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APTHEKER (Herbert), David WALKER.

“One Continual Cry": David Walker's Appeal to the Colored Citizens of the World (1829-1830), Its Setting and Its Meaning by Herbert Aptheker, together with the full text of the third – and last – edition of the “Appeal“.

New York, Humanities Press, 1965, in-8°, (viii)-150 pp, reliure toile éditeur, jaquette illustrée lég. défraîchie, bon état. Texte en anglais

David Walker (1796-1830) est un abolitionniste Noir américain. Alors qu'il vit à Boston (Massachusetts), il publie un brûlot contre l'esclavage : Walker's Appeal to the Coloured Citizens of the World, un appel à l'union des Noirs face à l'esclavagisme qui connaît un grand retentissement et influence par la suite de nombreux activistes. Aptheker reproduit ici fidèlement la troisième édition de l' “Appeal“ avec la ponctuation erratique de Walker, les phrases en italique et les majuscules inchangés.

APTHEKER (Herbert)(edited by).

A Documentary History of the Negro People in the United States. Volume 2: From the Reconstruction era to 1910.

New York, The Citadel Press, 1968, in-8°, vi-410 pp, paginé vi-(533)-942, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

From the Reconstruction years to the founding of the N.A.A.C.P. (National Association for the Advancement of Colored People) in 1910. A history of the Negro people told in their own words. The source and historical significance of each document is explained in the editor's introductory remarks and notes. — "A highly valuable contribution to the literature of its field." (American Historical Review)

ARONSON (Marc) et Marina BUDHOS.

Sugar Changed the World. A Story of Magic, Spice, Slavery, Freedom and Science.

Clarion Books, 2010, gr. in-8° carré, 166 pp, 75 gravures et photos, 5 cartes, chronologie, notes et sources, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais

Des cérémonies religieuses en Inde à l'Europe du Moyen Age, puis à Christophe Colomb, qui importa la culture de la canne aux Amériques. Le sucre conduisit ensuite au commerce d’esclaves et causa la perte d’innombrables vies, mais il planta aussi les graines de la révolution qui conduisit les colonies américaines, Haïti et la France, à la liberté. A l'aide de chansons, de cartes et de plus de 80 illustrations d’époque, une vison originale des grands courants de l’histoire du monde à travers l'histoire du sucre. — Marc Aronson and Marina Budhos were inspired to write this book when they discovered that they both had sugar in their family history, they traced the globe-spanning story of the sweet substance and to seek out the voices of those who led bitter sugar lives. The trail ran like a bright band from religious ceremonies in India to Europe’s Middle Ages, then on to Columbus, who brought the first cane cuttings to the Americas. Sugar was the substance that drove the bloody slave trade and caused the loss of countless lives but it also planted the seeds of revolution that led to freedom in the American colonies, Haiti, and France. With songs, oral histories, maps, and over 80 archival illustrations, here is the story of how one product allows us to see the grand currents of world history in new ways. Time line, source notes, bibliography, index.

BILÉ (Serge), Alain Roman, Daniel Sainte-Rose.

Paroles d'esclavage. Les derniers témoignages.

Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, in-8°, 107 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Bien complet du DVD inclus in fine

Serge Bilé et Daniel Sainte-Rose ont accompli un véritable travail de mémoire. Ils ont recueilli les témoignages de vieux Martiniquais, qui disent l'esclavage tel que leurs grands parents et arrière-grands-parents l'ont directement vécu et le leur ont, eux-mêmes, raconté, dans leur enfance. Alain Roman y ajoute l'éclairage de l'historien et nous permet de replacer ces témoignages, uniques et précieux, dans un contexte que nous ignorons trop souvent. Ce livre et son DVD forment ainsi un magnifique outil pédagogique au service de la mémoire et de la connaissance. Ils apportent une pierre indispensable à la compréhension de cette tragédie.

Collectif.

Île de La Réunion. Regards croisés sur l'esclavage, 1794-1848.

