La Création mythologique chez Victor Hugo. (Thèse).
José Corti, 1963, in-8°, 539 pp, biblio, index des noms, index des œuvres, broché, bon état
Une analyse de l'expression mythique chez Hugo, l'usage qu'il fait du merveilleux, de la mythologie et du mythe dans son œuvre. — "Ayant reconnu le caractère spontanément mythique de la pensée de Hugo, c'est à travers cette forme d'expression qu'Albouy suit la genèse de cette pensée et en éprouve la cohérence. Il ne s'agit donc de rien de moins que d'une exploration et d'une restitution de l'univers hugolien dans son ensemble. Hugo n'a-t-il pas affirmé lui-même, en 1863, que le rêve, c'est-à-dire l'imagination sous toutes ses formes, est l'instrument le moins insuffisant dont nous disposions pour pénétrer le réel ? (...) La première partie montre les attaches de Hugo avec son temps et les traits qui l'en distinguent. Ce panorama nous laisse apercevoir de riches perspectives. Puis Albouy examine, comme exemple privilégié, le comportement de Hugo vis-à-vis de la mythologie grecque. (...) Dans un chapitre essentiel, Albouy définit ensuite les conditions de la création mythique chez Hugo, à savoir une aptitude visionnaire à discerner dans les objets autre chose qu'eux-mêmes, en particulier des formes animales, et une tendance à revivre de façon concrète et réaliste des métaphores apparemment usées. Ces dons ne pourront se déployer qu'à partir du moment où Hugo aura pris pleinement conscience d'une conception animiste de l'univers, demeurée latente chez lui avant l'exil. Albouy peut alors s'engager dans un immense voyage qui le mène du moi de l'Homme au moi de l'Infini, à travers le monde vivant des éléments : Terre, Océan, Ciel. Il est impossible de le suivre, même de loin, dans cette navigation sidérale. On ne peut que donner une idée imparfaite de la puissance du mouvement et de la richesse du détail, due à une connaissance profondément maîtrisée de l'œuvre imprimée et manuscrite. Trois figures dominent les mythes de l'Homme : le Titan, Satan, et Jésus. (...) Le livre est animé sans défaillance d'un véritable mouvement dramatique, soutenu par la concision vigoureuse et allègre du style. Réussite peu ordinaire, si l'on songe au nombre de détails précis que l'auteur a su accorder, à la quantité de mises au point jamais vétilleuses que l'on rencontre touchant la pensée de Hugo ou la genèse de ses œuvres. Si les âges futurs confirment qu'en Victor Hugo les Français ont, de façon inespérée, trouvé leur Homère, l'ouvrage de Pierre Albouy restera parmi les plus solides monuments d'une gratitude profonde et attentive." (R. Journet, Revue d'Histoire littéraire de la France, 1965)
Leconte de Lisle. La Sensation. - Le Sentiment.
Saint-Etienne, Editions Stéfa, 1950, 2 vol. in-8°, 155 et 109 pp, index, éditions originales, chaque volume un des 500 exemplaires numérotés, brochés, bon état
La Vie muette. Drame en quatre actes.
P., Tresse et Stock, 1894, in-12, 88 pp, reliure demi-percaline moutarde, dos lisse avec date et double filet dorés en queue, pièce de titre basane havane, plats de couverture conservés, couverture datée 1895 (rel. de l'époque), bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
Les Menottes. Pièce en trois actes.
P., Paul Ollendorff, 1897, in-12, 226 pp, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec doubles filets dorés en tête et en queue, titres dorés, plats de couverture conservés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers), avec mention de deuxième édition sur le 1er plat de couverture, mais pas sur la page de titre.
La Cité mystérieuse.
P., Librairie Fernand Nathan, 1929, gr. in-8°, 195 pp, 12 planches hors texte, vignettes en bandeaux et culs-de-lampe, cart. illustré de l'éditeur, bon état. Adaptation de l'anglais, par Suzanne Clot, d'un roman de science-fiction de l'écrivain britannique Thomas Charles Bridges. 1ère édition française.
4, rue Choron.
Hara Kiri / Série bête et méchante, 1965, in-8° carré, 272 pp, préface et textes de Cavanna, délirantes illustrations de Topor, Fred, Wolinski, Gébé, Reiser, Cabu, Hopt, Sépia, collages de Sépia d'après des photos de Lépinay, Foulon, Chenz, etc., édition originale, broché, bon état
Oeuvres complètes. Publiés par les Soins et aux Dépens de M. A. M. P., Docteur de l'Université de N.
