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AUGRIS (Frédéric).

Henri Forestier ... général à 18 ans.

Cholet, Editions du Choletais, 1997, in-8°, 258 pp, notes, broché, bon état

Biographie d'un jeune officier vendéen, farouche opposant à la Révolution et à l'Empire. "Révolution. Directoire, Consulat, Empire..., dans ce quart de siècle de conflits, de combats, de coups d'Etat, de guerre civile... c'est l'histoire authentique d'un Angevin, Henri Forestier, le fils d'un cordonnier de La Pommeraye-sur-Loire en Anjou, qui nous est proposée par Frédéric Augris. Nommé à 18 ans général de la cavalerie de la Grande Armée Catholique et Royale, fidèle ami de « Monsieur Henri » et du général Stofflet, il participa à de nombreux combats, en Vendée et en Bretagne. Elu général en chef de l'Armée d'Anjou, il lutta avec acharnernent contre Napoléon Bonaparte et signa, avec l'aide l'Angleterre, l'un des plus importants complots contre l'empereur, « l'Affaire des Plombs », une conspiration qui aurait pu soulever l'Europe entière contre la France. Il parvint à déjouer toutes les polices de Fouché avant de disparaître tragiquement en octobre 1806."

AUGUSTE (Capitaine).

Regards sur la Résistance Luçonnaise et le Maquis L 4.

Fontenay-le-Comte, Imp. Commerciale, Mme C. Bouron, 1946, in-12, 116 pp, préface de Léon Martin, Préfet de la Libération, 5 portraits photo sur 2 pl. hors texte, "le chant des déportés français" et "la chanson de marche du maquis" avec paroles et musique notée, broché, bon état, envoi a.s.

"Faire de la Résistance... C’était d’abord, et avoir le courage de le dire autour de soi, être convaincu de la victoire des Alliés et de l’écrasement nazi ; c’était cacher un ami, qui devait fuir la Gestapo ; c’était recueillir des aviateurs américains ou anglais perdus dans la nature, ravitailler ces hommes et les aider à rentrer dans leur pays. C’était recueillir tous les renseignements relatifs aux Boches, à leur nombre et leur mouvement, et les remettre à l’agent de liaison qui les portait à qui de droit. C’était transporter quelques journaux clandestins (…) et les glisser sous la porte des amis. C’était, dans une mission apparemment sans importance, remplacer au pied-levé un camarade empêché. C’était ravitailler un ami de Paris, traqué par la Milice, sans carte d’alimentation. C’était prendre auprès des prisons des nouvelles des camarades arrêtés pour rassurer les familles. C’était porter des colis à ses camarades, se procurer pour eux quelques vivres supplémentaires. C’était encore une foule de tâches toutes plus obscures les unes que les autres qui sont évidemment moins glorieuses que piloter un Mosquito ou un char de 50 tonnes, moins spectaculaires qu’une revue en fanfare, mais c’étaient des tâches nécessaires et dangereuses." (pp. 33-34)

BORDONOVE (Georges).

La Vie quotidienne en Vendée pendant la Révolution.

France Loisirs/Hachette, 1993, in-8°, 258 pp, une carte, biblio, reliure de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

La guerre de Vendée – que l'on confond à tort avec la Chouannerie bretonne et normande – fut un phénomène d'une ampleur et d'un caractère insoupçonnés. Mouvement essentiellement populaire et, en dépit des apparences, profondément démocratique puisque ses chefs furent choisis, sinon élus, pour leurs mérites et non pour leur naissance aristocratique. Guerre qui ne cesse de hanter l'imagination par sa violence et ses singularités et qui fut d'abord religieuse, quoique superficiellement liée à la cause royaliste. Qu'était en 1789 ce qu'on appelle par la suite la « Vendée militaire » ? Quelles étaient ses ressources en hommes et en subsistances, ses activités, ses mœurs et sa pensée ? Comment accueillit-elle les principes révolutionnaires et quels étaient, à l'aube de la Révolution, le rôle et l'influence des nobles et des prêtres ? Comment de paysans sans expérience purent-ils vaincre les armées de la Convention et les refouler du Bocage vendéen, avant de succomber sous les coups des Mayençais de Kléber ? Quelle était, au milieu des triomphes et des vicissitudes, la vie quotidienne de ces soldats en sabots et de leurs familles ? Cet ouvrage répond à ces différentes questions à partir d'anecdotes vérifiées, de documents irrécusables.

BOUTILLIER de SAINT-ANDRÉ (M.).

Une famille vendéenne pendant la Grande Guerre de Vendée (1793-1795). Mémoires d'un père à ses enfants. Introduction, notes, notices et pièces justificatives par l'Abbé Eugène Bossard.

Cholet, Editions du Bocage, 1994, in-8°, liv-375 pp, pièces justificatives, index, broché, couv. illustrée, bon état. Réimpression en fac-similé de l'édition de 1896 (Lemière, 46-47)

"Président du tribunal de Cholet, essayant de rester neutre dans la guerre civile, Boutillier finit par être exécuté par les Républicains. Ses mémoires ont été détruits dans un incendie et reconstitués de mémoire par son fils. Ils sont précieux pour leur description de la vie quotidienne d'une famille de Cholet entre 1793 et 1795." (Fierro, 219)

BUTON (Louis).

Un vendéen résistant et déporté.

La Crèche, Geste éditions, 2003, gr. in-8°, 212 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Louis Buton (1893-1981), par son métier d’ « empirique », c’est-à-dire de vétérinaire sans diplôme, appartint à la Vendée traditionnelle et paysanne. Mais, sans se mettre en dehors de son milieu et à l’exemple d’un père ardemment « républicain », il fut le militant résolu de la liberté et de la justice sociale. Ancien combattant de 14-18, à cinquante ans, il répondit à l’appel de la Résistance et sut entraîner avec lui des ouvriers, des paysans, des artisans de sa commune. Après l’épreuve des camps, Louis Buton écrivit ses souvenirs sur des cahiers d’écolier à l’intention de sa famille. Cet émouvant témoignage de vie, de l’enfance au retour de déportation, est un acte de foi dans la dignité inaliénable de l’homme. Louis Buton, modestement, fermement, témoigne pour l’avenir.

CHASSIN (Ch.-L.).

La Vendée et la chouannerie. Etudes documentaires sur la Révolution française.

