Autopsie d'une guerre. L'aurore.
Editions Garnier, 1980, gr. in-8°, 346 pp, broché, couv. illustrée, état correct
"Une vaste fresque peinte au soir d'une vie, des Mémoires en quelque sorte d'un des principaux leaders algériens. Ferhat Abbas raconte l'exploitation et la violence coloniale, la fraude électorale, l'entêtement des Européens à refuser à la fois l'assimilation et l'émancipation des "indigènes", l'aveuglement du lobby algérien de la IVe République, la genèse et les péripéties de la guerre d'indépendance algérienne, l'absence de cohésion de cette révolution." (Benjamin Stora, Dictionnaire des livres de la guerre d'Algérie) — "Avant de rejoindre le parti de la violence révolutionnaire Ferha Abbas, intellectuel algérien et musulman de culture française, et premier président du gouvernement provisoire de la République algérienne, avait épuisé tous les moyens, les appels et toutes les luttes politiques. Marié à une Française, soucieux de garder des attaches avec la France au plus fort du déchaînement des haines et des souffrances, cet homme a mené une vie qui résume l’histoire des erreurs dramatique de la France en Algérie. Si un million de pieds noirs ont été contraints à l’exil, ce n’est pas en tout cas à cause de lui, pour qui la complémentarité entre les valeurs berbero-algériennes d’une part, et françaises de l’autre, constituait une raison de vivre. J’ai toujours eu du respect pour ce pacifiste qui n’a opté pour la violence qu’en dernier recours et la mort dans l’âme." (Jean Daniel)
Ce que tout Français doit savoir sur l'Afrique du Nord. Histoire, géographie, faune, flore, ressources naturelles, possibilités économiques, etc.
P., Société Parisienne d'Editions, s.d. (1930), in-8°, 270 pp, nombreuses photos dans le texte, 3 cartes, broché, pt mque angulaire au 1er plat, bon état (Coll. Les colonies françaises)
"Dans cet ouvrage court, mais néanmoins très documenté et qu'illustrent plusieurs cartes et d'assez nombreuses photographies, les auteurs rendent d'abord compte des caractéristiques géographiques, puis donnent un aperçu d'histoire. Ils étudient ensuite les populations, les villes, l'organisation administrative et réservent la plus longue partie de leur livre à une étude économique dans laquelle ils considèrent successivement l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, au travail." (Revue générale des chemins de fer, 1931)
Alger et ses complots.
P., Les Documents Nuit et Jour, 1945, in-12, 277 pp, broché, couv. très lég. abîmée, bon état. Rare
Souvenirs de l'auteur, réalisateur de films alors officier, entre son départ de Paris pour Alger en juin 1940 et l'arrivée du général de Gaulle dans cette ville en mai 1943. Marcel Aboulker (1905-1952) entre à Polytechnique en 1924. Écrivain et homme de radio, il se lance dans le cinéma dans les années 1930 sous le nom de Marcel Paul ; il est notamment assistant réalisateur sur Prisons de femmes de Roger Richebé, et passe à la réalisation en 1939. Revenu à Alger après 1940, il joue un rôle actif lors du débarquement américain de novembre 1942, évènement qu'il relate dans ce livre, paru en 1945.
L'Opinion française devant la guerre d'Algérie.
Revue française d'histoire d'outre-mer, 1976, gr. in-8°, 29 pp, paginé 256-284, 2 tableaux, notes, broché, bon état. Tiré à part extrait de la “Revue française d'histoire d'outre-mer”,1976, envoi a.s.
Problèmes algériens (Impressions de voyage) : L'arabophilie, le nationalisme musulman, le colonat et l'indigénat, la francisation de l'Algérie, l'autonomie algérienne, l'administration indigène, le conflit des races, la question de l'Ouenza.
P., Emile Larose, 1913, in-12, xv-211 pp, préface de M. Joseph Caillaux, index bibliographique, broché, non coupé, bon état
"Chargé par une commission parlementaire d'un rapport sur l'Ouenza , l'auteur vint étudier la question sur place et « découvrit » l'Algérie . Il fit part de sa de sa découverte aux lecteurs de la France et de la Petite Gironde. Ce livre est le recueil de ces articles opposés au sentimentalisme en politique coloniale, à la métaphysique et à la logique abstraites ; il est avec les colons contre les arabophiles ; il examine un certain nombre de questions relatives aux indigènes , aux théories humanitaires soutenues à leur sujet, à l'autonomie économique, etc." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française, 2896)
Algérie, Tunisie.
Hachette, 1938, in-12, lxxxviii-518 pp, édition refondue et révisée par P. Ricard, 30 cartes et 37 plans (dont une carte dépliante in fine), index, reliure percaline bleue de l'éditeur, titres dorés au premier plat et au dos, encadrement à froid sur les plats, reliure défraîchie, intérieur propre, état correct (Coll. des Guides bleus)
Aperçu géographique ; Aperçu historique ; Algérie centrale ; Algérie occidentale ; Les Kabylies ; Algérie orientale ; Le Sahara français ; Tunisie septentrionale ; Tunisie moyenne ; Sud tunisien.
La Question.
Editions de Minuit, 1977, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents), envoi a.s.
Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».
La Question.
Editions de Minuit, 1958, in-12, 112 pp, broché, bon état (Coll. Documents)
Témoignage accablant sur les tortures infligées en prison par l’armée française, par l'ancien directeur du quotidien « Alger républicain ».
Prisonniers de guerre.
Editions de Minuit, 1961, in-12, 250 pp, achevé d'imprimer du 24 avril 1961, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Documents). Edition originale, bande éditeur conservée : “La Question (Suite)”
"Journal intime couvrant les trois années passées en préventive à la prison civile de Barberousse à Alger, du 16 août 1957 jusqu'au début du mois de juin 1960, c'est-à-dire à la veille du procès qui condamnera Henri Alleg à dix ans de prison." (Vignes, 389)
L'Algérie. Illustrations en couleurs de C. Hirlemann.
Fernand Nathan, 1941, in-8°, 160 pp, 148 photos dans le texte, reproduites en héliogravure, et 4 planches hors texte en couleurs, cart. crème de l'éditeur avec une illustration de Hirlemann en couleurs contrecollée au 1er plat, couv. lég. salie, bon état
"L'auteur peint en des chapitres brefs et très vivants les épisodes les plus saillants de l'histoire algérienne depuis l'époque romaine jusqu'au centenaire de l'Algérie en 1930. Excellente illustration enrichie de hors-texte en couleurs dus à M. C. Hirlemann." (Annales de géographie)
Le Père Bugeaud, 1784-1849.
Plon, 1951, in-8°, 308 pp, biblio, broché, couv. illustrée d'après une lithographie originale de Daumier (très lég. salie), bon état. Edition originale, ex. du SP
"Cette nouvelle biographie du maréchal Bugeaud repose sur une documentation étendue, mais principalement sur celle qui permet le mieux d'exalter la personnalité du duc d'Isly, si bien que l'ouvrage prend parfois une allure d'apologie. Aucune allusion n'est faite, par exemple, aux interprétations défavorables données par des contemporains de l'attitude du lieutenant-colonel Bugeaud en 1814, ou au moment de la rencontre avec l'empereur à Auxerre, comme plus tard de son rôle politique, des conditions d'action du député en même temps que général de la monarchie de Juillet, de la citadelle de Blaye à l'insurrection parisienne de 1834. Ce sont, toutefois, des critiques dont on comprend l'omission à côté du tableau impressionnant dressé par M. Andrieux de l'oeuvre de Bugeaud, laboureur périgourdin et conquérant de l'Algérie." (J. Vidalenc, Revue Historique, 1953)
Changarnier (1793-1877).
Plon, 1891, in-8°, viii-487 pp, reliure demi-chagrin vert sombre, dos à 5 nerfs orné de caissons à froid (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, bon exemplaire
Changarnier est surtout resté célèbre pour sa participation à la conquête de l'Algérie.
La décadence, l'imposture et la tragédie.
Fayard, 1974, gr. in-8°, 360 pp, 16 pl. de photos et 15 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état
"Ce que personne n'avait encore osé écrire. Partisan de l'Algérie francaise, adversaire du général de Gaulle dont il conteste toute l'action, le colonel Argoud est de ceux qui se rallièrent au général en mai 1958, comptant qu'il se prononcerait en faveur d'une Algérie francaise. L'illusion fut courte. Dans son livre, le colonel Argoud ne recule devant la description d'aucune scène, devant la mise en cause d'aucun des collaborateurs les plus proches du chef de l'Etat. Et l'on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit probablement le document le plus explosif de l'après Algérie francaise." — Le colonel Antoine Argoud devient à quarante-quatre ans l'un des plus jeunes colonels de l'armée francaise. Très proche du général Massu jusqu'en 1960, il rompt avec la « légalité républicaine » lors du putsch d'Alger. Il devient, après l'échec du putsch, l'un des dirigeants de l'O.A.S. Enlevé à Munich par des barbouzes, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité, puis amnistié en 1968.
Le Mzab et les pays Chaamba. Bois et dessins de Mlle F. de Rode. Couverture de Mme Y. Kleiss-Herzig. Ouvrage orné de 24 hors texte en héliogravure.
Alger, Baconnier, 1934, gr. in-8° carré, 205 pp, 24 héliogravures hors texte tirées en sépia hors texte, bois, dessins et photos dans le texte, reliure demi-chagrin fauve à coins, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane verte, fleuron doré, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état. Rare
Première partie. Le Mzab : Vers le Sud - la Chebka, terre d'exil - Ghardaïa - En remontant l'Oued Mzab – 2ème partie. Les pays Chaamba : Metlili, berceau des Chaamba - Le riant visage d'El-Goléa - histoire et légende d'El-Goléa - El-Goléa depuis l'occupation française - Ouargla - Le chameau - Renseignements touristiques.
Les Origines de la guerre d'Algérie.
Fayard, 1962, in-8°, 332 pp, biblio, une carte, broché, bon état (Coll. Textes et documents contemporains), envoi a.s. de 3 des auteurs (manque Janine Feller)
Révolte militaire. Alger, 22 avril 1961.
Plon, 1961, in-8°, 277 pp, broché, bon état
Un des premiers ouvrages écrits immédiatement après le putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller du 22 au 25 avril 1961. — Ce livre consacré à la « révolte des généraux » a paru quelques semaines après celui de Jacques Fauvet et Jacques Planchais. H. Azeau s'attache moins à raconter les événements qu'à en présenter un essai d'interprétation. On lira avec intérêt les développements consacrés à la conjoncture internationale et à l'illusion, chez certains auteurs du putsch, qu'il serait possible d' « otaniser » le conflit algérien et de forcer la main aux Occidentaux. Voir aussi le chapitre sur la révolte du contingent et le texte intitulé « Confession d'un meneur ». Malgré certaines inadvertances (une allusion p. 117 à la démission du « contrôleur Jacomet ») et beaucoup d'affirmations incontrôlables, le livre mérite d'être lu. (Revue française de science politique, 1962) — "En avril 1961, des officiers français s'insurgaient contre le pouvoir, et tentaient d'arracher la politique algérienne de la France des mains du gouvernement. Cette dramatique affaire n'a pas encore livré tous ses secrets. Il est trop tôt, cependant, pour vouloir écrire l'Histoire. Aussi bien Henri Azeau n'a pas la prétention de chercher à tout dire. Du moins s'attache-t-il, en s'appuyant sur des faits reconnus et contrôlés, à approfondir le sujet, rechercher les mobiles, examiner les conséquences. Bref, raisonner sans passion et sans préjugés. Pour cela il possédait une information hors de pair que son activité de journaliste lui a permis d'amasser patiemment. Cette information puise à des sources diverses et vérifiables que l'auteur a d'ailleurs eu à souci de citer. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il a disposé également, des deux côtés de la barricade, de renseignements inédits qu'il a su recouper avec toute la prudence voulue et qui ne manqueront pas de renouveler notre connaissance de ce putsch manqué. Voici donc, à ce jour, le point fait d'une entreprise dont nous n'avons pas fini d'éprouver les conséquences..." (4e de couverture)
De Saigon à Alger (1951-1962). Désillusions d'un officier, marin et pilote.
L'Harmattan, 2007, gr. in-8°, 360 pp, 47 photos dans le texte, 7 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
« Le témoignage d'un officier de la Marine française sur deux conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle : l'Indochine et l'Algérie ». — Le récit, vif et soutenu, s'ouvre en 1951 et se clôt en 1962. Il nous transporte sur deux terrains de conflits majeurs de la deuxième partie du XXe siècle l'Indochine et l'Algérie ; il éclaire une page d'histoire moderne et contribue au débat actuel sur le sujet. Ces mémoires – celles d'un officier de la Marine française, devenu pilote de chasse et officier d'appontage – tiennent de l'Histoire autant que de l'aventure. Aux récits souvent bouleversants de combats sur les fleuves d'Indochine et de missions aériennes périlleuses se mêlent l'histoire de l'installation d'une famille en Afrique du Nord au XIXe siècle et la chronique des événements politiques. Bernard Bachelot nous raconte la décolonisation de l'intérieur, avec les yeux d'un natif d'Algérie et le vécu d'un soldat. Il témoigne du traumatisme de militaires de carrière engagés dans des guerres cruelles qui ont abouti – en dépit parfois de victoires sur le terrain – à de tristes abandons. Il nous parle de pertes perte de la terre, des amis, des idéaux... perte de l'innocence. Sur le conflit militaire se greffe le conflit intérieur. La vie sur le terrain d'opération va de pair avec la vie intime et privée. On assiste à la fin des illusions et à la naissance d'une famille. La mort accidentelle d'un de ses enfants – point de départ du récit – incite l'auteur à revenir, près de quarante ans après les faits, sur cette période agitée et tragique. De Saigon à Alger est l'histoire d'un déracinement. L'émotion qui s'en dégage naît de la précision du témoignage et de la passion dans l'analyse. — Bernard Bachelot naît à Tizi-Ouzou (Algérie) en 1929. Il grandit à Alger, Mascara, Sidi-Bel-Abbès et Djidjelli. Élève de l'École Navale, officier en Indochine et en Algérie, il rejoint le civil en 1962, où il oeuvre notamment en faveur de la formation professionnelle et de l'emploi des personnes handicapées. Il publie en 2003, aux Éditions du Rocher, « Louis XIV en Algérie », un ouvrage remarqué (prix littéraire « Jean Pomier » et médaille de l'Académie de Marine), qui met à jour une page méconnue de l'histoire de France, et qui invite les historiens à réviser sensiblement leurs positions sur la période.
