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ALTHEIM (Franz).

Attila et les Huns.

Payot, 1952, in-8°, 228 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque Historique)

Les Huns, originaires de l'Asie centrale, ont déterminé en Orient les destinées de l'empire du milieu durant des siècles. Mais ils ont aussi fait époque dans l'histoire de l'Europe. Demeurent attachés à eux : le début des invasions, la ruine de l'empire romain d'Occident, l'essai tenté afin de fondre dans l'unité politique et culturelle les peuples cavaliers nouveaux venus et les Germains, les débuts de l'épopée germanique et l'éveil d'un groupement romain-germanique... (Introduction) — "Cet ouvrage de F. Altheim est bien différent du sage récit que donna en 1948 E. A. Thompson. Celui-ci refusait d'étudier le problème des Hsiung-Nu et commençait son étude à 370. Tout au contraire, F. Altheim ne doute pas que les Hsiung Nu soient les ancêtres des Huns ; il leur attribue les bronzes du désert des Ordos, les tombes de Noin Ula. Il se heurte, à vrai dire, à des théories opposées, selon lesquelles les origines de la civilisation hunnique sont à chercher non pas en Asie, mais dans la région pontique. Le problème étant ainsi posé par F. Altheim, il est naturel qu'il étudie tour à tour l'action des Huns sur la Chine et sur l'Occident. C'est à eux que les Han auraient emprunté leur cavalerie cuirassée." (André Piganiol, Revue Historique, 1958)

BANERJI (Jogindra Kumar).

L'Evolution et les perspectives du mouvement syndical aux Indes. (Thèse).

P., Librairie sociale et économique, 1940, gr. in-8°, 257 pp, biblio, broché, dos passé, bon état

Un tableau d'ensemble du jeune mouvement ouvrier aux Indes, thèse principale de doctorat ès lettres soutenue à Paris en 1940. L'auteur remercie Maurice Halbwachs pour ses conseils dans l'avant-propos.

BOUISSOU (Jean-Marie).

Le Japon depuis 1945.

Armand Colin, 1992, in-8°, 191 pp, glossaire, biblio, broché, surlignures stabilo et annotations crayon, bon état (Coll. Cursus)

A la fin du XIXe siècle, le Japon est la seule nation qui sache réagir à l'agression occidentale en se modernisant pour devenir à son tour colonisatrice. Vaincu et occupé en 1945, il est revenu au rang des premières puissances mondiales. Cet ouvrage retrace l'histoire de ce deuxième "miracle japonais" sous tous ses aspects que ce soit au plan économique, politique, social, culturel, ou international.

BRIMMELL (J. H.).

Communism in South East Asia. A Political Analysis.

London, Oxford University Press, 1959, in-8°, ix-415 pp, une carte dépliante hors texte, index, reliure toile éditeur, C. de bibl., bon état. Texte en anglais

"L'auteur, qui est à la fois un bon connaisseur de l'Union soviétique et de l'Asie du Sud-Est, a analysé de façon approfondie les tactiques successives des partis communistes de cette région telles qu'elles résultent des directives de Moscou, puis de Pékin. Soucieux de traiter son sujet de façon complète et systématique, il commence par faire une analyse rapide mais très dense des rapports doctrinaux du léninisme avec la révolution asiatique et en particulier de la théorie léniniste de l'impérialisme qui, nous est-il rappelé, a constitué le pont sur lequel le marxisme est passé pour pénétrer en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est. (...) Mais s'il ne s'agissait plus que de hâter l'écroulement du « système colonial de l'impérialisme », l'obtention de ce résultat ne s'en heurtait pas moins à des obstacles considérables, d'autant plus que la stratégie communiste - définie à l'échelle mondiale - dépassait souvent les objectifs locaux. Et alors même que la cause de la révolution internationale impliquait le passage à une phase active en Asie du Sud-Est, les consignes du Komintern n'étaient pas nécessairement bien adaptées à la situation de fait existant dans la région. L'auteur rappelle ainsi comment le fiasco par lequel s'est soldé la « première avance communiste » en Chine a été accompagné ou suivi d'autres échecs en Indonésie et au Vietnam entre 1926 et 1930. (...) Fidèle à sa méthode d'exposition, J.H. Brimmel n'analyse le « second mouvement en avant » communiste - celui qui débute dans les premiers mois de 1936 - qu'après avoir étudié les facteurs qui allaient en déterminer l'orientation et le rythme : le VIIe Congrès du Komintern qui allait donner à nouveau la consigne de « front uni », mais suivant une formule différente de la précédente, et la « nouvelle démocratie » de Mao Tse-toung qui devait fournir l'exemple d'un programme minimum dont la réalisation pouvait servir d'objectif à ce nouveau type de coalition. Une fois terminée la deuxième guerre mondiale, les partis communistes de l'Asie du Sud-Est, en l'absence de nouvelles directives, allaient en général tenter de poursuivre l'application des consignes antérieures et ce comportement allait être à l'origine d'une « période de confusion », à laquelle échappe le parti communiste vietnamien, le seul qui possédât un chef capable, à l'exemple de Mao Tse-toung, de fixer lui-même sa ligne de conduite. Le rôle de devancier joué ainsi par Ho Chi-minh allait permettre de le citer en exemple aux partis des pays voisins lorsque le déclenchement de la « guerre froide » à l'échelle mondiale eut sa répercussion en Asie du Sud-Est après le congrès de Calcutta, sous la forme d'une série d'insurrections communistes en Birmanie, en Malaisie et - avec un décalage de quelques mois - en Indonésie (à Madium en septembre 1948)..." (Pierre Fistié, Revue française de science politique, 1961)

BRION (Marcel)(prés. par).

Tamerlan. Présentation par Marcel Brion. Textes de Tamerlan, Ibn Arabchah, l'archevêque de Sultanieh, Cheref Ed-Din, l'ambassadeur Clavijo, Ibn Khaldoun, le maréchal Boucicaut.

Albin Michel, 1963, in-8°, 382 pp, un portrait en couleurs hors texte, nomenclature du siècle, chronologie, généalogie, biblio commentée, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Mémorial des siècles, XIVe s.)

Présentation par Marcel Brion (77 pages), suivie de témoignages rigoureusement authentiques de ses contemporains.

Bulletin de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Tome 79/2.

Comportement rituel et corps social en Asie. Contributions réunies par John Lagerwey.

P., Maisonneuve & Larose, 1993, pt in-4°, 379 pp, photos, figures et tableaux dans le texte, biblio, broché, bon état

Sommaire : Introduction (J. Lagerwey) ; Sociétés sans état : Intégration au rituel des groupements modang wehèa (Indonésie) (A. Guerreiro) ; Rituel, politique, organisation sociale et ethnogenèse (Bornéo) (B. Sellato) ; La ritualité puyuma (J. Cauquelin) ; Sédentarité et sacralité chez les nomades marins moken (J. Ivanoff) ; Rituels et identité culturelle iatmul (Nouvelle-Guinée) (C. Coiffier) ; Variations miao-yao dans l'intervention chamanique (J. Lemoine) ; Un dimanche à Evry. La dation du nom d'enfant chez les Hmong (J.-P. Hassoun) - Sociétés à Etat : La fête de Taunbyon : le grand rituel du culte des naq de Birmanie (B. Brac de la Perrière) ; Le bun pha Wet des Lao du nord-est de la Thaïlande (B. Formoso) ; Le Nora du sud de la Thaïlande : un culte aux ancêtres (C. Hemmet) ; The ritual space of healing by the kruu in Cambodia (M. Eisenbruch) ; En chamanisme coréen, Kut pour le mort ? pour les vivants ? (A. Guillemoz) ; La ritualité chinoise (J. Lagerwey).

CAMERON (Verney Lovett).

Notre future route de l'Inde.

