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ABD-EL-RAHMAN EL DJABARTI (Cheikh Abd-el-Rahman).

Merveilles biographiques et historiques ou Chroniques du Cheikh Abd-El-Rahman El Djabarti.

Le Caire, Imprimerie nationale, 1888-1896, 9 vol. pt in-4°, vi-334, 312, 277, 299, 237, 329, 431, 383 et 336 pp, traduites de l'arabe, reliures demi-toile verte à coins, dos lisses avec fleuron et double filet dorés, pièce de titre basane noire, un 1er plat de couv. conservé (rel. postérieure), bon état. Peu courant

Edition originale de la traduction par Chefik Mansour Bey, Abdulaziz Kalil Bey, Gabriel Nicolas Kalil Bey et Iskender Ammoun Effendi. La période de domination ottomane en Egypte est marquée par une pénurie de sources historiques écrites par les habitants du pays. C'est Djabarti qui remit en honneur ce genre historique par son opus magnum qu'est « Merveilles historiques...», sa chronique présente en effet une très grande importance pour toute la période qu'elle couvre : pour le XVIIIe siècle, le début du XIXe. et surtout pour l'occupation française et le début de la régence de Mohammed Ali. Pour cette période Al-Djabarti est sans aucun doute la meilleure source existante. A cause de ses violentes attaques contre Mohammed Ali et son règne, la publication de cette chronique fut longtemps interdite en Egypte. C'est seulement après l'accession au trône du Khédive Tewfiq qu'elle connut sa première publication intégrale et sa traduction. — "Grand bourgeois cairote, Al Djabarti donne un point de vue remarquable, lucide et nuancé, sur l'occupation française en Egypte." (Fierro, 2)

ABUL-FATH (Ahmed).

L'Affaire Nasser.

Plon, 1962, in-8°, ii-340 pp, broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. partiellement décollé, sinon bon état, bel envoi a.s.

"Ahmed Abul-Fath connaît particulièrement bien le Président Nasser. Il fut son confident lors de la préparation et de l'exécution du coup d'État de juillet 1952 qui devait chasser Farouk de son trône. Mais, membre influent du parti Wafdiste, rédacteur en chef du journal “Al Misri”, libéral de cœur et d'esprit, il était trop attaché à la démocratie parlementaire pour pouvoir accepter plus longtemps le régime militaire imposé par le nouveau chef de l'Égypte. Il lutta contre la dictature naissante puis choisit, avant qu'il ne soit trop tard, l'exil volontaire. C'est donc un témoignage de première main qu'il nous propose tant sur les origines de la Révolution que sur l'évolution de la politique nassérienne..." (4e de couv.) — "Livre violemment hostile à la personne de Nasser et à sa politique. Pour A. -F., ami et parfois confident de Nasser jusqu'au début de 1954, ancien rédacteur en chef d'un quotidien interdit après la Révolution, Abdel Nasser, mû par « la rancune, le désir de vengeance et le plaisir d'humilier », a trahi les aspirations du peuple égyptien. Le régime égyptien reste un régime militaire, son programme économique demeure inexistant : Nasser, pour A. -F., n'est qu'un dictateur." (Revue française de science politique, 1963) — "Un membre du parti wafdiste, artisan de la révolution de 1952 explique la carrière du Colonel Nasser et la juge." (Politique étrangère, 1963)

ADAM (Madame Juliette)(Juliette Lamber).

L'Angleterre en Egypte.

P., Imprimerie du Centre, 1922, in-8°, 416 pp, broché, couv. salie, état moyen

"C'est avec tout son enthousiasme et son dévouement que Mme Adam a écrit ce livre en faveur de l'Egypte. C'est un aperçu du régime anglais dans ce pays depuis le 14 septembre 1882 jusqu'à ces derniers mois. Ce n'est pas un récit à allure plus ou moins didactique ; pas davantage une étude approfondie de la situation économique, sociale, religieuse du peuple égyptien. C'est plutôt un mémoire, un recueil de faits, d'attestations, écrit pour plaider la cause de l'indépendance égyptienne. Assurément, ce n'est pas un panégyrique de l'Angleterre, mais il n'était pas au pouvoir de Mme Adam de changer des faits bien connus. Peut-être, dans son enthousiasme pour le peuple qu'elle voudrait libre, garde-t-elle à son égard trop de généreuses illusions. L'Egypte, par exemple, serait-elle à jamais garantie contre les dilapidations d'un nouvel Ismaïl ? Quoi qu'il en soit, l'intérêt du livre n'en est pas diminué." (P. Pezaud, Échos d'Orient, 1923)

ALDRED (Cyril).

Akhenaton, le pharaon mystique.

Tallandier, 1973, gr. in-8°, 271 pp, 17 illustrations en couleurs, 120 photos et illustrations en noir, 6 dessins, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

ALDRED (Cyril).

Les Egyptiens. L'empire des pharaons.

Armand Colin, 1986, in-8°, 255 pp, 107 photos, figures, cartes et plans, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Civilisations)

ALLEAUME (Ghislaine)(dir.).

L’Égypte dans le siècle, 1901-2000.

Editions Complexe, Cedej – Égypte/Monde arabe n° 4-5, 2000-2001, 2003, gr. in-8°, 340 pp, broché, couv. illustrée, bon état

C'est un siècle de vie égyptienne tourmenté et riche événements qu'évoque la présente livraison d'Égypte/Monde arabe. Entre 1901 et 2000, l'Égypte a connu le sultanat, la monarchie, la révolution et le présidentialisme autoritaire ; des combats pour la liberté et pour la religion, d'autres – moins nombreux mais tout aussi acharnés – pour la laïcité et le libéralisme. Ce siècle fut aussi fait de guerres : la guerre perdue de 1948, pour la Palestine, la défaite de 1967 contre Israël et, enfin, la victoire de 1973. A plusieurs reprises, les Égyptiens espérèrent maîtriser leur économie et réformer leur société ; à plusieurs reprises, ils tentèrent d'établir des régimes politiques stables, passant de la monarchie constitutionnelle au socialisme autoritaire puis à l'autoritarisme libéral ; à plusieurs reprises, la religion s'empara de la vie publique mais sans jamais parvenir à la brider. L'Égypte du siècle maintenant passé est traversée de courants d'idées, de débats et de vastes espérances. Elle a ses figures et ses hommes : le Journaliste, le Musicien, l'Officier libre, le Frère musulman, l'Intellectuel, Zaghloul, Farouk, Nasser, Sadate et bien d'autres. Certes, il est impossible de peindre, en quelques trois cents pages, le tableau foisonnant d'un siècle. Aussi, comme le jeu de l'oie de Golo qui figure en couverture, ce numéro est-il le fait de vignettes juxtaposées dont le déroulement devrait parvenir, sinon à restituer le XXe siècle égyptien, du moins à donner une idée de son extraordinaire richesse.

[Atlas] – HAYWOOD (John).

Les sources de la civilisation occidentale : Proche-Orient, Égypte, Grèce et Rome antiques.

France Loisirs, 1999, in-4°, 304 pp, très nombreuses illustrations et plus de 150 cartes et plans en couleurs, tableaux chronologiques, lexique, biblio, index, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

En un seul volume abondamment illustré, cet ouvrage présente l'histoire du Proche-Orient, de l'Egypte ancienne, de la Grèce et de la Rome antiques. Un foisonement d'événements replacés dans leur contexte sont expliqués de façon simple, précise et attrayante, largement soutenus par de magnifique images, des photos de sites archéologiques et plus de 150 cartes et plans détaillés. Une somme remarquable de connaissances à recommander au lecteur néophyte comme à l'étudiant en quête d'information.

AUGER du BREUIL (Anne).

Mon voyage en Égypte archéologique.

Cercle littéraire de l'avenue Foch, 1979, in-8°, 171 pp, qqs illustrations, broché, bon état, envoi a.s.

AURIANT (pseudonyme d'Alexandre HADJIVASSILIOU).

François Bravay ou le « Nabab ».

Mercure de France, 1943, gr. in-8°, 173 pp, 2 planches hors texte (une première esquisse du dessin de couverture d'Emile Bernard en frontispice et un portrait gravé de François Bravay), broché, premier plat illustré par Emile Bernard, bon état. Peu courant

Un portrait du député du Gard François Bravay qui servit de modèle à Alphonse Daudet pour le personnage principal du roman « Le Nabab » (1878). — "François Bravay, fils d'un marchand de casseroles et outils agricoles de Pont-Saint-Esprit, est né le 25 novembre 1817. Caricature du nouveau riche, son existence extraordinaire a servi de trame à un roman d'Alphonse Daudet, Le Nabab. Ruiné, car peu doué pour le petit commerce, en 1847, Bravay va tenter sa chance à Alexandrie. En se jouant de la naïveté du Vice-roi d'Égypte, Saïd Pacha, il acquiert rapidement une immense fortune. Revenu en France en 1861, il mène une vie fastueuse et dépense sans compter. Il se lance alors dans la politique. Par ses largesses, ce personnage éblouira la bourgeoisie locale et par là, même les électeurs. Il sera élu conseiller général, en 1862, puis député du Gard, en 1865... Il fait construire un château à Pont-Saint-Esprit sa ville natale, achète celui de Belle-Eau à Donzère, où il reçoit Saïd Pacha, et un hôtel à Paris où il réside. Ce train de vie dispendieux viendra rapidement à bout de son magot ramassé en Égypte. Ruiné il mourra, aveugle et sans ressources à Paris, en 1874." (Georges Mathon) — "On sait qu’en gros, la réalisation du canal de Suez se situe entre novembre 1854, date de la signature, par Mohammed Saïd, de « l’acte de concession », et le 15 août 1869, date de la réunion des deux mers. Quinze années donc, au cours desquelles Lesseps eut, sans répit, à lutter pour gagner et conserver la confiance des khédives successifs, Abbas Pacha, Mohammed Saïd et Ismail Pacha contre les intrigues, non seulement de l’Angleterre et de la Porte, mais aussi de ses propres compatriotes : saint-simoniens furieux de leur échec de 1833, diplomates ou Français résidant en Égypte, tel ce François Bravay, prototype du futur « Nabab » d’Alphonse Daudet, et que, déjà en 1859, Gustave Flaubert rêvait de mettre en scène, dans un roman qu’il n’écrivit jamais bien qu’il y pensât sans cesse, et qui, sous le titre d’Harel-Bey, devait, au milieu d’un monde interlope de « faiseurs », d’aventuriers « en habit noir », d’une pègre européenne, représenter ce que Flaubert appelait « l’Orient-Isthme de Suez ». Il eût ainsi révélé les dessous de l’affaire de Suez, comme, renseignée par Bravay lui-même, la belle Olympe Audouard, amie de Dumas père, récoltant sur place, en 1864-1865, les potins et ragots qu’elle étala ensuite dans ses Mystères de l’Égypte dévoilés..." (Aimé Dupuy, Le percement de l’isthme décrit par des voyageurs français, Le Monde diplomatique, octobre 1956)

AUSTRUY (Jacques).

Structure économique et civilisation. L'Egypte et le destin économique de l'Islam.

SEDES, 1960, gr. in-8°, xvii-366 pp, index, broché, bon état, envoi a.s.

BAEYENS (Jacques).

Un coup d'épée dans l'eau du canal. La seconde campagne d'Egypte (1956).

Fayard, 1976, in-8°, 279 pp, 8 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Nommé conseiller diplomatique de l’amiral Barjot le 15 octobre 1956, l’auteur a eu accès à de nombreux documents diplomatiques, reproduits in extenso dans son journal de marche. L’intérêt de son témoignage est également de montrer le fonctionnement de la liaison franco-israélienne à Chypre, où il est basé. Il décrit la coopération secrète avec Israël comme « totale et triomphante » (p. 63). Il affirme que "la troïka Mollet, Pineau, Bourgès" était déterminée à en finir avec Nasser.

BAIKIE (James).

Egyptian Papyri and Papyrus-Hunting.

London, 1925, fort in-8°, 324 pp, 32 pl. de photos et documents hors texte dont 4 en couleurs, index, reliure toile bleue éditeur, état correct. Edition originale.

BALTA (Paul) et Claudine RULLEAU.

La vision nassérienne. Textes rassemblés et présentés par Paul Balta et Claudine Rulleau.

P., Sindbad, 1982, in-8°, 279 pp, chronologie, éléments de bibliographie, tiré sur papier vergé, broché, couv. rouge à rabats, premier plat illustré d'un portrait de Gamal Abdel Nasser, bon état, prière d'insérer, envoi a.s. de P. Balta et C. Rulleau (La Bibliothèque arabe, Coll. Textes politiques)

BARBOTIN (Christophe).

Les Statues égyptiennes du Nouvel Empire : statues royales et divines. Tome 1 : Planches.

Musée du Louvre, Editions Khéops, 2007, in-4°, 368 pp, 872 illustrations en couleurs, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Volume de planches seul. — Le Nouvel Empire, qui marque l'apogée dans le domaine artistique, est la période la plus connue de l'histoire égyptienne. Ses plus grands souverains, Thoutmosis III, Aménophis III, Akhénaton et Nefertiti, Toutânkhamon ou encore Ramsès II, ainsi qu'une foule de divinités et d'animaux, sont superbement représentés au Louvre. Ce catalogue en constitue la publication exhaustive.

BEAUCOUR (Fernand), Yves Laissus et Chantal Orgogozo.

La Découverte de l'Egypte.

Flammarion, 1989, in-4°, 272 pp, 241 illustrations en noir et en couleurs, chronologie, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

La découverte de l'Egypte ancienne par les Européens et la naissance de l'égyptologie dans la première moitié du XIXe siècle à partir de l'Expédition d'Egypte. L'aventure militaire (Fernand Beaucour) ; Les savants en Egypte (Yves Laissus) ; Les conquêtes archéologiques (Chantal Orgogozo) ; La naissance de l'égyptologie (Chantal Orgogozo).

BENEDETTI (Vincent, comte).

Essais diplomatiques (nouvelle série), précédés d'une Introduction sur la question d'Orient.

