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BARRAL (Pierre).

Le Dauphiné républicain (1870-1945).

Toulouse, Privat, s.d. (1973), gr. in-8°, 32 pp, paginé 377-408, 2 cartes, biblio, broché, bon état. Tiré à part extrait de l'Histoire du Dauphiné (Coll. Univers de la France et des pays francophones)

BLIGNY (Bernard)(dir.).

Histoire du Dauphiné.

Toulouse, Privat, 1973, gr. in-8° carré, 486 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte (dont 2 en couleurs), 26 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure illustrée, bon état (Coll. Univers de la France et des pays francophones)

Par Bernard Bonnin, Aimé Bocquet, André Laronde, Bernard Bligny, Pierre Vaillant, Vital Chomel, Jacques Solé, Pierre Barral, Pierre Bolle, Jean-François Troussier.

CHAGNY (Robert)(textes réunis par).

Aux origines provinciales de la Révolution.

Grenoble, PUG, 1990, in-8°, 432 pp, présentation de Michel Vovelle, 4 pl. hors texte en couleurs, broché, bon état (Bicentenaire de la Révolution française en Dauphiné. Colloque de Vizille, 1988)

31 études érudites.

CHANCEL (Napoléon).

Je ne puis me taire !! Deuxième mémoire dédié à mes concitoyens.

Chez tous les libraires du Dauphiné, 1862, in-8°, xii-114 pp, broché, couv. imprimée, état moyen. Rare

Par Napoléon Chancel (1808-1883), révolutionnaire dauphinois.

COMBY (Louis).

Histoire des Savoyards.

Fernand Nathan, 1977, in-8°, 160 pp, nombreuses photos, généalogies

CONARD (Pierre).

La Peur en Dauphiné (juillet-août 1789).

Genève, Mégariotis Reprints, 1978, in-8°, 282 pp, un croquis dans le texte, index, reliure simili-cuir fauve de l'éditeur, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1904

"J'ai particulièrement cherché à montrer, par le plus menu détail, comment l'alarme était née et s'était transmise à travers une province. Il serait, je crois, à souhaiter que. dans tous les pays où la peur a passé, du 22 juillet (Maine) au 3 août (région de Toulouse), on s'attachât à bien relever la date précise du passage de la panique. Je serais étonné que cette chronologie minutieuse ne permit pas de déterminer nettement le courant ou les courants de la peur. On pourrait, je crois, en tirer la conclusion définitive, qu'il n'y a eu ni « complot » ni même « commotion électrique », mais tout simplement transmission de village à village, et de province à province, d'une nouvelle qui, à l'origine, avait peut-être quelque fondement..." (Avant-propos)

DEBIDOUR (Victor-Henri) et Michel LAFERRÈRE.

Lyon et ses environs.

Arthaud, 1969, gr. in-8°, 111 pp, 146 héliogravures et 4 planches en couleurs hors texte, biblio, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

"Les villes millionnaires ont toutes l'ambition d'être capitale européenne, sinon métropole internationale. Les auteurs nous livrent les atouts de la capitale rhodanienne. Deux chapitres évoquent l'histoire et les paysages qu'une promenade offre au visiteur. A côté du passé et de ses monuments, et de sa vie intellectuelle, la ville a sacrifié dans ses réalisations récentes au «conformisme international du béton», constatation qui est empreinte de nostalgie. Quatre chapitres étudient l'évolution de quartiers et faubourgs en mettant l'accent sur les problèmes et les transformations actuels. (...) Cet ouvrage magnifiquement illustré fournit une excellente synthèse des problèmes actuels de l'agglomération et des solutions qu'on leur apporte. Les géographes auront autant d'intérêt que le grand public à lire cette étude." (Maurice Wolkowitsch, Revue Méditerranée, 1991).

EGRET (Jean).

Le Parlement de Dauphiné et les Affaires Publiques dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Tome 1 : L'opposition parlementaire (1756-1775). Tome 2 : Le Parlement et la Révolution dauphinoise (1775-1790). (Thèse).