Mayenne, Joseph Floch, Imprimeur-Editeur, 1973, 11 vol. gr. in-8°, xxix-523, 555, 628, xii-621, 639, ix-575, 699, xii-607, 636, viii-803 et 658 pp, cartes dépliantes au dernier volume, brochés, couv. grises imprimées en rouge et noir, dos insolés, très bon état. Réimpression tirée à 800 ex. numérotés seulement (750 numérotés + 50 hors commerce, celui-ci un des 750 ex. numérotés), de l'édition de Paris, Paul Dupont, 1892-1900. Rare (Lemière, pp. 95-96 ; Vachon, 1180)

Complet en 11 volumes. — Tome 1, 2, 3 : La Préparation de la Guerre de Vendée, 1789-1793 – Tomes 4, 5, 6, 7 : La Vendée patriote (1793-1794) – Tomes 8, 9, 10 : Les Pacifications de l'Ouest (1795-1815). I. La Jaunaye, La Mabilais, Saint-Florent, Quiberon ; II. La dictature de Hoche ; III. Du dix-huit fructidor au Concordat et à l'invasion – Tome 11 : Table générale alphabétique et analytique des trois séries, avec cartes du théâtre de la guerre civile. — "... Le travail monumental de Charles-Louis Chassin comprend onze forts volumes répartis en trois séries dont la première, intitulée « La préparation de la guerre de Vendée », retiendra notre attention. Cette publication commentée de sources jusque-là inédites pour la plupart demeure, aujourd'hui encore, extrêmement précieuse. Dès l'avertissement, l'auteur prévient que son travail « est destiné à détruire quelques légendes, à dissiper beaucoup de préjugés ». Ce que Chassin a cherché dans les archives, c'est « la clé des conspirations royalistes ». De fait, l'essentiel des trois tomes dont se compose “La préparation...” est destiné à montrer comment les prêtres réfractaires dressèrent les populations contre les réformes des assemblées révolutionnaires, à suivre d'autre part « le fil des conspirations de la noblesse », celle du marquis de Favras en 1789, les camps de Jalès en 1790-1792 et surtout le complot de La Rouairie..." (Claude Petitfrère, “Les causes de la Vendée et de la Chouannerie. Essai d'historiographie”, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1977) — “Son oeuvre est un étonnant télescopage entre d’une part une publication de sources d’une richesse inouïe, solidement référencé, et d’autre part une obsession qui conduit l’auteur à traquer partout le complot et à faire de la Vendée tout à la fois la cause et l’aliment de la Terreur (...) elle épuise la thèse du complot contraignant à terme ce courant de pensée à enfin élaborer une problématique.” (Alain Gérard)

CHIAPPE (Jean-François).

Georges Cadoudal ou la liberté.

Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1971, fort in-8°, 644 pp, sources, suite iconographique in-fine : 45 gravures sur 26 pl. hors texte, reliure toile éditeur avec une vignette illustrée (portrait de Cadoudal) sur le premier plat, rhodoïd, bon état

CHIAPPE (Jean-François).

La Vendée en armes.

Perrin, 1982, 3 forts vol. in-8°, 543, 477 et 699 pp, 317 gravures et photos, sources, index, reliures pleine toile blanche de l'éditeur, signets, bon état

Tome I : 1793. La grande guerre de M. de Bonchamps. Le prince de Talmont et son ami Jean Chouan. Tome II : Les géants. Le chevalier Charette et son émule Nicolas Stofflet. Tome III : Les Chouans. Le rêve normand du comte de Frotté. Hippolyte de Piré, le Chouan de l'Arc de Triomphe.

CHIAPPE (Jean-François).

La Vendée en armes. Tome I : 1793. La grande guerre de M. de Bonchamps. Le prince de Talmont et son ami Jean Chouan.

Perrin, 1982, in-8°, 542 pp, 84 gravures et photos, 2 cartes et 7 plans, reliure toile blanche décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

De 1792 à 1832, de la chute de Louis XVI aux lendemains du départ de Charles X, les provinces de l'Ouest – Anjou, Poitou, Maine, Bretagne et Normandie – ont, tantôt ensemble, tantôt séparément, tenu tête à la centralisation révolutionnaire. Princes et pauvres, gentillâtres et bourgeois, paysans, artisans, marins, faux sauniers ont mené, avec un indomptable courage, cinq guerres bien différentes, allant de campagnes classiques aux luttes de l'ombre. Longtemps fut réputé rétrograde cette épopée en sabots. Il était temps qu'à des récits partiaux fît place la sérénité de la grande Histoire. À travers quelques-uns des personnages les plus fascinants de cette aventure titanesque – et, tout d'abord, M. de Bonchamps, l'officier modèle devenu général de guerre civile, et le prince de Talmont, diable à quatre, dont l'action permettra la réunion de la Grande Armée et de la première Chouannerie – Jean-François Chiappe montre comment Blancs et Bleus se sont battus pour une conception différente de la liberté. Si l'anecdote trouve sa place, si l'histoire-bataille et l'histoire-traité restent à l'honneur, les analyses psychologiques, économiques et sociales rendent au sujet sa vérité, son ampleur et son actualité.

COUBARD (Dr. Charles).

La Guerre de la Vendée. Cholet, 1793-1794.

Cholet, Editions du Choletais, 1992, gr. in-8°, vi-191 pp, préface de Jean Lagniau, 2 cartes, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale limitée à 100 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 80 reliés simili-cuir), celui-ci un des 80 ex. numérotés reliés en simili-cuir

Histoire de Cholet sous la Révolution, la Guerre de Vendée et la Terreur, accompagné d'un martyrologe de la commune.

DUCHEMIN DESCEPEAUX (Jacques).

Souvenirs de la Chouannerie.

Laval, H. Godbert, 1855, in-8°, (4)-529-10 pp, reliure modeste demi-toile verte à coins, dos lisse muet et uniformément passé, qqs rousseurs et traces d'humidité ancienne, sinon bon état. Rare (Lemière, 171)

Une des toutes premières éditions d'un des grands classiques de l'histoire de la chouannerie. Son auteur a réuni de nombreux documents afin de rectifier les « vérités » affirmées par les historiens républicains. — "Il ne s'agit nullement de souvenirs ou de mémoires, mais Duchemin Des Cépeaux a réuni des documents et témoignages constituant une histoire de la Chouannerie." (Fierro, 463)

DUPUY (Roger).

La Chouannerie.

Ouest-France, 1982, gr. in-8°, 32 pp, 17 illustrations dont 11 en couleurs, une carte, broché, couv. illustrée, qqs annotations stylo, état correct, envoi a.s.

EPOIS (Jean).

D'Elbée ou l'épiphanie sanglante. Préface de Michel de Saint-Pierre.