Saint-Denis de La Réunion, CNH et P., Somogy, 1998, in-4°, 287 pp, 398 illustrations en noir et en couleurs, une carte, repères chronologiques, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Catalogue de l'exposition présentée au musée Léon-Dierx à Saint-Denis de La Réunion du 13 novembre 1998 au 25 avril 1999. Une étude pluridisciplinaire de l'esclavage dans l'île de la Réunion et les îles Mascareignes : évocation de la vie quotidienne des esclaves et de leurs maîtres, histoire de la résistance individuelle ou collective à l'esclavage... à travers 396 objets. L'exposition a recouru à des sources variées, publiques et privées, issues des établissements patrimoniaux de l'île mais aussi de métropole. — Table : Commémorer et muséographier l'esclavage ou le sens d'une exposition (Jean-Paul Le Maguet) – Quelques aspects de l'île Bourbon dans la première moitié du XIXe siècle (Benoît Jullien) – La traite vers Bourbon au XIXe siècle (Jean-Marie Desport) – "Etre esclave selon la loi" : définition et paradoxes (Hubert Gerbeau) – "Etre esclave selon la loi" : norme juridique et injustice (Laurent Sermet) – L'esclavage et le métissage : l'exemple d'une famille réunionnaise au XIXe siècle (Sudel Fuma) – Esclaves et machines à Bourbon (Jean-François Géraud) – L'esquive de la première abolition de l'esclavage (Claude Wanquet) – Deux colons bourbonnais de bonne volonté à l'époque de la monarchie de Juillet : Sully Brunei et Louis Bret (Prosper Eve) – L'engagisme à La Réunion : continuité ou rupture avec l'esclavage ? (Michèle Marimoutou) – Biographies des artistes ayant séjourné à La Réunion et à Maurice au XIXe siècle.

Collectif – SCHOELCHER (Victor), François Vidal, A. Cochut, etc.

Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine. 2e série, tome II.

Milan, chez Charles Turati, 1843, in-8°, 768 pp, reliure demi-veau glacé prune, dos lisse, titres et roulettes dorées, tranches mouchetées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, plats et coupes frottés, bon état. Rare

Révolution d'Haïti (Victor Schoelcher) ; De la société coloniale : Abolition de l'esclavage (A. Cochut) ; Les économistes de l'Institut : M. Blanqui (François Vidal) ; Léopold Ranke (Pascal Duprat) ; Le cardinal de Richelieu (L. de Carné) ; Voyageurs modernes : M. Laplace (Xavier Marmier) ; L'état social de l'Espagne (Ramon de La Sagra) ; etc. — François Vidal (1812-1872) devient avocat en 1831. Il se distingue par sa vision critique de l'économie libérale, et collabore à différents périodiques : La démocratie pacifique de Victor Considérant, La Revue indépendante (créée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot en 1841), et, en 1849, Le travail affranchi avec Alphonse Toussenel. Secrétaire de la Commission du Luxembourg en 1848, il en rédige le rapport avec Constantin Pecqueur. En contact d'abord avec les saint-simoniens, puis avec les milieux fouriéristes, sa pensée est celle d'un socialiste moderne, curieusement tombé dans l'oubli. — "... La « Bibliothèque choisie des meilleures productions de la littérature française contemporaine », que je te présente au public sera un recueil des meilleurs articles qui paraîtront dans les ouvrages périodiques français les plus estimés tels que les Revues des deux Mondes, de Paris, Britannique, la Bibliothèque Universelle, l'Institut, les Annales des Voyages, etc. Ces journaux, embrassant toute l'échelle des connaissances humaines, rendant compte de tous les travaux, même étrangers, de quelque importance, assurent les moyens de pouvoir faire un choix varié sur toutes sortes de matières et de satisfaire à toutes les exigences, autant sous le rapport de l'instruction que de l'amusement. Je reproduirai même quelques nouveautés littéraires dans leur entier toutes les fois qu'elles se distingueront par un mérite particulier ou par un intérêt d'actualité, et que leur volume permettra de les faire entrer dans le cadre que je me suis proposé..." (L'éditeur)

CÉSAIRE (Aimé).

Toussaint Louverture. La Révolution française et le problème colonial.

Club Français du Livre, 1960, in-8°, 289 pp, 6 gravures hors texte, reliure pleine toile brique décorée de l'éditeur, bon état (Coll. Portraits de l'histoire). Edition originale, numérotée. Bien complet du dépliant volant de 2 cartes : Possessions coloniales des Antilles et de l'Amérique centrale en 1789 et Haïti (partie française de Saint-Domingue)

"En trois « livres » particulièrement bien venus, A. C. nous fait participer aux trois étapes de la Révolution française dans la « colonie exemplaire » de Saint-Domingue : la fronde des Grands Blancs, puis la révolte des mulâtres, enfin la révolution nègre. C'est dire que la fresque sociale n'est jamais absente et qu'elle éclaire l'épopée du « Napoléon noir »." (Revue française de science politique, 1963)

DAGET (Serge).

