La Question romaine, augmentée de la Préface nouvelle de la cinquième édition.
Lausanne, Corbaz & Rouiller Fils, 1860, in-12, xiv-220 pp, reliure demi-basane verte époque, dos lisse orné de filets dorés, bel exemplaire
Pamphlet célèbre, en apparence fondé sur des voyages, des lectures et de la documentation, et dont le but était de discréditer la gestion des Etats Pontificaux alors que se préparaient entre la France et le Piémont les opérations destinées à unifier l'Italie. L'ouvrage déclencha un scandale excessif dans les milieux cléricaux, mais ce n'est pas pour cela qu'il est réellement bien informé ni même de bonne foi : la caricature des Etats du sud de l'Europe est un topos de la littérature "éclairée" du nord de l'Europe depuis le XVIIIe siècle, et l'ouvrage d'About ne déroge pas à ce genre. — La seconde préface débute par: "Ce livre ne m'a rapporté que des ennuis."
Mémoires sur la Restauration, ou souvenirs historiques sur cette époque, la Révolution de 1830 et les premières années du règne de Louis-Philippe.
P., Imprimerie de Boulé, 1838, 6 vol. in-8°, reliures demi-basane tabac, dos lisses à filets (rel. de l'époque), dos & coupes légèrement usés, coins émoussés, rousseurs éparses, bon exemplaire
"La détresse financière a conduit la duchesse d'Abrantès à donner cette suite sur la Restauration à ses Mémoires. Malgré leur célébrité et leur richesse en anecdotes et en portraits, ils ne doivent être utilisés qu'avec beaucoup de précautions. Théophile Gautier, n'avait-il pas surnommé leur auteur la duchesse d'Abracadabrantès ?" (Bertier, 2).
Histoire de la station thermale de Chatel-Guyon. I : 1760-1914.
Clermont-Ferrand, G. de Bussac, 1967, in-8°, 304 pp, 63 gravures, photos, plans et tableaux. Ouvrage tiré à 2250 ex., celui-ci un des 250 ex. numérotés sur papier couché Job (seul grand papier), envoi a.s. Essai historique très complet sur le développement de la célèbre station thermale. Bien qu'il soit indiqué Première partie, il semble que la suite ne soit jamais parue.
Le Secret de l'aventure vénitienne. La vérité sur Sand et Musset.
Perrin, 1938, pt in-8°, 315 pp, biblio, broché, bon état
Instauration de la politique des chemins de fer en France.
PUF, 1972, in-8°, 205 pp,
"... et c'est moi, Juliette !" - Madame Adam, 1836-1936.
Gif-sur-Yvette, SAGA (Société des amis de Gif et d'alentour), 1988 pt in-4° à l'italienne (24 x 16), 160 pp, 68 gravures et portraits en noir, 16 pl. en couleurs hors texte, liste des œuvres de Juliette Adam in-fine, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale numérotée sur beau papier (non justifiée)
Sur la célèbre femme de lettres, polémiste, salonnière féministe et républicaine Juliette Adam, née Lambert (1836-1936). — Juliette Adam veuve de Alexis La Messine en 1867, épouse l'avocat Edmond Adam, député de la gauche républicaine, fondateur du Crédit foncier, préfet de police en 1870, puis sénateur. Juliette Adam qui, toute jeune, prend la succession de Marie d'Agoult à la tête du plus célèbre salon républicain, et qui garde jusqu'aux années 1930 une influence prépondérante grâce à son génie d'hôtesse. Elle fit et défit des carrières, promut Gambetta, soigna Guizot, protégea Henri Rochefort. Femme d'influence, Juliette Adam se veut l'incarnation de la Grande Française, déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe. Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet, elle se détache de Gambetta lorsqu'il accède à la présidence de la Chambre, et elle se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue, qu'elle anime pendant vingt ans. Elle y publie notamment les premiers romans de Paul Bourget ou Le Calvaire d'Octave Mirbeau. Elle encourage également les débuts littéraires de Pierre Loti, d'Alexandre Dumas fils et de Léon Daudet. Conduite par une santé prétendument chancelante, qui ne l'empêchera pas de vivre presque centenaire, elle découvre Golfe-Juan où elle achète en 1858 un terrain pour y construire une villa lançant la vogue de cette station balnéaire. Le 5 août 1882, elle achète à Gif-sur-Yvette (Essonne) le domaine de l'Abbaye où elle vit de 1904 jusqu'à sa mort en 1936. Elle se convertit au catholicisme en 1905 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
L'heure vengeresse des crimes bismarckiens.
Nouvelle Librairie Nationale, 1915, in-12, 320 pp, broché, bon état
Recueil d'articles publiés par Mme Adam dans la “Nouvelle revue” et la “Parole française à l'étranger”, de janvier 1880 au 10 novembre 1896. L'auteur y combattait la politique de Bismarck. — "Mme Adam a suivi de quinzaine en quinzaine les gestes et les paroles du Kaiser jusqu'à la chute de Bismarck. Elle a su bien voir dans le jeu de Guillaume II ; sa haine de l'Allemagne, son fidèle attachement à la cause de l'Alsace-Lorraine l'ont rendue clairvoyante." (C. Pfister, Revue Historique)
L'heure vengeresse des crimes bismarckiens.
Nouvelle Librairie Nationale, 1915, in-12, 320 pp, reliure demi-basane verte mordorée, dos à 4 nerfs pointillés, palette, roulette et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
Par Juliette Adam (née Lambert, nom de plume Juliette Lamber), l'une des femmes les mieux informées, introduites et influentes de son époque. Jeune provinciale, ambitieuse et d'une beauté rare, elle impose son nom en littérature (cinquante ouvrages : romans, mémoires, reportages et réflexions politiques, des centaines d’articles). Née le 4 octobre 1836, elle meurt le 23 août 1936 à l'âge de 99 ans. Elle fut l'amie de George Sand et l'égérie de Léon Gambetta. — "Femme de lettres, auteur de romans et de souvenirs. Elle épousa d'abord l'avocat La Messine, puis le politicien Edmond Adam (1816-1877), député de la gauche républicaine, puis sénateur. Juliette Adam publia de nombreux ouvrages de souvenirs sur le siège de Paris de 1870. Son salon fut fréquenté par les littérateurs et les hommes d'Etat les plus marquants. Elle accueillit, dans les colonnes de La Nouvelle Revue qu'elle fonda en 1879, des écrivains comme Pierre Loti." (Larousse du XXe siècle, 1928-1933) — "Mme Adam a suivi les gestes et les paroles du Kaiser jusqu'à la chute de Bismarck. Elle a su bien voir dans le jeu de Guillaume II ; sa haine de l'Allemagne, son fidèle attachement à la cause de l'Alsace-Lorraine l'ont rendue clairvoyante." (C. Pfister, Revue Historique)
Impressions françaises en Russie. Ouvrage illustré de 51 gravures tirées hors texte.
P., Librairie Hachette et Cie, 1912, in-12, viii-245 pp, mention de 2e édition (mais année de l'originale), 51 gravures et photos, dont une photo de l'église de la résurrection à Saint-Pétersbourg en frontispice, sur 32 planches hors texte, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres (“En Russie”) et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
Juliette Adam, écrivaine et femme politique, « fonda une première société des amis de la Russie et joua un rôle central dans le tournant qui offrait à la France l'alliance russe » (Hogenhuis-Seliverstoff). — "... Attentive à surprendre l'âme russe dans ses manifestations les plus diverses, Mme Adam nous la montre, vivante et agissante, avec toutes ses complications. En compagnie de l'illustre voyageuse, nous traversons la Russie, de Saint-Pétersbourg à la mer Noire, pénétrant partout, chez la vaillante colonie française de Moscou, comme sous la tente des marchands forains de Nijni-Novgorod, et jusque dans la villa impériale de Livadia. Avec elle, nous sommes admis familièrement dans la plus haute société, dont les femmes « savent mêler la fantaisie la plus désordonnée à la logique la plus froide, la virilité de la pensée à toutes les coquetteries féminines, l'intelligence la plus hardie à des douceurs, à des bontés presque naïves, le mysticisme, aux utopies et aux réalismes de la politique ». Chemin faisant, elle interroge le moujick et le trouve lamentablement arriéré en matière de culture agricole, mais susceptible de vous faire des réflexions d'une spiritualité étonnamment relevée. (...) Mme Adam revient souvent sur l'Alliance, dont elle fut, chacun se plaît à le reconnaître, un des premiers et des plus dévoués artisans. Tout cela, bien entendu, agrémenté de descriptions charmantes, parsemé de souvenirs personnels sur les penseurs et les hommes d'Etat russes, émaillé d'anecdotes recueillies sur place, dont beaucoup relatives tant à la désastreuse campagne de 1812 qu'à la guerre de Crimée car ce qu'il a fallu que Français et Russes s'entr égorgent, avant de devenir amis et alliés ! Mais ce que je ne saurais rendre, par exemple, c'est la vivacité du style, la jolie prestesse des petits tableaux brossés en chemin de fer ou en voiture, la quantité de détails, démonstratifs ou simplement pittoresques, observés et résumes d un mot telle la récolte d une habile glaneuse, adroite à ne rien négliger de ce qui peut embellir sa gerbe..." (Emile Vedel, Le Figaro, 30 août 1912)
La Vie quotidienne dans les maisons closes, 1830-1930.
Hachette, 1990, in-8°, 260 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Elles s'appelaient Divine, Elisa, Marie en Tête, Marie Coups de Sabre, Marguerite, Aglaé, Caca, Bijou, Olympia, Pépé la Panthère, Poil ras, Poil long, Crucifix, Irma, Amanda, Octavie, Belle Cuisse, Titine, Pieds fins, Paulette, La Grimpée, Gina, Nana, Fernande, Rosa... On les nommait courtisanes, filles de joie, de nuit, d'allégresse, de beuglant, d'amour, filles en circulation, filles à parties, à barrière, pierreuses, soupeuses, marcheuses, cocottes, hétaïres, horizontales, trotteuses, visiteuses d'artistes, lorettes, frisettes, biches, pieuvres, aquatiques, demi-castors, célibataires joyeuses, vénus crapuleuses... A travers le récit de la vie de ces femmes d'amour, Laure Adler voudrait qu'enfin justice leur soit rendue. Ni obscènes, ni esclaves, les prostituées ont marqué du sceau du désir qu'elles inspiraient toute une histoire des moeurs." (4e de couverture)
Ministère de la Justice. Cour de cassation. Chambres réunies. Audiences des 29 et 30 mai 1899. Rapport de M. Ballot-Beaupré, président de la chambre civile : affaire Dreyfus.
P., Imprimerie nationale, 1899, in-4°, 152 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), nerfs frottés, bon état. Rare (Lispschutz, 54)
Sur les motifs de révision du procès Dreyfus. — Alexis Ballot-Beaupré est né le 15 septembre 1839 à Saint-Denis de la Réunion. Ce fils d’inspecteur de la Marine mène de brillantes études de droit. Chef du parquet à Nancy en 1878, il y devient premier président de la Cour d’appel en octobre 1879. Il entre à la Cour de cassation le 3 novembre 1882, en tant que conseiller. Peu après sa nomination comme président de la chambre civile (1899), il est désigné rapporteur pour la première demande en révision du procès d’Alfred Dreyfus, ce dernier ayant été condamné en 1894 par le Conseil de guerre à la dégradation militaire et à la déportation à perpétuité en Guyane pour haute-trahison. Alexis Ballot-Beaupré déclare alors que le bordereau incriminant le capitaine a été écrit par l’officier Ferdinand Walsin Esterhazy. Convaincu de l’innocence de Dreyfus, il se prononce en faveur de la révision. Premier président de la Cour de cassation de 1900 à 1911, il donne, en cette qualité, lecture de l’arrêt du 12 juillet 1906 par lequel la juridiction suprême annule sans renvoi le jugement du Conseil de guerre de 1899 qui avait de nouveau condamné Alfred Dreyfus. Il décède à Paris le 16 mars 1917.
Heures de prison.
P., Librairie Nouvelle, 1854, in-12, (vi)-314 pp, reliure demi-toile havane, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane fauve, tranche sup. rouge (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Edition parue la même année que l'originale posthume (qui se présente en trois volumes). Il s'agit du journal intime tenu dans sa prison par la célèbre Marie Fortunée Capelle, connue sous le nom de Marie Lafarge (1816-1852), condamnée le 19 septembre 1840 aux travaux forcés à perpétuité pour l'empoisonnement de son mari Charles Lafarge, 28 ans. L'affaire Lafarge, assez romanesque, avait passionné l'opinion dans les années 1840, et elle a parfois été présentée, sans grande crédibilité, comme une des « sources » de Madame Bovary : Marie Lafarge avait été condamnée, sur des preuves incertaines, pour avoir empoisonné son mari. Durant toute la durée de son emprisonnement, elle écrivit un journal intime d'une grande qualité littéraire, publié sous le titre « Heures de prison ». Ce n'est qu'après l'affaire Lafarge, en 1846, qu'une ordonnance royale va intimer l'ordre de présenter au pharmacien (et non plus à l'épicier) une prescription émanant du corps médical pour obtenir ces drogues : « La vente des substances vénéneuses ne peut-être faite, pour l'usage de la médecine, que par les pharmaciens et sur la prescription du médecin, chirurgien, officier de santé, ou d'un vétérinaire breveté. Cette prescription doit être signée, datée et énoncer en toutes lettres la dose desdites substances, ainsi que le mode d'administration du médicament. » (Codex).
La Madone de l'arsenic. L'affaire Lafarge.
