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ABBAS (Ferhat).

Autopsie d'une guerre. L'aurore.

Editions Garnier, 1980, gr. in-8°, 346 pp, broché, couv. illustrée, état correct

"Une vaste fresque peinte au soir d'une vie, des Mémoires en quelque sorte d'un des principaux leaders algériens. Ferhat Abbas raconte l'exploitation et la violence coloniale, la fraude électorale, l'entêtement des Européens à refuser à la fois l'assimilation et l'émancipation des "indigènes", l'aveuglement du lobby algérien de la IVe République, la genèse et les péripéties de la guerre d'indépendance algérienne, l'absence de cohésion de cette révolution." (Benjamin Stora, Dictionnaire des livres de la guerre d'Algérie) — "Avant de rejoindre le parti de la violence révolutionnaire Ferha Abbas, intellectuel algérien et musulman de culture française, et premier président du gouvernement provisoire de la République algérienne, avait épuisé tous les moyens, les appels et toutes les luttes politiques. Marié à une Française, soucieux de garder des attaches avec la France au plus fort du déchaînement des haines et des souffrances, cet homme a mené une vie qui résume l’histoire des erreurs dramatique de la France en Algérie. Si un million de pieds noirs ont été contraints à l’exil, ce n’est pas en tout cas à cause de lui, pour qui la complémentarité entre les valeurs berbero-algériennes d’une part, et françaises de l’autre, constituait une raison de vivre. J’ai toujours eu du respect pour ce pacifiste qui n’a opté pour la violence qu’en dernier recours et la mort dans l’âme." (Jean Daniel)

ABESCAT (Bruno).

La saga des Bettencourt. L'Oréal : une fortune française.

Plon, 2002, in-8°, 280 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Voilà des années qu'ils monopolisent la première place au palmarès des riches. Elle, la fille et l'unique héritière d'Eugène Schueller, fondateur controversé de L'Oréal, numéro un mondial de la beauté. Lui, jeune homme de bonne famille, ancien ministre sous Pierre Mendès France et Charles de Gaulle, ami de Georges Pompidou et de François Mitterrand, membre de l'Institut. Liliane et André Bettencourt demeurent de célèbres mais parfaits inconnus. Leur clan a bâti sa fortune dans l'industrie du paraître, mais ses membres n'aiment rien tant que respecter la discrétion et demeurer dans l'ombre. L'histoire, ordinaire, de cette dynastie bourgeoise est pourtant exemplaire. L'explorer, c'est aller à la découverte d'une certaine France du XXe siècle. C'est se pencher sur trois générations d'hommes et de femmes – une famille, avec ses périodes fastes et aussi ses heures troubles. C'est, enfin, plonger dans l'univers d'une multinationale bientôt centenaire et s'interroger sur son destin.

ABUL-FATH (Ahmed).

L'Affaire Nasser.

Plon, 1962, in-8°, ii-340 pp, broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. partiellement décollé, sinon bon état, bel envoi a.s.

"Ahmed Abul-Fath connaît particulièrement bien le Président Nasser. Il fut son confident lors de la préparation et de l'exécution du coup d'État de juillet 1952 qui devait chasser Farouk de son trône. Mais, membre influent du parti Wafdiste, rédacteur en chef du journal “Al Misri”, libéral de cœur et d'esprit, il était trop attaché à la démocratie parlementaire pour pouvoir accepter plus longtemps le régime militaire imposé par le nouveau chef de l'Égypte. Il lutta contre la dictature naissante puis choisit, avant qu'il ne soit trop tard, l'exil volontaire. C'est donc un témoignage de première main qu'il nous propose tant sur les origines de la Révolution que sur l'évolution de la politique nassérienne..." (4e de couv.) — "Livre violemment hostile à la personne de Nasser et à sa politique. Pour A. -F., ami et parfois confident de Nasser jusqu'au début de 1954, ancien rédacteur en chef d'un quotidien interdit après la Révolution, Abdel Nasser, mû par « la rancune, le désir de vengeance et le plaisir d'humilier », a trahi les aspirations du peuple égyptien. Le régime égyptien reste un régime militaire, son programme économique demeure inexistant : Nasser, pour A. -F., n'est qu'un dictateur." (Revue française de science politique, 1963) — "Un membre du parti wafdiste, artisan de la révolution de 1952 explique la carrière du Colonel Nasser et la juge." (Politique étrangère, 1963)

[Académie française] – DECAUX (Alain).

Autour d'une épée. Alain Decaux.

Perrin, 1980, in-8°, 77 pp, 2 photos en couleurs contrecollées (une photo de l'épée d'académicien d'Alain Decaux et une photo en couleurs d'Alain Decaux avec André Castelot à l'occasion de son entrée à l'Académie française), broché, bon état

Cette plaquette a été tirée exclusivement pour les amis d'Alain Decaux sur papier vélin pur fil Lafuma des papeteries Navarre. On joint une lettre dactylographiée signée de André Castelot à un souscripteur. Par Jacqueline Baudrier, Maurice Ulrich, André Castelot, Alain Decaux.

[Action Française].

Almanach de l'Action Française pour l'année 1925.

Nouvelle Librairie Nationale, 1925, in-12, 320 pp, avec un portrait de Mgr le Duc d'Orléans, deux dessins de L. Anin, deux dessins de Sennep, quatre dessins de Serre, quatre dessins de O. Fabrès, 33 dessins de Mus et 75 photogravures dans le texte, broché, couv. lég. salie et page de titre tachée, état correct

[Action Française].

L'Action Française et le Vatican. Les pièces d'un procès. Préface de Charles Maurras et Léon Daudet.

Flammarion, 1927, in-12, 319 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 500 exemplaires sur papier Alfa

Le 29 décembre 1926, le quotidien L'Action française et sept ouvrages de Charles Maurras sont condamnés par le Saint-Office et mis à l'index... Cet ouvrage est le Livre Jaune de l'Action Française. C'est un fort volume de 319 pages, qui réunit avec les documents déjà connus, plusieurs documents qui, jusqu'à ce jour, n'avaient pas été publiés. "Nous venons de relire les épreuves de ce volume, simple recueil de textes, mais qui permettra à beaucoup d'entre vous de pe rendre compte de bien des choses ! Feuille à feuille, nous y voyons, quand à nous, non seulement pourquoi vous êtes restés fidèles à l'Action Française, mais pourquoi un si grand nombre d'entre vous nous a rejoints à la suite des assauts qui nous étaient livrés. Plus encore que les sentiments d'une amitié tenace, c'est le patriotisme, c'est l'amour de la vérité qui vous ont ainsi conservés ou ralliés à notre oeuvre, a notre pensée et à notre action. Assurément, le débat aura été douloureux pour tous. Les catholiques étaient les mieux placés pour en souffrir dans leurs coeurs troublés, dans leurs esprits quelquefois remués jusqu'au fond ! Mais, eux aussi, les incroyants, de tout temps si émus des splendeurs du bienfait de Rome, si confiants dans l'immense service quelle rend à l'esprit humain et au genre humain, auront senti quelque chose se déchirer en eux devant les proportions de l'erreur commise et les cruelles conséquences qu'elle leur semblait contenir. (...) De toute évidence, l'Action Française était innocente. De toute évidence, elle était victime de mille erreurs de fait. Néanmoins nous avons voulu accorder à la discipline catholique tout ce qu'elle pouvait demander..." (préface)

[Action Française].

L'Action Française et le Vatican. Les pièces d'un procès. Préface de Charles Maurras et Léon Daudet.

Flammarion, 1927, gr. in-12, 319 pp, broché, état correct

Le 29 décembre 1926, le quotidien L'Action française et sept ouvrages de Charles Maurras sont condamnés par le Saint-Office et mis à l'index... Cet ouvrage est le Livre Jaune de l'Action Française. C'est un fort volume de 319 pages, qui réunit avec les documents déjà connus, plusieurs documents qui, jusqu'à ce jour, n'avaient pas été publiés. "Nous venons de relire les épreuves de ce volume, simple recueil de textes, mais qui permettra à beaucoup d'entre vous de se rendre compte de bien des choses ! Feuille à feuille, nous y voyons, quand à nous, non seulement pourquoi vous êtes restés fidèles à l'Action Française, mais pourquoi un si grand nombre d'entre vous nous a rejoints à la suite des assauts qui nous étaient livrés. Plus encore que les sentiments d'une amitié tenace, c'est le patriotisme, c'est l'amour de la vérité qui vous ont ainsi conservés ou ralliés à notre oeuvre, à notre pensée et à notre action. Assurément, le débat aura été douloureux pour tous. Les catholiques étaient les mieux placés pour en souffrir dans leurs coeurs troublés, dans leurs esprits quelquefois remués jusqu'au fond ! Mais, eux aussi, les incroyants, de tout temps si émus des splendeurs du bienfait de Rome, si confiants dans l'immense service quelle rend à l'esprit humain et au genre humain, auront senti quelque chose se déchirer en eux devant les proportions de l'erreur commise et les cruelles conséquences qu'elle leur semblait contenir. (...) De toute évidence, l'Action Française était innocente. De toute évidence, elle était victime de mille erreurs de fait. Néanmoins nous avons voulu accorder à la discipline catholique tout ce qu'elle pouvait demander..." (préface)

Action Française.

Vérités sur l'Action Française.

A.F. Université, 1967, in-8°, 24 pp, Une étude sur la “vérité officielle” sur l'Action Française propagée par les manuels d'histoire du secondaire (Girard, Bonnefous, Rudel ~ J.-B. Duroselle ~ Bouillon, Sorlin, Rudel ~ L. Genet) et les cours et livres de l'enseignement supérieur (J. Touchard ~ R. Rémond ~ de Soto). Intéressante brochure polémique parue en supplément du n° 120 d'A.F. Université, dirigé par Pierre Pujo.

ADAM (Gérard), Frédéric BON, Jacques CAPDEVIELLE et René MOURIAUX.

L'ouvrier français en 1970. Enquête nationale auprès de 1116 ouvriers d'industrie.

Armand Colin, 1971, gr. in-8°, 276 pp, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Travaux et recherches de science politique)

ADJOUBEI (Alexei).

A l'ombre de Khrouchtchev.

