet méritait d'autant plus une étude qu'avec l'échec partiel des Angevins et malgré les progrès capétiens en Languedoc, la couronne d'Aragon devient en Méditerranée occidentale la seule grande puissance chrétienne. Pour nous en parler, M. Dufourcq a effectué dans les archives un travail de recherches dont lui seul sait le prix, mais dont l'importance apparaît tout au long de son livre. (...) Dès qu'on oublie ambassades, traités, desseins secrets, l'ouvrage de M. Dufourcq reveille l'intérêt du lecteur. Mercenaires, pirates, captifs, renégats – dont les fils font parfois de belles carrières – , “alcayts”, consuls, marchands que la guerre n'arrête pas – car la paix n'est finalement pas plus sûre, et les profits sont si tentants – , marins et rameurs des nefs et galèes dont les Africains louent offlciellement les services, ou qui font du “tramping”, clergé des collectivités chretiennes, et même quelques missionnaires utopistes, parmi lesquels un Ramon Llull courtoisement renvoyé chez lui, amiraux en rupture d'allégeance et se taillant des fiefs insulaires : quelle vitalité bouillonnante, quel goût de l'aventure chez ces individus dont les destins mouvementés apparaissent presque à chaque page !.." (Claude Carrère, Revue Historique, 1967)
Histoire économique et sociale de l'Espagne chrétienne au Moyen Age.
Armand Colin, 1977, gr. in-8°, 288 pp, biblio, glossaire, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U) (Ouvrage couronné par l'Académie française)
Un livre, sous beaucoup d'aspects novateur, par deux spécialistes de l'Espagne de la Reconquista et des derniers siècles du Moyen Age. — "Cet ouvrage dense ne laisse guère de place aux digressions oiseuses. Dès l'introduction nous abordons le cadre géopolitique des Espagnes médiévales et nous voyons s'opposer « les deux Espagnes » ; la centrale, castillane, et la périphérique, aragonaise et navarraise. Tout le livre est bâti sur leur opposition y compris la conclusion où l'on voit la Péninsule basculer aux XVe et XVIe siècles de la Méditerranée et de l'Aragon à l'Atlantique et à la Castille. Ce livre est une synthèse d'autant plus utile qu'ailleurs on nous raconte souvent l'Histoire politique, militaire et, à la rigueur, religieuse, du Moyen Age espagnol mais nous trouvons difficilement un tableau de son évolution géo-socio-économique. Ici même les aspects religieux et culturels ne sont pas négligés, comme le prouve par exemple, ce chapitre de la page 173 sur l'Eglise et le syncrétisme culturel catalano-aragonais. Un tableau d'ensemble bien venu, commode et réussi." (Frédéric Mauro, Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1977)
Mémoires et correspondance inédits du général Dumouriez, publiés sur les manuscrits autographes déposés chez l'éditeur.
Bruxelles, Méline, 1835, 2 vol. in-16, 309 et 285 pp, copieuse préface (p. 5-55 du tome 1)l, reliures demi-veau carmin, dos lisses ornés en long, tranches jaspées (rel. de l'époque), coiffes sup. arasées, coupes frottées, bon état
Les “Mémoires et correspondance inédits” contiennent : Coup d'œil politique sur l'Europe au mois de décembre 1819 ; Réflexions sur la révolution espagnole (avril 1820) ; Mémoire militaire sur le royaume des Deux-Siciles (novembre 1820) ; Mémoire militaire pour l'Espagne (juillet 1821) ; Mémoire général sur le gouvernement de Buenos-Ayres. — "On peut remarquer qu’une longue préface a été insérée dans cette édition. Il s’agit d’un plaidoyer en faveur de Dumouriez, écrit probablement par E. Renduel. Celui-ci présente le général comme le fidèle ami de Louis-Philippe et l’inventeur de la monarchie de Juillet, avec une république présidée par les Orléans." (Elise Meyer, Valmy, la naissance d'un mythe orléaniste et républicain 1830-1848, 2014)
Les Espagnols et la Guerre d'Espagne.
Plon, 1939, in-12, 237 pp, 5 cartes dans le texte, broché, couv. lég. salie, bon état
"Le point de vue d'un éminent général français sur les aspects militaires de la guerre d'Espagne doit être traité avec respect, et “Les Espagnols et la Guerre d'Espagne” contient des informations suffisamment détaillées pour intéresser ceux qui ont une certaine connaissance des questions militaires. Le général Duval s'est rendu en territoire nationaliste en juillet 1938, et il décrit certaines des opérations militaires les plus importantes avant l'offensive finale contre Barcelone. L'objectif principal du livre n'est cependant pas d'analyser les problèmes militaires et les leçons de la guerre d'Espagne, mais de persuader l'opinion française que le général Franco était destiné à gagner et qu'il fallait donc le soutenir avant qu'il ne soit trop tard. Le général Franco et ses forces sont présentés comme « sans peur et sans reproche ». Sur le plan politique, le général Duval suit de près l'argumentation habituelle des partisans de la cause nationaliste, et il n'a rien de nouveau ou d'original à apporter de ce point de vue. La question de l'intervention allemande et italienne est escamotée et ne fait l'objet que de quelques vagues paragraphes." (Helen F. Grant, International Affairs, 1939) — Table : Au contact de l'armée espagnole. Coup d'œil rétrospectif sur 1937. Teruel et l'Alfambra. La bataille de l'Èbre. Valence et Gandesa. Aviation. – Conclusions.
The Spanish Inquisition.
Tempus, 1999, gr. in-8°, 160 pp, 48 illustrations en noir, 18 illustrations en couleurs hors texte, glossaire, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée. Texte en anglais
La Nuit tombe.