P., Librairie Hachette et Cie, 1883, in-12, 269 pp, traduit de l'anglais avec l'autorisation de l'auteur, 29 gravures sur bois, reliure demi-basane fauve, dos lisse avec titres, fleurons et quintuples filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. épidermé, plats et coupes frottés, 2 petits C. de bibl., qqs rares rousseurs, bon état. Première édition française

En 1878, Cameron (1844-1894) entreprit un voyage en vue de reconnaître les chances de succès de la création d'une voie ferrée entre la Méditerranée et le golfe Persique, voie destinée dans son esprit à raccourcir notablement la route des Indes. Il se rendit de Beyrouth à Bagdad par Tripoli, Àlep, Diarbékir et Mossoul. Il a raconté ce voyage dans “Our future highway”, Londres, 1880, traduit sous le titre “Notre future route de l'Inde”, Paris, 1883. — "L'ouvrage de M. Cameron se compose de deux parties bien distinctes : l'une, récit humoristique au jour le jour d'un voyage de touriste ; l'autre, étude sérieuse, quoique sommaire, des moyens d'organiser les transports par terre de l'Angleterre à l'Inde. La première partie, de beaucoup la plus considérable puisqu'elle comprend 240 pages sur 270, nous montre le voyageur successivement à Larnaca, Beyrouth, Tripoli, Alep, Diarbékir, Mossoul et Bagdad. Elle présente un double intérêt ; le premier, c'est l'absence voulue de toute remarque, observation ou suggestion d'un caractère général. L'auteur s'est refusé à tirer on à indiquer aucune conclusion de ce qu'il a vu. Cette abstention donne à l'ouvrage une grande valeur de sincérité. Le second intérêt que je voulais signaler, c'est l'étendue de l'influence française dans ces pays, qui se dégage naturellement des récits de M. Cameron. On sent qu'il est anglais jusqu'au bout des ongles. C'est donc, sinon malgré lui, du moins sans enthousiasme, qu'il est obligé, par conscience, de mettre en scène aussi souvent les consuls et autres agents français, et de signaler l'emploi presque exclusif de la langue française dans les transactions avec les indigènes quelque peu lettrés. La seconde partie, qui ne se compose que d'un seul chapitre, est plus technique. Ce chapitre, le XIIe, est intitulé Conclusions techniques, financières et politiques. Il traite de l'établissement d'une communication par voie ferrée avec l'Inde. « C'est, dit l'auteur, une grave question et des plus importantes pour notre pays. Comme beaucoup de tracés rivaux sont en concurrence, il est nécessaire de peser mûrement, et sans passion, les avantages ou les inconvénients de chacun d'eux. » L'étude est faite consciencieusement et la lecture en est facile, grâce au soin qu'a pris M. Cameron de s'interdire les termes du métier et les questions trop spéciales. En somme, l'ouvrage mérite d'être lu, à cause des renseignements qu'il renferme et des questions politiques qu'il soulève." (Archives diplomatiques, 1884) — Verney Lovett Cameron est un militaire et explorateur anglais. Il entre dans la Marine royale en 1857, sert dans la campagne d’Abyssinie (1868) et participe à la répression de la traite négrière de l'Afrique de l'Est. En 1873, parti pour retrouver Livingstone, il est amené à poursuivre l'exploration et il se trouve le premier Européen à traverser l'Afrique équatoriale de part en part. Il est récompensé de cet exploit par le titre de Commandant et une médaille d'or de la Société géographique. Le commandant Cameron se consacre ensuite aux projets de développement commercial de l'Afrique, à l'édition et à l'écriture. Paraissent en français : A travers l'Afrique : voyage de Zanzibar à Bengeula (1878) ; Notre future route de l'Inde (1883). Cameron meurt des suites d'une chute de cheval lors du retour de la chasse en 1894.

CAPART (Jean) et Dr. G. CONTENAU.

Histoire de l'Orient ancien. L'Egypte des Pharaons - L'Asie Occidentale ancienne.

Hachette, 1943, in-8°, 336 pp, broché, bon état (Coll. L'Histoire racontée à tous)

CHARTON (Edouard)(dir.).

Le Tour du Monde. Nouveau journal des voyages. Premier semestre 1882.

Hachette, 1882, in-4°, 430 pp, 301 gravures sur bois dans le texte et hors texte, 9 cartes et plans, reliure demi-basane rouge époque, dos à 4 nerfs lég. épidermé, pt manques de papier au 1er plat, rousseurs éparses, état correct

Pélerinage au Nedjed, berceau de la race arabe, par Lady Anna Blunt. - Voyage de la "Vega" autour de l'Asie et de l'Europe, par Nordenskiold. - La Belgique, par Camille Lemonnier. - La Syrie d'aujourd'hui, par M. Lortet. - Voyage d'exploration à travers la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, par le docteur Crevaux. - A travers la Toscane, par E. Müntz. - Excursion au Samourzakan et en Abkasie, par Mme Carla Serena.

CHEVERNY (Julien).

Eloge du colonialisme. Essai sur les révolutions d'Asie.

Julliard, 1961, in-8°, 373 pp, documents en annexe, reliure pleine toile caramel à la bradel, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état

"Sous ce titre trompeur (C. est anticolonialiste de longue date) est décrite, non sans clairvoyance et courage, l'évolution des pays d'Extrême-Orient depuis leur indépendance. Leur développement rencontre de grandes difficultés, dues notamment à la corruption des administrations. La sévérité de C. s'exerce aussi à l'égard des pays développés et, notamment, des États-Unis. (...) Des documents et statistiques sur le développement et l'aide extérieure complètent cet ouvrage de fort bonne tenue." (Alfred Sauvy, Population, 1961)

CHKLOVSKI (Victor).

Le Voyage de Marco Polo.

Payot, 1983, in-8°, 234 pp, traduit du russe, 12 gravures, une carte, biblio, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

L'Arménie – La Perse – Au pays des Turquoises – Le Vieux de la montagne et ses Assassins – Le haut-plateau du Pamir – Le pays du Jade et le pays des Sables – La Grande Muraille – Le Khan Koubilaï et sa Cour – La cité de Cambaluc – La vie en Chine – Ceylan et les Indes. — Par Victor Chklovski (1893-1984), personnage important de l'histoire intellectuelle russe, poète, romancier, critique littéraire, théoricien de la langue, notamment à l'origine de l'école formaliste russe et militant du mouvement futuriste. — "Bien qu'il ne soit pas à proprement parler du domaine de l'histoire de l'Art, nous signalerons ici ce volume, d'abord à cause de son puissant intérêt général, puis en raison des renseignements qu'il nous apporte sur les relations intellectuelles aussi bien que commerciales qui unissaient l'Orient à l'Occident au XIIIe siècle. La lecture en est des plus attachantes. La figure du grand Khan Koubilaï demeure inoubliable." (J. B., Gazette des beaux-arts, 1939)

CLEMENTIN-OJHA (Catherine).

Le Trident sur le palais : une cabale anti-vishnouite dans un royaume hindou à l'époque coloniale.

P., Ecole Française d'Extrême-Orient, 1999, gr. in-8°, 365 pp, 4 planches de photos en couleurs, 19 illustrations, une carte et un plan dans le texte, biblio, index, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état

Entre 1863 et 1872, le maharaja de Jaipur, Ramsingh II (r. 1851-1880), accusa les chefs des sectes vishnouites d'hérésie et exerça sur eux diverses pressions politiques et financières afin qu'ils se conforment à sa vision de la vérité religieuse. La plupart des vishnouites se plièrent aux exigence royales mais non sans avoir tenté de se justifier. Quelques-uns quittèrent Jaipur en y abandonnant leurs établissements et revenus...

COCHINI (Christian).

Guide des temples bouddhistes de Chine. Histoire et héritage culturel des monastères de la nationalité Han.

