La Question romaine, augmentée de la Préface nouvelle de la cinquième édition.
Lausanne, Corbaz & Rouiller Fils, 1860, in-12, xiv-220 pp, reliure demi-basane verte époque, dos lisse orné de filets dorés, bel exemplaire
Pamphlet célèbre, en apparence fondé sur des voyages, des lectures et de la documentation, et dont le but était de discréditer la gestion des Etats Pontificaux alors que se préparaient entre la France et le Piémont les opérations destinées à unifier l'Italie. L'ouvrage déclencha un scandale excessif dans les milieux cléricaux, mais ce n'est pas pour cela qu'il est réellement bien informé ni même de bonne foi : la caricature des Etats du sud de l'Europe est un topos de la littérature "éclairée" du nord de l'Europe depuis le XVIIIe siècle, et l'ouvrage d'About ne déroge pas à ce genre. — La seconde préface débute par: "Ce livre ne m'a rapporté que des ennuis."
La République sous l'Empire. Lettres (1864-1870), réunies et annotées par Suzanne de La Porte.
Grasset, 1939, pt in-8°, xxxii-224 pp, préface de Maurice Sarraut, 2 gravures hors texte, broché, bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur Vélin pur fil Lafuma, non coupé
Le soutien constant de la paysannerie au régime impérial avait conduit les républicains, sous le Second Empire, a une position très négative à l'égard du monde rural. Typique est à cet égard l'attitude du jeune républicain Allain-Targé, qui place en 1867 au premier rang des tâches du futur Etat républicain la diffusion de l'éducation populaire, seule susceptible "d'élever les trente-cinq millions de brutes qui composent la Nation au rang de citoyens actifs et de patriotes intelligents et éclairés". (Lettre d'Allain-Targé à sa mère, 6 janvier 1867, p. 98) — Allain-Targé fut avec Gambetta un des fondateurs du parti démocrate radical sous le Second Empire. Il fut ensuite notamment ministre des Finances du cabinet Gambetta en 1881 et ministre de l'Intérieur du cabinet Brisson en 1885. Suzanne de La Porte est l'arrière-petite-fille de Henri Allain-Targé.
La République sous l'Empire. Lettres, 1864-1870, réunies et annotées par Suzanne de La Porte.
Grasset, 1939, pt in-8°, xxxii-224 pp, préface de Maurice Sarraut, 2 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le soutien constant de la paysannerie au régime impérial avait conduit les républicains, sous le Second Empire, a une position très négative à l'égard du monde rural. Typique est à cet égard l'attitude du jeune républicain Allain-Targé, qui place en 1867 au premier rang des tâches du futur Etat républicain la diffusion de l'éducation populaire, seule susceptible "d'élever les trente-cinq millions de brutes qui composent la Nation au rang de citoyens actifs et de patriotes intelligents et éclairés". (Lettre d'Allain-Targé à sa mère, 6 janvier 1867, p. 98) — Allain-Targé fut avec Gambetta un des fondateurs du parti démocrate radical sous le Second Empire. Il fut ensuite notamment ministre des Finances du cabinet Gambetta en 1881 et ministre de l'Intérieur du cabinet Brisson en 1885. Suzanne de La Porte est l'arrière-petite-fille de Henri Allain-Targé.
La Vie quotidienne sous le Second Empire.
Hachette, 1949, in-8°, 287 pp, broché, état correct
"Bien que cette étude ait le défaut, commun à nombre d'ouvrages de ce genre, de s'étendre plus complaisamment sur les divers aspects de la société bourgeoise et parisienne que sur la « vie quotidienne » des classes laborieuses ou des paysans, elle nous laisse cependant percevoir l'évolution qui s'est produite en France au cours du Second Empire. Grâce à la création des chemins de fer et aux progrès de l'industrialisation, les campagnes sont sorties de leur isolement et l'exode rural se précise. Bouleversée par les travaux d'Haussmann, la capitale voit sa population s'accroître considérablement; d'autres grandes villes augmentent plus vite encore : Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, etc. Saisie par cette fièvre de transformation, la bourgeoisie se lance dans les « affaires » et les fortunes rapides qu'elle échafaude lui permettent d'étaler un luxe contrastant douloureusement avec la misère des ouvriers. Ceux-ci, ayant pris conscience de leur condition précaire, en même temps que de leur force numérique, commencent à s'organiser et se préparent à la lutte. Bref, ses dehors brillants et son apparence de fête perpétuelle ne sauraient nous cacher que le Second Empire fut, en fait, pour la majorité de la population, un temps de dur labeur et d'intense fermentation des esprits." (Population)
Almanach de Paris 1868. Annuaire général des cours, de diplomatie, de politique, d'histoire et de statistique pour tous les Etats du globe. Quatrième année.
P., Amyot, 1868, fort in-12, (6)-760 pp, dépliant en frontispice avec portraits gravés de Olga, Reine des Hellènes, du Prince A. Gortchakoff, chancelier de l'empire de Russie, et de Sophie Charlotte, duchesse de Bavière, reliure toile rouge éditeur lég. salie, titre doré au dos et au premier plat, tranches jaspées, état correct. Rare
La Vie parisienne sous le Second Empire.
Albin Michel, 1933, in-8°, 518 pp, nombreuses gravures dans le texte et hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La Vie parisienne sous le Second Empire.
Genève, Cercle du Bibliophile, s.d. (v. 1968), pt in-8°, 519 pp, qqs gravures à pleine page, reliure simili-cuir bleu-nuit de l'éditeur, dos lisse orné, décor d'encadrement et fleuron doré au 1er plat, bon état
Le 2 décembre.
Hachette, 1967, in-8° carré, 155 pp, abondamment illustré de 94 gravures et reproductions d'affiches dans le texte et à pleine page, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. L'histoire par l'image)
Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 est l’acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. — Table : A l'Elysée, le soir du 1er décembre 1851 – L'exécution du coup d'Etat – L'Assemblée contre le Président – Paris se soulève – La fusillade du boulevard – Les soulèvements en province – La répression – Le plébiscite approuve le coup d'Etat.
Le Second Empire.
Fayard, 1938, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-basane rouge, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos lég. passé, bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale sur papier d'édition
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
Fayard, 1946, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-basane chocolat, dos à 5 larges nerfs, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
P., Club du meilleur livre, 1956, in-8°, 602 pp, 21 gravures hors texte (certaines dépliantes), reliure toile satinée carmin, dos lisse, titres dorés, un portrait-vignette de Louis-Napoléon en bourgeois dans un encadrement doré au 1er plat (rel. de l'éditeur), bon état
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
Le Second Empire.
Fayard, 1938, fort in-12, 697 pp, biblio, reliure demi-toile chagrinée chocolat, dos lisse avec titres dorés et filets à froid, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"L'ouvrage de M. Aubry sur le Second Empire se lit avec le plus grand agrément et peut être tenu pour une bonne mise au point, à l'usage des honnêtes gens, des recherches faites sur cette période. Tous ceux qui aiment les aspects psychologiques de l'histoire sauront gré à l'auteur de ces portraits, tracés d'un crayon alerte et original, qui font revivre les hommes petits et grands (M. Aubry pense qu'il y en eut peu de réellement grands dans le personnel du Second Empire), et disent mieux que de longues démonstrations leur influence sur le cours des événements..." (André Latreille, Revue d'histoire de l'Église de France, 1939) — L'auteur juge « sereinement » le Second Empire dans ce bon ouvrage, où Napoléon III, en dépit de ses « erreurs propres » et du « caprice du sort » qui furent causes de son échec, est décrit comme un « précurseur » des « grands Européens », ayant accompli, pas si mal que cela près tout, sa « tâche française ». Une réhabilitation du régime impérial qui tend à faire de Napoléon III un monarque moderne, un anti-Bismarck, précurseur de l'Europe des nations...
L'Impératrice Eugénie.
Fayard, 1948, in-12, 366 pp, biblio, reliure demi-basane naturelle mordorée, dos à 3 larges nerfs, titres et caissons dorés, couv. conservées, bon état
"La vie d'Eugénie de Montijo avait de quoi tenter la plume d'un narrateur de la valeur d'Octave Aubry. L'auteur s'est documenté auprès de personnes ayant connu l'impératrice. De là, peut-être, cet accent de « vérité vraie » dont sont empreintes les quatre cent pages au long desquelles se déroule l'existence d'une femme qui connaît tour à tour les hommes, les deuils et l'effacement austère. L'impartialité d'Octave Aubry profite à son héroïne ; la frivolité de celle-ci, discrètement mais nettement rappelée, se rachète par tant d'épreuves, qu'au total l'impératrice demeure sympathique. Et c'était, sans doute, ce que le biographe-historien voulait démontrer." (La France active, 1932)
Napoléon III.
Fayard, 1929, in-12, 394 pp, broché, bon état
Napoléon III. La conquête du pouvoir.
Flammarion, 1934, in-12, 126 pp, 4 pl. de gravures hors texte tirées en héliogravure, broché, bon état
" En 1934 paraît un livre au titre déjà bien significatif : Napoléon III, la conquête du pouvoir d'Octave Aubry. Un style alerte et heureux ne rachète pas nombre d'escamotages, tel celui qui fait se dérouler le Coup d'Etat dans un bureau de l'Elysée et glisse sur le retrait des troupes, la fusillade de boulevard, la répression en province. Mais n'est-ce pas là l'œuvre de Morny et non celle du héros du livre ? Octave Aubry fait une analogie historique avec une autre conquête du pouvoir : celle de Hitler. Ni plus, ni moins." (Rémi Gossez, 1848 - Revue des révolutions contemporaines, 1951)
L'Impératrice Eugénie ou l'empire d'une femme.
Fayard, 1990, gr. in-8°, 420 pp, généalogie, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
D'une existence longue et contrastée – elle naquit dans l'Espagne post-napoléonienne et disparut au lendemain de la Grande Guerre –, on ne retient souvent que les années au cours desquelles Eugénie, comtesse de Teba (dite de Montijo), fut impératrice des Français (1853-1870). Or son destin, tantôt éblouissant, tantôt douloureux, exemplaire à plus d'un titre de ce que fut le XIXe siècle, instable et déchiré, appelle aujourd'hui encore de grandes interrogations. Qui était-elle, cette héritière d'une famille de l'aristocratie espagnole honorable mais désargentée ? Une jeune fille indépendante et fière, une ambitieuse et même une intrigante jouant, avec un zeste de cynisme, de sa beauté et de son élégance ; une femme généreuse et malheureuse. Devenue souveraine parce qu'elle avait rendu Napoléon III fou de désir, elle sut, en dépit d'un caractère capricieux et d'une culture médiocre, donner au trône et à la Cour un lustre et un rayonnement exceptionnels. Proche de toutes les têtes couronnées attirées dans un Paris rénové, elle rassembla aussi autour d'elle bon nombre des meilleurs esprits du temps. Hélas, le sens politique lui faisait défaut : ses tentatives pour contrecarrer certaines décisions libérales de son époux, ses interventions en faveur de l'expédition au Mexique et sa régence pendant la guerre de 1870 furent catastrophiques. Après Sedan, le second versant de sa vie fut un interminable et douloureux chemin de croix. Veuve dès 1873, l'impératrice déchue perdit quelques années plus tard son fils unique en qui elle avait mis toutes ses espérances. Alors, elle consuma ses jours dans une grande solitude affective, courant les mers et les continents pour apaiser sa douleur, aspirant au dépouillement tout en gardant le souci de son rang. Néanmoins, elle ne cessa de s'intéresser à toutes les découvertes et inventions et ouvrit généreusement sa demeure en Angleterre aux blessés de la Grande Guerre, apportant ainsi sa contribution à la “revanche”. Elle mourut à Madrid qu'elle avait voulu revoir. Elle avait plus de quatre-vingt-quatorze ans...
Outrances, mensonges, silences sur le Second Empire.
P., La Librairie Française, 1956-1962, 3 vol. in-12, 497, 506 et 283 pp, brochés, couv. illustrées, bon état
Trilogie complète : tome I : L'expédition du Mexique (1862-1867), la guerre austro-prussienne (1866), la politique des compensations (1867) ; tome II : La filiation de l'empereur, le coup d'Etat (1851), la guerre de 1870 ; tome III : Napoléon III, l'homme et l'oeuvre. — "L'auteur, ministre plénipotentiaire, estime que la Troisième République a été un régime néfaste ; en outre, elle a mis en circulation des thèses tendancieuses sur l'histoire du Second Empire. Il se propose de redresser ces erreurs. Pour commencer, il étudie dans le présent volume (Outrances sur le Second Empire) trois questions à propos desquelles il estime que le régime fut incontestablement sujet à reproche : l'expédition du Mexique, la neutralité gardée en 1866 et, enfin, l'affaire des « compensations ». Sur ces points, M. Barbier admet que l'opinion admise ne constitue que des « outrances » ; il se réserve ultérieurement de dénoncer les « mensonges » et les « silences ». S'il est incontestable que l'histoire de l'Empire ait longtemps souffert de déformations partisanes, comment s'en étonner ? Le régime avait imposé sa propagande, la réaction fut excessive..." (Louis Girard, Revue Historique, 1957)
Silences sur le Second Empire.
P., La Librairie Française, 1962, in-12, 286 pp, broché, couv. illustrée, qqs marques au crayon en marges, bon état
Les réalisations de Napoléon III. — “Nous avons à dessein de présenter l'actif considérable d'un règne dont les immenses bénéfices positifs sont généralement passés sous silence...” (Avant-propos)
Les Patrons du Second Empire (1). Anjou, Normandie, Maine.
Picard/Editions Cénomane, 1991, gr. in-8°, 256 pp, préface de Pierre Chaunu, 16 pl. de gravures et photos hors texte, cartes, sources et biblio, 2 index, broché, bon état (Institut d'histoire moderne et contemporaine - CNRS)
Région par région, cette collection apporte un éclairage original sur une époque clé du développement économique français à travers ses agents essentiels : les entrepreneurs. — Premier d'une collection d'ouvrages régionaux sur «Les Patrons du Second Empire», le fascicule Anjou- Normandie-Maine est le fruit du travail d'une équipe de 36 collaborateurs animée par D. Barjot. C'est dire l'ampleur de la collecte, et la difficulté de la tâche. Cette enquête collective s'inscrit dans un vaste projet de prosopographie des élites françaises défini en 1979 par l'Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine, mais qui, pour les hommes d'affaires, s'est finalement réduit dans un premier temps, moins ambitieux, à la coupe du Second Empire, phase déterminante dans les mutations économiques de la France du XIXe siècle, et qui plus est, tournant pour l'économie de l'Ouest français, avec la cure de libre-échange et la famine cotonnière qui mettent fin au grand mouvement d'industrialisation amorcé mi-XVIIIe siècle et amplifié sous la Monarchie de Juillet.
Bazaine. Les secrets d'un maréchal (1811-1888).
P., Imprimerie Nationale, 1978, gr. in-8°, 425 pp, un portrait en couleurs en frontispice, 72 gravures et documents dans le texte et à pleine page, 3 tableaux, biblio, index, tiré sur papier de Rives, reliure plein cuir chocolat de l'éditeur, dos à 4 faux-nerfs soulignés de filets dorés, titres dorés, bon état
Excellente biographie. Achille Bazaine (1811-1888) était entré dans l’armée en 1831. Après avoir servi en Algérie et en Espagne, il fut promu général, se distingua lors de la guerre de Crimée et de la campagne d’Italie. Envoyé au Mexique en 1862, il devint célèbre en s’emparant de Puebla en 1863 et fut fait maréchal de France en 1864. Cependant l’expédition décidée par Napoléon III pour établir un empire latin et catholique ouvert aux intérêts français devait être l’un des grands échecs de la politique extérieure du Second Empire. En 1867, Bazaine quitta le Mexique avec les dernières troupes françaises. L’empereur Maximilien, qui avait refusé de l’accompagner, fut arrêté et fusillé. Il est surtout resté célèbre pour avoir failli à sa tâche de commandant en chef de l'armée du Rhin et avoir ainsi contribué à la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870. L'officier Louis Rossel est le premier à avoir dénoncé ouvertement le maréchal en essayant – en vain – de le faire traduire devant un tribunal militaire.