Gallimard, 1966, in-8°, 366 pp, traduit du russe par Vladimir Volkoff, 15 photos sur 8 pl. hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, qqs annotations crayon, état correct (Coll. L'Air du Temps)
Dans “La Nuit tombe”, son nouveau volume de souvenirs, Ilya Ehrenbourg raconte le crépuscule menaçant que furent, pour le monde entier, les années 30 de ce siècle. En France, c'est le Front Populaire, les jours sombres de février 36, la révolution imminente. En Espagne, c'est une lutte sans merci à laquelle Ehrenbourg prend part de bout en bout, comme correspondant des Izvestia. Puis en France de nouveau, c'est la drôle de guerre, la débandade des gouvernements et des ambassades, l'entrée des Allemands à Paris. En Russie, c'est la terreur stalinienne qui s'appesantit, les hommes qui disparaissent tous les jours, le silence et l'épouvante qui s'installent. Avec son style tranchant et coloré de grand journaliste, Ehrenbourg raconte ce qu'il a vu – et il a presque tout vu – de cette époque déjà historique et pourtant si proche encore de la nôtre. Gide, Malraux, Hemingway, Companys, Machado ont été ses amis. Il les évoque parmi cent autres personnages célèbres, défunts ou vivants, qu'il traite tantôt avec toute l'affection du compagnon d'armes, tantôt avec la causticité piquante de l'homme de lettres.
Le Sceau du temps.
Moscou, Editions du Progrès, 1989, in-8°, 380 pp, traduit du russe, 35 pl. de photos hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Recueil d'articles, impressions de voyage, essais et souvenirs d'Ilya Ehrenbourg. Choix des textes établi par A. Ouchakov.
Olivares (1587-1645). L'Espagne de Philippe IV.
Laffont, 1992, fort in-8°, 940 pp, introduction, orientation bibliographique et glossaire par Bartolomé Bennassar, chronologie par Pascal Arnoux, une carte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
"Ce livre de J. H. Elliott, l'un des grands historiens britanniques contemporains, est un modèle de biographie historique : l'aventure de don Gaspar de Guzmán, comte-duc d'Olivares, est l'occasion d'une réflexion profonde à propos de la décadence d'une grande puissance politique, l'Espagne du XVIIe siècle. Tandis que ses contemporains – Charles 1er d'Angleterre, assisté de Laud et de Strafford, et Richelieu, avec le soutien de Louis XIII ou malgré lui – travaillent au renforcement du pouvoir royal, l'Anglais au prix de sa vie, le Français en brûlant la sienne, Olivares, de 1621 à 1643, cherche de toutes ses forces à faire de Philippe IV un véritable roi d'Espagne : non pas le souverain de royaumes juxtaposés – la Castille, l'Aragon, le Portugal –, étrangers, voire hostiles les uns aux autres, mais le roi d'un seul royaume, frontières abolies, lois harmonisées. Tel fut le sens du vaste plan de réformes qu'Olivares avait conçu lors des premières années de son gouvernement et qu'il tenta de réaliser à la faveur des victoires de 1625, lorsque Philippe IV pouvait se croire le "Roi Planète". Ce livre réhabilite avec discrétion le rôle de l'événement en histoire. John Elliott ne méprise ni la "longue durée" ni le poids des "structures". Mais l'événement, parfois imprévisible, détermine la chronologie, chahute le calendrier, bouleverse les projets. Bien plus encore que l'histoire d'Olivares, un grand chapitre de l'histoire de l'Europe, lu du côté espagnol." (Bartolomé Bennassar)
Le Monde hispanique. Civilisation et empire, Europe et Amérique, passé et présent.
P., Vilo, 1991, in-4°, 272 pp, traduit de l'anglais, 320 illustrations dont 100 en couleurs, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
La place de la civilisation espagnole dans le monde constitue l'un des plus fascinants paradoxes de l'histoire. Pendant un temps considérée comme la première surpuissance du monde moderne, partageant sa culture avec quelque 320 millions d'habitants, parlant tous la même langue, l'Espagne a toutefois été reléguée de nos jours à un rôle culturel marginal...
Charles Quint.
Perrin, 1997, in-8°, 388 pp, 16 pl. de gravures hors texte, une carte, un tableau généalogique, biblio, reliure souple illustrée de l'éditeur, trace de mouillure au coin des 6 derniers feuillets, bon état
Souverain des Pays-Bas, roi des Espagnes et des Deux-Siciles, empereur germanique, Charles Quint était le maître d'un des plus grands empires que l'histoire ait connus. Or il se trouve investi de cette prodigieuse puissance au moment où l'Occident change de cap. Se considérant comme le restaurateur sous son sceptre impérial de l'universalité chrétienne, comme le garant suprême de la paix du monde dans l'unité de la foi catholique, il se heurte à la montée des particularismes nationaux et religieux et au dépérissement des valeurs médiévales. La puissance ottomane, l'explosion de la Réforme et enfin le comportement réaliste de la France qui, n'obéissant qu'à l'intérêt national, s'alliait aussi bien aux Turcs qu'aux princes protestants, contribuèrent à l'échec de ce que Philippe Erlanger fait apparaître comme la lutte héroïque et désespérée du dernier César, "gérant de la chrétienté", pour sauver l'Ancien Monde.
Charles Quint.
Perrin, 1980, in-8°, 399 pp, 16 pl. de gravures hors texte, une carte, un tableau généalogique, biblio, reliure skivertex rouge de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, bon état
Souverain des Pays-Bas, roi des Espagnes et des Deux-Siciles, empereur germanique, Charles Quint était le maître d'un des plus grands empires que l'histoire ait connus. Or il se trouve investi de cette prodigieuse puissance au moment où l'Occident change de cap. Se considérant comme le restaurateur sous son sceptre impérial de l'universalité chrétienne, comme le garant suprême de la paix du monde dans l'unité de la foi catholique, il se heurte à la montée des particularismes nationaux et religieux et au dépérissement des valeurs médiévales. La puissance ottomane, l'explosion de la Réforme et enfin le comportement réaliste de la France qui, n'obéissant qu'à l'intérêt national, s'alliait aussi bien aux Turcs qu'aux princes protestants, contribuèrent à l'échec de ce que Philippe Erlanger fait apparaître comme la lutte héroïque et désespérée du dernier César, "gérant de la chrétienté", pour sauver l'Ancien Monde.
Crimes et châtiments dans l'Espagne inquisitoriale. Essai de typologie délictive et punitive sous le dernier Habsbourg et le premier Bourbon. (Thèse).