Les Indes savantes, 2008, gr. in-8°, 704 pp, nombreuses illustrations en noir dans le texte, 16 pl. de photos en couleurs hors texte, index, broché, couv. illustrée, pt choc au bas du dos, bon état

"Les cent cinquante-sept lieux recensés ne représentent qu’une petite partie des temples et monastères bouddhistes chinois, mais ils sont les plus importants. Christian Cochini s’est rendu dans chacun d’entre eux, a rencontré responsables et membres des communautés monastiques, a dépouillé les sources chinoises qui décrivent l’histoire, les biens culturels et la situation présente de ces temples. Somme sans nul équivalent, cet ouvrage n’est pas un « guide touristique », même s’il prépare aussi parfaitement au voyage, puisqu’il comporte toutes les données permettant d’accéder aux lieux décrits et d’y effectuer une visite bien préparée. ... Un inventaire des richesses culturelles et spirituelles du bouddhisme chinois."

CONTENAU (Dr. Georges).

Manuel d'archéologie orientale, depuis les origines jusqu'à l'époque d'Alexandre.

Picard, 1927-1931, 3 vol. in-8°, 1685 pp, pagination continue, 974 figures, tableaux chronologiques, biblio, index, reliures demi-toile beige muette, bon état

Tome 1 : Notions générales (Races, chronologie, langage, écriture, religion, etc.). Histoire de l'art (Art archaïque d'Elam et de Sumer). Tome 2 : Histoire de l'art (suite), IIIe et IIe millénaires avant notre ère. Tome 3 : Histoire de l'art (fin). Premier millénaire jusqu'à Alexandre. Appendices. — Sans le tome 4 publié en 1947 sur les découvertes archéologiques de 1930 à 1939. — "Dans ce manuel, où s'affirme sa compétence et sa large érudition, M. Contenau envisage les peuples dans leur ensemble et présente une remarquable synthèse de la civilisation de l'Asie occidentale : Elam, Mésopotamie, Syrie, Palestine, Asie Mineure. La première partie est consacrée aux Notions générales, sources de nos connaissances (auteurs bibliques, grecs et latins, voyageurs, fouilles) ; milieu physique, relations commerciales. La question des races est maintes fois discutée. (...) Dans la religion, M. Contenau distingue deux étapes : celle de la religion asiatique primitive et générale, puis la période de sémitisation. Sa position est définie par ces mots : « II existe une religion primitive sumérienne dont les traits fondamentaux se retrouvent dans toute l'Asie antérieure. » (...) La seconde partie étudie l'histoire de l'Art dans l'ordre chronologique et en suivant les divisions géographiques. « L'art de l'Asie occidentale est un art religieux... qu'il s'agisse de l'Elam ou du pays de Canaan... son expression typique se trouve clans l'art archaïque de Sumer, dont tous procéderont. » L'illustration est très abondante... Cet ouvrage embrasse ainsi toute l'archéologie orientale..." (Maggie Rutten, Syria)

CORDIER (Henri).

Voyages de Pierre Poivre de 1748 jusqu'à 1757.

P., Société de l'histoire des colonies françaises, 1918, gr. in-8°, 83 pp, (sur 128), imprimé sur papier vergé, broché, bon état (Revue de l'histoire des Colonies françaises, 6e année, 1er trimestre)

On trouve aussi dans ce numéro : De l'Inde à la plaine de Grenelle, les aventures du capitaine Dubuc (François Rousseau, 17 pp) et des Comptes-rendus et notes bibliographiques.

DELAPORTE (Louis).

Les Hittites.

La Renaissance du Livre, 1936, in-8°, x-371 pp, 34 figures, 4 pl. hors texte, 3 cartes, 4 pl. hors texte, biblio, index, reliure demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs, pièces d'auteur et de titre chagrin fauve, tranches mouchetées, 1er plat conservé (rel. de l'époque), bon état (Coll. L'Evolution de l'Humanité)

Les Hittites étaient à peu près complètement tombés dans l’oubli. Les auteurs classiques n’en font pas mention et au début du XIXe siècle on les connaissait seulement par quelques passages de la Bible. L’expédition de Bonaparte en Égypte, bientôt suivie du déchiffrement de l’écriture hiéroglyphique égyptienne par Champollion, a fait soudain connaître une nouvelle source de renseignements sur les Hittites. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le déchiffrement de l’écriture cunéiforme assyrienne a fortement contribué à développer la connaissance des Hittites. A partir de là, la compréhension de l’écriture hittite va permettre aux chercheurs de révéler au grand jour ce peuple méconnu et la connaissance de son histoire nous permettra de mieux comprendre le parcours et le développement des civilisations antiques. Cet ouvrage présente cette histoire des Hittites sous quatre aspects : le Pays et son histoire, les Institutions, les Arts et les Néo-Hittites. Trois cartes, une bibliographie nourrie, un index, des figures au trait et quatre planches hors texte complètent ce volume. Archéologue de talent, assyriologue passionné, spécialiste des langues et civilisations assyro-babyloniennes et hittites, Louis Delaporte a également été le directeur de la Revue hittite et asianique. Esprit méthodique, bibliographe précis, il a été l’un des précurseurs dans le déchiffrement et l’explication de cette civilisation étonnante et son oeuvre écrite sur le sujet reste une référence.

DESJEUX (Lieutenant Y.).

La Prodigieuse aventure du Tchingkiz Khan, Cavalier d'Asie. Préface de Victor Goloubew, membre de l'Ecole Française d'Extrème-Orient.

Hanoi, Imprimerie G. Taupin et Cie, 1942, in-8°, xxxii-318 pp, un frontispice représentant un cavalier mongol sur sa monture, 3 planches photographiques hors texte et une grande carte dépliante in fine de l'Empire Gengiskhanide à son apogée (vers 300). Ouvrage tiré à 890 exemplaires, celui-ci des 830 exemplaires numérotés sur papier Bouffant, couv. lég. salie, état correct. Rare

DOMENACH (Jean-Luc) et François Godement (dir.).

Communismes d'Asie : mort ou métamorphose ?

Complexe, 1993, in-12, 158 pp, broché, bon état

Grâce à quelles métamorphoses le communisme parvient-il à durer en Asie ? Selon les spécialistes de la Chine, du Vietnam, du Cambodge et de la Corée du Nord à qui la question a été posée, la mutation du communisme de ces pays est moins une conversion au libéralisme qu'un ralliement à l'Asie.

DURTAIN (Luc).

Dieux blancs, hommes jaunes.

Flammarion, 1930, in-12, 337 pp, reliure demi-chagrin vert à coins, dos à 2 nerfs et faux-nerf vertical soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale sur papier d’édition

Par Luc Durtain (1881-1959), un récit de voyage et un tableau critique de la situation de la France en Indochine. Saïgon, Pnom-Penh, la Cochinchine, etc. Ouvrage très bien écrit. — "L'auteur de “L'Autre Europe” et de “Hollywood dépassé” apporte ici son premier témoignage sur l'Asie. “Dieux blancs, hommes jaunes” est d'abord un récit, bourré d'observations précises jusque dans les passages les plus lyriques, du voyage que fit, l'an dernier, Luc Durtain en Malaisie anglaise et en Indochine française. Mais, arrivé là-bas, le voyageur élargit son rapport personnel en une vaste fresque. : Singapour, Saigon, l'industrie asiatique, la Jungle qui recule, les plantations d'hévéas, la vie quotidienne des Blancs et des indigènes, tout est peint avec ce vigoureux attachement au réel qui rend si fourmillantes les descriptions de Durtain. Fidèle à son mot d'ordre : « tout voir, tout dire », il n'a ménagé ni les critiques ni les éloges à l'oeuvre que les Occidentaux ont accomplie en Extrême-Orient ; le livre où il a donné la parole aux Annamites mécontents aussi bien qu'aux nobles constructeurs européens demeurera comme un bel exemple de vision loyale et généreuse. Surtout on lui saura gré d'avoir posé les questions dans toute leur ampleur..." (René Lalou, La Quinzaine critique des livres et des revues, juillet 1930)

ENGEL (David M.).

Code and Custom in a Thai Provincial Court: The interaction of formal and informal systems of justice.