La Traite des Noirs. Bastilles négrières et velléités abolitionnistes.

Rennes, Editions Ouest-France, 1990, in-8°, 298 pp, 14 gravures et cartes, tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Le dernier livre de Serge Daget est une synthèse de l'histoire de la traite, ou plus exactement une mise au point des derniers travaux et apports récents sur un certain nombre de points. L'ensemble de nos connaissances, notamment sur la traite française, est bien mis en œuvre, il n'y a pas de période ou de région africaine délaissée. Mais ce n'est pas une histoire linéaire de la tragédie qui a emmené des millions d'hommes outre-atlantique, non plus que de la lutte de ceux qui ont œuvré pour sa suppression. Tout en apportant de très nombreuses informations, ces pages denses sont aussi une réflexion de l'auteur sur le sujet auquel il s'est consacré depuis trente ans. Tout particulièrement les trois derniers chapitres, qui reposent en grande partie sur sa thèse de doctorat qui n'a pas été publiée à ce jour. Ce sera donc une nouveauté pour beaucoup qui, s'ils savent ce qu'est “l'asiento” et comment se sont constituées ce que l'auteur appelle les bastilles négrières, ne sont pas familiers des problèmes de la répression française de 1815 à 1870. Le lecteur trouvera aussi dans ces pages très denses une documentation sur les acteurs « indirects » d'une traite qui fut le stimulant de la vie économique de certaines régions. Un livre passionnant et utile." (Paule Brasseur, Revue française d'histoire d'Outre-Mer, 1992)

DEVEAU (Jean-Michel).

La France aux temps des Négriers.

France-Empire, 1994, gr. in-8°, 382 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Les composantes financières, économiques et techniques de la déportation et de la capture de millions d'Africains depuis la fin du XVIe siècle jusque vers 1860.

DIÈNE (Doudou)(dir.).

La chaîne et le lien. Une vision de la traite négrière.

Editions UNESCO, 1998, gr. in-8°, 591 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoire des peuples). Actes de la conférence internationale de Ouidah de 1994

1. Histoire, mémoire et archives de la traite négrière. – 2. Impact démographique et dimensions économiques et sociales de la traite. – 3. Abolition de la traite négrière et de l'esclavage et évolution des mentalités. – 4. Apports, continuités et dynamismes culturels. – 5. Traite négrière et coopération internationale. - Biographie des auteurs. — "Par le silence universel qui l'a entourée, la violence extrême qui l'a accompagnée, la lumière troublante qu'elle jette sur l'échelle des valeurs des sociétés qui l'ont engendrée et les immenses transformations et interactions qu'elle a générées, la traite négrière transatlantique peut être comparée, sur le plan historique, à la matière invisible qui occupe, selon les astrophysiciens, la plus grande partie de l'univers et dont la présence imperceptible explique le mouvement de tous les objets célestes. Développement, droits de l'hommes, pluralisme culturel, ces grands enjeux du monde actuel sont en effet profondément marqués par un "trou noir" dans l'histoire de l'humanité : la traite négrière transatlantique. L'état de développement de l'Afrique ne peut être expliqué sans la déstructuration profonde des sociétés africaines et la saignée humaine dont l'Afrique a fait l'objet, de manière systématique, durable et organisée, pendant les siècles de la traite négrière, transsaharienne et transatlantique." (Doudou Diène)

DOUCET (Louis).

Quand les Français cherchaient fortune aux Caraïbes.

Fayard, 1981, in-8°, 294 pp, 2 cartes, chronologie comparée, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Tout commence en 1492, quand Christophe Colomb, ayant découvert l'îlot de San Salvador dans les Bahamas qu'il prend pour les Indes, met l'Espagne en situation de dominer l'Europe grâce à l'or que les Conquistadors arrachent aux “Indiens” des Antilles. La France et l'Angleterre, suivies des Pays-Bas, réagissent de façon foudroyante. La mer des Caraïbes n'est bientôt plus qu'un tumulte de canons qui s'affrontent. Flibustiers et corsaires mènent la vie dure aux flottes espagnoles. Puis, ils occupent les îles abandonnées par leurs premiers conquérants ibériques, et deviennent peu à peu planteurs...

[Esclavage].

La Révolution française et l'abolition de l'esclavage. 1ère partie : Traite des Noirs et esclavage (Tome 1 à 5). 2ème partie : La Société des Amis des Noirs (Tome 6 à 9). 3ème partie : La révolte des Noirs et des Créoles (Tomes 10 et 11). 4ème partie : Législation nouvelle, table.