La Table Ronde, 1989, in-8°, 382 pp, texte français de Galia Ackerman et Pierre Lorrain, broché, couv. illustrée, bon état

« Le mariage d'Adjoubei vaut de l'or », disaient les mauvaises langues en URSS. En épousant Rada, la fille de Khrouchtchev, Alexeï Adjoubei, fils d'une couturière, entrait dans la famille de celui qui, quatre ans plus tard, deviendrait le numéro un soviétique. Adjoubei monte avec son beau-père. Jeune journaliste chargé du courrier des lecteurs, il devient en quelques années rédacteur en chef d'un prestigieux journal, les “Izvestia” et « ministre des Affaires étrangères bénévole », comme on le raillait à Moscou. Il nous raconte cette étonnante décennie post-stalinienne, la dénonciation des purges, le premier dégel et la première perestroïka, l'ouverture vers l'étranger. Il présente un puissant portrait de Khrouchtchev, homme peu cultivé, idéaliste, despote, mais réformateur audacieux. Adjoubei parle aussi de sa propre enfance et du travail de journaliste soviétique, de ses rencontres avec les célébrités de son époque, les frères Kennedy, de Gaulle, Jean XXIII, Nasser. Il raconte les dernières années de Khrouchtchev limogé et sa mort solitaire. Il inclut aussi les témoignages des autres, dont Nina Patrovna, la compagne de toute une vie de Khrouchtchev que, pourtant, il n'épousa jamais. Et en filigrane apparaît constamment la figure dominante et sinistre de Joseph Staline qui hanta son successeur... Un livre riche, passionné et passionnant, précieux souvenir de la grande époque de l'après-guerre.

ADLER (Alexandre).

J'ai vu finir le monde ancien.

Grasset, 2002, in-8°, 336 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"Oui, ce fut bien une Apocalypse, au sens originaire de l'expression, une révélation de notre monde, que ce terrible spectacle du 11 septembre 2001. Mais comme toutes les révélations antérieures, la lumière qui s'en dégagea était bien trop crue, dans un premier temps, pour nous livrer autre chose qu'elle-même... La pénombre qui s'abattit sur Manhattan s'est aujourd'hui dissipée. L'émotion s'est estompée, comme les images d'un Wall Street dominateur soudain réduit en cendres. Mais sommes-nous plus lucides pour autant ? Les mois ont passé, et il faut maintenant essayer de penser ce nouveau monde. J'ai mêlé ici les intuitions et la connaissance. Le temps de l'hypothèse et le temps de l'Histoire. Je veux donner une boussole à ceux qui savent que la planète ne s'arrête pas aux frontières de l'Hexagone, ni aux étroits parapets de la vieille Europe." (A. Adler)

ADLER (Laure).

Les Femmes politiques.

Seuil, 1993, in-8°, 281 pp,

[Affaire Rosenberg] – MEEROPOL (Robert et Michael).

Nous sommes vos fils. L'affaire Rosenberg. Les fils parlent. Avec plus de cent lettres inédites de Julius et Ethel.

Editions Sociales–Editeurs Français Réunis, 1975, in-8°, 364 pp, avant-propos à l'édition française par Martine Monod et Stellio Lorenzi, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.

"Tranquilles, en 1950, Ethel et Julius Rosenberg et leurs deux fils vivaient dans l'East Side de New York. Un jour, brusquement, leur vie de famille se désintégra. Julius. puis Ethel, furent jetés en prison. Accusés d'avoir commis «le crime du siècle», ils furent finalement exécutés sur la chaise électrique. Dans cet ouvrage. les enfants racontent pour la première fois leur propre histoire. Ils retracent le cauchemar des années 1950-1954, le procès, les appels, l'exécution de leurs parents, les chicanes judiciaires sur leur propre sort. La correspondance de Julius et Ethel, en grande partie inédite. révèle leurs soucis, leurs émotions et leurs aspirations politiques. Ils s'efforçaient de rassurer leurs enfants et de leur donner courage, alors que le gouvernement des Etats-Unis leur chuchotait : « Avouez ou mourez !». Leurs fils décrivent également leurs parents adoptifs. Anne et Abel Meeropol, qui leur assurèrent la sécurité et l'équilibre affectif. Ils demeurent convaincus de l'innocence de leurs parents et présentent des arguments et des témoignages, dont certains n'ont jamais encore été publiés. Robert Meeropol est diplômé de l'Université de Michigan. Il a enseigné l'anthropologie au Western New England College et prépare une thèse de doctorat sur l'anthropologie urbaine. Il participe au Comité américain pour la révision du procès Rosenberg. Michael Meeropol est diplômé des Universités de Swarthmore (USA) et de Cambridge (G.B.). Il est docteur de l'Université de Wisconsin et maitre de conférences au Western England College. Il est membre de « L'union for radcal political economies» et participe au Comité américain pour la révision du procès Rosenberg." (4e de couverture)

[Affaire Rosenberg] – RADOSH (Ronald) et Joyce MILTON.

Dossier Rosenberg.

Hachette, 1985, in-8°, 317 pp, traduit de l'américain, préface d'Emmanuel Le Roy Ladurie (9 pages), broché, couv. illustrée, bon état

Les Rosenberg étaient-ils coupables ? Pour la première fois, des historiens ont eu accès aux archives secrètes du FBI – plus de 200 000 pages de dossiers. Et ils ont conclu : Loin d'être innocent, Julius Rosenberg était le chef d'un réseau d'espionnage dont les activités étaient bien plus importantes qu'il n'a jamais été dit... Mais ce livre est aussi la mise à jour d'une gigantesque mystification : comment le mouvement communiste international, sous l'impulsion semble-t-il du PCF, lança la campagne de soutien aux Rosenberg pour rejeter sur l'Amérique l'accusation d'antisémitisme qui planait au même moment sur le procès Slansky, à Prague. On trouve enfin dans ce livre la description minutieuse d'un énorme travail policier qui met à nu les méthodes du FBI...

[Affaire Rosenberg] – ROSENBERG (Julius et Ethel).

Lettres de la maison de la mort. (Letters from the death house).

Gallimard, 1953, in-12, 251 pp, traduit de l'américain par Pierre Singer, broché, état correct. Achevé d'imprimer du 11 juin 1953

Première publication française des lettres rédigées par les époux Rosenberg depuis l'arrestation de Julius le 17 juillet 1950 jusqu'au 31 mai 1953. Julius Rosenberg (ingénieur électricien, né en 1918 à New York) et son épouse Ethel Rosenberg (née en 1915 à New York) sont un couple de Juifs new-yorkais communistes arrêtés pour espionnage au profit de l’URSS. Julius fut arrêté le 17 juillet 1950 et Ethel le 11 août. Ils furent jugés coupables le 5 avril 1951 et exécutés sur la chaise électrique le 19 juin 1953 dans la prison de Sing Sing.

AGERON (Charles-Robert).

Les Populations du Maghreb face à la propagande allemande.

S.l.n.n. (Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale), s.d. (1979), gr. in-8°, 39 pp, notes, broché, bon état. Extrait de la “Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale”, n° 114, 1979, envoi a.s.

AGERON (Charles-Robert).

L'Opinion française devant la guerre d'Algérie.

Revue française d'histoire d'outre-mer, 1976, gr. in-8°, 29 pp, paginé 256-284, 2 tableaux, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de la “Revue française d'histoire d'outre-mer”,1976, envoi a.s.

AGERON (Charles-Robert).

À propos d'une prétendue politique de « repli impérial » dans la France des années 1938-1939.

S.l.n.n. (Revue d'histoire maghrébine), s.d. (1978), gr. in-8°, 13 pp, paginé 225-237, notes, broché, bon état. Extrait de la “Revue d'histoire maghrébine”, n° 12, juillet 1978

AGNELLI (Susanna).

Nous portions des costumes marins.

Fayard, 1975, in-8°, 252 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Souvenirs d'enfance et d'adolescence (jusqu'à son mariage en 1945) par la petite-fille du fondateur de Fiat. Dans la seconde partie de l'ouvrage l'auteur évoque avec une vérité criante la réalité quotidienne de la vie pendant la guerre et l'extraordinaire confusion qui régnait en Italie lors du débarquement allié.

AHERNE (Brian).

A Proper Job. The Autobiography of an Actor's Actor.

Boston, Houghton Mifflin Company, 1969, in-8°, xi-355 pp, 32 pl. de photos hors texte, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais

Brian Aherne (1902-1986) est un acteur britannique, qui trouva le succès à Hollywood. Après des succès sur la scène et sur l'écran en Angleterre, Aherne partit pour les Etats-Unis en 1931 pour jouer à Broadway. Son premier film à Hollywood fut "Le Cantique des cantiques" en 1933 avec Marlene Dietrich. Tout au long des années 1930, il tient le rôle d'un personnage de gentleman anglais désireux de défendre son honneur (ou celui de quelqu'un d'autre), avec les poings si nécessaire. Il a joué beaucoup de seconds rôles, mais aussi le rôle-titre de "Le Grand Garrick" en 1937 ainsi que dans plusieurs productions de Hal Roach en 1938 et 1939. Il a été nommé à l'Oscar pour son interprétation du malheureux empereur Maximilien dans "Juarez" (1939). À la fin des années 1950 il abandonne le cinéma et la télévision pour reprendre au théâtre le rôle d'Henry Higgins dans "My Fair Lady". Aherne publia son autobiographie "A Proper Job" en 1969, ainsi que "A Dreadful Man" en 1979, une biographie de son ami George Sanders. Entre 1939 et 1945 il fut marié à l'actrice Joan Fontaine. Après leur divorce, il épouse Eleanor de Liagre Labrot (1910-2000). Brian Aherne est mort d'une attaque cardiaque à Venice en Floride à l'âge de 83 ans.

AICARDI de SAINT PAUL (Marc).

Namibie. Un siècle d'histoire.

Albatros, 1984, in-8°, 192 pp, annexes, biblio, on joint une lettre a.s. de l'auteur

AILLERET (Général Charles).

L'organisation de la sécurité et les progrès des armes nouvelles.

dans la Revue Politique Etrangère, 1957, in-8°, 14 pp,

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Commerce et lois sociales.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 142 pp, broché, bon état (Série "Notre Paix", II)

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Commerce et lois sociales.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 142 pp, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Série "Notre Paix", II). Exemplaire de l'auteur, avec ses initiales en queue

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Contrecommune.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 146 pp, broché, dos lég. abîmé, état correct (Série "Notre Paix", I)

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Contrecommune.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 146 pp, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Série "Notre Paix", I). Exemplaire de l'auteur, avec ses initiales en queue

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Paysans de l'avenir.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 123 pp, broché, bon état (Série "Notre Paix", III)

AIRBEY (P., pseudonyme de Raymond BOISDÉ).