Cholet, 1984, gr. in-8°, ix-224 pp, 16 pl. de photos hors texte, cartes et croquis, fac-similés, reliure simili cuir havane de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, envoi a.s., bon état. Edition originale limitée à 500 exemplaires numérotés, un des 450 ex. numérotés reliés en simili-cuir

FOURNIER (Elie).

La Terreur bleue : première phase de l'extermination des Vendéens, décrétée par le Pouvoir. 15 octobre - 23 décembre 1793. La Virée de galerne.

Albin Michel, 1984, in-8°, 284 pp, 7 cartes, broché, couv. illustrée, bon état

FOURNIER (Elie).

Turreau et les Colonnes infernales.

Albin Michel, 1986, in-8°, 265 pp, préface de Pierre Chaunu, 10 cartes et documents, broché, couv. illustrée, bon état

23 décembre 1793 : la Vendée, qui vient de semer cent mille cadavres sur les routes de Normandie et de Bretagne, expire à Savenay. "La France, l'Europe entière, écrira Kléber, connaissent toutes les atrocités qu'on a exercées sur ces misérables. Ma plume se refuse de les décrire." La Convention ne pourrait-elle se contenter de cette victoire sanglante et accepter le dialogue plusieurs fois amorcé par les insurgés ? Non, "il faut envoyer dans ce pays une armée incendiaire, en sorte que pendant un an nul homme, nul animal ne puisse subsister sur ce sol". La proposition a été faite, le 7 novembre, à l'Assemblée nationale. Alors arriva en ce pays Turreau, à qui le Pouvoir donne une consigne précise : "Extermine les brigands jusqu'au dernier, voilà ton devoir !" Pendant qu'à Paris la Révolution éreintée par la Terreur, tourbillonne sur elle-même et entre en convulsion, Turreau, en Vendée s'essouffle à massacrer et à brûler. Ses torches rallument un conflit prêt à s'éteindre et que ses auteurs qualifient désormais d'acharné, horrible, exécrable, infernal...

GABORY (Emile).

Les Grandes heures de la Vendée. Les convulsions de l'Ouest.

P., Club du meilleur livre, 1961, in-8° carré (20 x 18), 434 pp, 123 illustrations dans le texte, préfaces d'André Castelot et Armel de Wismes, reliure pleine toile beige ornée du Sacré-Cœur rouge arboré par les insurgés et les Chouans en tissu rouge, signet, rhodoïd (rel. de l'éditeur), bon état

"C'est avec intérêt et émotion que nous avons lu cet excellent ouvrage du regretté Emile Gabory, dont la Revue a publié à plusieurs reprises des études historiques d'une sûre érudition et d'une lecture attachante. Né, en 1872, d'une famille de viticulteurs de la Loire-Atlantique, élève de l'Ecole des Chartes, archiviste à Bordeaux à la Roche-sur-Yon, puis à Nantes, il se passionna, dès sa prime jeunesse, pour les guerres de Vendée. Connaissant admirablement les sites où elles se déroulèrent et ayant à sa portée une immense documentation, Emile Gabory s'en fit le magistral historien. Comme c'était le cas pour Lenôtre, les personnages qu'il évoquait étaient déjà pour lui d'intimes connaissances ; il savait leurs parentés, leurs domiciles, leurs caractères et même leurs tics ; c'était donc un être ou un visage qui surgissait devant lui quand il déchiffrait un nom dans un ordre du jour ou sur un arrêté de proscription. Son ouvrage sur "L'Angleterre et la Vendée" lui avait valu le Grand Prix Gobert de l'Académie française. Après avoir publié de nombreuses études historiques et enrichi les archives départementales ou communales confiées à sa garde, il se retira dans son village natal où il mourut le 15 mars 1954. Ses écrits lui survivent ; ils n'ont pas pris une ride et cet ouvrage sur "Les grandes heures de la Vendée", qui vient de paraître, le prouve. Contant une guerre atroce, l'historien reste à la fois objectif et profondément humain. Il rend une égale justice à des adversaires qui se battirent pour un idéal différent, stigmatisant ceux qui témoignèrent de la cruauté et rendant hommage à ceux qui furent parfois humains. Il termine l'histoire de ces guerres par la tentative de soulèvement de la duchesse de Berry et montre que les flls des héros de 1791-1800 condamnèrent la reprise d'une guerre fratricide. Excellent ouvrage d'un historien qui domine toujours son sujet." (André Gavoty, Revue des Deux Mondes, 1963)

GABORY (Emile).

Les Guerres de Vendée. Edition établie par Xavier du Boisrouvray.

Laffont, 1989, fort in-8°, xiv-1476 pp, introduction de Xavier du Boisrouvray, 16 pl. de gravures hors texte, 16 cartes, dictionnaire biographique, dictionnaire géographique et bibliographie, broché, couv. illustrée, ex-dono manuscrit sur la page de faux-titre, état correct (Coll. Bouquins)

Contient le texte intégral de ses quatre ouvrages indispensables à l'amateur de la période : La Révolution et la Vendée – Napoléon et la Vendée – Les Bourbons et la Vendée – L'Angleterre et la Vendée.

GÉRARD (Alain).

La Vendée, 1789-1793.

Seyssel, Champ Vallon, 1993, in-8°, 330 pp, 9 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

De 1790 à 1792, des mécontentements agitent la société rurale vendéenne. Les plus ardents révolutionnaires y voient la formation d'un complot. C'est ainsi que la Révolution, en voie de radicalisation invente la contre-révolution. — "C'est en Vendée que la Révolution révèle le plus nettement son infidélité à ses propres principes. Face aux mécontentements qui, de 1790 à 1792, agitent une société rurale meurtrie par l'édification du nouveau régime, les plus ardents des révolutionnaires ne veulent voir partout que l'ombre menaçante du complot. C'est ainsi que la Révolution en voie de radicalisation invente la contre-révolution. La paralysie qui, après les soulèvements de mars 1793, s'empare des antagonistes et, jusqu'en octobre, les empêche de remporter la victoire, s'explique par les contradictions qui les déchirent. Chez les Vendéens, les paysans inventent une guerre éminemment populaire, très éloignée des conceptions de ceux qui s'efforcent de les commander ou d'imposer un programme réactionnaire. Chez les Républicains, l'aveuglement idéologique contrarie sans cesse l'efficacité prônée par les militaires. Les cruautés réciproques ne sauraient cependant faire oublier que seul l'un des camps s'affranchit des repères moraux. A l'invraisemblable propension des Vendéens au pardon, répond en effet, chez les Républicains, l'exécution systématique de leurs prisonniers. Leur victoire finale, à Savenay, n'arrête d'ailleurs pas pour autant la mécanique terroriste, puisqu'on entreprend alors le massacre délibéré de toute la population. Par cet ouvrage appuyé sur une masse considérable de documents, Alain Gérard nous invite à abandonner les passions partisanes pour entrer dans l'univers mental des nobles comme des paysans, des politiques comme des militaires, tous protagonistes du drame qui, à l'avènement de notre démocratie, souligne le danger des dérives totalitaires." (4e de couverture)

GÉRARD (Alain).