L'Oranie 1954-1962.
Bayeux, Heimdal, 1987, in-4°, 96 pp, 184 photos en noir et en couleurs, 3 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état (39/45 Magazine - Guerres contemporaines hors série n° 1)
Souvenirs d'un français d'Algérie. II. Tirailleur algérien.
Editions Fernand Lanore, François Sorlot, éditeur, 1984, gr. in-8°, 222 pp, broché, bon état. Edition originale, exemplaire numéroté
Tome 2 des mémoires d'Aimé Baldacci, né à Alger le 1er janvier 1916, administrateur du Centre de documentation historique sur l'Algérie (CDHA). L'auteur, Français d'Algérie, est appelé sous les drapeaux comme E.O.R. en 1938. Maintenu en service pour cause de guerre possible, il est en Tunisie quand il apprend la déclaration de guerre et, après des mouvements incessants de la ligne Mareth en Tunisie à Sidi-Bel-Abbès en passant par Tatahouine et Sfax, il découvre avec chagrin la défaite de juin 1940. La vie et l'état d'esprit des Français d'Algérie à la fin des années 30 et lors de la "drôle de guerre" mais aussi une image très réaliste de la vie des unités autochtones dans les grands espaces de sables et de pierres du Grand Sud Saharien. — "... Il existe aussi un document important, les “Souvenirs d'un Français d'Algérie”, d'Aimé Baldacci (né à Alger en 1916) : les souvenirs racontent la vie privée et la vie professionnelle et aussi, de manière détaillée, l'histoire de l'Algérie, que l'auteur a connue : ces 8 volumes, parus de 1983 à 1997 (à compte d'auteur, sauf les volumes 2, 3 et 4 publiés chez Sorlot-Lanore) font plus de 2.600 pages : ce volume fait que ces livres ne peuvent être lus que par des Français d'Algérie et des spécialistes." (Jeannine Verdès-Leroux, Les Français d'Algérie, 2001)
Mémoires d'un officier d'Etat-Major. Expédition d'Afrique.
Genève, Mégariotis, 1977, in-8°, viii-437 pp, imprimé sur papier ivoire, reliure simili-cuir vert empire de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Réimpression de l'édition de 1835. (Bertier, 66 ; Taillart, 1812)
Importants et peu courants mémoires sur la conquête de l'Algérie. "Nommé aide de camp du général Berthézène en avril 1830, l'auteue est un des principaux acteurs de la prise d'Alger et relate l'expédition avec un grand luxe de détails. Il a refusé de servir Louis-Philippe" (Bertier de Sauvigny). Le baron Barchou de Penhöen (1801-1855) se consacra ensuite à des travaux historiques importants. Il représenta le Finistère à l'Assemblée Législative.
Les maquis de la liberté. Un journaliste au coeur de la guerre d'Algérie.
P., Editions Témoignage Chrétien ; Alger, Entreprise Algérienne de Presse, 1988, gr. in-8°, 238 pp, 25 photos, articles, documents, repères chronologiques, témoignages de Paul-Marie de La Gorce, André Mandouze, Robert Davezies, Jean Daniel, Claude Roy, Stéphane Hessel, Jules Roy, broché, couv. illustrée, bon état
"Cet ouvrage présente l'itinéraire de Robert Barrat et sa lutte contre la guerre d'Algérie à travers un long texte qu'il a écrit à la fin de la guerre d'Algérie. Quelques articles et documents, une biographie et plusieurs témoignages sur son parcours complètent l'ensemble. Connaissant la situation algérienne avant même le déclenchement de l'insurrection, Robert Barrat n'est pas surpris par les événements du premier novembre 1954, d'autant plus qu'il est déjà en contact avec des militants nationalistes algériens. Ces contacts lui permettent dès les premiers mois de l'insurrection de rencontrer Abane Ramdane, la tête politique du Front de Libération Nationale qui mourra assassiné par les Algériens en décembre 1957. Il s'entretient aussi avec des maquisards de la région de Palestro, parmi lesquels Amar Ouamrane dont il publie l'interview dans un article demeuré célèbre : « Un journaliste français chez les " hors-la-loi " algériens », paru dans "France-Observateur" le 15 septembre 1955. Cet article, reproduit dans le livre, vaut à l'auteur une arrestation et un séjour à la prison de Fresnes dont il ne sort qu'à la suite d'une mobilisation immédiate et importante. La saisie n'étant pas encore une pratique courante, l'article permet de faire connaître aux Français les revendications des Algériens. Surtout, il montre que ce n'est pas le Mouvement National Algérien de Messali Hadj qui tient les maquis, mais le FLN que les Français et les travailleurs algériens en France connaissent peu ou pas encore. Robert Barrât a aussi été l'un des rares diffuseurs sur les conditions de la répression au cours des deux premières années de la guerre. Il montre ainsi que des tortures étaient régulièrement pratiquées bien avant la bataille d'Alger de 1957, année que l'on considère souvent comme celle des tortures..." (Tramor Quemeneur, Outre-Mers. Revue d'histoire) — "Lucide et courageux journaliste – il rencontra les dirigeants algériens dans les maquis dès avril 1955, – chrétien qui trouvait dans la spiritualité de Charles de Foucauld un guide de vie, Robert Barrat, mort en 1976, a laissé un manuscrit aujourd’hui publié. Il s’agit d’un témoignage sur la guerre d’Algérie, auquel ont été ajoutés, outre des hommages à l’auteur, des documents rappelant quelques épisodes de la lutte, en France, contre la guerre coloniale menée par cette étrange alliance entre les pires forces réactionnaires et un pouvoir politique qui avait trahi ses idéaux proclamés. Robert Barrat traverse cette époque honteuse en prophète, mettant sa plume au service de la justice et de la vérité. Document historique, cet écrit est aussi, surtout, un exemple de ce que peut-être le métier de journaliste." (Jacques Decornoy, le Monde diplomatique, 1988)
Le Général de Sonis (1825-1887), d'après ses papiers et sa correspondance.
P., ancienne librairie Poussielgue, J. de Gigord, éditeur, 1914, in-8°, xv-576 pp, un portrait photo en frontispice, reliure demi-basane fauve à coins, tête dorée (rel. de l'époque), dos manquant, sinon bon état
"... Nous sommes doublement heureux de rendre hommage à l'ouvrage si remarquable de Mgr Baunard, car on y trouve un récit circonstancié, fait sur les sources les plus authentiques, des opérations militaires qui s'accomplirent depuis la prise de possession, par le général, du commandement du 17e corps, jusqu'à la bataille de Loigny." (G. de B., Revue des Questions historiques) — "Pour savoir ce que fut, dans la plaine de Loigny, cette nuit tragique du 2 décembre 1870, il faut lire l’admirable volume de Mgr Baunard sur le général de Sonis. Se jetant, sous les balles, en pleine mêlée, l’abbé Theuré, par son intrépidité et son sang-froid, a sauvé la vie à plus de cinq cents blessés français et allemands qui allaient être massacrés dans l’effroyable désordre de ce combat de nuit. Le lendemain, il y avait plus de mille blessés dans son presbytère et dans son église. C’est là que M. le chirurgien-major Dujardin-Beaumetz établit son ambulance ; c’est là qu’assisté de M. de Belval, son aide-major, et de M. l’abbé Theuré, il coupa la jambe au général de Sonis. Avant l’opération, le général lui avait dit : « Tâchez de m’en laisser assez pour que je puisse encore servir la France. »..." (Ludovic Halévy, 1894) — Table : La Guadeloupe, la France, le collège (1825-1844) ; Saint-Cyr, Castres, Paris, Limoges (1844-1854) ; L'Algérie, la Kabylie (1854-1859) ; la campagne d'Italie (mai-août 1859) ; le Maroc (octobre 1859) ; Tenez, Laghouat, Saïda (1860) ; combat de Metlili, une expédition dans le désert (1865-1866) ; Laghouat, la vie chrétienne ; combat d'Aïn-Mahdi (1869) ; Aumale (1869-1870) ; l'armée de la Loire, Brou et Loigny (1870. Récit circonstancié des opérations militaires autour de Châteaudun et dans la journée de Loigny, quand le général de Sonis commandait le 17e corps) ; l'ambulance et le congé (1871) ; Rennes (1871-1874) ; Saint-Servan (1874-1880) ; Châteauroux, Limoges (1880-1883) ; Paris, l'éternité (1883-1887).
L'Algérie trahie par l'argent. Réponse à M. Raymond Aron.
P., Editions Etheel, 1957, in-12, 109 pp, broché, bon état
"Digressions polémiques plutôt que véritable argumentation, et par là même, réponse peu convaincante à M. Raymond Aron, dont l'auteur expose pourtant les thèses avec une certaine objectivité." (Revue française de science politique, 1958)
Les Algériens en France : leur passé, leur participation à la lutte de libération nationale, leurs perspectives.
Alger, Editions Nationales Algériennes, 1965, pt in-8°, 255 pp, broché, bon état
La Guerre des appelés en Algérie, 1956-1962.
France Loisirs, 1981, gr. in-8°, 282 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Février 1956 : dans le cadre des renforts promis par Guy Mollet à l'Algérie, les premiers "Disponibles" quittent Marseille pour Alger. A leur suite, l'auteur nous entraîne à Oran, à Bône, en Kabylie, dans des fermes qu'il faut aménager, des postes qu'il faut construire, en bordure des forêts, des montagnes où, insaisissable, rôde le Rebelle. Peu à peu pourtant, les "Appelés" apprennent à dominer leur peur, à "crapahuter" comme leur adversaire, à nouer contact avec la population. Et ils se prennent d'amour pour ce pays rude, sauvage, difficile. Voici la "Bataille d'Alger". Vue du bled, elle prend une autre dimension : sur place, avec leurs pauvres moyens, les "naufragés du Quadrillage" font face à la grève, à l'insurrection. Voici le 13 mai, vécu de loin, à travers les transistors, depuis le bled, en Oranie ou en Kabylie ; vécu de près, en contact étroit avec les habitants des mechtas, des douars, des villages. Si les "Barricades" de 1960, le "Putsch" de 1961 ne les atteignent qu'étouffés par la distance, ils leur montrent que la fin de l'Algérie française est proche. Après avoir cru à la victoire en participant aux grandes opérations "Challe", ils se résignent au départ. L'auteur, qui les a vus vivre, souffrir, être tristes ou gais, a voulu rendre hommage à tous ces Appelés qui avaient vingt ans, et qui étaient fiers.
L'Algérie.
Félix Alcan, 1929, in-8°, xvi-522 pp, broché, dos lég. passé, état correct (Coll. Bibliothèque d'histoire contemporaine)
Table : Les conditions géographiques ; L'Algérie jusqu'à la conquête française ; L'Algérie depuis 1830 ; L'Algérie de 1848 à 1870 ; L'Algérie de 1870 à 1896 ; L'Algérie depuis 1896 ; La démographie et l'organisation (les populations de l'Algérie, les indigènes, les Européens, l'organisation administrative) ; La mise en valeur (l'agriculture, l'élevage, les mines et l'industrie, le crédit et les communications, le commerce). — "L'auteur, professeur de géographie et colonisation de l'Afrique du Nord à la Faculté des Lettres de Paris, a voulu écrire un ouvrage d'ensemble sur notre grande colonie et ainsi qu'il le disait en présentant son livre : « il y avait quelque intérêt à essayer de résumer en 500 pages ce que nul n'a le droit d'ignorer de ce pays, où la France a accompli une oeuvre admirable au point de vue scientifique, politique, social et économique ». Cet ouvrage constitue ce résumé très complet et d'une lecture fort attachante : on est successivement documenté sur les conditions géographiques ; sur l'histoire de l'Algérie jusqu'à la conquête française, sur l'Algérie depuis 1820, sur le problème de la démographie et de l'organisation, enfin sur la mise en valeur du pays, dernier livre qui contient notamment d'intéressants développements sur les chemins de fer." (Revue générale des chemins de fer, 1931)
Le fils et le neveu. Jeux et enjeux de la parenté touarègue.
Cambridge University Press, Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1986, gr. in-8°, xi-343 pp, 9 photos et 18 dessins dans le texte, biblio, lexique, 4 index (personnes, lieux, noms de groupe, mots-clefs), broché, couv. illustrée, bon état
10 études érudites (dont 2 en anglais) — Réunis périodiquement à l'initiative du Laboratoire d'anthropologie et de préhistoire des pays de la Méditerranée occidentale et du Laboratoire d'anthropologie sociale, les anthropologues spécialistes du monde touareg ont été confrontés à la question incontournable et pleine d'écueils de la nature et du fonctionnement des systèmes de parenté et d'alliance. Depuis la table ronde organisée en 1980 à Gif-sur-Yvette sous l'égide du Centre national de la recherche scientifique, des données nouvelles ont été recueillies sur le terrain. Les hypothèses présentées ici pour en rendre compte ont permis de renouveler le débat et de présenter un premier bilan. Il s'agit donc d'un véritable état de la question qui expose les points acquis et souligne les enjeux des discussions engagées. Pourquoi recueille-t-on des terminologies de parenté différentes d'une société à l'autre ? Comment expliquer les particularités – petit nombre d'interdits, mariages pratiqués entre tous les consanguins collatéraux, préférence exprimée pour le mariage avec la cousine croisée matrilatérale – des choix matrimoniaux ? Peut-on parler de lignages ? L'approfondissement des études révèle le caractère complexe des structures de parenté et d'alliance. Dépassant les limites du monde touareg, ces recherches amènent à un réexamen critique des théories actuelles de la parenté.