Plon, 1897, in-8°, lv-412 pp, broché, pt mque au coin du 1er plat, bon état

La question d'Egypte. Méhémet-Ali durant ses dernières années. Un ambassadeur anglais en Orient. Le comte de Cavour et le prince de Bismarck. — "Par les hautes fonctions qu'il a exercées en Orient et en Europe, M. Benedetti était qualifié pour entreprendre une œuvre d'information et d'appréciation. La nouvelle série des Essais est précédée d'une introduction sur la question d'Orient. Tout le monde est d'accord sur la nécessité d'une réforme en Turquie ; le Sullan veut aussi réformer. M. Benedetti se demande si l'on peut espérer que la diplomatie sera plus habile ou plus heureuse qu'elle ne le fut jusqu'à présent, et s'il n'y aurait pas lieu de recourir à une occupation partielle. Cette suggestion n'est pas à dédaigner... A côté de la réforme organique, il y a à prévoir le retour périodique des grands massacres. M. Benedetti établit facilement que, par une marche en avant de Kars, la Russie aurait pu couper court aux massacres... (...) M. Benedetti, qui a résidé en Egypte, raconte avec détail les dernières années de Méhémet-Ali. Espérons qu'il nous en exposera un jour les premières années, qui furent les plus brillantes. Ce n'est pas que j'admire, même au point de vue de l'intérêt politique, le massacre des mameluks. La Russie a soumis ses Tcherkesses ; mais elle n'a pas exterminé cette noble race. Les mameluks constituaient ce qui manque à l'Egypte, une aristocratie d'hommes nativement supérieurs ; mais on ne peut pas demander à un bachy-bozouk de comprendre cette question des races que tant d'autres gens méconnaissent. Où j'admire Méhémet-Ali et sa famille, c'est dans la péninsule arabique, où ils ont eu à lutter contre des adversaires vraiment héroïques, comme Abd-Allah et Noury, qui sont allés mourir de male mort à Constantinople. Les débuts en Syrie furent brillants, l'issue tragique. Là, les quatre alliés ont assurément soutenu les populations insurgées ; mais le soulèvement a eu pour cause primordiale la dure oppression d'Ibrahim, ses besoins d'argent, un dur recrutement, le désarmement de la Montagne. Le consul de France insistait pour signaler le danger à Paris ; mais l'engouement n'a pas d'oreilles, et la Syrie était perdue moralement pour Méhémet-Ali avant le bombardement d'Acre. M. Benedetti expose aussi les votations qui, en 1882, ont livré l'Egypte aux Anglais, lesquels nous sollicitaient d'y entrer avec eux. « C'est dit-il, une lamentable histoire que celle de la politique de la France dans cette affaire. » Il l'attribue à l'instabilité ministérielle, « source de fréquents et d'irréparables mécomptes. » Cette instabilité est un effet naturel du parlementarisme. Pour la stérile satisfaction d'isoler la France, Nicolas Ier avait suscité les événements de 1840, dont le contre-coup a été de ravir à la Russie la prépondérance qu'elle exerçait à Constantinople depuis Unkiar-Skélessi (1833). La prépondérance passait à l'Angleterre. Après Ponsonby, elle fut exercée par lord Stratford de Redcliffe. « Si la nature lui eût donné un autre caractère, il eût été un ambassadeur accompli (p. 216).» Dans sa lutte ininterrompue contre la France, il fut tenu en échec aussi fermement par le calme de M. Benedetti que par la nervosité du successeur. A la manière de Plutarque, M. Benedetti établit un parallèle entre Bismarck et Cavour. A Plombières, Napoléon III et Cavour ne rêvaient que la conquête du nord et une fédération sous la présidence du Pape. Quant à Bismarck, s'il a viré d'un pôle à l'autre, il sut plus tard ce qu'il voulait et y amener les autres : M. Benedetti en informait son gouvernement en temps utile. Enfin, l'auteur consacre quelques pages excellentes au recrutement du corps diplomatique." (A. d'Avril, Polybiblion, 1898)

BENOIST-MÉCHIN (Jacques).

Cléopâtre, ou le rêve évanoui.

Lausanne, La Guilde du Livre, 1964, in-8°, 378 pp, 8 gravures et une carte dépliante hors texte, reliure pleine toile blanche, portrait en médaillon au 1er plat (rel. de l'éditeur), tiré sur papier alfa Clairefontaine, bon état

Ultime représentante des Ptolémées, Cléopâtre symbolise à la fois une Egypte des intrigues politiques, une civilisation décadente et l'incarnation d'un rêve inachevé. Confiée par son père aux Romains afin de protéger le pays contre ses voisins, Cléopâtre, après avoir séduit César, vient résider à Rome où les sénateurs, du coup, craignent une orientalisation de Rome et conspirent l'assassinat de César en - 44. Quoi d'étonnant si, huit ans plus tard, elle tente avec Marc-Antoine d'établir un empire d'Egypte de la Méditerranée orientale jusqu'à la Syrie ? Avec son inimitable talent, Jacques Benoist-Méchin montre que Cléopâtre saisit par deux fois l'occasion d'accomplir le programme idéal de tout pharaon : régner divinement sur la terre.

BENOIST-MÉCHIN (Jacques).

Cléopâtre, ou le rêve évanoui.

Lausanne, Clairefontaine, 1964, in-8°, 378 pp, 8 gravures et une carte dépliante hors texte, reliure demi-chagrin caramel, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservées, qqs épidermures sans gravité, bon état

Ultime représentante des Ptolémées, Cléopâtre symbolise à la fois une Egypte des intrigues politiques, une civilisation décadente et l'incarnation d'un rêve inachevé. Confiée par son père aux Romains afin de protéger le pays contre ses voisins, Cléopâtre, après avoir séduit César, vient résider à Rome où les sénateurs, du coup, craignent une orientalisation de Rome et conspirent l'assassinat de César en - 44. Quoi d'étonnant si, huit ans plus tard, elle tente avec Marc-Antoine d'établir un empire d'Egypte de la Méditerranée orientale jusqu'à la Syrie ? Avec son inimitable talent, Jacques Benoist-Méchin montre que Cléopâtre saisit par deux fois l'occasion d'accomplir le programme idéal de tout pharaon : régner divinement sur la terre.

BENOIST-MÉCHIN (Jacques).

Deux étés africains. Mai-juin 1967 - Juillet 1971 .

Albin Michel, 1972, gr. in-8°, 389 pp, broché, couv. à rabats, bon état

« A voyager – écrit l'auteur – il arrive que l'historien rencontre l'histoire sur sa route. C'est de deux rencontre de ce genre qu'est né le présent ouvrage. » Quelles rencontres ? D'abord, en juin 1967, la Guerre des Six Jours, qu'il a vécue au Caire, dans l'entourage de Gamal Abdel Nasser ; ensuite, en juillet 1971, la tentative de coup de force de Skirat, qu'il a traversée à proximité du roi Hassan II du Maroc, et dont il n'est sorti vivant que par miracle. Ce qu'il a capté ici, sous la forme imagée d'un Journal de voyage, n'est donc pas de l'histoire déjà faite, figée et morte, mais de l'histoire « à l'état naissant », encore effervescente et riche de potentialités inconnues sur lesquelles l'auteur projette quelques clartés intéressantes. Faut-il dire aussi qu'au déroulement des événements politiques viennent s'ajouter une visite au barrage d'Assouan et un pèlerinage aux temples de Nubie, sur lesquels planent les hautes figures d'Akhénaton et de Ramsès II, pour faire deviner l'intérêt peu commun de cet ouvrage ? Livre bouillonnant, fertile en rebondissements et en péripéties de toutes sortes, où défile une suite ininterrompue de portraits et de paysages ; livre brûlant s'il en fut, tant par la température où il se déroule (54º à l'ombre en Haute-Egypte) que par la tension parfois atroce des scènes qui s'y trouvent relatées. Livre saignant aussi. Car ces Deux Étés africains se seraient aussi bien intitulés « deux tragédies », tant la vie et la mort s'y côtoient à chaque page. (4e de couverture)

BENOIT (François).

L'Architecture. Antiquité. Ouvrage illustré de 148 gravures, de 13 cartes et de 997 dessins schématiques par l'auteur.

P., Librairie Renouard, H. Laurens éditeur, 1911, gr. in-8°, vii-575 pp, richement illustré, biblio, index monumental, des architectes, des références artistiques, des références historiques et géographiques, reliure pleine toile grise ornée de l'éditeur, titrée en rouge au 1er plat et au dos, tête dorée, bon état (Coll. Manuels d'histoire de l'Art)

L'architecture préhistorique ; Les architectures de l'Egypte et de la Mésopotamie ; Les premières architectures de l'Asie antérieure ; Les première et deuxième époques des architectures égéennes ; Les architectures éclectiques des civilisations perse et romaine. Excellente documentation.

BERTRAND (Louis).

Le Mirage oriental.

Perrin, 1910, in-12, xii-455 pp, reliure demi-basane aubergine, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièce de titre basane havane, couvertures conservées (rel. de l'époque), bon état

La débâcle de la couleur locale. – Mirage et réalité. – L'Orient qui bouge : la plèbe, la misère, le travail. – Jeunes-Turcs. Jeunes-Egyptiens. Chrétiens et Juifs. – Nationalisme, séparatisme et révolution. – Les Ecoles. – La mêlée des Religions. – L'Orient contre l'Europe. — Par Louis Bertrand (1866-1941), romancier et essayiste, une figure de proue du nationalisme français de l’entre-deux-guerres, qui, par son radicalisme, rappelle Maurice Barrès et Charles Maurras. Professeur agrégé à Alger de 1891 à 1900. Il effectue son premier voyage en Égypte et en Grèce en 1906. Ce voyage d'une année fut entrepris pour la Revue des Deux Mondes à l'initiative de Brunetière. Louis Bertrand en rapporta ce livre où il dénonce le Mirage oriental ; dans cette « enquête au pays du Levant », il rejette l’idée de « fraternité universelle » et, au nom de la Nation, appelle à « se rebarbariser » pour pouvoir « [s’adapter] aux conditions du monde moderne, qui est, en grande partie, un monde barbare ». Une conception colonialiste associant l’altérité à une menace permanente. Voir par exemple comment il représente la ville orientale du Caire : « Nulle part au monde, pas même à Jérusalem, je n’ai respiré un pareil bouquet de puanteurs. Des effluves asphyxiants se dégagent du fleuve obstrué d’immondices et de charognes d’animaux ; le sol où l’on marche n’est qu’un dépotoir, un entassement de débris innommables que la chaleur recuit et liquéfie en des chimies invraisemblables. C’est d’une telle véhémence, d’une concentration d’arômes si nuancée, que l’odorat se pervertit et qu’à la longue on croit humer, en un prodigieux élixir, tous les fumets troublants de l’exotisme » (p. 59). — "M. Louis Bertrand, qui aime, comme on sait, à bousculer nos illusions et ne s'embarrasse pas des traditions ni des légendes, même dans les sujets les plus traditionnels et les plus légendaires, nous offre un livre tout bouillant d'images et d'idées sur le Mirage oriental. « Il y a cent ans, nous dit l'auteur, à l'époque tumultueuse et trouble du romantisme, alors que Turcs, Arabes et Japonais n'étaient guère pour nous que des sujets de pendules ou de paravents, des prétextes à poèmes byroniens et à romans exotiques, on pouvait s'amuser à décrire leurs vestiaires et ignorer leurs âmes : cela ne tirait pas à conséquence. Aujourd'hui, ces gentillesses ne sont plus de saison. On ne saurait trop connaître des gens qui, demain, peuvent être nos adversaires et qui se souviennent toujours d'avoir été nos vainqueurs »." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, 1909) — "Avec un merveilleux talent d'exposition, en une langue, modèle d'élégance et de clarté françaises, M. L. Bertrand s'attache à dissiper les illusions des « lecteurs éblouis des Orientales », à dénoncer tous les mirages : mirage de la couleur locale, mirage des élites intellectuelles, mirage de la rénovation turque, mirage de la régénération islamique, mirage de la pénétration occidentale, mirage de la mission laïque ; rien n'est oublié ! Son enquête comprend tout l'Orient classique, depuis l'Égypte jusqu'à la péninsule des Balkans. L'auteur a visité le Levant à un moment particulièrement intéressant. « L'Orient se transforme et la mentalité musulmane avec lui, mais dans un sens qui n'est peut-être pas celui que nous souhaitons... période de crise, où les moeurs anciennes, entamées par les mœurs nouvelles, composent un spectacle hybride et déconcertant (p. 39) », mais la fréquentation des élites orientales ne l'a pas empêché de découvrir le fanatisme sommeillant au fond des masses populaires (p. 82) (...) Dans l'ordre intellectuel, il faut placer « les Syriens et les Grecs à peu près ex aequo. et, enfin, bon dernier, le gros Turc d'Asie » (p. 413-414)- Dans la masse musulmane, M. L. Bertrand distingue fort à propos ce qu'il appelle les élites Jeunes-Turcs et Jeunes-Egyptiens. « Il y a lutte chez eux entre la culture européenne et toute leur hérédité mentale. Quand cette culture ne leur est pas une gêne, ils s'en servent comme d'un trompe-l'œil. Leur éducation les a doués d'une double face : ils présentent l'une ou l'autre, selon qu'ils s'adressent à un coreligionnaire ou à un Occidental. Ils possèdent deux claviers intellectuels. ils changent de clavier en changeant d'auditoire. » (p. 220.) Nous demeurons en plein mirage oriental ! « Ce livre risque de mécontenter beaucoup de monde. » L'esquisse psychologique de l'âme levantine, impossible de le nier, n'est pas flatteuse pour les chrétientés orientales. Le livre ne satisfera pas davantage les musulmans. Moins que jamais les Jeunes-Turcs se montrent disposés à accueillir la critique ; les conseils les plus désintéressés leur paraissent du dénigrement, des dénis de justice. Au lieu de nous arrêter à ces récriminations, recueillons plutôt les leçons se dégageant de cette longue et fructueuse enquête. Commençons par une douloureuse constatation après un siècle de diplomatie, d'intervention en faveur des réformes et des opprimés, après les sacrifices de nos missions, en dépit de leurs œuvres de bienfaisance et d'instruction, malgré la pluie d'or déversée sur le Levant par l'épargne et la philanthropie occidentales, l'Europe, à l'heure présente, y trouverait difficilement des amis désintéressés. Avec des nuances dans la désaffection, au gré des affinités ethnographiques et religieuses, toutes ces races reconnaissent un ennemi commun « Cet ennemi, c'est nous-mêmes, nous Européens, qui, par nos entreprises industrielles, nos opérations financières, nos agiotages effrénés (auxquels d'ailleurs les Orientaux s'associent avec empressement), bouleversons sans cesse les conditions économiques de ces pays. » (p. 144-) Jeunes-Turcs et Jeunes-Égyptiens essayent de s'organiser une patrie. « Or, une patrie se fonde toujours contre quelqu'un. » (p. 166.) Cette patrie sera turque et islamique au dedans, xénophobe a l'extérieur ou elle ne sera pas ! Voici la conclusion du “Mirage oriental” : Là-bas au Levant, on est « las de notre tutelle et de notre ingérence... le monde asiatique est en proie aune sourde effervescence. Les tendances de la masse en Égypte, comme en Turquie, sont au fond plus réactionnaires que révolutionnaires. » (p. 441). Dans ces tendances réactionnaires, faites de fatalisme, de résignation confiante en la volonté de Dieu, il est permis, à la suite de M. L. Bertrand, de reconnaître un des atouts de l'Orient islamite. « Avec une pareille force de résistance, on vient à bout de toutes les épreuves, on défie les hommes et la durée. » (p. 444.) On peut attendre l'heure. « Allah est avec les patients » répète le Qoran. Et les musulmans attendent « Plus prolifiques que les Européens, ils ont une religion et une armée. Les Turcs sont, par excellence, une nation militaire. » A cette nation militaire, il manque encore un corps d'officiers. Cette lacune, nous travaillons à la combler : Nous recommençons toutes les folies de l'Empire romain à la veille des invasions. Nous initions les Barbares à notre tactique, nous leurs vendons nos armes, nous leur montrons à s'en servir. Ces gens qui ne connaissent ni nos scrupules, ni nos lassitudes, ni nos névroses, dont les âmes nous sont fermées, dont les pensées sont à mille lieues des nôtres, ces apprentis de la guerre moderne se chargent de nous enseigner un peu de psychologie. Il faut que nous-mêmes, tout en restant des intellectuels, nous redevenions capables d'agir comme des Barbares, si nous ne voulons pas être mangés par les Barbares. (p. 448). Si, après ces avertissements, le mirage oriental continue à nous amuser, on n'en pourra rendre responsable le courageux écrivain. Son livre nous paraît un des plus méritants consacrés à la matière en cette dernière décade." (Henri Lammens, Revue Etudes, 1910)