"Par principe d'humanité..." La Terreur et la Vendée.

Fayard, 1999 gr. in-8°, 589 pp, avant-propos de Pierre Chaunu, préface d'Alain Besançon, notes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Pas plus que les autres Français, les Vendéens ne regrettent l'Ancien Régime qui s'effondre en 1789. Surtout que, dès le 26 août, la Déclaration des droits de l'homme fonde la modernité politique en proclamant la liberté individuelle et l'égalité en droits. Bientôt, cependant, une dérive s'empare de la Révolution : enfreignant ses propres principes, elle s'enfonce dans une dictature sanglante, d'autant plus incompréhensible que Robespierre attend d'être vainqueur aux frontières et sur les autres factions pour lancer la Grande Terreur. L'intention de ce livre consiste à observer la Terreur depuis la Vendée. Certes, elle y a fait, et de beaucoup, le plus grand nombre de victimes. Mais on y découvre comment, en mars 1793, les plus extrémistes transforment une révolte populaire en une guerre inexpiable, à seule fin d'éliminer les Girondins. Comment, le 1er août, une habile falsification permet de décréter que ce pays sera détruit. Comment enfin, dans le contexte de la lutte contre les Indulgents, Turreau entreprend d'exterminer la population, avec l'aval du pouvoir et sous l'œil de ses représentants. C'est pourtant Carrier qui incarne le mieux la nature profonde de la Terreur. Après s'être débarrassé des élites nantaises, il entreprend de subvertir le droit lui-même en faisant guillotiner sans jugement. Bientôt, il annonce à la Convention des noyades collectives de prêtres, de délinquants et de Vendéens. Ni fou ni sadique, ce pur transforme Nantes en laboratoire de la régénération de l'humanité : il se fait l'instrument d'un massacre perpétré "par principe d'humanité", tant il est vrai que "le point essentiel, comme l'écrit Alain Besançon dans sa préface en comparant terreur jacobine et terreur bolchevique, est que le mal y est commis au nom du bien".

HUGUET (Jean).

Un coeur d'étoffe rouge. France et Vendée 1793, le mythe et l'histoire.

Laffont, 1985, in-8°, 272 pp, 15 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, pt déchirure avec mque en haut d'un feuillet avec perte de qqs lettres (pp. 65-66), sinon bon état

La guerre de Vendée – les Vendéens disent "la Grande Guerre" – est un des événements majeurs de notre histoire. Surgie spontanément en mars 1793, elle embrasa trois départements de l'Ouest au sud de la Loire et, en quatorze mois, fit près d'un demi-million de morts, Blancs et Bleus. C'est la plus grande guerre civile de l'histoire de France, la plus atroce...

INISAN (Lan, prêtre de Plounevez-Lochrist).

La Bataille de Kerguidu et autres événements survenus en Basse-Bretagne pendant la Révolution de 1793.

Laffont, 1977, gr. in-8°, 349 pp, traduction du breton, présentation et notes de Yves Le Berre, préface de F. Falc'hun, 8 pl. de gravures hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état

Kerguidu, un haut lieu historique de la Bretagne bretonnante, un paysage de landes, de bois et de chemins creux, où les paysans du Finistère-Nord, ceux de Guingamp au Conquet livrent bataille en 1793 aux « bleus » républicains envoyés de « l'intérieur » français pacifier le pays.

LA BOUERE (Antoinette-Charlotte Leduc de Gazeau, comtesse de).

La Guerre de la Vendée, 1793-1796. Mémoires inédits publiés par Madame la Ctesse de La Bouëre, belle-fille de l'auteur. Préface par le Marquis Costa de Beauregard.

Plon, 1907, in-12, xvi-363 pp, mention de deuxième édition au 1er plat et de 3e édition sur la page de titre, reliure percaline brune, dos lisse avec filets dorés, pièce de titre chagrin noir, couv. conservées (rel. moderne), manque à la page de titre sans atteinte au texte, bon état

"La comtesse de La Bouëre, dont le mari est mort les armes à la mains en combattant pour le roi, a vécu la guerre de Vendée dans la région entre Angers, Cholet et Nantes, se cachant constamment pour échapper aux Bleus. Son témoignage, qu'elle a confronté avec celui de Mme de Larochejaquelein, est d'une grande importance." (Fierro, 779) — "Souvenirs d'une grande dame vendéenne. Très intéressants dans leur forme simple et mélancolique. La guerre des Angevins y est bien dépeinte depuis le commencement de l'insurrection jusqu'aux derniers combats de Stofflet." (Bittard)

LACHOUQUE (Cdt) et Jacques ARNNA.

Cadoudal et les Chouans.

Amiot-Dumont, 1951, in-8°, 297 pp, une carte, une planche de fac-similé hors texte, biblio, broché, couv. illustrée lég. piquée, bon état