P., EDHIS, 1968, 12 vol. in-8°, index, brochés, bon état. Reprint des éditions originales de 89 textes rares, parmi les plus importants, publiés entre 1770 et 1801. Tirage limité à 750 exemplaires numérotés

Collection exceptionnelle reproduisant, avec une table générale, les 89 textes essentiels publiés en langue française, de 1770 à 1801, en faveur de la liberté des noirs et de l’abolition totale de l’esclavage dans les colonies françaises, textes qui ont pour auteurs : Henrion de Pansey, C. L. M. de Sacy, l’abbé Henri Grégoire, l’abbé Antoine de Cournand, l’abbé Sibire, Lecointe-Marsillac, Laborie, Théophile Mandar, Olympe de Gouges, Baux et Gensonné, Bonnemain, Cugoano, Ogé jeune, Page, Milscent, Julien Raimond, Dubois, Lucidor F. Corbin, Condorcet, J.-P. Brissot, Clavière, Lanthenas, Clarkson, Jérôme Pétion, B. S. Frossard, Toussaint Louverture, Dufay, E. V. Mentor, etc... ainsi que de nombreuses publications restées anonymes dont toutes celle émanant de la Société des Amis des Noirs.

FABRE (Michel).

Esclaves et planteurs dans le Sud américain au XIXe siècle.

Julliard, 1978, in-12, 299 pp, 16 pl. d'illustrations hors texte (brochées à l'envers), biblio, broché, bon état (Coll. Archives)

Un paradis perdu ? Mille royaumes divers, mille enfers aussi : le Sud, l'oncle Tom, mais aussi la révolte de Nat Turner. A travers les récits des voyageurs européens, le témoignage des planteurs, les chants et les plaintes des esclaves noirs, voici un monde disparu, et qui pourtant vit encore, dans la nostalgie et dans la haine, comme un moment essentiel de la conscience américaine.

GAUTIER (Arlette).

Les soeurs de Solitude. La condition féminine dans l'esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle.

P., Editions Caribéennes, 1985, in-8°, 287 pp, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état

GISLER (Antoine).

L'esclavage aux Antilles françaises (XVIIe-XIXe siècles). Contribution au problème de l'esclavage.

Karthala, 1981, gr. in-8°, 228 pp, nouvelle édition revue et corrigée, biblio, index, broché, bon état

La traite des Africains noirs datait déjà de plus d'un siècle lorsque, de 1625 à 1650, les colons français s'établirent aux Antilles, à la Guyane et l'île Bourbon. Ils en adoptèrent presque aussitôt la pratique. Elle allait durer un siècle et demi pour Haïti, appelé alors Saint-Domingue, et deux cents ans pour la Guadeloupe et la Martinique. L'ouvrage d'Antoine Gisler apporte un éclairage très précis sur ce que fut, dans ses aspects spécifiques, l'esclavage des Noirs dans les possessions françaises du XVIe au XIXe siècle. La vie quotidienne des esclaves, les conditions de travail, le comportement des maîtres, les pratiques de répression y sont décrites et racontées avec la précision qu'a rendu possible une longue enquête historique. La contribution originale de cet ouvrage est d'exposer amplement les éléments institutionnels et juridiques qui, autour du Code Noir (1685), furent progressivement mis en place pour tenter de contrôler et d'humaniser le système esclavagiste. A. Gisler montre que le pouvoir civil aussi bien que le pouvoir religieux en la personne des missionnaires furent l'un et l'autre pris dans l'engrenage de l'institution et l'acceptèrent massivement, que seules des minorités surent réagir et en contester les fondements. — "Réédition d'un ouvrage classique, qui s'ouvre par un rappel sur la théorie de l'esclavage dans la doctrine de l'Eglise depuis Saint Thomas d'Aquin. Le Code Noir fournit un cadre théorique définissant les obligations des maîtres et les conditions de l'affranchissement. En regard, G. décrit la condition matérielle et morale de l'esclave. L'intérêt de l'ouvrage réside surtout dans l'analyse du fonctionnement des pouvoirs civils et religieux. Il montre comment l'autorité royale est en fait neutralisée par les planteurs, tandis que l'action moralisatrice du clergé se heurte à leur toute puissance. Le Code Noir devint ainsi un instrument oppressif particulièrement efficace. Ce livre de sociologie juridique, très documenté, est bien plus riche que les études comparables de Tardieu, Goveia et Klein, conduites sur d'autres îles de la Caraïbe, Cuba et la Jamaïque principalement." (Population, 1985)

JACOBS (Harriet A.).