P., Dorbon Aîné, s.d. (1911), in-8°, 76 pp, broché, état correct
Céline.
Belfond, 1978, gr. in-8°, 252 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 portraits et 4 fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les dossiers Belfond)
De tous les grands écrivains de notre siècle, Céline reste le plus controversé. Mais peu d'écrivains « maudits » ont, comme lui, bénéficié d'une telle gloire et d'un tel succès public. Pourtant, sur le romancier et son oeuvre, on manquait encore d'une approche générale, d'une vision historique et critique éclairée par les nouvelles données de la recherche célinienne. Cette synthèse apparaissait indispensable, ne serait-ce que pour rendre compte des paradoxes et des contradictions de celui qui déroute les uns, subjugue les autres et autour duquel trop de légendes ont été entretenues. Pour la première fois, ce dossier tente d'aborder tous les aspects du « phénomène » Céline ; il parle des livres, de tous les livres, notamment des pamphlets antisémites pour lesquels l'invective ou le silence ont longtemps remplacé l'analyse objective. Enfin, Frédéric Vitoux dégage les clés ouvrant sur cette ceuvre capitale, porteuse de tant de malentendus, et sur une vie rendue ici avec son plein relief, ses lumières et ses ombres. — L'auteur est l'un des meilleurs spécialistes de Louis-Ferdinand Céline.
Pourquoi la nouvelle critique. Critique et objectivité.
Mercure de France, 1966, in-8°, 262 pp, qqs soulignures stylo sur 20 pp
L'enseignement de la littérature. Colloque de Cerisy-la-Salle du 22 au 29 juillet 1969.
Plon, 1971, in-8°, 640 pp, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
Contributions de Roland Barthes, Peter Brooks, Michel Deguy, Maurice de Gandillac, Gérard Genette, A. J. Greimas, Gilbert Lascault, Roger Laufer, Gérard Macé, Bernard Pingaud, Béatrice Slama, Karlheinz Stierle, Paul Zumthor, etc.
Souvenirs poétiques de l'école romantique, 1825 à 1840, précédées d'une notice biographique sur chacun des auteurs contenus dans le volume.
P., Laplace, Sanchez et Cie, 1880, in-12, iv-536 pp, avec les portraits gravées sur acier par Adrien Nargeot d'Alexandre Dumas, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine et Alfred de Musset (tous jeunes) sur 4 pl. hors texte, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs filetés, titre et caissons ornés dorés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs, bon état. Edition originale (Vicaire III, 788), exemplaire fort bien relié
Edition originale de ce titre un peu trompeur : ce ne sont pas des "souvenirs" personnels, mais une anthologie poétique un peu développée, dont le principal intérêt est de reproduire des pièces d'auteurs mineurs ou très peu connus. — "(...) Notre choix, dans cette foule de génies ou de talents, n’a pas été difficile. Nous l’avons fait aussi large que l’exigeait leur nombre. A l’exception de quelques-uns, qui n’ont pas suffisamment marqué, ou de quelques autres d’une fougue et d’une fantaisie trop excentriques : Lassailly, par exemple , Philothée O’Neddy, Petrus Borel, etc., tous y ont trouvé place pour des extraits de leurs œuvres, dans la proportion à laquelle leur donnait droit leur renommée. La notice sur chacun a été écrite avec autant de soin que possible et contient assez de détails pour que l’on puisse avoir ainsi, par fragments, l’histoire du Romantisme et de ses Cénacles : le grand qui siégeait chez Victor Hugo, à la place Royale ; l’autre, moins magistral, qui faisait son joyeux tapage à l’impasse du Doyenné, chez Théophile Gautier. C’étaient des écoles irrégulières : on en faisait partie un jour, on s’en échappait le lendemain, pour y revenir à sa fantaisie ; et, somme toute, on ne cessait pas d’être indépendant..." (Préface) — Par Edouard Fournier (1819-1880), auteur dramatique, historien, bibliographe et bibliothécaire. Issu d'une famille d'artistes serruriers, il fait ses études au collège d'Orléans pour se consacrer ensuite tout entier à des travaux littéraires. Après une première pièce de théâtre en 1841, et quelques feuilletons parus dans le journal Le Loiret en 1842, il publie de très nombreuses études historiques, littéraires, bibliographiques et théâtrales. Il édite de nombreux auteurs tout en continuant à écrire pour la scène. Il contribue aussi un grand nombre d'articles à l’Encyclopédie universelle, au Supplément du Dictionnaire de la conversation, à l’Historire des villes de France, au Moniteur, au Constitutionnel, à L'Illustration, à La Revue française, au journal Le Théâtre, dont il est rédacteur en chef de 1853 à 1855.