Le général de Sonis (1825-1887). D'après ses papiers et sa correspondance.
P., Poussielgue, 1890, in-8°, xvi-555 pp, un portrait photo en frontispice, reliure demi-chagrin chocolat à coins, dos à 5 nerfs, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon état
"... Nous sommes doublement heureux de rendre hommage à l'ouvrage si remarquable de Mgr Baunard, car on y trouve un récit circonstancié, fait sur les sources les plus authentiques, des opérations militaires qui s'accomplirent depuis la prise de possession, par le général, du commandement du 17e corps, jusqu'à la bataille de Loigny." (G. de B., Revue des Questions historiques) — "Pour savoir ce que fut, dans la plaine de Loigny, cette nuit tragique du 2 décembre 1870, il faut lire l’admirable volume de Mgr Baunard sur le général de Sonis. Se jetant, sous les balles, en pleine mêlée, l’abbé Theuré, par son intrépidité et son sang-froid, a sauvé la vie à plus de cinq cents blessés français et allemands qui allaient être massacrés dans l’effroyable désordre de ce combat de nuit. Le lendemain, il y avait plus de mille blessés dans son presbytère et dans son église. C’est là que M. le chirurgien-major Dujardin-Beaumetz établit son ambulance ; c’est là qu’assisté de M. de Belval, son aide-major, et de M. l’abbé Theuré, il coupa la jambe au général de Sonis. Avant l’opération, le général lui avait dit : « Tâchez de m’en laisser assez pour que je puisse encore servir la France. »..." (Ludovic Halévy, 1894) — Table : La Guadeloupe, la France, le collège (1825-1844) ; Saint-Cyr, Castres, Paris, Limoges (1844-1854) ; L'Algérie, la Kabylie (1854-1859) ; la campagne d'Italie (mai-août 1859) ; le Maroc (octobre 1859) ; Tenez, Laghouat, Saïda (1860) ; combat de Metlili, une expédition dans le désert (1865-1866) ; Laghouat, la vie chrétienne ; combat d'Aïn-Mahdi (1869) ; Aumale (1869-1870) ; l'armée de la Loire, Brou et Loigny (1870. Récit circonstancié des opérations militaires autour de Châteaudun et dans la journée de Loigny, quand le général de Sonis commandait le 17e corps) ; l'ambulance et le congé (1871) ; Rennes (1871-1874) ; Saint-Servan (1874-1880) ; Châteauroux, Limoges (1880-1883) ; Paris, l'éternité (1883-1887).
Le Général de Sonis (1825-1887), d'après ses papiers et sa correspondance.
P., ancienne librairie Poussielgue, J. de Gigord, éditeur, 1914, in-8°, xv-576 pp, un portrait photo en frontispice, reliure demi-basane fauve à coins, tête dorée (rel. de l'époque), dos manquant, sinon bon état
"... Nous sommes doublement heureux de rendre hommage à l'ouvrage si remarquable de Mgr Baunard, car on y trouve un récit circonstancié, fait sur les sources les plus authentiques, des opérations militaires qui s'accomplirent depuis la prise de possession, par le général, du commandement du 17e corps, jusqu'à la bataille de Loigny." (G. de B., Revue des Questions historiques) — "Pour savoir ce que fut, dans la plaine de Loigny, cette nuit tragique du 2 décembre 1870, il faut lire l’admirable volume de Mgr Baunard sur le général de Sonis. Se jetant, sous les balles, en pleine mêlée, l’abbé Theuré, par son intrépidité et son sang-froid, a sauvé la vie à plus de cinq cents blessés français et allemands qui allaient être massacrés dans l’effroyable désordre de ce combat de nuit. Le lendemain, il y avait plus de mille blessés dans son presbytère et dans son église. C’est là que M. le chirurgien-major Dujardin-Beaumetz établit son ambulance ; c’est là qu’assisté de M. de Belval, son aide-major, et de M. l’abbé Theuré, il coupa la jambe au général de Sonis. Avant l’opération, le général lui avait dit : « Tâchez de m’en laisser assez pour que je puisse encore servir la France. »..." (Ludovic Halévy, 1894) — Table : La Guadeloupe, la France, le collège (1825-1844) ; Saint-Cyr, Castres, Paris, Limoges (1844-1854) ; L'Algérie, la Kabylie (1854-1859) ; la campagne d'Italie (mai-août 1859) ; le Maroc (octobre 1859) ; Tenez, Laghouat, Saïda (1860) ; combat de Metlili, une expédition dans le désert (1865-1866) ; Laghouat, la vie chrétienne ; combat d'Aïn-Mahdi (1869) ; Aumale (1869-1870) ; l'armée de la Loire, Brou et Loigny (1870. Récit circonstancié des opérations militaires autour de Châteaudun et dans la journée de Loigny, quand le général de Sonis commandait le 17e corps) ; l'ambulance et le congé (1871) ; Rennes (1871-1874) ; Saint-Servan (1874-1880) ; Châteauroux, Limoges (1880-1883) ; Paris, l'éternité (1883-1887).
Jules Vallès journaliste, du Second Empire, de la Commune de Paris et de la IIIe République, 1857-1885. (Thèse).
Les Editeurs Français Réunis, 1977, gr. in-8°, 522 pp, biblio, index, broché, couv. très lég. salie, bon état (Le Quillec, 385), envoi a.s.
Nationalité et nationalisme, 1860-1878. Nouvelle édition entièrement refondue.
PUF, 1968, in-8°, 761 pp, 9 cartes et tableaux, biblio, index, reliure toile verte de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Peuples et civilisations)
Ma mission en Prusse.
Plon, 1871, gr. in-8°, 446 pp, troisième édition, reliure demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs soulignés à froid orné de fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
Vincent Benedetti (1817-1900) fut nommé en 1864 ambassadeur à Berlin. Cette "mission en Prusse" fut le grand événement de sa vie. Ce fut lui qui fut chargé par le gouvernement français de la fameuse démarche entreprise le 13 juillet 1870, auprès de Guillaume Ier qui prenait les eaux à Ems, qui devait aboutir à la guerre. Cet ouvrage est en fait un recueil de documents – lettres et dépêches confidentielles – par lequel il cherche à justifier sa conduite et démonte les accusations que certains ont porté contre lui, notamment d'avoir mal informé le gouvernement français sur la volonté et la capacité de la Prusse à entrer en guerre et sur les réalités diplomatiques de l'Europe à la veille du conflit. — « Paru en septembre 1871, un an après la chute du Second Empire, cet excellent document est en fait un recueil de lettres et de dépêches confidentielles. Le comte de Benedetti, ambassadeur de France à Berlin, décrit la situation en Prusse à la veille de la guerre de 1866, il met en évidence les causes de ce conflit et ses répercussions dans la diplomatie européenne. Ce volume contient en appendice plusieurs documents venant compléter le témoignage du consciencieux Benedetti. » (Bourachot, 38) — Table : Origines de la guerre de 1866 ; Traité d'alliance offensive et défensive signé à Berlin entre la Prusse et l'Italie ; Dernières négociations en 1866 – ouverture des hostilités ; Les différents projets de traités qui ont fait l'objet de pourparlers confidentiels à Berlin ; Rapports de la France avec la Prusse de 1866 à 1870 ; La candidature du prince de Hohenzollern et ma mission à Ems.
Ma mission en Prusse.
Plon, 1871, gr. in-8°, 446 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs soulignés à froid et orné de caissons (rel. de l'époque), bel exemplaire
Vincent Benedetti (1817-1900) fut nommé en 1864 ambassadeur à Berlin. Cette "mission en Prusse" fut le grand événement de sa vie. Ce fut lui qui fut chargé par le gouvernement français de la fameuse démarche entreprise le 13 juillet 1870, auprès de Guillaume Ier qui prenait les eaux à Ems, qui devait aboutir à la guerre. Cet ouvrage est en fait un recueil de documents – lettres et dépêches confidentielles – par lequel il cherche à justifier sa conduite et démonte les accusations que certains ont porté contre lui, notamment d'avoir mal informé le gouvernement français sur la volonté et la capacité de la Prusse à entrer en guerre et sur les réalités diplomatiques de l'Europe à la veille du conflit. — « Paru en septembre 1871, un an après la chute du Second Empire, cet excellent document est en fait un recueil de lettres et de dépêches confidentielles. Le comte de Benedetti, ambassadeur de France à Berlin, décrit la situation en Prusse à la veille de la guerre de 1866, il met en évidence les causes de ce conflit et ses répercussions dans la diplomatie européenne. Ce volume contient en appendice plusieurs documents venant compléter le témoignage du consciencieux Benedetti. » (Bourachot, 38) — Table : Origines de la guerre de 1866 ; Traité d'alliance offensive et défensive signé à Berlin entre la Prusse et l'Italie ; Dernières négociations en 1866 – ouverture des hostilités ; Les différents projets de traités qui ont fait l'objet de pourparlers confidentiels à Berlin ; Rapports de la France avec la Prusse de 1866 à 1870 ; La candidature du prince de Hohenzollern et ma mission à Ems.
Ma mission en Prusse.
Plon, 1871, gr. in-8°, 446 pp, troisième édition, reliure demi-chagrin rouge à coins, dos à 5 nerfs filetés et orné de caissons, tête dorée (rel. de l'époque), bel exemplaire
Vincent Benedetti (1817-1900) fut nommé en 1864 ambassadeur à Berlin. Cette "mission en Prusse" fut le grand événement de sa vie. Ce fut lui qui fut chargé par le gouvernement français de la fameuse démarche entreprise le 13 juillet 1870, auprès de Guillaume Ier qui prenait les eaux à Ems, qui devait aboutir à la guerre. Cet ouvrage est en fait un recueil de documents – lettres et dépêches confidentielles – par lequel il cherche à justifier sa conduite et démonte les accusations que certains ont porté contre lui, notamment d'avoir mal informé le gouvernement français sur la volonté et la capacité de la Prusse à entrer en guerre et sur les réalités diplomatiques de l'Europe à la veille du conflit. — « Paru en septembre 1871, un an après la chute du Second Empire, cet excellent document est en fait un recueil de lettres et de dépêches confidentielles. Le comte de Benedetti, ambassadeur de France à Berlin, décrit la situation en Prusse à la veille de la guerre de 1866, il met en évidence les causes de ce conflit et ses répercussions dans la diplomatie européenne. Ce volume contient en appendice plusieurs documents venant compléter le témoignage du consciencieux Benedetti. » (Bourachot, 38) — Table : Origines de la guerre de 1866 ; Traité d'alliance offensive et défensive signé à Berlin entre la Prusse et l'Italie ; Dernières négociations en 1866 – ouverture des hostilités ; Les différents projets de traités qui ont fait l'objet de pourparlers confidentiels à Berlin ; Rapports de la France avec la Prusse de 1866 à 1870 ; La candidature du prince de Hohenzollern et ma mission à Ems.
Ma mission en Prusse.
Plon, 1871, gr. in-8°, 446 pp, deuxième édition, broché, couv. lég. abîmée, état correct
Vincent Benedetti (1817-1900) fut nommé en 1864 ambassadeur à Berlin. Cette "mission en Prusse" fut le grand événement de sa vie. Ce fut lui qui fut chargé par le gouvernement français de la fameuse démarche entreprise le 13 juillet 1870, auprès de Guillaume Ier qui prenait les eaux à Ems, qui devait aboutir à la guerre. Cet ouvrage est en fait un recueil de documents – lettres et dépêches confidentielles – par lequel il cherche à justifier sa conduite et démonte les accusations que certains ont porté contre lui, notamment d'avoir mal informé le gouvernement français sur la volonté et la capacité de la Prusse à entrer en guerre et sur les réalités diplomatiques de l'Europe à la veille du conflit. — « Paru en septembre 1871, un an après la chute du Second Empire, cet excellent document est en fait un recueil de lettres et de dépêches confidentielles. Le comte de Benedetti, ambassadeur de France à Berlin, décrit la situation en Prusse à la veille de la guerre de 1866, il met en évidence les causes de ce conflit et ses répercussions dans la diplomatie européenne. Ce volume contient en appendice plusieurs documents venant compléter le témoignage du consciencieux Benedetti. » (Bourachot, 38) — Table : Origines de la guerre de 1866 ; Traité d'alliance offensive et défensive signé à Berlin entre la Prusse et l'Italie ; Dernières négociations en 1866 – ouverture des hostilités ; Les différents projets de traités qui ont fait l'objet de pourparlers confidentiels à Berlin ; Rapports de la France avec la Prusse de 1866 à 1870 ; La candidature du prince de Hohenzollern et ma mission à Ems.
Le vrai Prince Napoléon (Jérôme).
Grasset, 1932, in-8°, 330 pp, une photo du prince Jérôme Napoléon en couverture, broché, bon état. Edition originale, un des 31 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma (seul grand papier)
"Fils de l’ancien roi de Wesphalie, Jérôme, frère de Napoléon Ier et d’une princesse allemande, Catherine de Wurtemberg, Napoléon-Joseph-Charles-Paul était donc le neveu de l’Empereur, à qui, jeune, il ressemblait étonnamment, et le cousin du futur empereur Napoléon III, son aîné de quatorze ans, lui-même fils de Louis, roi de Hollande et d’Hortense Beauharnais. Né en exil, à Trieste, en 1822, il vécut une jeunesse allemande, puis italienne et fut même, à la mort de sa mère, alors qu’il avait 13 ans, pris en charge quelque temps par son cousin, Louis-Napoléon. En exil jusqu’en 1847, il vit, avec satisfaction, survenir la révolution de 1848, le départ de Louis-Philippe et la proclamation de la République. À l’occasion des premières élections au suffrage universel – masculin toutefois – en avril 1848, il fut élu, par le département de la Corse, représentant du peuple. Ses idées démocratiques l’entraînèrent tout naturellement à prendre place à la gauche d’une Assemblée constituante où les républicains de « la veille » étaient minoritaires. L’année suivante, il se présenta dans le département de la Sarthe, peut-être pour affirmer sa condition de Français, et fut à nouveau élu, cette fois à l’Assemblée législative. Entre-temps, il avait soutenu la candidature de son cousin, Louis-Napoléon, porté à la présidence de la République en décembre 1848. Ce soutien d’amitié, d’une amitié qui perdura sous l’Empire, ne l’empêchera pas de prendre des positions politiques personnelles parfois en désaccord avec celles adoptées par son cousin, dans ses fonctions de sénateur, de membre du Conseil d’État et, sporadiquement toutefois, du Conseil privé, de ministre, éphémère, de l’Algérie et des Colonies, enfin celle de général de division assumée durant les guerres impériales. Après l’écroulement de l’Empire, il poursuivit son combat politique, un temps conseiller général de Corse, puis député sous la Troisième République, sans renier pour autant ses opinions de démocrate..." (Bernard Hamon, Le prince Napoléon, 1822-1891, héritier de Condorcet ?) — "... Le secrétaire du prince Napoléon, M. François Berthet-Leleux, décédé il y a quelques mois, a essayé, d'après les fréquentes conversations qu'il a eues avec son patron, soit à Paris où il entra en fonction en 1874, soit dans la solitude de Prangins, après l'exil, de nous raconter la vie entière du neveu de l'Empereur. Son ouvrage constitue un panégyrique. Il est d'ailleurs bourré de portraits et d'anecdotes, composé avec un soin pieux et avec une parfaite bonne foi, et il sera impossible aux historiens de demain de ne point ouvrir ces Mémoires à l'aide desquels ils pénétreront dans l'intimité du frère de la princesse Mathilde. François Berthet-Leleux nous apporte maints éclaircissements sur la vie menée par le prince Napoléon depuis l'effondrement du Second Empire..." (Marc Varenne, Le Figaro, 1932)
Le Second Empire vu par un diplomate belge. Tome premier seul (sur 2).