"Cadoudal (Georges) : chef vendéen (Kerléano, près d'Auray, Morbihan, 1771 - Paris 1804). Ce fils de paysans aisés poursuit des études qui lui permettent de devenir clerc de notaire. Même si, en 1789, il prend parti pour les « patriotes », il s'oppose peu après à la politique religieuse de la Révolution, avant d'être incarcéré en 1793 par les autorités révolutionnaires. Une fois libéré, il gagne la Vendée, où il participe aux combats, y compris pendant la « virée de Galerne », ville qu'il quitte pour la Bretagne après les batailles du Mans et de Savenay. De nouveau emprisonné à Brest avec sa famille, il ne doit la vie sauve qu'à la chute de Robespierre. Il s'échappe et entre dans la lutte contre les représentants de l'Etat. Il s'agrège peu à peu au réseau de la chouannerie, que tentent d'unifier Puisaye et son adjoint Cormatin. Mais il s'en distingue en 1795 par son refus de toute pacification, et joue un rôle essentiel lors du débarquement de Quiberon en tant que commandant des chouans du Morbihan. Malgré les 15 000 hommes qui sont sous ses ordres, il est considéré avec mépris par les émigrés. Pourtant, tandis que ceux-ci sont enfermés dans la presqu'île de Quiberon par les troupes de Hoche, c'est Cadoudal qui, adjoint de Tinténiac, conduit une colonne chouanne pour prendre les républicains à revers. L'opération échoue, et l'expédition de Quiberon tourne au désastre : Cadoudal en rend responsable Puisaye, l'accusant de maladresse. Dès lors, il dirige la chouannerie morbihannaise, mais Hoche le contraint à la paix en 1796. Il se lance alors dans l'action politique, faisant élire certains de ses hommes, jusqu'au coup d'Etat de fructidor (4 septembre 1797) qui relance les opérations clandestines. Cadoudal, qui commande alors à huit légions, est reconnu par les princes. Il décide la reprise de la guerre, organise avec succès un débarquement d'armes et d'argent en provenance d'Angleterre, et tient tête aux forces républicaines dans le Morbihan en 1799. Mais cette victoire tourne court, car les chouans du Maine acceptent les propositions de paix de Bonaparte : Cadoudal doit se soumettre. Après avoir refusé le grade de général et une rente de la part du Premier consul, il retourne à la clandestinité et gagne l'Angleterre, où il est accueilli en héros. Ne pouvant raviver la chouannerie en Bretagne, il organise ensuite des attentats contre l'« usurpateur », en relation avec Moreau et Pichegru : il est notamment impliqué dans le complot de la « machine infernale » du 24 décembre 1800. Trahi alors qu'il prépare d'autres opérations, il est arrêté, jugé et guillotiné. Dans l'histoire très complexe de la chouannerie, qui reste mal connue, la figure de Cadoudal se distingue par sa longévité dans la lutte, ses capacités manœuvrières, sa forte personnalité. Il donne surtout l'impression d'une grande conviction royaliste, qui lui fait refuser toutes les compromissions comme tous les accommodements, y compris sous l'Empire, période propice à de nombreux ralliements. Il incarne ainsi, dans la mémoire collective, l'un des exemples parfaits de la tradition contre-révolutionnaire." (Dictionnaire de l'Histoire de France Larousse, 2005)

LACROIX (Désiré).

Guerre des Vendéens, 1792-1800.

P., Editions Deux-Trois, s.d. (1932), in-12, 253 pp, broché, état correct

LALLIÉ (Alfred).

La Justice révolutionnaire à Nantes et dans la Loire-Inférieure.

Cholet, Editions du Choletais, 1991, gr. in-8°, xxvi-432 pp, reliure plein chagrin carmin de l'éditeur, dos lisse, titres dorés, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de Nantes, 1896, limitée à 100 exemplaires numérotés (10 reliés cuir pleine peau et 90 reliés simili-cuir), celui-ci un des 10 ex. numérotés reliés cuir pleine peau (n° 5)

"En recueillant et en classant les éléments de ce volume, j'ai constaté avec tristesse que, pendant les premiers mois de 1794, la ville de Nantes avait été une sorte de cloaque de sang et de boue, où toutes les passions viles, la cupidité, la cruauté, la lâcheté, s'étalaient sans vergogne. Quelques années avaient suffi pour détruire le rêve des hommes de 89, l'espoir d'un régime où la liberté, la paix et la confiance auraient assuré le bonheur public..." (Introduction)

LALLIÉ (Alfred).

Les Noyades de Nantes. Deuxième édition, revue et augmentée de l'histoire de la persécution des prêtres noyés.

Cholet, Editions du Choletais, 1987, in-8°, 179 pp, 3 gravures hors texte, reliure simili-cuir de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de Nantes, 1879 limitée à 300 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 280 reliés simili-cuir), celui-ci un des 280 ex. numérotés reliés simili-cuir

"Les historiens de Nantes, Laurent, Mellinet, Guépin, qui ont parlé des noyades exécutées sous le proconsulat de Carrier, ne se sont pas étendus longuement sur les différentes scènes et les conséquences de cet horrible drame de notre Révolution. Carrier et ses séides avaient tellement terrifié les Nantais que pas une voix n'osa s'élever de suite contre eux pour demander à la Convention l'expiation de leurs forfaits. Aucun ordre n'étant donné par écrit et chaque exécution s'accomplissant la nuit dans le plus grand mystère, on put croire un moment que l'impunité était assurée aux bourreaux des noyades. Le coup qui les frappa partit du côté qui paraissait le moins menaçant pour eux. Les 132 Nantais qui furent appelés à la barre du tribunal révolutionnaire pour répondre de leurs opinions fédéralistes ne purent se justifier sans parler de la conduite des membres du Comité révolutionnaire de Nantes. (...) On sent, en lisant ce livre, que l'auteur n'a négligé aucune source d'information pour atteindre l'exactitude. Il connaît si bien son personnel qu'il est en mesure de nous fournir sur chaque prêtre une notice biographique où sont condensés les faits les plus essentiels." (Revue Historique, 1881)

LALLIÉ (Alfred).

Les Prisons de Nantes pendant la Révolution.

Cholet, Editions du Choletais, 1988, gr. in-8°, 238 pp, deuxième édition, revue et augmentée, 2 gravures hors texte, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de 1912 limitée à 200 exemplaires numérotés (20 reliés cuir pleine peau et 180 reliés simili-cuir), celui-ci un des 180 ex. numérotés reliés simili-cuir (n° 50)

"Nous n'avons pas à présenter à nos lecteurs l'auteur, dont les études sur la Révolution à Nantes et dans le pays nantais jouissent d'une considération méritée. Cette étude n'a rien perdu de sa valeur; car, composée tout entière sur des documents empruntés aux archives du greffe et aux archives municipales, elle a toute la précision des pièces qu'elle analyse et l'intérêt tragique des événements qu'elle évoque. Elle a servi de modèle à beaucoup de travaux du même genre. M. Lallié a divisé son récit en trois périodes : la première, de 1790 à l'insurrection vendéenne la seconde, de l'insurrection vendéenne à la formation du comité révolutionnaire; la troisième, de la formation du comité révolutionnaire au 5 pluviôse an III (24 janvier 1795), date d'un arrêté qui supprima plusieurs prisons, et que dans chacune, il nous fait assister aux souffrances de toutes sortes endurées par les milliers de prisonniers que torturait la cruauté de Carrier et de ses séides. Les statistiques qu'il nous donne du nombre des prisonniers sont vraiment effrayantes, et elles ne sauraient s'expliquer par la seule nécessité de résister à la révolte de la Vendée." (Jean Guiraud, Revue des Questions historiques) — M. Alfred Lallié est connu par de nombreuses et solides contributions à l'histoire locale et provinciale de l'ouest durant la période révolutionnaire... (Revue Historique)

LAMBERTON (Jean).