Toulouse, Editions Imprimerie Régionale, 1937, gr. in-8°, 186 pp, 8 planches hors texte, broché, qqs feuillets tachés in fine, C. de bibl., bon état
Marie Capelle épouse Charles Lafarge en 1839. Ce mariage se révèle vite calamiteux pour plusieurs raisons : la fortune de Charles Lafarge n'existe pas : celui-ci avait promis à Marie Capelle une vie de notable ; la mère de Charles Lafarge ne s'entend pas avec sa belle fille ; le comportement de Charles Lafarge, jugé peu adepte des manières, s'accorde mal avec celui de sa femme, issue d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, voire noblesse car elle serait une bâtarde royale et de ce fait la nièce du roi, Louis-Philippe. Alors qu'il est Paris, en novembre 1839, Charles Lafarge tombe malade. Il rentre au Glandier (près de Tulle) et meurt le 14 janvier 1840. Très vite, l'ambiance entre les habitants de la maison est lourde de suspicion. La mère de Charles Lafarge accuse Marie Capelle d'empoisonnement sur la personne de son mari car elle a envoyé un gâteau à son mari en novembre. La justice est saisie et une première autopsie annonce la présence d'arsenic dans le corps de Charles Lafarge. Marie Capelle est déférée aux Assises où elle est jugée coupable en septembre 1840 et condamné à la prison à perpétuité. Napoléon III accorde la grâce à la condamnée en 1852 mais cette dernière meurt peu de temps après.
Mémoires, souvenirs et journaux de la comtesse d'Agoult (Daniel Stern).
Mercure de France, 1990, 2 vol. in-8°, 430 et 384 pp, présentation et notes de Charles F. Dupêchez, index, brochés, couv. illustrées, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
La destinée de Marie de Flavigny, comtesse d'Agoult (1805-1876), mariée et mère de deux petites filles, bascule lorsqu'elle rencontre Franz Liszt, son cadet de six ans, en décembre 1832. En juin 1835, après deux ans de liaison secrète, les amants s'échappent pour la Suisse. Indifférents au scandale, ils vivent leur amour au grand jour pendant quatre années : accueillis par George Sand à Nohant, ils séjournent ensuite pendant plus de deux ans en Italie (Milan, Venise, Gênes, Florence, Rome). Trois enfants leur naissent. En octobre 1839, la comtesse regagne Paris afin que Liszt puisse aller donner des concerts par toute l'Europe. Les amants se retrouvent à intervalles réguliers en France et en Allemagne. Pourtant, en mai 1844, survient la rupture : «Je veux bien être votre maîtresse, pas une de vos maîtresses», déclare Mme d'Agoult. Entourée de nombreux admirateurs, elle accueille alors dans son salon écrivains, artistes et hommes politiques. Sous le nom de Daniel Stern, elle publie articles et livres. Ses Mémoires inachevés, publiés de façon posthume, couronnent son oeuvre. La présente édition rassemble l'ensemble de ses textes à caractère autobiographique, certains inédits. S'y ajoute le journal qu'elle a tenu pendant les années 1837-1839.
Les Quarante-huitards.
Gallimard/Julliard, 1975, in-12, 253 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Archives)
1848 est une révolution sans prestige. Face à la rigueur jacobine de 1793, à la pureté communarde de 1871, à l'efficacité bolchevique de 1917, elle paraît n'offrir que les contradictions, tantôt dérisoires, tantôt sanglantes, d'un mouvement incertain et bientôt liquidé. M. Agulhon rouvre ici le dossier d'une tentative malmenée par l'histoire. Qui étaient les quarante-huitards ? Quelle logique les a conduits des espoirs de Février à la repression sauvage de Juin, à l'abdication entre les mains de Bonaparte ? Voici leur générosité et leur inconséquence, la part du rêve et le poids des choses. Avec 1848, une nouvelle sensibilité politique s'est définie : c'est elle qui fait encore l'actualité d'une révolution manquée.
Dix années à Malmaison, 1907-1917.
Flammarion, 1920, in-12, 360 pp, préface par Léon Bérard, broché, dos recollé, papier jauni, état moyen
"Le 1er mai 1907, Jean Ajalbert prend le poste de conservateur du « palais impérial » de Malmaison où, dit-il, « il n’y a rien à conserver ». Après l’achat de Malmaison par D. Iffla-Osiris en 1896 et le bref passage du premier conservateur, Pallu de la Barrière, la nomination d’Ajalbert est la deuxième chance de résurrection du château. Il est en poste grâce à l’amitié d’Aristide Briand alors ministre de l’Education. Il y fera merveille. Dans ce livre, Ajalbert raconte sa vie de conservateur. Le récit aurait pu être sérieux, technique mais Ajalbert a l’art de transformer des situations ordinaires ou irritantes en histoires drôles et parfois burlesques. Il trace avec passion ou énervement le portrait des gens qu’il rencontre. Il a de brefs moments de découragement, mais il rebondit et repart à l’attaque ! Il est courageux et il le fallait…on s’en aperçoit en lisant quelques passages écrits lors de son entrée en poste : « Dès mon arrivée, en 1907, je dus constater le pénible état des lieux. Le public s’esclaffait à l’aspect minable du jardin et du parc. De quatre hectares, deux étaient interdits aux promeneurs. Ils étaient affectés, en partie aux potagers, poulaillers et cabanes à lapins, des hommes de service et du surveillant militaire – zone sordide et puante derrière un treillage dépenaillé, qui la sépare du terrain vague où l’on avait creusé aux fins d’y bâtir le musée Osiris. En attendant, les habitués du dimanche y vidaient des litres en consommant la charcuterie dominicale. Pour le reste, c’était une exploitation maraîchère à l’usage exclusif du jardinier chef, qui n’était, naturellement, pas un jardinier »..." (D. Marie-Vignal, Bulletin de la société historique de Rueil-Malmaison)
Mémoires sur une tombe. Les amants de Royat. Général Boulanger, Mme de Bonnemains.
Albin Michel, 1939, in-8°, 338 pp, 8 pl. de gravures hors texte et 3 dessins dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, état correct
Le général Boulanger et sa liaison amoureuse avec Madame de Bonnemains.
Lettres à sa famille. Edition revue et augmentée.
Fayard, 1986, fort in-8°, 549 pp,
La Création mythologique chez Victor Hugo. (Thèse).
José Corti, 1963, in-8°, 539 pp, biblio, index des noms, index des œuvres, broché, bon état
Une analyse de l'expression mythique chez Hugo, l'usage qu'il fait du merveilleux, de la mythologie et du mythe dans son œuvre. — "Ayant reconnu le caractère spontanément mythique de la pensée de Hugo, c'est à travers cette forme d'expression qu'Albouy suit la genèse de cette pensée et en éprouve la cohérence. Il ne s'agit donc de rien de moins que d'une exploration et d'une restitution de l'univers hugolien dans son ensemble. Hugo n'a-t-il pas affirmé lui-même, en 1863, que le rêve, c'est-à-dire l'imagination sous toutes ses formes, est l'instrument le moins insuffisant dont nous disposions pour pénétrer le réel ? (...) La première partie montre les attaches de Hugo avec son temps et les traits qui l'en distinguent. Ce panorama nous laisse apercevoir de riches perspectives. Puis Albouy examine, comme exemple privilégié, le comportement de Hugo vis-à-vis de la mythologie grecque. (...) Dans un chapitre essentiel, Albouy définit ensuite les conditions de la création mythique chez Hugo, à savoir une aptitude visionnaire à discerner dans les objets autre chose qu'eux-mêmes, en particulier des formes animales, et une tendance à revivre de façon concrète et réaliste des métaphores apparemment usées. Ces dons ne pourront se déployer qu'à partir du moment où Hugo aura pris pleinement conscience d'une conception animiste de l'univers, demeurée latente chez lui avant l'exil. Albouy peut alors s'engager dans un immense voyage qui le mène du moi de l'Homme au moi de l'Infini, à travers le monde vivant des éléments : Terre, Océan, Ciel. Il est impossible de le suivre, même de loin, dans cette navigation sidérale. On ne peut que donner une idée imparfaite de la puissance du mouvement et de la richesse du détail, due à une connaissance profondément maîtrisée de l'œuvre imprimée et manuscrite. Trois figures dominent les mythes de l'Homme : le Titan, Satan, et Jésus. (...) Le livre est animé sans défaillance d'un véritable mouvement dramatique, soutenu par la concision vigoureuse et allègre du style. Réussite peu ordinaire, si l'on songe au nombre de détails précis que l'auteur a su accorder, à la quantité de mises au point jamais vétilleuses que l'on rencontre touchant la pensée de Hugo ou la genèse de ses œuvres. Si les âges futurs confirment qu'en Victor Hugo les Français ont, de façon inespérée, trouvé leur Homère, l'ouvrage de Pierre Albouy restera parmi les plus solides monuments d'une gratitude profonde et attentive." (R. Journet, Revue d'Histoire littéraire de la France, 1965)
Enfantin, le prophète aux sept visages.
P., Jean-Jacques Pauvert, 1963, pt in-8°, 229 pp, 12 pl. de gravures hors texte, broché, couv. lég. salie, bon état
Bon ouvrage sur l'école saint-simonienne et le « Père Enfantin ». — "Portrait-souvenir d'Enfantin, si l'on veut, cet ouvrage évoque, textes à l'appui, la paradoxale personnalité du pape saint-simonien. Les divers aspects de sa pensée, souvent peu différenciable de celle de l'Eglise saint-simonienne, sont évoqués, ainsi que le mélange de sublime et de grotesque qui caractérise son comportement personnel. La pensée religieuse d'Enfantin est exposée en un chapitre à part, qui ne fait peut-être pas assez corps avec le développement général. L'évolution intellectuelle qui aboutit à faire d'Enfantin le chef d'une « Eglise » est brièvement abordée." (F.-A. Isambert, Archives de sociologie des religions, 1964)
La Dernière Reine. Victoria, 1819-1901.
Laffont, 2000, gr. in-8°, 422 pp, 16 pl. de gravures en noir et en couleurs hors texte, 3 tableaux généalogiques, broché, couv. illustrée, bon état
Il y a cent ans, la reine Victoria mourait et entrait dans la légende comme une petite dame obèse et impérieuse. Son nom symbolise un siècle d'hypocrisie, d'austérité sourcilleuse, de chasteté puritaine. Le moment est venu de corriger le mythe d'une Victoria « victorienne ». La reine du plus grand empire depuis la Rome antique, la grand-mère de l'Europe, la souveraine de la révolution industrielle était une femme sensuelle qui aimait les hommes beaux, les soldats en uniforme, les Écossais en kilt, les Indiens en turban. Meilleure danseuse du royaume, elle raffolait des bals qui se terminaient à l'aube, elle ajoutait du whisky à son thé, apprenait l'Italien en chantant du bel canto. Séduite par les couleurs de la Méditerranée, elle lança la Côte d'Azur. Aux lords, elle préférait ses serviteurs simples et bons. Son peuple l'appelait « la reine républicaine ». Mais à quarante-deux ans, devenue veuve, elle respecta aveuglément les principes luthériens d'Albert, son prince allemand, qu'elle avait aimé jusqu'à la folie. C'est une Victoria ardente et violente que fait revivre cette biographie sans révérence.
History of Europe from the fall of Napoleon in 1815 to the accession of Louis Napoleon in 1852. Vol. 8 seul.
Edinburgh, Blackwood, 1859, fort in-8°, 908 pp, reliure pleine toile violine de l'éditeur, titres dorés au dos, décor imprimé à froid au dos et sur les plats, coiffes abîmées, coins émoussés, état correct. Texte en anglais
Malgré son titre, l'ouvrage monumental d'Alison s'intéresse au monde entier. Le tome 8 (et dernier) concerne les guerres chinoises et indiennes (1841-1842), l'Inde (1842-1856), la France (1848-1852), l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Prusse (1848-1850), la guerre en Hongrie et l'intervention russe (1849), etc.
La République sous l'Empire. Lettres (1864-1870), réunies et annotées par Suzanne de La Porte.
Grasset, 1939, pt in-8°, xxxii-224 pp, préface de Maurice Sarraut, 2 gravures hors texte, broché, bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur Vélin pur fil Lafuma, non coupé
Le soutien constant de la paysannerie au régime impérial avait conduit les républicains, sous le Second Empire, a une position très négative à l'égard du monde rural. Typique est à cet égard l'attitude du jeune républicain Allain-Targé, qui place en 1867 au premier rang des tâches du futur Etat républicain la diffusion de l'éducation populaire, seule susceptible "d'élever les trente-cinq millions de brutes qui composent la Nation au rang de citoyens actifs et de patriotes intelligents et éclairés". (Lettre d'Allain-Targé à sa mère, 6 janvier 1867, p. 98) — Allain-Targé fut avec Gambetta un des fondateurs du parti démocrate radical sous le Second Empire. Il fut ensuite notamment ministre des Finances du cabinet Gambetta en 1881 et ministre de l'Intérieur du cabinet Brisson en 1885. Suzanne de La Porte est l'arrière-petite-fille de Henri Allain-Targé.
La République sous l'Empire. Lettres, 1864-1870, réunies et annotées par Suzanne de La Porte.
Grasset, 1939, pt in-8°, xxxii-224 pp, préface de Maurice Sarraut, 2 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le soutien constant de la paysannerie au régime impérial avait conduit les républicains, sous le Second Empire, a une position très négative à l'égard du monde rural. Typique est à cet égard l'attitude du jeune républicain Allain-Targé, qui place en 1867 au premier rang des tâches du futur Etat républicain la diffusion de l'éducation populaire, seule susceptible "d'élever les trente-cinq millions de brutes qui composent la Nation au rang de citoyens actifs et de patriotes intelligents et éclairés". (Lettre d'Allain-Targé à sa mère, 6 janvier 1867, p. 98) — Allain-Targé fut avec Gambetta un des fondateurs du parti démocrate radical sous le Second Empire. Il fut ensuite notamment ministre des Finances du cabinet Gambetta en 1881 et ministre de l'Intérieur du cabinet Brisson en 1885. Suzanne de La Porte est l'arrière-petite-fille de Henri Allain-Targé.
La Vie quotidienne sous le Second Empire.