Desclée de Brouwer/Plon, 1924, in-8°, 487 pp, broché, dos passé, couv. piquée, état correct
Billault, ministre de Napoléon III, d'après ses papiers personnels, 1805-1863. (Thèse).
P., Klincksieck, 1969, in-8°, 423 pp, 12 pl. de gravures et photos hors texte, annexes (dont tableau généalogique), sources et biblio, index, broché, bon état (Institut armoricain de recherches historiques de Rennes, N° 6)
Excellente thèse de Troisième Cycle, soutenue avec succès en 1967, qui fit d'emblée de l'auteur (1925-1971), un des spécialistes les plus avertis du Second Empire. — Adolphe Billault (1805-1863) fut l'un des quelques hommes politiques de premier plan que compta la Bretagne au XIXe siècle. Table : L'ascension sociale et politique, 1805-1837 (le milieu originel, les débuts de l'avocat nantais, l'initiation à la vie politique) ; Le député de la Monarchie de Juillet, 1837-1840 ; De l'orléanisme au bonapartisme, 1848-1851 ; Le serviteur de l'Empire autoritaire, 1852-1858 ; L'instrument d'une nouvelle politique, 1859-1863. — "L'étude que M. Blayau vient de consacrer à l'un des principaux ministres de Napoléon III, Adolphe Billault, s'ajoute à celles qui avaient déjà porté sur d'autres hommes d'État du Second Empire, Baroche, Magne, Rouher notamment. Elle a été favorisée par le versement aux Archives de la Loire-Atlantique, des papiers personnels conservés jusqu'à 1958 par sa famille. Il en est fait ici une habile et fructueuse exploitation. Billault n'avait pas tenté jusqu'à nos jours d'historien, en dépit du rôle primordial auquel l'avait hissé Napoléon III en le faisant, avant Rouher, ministre d'État. Sans doute parce qu'il n'occupa pas plus de quelques mois les fonctions qui l'investissaient du soin de défendre la politique impériale au Corps Législatif. Il mourut trop tôt alors qu'était à peine engagée l'orientation libérale du régime, – mais, sauf durant quelques mois, en 1858-1859, il n'avait pas cessé d'exercer des fonctions de premier plan depuis le Coup d'État de décembre 1851, d'abord, avant Morny, président du Corps Législatif, puis, par deux fois, ministre de l'Intérieur et finalement, l'un des trois ministres sans portefeuille de 1860 à 1863. Des trois, il avait été le plus brillant, – ce que soulignait l'élévation au nouveau poste de ministre d'État..." (F. Gadrat, Bulletin de la Société d'Histoire Moderne, 1970)
L'Europe politique et sociale. Deuxième édition. Ouvrage entièrement nouveau.
Hachette, 1892, fort in-8°, viii-586 pp, 18 cartes en couleurs hors texte et 5 diagrammes, index, reliure demi-basane havane, dos à nerfs, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon exemplaire sans rousseurs
Œuvres de Napoléon III.
P., Henri Plon et Amyot, 1854-1856, 4 vol. gr. in-8°, 480, 546, 437 et 424 pp, brochés, couv. imprimées, dos du tome 1 fendu avec manque de papier, sinon bon état
Edition collective rare des oeuvres du souverain, parue en quatre volumes de 1854 à 1856. Elles est très bien imprimée sur papier vélin par Henri Plon. – Détail : Tome I : L'idée napoléonienne ; Des idées napoléoniennes (1839) ; Fragments historiques 1688 et 1830 (1841) ; Réponse à M. de Lamartine ; Rêveries politiques (1832) ; Mélanges (un grand nombre de lettres et de pièces variées). – Tome II : Mélanges (suite) ; Extinction du paupérisme (1834) ; Analyse de la question des sucres (1842) ; Projet de loi sur le recrutement de l'armée ; Considérations politiques et militaires sur la Suisse (1833) ; Quelques mots sur Joseph-Napoléon Bonaparte (1844) ; Le canal de Nicaragua. – Tome III : Discours, proclamations, messages, de 1848 à 1855. – Tome IV : Du passé et de l'avenir de l'artillerie.
Le Duc de Morny, prince français.
Hachette, 1925, gr. in-8°, 247 pp, un portrait en frontispice, broché, bon état (Coll. Figures du passé)
"C'est, écrite par un dandy, l'histoire d'un dandy. Histoire, faut-il le dire, extrêmement flattée. On retiendra pourtant ce livre comme un des plus agréables qui soient. J'accorde qu'un esprit comme celui de M. Marcel Boulenger devait être séduit par l'éminent paradoxe que présentèrent ces deux frères selon le sang, fils de la même mère, Louis-Napoléon Bonaparte, empereur des Français, et Auguste de Morny, fait par celui-ci président de son Corps législatif. A tous deux la reine Hortense, fille de l'impératrice Joséphine, a donné le jour : mais l'un est le fils légitime du frère de l'empereur Napoléon, Louis, roi de Hollande ; l'autre, doté d'un état-civil de fantaisie, est le fruit de l'adultère ; il a pour père le comte de Flahaut et pour aïeul Talleyrand. Des deux frères, c'est Louis-Napoléon, le rêveur, le demi-fou, l'illuminé, le carbonaro, dont le coeur et la tête se laisseront surprendre à la première apparence de fausse grandeur et de générosité en toc, l'indécis, le parvenu qui ne méritait à aucun titre le rôle élevé qu'il s'est donné à jouer. L'autre, le fils naturel et adultérin, est un gentilhomme de la plus fine race, qui ne se paie pas de mots, homme de volonté et de réalisation, connaissant l'Europe comme un bourgeois sa ville... Peut-être pourtant M. Boulenger pousse-t-il un peu trop les choses en prétendant, que, s'il avait été chargé des Affaires étrangères, Morny eût intimidé l'Angleterre, arrêté à temps les progrès prussiens, conclu dès 1860 l'alliance russe. C'est beaucoup pour un dandy." (Louis Béthléem, Revue des Lectures, 1926)
Rome et Napoléon III. (1849-1870). Etude sur les origines et la chute du second Empire.
Armand Colin, 1907, gr. in-8°, xvii-370 pp, préface de Gabriel Monod, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
"... M. Emile Bourgeois a montré dans son livre, Rome et Napoléon III, les deux tendances contradictoires qui s'exerçaient à la cour impériale : l'une, sous l'influence de l'impératrice, en faveur du Vatican et pour le maintien d'une garnison française à Rome ; l'autre, sous l'influence du prince Napoléon, en faveur de l'unité italienne. La première de ces politiques l'emporta, ce qui eut pour résultat de nous priver de toute alliance au cours de la guerre franco-allemande..." (Revue d'histoire du XIXe siècle-1848, 1935)
Rome et Napoléon III. (1849-1870). Etude sur les origines et la chute du second Empire.
Armand Colin, 1907, gr. in-8°, xvii-370 pp, préface de Gabriel Monod, biblio, reliure demi-basane lie-de-vin, dos lisse avec titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), C. de bibl, bon état
"... M. Emile Bourgeois a montré dans son livre, Rome et Napoléon III, les deux tendances contradictoires qui s'exerçaient à la cour impériale : l'une, sous l'influence de l'impératrice, en faveur du Vatican et pour le maintien d'une garnison française à Rome ; l'autre, sous l'influence du prince Napoléon, en faveur de l'unité italienne. La première de ces politiques l'emporta, ce qui eut pour résultat de nous priver de toute alliance au cours de la guerre franco-allemande..." (Revue d'histoire du XIXe siècle-1848, 1935)
Souvenirs d'une petite Second Empire.
Calmann-Lévy, 1921, in-12, 261 pp, broché, bon état, envoi a.s. avec nom du destinataire découpé
Par Brada, pseudonyme de Henrietta Consuela Sansom, comtesse de Quigini Puliga (1847-1938). Fille d'un riche expatrié britannique, Charles Sansom, elle passe la majeure partie de son enfance dans une pension pour demoiselles située près de l'Arc de Triomphe à Paris. Étant née hors mariage, elle se retrouve sans ressources à la mort de son père, dont l'héritage est partagé par ses enfants légitimes. Elle épouse en 1868 un comte italien de vingt ans son aîné, Efisio Quigini Puliga, conseiller de la Légation d'Italie à Paris, qui meurt en 1876 des suites d'une longue maladie. Pour subvenir à l'éducation de ses deux jeunes enfants, elle commence alors à écrire des chroniques et des nouvelles sous le pseudonyme de Bradamente, abrégée par la suite en Brada, qui sont publiées dans le Journal des débats, Le Figaro, la Revue de Paris ainsi que dans plusieurs autres périodiques. Ses romans et nouvelles, qui paraissent bientôt en librairie, connaissent un large succès et sont récompensés à plusieurs reprises par l'Académie française. Elle continue ainsi à écrire jusqu'à l'âge de plus de 80 ans, menant à Paris une vie simple entrecoupée de séjours en Italie. Elle raconte ici ses souvenirs de pension et, parmi nombre d'autres anecdotes, les visites qu'elle faisait à la veuve de Balzac. — "J'ai été. la petite fille qui poussait son cerceau dans la grande allée des Tuileries, qui s'arrêtait aux Champs-Elysées devant Guignol et les manèges des chevaux de bois, qui regardait dans l'avenue la montée et la descente des beaux équipages, qui suivait sur le Lac gelé les ébats des patineurs, la. course des traîneaux. J'ai été la petite fille qui voyait passer l'Empereur et l'Impératrice, qui applaudissait au défilé des troupes revenant de Crimée. J'ai même franchi un jour les portes augustes du palais des Tuileries pour assister à la répétition, d'un ballet de cour. J'avais treize ans..." — "En dehors des ressouvenances très personnelles de l'auteur, ce livre contient de fort intéressantes pages sur la Société Impériale notamment sur Mme Hanska de Balzac, si peu connue de nos contemporains ; ces pages ne manqueront pas d'intéresser les érudits, les historiens, et vous-mêmes, charmantes lectrices, car vous comparerez avec infiniment de curiosité l'éducation de jadis et celle d'aujourd'hui, en ce qui regarde les petites filles." (Jacques Faneuse, Les Modes, 1921)
Souvenirs d'une petite Second Empire.
Calmann-Lévy, 1920, in-12, 260 pp, broché, dos recollé, état correct
Brada, pseudonyme de Henrietta Consuela Sansom, comtesse de Quigini Puliga, est un écrivain de langue française, auteur de romans sentimentaux et de ces souvenirs d'enfance.
Napoléon III et les siens.
Hachette, 1948, in-8°, 384 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"L'activité de Robert Burnand (1882-1953) en tant qu'homme de lettres ne peut être ici rappelée en détail. Il collabora à des revues de caractères très divers, notamment à la “Revue de Paris”. Sensible, dans la considération du passé, aux côtés curieux et piquants, il travaillait avec zèle à l'édition intégrale du Journal des Goncourt qui lui avait été heureusement confiée. Il était préparé à la mener à bien par sa connaissance des hommes et des événements de la fin du XIXe siècle. Ses livres si pétillants, La vie quotidienne en France en 1830, puis de 1870 à 1900 (1947), Napoléon III et les siens (1948), Le duc ďAumale et son temps (1949), Paris 1900 (1951), sont des meilleurs dans le genre anecdotique, la petite histoire, dit-on, qui, malgré les rares qualités exigées, doit payer par la brièveté l'étendue du succès. On peut dire d'elle ce que Pascal a dit de l'éloquence, « qu'il y faut de l'agréable et du réel, mais que cet agréable soit lui-même pris du réel ». Il présida la Société des Etudes historiques. Il venait d'être élu vice-président de la Société de l'Ecole des chartes." (G. Brunel, Bibliothèque de l'école des chartes, 1953)
Napoléon III et les siens.
Hachette, 1948, in-8°, 384 pp, cartonnage bradel papier époque, titres dorés au dos, bon état
"L'activité de Robert Burnand (1882-1953) en tant qu'homme de lettres ne peut être ici rappelée en détail. Il collabora à des revues de caractères très divers, notamment à la “Revue de Paris”. Sensible, dans la considération du passé, aux côtés curieux et piquants, il travaillait avec zèle à l'édition intégrale du Journal des Goncourt qui lui avait été heureusement confiée. Il était préparé à la mener à bien par sa connaissance des hommes et des événements de la fin du XIXe siècle. Ses livres si pétillants, La vie quotidienne en France en 1830, puis de 1870 à 1900 (1947), Napoléon III et les siens (1948), Le duc ďAumale et son temps (1949), Paris 1900 (1951), sont des meilleurs dans le genre anecdotique, la petite histoire, dit-on, qui, malgré les rares qualités exigées, doit payer par la brièveté l'étendue du succès. On peut dire d'elle ce que Pascal a dit de l'éloquence, « qu'il y faut de l'agréable et du réel, mais que cet agréable soit lui-même pris du réel ». Il présida la Société des Etudes historiques. Il venait d'être élu vice-président de la Société de l'Ecole des chartes." (G. Brunel, Bibliothèque de l'école des chartes, 1953)
Napoléon III et les siens.
Hachette, 1948, in-8°, 384 pp, reliure demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces d'auteur et de titre chagrin vermillon et vert, fleurons dorés, couv. illustrée conservée, dos uniformément passé, bon état
"L'activité de Robert Burnand (1882-1953) en tant qu'homme de lettres ne peut être ici rappelée en détail. Il collabora à des revues de caractères très divers, notamment à la “Revue de Paris”. Sensible, dans la considération du passé, aux côtés curieux et piquants, il travaillait avec zèle à l'édition intégrale du Journal des Goncourt qui lui avait été heureusement confiée. Il était préparé à la mener à bien par sa connaissance des hommes et des événements de la fin du XIXe siècle. Ses livres si pétillants, La vie quotidienne en France en 1830, puis de 1870 à 1900 (1947), Napoléon III et les siens (1948), Le duc ďAumale et son temps (1949), Paris 1900 (1951), sont des meilleurs dans le genre anecdotique, la petite histoire, dit-on, qui, malgré les rares qualités exigées, doit payer par la brièveté l'étendue du succès. On peut dire d'elle ce que Pascal a dit de l'éloquence, « qu'il y faut de l'agréable et du réel, mais que cet agréable soit lui-même pris du réel ». Il présida la Société des Etudes historiques. Il venait d'être élu vice-président de la Société de l'Ecole des chartes." (G. Brunel, Bibliothèque de l'école des chartes, 1953)
Souvenirs d'un siècle. Notes recueillies par Germain Bapst.