Stendhal avant Stendhal. Vie de Stendhal, tome I (1783-1821).
J.-J. Pauvert aux Editions Garnier, 1983, in-8°, 384 pp, broché, couv. illustrée à rabats, mque la page de faux-titre, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, est né en 1783. Jamais il n'a été plus vivant qu'aujourd'hui. Avec cette Vie de Stendhal, Armand Hoog (1912-1999) a voulu écrire une biographie qui serait aussi une mythologie stendhalienne. En suivant Beyle dans le quotidien de son existence et dans ses voyages, l'auteur a essayé de reconstituer les obsessions, l'érotique et les rêves d'un artiste chez qui l'imagination a fini par l'emporter sur les systèmes idéologiques. Le second volume de cette biographie n'est jamais paru.
L'Immortalité. Roman. Traduit du tchèque par Eva Bloch.
Gallimard, 1990, in-8°, 412 pp, broché, jaquette, bon état (Coll. Du monde entier). Edition originale sur papier d'édition (il n'a été tiré que 91 ex. en grand papier, achevé d'imprimer du 10 janvier 1990).
Madame de Staël, la vie dans l'œuvre (1766-1800). Essai de biographie morale et intellectuelle.
P., Librairie ancienne Edouard Champion, 1924, gr. in-8°, viii-229 pp, notes, broché, couv. rempliée (lég. défraîchie et salie), bon état (Bibliothèque de la Revue de ittérature comparée, 16)
M. Larg, maître de conférences à l'Université de Sheffield, a tiré des oeuvres de Mme de Staël une manière d'autobiographie qu'il mène jusqu'en 1800. Dans ses essais de jeunesse, pièces de théâtre, nouvelles romanesques, dissertations philosophiques, comme plus tard, de 1795 à 1800, dans ses grands traités de l'Influence des passions, des Circonstances actuelles, de la Littérature, Mme de Staël ne parle que d'elle-même. Elle avait les idées de son tempérament, et ses doctrines politiques sont en liaison étroite avec son rêve nostalgique et constant d'amour infini. Elle est femme : « La gloire elle-même », disait-elle, « ne saurait être pour une femme qu'un deuil éclatant du bonheur. » M. Larg cherche et trouve la femme derrière l'auteur. II a la finesse psychologique, l'information très sûre, le style savoureux, la plume spirituelle. Sa langue maternelle est l'anglais ; son humour, transposé par lui-même en français, paraît comme distillé et plus piquant. Son livre est charmant et, historiquement, fort instructif. Quand la jeune Germaine Necker, correctement assise sur un tabouret, suivait attentivement la conversation dans le salon philosophique de sa mère et que l'abbé Raynal, causant avec elle comme avec une grande personne, lui prenait les deux mains dans les siennes et l'engageait à écrire une dissertation sur l'édit de Nantes, elle avait déjà en tête toutes les doctrines politiques qu'elle élaborera plus tard en idéologies libérales, tout ensemble progressistes et conservatrices : le bonheur commun réalisé par l'élite et à la tête de l'élite un homme aimé, son père d'abord sous la monarchie absolue, puis Narbonne, qu'elle poussa au ministère sous la monarchie constitutionnelle, et B. Constant, qu'elle aurait voulu hisser aux premières places sous la République directoriale. Quant au mari, il ne compte pas. « Ce fut sans doute un pauvre homme », écrit M. Larg (p. 79), « diplomate de cuisine », aux « médiocres talents » et sans autre attache morale à Paris « que sa vanité et son insignifiance ». M. Larg a raison si son dessein est de transcrire l'opinion intime de Mme de Staël sur son conjoint, tort s'il prend ce jugement à son compte. Car Staël fut, somme toute, un galant homme, et qui voyait les événements beaucoup plus intelligemment que son collègue Gouv. Morris, dont on a tant vanté la perspicacité politique. Ses dépêches diplomatiques, même à l'époque ou l'on a de bonnes raisons de croire que Mme de Staël n'a pas participé à leur rédaction, ne sont pas du premier venu. Il en est des idées politiques de Mme de Staël comme de ses préventions contre son mari ; elles sont issues des mouvements tumultueux de son âme, et comme elles ont, à tout prendre, une réelle importance dans l'histoire de l'esprit public en France, l'histoire littéraire a rendu, avec M. Larg, un vrai service à l'histoire politique en en faisant mieux connaitre la nature et la genèse. (G. Pariset, Revue Historique, 1926)
Nouvelles soirées du Stendhal-Club. Avec contribution de Luigi-Foscolo Benedetto; Ferdinand Boyer, Armand Caraccio, Vittorio del Litto, Pierre Jourda, Pierre Martino. Documents inédits.