Roanne, Editions Horvath, 1989, 2 vol. gr. in-8°, xxx-331 et 419 pp, biblio, index, broché, bon état. Réimpression de l'édition Arthaud de 1942. "Monographie sérieuse et bien documentée." (Michel Antoine)

GADILLE (Jacques)(dir.), R. Fédou, H. Hours et B. de Vrégille.

Le diocèse de Lyon.

Beauchesne, 1983, gr. in-8°, 350 pp, 7 cartes, liste des évêques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoire des diocèses de France, 16)

Histoire de l’Eglise de Lyon, plutôt que du diocèse, devrait-on dire, pour rendre compte de sa vénérable antiquité, qui fait d’elle la doyenne des Eglises de France. Mais cette qualification d’Eglise vaut aussi en raison du poids qu’exerça toujours la métropole, – et d’abord sur les campagnes avoisinantes : par le promontoire de Fourvière, qui, de loin, la signale, elle paraît adossée à ces pays de Loire, véritable vivier des vocations, où elle puisa toujours ses ressources en hommes, et dominer ces terres « froides » et brumeuses de la rive gauche, beaucoup moins ferventes. Au-delà de la diversité géographique des pays qui la composent, l’Eglise de Lyon présente des contrastes profonds qui tiennent à sa longue histoire...

[Grenoble].

De pain et d'espérance. Grenoble et le Dauphiné à la veille de la Révolution.

Grenoble, Musée Dauphinois, 1988, in-8°, 187 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, textes par Bernard Bonnin, Alain Belmont, Robert Chagny, Vital Chomel, René Favier, repères chronologiques, biblio

GUILLAUME (Général Augustin).

Guillestre, Mon Pays. Histoire d'un bourg haut-alpin.

Gap, Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1978, gr. in-8°, 156 pp, 3e édition revue et augmentée, préface de M. l'Ambassadeur André François-Poncet, 16 gravures et photos, 3 cartes et plan dépliants in fine, broché, couv. illustrée, bon état

Inséré entre les communes du Mont-Dauphin et d'Eygliers, au nord, d'Arvieux et de Château-Queyras, au nord-est, de Ceillac et de Vars, à l'est, de Risoul au sud, de Saint-Clément et de Réotier à l'ouest, Guillestre est « niché dans une conque ensoleillée » dominée par la chaîne de Catinat, le pic de Guillestre (2611 m), la montagne de Combe Chauve et la chaîne de Parpaillan qui culmine à 3261 m. Ce site superbe fut peuplé dès la plus haute antiquité (découverte d'objets datant de l'âge du bronze et des débuts de l'âge du fer), traversé par les Gaulois en route vers l'Italie, au VIe siècle et par Hannibal, en 216 avant J.-C., cheminant par les vallées de la Drôme, de la Durance et du Queyras, puis occupé par les Romains. Les Guillestrins connurent peu de répit pendant les deux millénaires qui suivirent, avec les grandes invasions, le règne des archevêques (1147-1789), souvent troublé par les pillards, les guerres d'Italie (du XVe siècle jusqu'au traité d'Aix-la-Chapelle, en 1748) et les vicissitudes de l'histoire contemporaine...

GUTTON (Jean-Pierre)(dir.).

Les Lyonnais dans l'histoire.

Privat, 1985, gr. in-8°, 408 pp, 71 illustrations, biblio, reliure plein toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, une page de garde à moitié découpée (envoi découpé), bon état (Coll. Les hommes dans l'histoire)