P., Berg International, 1992, 2 vol. gr. in-8°, 972 et 366 pp, préface de Pierre Chaunu, qqs documents en fac-similé, sources et biblio, index, brochés, couv. à rabats, sous emboîtage cartonné illustré de l'éditeur, bon état
Une étude à travers les Archives Secrètes du Tribunal d'Inquisition d'Espagne où l'auteur, partant de l'étude d'une compilation de relations manuscrites d'autodafés particuliers, célébrés entre 1660-1730 par les tribunaux castillans, mesure les proportions relatives des délits représentés, le rapport précis entre la faute jugée et le châtiment infligé. Par ailleurs, grâce aux nombreuses et précieuses données de ces fiches signalétiques, il retrace le profil socio-professionnel et personnel des condamnés, en privilégiant le groupe des crypto-judaïsants, qui représentent plus de 70% de l'ensemble. Une importante documentation annexe, notamment la correspondance des tribunaux et les procès conservés, lui permet de reconstituer l'expérience vécue par le condamné en amont et en aval du procès de foi, de saisir le poids de ce «vécu inquisitorial» dans le destin individuel. S'éloignant d'une histoire institutionnelle glacée, l'auteur a choisi de se faire le porte-parole des tourments au quotidien des condamnés, en particulier dans la section consacrée aux châtiments et leur exécution, produisant une accumulation de témoignages et textes horrifiques qui répond à son souci d'une reconstitution exhaustive.
Histoire de la Catalogne.
Toulouse, Privat, 1982, gr. in-8° carré, 559 pp, introduction de Pierre Vilar, 48 pl. de gravures et photos hors texte, 16 illustrations et cartes dans le texte, chronologie, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale, un des ex. numérotés sur vélin spécial Sept Lacs
L'ouvrage de référence en français.
Mes voyages. La promenade d'Extrême-Orient.
Flammarion, 1924-1926, in-8°, 271 pp, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, hors texte et en frontispice, reliure pleine toile bordeaux décorée de l'éditeur, titre et pagode dorés au 1er plat, dos lisse avec titre et illustration dorés, bon état
Relation des voyages de l'auteur en Indochine, en Chine et au Japon. Aujourd'hui, il suffit de monter dans un avion pour, une dizaine d'heures plus tard, descendre au cœur de l'Asie, à des milliers de kilomètres. Claude Farrère, au début du 20e siècle, emmène ses lecteurs en paquebot, pour une longue promenade en Extrême-Orient : de Marseille à Saïgon, de Hong-Kong à Canton, puis Shanghaï et Pékin pour se terminer au Japon. Un voyage au jour le jour, entrecoupé de descriptions de lieux dont les noms sont magiques et font rêver... — "Dans ces conférences faites à l'Université des Annales, on retrouve le brio, le talent de donner du relief et de l'intérêt à tout ce qu'il raconte, qui valent à M. Farrère son légitime succès auprès d'un immense public." (Revue des arts asiatiques, 1926)
Léon Blum en action pour la paix : une séance historique à la Chambre des Députés.
Librairie populaire, 1936 in-12, 29 pp, broché, bon état
Discours de Léon Blum du 5 décembre 1936 sur la guerre d'Espagne, présenté par Paul Faure, secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940.
Atlas d'Espagne. (Trilingue français, espagnol, anglais).
Fayard/Reclus, 1986, in-4°, 96 pp, très nombreuses cartes en noir et en couleurs, cart. éditeur
Le véritable Francisco Ferrer, d'après des documents inédits, par sa fille.
P., Les Deux Sirènes, 1948, pt in-8°, 285 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Francisco Ferrer (1859-1909) demeure un symbole. L'« affaire » demeure – le procès Ferrer – mais la physionomie de celui qui en fut le héros s'est estompée. "Un livre très attachant où Mme Sol Ferrer nous décrit à la fois la physionomie de Ferrer et son rayonnement intellectuel. Sans doute s'agit-il là d'un ouvrage pieux, puisqu'il est celui d'une fille ; sans doute aussi l'auteur a-t-elle donné à son récit un caractère quelque peu romancé (elle l'a agrémenté de dialogues qui ne sont visiblement que des « reconstitutions »). Mais ce défaut, heureusement, est racheté par l'intelligence avec laquelle Mme Sol Ferrer a mis en oeuvre une documentation abondante et en grande partie inédite : à ce titre son livre mérite d'être lu par tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la pensée contemporaine." (J. Stengers, Revue belge de philologie et d'histoire, 1950)
Histoire de la guerre de la Péninsule sous Napoléon. Précédée d'un tableau politique et militaire des puissances belligérantes.
P., Baudouin frères, 1827, 4 vol. in-8°, xv-403, 421, 406 et 379 pp, un tableau dépliant et 8 fac-similés dépliants hors texte, reliure demi-veau fauve, dos lisses avec pièces de titre chagrin noir, filets et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs pages lég. salies, bon état
Journal des campagnes au Portugal et en Espagne du général Foy. Ce dernier mena une rapide et brillante carrière militaire: sous-lieutenant à 16 ans, chef de bataillon avant 20 ans et colonel en 1801. Mais ses convictions républicaines bloquèrent sa carrière pendant sept ans. C’est néanmoins grâce aux combats menés en Espagne et au Portugal au cours d’une guerre « inglorieuse » – selon sa propre terminologie – qu’il devient général de brigade en novembre 1808 et de division en 1810. Il prit une part active à toutes les campagnes de Portugal et d'Espagne jusqu'à la bataille d'Orthez où il fut grièvement blessé, et tint « à chaud » un journal qui servira de matériau à cette “Histoire de la guerre de la Péninsule sous Napoléon”, qu’il commencera à rédiger en 1815 mais qui ne sera publiée qu’après sa mort.
Histoire de la guerre de la Péninsule sous Napoléon. Précédée d'un tableau politique et militaire des puissances belligérantes.
P., Baudouin frères, 1827, 4 vol. in-8°, xv-403, 421, 406 et 379 pp, un tableau dépliant et 8 fac-similés hors texte, certains dépliants, brochés, rousseurs éparses, état correct. Sans le très rare atlas
Le général Foy mena une rapide et brillante carrière militaire : sous-lieutenant à 16 ans, chef de bataillon avant 20 ans et colonel en 1801. Mais ses convictions républicaines bloquèrent sa carrière pendant sept ans. Il prit une part active à toutes les campagnes de Portugal et d'Espagne jusqu'à la bataille d'Orthez où il fut grièvement blessé.
Historia de los partidos monarquicos bajo la segunda Republica.