BROMBERGER (Merry et Serge).

Les Secrets de l'expédition d'Egypte.

Editions des 4 Fils Aymon, 1957, pt in-8°, 280 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état

"Deux journalistes français présentent un certain nombre de "révélations" concernant l'attaque de l'Égypte en 1956, notamment en ce qui concerne la planification et la coopération franco-israélienne avant l'invasion. Le livre a suscité une controverse considérable en Europe." (Henry L. Roberts, Foreign Affairs, 1957) — "Ce qu'a été l'expédition d'Egypte vaut la peine d'être raconté, les énigmes historiques qu'elle pose méritent aussi d'être éclairées, sinon éclaircies." (Avant-propos)

BRÉGEON (Jean-Joël).

L'Egypte française au jour le jour, 1789-1801.

Perrin, 1991, in-8°, 442 pp, 16 pl. de gravures hors texte, une carte, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état

Jean-Joël Brégeon s'est gardé de raconter une fois de plus l'expédiion de 1798. Celle-ci, largement connue, est naturellement présente, mais comme toile de fond. Après avoir montré l'intérêt que la France portait depuis longtemps à l'Egypte – c'est une partie importante de son livre –, l'auteur s'est attaché à décrire la vie quotidienne des Français, militaire et civile, pendant les trois années d'occupation, et leurs rapports avec les Arabes. Ainsi voit-on évoluer les officiers et soldats, marchands, fonctionnaires et savants, aux prises avec les multiples problèmes posés par un long séjour dans un pays totalement étranger à tout ce qu'ils pouvaient connaître : climat, religion, moeurs, culture, alimentation, déplacements, santé, amours, habillement, sécurité, mal du pays. Jean-Joël Brégeon ne manque pas de suivre les tribulations de la "Commission scientifique" ; deux cents civils chargés d'étudier le pays, ses antiquités, – c'est la naissance de l'égyptologie –, sa géographie, ses traditions, et de réfléchir sur l'avenir, une fois le pays définitivement soumis. Il montre enfin comment l'"Egypte française" survit au dernier soldat rembarqué. La France sera encore présente avec ses renégats, ses archéologues, ses perceurs de canal... et les graffiti commis par les soldats de Napoléon.

[Burckhardt] – MASSE (Danièle).

Burckhardt au coeur de l'Egypte. Textes rassemblés, traduits et présentés par Danièle Masse.

Magellan & Cie, 2005, gr. in-8°, 128 pp, nombreuses illustrations en sépia et en couleurs, chronologie, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Traces & Fragments)

« Quand nous avons atteint le sommet, j'ai laissé mon guide avec les chameaux et je suis descendu dans une fissure presque perpendiculaire envahie de sable, pour examiner le temple d'Abou Simbel, dont on m'avait vanté les splendeurs. Aucune route ne mène aujourd'hui à ce temple, mais il est probable qu'un changement soit intervenu dans le cours du Nil et autrefois il existait peut-être un chemin le long du rivage pour atteindre l'édifice. Ce dernier se dresse à environ vingt pieds au-dessus du fleuve, entièrement découpé dans la falaise rocheuse et en parfait état de conservation... » Espion (?) suisse-allemand, Johan-Ludwig Burckhardt (1784-1817) découvre l'Orient, engagé par la mythique African Association britannique pour explorer l'intérieur du continent africain et découvrir de nouvelles routes commerciales. Connaissant parfaitement la langue et la civilisation arabes, il s'habille en bédouin, parcourt le désert et fréquente les tribus nomades sous le nom de Sheikh Ibrahim. Il est le premier Européen à accomplir le pèlerinage à La Mecque et redécouvre des lieux oubliés, enfouis sous les sables depuis des siècles : Pétra en Jordanie, et le magnifique temple d'Abou Simbel en Egypte. Par sa curiosité insatiable hors des modes orientalistes, Burckhardt est aussi notre contemporain : c'est l'un des rares voyageurs du XIXe siècle à poser un regard d'expert objectif sur le monde arabo-musulman. – Danièle Masse, docteur ès-lettres, est enseignante en lettres modernes. Chargée de cours pendant dix ans à l'Université de Toulon et du Var, son domaine de recherche concerne le voyage en Orient aux XVIIIe et XIXe siècles. Voyageuse passionnée par la civilisation arabo-musulmane, c'est à elle que l'on doit aujourd'hui une meilleure connaissance de l'existence mystérieuse de Johan-Ludwig Burckhardt et de son œuvre de découvreur.

[Canal de Suez] – BURCHELL (S. C.) et André CHASSIGNEUX.

Le Canal de Suez.

Editions RST, 1967, pt in-4°, 153 pp, traduit de l'anglais (“Building the Suez Canal”), 135 gravures, tableaux, photos et cartes en noir et en couleurs, index, cart. illustré de l'éditeur, gardes illustrées, bon état

Jouissant de la confiance de Muhammad Sa'id, pacha d’Égypte, et de l’appui du gouvernement français, Ferdinand de Lesseps obtint en 1854 une concession de 99 ans et créa en décembre 1858 une société, la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, au capital de 200 millions de francs. Les Français souscrivirent aussitôt plus de la moitié des actions. Les bénéfices devaient être répartis ainsi : 15% pour l’Égypte, 75% pour les actionnaires et 10% pour les fondateurs. Malgré la vive opposition de l’Angleterre et du sultan de Constantinople, suzerain de l’Égypte, les travaux commencèrent en avril 1859, après l’adoption du projet de tracé direct de l’ingénieur autrichien Alois Negrelli (1799-1858), sans écluses ni barrages (déc. 1856). Cependant, il fallut l’intervention de la diplomatie de Napoléon III pour que cette grande œuvre pût se poursuivre. En effet, l’Angleterre, qui craignait de voir la France étendre sa domination sur les pays du Levant et menacer la route des Indes, avait fait interrompre les travaux (1863-1866)...

CAPART (Jean).

L'Art égyptien. Etudes et Histoire. Tome I (seul paru) : Introduction générale - Ancien et Moyen Empires.

Bruxelles, Vromant, 1924, gr. in-8°, 323 pp, index, broché, couv. à rabats papier crème avec titres en brun et illustration en médaillon, bon état

I. Introduction générale : Le pays, ses aspects caractéristiques ; Le cadre historique ; La Haute-Egypte primitive ; Les premiers monuments pharaoniques ; A propos des hiéroglyphes architecturaux ; Matériaux et éléments de construction ; Les formes fondamentales de l'architecture ; Le pilier et la colonne ; A propos des colonnes ; Les conventions du dessin égyptien ; Les conceptions artistiques des Egyptiens. - II. L'Ancien Empire : Les temples ; Les tombeaux royaux ; Tombes privées : Mastabas et Hypogées ; Les statues royales ; Les statues privées ; Les bas-reliefs. - III. Le Moyen-Empire : L'architecture ; Sculpture, peinture, arts industriels.

CAPART (Jean).

L'Art égyptien. I. L'architecture. II. La statuaire. III. Les arts graphiques. Choix de documents, accompagnés d'indications bibliographiques.

Bruxelles, Vromant, 1922-1942, 3 vol. gr. in-8°, vi-50, 45 et 45 pp, contenant les notices des illustrations avec sources et bibliographie, + 600 planches d'illustrations photographiques et de plans hors texte avec légendes, le tome I (1922) est relié pleine toile bordeaux, titres dorés au 1er plat, jaquette crème avec titres en brun et illustration en médaillon (rel. de l'éditeur), les tomes II et III (1942) sont brochés, couv. à rabats papier crème avec titres en brun et illustration en médaillon, bon état

CAPART (Jean).

Tout-Ankh-Amon. Avec la collaboration de Marcelle Werbrouck, E. Bille-de Mot, Jeanne M. Taupin, Pierre Gilbert.

Bruxelles, Vromant, 1943, gr. in-8°, x-211 pp, 78 illustrations sur 59 planches hors texte, certaines en couleurs, broché, couv. à rabats imprimée illustrée d'une vignette en couleurs contrecollée, bon état

CAPART (Jean) et Dr. G. CONTENAU.

Histoire de l'Orient ancien. L'Egypte des Pharaons - L'Asie Occidentale ancienne.

Hachette, 1943, in-8°, 336 pp, broché, bon état (Coll. L'Histoire racontée à tous)

Catalogue d'exposition - Collectif.

Bonaparte et l'Egypte. Feu et lumières.

P., Hazan et Institut du monde arabe, 2008, 2 vol. gr. in-8°, 420 pp, 342 illustrations en noir et en couleurs, une carte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Catalogue de l'exposition Bonaparte et l'Egypte à l'Institut du Monde Arabe qui a eu lieu d'octobre 2008 à mars 2009. La légende de l’expédition de Bonaparte en Egypte affecta la mode, les arts décoratifs, l’architecture tout en jetant les bases de la peinture orientaliste qui devait régner durant tout le XIXe siècle. Le face à face de l'Egypte des mameluks et de l'expédition de Bonaparte : par Jean-Marcel Humbert, Henry Laurens, André Raymond, Djamila Chakour, Thierry Lentz, etc.

CAUBET (Annie)(dir.).

L'acrobate au taureau. Les découvertes de Tell el-Dab'a (Egypte) et l'archéologie de la Méditerranée orientale (1800-1400 av. J.-C.) Actes du colloque organisé au musée du Louvre le 3 décembre 1994.

La Documentation française, 1999, gr. in-8°, 269 pp, 116 illustrations, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Conférences et colloques)

Les fouilles récentes de l’Institut archéologique autrichien à Tell el-Dab’a (Égypte), dans le delta du Nil, ont mis au jour, outre des éléments de jardin et une nécropole, les ruines d’un palais orné de fresques de style comparable à celles de Cnossos. Ces découvertes renouvellent notre connaissance de la période hyksos et apportent de nouveaux éléments de datation pour la transition entre le bronze moyen et le bronze récent en Syrie, en Palestine et dans le monde égéen. La question des relations entre l’Égypte et la Méditerranée orientale est ainsi reconsidérée.

CHARLES-ROUX (François).

Bonaparte, gouverneur d'Egypte.