Mercure de France, 1950, in-12, 272 pp, broché, bon état
Etudes sur les rapports de Stendhal avec Musset, Mme de Staël, Mérimée, Canova, etc. qui ajoutent à la personnalité de Stendhal autant de petits traits caractéristiques ou plaisants et fournissent des renseignements précis sur nombre de figurants qui gravitèrent autour de l'auteur de La Chartreuse.
Byron.
Bibliotheque Grasset, 1930, 2 vol. in-8°, 368 et 361 pp, ex. numéroté sur vélin pur chiffon Lafuma, brochés, couv. rempliées, bon état (Œuvres de André Maurois)
André Maurois a signé beaucoup de biographies d'écrivains, mais celle qu'il consacra à Lord Byron (1788-1824) est sans doute la plus hantée tant le poète romantique anglais, avec son génie et son pied-bot, était plein d'amertume, fier, infernal. Pour les romantiques, écrit Maurois, la vie est une œuvre. L'inverse est également vrai : Byron a fait de son œuvre un miroir, un tableau, nu drapeau, un tombeau. Mort à 36 ans à Missolonghi pour la liberté de la Grèce, le poète de Childe Harold a aussi laissé des lettres et des journaux d'une terrible liberté de mœurs et d'esprit. En affrontant sa vérité, Maurois atteint aux mystères de l'âme romantique. Son art du récit, précis et fiévreux, tire le héros des flammes pour le plonger dans un bain de lumière.
Prométhée ou la vie de Balzac.
Flammarion, 1974, in-8°, 697 pp, 1 cahier iconographique, biblio, index, broché, lég. défraîchi, état correct
Prométhée ou la vie de Balzac.
Hachette, 1965, fort in-8°, 653 pp, 28 pl. de gravures et fac-similés hors texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, titres au dos et au 1er plat, ex. numéroté, bon état. Edition illustrée reliée "avec une toile créée spécialement par le département édition des tissus Pierre Frey".
Les Idées de Stendhal.
Mercure de France, 1910, in-12, 529 pp, ex. numéroté, broché, bon état
Mélia était un compilateur scrupuleux dont la dévotion pour Stendhal ne fait aucun doute.
Stendhal et ses commentateurs.
Mercure de France, 1911, in-12, 416 pp, ex. numéroté, broché, bon état
"C’est la consécration d’une gloire que de parler sans cesse d’elle comme on parle de celle des écrivains grecs ou latins ou des grands classiques français. La mémoire de Stendhal en doit être bien aise. Stendhal eut, en effet, le courage, pour la défense de ses théories, d’affronter toutes les opinions reçues et acceptées de ses contemporains. Il a dit lui-même qu’il désirait sur son compte la vérité la plus entière et la plus âpre. Il aimait la critique parce qu’il était animé d’un orgueil : celui de remplir noblement et le plus intellectuellement sa tâche."
Commedie di Alberto Nota, con un saggio storico critico della commedia italiana, del prof F. Salfi.
Parigi, Baudry, 1829, 5 vol. in-12, cxliv-294,382,419,391 et 440 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice du tome I, les 5 tomes reliés en 3 volumes (1-2, 3-4 et 5) demi-chagrin-rouge, dos à nerfs ornés de caissons dorés, tranches jaspées (rel. de l'époque, qqs épidermures sans gravité aux dos), bon état
Sainte-Marie de la Forêt. (L'Adorable métisse, II) .
André Martel, 1954, pt in-8°, 284 pp, broché, sans la jaquette, état correct
Le réalisme du romantisme.
Hachette, 1912, in-12, 313 pp, broché, couv. lég. salie
Théâtre complet. Tome II : Henri IV. Vêtir ceux qui sont nus. Traduction de Benjamin Crémieux.