Madrid, 1954, gr. in-8°, 193 pp, couv. lég. salie
La Peinture espagnole.
Editions Pierre Tisné, 1962, gr. in-8° carré, 198 pp, traduit de l'espagnol, 61 illustrations contrecollées en couleurs, 4 pl. de photos en noir, biblio, imprimé sur papier vergé, reliure pleine toile violine de l'éditeur avec une illustration couleurs contrecollée au 1er plat, bon état.
Mémoires sur la dernière guerre de Catalogne.
P., Bossange, 1828, in-8°, (6)-486 pp, reliure demi-veau glacé fauve, dos lisse avec pièces d'auteur et de titre basane fauve, filet, filets pointillés, roulette en tête, palette en queue, tranches marbrées (rel. de l'époque), bon état. Rare
Mémoires de la campagne du général Francisco Espoz y Mina (1781-1836) en Catalogne, par son aide de camp Florencio Galli. L’expédition d’Espagne est la campagne menée en avril 1823 par la France afin de mettre fin au régime constitutionnel instauré à la suite de la Révolution de 1820. Le 22 janvier 1823, un traité secret est signé lors du congrès de Vérone, qui permet à la France d'envahir l'Espagne pour rétablir Ferdinand VII en monarque absolu. Avec cet accord de la part de la Sainte-Alliance, Louis XVIII annonce le 28 janvier 1823, que « cent mille Français sont prêts à marcher en invoquant le nom de Saint Louis pour conserver le trône d'Espagne à un petit-fils d'Henri IV ». Les Espagnols appelleront l'armée française : los Cien Mil Hijos de San Luis (les Cent Mille Fils de Saint Louis) ; le corps expéditionnaire français comporte en réalité 95.000 hommes. L'armée constitutionnelle espagnole, y compris les milices actives, ne s'élevait pas à plus de 120.000 hommes, dont le 2e corps ou armée de Catalogne, commandé par le lieutenant-général Mina. En Catalogne, le maréchal Moncey parvint difficilement à réduire les unités régulières et les guérilléros du général Mina. Les troupes françaises passèrent la frontière les 13 et le 14 avril 1823. Mina, pris au dépourvu, résistera pendant plus de deux mois, avec 6.000 hommes, au maréchal Moncey, dont l'armée forte de 20.000 fantassins et de 2.500 chevaux est appuyée par plus de 7.000 insurgés... Le gouvernement constitutionnel ayant été renversé à Madrid, Mina entrera en pourparlers le 1er novembre 1823 avec le maréchal Moncey et obtiendra une capitulation honorable.
La Carrera de Indias. Histoire du commerce hispano-américain (XVIe-XVIIIe siècles).
Desjonquères, 1997, gr. in-8°, 253 pp, traduit de l'espagnol par Bartolomé Bennassar, 7 cartes et illustrations, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Une synthèse qui couvre trois siècles de "monopole" du commerce espagnol, depuis les grandes découvertes jusqu'à l'indépendance de l'Amérique hispanique : l'histoire des institutions depuis Séville puis Cadix, le système de navigation, les équipages, les marchandises transportées, des métaux précieux aux esclaves, mais aussi les relations internationales.
Repertorio de Príncipes de España y obra poética del alcalde Pedro de Escavías.
Jaén, Instituto de Estudios Giennenses, 1972, gr. in-8°, cxiv-494 pp, index, broché, bon état. Texte en espagnol, envoi a.s.
Agricultural co-operatives in South and Central Europe, 19th-20th century : a comparative approach.
Athènes, Academy of Athens, 2013, gr. in-8°, 303 pp, Introduction de Catherine Brégianni, 16 photos et fac-similés, tableaux et graphiques, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. 14 études. Texte en anglais
"L’histoire rurale européenne est en pleine mutation depuis une vingtaine d’année. L’ouvrage dirigé par Helen Gardikas-Katsiadakis et Catherine Bregianni constitue une excellente illustration de ce phénomène. Il est d’autant plus intéressant qu’il porte plus particulièrement sur des espaces (l’Europe centrale et orientale, en particulier la Grèce contemporaine) et une thématique (les coopératives agricoles) qui sont en définitive assez mal connus. Il s’agit, au-delà des aspects institutionnels, qui ont fait l’objet de travaux déjà anciens et parfois datés, de s’intéresser aux conditions de l’émergence des coopératives agricoles, sur le plan institutionnel, économique (comme moyen d’accès au marché et comme moyens de diffusion des innovations techniques par exemple), politique (comme mécanismes de contrôle social). La première partie (six contributions), intitulée « Agricultural cooperatives as factors of national economies : systemic and institutional approches » vise à rendre compte des liens complexes entre la sphère politique et les coopératives dans divers espaces nationaux (Grèce, Estonie, Espagne, Portugal). (...) La seconde partie (quatre contributions), est consacrée à l’examen de l’activité des coopératives dans différents contextes régionaux et dans des conjonctures de moyen et court terme. (...) La troisième partie de l’ouvrage intitulé « Idelogical patterns and Ehtnographical parameters » porte exclusivement sur la Grèce." (Laurent Herment, Histoire et sociétés rurales, 2014)
Napoléon en Espagne (novembre 1808 - janvier 1809).
dans le Correspondant, 1908, gr. in-8°, 26 pp, broché, état correct
On trouve dans le même numéro des études sur L'affaire marocaine (Marcel Dubois) ; Notre conception coloniale actuelle : administration et colons (Francis Mury) ; La liberté de conscience et l'instruction publique à Madagascar (P. Viollet) ; etc.
L'ambassade française en Espagne pendant la Révolution (1789-1804).