Plon, 1898-1913 6 vol. in-8°, xv-560, 576, ii-547, ii-437, 491 et xxix-635 pp, un portrait en héliogravure en frontispice, 15 cartes hors texte, dont 9 dépliantes (une en couleurs), brochés, bon état
Complet : I. La Révolution de Juillet. La conquête de l'Algérie. 1848 ; II. Napoléon et sa Cour. La guerre de Crimée ; III. Paris et la cour pendant le Congrès. La naissance du Prince impérial. La guerre d'Italie ; IV. Les souverains à Paris. Les fêtes des Tuileries. La guerre contre l'Allemagne (1870) ; V. Bataille de Rezonville ; VI. Bataille de Saint-Privat. — Mémoires dictés par Canrobert (1809-1895), le dernier des maréchaux du Second Empire, mis en ordre et rédigés par G. Bapst. Canrobert (1809-1895) prit part au début de sa carrière à l'expédition de Mascara, à la prise de Tlemcen et fut blessé au siège de Constantine. En 1850, il fut pris comme aide de camp par le Prince Louis-Napoléon. Général de division en 1853, il participa à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol où il entreprit les gigantesques travaux d'investissement de la place. Maréchal de France en 1856, il se distingua pendant la guerre d'Italie à Magenta et à Solférino. Pendant la guerre de 1870, il prit part aux grandes batailles de Metz et s'illustra dans la défense de Saint-Privat. Sa carrière politique débuta en 1879 avec son élection au Sénat. — "Vaste ensemble de notes recueillies avec soin par Bapst. Elles furent dictées quotidiennement par le maréchal et forment une fresque d'un grand intérêt sur la période. Remarquables relations des batailles de Rezonville et de Saint-Privat." (Bourachot, 74)
La Féerie impériale. Le Second Empire vu par les témoins. Textes présentés par André Castelot.
Perrin, 1973, in-8°, 489 pp, 14 pl. de photos et gravures hors texte, reliure skivertex vert bouteille de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, rhodoïd (colléà la reliure par le temps), bon état
Un recueil de textes d'époque sur « La vie de plaisir » d'un certain Paris, gai et insouciant. – Première partie : Des premiers pas à l'apogée (1849-1860) ; Seconde partie : La vie parisienne jusqu'en 1870.
Le Livre de la Famille impériale. L'histoire de la famille Bonaparte à travers les collections du Prince Napoléon, racontée par André Castelot, Alain Decaux et le général Kœnig.
Perrin, 1969, in-8° carré, 312 pp, préface de S.A.I. la princesse Napoléon, 350 illustrations dont 160 en couleurs, reliure skivertex fauve de l'editeur, bon état
Pour le bicentenaire de la naissance de Napoléon, deux historiens et un ami du prince Napoléon ont entrepris de nous faire visiter les archives de la famille impériale. Les tableaux, les lettres, les photographies et les anecdotes sur les événements familiaux se succèdent comme dans un journal intime. — "Dans ce livre-album, M. Castelot s'est chargé du Premier Empire, et, de Joseph à Jérôme, on retrouve les traits, les anecdotes, le ton pénétré et la déférente attention aux manies, bons mots et petits travers de ses héros... Alain Decaux s'est laissé confier une tâche en apparence plus ingrate : celle d'illustrer et de commenter le Second Empire. En fait, le sujet est peut-être meilleur : si les foucades de Pauline font partie de la culture générale des Français, si les tristesses du roi de Rome ne sont plus ignorées des habitués du Châtelet, des personnages comme la princesse Mathilde et surtout le prince Napoléon-Jérôme, gardent une certaine fraîcheur et peuvent encore tenter un adroit chroniqueur. Le prince, surtout, le fameux "Plon-Plon", fils de Jérôme de Westphalie, grand-père de l'actuel chef de la famille, mérite bien le bref mais chaleureux chapitre que lui consacre "le Livre de la Famille impériale". Cet ancêtre des "gaullistes de gauche" avait le cœur bien placé et le mot prompt. À Thiers, qui dénonçait "la vile multitude", il savait riposter en évoquant les droits acquis par le peuple sur ceux qui prétendent le représenter. Jamais vil, plus prompt à rendre service qu'à revendiquer titres et emplois, ami de Renan, bienfaiteur de Musset, avocat du "royaume arabe" d'Algérie, c'est un des personnages les plus humains de cette galerie où les jalousies de clan et les voracités prébendières surgissent entre les lignes respectueuses des historiographes de la famille de celui que, dès la préface, on appelle "l'Ombre géante" – avec une majuscule, bien sûr. Le général Kœnig, quant à lui, s'est attaché à décrire le prétendant actuel, qu'il eut sous ses ordres pendant la guerre. Simple portrait, sans enflure ni vaine littérature, qu'accompagnent les monographies des autres membres de la famille des "napoléonides", et un plaisant album de famille. Ce troisième volet est complété par une interview du prince Napoléon recueillie par Alain Decaux." (Le Monde, 19 décembre 1969)
La Princesse Mathilde. Un règne féminin sous le Second Empire.
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 310 pp, préface d'Adrien Dansette, sources, 3 tableaux généalogiques hors texte, biblio, broché, bon état
Biographie de Mathilde-Létizia Wilhelmine Bonaparte, dite « la princesse Mathilde » (1820-1904) — "L'ouvrage de Marguerite Castillon du Perron sur la princesse Mathilde est agréablement écrit. II a le mérite d'apporter de l'inédit, tiré surtout des Papiers Primoli. On éprouve dès lors un plaisir constant à revivre cette vie manquée dès qu'il s'agit de l'amour, mieux réussie dès qu'il s'agit de l'amitié. La princesse a su être elle-même, indépendante et libre, sauf quand il s'agissait du culte napoléonien. Très substantielle préface de M. Adrien Dansette." (Pierre Guiral, Revue Historique)
Les Patrons du Second Empire (5). Marseille.
Picard/Editions Cénomane, 1999, gr. in-8°, 332 pp, 16 pl. de gravures, photos et cartes hors texte, sources et biblio, broché, bon état (Institut d'histoire moderne et contemporaine - CNRS)
Région par région, cette collection apporte un éclairage original sur une époque clé du développement économique français à travers ses agents essentiels : les entrepreneurs. — Cent figures de patrons pour une ville. Mais une ville-port, seule place économique de première importance sur la façade méditéranéenne française, ouverte sur l’Orient, l'Afrique et les Amériques. Le milieu du XIXe siècle est à Marseille le temps des grands équipements ferroviaires, portuaires, urbains, technologiques et bancaires. Autant d'infrastructures qui favorisent l'épanouissement d'activités multiples, l'attraction d'hommes d’affaires d'envergures nationale et internationale, la montée en puissance du patronat local. Celui-ci se caractérise par la diversité des activités, la grande adaptabilité et la forte mobilité des hommes venus de tous les horizons tenter leur chance à Marseille : le brassage est important, les dynasties sont rares, l'éphémère l’emporte. La richesse du groupe soutient la comparaison avec celle d'autres régions qui ont une réputation établie de dynamisme et de modernité : le corpus est constitué pour moitié de millionnaires et à 60 % de fondateurs. L'engagement civique, social et même culturel de ces notables ne diffère pas sensiblement de celui des autres patronats. Contrairement à une idée reçue, les élites économiques marseillaises n'hésitent pas à s'investir dans la pratique des arts du mécénat. Enfin, marque du milieu méditéranéen, la mise en scène spectaculaire de la mort vient couronner la vie et la carrière de ces patrons marseillais.
Charlotte et Maximilien.
P., Les Editions des Quatre Vents, 1945, in-12, 247 pp, broché, dos lég. abîmé, bon état. Edition originale, ex. du SP, bande éditeur conservée, envoi a.s. à Jean Cassou
Ils étaient jeunes, riches et beaux... Mais naïfs, et peu aguerris face au machiavélisme d'un Napoléon III qui les mena l'un à la mort et l'autre à la folie. Charlotte de Belgique, fille de Léopold Ie et sœur de Léopold II, épouse le 27 juillet 1857, à 17 ans, Maximilien, le frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph. Ce mariage arrangé devient, aux premiers regards échangés, un véritable mariage d'amour. Le jeune couple, dont on ne sait que faire, gouvernera deux ans le royaume lombardo-vénitien et passera ensuite plusieurs années dans une retraite studieuse. Toutefois, l'offre funeste de la couronne mexicaine qui lui fut faite en 1863 par un Napoléon III calculateur viendra le troubler. Mais ce pays ne voulait pas d'eux, alors qu'eux ne rêvaient que de lui... Ce roman historique dépeint admirablement ces deux personnalités complexes aux destinées tragiques qui vécurent une véritable épopée antique. Henriette Chandet fait vivre sous sa plume la trahison de l'armée française envoyée par Napoléon III, la rudesse du peuple mexicain qui se bat contre une occupation illégitime, les désespoirs de ce couple qui veut régner de manière éclairée. En effet, Maximilien écartera le clergé et abolira le servage imposé aux paysans indiens. Et puis, il y a cet enfant... L'auteur soulève ici l'hypothèse des nobles origines de l'un des plus grands généraux français, Maxime Weygand.
Croisade en Crimée, 1854-1855. La guerre qui arrêta les Russes.
Société de Production Littéraire, 1978, gr. in-8°, 262 pp, biblio, broché, bon état
Le 8 juin 1854, à Constantinople, le prince Napoléon harangue l'avant-garde de l'armée d'Orient : "... Vous êtes les premiers soldats français qui depuis les croisades faîtes votre entrée dans ce pays..." Avec leurs alliés protestants anglais, les soldats de Napoléon III sont venus défendre, aux côtés des musulmans turcs, la papauté de Rome contre la papauté des tsars. A 3.000 kilomètres de Notre-Dame, dans cette presqu'île de Crimée labourée par l'histoire ; sous les murs de Sébastopol, d'où la flotte russe menace la Méditerranée et la route des Indes, "les croisés de la civilisation," vont lutter sans peur ; en face d'eux, les guerriers intrépides d'un autre empereur qui défendent leur terre natale et les images sacrées que les popes passent avant chaque assaut entre les rangs agenouillés. Une guerre oubliée. Il n'en reste trop souvent que des dessins de zouaves chapardeurs et des images de bombes à mèche qui ressemblent à des bombes de conspirateurs mexicains. Une guerre étrange. Entre les sorties sanglantes, poitrine contre poitrine, des trêves pour la récupération des blessés et le relèvement des morts. La Croix-Rouge avant Dunant. Une guerre moderne. Le boulet laisse la place à l'obus ; la batterie flottante imaginée par Napoléon III annonce le cuirassé. Une guerre trahie par l'histoire. Sébastopol a été effacé par la défaite de 70. Le livre de Jean-Pierre Chappuis rend leur gloire aux conquérants de Malakoff ensevelis sous Sedan, aux héros de l'Alma enfermés avec Bazaine, aux vainqueurs d'Inkermann désarmés comme Bourbaki.
La Guerre et la crise européenne.
Extrait de la Revue des Deux Mondes, juin 1866, gr. in-8°, 31 pp, broché, bon état, envoi a.s.
Souvenirs d'un cavalier du Second Empire.
Plon, 1898, in-12, xi-323 pp, une gravure en frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Engagé simple cavalier, puis promu sous-officier, Choppin a servi au 2e régiment de Chasseurs d'Afrique, puis aux chasseurs à cheval de la Garde Impériale et s'est battu en Crimée et en Italie. Ses souvenirs sur cette première partie de sa carrière sont interessants non pour les combats auxquels il a participé, mais pour les anecdotes piquantes de la vie de garnison et sur le caractère des officiers sous lesquels il a servi, notamment dans la Garde. Officier subalterne au 3e dragons en 1870, son témoignage sur la guerre offre d'interessantes pages sur le siège de Metz et sur sa captivité à Cologne et Hambourg. — "De l'Algérie à la chute de Metz, en passant par la campagne de Crimée et celle de l'Italie, Choppin a laissé un excellent témoignage sur la vie et l'état d'esprit dans les armées du Second Empire." (Bourachot, 91)
Bazaine innocent. Lettre-préface du colonel Streiff.
P., Editions Nantal, 1938, in-8°, 334 pp, portraits et fac-similés, biblio, broché, bon état (Coll. Les grandes injustices de l'histoire)
"La preuve est faite : Bazaine n'est pas un traître, Bazaine n'est plus le "Ganelon" des temps modernes. Le lecteur vous saura gré, j'en suis sûr, d'avoir présenté le vaincu de 1870 tel qu'il fut : ni pire, ni meilleur que les autres hommes du Second Empire, brave soldat, intrépide au feu, excellent général, mais imbu des erreurs et des préjugés de son époque..." (Colonel Ch. Streiff)
Bazaine innocent. Lettre-préface du colonel Streiff.
P., Editions Nantal, 1938, in-8°, 334 pp, portraits et fac-similés, biblio, reliure demi-basane époque, dos à nerfs uniformément passé, état correct
Napoléon III au tribunal de l'histoire.
France-Empire, 1971, gr. in-8°, 475 pp, 12 pl. de gravures hors texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, un pli au 1er plat, bon état
Intéressant ouvrage sur le Second Empire où l'auteur confronte les versions des témoins oculaires des actions de Napoléon III, de celles de sa femme, de ses maîtresses, de ses ministres, de ses généraux, de ses adversaires politiques...
L'Empire, les Bonaparte et la Cour. Documents nouveaux sur l'histoire du Premier et du Second Empire d'après les papiers impériaux inédits.
P., Dentu, 1871, in-12, iii-278 pp, reliure demi chagrin chocolat, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, annotations stylo sur 4 pages, bon état
Les Tuileries ; Pièces sur Napoléon Ier : Son mariage, actes de naissance des frères de Napoléon III, éducation des enfants, le roi Louis de Hollande, l'île d'Elbe ; Enlèvement du Pape par Lagorsse, capitaine de gendarmerie d'élite ; Les heures de jeunesse ; Le portefeuille de Louis-Napoléon ; Jugements de famille ; Les menées ambitieuses ; Le duc de Reichstadt ; Profession de foi ; L'acte de mariage ; Un portrait de l'Impératrice par l'Empereur ; Le théâtre à la Cour ; Les littérateurs et l'Empire ; La "Vie de César" ; Comment les Tuileries jugeaient l'Institut ; L'étiquette ; Les costumes ; Dernières années ; Documents divers.
Mémoires de Monsieur Claude, Chef de la police de Sûreté sous le second Empire.
Club Français du Livre, 1962, in-8°, 328 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice et 50 gravures du temps, gardes illustrées, reliure pleine toile vermillon de l'éditeur, une gravure en médaillon au 1er plat, bon état
Version abrégée des dix volumes de l'édition Rouff. — Antoine François Claude dit Monsieur Claude (1807-1880), chef de la police de sûreté sous le Second Empire, plus précisément de 1859 à 1875 –, a consigné ici ses souvenirs de premier policier de France. Des salons du second Empire aux prisons de la Commune, il dresse une hallucinante galerie de portraits, où se croisent de grands criminels, comme Lacenaire et Troppmann, aussi bien que des hommes politiques dévorés d'ambition, tels Thiers et Napoléon III. Espionnes charmeuses, terroristes fanatiques, politiciens éphémères ou personnages surpris par leur destin, Monsieur Claude juge tout de son œil de policier, donnant à ses mémoires les couleurs mêlées du feuilleton rocambolesque, du roman d'aventures et du livre d'histoire. Selon l'éditeur : "On a parfois douté de l'authenticité de ces Mémoires, ou du moins que M. Claude en eût écrit l'intégralité. Une lecture attentive fait apparaître assez nettement ce qui a pu être « développé » par la famille, et ce qui, au contraire, a les plus grandes chances d'être issu, tel quel, des carnets de notes du policier retraité. Faut-il dire que notre choix a précisément porté sur ces fragments, ceux qui d'ailleurs donnent des bas-fonds et dessous de l'époque l'image la plus précise et la plus saisissante."