Plon, 1936, in-8°, 383 pp, 25 gravures et une grande carte dépliante hors texte, broché, pt morceau de scotch en haut du dos, bon état

L'ouvrage n'est pas seulement un ouvrage de référence sur la campagne d'Egypte. En effet l'auteur s'intéresse à l'administration du futur empereur. Pour lui cette période d'apprentissage permit à Bonaparte de développer des idées qu'il devait employer plus tard. — "Excellent sur l'œuvre intérieure." (Jean Tulard, Napoléon) — "Un très remarquable ouvrage." (Georges Spillmann, Revue du Souvenir Napoléonien, 1979) — "M. François Charles-Roux, ancien ministre de France à Prague, nous propose un nouvel ouvrage extrêmement précieux pour les historiens de la colonisation française et aussi pour le grand public qui sera heureux d'y trouver exposé avec une objectivité remarquable, un sens historique aïgu et, ce qui ne nuit point, beaucoup d'agrément, un chapitre peu connu de l'histoire de Napoléon et une étude des principes d'une méthode de colonisation. L'auteur définit tout de suite les caractères de l'expédition d'Egypte, qui ne fut pas seulement décidée pour des motifs politiques d'intérêt immédiat temporaire, mais en considération d'un établissement définitif. A cet égard l'organisation de cette grande mission de 165 savants et spécialistes que le général Bonaparte s'adjoignit (astronomes, géomètres, chimistes, physiciens, ingénieurs, géographes, architectes, zoologistes, botanistes, minéralogistes, artistes, compositeurs, littérateurs, économistes, antiquaires, orientalistes, imprimeurs, chirurgiens, médecins, pharmaciens) est tout à fait probante. Avec adresse, l'auteur évite d'encombrer son récit des péripéties multiples de l'expédition d'Egypte, et ne met en lumière les grandes lignes de l'histoire militaire que dans la mesure où elles ont influé sur la politique colonisatrice de Bonaparte. C'était la première fois que la France colonisatrice prenait contact avec l'Islam africain. Ce fut le mérite de Bonaparte de comprendre tout de suite la puissance de l'Islam et de ménager cette puissance. Ayant dû recourir à la force pour s'emparer d'Alexandrie, puis du Caire, Bonaparte se trouvait devant un problème délicat : ne pas brusquer une population indigène à laquelle il voulut apparaître sous les espèces d'un libérateur. D'où une sorte de politique de protectorat : postes de responsabilité confiés à des indigènes, intérêts matériels de la population ménagés, stricte discipline maintenue dans l'armée d'occupation, etc. L'habileté avec laquelle Bonaparte gouverneur de l'Egypte pratique cette politique fait pressentir Napoléon et, comme le remarque fort justement M. F. Charles-Roux, c'est dès cette époque et non plus tard que « Napoléon perçait sous Bonaparte ». Au risque de ne pas être compris des Français qui l'accompagnaient. Bonaparte témoigna non seulement de la déférence, mais de la sympathie pour l'Islam. Il le fit pour ne pas rendre plus difficile encore sa tâche; d'organisation singulièrement compliquée par les difficultés financières et les hostilités engagées avec l'Angleterre et la Porte Ottomane. Très vite, il apparut que la cohorte de savants qu'il avait amenés avec lui et qui constituèrent l'Institut d'Egypte, fondé le 2 août 1798, pouvait être son plus utile auxiliaire. Les difficultés matérielles du début ne furent point médiocres pour ces intellectuels français peu habitués aux fatigues des camps, mais elles s'atténuèrent ou disparurent quand l'Institut fut royalement installé au Caire dans la palais de Quassim-Bey. L'insurrection du Caire (octobre 1798) due à la duplicité orientale – avec laquelle Bonaparte n'avait pas assez compté – à la propagande anglaise, à celle des Mameluks, anciens maîtres du pays, aux vicissitudes de l'expédition de Syrie, à la guerre avec la Turquie, au « cafard » qui travailla à un moment donné les troupes françaises, tout cela retarda l'organisation méthodique du pays, compromit son succès. Toutefois il est équitable de reconnaître, qu'à aucune époque de l'histoire militaire de la France la guerre n'avait été accompagnée d'un tel effort d'investigation dans le passé du pays, d'un tel effort d'organisation et d'amélioration matérielle du pays occupé. Bonaparte, pour cette œuvre grandiose ne disposa que de 13 mois et 20 jours. Son départ secret et précipité qui toutefois n'amena point l'évacuation immédiate, laissa inachevée l'œuvre qu'il n'avait pu qu'ébaucher, mais dont il est resté quelque chose. Une étude historique à la fois instructive, solide et brillante." (Alfred Fichelle, Revue Française de Prague)

CHARLES-ROUX (François).

L'Angleterre, l'Isthme de Suez et l'Egypte au XVIIIe siècle. Autour d'une route.

Plon, 1922, in-8°, 382 pp, notes, broché, bon état. Peu courant

"On aurait tort de croire que la rivalité de la France et de l'Angleterre au sujet de l'Egypte date du XIXe siècle. En réalité, les origines, de cet antagonisme sont bien plus anciennes. Dès le début du XVIIIe siècle, les deux, pays eurent leur attention attirée sur l'importance de l'isthme de Suez pour un commerce plus direct et plus rapide avec les Indes, mais ce furent les diplomates français qui virent les premiers le profit que l'on pouvait en retirer. L'occupation de l'Inde par l'Angleterre finit par ouvrir les yeux aux hommes politiques et aux commerçants d'outre-Manche. Diverses tentatives pour faire passer les marchandises par Suez leur occasionnèrent bien des difficultés : opposition du sultan, pillage de caravanes par les indigènes, insuccès diplomatiques à Constantinople, etc. De son côté, la France ne restait pas inactive pour contrecarrer ces projets. Un instant, la Russie compliqua encore la querelle par des vues intéressées sur l'Egypte. Les tribulations subies, par les Français en Egypte et le souci d'abattre la puissance de l'Angleterre amenèrent le Directoire à organiser l'expédition de Bonaparte. Celle-ci ouvrit définitivement les yeux aux Anglais qui dès lors ne songèrent plus qu'à étendre leur domination sur l'isthme de Suez considéré comme la meilleure route des Indes. On sera reconnaissant à M. François Charles-Roux d'avoir étudié avec tant de sagacité les origines de la compétition entre Anglais et Français à propos de l'Egypte." (Raymond Janin, Echos d'Orient)

CHARLES-ROUX (François).

Le But colonial de l'expédition française en Egypte : la formation et le départ de la "Commission des Sciences et des Arts" (1798).

dans la Revue des Etudes Napoléoniennes, 1924, gr. in-8°, 18 pp, (sur 80), broché, bon état

On trouve dans le même numéro les études suivantes : Napoléon était-il d'origine grecque ? (2 pl. hors texte) (René Puaux, 25 pp), La grande-duchesse Elisa à Montpellier, mars-avril 1814 (1 pl. hors texte) (Paul Marmottan, 12 pp), Un tableau étrange sur l'épopée napoléonienne, plus des critiques d'ouvrages.

CHARLES-ROUX (François).

Thiers et Méhémet Ali.

Plon, 1951, pt in-8°, 334 pp, sources, broché, bon état

Excellent livre sur la diplomatie française pendant la crise orientale de 1840 et plus particulièrement la période de huit mois (du 1er mars au 28 octobre 1840) où Louis Adolphe Thiers était président du conseil et ministre des Affaires étrangères.

CLOT (André).

L'Egypte des mamelouks. L'empire des esclaves, 1250-1517.

Perrin, 1996, in-8°, 354 pp, une carte, annexes, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Au début du XIIe siècle, les sultans ayyoubides, Saladin en tête, se constituèrent une garde personnelle, formée de Mamelouks. Nés libres, non musulmans, ces anciens esclaves à la peau blanche se virent confier les hauts postes de l'armée, puis de l'État. En 1250, l'un d'eux, Baybars, ancien esclave kiptchak, assassina le dernier sultan ayyoubide et fonda ainsi l'Empire mamelouk qui, jusqu'en 1516, engloba l'Égypte et la Syrie. Ils donnèrent à l'Égypte et à la civilisation islamique un éclat sans pareil. Après la chute de leur empire, les Mamelouks restèrent le fer de lance de l'armée égyptienne, jusqu'au massacre de leurs chefs en 1811 sur l'ordre de Mehmet Ali.

COSTANTINI (Pierre).

La Grande Pensée de Bonaparte. De Saint-Jean-d'Acre au 18 Brumaire.

Editions Baudinière, 1940, gr. in-8°, 349 pp, 5 pl. de grauvres hors texte, 5 cartes, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état

Une interprétation occultiste et antisémite de l'expédition d'Egypte, dans un esprit très anti-anglais. Pierre Costantini (1889-1986) fonde en 1940 la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne, appelée couramment Ligue française, mouvement politique collaborationniste français. Il dirige le journal “L'Appel”, organe de la Ligue française. Le 8 juillet 1941, il sera un des fondateurs, avec Jean Boissel, Marcel Déat, Pierre Clementi et Eugène Deloncle, de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF)...

DAIX (Pierre).

Cléopâtre.

Mengès, 1981, in-8°, 291 pp, broché, bon état

DAN (Ben)(pseudonyme de Ben Porat et Uri Dan).

Mirage contre Mig. Comment et pourquoi l'aviation d'Israël a gagné la guerre des six jours.

Laffont, 1967, in-8°, 180 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, état correct

Entre 8 heures et 11 heures du matin, le 5 juin 1967, l'aviation israélienne a assuré la victoire de son pays sur les États arabes. En trois heures, la presque totalité des appareils égyptiens ont été détruits au sol, sur leurs bases, à la suite d'une opération-éclair sans précédent dans l'histoire militaire. Les auteurs, deux journalistes israéliens, retracent d'abord l'histoire de l'armée de l'air israélienne qui, en 1948, ne possédait qu'une douzaine d'avions de tourisme hétéroclites. Puis dévoilent pour la première fois, au grand public comme aux spécialistes de l'aviation militaire, la stratégie aérienne d'Israël qui, depuis dix ans, avait placé la défense de Tel-Aviv au-dessus du Caire. Les auteurs montrent enfin comment les avions de combat français, pilotés par les Israéliens, se révélèrent supérieurs aux avions soviétiques, pilotés par les Arabes.

DAN (Ben)(pseudonyme de Ben Porat et Uri Dan).

Poker d'espions à Tel-Aviv et au Caire.

Fayard, 1970, in-8°, 271 pp, broché, bon état

"L'oeil de Nasser à Tel-Aviv - L'oeil d'Israel au Caire - L'oeil de Moscou à Tel-Aviv." "La pénétration soviétique au Moyen-Orient prend des proportions de plus en plus considérables chaque année. Israël a constaté l'apparition dans le ciel égyptien de pilotes soviétiques aux commandes des Mig 21. Par ailleurs, les Russes ont établi dans ce pays des fusées sol-air Sam 3 aux performances encore inconnues. Les défaites successives des pays arabes par l'armée d'Israël, en 1948, en 1956 et enfin en 1967, ont favorisé et accéléré cette pénétration. Mais l'intérêt que porte Moscou à cette région, à son pétrole et à ses étendues stratégiques ne date pas de la guerre des "Six Jours". L'histoire extraordinaire de l'espion soviétique Israël Beer, implanté en Palestine depuis plus de dix ans avant la fondation de l'Etat d'Israël, et qui devint conseiller du Premier ministre Ben Gourion, le prouve. Mais ce n'est pas la seule affaire d'espionnage que Ben Porat et Uri Dan révèlent ici. Ils ouvrent aussi les dossiers de l'affaire des vedettes de Cherbourg, du radar soviétique enlevé d'Egypte par un commando israélien, etc."

DARDAUD (Gabriel).

Trente ans au bord du Nil. Un journaliste dans l'Egypte des derniers rois.

Lieu Commun, 1987, in-8°, 216 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Souvenirs de 1927 à 1956. Le journaliste Gabriel Dardaud (1899-1993), nommé directeur de l'AFP au Caire en 1944, fut expulsé d'Égypte en 1956 lors de l'affaire du canal de Suez. — "Qui ne connaît Gabriel Dardaud, doyen de la presse francophone ? Pour les auditeurs d’Europe 1, il décrit et explique depuis des années les convulsions de l’Orient proche. Du Nil à l’Oronte, et jusqu’au fond de l’Arabie, toutes les portes sont ouvertes à celui qui a « couvert » aussi bien la bataille d’El-Alamein que la chute du roi Farouk, les escales tumultueuses au Levant de De Gaulle, Saint-Exupéry ou André Malraux ou encore l’assassinat de Béchir Gemayel. Nasser, qui l’expulsa d’Égypte en 1956, lors de l’expédition de Suez, le regretta. De ses carnets personnels inédits, pleins de ces anecdotes piquantes et tragiques qui sont souvent la trame de la grande histoire, traversés des portraits d’après nature de ceux qui font les guerres ou défont les princes, d’Hitler à la princesse Achraf d’Iran, d’Henri de Monfreid au bourreau du Caire, sans oublier Churchill et le roi Fouad, Gabriel Dardaud fait revivre, sur la scène égyptienne, une époque récente et déjà engloutie de la moderne Question d’Orient." (Jean-Pierre.Péroncel-Hugoz, 4e de couverture)

DARDAUD (Gabriel).

Trente ans au bord du Nil. Un journaliste dans l'Egypte des derniers rois.

Lieu Commun, 1987, in-8°, 215 pp, broché, bon état, envoi a.s.

DARRAG (Ahmad).

L'Egypte sous le règne de Barsbay (825-841 / 1422-1438). (Thèse).

Damas, 1961, gr. in-8°, xxxii-456 pp, 16 pl. hors texte, biblio, index

DAUMAS (François).

La Civilisation de l'Egypte pharaonique.

Arthaud, 1971, fort in-8° carré, 685 pp, 255 héliogravures en noir et 8 planches en couleurs hors texte, 47 cartes et plans, tableaux chronologiques, biblio, reliure skivertex noir éditeur, un médaillon à froid au 1er plat (édition "Club" ne comprenant pas de jaquette), charnières faibles, bon état (Coll. Les Grandes Civilisations)

Au VIe siècle de notre ère, la civilisation de l'Egypte pharaonique semble engloutie à jamais. Hellénisée, romanisée, christianisée, l'Egypte se coupe de son passé : ses hiéroglyphes deviennent lettres mortes, ses sanctuaires sont désertés ou transformés en églises. Ce n'est qu'au début du siècle dernier, avec la découverte décisive de Champollion, que commence la résurrection. Depuis cent cinquante ans, grâce aux efforts conjugués des linguistes et des archéologues, l'égyptologie a accumulé trouvailles et documents. La publication de ces derniers permet aujourd'hui de brosser un tableau d'ensemble de la civilisation égyptienne. Sans doute notre documentation reste-t-elle souvent fragmentaire et, pour une large part, tributaire du hasard, mais certains traits essentiels de l'ancienne Egypte apparaissent nettement sur le visage mutilé qui nous est restitué. Parmi les textes innombrables qui nous sont parvenus, le plus grand nombre traite de questions religieuses. Et cela n'est pas l'effet du hasard chez ce peuple épris d'éternité. On ne s'étonnera donc pas de la place qui leur est faite dans ce livre. D'une façon générale ; cet essai de synthèse, fait la part large aux textes. Pour peu que nous leur accordions une attention sympathique, textes et monuments anciens nous guident d'eux-mêmes vers la compréhension du passé et permettent de pénétrer dans le cœur de cette civilisation plus profondément qu'on n'aurait osé l'espérer.

DELAYEN (Gaston).

Sous les masques antiques. Cléopâtre.

Armand Colin, 1932, in-8°, 254 pp, biblio (Coll. Ames et visages)

DERRIENNIC (Jean-Pierre).