Hachette, 1949, in-8°, 287 pp, broché, état correct
"Bien que cette étude ait le défaut, commun à nombre d'ouvrages de ce genre, de s'étendre plus complaisamment sur les divers aspects de la société bourgeoise et parisienne que sur la « vie quotidienne » des classes laborieuses ou des paysans, elle nous laisse cependant percevoir l'évolution qui s'est produite en France au cours du Second Empire. Grâce à la création des chemins de fer et aux progrès de l'industrialisation, les campagnes sont sorties de leur isolement et l'exode rural se précise. Bouleversée par les travaux d'Haussmann, la capitale voit sa population s'accroître considérablement; d'autres grandes villes augmentent plus vite encore : Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, etc. Saisie par cette fièvre de transformation, la bourgeoisie se lance dans les « affaires » et les fortunes rapides qu'elle échafaude lui permettent d'étaler un luxe contrastant douloureusement avec la misère des ouvriers. Ceux-ci, ayant pris conscience de leur condition précaire, en même temps que de leur force numérique, commencent à s'organiser et se préparent à la lutte. Bref, ses dehors brillants et son apparence de fête perpétuelle ne sauraient nous cacher que le Second Empire fut, en fait, pour la majorité de la population, un temps de dur labeur et d'intense fermentation des esprits." (Population)
Almanach de l'arrondissement de Cosne pour l'année 1813.
Cosne, chez Saradin, s.d. (1813), in-16, 64 pp, non paginé, broché, couv. papier bleu muette de l'époque, bon état. Très rare
Avec le tableau des foires des départements de la Nièvre, du Cher, de l'Allier, de l'Yonne et du Loiret (16 pp).
La vie en Suisse de S.A.I. La Grande-Duchesse Anna Féodorovna, née Princesse de Saxe-Cobourg-Saalfeld.
Lausanne, F. Rouge & Cie, 1942, gr. in-8°, 282 pp, 14 vignettes contrecollées dans le texte et 12 portraits hors texte dont un en couleurs, en frontispice, généalogie, biblio, index, broché, couv. papier beige à rabats (lég. salie), bon état. Edition originale, limitée à 1080 ex. (30 sur Hollande, 1050 sur papier vélin), celui-ci un des 30 ex. numérotés sur Hollande van Gelder (n° 26)
Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld, grande-duchesse Anna Fiodorovna, née le 23 septembre 1781 à Cobourg, décédée le 15 août 1860 à Elfenau près de Berne (Suisse). Née princesse Juliane Henrietta Ulrika de Saxe-Cobourg-Saalfeld, par son mariage avec le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, elle devint grande-duchesse de Russie.
Récits militaires 1870-1871. Gaulois et Germains. 1. L'invasion. 2. Après Sedan. 3. La Loire et l'Est. 4. Le Siège de Paris.
P., Bloud et Barral, s.d. (1883-1885), 4 vol. in-8°, xix-521, ix-447, vii-467 et xvi-523 pp, 30 pl. de portraits hors texte, reliures demi-basane bleu-nuit époque, dos à nerfs ornés de filets dorés, bon état
I. L'invasion : Déclaration de guerre, Wissembourg, Froeschviller, Forbach, Borny, Gravelotte, L'Armée de Metz, De châlons à Sedan par Beaumont ; Bazeilles, Sedan, Sièges des places fortes – II. Après Sedan : Beauce, Normandie, Armée du Nord, Tours, Versailles, Mobiles, Zouaves pontificaux, Châteaudun, Retraite du 13e Corps, Napoléon III et l'armée française en 1870 – III. La Loire et l'Est : es princes d'Orléans, Les généraux de La Motterouge, d'Aurelles de Paladines, Martin des Pallières, Chanzy et la 2e Armée de la Loire, Cambriels et les premières opérations dans l'Est, Siège de Belfort, Bourbaki et l'Armée de l'Est, La paix, Résumé général – IV. Le siège de Paris : Défense, armement et approvisionnement de Paris, Les ballons, les pigeons, Châtillon, Bicêtre, Champigny, Ambulances, Trochu, Vinoy, Ducrot, Les marins, Les Frères, Les Allemands autour de Paris, Buzenval, La Commune. — Ecrite plus de dix ans après la fin des hostilités, cette histoire de la guerre de 1870 connut un immense succès lors de sa parution pour son impartialité et les nombreux renseignements qu'elle contient. Par contre, le récit de la Commune qui occupe les 125 dernières pages du tome IV est beaucoup plus partial... Le général Ambert (1804-1890), remis en activité en septembre 1870 comme commandant du secteur des Ternes, refusa de crier « Vive la République » et faillit être fusillé par ses soldats. Il fut immédiatement relevé de son commandement par Trochu. (Le Quillec, 87) — "En lisant les quatre beaux volumes du nouvel ouvrage écrit par le général baron Ambert, ouvrage modestement intitulé Récits militaires, on reconnaît immédiatement que l'auteur a pu prendre de l'âge sans que son patriotisme en ait été émoussé, sans que sa plume ait vieilli. Son jugement est resté aussi sain que par le passé, sa verve aussi brillante qu'aux beaux jours. La terrible guerre de 1870-71 ne pouvait trouver un interprète plus émouvant et un plus juste appréciateur des événements et des hommes..." (Baron Du Casse, Revue Historique, 1886)
Mademoiselle Mars et Marie Dorval. Au théâtre et dans la vie.
Seuil, 1992, in-8°, 711 pp, chronologie, index des noms, broché, couv. illustrée, bon état
Comédiennes illustres, les plus illustres peut-être de la scène française, Mlle Mars et Marie Dorval ont fait figure de symboles, l'une des valeurs classiques, l'autre des aspirations romantiques. Toute la France s'est entretenue de leur rivalité pendant un quart de siècle et, au printemps 1835, les heurts violents qui les opposèrent tandis qu'elles répétaient “Angelo, tyran de Padoue”, le drame de Victor Hugo, mirent Paris en émoi. Il faut savoir reconnaître dans cette rivalité les séquelles d'un dissentiment profond survenu dans des familles naguère unies, dissentiment auquel les deux femmes étaient étrangères mais dont elles ont, pour ainsi dire, hérité. Voilà, documents à l'appui, ce qu'établit Francis Ambrière, Dans le même temps qu'il révèle bien des aspects ignorés de l'existence des deux illustres comédiennes, il nous offre du théâtre de leur époque un tableau neuf et vivant. Ces auteurs consacrés, les Hugo, les Vigny, les Dumas, il nous les montre non pas figés dans leur oeuvre à l'heure de la maturité, comme font les manuels, mais à leurs débuts, en pleine jeunesse, ardents à vivre, ambitieux, soucieux de faire carrière et parfois peu difficiles sur le choix des moyens. Ce n'est pas seulement la littérature, mais la vie littéraire au temps du romantisme que Francis Ambrière ressuscite ici, avec la sûreté de touche que lui confèrent cinquante ans d'une approche familière du sujet.
Dictionnaire du XIXe européen (1800-1900).
PUF, 1997, gr. in-8°, xlv-(3)-1375 pp, index des disciplines et des pratiques, index des doctrines, écoles, mouvements et courants de pensée, index des noms propres, tableau chronologique, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans le sillage du cosmopolitisme littéraire et scientifique du XVIIIe siècle, se développent de l'Atlantique à l'Oural, des terres scandinave au pays où fleurit l'oranger, des liens intellectuels remarquablement vivaces, une circulation intense des idées, des œuvres, des mouvements littéraires ou artistiques, dont les perspectives chronologiques me coïncident pas exactement et qui ont chacun leur spécificité, mais traduisent avec un bel ensemble cette curiosité sans frontières, cet appel de l'ailleurs. De Abdication à Zuloaga Ignaeio, plus de 1500 articles rédigés par 321 auteurs forment le corpus de ce dictionnaire, ouvrage de civilisation et de culture, reflet d'un "siècle fascinant et bouillonnant, avec ses ombres et ses lumières, ses contradictions et ses excès". Augmenté d'un tableau chronologique, de tables analytiques, de plusieurs index, de corrélats et d'indications bibliographiques pour chaque article, cette somme est un outil unique de connaissance et de vulgarisation. Professeur émérite à l'Université de Paris IV-Sorbonne, Madeleine Ambrière a dirigé la publication de ce dictionnaire, avec la collaboration d'un comité scientifique comprenant Françoise Balibar, Jean Bernard, Jean Bonamour, Bernard Bourgeois, Pierre Brunet, Bruno Foucart, Élisabeth Foucart-Walter, Jean-Louis Harouel, Jean Jacques, Claude Jessua, Alain Jumeau, Jean-Marie Mayeur, Arlette Michel, Michel Morange, Jean Tulard, Jean-Marie Valentin. — Alexandre III, Alsace-Lorraine (Question d'), Ampère, anesthésie, architecture et art victoriens, aspirine, assurances sociales, Austen (Jane), automobile, Bakounine, Balakirev, Balzac, Barbizon (École de), Beethoven, Bentham, Berlioz, Bismarck, Blocus continental, Borodine, boulangisme, Brahms, brevet d'invention, Brillat-Savarin, Budapest, Bureau international de l'union télégraphique, cafés et dîners littéraires en France, carbone asymétrique, Carroll (Lewis), Cavour, céramique, Charles X, Chopin, chromosome, cinéma, Clausewitz, Concordat, croate (littérature), danse, Darwin, Debussy, Delacroix, Dickens, dinosaure, Disraeli, Dreyfus (Affaire), droite hégélienne, Dumas, édition, Entente cordiale, estampe, expositions universelles, féminisme, Fichte, Flammarion, formes quadratiques, Gambetta, Gogol, grands magasins, hérédité, Hongrie, Hugo, hystérie, illuminisme et occultisme, infirmières, Institut Pasteur (Naissance de l'), japonisme, Laënnec, Lamartine, Leopardi, lied, maréchaux de Napoléon 1er, mastodonte, médecine des enfants, Metternich, mobilier, néerlandaise (littérature), Nobel, notaire, ondes hertziennes, Orient (question d'), ouvriers, peine de mort, Pie IX, plébiscite, quinine, revues artistiques, romantisme, saint-simonisme et économie, Sand (George), Sarajevo, Scott (Walter), symbolisme belge, syphilis, Talleyrand, théâtre, Tolstoï, tuberculose, universités allemandes, vaccinations, Verdi, Vigny, Wagner, Wellington, Yeats, Zola. Autant de monographies sur les auteurs, les inventeurs et les acteurs du XIXe siècle européen, autant de synthèses sur les sciences, les arts, les littératures, les groupes, les villes, c'est-à-dire les laboratoires de théorie et d'écriture, autant d'introductions à ces Etats-Unis d'Europe dont on a parlé dès 1848...
Etude économique sur les tarifs de douanes. 2e édition revue et augmentée.
Guillaumin, 1860, in-8°, viii-540 pp, broché, manque angulaire au 1er plat. L'ouvrage débute par un copieux historique sur le sujet qui va de Colbert à 1860. L'auteur était directeur des douanes à Bordeaux.
Les Vingt-huit jours d'un réserviste.
Calmann-Lévy, 1881, in-12, (8)-307 pp, broché, couv. illustrée (dessin de Bastien Lepage) lég. abîmée, état correct
Fragments d'un Journal intime, précédés d'une étude par Edmond Schérer.
Genève, Georg & Co, 1908, fort pt in-8°, lxxvi-247 et 335 pp, 10e édition, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), un mors frotté, trace de mouillure ancienne au 1er plat, coupes frottées, intérieur propre et sans rousseurs, bon état
Le 11 mai 1881, Henri-Frédéric Amiel – âgé de 59 ans et 8 mois – meurt à Genève en laissant un Journal intime de 16.867 pages. Ce Journal, il l'a légué à une de ses confidentes et admiratrices, Fanny Mercier, en lui recommandant d'en tirer de quoi donner une idée de sa pensée. Deux ans plus tard, des “Fragments d'un Journal intime” paraissent à Genève et Paris, par les soins de Fanny Mercier et d'Edmond Schérer, sous la forme de deux petits volumes. Le Journal intime nous donne une idée du drame de cet homme qui a passé sa vie à scruter sa conscience, qui s'est analysé chaque jour avec une lucidité extraordinaire, et cela sans discontinuer pendant trente-trois ans. (Bernard Gagnebin) — Henri-Frédéric Amiel eut de bonne heure l'habitude de noter ses impressions et ses observations, de converser avec lui-même la plume à la main ; c'est ce dont témoignent un certains nombres de pages éparses, écrites pendant ses années d'études et de voyages, et qui forment un premier essai de Journal Intime. Interrompu à plusieurs reprises, ce Journal devient régulier en 1849, au moment où Amiel rentre à Genève après un séjour en Allemagne, et dès lors il se poursuit, semaine après semaine, puis jour après jour, jusqu'à la fin d'avril 1881, une semaine seulement avant la mort de l'auteur. Ce manuscrit, qui embrasse ainsi plus de trente années, servait à plusieurs fins. Amiel y consignait les souvenir des occupations et des incidents de la journée. Il y notait ses observations psychologiques et les impressions qu'il recevait de ses lectures. Mais son Journal était surtout le confident de ses méditations intimes, l'asile où le penseur prenait conscience de sa vie intérieure, interrogeait sa destinée, laissait échapper le cri de ses peines, cherchait l'apaisement dans l'examen et la confession.
Journal intime. Edition intégrale publiée sous la direction de Bernard Gagnebin et Philippe M. Monnier. Tome II : Janvier 1852 - Mars 1856.
L'Age d'Homme, 1978, fort pt in-8°, 1350 pp, chronologie, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée d'un portrait, bon état
L'affaire Dreyfus. Une affaire d'honneur.