Structures sociales du Haut-Atlas.
PUF, 1955, in-8°, viii-470 pp, 10 figures dans le texte, 16 pl. de photos hors texte, biblio, glossaire, index, broché, ex-dono manuscrit sur la page de faux-titre, bon état
Les Seksaoua, tribu chleuh du Haut Atlas occidental. — "Cette copieuse monographie n'est pas seulement une description minutieuse. Elle suggère des explications très intéressantes à partir des rapports entre le milieu naturel, la technologie, l'histoire, la morphologie sociale, etc. C'est dans ce cadre que prend place une analyse de la vie religieuse des Seksawa (pp. 237-322) ; de nombreuses remarques viennent d'ailleurs, dans le reste de l'ouvrage, compléter cette analyse par des indications concernant la part du magique dans la vie agricole, l'évolution comparée de la religion et du droit, et les liens des Seksawa avec l'Islam. Jacques Berque cherche surtout, dans ce domaine, à expliciter les interférences complexes entre le religieux et le juridique, grâce à une dialectique qui va de la communauté vers l'individuel. La consultation de l'ouvrage est facilitée par un glossaire, un index des groupes cités et une quinzaine de planches. Enfin, une bibliographie commentée complète ce travail qui apporte de précieux éléments à la sociologie de la religion islamique." (Jacques Maître, Archives de sociologie des religions, 1956) — "Beau livre, étrangement écrit parfois, mais où la sociologie – rare prodige – maniée par un homme d'imagination et de sensibilité, atteint à une espèce de grandeur poétique, à la fois épique et dramatique. Ce qui ne l'empêche pas d'être solide, raisonnable, méthodique, étranger au désir irritant d'étonner le lecteur qui nuit si souvent aux historiens et aux sociologues lorsqu'ils veulent « faire vivant »." (Robert Ricard, Bulletin Hispanique, 1955)
Le colonel Chérif Cadi. Serviteur de l'Islam et de la République.
P., Maisonneuve & Larose, 2005 gr. in-8°, 269 pp, préface de Jacques Frémeaux, 8 pl. de photos hors texte, biblio, bon état
L'auteur retrace le parcours de son aïeul Hadj Cherif Cadi, modeste berger des environs de Souk Ahras, devenu le premier polytechnicien algérien, qui fut à la veille du second conflit mondial une personnalité marquante de la société algérienne de l'entre-deux-guerres. Officier d'artillerie, il participa en 1916, en même temps que T. E Lawrence, à la lutte contre les Turcs installés au Hedjaz. Au cours de cette expédition militaire à laquelle participaient de nombreux militaires algériens, Cadi n'eut de cesse de s'interroger sur l'évolution de l'Islam. En parallèle, l'auteur décrit l'Algérie en marche vers son indépendance et analyse les difficultés d'insertion des rares officiers algériens dans la société militaire au début du XXe siècle.
Le Roman de la conquête - 1830.
Fayard, 1930, in-12, 321 pp, reliure demi-toile noire à la bradel, dos lisse avec titres dorés, 1er plat de couv. conservé (rel. de l'époque), bon état
“Le Roman de la conquête - 1830” est publié en 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie. C’est un "roman d’histoire", pour reprendre les propres mots de Louis Bertrand, dont le héros est le général, puis maréchal de Bourmont, artisan de l’expédition éclair qui, en quelques mois, s’achève avec la prise d’Alger, au moment même où en France Charles X se voit contraint d’abdiquer. Parallèlement au récit historique, Louis Bertrand a inventé une histoire où se mêlent politique et amour... exotisme et couleur locale. La passion qui unit Messaoud et la belle Lella Khadidja se terminera de façon évidemment funeste. Au suicide de l’héroïne répond la révolte du "beau cavalier" qui ira rejoindre les troupes d’Abd el Kader : une manière habile de rappeler qu’il convient de ne pas confondre conquête et pacification. Il n’en est pas moins vrai que l’épilogue, en faisant apparaître, soixante ans après, la grande figure du Cardinal Lavigerie, réaffirme le bien fondé et l’utilité du dernier grand projet de la monarchie.
Le Roman de la conquête : Algérie, 1830. Illustrations originales de Montsarrat.
Editions Valmonde, 1998, in-8°, 161 pp, illustrations en noir dans le texte et en couleurs sur 8 pl. hors texte, reliure pleine toile brique éditeur, avec une vignette en couleurs au 1er plat, sous emboitage carton, très bon état. Première édition dans la Revue des Deux Mondes, en 4 livraisons, en 1929-1930.
“Le Roman de la conquête - 1830” est publié en 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie. C’est un "roman d’histoire", pour reprendre les propres mots de Louis Bertrand, dont le héros est le général, puis maréchal de Bourmont, artisan de l’expédition éclair qui, en quelques mois, s’achève avec la prise d’Alger, au moment même où en France Charles X se voit contraint d’abdiquer. Parallèlement au récit historique, Louis Bertrand a inventé une histoire où se mêlent politique et amour... exotisme et couleur locale. La passion qui unit Messaoud et la belle Lella Khadidja se terminera de façon évidemment funeste. Au suicide de l’héroïne répond la révolte du "beau cavalier" qui ira rejoindre les troupes d’Abd el Kader : une manière habile de rappeler qu’il convient de ne pas confondre conquête et pacification. Il n’en est pas moins vrai que l’épilogue, en faisant apparaître, soixante ans après, la grande figure du Cardinal Lavigerie, réaffirme le bien fondé et l’utilité du dernier grand projet de la monarchie.
La guerre d'Algérie 1954-1962.
P., Editions Planète, 1968, in-8°, 263 pp, broché, bon état (Coll. Histoire. Planète)
De l'insurrection à la fin de la IVe République ; Des barricades d'Alger à la paix d'Evian. — Pierre Beyssade était administrateur des services civils de l'Algérie. — "La guerre d'Algérie a suscité un grand nombre de travaux de qualité inégale. L'auteur décrit les faits de façon chronologique sans apporter la moindre interprétation neuve, sans fournir de renseignements nouveaux. Les témoignages personnels qui illustrent tel ou tel épisode ne sont pas sans intérêt, mais leur portée est très limitée." (Revue française de science politique)
Algérie, l'oiseau aux ailes coupées.
La Table Ronde, 1958, in-12, 227 pp, broché, bon état
"Ce livre paraît au lendemain de la Conférence de Tanger et du spectacle renouvelé de la confusion politique en France. A Tanger, les trois partis nationalistes du Maghreb ont proclamé la solidarité de toute l'Afrique du Nord. Elle existait sous notre égide. Nous l'avions oublié pour nous faire bien voir. On nous la rappelle pour nous expulser de la position centrale d'Algérie d'où, du moins jusqu'à présent, aucune tentative de démoralisation ni aucun conseil extérieur ne nous ont persuadés de déguerpir. L'heure à laquelle nous sommes parvenus est une des plus graves qu'ait connues la nation..."
Piste sans fin...
La Pensée Moderne, 1963, in-4°, 94 pp, 86 photos, cartonnage pleine toile crème de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Photographies de Marc Flament, textes du colonel Bigeard. — La carrière photographique du sergent-chef Marc Flament au cours de la guerre d’Algérie est très riche. Il devient un véritable photographe immergé au sein des unités qu’il accompagne entre 1956 et 1961. Une dimension nouvelle est donnée à sa pratique après sa rencontre avec le colonel Bigeard dont il devient le photographe attitré à partir de 1957. Il l’accompagne de 1957 à 1960, tout d’abord au sein du 3e RPC (1957-1958), puis dans les secteurs opérationnels de Saïda et d’Aïn Sefra (1959-1960).
Pour une parcelle de gloire.
Plon, 1975, fort in-8°, 480 pp, 32 pl. de photos hors texte, 13 cartes, index des noms cités, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale
"Bigeard n'a guère quitté l'Indochine depuis qu'il y est venu avec Leclerc en octobre 1945. Commandant d'une compagnie isolée, il a vécu au pays thaï, dressé des bataillons à subsister et à combattre comme l'ennemi dont il a analysé et copié les méthodes. Les civilités ne sont pas son fort. Né pour commander, ne sachant ni feindre ni composer, jaloux de tout ce qu'il possède, il n'aime pas obéir et, comme il rue si les ordres qu'on lui donne lui semblent idiots, ses chefs ont des ennuis avec lui ; mais lancé seul au milieu des périls, il exige toujours tout de lui-même et des autres. C'est un gagneur. Il a fait sien le mot de Calonne : "Si c'est possible, c'est fait ; impossible, cela se fera." A trente-sept ans, il a l'innocence et la dureté des purs. Sa douceur cache une furieuse impatience ; son masque peut soudain s'illuminer sous la colère et la rage, son regard bleu prendre le sombre éclat de l'acier. Huit ans de combats presque ininterrompus lui ont donné une mystique de l'Armée, des camarades, de la mort. Par une sorte de flirt avec le danger, il ne porte jamais d'armes sur lui au combat et répète sans cesse aux siens, avec la familiarité du tutoiement parachutiste auquel il ne manque que le mot "frère" pour devenir religieux : "Apprends à regarder la mort en face. Tu es fait pour mourir. Tu vas où l'on meurt..." Ses hommes l'aiment, beaucoup de ses compagnons le trouvent insupportable, l'ennemi le craint, les gouvernements ne savent comment l'employer." (Jules Roy) — Les mémoires de l'officier français le plus médiatique de l'après-guerre : l'infanterie de forteresse en 1939-40, la captivité, l'évasion en 1941, le parachutage en 1944, les maquis et la libération de l'Ariège, l'Indochine dès octobre 1945, le 3ème Bataillon Thaï, le commandement du Bataillon de Marche Indochinois, le 6ème Bataillon Para, l'épopée de la "colonne Bigeard" en 1952, les opérations au Laos et au Tonkin, le parachutage avec le tout premier groupe sur Dien-Bien-Phu où il combat jusqu'à la fin, la captivité, l'Algérie à partir d'octobre 1955, où, colonel, il commande le 3e Régiment de Chasseurs Parachutistes (1956-58) puis est chef opérationnel jusqu'à ce qu'il soit renvoyé en France en février 1960, le commandement du 6e Régiment Inter-Armes d'Outre-Mer en République Centrafricaine puis de la 25e Brigade de Parachutistes et de la 20e Brigade Aéroportée (1964-68), général de brigade en 1967, puis affecté à Dakar (1968-70) et à Madagascar (1971-73) et promu général de division.
Dans l'ombre de Lyautey.
P., André Bonne, 1954, in-8°, 361 pp, préface du maréchal Juin, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Il manquait à la série des biographies et portraits déjà publiés sur Lyautey les souvenirs et impressions d'un familier mêlé à son activité journalière et qui fût, de surcroît, un observateur attentif de ses grandes actions. Le général de Boisboissel vient de combler cette lacune en écrivant un "Lyautey" qu'il a su fort bien éclairer du coin d'ombre où il s'est trouvé placé pour le servir...
Nos Ancêtres les Gaulois. Les Pieds-Noirs.
Monte-Carlo, Editions Regain, 1966, pt in-8°, 249 pp, broché, bon état
Pamphlet pro-Algérie française.
La Dernière Conquête du Roi. Alger 1830. Tome II.
Calmann-Lévy, 1930, pt in-8°, 223 pp, une gravure du fort l'Empereur en 1830 et une carte dépliante en couleurs hors texte des opérations du corps expéditionnaire du 14 juin au 5 juillet 1830, notice bibliographique, broché, bon état. Edition originale, un des exemplaires sur vélin
Tome II seul (sur 2) : Le débarquement a Sidi-Ferruch ; La bataille de Staouéli ; Combats de Sidi-Khalef ; Le fort l'Empereur ; Prise dAlger ; Lendemain de victoire. — Bonne relation de la conquête de l'Algérie en 1830 par le prince Sixte de Bourbon, descendant de Charles X.
La Dernière Conquête du Roi. Alger 1830.
Calmann-Lévy, 1930, 2 vol. pt in-8°, ii-262 et 223 pp, 3 gravures et une carte dépliante des opérations hors texte en couleurs, notice bibliographique, brochés, bon état. Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur papier vélin du Marais (n° 35), seul grand papier
Bonne relation de la conquête de l'Algérie en 1830, particulièrement utile sur la préparation diplomatique de l’expédition d’Alger. Par le prince Sixte de Bourbon, descendant de Charles X.
Au coeur du Grand Désert. Explorations sahariennes. Journal de la mission Alger-Tchad.
P., Editions des Portiques, 1931, in-12, 286 pp, 4 pl. de photos et une carte hors texte, reliure demi-basane fauve mordorée, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
Le Comte de Paris : un cas politique.
La Table Ronde, 1965, gr. in-8°, xvii-228 pp, annexes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. L'histoire contemporaine revue et corrigée)
"Le Comte de Paris serait-il le "Dauphin" souhaité par de Gaulle ? Cette question, maintes fois posée depuis le 13 mai 1958, a eu pour effet d'attirer l'attention générale sur un homme et sur un cas politique : celui du premier prétendant français à être entré de plain-pied dans le jeu républicain et à en avoir utilisé les détours afin de retrouver sa couronne. Cet homme demeure toutefois assez mystérieux. Qui est le Comte de Paris ? Qu'espère-t-il au juste ? Quels sont ses principes et sa méthode ? Autant de questions auxquelles il n'a jamais été répondu de façon claire. Pourtant, le Comte de Paris a un passé politique. Un passé politique étroitement lié aux grands événements de l'histoire contemporaine française. Ce passé politique n'avait jamais encore fait l'objet d'une véritable analyse critique, ni même d'un récit complet et homogène. Il convenait de réaliser ce double travail, sans lequel nul n'aurait pu juger le personnage ou évaluer ses chances politiques, réelles ou imaginaires." — Pamphlet sur le comte de Paris. Jean Bourdier insiste longuement sur l'attitude du Comte de Paris à Alger, en 1942-1943, au moment de l'assassinat de l'amiral Darlan. L'ouvrage analyse également les relations du Prétendant et du général de Gaulle à partir de 1954, la thèse étant que le second a toujours manipulé le premier...