Le Moyen-Orient au XXe siècle. Sociétés politiques et relations internationales.

Armand Colin, 1983, gr. in-8°, 282 pp, 2e édition augmentée, 11 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)

DESJARDINS (Thierry).

Sadate, Pharaon d'Egypte.

Editions Marcel Valtat, 1981, fort in-8°, 515 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, chronologie, biblio, broché, bon état

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

la femme au temps des Pharaons.

Stock/Laurence Pernoud, 1986, gr. in-8°, 343 pp, 66 photos sur 24 planches hors texte, 50 croquis dans le texte, chronologie, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Cette Egypte qui nous intrigue avec ses pharaons légendaires, ses sarcophages d'or et ses pyramides mystérieuses, s'est-elle faite avec ou sans les femmes ? Au terme d'un impressionnant travail de recherche et de décryptage, Christiane Desroches Noblecourt montre l'importance du rôle de la femme égyptienne qui, dans la société civile, est l'égale de l'homme. Dans le domaine royal, la Grande Epouse transmet le sang et l'héritage pharaonique tandis que le monde divin est dominé par Isis la magicienne, modèle de l'épouse et de la mère. Rempli d'anecdotes inattendues, de faits divers et de légendes cosmiques, un ouvrage de référence... Christiane Desroches Noblecourt, en rendant hommage à la grandeur de la femme égyptienne, nous offre une vision nouvelle de cette fascinante civilisation.

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

La Grande Nubiade ou le parcours d'une égyptologue.

Stock/Pernoud, 1992, gr. in-8°, 539 pp, très nombreuses photos, 2 cartes, 4 index, broché, couv. illustrée, bon état

Depuis 1938, Christiane Desroches Noblecourt passe plusieurs mois par an en Egypte sur les chantiers de fouilles. Dans ce livre, elle raconte son parcours, son métier, ses passions. La vie d'une jeune égyptologue avant-guerre, c'est la traversée de la Méditerranée sur le Champollion, les archéologues en jodhpurs et en casque colonial, qui vivent sous la tente, des histoires de cobras et de brigands, l'ivresse des premières découvertes. Puis la guerre arrive, et l'auteur entre, dès 1940, dans le fameux réseau « Résistance ». Après-guerre, l'inlassable travail d'analyse et de déchiffrage continue au Louvre, et Christiane Desroches Noblecourt s'affirme bientôt comme l'une des meilleures égyptologues au monde. 1954 est le tournant de sa vie. Nasser a décidé la construction du barrage d'Assouan, qui va engloutir à jamais les grands temples de Nubie. L'auteur, seule pendant plusieurs années, prêche l'impossible : le déplacement des temples hors de portée des eaux. Grâce à René Maheu, directeur général de l'Unesco, grâce à l'extraordinaire coopération du ministre égyptien de la Culture, Saroïte Okacha, grâce aussi à l'appui en France du général de Gaulle et d'André Malraux, l'entreprise va enfin réussir. Pour la première fois, Christiane Desroches Noblecourt raconte ici dans le détail ces travaux titanesques, qui se sont déroulés sur plus de vingt ans, sur fond d'intrigues et de complots à la suite de l'affaire de Suez. Troisième volet de ce livre si riche, Christiane Desroches Noblecourt parle de son expérience au Louvre : la vie d'un grand musée, les acquisitions, les expositions qu'elle a organisées, dont celles fameuses de Toutankhamon, en 1967, et de Ramsès II, en 1976.

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

Le fabuleux héritage de l'Egypte.

Editions SW-Télémaque, 2004, gr. in-8°, 319 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, broché, couv. illustrée, bon état

Quel est le point commun entre la brique, le jeu de l'oie, l'alphabet, le calendrier, les animaux des fables d'Esope et de La Fontaine, le test de grossesse, les traitements de la cataracte ou de la migraine, les châteaux forts ? Leur origine prend sa source au coeur de l'Egypte ancienne. Philosophie, médecine, techniques et sciences, théologie... ces disciplines fondatrices nous viennent toutes, en droite ligne, des 4000 ans d'histoire de la civilisation égyptienne. Pour la première fois, Christiane Desroches Noblecourt, la plus respectée et la plus audacieuse des égyptologues contemporaines, dresse un panorama étourdissant du legs insoupçonné de l'Egypte ancienne à l'Occident, dans sa vie quotidienne comme dans ses fondements religieux et philosophiques les plus essentiels. Une démonstration aussi limpide que passionnante qui nous incite à tourner plus que jamais nos regards vers une civilisation incroyablement féconde, indéniablement liée à la naissance de la nôtre. "Ce livre est une source de grande connaissance, mais également une palette d’impressions toutes plus agréables et poétiques les unes que les autres." (Femme Actuelle) – "Un beau livre dans tous les sens du terme. Les Egyptiens n’ont pas fini de nous surprendre !" (Paris Normandie)

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

Le Secret des temples de la Nubie.

GLM/Editions Stock/Pernoud, 1999, gr. in-8°, 319 pp, 16 pl. de photos hors texte, la plupart en couleurs, nombreux dessins dans le texte, 4 cartes, chronologie, notes et références, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Durant plus de cinq millénaires, la Nubie a vu passer, sur les rives du Nil, envahisseurs venus du sud et administrateurs métropolitains. C'est aussi là que ce sont élevés, par la volonté de Pharaon, des dizaines de citadelles et de temples. Désormais submergée après la construction du barrage d'Assouan, la Nubie ne serait plus qu'un souvenir sans l'élan international – dont Christiane Desroches Noblecourt fut l'initiatrice – qui permit d'en sauver les fondations religieuses essentielles. Mais pourquoi Ramsès II décida-t-il de faire édifier six temples, dont le colossal Abou Simbel, dans ce pays quasiment désertique ? Et dans quel but Sésostris Ier, Thoutmosis III ou Aménophis II y consacrèrent-ils tant de sanctuaires et de chapelles ? Cette prodigieuse "machine divine", Christiane Desroches Noblecourt la décrypte pour nous. Résurrection d'un pays disparu par un de ses derniers témoins et hommage à une terre qui, de tout temps, a servi l'Egypte, ce livre dévoile un mystère qui fut – et demeure – un miracle.

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

Sous le regard des dieux. Entretiens avec Catherine David, Isabelle Franco et Jean-Philippe de Tonnac.

Albin Michel, 2003, gr. in-8°, 381 pp, 24 pl. de photos hors texte, dont 16 en couleurs, qqs figures dans le texte, une carte, bibliographie sélective, broché, couv. illustrée, bon état

Dans ces entretiens, Christiane Desroches-Noblecourt (1913-2011) révèle les raisons profondes de son amour pour l'Egypte ancienne. Passionnée très jeune par la recherche égyptologique, elle en gravira rapidement les échelons par ses découvertes et par l'originalité de ses analyses. Avec sa verve habituelle, elle décrit les grandeurs et les petitesses de ce milieu haut en couleur, mais parfois peu ouvert aux innovations... et aux femmes. De son engagement dans la Résistance au sauvetage des temples de Nubie, de ses multiples explorations et expertises à l'invention du concept de patrimoine culturel mondial, Christiane Desroches-Noblecourt nous raconte une traversée du siècle hors du commun sous le regard des dieux égyptiens.

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane).

Vie et mort d'un pharaon. Toutankhamon.

Hachette, 1966, gr. in-8°, 312 pp, 56 pl. en couleurs hors texte, 187 illustrations, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

Dans l'amoncellement des dynasties, des rois, des monuments et de colosses de l'ancienne Egypte, Toutankhamon n'était qu'une ombre sans gloire jusqu'à la fracassante découverte d'archéologues anglais : le 26 novembre 1922, ils forçaient le rempart qui, durant 3265 années, s'était opposé à l'intrusion des vivants dans la demeure de Toutankhamon : le pharaon quittait la légende pour entrer dans l'histoire. Telle la caverne d'Ali-Baba, la nouvelle sépulture de la Vallée des Rois livra, après d'interminables travaux, des objets d'une valeur et d'une variété inimaginables : les remarquables hors-texte couleurs permettent, pour la première fois, d'admirer en toute liberté coupes d'albâtre, bijoux et vêtements, boîtes et coffrets, sceptres, statues, cannes et trompettes et toutes les pièces d'un fabuleux trésor. L'archéologue Howard Carter avait pu poursuivre ses recherches grâce à la lucide générosité de Lord Carnarvon : Christiane Desroches Noblecourt retrace les étapes de cette découverte jusqu'à la minute pathétique où, le 28 octobre 1925, apparut, découvert, dans cette nuit où l'avaient plongé les prêtres funéraires le visage de Toutankhamon. Le pharaon reposait dans un sarcophage d'or massif représentant 110,4 kilos d'or pur ! Christiane Desroches Noblecourt a voulu percer le secret du jeune pharaon en reconstituant la trame de son existence. Nous revivons sa jeunesse, les fastes de son couronnement – il n'avait que neuf ans – et le suivons dans la splendeur de ses palais de Thèbes et de Louxor. Le règne de Toutankhamon fut éphémère : il mourut aux alentours de vingt ans. Des rites extraordinaires précèdent le « voyage d'éternité » du pharaon : la momification doit transformer le cadavre du roi en un dieu ; à sa portée, d'innombrables objets l'aideront à chasser les démons et à renaître à une existence nouvelle. La magie des rites et le fantastique arsenal funéraire ont rempli leur rôle : l'image de Toutankhamon peut être exposée aux nombreux pèlerins, comme aux lecteurs de ce livre ; et le texte de Christiane Desroches Noblecourt lui procure cette renaissance qu'il attendait au fond de la Vallée des Rois.

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane) et Jean VERCOUTTER (dir.).

Un siècle de fouilles françaises en Egypte, 1880-1980.

Ecole du Caire, Musée du Louvre, 1981, in-4°, xxiii-375 pp, 373 objets décrits avec notices érudites et photos (en noir et en couleurs), broché, couv. illustrée, bon état. Catalogue de l'exposition organisée par le musée du Louvre et l'IFAO au palais de Tokyo, 21 mai-15 octobre 1981

"Une exposition destinée à commémorer le centenaire de la fondation de l'institut français d'archéologie orientale du Caire (IFAO) . Celui-ci fut créé, sur le modèle de l'Ecole française d'Athènes, pour permettre à des chercheurs français la prospection et l'étude des sites archéologiques. Il prolongeait ainsi le travail de sauvetage réalisé par A. Mariette qui aboutit à la création du Service des Antiquités de l'Egypte. Réalisée par l'IFAO et le Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre, l'exposition présente pour la première fois au grand public le résultat de cent ans de fouilles françaises en Egypte. Nombre d'objets actuellement conservés au Louvre proviennent de fouilles de l'IFAO qui sont maintenant terminées : Abou-Roach, Assiout, Edfou, Baouit... Mais l'IFAO fouille toujours et une sélection de photos présente les sites récents ou actuels : Douch et Balat dans les oasis libyques, Karnak Nord, Deir el Medineh, Adaima... L'exposition se voulant une manifestation de prestige, on n'y trouvera pas les innombrables tessons et les objets modestes qui sont le lot quotidien de tout archéologue. Parmi les 373 pièces présentées, on reconnaîtra en effet les "ténors" du Département des Antiquités égyptiennes : stèle du roi serpent, trésor de Tod, admirables statues de Sésostis III et du chancelier Nakhti, reliefs d'Eléphantine, peinture de l'abbé Ména. La présentation par site est en même temps chronologique et privilégie pour chaque chantier sa période la plus brillante : ainsi Abydos se limite-t-il à l'époque thinite, Tod au Moyen Empire... L'ensemble brosse un vaste panorama des découvertes françaises dans la vallée du Nil : les objets exposés vont en effet de l'époque de l'invention de l'écriture (fin du IVème millénaire avant J.-C.) jusqu'à celle des ermitages chrétiens (VlIIème siècle après J.-C.)." (Christiane Zîegler, Nouvelles de l'Archéologie, 1981)

DESROCHES NOBLECOURT (Christiane) et Pierre du Bourguet.

L'Art égyptien.

PUF, 1962 pt in-8°, 184 pp, 40 pl. d'illustrations hors texte, dont 8 en couleurs, 11 plans et figures, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui carton, bon état (Coll. Les Neuf Muses)

DIESBACH (Ghislain de).

Ferdinand de Lesseps.

Perrin, 1998, in-8°, 453 pp, 16 pl. de documents hors texte, reliure souple éditeur illustrée, bon état

Biographie, remarquablement documentée, de celui qui, après s'être distingué comme diplomate en Egypte et en Espagne, conçut en 1854 le projet de percer l'isthme de Suez, ce qui lui valut de partager avec Victor Hugo la gloire d'être, pendant le dernier tiers du XXe siècle, et dans le monde entier, le plus illustre des Français. Ghislain de Diesbach raconte avec brio le combat qu'il dut soutenir, quinze ans durant, avec l'appui de Mohammed-Saïd, vice-roi d'Egypte, et celui, parfois hésitant, de Napoléon III, pour triompher des difficultés que les gouvernements britannique et turc s'ingéniaient à lui créer, sans parler d'obstacles naturels vaincus avec autant de persévérance et de volonté. L'inauguration en 1869, du canal de Suez, accomplissement d'un rêve aussi vieux que le monde, fit de Lesseps un homme si prestigieux qu'il n'eut aucune peine à galvaniser l'opinion publique – et les épargnants français – lorsqu'il entreprit, à soixante-quinze ans, le percement de l'isthme de Panama. Trop âgé, trop éloigné aussi du lieu des travaux, il ne put faire face aux difficultés techniques rencontrées là-bas, comme aux manœuvres d'affairistes et de financiers décidés à ruiner l'entreprise. Après avoir désespérément lutté, il ne put éviter le retentissant scandale auquel le nom de Panama reste attaché, scandale qui révéla autant la vénalité de la presse que celle d'un monde politique déjà corrompu. Prélude à bien d'autres, l'affaire de Panama ébranla le régime et l'auteur trace dans les derniers chapitres un tableau saisissant de ce crépuscule tragique. Un instant éclipsée, la gloire de Lesseps, une fois cassée son inique condamnation, n'en fut que plus grande et les Etats-Unis, en achevant le canal de Panama, lui donneront tardivement raison.