Bordeaux, Ulysse Editions, 1998, gr. in-8°, 269 pp, 21 photos sur 8 pl. hors texte, 10 pp de fac-similés en annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Dans cet ouvrage, Yves Amiot s’emploie à démêler l’écheveau incroyablement complexe et passionnel d’un fait divers d’espionnage devenu une affaire politique de première grandeur. L’auteur replace celle-ci dans le cadre préalable du scandale de Panama et des transformations de la société française qui se divisa en deux camps avec une extrême violence pendant dix ans. Du côté des « révisionnistes », des idéalistes, des républicains, des socialistes et des universitaires qui voyaient dans l’affaire l’occasion d’abattre la caste militaire. De l’autre, les nationalistes soucieux de la « revanche » contre l’Allemagne, hostiles, au nom de la « raison d’État », à toute révision du procès qui avait condamné le capitaine Dreyfus en 1894. Se joignaient à eux les « antisémites » (Édouard Drumont) et une opinion catholique qui voyaient dans les Juifs les inspirateurs de la politique anticléricale de la IIIe République. La révision du procès Dreyfus (12 juillet 1906) et la réhabilitation de l’officier prirent l’allure d’une victoire républicaine sur la réaction militariste et cléricale. Elle avait préalablement entraîné la formation du « Bloc des gauches » qui triompha aux élections de 1902 et imposa la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Elle eut également pour conséquence de rallier à la République les milieux socialistes qui campaient dans l’opposition depuis la répression de la Commune." (Charles Vaugeois, Nouvelle Revue d’Histoire)
Correspondance et souvenirs (de 1805 à 1864).
Hetzel, 1875, 2 vol. in-12, 508 et 461 pp, deuxième édition, cartonnages d'époque demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs filetés (dos et mors légèrement frottés, état correct)
(Tulard, 20 - Bertier de Sauvigny, 16). André-Marie Ampère, physicien, 1775-1836 ; Jean-Jacques Ampère, son fils, historien, 1800-1864.
Gambetta ou le rêve brisé.
Tallandier, 1994, in-8°, 411 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Il a été le plus grand orateur de son temps. Sa popularité était immense. Aucun homme politique, depuis Napoléon, n'avait à ce point électrisé les foules ; aujourd'hui encore, plus d'un siècle après sa mort, ce fils d'immigré italien est sans doute l'un des Français les plus connus. De toute évidence, il y a bien un « mythe Gambetta »… Son rôle dans la vie nationale, pourtant, est difficile à apprécier. Cet orateur de génie, qui maîtrisait mal la grammaire, n'a été qu'un avocat occasionnel, et a pratiquement cessé de plaider après 1870. Cet apôtre de « la guerre à outrance », qui n'avait pas fait son service militaire, a « levé des hommes, constitué des moyens, trouvé des chefs, imposé des plans » et — l'hommage est de Charles de Gaulle — « malgré tous les déboires de l'improvisation, c'est d'abord à lui que la France est redevable du bénéfice moral qu'elle recueillit de cette lutte prolongée ». Mais le général Trochu dira que cette lutte était « une héroïque folie », et elle s'accompagna de beaucoup d'erreurs et d'injustices. S'il y eut un « libérateur du territoire », ce ne fut pas Gambetta, mais Adolphe Thiers. Le fils de l'épicier de Cahors ne dirigea, pour sa part, le gouvernement que pendant un peu plus de deux mois. Sa vie fut bien, dès lors, « un rêve brisé » et le désordre de sa vie privée — il écrira, un jour, à une grisette : « Je t'aime plus que la France » — ne servit pas sa gloire, malgré les projets de mariage qu'il forma tardivement avec Léonie Léon. Se blessant accidentellement en novembre 1882, il mourut sans doute de la timidité de ses médecins qui n'osèrent pas le soigner comme un « homme ordinaire ». Mais, selon le mot d'André Malraux, sa mort changea alors « sa vie en destin... »
Poincaré. L'acharné de la République.
Tallandier, 1997, in-8°, 442 pp, chronologie, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Raymond Poincaré a mené l'une des plus brillantes carrières politiques de la République. Très jeune député, grand avocat, académicien français, il occupe son premier fauteuil ministériel à trente-trois ans, sera le président de la République de la Grande Guerre et cinq fois président du Conseil. Cette excellence serait un peu monotone toutefois sans les grands rendez-vous qu'eut l'homme avec l'histoire. Artisan d'un certain nombre d'alliances dans les années dix, il s'impose comme l'homme de la revanche (on l'appelle "Poincaré-la-guerre") et, devenu président de la République en 1913 (pour sept ans), personnifie la résistance de la nation. Champion de l'Union sacrée au début du conflit, il ne parvient pas, cependant, à trouver son style, manque de séduction (ses visites au front sont d'une maladresse exemplaire) et c'est de mauvaise grâce qu'il se résoud à appeler Clemenceau aux affaires en 1917. Après la guerre, Poincaré se montre intransigeant vis-à-vis de l'Allemagne et entend faire exécuter intégralement le traité de Versailles. Cette rigidité, assez caractéristique du personnage, conduit à l'occupation de la Ruhr par l'armée française. Enfin, de retour à la présidence du Conseil, il stabilise le franc en 1926. De l'Affaire Dreyfus jusqu'aux prémices de la crise économique des années trente, Poincaré incarne près de cinquante ans de l'histoire de France, à une période particulièrement controversée. C'est l'un des mérites de cette biographie que de s'attacher à la personnalité complexe du grand homme tout autant qu'à son rôle politique et au contexte exceptionnel qui en déterminera l'action.
Armand de Melun. Un apôtre de la charité, 1807-1877.
Nouvelles Editions Latines, 1961, in-8°, 491 pp, préface du R.P. Michel Riquet, S.J., avant-propos de Henri Rollet, un portrait hors texte, biblio, broché, bon état
"Fondateur de la Société d'économie charitable, de la Réunion internationale de charité, de la Société internationale pour le développement et l'échange des bonnes oeuvres, etc., Armand de Melun a joué un rôle important dans l'histoire du catholicisme social en France. De tradition légitimiste mais temporairement séduit par la Révolution de 1848, très hostile à la Monarchie de Juillet et au Second Empire, il incarne d'autre part une certaine forme de libéralisme catholique. L'étude, très documentée, que lui a consacrée A. d'Andigné, complète les indications données par J.-B. Duroselle dans sa thèse sur Les débuts du catholicisme social en France." (Revue française de science politique, 1962) — "En décrivant les Débuts du Catholicisme social (Paris, 1951), Jacques Duroselle a étudié de près ce que furent leurs tendances, leurs manifestations diverses. L'ouvrage que consacre Amédée d'Andigné au vicomte Armand de Melun reprend, on peut dire, le sujet, en la personne de l'un des artisans les plus généreux de cet effort. Pendant la longue période qu'embrasse son activité, nous assistons à ses initiatives – elles furent innombrables ; – nous voyons rayonner de lui ou converger vers lui une multitude d'entreprises. La biographie d'Armand de Melun qu'avait publiée en 1880 Mgr Baunard n'avait pas suffi à préserver d'un oubli qu'elle n'aurait jamais dû connaître, la physionomie pleine de grandeur de cet « apôtre de la charité » descendant de l'une des plus grandes familles seigneuriales de France : les comtes de Melun. Le plan suivi dans cet ouvrage fait découvrir « l'homme de foi » et le milieu intime dans lequel il vécut, les amitiés qui lui furent autant d'aides généreuses. La deuxième partie suit « l'homme charitable » et parcourt une à une les œuvres qu'il a fondées ou entretenues. La troisième expose « les idées, sociales et politiques »..." (Etienne Catta, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1963)
Vie de Lucien Herr (1864-1926).
Maspero, 1977 in-8°, 354 pp, présentation par Justinien Raymond, broché, couv. illustrée à rabats (très lég. salie), bon état (Coll. Actes du peuple)
"En attendant une biographie désormais indispensable, la réédition du meilleur témoignage existant sur un personnage clé de l'histoire intellectuelle de la France contemporaine." (Le Choix des Annales, Annales ESC, 1977) — Parce que, délibérément, par une extraordinaire modestie, il a voulu rester toute sa vie dans l’ombre d’un poste des plus obscurs – bibliothécaire de l’Ecole normale supérieure – Lucien Herr, mort en 1926, demeure peu connu du public. Il est pourtant l’une des plus grandes figures du socialisme français, l’homme qui a le plus fait pour introduire le marxisme en France et qui a marqué profondément la pensée et l’action politiques de sa génération, à commencer par celles de Jaurès à qui il inspira le titre de son journal, “L’Humanité”. Ce livre, réédité aujourd’hui pour la première fois depuis sa parution en 1932, est à la fois une biographie et une analyse politique. Mais il est mieux que cela : il est le témoignage passionné de son meilleur ami, grand germaniste – traducteur du “Manifeste du parti communiste” –, Charles Andler, alsacien, normalien et socialiste comme lui : une sorte de dialogue poursuivi au-delà de la mort par un autre intellectuel militant. L’affection profonde qui les unissait avait résisté à des divergences politiques très profondes : s’ils avaient milité ensemble dans les grands combats – l’affaire Dreyfus, la défense de la théorie de la grève générale révolutionnaire –, leurs vues avaient divergé, avant 1914, sur les chances de sauver la paix grâce à l’action de la Deuxième Internationale et de la social-démocratie européenne ; comme Jaurès, comme Liebknecht et Rosa Luxemburg, Herr croyait dans la possibilité de faire face à la montée de la guerre. Dans son introduction, Justinien Raymond fait revivre l’amitié de ces deux hommes qui, engagés dès leur jeunesse dans le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, puis militants du Parti socialiste français : « Hommes de pensée, ils étaient aussi des hommes d’action. Ils ne se départiront jamais des serments de pureté militante faits dans leur noviciat socialiste. Jamais ils ne brigueront un poste quelconque. Ils aideront à toutes les tâches d’éducation populaire de l’école socialiste. Ils participeront jusque dans la rue à toutes les formes de luttes… »
Notre maître M. Sorel.
Grasset, 1953, in-12, 338 pp, préface de Daniel Halévy, 4 planches hors texte de portraits (photos de Georges Sorel à 17 ans, à Polytechnique en 1865, en 1905, et de Mme Sorel), annexes, broché, bon état.. Edition originale (il n'y a eu que 40 ex. sur alfa en grand papier)
"Cette biographie de Georges Sorel est surtout une histoire de ses idées, de leur formation, de leur évolution. Elle insiste sur l'amour de la vérité et sur l'extraordinaire liberté d'esprit d'un penseur qui écrivait lui-même : « La multiplicité des opinions que j'ai successivement adoptées ne manquera pas d'attirer l'attention des métaphysiciens, qui y trouveront la manifestation particulièrement frappante de la liberté dont jouit l'esprit quand il raisonne sur les choses produites par l'Histoire ». Aussi sut-il éveiller bien des esprits, tout en restant toujours éloigné des écoles et des partis. Un certain nombre de textes et de documents sont donnés en annexes." (Revue française de science politique, 1954)
A travers la République. Mémoires.
Payot, 1926, in-8°, 358 pp, broché, dos recollé, trace de mouillure ancienne au dos, état correct
L'auteur fut successivement procureur de la République à Lyon en 1870 et 1871 (important chapitre consacré à la Commune de Lyon), député, préfet de Police de Paris de 1879 à 1881, ambassadeur en Espagne, et père d'Aragon. — I. Mes plus lointaines années ; II. La Commune à Lyon en 1870 et 1871 ; III. A la chambre des Députés avant la Préfecture de Police ; IV. La Préfecture de Police ; V. Après la Préfecture de Police. – Le Grand Ministère. – Six Mois d'ambassade en Espagne ; VI. Après l'Ambassade. – L'Élysée et la nuit historique ; VII. 1885 - 1914. Comment je devins Bas-Alpin.
Souvenirs d'un préfet de Police.
P., Jules Rouff et Cie, 1885, 2 vol. in-12, 356 et 304 pp, reliures pleine percaline bleue à la bradel, dos lisses avec fleuron et double filet pointillé doré en queue, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), rousseurs éparses, bon état
Ma nomination ; M. Waddington ; M. Lepère ; M. Albert Gigot ; Le procès de la Lanterne ; Un peu de lumière sur les fonds secrets ; L'affaire de la rue Duphot ; Le suicide du général Ney ; etc. — Après avoir été procureur de la République à Lyon en 1870-1871 puis député, l'auteur fut préfet de police de mars 1879 à juillet 1881. Il fut initié à la loge "Le Parfait Silence", à l'Orient de Lyon en 1863. Il raconte dans le présent ouvrage, avec ironie, son initiation. Plusieurs chapitres concernent la Franc-Maçonnerie. A noter que Louis Andrieux (1840-1931) est le père naturel de Louis Aragon (1897-1982). — "Expose adroitement les années qu'il passa à la préfecture de police." (Le Clère, 15)
Souvenirs d'un préfet de Police. Tome II.
P., Jules Rouff et Cie, 1885, in-12, 356 pp, broché, état correct
Tome II seul (sur 2). — Après avoir été procureur de la République à Lyon en 1870-1871 puis député, l'auteur fut Préfet de Police de Paris de mars 1879 à juillet 1881. C'est aussi le père de Louis Aragon (1897-1982).
Le Père Bugeaud, 1784-1849.
Plon, 1951, in-8°, 308 pp, biblio, broché, couv. illustrée d'après une lithographie originale de Daumier (très lég. salie), bon état. Edition originale, ex. du SP
"Cette nouvelle biographie du maréchal Bugeaud repose sur une documentation étendue, mais principalement sur celle qui permet le mieux d'exalter la personnalité du duc d'Isly, si bien que l'ouvrage prend parfois une allure d'apologie. Aucune allusion n'est faite, par exemple, aux interprétations défavorables données par des contemporains de l'attitude du lieutenant-colonel Bugeaud en 1814, ou au moment de la rencontre avec l'empereur à Auxerre, comme plus tard de son rôle politique, des conditions d'action du député en même temps que général de la monarchie de Juillet, de la citadelle de Blaye à l'insurrection parisienne de 1834. Ce sont, toutefois, des critiques dont on comprend l'omission à côté du tableau impressionnant dressé par M. Andrieux de l'oeuvre de Bugeaud, laboureur périgourdin et conquérant de l'Algérie." (J. Vidalenc, Revue Historique, 1953)
Edmond Rostand. Le panache et la gloire.