Algérie 60. Structures économiques et structures temporelles.
Editions de Minuit, 1981, in-8°, 123 pp, index, broché, couv. illustrée, pt trace de pli au coin du 1er plat, bon état (Coll. Grands Documents)
Bilan d'un ensemble de recherches statistiques et ethnographiques réalisées en Algérie autour des années 1960, cet ouvrage analyse les relations entre les structures économiques et les structures temporelles qui sont au principe des pratiques économiques, mise en réserve ou épargne, échange de don ou crédit, entraide ou coopération. Dans une économie précapitaliste, la logique de la reproduction simple et la vision cyclique de la durée qui en est corrélative interdisent toute appréhension d'un futur autre que celui qui est immédiatement inscrit dans le présent au titre de potentialité objective. A l'opposé, toute la logique d'un "cosmos économique" qui, comme celui qu'importe et impose la colonisation, est objectivement caractérisé par la prévisibilité et la calculabilité, exige une disposition prospective et calculatrice qui s'exprime aussi bien dans les calculs et les projets économiques de l'existence quotidienne que dans la projection d'un avenir révolutionnaire. L'analyse des variations des pratiques économiques et des représentations de l'économie en fonction de la position occupée dans le système économique permet d'établir les conditions économiques de possibilité des dispositions économiques dont la théorie économique crédite décisoirement tous les agents. Elle établit aussi les conditions économiques de la révolte contre les conditions économiques, apercevant dans la possession du minimum d'assurances sur l'avenir qui est la condition d'une appropriation rationnelle de l'avenir le principe de la différence entre les projets révolutionnaires des prolétaires et les attentes eschatologiques des sous-prolétaires.
Vérités sur l'Afrique du Nord.
Plon, 1956, in-8°, xx-204 pp, préface de Emile Roche, une carte, broché, bon état
"Par un chef militaire qui a joué un rôle de premier plan en Afrique du Nord, un ouvrage où l'on trouve d'intéressants éléments d'information, voire de réflexion." (Revue française de science politique, 1959) — "... La décolonisation de ces pays a lieu le plus souvent sous la surveillance des généraux, dans des contextes extrêmement tendus. En Tunisie, les civils restent aux commandes, sauf dans la phase ultime de l’indépendance, après la visite de Pierre Mendès France, avec la nomination du général Boyer de Latour, qui conduit fort habilement sa mission de juillet 1954 à août 1955. Au Maroc, où les tensions sont plus fortes, l’on nomme de fortes personnalités militaires pour contrer l’expansion nationaliste mais surtout pour surveiller un sultan trop indépendant : les généraux d’armée Juin (de 1947 à 1951) puis Guillaume (de 1951 à 1954) se succèdent, et en 1955, avant le retour du sultan déposé en 1953 et la conclusion de l’indépendance en 1956, le général Boyer de Latour y fait un bref séjour (août-novembre), beaucoup plus difficile que sa mission en Tunisie. Il quitte d’ailleurs Rabat en totale opposition avec la politique d’Edgar Faure, après avoir tenter en vain de s’y opposer. Sur le rôle des « résidents militaires » dans la fin des protectorats, voir les mémoires très orientés de Pierre Boyer de Latour, “Vérités sur l’Afrique du Nord” (Paris, 1956), et d’Alphonse Juin, “Le Maghreb en feu”, (Paris, 1957)." (Jean-Claude Allain et Michel Catala, Généraux et diplomates en France, 2006) — "Sur quarante-deux années de service, le général Pierre Boyer de Latour en a passé vingt-quatre dans le Maghreb. Depuis 1916, à part deux ans d'école et trois ans de commandement de troupes métropolitaines, il a toujours eu sous ses ordres des troupes nord-africaines. Il s'est acquis leur confiance et c'est avec leur concours qu'après l'armistice de 1940 il reconstitua un régiment de Tabors. Médaillé militaire, Grand Croix de la Légion d'Honneur, le général Boyer de Latour est titulaire de 24 citations dont 18 à l'ordre de l'armée et a reçu la D.S.O. (Distinguished Service Order) britannique et la D.S.C. (Distinguished Service Cross) américaine. A ses fonctions militaires sont presque toujours venues s'ajouter des fonctions administratives et politiques. Appelé en février 1951 à Rabat pour exercer auprès du Maréchal Juin les fonctions de secrétaire général des Affaires politiques et militaires, désigné ensuite, en mars 1954, comme Commandant des Troupes de Tunisie, puis comme successeur de M. Voizard à la Résidence, à Tunis, le général Boyer de Latour fut appelé de nouveau à Rabat, en août 1955, comme Résident général en remplacement de M. Grandval, démissionnaire. Deux mois plus tard, le général démissionnait lui aussi, à la suite de l'affaire du Conseil du Trône et du revirement du Glaoui. Ces trois missions correspondent à trois moments cruciaux de notre politique en Afrique du Nord. Partisan depuis longtemps d'une évolution hardie mais progressive, qui aurait dû comporter d'abord des réformes économiques et sociales, le général Pierre Boyer de Latour raconte ici comment cette évolution fut compromise et perdue par les indécisions et les inconséquences d'un irréalisme politique qui a conduit la France et l'Afrique du Nord à la tragique situation d'aujourd'hui."
Historique de ma vie. 1. Précis des événements auxquels j'ai pris part (1792-1836) – 2. Journal des événements arrivés en Algérie et plus particulièrement à la division d'Oran (depuis juillet 1830 jusqu'en juillet 1848).
La Vouivre, 1999, 2 vol. in-8° carré, xvi-241 et 255 pp, édition de Jacqueline Le Gallic-Holleaux et de Didier Paineau, texte sur 2 colonnes, 3 gravures dans le texte, 8 pl. hors texte et 8 cartes (pour le T. 1), une gravure dans le texte, 3 pl. hors texte et 4 cartes (pour le T. 2), index, brochés, bon état
De 1792 à 1848, Pierre Boyer participe aux campagnes de la Révolution et à celles de l’Empire. Il poursuit sa carrière militaire en Algérie, au temps de la conquête. Jeune officier, en Belgique puis en Catalogne, il participe aux campagnes victorieuses de la République. Il gravit rapidement les grades militaires. Après l’avènement de Bonaparte, il part en Italie, puis en Egypte. Échappant à la capture, il est choisi pour participer à la reconquête de la colonie de Saint-Domingue. Il est capturé à son retour par un navire anglais. Prisonnier, il résiste à sa façon, et finit par être échangé contre un officier anglais. Il retourne dans le tourbillon de l’Empire : l’Allemagne en 1806, la conférence d’Erfurt, le Portugal, l’Espagne. En 1813 il lutte contre les partisans, puis est refoulé avec le roi Joseph. La France est envahie, Napoléon a besoin de vétérans et rappelle Boyer en 1814. En 1815, il reprend du service puis est mis à la retraite. Après un long exil, Boyer continue sa destinée militaire, il repart en Egypte entraîner les soldats de Méhémet-Ali. Il revient en France et joue un rôle dans la chute de Charles X. Louis-Philippe l’envoie en Algérie. Boyer combat à Médéa puis est nommé gouverneur d’Oran. C’est lui qui, le premier, entreprend l’aménagement de la baie de Mers-el-Kébir, pour contre balancer le Gibraltar anglais. Rappelé en France, il ne cesse de suivre par le menu et de raconter l’impitoyable guerre contre Abd-el-Kader. Il arrête son récit en 1848, après la capture de l’émir et l’achèvement des installations de Mers-el-Kébir.
Historique de ma vie. 2. Journal des événements arrivés en Algérie et plus particulièrement à la division d'Oran (depuis juillet 1830 jusqu'en juillet 1848).
La Vouivre, 1999, in-8° carré, 255 pp, édité par Jacqueline Le Gallic-Holleaux et Didier Paineau, une gravure dans le texte, 3 pl. hors texte et 4 cartes, index, broché, bon état
De 1792 à 1848, Pierre Boyer participe aux campagnes de la Révolution et à celles de l’Empire. Il poursuit sa carrière militaire en Algérie, au temps de la conquête. Boyer combat à Médéa puis est nommé gouverneur d’Oran. C’est lui qui, le premier, entreprend l’aménagement de la baie de Mers-el-Kébir, pour contrebalancer le Gibraltar anglais. Rappelé en France, il ne cesse de suivre par le menu et de raconter l’impitoyable guerre contre Abd-el-Kader. Il arrête son récit en 1848, après la capture de l’émir et l’achèvement des installations de Mers-el-Kébir.
Crapahut.
Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie (F.N.A.C.A.), 1984, in-8°, 296 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
"Le Crapahut, c’est le fait de se déplace sur un terrain de combat. Pour les soldats d’Algérie, crapahuter, c’est participer à une opération." Souvenirs romancés sur la guerre d'Algérie, par le vice-président départemental de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie de Saône-et-Loire, qui précise que tous les noms propres, en particulier les noms des Musulmans, certains noms de lieux et les cotes militaires ont été changés.
Les 13 complots du 13 mai ou la délivrance de Gulliver.
Fayard, 1959, in-8°, 443 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 30 ex. numérotés sur papier alfa (seul grand papier), envoi a.s. de Merry Bromberger
"Les événements de mai 1958 ont constitué une véritable Révolution dont les français se sont à peine douté. Fallait-il garder le silence ?" "Ce livre sur les événements de mai 1958 est beaucoup plus complet et plus important que ceux qui l'ont précédé. Les frères Bromberger sont des journalistes expérimentés. Leur livre, alertement écrit, se lit comme un roman et contient quelques portraits pittoresques. Ils ont manifestement procédé à une enquête sérieuse et ont recueilli de nombreux témoignages. S'ils s'abstiennent de citer toute source, il ne semble pas que leurs allégations aient été souvent démenties. Les frères Bromberger apportent des précisions inédites sur le rôle de plusieurs hommes, et notamment de quelques officiers généraux. Mais leur livre dépasse le plan de l'anecdote et il tend à proposer une interprétation des événements. L'idée maîtresse du livre - idée qui s'exprime dans le titre - est que le 13 mai n'est pas le produit d'un complot, mais de plusieurs complots mal coordonnés les uns avec les autres et ne rassemblant qu'un très petit nombre de conspirateurs actifs : les indications fourmes par les frères Bromberger sur les effectifs des principaux groupements sont à cet égard extrêmement éloquentes. D'autre part, les auteurs montrent combien le camp des futurs vainqueurs était divisé : les activistes d'Alger jouent (déjà) un jeu très différent de celui que jouent les gaullistes et ils organisent la journée du 13 mai pour les prendre de vitesse (pp. 151-162) ; quant aux chefs militaires, ils paraissent surtout éprouver le désir de ne pas engager l'armée dans une aventure : dans la soirée du 13 mai, M. Delbecque, principal organisateur du complot gaulliste à Alger, est traité de «voyou» par un colonel puis par le général Salan... Quant au général de Gaulle, les frères Bromberger soulignent son souci de légitimité : "Il n'a donné son accord à aucune des actions dont il est instruit. Il est la France et il verra ce qu'on propose à la France, si on lui propose quelque chose. Il ne marque qu'une opposition catégorique : il ne viendra pas imposé par un putsch militaire. Il ne répondra qu'à l'appel du peuple unanime ou de ses représentants légaux." Les frères Bromberger montrent bien comment ce souci de légitimité a retardé de plusieurs jours le dénouement de la crise, à un moment où certains responsables de l'appel au général jugeaient tout à fait abusif ce respect des formes parlementaires. L'obstination du général de Gaulle apparaît ainsi comme un sérieux obstacle au zèle des conspirateurs, dont il est cependant l'unique recours. Les frères Bromberger parlent des "complots du 13 mai" avec une très apparente sympathie, mais à travers leur livre ces complots semblent bien incertains et bien mal organisés. Il reste à se demander pourquoi la IVe République ne leur pas résisté." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1959)
Barricades et colonels. 24 janvier 1960.
Fayard, 1960, pt in-8°, 444 pp, un plan d'Alger, broché, bon état
"(...) il serait injuste de méconnaître l'intérêt de “Barricades et colonels”. Les auteurs ont manifestement eu accès à des sources officielles. Ils ont procédé à de nombreuses interviews. Certaines de leurs informations (concernant notamment le rôle du général Zeller) ont été ultérieurement confirmées par les faits. C'est sans nul doute le mieux documenté et le plus impartial des livres consacrés aux événements du 24 janvier. (...) Car si une conclusion se dégage du livre, c'est bien que la fusillade du 24 janvier 1960 n'est ni la conséquence d'une mystérieuse machination ni l'effet d'un hasard tragique. Il est clair que les insurgés ont trouvé un large soutien dans la population européenne d'Alger et que l'armée, à tous les échelons même aux plus élevés, a été tentée de jouer le rôle d'arbitre entre les barricades et le gouvernement." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1961)
Les 13 complots du 13 mai ou la délivrance de Gulliver. Suivi de : Barricades et colonels. 24 janvier 1960.