Paysans de l'avenir.

Angoulême, Edition Libréaliste, 1940, in-8°, 123 pp, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Série "Notre Paix", III). Exemplaire de l'auteur, avec ses initiales en queue

ALAIN [Emile-Auguste Chartier].

Correspondance avec Elie et Florence Halévy. Préface et notes par Jeanne Michel-Alexandre.

Gallimard, 1958, in-8°, 467 pp, 2 photos hors texte, index, broché, bon état. Edition originale, un des 58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul tirage en grand papier

Plus de 350 lettres adressées par Alain à Elie Halévy de 1892 à 1918. — Voici plus de trois cent cinquante lettres d'Alain, écrites au cours de près de cinquante années d'amitié inaltérable. Il n'est guère de sujet, grand ou petit, de préoccupation philosophique, politique, historique, pédagogique, personnelle, qui n'y soit abordé... Alain écrivait à Halévy : «J'aurais bien volontiers un discours de quelques jours et de quelques nuits avec toi. Réellement, je ne vois pas une autre créature de qui je puisse penser une chose pareille.» Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l'absence des lettres d'Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l'exception de quatre ou cinq. La seconde est l'espèce d'oubli où est tombé l'ami d'Alain. «Le nom d'Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l'introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d'adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d'autres de ses amis qu'Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l'est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d'Alain, de deviner questions et réponses et d'entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées. On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d'Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu'il a exclues délibérément de l'Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s'offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets... — "Cette correspondance contient principalement des lettres d'Alain, presque toutes les lettres d'Elie Halévy ayant disparu. Jusqu'à 1914 (pp. 25-138). il est surtout question de philosophie. Pendant la période de guerre (pp. 138-258). le canonnier Alain décrit minutieusement sa vie ; il s'indigne contre Barrés, et les aumôniers galonnés, il apprécie peu la hiérarchie militaire, voit dans “Le Feu” de Barbusse un « livre d'officier ». et écrit : « Le mal le plus sensible à la guerre, c'est l'esclavage ». Ouant aux textes allant de 1918 à 1937, date de la mort d'Halévy (pp. 258-317), ils ne manifestent pas tous une éqale clairvoyance. C'est ainsi au'Alain écrit le 2 mai 1936 : « Je ne cesse de demander ce colmataqe à l'Ouest (sic) selon la liqne belge et française, ligne que l'on oeut rendre inviolable (par la fragilité propre aux colonnes motorisées) ». De Blum il dit : « J'aimerais mieux un Combes, mais i'aime bien Blum et ses collaborateurs: tous ils me semblent naïfs et propres »." (Revue française de science politique, 1958)

ALAIN (Emile-Auguste Chartier, dit).

Les Cent Un Propos d'Alain. (2e série).

P., Edouard Cornély, 1910 in-8°, 236 pp, broché, couv. lég. salie, sinon bon état. Edition originale

Professeur de philosophie à Rouen, venu au journalisme à l'occasion des tumultes de l'affaire Dreyfus, c'est en 1906 qu'Alain commença à publier ses "Propos" dans la "Dépêche de Rouen", adoptant bientôt, après quelques hésitations, la formule du court article quotidien. Au moment de son engagement, en septembre 1914, il avait déjà écrit pour la "Dépêche" quelque 3000 propos. Rédigés dans un langage simple et concis, non dénué d’humour, ces chroniques inspirées par l’actualité et les événements de la vie quotidienne illustrent une pensée originale, positive et pratique, profonde et rigoureuse, et constituent l’une des œuvres les plus attachantes du XXe siècle. Ces “Cent un propos” furent publiés en cinq séries de 1908 à 1928, cette 2e série étant peu courante.

ALBARET (Céleste).

Monsieur Proust. Souvenirs recueillis par Georges Belmont.

Laffont, 1973 gr. in-8°, 455 pp, 32 pl. de photos et documents hors texte, qqs fac-similés, index, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. passé, bon état (Coll. Vécu). Première édition (achevé d'imprimer du 31 août 1973)

Le témoignage bouleversant de la confidente de Marcel Proust. — Céleste Albaret fut la gouvernante et l'unique confidente de Marcel Proust pendant les huit années où il écrivit son chef-d'oeuvre – elle est d'ailleurs une des clefs du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour après jour elle assista dans sa vie, son travail et son long martyre, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. Après la mort de Proust en 1922, elle a longtemps refusé de livrer ses souvenirs. Puis, à quatre-vingt-deux ans, elle a décidé de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : "Ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux." Par rapport aux centaines de livres publiés sur lui, ce que ce témoignage capital apporte, c'est l'image, unique de vérité, d'un Proust sortant de la plus fidèle des mémoires, celle du cœur, pour revivre parmi nous.

[Album de la Pléiade] – COLETTE.

Album Colette. Iconographie choisie et commentée par Claude et Vincenette Pichois.

Gallimard, 2001, in-12, 322 pp, 508 illustrations, index, reliure plein cuir éditeur, jaquette, rhodoïd, bien complet de son emboitage cartonné, parfait état (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). Edition originale hors commerce. Riche iconographie

[Album de la Pléiade] – Nouvelle Revue Française.

Un siècle NRF. Iconographie choisie et commentée par François Nourissier.

Gallimard, 2000, in-12, 374 pp, 459 illustrations, rel. plein cuir éd., rhodoïd, bien complet de son emboitage illustré. Edition originale hors commerce. Riche iconographie (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). En parfait état

ALEXANDRE (Philippe) et Béatrix de l'AULNOIT.

La Dame des 35 heures.

Laffont, 2002, in-8°, 193 pp, broché, bon état

Pamphlet mordant sur une femme politique ambitieuse : Martine Aubry. Son rôle au sein du Parti socialiste, son bilan au gouvernement, ses relations avec Pierre Mauroy, D. Strauss-Kahn, le baron Seillière, son élection à la mairie de Lille, etc.

ALEXINSKY (Grégoire).

La Russie révolutionnaire. Des émeutes de la Russie agraire à l'organisation stalinienne.

Armand Colin, 1947, in-8°, 266 pp, broché, soulignures crayon et stylo, papier jauni, état correct

"[le livre] est instructif. Sérieux, mesuré. Un peu froid et compassé. On regrette, à tort sans doute, qu'il ne soit pas véhément dans un sens ou dans l'autre. C'est que l'histoire d'une suite de révolutions demande à être servie chaude. (...) Bref rappel des antécédents révolutionnaires de la Russie contemporaine. Qualification des partis à l'origine : Menchéviks, Bolcheviks. Le premier Soviet. L'Etat soviétique. La doctrine étatiste de Lénine. Le caractère international de la Révolution soviétique. Les conquêtes matérielles. L'évolution : Staline. Les suites de la guerre. Voilà ce qu'on trouve dans ce livre sage, pondéré, nourri de faits et qui veut être « objectif ». On ne le lit pas par passion. Mais on s'y instruit. Il manque de vie, mais non pas de savoir ou de bon sens. Le malheur, c'est qu'il y a des sujets exaltants qui, d'avance, vous font souhaiter des histoires exaltantes. On trouve une histoire bien sage. Et certes la sagesse a son prix." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1949)

ALLEAU (René).

Hitler et les sociétés secrètes. Enquête sur les sources occultes du nazisme.

Grasset, 1969, in-8°, 318 pp, 46 gravures et photos hors texte, références bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale

"Comment Adolf Hitler a-t-il pu, pendant plus de vingt ans, marquer de son emprise le peuple allemand ? Sa doctrine, martelée dans ses écrits et ses discours, était indigente. Mais il exerçait sur les foules un pouvoir presque « magique » qui puisait son inspiration dans les mythes et les rites des sociétés secrètes qui ont toujours fleuri en Allemagne. Avec les principaux fondateurs du parti nazi, Adolf Hitler appartenait à la Société de Thulé, une redoutable confrérie à laquelle Rudolf von Sebbotendorf, le « magicien noir », avait transmis les clés magiques des fraternités racistes turques. À partir de documents inédits, René Alleau pénètre dans les arcanes de l'univers hitlérien et révèle que le nazisme a été contemporain du pangermanisme, étrangement associé au panislamisme. Dans une fresque saisissante, il dévoile les ressorts secrets de ce grand rêve historique, son caractère illuministe et manichéen."

ALLEG (Henri).

La Question.

Editions de Minuit, 1977, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents), envoi a.s.

Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».

ALLEG (Henri).

La Question.

Editions de Minuit, 1958, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents)

Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».

ALLEG (Henri).

Prisonniers de guerre.

Editions de Minuit, 1961, in-12, 250 pp, achevé d'imprimer du 24 avril 1961, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Documents). Edition originale, bande éditeur conservée : “La Question (Suite)”

"Journal intime couvrant les trois années passées en préventive à la prison civile de Barberousse à Alger, du 16 août 1957 jusqu'au début du mois de juin 1960, c'est-à-dire à la veille du procès qui condamnera Henri Alleg à dix ans de prison." (Vignes, 389)

ALLEMAND (André).

Parachutiste d'essai.

P., André Bonne, 1953, in-8°, 253 pp, 14 photos sur 8 pl. hors texte, figures, broché, couv. salie, jaquette illustrée abîmée avec manque, état moyen

"André Allemand, qui totalise 516 descentes et battit le record du monde en sautant d'un avion lancé à grande vitesse, était particulièrement qualifié pour écrire un livre consacré au parachutisme d'essai. On sait qu'André Allemand se blessa gravement au cours du printemps 1952 alors qu'il tentait à 800 kilomètres à l'heure le premier essai en France du siège éjectable. Mettant à profit le loisir forcé auquel l'astreignait son repos à l'hôpital, André Allemand a rédigé, en même temps que le récit de ses souvenirs, la première histoire du parachutisme depuis les temps héroïques jusqu'à nos jours."

ALLIGIER (Charles).

Socialisme, Bolchevisme et France.

Cahiers Spartacus, avril 1946, gr. in-12, 93 pp, broché, bon état

ALLIGIER (Charles).

Socialisme, Bolchevisme et France.

Cahiers Spartacus, 1946, in-12, 93 pp,

ALLILUYEVA (Svetlana).

En une seule année.