Plon, 1892, in-8°, vii-356 pp, notes, pièces justificatives, index, broché, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française, prix Thiers)
"Rien que pour l'Espagne, de 1789 à 1804, on compte environ une douzaine d'ambassadeurs et de chargés d'affaires, sans parler des agents secrets. Il ne semblait pas facile, en effet, de faire accepter à un peuple catholique comme l'Espagne et à une famille royale de la race des Bourbons, les changements politiques et religieux qui s'accomplissaient en France et qui aboutissaient à la persécution du clergé et à l'exécution du chef de la Maison de Bourbon. Et de fait, au début, Charles IV vit de fort mauvais œil les empiétements de l'Assemblée constituante sur le pouvoir royal. Il était de cœur avec le ministère du 11 juillet, et lorsque Louis XVI, poussé par l'Assemblée, voulut rappeler d'Espagne, où il était ambassadeur, le duc de la Vauguyon, qui avait fait partie de ce ministère, Charles IV fit tout pour changer la résolution de son royal cousin, et n'y ayant pu réussir, conserva tout son appui au duc, qui resta en Espagne et y devint l'agent sinon accrédité, du moins officieux de l'émigration. Peuple et noblesse n'étaient pas moins que le souverain favorables aux proscrits ; prêtres et émigrés n'étaient pas moins accueillis à bras ouverts en Espagne qu'en Angleterre : M. de Grandmaison donne là-dessus les plus curieux détails; et en revanche il n'était sorte d'avanies dont on n'abreuvât les agents constitutionnels. Le roi d'Espagne protesta énergiquement contre le 10 août et contre le procès de Louis XVI, et quand le 31 janvier eut consommé le crime, il n'hésita pas à mettre ses troupes en mouvement et à déclarer la guerre h la Convention. Mais ce beau zèle ne dura pas. Fut-ce le sentiment de l'impuissance d'un gouvernement qui, malgré les trésors de l'Amérique, n'avait ni flotte ni armée ? Fut-ce la déplorable influence d'un favori qui déshonorait le pays après avoir déshonoré le roi ? Toujours est-il que l'Espagne fut une des premières puissances qui recherchèrent la paix avec la France, et non seulement la paix, ce qui pouvait s'expliquer par sa situation financière et militaire, mais l'alliance. Et l'on vit ce scandaleux spectacle d'un roi Bourbon mettant sa main dans celle des assassins du chef de sa famille, et d'un pays essentiellement monarchique devenu, suivant le mot énergique et sanglant de Burke, "le fief du régicide" Pendant dix ans, le gouvernement français, qu'il s'appelât Directoire ou Consulat, n'eut pas de serviteur plus dévoué, nous dirions volontiers de plus plat valet que le gouvernement espagnol... C'est le récit de toutes ces tergiversations et de toutes ces hontes que M. Geoffroy de Grandmaison vient de faire, dans un livre plein de faits, très documenté, écrit à l'aide de recherches persévérantes aux archives des affaires étrangères. On le lit avec un vif intérêt..." (Max de La Rocheterie, Revue des questions historiques, 1893)
Espagne et Portugal.
P., Hachette et Cie, 1883, in-16, 16-xxiii-404-72 pp, 2 cartes, dont une grande carte générale de l'Espagne et du Portugal sous pochette en fin d'ouvrage, et 7 plans, index, cartonnage d'éditeur en percaline verte, titres dorés au 1er plat et au dos, décor à froid sur les plats, tranches rouges, bon état (Collection des Guides Joanne – Guides Diamant)
Commis principal au ministère de la Guerre, membre correspondant de l'Académie espagnole et de l'Académie royale d'histoire, Germond de Lavigne (1812-1891) fut un collaborateur régulier des Guides-Joanne pour l'Espagne et le Portugal.
Sur les routes de l'ancienne Espagne.
dans la Revue de Paris, 1921, gr. in-8°, 28 pp, broché, dos lég. abîmé
Histoire du Moyen Age. Tome IV. 2ème partie : L'essor des Etats d'Occident. France, Angleterre, Péninsule ibérique. Par Ch. Petit-Dutaillis et P. Guinard.
PUF, 1937, gr. in-8°, 403 pp, index, broché, reliure demi-toile citron à coins, fleuron et double filet à froid, pièce de titre basane carmin, couv. conservées, pièce de titre lég. frottée, bon état
La mission de Lagarde, policier de l'Empereur, pendant la guerre d'Espagne (1809-1811). Edition des dépêches concernant la Péninsule ibérique.
Publisud, 1991, in-8°, 421 pp, une carte, biblio, sources, index, reliure demi-maroquin noir à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleuron napoléonien dorés, tête dorée, couv. illustrée et dos conservés, bon état
"N. Gotteri présente l'édition des dépêches expédiées par un commissaire général de police, Denis de Lagarde, au cours de la mission qu'il a effectuée entre le 13 avril 1809 et le 27 mai 1811 dans la péninsule ibérique. L'auteur de ces dépêches appartient à cette « armée de fonctionnaires [qui] expédiait régulièrement de tous les coins du grand Empire des informations » adressées tantôt directement à l'Empereur, tantôt à son ministre de la Police, en l'occurence Fouché puis Savary. Ces informations étaient d'ordre politique et militaire, rendaient compte de l'opinion publique des pays concernés et s'intéressaient aux activités financières et commerciales ; c'est dire l'étendue du domaine imparti aux investigations de ces “missi dominici” impériaux et l'intérêt des rapports qu'ils établissaient. Dans l'importante introduction d'une centaine de pages qui précède l'édition des textes, N. Gotteri a retracé la carrière du commissaire général Lagarde." (J. Charon-Bordas, Revue Historique, 1991)
Goya.
Club des Libraires de France, 1959, in-8° étroit (20 x 11,5), 270 pp, traduction de Marcel Carayon, 16 illustrations en noir sur un dépliant et 6 reproductions en couleurs contrecollées, tirage numéroté sur vélin blanc, reliure pleine toile rouge de l'éditeur, illustration en médaillon au 1er plat, rhodoïd, signet, bon état (Coll. Biographies)
Napoléon et l'Espagne.
dans la Revue de Paris, 1912, gr. in-8°, 29 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro des Lettres du marquis de Saint-Maurice sur la Cour de Louis XIV (29 pp), des études sur la force maritime de l'Italie (22 pp, une carte dépliante hors texte), la vie passionnelle de Molière, par Léopold Lacour (18 pp), la littérature militaire d'aujourd'hui, par Jean Dany (14 pp), la réorganisation militaire du Maroc, par Réginald Kann (19 pp), etc.
El retablo rojo de Altavoz del Frente : agitación y propaganda de guerra.