Fayard, 1959-1960 2 vol. in-8°, 443 et 444 pp, un plan d'Alger, brochés, bon état
"Ce livre sur les événements de mai 1958 est beaucoup plus complet et plus important que ceux qui l'ont précédé. Les frères Bromberger sont des journalistes expérimentés. Leur livre, alertement écrit, se lit comme un roman et contient quelques portraits pittoresques. Ils ont manifestement procédé à une enquête sérieuse et ont recueilli de nombreux témoignages. Ils apportent des précisions inédites sur le rôle de plusieurs hommes, et notamment de quelques officiers généraux. Mais leur livre dépasse le plan de l'anecdote et il tend à proposer une interprétation des événements. L'idée maîtresse du livre – idée qui s'exprime dans le titre – est que le 13 mai n'est pas le produit d'un complot, mais de plusieurs complots mal coordonnés les uns avec les autres et ne rassemblant qu'un très petit nombre de conspirateurs actifs : les indications fourmes par les frères Bromberger sur les effectifs des principaux groupements sont à cet égard extrêmement éloquentes. D'autre part, les auteurs montrent combien le camp des futurs vainqueurs était divisé : les activistes d'Alger jouent (déjà) un jeu très différent de celui que jouent les gaullistes et ils organisent la journée du 13 mai pour les prendre de vitesse (pp. 151-162) ; quant aux chefs militaires, ils paraissent surtout éprouver le désir de ne pas engager l'armée dans une aventure : dans la soirée du 13 mai, M. Delbecque, principal organisateur du complot gaulliste à Alger, est traité de «voyou» par un colonel puis par le général Salan... Quant au général de Gaulle, les frères Bromberger soulignent son souci de légitimité..." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1959) — "Il serait injuste de méconnaître l'intérêt de “Barricades et colonels”. Les auteurs ont manifestement eu accès à des sources officielles. Ils ont procédé à de nombreuses interviews. Certaines de leurs informations (concernant notamment le rôle du général Zeller) ont été ultérieurement confirmées par les faits. C'est sans nul doute le mieux documenté et le plus impartial des livres consacrés aux événements du 24 janvier. (...) Car si une conclusion se dégage du livre, c'est bien que la fusillade du 24 janvier 1960 n'est ni la conséquence d'une mystérieuse machination ni l'effet d'un hasard tragique. Il est clair que les insurgés ont trouvé un large soutien dans la population européenne d'Alger et que l'armée, à tous les échelons même aux plus élevés, a été tentée de jouer le rôle d'arbitre entre les barricades et le gouvernement." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1961)
Les Chroniques du Moghreb. Etudes algériennes.
Nouvelle Librairie Nationale, 1908, in-12, 160 pp, broché, pt manque en haut du dos, bon état
Les fermes héroïques d'Algérie ; Une chasse chez les Beni-Menacers ; La plus vieille aristocratie ; Au pays d'Areski ; Vieilles épées ; L'action antifrançaise en Algérie.
La Révolte. Roman.
Laffont, 1965, fort in-8°, 559 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale, ex. du SP (il n'y a pas eu de grand papier). On joint une lettre tapuscrite signée d'un journaliste ami de Jean Brune à un autre journaliste, lui demandant de signaler la parution du livre : « La Révolte est un livre puissant, à mon avis, dont la lecture est susceptible de faire réfléchir bien de ses lecteurs...»
Par l'écrivain Jean Brune (1912-1973), condisciple d'Albert Camus au lycée d'Alger, directeur de « La Dépêche Quotidienne » d'Alger et éditorialiste de Radio-Algérie, puis activiste de l’OAS-Métro. Dans ce livre, l'auteur crie son chagrin pour l'Algérie, son amour pour ses frères dispersés, pour le pays qu'il ne reverra jamais. Les titres des livres de Jean Brune disent tous l'inconsolable malentendu qui l'a chassé de son pays. (Benjamin Stora, Limag). — "Jean Brune racontera ce que fut la révolte de son peuple qui se jeta dans l'action, prise de conscience trop tardive, lorsqu'il s'aperçut que la politique dont il ne s'était jamais soucié allait faire basculer sa vie." (Emmanuel Roblès, Les Pieds-Noirs, 1987) — « Le mauvais coup que l’on prépare », disait Samar, « c’est notre assassinat. On veut nous livrer. Et maintenant tout se noue dans l’un de ces silences qui, dit-on, précèdent les grandes fureurs. L’ennemi peut se taire. II est partout autour de cette ville où nous voici enfermés avec l’armée. Il sait qu’ici se jouera le sort. II attend. Sans doute ne parvient-il pas à croire que l’armée souscrira au plan diabolique. II sait que sa victoire, et la ruée et le pillage et le carnage ne dépendent ni de sa sauvagerie ni de sa fureur, mais de la décision que prendra l’armée. Et nous, nous savons que notre vie ou notre mort, ou notre exil, qui sera une autre forme de mort, dépendent aussi du même arrêt. Avec l’armée nous pouvons tout, parce que nous restons des citoyens. Sans elle, nous ne serons que des mutins. Mais nous assumerons notre destin de mutins. Nous nous battrons. Nous avons jeté les bases d’une Organisation clandestine. Ce n’est encore qu’une ébauche ; mais autour d’elle nous mobiliserons la ville. »
Le Complot du 13 mai 1958 dans le Sud-Ouest.
P., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1966, gr. in-8°, iii-226 pp, préface de Louis Périllier, postfaces du général Roger Miquel et de Joseph Cathala, 8 pl. de photos hors texte, annexes, sources et biblio, index, broché, bon état (Bibliothèque constitutionnelle et de science politique)
"Il est rare de voir un juriste traiter un sujet aussi brûlant que ce prétendu complot du 13 mai : on sait que c'est à Toulouse que l'opération Résurrection devait être menée le 27 mai, et qu'elle fut décommandée en dernière minute par le Général Salan. Le récit de M. Buffelan est bien documenté, assez « objectif » et se lit agréablement." (La Revue administrative, 1966) — "La première partie retrace l'évolution des forces politiques traditionnelles ; sur le « complot » lui-même, et sur les « conjurés », la seconde partie apporte peu d'éléments nouveaux. Les appréciations en bas de page de L. Périllier et surtout du général Miquel retiennent l'attention..." (Revue française de science politique, 1966) — "Un jeune docteur en droit, J.-P. Buffelan, étudie minutieusement les événements de mai 1958 dans le sud-ouest de la France en interrogeant les acteurs." (Guy Pervillé, Quinze ans d’historiographie de la guerre d’Algérie, 1978)
La Grotte.
Julliard, 1961, in-8°, 317 pp, broché, bon état
Important roman sur la guerre d'Algérie. "Avez-vous lu la Grotte ? Il faut le faire. Parce que la guerre d'Algérie y apparaît à nu." (Jean Lacouture) ; "Ce livre dépasse son propos, survivra à ce qu'il a suscité, comme les Piliers de la Sagesse et comme l'Espoir ont survécu à la campagne d'Arabie ou à la guerre d'Espagne." (Roger Stéphane) ; "Ce roman prend sa place dans une famille d'ouvrages bien marqués au sceau de notre siècle où les drames de son histoire sont replacés dans un éclairage de conscience et de réflexion ; ceux, en somme, qui font vivre des héros intelligents." (Pierre-Henri Simon, le Monde).
Le 75e mobile (Loir-et-Cher).
Blois, Impr. J. Marchand, 1872, in-8°, iv-219 pp, reliure demi-basane cerise, dos lisse orné de triples filets dorés, pièces d'auteur et de titre maroquin noir (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, bon état. Rare
Témoignage personnel d'un homme intelligent au style agréable et concis qui fut Mobile au 75e.
Souvenirs d'un siècle. Notes recueillies par Germain Bapst.
Plon, 1898-1913 6 vol. in-8°, xv-560, 576, ii-547, ii-437, 491 et xxix-635 pp, un portrait en héliogravure en frontispice, 15 cartes hors texte, dont 9 dépliantes (une en couleurs), brochés, bon état
Complet : I. La Révolution de Juillet. La conquête de l'Algérie. 1848 ; II. Napoléon et sa Cour. La guerre de Crimée ; III. Paris et la cour pendant le Congrès. La naissance du Prince impérial. La guerre d'Italie ; IV. Les souverains à Paris. Les fêtes des Tuileries. La guerre contre l'Allemagne (1870) ; V. Bataille de Rezonville ; VI. Bataille de Saint-Privat. — Mémoires dictés par Canrobert (1809-1895), le dernier des maréchaux du Second Empire, mis en ordre et rédigés par G. Bapst. Canrobert (1809-1895) prit part au début de sa carrière à l'expédition de Mascara, à la prise de Tlemcen et fut blessé au siège de Constantine. En 1850, il fut pris comme aide de camp par le Prince Louis-Napoléon. Général de division en 1853, il participa à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol où il entreprit les gigantesques travaux d'investissement de la place. Maréchal de France en 1856, il se distingua pendant la guerre d'Italie à Magenta et à Solférino. Pendant la guerre de 1870, il prit part aux grandes batailles de Metz et s'illustra dans la défense de Saint-Privat. Sa carrière politique débuta en 1879 avec son élection au Sénat. — "Vaste ensemble de notes recueillies avec soin par Bapst. Elles furent dictées quotidiennement par le maréchal et forment une fresque d'un grand intérêt sur la période. Remarquables relations des batailles de Rezonville et de Saint-Privat." (Bourachot, 74)
L'Accord FLN-OAS. Des négociations secrètes au cessez-le-feu.
Laffont, 1967, in-8°, 250 pp, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'histoire que nous vivons), envoi a.s.
"Récit sans prétention, et qu'on peut croire fidèle, des étonnantes négociations qui se déroulent du 20 avril 1962, date de l'arrestation du général Salan, au 25 juin, où le colonel Dufour ordonne de cesser les attentats à Oran. A aucun moment, ces négociations ne prennent la forme d'un dialogue F.L.N.-O.A.S. : pour l'essentiel, elles mettent en scène des « marginaux » (J. Chevallier, A. Fares, J.-J. Susini lui-même) animés de grandes illusions sur les possibilités d'une réconciliation des deux communautés d'Algérie." (Revue française de science politique, 1968)
Tebessa. Histoire et description d'un territoire algérien.
P., Henry Paulin et Cie, s.d. (1905), 2 vol. gr. in-8°, xiv-192 et 252 pp, préface du Dr Alcide Treille, Sénateur de Constantine, nombreuses illustrations photographiques dans le texte, 2 cartes en couleurs repliées in fine, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés richement ornés, encadrements à froid sur les plats, fer de prix doré de la ville de Paris au 1er plat, tranches dorées (rel. de l'époque), très bon état
Ouvrage très documenté, riche et précis, par Pierre Castel, lieutenant du bureau arabe de Tébessa. — "On serait heureux d'avoir, pour nombre de nos départements français, une étude aussi complète, aussi minutieuse que celle dont le lieutenant Pierre Castel s'est tracé le cadre. Tebessa n'est plus aujourd'hui un nom ignoré, plus ou moins mystérieux. Il évoque le souvenir de gisements de phosphate presque célèbres et surtout l'image de ruines romaines, de monuments historiques... Mais l'auteur du livre dont je parle, qui a profité de sa fonction d'adjoint au bureau des affaires indigènes pour rechercher toutes sortes d'informations, ne s'est pas borné à nous décrire les pierres respectables et les vestiges lointains. C'est tout un coin de la vie musulmane, de l'activité algérienne qu'il dévoile à nos yeux. Le cercle de Tebessa n'est pas, au surplus, un district rétréci, exigu. Ses dimensions seraient plutôt celles d'un très grand département de la métropole. Il est étrange de noter les transformations qui s'accomplissent dans une société, quand la justice est exactement rendue et que les écoles prospèrent. Autrefois, les trois tribus qui résident dans les contours du cercle : les Brarcha, les Alaaoua, les Oulad Sidi Abid, en venaient fort aisément aux mains et les étrangers qui traversaient la région passaient de très mauvais quarts d'heure. Les vieilles chansons exaltent encore les époques de guerres, de carnages et de rapt. Maintenant les descendants des farouches aventuriers arabes se contentent de faire paître leurs troupeaux sur les hauts plateaux et d'aller vendre leurs bœufs ou leurs vaches dans les grands marchés des oasis. (...) Nos soldats ne devaient entrer dans la vieille ville qu'après la prise de Constantine, et encore furent-ils appelés par les discordes des tribus. Le 2 juin 1842, le général de Négrier, après une marche forcée de 50 kilomètres, plantait nos couleurs sur la forteresse romaine le lendemain il se retirait, emportant les clefs de la place, mais il avait eu le tort de trop se fier à la loyauté des gens de Tebessa, car en franchissant un passage scabreux, il fut attaqué par la horde des Nemencha qui lui tuèrent un certain nombre d'hommes. Durant des années et des années, il fallut guerroyer, mener des colonnes dans les oasis. L'occupation opérée par le général de Saint-Arnaud, en 1851, n'amena qu'un semblant d'ordre et de paix ; le tempérament d'une race ne se modifie point en un jour, et en 1871 encore, la grande vague d'insurrection qui sillonna l'Algérie ne laissa pas indemne la frontière tunisienne. Aujourd'hui, Tebessa jouit d'une administration qui lui assure le calme et la sécurité, et qui s'efforce de lui restituer la richesse perdue. Les gisements de phosphate faciliteront cette tâche de civilisation, les cultures diverses favorisées et propagées par des officiers et des fonctionnaires intelligents constituent d'excellents éléments. Si nous avons pris comme exemple ce petit cercle de l'extrême Est algérien, c'est qu'il synthétise et symbolise à merveille notre œuvre africaine..." (Jean Frollo, Le Petit Parisien, 10 janvier 1905)
La Prise d'Alger. (1830).
Hachette, 1929, in-12, 127 pp, broché, dos abîmé recollé, état correct (Coll. Récits d'autrefois)
Etudes algériennes. Contribution à l'enquête sénatoriale de 1892.