Guides-Cicerone. Paris illustré. Son histoire, ses monuments, ses musées, son administration, son commerce et ses plaisirs. Nouveau guide des voyageurs avec 18 plans et 280 vignettes dessinées par Lancelot et Thérond où l’on trouve en outre les renseignements pour s’installer et vivre à Paris de toutes les manières et à tous prix, publié par une société de littérateurs, d’archéologues et d’artistes.
Editions Douin, 2013, 2 vol. in-8°, 528 pp, pagination continue, 280 gravures, brochés, couv. illustrées, bon état. Réimpression de l'édition de 1855
Très intéressant guide sur le Paris de Napoléon III, publié la même année que l'Exposition Universelle de 1855. L'intérêt de cet ouvrage réside dans son abondante iconographie (280 gravures) présentant des vues disparues d'un Paris à l'aube de transformations majeures. Napoleon III et Haussmann viennent seulement de lancer ce qui sera le plus gros chantier de l'histoire de la ville. Les détails sur la vie des parisiens abondent et les principales attractions sont présentées avec minutie. Nos guides actuels n'ont rien inventé... Sans les cartes.
Souvenirs d'enfance et de régiment, 1831–1870-1871.
Plon, 1910, in-12, 289 pp, un portrait photo de l'auteur en uniforme en frontispice, broché, bon état
Souvenirs d'Elie de Comminges (1831-1894), sous officier de cavalerie, puis officier au Régiment des Guides de la Garde impériale à partir du 2 janvier 1855. Son témoignage de la vie de garnison est émaillé de souvenirs cocasses et de descriptions visant à faire sourire. L'expérience militaire de cet officier essentiellement mondain reste néanmoins assez nulle (la seule campagne à laquelle il participe en Italie, où il servit dans l'escadron d'escorte de l'Empereur Napoléon III, est décrite comme une suite de banquets de bals et parfois de batailles vues de très loin...). Démissionnaire le 26 avril 1861, il commanda, pendant la guerre de 1870-71, le 2e bataillon de la Garde mobile de la Haute-Garonne. Pages interessantes sur les difficulté d'organisation de ces troupes héteroclites de peu de valeur militaire. — "Ses souvenirs rédigés avec un certain humour, forment un excellent témoignage sur l'existence quotidienne dans les armées de l'Empire." (Bourachot, 101)
Nous, la Gauche, devant Louis-Napoléon.
Flammarion, 1969, in-8°, 249 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Dans l'ouvrage, si documenté et si vivant de M. Georges Conchon, “Nous, la Gauche, devant Louis-Napoléon”, se trouve une « confidence » du futur duc de Morny à son père, l'ex-général Flahaut, au sujet de « la physionomie hideuse que le scrutin du 13 mai 1849 a bien l'air de vouloir prendre » par l'ascension affolante des socialistes (près de deux millions de suffrages !) à l'Assemblée Législative : en effet, Morny « crie » à son père : « ... Il n'y aura plus qu'à plier bagage, à organiser la guerre civile et à prier MM. les Cosaques de nous aider... Je pense que votre fierté nationale va se révolter, mais, croyez-moi, si vous voyiez un socialiste de près, vous n'hésiteriez pas à lui préférer un Cosaque. Mon patriotisme s'arrête là !... » (p. 58). Savoureuse, ladite déclaration, suffisamment cynique pour que – bon sang ne pouvant mentir – on retrouve, en son auteur, le grand-père même de M. de Morny, Talleyrand." (Aimé Dupuy, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1971)
Souvenirs religieux et militaires de la Crimée.
P., G. Téqui, 1877, in-12, 324 pp, reliure demi-chagrin vert empire, dos à 5 nerfs, titres et caissons dorés, fer de collège doré au centre du 1er plat et encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état
Par le Père jésuite français Amédée Jean Marie Paul de Damas (1821-1903). Ce récit est composé essentiellement de lettres écrites par l’auteur, aumônier de l'armée d'Orient, « sous l’impression des circonstances » à plusieurs correspondants. La bataille de l’Alma, d’Inkermann, la vie de camp du soldat, l’influence de la présence des Francais en Turquie, Malakoff, autant de sujets différents abordés à travers cette correspondance entre octobre 1854 et octobre 1855 ; ces lettres constituent un excellent document sur cette importante campagne.
Morny. Le théâtre du pouvoir.
Belin, 2012, in-8°, 205 pp, 16 pl. d'illustrations en noir et en couleurs hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée, qqs annotations crayon, bon état
Fils de la reine Hortense et du comte de Flahaut, petit-fils de Talleyrand, Auguste de Morny n'a cessé d'arpenter la scène du pouvoir et les coulisses du théâtre. Dès sa prime jeunesse, il pratique les jeux de masque, en politique comme dans les bals costumés. Dandy, industriel, député, président du Corps législatif, il tire souvent les ficelles, non sans être lui-même manipulé par son demi-frère, l'empereur Napoléon III. Grand amateur de mises en scène, il en organise pour ses réceptions et se pique d'écrire de courtes pièces de musique et de théâtre sous le pseudonyme de M. de Saint-Rémy. Lui-même inspire des romanciers comme Honoré de Balzac et Alphonse Daudet. De sa vie, Morny fait un spectacle, où les affaires, la politique, les femmes et les chevaux défilent sans cesse comme à la parade. Cependant, il ne peut réussir à oublier le drame de sa vie : son éternel statut de fils illégitime, né des amours d'un comte et d'une reine.
Deuxième République et Second Empire.
Fayard, 1942, in-12, 344 pp, broché, bon état (Coll. Connaissance de l'Histoire)
"Il est regrettable que le type de la collection où a paru le livre de M. Dansette ne comporte aucune espèce de bibliographie : M. Dansette n'est pas responsable de cette carence. Ce que nous pourrons lui reprocher plus directement, c'est un certain manque d'équilibre entre divers développements : si la politique extérieure du Second Empire est suffisamment traitée, celle de la Seconde République est réduite à vraiment trop peu de chose. L'histoire des idées sociales est, d'autre part, trop fragmentée, et l'on peut formuler un reproche analogue en ce qui touche l'évolution de la catholicité. Ces défauts, dus vraisemblablement au faible espace dont pouvait disposer l'auteur, sont toutefois compensés par la lucidité d'un esprit qui s'efforce de comprendre et d'expliquer des phénomènes complexes, – si suggestifs de surcroît !" (Georges Bourgin, Revue d'histoire de l'Église de France, 1945)
Du 2 décembre au 4 septembre. Le Second Empire.
Hachette, 1972, gr. in-8°, 509 pp, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état (Grand prix du Nouveau Cercle). Edition originale
"Ce volume retrace l'évolution intérieure de la France, de la république décennale à la chute de l'Empire. L'auteur étudie les mesures prises pour affermir le régime après le coup d'Etat et assurer, par la constitution de 1852, l'établissement de l'empire autoritaire ; il démonte le mécanisme du fonctionnement des nouvelles institutions mises en place par la volonté de Napoléon III. Les tentatives de l'empereur pour libéraliser le régime en dépit des difficultés intérieures et extérieures vont aboutir au déclin de son autorité, antérieur à la défaite qui amena sa fin. L'auteur s'est attaché à démontrer que cette chute était inéluctable dans la mesure où lui firent défaut les trois piliers du régime, l'empereur, l'armée, la paysannerie, au moment où le sort des armes lui devint contraire. Plus rien ne pouvait assurer la survie de l'Empire. Adrien Dansette utilise avec soin, compétence et autorité toutes les nouvelles sources et les publications récentes sur le Second Empire. Il met l'accent sur les tentatives faites par l'empereur pour assurer au pays une législation sociale cohérente et efficace, bien que paternaliste. Le volume s'achève par la publication d'une chronologie et de documents annexes suggestifs." (Geneviève Massa-Gille, Bibliothèque de l'école des chartes, 1976)
Histoire religieuse de la France contemporaine. De la Révolution à la Troisième République.
Flammarion, 1948, pt in-8°, 528 pp, chronologie sommaire, biblio, broché, papier jauni, bon état (Coll. L'Histoire), envoi a.s. au philosophe Louis Lavelle
Un second volume est paru en 1951 : Sous la Troisième République. — "Ce volume apporte une synthèse brillante et bien informée. Mais l'auteur se trouvait avantagé ou désavantagé par l'état fort inégal des études consacrées aux différentes époques où tant de régimes se succédèrent en s'opposant. Pour la Révolution, pour le Premier Empire, il bénéficiait de l'effort accompli depuis quarante ans. Les trois premiers livres sont donc la meilleure partie de cette oeuvre ; ils présentent une mise au point complète et judicieuse ; la forme aisée, vivante, selon la bonne tradition des historiens français, dissimule une érudition solide, étendue, que seuls peuvent distinguer les spécialistes. M. Dansette excelle à ne pas écraser et se lit avec le plus grand intérêt..." (Jean Leflon, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1949)
Le Second Empire. III. Naissance de la France moderne.
Hachette, 1976, in-8°, 397 pp, 3 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Dans ce volume comme dans les précédents Adrien Dansette se livre à une étude minutieuse et systématique de toutes les sources et de la littérature récente. Ce troisième tome est tout entier consacré au développement économique du Second Empire. Et l'auteur a bien raison de montrer combien cette étude avait été alors négligée par les historiens. (...) A. Dansette brosse à grands traits un tableau de la vie française et des transformations déjà amorcées sous la monarchie de Juillet tant à Paris où les conditions de vie étaient déplorables pour qui n'appartenait pas aux classes aisées, qu'en province. Les obstacles opposés au développement économique par les difficultés des moyens de communication et la faiblesse du crédit allaient être levés peu à peu par l'apparition des chemins de fer, la création des grandes banques, les modifications technologiques, enfin les débuts de la concentration industrielle. A. Dansette met bien en relief la part qui revient dans le développement du Second Empire à la pensée saint-simonienne et surtout aux hommes qui en furent imprégnés dans leur jeunesse. Il étudie successivement la révolution du crédit, la révolution des transports, la révolution de l'urbanisme, la libération des échanges. Le tournant de 1860 avec la "relance de l'économie saint-simonienne", les problèmes posés alors par la croissance des industries lourdes et légères, les industries chimiques, l'amène au bilan qui conclut son travail. (...) L'ouvrage a le mérite d'exposer clairement les développements, qui ne furent pas toujours limpides, de certaines entreprises (entre autres le Crédit Mobilier), l'imbroglio des affaires Mirès, les affaires rivales des Rothschild et des Pereire." (G. Massa-Gille, Bibliothèque de l'école des chartes 1978)
Louis-Napoléon à la conquête du pouvoir.
Hachette, 1961, in-8°, 419 pp, biblio, index, broché, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état (Le Second Empire, T. I)
"Ce volume est consacré à la vie du prince Louis-Napoléon Bonaparte jusqu'au 2 décembre, biographie renouvelée par la correspondance familiale que le prince Napoléon a bien voulu communiquer à l'auteur. Grâce aux archives privées de la famille Bonaparte, Adrien Dansette apporte des vues neuves et intéressantes sur la formation du futur Napoléon III en le replaçant dans l'époque romantique où il vécut ses jeunes années, déjà sensibilisé aux problèmes économiques et sociaux de son siècle." (Geneviève Massa-Gille, Bibliothèque de l'Ecole des Chartes,1976) — "Le présent volume nous trace un portrait, nuancé et équitable, de Louis-Napoléon dans sa marche vers le pouvoir. La bibliographie est abondante. Dès le premier chapitre, la discussion critique sur la naissance prouve que l'auteur a lu tout ce qu'il était possible sur la controverse soulevée par les légèretés possibles de la reine Hortense. Non seulement il a utilisé les sources imprimées, mais il a eu accès à des archives privées. Il nous montre « l'illuminé » luttant contre vents et marées, malgré sa famille, les défaites, les déceptions, toujours conspirateur de race apte aux grands desseins longtemps mûris. Il ne nous cache pas la complexité de son caractère, ses défauts comme ses qualités, mais, tout compte fait, il nous fait apparaître après une longue et lucide analyse, le prétendant comme supérieur à son entourage, à la fois décidé et raisonnable. Comment « ce conquérant résolu du pouvoir » deviendra l'empereur hésitant et velléitaire que l'on sait, c'est ce qu'on verra dans les livres suivants ; mais, en nous montrant les contradictions qui sont à la base du rétablissement de l'Empire, M. Dansette nous indique déjà une des causes essentielles de l'échec." (L. Genet, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1962)
Louis-Napoléon à la conquête du pouvoir. Le Second Empire.
Hachette, 1973, in-8°, 496 pp, édition revue, corrigée et augmentée, chronologie, documents annexes, sources, biblio et notes, index, broché, couv. à rabats, bon état
"Une biographie du prince Louis-Napoléon jusqu'au 2 décembre, biographie renouvelée par la correspondance familiale que le prince Napoléon a bien voulu communiquer à l'auteur. Grâce aux archives privées de la famille Bonaparte, Adrien Dansette apporte des vues neuves et intéressantes sur la formation du futur Napoléon III en le replaçant dans l'époque romantique où il vécut ses jeunes années, déjà sensibilisé aux problèmes économiques et sociaux de son siècle." (Geneviève Massa-Gille, Bibliothèque de l'école des chartes, 1976) — "Le présent volume nous trace un portrait, nuancé et équitable, de Louis-Napoléon dans sa marche vers le pouvoir. La bibliographie est abondante. Dès le premier chapitre, la discussion critique sur la naissance prouve que l'auteur a lu tout ce qu'il était possible sur la controverse soulevée par les légèretés possibles de la reine Hortense. Non seulement il a utilisé les sources imprimées, mais il a eu accès à des archives privées. Il nous montre « l'illuminé » luttant contre vents et marées, malgré sa famille, les défaites, les déceptions, toujours conspirateur de race apte aux grands desseins longtemps mûris. Il ne nous cache pas la complexité de son caractère, ses défauts comme ses qualités, mais, tout compte fait, il nous fait apparaître après une longue et lucide analyse, le prétendant comme supérieur à son entourage, à la fois décidé et raisonnable. Comment « ce conquérant résolu du pouvoir » deviendra l'empereur hésitant et velléitaire que l'on sait, c'est ce qu'on verra dans les livres suivants ; mais, en nous montrant les contradictions qui sont à la base du rétablissement de l'Empire, M. Dansette nous indique déjà une des causes essentielles de l'échec." (L. Genet, Bulletin de la Société d'histoire moderne)
Les Cent Seize et le Ministère du 2 janvier (1869-1870).