"L'ouvrage se compose de deux parties : une série d'instantanés de l'histoire lyonnaise (138-198, 840, 1320, 1463, 1562, 1788, 1834, 1942), puis un dictionnaire biographique des Lyonnais célèbres non vivants, le Lyonnais étant défini comme étant né ou mort ou ayant simplement vécu dans la cité. Lyon en 1788 est une ville de 150.000 habitants, à l'étroit dans son cadre géographique, où les maisons se signalent par leur hauteur. La circulation est difficile (un pont sur la Saône, deux sur le Rhône, dont celui de la Guillotière). La ville s'accroît au nord, au sud (les Brotteaux) et à l'est. Cette seconde ville de France, sans parlement et sans grands corps, est toute entière dominée par les activités économiques, négoce, banque, manufacture, qui fournissent une élite sociale à laquelle s'ajoute la bourgeoisie à talents qui peuple l'Académie, la Société d'agriculture, la Société philosophique des sciences et arts, les loges maçonniques (1500 maçons). Le médiocre rôle politique de la cité explique le peu d'importance qu'y prend la préparation de la Révolution. Dans la galerie des portraits, citons pour le 18e siècle, entre autres, le jacobin Jacques-Joseph Achard, Ampère, le libraire Jacques Anisson, Nicolas Bergasse, Cagliostro, Collot d'Herbois, les frères Flandrin, Jacques de Flesselles, l'inventeur Jacquart, les frères Jussieu, Lamourette (celui du baiser), les Montgolfier, l'architecte Morand, les abbés Morellet et Moreri, Laurent Mourguet, l'inventeur de Guignol, les sculpteurs Perrache, père et fils, Rameau (qui vécut deux ans à Lyon), Madame Récamier, Roland, Jean-Jacques Rousseau, Soufflot, le général Suchet, le cardinal de Tencin, Vaucanson..." (Claude Michaud, Revue Dix-huitième Siècle, 1988)

JACQUIER (Bernard).

Le Légitimisme dauphinois, 1830-1870.

Grenoble, CRHESI, 1976 in-8°, iii-275 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état

"Pendant une bonne partie du XIXe siècle, le légitimisme a été un des courants majeurs de la vie politique française, mais comme il s'est trouvé irrésistiblement voué a l'étiolement et à l'échec, son emprise initiale a sans doute été sous-estimée par l'historiographie. Il peut paraître paradoxal de prétendre l'étudier dans une province notoirement hostile aux souvenirs de l'ancien régime, dans ce département de l'Isère, surtout, où plus de la moitié des propriétaires étaient possesseurs d'anciens biens nationaux. Cette sorte de gageure, M. Bernard Jacquier l'a tentée, et, croyons-nous, avec un signalé succès ; comme si la singularité du phénomène minoritaire avait justement permis de le mieux saisir. Dans une première partie sont étudiées les assises du légitimisme dans les différentes classes de la société, les différentes générations, les différentes localités ; et l'on considère la place que leur assure et la fortune et le rôle social des tenants de cette famille politique. L'analyse des composantes de l'idéologie met en évidence une fidélité sentimentale qui s'attache à la province, à la monarchie et finalement au catholicisme. Sur ce dernier plan, est longuement développé le cas exemplaire d'Albert du Boys, animateur, dans sa province, d'un catholicisme libéral et social. Dans la seconde partie du livre, on nous montre ce que fut le rôle politique des légitimistes dauphinois sous la Monarchie de Juillet, sous la deuxième République et sous le second Empire. Il apparaît qu'après avoir animé, sous Louis-Philippe, un secteur non négligeable d'opposition, brillammnent représentée à Grenoble par la spirituelle Gazette du Dauphiné, les royalistes se sont finalement laissés tirer par le jeu de la « pesanteur sociologique » vers ce grand parti de l'ordre qui apporta au second Empire l'adhésion de la majorité des notables de toutes origines. Cette étude est si fortement nourrie par des recherches dans les archives locales que l'on aurait mauvaise grâce de reprocher à l'auteur quelques omissions dans sa bibliographie." (G. de Bertier, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1977)

LASSERRE (Paule).

Pages d'histoire en Dauphiné. Crémieu, Dauphiné et royaume sous Louis XV, par J.-B. Ollivet.

Lyon, Editions Bellier, 1984, gr. in-8°, 343 pp, préface de Vital Chomel, 64 pl. de gravures, photos et fac-similés hors texte, plan de Crémieu et carte des alentours, index, broché, couv. illustrée, bon état

Edition érudite de longs extraits de "La Chronique d'Ollivet", consacrée à Crémieu et à ses environs au cours des XVIIe, XVIIIe et début du XIXe siècles (de 1614 à 1833). Elle a été écrite par Jean-Baptiste Ollivet et par son fils Jean-François, tous deux maîtres-perruquiers de cette ville. Paule Lasserre a édité la période 1751-1777, encadrée par le mariage et la mort du coiffeur et barbier J.-B. Ollivet. Elle permet de rendre très vivantes les préoccupations, les activités et les distractions des habitants de Crémieu au temps de Louis XV.