P., Augustin Challamel, 1893, in-12, x-347 pp, préface d'Alfred Letellier, député d'Alger, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), dos unformément passé, bon état. Rare
Enquête sur les problèmes algériens qui forme un résumé précieux de la situation en 1892. D'abord histoire de la colonisation et examen du problème de la colonisation. Difficultés de la constitution de la propriété individuelle et de l'état-civil indigènes ; les travaux publics ; la justice (pour les Européens et pour les indigènes) ; de la nécessité de faire des sacrifices pour l'enseignement des Européens et des indigènes. Il faut être prudent pour la naturalisation des indigènes ; il convient de les gouverner avec sévérité, mais avec justice. De la question des Juifs. Le Gouverneur général doit avoir plus d'indépendance qu'on ne lui en laisse actuellement. (Taillart, “L'Algérie dans la littérature française”, 2312)
Souvenirs d'un cavalier du Second Empire.
Plon, 1898, in-12, xi-323 pp, une gravure en frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Engagé simple cavalier, puis promu sous-officier, Choppin a servi au 2e régiment de Chasseurs d'Afrique, puis aux chasseurs à cheval de la Garde Impériale et s'est battu en Crimée et en Italie. Ses souvenirs sur cette première partie de sa carrière sont interessants non pour les combats auxquels il a participé, mais pour les anecdotes piquantes de la vie de garnison et sur le caractère des officiers sous lesquels il a servi, notamment dans la Garde. Officier subalterne au 3e dragons en 1870, son témoignage sur la guerre offre d'interessantes pages sur le siège de Metz et sur sa captivité à Cologne et Hambourg. — "De l'Algérie à la chute de Metz, en passant par la campagne de Crimée et celle de l'Italie, Choppin a laissé un excellent témoignage sur la vie et l'état d'esprit dans les armées du Second Empire." (Bourachot, 91)
Les Contes de la brousse et du bled. Illustrations de Pellos.
P., Nouvelle Collection d'Auteurs Français, 1936, in-8°, 304 pp, 23 illustrations de Pellos, reliure demi percaline fauve de l'éditeur, plats de feutre havane clair, encadrement doré au 1er plat, coins lég. émoussés, bon état
Récits d'histoire coloniale se déroulant en A.O.F., au Maroc, en Algérie, mais aussi en Asie Mineure, en Turquie, au Turkestan, par le journaliste Henry Clérisse, familier de tous ces pays.
La Guerre d'Algérie, 1954-1962.
P., Trésor du Patrimoine, 2001, in-4°, 206 pp, préfaces du général Gallois et de Pierre Dimech, très nombreuses photos, chronologie, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'Algérie de nos jours. Alger, Boufarick, Blidah, Oran, Tlemcen, Kabylie, Constantine, Biskra.
Alger, J. Gervais-Courtellemont & Cie, s.d. (1893), in-4°, 152-(6) pp, magnifique illustration par la photographie, dont 11 planches hors texte, reliure demi-basane brune maroquinée écaille à coins bordée d'un double filet doré, plats de percaline verte avec titre en lettres dorées, tête dorée (rel. de l'éditeur), dos et coins frottés, coiffe sup. manquante, intérieur propre et sans rousseurs, état correct. Assez rare
Sommaire : Alger, par Paul Margueritte ; Boufarick et Blida, par A. Fraigneau ; Oran et Tlemcen, par Lys du Parc ; Kabylie, par Pierre Dufort ; Constantine, par R. Rey ; Biskra, par Pce Karageorgewitch. Riche illustration in et hors texte d'après la photographie. Il s'agit probablement des clichés de Gervais-Courtellemont, lui-même photographe.
Le Procès de l'attentat du Petit-Clamart. Compte rendu sténographique.
Albin Michel, 1963, 2 vol. in-8°, 1018 pp, pagination continue, brochés, bon état
L’attentat du Petit-Clamart, désigné par ses auteurs sous le nom d'opération Charlotte Corday, est l'action du OAS-Métropole/OAS-CNR, dirigé par le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, visant à assassiner le général de Gaulle, président de la République, le 22 août 1962 à Clamart...
Les Torturés d'El Harrach. Préface d'Henri Alleg. Introduction de Robert Merle.
Editions de Minuit, 1966, in-12, 115 pp, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Documents). Edition originale sur papier d'édition (Vignes, 494)
"Récit des tortures endurées par les opposants au coup d'Etat du 19 juin 1965. L'ouvrage paraît à l'initiative du Comité pour la défense de Ben Bella et des autres victimes de la répression en Algérie, formé par un collectif d'intellectuels et d'artistes composé de Simone de Beauvoir, Jacques Berque, André Breton, Jean Lurçat, François Mauriac, Robert Merle, Yves Montand, Jean Orcel, Françoise Sagan, Jean-Paul Sartre, Laurent Schwartz et Simone Signoret." (Henri Vignes) — "Le petit livre, présenté par Alleg, “Les Torturés d'El-Harrach”, Éditions de Minuit, Paris, 1966, est un témoignage important parmi beaucoup d'autres." (Pierre Vidal-Naquet)
Villes, transports et déplacements au Maghreb. Actes du colloque organisé du 8 au 10 octobre 1992 à Paris.
L'Harmattan, 1996, gr. in-8°, 330 pp, cartes et tableaux, broché, couv. illustrée, bon état
Les Etats du Maghreb, dans les secteurs de l'urbanisation, de l'habitat et des transports, connaissent des crises graves de leurs modalités d'intervention et de régulation, qui s'expriment par les décalages croissants entre les objectifs affichés pour la satisfaction des besoins de citadins, et la réalité de leurs conditions d'habitat et de transports. Chercheurs de disciplines diverses (historiens, géographes, économistes, juristes, ingénieurs) et praticiens analysent ces décalages à travers les rapports dialectiques entre ville, mobilité et transports. Ils évaluent les solutions apportées, notamment dans le domaine des transports, les Etats (privatisation / libéralisation, attentisme...) ainsi que les initiatives des autres acteurs (opérateurs privés, activités informelles) et des usages (voiture, deux roues, marche à pied). — Table : Communication, transports et reseau urbain en Algerie (Bouziane Semmoud,12 p.) – La ville d'Alger face aux defis du transport urbain (Saib Musette,12 p.) – Impact des procedures de decision sur le developpement du Grand Tunis (Abdelkader Baouendi, 8 p.) – L'impact des transports sur les peripheries urbaines : l'exemple de Sfax (Mohamed Fakhfakh, 8 p.) – 'Levolution de la circulation routiere au Sahal de Sousse (1967-1987) (Ridha Lamine, 18 p.) – Dynamique urbaine et systeme de transport dans les principales villes algeriennes (Akli Ameziane, 12 p.) – Peripherie urbaine oranaise (Mustapha Chachoua, 14 p.) – Transport collectif et amenagement urbain a Fes (Mohammed Ameur, 8 p.) – Le financement des transports collectifs urbains en Tunisie (Salem Miladi,10 p.) – Horaires et réseaux, de la diligence à l’hydravion : note sur la révolution de l’espace-temps dans l’Algérie coloniale (1830-1954) (Omar Carlier, 22 p.) v Les echanges inter-maghrebins a travers "la piste imperiale" Nouakchott-Tindouf-Goulimine (1920-1950) (Ould El Hacen Moctar, 8 p.) – Peripheries des ville et transports peripheriques (Touria Zhiri-Oualalou, 18 p.) – La planification du systeme de transport. Cas de Tunis (Hedi Larbi, 8 p.) – Planification du transport urbain a Tunis (Jean-Louis Zentelin, 14 p.) – Les traminots dans la guerre d'Algerie (Anissa Bouayad, 12 p.) – La RSTA-ETUSA (Regie Syndicale des Transports Algerois) (entreprise des Transports Urbains et Suburbains d'Alger) : evolution de l'entreprise et syndicalisation des travailleurs 1962-1992 (Nora Benallegue, 18 p.) – Les transports collectifs urbains et peri-urbain dans une ville moyenne algerienne : le cas de Tlemcen (Sadreddine Daoud-Brikci, 10 p.) – Les cheminots de Tunisie a l'epoque coloniale (1909-1948) (Habib Belaid, 14 p.) – L'implantation syndicale dans les entreprises marocaines de transport urbain (Brahim Rachidi, 12 p.) – Logiques de mise en place des moyens de transport inter-, intra-, et peri-urbains dans les villes petites et moyennes d'Algerie de l'ere coloniale aux anneees 1980 (Andre Prenant, 34 p.) – Vie urbaine ou vie de village ? Appropriation de l'espace urbain et déplacements dans les grandes villes marocaines (Francoise Navez-Bouchanine, 16 p.) – Deplacement et transfert modal sur la ligne nord du metro de Tunis (Taoufik Boukhris, 24 p.).
L'Histoire pour quoi faire ? Les cahiers du Forum-Histoire n° 2. La Guerre d'Algérie.
Cahiers du Forum-Histoire, avril 1976, pt in-4°, 40 pp, broché, couv. illustrée par Siné. Numéro 2 de la revue "L'Histoire pour quoi faire ? Les cahiers du Forum-Histoire" (directeur de publication : Jean Chesneaux), consacré à la Guerre d'Algérie
A la recherche d'une communauté. La cohabitation en Algérie.
Alger, Editions du Secrétariat social d'Alger, 1956, in-8°, 204 pp, une carte dépliante en 2 couleurs, tableaux, broché, couv. lég. salie, bon état, bande éditeur conservée (“Connaître l'Algérie, c'est d'abord découvrir comment vivent ensemble les populations algériennes”)
"Le Secrétariat social d'Alger a consacré ses études de 1955 au problème de la « cohabitation » et a confié à quelques spécialistes le soin de l'aborder à divers points de vue : statistique et géographique, linguistique, économique et familial, juridique et institutionnel. Chaque étude apporte des éléments d'information et d'appréciation, auquel il sera toujours possible de se reporter. En définitive, la situation algérienne de cohabitation apparaît surtout comme une juxtaposition de deux éléments de population, inégaux en nombre et inégalement répartis entre eux sur l'ensemble du territoire, sans que se soit formée une population intermédiaire assurant la liaison. Le statut de 1947, quelle qu'ait été son application, tendait a régler les relations de l'Algérie avec la Métropole plutôt que celles des deux populations entre elles. Constatant qu'il n'existe le plus souvent que des contacts superficiels entre les populations algériennes juxtaposées, le Secrétariat social d'Alger, souhaite avec ardeur que s'établissent « des rencontres » entre Algériens, où il soit discuté « cordialement de choses objectives et pratiques ». Sans méconnaître le problème politique, le plus urgent, ni le problème économique, le plus important, il met l'accent, selon sa vocation, sur le problème humain et social de la « zone intermédiaire », où pourrait s'élaborer une unanimité algérienne. Les événements vont vite. Les conclusions du livre ont été conçues et écrites d'octobre 1955 à janvier 1956. Il faut souhaiter que les intentions dont elles témoignent puissent porter leurs fruits dans l'avenir." (Alain Girard, Population, 1956) — "L'ouvrage passe en revue les différentes données de cette cohabitation : statistique, géographique, juridique, institutionnelle, familiale, etc. A signaler, notamment, des études comparatives de standard de vie (p. 87 et suivantes) et de saisissantes descriptions de la vie des quartiers mixtes (p. 67 et suivantes)." (Jacques Berque, Revue internationale des sciences sociales)
Les Procès du putsch d'Alger et du complot de Paris. Déclarations des accusés, dépositions des témoins, réquisitoire, plaidoiries, cités ou analysés par Maurice Cottaz.
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 250 pp, textes officiels recueillis par M. Cottaz, 8 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Un document sur la répression de l'O.A.S. La fin de la guerre d'Algérie à été marquée par "la révolte des centurions" concrétisée par le putsch d'Alger en avril 1961 et par le Complot de Paris. Cet ouvrage donne les grandes lignes des audiences de ces deux procès qui ont vu défiler dans le box des accusés plus de cent trente officiers et civils impliqués.
La Guerre d'Algérie. 1. Les Fils de la Toussaint. – 2. Le Temps des Léopards. – 3. L'Heure des Colonels. – 4. Les Feux du Désespoir. – 5. La guerre d'Algérie en images.
Editions Rombaldi, 1976, 5 vol. in-8°, 392, 505, 513, 568 et 279 pp, préface de Joseph Kessel, annexes, références bibliographiques, chronologie, reliures simili-cuir noir décorée de l'éditeur, bon état
De 1958 à 1962, Yves Courrière, grand reporter, "couvre" la guerre d'Algérie sur le terrain. En 1967, il entreprend de raconter par le détail ce que fut cette épopée, tant du côté FLN que du côté français. Quatre ans plus tard, il achève cette remarquable fresque en quatre volets. Il recevra en 1966 le prix Albert-Londres du meilleur reportage et, en 1970, celui de l'Académie française pour “Le Temps des Léopards”. — Bien complet du cinquième volume, un recueil de près de 350 photos légendées extraites du film "La guerre d'Algérie" d'Yves Courrière et Philippe Monnier. Yves Courrière a écrit un commentaire direct et précis qui replace chaque photo dans son contexte historique. — "Yves Courrière procède en chroniqueur. Il fouille les épisodes les plus mal connus parce que les plus mystérieux, éclaire les drogués du "coup tordu" (...) montre aussi dans ceux que l'on croyait mieux connaître, la faiblesse, la confusion parfois, l'humanité souvent..." (Jean Planchais, Le Monde) — "Il dit vrai et ne blesse personne. Son objectivité est garantie par un recul d'historien dépourvu de toute passion partisane, par une documentation minutieuse qui, dans sa recherche, équilibre les sources françaises et algériennes." (Albert-Paul Lentin, Le Nouvel Observateur) — "Il se garde des phrases abstraites ou des jugements moraux. Il dit les faits tels qu'ils furent, les hommes tels qu'ils se comportèrent." (Max Gallo, L'Express).
La Guerre d'Algérie. III : L'Heure des colonels.