Plon, 1986, in-8°, 210 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
En une soirée, Edmond Rostand devient, grâce à “Cyrano” le roi de la Belle Epoque. Il n’a que vingt-neuf ans. Sa vie et ses amours demeurent mal connues. La tendre Rosemonde Gérard, la première, tombe amoureuse de ce jeune Marseillais lancé à la conquête de Paris. Sa fantastique réussite, il la doit aussi à Sarah Bernhardt. Le poète et son interprète connaîtront une liaison passionnée et c’est elle qui créera “l’Aiglon” avec une fougue sublime. La comédienne Simone sera éblouie, à son tour, par l’auteur de “Chantecler”. Et, plus tard, Anna de Noailles, géniale et baroque, Marie Marquet, débutante émerveillée. Autour de lui revivent ces acteurs que Cocteau a nommé “les monstres sacrés” : Lucien Guitry, Coquelin, de Max, Le Bargy. En 1900, Edmond Rostand est un dieu. Il habite un somptueux ermitage à Cambo mais ne vit que dans la fièvre du théâtre. Cette biographie, pleine de charme, nous le ressuscite dans tout l’éclat de son triomphe.
La Grande Illusion.
Nelson, s.d. (1911), in-12, 372 pp, reliure percaline crème décorée de l'éditeur, sans la jaquette, bon état
Sir Ralph Norman Angell-Lane (1872-1967) est un écrivain et homme politique anglais, lauréat du Prix Nobel de la paix en 1933. Son essai La Grande Illusion (The Great Illusion: A Study of the Relation of Military Power in Nations to their Economic and Social Advantage), publié en 1910, rencontra un succès international. Selon lui, croire à une guerre entre grandes puissances est une « grande illusion ». Angell remaniera son analyse, démentie par les faits en 1914-1918, dans une nouvelle version de son livre parue en 1933, où il estime que déclarer la guerre à un autre pays est contre-productif sur le plan économique.
Annuaire-Almanach du Commerce Didot-Bottin, départements et pays étrangers, 1886.
P., Didot-Bottin, 1886, fort pt in-4°, 3179-20-220-94 pp, 2 planches de publicité en couleurs hors texte, illustrations dans le texte, cartes (départements métropolitains), table géographique, table analytique des matières, reliure pleine toile illustrée de l'éditeur, mors fendus, manque les premiers feuillets (gardes, page de titre, début du département de l'Ain), qqs feuillets abîmés en fin de volume, état moyen. Très rare
On trouve aussi dans cet ouvrage un annuaire illustré des fabricants avec une table alphabétique des souscripteurs et une table alphabétique par ordre de professions, ainsi qu'un catalogue illustré (imprimé sur papier bleu) des Marques de fabrique avec rubriques en français, anglais, allemand et espagnol. Les départements français comprennent aussi les territoires hors de France. — Publié sous divers titres depuis plus de deux siècles et connu sous le titre d’usage de Didot-Bottin, cet annuaire contient de nombreux renseignements topographiques, administratifs, commerciaux, législatifs et statistiques. On y trouve des listes d’adresses et de rues, l’inventaire des commerçants, des fabricants et d’autres professions ainsi que des personnes qui les exercent, la présentation des grands corps de l’Etat, des administrations et établissements publics, et selon les époques des cartes, des plans, de la publicité, des horaires (bibliothèques, musées ...) des tarifs (douanes, voitures ...) , des tableaux (principales branches de l’industrie, monnaies ...). Son contenu et sa structure n’ont cessé d’évoluer et de s’enrichir. D’abord limité à Paris, il s’est étendu à partir de 1804 aux départements, aux principales villes étrangères, puis aux colonies et territoires d’Outre-mer. Cette mine de renseignements de tous ordres sur la « présence sociale et physique des individus dans leur rue » peut servir à maintes études : histoire des rues, de l’urbanisme, du commerce, des métiers, des quartiers, des familles.
Le Juif Errant d'Eugène Sue, sous le point de vue religieux.
Tournai, Typographie de J. Casterman, s.d., in-16, 31 pp, broché sous couverture d'attente papier crème, bon état. Edition originale. Très rare
"M. Casterman a mis au jour une petite brochure intitulée « Le Juif-Errant d'Eugène Sue sous le point de vue religieux.» Cet odieux pamphlet n'a été prôné que par les hommes corrompus, par les ennemis de la civilisation chrétienne ou par de vils spéculateurs qui n'ont d'autre but que de faire argent de tout.Des écrivains l'ont flétri au nom de la vérité, des convenances sociales, du bon goût et de la langue. La petite brochure de M. Casterman fait surtout ressortir les tendances essentiellement hostiles à la religion ; nous désirons qu'elle obtienne la plus grande vogue possible. On sait que dans le Juif-Errant, quiconque pratique ses devoirs religieux est une dupe ou un fripon." (Le Propagateur, 15 février 1845)
Le Procès du Général Boulanger, Rochefort, Dillon devant la Haute Cour de Justice. Compte rendu, jugement, condamnation. Edition illustrée.
P., Librairie Française, 1889, pt in-8°, 266 pp, un frontispice sous serpente (le portrait en groupe des trois accusés) et 16 pl. de gravures hors texte, reliure demi-percaline violine, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, titre doré, filet doré sur les plats (rel. de l'époque), pt décoloration au bas du 2e plat, bon état
Le général Georges Boulanger (1837-1891) fait son entrée dans la vie politique française comme ministre de la guerre dans les cabinets Freycinet et Goblet (1886). Associées à son nationalisme revanchard et à ses partis pris républicains, les mesures qu'il adopte (modernisation de l'armement, améliorations des conditions de vie des soldats, radiation des cadres de l'armée des membres de famille ayant régné sur la France) lui assurent une popularité considérable. Il abandonne son portefeuille ministériel à la chute du cabinet Goblet (1887). Mais l'engouement persistant qu'il suscite agace et inquiète le gouvernement, qui l'écarte en l'envoyant à Clermont-Ferrand. Le jour venu, la foule de ses partisans, réunie gare de Lyon, tente d'empêcher son départ. C'est alors qu'éclate le scandale des décorations, provoquant la démission du président Jules Grévy et affaiblissant considérablement le pouvoir. Plusieurs manquements de Boulanger à ses obligations militaires entraînent sa mise à la retraite. Devenu éligible, il réunit autour de sa personne une hétéroclite coalition de mécontents, allant de l'extrême-gauche à la droite monarchiste et bonapartiste. Par un double jeu périlleux et habile, le « général Revanche » parvient à concilier l'inconciliable, pour bénéficier du soutien financier des uns (la duchesse d'Uzès, notamment), de la logistique des autres (la Ligue des patriotes de Déroulède) et des voix de tous. Il vole de succès électoral en succès électoral, remportant notamment un siège parisien le 27 janvier 1889. Au soir de cette victoire, ses partisans les plus fiévreux (Déroulède, Rochefort) le pressent de tenter un coup d'Etat. Boulanger refuse, par pusillanimité sans doute, mais surtout par légalisme républicain. Pour lui, la conquête du pouvoir passe par les urnes. La déception est grande dans les rangs boulangistes. Rasséréné, le Gouvernement réagit en accusant Boulanger et deux de ses principaux soutiens, Rochefort et Dillon, d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Menacé d'arrestation, le général abandonne ses fidèles pour fuir avec sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains, à Bruxelles, puis à Londres. Le 12 avril 1889, le Sénat, réuni en Haute Cour, ordonne l'instruction du procès. Les audiences commencent le 8 août. Le dossier d'accusation est faible, mais l'absence des prévenus, présentée comme un aveu de culpabilité, leur nuit considérablement. Le 14, la Haute Cour les reconnaît coupables de « complot et d'attentat pour changer la forme du gouvernement » et les condamne par contumace à la déportation. Cette condamnation et la défaite électorale de septembre 1889 sonnent le glas du boulangisme. En juillet 1891, Marguerite décède à Bruxelles et Boulanger se suicide sur sa tombe deux mois plus tard. (www.senat.fr)
Ou est la Maison de France ? Lettre aux légitimistes par un ancien partisan du Comte de Chambord.
P., Librairie Internationale, 1884, gr. in-8°, 112 pp, broché, couv. imprimée lég. abîmée, dos scotché
Ou est la Maison de France ? Lettre aux légitimistes par un ancien partisan du Comte de Chambord. Deuxième édition.
P., Librairie Internationale, 1884, gr. in-8°, 112 pp, broché, manque le 1er plat, dos scotché, ex. de travail
Paris en feu. L'agonie de la Commune.
Bruxelles, Office de publicité, s.d. (1871), in-8°, 80 pp, broché, couverture rouge imprimée avec pt mques, bon état. Edition originale. Rare
Demeuré anonyme. "Brochure anti-communarde. Et comme toujours les hordes cosmopolites, la collusion avec les Prussiens ; et une nouveauté : la fuite en ballon des Communards !" (Le Quillec, 3492)
Pour l'armée républicaine.
P., Edouard Cornély, 1901 pt in-8°, viii-94 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs pointillés, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état. Peu courant
"La librairie Cornély vient de mettre en vente, sous le titre de : Pour l'armée républicaine (petit in-8, 94 pages), une brochure d'actualité qui contient une partie historique. L'auteur anonyme, recherchant quels ont été sous la première République les rapports de l'État et de l'Armée, étudie successivement, en s'appuyant sur des faits : les nouveaux principes de recrutement apportés par la Révolution, les sentiments et la conduite des soldats républicains, les actes et les paroles du général Hoche, le changement, sous l'influence de Bonaparte, de l'esprit de l'armée, et sa participation aux coups d'état militaires qui mirent fin à la République." (Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1901) — Table : L'armée de la Révolution. Nouveaux principes de recrutement ; Sentiments et conduite des soldats républicains ; Hoche. Actes et paroles d'un général républicain ; Bonaparte change l'esprit de l'armée ; La République et l'armée. Coups d'état militaires. - Les responsabilités et les fautes ; Conclusion : La réforme militaire. Diminution du temps de service. - La condition des officiers. — L'un des auteurs est Ch. Milhaud.
Pour le Service de Deux ans et la Nation Armée. (Par des Officiers appartenant à des Corps de Troupe de toutes les Armes et à tous les Services).
P., dans les Bureaux de l'Aurore, s.d. (1914) in-12, 48 pp, broché, bon état
La loi des Trois ans est une loi française de 1913 augmentant la durée du service militaire de deux à trois ans en vue de préparer l'armée française à une guerre éventuelle avec l'Allemagne, laquelle surviendra l'année suivante et deviendra la Première Guerre mondiale. Annoncée en mars 1913, la loi de trois ans sera votée en août, malgré de fortes résistances. Elle mécontente en effet la classe ouvrière, mais aussi la paysannerie, dont les fils vont manquer aux champs une année de plus. L'abrogation de la loi des Trois ans est l'un des thèmes de la campagne des législatives d'avril-mai 1914. Cette plaquette non datée a été publiée en février ou mars 1914.
Le maréchal de Moltke, par ***.
P., Librairie moderne, Maison Quantin, 1888, in-12, 270 pp, broché, couv. illustrée d'un portrait de Moltke, bon état. Peu courant
"Ecrivain remarquable, le colonel de Villebois-Mareuil publia dans le Correspondant et la Revue des deux Mondes des articles non signés qui portent la marque d'une claire intelligence et d'une solide érudition : Le général Boulanger, l'Armée russe et ses chefs, le maréchal de Moltke. etc."
Histoire patriotique du Général Boulanger. Ouvrage illustré de nombreuses gravures inédites.