DONADONI (Sergio)(dir.).

L'Homme égyptien.

Seuil, 1992, in-8°, 385 pp, chronologie, 3 index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)

Introduction (Sergio Donadoni) ; Le paysan (Ricardo A. Caminos) ; L’artisan (Dominique Valbelle) ; Le scribe (Alessandro Roccati) ; Le fonctionnaire (Oleg Berlev) ; Le prêtre (Sergio Pernigotti) ; Le soldat (Sheikh ’Ibada al-Nubi) ; L’esclave (Antonio Loprieno) ; L’étranger (Edda Bresciani) ; Le mort (Sergio Donadoni) ; Le pharaon (Erik Hornung).

DRIOTON (Etienne) et Jacques VANDIER.

Les Peuples de l'Orient méditerranéen, II : L'Egypte.

PUF, 1938, pt in-8°, xliv-641 pp, sources et biblio, index, broché, dos lég. défraîchi, bon état (Coll. Clio)

"Ce copieux volume, nourri de faits précis, suit de peu, dans la collection Clio, celui de M. Delaporte. Il présente la même disposition ingénieuse et pratique, consistant en un exposé historique, appuyé pour chaque chapitre de Notes constituant une bibliographie critique bien classée où l'on trouve l'état des questions. De nombreux chapitres concernent la Palestine et la Syrie ; on les consultera avec fruit, car ici aussi les auteurs dominent, si abondante qu'elle soit, la matière qu'ils ont à traiter. Pour n'en donner qu'un exemple, signalons les pages qui traitent des Llyksos : on n'y supprime pas le rôle des Sémites, comme on le fait généralement, et on met justement en doute l'hypothétique empire de Chian. (...) Il y a tant à louer dans cet excellent manuel (...) La bibliographie est très riche et remarquablement ordonnée." (René Dussaud, Syria, 1939)

DRIOTON (Etienne) et Jacques VANDIER.

Les Peuples de l'Orient méditerranéen. Tome II : L'Egypte.

PUF, 1946, fort pt in-8°, xliv-672 pp, 2e édition augmentée d'un appendice, sources et biblio, index, broché, bon état (Coll. Clio)

DRIOTON (Etienne) et Pierre DU BOURGUET.

Les Pharaons à la conquête de l'art. Une histoire complète de l'art égyptien.

Desclée De Brouwer, 1978, gr. in-8° carré, 424 pp, liminaire de René Huyghe, 96 figures dans le texte, 95 pl. de photos en noir et 22 pl. de photos en couleurs hors texte, chronologie, biblio, glossaire archéologique, glossaire des dieux, index, reliure toile écrue de l'éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état

DUFF GORDON (Lady Lucie).

Lettres d'Egypte, 1862-1869.

Payot, 1996, in-8°, 337 pp, traduit de l'anglais par Mrs Ross, présentation et notes de Christophe Pincemaille, préface de l'édition française de 1879, broché, couv. illustrée, bon état

Une femme de lettres chez les fellahs. Rongée par la tuberculose, Lady Lucie Duff-Gordon (1821-1869) a scellé comme un pacte personnel avec l'Égypte, où elle s'installe définitivement en 1862 sur le conseil de son médecin. On la devine anglaise jusqu'au bout des ongles, mais elle est de ces Anglaises que l'insularité étouffe et qui ne s'épanouissent vraiment qu'en partant à la découverte du monde. A Louqsor, elle se définira elle-même comme une Orientale immergée dans l'univers du peuple. Elle apprendra l'arabe et les fellahs l'honoreront du noble nom de "Lumière d'en haut". — Les lettres que Lady Lucie Duff-Gordon, exilée en Égypte pendant les sept dernières années, de sa vie envoie à sa famille relèvent à la fois du genre épistolaire et du récit ethnographique. Ayant fait de la Haute-Égypte sa terre d’élection, la lady anglaise, parlant arabe et parfaitement intégrée parmi les paysans de Louxor, livre une description sensible de la vie des villageois. Sa formidable capacité d’adaptation, son empathie pour ceux qu’elle rencontre lui permettent de produire des textes au plus près des réalités du pays. Les Lettres d’Égypte constituent une source majeure pour quiconque s’intéresse à l’Égypte du XIXe siècle. — "Lucy Austin naît en 1821 dans une famille de juristes. Elle passe la première partie de sa vie en Allemagne où ses parents se sont installés. À 15 ans, elle est envoyée en pension en Angleterre d'où elle ressort, quelques années plus tard, pour épouser Sir Alexandre Cornewall Duff-Gordon. Dans les beaux quartiers de Londres, la demeure des Duff-Gordon devient vite un salon littéraire très prisé, très en vogue, fréquenté notamment par Charles Dickens. Le jeune couple voyage beaucoup et Lady Lucy se lance dans la traduction d'auteurs allemands. Elle est jeune, belle, pleine de vie et d'entrain... mais son destin la rattrape : elle développe une tuberculose, à l'époque on appelait cela phtisie. Cette maladie qui la ronge, elle tente de la combattre - ou peut-être de l'occulter - en faisant des voyages, des escapades vers des pays chauds. Dès 1862, la maladie progresse très rapidement... Aussi Lady Lucy décide-t-elle de franchir le pas. Elle le fera en prenant une décision incroyable, celle de quitter l'Angleterre car, "à défaut d'une guérison fort improbable, elle espère au moins, en s'établissant sous des latitudes plus clémentes, obtenir une rémission". Elle quitte, sans une trop grande tristesse semble-t-il, une vie de famille, un milieu social, un univers luxueux, des relations intellectuelles - et peut-être aussi un monde fait d'apparences - pour un monde plus vrai, plus terre-à-terre. C'est en Égypte qu'elle choisit de passer les années qui lui restent à vivre. Mais là encore, elle le fait d'une façon inhabituelle, originale : elle ne s'installe pas dans la communauté britannique qui aurait pu être pour elle un "cocon". Non ! elle change totalement de vie. Même si elle demeure en relation avec sa famille qui vient la voir, même si par deux fois elle retournera en Angleterre, même si elle suit les nouvelles de son pays dans les journaux, "la dame anglaise devient une arabe qui se fond dans le paysage de l'Égypte traditionnelle et se mêle aux communautés villageoises de la province de Louqsor". Après avoir vécu un peu à Boulaq, c'est en effet à Louqsor qu'elle a investi ce qu'elle appelle son "palais". Il s'agit en fait de la Maison de France - une demeure construite sur le temple de Louqsor par Henri Salt, et qui au fil des années est devenue la propriété du gouvernement français. Considérablement agrandie et réhabilitée par la mission Lebas venue chercher l'obélisque 30 ans plus tôt, elle est à nouveau bien dégradée. Dans ses Lettres d'Égypte devenues célèbres, elle l'évoque souvent : "J'ai une grande maison délabrée au-dessus du temple de Khem. (...) La vue autour de ma maison est magnifique de tous côtés ; j'ai le Nil en face vers le nord-ouest avec une étendue splendide de verdure ; une ligne de montagne dans le lointain, couleur orange foncée, vers le sud-est, où j'ai une spacieuse terrasse couverte. (...) Maintenant je suis établie dans mon palais : le lieu me paraît de plus en plus beau. (...) Plusieurs hommes sont venus raccommoder l'escalier qui était en ruine et qui consiste en d’immenses blocs de pierre.” Ou encore : "Dans cette grande maison, je ne sens ni la chaleur ni le froid." Elle apprend l'arabe, adopte les coutumes et rituels. Ses préoccupations du quotidien concernent les choses simples, les relations de voisinage, les histoires de Louqsor… Elle s'improvise même docteur ou infirmière. "Elle dépasse le stade de l'émotionnel ; sa relation avec l'Égypte et les Égyptiens, toute de proximité, devient fusionnelle, pour ainsi dire charnelle." Les fellahs l'ont adoptée, comme elle les a adoptés. Ils la baptisent et l'honorent du noble et beau nom de "Nour ala Nour" (Lumière d'en Haut). Cet amour inconditionnel et presque passionnel qu'elle ressent pour ce pays qu'elle a choisi a réussi à prolonger sa vie de quelques années, à l'embellir aussi , mais n'a pas réussi à la guérir... La "sitt inglise" au visage clair et poudré qui était devenue une "bint-el-beled" au visage hâlé, s'éteint le 14 juillet 1869. Elle ne pourra être enterrée à Thèbes comme elle l'avait souhaité. Elle "repose au cimetière des Anglais de ce Caire si distant de l'Égypte qui l'a adoptée et qu'elle a tant aimée". Son amour pour ce peuple qu'elle a reconnu comme "sien" se retrouve dans l'encre des Letters from Egypt qu'elle nous a laissées... Témoignages passionnants d'une époque révolue, elles révèlent aussi la beauté intérieure de cette femme exceptionnelle." (Marie Grillot)

EPPLER (John).

Condor. L'espion de Rommel. (Mémoires).

Laffont, 1974, in-8°, 328 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vécu)

Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.

EPPLER (John W.).

L'Espion de Rommel.

Presses de la Cité, 1960, in-8°, 249 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, une carte sur les gardes, sans la jaquette, bon état

Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'histoire. Hussein Gaafar (alias John Eppler), fils d'une Allemande et d'un Egyptien, illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Recruté en 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et l'Egypte, et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Parmi ses nombreuses missions, il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code "Condor". Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais, une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission... Ces Mémoires à l'indiscutable parfum romanesque sont aussi un document de première main sur le fonctionnement des services secrets allemands et l'alliance entre nazis et dignitaires musulmans. — « Good morning, mister Gaafar » : c'est par ces mots qu'un officier de l'Intelligence Service met fin, au Caire, en 1942, au travail de l'espion John Eppler, alias Gaafar, qui, pour le compte de l'Abwehr, envoie des messages depuis des semaines en direction des troupes de Rommel en marche vers le Nil. Mais cette mission de Eppler – la mission Condor – n'est que le dernier épisode de la vie extraordinaire que l'espion allemand raconte ici. Fils d'une Allemande et d'un chef bédouin, élevé en Egypte, John Eppler est, à la fois, arabe et allemand. Pour le Service de renseignement de la Wehrmacht, il est l'espion parfait. Recruté dès 1937, il va, de la Turquie à l'Iran, de l'Afghanistan à l'Egypte, devenir « l'agent » de Berlin pour le Moyen-Orient. Tout est vrai ici : les rencontres avec les agents du « grand adversaire », l'Intelligence Service ; comment Eppler accompagne le grand Mufti de Jérusalem auprès de Hitler ; comment il entre en relation avec l'actuel président de la République égyptienne, Sadate – alors officier – qui, par nationalisme, est décidé à lutter contre les Anglais par tous les moyens ; comment, en uniforme de lieutenant anglais, il pénètre dans le Q.G. de Montgomery au Caire ; sa randonnée dans le désert, derrière les troupes britanniques... Voici le métier d'espion mis à nu, et révélé le fonctionnement d'un grand service de renseignement : l'Abwehr. C'est fascinant.

ERMAN (Adolphe).

L'Egypte des Pharaons.

Payot, 1938, in-8°, 302 pp, traduit de l'allemand, 53 photos sur 32 pl. hors texte, 57 figures dans le texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)

Le pays que parcourt le Nil a constitué de tout temps un monde à part. Très tôt s'y est épanouie une culture qu'aucun obstacle ne vint arrêter dans son développement et qui aboutit à une civilisation très avancée. Privilège des sites et du climat : les témoins les plus fragiles de la culture égyptienne se sont conservés au cours des millénaires. Monuments, œuvres d'arts, d'objets de la vie quotidienne, écrits profanes ou religieux découverts par des archéologues depuis le siècle dernier, nous restituent aujourd'hui le tableau riche et complexe de l'Egypte ancienne. — "Cet ouvrage est le dernier qu'ait écrit le grand savant Adolphe Erman. Après une vie très longue (1854-1937) et étonnamment féconde, le doyen des études égyptologiques allemands jugea utile de servir encore la cause de la science à laquelle il avait consacré ses efforts et son enthousiasme depuis l'enfance, en écrivant un ouvrage capable d'intéresser un public beaucoup plus vaste que celui auquel étaient destinées ses innombrables études philologiques et historiques et ses œuvres capitales sur la grammaire, la littérature, la religion et la civilisation égyptiennes en général. L'auteur a su admirablement condenser, en une trentaine de chapitres brefs, les événements saillants de chacune des périodes de l'histoire pharaonique et dégager les lignes maîtresses de l'étonnante civilisation des bords du Nil." (Henri Wild)

ERMAN (A.) et H. RANKE.

La Civilisation égyptienne.

Payot, 1983, fort in-8°, 751 pp, traduit de l'allemand, 285 figures, broché, couv. illustrée, dos insolé, bon état (Coll. Le Regard de l'histoire)

Dans chaque discipline il existe des classiques, c'est-à-dire des ouvrages qui, par la nature de leur sujet, par la beauté de leur composition, la profondeur des vues qui y sont exprimées, et généralement aussi par la perfection de leur style, se sont assuré une espèce d'immortalité. L'égyptologie elle aussi possède ses classiques, mais il est peu de livres concernant l'Egypte qui jouissent d'une plus grande faveur que celui de Erman et Ranke. Le nom d'Erman est en effet l'un de ceux qui comptent dans les annales. C'est lui qui a donné une impulsion nouvelle aux études égyptologiques par ses travaux sur l'écriture, la langue et la littérature de l'Egypte, ainsi que par ses ouvrages sur la religion de l'époque des Pharaons. Ce livre fournit un vaste tableau d'ensemble qui donne en raccourci la somme de tout ce que l'on connaît sur la civilisation de l'époque pharaonique. Depuis que l'ouvrage a vu le jour, la science égyptologique a pu accomplir des progrès dans divers domaines, par suite des découvertes nouvelles ou en raison des travaux des spécialistes, mais à tout prendre l'exposé d'Ad. Erman et H. Ranke garde toute sa valeur, et leur livre restera longtemps encore la meilleure évocation du passé pharaonique. (B. van de Walle)

ESTRE (Henry d').

Bonaparte. III. Le Mirage oriental. Egypte (1798-1799).