Laffont, 1970, gr. in-8°, 395 pp, traduit du russe, broché, couv. à rabats, bon état, bande éditeur conservée

Par la fille de Staline. — "Le témoignage le plus authentique que l'on possède en Occident sur Staline a été donné par sa propre fille, Svetlana. Bien qu'elle soit toujours restée à l'écart de la vie politique, le portrait qu'elle trace de son père à travers ses deux livres de souvenirs est sans doute la contribution la plus juste à la connaissance d'un personnage devenu légendaire. Le premier livre, “Vingt lettres à un ami” fut écrit en URSS et publié ultérieurement en Occident ; le deuxième, “Dans une seule année” fut écrit aux Etats-Unis, après son départ en exil. Si l'on peut parfois être choqué par la violence de certains réquisitoires, on ne peut qu'être sensible à la sincérité du témoignage. (...) Un aspect intéressant du livre est l'image nouvelle qui vient compléter l'iconographie stalinienne, celle de Staline père tendre et affectueux. On perçoit dans ces mémoires le souci d'humaniser Staline seul sur son Olympe, « prisonnier de sa gloire et de son propre système », n'ayant personne « à qui dire le moindre mot ». On peut y voir peut-être une des explications des excès du régime à partir de 1948 : « La solitude et le vide autour de lui avaient engendré une attitude pathologique, une véritable manie de la persécution »." (Lilly Marcou, Staline vu par l'Occident, 1972) — "Un document historique unique. Une oeuvre qui a la hardiesse, l'audace et la passion de “Docteur Jivago”." (Edmund Wilson, the New Yorker)

ALMERAS (Philippe).

Céline. Entre haines et passion.

Laffont, 1994, gr. in-8°, 477 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, index des oeuvres, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Biographies sans masque)

Céline a joué sa vie sur ses haines. Elles sous-tendent son oeuvre. Son antisémitisme n'est que l'aspect grimaçant d'un racisme biologique auquel il a adhéré de toute sa force par-delà les comédies et les palinodies. Sûr d'avoir l'horrible vérité pour lui, il s'est très tôt convaincu qu'on voulait sa mort – physique, littéraire. Cela l'autorisait à vouloir celle des autres et justifie tous les travestissements. Cent ans après la naissance de Louis Destouches, il est enfin possible de faire la part du vécu et du transposé. Réapparues, Élisabeth Craig, Karen Marie Jensen racontent la genèse de Voyage au bout de la nuit, les ruptures, l'or du Danemark. La masse de lettres qu'il a écrites permettent de suivre sa vie – souvent au jour le jour. Chacun les a gardées. On les a retrouvées en Australie, à Londres, au Maroc, en Californie ou chez ses éditeurs ; celles aussi adressées à Robert Le Vigan, qui fut forcé de les vendre, ou celles encore que Je suis partout renonçait à publier en 1942 et 1943, pour "excès racistes". Sentiments, passions, argent, ces lettres racontent une histoire bien différente de celles qu'il a écrites ou inspirées. Ni peuple ni pauvre, Céline, mais "accablé d'orgueil" et constamment humilié. Aussi désireux de réussite que de revanche. De Baden-Baden à Sigmaringen, en passant par Rambouillet, la caserne, la prison, les toits de Copenhague ou le château Scherz, voici le tissu de la fiction, et comment se crée la biographie imaginaire où Ferdinand raconte ce que sent Louis Destouches : son histoire symbolique. Mais cet ouvrage est en même temps la première biographie critique de Céline. Elle suit le rythme du vécu, jusqu'à la dernière mise en scène, à Meudon. Ni fou, ni saint, mais persécuteur persécuté. Un grand écrivain, au style nourri de passions et de phobies, le seul qui, par le miracle de la langue au-delà des options politiques, unisse gens de culture et grand public. À travers Céline, le siècle se raconte ; il est le seul à en avoir rendu les débats, les déchirements, les drames et les bonheurs.

ALOISI (Baron Folco).

Journal (25 juillet 1932–14 juin 1936). Introduction et notes par Mario Toscano.

Plon, 1957, in-8°, xvi-390 pp, traduit de l'italien par Maurice Vaussard, broché, bon état

Le baron Aloisi est un des rares diplomates italiens de carrière qui jouèrent un rôle de premier plan dans l'entourage immédiat de Mussolini. Il mit en oeuvre les directives du dictateur de 1932 à 1936, au double titre de chef du Cabinet et de premier délégué italien à la S.D.N. — "Il est intéressant de voir dans leur réalité quotidienne et leur détail les différents aspects de la politique italienne. La personnalité de l'auteur, un des rares diplomates de carrière écoutés par Mussolini, dont il était le chef de cabinet au Ministère des Affaires étrangères et le représentant à la S.D.N., ajoute à cet intérêt. De même, le choix de la période étudiée, qui est à la fois mal connue et essentielle pour l'orientation de la politique étrangère de l'Italie." (Revue française de science politique, 1957)

AMALRIK (Andréï).

Raspoutine.

Seuil, 1982, gr. in-8°, 285 pp, traduit du russe et annoté par Basile Karlinsky, préface de Léonide Pliouchtch, 7 photos sur 4 pl. hors texte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. lég. décollé, bon état

Au-delà de la légende, c'est la figure complexe du personnage réel que peint le biographe. Laissée inachevée par la mort inopinée d'Amalrik, l'histoire de l'énigmatique Raspoutine, moine russe débauché au talent de guérisseur...

AMANRICH (Vice-Amiral)(de l'aéronautique navale).

Une Française, Maryse Bastié.

Editions Baudinière, 1953, in-8°, 269 pp, 41 photos sur 24 planches hors texte, broché, couv. illustrée lég. abîmée avec pt mque en coin, bon état

Biographie de la grande aviatrice Maryse Bastié, née Marie-Louise Bombec, gloire du sport, née le 27 février 1898, à Limoges et morte le 6 juillet 1952 à Bron. Elle fut la première aviatrice française à accrocher de nombreux records à son palmarès. Ses exploits furent très rapidement médiatisés. Nombre d'établissements scolaires, théâtres, rues et avenues portent aujourd'hui son nom.

Amnesty international.

Rapport 1981. (Période du 1er mai 1980 au 30 avril 1981).

EFAI/AIP, 1982, in-8°, 493 pp, broché, bon état

Amnesty international.

Rapport 1982. (Période du 1er janvier au 31 décembre 1981).

EFAI, 1982, in-8°, 432 pp, broché, état correct

Amnesty international.

Rapport 1983. (Période du 1er janvier au 31 décembre 1982).

EFAI, 1983, in-8°, 424 pp, broché, couv. lég. abîmée, sinon état correct

Amnesty international.

Rapport 1984. (Période du 1er janvier au 31 décembre 1983).

EFAI, 1984, in-8°, 444 pp, broché, bon état

Amnesty international.

Rapport 1993. (Période du 1er janvier au 31 décembre 1992).

EFAI, 1993, gr. in-8°, 382 pp, broché, état correct

AMOROSO (Dr. H.).

Le Monde hallucinant de la Mafia.

La Pensée Moderne, 1972, in-8°, 249 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct

AMSON (Daniel).

Le troisième Gouvernement Messmer.

P., LGDJ, 1974, gr. in-8°, 14 pp, broché, bon état, envoi a.s. (Extrait de la Revue du Droit Public et de la Science Politique en France et à l'Etranger)

Le troisième gouvernement Messmer (27 février - 27 mai 1974) ne comprenait que 29 membres (le premier ministre, 15 ministres et 13 secrétaires d’Etat).

AMSON (Daniel).

Stabilité gouvernementale et ministérielle sous la Ve République. (Thèse).

Paris, s.d. (1970), fort in-4°, 603 pp, texte dactylographié, biblio, broché, dos toilé muet, bon état

[AMY, Chanoine].

Cinq ans dans la banlieue rouge. Par un Curé du Diocèse de Paris.

Editions Spes, 1946, in-12, 126 pp, lettre-préface du R. P. Villain, de l'Action Populaire, broché, bon état

ANCEL (Alfred).

Cinq ans avec les ouvriers. Témoignage et réflexions.

Editions du Centurion, 1963, pt in-8°, 508 pp, lettre de S. Em. le cardinal Gerlier, préface de S. Exc Mgr Veuillot, broché, couv. illustrée, petit manque de papier au bas de la page de faux-titre, bon état

"Mgr Ancel, évêque auxiliaire de Lyon et Supérieur Général de la Congrégation du Prado, fut, de 1954 à 1959, le premier – et unique – « évêque-ouvrier ». Son témoignage frappe par son ton de totale et émouvante sincérité, en même temps que l'on constate, par rapport à l'expérience des prêtres-ouvriers, un triple décalage, dans le temps, dans la forme (Mgr Ancel n'a jamais travaillé en usine, mais à domicile) et dans l'esprit, qui explique l'orientation tantôt convergente, tantôt divergente, de ses propres conclusions. La première partie de l'ouvrage, consacrée à « la découverte du monde ouvrier », se veut étude sociologique, bien que son auteur déclare n'avoir jamais été dans les dispositions d'un « sociologue qui voudrait étudier le monde ouvrier en lui-même et pour lui- même ». Cette analyse de la complexité du monde ouvrier, de son langage et son âme, des influences qui s'exercent ou ne s'exercent pas sur lui, de sa position religieuse, par un homme d'Eglise qui a conscience d'y être étranger, est, à n'en pas douter, un important document pour une sociologie de la connaissance." (Emile Poulat, Archives de sciences sociales des religions, 1963)

ANCEL (Jacques).

Les Balkans face à l'Italie.

Delagrave, 1928, in-12, 126 pp, une carte, broché, couv. lég. salie, bon état (Bibliothèque d'histoire et de politique). Edition originale, prière d'insérer, envoi a.s.

"Jacques Ancel est à bien des égards un personnage à part dans la géographie française. Il est le seul à faire de la géographie politique sa préoccupation centrale. Il fut un élève fidèle de Vidal de La Blache auquel il n’a cessé de rendre des hommages appuyés, et aux idées duquel il s’est toujours efforcé de se rattacher. La Première Guerre mondiale fut l’occasion de sa rencontre avec les Balkans. Envoyé à Salonique en 1916, il y devint le responsable du département politique de l’état-major de Franchet d’Esperey. Il était donc fort bien situé à la fois pour collecter de l’information et pour la traiter. Dans le champ balkanique, nous lui devons à la fois une sorte de livre de souvenirs, “Les Travaux et les jours de l’Armée d’Orient”, et des livres d’histoire, tels “Unité de la politique bulgare (1870-1919)”, “Manuel historique de la question d’Orient” et aussi “Les Balkans face à l’Italie”. Nous lui sommes redevables de deux ouvrages de géographie politique : “Peuples et nations des Balkans, étude de géographie politique” et “La Macédoine, son évolution contemporaine”." (Michel Sivignon, Le politique dans la géographie des Balkans : Reclus et ses successeurs, 2005)

ANDERS (France).