LEGUAY (Jean-Pierre)(dir.).

La Savoie, terre de défis et de conquêtes. Des alpages aux stations d'altitude.

Rennes, Ouest-France, 1992, in-8°, 436 pp, nombreuses illustrations, cartes, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état

LE ROY LADURIE (Emmanuel).

Le Carnaval de Romans. De la Chandeleur au mercredi des Cendres, 1579-1580.

Gallimard, 1979, in-8°, 426 pp, 2 cartes, un plan ancien de Romans sur double page, 8 fac-similés, biblio, reliure éditeur, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires)

Pendant quinze jours, en février 1580, les habitants de la cité de Romans (Drôme actuelle, Dauphiné d'autrefois) se sont déguisés, masqués de toutes les manières. Ils ont dansé à perdre l'âme, joué, couru, concouru, défilé. Ils se sont défiés entre artisans et notables dans le happening quotidien du Carnaval. Un théâtre populaire et spontané opposait rue contre rue, confrérie contre confrérie. Puis, au terme d'une embuscade, montée par le juge Guérin, personnage de Série Noire, les Romanais se sont entre-tués. Un événement aux significations multiples, que décrypte un grand historien. — "C'est au sein d'un monde rural accablé par les déprédations des gens de guerre, travaillé par une sourde animosité contre la noblesse, que se situent la sédition déclenchée par Jean Serve-Paumier contre l'oligarchie romanaise et l'infructueuse visite de Catherine de Médicis. Avant la Chandeleur 1579, révolte des villages ligués dans la région de Montélimar à laquelle se rallie le visénéchal, Jacques Colas, affaire de Chateaudouble et effervescence antiseigneuriale dans le plat-pays romanais. Après le Mardi gras 1580, guerre inexpiable menée par Maugiron, lieutenant général, contre les paysans de la Valloire jusqu'aux massacres de Moirans (26 mars 1580). De là l'intérêt du livre dont les rapports villes-campagnes constituent l'un des thèmes majeurs... En sus des spécialistes d'anthropologie historique ou d'institutions, cet ouvrage savant et nourri comblera les historiens des idées politiques par son dernier chapitre, Les primitifs de l'égalité..." (Vital Chomel, Bibliothèque de l'École des chartes, 1980)

MAIGNIEN (Edmond).

Bibliographie historique du Dauphiné pendant la Révolution française. Tome III.

Grenoble, De l'imprimerie dauphinoise, 1891, gr. in-8°, 350 pp, broché, bon état

Tome III seul (sur 3). L'auteur était conservateur de la bibliothèque de Grenoble.

MARTIN (Pierre).

Histoire de Saint-Rambert-d'Albon (Drôme). Ancien hameau du Comté d'Albon.

Saint-Rambert-d'Albon, Chez l'auteur, 1976, gr. in-8°, 166 pp, 7 illustrations, broché, couv. à rabats, bon état

Avant 1790, Saint-Rambert-d'Albon était une paroisse du diocèse de Vienne et de la communauté d'Albon. En 1790, cette paroisse fut comprise dans la municipalité d'Albon ; mais elle en a été distraite le 20 mai 1840, pour former une commune distincte du canton de Saint-Vallier.

MONNET (Camille).

Petite histoire véridique des faits et gestes du capitaine Bayard avant et pendant les guerres d'Italie, enrichie d'un portrait, de cartes, de planches hors texte et de bois gravés par Cam.