Plon, 1946, in-12, vi-471 pp, 2 plans hors texte, un fac-similé et 3 cartes dans le texte (dont 2 sur double page), biblio, broché, papier jauni, état correct

Troisième volume seul (sur 3). Par l'officier et écrivain Henry Xavier Dufestre dit Henry d'Estre (1873-1962).

FIECHTER (Jean-Jacques).

Mykérinos, le dieu englouti.

P., Maisonneuve & Larose, 2001, gr. in-8°, 255 pp, 62 illustrations, figures et cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Le Pharaon Mykérinos qui construisit, il y a plus de 4 000 ans, la troisième pyramide de Gizeh est resté une énigme, un mythe, un personnage de légende. Cette monographie, la première à lui être consacrée, est le résultat d'une longue enquête, menée par l'historien Jean-Jacques Fiechter. Tour à tour détective, géomètre, archéologue, inquisiteur, il a suivi le Pharaon à la trace, à travers les fables, les légendes, les ouvrages d'égyptologie, les études scientifiques, les récits des grands voyageurs de l'Antiquité : Strabon, Hérodote, Diodore de Sicile. Il a interrogé les stèles commémoratives, les monuments et les inscriptions gravées aux cartouches du souverain. Il a arpenté sa pyramide : "Mykérinos est divin", l'a sondée, mesurée. L'élément dramatique et romanesque de ce récit réside dans le jeu de piste qui a amené l'auteur pendant des années d'un pays à l'autre pour lui permettre de déterminer l'identité du navire : la Béatrice, ce brick anglais qui sombra corps et biens en 1838, alors qu'il ramenait à Londres le sarcophage de Mykérinos. L'auteur a bénéficié pour cette étude des conseils et des critiques des plus éminents spécialistes des pyramides et de l'Ancien Empire.

FLINDERS PETRIE (W.M.).

Arts et Métiers de l'Ancienne Egypte.

Bruxelles et P., Vromant & Cie, 1912, pt in-8°, (4)-175- (13) pp, traduit de l'anglais et précédé d'une préface par Jean Capart, 140 illustrations d'après photographie sur 45 pl. hors texte, reliure toile fauve avec 1er plat de couv. illustrée contrecollé au 1er plat, bon état

Sir William Matthew Flinders Petrie (1853-1942), plus connu sous le nom de Flinders Petrie, était un égyptologue anglais et un pionnier de la méthodologie systématique en archéologie et de la préservation des artefacts. Il a occupé la première chaire d'égyptologie au Royaume-Uni et a fouillé un grand nombre des sites archéologiques les plus importants d'Égypte avec sa femme, Hilda Petrie. Certains considèrent que sa découverte la plus célèbre est celle de la stèle de Merneptah.

FRANCOS (Ania).

Les Palestiniens.

Julliard, 1968, in-8°, 318 pp, brève biblio, chronologie, cart. éditeur, jaquette illustrée, marques au crayon dans les marges, qqs soulignures stylo, bon état

FRANK (Gerold).

Le Groupe Stern attaque.

Laffont, 1964, in-8°, 366 pp, broché, prière d'insérer, bon état

En pleine guerre, le 6 novembre 1944, deux terroristes juifs abattent un ministre anglais, Lord Moyne, au Caire. C'est la plus fameuse action du Groupe Stern.

FREYCINET (C. de).

La question d'Egypte.

Calmann-Lévy, 1905, in-8°, 451 pp, broché, bon état

Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman... (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)

FREYCINET (Charles de).

La Question d'Egypte [1798-1904].

Calmann-Lévy, 1906, in-8°, 451 pp, bradel demi-toile grise, pièce de titre chagrin noir (bradel vieilli, intérieur frais)

Charles de Freycinet (1828-1923) s’était opposé, comme chef du gouvernement, en 1882 à une participation française à une intervention militaire en Égypte aux côtés des Anglais. — Table : L'expédition d'Egypte, la question d'Orient. – Le canal de Suez, le condominium anglo-français. – La crise égyptienne. – L'occupation anglaise. — "Le livre de M. de Freycinet est inspiré par cette idée générale, que la meilleure solution de la question égyptienne est que l'Egypte n'appartienne en propre à aucune des grandes puissances européennes, mais que, demeurant sous la suzeraineté du sultan, son intégrité soit garantie par toute l'Europe, comme celle du reste de l'empire ottoman. Ceci étant, le recours à l'Europe et la substitution d'une action collective des puissances à un condominium franco-anglais, qui fut en 1882 l'idée directrice de la politique égyptienne de M. de F., se justifie d'elle-même. Parce que M. de F. n'a pas réussi, s'ensuit-il que les principes dont il s'est inspiré fussent mal fondés ou appliqués à contretemps ? Sans doute M. de F. n'a pas rencontré auprès des puissances un concours aussi empressé que celui qu'il escomptait, et il a reçu trop tard de vingt-quatre heures l'adhésion, soit tacite, soit formelle, de l'Europe à une intervention française en Egypte, alors que la Chambre venait de condamner cette intervention par un vote qui entraîna la démission du cabinet. Mais, en somme, cette adhésion, il l'a reçue, et, sans la décision de la Chambre, il aurait été à même de tirer tous les avantages qu'elle comportait. La véritable cause de notre échec égyptien doit être recherchée dans une défaillance au moment décisif de l'opinion publique et du Parlement français. Voilà la thèse. (...) Bien qu'il justifie la politique d'un homme qui fut très attaqué, le livre de M. de F. ne donne pas l'impression d'une apologie ou d'une défense personnelles. Le ton est simple, sans aucun effet oratoire. La personnalité de l'auteur, même quand il prend les responsabilités principales, semble s'effacer ; les jugements sur les hommes sont mesurés et courtois, toujours exempts de passion. D'autre part, quoique la thèse se dégage et soit dégagée à certains endroits très nettement, on n'a pas le sentiment en lisant le livre d'une construction artificielle. Cela tient d'abord au grand nombre de faits et de documents qu'il renferme. Cela tient aussi aux qualités de clarté, de sobriété et de précision de l'auteur. Le livre est certainement très remarquable par sa forme. Nous n'avons pu ici que montrer son intérêt quant au fond. Souhaitons que des études de détail permettent de reprendre et de discuter les idées et les théories que l'auteur a présentées avec une habileté consommée." (P. Muret, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1905)

GARCOT (Maurice).

Kléber (1753-1800).

Berger-Levrault, 1936, pt in-8°, 319 pp, un portrait hors texte, broché, état correct, envoi a.s. à Joseph Van Melle

GAUJAC (Paul).

Suez 1956.

Lavauzelle, 1986, in-4°, 307 pp, 402 photos dans le texte et à pleine page, 62 photos en couleurs sur 16 pl. hors texte, 12 cartes et croquis, 24 encadrés, chronologie, reliure skivertex bleu de l'éditeur, titre doré au 1er plat et au dos, gardes illustrées, jaquette illustrée, bon état

Cet excellent ouvrage reconstitue les événements de l'été 1956 : la longue attente, la préparation minutieuse, les difficultés rencontrées pour la mise sur pied du corps expéditionnaire, puis sa mise en place à Chypre, et enfin, l'opération aéroportée et le débarquement en Egypte.

GILBERT (Pierre).

Esquisse d'une histoire de l'Egypte ancienne et de sa culture.

Bruxelles, 1949, pt in-8°, 114 pp, 12 pl. de documents hors texte, une carte

GODDIO (Franck) et David FABRE.

Osiris. Mystères engloutis d'Egypte.

Flammarion, 2015, pt in-4°, 248 pp, 200 illustrations et photographies dans le texte et à pleine page, la plupart en couleurs, repères chronologiques, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Catalogue de l'exposition "Osiris. Mystères engloutis d'Égypte", à l'Institut du Monde Arabe du 8 septembre 2015 au 31 janvier 2016

Plongez à la découverte de la civilisation égyptienne et de ses rites. Avec ses 200 illustrations, dont les photographies inédites des fouillles sous-marines de l'Institut europén d'archéologie sous-marine, et les reproductions d'une centaine d'objets dont des pièces uniques encore jamais vues du grand public, cet ouvrage vous transporte en Egypte ancienne et fait revivre les épisodes de la cérémonie religieuse dédiée au dieu mort revenu à la vie. D'Héracléion à Canope se dévoilent ainsi les chemins secrets des Mystères d'Osiris, rituels qui préservaient la régénérescence du dieu, le cycle des saisons, la prospérité et l'unité du pays, comme la continuité dynastique. A travers des objets sacrés, des lieux de culte et des figures incontournables du panthéon égyptien, ce livre prolonge et enrichit l'exposition évènement à l'Institut du monde arabe et permettra à tous de se familiariser avec les rites méconnus et fascinants de l'Egypte antique.

GOLDING (William).

Journal égyptien. Traduit de l'anglais.

Gallimard, 1987, in-8°, 285 pp, 60 photos en noir et en couleurs sur 32 pl. hors texte, une carte, broché, bon état

GOYON (Georges).

La découverte des trésors de Tanis. Aventures archéologiques en Egypte.

Perséa, 1987, pt in-4°, 223 pp, préface de Jean Leclant, nombreuses photos en noir et en couleurs, carte et plans, biblio, bon état

GRANDET (Pierre).

Les Pharaons du Nouvel Empire (1550-1069 av. J.-C.) : une pensée stratégique.

Editions du Rocher, 2008, gr. in-8°, 381 pp, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Art de la Guerre)

"La politique étrangère des pharaons du Nouvel Empire, marquée par des batailles célèbres comme celles de Qadesh ou de Mégiddo, est généralement conçue comme une phase d'expansion "impérialiste" conduite par des souverains belliqueux, tels Ramsès II ou Thoutmosis III, animés du seul désir d'exhiber leur puissance et de subjuguer des peuples jugés inférieurs, quoique riches de ressources utiles à l'Égypte. Une relecture critique des sources ainsi que la prise en compte de données géographiques jusqu'ici sous-évaluées révèlent au contraire que la guerre, bien moins fréquente d'ailleurs qu'on ne le conçoit, ne fut, avec la diplomatie, que l'un des moyens employés par les pharaons pour assurer leur approvisionnement régulier en étain, métal indispensable à la fabrication du bronze, sur lequel était fondée toute leur technologie. L'Egypte, qui s'était auparavant procuré cette ressource par des voies commerciales, dut, à partir de Thoutmosis Ier, défendre militairement et diplomatiquement ses intérêts dans ce domaine, au cours de deux grands conflits, contre les ambitions contraires de deux grandes puissances du Proche-Orient, le Mitanni et le Hatti, non moins dépendantes à l'égard de l'étain, et avides d'en soumettre le commerce à leur monopole. Cet ouvrage est l'histoire de ces conflits, de la pensée stratégique qui leur servit de guide et des solutions négociées qui leur servirent de conclusion."

GUILLEMIN (J.-J.).

Histoire ancienne de l'Orient.

Hachette, 1863, in-12, xviii-602 pp, 3e édition, 8 cartes en couleurs et 4 plans hors texte, 10 gravures, index, reliure demi-basane noire, dos lisse, titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), dos frottés, coupes frottées, coins émoussés, état correct (Coll. Histoire universelle, publiée sous la dir. de V. Duruy)

GUITRY (Commandant).

L'Armée de Bonaparte en Egypte, 1798-1799.

Flammarion, s.d. (1897), in-8°, xxi-373 pp, broché, qqs rousseurs, bon état (Coll. nouvelle de mémoires militaires)

Contient de nombreux extraits de mémoires inédits.

GUÉRIN (Victor).

La France catholique en Egypte.

Tours, Mame, 1887, in-8°, 235 pp, 15 belles gravures à pleine page (femmes fellahs, vue d'Alexandrie, Fellah, vue générale du Caire, Port-Saïd, Canal de Suez, etc.), une gravure dans le texte et une carte hors texte in fine, cartonnage papier bleu de l'éditeur, dos orné, décor polychrome sur les plats, tranches dorées, coiffe sup. manquante, bon état

HARARI (Roland) et Gilles LAMBERT.

Dictionnaire des Dieux et des mythes égyptiens.

GLM, 2004, in-8°, 242 pp, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

HAWASS (Zahi).

Images silencieuses. Les femmes dans l'Égypte pharaonique.

Institut du Monde Arabe, 2005, in-4°, 208 pp, abondamment illustré en couleurs, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Epouse de Pharaon, Grande Epouse Royale ou Pharaonne… qui était la femme égyptienne, que savons-nous de sa vie ? Déesse, quel était son rôle dans le monde du divin ? C’est ce que le lecteur est invité à découvrir dans l'ouvrage du Dr Zahi Hawass. Au terme d’un impressionnant travail de recherche et de décryptage, rempli de vie et d’anecdotes inattendues, d’histoires parfois, de faits divers, d’intrigues, et de légendes cosmiques, l’auteur nous plonge dans un monde fascinant. Une promenade au coeur de la société pharaonique pour mettre en évidence le rôle joué de la femme dans l'Egypte antique. — Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition "Pharaon" présentée à l'Institut du Monde Arabe à Paris du 15 octobre 2004 au 10 avril 2005.

HEIKAL (Mohamed Hassanein).

Les documents du Caire.

Flammarion, 1972, in-8°, 314 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Textes politiques)

Cet ouvrage n'est pas à proprement parler une biographie de Gamal Abdel Nasser. C'est le récit des relations personnelles de Nasser avec onze hommes : John Foster Dulles, Anthony Eden, Khrouchtchev, Hammarskjoeld, John F. Kennedy, Lyndon Johnson, Ludwig Erhard, Che Guevara, Chou En-Lai, Nehru et Tito, raconté par un observateur privilégié, l'éminence grise du président Nasser pendant dix-huit ans.

HEROLD (J. Christopher).

Bonaparte en Egypte.

Plon, 1962, fort in-8°, 501 pp, traduit de l'anglais, 4 cartes, biblio, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état

L'expédition d'Egypte entreprise en 1798 par le général Bonaparte est peut-être l'épisode le plus paradoxal de sa fulgurante carrière. Les personnalités puissantes ou originales ne manquaient pas autour de Bonaparte et Jean-Christopher Herold sait leur donner le relief de la vie. Sur l'un des moments les plus surprenants de notre histoire, le livre de J.-Ch. Herold projette une lumière définitive. — "L'ouvrage que Christopher Herold a écrit sur “Bonaparte en Egypte” est mieux qu'une étude d'histoire militaire. Son information est assez ample et il écrit de manière agréable. Son livre est une heureuse synthèse qui, sans dissimuler les horreurs des combats, ni le poids de l'occupation, fait une large place aux bénefices intellectuels et artistiques que le monde occidental a retirés de l'expédition." (J. Godechot, Revue Historique)

HERRIOT (Edouard).