P., A. Fayard, s.d. (1887-1891), 3 vol. in-4°, (2)-3191 pp, pagination continue, 400 gravures à pleine page, 400 livraisons reliées en 3 volumes demi-basane vert bouteille, dos à 5 nerfs pointillés, titre et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Peu courant
Arthème Fayard, le grand éditeur du boulevard, fit de son entreprise de librairie l'auxiliaire de la propagande du général Boulanger en publiant, de l'automne 1887 au printemps 1891, l' “Histoire patriotique du Général Boulanger” en 400 livraisons. "L’Histoire patriotique du Général Boulanger est le fruit de nombreuses et minutieuses recherches. Cet ouvrage a été rédigé sur des documents authentiques absolument nouveaux qui produiront un énorme retentissement. Il a été écrit en outre d’après les Historiques des Régiments français, les pièces officielles et les narrations militaires les plus autorisées. C’est une œuvre de haute vérité, aussi consciencieuse dans le fond que brillante dans la forme..." C'est dans cette « biographie » illustrée, “écrit(e) sur des documents authentiques”, non signée mais attribuée à la plume de Michel. Morphy, que la propagande boulangiste vante les qualités de leader du général. Distribuée deux fois par semaine, elle obtint un succès énorme. Dans l'avant-propos (“A nos lecteurs”), l'Editeur évoque le général Boulanger comme ancien ministre et commandant du 13e Corps d'Armée à Clermont-Ferrand, soit après le 8 juillet 1887, date du départ du général pour Clermont-Ferrand. Fayard ne cite pas d'auteur "pour empêcher d'inévitables polémiques". A noter que le titre change en cours de route à partir de la 250e livraison : “Histoire patriotique du Général Boulanger” devenant “Histoire politique du Général Boulanger”. — "L'Histoire patriotique du général Boulanger, rédigée par Michel Morphy, est un nouveau réquisitoire contre le gouvernement. Le Figaro a beau affirmer que cet ouvrage de pure propagande a été dicté par le général, l'éditeur Arthème Fayard l’imprime à plus de 3 millions d’exemplaires, et lance une campagne sans précédent, à grands renforts d'affiches et de voitures publicitaires. Plus de 200.000 francs sont ainsi dépensés pour promouvoir le « produit » Boulanger, soit autant que pour Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, le best-seller de l’époque. Fayard a flairé la bonne affaire : L'Histoire patriotique du général Boulanger « fait un tabac » en librairie. Désormais, tous les Français connaissent le général Revanche !" (Jean Garrigues, Le général Boulanger, 1991) — Le général Georges Boulanger (1837-1891) fait son entrée dans la vie politique française comme ministre de la guerre dans les cabinets Freycinet et Goblet (1886). Associées à son nationalisme revanchard et à ses partis pris républicains, les mesures qu'il adopte (modernisation de l'armement, améliorations des conditions de vie des soldats, radiation des cadres de l'armée des membres de famille ayant régné sur la France) lui assurent une popularité considérable. Il abandonne son portefeuille ministériel à la chute du cabinet Goblet (1887). Mais l'engouement persistant qu'il suscite agace et inquiète le gouvernement, qui l'écarte en l'envoyant à Clermont-Ferrand. Le jour venu, la foule de ses partisans, réunie gare de Lyon, tente d'empêcher son départ. C'est alors qu'éclate le scandale des décorations, provoquant la démission du président Jules Grévy et affaiblissant considérablement le pouvoir. Plusieurs manquements de Boulanger à ses obligations militaires entraînent sa mise à la retraite. Devenu éligible, il réunit autour de sa personne une hétéroclite coalition de mécontents, allant de l'extrême-gauche à la droite monarchiste et bonapartiste. Par un double jeu périlleux et habile, le « général Revanche » parvient à concilier l'inconciliable, pour bénéficier du soutien financier des uns (la duchesse d'Uzès, notamment), de la logistique des autres (la Ligue des patriotes de Déroulède) et des voix de tous. Il vole de succès électoral en succès électoral, remportant notamment un siège parisien le 27 janvier 1889. Au soir de cette victoire, ses partisans les plus fiévreux (Déroulède, Rochefort) le pressent de tenter un coup d'Etat. Boulanger refuse, par pusillanimité sans doute, mais surtout par légalisme républicain. Pour lui, la conquête du pouvoir passe par les urnes. La déception est grande dans les rangs boulangistes. Rasséréné, le Gouvernement réagit en accusant Boulanger et deux de ses principaux soutiens, Rochefort et Dillon, d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Menacé d'arrestation, le général abandonne ses fidèles pour fuir avec sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains, à Bruxelles, puis à Londres. Le 12 avril 1889, le Sénat, réuni en Haute Cour, ordonne l'instruction du procès. Les audiences commencent le 8 août. Le dossier d'accusation est faible, mais l'absence des prévenus, présentée comme un aveu de culpabilité, leur nuit considérablement. Le 14, la Haute Cour les reconnaît coupables de « complot et d'attentat pour changer la forme du gouvernement » et les condamne par contumace à la déportation. Cette condamnation et la défaite électorale de septembre 1889 sonnent le glas du boulangisme... (www.senat.fr)
Whitefriars, ou libertins et conspirateurs. Roman anglais traduit par Edouard Scheffter.
Hachette, 1858, in-12, 527 pp, reliure demi-chagrin chocolat, dos à nerfs, bon état. Traduction française de "Whitefriars ; or, The Days of Charles the Second. An Historical Romance" (1844), le premier roman d'Emma Robinson (1814-1890). Emma Robinson a publié sans nom d'auteur une série de romans historiques (qu'elle a appelés des "romances", mais qui brouillent délibérément la frontière entre l'histoire et la fiction) et deux pièces de théatre. Ses romans historiques sont bien écrits, bien documentés, avec un zeste de critique sociale et d'humour. Ils ont eu beaucoup de succès à l'époque et furent très positivement reçus par la critique (qui pensait que l'auteur était un homme). Certains de ses derniers romans se passent à l'époque contemporaine (The Matrimonial Vanity Fair, 1868) et sont remarquables par la finesse de l'observation des moeurs sociales de son temps.
Changarnier (1793-1877).
Plon, 1891, in-8°, viii-487 pp, reliure demi-chagrin vert sombre, dos à 5 nerfs orné de caissons à froid (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, bon exemplaire
Changarnier est surtout resté célèbre pour sa participation à la conquête de l'Algérie.
Léon Gambetta, héraut de la République.
Michalon, 1999, gr. in-8°, 608 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Bien des rues de notre pays portent son nom, et pourtant Léon Gambetta reste un homme politique méconnu. Par sa superbe plaidoirie au procès Baudin, en 1868, ce fils d'un petit épicier italien galvanise l'opposition républicaine au Second Empire, préférant gagner pacifiquement les masses au lieu de fomenter des insurrections sans lendemain. La guerre de 1870, voulue par Bismarck, révèle l'homme d'Etat : refusant la défaite, il lève des armées, gouverne la France et manque de peu de forcer le destin. Ni la capitulation qu'on lui oppose, ni l'élection d'une assemblée monarchiste ne l'abattent. Orateur magistral, immensément populaire, "commis voyageur de la démocratie", inventeur des campagnes électorales et virtuose des joutes parlementaires, Gambetta va réussir, à l'issue d'une lutte acharnée, à instaurer durablement la République. Dans le peu qu'il lui reste à vivre - il mourra à 44 ans - son charisme lui vaut d'exercer une influence décisive, même si la mesquinerie de ses rivaux l'écarte du pouvoir. En avance sur son temps à bien des égards (rôle de l'Etat, grands travaux, politique culturelle), il est un des rares à comprendre les questions internationales, préparant lucidement une confrontation européenne qu'il sent inévitable. Cette biographie vivante et très documentée redonne vie à celui qui, ne dissociant jamais la République de la nation, inspira maints hommes politiques, de Clémenceau à Jaurès, du général de Gaulle à Mendès-France...
L'homme du Sérail.
Editions Nil, 1996, gr. in-8°, 608 pp, lexique des mots turcs et des termes juifs, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
La vie épique et mouvementée d'Albert Antébi (1873-1919), héros en terre d'Israël, racontée par sa petite-fille. Ottoman, né en Syrie, il fut le « consul des Juifs » de Palestine, le chevalier de la France, l’interlocuteur privilégié des grandes familles arabes, le familier des consuls, l’homme lige du baron Edmond de Rothschild, le bras droit du tyran Djemal Pacha, le soldat de Mustapha Kemal et l’adversaire de Ben Gourion qui lui devait la vie. Un personnage truculent, généreux et passionné, fidèle à sa dimension juive, mais pragmatique, et plus soucieux de Dieu que des rituels religieux... — "Dans cette grosse biographie, s’appuyant sur une considérable documentation de première main, Elizabeth Antébi fait revivre de façon très vivante le personnage de son grand-père Albert Antébi (1873-1919), représentant de l’Alliance israélite universelle à Jérusalem pendant plusieurs décennies. Hyperactif et tempétueux, cet israélite ottoman a joué un rôle essentiel dans un monde juif où le sionisme proprement dit était encore peu important. Son but était "la conquête pacifique et économique de la Palestine sous les auspices de la France." Ce livre est un apport fondamental à l’histoire de la Palestine et du judaïsme palestinien pour toute cette période et introduit une perspective historique que l’historiographie sioniste a toujours négligée pour des raisons idéologiques." (Henry Laurens, Le Monde Diplomatique, 1996)
Dix ans à la Cour du roi Louis-Philippe, et Souvenirs du temps de l'Empire et de la Restauration.
Berlin, Voss et P., Renouard, 1846, 2 vol. in-8°, 328 et 347 pp, brochés, couv. imprimées, qqs rousseurs, bon état. Edition originale rare
Tomes 1 et 2 seuls (sur 3). Bertier, 27 : "Ses mémoires sont à lire avec beaucoup de circonspection, l'auteur cherchant toujours à se donner le beau rôle et à se présenter comme un philanthrope. Mais on y trouve cependant bien des indications intéressantes. Appert eu notamment Alexandre Dumas à son service comme secrétaire et connut bien Raoux, un des quatre "sergents" de La Rochelle". Egalement important pour la Monarchie de Juillet. Concernant l'Empire, Tulard, 29 : "Seuls les premiers chapitres du tome 1 intéressent la période impériale : le sacre, la Normandie sous l'Empire, une visite de l'Empereur à Choisy, le mariage avec Marie-Louise, le roi de Rome, le désastre de Russie, 1815..."
De la Révolution au Coup d'Etat, 1848-1851.
Genève, La Palatine, 1948, in-8°, xii-243 pp, introduction et notes de Charles Samaran, 12 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Du Journal tenu en excellent français par le comte Rodolphe Apponyi, attaché puis secrétaire de l'ambassade d'Autriche-Hongrie à Paris pendant les vingt-cinq années (1826-1852) au cours desquelles il a séjourné le plus souvent en France, nous détachons aujourd'hui sans aucune coupure, en le commentant sobrement et surtout en l'illustrant, le témoignage vécu et trop peu connu de ce Hongrois très parisianisé sur la Révolution de 1848 et le Coup d'Etat de 1851, qui se déroulèrent sous ses yeux..." (Ch. Samaran)
A Documentary History of the Negro People in the United States. Vol. 2 : From the Reconstruction era to 1910.
New York, The Citadel Press, 1968, in-8°, vi-(410) pp, paginé 533-942, index, broché, bon état. Texte en anglais
Second volume (sur 7) de ce remarquable recueil de textes, celui-ci sur la période 1865-1910.
"One Continual Cry". David Walker's Appeal to the Colored Citizens of the World (1829-1830). Its Setting and Its Meaning. Together with the full text of the third – and last – edition of the Appeal.
New York, Humanities Press, 1965, in-8°, xvii-157 pp, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
David Walker (1796-1830), est un abolitionniste américain. Alors qu'il vit à Boston (Massachusetts), il publie « Walker's Appeal to the Coloured Citizens of the World », un appel à l'union des Noirs face à l'esclavagisme qui connaît un grand retentissement et influence par la suite de nombreux activistes.
L'Hôtel de Ville de Paris au 4 septembre et pendant le Siège. Réponse à M. le comte Daru et aux Commissions d'enquête parlementaire.
P., Hetzel, s.d. (1874), in-12, 408 pp, un plan dépliant, reliure demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. taché, qqs rares rousseurs, bon état (Le Quillec, 143)
"Etienne Arago, oncle d'Emmanuel, membre du Gouvernement de la Défense nationale, a été nommé maire de Paris le 4 septembre. Dans cet ouvrage, il défend ses deux mois de gestion municipale et justifie sa démission au lendemain de la journée du 31 octobre. Et il dénonce la politique réactionnaire de la majorité de l'Assemblée nationale. L'ouvrage ne concerne pas directement la Commune mais il est essentiel pour comprendre le déclenchement de l'insurrection du 18 mars." (Le Quillec)
Hugo, poète réaliste.
Editions Sociales, 1952, in-12, 62 pp, broché, décharges de scotch sur les gardes, bon état. Edition originale sur papier courant
Un Parquet en province. Etude de moeurs judiciaires.
Nantes, Chez l'auteur, 1881, in-12, 359 pp, reliure demi-toile époque, état correct. Roman de moeurs se déroulant sous le Second Empire : une fille de servante engrossée par un Baron, son amoureux, membre d'une société secrète de Paris, condamné à paraître devant les tribunaux, M. Mathieu.. à qui le Ministre accorda d'envoyer son protégé au parquet de Cholet, M. de Faraman, juge, qui s'amusait du rôle qu'on lui faisait jouer et qui lui permettait de ne pas dissimuler ses opinions politiques, etc.
Notes inédites sur M. Thiers. L'homme privé, l'homme politique.
P., Ollendorff, 1888, in-12, xxxi-272 pp, préface de Francis Magnard, un fac-similé dépliant hors texte d'une lettre de Thiers, reliure demi-percaline brique, dos lisse avec fleuron doré et date en queue, pièce de titre basane havane, plats de couv. conservés, ex-libris Jean de Kergorlay (rel. de l'époque), bel état. Edition originale
La généalogie et la famille ; La carrière de journaliste, son rôle avant, pendant et après les journées de Juillet ; M. Thiers au pouvoir ; Le mariage ; Rentrée de M. Thiers dans la politique active ; Les amis et collaborateurs.
La médicalisation des Deux-Sèvres au milieu du XIXe siècle.
Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1979, gr. in-8°, 54 pp, paginé 245-298, une carte et une gravure, notes, annexes, broché, bon état. Tiré à part extrait du “Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres”, 1979. On joint une carte a.s. de l'auteur
"Etude fourmillante de faits et d'idées. Dans l'esprit des travaux de J. Léonard, l'auteur exploite les résultats pour les Deux-Sèvres de l'enquête prescrite dans les départements en 1853 sur « la situation de la santé ». Si les médecins sont un pour 2.589 habitants, les pharmaciens, au nombre de 29 et dont la majorité ont entre 30 et 39 ans, sont un pour 11.159 habitants et absents des cantons les moins peuplés ; 38 médecins propharmaciens concourent avec eux à la distribution du médicament (p. 253-254). Entre le gros de la population, truffée de guérisseurs de toutes sortes (cf. p. 297-298) et recourant largement à l'automédication, et les médecins un fossé est entretenu par le coût des soins et par une hétérogénéité culturelle et sociale (p. 272-273). Une figure médicale originale est celle du Dr A. Ginestet, dont l'Almanach de la Santé pour 1851 prône à la fois l'homéopathie et le socialisme (p. 278-281). A Bilazais vivote une activité thermale (p. 272, 292-293)." (Revue d'Histoire de la Pharmacie, 1982)
L'Italie rouge, ou Histoire des Révolutions de Rome, Naples, Palerme, Messine, Florence, Parme, Modène, Turin, Milan, Venise, depuis l'avènement du Papie Pie IX, en juin 1846, jusqu'à sa rentrée dans sa capitale en avril 1850.