P., Dentu, 1889, in-12, vi-420 pp, reliure demi-toile brique, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), dos passé, rousseurs, bon état
« DARIMON (Alfred) : publiciste et homme politique, né a Lille en 1819. En 1848, il se mêla au groupe qui entourait Proudhon, et participa à la rédaction du "Représentant du peuple", puis de la "Voix du peuple", et enfin du "Peuple" de 1850. Dans ces feuilles de combat de l'école proudhonienne, il ne fut jamais guère qu'un pâle reflet du maître. Après le 2 décembre, il s'attacha à M. E. de Girardin et entra dans la rédaction de la "Presse", où il traita les questions d'économie politique et de finances, dont il s'était fait une spécialité, et résuma les idées de son nouveau patron, combinées avec ce qui lui restait de théories proudhoniennes, dans un ouvrage intitulé: "Réforme banquière", qu'il publia en 1857. La même année, il fut, par les efforts de M. de Girardin, porté sur la liste des candidats démocratiques de Paris, aux élections générales. Soutenu par une coalition qui disposait de la publicité, il fut élu. Il fit partie du groupe des cinq, qui seul constituait l'opposition au Corps législatif pendant cette période, parla d'ailleurs fort rarement et ne joua, en définitive, qu'un rôle tout à fait effacé. Toutefois, comme il était jusqu'alors resté fidèle à la gauche, il fut de nouveau porté sur la liste aux élections de 1863 et réélu à une assez forte majorité. Il suivit dès lors la bannière multicolore de M. Emile Ollivier, les méandres et arabesques de sa marche vers le pouvoir, jusqu'au moment où, le chef avorté du tiers parti ayant perdu la chance d'être ministre, M. Darimon l'abandonna tout à fait pour s'identifier plus complètement avec la majorité. Il parut aux soirées des Tuileries, avec le costume de rigueur ; d'où les innombrables plaisanteries sur sa culotte. Il devint, dès ce moment, la cible des journaux grands et petits, et ne fut plus désigné que sous le sobriquet de Darimon-culotte. On le mit en demeure de donner sa démission de député, puisqu'il n'avait pas répondu au mandat sollicité par lui; mais il fit la sourde oreille, resta muet, et continua de siéger au Corps législatif, dont il fut nommé l'un des secrétaires. M. Darimon est l'un des hommes publics les plus démonétisés. A peine même si l'on se souvient qu'il fut autrefois l'un des "cinq". Aussi n'avait-il aucune chance d'être réélu aux élections de 1869. Il le comprit et s'abstint de se présenter aux suffrages des électeurs. » (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle)
Coup d'Etat à l'Elysée. Le 2 décembre 1851.
Perrin, 2008, in-8°, 322 pp, 16 pl. de gravures hors texte (8 en couleurs), sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Prix 2008 de la fondation Napoléon - Second Empire)
Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 a profondément divisé les Français. Après plus de cent cinquante ans, le temps est venu de dépasser les visions partisanes et, par le recours aux sources et aux témoins, de rechercher la seule vérité historique. Le coup d'Etat est ici narré d'heure en heure, parfois de minute en minute. Alain Decaux décrit sa longue préparation, son accomplissement en quatre jours – soixante mille hommes de troupes engagés contre les barricades – et l'écrasement final de l'insurrection... — "Alain Decaux relate les phases successives du coup d'Etat du 2 décembre 1851, en particulier grâce aux papiers encore inédits de Charlemagne Emile de Maupas..." (Philippe Delorme, Point de vue) – "L'historien montre que l'auteur du coup d'état du 2 décembre 1851 n'était pas ce “petit homme” conspué par Victor Hugo (...) ce livre qui ne nous raconte pas seulement avec minutie, jour par jour et parfois heure par heure l'histoire du coup de force du 2 décembre 1851, mais montre aussi qu'il est l'aboutissement d'un long processus." (Paul-François Paoli, Le Figaro Littéraire)
La Tragédie mexicaine. Une faute de Napoléon III.
Club du Livre Sélectionné, s.d. (1963), in-8°, 266 pp, un portrait de Maximilien et 12 pl. de gravures hors texte, reliure skivertex bordeaux éditeur, gardes illustrées, rhodoïd, ex. numéroté, bon état
Histoire du Second Empire.
Germer Baillière, 1869-1875, 6 vol. in-8°, 684, 682, 564, 595, 639 et 640 pp, reliures demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs filetés, titres et tomaisons dorés, dos lég. épidermés (reliure de l'époque), bon exemplaire. Complet en 6 volumes.
Histoire illustrée du Second Empire. Nouvelle édition.
P., Germer Baillière, s.d. (1880-1883), 5 vol. in-4° (sur 6), 620, 515, 553, 484 et 506 pp, 403 gravures dans le texte et à pleine page, reliures toile rouge illustrées de l'éditeur, dos et plats ornés (lég. salis), tranches dorées, bon état
Manque le sixième et dernier volume. Le tome cinquième s'interrompt en décembre 1869. Tome I : 620 pp. et 121 gravures ; Tome II : 515 pp. et 84 gravures ; Tome III : 553 pp. et 72 gravures ; Tome IV : 484 pp. et 59 gravures ; Tome V : 506 pp. et 67 gravures. Manque le tome VI : 480 pp. et 56 gravures.
Histoire illustrée du Second Empire. Nouvelle édition.
P., Germer Baillière, s.d. (1880-1883), 6 vol. in-4°, 620, 515, 553, 484, 506 et 480 pp, 459 belles gravures dans le texte et à pleine page, reliures demi-chagrin bleu-nuit, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres, tomaisons et fleurons dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
Très bonne histoire par le journaliste républicain Taxile Delord : l'ouvrage porte essentiellement sur la politique intérieure. C'est le coup d'Etat, l'empire autoritaire, la dictature bonapartiste qui sont jugés... — Tome I : 121 gravures ; Tome II : 84 gravures ; Tome III : 72 gravures ; Tome IV : 59 gravures ; Tome V : 67 gravures ; Tome VI : 56 gravures.
La Fondation de l'Empire allemand, 1852-1871.
Armand Colin, 1906, fort in-8°, viii-528 pp, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs pointillés soulignés de doubles filets dorés, pièce de titre maroquin rouge, tête dorée, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
"ll n'est pas besoin de chercher beaucoup pour apercevoir ce qui fait la valeur et l'intérêt du livre de M. Denis. D'abord l'étendue et la solidité de l'érudition. C'est merveille de considérer la masse énorme de faits qu'il réunit, qu'il ordonne, qu'il domine, au milieu desquels il nous conduit sans nous égarer jamais... Ce sont peut-être les chapitres réservés à l'histoire des idées qui font apparaître le mieux cette étonnante érudition. Un autre mérite, c'est la pénétration et la clairvoyance avec lesquelles M. Denis analyse les caractères. De son livre, on pourrait extraire toute une galerie de portraits singulièrement vivants. Je citerai ceux de Frédéric-Guillaume III (p. 70), de Bismarck (p. 150), de Napoléon III (p. 189), de Moltke (p. 294). Mais il n'est guère de ministre prussien, autrichien, allemand, qui ne soit peint au passage en quelques traits expressifs. M. Denis sait écrire et aime écrire. Clarté et vigueur, voilà bien les deux qualités essentielles de son style..." (G Pagès, Revue de synthèse historique, 1907)
Notes et souvenirs. Les journées de juin 1848. Le Siège de Paris. La Commune. L'Assemblée Nationale. Quelques réflexions.
P., Société anonyme de Publications périodiques, 1895, gr. in-8°, viii-391 pp, reliure demi-chagrin à grain long acajou, dos lisse, titres dorés, date en queue, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Témoignage intéressant d'un grand bourgeois conservateur catholique, soixante ans en 1871 (député du centre-gauche jusqu'en 1875, puis sénateur inamovible), qui soutient sans conditions "les forces de l'ordre", et qui se loue de "la clairvoyance de l'Assemblée nationale". (Le Quillec II, 1372) — Louis-Jules-Ernest Denormandie (1821-1902) était député de la Seine pendant la Commune. Ce républicain modéré raconte dans un style simple les difficultés d'alimentation pendant le siège de Paris, les événements de février à juin 1871, ainsi que ses impressions sur l'Assemblée Nationale et ceux de ses membres qu'il a rencontrés.
Temps passé, jours présents (Notes de famille).
P., Société anonyme de Publications périodiques, 1900, in-8°, 688 pp, suivi de : Quelques souvenirs judiciaires, 45p. (paginé de 554 à 598), reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, couv. conservée (rel. de l'époque), dos passé, bon exemplaire
Témoignage intéressant d'un grand bourgeois conservateur catholique, soixante ans en 1871 (député du centre-gauche jusqu'en 1875, puis sénateur inamovible), qui soutient sans conditions "les forces de l'ordre", et qui se loue de "la clairvoyance de l'Assemblée nationale". Louis-Jules-Ernest Denormandie (1821-1902), d'une vieille famille de robe, joua un rôle dans les débuts de la IIIe République. — Table : Notes et souvenirs de famille ; Procès et événements politiques (1820-1840) ; Divers événements et anecdotes (1841-1862) ; Beaux-arts, théâtre (1830-1848) ; Ca et là ; Encore ça et là ; Souvenirs du théâtre français ; S. A. R. Mgr le duc d'Aumale ; Souvenirs judiciaires et discours en annexe. — "Cet ouvrage porte sur plusieurs événements historiques et politiques de la seconde partie du XIXe siècle. Pour le Second Empire : portraits de Canrobert, Bourbaki, du baron Haussmann..." (Bourachot, 127)
Eugénie, la dernière Impératrice, ou les larmes de la gloire.
GLM/Perrin, 2000, gr. in-8°, 615 pp, 8 pl. de gravures et photos en noir et en couleurs hors texte, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Le 11 juillet 1920, à 94 ans, disparaissait l'impératrice Eugénie, dernière souveraine des Français, à la fin d'une vie qui ne l'avait pas épargnée. Elle fut accusée d'avoir provoqué le désastre de 1870 ; taxée de frivolité à l'instar de Marie-Antoinette ; soupçonnée de frigidité, si bien que Napoléon III dut chercher satisfaction ailleurs. Ainsi l'Impératrice, poupée de la fête impériale, était coupable de tout. En réalité, qui était-elle ? Née en 1826 à Grenade d'un père ouvertement acquis aux idées napoléoniennes, elle a, petite fille, sauté sur les genoux de Stendhal et écouté les fascinantes histoires de Mérimée. Sportive et fière, elle enflamme, presque par hasard, le séducteur Napoléon III. Brillant symbole du Second Empire, Eugénie ne se contente pas de préserver les apparences face aux liaisons tapageuses de l'Empereur. Nommée régente après la naissance de son fils, en 1856, elle s'initie à la politique. La chute du Second Empire et l'exil en Angleterre marquent le début d'une existence modeste, mais non sans grandeur. Après la mort de Napoléon III, en 1873, Eugénie reporte son amour et ses espoirs sur le Prince impérial, qui meurt en 1879, transpercé par les sagaies des Zoulous. Alors commence une longue expiation. Pendant quarante années, Eugénie, veuve respectée et mère accablée, parcourt l'Europe dans une inépuisable nostalgie. Dans ce livre où Jean des Cars apporte de nombreuses révélations, Eugénie est aussi l'impératrice d'une infinie générosité, la pionnière du féminisme, la complice de l'unité italienne, la lectrice favorable à Flaubert, la passionnée de spiritisme, l'épouse heureuse à Biarritz, la femme éclairée qui encourage Pasteur. Voici le portrait vivant d'une grande dame, parfois maladroite mais toujours digne et d'un courage unanimement reconnu.
Portraits biographiques et critiques des hommes de la guerre d'Orient.
P., Garnier Frères, 1855, in-16, 2 ff.n.ch., 484 pp, reliure demi-toile verte, dos lisse avec titre doré et faux-nerfs à froid (rel. de l'époque), trace de mouillure claire ancienne sur les premiers et les derniers feuillets, bon état. Edition originale. Rare
Portraits biographiques de l'empereur Nicolas, le prince Mentschikoff, le comte Alexis Orloff, les princes Gortschakoff, Abdul-Medjid, Reschid-Pacha, Omer-Pacha, Riza-Pacha, les ministres turcs de 1853, Sir Charles Napier, lord Raglan, le maréchal Baraguey-d'Hilliers, le maréchal de Saint-Arnaud, le prince Napoléon Bonaparte, le général de Canrobert, etc.
Evolution de la France contemporaine. I. La France de 1870.
Hachette, 1970, in-8°, 424 pp, biblio, broché, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française)
"C'est le bilan de la France de 1870 que dresse M. Jacques Desmarest. La partie la mieux venue de l'ouvrage de qualité qui nous est proposé nous a paru la partie économique. D'excellents et précieux tableaux (pp. 84, 88, 94) présentent la production agricole et le produit global de l'industrie vers 1870. La grande bénéficiaire du régime impérial reste l'agriculture, non que ses méthodes aient beaucoup progressé, mais, alors que ses effectifs sont demeurés à peu près constants durant la période, ses revenus se sont fortement élevés. (...) On notera avec le même intérêt l'analyse des transports et celle des insuffisances de la flotte de commerce. M. Desmarest montre bien la lenteur du progrès démographique, le ralentissement de la création philosophique. (...) J'aimerais également revenir sur les pages très solides consacrées à la crise militaire. M. Desmarest fait un procès très juste de la valeur des officiers et cite notamment, page 337, un très beau texte du général Thoumas ; il dénonce, du fait de l'oisiveté, du temps perdu au café et au mess une sorte de dégradation des facultés intellectuelles et morales. On n'a peut-être pas suffisamment montré comment, en dépit de l'enthousiasme qui accueille les régiments vainqueurs au retour de Crimée ou d'Italie, en dépit aussi d'un recrutement plus aristocratique que par le passé, la nation se sépare de l'armée. L'armée vote et par là même partage les passions de l'ensemble, mais la nation refuse l'effort militaire qui lui est demandé par le maréchal Niel et ne comprend pas les moeurs, l'esprit, le comportement de cette armée de métier, étrangère..." (P. Guiral, Revue Historique, 1972)
Louis, prince impérial, 1856-1879.
Hachette, 1957, pt in-8°, 253 pp, broché, couv. illustrée d'un portrait, bon état
Maximilien et Charlotte.
Perrin, 1964, in-8°, 519 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Dans la collection « Présence de l'Histoire », dirigée par M. André Castelot, voici Maximilien et Charlotte, due à la collaboration de Mmes Suzanne Desternes et Henriette Chandet. Ces deux auteurs ont déjà obtenu trois prix de l'Académie française pour leurs trois précédents ouvrages sur Napoléon III, l'Impératrice Eugénie et Louis, prince impérial. Leur connaissance de l'époque du Second Empire leur a permis d'aborder l'étude du couple qui régna au Mexique avec un acquit dont on recueille les fruits tout au long de cet ouvrage. Il ne s'agit pas ici de l'exploitation de quelques volumes antérieurs, mais d'un travail personnel et d'une œuvre bien étayée. Sur la comtesse de Reinach-Foussemagne, sœur de Léopold II et du comte de Flandres, et surtout sur Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, Mme Desternes et Chandet ont trouvé dans les archives publiques de Paris et de Mexico, une documentation nouvelle que complète l'emploi de nombreux ouvrages parus en France, en Belgique, à Londres, à Rome ou à New York. Nous savions déjà combien l'ambition de l'archiduchesse Charlotte avait influencé l'aventure mexicaine, nous avons appris ici que Maximilien, dès sa jeunesse, regrettait d'être le cadet de François-Joseph, empereur, et combien il souhaitait régner. On a rendu Napoléon III responsable du drame de Queretaro, mais la mère de Maximilien, quand elle lui écrivait « l'honneur te commande de rester » (au Mexique), lui donnait là, et pour ne pas créer d'embarras à son fils régnant vaincu à Sadowa, un conseil néfaste. L'empereur des Français, au contraire, conseillait depuis de longs mois à Maximilien de revenir en Europe, son empire mexicain n'ayant plus aucune chance de se maintenir. Vingt passages de ce livre témoignent de l'aveuglement d'une souveraine démesurément orgueilleuse. N'écrit-elle pas à son mari : « Nous nous tenons à une hauteur inconnue du monde ! » Il faut lire et conserver cet ouvrage, prodigieux roman vécu, dont les auteurs ont retracé les épisodes avec autant de véracité que de mouvement." (Revue des Deux Mondes, 1965)
Napoléon III, homme du XXe siècle.