Incidents in the Life of a Slave Girl. Written by Herself. Edited by L. Maria Child. Edited and with an Introduction by Jean Fagan Yellin.

Harvard University Press, 1987, in-8°, xxxvi-306 pp, 16 illustrations à pleine page (5 photos dont 4 portraits, 8 fac-similés, un plan et 2 cartes), chronologie, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

Harriet Jacobs, fille d'un homme libre, est née en 1813 en Caroline du Nord. Sa mère est une esclave : elle l'est donc, elle aussi. Adolescente, elle aurait dû subir le sort commun : être violée, et donner naissance à une vaste progéniture qui aurait enrichi le "cheptel" de son propriétaire. Mais, ce destin, elle le refuse. Elle choisit son amant, un homme blanc, dont elle a deux enfants. Pour échapper à la colère de son "maître", elle vit enfermée dans une minuscule soupente pendant près de sept ans. Jusqu'au jour où elle parvient à fuir et à rejoindre les États du Nord... La première édition de ses souvenirs date de 1861. Elle meurt en 1897.

MACTOUX (Marie-Madeleine).

Douleia. Esclavage et pratiques discursives dans l'Athènes classique.

Les Belles Lettres, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1980, gr. in-8°, 219 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Dans l'introduction, l'auteur définit l'objet de son étude et la démarche qu'il compte suivre. Au-delà de questions proprement linguistiques apparaît un problème que l'historien de l'Antiquité connaît bien : les documents écrits dont il dispose sont essentiellement des textes littéraires destinés à être lus ou entendus par autrui. Cela est particulièrement vrai ici puisque l'auteur analyse les orateurs attiques. Aristophane et Aristote. Aussi ces textes sont-ils traités en tant que discours, c'est-à-dire non pas d'un point de vue strictement linguistique ne se préoccupant que une étude interne de la langue, mais en prenant en compte des conditions de production et des circonstances de communication. C'est ce que souligne le titre même de ouvrage. (...) Ouvrage stimulant face auquel l'historien éprouve parfois l'impression contradictoire de suivre avec plaisir une approche rigoureuse des textes sans toujours en retirer le bénéfice de conclusions facilement utilisables pour lui. (Yvon Thébert, Annales ESC, 1983)

MAUGHAM (Robin).

Les Esclaves existent encore.

Editions Universitaires, 1966, in-8°, 226 pp, traduit de l'anglais (“The Slaves of Timbuktu”), une carte du Sahara, broché, couv. à rabats lég. salie, bon état

Ayant appris que le transfert de bétail humain vers l'Arabie Séoudite existait toujours, Robin Maugham propose sur ce thème un reportage aux grands journaux britanniques, qui le refusent par crainte des complications politiques. Mêmes difficultés pour obtenir les visas nécessaires ou pour lever les silences des services gouvernementaux des nouvelles républiques africaines, et les secrets des tribus. A force de ruses, Maugham parvient à dévoiler le mystère de Tombouctou l'ancienne cité interdite : le commerce de la chair persiste ; Maugham achète lui-même un esclave avant de le libérer. Ce récit coloré aux confins de l'histoire, du reportage et du fantastique, fournit un document terrible au dossier de l'esclavagisme contemporain.

PAGO (Gilbert).

Les Femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique, 1848 à 1852.

Ibis Rouge Editions, 1998, in-8°, 228 pp, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état

La période de 1848 à 1852 correspond à un des moments importants de l'histoire de la Martinique et est vécue comme tel par sa population. Ce fut pour les trois quarts de la population, le passage de l'état de servitude à celui de la liberté et aussi l'accès au statut de citoyens. Cette époque magnifiée dans la conscience populaire, paradoxalement est mal connue. Les acteurs de cette grande page d'histoire sociale, en dehors des figures de proue, ont été peu étudiés dans leur démarche collective. Gilbert Pago a fait le choix d'appréhender les femmes martiniquaises de ce milieu du XIXe siècle comme un groupe social hétérogène qui n'est ni une entité figée, naturelle et éternelle. Il a tenté de les saisir comme le produit d'une évolution historique, c'est à dire se créant une identité instable en perpétuelle évolution. Quel nouvel équilibre les femmes martiniquaises sont parvenues à établir dans la période de liquidation du système esclavagiste ? Comment expliquer que l'émancipation n'a pas débouché sur une avancée considérable de la condition féminine à la Martinique, alors que les femmes ont été très présentes sur les scènes décisives ? En quoi les acquis de cette époque ont constitué des points d'appui pour les périodes ultérieures et pour les femmes ?