Le Curé Chaban. Chronique d'une paroisse de la Vendée rebelle de 1793. Roman.

Les Sables-d'Olonne, Le Cercle d'Or, 1978, gr. in-8°, 329 pp, 5 croquis, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

LA ROCHEJAQUELEIN (Marie-Louise Victoire).

Mémoires de Madame la Marquise de La Rochejaquelein. Sixième édition.

P., Dentu, 1848, in-8°, 544 pp, 2 cartes dépliantes, reliure demi-basane havane, dos lisse orné d'un encadrement doré en long, titres et filets dorés (reliure de l'époque), dos frotté, mque de cuir sur 1 cm au bas du dos, plats frottés, rousseurs, état correct

Cartes gravées du Pays insurgé en Mars 1793 connu de tous temps par ses habitants sous le nom de Pays de bocage, et aujourd'hui improprement sous celui de Vendée, composé de 3 parties de Provinces ou de 4 parties de départemens ; et de l'Itinéraire de la marche de la Grande armée vendéenne jusqu'à Granville, et de son retour jusqu'à sa destruction à Savenay.

LA ROCHEJAQUELEIN (Marie-Louise-Victorine de Donnissan, Marquise de).

Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein, publiés d'après son manuscrit autographe.

Cholet, Librairie Pays et Terroirs, 1993, pt in-4°, 506 pp, un portrait en frontispice et 8 gravures et fac-similés hors texte, 2 cartes, index, broché, couv. illustrée, bon état

Réimpression en fac-similé de l'édition Bourloton de 1889, publiée sur son manuscrit autographe par son petit-fils, publiée à l'occasion du 200ème anniversaire du soulèvement vendéen. — "Nouvelle édition, complètement revue et que l'on doit préférer aux précédentes", selon Albert Fierro (Fierro, 830, à propos de l'édition de 1889).

LE GOFFIC (Charles).

La Chouannerie. Blancs contre Bleus (1790-1800).

Hachette, 1930, in-12, 238 pp, broché, dos lég. bruni, bon état

LENOTRE (Théodore Gosselin, dit G.).

Monsieur de Charette, le roi de Vendée.

Hachette, 1948, in-8°, 296 pp, broché, un portrait en médaillon au 1er plat, couv. salie, bon état

"C'est une épopée dont M. Lenôtre s'est fait l'historien dans son nouveau livre : Monsieur de Charette, le roi de Vendée. Il y suit, et l'on suit avec lui, d'un intérêt passionné, son héros, de Machecoul à « la cour de Légé », à travers la terre vendéenne, par les marais, les bois et les landes. Epopée qui ne ressemble à aucune autre et qui est faite de 100 combats : Torfou, Montaigu, Saint-Fulgent, la prise de Noirmoutier, l'attaque de Nantes, Sainte-Honorine, etc., guerre d'embuscades, chasse à l'homme, où, après avoir été le chasseur, Charrette fut le gibier. M. Lenôtre raconte impartialement les faits il ne veut être et n'est l'apologiste de personne ; il prend ses témoins aussi bien dans les rangs des républicains que dans les rangs des royalistes ; il rend justice à qui le mérite. II constate simplement ce qu'il voit, ce qu'il entend ; le mouvement de la Vendée a été un mouvement spontané, un mouvement populaire..." (Charles Baussan, La Croix)

[LESPINAY, Jean de].

Jean, marquis de Lespinay, lieutenant à l'Etat-Major de l'Infanterie divisionnaire de la 22e Division, tué à l'ennemi, le 4 novembre 1918.

Chantonnay, Imp. A. Gaultier, s.d. (1921), gr. in-8°, 63 pp, 2 photos hors texte à pleine page, broché, pt tache en coin, bon état

Jean de Lespinay, 1886-1918. Recueil biographique illustré comprenant un récit de ses faits de guerre par René Vallette (tiré de la Revue du Bas-Poitou, 1921), des témoignages, des extraits de lettres, et des discours prononcés à ses obsèques, le 14 mars 1921.

L'HOSTIS (François).

Les Ponts-de-Cé, une ville à feu et à sang, 1793-1796.

Cholet, Editions du Choletais, 1995, gr. in-8°, 195 pp, 12 illustrations, 4 cartes et un plan, biblio, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale limitée à 100 exemplaires reliés simili-cuir et numérotés

De par sa situation, la cité des Ponts-de-Cé, de tous temps, a joué un grand rôle dans l'histoire de l'Anjou. Verrou de la capitale angevine à cheval sur les deux rives de la Loire (Saint-Aubin en territoire républicain, Saint-Maurille en territoire vendéen) elle ne pouvait échapper aux vicissitudes de la Guerre de Vendée. Ce qui s'y est déroulé est terrible : trois batailles qui ont mis la ville à feu et à sang, deux mille massacres, d'une barbarie incroyable, poussée jusqu'au tannage de peaux humaines. Le sort des Ponts-de-Céais et Ponts-de-Céaises qui ont opté pour la cause vendéenne est particulièrement cruel : détention dans les affreuses prisons d'Angers, exécution de toute la municipalité de Saint-Maurille à Paris, les deux tiers des trois cents soldats vendéens victimes des combats ou de la rage exterminatrice du représentant du peuple et de ses séides, les survivants qui ont perdu biens et, souvent, famille. Une épopée de géants, certes, mais à laquelle il faut restituer son vrai visage : celui, hideux et cruel, l'une guerre encore plus atroce que les autres, et qui laissera de profondes et douloureuses cicatrices.

MARAMBAUD (Pierre).

Les Lucs. La Vendée, la Terreur et la mémoire.

Fromentine, 1993, in-8° carré, 227 pp, nombreux documents et gravures, édition originale, un des 564 ex. numérotés, broché, bon état

MARTIN (Jean-Clément).

La Loire-Atlantique dans la tourmente révolutionnaire, 1789-1799.

Nantes, Reflets du Passé, 1989, gr. in-8°, 141 pp, Préface de Charles-Henri de Cossé Brissac. Nantes, Reflets du Passé 1989, 141p., nombreuses illustrations en noir & en couleurs, grand in-8, reliure d'éditeur (bon état).

MERCIER (Raoul).

Le Monde médical dans la guerre de Vendée.

Tours, Arrault, 1939, gr. in-8°, viii-370 pp, broché, bon état

MONTAGNON (Colonel André).

La Guerre de Vendée. Une guerre subversive.