Hachette, 1961, pt in-8°, 365 pp, sources, cart. éditeur, une photo de Napoléon III au 1er plat, rhodoïd, bon état
"Napoléon III a sincèrement souhaité appliquer le programme développé par son oncle à Sainte-Hélène. Il a voulu, comme le rappelaient Suzanne Desternes et Henriette Chandet dans leur “Napoléon III, homme du XXe siècle”, « créer une Europe nouvelle, libérer les nationalités, substituer les peuples aux vieilles monarchies. A côté de nations lentement forgées au cours des siècles, la France, l’Angleterre, la Hollande, l’Espagne, la Suède, la Russie, vont en surgir d’autres créées avant d’exister dans l’imagination des poètes romantiques, l’Italie, l’Allemagne. Puis d’autres ressusciteront, comme la Pologne. » En 1869 encore, Napoléon III réaffirme sa conviction dans le principe des nationalités, même s’il en nuance le sens..." (Jean Tulard, Historia)
La Comtesse de Ségur, née Rostopchine (1799-1874).
Perrin, 1999, in-8°, 350 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Considérée par les catholiques comme une Mère de l'Eglise pour avoir écrit La Bible d'une grand-mère et enfanté un saint, Mgr de Ségur ; regardée par la postérité comme une émule de Balzac pour avoir écrit une véritable "Comédie humaine" du monde enfantin ; étudiée par les psychanalystes ; admirée par les sociologues lorsqu'ils se sont aperçus que cette même œuvre est un tableau très précis de la France au temps du Second Empire ; enfin, prise au sérieux par les critiques littéraires d'aujourd'hui qui la mettent désormais au rang des grands écrivains du XIXe siècle, la comtesse de Ségur, créateur de types immortels comme le général Dourakine, est un auteur dont le succès ne s'est jamais démenti et dont les livres, traduits dans toutes les langues, se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires. L'œuvre de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, est inséparable de son enfance et de son milieu familial dont Diesbach fait une peinture piquante. Née à Saint-Pétersbourg en juillet 1799, fille de l'impétueux, original et sarcastique comte Rostopchine, qui incendia Moscou pour soustraire la ville à Napoléon, mariée au neveu du général de Ségur, aide de camp de Napoléon pendant la campagne de Russie et historien de cette campagne, la comtesse de Ségur, héritière de deux mondes, a pressenti – notamment avec La Fortune de Gaspard – les grandes mutations économiques et sociales de son siècle, tout en restant fidèle à l'idéal aristocratique enseigné par son père et transposé à l'usage des Français...
Louis-Napoléon et le coup d'Etat du deux décembre.
SFELT, 1951, in-8°, 316 pp, une gravure hors texte en frontispice, broché, bon état
"Un des plus beaux complots de l'histoire", mené à bien par "le prince des conspirateurs, riche nature aventurière". (...) Quand même, à travers ce livre, car il faut bien que la vérité transparaisse, la résistance parisienne au coup d'Etat paraît autrement sérieuse qu'il n'a été dit jusqu'à présent ; et puis cette observation qui rachète beaucoup ce livre : "Ce n'est pas une classe qui s'oppose au coup d'Etat, mais un parti..." (Rémi Gossez, 1848 - Revue des révolutions contemporaines, 1951)
Les Patrons du Second Empire (8). Champagne-Ardenne.
Picard/Editions Cénomane, 2006, gr. in-8°, 252 pp, 12 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, index, broché, bon état (Institut d'histoire moderne et contemporaine - CNRS)
Région par région, cette collection apporte un éclairage original sur une époque clé du développement économique français à travers ses agents essentiels : les entrepreneurs. — La Champagne-Ardenne a été peu étudiée sous l’angle prosographique, non que les sources soient inexistantes (parfois difficiles d’accès, s'agissant des entreprises privées), mais tout simplement parce que le sujet n’avait jusqu'à présent intéressé que peu de monde ou n’avait pas franchi le cap de l’hagiographie. Les rares études faites ont eu une diffusion restreinte, sans doute parce que ce patronat a eu un rayonnement soit très circonscrit localement ou alors largement internantional, rarement régional. Les quarante-six monographies ici rassemblées reflètent la fragmentation étonnante de cette région tardivement articulée autour de Reims, ville qui n’est pas la préfecture ni la capitale régionale, mais le poumon économique et le centre universitaire. La périodisation, que nous avons scrupuleusement respectée, n’est pas la plus significative : pour certaines filières comme la laine sedanaise, les beaux jours sont passés ; pour le vin de champagne, ils sont encore à venir ; quant à la laine rémoise, elle vit ses derniers moments d’éclat. L’important se situe après, autour des années 1880, aux temps forts de la IIIe République. Quoiqu’il en soit, ce volume précise des contours, révèle des lignes de force, et surtout, insiste sur la variété des situations et des choix économiques en donnant une image riche et complexe d’une région que l’on a tendance à réduire à ses réussites dans le domaine de l’agroalimentaire.
Monsieur Thiers contre l'Empire, la guerre, la Commune, 1869-1871.
Grasset, 1928, in-8°, 351 pp, notes bibliographiques, broché, état correct
"... L'effondrement de Gambetta marqua l'ascension de Thiers au pouvoir suprême. Il fit de son mieux pour obtenir des Allemands les conditions les moins draconiennes, mais à Paris les protestations étaient vives, les passions patriotiques ou révolutionnaires étaient singulièrement surexcitées ; l'entrée des Prussiens à Paris par l'Arc de Triomphe et les Champs-Elysées porta l'irritation à son comble : ce fut l'une des causes et le prétexte de l'Insurrection de la Commune. Après avoir combattu l'Empire, après avoir déconseillé la guerre, Thiers allait être appelé à entreprendre une lutte civile d'une ampleur formidable. M. Robert Dreyfus expose fort bien les phases de cette guerre sanglante, tragiquement faite, sous les regards narquois des troupes prussiennes, et suivie d'une implacable répression..." (Revue des questions historiques, 1929) — "Ouvrage racontant l'action de Thiers pendant les derniers mois de l'Empire et pendant la guerre. Ce n'est pas un panégyrique, ce n'est pas non plus une attaque, c'est une étude impartiale et précise sur le rôle de cet homme d'État, sur son action et ses erreurs." (Revue militaire française, 1929)
Souvenirs militaires d'un officier français, 1848-1887.
Plon, 1896, in-12, 287 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
"L'auteur raconte ses campagnes d'une façon familière et captivante ; il retrace pas à pas les épisodes militaires les plus intéressants auxquels il lui a été donné d'assister, depuis les journées de Juin 1848 jusqu'à nos jours. Expédition de Kabylie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, guerre de 1870-1871, telles sont les étapes de cette existence toute devouée au service du drapeau. On y lit, entre autres, des pages extrêmement vivantes sur le siège de Sebastopol, l'assaut de Malakoff, et des détails curieux sur les relations amicales qui existaient, dès cette époque, entre les militaires français et les russes, malgré la guerre des deux nations, ou plutôt des deux gouvemements." (Revue Militaire Suisse, 1896) — Né en 1827, officier subalterne au 11e léger entre 1848 et 1870, Charles Duban est engagé contre les barricades en juin 1848, en Algérie (expédition de Kabylie), puis en Crimée à partir de l'été 1855. Il est serieusement blessé à Magenta (Italie). Ses descriptions comportent des pages intéressantes sur la vie de garnison au début du second Empire (catastrophe du pont d'Angers le 16 avril 1850) et sur le calvaire des blessés après Magenta. En 1870, il participe au siège de Paris comme officier supérieur. Cet officier sorti du rang finit sa carrière comme colonel du 56e de ligne. — "Excellente relation." (Bourachot, 140)
Souvenirs militaires d'un officier français, 1848-1887.
Plon, 1896, in-12, 287 pp, reliure demi-maroquin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Officier subalterne au 11e léger entre 1848 et 1870, Charles Duban est engagé contre les barricades en juin 1848, en Algérie (expédition de Kabylie), puis en Crimée à partir de l'été 1855. Il est sérieusement blessé à Magenta (Italie). Ses descriptions comportent des pages intéressantes sur la vie de garnison au début du second Empire (catastrophe du pont d'Angers le 16 avril 1850) et sur le calvaire des blessés après Magenta. En 1870, il participe au siège de Paris comme officier supérieur. Cet officier sorti du rang finit sa carrière comme colonel du 56e de ligne. — "L'auteur raconte ses campagnes d'une façon familière et captivante ; il retrace pas à pas les épisodes militaires les plus intéressants auxquels il lui a été donné d'assister, depuis les journées de Juin 1848 jusqu'à nos jours. Expédition de Kabylie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, guerre de 1870-1871, telles sont les étapes de cette existence toute dévouée au service du drapeau. On y lit, entre autres, des pages extrêmement vivantes sur le siège de Sébastopol, l'assaut de Malakoff, et des détails curieux sur les relations amicales qui existaient, dès cette époque, entre les militaires français et les russes, malgré la guerre des deux nations, ou plutôt des deux gouvernements." (Revue Militaire Suisse, 1896) — "Excellente relation." (Bourachot, 140)
Mes souvenirs. Tome 1 : 1820-1851. Tome 2 : 1851-1864. Tome 3 : 1864-1879.
Plon, 1894-1898, 3 vol. in-8°, 452, 516 et 612 pp, 3 portraits en frontispices, index général au dernier volume, reliures demi-basane prune, dos à 5 nerfs soulignés à froid et ornés de fleurons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos passés, qqs rousseurs, bel exemplaire
Passionnants et vivants mémoires, très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle, depuis l’Algérie en 1835 jusqu’à son ministère de la guerre en 1873, en passant par l’expédition du Mexique, la guerre de 1870, la captivité en Allemagne, et les combats contre la Commune de Paris. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Mes souvenirs. Tome I : 1820-1851.
Plon, 1894, in-8°, 452 pp, un portrait en frontispice, broché, état correct
Tome I seul (sur 3). Importants mémoires très bien écrits, dont la consultation est indispensable pour l'histoire militaire française au XIXe siècle. Engagé comme simple soldat dans les Spahis en 1839, l'auteur termina sa carrière comme général et fut ministre de la guerre en 1873. Le premier volume concerne les guerres menées en Afrique du Nord et notamment en Algérie. — "On sait le succès qu'ont eu les Mémoires de Marbot. A mon avis, Mes souvenirs, du général du Barail, dont le premier volume va de 1820 à 1851, ne le leur céderont ni pour le talent du narrateur ni pour l'intérêt des événements racontés. Ce n'est pas l'épopée impériale que nous retrouvons ici, c'est une guerre moins éclatante, moins grandiose, c'est la guerre d'Afrique avec ses surprises, son imprévu, mais où le soldat français se montre tout aussi brave, tout aussi hardi que son aîné. On n'en finirait pas de citer tous les faits d'armes contés dans ce volume avec une verve, un entrain, une légèreté de plume étincelants. Et quelles figures, quelles silhouettes finement enlevées ! depuis les héros bien connus de la conquête, Yusuf, La Moricière, Pélissier, Canrobert, le duc d'Aumale, Bugeaud, Cavaignac, Mac-Mahon, jusqu'à d'autres moins connus. Quel étonnante odyssée que celle de ce Maurice Persat, « décoré par l'Empereur, » qui proclamait la république dès 1840 dans une île où il était seul avec une compagnie de zéphyrs ! quelle figure que celle de Napoléon Bertrand, le fils du maréchal, qui n'était jamais où il devait être, mais qui était partout où on se battait ! Je ne parle pas du lieutenant Guichard, qui, resté à Mostaganem, on devine pourquoi, rentra seul de nuit à Mazagran presque au moment où les Arabes allaient y faire leur attaque légendaire. L'auteur parle de lui-même avec une modestie que l'on sent bien sincère; un peu de cette vanité qu'il n'a pas lui serait cependant aisément pardonnée, car, outre le charme qu'on éprouve à le lire, il donne l'impression d'un homme très brave et d'un très brave homme. Il fallait un courage et un coeur bien rares pour se conduire comme il le fît à l'égard de son ancien sous-officier Ibrahim-ben-Chakar (p. 268). Je n'aurai qu'un point à signaler, un seul, sur lequel je ne partage pas l'avis du général du Barail. Qu'il me permette de lui dire que le véritable esprit républicain n'est pas, comme il le dit, l'antipode de l'esprit militaire (p. 438). Il est au contraire de même nature : qui dit républicain, comme qui dit soldat, veut dire un homme qui met avant tout l'honneur et le devoir. Compris autrement, ces mots n'ont plus de sens. La République en a d'ailleurs bien jugé ainsi..." (Louis Farges, Revue Historique, 1894) — "Comme Barail a accompli en Algérie, où son père déjà exerçait un commandement, toute la première partie de sa carrière depuis son engagement comme cavalier aux Spahis de Yusuf, jusqu'au grade de colonel, ses mémoires sont (le tome I en entier et une partie du tome II) l'histoire d'une partie de l'armée d'Afrique, des dures campagnes de la province d'Oran, de la poursuite d'Abd-el-Kader, des razzias du siège de Zaatcha, de la prise de Laghouat, etc. C'est une image d'un corps de troupes bien singulier, les spahis ; et c'est aussi le défilé de tous les chefs de l'armée d'Afrique, dont beaucoup furent des noms illustres de la IIe République et de l'Empire." (Tailliart, L'Algérie dans la littérature française)
Les Convulsions de Paris. 1. Les prisons pendant la Commune – 2. Episodes de la Commune – 3. Les sauvetages pendant la Commune – 4. La Commune à l'Hôtel de Ville.
Hachette, 1881, 4 vol. in-12, xvi-416, 371, 376 et 398 pp, cinquième édition, fac-similés dépliants, index, reliures demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, double filet doré sur les plats, titres dorés, têtes dorées (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, coins lég. émoussés, bon état
Texte phare de la littérature hostile à la Commune. — "M. Maxime Du Camp vient d'ajouter un troisième volume à ses “Convulsions de Paris”. Moins dramatique que le premier, moins pittoresque que le second, il est peut-être celui qui est le plus satisfaisant au point de vue historique par l'abondance, la sûreté, la précision des détails. Il contient le récit du sauvetage du ministère de la marine et de la Banque de France. M. Du Camp a pu recueillir les témoignages des hommes de coeur et de tête à qui on a dû la conservation de tant de vies humaines et d'une partie de la fortune de la France; il les a comparés, contrôlés avec conscience et critique, et l'on peut dire que sur ces deux points une lumière complète, indiscutable, a été faite." (G. Monod, Revue Historique, 1879) — "Le quatrième volume de M. Maxime Du Camp sur la Commune à l'Hôtel de Ville termine la grande enquête qu'il a entreprise sur l'insurrection de 1871. Contenant encore nombre de faits nouveaux et intéressants, ce dernier volume est consacré à une sorte de psychologie des insurgés et à une série d'épisodes et de détails qui n'avaient pas trouvé place dans les précédents volumes. Dans un Post-scriptum, M. Du Camp répond aux critiques que son ouvrage lui a attirées, et il fait remarquer avec raison qu'aujourd'hui ceux qui ont trempé dans la Commune ont une singulière disposition à oublier le passé... Dans son ensemble, l'ouvrage de M. Du Camp restera un document capital pour l'histoire de la Commune ; on reconnaîtra avec quelle conscience et aussi avec quelle modération il a raconté les faits, modération qui ne réside pas dans les termes de ses jugements sur la Commune, mais dans le scrupule qu'il a apporté à n'aggraver aucune culpabilité, à taire les noms des criminels restés inconnus à la justice, et à plaider pour beaucoup les circonstances atténuantes. Quant à ses appréciations sur les faits mêmes de l'insurrection, si elles manquent parfois de réserve et de goût dans la forme, elles seront ratifiées pour le fond par toutes les consciences honnêtes et tous les esprits impartiaux." (G. Monod, Revue Historique, 1880)
La Vie militaire du général Ducrot, d'après sa correspondance (1839-1871), publiée par ses enfants.