Valencia, Ediciones Altavoz del Frente, 1937 in-12, 63 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale. Texte en espagnol
"Dès le mois de septembre 1936, le groupe Altavoz del Frente tout juste formé lance cet appel relayé dans la presse : « Maintenant que sont formés les groupes de théâtre qui vont travailler sur les fronts, dans les casernes, les hôpitaux ou les centres ouvriers..., il nous faut des œuvres. C’est aux auteurs, aux écrivains antifascistes, à tous ceux, ouvriers ou intellectuels, qui pensent collaborer à cette entreprise que Altavoz del Frente les demande. Ces œuvres doivent être courtes, durer entre 15 et 20 minutes et obligatoirement mettre en scène la lutte contre le fascisme ou exalter l’héroïsme du peuple. Elles doivent être envoyées au bureau de Altavoz del Frente, 62 rue d’Alcalá. » Dans la forme comme dans le contenu, les modalités requises sont précises, un théâtre court, dont le thème doit être d’actualité, pour contribuer à l’effort de guerre. Mais à cela s’ajoutent les conditions de représentation difficiles, notamment sur le Front, qui conditionnent, elles aussi, le genre de théâtre à créer. C’est ainsi que certaines de ces pièces ne comptent que quelques pages et un nombre de personnages limité, quand elles ne se réduisent pas à un récitatif qui ne réunit parfois qu’une ou deux voix. Il en est ainsi des pièces très courtes réunies dans le volume El Retablo Rojo de Altavoz del Frente, publié à Valence en 1937. Elles sont précédées d’un prologue de Francisco Martínez Allende qui insiste sur l’étroite relation qui doit exister entre les circonstances présentes, la guerre, et le type de théâtre qui doit être écrit et qui doit obéir à un objectif clair, la propagande antifasciste." (Evelyne Ricci, Le théâtre de la Guerre d’Espagne : entre propagande et renouveau, 2011) — "... Dans le sillage des guerrillas del teatro s’organisent quantité d’autres groupes, sections régionales, « colonnes », qui se livrent au même type d’activités dans toute l’Espagne, et mériteraient une recherche systématique. Se sont ainsi créées les Guerrillas del Ejército del Centro, Guerrillas del Frente del Ebro, Guerrillas del Frente del Levante, le groupe Altavoz del Frente à Madrid, etc. Les noms mêmes de ces groupes peuvent apparaître comme des transpositions des groupes d’« agit-prop » étrangers. Altavoz del Frente fait ainsi référence au groupe allemand le plus célèbre des années 1920, « Le porte-voix rouge »..." (Hélène Beauchamp, Transferts culturels, urgence historique et pratiques artistiques, 2008)
¡Estemos preparados! Del frente de Aragón a las batallas de China.
Barcelona, El Comisariado de las Brigadas Internacionales, 1938 in-12, 38 pp, prefacio de André Marty, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en espagnol
En Espagne, la guerre de résistance contre le Japon fait l'objet d'une grande attention : la victoire éventuelle en Chine est considérée comme une victoire dans la guerre elle-même et dans la lutte générale contre le fascisme. Les Brigades internationales publient une brochure intitulée "¡Estemos preparados! Del frente de Aragón a las batallas de China", et les journaux et revues regorgent d'informations sur la guerre en Chine.
Un teatro de guerra («las guerrillas del teatro»).
Madrid-Barcelona, Editorial Nuestro Pueblo, 1938 in-12, 96 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en espagnol
A la fin de l'année 1937, une initiative importante visant à pénétrer l'espace de la production culturelle de l'arrière-garde dans l'espace du front a eu lieu : la création des "Guerrillas del Teatro", dirigée par María Teresa León et approuvée par décret le 14 décembre 1937. Les guérilleros du Théâtre de l'Armée de l'Est agiront, par exemple, dans les positions du front de Gandesa entre mars et avril 1938, zone où se trouvaient les unités militaires les plus combatives et les mieux organisées, qui étaient aussi les mieux contrôlées par le PCE. Plusieurs des pièces jouées ont été compilées dans le livre “Un teatro de guerra (Las Guerrillas del Teatro)”, publié à Barcelone en 1938 par la maison d'édition Nuestro Pueblo. Parmi les pièces rassemblées, plusieurs traitent des relations entre les soldats et les paysans des villages proches du front, par exemple Pueblos de vanguardia et Defendemos la tierra. (Mario Martin Gijón, El teatro durante la guerra civil española en el frente y la retaguardia de la zona republicana, 2011)
El fascismo y las armas y las letras españolas.
[Barcelona], Ediciones Españolas, 1938 in-12, 31 pp, broché, bon état. Edition originale. Texte en espagnol
Conférence donnée à l'Athénée de Barcelone le 10 juillet 1938.
Spain.
London, Communist Party of Great Britain, 1936 in-8°, 16 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
Sur les causes et le déclenchement de la guerre civile espagnole. Emile Burns (1889-1972) était un membre actif du Parti communiste de Grande-Bretagne.
Spain: What Next ?
London, Communist Party of Great Britain, 1939 in-8°, 16 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
Harry Pollitt (1890-1960) a été l'un des fondateurs du Parti communiste de Grande-Bretagne et en a été le dirigeant pendant plus de vingt ans, de 1929 à 1956, avec une courte pause durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939, Pollitt se rendit cinq fois en Espagne, prononçant à chaque fois des discours devant le bataillon britannique qui faisait partie de l'une des brigades internationales soutenant le camp républicain. Pollitt joua également un rôle dans l'approbation ou le veto des demandes de volontaires britanniques désireux de rejoindre les brigades internationales. L'un de ces veto a été opposé à George Orwell, que Pollitt considérait comme politiquement peu fiable...
L'Europe, des nationalismes aux nations : Italie, Espagne, Irlande.