Jacques Copeau et le Cartel des Quatre.

A. G. Nizet, 1959 in-8°, 340 pp, biblio, index, broché, bon état, envoi a.s.

Jacques Copeau (1879-1949), est une personnalité d'importance majeure dans le monde intellectuel et artistique français de la première moitié du XXe siècle. Critique de théâtre pour plusieurs journaux parisiens, il participe à la création de La Nouvelle Revue française en 1908, avec des amis écrivains tels que André Gide et Jean Schlumberger. Il fonde le théâtre du Vieux-Colombier en 1913, qu'il dirige pendant plusieurs années, puis monte une école d'art dramatique en réaction à l'enseignement prodigué au Conservatoire. Le théâtre français du XXe siècle est marqué par la pensée de Copeau. Albert Camus déclare ainsi : « Dans l'histoire du théâtre français, il y a deux périodes : avant et après Copeau ». Louis Jouvet, l'un des plus proches collaborateurs de Copeau, resté à ses côtés jusqu'en 1922 comme metteur en scène et acteur, est devenu l'un des plus importants directeurs français du XXe siècle. Avec Gaston Baty, Georges Pitoëff, et Charles Dullin, il a fondé le Cartel des Quatre en 1927, visant à soutenir les offres de chacun et, surtout, à l'élévation de la qualité de la scène parisienne dans la tradition de Copeau.

ANDREU (Pierre) et Frédéric GROVER.

Drieu la Rochelle.

Hachette, 1979, fort gr. in-8°, 587 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

"Pierre Andreu et Frédéric Grover possèdent une longue familiarité avec l'auteur de Gilles puisqu'ils lui ont consacré leurs premiers essais voici une trentaine d'années. Portés par leur connaissance intime de la vie et de l'oeuvre de Drieu, ils nous donnent une biographie classique, avec bonheur doit-on dire : l'homme, l'oeuvre, les engagements politiques, ces trois aspects sont étroitement associés dans un même mouvement. Nulle contradiction éventuelle, mais des morceaux de vie qui s'emboîtent, au fond, harmonieusement les uns dans les autres et que n'altèrent pas vraiment les incertitudes, les hésitations ou les interrogations du héros, car Drieu est ici lui-même un héros de roman. A la lecture de sa vie, Drieu peut apparaître comme l'imposteur-né : de milieu bourgeois declassé, il affecte le comportement de la certitude et de l'aisance sociales ; à la fois couvé matériellement et rejeté au plan affectif par sa mère, il se comporte en passionné des femmes auprès desquelles son comportement d'échec fait merveille ; à ses écrits romanesques répondent des écrits politiques d'autant plus vigoureux et virils que les premiers sont empreints du sentiment de l'échec et parés des charmes de la décadence... Un ouvrage remarquable de probité et alimenté aux meilleures sources." (Jean-Paul Cointet, Revue Historique)

ANDRIEU (René).

Les Communistes et la Révolution.

Julliard, 1968, in-8°, 315 pp, annexes, cart. éditeur, jaquette, bon état

"Les communistes ont-ils trahi la révolution ou bien se préparent-ils à déclencher la guérilla dans le Massif Central ? Sont-ils des réformistes qui s'ignorent ou des révolutionnaires qui cachent leur jeu ? Veulent-ils détruire les libertés démocratiques, comme les en accusent leurs adversaires ou au contraire les étendre comme ils l'affirment eux-mêmes ? Telles sont quelques-unes des questions aux-quelles René Andrieu répond dans cette synthèse courageuse qui situe l'action du parti communiste dans son contexte historique et dans ses rapports avec « toutes les gauches ». Un livre indispensable pour quiconque veut être informé sur ce que sont et ce que veulent les communistes français."

ANDRÉ (Marius).

Entretiens avec le général Mangin sur l'Amérique.

Pierre Roger, 1926, pt in-8°, 273 pp, un portrait de Mangin en frontispice et une lettre en fac-similé dépliant hors texte in-fine, envoi a.s., broché, dos bruni, bon état

Sur l'histoire des guerres de l'Indépendance hispano-américaine et le génie militaire de Bolivar.

ANGELI (Claude) et Paul GILLET.

La Police dans la politique (1944-1954).

Grasset, 1967, in-8°, v-396 pp, 16 pl. de documents hors texte, broché, couv. à rabats, bon état

Dix années de l'histoire de France via l'analyse du rôle de la police dans la politique.

ANGELI (Claude) et Stéphanie MESNIER.

Sale temps pour la République (1995-1997).

Grasset, 1997, in-8°, 234 pp, Par deux journalistes du "Canard Enchaîné".

Anonyme.

986 jours de lutte. La guerre nationale et révolutionnaire du peuple espagnol.

Editions Sociales, 1962, in-12, 229 pp, préface de François Billoux, traduction de Louise Mamiac, broché, couv. illustrée, bon état

"Traduction française d'une étude anonyme sur la guerre d'Espagne. Il ne s'agit pas d'une histoire complète, mais de la présentation de « quelques aspects, parmi ceux qui ont eu le plus d'influence sur le cours général des événements ». L'orthodoxie communiste est respectée (par exemple, le lecteur cherchera en vain le nom d'André Marty parmi les combattants des Brigades internationales...), et le ton manque de sobriété (« Accrochés au sol comme par les ongles et les dents, les soldats du peuple vendaient au prix de leur sang chaque pouce de terrain »)." (Revue française de science politique, 1963)

Anonyme.

La Renaissance militaire de l'Allemagne.

dans le Correspondant, 1925, 2 vol. gr. in-8°, 20 et 20 pp, une carte, brochés, bon état

I. L'armée régulière et les armements clandestins. II. Le potentiel de la nation.

Anonyme.

Le Mur d'Argent.

P., Les Editions de Publicité et Propagande, s.d., in-12, 60 pp, broché, bon état

Pamphlet anti-communiste publié après 1936. — "La grande idée des partis révolutionnaires en France est aujourd'hui cristallisée dans une formule : la destruction du régime capitaliste. A l'instigation de leurs chefs, les militants et les troupent doivent demain monter à l'assaut du « mur d'argent » et le détruire de fond en comble. (...) Plus d'obstacle dès lors à l'élévation des salaires, à la diminution des heures de travail, à la démagogie politique et sociale. (...) Cette idée, force des mécontents, des paresseux et des envieux, n'est pas nouvelle. (...) Tel est le problème complexe qui s'offre à notre réflexion pour toutes les nations en mal de contamination révolutionnaire..."

Anonyme.

Les Dessous de l'affaire éthiopienne. Qui veut la guerre ?...

P., Extrait de "La Revue hebdomadaire", 1936, in-12, 61 pp, broché, bon état

Pamphlet anonyme antisémite et anti-maçonnique assez virulent.

ANTONEL (D.), A. JAUBERT et L. KOVALSON.

Les Complots de la C.I.A. : Manipulations et assassinats. Documents réunis et présentés par David Antonel, Alain Jaubert et Lucien Kovalson.

Stock, 1976, fort in-8°, 599 pp, broché, bon état

Voici un document historique et politique exceptionnel : les enquêtes officielles américaines sur les activités illégales de la C.I.A. Pour la première fois, le fonctionnement clandestin d’un grand service secret est révélé au public. Entre 1950 et 1975, les opérations de la C.I.A. se sont étendues au monde entier : complots internationaux, manipulations de gouvernements et de groupes politiques, coups d’état sanglants, assassinats de dirigeants, Fin 1960, les agents américains s’acharnent sur le leader congolais Patrice Lumumba. Des poisons et des virus sont envoyés en Afrique, des tueurs sont recrutés... A partir de 1962 l’élimination de Fidel Castro devient l’obsession des dirigeants de la C.I.A. Les gadgets les plus complexes, les poisons les plus violents sont préparés... On prévoit même de « faire débarquer le Christ à Cuba...» En 1970, des mitraillettes sont acheminées vers Santiago par la valise diplomatique et l’exécution du général Schneider marque le commencement de la véritable guerre clandestine que les États-Unis vont mener pendant trois ans contre le gouvernement de Salvador Allende.. Mais la C.I.A. ne s’est pas contentée de mener ses opérations secrètes à l’étranger. Sur le territoire même des États-Unis, ses agents ont espionné les opposants politiques, mis en fiches des millions de citoyens, recruté des groupes de tueurs, testé des drogues dangereuses sur des hommes et des femmes choisis au hasard. On retrouve ces mêmes agents dans le scandale du Watergate... Et pendant plus de dix ans, la C.I.A. a dissimulé des données décisives sur l’assassinat du président Kennedy... Ce qui est ici dévoilé est stupéfiant.

ANZIEU (Didier).

Le Groupe et l'Inconscient. L'imaginaire groupal.

P., Dunod, 1989, in-8°, 234 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Psychismes)

“Le groupe et l'inconscient” est le livre le plus important écrit ces dernières années sur la réalité psychologique des groupes humains. Paru en 1975, traduit en quatre langues, vendu en France à plusieurs milliers d'exemplaires, il constitue l'ouvrage de base de la recherche française en matière de psychanalyse groupale. Dans cette nouvelle édition, profondément remaniée, D. Anzieu recentre son propos sur la notion d'imaginaire groupal : le groupe a sa psychologie propre, différente, sous certaines conditions et à certains moments, de celle des individus qui le composent ou qui s'y opposent. Pour élucider cette psychologie, l'auteur part de l'analogie du groupe et du rêve. Elle le conduit à décrire et à situer plusieurs processus imaginaires qui sous-tendent la vie des groupes : l'illusion groupale, le groupe-bouche, les fantasmes de casse, le groupe-machine, la résistance paradoxale autodestructrice, les perturbations entraînées par la prévalence de l'imago paternelle ou du Surmoi... Des "organisateurs psychiques inconscients" - tels que les fantasmes originaires ou l'image du corps propre... - sont ainsi dégagés qui fondent et structurent l'imaginaire groupal. Avec cette nouvelle édition du “Groupe et l'inconscient” D. Anzieu apporte aux chercheurs, aux praticiens, voire aux usagers des groupes formateurs, thérapeutiques et naturels, le panorama de la vie groupale inconsciente.