POPE-HENNESSY (James).

La Traite des Noirs à travers l'Atlantique, 1441-1807.

Fayard, 1969, in-8°, 302 pp, traduit de l'anglais, 3 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Traduction française de "Sins of the Fathers. A study of the Atlantic slave traders, 1441-1807" (London, 1967). — "Ouvrage rapide, mais fondé sur des sources sérieuses, au reste énumérées." (Gabriel Debien, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1970)

POPE-HENNESSY (James).

Sins of the Fathers. A Study of the Atlantic Slave Traders, 1441-1807.

Weidenfeld and Nicolson, 1967, in-8°, (10)-296 pp, 12 pl. de gravures et photos hors texte, 3 cartes, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), mque la page de titre, bon état. Edition originale. Texte en anglais

"Ouvrage fondé sur des sources sérieuses, au reste énumérées." (Gabriel Debien, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1970)

SALA-MOLINS (Louis).

L'Afrique aux Amériques. Le Code Noir espagnol.

PUF, 1992 in-8°, 184 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"L'Espagne, jalouse de la prospérité des Antilles françaises, dont elle voit la cause dans l'extrême rigueur du Code Noir de 1685, fait rédiger le Código Negro carolino en 1784, dont l'auteur nous donne ici la traduction, précédée d'une ample introduction. Il signale également la double articulation du Code Carolin au Code noir, et du Code noir aux ordonnances hispaniques antérieures. Comme dans son édition du Code noir, l'auteur use d'un style misérabiliste qui ne convainc pas toujours le lecteur : « le maître et le moine labourent avec une ardeur pareille les chairs de l'esclave noir » (p. 11) ; etc. La traduction que présente L. Sala-Molins est effectuée à partir de l'édition publiée par Javier Malagón Barcelo en 1974 : le Code noir Carolin est resté à l'état de projet, n'ayant jamais été promulgué ! Peu importe d'ailleurs qu'il n'ait jamais été appliqué car il donne une idée des sentiments de l'autorité qui en a ordonné la rédaction. Son contenu, comme on peut s'y attendre, est assez proche du Code noir français, mais accorde quelques réconforts au destin du noir, réconforts signalés par Humbolt mais que Sala-Molins considère – sans doute à juste titre – comme inexistants..." (Jean Imbert, Revue historique de droit français et étranger, 1993)

SAUNIER (Eric)(dir.).

Figures d'esclaves : présences, paroles, représentations.

Publications de l'Université de Rouen et du Havre, 2012, gr. in-8°, 308 pp, 54 illustrations en noir et en couleurs, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoire & Patrimoines), envoi a.s. d'Eric Saunier

Quelles sources les chercheurs mobilisent-ils pour approcher la complexité du « fait esclavagiste » issu de la traite transatlantique ? Que tirent les historiens de leur retour vers des sources d'archives utilisées par leurs prédécesseurs et de l'entrée d'instruments méthodologiques novateurs dans ce champ de la recherche pour lequel on observe un regain d'intérêt ? Que peuvent apporter la peinture, le cinéma ou l'étude de l'imaginaire visuel à la connaissance de l'impact de l'esclavage dans les sociétés depuis plus de trois siècles ? Telles sont les principales questions qui constituent l'aiguillon de “Figures d'esclaves”, un ouvrage dans lequel quinze historiens, sociologues, anglicistes, anthropologues et spécialistes de littérature se sont réunis dans le but de présenter des études inédites. — Ouvrage dirigé par Eric Saunier Avec les contributions d’Harry-Pascal Bannais, Sylvie Barot, Jacques de Cauna, Prosper Eve, Richard Flamein, Bernard Gainot, Brigitte Kowalski, Nick Nesbitt, Erick Noël, Claire Parfait, Thomas Raffin, Frédéric Regent, Marie-Jeanne Rossignol, Philippe Vitale et Anne Wicke.

VERGÈS (Françoise).

La Mémoire enchaînée. Questions sur l'esclavage.

Albin Michel, 2006, in-8°, 204 pp, broché, bon état

Le débat sur l'esclavage aujourd'hui.