Grenoble, Librairie R. Félix, 1970, gr. in-8°, 226 pp, préface de H. Lapeyre, un portrait, cartes, culs-de-lampe, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Camille Monnet (1881-1974), professeur de français à Turin, a effectué d’importantes recherches sur Bayard dans les archives italiennes. Il a écrit douze ouvrages sur Bayard et ses campagnes d’Italie, ainsi que sur la maison de Savoie. L’importance de ce travail fait de lui la référence moderne de l’histoire du chevalier Bayard. — "Camille Monnet, ... à la suite d'une rencontre de hasard, finit par consacrer sa vie à rechercher la vérité historique sur Bayard. En poste universitaire à Turin de 1909 à 1940, il fut prié de rédiger une présentation de Bayard à l'occasion du 4e centenaire de sa mort, en 1924. Au cours de ce travail, publié deux ans plus tard sous le titre “Bayard et la Maison de Savoie”, Camille Monnet s'aperçut qu'il restait bien des obscurités dans l'histoire du Bon chevalier. Poussant plus avant ses recherches, il consulta les documents les plus divers dans les fonds d'archives disséminés en France, en Italie, en Espagne ou en Autriche. S'il dut aller si loin, c'est notamment en raison de la disparition de tous les documents conservés jadis au château Bayard ... grâce à l'opiniâtreté de sa quête, notre chercheur put affirmer que le récit de Jacques de Mailles, compagnon de Bayard qui avait signé du pseudonyme de Loyal Serviteur, ne méritait nullement le crédit que lui avait imprudemment accordé jusque-là les historiens. Du reste, le titre adopté par le chroniqueur, “La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de Bayard”, indiquait suffisamment ses intentions et aurait dû alerter le sens critique des savants. Camille Monnet s'efforça, des années durant, de rétablir la vérité dans plusieurs livres, dont la “Petite histoire véridique des faits et gestes du capitaine Bayard” est d'une fréquentation particulièrement agréable. En 1957, Camille Monnet avait obtenu le titre de docteur ès lettres pour son étude détaillée de la dernière campagne de Bayard en Italie, dans les années 1523-1524. Agé alors de 76 ans, l'auteur de ce travail d'érudition poursuivait ses recherches, poussé par la seule passion scientifique et la soif de connaître la vérité. Il ne les interrompit qu'à sa mort, survenue dans sa 94e année, en 1974..." (R. Bornecque, Bulletin de l'Académie delphinale, 1978)

NICOLAS (Jean).

La Révolution française dans les Alpes. Dauphiné et Savoie, 1789-1799.

Toulouse, Privat, 1989, gr. in-8°, 380 pp, 99 gravures, fac-similés et cartes, chronologie, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, ex. numéroté sur vélin spécial Lourmarin à l'intention des souscripteurs, bon état (Coll. Histoire provinciale de la Révolution française)

"Un livre intéressant, en ce qu'il efface les frontières – qui d'ailleurs n'avaient pas de caractère absolu pour les paysans des montagnes – pour étudier la Révolution dans le monde alpin du nord. J. Nicolas ne force pas l'opposition, mais constate un contraste entre un Dauphiné « pré-révolutionnaire », illustré par Barnave et Mounier, mais aussi Condorcet, et Condillac et Mably – frères utérins –, une région où l'industrie est plus développée, et une Savoie illustrée par Joseph de Maistre, marquée par une certaine passivité, au moins jusqu'en 1792, et par des villes assoupies. Mais globalement, c'est d'un monde rural et enclavé dont il est question. On trouve dans l'ouvrage un excellent tableau du monde alpin à la veille de la Révolution, et une analyse très pointue de l'année 1788 en Dauphiné. Le décalage entre Dauphiné et Savoie disparaît dès 1792 avec le début de l'intervention française dans les états du roi de Piémont-Sardaigne..." (Jean-Claude Caron, Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, 1990) — "L'auteur nous propose une étude synthétique de l'ouverture conjointe du Dauphiné et de la Savoie, terres unies dans « l'être alpin », à notre modernité politique. Il porte une attention toute particulière à la trame des événements publics tout au long de la décennie révolutionnaire, mais il s'efforce, dans le même temps, d'étudier les répercussions de la politique dans le vécu quotidien des protagonistes de la Révolution. Une telle démarche, inspirée de l'histoire sociale, est omniprésente tout au long de l'ouvrage. Elle permet de mesurer avec précision les liens et les écarts entre l'action de la paysannerie, numériquement prépondérante, et l'exercice du pouvoir par l'élite dirigeante bourgeoise. L'auteur accorde ainsi une grande place à l'étude des mouvements populaires, dont il est l'un des meilleurs spécialistes. Il consacre dix pages tout à fait remarquables à la Grande Peur dans les Alpes. Il montre, par là même, que « le jeu politique doit tenir compte du groupe social majoritaire, la petite paysannerie » (p. 343). Mais la bourgeoisie conserve constamment les rênes du pouvoir, même en l'an II (l'auteur parle alors de « bourgeoisie montagnarde ») lorsque la scène politique semble dominée par « l'agitation » des clubs. En insistant sur la « permanence élitaire », l'auteur nous renvoie au schéma classique de la « Révolution bourgeoise »." (J. Guilhaumou, Dix-Huitième Siècle, 1990)

NIEPCE (Bernard).