Gallimard, 1928, in-8° couronne, 280 pp, broché, édition originale de la traduction, un des 796 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, bon état
L'équivalence.
Casterman, 1963, pt in-8°, 174 pp, broché, bande conservée, bon état, envoi a.s.
Eloquence du roman. Rhétorique, littérature et politique aux XIXe et XXe siècles.
Genève, Droz, 2007, in-8°, 230 pp, notes, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire des idées et critique littéraire)
"C'est sous un angle inhabituel, celui de l'éloquence, art par excellence depuis l'Antiquité de la "parole publique persuasive" (8) que cette étude aborde le genre romanesque de ces deux derniers siècles, en gros de Madame de Staël à des écrivains contemporains comme Eric Chevillard et Lydie Salvayre... Dans un parcours non chronologique, les ouvrages passés en revue sont divers et variés, d'Hugo, Vallès, Zola, Malraux, Martin du Gard, Aragon, Queneau, Céline et Proust traités ensemble (137-48) jusqu'a d'autres romanciers actuels comme Jean Lahougue, Jacques Roubaud, Pascal Quignard, avec une prédilection dès le prologue (7-10) pour l'oeuvre de Georges Perec (63-77). Christelle Reggiani propose une "histoire formelle de la littérature de ses formes sémiotiques" (11) dans la lignée de Barthes qui préconisait dans Le Degré zero de l'ecriture, plutot qu'une histoire de la langue ou des styles, une autre histoire des "Signes de la Littérature"..." (Michel Sirvent, The French Review, 2009)
La Fenêtre des Rouet. Illustrations de Chapelain-Midy.
P., La Jeune Parque, 1945, gr. in-8°, 221 pp, iIllustrations en couleurs hors texte par Chapelain-Midy, numéroté sur vélin supérieur, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale
Stendhal.
Louis-Michaud, s.d. (v. 1910), in-12, 192 pp, 33 portraits et documents (Coll. La vie anecdotique et pittoresque des grands écrivains)
Perceval, le pêcheur et le Graal.
Imago, 2004, in-8°, 260 pp, biblio, broché, bon état
Jeune « naîf » ébloui par la rencontre de beaux chevaliers, Perceval abandonne sa mère et se rend chez le roi Arthur pour se faire adouber. Là, il tue le chevalier Vermeil qui terrorise la cour et, après de multiples aventures, se retrouve au château du Roi Pêcheur à la terre stérile. Voyant défiler d'étranges objets, dont le Graal, Perceval ne pose aucune question et reste muet. Mutisme fatal qui l'éloignera à tout jamais du précieux "plat" et de ses révélations. Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes fonde le mythe le plus important du Moyen Age. De ce texte énigmatique et fascinant va procéder, en effet, toute une moisson de chefs-d'œuvre, de représentations et de questions qui continuent d'inspirer l'imaginaire de l'Occident. Eminent spécialiste de littérature médiévale, Philippe Walter entreprend de répondre aux nombreuses interrogations suscitées par ce livre que l'on dit souvent, à tort, inachevé. Grand connaisseur du monde celtique, s'appuyant également sur les recherches de Claude Lévi-Strauss et de Georges Dumézil, il montre que le roman du poète champenois constitue un ensemble parfait recelant bel et bien un contenu initiatique : les mythologies de la pêche et du poisson sacré éclairent une part du mystère. Au terme de cette magistrale étude, le Conte du Graal revêt alors sa véritable dimension, celle d'une authentique méditation spirituelle. Philippe Walter est professeur émérite de littérature française du Moyen Age à l'Université de Grenoble III. Il dirige l'édition et les traductions des romans en prose du Graal dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard). — "Un livre fort stimulant pour l’esprit surtout si le lecteur, comme c’est notre cas, aspire depuis longtemps à toujours mieux percer le mystère qui entoure le roman arthurien et la quête du Graal. Livre captivant aussi, car, à notre connaissance, il va plus loin que tous ses prédécesseurs et en prenant plus de risques, ce dont nous ne saurions blâmer l’auteur, tout au contraire ! Enfin un livre, pourra-t-on dire, qui ose s’aventurer dans ce labyrinthe romanesque en tentant de donner des clés, de fournir des instruments de connaissance appropriés ! Car, avec la quête du Graal de Chrétien de Troyes, il s’agit bien d’un roman, et Ph. Walter a