SEDES, 1996, fort in-12, 544 pp, 3 cartes, biblio, broché, bon état
Une histoire du sentiment national en Europe, de 1850 à la fin de la Grande Guerre. — Au XIXe siècle, les nationalismes tiennent un rôle majeur dans la vie de l'Europe. Ils ont marqué le grand mouvement de 1848 de leurs deux caractères opposés liés à leur double origine, la Révolution française et la Liberté, le romantisme contre-révolutionnaire et l'image du Peuple en lutte. Ce livre présente l'histoire du sentiment national en Europe entre 1850 et la fin de la Grande Guerre. Les grandes insurrections sont l'exception, comme dans la Pologne russe en 1863. Partout Nation et Etat demeurent séparés, à la différence de la France. Même en 1871, Nation allemande et Etat ne se confondent pas. Jusqu'en 1918, Autriche et Russie demeurent des Etats multinationaux. Des états nationaux naissent après 1850 de l'action de dynasties traditionnelles, Hohenzollern en Allemagne et dynastie de Savoie en Italie, mais par des procédés politiques réguliers : ralliement des princes, action diplomatique, guerre limitée. En Italie, la pression de Napoléon III impose le recours à la solution française du plébiscite, sauf en 1870. En Autriche, les défaites en Italie de 1859 et en Allemagne de 1864 obligent la Monarchie impériale à une réforme assise sur l'entente avec la nationalité hongroise, son adversaire principal en 1848. Ainsi est instituée, sous un même souverain, une double monarchie Autriche, où les nationalités sont bien traitées, Hongrie, où les minorités nationales subissent une magyarisation forcée. Deux problèmes nationaux restent insolubles en 1918 : en Irlande, le gouvernement britannique choisit la répression politique et sociale; en Espagne, l'absence même du concept de l'état moderne empêche toute modernisation structurelle.
La Presse espagnole de 1737 à 1791. Formation et signification d'un genre. (Thèse).
Institut d'Etudes Hispaniques, 1973, gr. in-8°, 572 pp, sources et biblio, index, broché, bon état
Le travail dans la ville. Toulouse et Saragosse des Lumières à l'industrialisation. Etude comparée. (Thèse).
CNRS, Université de Toulouse-Le Mirail, 2006, fort gr. in-8°, 750 pp, préface de Jean-Pierre Amalric, 4 cartes et 4 plans, 45 tableaux et 18 graphiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Méridiennes)
Alors que l'histoire du travail a été depuis une quinzaine d'années revisitée par des sociologues comme Robert Castel ou des philosophes comme Dominique Méda, la question du passage entre l'univers corporatif, dominé par la figure du maître artisan, et le monde industriel, où l'ouvrier d'usine occupe une position centrale, constitue encore une sorte de hiatus. Le découpage chronologique traditionnel des champs historiographiques, la force du paradigme révolutionnaire dans l'approche du phénomène industriel et de la naissance de la société libérale empêchent d'apprécier l'impact de la disparition des anciennes communautés de métier sur les économies urbaines et d'appréhender le changement social entre l'époque des Lumières et les débuts de l'industrialisation. Le choix d'une perspective transversale dans le temps s'accompagne ici d'une démarche comparative qui permet de mettre en relation l'expérience abolitionniste française avec celle de la progressive extinction observée en Espagne. Les cas comparés de Toulouse et de Saragosse donnent l'occasion de mesurer les changements intervenus entre 1760 et 1830 dans les villes encore peu touchées par le développement de nouvelles techniques productives que l'histoire des débuts de l'industrialisation a longtemps négligé en dépit de leur nombre, de leur rang et de leur obéissance. L'étude comparée débouche sur la mise en évidence d'une sorte de modèle d'évolution du monde du travail dans des économies urbaines qui, tout en participant à l'industrialisation, se caractérisent toujours par une intensification des modes déjà existants de production. La mort des corporations, brutale ou lente, n'a pas été le prélude à une progressive extinction de l'artisanat urbain. C'est bien plutôt une multiplication des agents économiques de faible envergure en situation d'indépendance formelle qui s'observe en milieu urbain dans les premières décennies du XIXe siècle et qui, dans le cas français, paraît avoir été défavorisée par la fameuse loi d'Allarde.
L'Espagne au XXe siècle.
PUF, 1986, in-8°, 315 pp, 13 tableaux, biblio, broché, tranche lég. salie, bon état (Coll. L'Historien)
L'Espagne du XXe siècle présente deux visages. Celui d'une modernisation économique, sociale et politique manquée jusqu'après la Deuxième Guerre mondiale, qui a débouché sur la guerre civile et le franquisme. Ensuite, l'autre visage que l'Espagne offre d'elle-même depuis 1960, exactement inverse. — "Un ouvrage très bien conçu et admirablement réalisé." (David Wingeate Pike, Guerres mondiales et conflits contemporains, 1988)
Ambassadeur en mission spéciale. Espagne, champ clos de la diplomatie et des services secrets.
P., Vent du Large, 1947, in-8°, 476 pp, traduit de l'anglais par Claude Micaud et Dominique Bagge, broché, rare jaquette illustrée conservée, bon état
C'est en Espagne, champ clos de la diplomatie et des services secrets, qu'envoyé en 1940 par Churchill, l'ambassadeur britannique Sir Samuel Hoare – Lord Templewood – exerça de 1940 jusqu'en octobre 1944 une action féconde, en maintenant l'Espagne hors du conflit. Ses mémoires donnent un excellent aperçu de la vie diplomatique au jour le jour et de ses exigences. Des anecdotes intéressantes et de beaux portraits de Franco, de Serrano Suner, de Jordana. — "Parmi les grands ambassadeurs de l’Empire britannique, Sir Samuel Hoare – Lord Templewood – figurera, sans doute, à une place plus qu’honorable quand on écrira l’histoire de notre époque et, plus particulièrement, celle de l’Angleterre en guerre. Un des rôles les plus utiles pour son pays, qu’ait tenu à jouer ce grand parlementaire, fut celui d’ambassadeur en Espagne, au cours même de la lutte, tâche ingrate s’il en fut une : n’avait-il pas, en effet, à lutter contre un gouvernement qui paraissait entièrement acquis à l’Axe, dans une ambiance extrêmement défavorable à toute idée de liberté ? Avec une ténacité britannique, un sens de la mesure et de la manœuvre psychologique, qui sont une des qualités maîtresses du grand diplomate, Sir Samuel Hoare réussit pourtant à remonter le courant et à atteindre l’objectif essentiel que lui avaient fixé les chefs de son gouvernement et qu’il s’était lui-même assigné : tenir, coûte que coûte, l’Espagne en dehors du conflit, priver l’adversaire de l’apport inestimable qu’eût constitué pour lui, son passage à l’état de guerre. Le livre de l’ancien ambassadeur, excellemment traduit de l’anglais par Cl. Micaud et D. Bagge, est, en même temps, une mine de documents précis et précieux et une contribution de première importance pour toute histoire sérieuse diplomatique de la guerre. Sir Samuel Hoare excelle dans les portraits. Il ne mâche pas ni ses idées, ni ses préférences. Il met en pleine lumière des hommes comme le Caudillo, Serrano Suner, Jordana. etc. L’ouvrage est d’un intérêt politique et humain de premier ordre." (E. Delage, Revue Défense Nationale, 1948)
Mémoires de la Pasionaria.