Fayard, 1971, in-8°, 630 pp, 12 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Histoire de la prise du pouvoir par le général de Gaulle en 1958. — "On n'en a pas fini avec le livre d'Yves Courrière après l'avoir fermé. Il atteint à l'histoire totale d'une guerre où les ennemis plus qu'en aucun autre combat furent vraiment complémentaires. Le sort de deux peuples s'y noue en se déchirant. Une guerre et un livre qu'on n'oubliera pas." (Max Gallo, L'Express)
La Guerre d'Algérie. II : Le Temps des Léopards.
Fayard, 1971 in-8°, 612 pp, 24 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Bien complet du dépliant volant
Volume centré sur bataille d'Alger de 1957. — "Avec “Les Fils de la Toussaint”, Yves Courrière s'était révélé comme le premier historien de cette époque tragique, et comme un chroniqueur de grand talent. “Le Temps des Léopards” tient largement les promesses du premier volume." (Philippe Herreman, Le Monde)
La Guerre d'Algérie. I : Les Fils de la Toussaint.
Fayard, 1971, in-8°, 467 pp, préface de Joseph Kessel, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les origines et les débuts de la guerre d'Algérie. — "Le grand reporter qu'a été longtemps Yves Courrière vient épauler l'historien dans son premier essai. Le récit va tout droit. Prompt, net et fort. Les lieux s'animent. Les gens prennent visage, chair et souffle. On les voit, on les sent, on les connaît, on est avec eux depuis le commencement jusqu'à la fin de la secrète et folle entreprise." (Joseph Kessel)
Contribution nationale à l'indemnisation des rapatriés. Guide pratique. Un premier pas...
Montpellier, Imp. Paul Déhan, 1971, in-8° étroit, 128 pp, broché, bon état
Je veux la tourmente.
Laffont, 1973, gr. in-8°, 334 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Vécu)
Mémoires de l'ancien chef des réseaux Action et Renseignement de l'OAS. — "Tout au long de son récit, avec ce ton direct et percutant qui lui est propre, l’auteur nous fait revivre de l’intérieur les enthousiasmes et les déceptions (et aussi les illusions) de la poignée d’officiers clandestins, de jeunes militants et d’hommes politique qui se battirent à force ouverte pour le maintien de l’Algérie dans la République." — "La guerre d'Algérie eut des répercussions en France. Le capitaine Jean-Marie Curutchet, dans un livre au titre agressif, “Je veux la tourmente”, montre cette OAS-métro, recrutée surtout dans les milieux militaires. Il y expose les motivations, les tensions internes de l'organisation, les aides reçues, celles de hauts fonctionnaires civils, comme Jacques Balland, ou de certains religieux. Les méthodes copiaient celles du FLN dont la séduction fut très forte, finalement, sur ces jeunes officiers..." (Jacques Valette, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1973)
Général Valentin : De Sarajevo aux banlieues, mes combats pour la paix.
Tours, Editions CLD, 2006 in-8°, 263 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Portrait d'un soldat des conflits contemporains dans les Balkans, où la cruauté des combats intercommunautaires est confrontée, par droit d'ingérence interposé, au bonnes intentions des forces internationales de maintien de l'ordre. Les récits, les témoignages, les réflexions et les confidences recueillis par Emmanuelle Dancourt décrivent le parcours exemplaire d'un combattant des Opex, ces affrontements où, dans un contexte d'exodes, de misère, de représailles et d'attentats, le danger est partout et l'ennemi nulle part. Ce livre explique que, guerre de mouvement et guerre de position n'ayant plus de sens, le renseignement, la psychologie sociale, l'aide humanitaire, mis en œuvre par des personnels militaires formés et dévoués à une tâche ingrate, complexe et dangereuse, soient les outils privilégés pour construire la paix. C'est dans la continuité de cette action que l'ancien chef de la KFOR au Kosovo a voulu plus tard faire partager l'esprit de Défense aux jeunes défavorisés des banlieues. Une lecture qui apporte une vision constructive des missions modernes de l'Armée." (J.-H. Levame, L'Ecrivain combattant, mai 2008) — Marcel Valentin a traversé l'épreuve des Balkans. En 1993, il est chef du secteur de Sarajevo pendant les heures les plus sombres du siège. Six mois de tension extrême sous les bombardements incessants des Serbes. Six mois qui lui font découvrir la véritable nature de la guerre et perdre pas mal d'illusions sur les hommes. En 1999, il est en Macédoine. Premier français à commander une force de l'Otan depuis plus de trente ans, il doit répondre à la détresse de milliers de réfugiés jetés sur les routes par Milosevic. Deux ans plus tard, Marcel Valentin prend la tête de la KFOR au Kosovo. Sa mission: accompagner le retour à a normalité dans un pays fragilisé par les haines ethniques et l'omniprésence du crime organisé. Un parcours rude mais riche que Marcel Valentin achève au poste de gouverneur militaire de Paris. Là, il cherche notamment à faire partager l'esprit de Défense aux jeunes des banlieues. Aujourd'hui, il préside un dispositif d'insertion sociale pour les jeunes défavorisés. (4e de couv.)
Officiers en Algérie.
Maspero, 1960, pt in-8°, 113 pp, postface de Robert Barrat, broché, couv. à rabats (lég. frottée), bon état (Coll. Cahiers Libres)
Trois jeunes officiers de réserve font le point de leur “pacification”.
Voyage au coeur de l'OAS.
Alger, Editions Sédia, 2012, in-8°, 458 pp, notes, sources et biblio, index, broché, bon état
A partir de l'ensemble des archives de l'état-major de l'OAS, l'étude exhaustive et concrète d'une organisation qui ensanglanta l'Algérie et la France, s'attaqua à l'Etat et tenta d'assassiner le général de Gaulle. Pour la première fois, il est possible de répondre clairement à ces questions : qui commande l'OAS ? Est-elle une organisation fasciste ? Qui la finance ? Quels sont ses moyens, ses méthodes et ses résultats de lutte ? Quel est, enfin, son poids dans l'opinion ? Le face-à-face entre l'OAS et l'Etat est saisissant. Les archives éclairent en particulier, sur fond de négociation des accords d'Evian, le choix et la mise en oeuvre de la politique de la "terre brûlée" menée par l'organisation, tout comme les réactions des autorités civiles et militaires qui ploient devant la force d'un mouvement qu'elles n'ont, de leur aveu même, jamais réussi à infiltrer.
Le Front.
Le Club du livre chrétien, 1959, in-12, 233 pp, reliure pleine toile rouge de l'éditeur, rhodoïd, bon état. Edition originale, un des 1200 ex. sur Bouffant de Bellegarde pour le Club du livre chrétien, entièrement imprimés en rouge et reliés par l'éditeur en toile rouge, avec le titre doré au dos et sur le plat supérieur, et les gardes en toile emeri (papier de verre), d'après une maquette d'Odette Ducarre
"Premier livre de l'auteur (1923-2007), prêtre-ouvrier et ardent militant de la cause algérienne. C'est un recueil de témoignages de militants du FLN réfugiés à la frontière tunisienne sur la volonté d'indépendance du peuple algérien." (Vignes, Bibliographie des Editions de Minuit, 340)
Chouf ! Ils ont laissé leurs 20 ans en Algérie. Aujourd'hui, ils parlent.
Editions Encre, 1979, gr. in-8°, 223 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"C’est une tout autre image de l’armée d’Algérie que nous présente Dimitri Davidenko dans Chouf !, recueil de témoignages enregistrés d’anciens soldats du contingent. Nostalgie, ennui, peur panique des embuscades et des attentats, tortures, exécutions sommaires, viols, mépris raciste des Arabes en général, évasion dans la beuverie ou le bordel... voilà le triste lot de ces jeunes appelés dont le seul but était de parvenir sains et saufs au jour de la « quille ». Soldats involontaires, qui n’ont rapporté d’Algérie que le remords d’avoir perdu leur temps et leur intégrité, en servant une cause inavouable : retarder l’inéluctable libération d’un peuple opprimé. Une version antimilitariste et anticolonialiste..." (Guy Pervillé, Annuaire de l’Afrique du Nord 1979, 1981)
Le 13 mai et la presse.
Armand Colin, 1960, in-12, 328 pp, 69 illustrations, repères chronologiques, périodiques consultés, tirage des journaux algériens, biblio, broché, bon état (Coll. Kiosque. Les faits, la presse, l'opinion)
Le putsch d'Alger du 13 mai 1958 est le coup d'Etat mené conjointement à Alger (département d'Alger) le mardi 13 mai 1958 par l'avocat et officier parachutiste de réserve Pierre Lagaillarde, les généraux Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Jean Gracieux, l'amiral Auboyneau avec l'appui de la 10e division parachutiste du général Massu et la complicité active des alliés de Jacques Soustelle. Sommaire : L'Algérie depuis la rebellion de 1954 ; Le lancement de la "Révolution" ; Trois journées décisives ; Stupéfaction et attente dans le monde ; Entre la peur et l'espoir ; L'Algérie des C.S.P. ; L'affaire corse ; Mort du "système" ou fin d'un régime ? — "Ce nouveau volume de la collection « Kiosque » repose sur un ample dépouillement de journaux français et étrangers, et retrace, en suivant de près la chronologie, l'image que la presse a donnée des événements qui ont suivi le 13 mai 1958. Il sera certainement très utile, notamment par ses notes et ses annexes, aux futurs historiens du 13 mai..." (Revue française de science politique, 1960)
L'Afrique du Nord dans l'Antiquité. Histoire et civilisation, des origines au Ve siècle.
Payot, 1981, in-8°, 391 pp, 3 cartes, biblio, index, broché, bon état
L'O.A.S. contre de Gaulle.
Fayard, 1981, gr. in-8°, 312 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, broché, bon état
Pourquoi le général de Gaulle a-t-il échappé aux nombreux attentats fomentés contre lui ? ... parce que la police possédait, au sommet de l'OAS, un informateur exceptionnel (Pastis, alias Benoît...) – Des années d'une lutte acharnée. ... la police avait détecté la présence d'une Taupe au cœur de l'Elysée ! – Pourquoi L'OAS contre de Gaulle commence-t-il dès 1957 ? ... des révélations sur une affaire ignorée qui met en présence à Alger tous les protagonistes... On connaît Jacques Delarue comme historien (“Histoire de la Gestapo”), on découvre ici le témoin. Commissaire de police, il a participé au premier rang à la lutte contre l'OAS. Un témoignage unique et passionnant sur le métier de policier ; un document exceptionnel sur une des pages les plus dramatiques de notre Histoire.
Avec les Paras des 1er R.E.P. et 2e R.P.I.Ma.
Nouvelles Editions Latines, 1961, in-8°, 251 pp, 8 pl. de photos hors texte et une carte, broché, couv. illustrée, qqs marques au stylo en marges, bon état
Témoignage d'un aumônier parachutiste pendant la guerre d'Algérie.
L'histoire des pieds-noirs d'Algérie (1830-1962).
Michel Lafon, 2002, gr. in-8°, 303 pp, annexes, biblio, broché, couv. illusrée, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire découpé)
Après la conquête de l'Algérie, en 1830, on leur a présenté le peuplement de cette terre d'Afrique comme une fabuleuse aventure humaine. Cent trente-deux ans plus tard, ils revenaient en France par bateaux entiers, déracinés, accablés, pas toujours bien reçus. On jugeait leur accent vulgaire, on disait qu'ils avaient mal traité les Arabes, les exploitant sans vergogne, amassant des fortunes... Rétorquer qu'ils avaient contribué à faire passer la société arabo-berbère du Moyen Age à la modernité ne leur servait à rien : on les rendait responsables d'une guerre, qu'ils avaient de surcroît perdue. La vérité, bien sûr, n'est pas si abrupte. En toute impartialité, Raphaël Delpard a tenté de l'approcher. Des années d'enquête l'ont amené à reconstituer les faits, non pas au niveau de l'examen politique, mais à celui de l'homme de la rue, qu'il soit Arabe ou Européen. Ainsi voit-on, de part et d'autre, fleurir les espoirs, s'installer les craintes, les malentendus, et les déchirures des communautés, parfois manipulées, voire victimes de mensonges d'État. L'histoire des pieds-noirs d'Algérie : une histoire d'amour et de larmes, entre deux grands peuples qui ne se sont pas encore remis de leur rendez-vous manqué.
...Avec tes défenseurs ! Préface de Guy Mollet.
Editions de la Liberté, 1947, in-8°, 238 pp, 28 photographies hors texte des Députés et Conseillers de la République des départements et territoires d’outre-mer de l'ancien Empire colonial français devenu l’Union française (Marius Moutet, Léopold Senghor, Borra, Ousmane Diop, Rabier, Clovis Demaison, etc.), broché, bon état
Le Socialisme face au devenir de l'Union Française aux lendemains de la guerre.
Jean Brune, Français d'Algérie.
Albatros, 1983, in-8°, 262 pp, 5 dessins, annexes, broché, bon état
Francine Dessaigne, auteur de "Journal d'une mère de famille Pied Noir" et de "Déracinés...", tente de tirer de l'oubli où il est tombé "Jean Brune, Français d'Algérie", journaliste, écrivain nationaliste et anti-communiste, ardent partisan de l'Algérie française, expulsé d'Alger en 1960. L'ouvrage contient un choix de lettres de Jean Brune (1912-1973).
Jean Brune, Français d'Algérie.
P., Chez l'Auteur, 1983, in-8°, 262 pp, 5 dessins, fac-similé d'autographe, annexes, broché, bon état
Francine Dessaigne, auteur de "Journal d'une mère de famille Pied Noir" et de "Déracinés...", tente de tirer de l'oubli où il est tombé "Jean Brune, Français d'Algérie", journaliste, écrivain nationaliste et anti-communiste, ardent partisan de l'Algérie française, expulsé d'Alger en 1960. L'ouvrage contient un choix de lettres de Jean Brune (1912-1973).