Tucson, University of Arizona Press, 1978, gr. in-8°, 230 pp, une carte, biblio, index, broché, bon état (Monographs of the Association for Asian Studies, no. 34). Texte en anglais

FORBIN (Victor).

Les richesses de l'Asie. Le règne animal – Le règne végétal – Le règne minéral.

Payot, 1946, in-8°, 344 pp, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps)

Par l'écrivain et vulgarisateur scientifique Jean Marie Victor Forbin (1864-1947).

GORSHENINA (Svetlana).

La Route de Samarcande. L'Asie centrale dans l'objectif des voyageurs d'autrefois.

Genève, Olizane, 2000, in-4°, 247 pp, préface de Pierre Chuvin, 102 photographies, 4 cartes, biblio, index, brochgé, couv. illustrée à rabats, bon état

Les collections publiques et privées de l'Europe occidentale recèlent de nombreux documents témoignant des relations avec l'Asie centrale au tournant des XIXe et XXe siècles. Les voyageurs qui ont visité l'Asie centrale russe, puis soviétique, des années 1840 jusqu'à la fermeture des frontières vers 1930, ont laissé une importante documentation en France et en Suisse. Parallèlement aux écrits, les témoignages photographiques constituent une source d'informations riche et vivante pour une histoire ignorée des manuels : le dialogue complexe entre deux cultures très différentes, l'une asiatique, l'autre européenne. Cet ouvrage, à la fois carnet de voyage, guide touristique et monographie sur l'histoire et la découverte de l'Orient, contient plus de cent photographies, dont une vingtaine prises par Ella Maillart lors de ses pérégrinations en Asie centrale. — "Les clichés en noir et blanc, en majorité inédits, rassemblés dans cet ouvrage constituent un témoignage unique sur une société et une civilisation aujourd'hui disparues. Classés par chapitres thématiques, ils offrent tout à la fois l'occasion de rêver sur un Orient mythique et de recueillir nombre d'informations sur les coutumes et traditions des peuples d'Asie centrale au début du XXe siècle. Sans oublier l'architecture, et des moyens de transport d'un autre âge qui portent à l'émerveillement. Les photos d'Ella Maillart, empreintes de vie et de poésie, s'inscrivent dans ce sillage. En fin d'ouvrage, de courtes biographies évoquent la vie, parfois tumultueuse, de ces explorateurs, officiers ou marchands." (Le Monde, 8 déc. 2000)

GOWEN (Herbert H.).

Histoire de l'Asie.

Payot, 1929, in-8°, 402 pp, 6 cartes, index, table chronologique des principaux événements, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

Herbert Gowen était professeur de langues et de littératures orientales à l'Université de Washington.

GRENOT-WANG (Françoise).

Chine du sud. La mosaïque des minorités.

Les Indes savantes, 2005, gr. in-8°, 342 pp, 2e édition, revue et complétée, préface de Pierre Trolliet, 12 pl. de photos en couleurs hors texte, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

"Les régions montagneuses et rurales du Sud de la Chine ont la particularité d'être peuplées d'une trentaine de minorités ethniques, très différentes des Han, c'est-à-dire de l'immense majorité des Chinois. Cet univers coloré et multiforme est fascinant par la multiplicité des coutumes, la diversité de l'habitat, la richesse des légendes, le foisonnement des langues, la beauté des costumes ou la variété culinaire. Souvent géographiquement mêlées, leurs zones d'habitat s'imbriquent les unes dans les autres, formant une véritable « mosaïque » à bien des titres : Mosaïque de peuples qui tiennent à préserver leur identité culturelle et leur mode de vie ; Mosaïque de langues, qui s'influencent mutuellement ; Mosaïque de costumes d'aspect parfois spectaculaire ; Mosaïque de traditions parfois très archaïques, conservées oralement par ces peuples montagnards, qui pour la plupart ne possèdent pas d'écriture. L'étude des minorités ethniques, appelées couramment « fossiles vivants de la civilisation chinoise », apporte un éclairage nouveau sur la culture chinoise, mais aussi celle des pays voisins (Thaïlande, Birmanie, Tibet, Laos, Vietnam ont des ethnies apparentées). Le régime particulier « d'autonomie » des régions de minorités, le système scolaire, médical, les aspects sociaux, les problèmes de contrôle des naissances, etc. sont étudiés. Enfin, légendes et recettes de cuisine viennent agrémenter cette petite « encyclopédie » des minorités du Sud de la Chine, première du genre disponible en français."

GROUSSET (René).

La face de l'Asie. Données permanentes et facteurs de renouvellement.

Payot, 1955, in-8°, 444 pp, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

Avec une préface et 2 chapitres complémentaires par George Deniker, Consul général de France, ancien secrétaire interprète à Pékin : La Chine, terre de culture et objet de convoitises ; Le Japon, le Pacifique et l'Extrême-Orient.

GROUSSET (René).

Sur les traces du Bouddha.

Perrin, 1977, in-8°, 315 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes sur les gardes, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état

René Grousset nous fait revivre les voyages de ces deux pélerins bouddhistes chinois au VIIe siècle, Hiuan-Tsang et Yi-Tsing, l'un par terre et l'autre par mer, vers l'Inde, berceau du bouddhisme. — "Voici encore un bon travail de M. Grousset. Couvrant une période plus courte que les précédents, il s'attache à un grand siècle du bouddhisme, le VIIe de notre ère, mais l'ample information de l'auteur s'y retrouve. Il suit les pèlerins chinois, et surtout le plus illustre, celui dont on a pu écrire : « It is impossible to overestimate the debt which the history of India owes to Hiuen Tsang » (V. Smith). L'essentiel des récits de Hiuan-tsang et des biographies de Yi-tsing ; un tableau de la Chine des T'ang, de l'Asie Centrale avant « l'ébranlement des hordes », de l'Inde à la veille de la tourmente islamique; un sommaire du bouddhisme à l'un de ses apogées, voilà ce qu'enferme le volume, dans une présentation succincte et facile. L'illustration, sobre, bien distribuée, répond aux citations et suffit à faire sentir la justesse de cette méthode..." (Paul Mus, Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1929)

GROUSSET (René).

Sur les traces du Bouddha.

Plon, 1957, pt in-8°, iv-328 pp, 10 photos hors texte et une carte dépliante in fine, broché, papier lég. jauni, bon état

René Grousset nous fait revivre les voyages de ces deux pélerins bouddhistes chinois au VIIe siècle, Hiuan-Tsang et Yi-Tsing, l'un par terre et l'autre par mer, vers l'Inde, berceau du bouddhisme. — "Voici encore un bon travail de M. Grousset. Couvrant une période plus courte que les précédents, il s'attache à un grand siècle du bouddhisme, le VIIe de notre ère, mais l'ample information de l'auteur s'y retrouve. Il suit les pèlerins chinois, et surtout le plus illustre, celui dont on a pu écrire : « It is impossible to overestimate the debt which the history of India owes to Hiuen Tsang » (V. Smith). L'essentiel des récits de Hiuan-tsang et des biographies de Yi-tsing ; un tableau de la Chine des T'ang, de l'Asie Centrale avant « l'ébranlement des hordes », de l'Inde à la veille de la tourmente islamique; un sommaire du bouddhisme à l'un de ses apogées, voilà ce qu'enferme le volume, dans une présentation succincte et facile. L'illustration, sobre, bien distribuée, répond aux citations et suffit à faire sentir la justesse de cette méthode..." (Paul Mus, Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1929)

HARTINGH (Bertrand de).

Entre le peuple et la Nation : La République démocratique du Viêt Nam de 1953 à 1957. (Thèse).

P., Ecole Française d'Extrême-Orient, 2003, gr. in-8°, 585 pp, 22 photos sur 12 pl. hors texte, 17 tableaux, 3 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

HEIDENSTAM (O.-G. de).