Julliard, 1964, gr. in-8°, 437 pp, traduit de l'espagnol, broché, couv. illustrée à rabats un peu abîmée, état correct
Dolores Ibárruri Gómez (1895-1989), connue sous le nom de la Pasionaria, est élue députée des Asturies en février 1936. Quand la guerre civile éclate en juillet, elle se dresse pour défendre la république avec le célèbre slogan «No pasarán» (« Ils ne passeront pas »), prononcé, dès le 19 juillet, au balcon du ministère de l'Intérieur au moment de l'offensive franquiste contre Madrid. Elle est élue vice-présidente des Cortes en 1937. Elle a été secrétaire général du Parti communiste espagnol (PCE) entre 1942 et 1960, et présidente de ce parti entre 1960 et 1989.
Vélazquez.
Réunion des musées nationaux, Louvre Editions, 2015, in-4°, 408 pp, 290 illustrations en couleurs, dans le texte et à pleine page, chronologie, biographies des artistes exposés, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Catalogue de l'exposition présentée au Grand Palais, Paris, du 25 mars au 13 juillet 2015. Figure majeure de l’histoire de l’art, Diego Velázquez (1599-1660) est sans conteste le plus célèbre des peintres de l’âge d’or espagnol, période de rayonnement culturel de l'Espagne en Europe du XVIe au XVIIe siècle. Aussi surprenant que cela puisse paraître, aucune exposition en France n'a jamais été consacrée au plus grand peintre de l'école espagnole. Formé très jeune à Séville, Velázquez est nommé à 24 ans peintre du roi Philippe IV. Il suit une ascension qui le mène aux plus hautes sphères du palais et au plus près du souverain. Portraitiste renommé, son talent s'exprime également dans les représentations religieuses, dans les scènes picaresques d'intérieur ou de taverne, les natures mortes et les paysages, les figures mythologiques et la peinture d'histoire. À travers un panorama complet de ses œuvres, le catalogue retrace le parcours de Velázquez, des premières influences qu'il a reçues jusqu'à celles qu'il exerça ensuite ; il met l'accent sur l'évolution de son art, et dresse un portrait vivant de l'artiste inscrit au cœur des courants artistiques, sociaux et politiques de son temps.
Histoire d'Espagne depuis les premiers temps jusqu'à nos jours.
P., Furne et Cie, 1865, 2 vol. in-8°, viii-409 et 428 pp, 16 gravures et portraits sur acier hors texte, reliures demi-veau glacé vert, dos lisses, titres, tomaisons et doubles filets dorés (rel. datée de 1897), discrets C. de bibl., bon état. Peu courant. Bel exemplaire sans rousseurs
"... Il est enfin un mort d'hier, un Montalbanais, qui a touché à l'histoire, au roman, aux mémoires, et laissé un vrai nom dans les Lettres, et qui plus encore que tout autre était à étudier. Je veux parler de Mary-Lafon (1812-1884). Je ne puis analyser ici son oeuvre considérable ; permettez-moi au moins de vous les nommer. En histoire : “La Croisade contre les Albigeois”, “Les Promenades en Guyenne et en Gascogne”, “L'Histoire du Midi de la France” {4 vol.), “Bertrand de Born”, “Les Moeurs du Quercy” (2 vol), “Rome ancienne et moderne”, “Histoire d'Espagne” (2 vol.) ; des études de linguistique comparée, entre autres un gros volume sur la langue romano-provençale ; en littérature proprement dite : plusieurs pièces de théâtre, dont la plus célèbre est le “Maréchal de Monluc”, drame ; une quantité de nouvelles, dont la collection se retrouve dans le “Musée des Familles” ; toute une série de romans, dont les plus marquants sont : “La Peste de Marseille” et “La Bande mystérieuse”, récit dramatique dont Montauban est le théâtre, et où apparaissent les vieux noms montalbanais, et un volume de vers : “Mes Primevères”, où se trouve une Ode charmante à Montauban. Je cite enfin son dernier livre : “Cinquante ans de souvenirs littéraires”, qui obtint à Paris un succès d'autant plus sérieux qu'il abondait en indiscrétions sur le monde des théâtres. Au total, trente où quarante volumes. Avouez, Messieurs, que dans un Concours de ce genre, Mary-Lafon ne devait pas être oublié..." (Marcel Semezies, Recueil de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, 1892)
L'Inde britannique et l'Exposition de 1878.
Delagrave, 1878, in-12, iv-278 pp, une carte gravée dépliante en couleurs de l'Inde physique et politique hors texte, reliure pleine percaline verte, dos lisse orné de caissons, décor doré au 1er plat (ors fanés), encadrements en noir au 2e plat (rel. de l'éditeur), qqs rousseurs, bon état
Aperçu général de l'histoire de l'Inde britannique, Description géographique. L'Inde britannique à l'Exposition de 1878. Mobilier, tissus, vêtements et accessoires, industries extractives, produits bruts et ouvrés, procédés industriels, produits aimentaires, agriculture... Chapitre complémentaire sur l'île de Ceylan. – Collection "Les Pays étrangers et l'Exposition de 1878" (19 volumes) qui comprend l'histoire, la géographie, la statistique des divers pays, la description des oeuvres et des produits qu'ils ont exposé. Les auteurs veulent « embrasser l’histoire universelle des peuples » lors de l’Exposition universelle de 1878 ; ils insistent sur la volonté des esprits du XIXe siècle de susciter, dans une perspective diachronique, la rencontre des nations entre elles et avec elles-mêmes. Dans ces expositions temporaires, chaque pays invité est tenu de présenter sa culture en mettant l’accent sur les progrès effectués, les innovations techniques et les possibilités du sol qu’il peut offrir. L'Exposition universelle de Paris de 1878 étant, à l'époque, la plus importante ayant jamais eu lieu au monde.