Guide dans les Alpes du Dauphiné. Vallée d'Allevard. Son établissement thermal, actions thérapeutiques de ses eaux sulfureuses et iodurées, etc., etc. ; Action des bains de petit-lait, etc., etc. ; Histoire, usines, géologie, zoologie, Ichthyologie, insectes, papillons, botanique, courses et promenades, crétins, albinos, etc. ; suivi des Propriétés thérapeutiques et médicales des Eaux d'Uriage et de La Motte, et excursions dans leurs environs.

Grenoble, Alph. Merle, s.d. (1861), in-12, vii-191-309 pp, 9 planches lithographiées hors texte, la table des matières de la première partie a été brochée après la préface, reliure demi-veau glacé vert, dos à 4 nerfs pointillés, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé et lég. frotté, coiffe sup. lég. abîmée, bon état. Edition originale, illustrée par 9 planches hors texte, dont deux, très réussies, montrent des crétins. Peu courant (Perret, Guide des livres sur la montagne, 3204)

Etude clinique, médicale et touristique sur la station thermale d'Allevard : établissement thermal, maladies, propriétés des eaux, histoire, topographie, géologie, faune et flore, population (goitreux, crétins et albinos), courses et promenades aux environs d'Allevard, Uriage, La Motte-les-Bains. "Un chapitre a été réservé aux goitreux et aux crétins. Il renferme l'histoire des causes qui peuvent donner lieu à cette dégénérescence de l'espèce humaine." Ouvrage orné de 9 lithographies (3 vues, 1 coupe géologique et 5 portraits).

PIOTROWSKI (Michel).

Montseveroux et les villages voisins.

Montseveroux (Isère), Ateliers, Recherche, Expression, 1991, gr. in-8°, 183 pp, nombreuses photos en noir et en couleurs, plans, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état

SALAMAND (Georges).

Le Maître de Saint-Hugon, Emile Leborgne. L'aventure quotidienne d'un haut fourneaux des Alpes au XIXe siècle.

Editions du Fond-de-France, 2001, gr. in-8°, 191 pp, 14 ill. dans le texte, une carte et un tableau généalogique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

En 1842, à la suite d'une déception affective, un jeune étudiant en droit grenoblois, romantique, dandy, musicien, lettré et passionné de politique, reçoit de son père la direction du vieil haut fourneau de l'ancienne Chartreuse de Saint-Hugon aux confins delphino-savoyards. Emile Leborgne, c'est son nom, proche parent du fameux général de Boigne de Chambéry et des célèbres liquoristes Teisseire de Grenoble, va prendre à bras-le-corps son nouvel état de maître de forges et acquérir d'excellentes connaissances en métallurgie au contact permanent des maîtres régionaux d'Allevard, Pinsot, Brignoud, Saint-Vincent-de-Mercuze et Rioupéroux en Isère, mais aussi d'Epierre, Argentine, Sainte-Hélène-sur-Isère et des exploitants des mines de Saint-Georges-d'Hurtières, en Savoie. Par le dépouillement minutieux d'une petite partie des anciennes archives biséculaires que l'actuelle société " Leborgne " d'Arvillard a bien voulu verser à la " Maison des forges et moulins " de Pinsot, Georges Salamand a su retranscrire la formation, les recherches, les doutes et la réussite finale du remarquable industriel que fut Emile Leborgne (1822-1888). Ce meneur d'hommes, excellent pianiste, ami de la famille des poètes Desbordes-Valmore, mais aussi grand voyageur, était un étonnant observateur et un admirateur de Baltard dont il décrira et dessinera les Halles parisiennes en construction, en 1855. C'est un ouvrage plaisant à lire, très original et essentiel pour connaître et comprendre simplement l'histoire des hommes et des techniques et tous les enjeux économiques de la brillante aventure des derniers hauts fourneaux à bois du Dauphiné et de la Savoie au début de l'ère industrielle.