[Apollinaire] – DECAUDIN (Michel)(dir.).

Guillaume Apollinaire.

Lille, Faculté des lettres et sciences humaines, 1956, in-8°, 140 pp, paginé 373-510, broché, bon état (Revue des sciences humaines. Nouvelle série. 84, octobre-décembre 1956)

Sommaire : Apollinaire obscène et tendre (J.-B. Barrère) ; Cors de Chasse (M.-J. Durry) ; Le manuscrit de Lul de Faltenin (L.-C. Breunig) ; A propos de Calligrammes (R. Warnier) ; Guillaume Apollinaire et L'Enchanteur pourrissant (Scott Bates) ; Sur la composition du Poète assassiné (M. Décaudin) ; Notes sur La Femme assise (R. Guiette) ; Apollinaire et Shakespeare (C. Evrard) ; Une note du Journal d'Apollinaire (M. Décaudin).

ARAFAT (Soha) et Gérard Sebag.

Soha Arafat. Enfant de Palestine.

Michel Lafon, 1995, in-8°, 235 pp, 8 pl. de photos h.t.

[ARAGON] – RABEUX (Jean-Louis).

Aragon ou les métamorphoses. Photographies de Jean-Louis Rabeux. Postface de Danièle Sallenave.

Gallimard, 1977, in-4°, 102 pp, très nombeuses photographies en noir, avec des légendes d'Aragon reproduites en fac similé, imprimé sur papier Chromomat des Papeteries Arjomari-Prioux, broché, couv. illustrée, état correct

Les textes reproduisant en fac-similé l'écriture d'Aragon sont extraits de “La Mise à mort” et de “Théâtre/Roman”.

ARANDA (Gabriel).

La Stratégie soviétique dévoilée.

Fayard, 1962, in-8°, 343 pp, broché, bande conservée (Mussolini, la plus colossale et sanglante mystification de l'histoire), bon état. Le livre prétend que Mussolini était un agent soviétique qui a fait perdre la guerre à Hitler en prenant volontairement des initiatives militaires catastrophiques, ce qui expliquerait pourquoi le Duce fut liquidé sans jugement par les communistes italiens aux ordres de Staline. "La stratégie évoquée par G. A. est celle qu'a employée le gouvernement soviétique entre les deux guerres pour se rapprocher du gouvernement allemand tout en manifestant de louables intentions envers l'Occident. Malheureusement ce récit, qui vise au sensationnel, ne repose sur aucune source citée et porte, comme son titre ne l'indique pas, autant sur la politique de Mussolini que sur celle de Staline." (Revue française de science politique, 1963)

ARBELLOT (Simon).

J'ai vu mourir le Boulevard.

Editions du Conquistador, 1950, pt in-8°, 301 pp, 5 pl. de photos hors texte, index des noms cités, broché, couv. illustrée lég. salie, état correct

Souvenirs d'une vie journalistique, quand la presse parisienne siégeait sur les grands boulevards dans l'entre-deux-guerres et à Vichy. — L'entre-deux-guerres : Le temps des illusions ; Le Figaro de Robert de Flers ; L'or de François Coty ; A la recherche du temps perdu ; De quelques maîtres et petits maîtres ; Parlotes et agapes sur un volcan. – La Guerre et Vichy : Le temps retrouvé ; La presse à l'Hôtel de la Paix ; L'Etat à l'Hôtel du Parc ; Pierre Laval et la presse ; Promenade autour des sources. — Le livre s'achève avec la nomination de l'auteur comme Consul de France à Malaga au début de 1943.

ARBELLOT (Simon).

Maurras, homme d'action.

Denoël et Steele, 1937, in-12, 124 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, broché, couv. illustrée d'une photo de Maurras, pt mque au dos, état correct

"Simon Arbellot, qui écrit en 1937 un “Maurras homme d’action”, s’attarde davantage sur le magistère politique du « maître » de l’A.F., tout en s’insérant dans la tradition biographique du Maurras provençal." (Tony Kunter, Maurras et la Contre-Révolution : historiographie, 2008) — "On ne connaît pas la vie de Charles Maurras si l'on n'a pas lu “Charles Maurras, homme d'action” par Simon Arbellot." (L'Etudiant français : organe mensuel de la Fédération nationale des étudiants d'Action française, 1938) — D’origine limousine, Simon Arbellot (1897-1965) débute sa carrière au Figaro en 1920, qu’il quitte au début des années 1930 pour le journal Le Temps et la revue Documents. Bien que n’étant membre d’aucun mouvement politique, il est connu pour ses idées monarchistes et sa proximité avec l’Action française et Charles Maurras, auquel il consacre une biographie en 1937. En 1938, il justifie l’action clandestine de La Cagoule, estimant que cette organisation a été formée dans la crainte d’un « putsch de gauche ». Sous l’Occupation, il est nommé directeur de la presse au ministère de l’Information à Vichy de 1940 à 1942, puis consul général de France à Malaga de 1943 à 1944. Il est surtout connu pour avoir été avec Gabriel Jeantet un des deux « parrains » de François Mitterrand pour l’obtention de la Francisque en 1943. Après la guerre, il contribuera à divers titres de presse, comme les Écrits de Paris, Le Charivari, ou encore La Revue des Deux Mondes.

ARBOUIN (Gabriel).

Les Nations d'après leurs journaux. Petit essai de psychologie de la Presse. Avertissement par Paul Lombard.

Editions Bossard, 1917, in-12, 104 pp, broché, état correct. Les Nations d'après leurs journaux. Un exemple latin : la Presse italienne. L'exemple germanique : la Presse allemande. Allemands de Paris.

ARGOUD (Antoine).

La décadence, l'imposture et la tragédie.

Fayard, 1974, gr. in-8°, 360 pp, 16 pl. de photos et 15 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état

"Ce que personne n'avait encore osé écrire. Partisan de l'Algérie francaise, adversaire du général de Gaulle dont il conteste toute l'action, le colonel Argoud est de ceux qui se rallièrent au général en mai 1958, comptant qu'il se prononcerait en faveur d'une Algérie francaise. L'illusion fut courte. Dans son livre, le colonel Argoud ne recule devant la description d'aucune scène, devant la mise en cause d'aucun des collaborateurs les plus proches du chef de l'Etat. Et l'on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit probablement le document le plus explosif de l'après Algérie francaise." — Le colonel Antoine Argoud devient à quarante-quatre ans l'un des plus jeunes colonels de l'armée francaise. Très proche du général Massu jusqu'en 1960, il rompt avec la « légalité républicaine » lors du putsch d'Alger. Il devient, après l'échec du putsch, l'un des dirigeants de l'O.A.S. Enlevé à Munich par des barbouzes, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité, puis amnistié en 1968.

ARIÈS (Philippe).

Un historien du dimanche. Avec la collaboration de Michel Winock.

Seuil, 1980, in-8°, 219 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Souvenirs en toute liberté du grand historien de tradition politique monarchiste, dont les amis se nomment Pierre Boutang ou Raoul Girardet, marqué dans sa jeunesse par l'Action Française... Michel Winock lui consacre, en 1980, ce volume d'entretiens qui inaugure en quelque sorte la vogue de l'ego-histoire (même s'il s'agit moins, dans ce cas, d'une véritable démarche autobiographique que des simples réponses, souvent amusées, de Philippe Ariès aux questions que lui pose son interlocuteur). — Philippe Ariès a été en délicatesse avec les pères jésuites, un jury d'agrégation, le général de Gaulle, les curés de gauche, l'histoire événementielle, un monstre froid nommé l'Etat, l'administration, l'Université, le bacille de Koch, le national-progressisme de la droite au pouvoir, les enfants de Marx et de Coca-Cola. En revanche, il cousine ou conspire avec les Pieds-Noirs, les Algériens de Maisons-Laffitte, les gauchistes, les maurrassiens hétérodoxes, la liturgie latine, l'histoire selon les Annales, l'ancienne France, les Québécois, la sociabilité méditerranéenne, le vin blanc de Californie, Michel Foucault, Ivan Illich, la Maison de France... Historien d'avant-garde, longtemps solitaire, brusquement célèbre, il a pressé notre passé de quelques questions aussi nouvelles que fondamentales : quelles étaient les attitudes de nos ancêtres devant la naissance, l'enfance, la famille, la sexualité, la mort ? Avec lui, la vieille histoire historisante, la chronique des grands, les événements politiques, les guerres entre les peuples ont pris figure d'anecdotes : le tuf de notre passé est ailleurs, en deçà de nos consciences et au-delà de nos manuels. Personnalité peu commune, qui avoue ses contradictions avec une franche joie de vivre et un goût prononcé pour l'amitié, Philippe Ariès se rit des étiquettes sous lesquelles on voudrait consigner les individus et contenir les passions. S'il aime une chose entre toutes, c'est la liberté de l'esprit – comme on pourra l'apprécier tout au long de cet auto-portrait. (4e de couverture)

ARLACCHI (Pino).

Mafia et Compagnies. L'éthique mafiosa et l'esprit du capitalisme.

Presses Universitaires de Grenoble, 1986, in-8°, 239 pp, traduit de l'italien, préface de Jean Ziegler, 12 documents (10 en fac-similé avec traduction en français), 11 tableaux, broché, couv. illustrée, discret C. de bibl., bon état

À une mafia peu organisée, ancrée dans la société traditionnelle, assurant une fonction sociale de médiation entre les communautés locales et leur environnement, fonction qui lui permet d'asseoir sa légitimité, aurait succédé une « mafia entrepreneuriale », fortement structurée, profitant des opportunités d'enrichissement que fournit le développement économique (marchés publics, trafic de drogue), insérée dans les appareils politiques et administratifs qui gèrent en Sicile l'essentiel des ressources sociales, recherchant beaucoup moins que par le passé le soutien diffus et la reconnaissance des populations, par là privée de la légitimité culturelle dont jouissait la « vieille mafia ». Un ouvrage qui décrit parfaitement l’esprit économique de la Mafia. Les méthodes utilisées sont le crime et par conséquent l’intimidation, le découragement de la concurrence, l’organisation autoritaire du travail s’accompagnant d’une disponibilité en ressources financières considérables, provenant notamment du blanchiment de l’argent criminel. L’auteur précise : « les importants capitaux engendrés par le circuit de l’activité illégale du mafioso tendent en effet à être versés dans le circuit des opérations des entreprises “légales” ». — Pino Arlacchi a été professeur associé en sociologie appliquée à l'Université de la Calabre, à l'université de Florence, et également professeur externe de l'université Columbia de New York. Il est devenu célèbre pour ses études et ses essais sur la mafia.