Sven Hedin dans l'Asie centrale.

dans la Revue de Paris, 1897, gr. in-8°, 27 pp, broché, bon état

On trouve dans ce même numéro une étude sur les moeurs politiques et le Palais-Bourbon sous la Troisième République, par Léouzon Le Duc (La Chambre basse, 34 pp), des lettres de Lamennais à Montalembert (30 pp), des souvenirs du duc de Richelieu (Ma retraite du pouvoir, I, 22 pp), etc.

JAMMES (Jérémy).

Les Oracles du Cao Dài. Etude d'un mouvement religieux vietnamien et de ses réseaux.

Les Indes savantes, 2014, gr. in-8°, 614 pp, préface de Georges Condominas, 16 pl. de photos en couleurs hors texte, qqs figures, une carte, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Société secrète", "secte politico-religieuse", "syncrétisme vietnamien". C'est par la tangente que le caodaïsme a été souvent approché, procurant une image déformée de ce mouvement religieux et de ses ressorts identitaires. Perméable à des influences occidentales tels que la franc-maçonnerie, le spiritisme ou encore la théosophie, imprégné des débats politiques indépendantistes de l'époque coloniale, acteur politique incontournable dans le sud du Viêt Nam jusqu'en 1975, le caodaïsme surprend et interroge. Qui se cache derrière la figure du Maître Caoflài ? Pourquoi les caodaïstes vénèrent-ils Victor Hugo, Jeanne d'Arc ou encore Jésus aux côtés de divinités asiatiques ? Comment les oracles reçus lors de séances médiumniques interfèrent- ils dans le quotidien des fidèles et dans la géopolitique du groupe religieux ? Quels sont les liens du caodaïsme avec les sociétés secrètes et d'autres mouvements religieux "rédempteurs" apparus en Chine à la même époque ? Quelles sont les relations de la communauté caodaïste forte de plus de deux millions de fidèles aujourd'hui au Viêt Nam et outre-mer avec la République socialiste du Viêt Nam ?

LEGER (François).

Les Influences occidentales dans la révolution de l'Orient. Inde, Malaisie, Chine (1850-1950).

Plon, 1954, 2 vol. in-12, x-300 et 267 pp, 4 cartes, biblio, brochés, couv. défraîchies, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui). Edition originale, envoi a.s. (Prix Paul-Michel Perret, décerné par l'Académie des Sciences morales et politiques, 1957)

"Etude de le façon dont les idées occidentales ont pu accélérer la transformation morale, politique et sociale de trois pays d'Extrême-Orient : l'Inde, la Malaisie et la Chine. Les perspectives adoptées ne sont pas les mêmes pour chacun de ces pays ; pour l'Inde, l'auteur se place surtout sur le plan de l'histoire des idées et montre comment les philosophes de la renaissance de l'hindouisme ont souvent été influencés par les idéologies occidentales. Pour la Malaisie, il s'efforce d'expliquer comment certaines structures politiques et sociales ont pu être complètement bouleversées par l'arrivée des Européens et comment sont nées des formes nouvelles de société et de civilisation. Pour la Chine, enfin, il suit le déroulement chronologique des événements politiques et militaires pour mettre en lumière les formes différentes que prend la confrontation des deux civilisations. Très riche bibliographie." (Revue française de science politique, 1955) — "Après un séjour de plusieurs années en Asie, Léger a entrepris de décrire la révolution qui s’y est produite depuis un siècle. L’Inde et le Pakistan, la Chine sont aujourd’hui des nations, la Malaisie où l’introduction de l’hévéa a changé le paysage, représente une puissance économique : si le temps a marché si vite depuis 1850, ce peut être en partie sous l’influence de l’Occident. Mais l’auteur nous fait assister, en historien et en psychologue, à ce qu’il appelle “le travail de désacralisation de l’Occident” dans ces pays, qui s’est opéré à la suite des succès japonais sur la Russie en 1905, et des deux guerres mondiales. Le départ des Anglais de l’Inde, leur retour en Malaisie, la chute de la Chine nationaliste malgré l’aide américaine, ouvrent de vastes perspectives à la réflexion." (Population, 1955)

LE THAN KHOI.

Histoire de l'Asie du Sud-Est.

PUF, 1959, in-12, 128 pp, biblio (Coll. Que Sais-Je ?)

LÉOUZON LE DUC.

La Chambre basse.

dans la Revue de Paris, 1897, gr. in-8°, 34 pp, broché, bon état

Etude sur les moeurs politiques et le Palais-Bourbon sous la Troisième République. On trouve dans ce même numéro des lettres de Lamennais à Montalembert (30 pp), des souvenirs du duc de Richelieu (Ma retraite du pouvoir, I, 22 pp), une étude sur Sven Hedin dans l'Asie centrale, par O.-G. de Heidenstam (27 pp), etc.

MACARTNEY (Lord).

Relation de voyage du Lord Macartney à la Chine dans les années 1792, 1793 et 1794.

Aubier-Montaigne, 1978, in-8°, 252 pp, texte présenté et annoté par Gilles Manceron, 2 cartes, vocabulaire des mots chinois, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etranges Etrangers)

"En 1792, le roi d'Angleterre envoya comme ambassadeur à Pékin Lord Macartney ; c'étaient les négociants chinois de Canton qui avaient suggéré cette mission. Ils avaient assuré les directeurs de la compagnie anglaise, qui monopolisait alors le commerce dans ce pays, qu'une ambassade du roi d'Angleterre ayant pour objet de complimenter l'empereur le jour anniversaire de sa naissance, ne pouvait manquer de lui être agréable. Lord Macartney arriva avec sa suite au lieu où se trouvait l'empereur, et il lui présenta « en fléchissant le genou, » dit-il, la lettre du roi d'Angleterre, un jour de fête publique, en présence de nombreuses ambassades de pays vassaux et de milliers de personnes. Cela ne servit qu'à augmenter la splendeur de l'anniversaire de la naissance du Fils du Ciel et à démontrer au peuple que les rois des nations les plus éloignées lui envoyaient des tributs..." (Le Globe, 1895)

[Marco Polo].

Le Livre de Marco Polo ou le Devisement du Monde. Texte intégral, mis en français moderne et commenté par A. t'Serstevens.

Albin Michel, 1957, in-8°, 347 pp, nombreux bois gravés dans le texte et 16 pl. de gravures hors texte, une carte, tiré sur papier alfa cellunaf, broché, couv. illustrée, bon état

Récit des voyages de Marco Polo, dicté, en 1299, par l'auteur à Rusticien de Pise, qui le rédigea en franco-italien. — Ce qui fait le rare mérite de Marco Polo, parmi tant d'autres voyageurs, connus ou inconnus, qui l'ont précédé, accompagné ou suivi, vient de ses qualités personneIIes, de son organisation cérébrale. Stimulé par une curiosité insatiable, il avait le don de tout voir, de tout retenir et de savoir mettre en ordre tout ce qu'il avait vu et retenu. Pendant vingt-quatre ans, il a parcouru l'Asie en tous sens, et il n'a cessé de butiner. Il étudiait non seulement les hommes, du despote au plus humble manouvrier, des institutions politiques aux croyances religieuses, non seulement les villes, leurs monuments et leurs industries, mais aussi les paysages, la végétation, les productions naturelles, jusqu'au sous-sol et sa minéralogie. Rien ne lui échappe de cet immense continent où s'enchevêtrent les races, les confessions et Ies langages ; de ce riche terreau où mûrissent des fruits inconnus et les épices, girofle, poivre, gingembre, qui ont fait rêver les conquistadores ; de ces couches profondes qui recèlent des richesses incalculables : l'or, l'argent, les pierreries, le charbon, le pétrole et l'amiante. Le Devisement du Monde est donc un document inappréciable sur l'Asie du XIIIe siècle, un tableau sincère et saisissant de ces contrées jusque-là enfermées dans un tel mystère que les géographes du temps n'en parlaient que comme de déserts sans fin à peine habités par des cannibales. Grâce à Marco Polo, à son expérience, à sa curiosité, à son bon sens, à son honnêteté, ces régions de l'espace et du temps se sont animées d'une vie prodigieuse, nous offrant aujourd'hui le spectacle d'une humanité luxuriante dans des paysages étendus comme des fresques et précis comme des miniatures. (A. t'Serstevens)

McCOY (Alfred W.).