P., Allouard et Kaeppelin, 1850, in-12, xxxi-294 pp, sixième édition, reliure demi-chagrin vert, dos lisse à faux-nerfs pointillés, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Charles-Victor Prévost d'Arlincourt, appelé Vicomte d'Arlincourt (1788-1856) est un romancier, poète et auteur dramatique. Chevalier de la légion d'honneur, Grand croix de François Victor de Naples et de Constantin de Parme, Commandeur de l'ordre de St Grégoire de Rome, Chevalier de St Louis, de Malte, de l'Étoile polaire etc. La popularité de cet écrivain, surnommé « le Prince des romantiques » avant de tomber peu à peu dans l'oubli, rivalisa au début des années 1820 avec celle de Victor Hugo. En 1850, il rapporte d'un voyage en Italie un récit, L'Italie rouge, où il dépeint ce que sont pour lui les horreurs du Risorgimento. — "L'Italie rouge : en France, la monarchie représentative conduisait à la royauté citoyenne ; celle-ci menait à la république démocratique et au bout de tout dela, était le « socialisme ». En Italie, les Carbonari créérent les sociétès secrètes qui fondèrent la Jeune Italie ; celle-ci menait à la république unitaire; et, au bout de tout cela, était « l'Italie rouge ». En chaque pays, différents noms, différents langages, diverses routes ; de deux côtés, même pensée, même but."
Les Athlètes de la République. Gymnastique, sport et idéologie républicaine, 1870-1914.
Toulouse, Privat, 1987, gr. in-8° carré, 423 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 11 tableaux, cartes et fac-similés pleine page, documents, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Entre 1870 et 1914, on voit naître partout en France des milliers de sociétés et de clubs sportifs, touchant à peu près toutes les disciplines des sports et des jeux traditionnels. Pourtant, l'historien doit s'interroger sur la notion même de sport telle qu'elle était vécue collectivement aussi bien qu'individuellement à la jointure des deux siècles. Car le mouvement sportif est le miroir d'une société et son évolution sur toute cette période cruciale reste étroitement liée à l'Histoire de la République naissante : les luttes idéologiques, les fêtes, l'olympisme, la montée du sport féminin et du sport ouvrier sont autant de phénomènes, décrits et analysés dans l'ouvrage, qui permettent d'approfondir l'Histoire même de la société française, de ses institutions, de ses échecs comme de ses défis. D'autant qu'il n'est pas encore trop tard pour éclairer ce tableau de témoignages souvent émouvants sur les acteurs eux-mêmes.
Le 2 décembre.
Hachette, 1967, in-8° carré, 155 pp, abondamment illustré de 94 gravures et reproductions d'affiches dans le texte et à pleine page, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. L'histoire par l'image)
Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 est l’acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. — Table : A l'Elysée, le soir du 1er décembre 1851 – L'exécution du coup d'Etat – L'Assemblée contre le Président – Paris se soulève – La fusillade du boulevard – Les soulèvements en province – La répression – Le plébiscite approuve le coup d'Etat.
Pierre Legrand. Un parlementaire français de 1876 à 1895. Préface de M. Saisset-Schneider.
Plon, 1907, in-8°, vi-435 pp, un portrait en frontispice, couv. lég. salie, dos fendu proprement recollé
Anthropologie du conscrit français, d'après les comptes numériques et sommaires du recrutement de l'armée (1819-1826).
P.-La Haye, Mouton, 1972, gr. in-8°, 262 pp, présentation cartographique : nombreux tableaux et cartes, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Ecole Pratique des Hautes Etudes, VIe section. Civilisations et Sociétés, 28), envoi a.s. de J.-P. Aron (nom du destinataire découpé)
De 1819 à 1830, les bureaucrates des conseils de révision ont accumulé des données de toute sorte, sur la santé, la stature, le comportement, le métier, l’instruction des millions de jeunes Français qui défilaient chaque année sous la toise du recrutement militaire. C’est ce regard collectif des bureaucrates sur les conscrits que reconstitue le présent ouvrage. Émerge de ce regard une anthropologie de la jeunesse française, dans ses masses innombrables, à la veille de la révolution industrielle. — "Bilan annuel d'une « classe d'âge », les comptes numériques et sommaires établis à la suite des appels de recrues pour le service militaire, au cours de la Restauration, sont conservés aux Archives nationales. C'est un matériau d'ordre démographique, d'abord, mais assorti de nombreuses données anthropologiques – au sens le plus large de ce dernier mot – et répondant en outre à certaines questions que pose l'histoire sociale. (...) L'étude de M. Jean-Paul Aron {Taille, maladie et société : essai d'histoire anthropologique, p. 191-262) procure un premier exemple d'interprétation, au bénéfice de confrontations diverses : celles des chiffres avec les dossiers de correspondance qui les éclairent, mais aussi celle du « corpus anthropologique des conseils de révision » avec son cadre propre – la société sous la Restauration, plus particulièrement saisie sur le plan socio-militaire, ou encore socio-médical... Que révèlent ces confrontations ? C'est à une population épuisée par les guerres, la disette, la misère que l'armée demande ses contingents, préalablement tirés au sort et examinés par les conseils de revision..." (Jean Waquet, Bibliothèque de l'École des chartes, 1975) — "Cet ouvrage réunit en fait deux études, une de 190 pages due à P. Dumont et à E. Le Roy Ladurie sur « l'exploitation quantitative et cartographique des comptes numériques et sommaires » des années 1819-1826 ; l'autre, celle de J.-P. Aron, est sous le titre « Taille, maladie et société, essai d'histoire anthropologique ». Après une introduction générale, vingt pages de statistiques et cent vingt-cinq de cartes viennent ensuite, dans l'ordre où les diverses indications sont fournies par les rapports des fonctionnaires de la Restauration. Se succèdent ainsi par exemple les cartes montrant la répartition de la France de 1819 à 1826, en pourcentages pour chaque département, des enrôlés volontaires, des dispensés, des inscrits maritimes, des étudiants ecclésiastiques, des enseignants liés par contrat, des élèves des écoles normales primaires, des diverses écoles de recrutement des services publics, des diverses professions (bois, fer, pierre et mines, laboureurs, terrassiers, et autres ruraux). Viennent ensuite les cartes montrant le pourcentage des conscrits souffrant de diverses affections, infirmités et difformités (doigts, dents, mutisme, maladies des os, de la peau, de la poitrine, ou de « faiblesse de constitution »), enfin des conscrits illettrés, ou sachant simplement lire, ou lire et écrire. Ces mêmes cartes servent de base à l'étude de 70 pages de M. J.-P. Aron. L'auteur, tout en faisant le point de travaux antérieurs, insiste sur la conséquence en quelque sorte qualitative des guerres et famines de 1812 à 1817, amorce d'une « dégénération biologique » en dépit de la réduction, ou à cause d'elle, de la mortalité infantile et juvénile avec les progrès de la vaccine. Et les conséquences dramatiques des guerres et des épidémies se voient dans la qualité du « matériel humain » quelques années plus tard, par exemple dans le Bas-Rhin, si éprouvé par l'épidémie de typhus qui accompagna la retraite de la Grande Armée après sa campagne d'Allemagne. (...) Ainsi, les auteurs ont pu apporter une information aussi précise que le leur permettaient les sources, dont ils font, au passage, une critique serrée, de la situation intellectuelle, physiologique et professionnelle de la France à la fin du règne de Louis XVIII et au début de celui de Charles X. On ne peut que souhaiter voir d'autres études aussi fouillées utiliser pour l'ensemble du XIXe siècle les indications fournies par les sources militaires." (Jean Vidalenc, Revue d'histoire économique et sociale, 1974)
Misérable et glorieuse : la femme du XIXe siècle.
Fayard, 1980, in-8°, 248 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Préface (Jean-Paul Aron, 18 pp) ; La bonne (Anne Martin-Fugier) ; La prostituée (Alain Corbin) ; L'ouvrière (Madeleine Rebérioux) ; Les médecins et les femmes (Jean-Pierre Peter) ; Le jardin des modes (Philippe Perrot) ; La maîtresse de maison (Anne Martin-Fugier) ; Femmes rurales (Martine Segalen) ; Une gynécologie passionnée (Jean Borie) ; Flora, Pauline et les autres (Laure Adler) ; Femmes écrivains (Béatrice Slama) — "En marge et au fil de l'histoire, désolé et triomphant, singulier destin de la femme française du XIXe siècle. Interdite de désir, elle porte son corps en bandoulière, à la fois matière d'opprobe et emblème où la société dominante lit la vertu gagnée sur la jouissance et la dignité des maris. Vouée, dans la bourgeoisie, aux occupations oisives, elle est le fer de lance de l'activisme et de l'ambition des hommes. Ménagère dans le prolétariat, asservie aux travaux domestiques, elle exerce sur la famille une souveraineté compensatrice. Et partout, à la ville ou à la campagne, dans la haute société ou le peuple, elle règne par la vigueur des symboles, garante de l'honneur des humbles comme des nantis, inspiratrice des grandes entreprises et des révoltes conquérantes." (Jean-Paul Aron)
Madame de Berny, éducatrice de Balzac.
Tours, Arrault et Cie, 1945, pt in-8°, 257 pp, 6 portraits en sépia, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 2000 ex. numérotés sur offset spécial
Laure de Berny (1777-1836), était l’inspiratrice et l'amante d’Honoré de Balzac, pour lequel elle éprouvait un amour quasi maternel. Elle fut la première et, semble-t-il, la plus grande passion de l’écrivain. À la mort de Madame de Berny, Balzac désemparé écrivait : "La personne que j’ai perdue était plus qu’une mère, plus qu’une amie, plus que toute créature peut être pour une autre (…). Elle m’avait soutenu de parole, d’action, de dévouement pendant les grands orages. Si je vis, c’est par elle. Elle était tout pour moi." — "Mme de Berny. Elle aurait pu être sa mère ; elle était âgée de quarante-deux ans en 1821, juste le double de l'âge d'Honoré. Avec elle, il se sent en confiance; la future Dilecta était encore belle, fine et gracieuse, malgré neuf grossesses. Elle sut se montrer maternelle et, dès le début de leur liaison, elle comprit d'instinct, mieux que la mère, cette nature confiante et généreuse, exubérante, cette ardente soif d'affection qui bouillonnait en Balzac, et ce n'est que plus tard qu'elle se laissera prendre au piège de cet amour juvénile et flatteur. Sevré d'affection comme d'amour, Honoré lui fit bientôt la cour ; c'était dans l'ordre. Une cour assez gauche, à la fois timide et brutale, tendre et audacieuse. Nous possédons les brouillons des lettres qu'il écrivit alors à la Dilecta..." (Fernand Lotte)
Les Frères des Ecoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871.
P., Société générale de Librairie catholique, 1882, in-12, xv-430 pp, reliure demi-basane bleu-nuit, dos 5 nerfs filetés, titres dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), très bien relié et en très bon état
Nombreux témoignages très précis sur les opérations militaires et les services d'ambulance, l'état de santé des soldats atteints de fièvres parfois sans avoir même assisté aux combats, comme la variole, reproduction de lettres de militaires, le dernier chapitre concerne la Commune.
Les Frères des Écoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871.
P., F. Curot, 1872, gr. in-8°, xvi-556 pp, 16 gravures hors texte par Paul Philippoteaux, Janet-Lange, Charles-Camille Chazal, Darjoy, Jean-André Rixens, reliure demi-chagrin vert empire, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, tranches dorées (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, qqs rares rousseurs, bon état
L'auteur fait l’éloge du dévouement des Frères des Écoles chrétiennes et de leur courage pendant la guerre, en province comme à Paris. Nombreux témoignages très précis sur les opérations militaires et les services d'ambulance, l'état de santé des soldats atteints de fièvres parfois sans avoir même assisté aux combats, comme la variole, reproduction de lettres de militaires, le dernier chapitre concerne la Commune : « Les Frères des Écoles chrétiennes se sont vus récompensés de leur zèle et de leur dévoûment par la plus odieuse et la plus stupide des persécutions. Chassés des écoles où ils consacraient leurs forces, leur intelligence et leur coeur à l’éducation de la jeunesse, emprisonnés sous la Commune, ils ont tout enduré...»
Mémorial du siège de Paris.
P., Librairie de Saint-Sulpice, F. Curot éditeur, 1871, fort in-12, xii-724 pp, mention de cinquième édition, une grande carte repliée en couleurs "pour suivre les opérations du siège de Paris, avec l'indication des Secteurs", reliure demi-basane aubergine, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Ouvrage très hostile à la Commune, qui est pour l'auteur « un cortège de crimes et de scandales ». (Del Bo p. 87)
La Révolution industrielle, 1760-1830.
Plon, 1955, in-12, xxviii-218 pp, traduit de l'anglais, introduction de Claude Folhen, biblio, broché, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui)
Les conditions qui ont provoqué la révolution industrielle dans son milieu le plus favorable, en Angleterre : les transformations de l’agriculture, l’essor démographique, l’accumulation des capitaux du grand commerce de mer, les progrès des techniques. Les conséquences de la révolution industrielle qui délivra la vieille Angleterre rurale du paupérisme, du vagabondage, et qui, malgré des convulsions inévitables surtout retenues par les historiens, donne à la nouvelle Angleterre une société plus équilibrée et lui permet d’exercer sur le monde du XIXe siècle une suprématie politique et économique. L’étude du maître de la London school of économics est précédée d’une large introduction où Claude Fohlen compare aux phénomènes proprement britanniques l’évolution ralentie de la France pendant la même période. — Un ouvrage de référence sur la révolution industrielle en Angleterre. C'est de l'Angleterre seule qu'il s'agit, comme l'indiquent assez bien les limites d'une période qui ne tient pas compte des grandes dates françaises et même continentales, 1789 et 1815. Description consciencieuse de la vie économique et sociale, pendant le développement intense de la population industrielle et la formation du prolétariat urbain. Le déroulement des faits est reconstitué avec soin et clarté. — "Le professeur Ashton nous présente une masse d'idées, de nuances, de réflexions intelligentes, de remarques subtiles à propos de la transformation de l'Angleterre de 1760 à 1830 – et, à ce titre, un grand petit livre. Un livre qui instruit sans fatiguer, qui éclaire sans éblouir, qui suggère sans imposer. Un livre qu'on relit..." (P. Lebrun, Revue belge de philologie et d'histoire, 1956)
Alfred de Vigny et les éditions originales de ses poésies.