parfaitement raison de le souligner dès son premier chapitre, comme de rappeler qu’il n’en existe pas un mais plusieurs, parmi ceux qui sont parvenus jusqu’à nous. Nombreuses sont les informations qu’offre cet ouvrage qui se lit comme un roman policier, tant l’intrigue est riche et passionnante ! Et de nous apprendre, par exemple, que le roman du Graal s’éclaire d’autant mieux si on le replace dans une tradition de légende royale, avec une recherche de talismans royaux initiée par un chevalier, dernier enfant d’une lignée ou d’une famille en quête de légitimité. Ou que le plat désigné comme « Graal » peut contenir aussi bien le symbole d’une tête coupée que celui d’un saumon, poisson de connaissance initiatique dans la mythologie celtique. Ou encore, que la quête de Perceval le mène, par les chemins mystérieux de l’Au-delà, vers les Iles au Nord du Monde, dont le Roi pêcheur serait à la fois le gardien et l’initiateur. Enfin, que la mélancolie de ce dernier, qui touche aussi bien notre chevalier, est une maladie placée sous le signe de Saturne, et donc symptomatique de ceux qui cherchent à atteindre les secrets du Graal, ou de ceux qui détiennent certaines connaissances essentielles. Il y a comme cela, tout au long de ce livre, des intuitions et des perspectives qui éclairent le lecteur dans sa propre quête et le font avancer toujours plus loin, ce dont il peut être d’ailleurs particulièrement reconnaissant à l’auteur. En effet, trop nombreux sont les livres écrits sur ce sujet qui sont soit superficiels et redondants, soit inutilement compliqués, ou qui complexifient inutilement une matière déjà trop riche et difficilement cernable. Non que l’interprétation de Ph. Walter soit abusivement simplificatrice ou réductrice, mais elle donne, en dix chapitres denses et concis, des pistes que l’on a plaisir à parcourir et qui donnent envie d’aller encore au-delà..." (Bruno Delorme, Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2008)
Ballade de la geôle de Reading. Texte anglais avec la transcription française de Henry-D. Davray.
P., Fernand Hazan, 1946, in-12, 59 pp, frontispice à l'eau-forte de René Ben-Sussan, texte anglais imprimé en sépia en caractères italiques, texte français en regard sur la même page en noir, tirage limité à 1900 exemplaires numérotés sur vélin de rives à la forme, broché, couv. imprimée en noir et brun-rouge, bon état
Magies de Verlaine. Etude de l'évolution poétique de Paul Verlaine.
Genève-Paris, Slatkine, 1981, gr. in-8°, 350 pp, 2e édition, chronologie de Verlaine, index des noms, index des poèmes cités, biblio critique choisie, broché, bon état
"Depuis la parution du "Vrai Verlaine" d'Antoine Adam, il y a une trentaine d'années, ce poète aimé et maudit a retrouvé la faveur et la saveur des chercheurs français et anglo-saxons. Le professeur Zimmermann, qui enseigne à l'université de Rochester, a fourni un travail critique impressionnant. Son étude a réalisé l'impossible : une présentation objective du poète lyrique le plus subjectif de tous. Le système suivi est à la fois thématique et chronologique (le cycle Mathilde suit judicieusement le cycle Rimbaud). Les dix chapitres très complets permettent au lecteur de comprendre l'évolution de Verlaine à travers l'œuvre et la vie du poète. Malgré une quantité impressionnante de recherches érudites, le livre de Mlle Zimmermann constitue une lecture fascinante. Il est passionnant de découvrir que ce génie hanté, déchiré entre "Sagesse" et "Amour", a acquis une technique unique et si poétiquement parfaite qu'elle permet de réaliser un "summum bonum" sous forme de vers. Le livre évite à juste titre d'aborder les aspects les plus scabreux de Verlaine : "Femmes" et "Hombres" ne sont pas traités ici, et il n'y a pas non plus de références à certains poèmes de Verlaine que l'Edition de la Pleiade qualifie de "délibérément obscènes". Le long chapitre final "Vision de Verlaine - paysages et monde extérieur" est, à mon avis, particulièrement réussi. Mlle Zimmermann y suit les "yeux précoces" du poète dans l'explication de plusieurs sonnets et "Ariettes oubliées". Rarement ces natures mortes d'ambiance ont été aussi bien analysées." (Paul A. Mankin, Univ. of Massachusetts, Books Abroad, 1968)