La Colombe, 1959, in-8°, 141 pp, cartes, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

"L'auteur ne s'est pas donné pour tâche de retracer, une fois de plus, l'histoire de l'insurrection vendéenne. Mais militaire, et dominé par les préoccupations du moment, il a vu dans la chouannerie un exemple de « guerre subversive » et c'est dans ces perspectives qu'il a situé son étude. C'est à ce titre aussi que cet ouvrage assez mince, mais intelligent et nuancé, est susceptible aujourd'hui de retenir l'attention. Dans la mesure où il dégage, sans prétention mais avec netteté, certaines « constantes » de la guerre subversive, il offre d'utiles références historiques et peut contribuer à éclairer la genèse et le déroulement de certains conflits contemporains." (Revue française de science politique, 1960)

MURET (Théodore).

Vie populaire de Cathelineau.

Cholet, Editions du Choletais, 1990, gr. in-8°, 72 pp, 8 pl. de gravures hors texte, reliure plein chagrin carmin de l'éditeur, dos lisse, titres dorés, bon état. Edition originale de cette réimpression de l'édition de 1845 limitée à 200 exemplaires numérotés (20 reliés cuir et 180 reliés simili-cuir), celui-ci un des 20 ex. numérotés reliés en cuir

Jacques Cathelineau (1759-1793), est un insurgé chef royaliste des Vendéens, généralissime des armées vendéennes pendant la Révolution française. Très pieux, il fut surnommé le "Saint de l'Anjou".

QUATREBARBES (Comte de).

Une paroisse vendéenne sous la Terreur. (Chanzeaux).

Rennes, Yves Salmon, 1980 (réédition de l'éd. de 1877), pt in-8°, 228 pp, une carte dépliante hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Théodore, Comte de Quatrebarbes (1803-1871), raconte la vie d'une paroisse vendéenne, celle de Chanzeaux, bourgade des Mauges, située sur la route de Cholet à Angers. L'auteur narre l'histoire précise des principaux faits marquant l'insurrection vendéenne : le passage de la Loire par les Vendéens, la marche sur Granville, les batailles de Dol, Pontorson, Angers, Le Mans et Savenay, la Caillaudière, les généraux vendéens, les colonnes infernales, la pacification de la Vendée jusqu'à la campagne de 1815, les moeurs vendéennes...

RIEUX (Jean).

La Chouannerie sur les pas de Cadoudal.

Artra, 1985, in-8°, 391 pp, qqs documents et photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

ROBIN (Joseph).

Le Roi de la Vendée. François-Athanase Charette, lieutenant-général de l'Armée royale (1763-1796).

Perrin, 1917, in-12, xxix-265 pp, 6 pl. de gravures hors texte, broché, papier lég. jauni, bon état (Lemière, 155)

"Le livre de M. Joseph Robin sur Charette, le Roi de la Vendée, nous mène en plein, par son sujet et par l'esprit qui l'anime, dans le camp de la contre-révolution. C'est un panégyrique à outrance. Sans doute, Charrette a eu quelques « défaillances morales » ; mais l'auteur les excuse en faisant remarquer « que le soleil lui-même a des taches »..." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1920)

SAINT-PIERRE (Michel de).

Monsieur de Charette, chevalier du Roi.

La Table Ronde, 1977, in-8°, 427 pp, préface de Maurice de Charette, 8 pl. de gravures et portraits et une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

"Il y a près de deux siècles, au nom de sa foi et de son roi, Charette a inventé la guerre subversive moderne, illustrée à notre époque, au nom d'idéologies opposées, par Mao, Giap ou Dayan – la guerre de paysans-soldats rassemblés en une armée de partisans aussi vite levée que dissoute, égaillée et réintégrée à la terre des ancêtres et qui regagne ses métairies le soir après le fracas des armes. À travers l'épopée et les récits de batailles, Michel de Saint Pierre nous révèle une face mal connue du héros : le panache et la passion mêlés dans ce sabreur entouré d'une véritable cour d'amour, ce chef de guerre qui n'allait jamais au combat sans être accompagné d'une « cavalcade d'amazones » et qui portait en se battant les foulards et les écharpes que des mains aimables avaient pour lui brodés de fleurs de lys."

SAPINAUD de BOISHUGUET (Jeanne-Ambroise-Michel-Marie Talour de La Cartrie, Madame de) / TURREAU (Louis-Marie, dit de Garambouville, baron de Lignières).

Mémoires sur la Vendée, comprenant les mémoires inédits d'un ancien administrateur militaire des armées républicaines, et ceux de Madame de Sapinaud.

P., Baudouin Frères, 1823, in-8°, (4)-224-vi-192 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, dos lég. frotté, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française)

"Avec ceux de Madame de La Rochejaquelein, les mémoires de madame de Sapinaud ont eu un très grand succès. Ils donnent une bonne description des guerres en Vendée." (Fierro, 1318) — "Mis à la tête de l'armée de l'Ouest en novembre 1793, Turreau se rendit célèbre par les massacres auxquels il fit procéder en Vendée. Dénoncé après la chute de Robespierre, il fut arrêté, jugé et acquitté en novembre 1795 par un tribunal militaire. Ses mémoires, écrits de sa prison, constituent une justification de son action." (Fierro, 1425)

[SAVARY, Jean-Julien-Michel].

Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française ou Annales des départements de l'Ouest pendant ces guerres, d'après les actes et la correspondance du Comité de salut public, des ministres, des Représentans du peuple en mission, des agens du gouvernement, des autorités constituées ; des généraux Berruyer, Biron, Canclaux, Rossignol, Santerre, L'Echelle, Kleber, Marceau, Turreau, Moulin, Hoche, etc., et d'après les règlements, proclamations et bulletins du conseil supérieur et des chefs Vendéens et des Chouans par un officier siupérieur des armées de la République habitant dans la Vendée avant les troubles.