VAISSIÈRE (Pierre de).

Le baron des Adrets.

Firmin-Didot, 1930, in-8°, 135 pp, 8 pl. de gravures hors texte, sources, broché, couv. illustrée, bon état

François de Beaumont, baron des Adrets était un capitaine dauphinois durant les guerres de religion. De 1527 à 1558, il guerroie en Italie, où il se distingue par sa bravoure. Suite aux défaites des armées protestantes à Cahors, Amiens, Sens et Vassy face aux Guise en mars 1562, il prend en avril le commandement des protestants de Provence, et pénètre dans Valence avec 8.000 hommes. — "Le nom de des Adrets évoque, dès qu'on le prononce, toutes sortes d'atrocités sanglantes, de tortures raffinées que ce chef fanatique et cruel a semées comme à plaisir au cours des guerres religieuses du XVIe siècle. Sa curieuse physionomie vient d'être dépeinte, avec beaucoup de vérité et en un chaud coloris, par M. Pierre de Vaissière. Il a tiré des livres et articles précédemment parus toute la documentation nécessaire et il a fort bien mis en lumière, au cours de son récit, les épisodes essentiels de son sujet sur lesquels il apporte une interprétation souvent nouvelle, en même temps qu'avec une rare impartialité, accompagnée de beaucoup de modération, il a su dégager les éléments qui composent le portrait de son farouche héros. On trouve également çà et là des remarques intéressantes sur les causes qui ont favorisé le développement de la Réforme protestante en Dauphiné et dans la vallée du Rhône, sur les caractères du mouvement, sur les moeurs de l'époque dont un appendice, consacré au « théâtre des cruautés des hérétiques de notre temps », donne une idée aussi précise que sinistre." (Augustin Fliche, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)

VEYRE (Marius).

Mandrin et ses compagnons sur les rives du Guiers. Avec un abrégé sur la contrebande, l'introduction et la culture du tabac en Savoie et en Dauphiné.

P.-Strasbourg, Librairie Oberlin, 1967, in-8°, 78 pp, 40 gravures et photos, broché, bon état

"Les hommes de Mandrin n'ont jamais été tenus pour des malfaiteurs par les populations dauphinoises qui, de nos jours encore, s'enorgueillissent volontiers des exploits de ces bandes et ont gardé un culte frondeur pour leur capitaine. C'est que les « mandrins » étaient, à de rares exceptions près, des enfants du pays. Recrutés dans les villages et les bourgades situées de part et d'autre du Guiers parmi les artisans et les commerçants, ou encore parmi d'anciens soldats qui avaient fini leur temps ou déserté mais appartenaient originellement au même milieu, beaucoup de ces hommes, plus du tiers, avaient pris femme ou maîtresse dans le pays. Mettant leur petite fortune en sûreté chez des membres de leurs familles et parfois même chez le curé de leur paroisse, ils se livraient à la contrebande et au commerce pour leur propre compte dans l'intervalle des grandes « campagnes » qu'organisait Mandrin. Celui-ci, qui était reçu dans divers châteaux de la région et même occasionnellement à Ferney chez Voltaire, bénéficiait de tout un réseau de complicités des deux côtés de la frontière pour entreposer ses marchandises ou faire héberger ses troupes ; et des gentilshommes du cru n'hésitaient pas à engager des fonds dans les opérations qu'il organisait. Impitoyables pour les hommes du Roi et de la Ferme, les « mandrins » évitaient de molester les populations et même affectaient de s'en faire les protecteurs et les bienfaiteurs : non seulement ils vendaient bon marché diverses marchandises et notamment du sel et du tabac dont la culture avait été introduite au début du XVIIIe siècle en Savoie et dont l'usage se répandait rapidement, mais il leur arrivait de libérer les prisonniers pour dettes et de distribuer quelque argent aux nécessiteux. Lorsqu'après la capture de Mandrin, en 1755, ses bandes se replieront vers le Valais, les populations, ainsi qu'en témoignent chansons populaires et complaintes, regretteront fort la disparition de ces contrebandiers redresseurs de torts." (P. S., Annales ESC, 1968)