P., Librairie Techener, 1895, in-8°, 171 pp, broché, pt manque au dos, envoi a.s. à Frantz Funck-Brentano
Victor Hugo intime. Mémoires, correspondances, documents inédits.
P., Marpon et Flammarion, 1885, pt in-8°, iii-316 pp, cartonnage à la bradel plein papier fantaisie (rel. de l'époque), dos absent, qqs rares rousseurs, sinon bon état. Edition originale, ex-libris Henry Roujon
Alfred Asseline (1824-1891) était le cousin germain de Mme Adèle Hugo. Il s'installe en 1861 à St Hélier à Jersey avec sa famille d'où il rendra souvent visite à Victor Hugo à Guernesey. Son ouvrage regroupe les souvenirs de son oncle Pierre Foucher (père de Mme Hugo) , des témoignages et des lettres.
Rapport de la Commission d'Enquête sur l'insurrection qui a éclaté dans la journée du 23 juin et sur les événements du 15 mai.
P., Assemblée Nationale, 1848, 3 vol. in-4°, 376, 335 et 256 pp, 3 volumes in-4 reliés en un volume demi-chagrin noir, dos à 4 larges nerfs filetés et caissons (rel. de l'époque), bon état
Tome 1 : Rapport - Rapport sommaire de M. Bertrand, juge d'instruction, sur le 15 mai - Documents relatifs à M. Louis Blanc - Documents relatifs à M. Caussidière - Pièces relatives au 15 mai, au 23 juin et autres évènements qui s'y rattachent - Déposition
Vie de la révérende mère Emilie, fondatrice et première supérieure générale des religieuses de la Sainte-Famille de Villefranche de Rouergue, décédée le 19 septembre 1852, à Villefranche (diocèse de Rodez).
P., Louis Vivès, 1855, in-12, 450 pp, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titre et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
Soeur Emilie de Rodat (née le 6 septembre 1787) fonde, avec trois de ses compagnes, la Congrégation de la Sainte-Famille le 30 avril 1816 : elle a 29 ans. Sa canonisation aura lieu en 1950. Le cofondateur, le Père Antoine Marty, prêtre du diocèse de Rodez, devenu ensuite vicaire général de l’évêque, accompagne la congrégation jusqu’à sa mort en 1835. Ayant été élevée près d’une tante Visitandine, chassée de son couvent par la Révolution, Mère Emilie est marquée par l’esprit de Saint François de Sales et Jeanne de Chantal. Elle puise à cette source s’inspirant aussi de la Sainte Famille de Nazareth et donc du mystère de l’Incarnation. Sans ressources, toutes unies à Dieu, abandonnées à Sa Providence, secourues par les pauvres, dans une vie empreinte de charité, d’humilité, de simplicité, de pauvreté, de douceur et de joie, avec le désir d’être sans cesse à la recherche de la volonté du Seigneur, voilà ce qui caractérisera les Soeurs de la Sainte-Famille. Dès le début de l’Institut, en 1816, avec ses premières Soeurs, elle ouvre des écoles gratuites pour les enfants de familles pauvres, soutenues financièrement par l’ouverture de classes payantes pour enfants de familles plus aisées. Par la suite, elle répondra à d’autres appels : visite et soins des malades de la ville (1822), des prisonniers et prisonnières (1840), ouverture d’un Refuge pour d’anciennes prostituées rencontrées en prison (1845), etc. Très vite, des communautés voient le jour dans de nombreux villages ruraux marqués par la déchristianisation à la suite de la Révolution. Vers la fin de sa vie, elle entend l’appel des contrées lointaines où partent les missionnaires (en particulier en Chine) et développe le mouvement de « la Sainte Enfance ». — "... Un livre aimable, et qui fait aimer l'héroïne et l'auteur. Puisse-t-il contribuer à l'introduction de la cause de la mère Emilie en cour de Rome ! il n'y aurait pas pour un écrivain de plus grand succès ni de plus haute récompense !" (U. Maynard, Bibliographie catholique)
Le Second Empire.
Fayard, 1938, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-basane rouge, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. passé, bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale sur papier d'édition
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
Fayard, 1946, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-basane chocolat, dos à 5 larges nerfs, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
P., Club du meilleur livre, 1956, in-8°, 602 pp, 21 gravures hors texte (certaines dépliantes), reliure toile satinée carmin, dos lisse, titres dorés, un portrait-vignette de Louis-Napoléon en bourgeois dans un encadrement doré au 1er plat (rel. de l'éditeur), bon état
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
Fayard, 1938, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-toile chagrinée chocolat, dos lisse avec titres dorés et filets à froid, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
L'Impératrice Eugénie.
Fayard, 1948, in-12, 366 pp, biblio, reliure demi-basane naturelle mordorée, dos à 3 larges nerfs, titres et caissons dorés, couv. conservées, bon état
"La vie d'Eugénie de Montijo avait de quoi tenter la plume d'un narrateur de la valeur d'Octave Aubry. L'auteur s'est documenté auprès de personnes ayant connu l'impératrice. De là, peut-être, cet accent de « vérité vraie » dont sont empreintes les quatre cent pages au long desquelles se déroule l'existence d'une femme qui connaît tour à tour les hommes, les deuils et l'effacement austère. L'impartialité d'Octave Aubry profite à son héroïne ; la frivolité de celle-ci, discrètement mais nettement rappelée, se rachète par tant d'épreuves, qu'au total l'impératrice demeure sympathique. Et c'était, sans doute, ce que le biographe-historien voulait démontrer." (La France active, 1932)
Napoléon III.
Fayard, 1929, in-12, 394 pp, broché, bon état
Napoléon III. La conquête du pouvoir.
Flammarion, 1934, in-12, 126 pp, 4 pl. de gravures hors texte tirées en héliogravure, broché, bon état
" En 1934 paraît un livre au titre déjà bien significatif : Napoléon III, la conquête du pouvoir d'Octave Aubry. Un style alerte et heureux ne rachète pas nombre d'escamotages, tel celui qui fait se dérouler le Coup d'Etat dans un bureau de l'Elysée et glisse sur le retrait des troupes, la fusillade de boulevard, la répression en province. Mais n'est-ce pas là l'œuvre de Morny et non celle du héros du livre ? Octave Aubry fait une analogie historique avec une autre conquête du pouvoir : celle de Hitler. Ni plus, ni moins." (Rémi Gossez, 1848 - Revue des révolutions contemporaines, 1951)
La Représentation proportionnelle en France il y a quarante ans (1870-1874).
P., Typographie Philippe Renouard, 1909, in-8°, vi-107 pp, broché, bon état
Fils d’Amélie Vitet et d’Eugène Aubry et neveu de Ludovic Vitet, Eugène Aubry-Vitet (1845-1930), archiviste-paléographe, homme de confiance du comte de Paris et écrivain, eut des relations suivies avec tout le Gotha et les milieux économiques (sa femme étant née Darblay) et politiques français de 1870 environ à sa mort.
Jean Jaurès, 1859-1914. Edition revue et corrigée spécialement préparée pour le Club des Editeurs par l'auteur.
Club des Editeurs, 1959, in-8°, 331-xxv pp, 32 pl. de photos et documents hors texte (dont 11 illustrations humoristiques par Forain), index biographique, reliure toile noire dr l'éditeur, une photo de Jaurès en 1913 contrecollée au 1er plat, imprimé sur pur alfa d'Avignon, dos passé, bon état
"M. A. a consacré à Jaurès une biographie « hagiographique ». Elle a rassemblé une solide documentation et présente un très vivant tableau de la France avant 1914. Les historiens regretteront qu'entraînée par le désir de fuir l'austérité universitaire, M. A. ait cru nécessaire de juxtaposer propos imaginés et propos réellement tenus. Elle s'expose ainsi au reproche d'avoir versé dans la biographie anecdotique et romancée, alors que le sérieux de son enquête lui permettait de faire œuvre historique." (Revue française de science politique, 1955)
La vie de Jean Jaurès, ou la France d'avant 1914.
Seuil, 1954, fort pt in-8°, 673 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, chronologie, index biographique, broché, couv. illustrée à rabats (lég. salie), bon état
"M. A. a consacré à Jaurès une biographie « hagiographique ». Elle a rassemblé une solide documentation et présente un très vivant tableau de la France avant 1914. Les historiens regretteront qu'entraînée par le désir de fuir l'austérité universitaire, M. A. ait cru nécessaire de juxtaposer propos imaginés et propos réellement tenus. Elle s'expose ainsi au reproche d'avoir versé dans la biographie anecdotique et romancée, alors que le sérieux de son enquête lui permettait de faire oeuvre historique. D'autre part, M. A. raconte la vie de « Jean » plus qu'elle n'explicite les idées de Jaurès." (Revue française de science politique, 1955)
La vie de Jean Jaurès, ou la France d'avant 1914.
Seuil, 1954, fort pt in-8°, 673 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, chronologie, index, reliure demi-basane acajou mordorée à coins, dos à 5 larges nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
"M. A. a consacré à Jaurès une biographie « hagiographique ». Elle a rassemblé une solide documentation et présente un très vivant tableau de la France avant 1914. Les historiens regretteront qu'entraînée par le désir de fuir l'austérité universitaire, M. A. ait cru nécessaire de juxtaposer propos imaginés et propos réellement tenus. Elle s'expose ainsi au reproche d'avoir versé dans la biographie anecdotique et romancée, alors que le sérieux de son enquête lui permettait de faire œuvre historique. D'autre part, M. A. raconte la vie de « Jean » plus qu'elle n'explicite les idées de Jaurès." (Revue française de science politique, 1955) — "Marcelle Auclair (1899-1983) n’est pas universitaire, mais journaliste de talent et romancière, fondatrice de "Marie-Claire", ancienne épouse de Jean Prévost (1901-1944). Elle était très liée à la famille de Jaurès, à sa nièce Yvonne Régnier, fille de l’amiral et de sa seconde épouse, qui avait été élevée en partie par sa grand-mère « Mérotte » et par la troisième épouse de son père, une cousine Jaurès. Elle dispose donc de nombreux renseignements d’ordre familial qui donnent de la sensibilité et de l’authenticité à son récit." (Gilles Candar, "Ecrire aujourd'hui une biographie de Jaurès", Cahiers Jaurès, 2011)
La vie de Jean Jaurès, ou la France d'avant 1914.
Seuil, 1972, in-8°, 463 pp, 12 pl. de photos hors texte, chronologie, index biographique, broché, couv. illustrée, bon état
"M. A. a consacré à Jaurès une biographie « hagiographique ». Elle a rassemblé une solide documentation et présente un très vivant tableau de la France avant 1914. Les historiens regretteront qu'entraînée par le désir de fuir l'austérité universitaire, M. A. ait cru nécessaire de juxtaposer propos imaginés et propos réellement tenus. Elle s'expose ainsi au reproche d'avoir versé dans la biographie anecdotique et romancée, alors que le sérieux de son enquête lui permettait de faire œuvre historique. D'autre part, M. A. raconte la vie de « Jean » plus qu'elle n'explicite les idées de Jaurès." (Revue française de science politique, 1955)
Ainsi vécut Victor Hugo.
Hachette, 1947, in-8°, 353 pp, biblio, broché, couv. illustrée, dos très lég. abîmé, bande éditeur conservée (“On connaît tout du poète... sauf sa vie.”), bon état
"Les meilleures biographies de Victor Hugo (1802-1885) restent celles de Pierre Audiat (1947) et celle d'André Maurois (1954)." (Jean Gaudon, «Victor Hugo : Choix de textes»)
Les Français vus par ceux qui les gouvernent (1800-1820).
Les Indes savantes, 2018, gr. in-8°, 527 pp, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Les mots utilisés par les historiens pour décrire la nation ou la société diffèrent de ceux des autorités entre 1800 et 1820. La création des préfectures place les préfets au coeur d'une administration centralisée. Situés entre les ministres et les sous-préfets, en relation directe avec les autorités militaires et religieuses, ils entretiennent une correspondance administrative quotidienne avec divers interlocuteurs et traitent parfois les réclamations qui leurs sont transmises, directement ou non, par leurs administrés. En tant que relais du pouvoir central, le personnel préfectoral est également amené à s'adresser directement à la population par le biais de proclamations. Tous ces documents révèlent les vues des gouvernants. Leurs représentations changent, ainsi que leur langage, au gré des succès diplomatiques, politiques ou militaires, et des défaites qui sonnent le glas de l'Empire fondé par Napoléon remplacé à sa chute par Louis XVIII sur le trône de France. Les images véhiculées par les autorités n'évoluent pas toutes au même rythme ; elles demeurent complexes et soumises à des tensions révélatrices de leurs contradictions. Les pouvoirs publics réaffirment les traits communs propres à un "peuple" exceptionnel, distinct de ses voisins européens, souvent supérieur. Ils ne cachent pas pour autant les nombreuses divisions qui opposent les Français, "bons" ou "mauvais". Ils ne taisent pas non plus les différences qu'ils établissent entre les élites et le reste de la population, dénigré pour son appartenance sociale ou géographique et prennent en compte la souffrance des "malheureux".
Sophie de Ségur, née Rostopchine, l'inoubliable comtesse. Ses anges, ses diables.
Stock, 1980, in-8°, 344 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, éléments de biblio, tableau généalogique, broché, couv. illustrée, bon état