ARMSTRONG (Hamilton Fish).

Tito et Goliath.

P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 363 pp, broché, bon état

Sur la rupture avec le Kominform. Tout ce qui concerne les rapports entre la Yougoslavie et l'URSS a été confirmé dans une large mesure par le développement politique ultérieur.

ARNAUD (Georges).

Prisons 53.

Julliard, 1953, in-8°, 276 pp, broché, couv. salie, sinon bon état

En 1953, Georges Arnaud mène une enquête journalistique sur le système carcéral français pour le compte du journal « L'Aurore ». Il entreprend un véritable tour de France des prisons qui va le conduire de La Santé à Paris aux Baumettes à Marseille en passant par Fresnes, Clairvaux, Loos, Fontevrault, Melun, La petite Roquette et bien d'autres, au total une trentaine de lieux d'incarcération sur les 37 qu'il avait eu l'autorisation de visiter. En effet, l'expérience sera interrompue quand les autorités découvriront le tableau peu flatteur que peint l'auteur : à cette époque encore proche de l'après guerre, il découvre des anciens soldats allemands attendant d'être exécutés pour crime de guerre et de nombreux condamnés à mort qui passent leurs jours et leurs nuits enchaînés dans leurs cellules. Les conditions de vie en prison sont plutôt terribles et à mille lieues des actuelles. Si les gardiens ont abandonné les sanctions par privation de nourriture, ils n 'en continuent pas moins à punir par le froid en plaçant des détenus au mitard dévêtus, sans chauffage ni couverture en plein hiver. Ainsi la prison de Riom s'en est-elle fait une sorte de spécialité, le directeur de l'époque se vantant de venir à bout de toutes les résistances par ce terrible moyen. Le lecteur découvre également l'existence des prévôts, sorte de kapos, qui sont des détenus costauds et féroces choisis pour aider à faire régner l'ordre à coups de poings et de pieds si nécessaire. Il en est de même pour les travaux idiots voire humiliants et pour les moeurs homosexuelles partout présentes. Encore que les situations diffèrent selon les endroits et l'humanité des directeurs et des équipes. Avec ses 850 prisonniers, Poissy reste la plus peuplée. Grâce à la bienveillance de son directeur, Cormeilles est la plus humaine et presque la plus agréable alors que Riom avec ses glaciales cellules de pierre semble la plus terrible. Ce livre-reportage bien écrit et parfaitement documenté a tout d'une descente dans les derniers cercles de l'enfer, entre maisons d'arrêt réservées aux détentions préventives (on y incarcère des gens qui, n'étant pas encore jugés, sont peut-être innocents) et prisons centrales où l'on purge de longues peines...

ARNAUD (Noël).

Les Métamorphoses historiques de Dada.

dans Critique n° 134, juillet 1958, in-8°, 26 pp, (sur 96), broché, bon état

Autres articles par Stephen R. Graubard (Le Pouvoir de la parole dans l'Angleterre victorienne), Roger Bauer (Le Joséphisme), etc.

ARON (Raymond).

Aron et De Gaulle. Textes choisis et préfacés par Jean-Claude Casanova.

Calmann-Lévy, 2022, in-8°, 400 pp, chronologie, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque Raymond Aron)

Le général de Gaulle est le personnage qu'Aron évoque le plus régulièrement dans ses mémoires. De leur rencontre en 1940 à Londres, où les avait conduits leur commun refus de la défaite devant le totalitarisme nazi, jusqu'à la mort de de Gaulle, le destin des deux hommes est lié. Cet ouvrage regroupe l'essentiel des articles écrits par le philosophe sur l'homme politique dans les différents journaux et revues auxquels il a collaboré : depuis la Résistance et la Libération, jusqu'au départ de de Gaulle en 1969, en passant par la sortie du bourbier de la guerre d'Algérie et la rédaction de la Constitution. Aron approuve souvent l'action du général, notamment sur la Constitution, l'engagement contre le totalitarisme stalinien, la construction d'une défense nucléaire française indépendante ou la réforme de l'économie française. Mais le respect, voire l'admiration, de l'intellectuel pour le grand homme d'Etat n'éteint jamais ni le sens critique ni la liberté de l'esprit ; et Aron, quand il l'estime nécessaire, sait prendre ses distances avec de Gaulle : sur son anti-américanisme inutile, ses réticences à l'égard de la construction européenne, ou, de manière plus douloureuse en 1967, sa rupture avec Israël. La préface inédite de Jean-Claude Casanova restitue l'horizon politique et intellectuel dans lequel ces textes furent écrits, en même temps qu'elle jette un éclairage personnel sur ce que fut la relation complexe entre Aron et de Gaulle.

ARON (Raymond).

La Révolution introuvable. Réflexions sur la Révolution de Mai.

Fayard, 1968, in-8°, 187 pp, broché, bon état

"Pour qui désire connaître la pensée de Raymond Aron, rien ne saurait remplacer la lecture de “La révolution introuvable”..." (Jean Touchard , Philippe Bénéton, “Les interprétations de la crise de mai-juin 1968”, Revue française de science politique, 1970)

ARON (Raymond).

Mémoires. 50 ans de réflexion politique.

Julliard, 1983, fort in-8°, 778 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Ce livre est le récit d'une rencontre : la rencontre d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. Séjournant en Allemagne de 1930 à 1933, Raymond Aron (1905-1983) y reçut le choc de l'Histoire, l'impulsion de sa vie : comprendre l'existence politique des hommes. Que puis-je savoir de l'Histoire ? Que dois-je faire comme citoyen ? Telles sont les questions qu'il ne cessera désormais de se poser. Elles inspirèrent toutes ses démarches : ses travaux de philosophie avant la guerre, son action à Londres comme animateur de La France Libre, son activité multiforme de professeur, de journaliste, de protagoniste du débat politique depuis la Libération jusqu'aux années 1980. Ces mémoires sont le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de l'époque. Raymond Aron connut de près quelques-uns des acteurs éminents de son temps : qu'il s'agisse de Charles de Gaulle ou de Jean-Paul Sartre, d'André Malraux ou d'Henry Kissinger, d'Albert Camus ou de Valéry Giscard d'Estaing. Ses portraits sont d'un dessin à la fois ferme et nuancé, sans complaisance et sans malveillance. Ces mémoires sont aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et sur son œuvre, sur les êtres et sur la vie.

ARON (Raymond).

Paix et guerre entre les nations.

Calmann-Lévy, 1962, fort in-8°, 794 pp, notes, index, broché, jaquette, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)

Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.

ARON (Robert), François Lavagne, Janine Feller et Yvette Garnier-Rizet.

Les Origines de la guerre d'Algérie.

Fayard, 1962, in-8°, 332 pp, biblio, une carte, broché, bon état (Coll. Textes et documents contemporains), envoi a.s. de 3 des auteurs (manque Janine Feller)

ARTAUD (Denise).

La Fin de l'innocence. Les Etats-Unis de Wilson à Reagan.

Armand Colin, 1985, in-8°, 381 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, qqs surlignures, sinon bon état

ARTAUD (Denise).

La Reconstruction de l'Europe, 1919-1929.

PUF, 1973, in-12, 96 pp, biblio, broché, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Dossiers Clio)

ARTAUD (Denise) et Lawrence KAPLAN (dir.).

Diên Biên Phu. L'Alliance atlantique et la défense du Sud-Est asiatique.

La Manufacture, 1989, pt in-8°, 422 pp, une carte, index, broché, bon état

14 études érudites. "Le 7 mai 1954, après 56 jours de résistance héroïque, le camp retranché de Diên Biên Phu tombait. Le lendemain s'ouvrait la phase indochinoise de la conférence de Genève, où la France allait accepter le partage du Viêt-nam à la hauteur du 17e parallèle. Dès lors l'influence américaine grandissait à Saigon, tandis qu'Hanoi s'appuyait sur les Sino-Soviétiques. La guerre du Viêt-nam se profilait à l'horizon. Pourquoi les Américains n'ont-ils pas dégagé par un bombardement aérien la forteresse assiégée ? Le refus du Parlement français de ratifier le traité instaurant la C.E.D. — en dépit des pressions de Washington — est-il une manifestation de rancœur à l'égard d'un allié trop peu secourable ? Bref, la chute de Diên Biên Phu est-elle le symbole des querelles transatlantiques ? En raison de la richesse de leurs sources et du sérieux de leur méthode, les auteurs de ce livre apportent à ces difficiles questions les réponses attendues depuis longtemps." (4e de couverture)

ARTIÈRES (Philippe) et Michelle ZANCARINI-FOURNEL (dir.).

68, une histoire collective, 1962-1981.

La Découverte, 2008, fort in-8°, 847 pp, avec 92 photographies inédites sur 32 pl. hors texte, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Cahiers libres)

Mai 68 demeure l'un des moments de l'histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : les « années 68 » dérangent autant qu'elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues – et d'autant plus qu'on ne retient que son fameux mois de mai, les barricades du quartier Latin et l'occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d'un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province et à l'étranger. Surtout, on ne peut comprendre les raisons et les effets du « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s'inscrit, de la fin de la guerre d'Algérie en 1962 à l'élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne. Cet ouvrage invite à parcourir l'histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Il met à la portée du plus grand nombre le fruit des travaux de recherches historiques les plus novateurs ainsi que l'exploitation de nombreuses sources inédites (archives des organisations politiques et syndicales, de la police, fonds privés, etc.). Acteurs anonymes et célèbres, lieux connus et inconnus, objets de la culture matérielle et artistique s'animent et se côtoient pour nourrir cette histoire polyphonique qui touche aussi bien l'urbanisme que le corps, la vie intellectuelle que la condition ouvrière, le cinéma que l'économie. Ce paysage recomposé donne à voir l'intensité des débats politiques, ainsi que l'incroyable diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre.

ASKOLOVITCH (Claude).

Lionel.