Allemands et Suisses en Algérie, 1830-1918.
Nice, Editions Gandini, 2001, gr. in-8°, 221 pp, biblio, 19 pages de fac-similés, photographies anciennes, cartes et tableaux, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoire des temps coloniaux)
Les prémices de la présence française et européenne en Algérie au XIXe siècle, avec notamment des Suisses et des Allemands. Le lecteur découvrira ensuite le devenir, jusqu'en 1918, de ces deux minorités euro-étrangères, composante initiale de la communauté “Pied-Noire” et l'explication de l'amnésie identitaire qui a longtemps frappé les Allemands et leurs descendants.
Histoire de la guerre d'Algérie (1954-1962).
Seuil, 1982, in-12, 377 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Points Histoire)
Souvenirs militaires d'un officier français, 1848-1887.
Plon, 1896, in-12, 287 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
"L'auteur raconte ses campagnes d'une façon familière et captivante ; il retrace pas à pas les épisodes militaires les plus intéressants auxquels il lui a été donné d'assister, depuis les journées de Juin 1848 jusqu'à nos jours. Expédition de Kabylie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, guerre de 1870-1871, telles sont les étapes de cette existence toute devouée au service du drapeau. On y lit, entre autres, des pages extrêmement vivantes sur le siège de Sebastopol, l'assaut de Malakoff, et des détails curieux sur les relations amicales qui existaient, dès cette époque, entre les militaires français et les russes, malgré la guerre des deux nations, ou plutôt des deux gouvemements." (Revue Militaire Suisse, 1896) — Né en 1827, officier subalterne au 11e léger entre 1848 et 1870, Charles Duban est engagé contre les barricades en juin 1848, en Algérie (expédition de Kabylie), puis en Crimée à partir de l'été 1855. Il est serieusement blessé à Magenta (Italie). Ses descriptions comportent des pages intéressantes sur la vie de garnison au début du second Empire (catastrophe du pont d'Angers le 16 avril 1850) et sur le calvaire des blessés après Magenta. En 1870, il participe au siège de Paris comme officier supérieur. Cet officier sorti du rang finit sa carrière comme colonel du 56e de ligne. — "Excellente relation." (Bourachot, 140)
Mes souvenirs. Tome 1 : 1820-1851. Tome 2 : 1851-1864. Tome 3 : 1864-1879.
Plon, 1894-1898, 3 vol. in-8°, 452, 516 et 612 pp, 3 portraits en frontispices, index général au dernier volume, reliures demi-basane prune, dos à 5 nerfs soulignés à froid et ornés de fleurons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos passés, qqs rousseurs, bel exemplaire
Passionnants et vivants mémoires, très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle, depuis l’Algérie en 1835 jusqu’à son ministère de la guerre en 1873, en passant par l’expédition du Mexique, la guerre de 1870, la captivité en Allemagne, et les combats contre la Commune de Paris. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Mes souvenirs. Tome I : 1820-1851.
Plon, 1894, in-8°, 452 pp, un portrait en frontispice, broché, état correct
Tome I seul (sur 3). Importants mémoires très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle. Engagé comme simple soldat dans les Spahis en 1839, l'auteur termina sa carrière comme général et fut ministre de la guerre en 1873. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Kamir. Roman d'une femme arabe.
Albin Michel, 1926, in-12, 247 pp, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 5 nerfs, pièces d'auteur et de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état (Les Barbaresques), envoi a.s.
Par Ferdinand Duchêne (1868-1956), auteur colonial très prolifique. Nommé en 1895 juge de paix suppléant à Dellys, Ferdinand Duchêne mène une carrière de magistrat en Algérie qui le fait séjourner dans diverses villes avant d'occuper de 1921 à 1932, la fonction importante de conseiller à la Cour d'appel d'Alger. À ce poste, il attache son nom à la réforme du statut juridique de la femme kabyle. Ferdinand Duchêne, qui a appris l'arabe et le kabyle est l'auteur d'une douzaine de romans algériens, échelonnés sur quatre décennies, et dont la plupart sont regroupés dans le cycle « Les Barbaresques ». Plusieurs mettent aux prises, dans un décor quasi immuable, les Européens de Colonsville à leurs voisins indigènes, les Beni-Thour, partagés eux-mêmes en Kabyles et Arabes. Le métier de magistrat transparaît fortement chez le romancier : il rapporte scrupuleusement des faits recueillis au cours de sa vie professionnelle et met en scène des hommes et des femmes rencontrés dans son prétoire à l'occasion de conflits judiciaires concrets. L'oeuvre de Duchêne n'est pas seulement un document sur l'imaginaire colonial d'une époque. Observateur attentif du rapport colonial, Duchêne met en présence des mondes qui s'ignorent jusqu'au moment où ils se confrontent. Et, s'il a contribué à « indigéniser »les colonisés, ce n'est pas sans une certaine empathie pour les femmes et les Kabyles, à laquelle Mouloud Mammeri, par exemple, disait avoir été sensible. (Jean-Robert Henry, in Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2012)
L'Incroyable histoire de Tali-Thô, la décolorée.
Albin Michel, 1932, in-12, 252 pp, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 5 nerfs, pièces d'auteur et de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s.
Par Ferdinand Duchêne (1868-1956), auteur colonial très prolifique. Nommé en 1895 juge de paix suppléant à Dellys, Ferdinand Duchêne mène une carrière de magistrat en Algérie qui le fait séjourner dans diverses villes avant d'occuper de 1921 à 1932, la fonction importante de conseiller à la Cour d'appel d'Alger. À ce poste, il attache son nom à la réforme du statut juridique de la femme kabyle. Ferdinand Duchêne, qui a appris l'arabe et le kabyle est l'auteur d'une douzaine de romans algériens, échelonnés sur quatre décennies, et dont la plupart sont regroupés dans le cycle « Les Barbaresques ». Plusieurs mettent aux prises, dans un décor quasi immuable, les Européens de Colonsville à leurs voisins indigènes, les Beni-Thour, partagés eux-mêmes en Kabyles et Arabes. Le métier de magistrat transparaît fortement chez le romancier : il rapporte scrupuleusement des faits recueillis au cours de sa vie professionnelle et met en scène des hommes et des femmes rencontrés dans son prétoire à l'occasion de conflits judiciaires concrets. L'oeuvre de Duchêne n'est pas seulement un document sur l'imaginaire colonial d'une époque. Le procès-verbal des faits nuit à la fiction mais n'est pas dépourvu d'intérêt documentaire. Observateur attentif du rapport colonial, Duchêne met en présence des mondes qui s'ignorent jusqu'au moment où ils se confrontent. Et, s'il a contribué à « indigéniser »les colonisés, ce n'est pas sans une certaine empathie pour les femmes et les Kabyles, à laquelle Mouloud Mammeri, par exemple, disait avoir été sensible. (Jean-Robert Henry, in Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2012)
La Vie militaire du général Ducrot, d'après sa correspondance (1839-1871), publiée par ses enfants.
Plon, 1895, 2 vol. in-8°, iv-466 et 477 pp, deuxième édition, 3 portraits gravés (Ducrot en 1839 et en 1870, Joseph Karam) et une carte du Liban en couleurs dépliante hors texte, brochés, C de bibl., bon état
Cet ouvrage rassemble la correspondance importante du général de 1838 à 1870 (parfois une lettre par jour durant les campagnes qu'il effectue). Ducrot est engagé en Algérie de 1838 à 1851, dans la Baltique en 1854, puis en Italie. Il commande ensuite l'expédition de Syrie, puis un Corps d'armée en 1870. Il commande brièvement l'armée à Sedan. Evadé, il rejoint Paris, mais ses souvenirs du siège ne sont pas détaillés. — "Chacun connaît la brillante carrière du général Ducrot et la part qu'il prit à la préparation de la guerre franco-allemande, puis à cette guerre elle-même ; mais suivre pas à pas, jour par jour, toute la vie militaire du général ; être guidé par lui-même dans les méandres d'une existence des plus actives, voilà la rare fortune qui nous est offerte par ce livre. En 1839, 1840, 1841, 1842, le sous-lieutenant Ducrot est en Algérie ; après un court repos, il repart en 1843 ; c'est en cette année, au mois de mai, qu'il appuie avec ses hommes la cavalerie du duc d'Aumale à la poursuite de la smalah d'Abd-el-Kader. En 1845 et pendant les années suivantes, nous assistons aux poursuites exécutées contre Abd-el-Kader lui-méme, en une série de coups de main heureux, dans lesquels le capitaine Ducrot joua un rôle des plus importants, comme chef des affaires indigénes du général Yusuf... En 1859, il est en Italie... En 1860, le général Ducrot fait partie de l'expédition envoyée en Syrie pour la défense des populations chrétiennes du Liban. Il envoie, le 13 septembre, une courte mais curieuse description de Malte. Il donne des détails sur le rôle de la France dans ces événements si compliqués d'Orient. Ses lettres sont, pleines d'aperçus intéressants, de vues larges et étendues. Le deuxième volume débute par la constatation des faiblesses du second Empire en Syrie, de 1860 à 1862, puis nous montre le général à Nevers, de 1861 à 1864. En 1864, le général Ducrot fut envoyé de nouveau en Algérie, où venait d'éclater l'insurrection de Si-Hamga ; les années 1864 et 1865 se passent à guerroyer. Le général voyait clairement comment il fallait, pour en finir, organiser le pays. Les propositions qu'il fit alors à l'empereur à ce sujet ont servi de base à l'organisation actuellement en vigueur... Le 20 juillet 1870, le général Ducrot insiste auprès du maréchal de Mac-Mahon pour qu'une ou deux têtes de pont soient établies sur la rive droite du Rhin, à Kehl, à Vieux-Brisach. Le maréchal repousse ces propositions, qui cependant auraient pu changer la face des choses en permettant l'offensive par la droite pendant la mobilisation des Allemands. Le 6 août, à la première heure, le général Ducrot fit tout ce qu'il put, d'accord avec le général Raoult, commandant la 2e division du 1er corps (dont le général Ducrot commandait la 1ère, pour déterminer le maréchal de Mac-Mahon à porter le corps d'armée le dos aux Vosges, pour livrer bataille sans que la disproportion des forces fût aussi préjudiciable ; ils y arrivaient quand, l'ennemi attaquant, le maréchal changea d'avis..." (Revue des Questions historiques, 1896)
Mémoires d'un Paysan Bas-Breton.
Ergué-Gabéric, Editions An Here, 1999, gr. in-8°, 462 pp, édition établie et annotée par Bernez Rouz, broché, couv. illustrée, bon état
Publiées en partie dans la « Revue de Paris » en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet (1834-1905) sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale... Un témoignage unique sur quatre campagnes du Second Empire : la Crimée, l'Italie, la Kabylie et le Mexique.
L'Armée d'Algérie et la pacification.
Plon, 1959, in-8°, 252 pp, broché, couv. lég. jaunie, bon état (Coll. Tribune Libre). Rare
"L'auteur, souvent présenté comme un des espoirs de la littérature « dégagée », exprime ici sa conviction que l'œuvre de pacification de la France en Algérie doit et peut arrêter l'expansionisme soviétique, prolongé par l'expansionisme afro-asiatique. Après une présentation de la guerre révolutionnaire soutenue par un F.L.N. dominé par le communisme, sont exposées la théorie et la pratique (quelques bonnes pages dégagent les enseignements des « contre-maquis » de Kobus et de Bellounis) de la riposte française ; le dernier tiers du volume est composé d'intéressantes annexes documentaires." (Revue française de science politique, 1959)
Dans l'ombre chaude de l'Islam.
P., Librairie Charpentier et Fasquelle, 1923, in-12, 367 pp, reliure demi-veau havane, dos à 4 faux-nerfs pointillés soulignés de doubles filets dorés, pièces d'auteur et de titre basane noire, signet (rel. de l'époque), bon état
En 1904, quelques mois avant sa mort dans une crue de l'oued à Aïn-Sefra, Isabelle Eberhardt, fatiguée par une série d'épreuves, se réfugie dans le havre de paix de la zaouïa de Kenadsa. Dans cette retraite où elle se fait passer pour un jeune étudiant pieux, elle prend le temps de la réflexion et de la méditation. Calme, nostalgie, doute, incertitude l'étreignent tour à tour, au gré des événements rythmant la vie de cette micro-société, et des subtiles variations du paysage. Et de l'Islam elle donne une vision paisible, celle du sage méditant sur Dieu dans le désert. — Table : Dans l'ombre chaude de l'Islam – Choses du Sahara – Heures de Tunis – Notes sur la vie et les oeuvres d'Isabelle Eberhardt (par Victor Barrucand, pp. 317-363).
Nos pères ennemis. Morts pour la France et l'Algérie, 1958-1959.
Toulouse, Privat, 2012, in-8°, 175 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. des 2 auteurs
"Nous allons parler de cette guerre, de cette ignoble guerre. D'un côté, des soldats d'une armée régulière qui devaient remplir leur mission et, de l'autre, des moudjahidines d'unités clandestines qui se battaient pour la liberté de leur pays." Hélène Erlingsen-Creste et Mohamed Zerouki, dont les pères ont été soldats et adversaires pendant cette guerre ont fait le pari d'écrire un livre de paix, où se mêlent l'histoire de leur père et leur parcours d'enfant en plein conflit. Clovis Creste a été tué en 1958 lors d'une embuscade dans le djebel de Tacheta-Zouggara et Ibrahim Zerouki a disparu dans l'Ouarsenis en 1959 ; son corps n'a jamais été retrouvé. A travers ce livre, écrit à quatre mains, nous sommes transportés dans le plus intime de cette guerre : le courage de ces deux hommes face à leurs engagements militaires, l'amour de leur pays mais aussi leur crainte de mourir au combat et de ne plus revoir leur famille.