La Politique de l'héroïne en Asie du Sud-Est.

Flammarion, 1980, fort gr. in-8°, 607 pp, traduit de l'américain, une carte, notes, glossaire, index, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état

Le résultat d'une longue enquête sur le trafic de l'héroïne et "l'argent et le pouvoir qu'il permet d'établir", où Alfred William McCoy, historien spécialiste de l'Asie du Sud-Est, analyse le processus de fabrication de l'héroïne et de sa diffusion sur les marchés mondiaux depuis la culture du pavot jusqu'aux filières d'acheminement. Table : 1. Sicile : le foyer de la Mafia. – 2. Marseille : le laboratoire d'héroïne de l'Amérique. – 3. L'héritage colonial : de l'opium pour les indigènes. – 4. La guerre froide et le boom de l'opium. – 5. Sud-Vietnam : la drogue au service de la nation. – 6. Hongkong : l'héritière du trafic de l'héroïne. – 7. Le Triangle d'Or : l'héroïne est notre principal article. 8. Objectifs : Europe et Australie. L'héroïne du Sud-Est asiatique pénètre sur le marché mondial.

MIGOT (Dr André).

Caravane vers Bouddha. Un Français à travers la Haute-Asie mystique.

Amiot-Dumont, 1954, in-8°, 228 pp, préface d'Alexandra David-Neel, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état

MOISY (Claude).

Birmanie. Photographies de Henri Cartier-Bresson, Madeleine Azad, etc.

Lausanne, Editions Rencontre, 1964, pt in-4°, 214 pp, texte sur 2 colonnes, plus de 100 photos et gravures dans le texte et à pleine page, dont 16 pages en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Atlas des Voyages)

PAPIN (Philipe).

Histoire des territoires de Hà-Nôi. Quartiers, villages et sociétés urbaines du XIXe au début du XXe siècle.

Les Indes savantes, 2012, gr. in-8°, 391 pp, 10 pl. de photos hors texte, 63 illustrations dans le texte (dont 12 en couleurs), broché, couv. illustrée, bon état

Délaissée par les souverains Nguyên, elle s’est affranchie pendant trois quarts de siècle du poids de l’autorité impériale avant de devenir, autour des années 1880, une ville de juridiction française, le chef-lieu du protectorat du Tonkin et la capitale de l’Indochine coloniale. Mais ce grand mouvement du balancier politique n’a pas empêché la population de poursuivre son chemin. Dans le cœur de la ville, dans ses faubourgs, dans les villages qui l’entouraient, elle s’est adaptée, ou opposée, aux transformations de son environnement urbain, politique, économique et social. À l’aide des archives locales, cet ouvrage fait le point sur l’évolution des différents territoires de la ville et sur la manière dont les Vietnamiens, membres de l’élite, mais aussi artisans, commerçants, employés et paysans, ont été les acteurs de l’histoire et ont fait leur ville.

PARROT (André).

Assur.

Gallimard, 1961, in-4°, xvi-380 pp, 398 photographies, illustrations, cartes et plans en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, dictionnaire-index, bibliographie, documentation iconographique, reliure toile rouge éditeur, signet, jaquette illustrée lég. abîmée, bon état (Coll. L'Univers des formes). Edition originale. Riche iconographie

Prolongement du premier volume de la collection, consacré à Sumer, Assur prend le relais, illustrant la culture de l'Orient mésopotamien et iranien, de l'émergence de l'Empire assyrien (IIe millénaire avant J.C) jusqu'à la conquête d'Alexandre le Grand (356-323 avant J.C). Les lions androcéphales du palais de Khorsabad, les chasses d'Assurbanipal sur les reliefs de Ninive, les peintures de Til-Barsip, les ivoires de Nimrud, les portes en bronze de Balawat, les briques émaillées de Babylone, comme les défilés royaux de Suse et de Persépolis donnent à voir et à comprendre un monde qui était celui de la Bible, un Orient dont les traces sur le terrain sont aujourd'hui en péril, mais dont l'héritage culturel a été fondamental. Les fresques de Til-Barsib découvertes en 1929 par la mission François Thureau-Dangin sont reproduites ici pour la première fois en couleurs, et constituent une révélation prenant le caractère d'un véritable inédit.

PARROT (André).

Sumer.

Gallimard, 1960, in-4°, xlviii-399 pp, préface d'André Malraux, 419 photographies, illustrations, cartes et plans en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, cartes dépliantes in-fine, bibliographie, dictionnaire-index, reliure toile rouge éditeur, signet, sans la jaquette, bon état (Coll. L'Univers des Formes). Edition originale. Riche iconographie

Avec Sumer apparaît, dès la fin du IVe millénaire, dans la basse plaine du Tigre et de l'Euphrate, la première civilisation urbaine. Elle va s'étendre à l'ensemble de la région d'entre les fleuves, cette Mésopotamie dont les cités manifestent, aux IIIe et IIe millénaires, une extraordinaire puissance créatrice, qui se poursuivra au ler millénaire, période que couvre un second volume Assur. Etendard d'Ur, stèle d'Hammurabi, sceaux-cylindres représentant Gilgamesh, céramiques de Samarra, portraits de Sargon, statues de Gudéa, peintures du palais de Mari, vases d'Uruk, ziggurats d'Ur et d'Agarquf... au-delà de la création artistique, c'est l'esprit de l'univers religieux, du monde palatial et des habitants des cités du bassin des Deux Fleuves qui resurgit là. «L'Univers des Formes», collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art.

PERCHERON (Dr Maurice).

Les Conquérants d'Asie. Les Perses et Alexandre, Attila, Genséric, Ye-Liu Ta-Ché, Gengis Khan, Tamerlan, Les grands Mogols, Jéhanjir, destin de l'Asie.

Payot, 1951, in-8°, 255 pp, 3 cartes biblio, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état (Coll. Bibliothèque historique)

PESTELLI (Lorenzo).

Le Long Eté. I. Chine, Vietnam, Japon, Corée, Cambodge, Siam, Malaisie, Bali. II. Java, Sumatra, Ceylan, Inde dravidienne, Népal, Tibet, Inde, Mer australe, Occident.

Lausanne, Cahiers de la Renaissance Vaudoise, 1970-1971, 2 vol. in-8°, 250 et 296 pp, préface de Nicolas Bouvier, brochés, couv. illustrées à rabats, C. de bibl., qqs rares annotations crayon, bon état

Publiée en 1970, Le Long Eté du Suisse Lorenzo Pestelli est une oeuvre cousue de piécettes, notes de voyages, scories, poèmes, récits et autres lettres, fiction et autobiographie mêlées, écrite au fil des heures, le long de sa route, parcourue à rebours du soleil, à travers l’Extrême-Orient, parfois avec son épouse Michène et leurs deux petites filles. Son compatriote et précieux ami Nicolas Bouvier, – les deux hommes s’étaient rencontrés à Kyôto en 1966 – l’aida à faire publier ses premiers ouvrages, et lui consacra par ailleurs deux beaux textes parus dans la presse suisse dont un hommage posthume, un an après sa mort dans un accident aux portes de Marrakech en 1977. Lorenzo Pestelli a su, dans un français qu’il avait conquis et façonné comme un cristal, mêler ses thèmes les plus intimes aux affres de peuples basculant inexorablement dans la mondialisation. Un chef-d’œuvre qui, par son lyrisme et son humanité, évoque L’Odyssée autant que Le Livre des merveilles. Mais si Homère et Marco Polo ouvrent pour nous le monde, Pestelli y décrypte profanation et agonie. — "Le Long Eté est un très beau livre, d'une abondance exdeptionnelle. Un livre qui se lit avec tous les sens et qui laisse dans les oreilles et dans la bouche un long souvenir." (Jean Starobinski).