Grasset, 2001, in-8°, 409 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"On a toujours eu tort de prendre Lionel Jospin pour un homme simple, transparent, terne et austère. Il faut, comme Claude Askolovitch, se plonger dans l'étrange histoire de sa vie pour comprendre pourquoi ce fin politique a eu, depuis toujours, le besoin absolu de se forger une armure. Dans quel but ? Sans doute pour échapper à son clan familial. Pour devenir énarque. Pour être digne de sa morale, de ses convictions, de ses fonctions, de la gauche, cette autre famille qu'il dirige et qu'il va finir par incarner... Dans cette biographie, Claude Askolovitch a voulu, aussi, raconter le destin d'un homme qui a menti sur son passé tout en étant obsédé par sa propre cohérence : d'où ce Jospin militant révolutionnaire infiltré au Parti socialiste de François Mitterrand, qui devint le premier dirigeant de ce parti sans avoir rompu les liens avec sa secte d'origine ; qui fut trotskiste et socialiste à la fois, écartelé entre sa vérité officielle et ses rendez-vous clandestins, prisonnier de toutes ses fidélités... En chemin, l'auteur éclaire les zones d'ombre d'un être secret et riche de tous ceux qui l'ont aimé et subi à la fois."

ASSELAIN (Jean-Charles).

Histoire économique du XXe siècle. La réouverture des économies nationales (1939 aux années 1980).

Presses de la FNSP et Dalloz, 1995 in-8°, 482 pp, tableaux, notes bibliographiques, biblio, index, broché, surlignures stabilo sur 33 pages, sinon bon état

En 1989, la chute des régimes communistes en Europe de l'Est met fin au "Conflit du siècle" entre capitalisme occidental et socialisme de type soviétique. La réaction contre l'emprise économique de l'État s'étend, depuis quinze ans, à la plus grande partie du monde. Singularité de la "grande crise" des années 1970 et 1980 : loin de mettre en cause, comme celle des années 1930, la survie du capitalisme, elle favorise un retour en force des valeurs libérales. Le présent ouvrage s'efforce de cerner les enjeux actuels, en les replaçant dans une perspective historique. Après 1945, la croissance économique occidentale prend un nouvel élan, infligeant le démenti le plus net aux thèses "stagnationnistes" de l'entre-deux-guerres. À l'origine de ce nouveau départ, deux faits majeurs : l'implication directe de l'État dans les rouages de l'économie mixte, et la priorité attribuée, dès la fin de la guerre, à la reconstruction de l'économie internationale. La pression de la concurrence s'exerce, en économie ouverte, avec plus de force que jamais. Le rôle de l'État n'est plus, dès lors, de soutenir une demande globale déficiente, mais de contribuer activement à une insertion internationale réussie. La hiérarchie des économies capitalistes reflète de plus en plus visiblement leurs performances à l'exportation, tandis que se confirme l'échec des tentatives d'industrialisation en économie fermée, à l'Est et dans le Tiers Monde. La rupture des années 1970, contrairement aux crises du passé, laisse persister la tendance de fond à l'internationalisation des économies, pour le meilleur et pour le pire. La conversion à une stratégie de croissance ouverte, accompagnée, comme aujourd'hui en Europe de l'Est, par un brusque désengagement de l'État, ne réserve-t-elle pas de sérieux mécomptes ? Et n'a-t-on pas atteint, depuis vingt ans, le seuil où l'accentuation des inégalités et l'instabilité des rapports internationaux se retournent contre le dynamisme de la croissance mondiale ?

Assemblée Nationale.

Annuaire de l'Assemblée Nationale. IIe Législature (mise à jour Mars 1953).

OFED (Office français d'éditions documentaires), s.d. (1953), in-8°, 350 pp, préface de Edouard Herriot, broché, dos lég. abîmé, état correct

Assemblée nationale.

Notices et portraits des femmes députés depuis 1945.

Assemblée nationale, 1994, pt in-12, 194 pp, broché, bon état

ASSOULINE (Pierre).

Albert Londres. Vie et mort d'un grand reporter, 1884-1932.

Balland, 1989, gr. in-8°, 504 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état

Depuis plus d’un demi-siècle, le nom d’Albert Londres est synonyme de mythe. Ce journaliste hors pair a su donner ses lettres de noblesse à une profession qui expédie, de par le monde, charognards impénitents, vagabonds internationaux et flâneurs salariés du reportage au long cours. En quittant Vichy pour Lyon puis Paris au début de ce siècle, alors qu’il n’avait pas vingt ans, Albert Londres voulait être poète. Il le restera toute sa vie, à sa manière. Après avoir fait ses classes comme échotier parlementaire, il signa son premier article en 1914. Ce fut le coup d’envoi d’une carrière exemplaire qui lui fit parcourir le monde en long, en large et surtout en travers. La Grande Guerre sur tous ses fronts stratégiques et la conquête de Fiume par d'Annunzio, la Révolution russe et le Tour de France cycliste, la République chinoise en folie et le scandale du bagne de Cayenne, les bataillons disciplinaires d’Afrique du Nord et la condition des aliénés dans les asiles de France, Marseille la nouvelle Babel et l’évasion du forçat Dieudonné, la traite des noirs en Afrique et la traite des blanches en Argentine, les pêcheurs de perles de Djibouti et les terroristes dans les Balkans... Pendant dix-huit ans, Albert Londres n’a pas soufflé. Il ne posait sa valise que pour voir sa fille et ses parents, à Paris et à Vichy, ses escales préférées. Jusqu’au dernier voyage qui le mena en Chine en 1932 pour une enquête explosive (contrebande d’armes ? trafic de drogue ?...) dont il ne révéla rien à personne. Il a emporté son secret avec lui, sur la route du retour, en périssant lors de l’incendie du paquebot George Philippar, Albert Londres ayant été aussi parallèlement, à sa manière, « un agent de renseignements »...

ASSOULINE (Pierre).

Gaston Gallimard. Un demi-siècle d'édition française.

Balland, 1984, fort in-8°, 493 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état

La biographie du fondateur des éditions Gallimard (1881-1975). « Pourquoi Gallimard ? Parce qu'il fut unique et exceptionnel. Certes, de grands éditeurs, il y en eut d'autres et non des moindres. Mais de tous ceux qui s'étaient lancés dans cette aventure au cours de la première décennie du siècle, il fut certainement le seul, au soir de sa vie, à pouvoir éventuellement se permettre de feuilleter l'épais catalogue de sa maison d'édition en se disant : la littérature française, c'est moi. » — De tous ceux qui s'étaient lancés dans l'aventure de l'édition au début du siècle, Gaston Gallimard (1881-1975) fut certainement le seul, au soir de sa vie, à se permettre de feuilleter le catalogue de sa maison en se disant : la littérature française, c'est moi. Rien ne destinait ce jeune dilettante, d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, à devenir le grand éditeur de son temps. Recruté par les fondateurs de la Nouvelle Revue Française en 1911 pour gérer leur comptoir d'édition, il apprend son métier sur le tas, l'improvise en publiant Gide, Claudel, Valéry puis Proust et Aragon, et s'attache après la guerre à éditer les livres qu'il aime en pariant sur la postérité de jeunes inconnus : Sartre, Malraux, Aymé, Jouhandeau, Camus, Kessel, Saint-Exupéry... et d'autres parmi les plus grands en France et à l'étranger. Avec toujours le même impératif : miser sur la durée d'une oeuvre, sa postérité et sa consécration future plutôt que publier des livres "au goût du jour" mais sans lendemain. Outre la prestigieuse NRF et les Editions Gallimard, il administre le théâtre du Vieux-Colombier, tente sa chance comme producteur de cinéma, lance des hebdomadaires tels que Marianne et Détective et des revues comme Les Temps modernes, crée la Série noire, rachète des maisons d'édition, se bat pour conserver ses auteurs et prendre ceux des autres, hissant son entreprise aux premiers rangs de la profession, malgré deux guerres mondiales et des relations mouvementées avec ses rivaux Bernard Grasset, Robert Denoël, René Julliard. Il avait beaucoup à raconter mais n'a jamais accepté d'écrire ses mémoires. A travers cette biographie, la première consacrée à Gaston Gallimard, c'est plus d'un demi-siècle d'édition française qui est retracé, à partir d'une enquête auprès des principaux témoins et dans des archives et des correspondances.

ASTER (Sidney).

Les Origines de la Seconde Guerre mondiale.

Hachette, 1974, in-8°, 434 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Il s'agit d'une étude de la diplomatie britannique entre mars et septembre 1939. Etude fondée sur de nombreux documents, dont beaucoup ont été encore peu exploités, puisqu'ils ne sont communicables que depuis 1970, en particulier ceux du Foreign Office. A partir des documents diplomatiques et surtout des lettres personnelles de Chamberlain, l'auteur montre que ce dernier n'avait pas perdu l'espoir de « ramener Hitler à la raison », par la seule menace d'une alliance avec l'URSS qui impliquerait pour lui la guerre sur deux fronts, mais qu'il n'était pas décidé à conclure cette alliance, à la fois par antisoviétisme, et parce qu'il ne croyait pas à la possibilité d'un véritable accord germano-soviétique.

ASTIER (Emmanuel d').

Portraits.

Gallimard, 1969 in-8°, 346 pp, une trentaine de photos, couv. illustrée à rabats, bon état

"Ecartant le cirque de l'interview et du “Face à face”, Emmanuel d'Astier cherche des personnages derrière les institutions et les sociétés. De Svetlana Staline à la cover-girl, de Sagan à Hô Chi Minh, du clochard à Edgar Faure, de Nasser à Joan Baez, chacun a son portrait, chacun passe à travers la grille d'un questionnaire personnel, vies publique et quotidienne mêlées. En se racontant, les personnages ont souvent posé : ils se sont trompés eux-mêmes et ils ont trompé d’Astier. C’est un jeu aussi équivoque qu’en son temps le jeu surréaliste de la vérité. Emporté par son style, d'Astier s'est aussi décrit. A-t-il trouvé des témoins de notre temps ? S'est-il trouvé lui-même ? En fin de compte, il y a l'image d’une société qui court de Paris à Moscou, de Hanoi au Caire." — Entretiens avec Anna Karina, Françoise Sagan, Jean Vilar, Hô Chi Minh, Guy Béart, Jacques Brel, Louis Vallon, Sempé, Svetlana Staline, Joan Baez, André Malraux, Giscard d'Estaing, Nasser, Hussein de Jordanie, Raymond Queneau, Alain Resnais, Edgar Faure, Nguyen Thi Binh, Artur London, etc.