Plon, 1895, 2 vol. in-8°, iv-466 et 477 pp, deuxième édition, 3 portraits gravés (Ducrot en 1839 et en 1870, Joseph Karam) et une carte du Liban en couleurs dépliante hors texte, brochés, C de bibl., bon état
Cet ouvrage rassemble la correspondance importante du général de 1838 à 1870 (parfois une lettre par jour durant les campagnes qu'il effectue). Ducrot est engagé en Algérie de 1838 à 1851, dans la Baltique en 1854, puis en Italie. Il commande ensuite l'expédition de Syrie, puis un Corps d'armée en 1870. Il commande brièvement l'armée à Sedan. Evadé, il rejoint Paris, mais ses souvenirs du siège ne sont pas détaillés. — "Chacun connaît la brillante carrière du général Ducrot et la part qu'il prit à la préparation de la guerre franco-allemande, puis à cette guerre elle-même ; mais suivre pas à pas, jour par jour, toute la vie militaire du général ; être guidé par lui-même dans les méandres d'une existence des plus actives, voilà la rare fortune qui nous est offerte par ce livre. En 1839, 1840, 1841, 1842, le sous-lieutenant Ducrot est en Algérie ; après un court repos, il repart en 1843 ; c'est en cette année, au mois de mai, qu'il appuie avec ses hommes la cavalerie du duc d'Aumale à la poursuite de la smalah d'Abd-el-Kader. En 1845 et pendant les années suivantes, nous assistons aux poursuites exécutées contre Abd-el-Kader lui-méme, en une série de coups de main heureux, dans lesquels le capitaine Ducrot joua un rôle des plus importants, comme chef des affaires indigénes du général Yusuf... En 1859, il est en Italie... En 1860, le général Ducrot fait partie de l'expédition envoyée en Syrie pour la défense des populations chrétiennes du Liban. Il envoie, le 13 septembre, une courte mais curieuse description de Malte. Il donne des détails sur le rôle de la France dans ces événements si compliqués d'Orient. Ses lettres sont, pleines d'aperçus intéressants, de vues larges et étendues. Le deuxième volume débute par la constatation des faiblesses du second Empire en Syrie, de 1860 à 1862, puis nous montre le général à Nevers, de 1861 à 1864. En 1864, le général Ducrot fut envoyé de nouveau en Algérie, où venait d'éclater l'insurrection de Si-Hamga ; les années 1864 et 1865 se passent à guerroyer. Le général voyait clairement comment il fallait, pour en finir, organiser le pays. Les propositions qu'il fit alors à l'empereur à ce sujet ont servi de base à l'organisation actuellement en vigueur... Le 20 juillet 1870, le général Ducrot insiste auprès du maréchal de Mac-Mahon pour qu'une ou deux têtes de pont soient établies sur la rive droite du Rhin, à Kehl, à Vieux-Brisach. Le maréchal repousse ces propositions, qui cependant auraient pu changer la face des choses en permettant l'offensive par la droite pendant la mobilisation des Allemands. Le 6 août, à la première heure, le général Ducrot fit tout ce qu'il put, d'accord avec le général Raoult, commandant la 2e division du 1er corps (dont le général Ducrot commandait la 1ère, pour déterminer le maréchal de Mac-Mahon à porter le corps d'armée le dos aux Vosges, pour livrer bataille sans que la disproportion des forces fût aussi préjudiciable ; ils y arrivaient quand, l'ennemi attaquant, le maréchal changea d'avis..." (Revue des Questions historiques, 1896)
Histoire de Napoléon III et de la dynastie napoléonienne.
P., Legrand, Troussel et Pomey, s.d. (1854) 4 vol. pt in-4°, 400, 400, 400 et 404 pp, 38 gravures sur acier hors texte, reliures demi-toile aubergine, dos lisses avec titres (“A. Dumas, Napoléon III”) et tomaisons dorés et filets à froid, qqs rousseurs, bon état
Tomes VII à X de « l'Histoire de deux siècles, ou la cour, l'Eglise et le peuple depuis 1700 jusqu'à nos jours » (10 volumes). Edition originale peu courante, recherchée notamment pour son illustration. Clouzot (p. 173) et Vicaire (IV, 840 & 841) annoncent chacun la présence de 38 planches hors texte. — Ces volumes ont été écrits par Paul Lacroix (1806-1884), dit le bibliophile Jacob. Entre 1847 et 1852, Lacroix fut également, après Auguste Maquet, l’un des nombreux collaborateurs d’Alexandre Dumas, pour qui il rédigea notamment différents plans ou chapitres de romans. En 1855, il fut nommé conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal. Le critique Duseigneur avait fait un quatrain sur lui : "Il s'en va l'oeil au guet, comme un bon chien de chasse / Le long des quais Conti, Voltaire et Malaquais / Flairant tous les bouquins, inspectant les paquets / De livres noirs, poudreux et mordorés de crasse."
Un souvenir de Solferino.
Croix-Rouge française, 2009, in-12, 143-(10) pp, 8 illustrations in fine, broché, couv. illustrée, bon état
Présent, par hasard, sur le champ de bataille de Solférino en 1859, Henry Dunant est horrifié par le carnage dont il est témoin, et par le sort des quarante mille blessés et mourants abandonnés dans la boue sans assistance. Immédiatement, il organise des secours avec l’aide des paysans locaux, sans distinction de nationalité pour l’assistance apportée aux blessés. A la suite de cette expérience, il formule trois propositions : la création de sociétés de secours pour apporter de l’aide aux blessés en temps de guerre, le recrutement et la formation d’infirmiers reconnus par les armées et un « un principe international, conventionnel et sacré » dans un texte officiel signé par les états : la première convention de Genève. Ce petit livre qui, entre horreur et compassion, a lancé une révolution humanitaire ne pose qu’une question, ne lance qu’un seul défi aux puissances temporelles et aux citoyens : « N’y aurait-il pas moyen, pendant une époque de paix et de tranquillité, de constituer des sociétés de secours dont le but serait de faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires zélés, dévoués et bien qualifiés pour une pareille oeuvre ? ». Depuis 150 ans et avec la création de la Croix-Rouge, cette question a fait son chemin avec le succès que l’on sait… Après tout, comme le disait Henry Dunant : « Seuls les fous qui croient pouvoir changer le monde y parviennent ».
La Vie ouvrière en France sous le Second Empire. (Thèse).
Gallimard, 1946, fort in-8°, xix-605 pp, préface par Edouard Dolléans, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Un livre considérable qui traite d'un très grand sujet, plein de talent, et de vie, et d'intérêt, je vous le dis en toute assurance. Lisez-le. C'est un livre profond. Il est assis sur de fortes bases érudites : la bibliographie qui le précède (et qui rendra d'éminents services aux travailleurs) en témoigne. Et si la curiosité de l'auteur apparaît comme toujours et partout en éveil, ce n'est pas une de ces curiosités « touche à tout » d'amateur, qui ont le don d'agacer si prodigieusement les chercheurs. Georges Duveau se promène et nous promène de la fabrique au cabaret ; mais son étude du cabaret est (pour la première fois) solide, nourrie, exempte de prudhommerie et de déclamation, fondée en bonne et solide psychologie ouvrière : honnête, disons le mot..." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1948) — "Ouvrage d'histoire sociale détaillée, basé sur une série d'enquêtes menées dans toutes les professions industrielles et à travers toutes les régions de la France. Aspects psychologiques aussi bien qu'économiques. Etude des salaires et des prix de 1847 à 1871." (Hélène Bergues, Population, 1947)
Histoire des Conseils de Guerre de 1852, ou Précis des évènements survenus dans les départements à la suite du Coup d'Etat de décembre 1851. Ouvrage plus complet que tous ceux qui ont paru jusqu'à ce jour en France, écrit d'après les documents officiels, les journaux de l'époque et classés par ordre alphabétique, par les auteurs du Dictionnaire de la Révolution française.
P., Décembre-Alonnier, 1869, in-12, 427 pp, reliure demi-chagrin brun foncé, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane havane, Chiffre doré en pied (rel. de l'époque), petits C. de bibl., bon état
Les événements de décembre 1851 et leurs suites. Classement par ordre alphabétique des départements. (Barbier, II, 743-44)
Mémoires d'un Paysan Bas-Breton.
Ergué-Gabéric, Editions An Here, 1999, gr. in-8°, 462 pp, édition établie et annotée par Bernez Rouz, broché, couv. illustrée, bon état
Publiées en partie dans la « Revue de Paris » en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet (1834-1905) sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale... Un témoignage unique sur quatre campagnes du Second Empire : la Crimée, l'Italie, la Kabylie et le Mexique.
La Comtesse de Ségur.
Perrin, 1990, in-8°, 532 pp, 16 pl. de gravures hors texte, un fac-similé, biblio, reliure skivertex éditeur, bon état
Etonnante Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, qui épouse en 1819 le comte Eugène de Ségur ! Une fois grand-mère, elle se lance alors dans une vocation tardive d'écrivain. Sa première tentative “Les Nouveaux Contes de fées” (1856) remporte un succès considérable, grâce aux éditions Hachette qui viennent de créer la Bibliothèque rose. Par la suite, elle se consacre à de nombreux romans pour l'enfance dont le large succès perdure jusqu'à nos jours, avec parmi ses titres les plus célèbres : “Les Petites Filles modèles” (1858), “Les Malheurs de Sophie” (1859), “Les Mémoires d'un âne” (1860), “L'Auberge de l'Ange gardien” (1863), “Le Général Dourakine” (1863). Reflet de son temps, l'œuvre de la Comtesse de Ségur n'est pas seulement un monument de la littérature pour la jeunesse, elle est aussi une incarnation vivante des mentalités du XIXe siècle, ce que parviennent à décrire avec talent Yves-Michel Ergal et Marie-José Strich. Cette importante biographie cerne au plus près l'exceptionnelle personnalité d'un auteur hors du commun. Les livres de la comtesse de Ségur sont marqués par l'influence de son fils aîné, Gaston de Ségur, prélat appelé aux plus hautes fonctions auprès de Napoléon III. Outre de nombreuses lettres inédites, cette biographie révèle la profonde relation affective qui a existé entre la comtesse, son fils Gaston et sa fille Sabine.
Le Second Empire. Mémoires du docteur Thomas W. Evans.
Plon, 1910, in-8°, iv-451 pp, traduits par E. Philippi, un portrait en héliogravure en frontispice, reliure demi-chagrin acajou, dos à 5 nerfs pointillés soulignés à froid, titres et filets dorés, couv. et dos (piqués) conservés (rel. de l'époque), bon état
On sait que l'art dentaire est une chasse gardée des Etats-Unis, où l'esprit pratique des Américains combiné au 'Keep Smiling' exigé par la société démocratique a fait merveille. Dentiste donc américain, Evans (1824-1897) s'installe à Paris en 1847... — "Le docteur Thomas W. Evans, dentiste américain, né en 1824, mort en 1897, s’installa à Paris en 1847, entra dès l’année suivante en relations avec le Prince Président, et fut un des familiers des Tuileries pendant toute la durée du second Empire. Il a laissé des mémoires qui comprennent deux parties. La première, rédigée en 1884, contient un « aperçu de la situation politique et rnilitaire de la France et de l’Allemagne immédiatement avant la guerre franco-allemande » ; cet aperçu est suivi d'une relation de la fuite de l'impératrice Eugénie en septembre 1870 et de l’établissement de la famille impériale à Chislehurst. La deuxième partie, écrite en 1896, se compose de notes rangées sans ordre sur les personnages qu’Evans avait connus et sur les événements auxquels il avait assisté ou participé. Les chapitres X a XIV en particulier racontent des événements dans lesquels Evans a joué un rôle de premier plan : la futte de l'Impératrice, son embarquement à Deauville, son arrivée en Angleterre. Le chapitre IV fournit sur les relations de la France et des Etats-Unis pendant la guerre de Sécession quelques indications utiles..." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1911) — "Témoignage de premier ordre sur la personnalité de Napoléon III, la Cour impériale, le développement industriel de la France, la guerre franco-allemande et la fin du régime impérial." (Bourachot, 156)
Le Second Empire. Mémoires du docteur Thomas W. Evans.
Plon, 1910, in-8°, iv-451 pp, traduits par E. Philippi, un portrait en héliogravure en frontispice, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec titres dorés, couv. conservées, bon état
On sait que l'art dentaire est une chasse gardée des Etats-Unis, où l'esprit pratique des Américains combiné au 'Keep Smiling' exigé par la société démocratique a fait merveille. Dentiste donc américain, Evans (1824-1897) s'installe à Paris en 1847... — "Le docteur Thomas W. Evans, dentiste américain, né en 1824, mort en 1897, s’installa à Paris en 1847, entra dès l’année suivante en relations avec le Prince Président, et fut un des familiers des Tuileries pendant toute la durée du second Empire. Il a laissé des mémoires qui comprennent deux parties. La première, rédigée en 1884, contient un « aperçu de la situation politique et militaire de la France et de l’Allemagne immédiatement avant la guerre franco-allemande » ; cet aperçu est suivi d'une relation de la fuite de l'impératrice Eugénie en septembre 1870 et de l’établissement de la famille impériale à Chislehurst. La deuxième partie, écrite en 1896, se compose de notes rangées sans ordre sur les personnages qu’Evans avait connus et sur les événements auxquels il avait assisté ou participé. Les chapitres X a XIV en particulier racontent des événements dans lesquels Evans a joué un rôle de premier plan : la fuite de l'Impératrice, son embarquement à Deauville, son arrivée en Angleterre. Le chapitre IV fournit sur les relations de la France et des Etats-Unis pendant la guerre de Sécession quelques indications utiles..." (Pierre Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1911) — "Témoignage de premier ordre sur la personnalité de Napoléon III, la Cour impériale, le développement industriel de la France, la guerre franco-allemande et la fin du régime impérial." (Bourachot, 156)
L'Exposition universelle de 1867. Illustrée. Publication internationale autorisée par la Commission impériale.
Paris, 1867, 2 vol. gr. in-4°, 480-(4) et 480 pp, 700 gravures dans le texte, texte sur 3 colonnes, reliures demi-basane carmin, dos lisse à quadruples filets dorés, titre et tomaison dorés, palette en queue, tranches pennées (rel. de l'époque), qqs épidermures, bon état. Bel exemplaire sans rousseurs
L'exposition universelle de 1867, également appelée Exposition universelle d'Art et d'industrie, est chronologiquement la septième exposition universelle et la seconde se déroulant à Paris après celle de 1855. Elle s'est tenue du 1er avril au 3 novembre 1867 sur le Champ-de-Mars, à Paris. 41 pays étaient représentés à l'exposition. Cette exposition sera surtout une démonstration et un exposition des fastes et du pouvoir du Second Empire. Voulue par Napoléon III, celui-ci nommera à la tête de l'exposition des hommes clefs de la vie économique et politique. Le Champ de Mars fut choisi pour emplacement. Elle accueillit près de 15 millions de visiteurs.