PIOTROVSKY (Boris B.), P.-N. Schultz et V.-A. Golovkina, S.-P. Tolstov.

Ourartou – Néapolis des Scythes – Kharezm.

P., Maisonneuve, s.d. (1955), pt in-8°, 172 pp, traduit du russe, 32 illustrations et 4 cartes dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Orient ancien illustré, 8)

Excellent ouvrage sur les découvertes sensationnelles faites par les archéologues soviétiques sur le royaume d'Ourartou, situé au coeur de l'Arménie ; sur les restes de cette ville que les Grecs nommaient Néapolis, tout à côté de Simféropol, en Crimée, qui fut la capitale des Scythes pendant sept siècles ; et sur le Kharezm ancien, région historique située au sud de la mer d'Aral, principalement dans l'actuel Ouzbékistan (plus une plus petite partie en Turkménistan).

PIRAZZOLI-t'SERSTEVENS (Michèle).

La Chine des Han. Histoire et civilisation.

PUF, 1982, in-4° carré, 234 pp, 157 illustrations dont un grand nombre en couleurs, dans le texte et à pleine page, notes, appendices avec 6 cartes et plans, biblio, index, reliure pleine toile chocolat de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

"Voilà un bien beau livre de synthèse. Beau, car les illustrations choisies par l'auteur sont réellement éblouissantes, tant sur le plan de la qualité artistique des objets présentés, que sur celui de la reproduction proprement dite. En dépit d'un titre qui peut paraître austère et restrictif, l'art de cette grande période charnière de la Chine ancienne occupe dans ce travail une place de choix. C'est aussi là un livre de synthèse et le premier du genre en langue occidentale. En dépit de l'abondante littérature consacrée aux Han en Europe ou aux États-Unis (dont l'auteur donne un aperçu dans sa bibliographie), nous ne disposions pas encore d'une vue d'ensemble de ces quatre siècles entourant le début de l'ère chrétienne. La Chine des Han est divisée en cinq parties d'importance à peu près égale (exception faite de la dernière) : l'héritage Qin, le règne de Wudi, les réformes de la fin du Ier siècle, les Han postérieurs, la civilisation Han (lettres, sciences et arts). Les lecteurs parcoureront avec un réel plaisir ce texte initiatique de qualité." (Rémy Mathieu, Arts asiatiques, 1984)

RAWICZ (Slavomir).

A marche forcée. A pied, du Cercle polaire à l'Himalaya, 1941-1942.

Phébus, 2002, in-8°, 299 pp, traduit de l'anglais par Eric Chédaille, une carte, broché, couv. illustrée, bon état

L'auteur, officier de cavalerie polonais, est envoyé au Goulag. Il s'évade et parvient à rejoindre l'Inde : de Yakoutsk à Calcutta, un long chemin à travers la Sibérie, la Mongolie et le Tibet. — "Hiver 1941. Une petite troupe de bagnards s'évade d'un camp russe situé tout près du Cercle polaire. Ils ne connaissent pas grand-chose à la géographie. Ils songent « simplement » à gagner à pied l'Inde anglaise : le soleil, pensent-ils, leur indiquera au moins la direction du sud. Aucun d'eux n'est capable, sur les milliers de kilomètres qu'il leur faut parcourir – ils y mettront deux ans –, de situer le désert de Gobi... que plusieurs réussiront pourtant à franchir sans provision d'eau. L'innocence, parfois, est la meilleure alliée du courage..." — Né à Pinsk en 1915 d'une mère russe et d'un père polonais propriétaire terrien, Slavomir Rawicz, officier de cavalerie en 1939, est fait prisonnier par les Soviétiques dès les premiers jours de la Seconde Guerre mondiale. Un procès factice le condamne à vingt-cinq ans de travaux forcés dans l'un des goulags les plus durs de Sibérie. Une fois libre, il a voulu rendre compte de ce que fut cette réalité pour des milliers d'hommes, bagnards perdus au bout du monde. Publié en 1956 et rédigé avec l'aide d'un jeune journaliste, "À marche forcée" raconte l'incroyable épopée d'un groupe de prisonniers qui n'hésita pas à tenter l'impossible pour atteindre en des conditions extrêmes l'Himalaya et la muraille de Chine. Slavomir Rawicz, installé depuis 1947 à Nottingham en Grande-Bretagne, a toujours refusé de répondre à ceux qui mettaient en doute le fait qu'il ait lui-même vécu cette extraordinaire aventure. Il est décédé en 2004. Ce texte est considéré à ce jour comme l'une des références en matière de récits sur la captivité, l'esprit de survie et le besoin de liberté.

RECLUS (Elisée).

Nouvelle Géographie universelle. La Terre et les hommes. VI : L'Asie russe.

Hachette, 1881, in-4°, 910 pp, 8 cartes en couleurs hors texte, 182 cartes dans le texte et 89 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos lég. frotté, qqs rares rousseurs, bon état

RECLUS (Elisée).

Nouvelle Géographie universelle. La Terre et les hommes. IX : L'Asie antérieure.

Hachette, 1884, in-4°, 950 pp, 5 cartes en couleurs hors texte, 155 cartes dans le texte et 85 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos frotté, qqs rares rousseurs, bon état

RICHER (Philippe).

L'Asie du Sud-Est. Indépendances et communismes.

P., Imprimerie Nationale, 1981, gr. in-8°, 430 pp, 24 planches de cartes et photos en couleurs hors texte, 75 photos dans le texte, biblio, index, broché, état correct (Coll. Notre siècle)

"Ce livre entreprend et réussit en grande partie le tour de force de résumer en quatre cents pages l'histoire de l'Asie du Sud-Est au XXe siècle. La relation des événements est menée dans un style alerte, avec clarté et beaucoup de sens didactique. P.R. est particulièrement à l'aise dans le chapitre 6, qui analyse avec maîtrise les relations internationales dans la région, de 1943 à 1975, et dans le chapitre 7 – remarquablement documenté – qui traite avec lucidité de l'Indochine communiste. Le chapitre 5 consacré au développement de l'économie après 1945 constitue lui aussi un apport intéressant. On peut toutefois regretter que l'attention du lecteur ne soit pas davantage attirée sur certaines des données communes à l'ensemble de la région, en particulier sur l'hétérogénéité ethnique que l'on retrouve à des degrés divers dans la plupart des pays étudiés et qui constitue pour certains un facteur essentiel de leur évolution. L'ouvrage contient un nombre assez important d'erreurs de fait et quelques à-peu-près. Ses qualités sont telles qu'on peut espérer une révision à l'occasion d'une réédition. Il pourra alors jouer pleinement son rôle très utile d'initiation à l'Asie du Sud-Est contemporaine." (Revue française de science politique, 1983) — "... C'est toute cette histoire de colonialisme et de décolonisation, de guerre et de révolution, de socialisme et de néo-colonialisme que Philippe Richer, diplomate, a tenté de conter, dans un gros volume émaillé de suggestives illustrations et de cartes, d'une lecture agréable malgré sa forte densité et la richesse énorme d'informations qu'il présente. Ne pouvant pas être, de par sa nature même, de première main, cet ouvrage ne trouvait sa justification que dans la synthèse et il faut convenir que, pour une telle période et sur un tel espace, la tâche de l'auteur n'était pas facile..." (Philippe Devillers, Politique étrangère, 1981)

ROUX (Jean-Paul).

L'Asie centrale. Histoire et civilisations.