P., Baudouin Frères, 1824-1825, 4 vol. in-8°, 466-(4), 515, 588 et 508 pp, reliures demi-basane havane, dos lisse avec filets dorés, pièces de titre et d'auteur basane noire, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, dos lég. frottés, bon état (Coll. des Mémoires relatifs à la Révolution française). Manquent les tomes 5 et 6 qui sont très rares

Tomes 1 à 4 (sur 6). Ouvrage majeur sur les guerres de Vendée. — "Juge et président du tribunal de Cholet, commissaire civil à l'état-major de Kléber pendant la Guerre de Vendée, Savary finit chef de brigade. Il raconte les atrocités de cette guerre civile en les réprouvant généralement." (Fierro 1324) — "Les Guerres des Vendéens, etc, ont paru sans nom d'auteur mais elles ont été généralement attribuées à M. Savary. Il y a dans cet ouvrage un nombre de lettres de lui et des pièces officielles qu'il n'a pu se procurer que comme chef d'état major dans cette guerre. L'auteur dit dans la préface : « J'ai lu tous les écrits qui ont paru sur la Vendée et la Chouanerie ; je les ai analysés, comparés entre eux, dans l'espoir d'y trouver la vérité des faits. J'avais, pour en juger, le triste avantage d'avoir été moi-même témoin et victime des déplorables événements qui ont si longtemps désolé les départements de l'Ouest. J'ai été trompé dans mon attente... » Or, l'on sait que M. Savary, et le titre même de l'ouvrage l'annonce, habitait dans la Vendée avant les troubles, puisqu'il était président du tribunal de Chollet. De plus, on reconnaît partout, dans cet ouvrage sa modestie, quand il parle de lui : « Je ne me présente point ici comme historien dit-il encore dans sa préface... ; je laisserai parler, agir les acteurs de cet épouvantable drame, chacun selon ses formes et son langage. La vérité s'y fera mieux sentir à travers les différentes phases de la Révolution : je me permettrai seulement quelques réflexions, quelques observations relatives aux événements, et le lecteur jugera »." (Quérard, 5, 493)

TILLY (Charles).

La Vendée. Révolution et contre-révolution.

Fayard, 1970, in-8°, 393 pp, traduit de l'anglais, cartes et tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, état correct (Coll. L'Histoire sans frontières)

Ouvrage issu de thèse. — "Charles Tilly ne prétend pas refaire l'histoire des insurrections de l'Ouest. Son but est d'analyser les structures socio-économiques et aussi mentales et de dégager les liens qui peuvent les unir à l'explosion de 1793 ainsi qu'aux caractères particuliers de cette guerre. (...) A la base de son étude, il pose très correctement la question : « Pourquoi en Vendée et pas ailleurs ? » II est certain que là est le fond du problème et que toute étude qui le négligerait ne peut apporter de réponse satisfaisante. L'auteur entreprend l'étude de deux petites régions contiguës, le Saumurois à l'Est, qui ne fut pas touché par la révolte, et les Mauges, à l'Ouest, qui en furent l'un des plus virulents foyers. Or, les Mauges, entièrement comprises dans le département du Maine-et-Loire, en Anjou, ne constituent qu'une petite fraction de la région insurgée. Dans quelle mesure peut-on, sur la foi du titre, étendre les conclusions à l'ensemble ? Sans doute mieux vaut une étude limitée et approfondie qu'un vaste survol, mais il faut rester prudent et Tilly l'admet tout le premier. (...) Le livre de Tilly (...) apporte une contribution considérable à notre intelligence du grand mouvement contre-révolutionnaire qui a bouleversé l'Ouest et y a laissé une si durable empreinte." (Paul Bois, Revue française de science politique, 1971)

VALLETTE (René).

Héros et martyrs de la grande guerre 1914-1918 : Le lieutenant marquis de Lespinay de l'Etat-Major de la 43e brigade.

Fontenay-Le-Comte, Edition de la Revue du Bas-Poitou, 1921, gr. in-8°, 19 pp, un portrait à pleine page, broché, bon état (Extrait de la Revue du Bas-Poitou, 1920)

Jean de Lespinay, 1886-1918.

[VAUBAN, Comte de].

Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de la Vendée, par le comte de ***.

P., Maison de commission en librairie, rue Saint-André-des-Arts, 1806, in-8°, (iv)-454-(2) pp, reliure demi-basane brune, dos lisse orné, tranches marbrées (rel. de l'époque), dos frotté, coiffe sup. abîmée, sinon bon exemplaire sans rousseurs. Edition originale. Rare

Le manuscrit de cet ouvrage, rédigé par le comte de Vauban alors retenu en prison, vint aux yeux de Napoléon qui y vit l'occasion d'en tirer parti. Avec ou sans l'accord de l'auteur, le manuscrit fut remis à Alphonse de Beauchamp qui l'arrangea selon des instructions reçues, et compromit ainsi Vauban auprès des royalistes (Quérard I,771). La première partie concerne le voyage de l'auteur à Saint-Pétersbourg mais l'essentiel de l'ouvrage concerne la désastreuse expédition de Quiberon en juin 1795, où l'armée royale perdit environ 1200 hommes de troupe et 192 officiers. (Barbier III, 239).

[Vendée] – Collectif.

Recherches vendéennes n° 1. La Vendée au Moyen Age.

La Roche-sur-Yon, Société d'émulation de la Vendée, 1994, gr. in-8°, 400 pp, nombreuses gravures et photos, cartes et tableaux dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état

Copieux premier numéro de la revue annuelle du Centre vendéen de recherches historiques, créé en 1995, patronné par Pierre Chaunu et François Furet et hébergé par Paris IV-Sorbonne, le directeur étant Alain Gérard. — Sommaire : Entretien avec François Furet et Pierre Chaunu sur la guerre de Vendée ; Deux cents ans après : bilan historique d'un anniversaire (Alain Gérard) ; La guerre de Vendée : combien de morts ? (Jacques Hussenet) ; Dossier : La Vendée au Moyen Age (pp 91-177) : Châteaux et peuplement dans la seigneurie de la Garnache, XIe-XIIe siècles (Myriam Pineau) ; L'habitat seigneurial fortifié en Talmondais, XIe-XIVe siècle (Jean-Jacques Douillard) ; Le marais luçonnais jusqu'à la fin du Moyen Age (Karen Dubois) ; La baronnie de Pouzauges, Xe-XIIe siècle, le château, le peuplement (Nadine Tricoire) ; L'occupation du sol dans la région mareuillaise, des origines à la fin du Moyen Age (Myriam Doriath) ; Le diocèse de Luçon d'après les visites des vicaires généraux de 1533 et 1534 (Pierre Ragon) ; Les Bas-Poitevins dans les archives de Haute-Normandie entre 1604 et 1637 (Claude Bouhier) ; Les gardes suisses rescapés du 10 août et la guerre de Vendée (A.-J. Czouz-Tornare) ; La "Petite Église" en Poitou : pour une approche ethnologique (Guy Janssen) ; Le recrutement des instituteurs publics au XIXe siècle : une image inversée de la société vendéenne (Jean-Marc Herreng) ; Un député face à son époque : le marquis de Lespinay (1854-1906) (Alain Péridy) ; Notes de lecture ; Comptes-rendus.

VILLIERS (Philippe de).

Le roman de Charette.

Albin Michel, 2015, in-8°, 474 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l’image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s’identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu’intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : « la Patrie, la Foi, le Roi ». De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l’âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d’une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l’assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d’un homme dont l’audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n’ont pas fini de fasciner.