Fayard, 2016, gr. in-8°, 528 pp, 10 cartes, chronologie, biblio, glossaire, 5 index, broché, couv. illustrée, bon état

L'Asie centrale demeure l'un des points névralgiques du monde et depuis deux siècles les grandes puissances convoitent ses richesses. Sur ces terres millénaires, l'Orient et l'Occident n'ont en fait jamais cessé de se rencontrer ou de s'affronter. Darius et Alexandre, puis des généraux chinois ou arabes ont porté leurs étendards dans les immenses steppes qui s'étendent de l'Amu-Daryia au Sinkiang, avant que Gengis Kahn, Tamerlan, puis Babur, le premier des Grands Moghols, y fondent de puissants empires. Au fil des siècles, des civilisations prestigieuses s'y sont succédé, dont Boukhara, Samarkand, Lhassa, Dunhuang et bien d'autres lieux ont gardé la mémoire. Non loin des cavaliers turcs ou mongols, une société raffinée s'est épanouie, comme en témoigne l'art de la Sérinde. Toutes les grandes religions universelles y ont coexisté : le mazdéisme, qui y a pris naissance, le chamanisme, le manichéisme, le christianisme, l'islam et le bouddhisme qui devait gagner les hauts plateaux du Tibet et la Mongolie. La liste est longue des grands hommes qui y vécurent : le poète Firdusi, auteur du fameux Livre des rois, Avicenne, al-Biruni, le plus grand savant du monde musulman, Ulu Beg, le premier astronome des temps modernes. Les anciennes routes de la Soie ont longtemps fait la fortune de l'Asie centrale et leur fermeture a entraîné sa ruine. Leur réouverture annonce-t-elle la renaissance de ces terres sur lesquelles se sont illustrées tant de cultures trop peu connues ? Ce livre nous invite à les explorer en retraçant une histoire qui commence il y a plus de trois mille ans lorsque des artistes anonymes inventèrent l'art animalier.

ROUX (Jean-Paul).

Tamerlan.

Fayard, 1994, in-8°, 380 pp, 3 cartes, glossaire, généalogies, chronologie, biblio, index, reliure souple éditeur

Tamerlan (1336-1405) a laissé dans l'histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkande, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisirent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l'affaiblissement des plus grandes puissances de l'Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l'Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu'on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes. Destructeur de villes millénaires, il construisait en même temps dans sa capitale les plus somptueux édifices et jetait les fondements de la Renaissance timouride, l'un des plus beaux fleurons de la religion musulmane. Son époque fut, comme lui-même, au confluent de deux cultures – celle de l'Asie centrale, chamaniste et nomade, et celle de l'Iran, musulmane et sédentaire. Avec ses incroyables raids équestres s'achève le temps où les cavaliers armés d'arcs et de flèches imposaient leur loi dans toute l'Eurasie. — "L'historien Jean-Paul Roux retrace l'itinéraire de ce génie militaire qui bouleversa pour plusieurs siècles l'échiquier du monde." (Pierre Chaunu)

ROUX (Jean-Paul).

Tamerlan (1336-1405).

Fayard/GLM, 1991, in-8°, 380 pp, 3 cartes, glossaire, généalogies, chronologie, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état.

Tamerlan (1336-1405) a laissé dans l'histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkande, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisirent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l'affaiblissement des plus grandes puissances de l'Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l'Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu'on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes. Destructeur de villes millénaires, il construisait en même temps dans sa capitale les plus somptueux édifices et jetait les fondements de la Renaissance timouride, l'un des plus beaux fleurons de la religion musulmane. Son époque fut, comme lui-même, au confluent de deux cultures – celle de l'Asie centrale, chamaniste et nomade, et celle de l'Iran, musulmane et sédentaire. Avec ses incroyables raids équestres s'achève le temps où les cavaliers armés d'arcs et de flèches imposaient leur loi dans toute l'Eurasie. — "L'historien Jean-Paul Roux retrace l'itinéraire de ce génie militaire qui bouleversa pour plusieurs siècles l'échiquier du monde." (Pierre Chaunu)

SÉGUR (Comte de).

Histoire ancienne.

P., Alexis Eymery, 1821, 6 vol. in-8°, 575,616,201,212,547 et 542 pp, reliure demi-chagrin noir époque, dos ornés de caissons à froid, manque la page de titre et les deux premières pages de l'avant-propos du tome I, qqs rares annotations, pt trace de mouillure au bas du dos de la reliure du tome 6, sinon bon exemplaire, proprement relié.

Tomes I à VI de l'Histoire universelle, ancienne et moderne. Soit : Tome I. Histoire d'Asie, d'Egypte et de Perse. II. Histoire de la Grèce. III. Histoire de Sicile, de Carthage et des Juifs. IV à VI. Histoire romaine.

t'SERSTEVENS (A.)(prés. par).

Les Précurseurs de Marco Polo. Textes intégraux établis, traduits et commentés avec une introduction sur la géographie de l'Asie avant Marco Polo.

Arthaud, 1959, in-8°, 38 gravures en noir et une grande carte dépliante en 4 couleurs hors texte, biblio, index, broché, sans la jaquette, bon état (Coll. Clefs de l'aventure, clefs du savoir)

La géographie de l'Asie avant Marco Polo. Quelques mots sur le choix des textes présentés. Le Livre des deux Mahométans. Voyage de Jean du Plan de Carpin. Itinéraire de Guillaume de Rubruk.

WANG (Nora).

L'Asie orientale du milieu du XIXe siècle à nos jours.

Armand Colin, 1993, gr. in-8°, 408 pp, 14 cartes, tableaux, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U), envoi a.s.

Grâce à Nora Wang, nous disposons désormais d'un très bon instrument de travail. Notre collègue a écrit un manuel clair, avec une documentation à jour et en conduisant son exposé jusqu'aujourd'hui. (...) Cette bonne synthèse permet de mesurer le chemin parcouru dans la connaissance et le traitement de « la question d'Extrême-Orient » depuis l'ouvrage classique de P. Renouvin. Elle souligne les apports des historiens français, spécialistes de la région... (Pierre Brocheux, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1995) — "L'Asie orientale correspond pour l'essentiel au vaste espace de diffusion de la culture chinoise, dont la rencontre progressive, au cours des siècles, avec les différents ensembles nationaux, a conduit à l'émergence, du Japon à la péninsule indochinoise, de civilisations originales. De l' "ouverture" de la Chine, au lendemain de la guerre de l'opium, à la fin du XXe siècle, les relations de cet ensemble avec le monde européen et Nord-américain, le rythme d'une modernisation qui, partout, a supposé une certaine victoire des "occidentalistes" sur les forces de conservation, la colonisation et les luttes émancipatrices, les aspirations expansionnistes des plus avancées, le heurt des grandes idéologies, l'affrontement des puissances et des blocs, ont produit des bouleversements d'une ampleur exceptionnelle, mais sans jamais effacer les fondements culturels nationaux. L' "Orient extrême" d'aujourd'hui vit ainsi l'heure d'une grande revanche économique sur les anciennes hégémonies, sans exclure une participation croissante au règlement des affaires mondiales. Cet ouvrage prend en compte l'ensemble de ces grands problèmes. Il entend apporter aux étudiants d'Histoire et à leurs maîtres, aux spécialistes, aux politiques, aux économistes, une information parfaitement à jour sur un monde fascinant, souvent redouté aussi que la recherche historique récente, particulièrement en Asie, permet de mieux comprendre." (4e de couverture)

WEILL (Raymond).

La Phénicie et l'Asie occidentale (des origines à la conquête macédonienne).

Armand Colin, 1939, in-12, 204 pp, une carte, biblio, broché, bon état (Coll. Armand Colin)

"Le volume de M. Raymond Weill se présente comme une synthèse historique en prenant la Phénicie pour centre. Les incertitudes au sujet de la distribution ethnique, l'imprécision des légendes grecques de Kadmos et de Phoenix, l'indécision sur la nature sémite ou non des Horites de l'Ancien Testament, sur leur identification avec les Hurri de haute Mésopotamie, bien d'autres encore ne sont pas dissimulées par le savant auteur. On trouvera dans ce petit volume, une masse de renseignements et un des rares exposés concernant les Hyksos qui ne soit pas vicié par l'hypothèse d'une invasion mitannienne en Egypte, hypothèse qui restera comme l'exemple de l'invention la plus étrange qui ait encombré inutilement nos études..." (René Dussaud, Syria, 1940)