Sanctuaires. Temples et syringes. Dans la nécropole d'Hermopolis. Aux sources du monotheisme.

Hachette, 1938, in-12, 256 pp, broché, bon état

Voyage en Egypte et réflexions sur l'Egypte pharaonique. Idées et croyances. Initiation. Un palais pour une âme. La tombe nous parle. Chez Amon. Temples et syringes. Dans la nécropole d'Hermopolis. Sous le signe de Bonaparte. Sanctuaires de la science. Le fou français. Aux sources du monotheisme. Paysages de la Bible. Jardins d'Adonis. De Hadad vers Allah. Regards sur l'avenir.

HOMO (Léon).

Histoire d'Orient.

Fayard, 1945, in-12, 311 pp, un tableau, broché, bon état

ISKANDER (Z.) et A. BADAWY.

Brief History of Ancient Egypt.

Le Caire, 1965, in-12, 207 pp, 48 figures, cartes, qqs pl. hors texte, index

IYÂS (Ibn).

Journal d'un Bourgeois du Caire. Histoire des Mamlouks... Chronique d´Ibn Iyâs. Traduit et annoté par Gaston Wiet.

P., Armand Colin et SEVPEN, 1955-1960, 2 vol. in-8°, (6)-451 et viii-579 pp, copieux index, reliures demi-basane carmin à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), pt accroc en tête du tome II, bon état (Bibliothèque générale de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, VIe section). Rare

"Le Journal d'un Bourgeois du Caire est dû à Ibn Iyâs et, dans l'oeuvre de G. Wiet, forme la suite de l'Histoire des Mamlouks Circassiens, t. II, éditée en 1945 par l'Institut français d'archéologie orientale du Caire et relatant les évènements entre les années 1467 et 1500. Les présents volumes traitent du début du XVIe siècle jusqu'en novembre 1522, époque capitale puisqu'elle prépare la fin des sultans mamlouks et consomme la décadence de la puissance égyptienne. Le premier volume s'arrête avant la victoire de Selim Ier à Merdj Dabiq (près Alep) sur les troupes du sultan d'Egypte Malik Ashraf, de son vrai nom Qun-suh al-Ghûri, qui y trouva la mort. Après cette victoire amenée par la défection de l'aile droite d'Al-Ghûri, les Ottomans ne devaient pas tarder à mettre la main sur l'Egypte. Ibn Iyâs nous montre Malik Ashraf se débattant dans les difficultés financières les plus graves qui entraînaient la désaffection de ses troupes et l'hostilité de ses sujets. C'est que la découverte de Vasco de Gama amenait une perte considérable pour le commerce égyptien. Encouragé, dit-on, par les Vénitiens, le sultan organisa une flotte qui inquiéta les Portugais sur les côtes des Indes. L'état des finances égyptiennes accule le sultan d'Egypte aux expédients les plus fâcheux. Il pressure les marchands et les pensionnés, supprime la solde des mamlouks les plus anciens, dépouille les fondations pieuses, abaisse le titre de la monnaie. La vénalité des charges ne développe pas la moralité des fonctionnaires qui se rattrapent sur le particulier. Les conséquences ne tardent pas à se faire sentir. Les mamlouks en arrivent même à se plaindre moins du retard de leur solde qu'à réclamer « l'abolition des taxes mensuelles et hebdomadaires qui pèsent sur les petits boutiquiers, sur toutes les denrées, si bien qu'ils ne trouvent plus à manger... la suppression de toutes les mesures arbitraires, les confiscations par exemple (p. 447) ». A la fin de 1515, un grand fonctionnaire s'était enfui auprès de Selim Ier, excitant ce dernier contre les actes tyranniques du sultan d'Egypte, le mettant au courant des abus et de la situation financière, le renseignant sur l'armée d'Egypte. « II l'encouragea vivement à envahir l'Egypte, en lui présentant l'opération comme aisée » (p. 435). Ainsi fut fait. Du même coup la dynastie circassienne disparut et le commerce des Portugais ne fut plus inquiété." (René Dussaud, Syria, 1955)

JACQ (Christian).

L'Egypte ancienne au jour le jour.

Perrin, 1985, in-8°, 336 pp, 16 pl. de photos hors texte, une carte, reliure skivertex éditeur

JARS (Robert).

Les campagnes d'Afrique. Libye, Egypte, Tunisie, 1940-1943.

Payot, 1957, in-8°, 249 pp, 26 cartes, broché, bon état (Coll. de mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la guerre)

"Comme d'autres ouvrages de cette collection, ce livre constitue un document pour les historiens de la période récente. Outre la vue d'ensemble qu'il donne des campagnes d'Afrique, il contient nombre de détails intéressants d'ordre stratégique et militaire." (Revue française de science politique, 1957)

JEAN (Richard-Alain).

A propos des objets égyptiens conservés au Musée d'Histoire de la Médecine.

P., Musée d'Histoire de la Médecine de l'Université René Descartes, 1999 in-4°, 92 pp, 53 illustrations dont 37 en couleurs, 2 planches en couleurs, biblio, index, broché, bon état

En 1850, le chirurgien Jules Cloquet fait don au Cabinets de Collections de la Faculté de médecine de Paris, un lot d'objets égyptiens comportant 13 instruments en bronze et une vingtaine d'yeux-oudjat, provenant de la collection de Antoine-Barthélémy Clot.

JÉQUIER (Gustave).

Histoire de la civilisation égyptienne des origines à la conquête d'Alexandre.

Payot et Cie, 1913, pt in-8°, 330 pp, 265 gravures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Bien que le sujet traité sorte du cadre de notre Revue, je me plais à signaler ce petit livre à nos lecteurs, d'abord parce qu'il y est un peu question de la préhistoire égyptienne, ensuite parce qu'il se recommande à tous par son excellente facture, la belle qualité de ses nombreuses illustrations, le soin apporté à la confection de l'index et de la bibliographie, enfin par son prix extraordinairement modique. Compliments à l'auteur et à l'éditeur." (Marcellin Boule, L'Anthropologie, 1913)

KLÉBER (Jean-Baptiste), Auguste Damas, Charles Morand, Antoine Michaux, Joseph Lazowski, Jean Ferrus et Aliud.

L'Etat major de Kleber en Egypte (1798-1800). D'après leurs carnets, journaux, rapports et notes.

La Vouivre, 1997, in-8° carré,, vi-135 pp, édition établie par Stéphane le Couëdic, texte sur 2 colonnes, 5 gravures dans le texte, 3 cartes hors texte, index, broché, couv. à rabats, bon état

Sont rassemblés dans ce volume des documents revus sur les pièces originales de l’état-major de Kleber en Egypte : tout d’abord Alexandrie puis la campagne de Syrie enfin, après le départ de Napoléon, la bataille d’Héliopolis et le siège du Caire jusqu’à la mort de Kleber (partiellement inédit).

KOHN-ABREST (F.).

La Tripolitaine et l'Egypte, d'après l'ouvrage allemand de M. de Schweiger-Lerchenfeld. L'expédition anglaise en Egypte et le soulèvement du Soudan.

P., Delagrave, 1884, in-8°, 187 pp, 32 gravures dans le texte dont 10 à pleine page, reliure demi-chagrin noir; dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré au 1er plat (rel. de l'époque), rousseurs et taches sur qqs pages, bon état

"Ecrit d'après un ouvrage allemand de M. de Schweiger-Lerchenfeld, ce livre fait faire à ses lecteurs une promenade fort attrayante et sans danger, à travers la Tripolitaine et l'Egypte. Le récit revêt une forme simple, qui n'exclut pas les observations sérieuses et instructives. Les remarques plaisantes, les anecdotes, les digressions historiques qui émaillent la narration, la coupent de temps à autre et permettent de la suivre sans aucune fatigue. C'est sur la côte de la Tripolitaine que débarque le voyageur ; il en visite les ports, puis, s'enfonce dans le désert pour explorer les oasis libyennes, avec Rohlfs, et revenant au sud-ouest, celles du Fezzan et du Tibesti, avec Nachtigal. Çà et là le guide s'arrête, pour faire remarquer les ruines datant de l'époque romaine et montrer partout la désastreuse influence de l'administration turque, qui transforme les villes florissantes en bourgades misérables, et fait du Fezzan, plus grand que la France, un pays où ont peine à vivre 140,000 personnes. Le touriste entre ensuite en Egypte par le canal de Suez qu'il explore dans toute sa longueur, visite le Caire, Alexandrie et les autres villes, puis remonte le Nil, examinant de près les ruines antiques, et enfin, passe rapidement à travers le Soudan égyptien, qu'il décrit tel qu'il était avant la révolte du Mahdi. Un appendice, qui ne se trouvait pas dans l'ouvrage allemand, donne le récit de l'expédition anglaise en Egypte et du soulèvement du Soudan." (L. Jaques, L'Afrique explorée et civilisée, 1884)

LACOUTURE (Jean).

La Personnification du pouvoir dans les nouveaux Etats. Thèse pour le doctorat de 3e cycle, présentée à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'Université de Paris.

Université de Paris, Faculté des Lettres, 1969, in-8°, 282 pp, biblio, index, broché, pt trace de scotch en haut du dos, bon état

La thèse du journaliste, biographe et historien de « l'histoire immédiate », Jean Lacouture (1921-2015) sur l'« incarnation mythique » du pouvoir chez les leaders du tiers monde : Nasser, Bourguiba, Sihanouk et Nkrumah. Le propos de Jean Lacouture est d'analyser le processus de personnification du pouvoir dans les pays en voie de formation et, en s'appuyant sur quelques cas exemplaires, de tirer les conclusions politiques que lui suggère un tel examen. — "Jean Lacouture nous a habitué depuis longtemps déjà à de remarquables portraits. Il tente ici une théorie du personnage, du leader, du charisme. Il est heureux qu'un journaliste ne se contente pas de décrire – voire de prendre parti. J. L. a voulu marquer d'un double sceau cette étude théorique à partir de cas précis : il l'a soumise au crible universitaire puisqu'il s'agit d'une thèse de 3e cycle en Sorbonne. Mais surtout, il a essayé de conceptualiser ce qu'il a ressenti à la longue et patiente fréquentation des leaders choisis. Ils sont apparemment quatre. En fait, on retrouve tous les leaders du Tiers-Monde et ça et là on relève quelques notations très précieuses sur Ben Bella, Hassan II, Boumediene ou Messali Hadj, explications le plus souvent de leur échec charismatique... (...) Un ouvrage riche dans lequel toutefois percent quelques contradictions... En tout cas l'alliance du journaliste de grand talent et de l'universitaire nous paraît fructueuse et donne un air de fraîcheur à toute une littérature dont le sérieux et la gravité ne sont pas toujours évidents sous le masque froid des mots savants et incompréhensibles." (Bruno Etienne, Annuaire de l'Afrique du Nord, 1969) — "Ce livre si riche de mérites divers a d’abord tous ceux d’une excellente thèse de sociologie politique. Mais une thèse à quoi ont été appliqués la technique et la méthode du journalisme, et l’expérience, le style du journaliste (un très bon style, avec le don de l’image et de la formule)." (Yves Florenne, Le Monde diplomatique, 1970)

LAFORESSE (Bertrand).

Le bilan de l'équipée d'Egypte. Ce que les frères Bromberger n'ont pas pu dire...

P., Editions Etheel, 1957, in-12, 158 pp, broché, bon état

Les secrets de l'expédition de Suez. — "Violemment hostile à l'« opération mousquetaire », l'auteur prétend révéler, comme l'indique le sous-titre du livre, « ce que les frères Bromberger n'ont pas pu dire » : il dénonce les « contre-vérités » sur lesquelles s'est appuyée une expédition qui a causé à la France de graves préjudices matériels et moraux." (Revue française de science politique, 1958)

LALOUETTE (Claire).

Contes et récits de l'Egypte ancienne.

Flammarion, 1995, in-8°, 238 pp, 8 pl. hors texte, 3 cartes, biblio, broché, bon état

"Les contes sont révélateurs de l'esprit d'un peuple. Nombre d'entre eux proviennent d'Egypte, pays d'une haute spiritualité et d'un humanisme élevé ; issus de la plus ancienne civilisation du monde, ils sont parvenus jusqu'à nous, au gré de la survie de papyrus légers sur lesquels ils étaient inscrits. Contes merveilleux, ou magiciens émérites et sorciers troublent parfois l'ordre de la nature. Légendes divines (Rê, Osiris, Isis...), où la vie des dieux et celle des hommes sont inextricablement mêlées. Sculptés souvent sur les murs des temples et des tombeaux, ou sur des stèles, dans la pierre durable, des récits d'aventures, de voyages et d'explorations font revivre le goût des Egyptiens pour les grandes odyssées et leur souci de connaissance des terres étrangères, africaines et asiatiques. Plus de trois siècles avant Homère, ces textes marquent la naissance de l'épopée dans la littérature mondiale. Une relation fidèle (plus précise et plus complète qu'une traduction rigoureusement littérale) restitue, dans une langue accessible à tous, une pensée vieille de six mille ans et nous entraîne sur les rives du Nil, vers l'une des sources de notre culture."

LALOUETTE (Claire).

L'empire des Ramsès.

Fayard, 1985, fort in-8°, 539 pp, 2 cartes et 3 plans, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

L'Egypte vécut, avant J-C, 3500 ans de la plus vieille histoire du monde. Elle fut, pour la pensée, le grand creuset de l'Antiquité. Le règne des empereurs Ramsès est l'un des points culminants de cette longue histoire. Chefs militaires lucides et aguerris, rois-héros, ils surent préserver leur patrie des invasions. ils assurèrent aussi la prospérité économique du pays ; du coeur du Soudan aux rives méditerranéennes, de la Lybie jusqu'à l'Euphrate, le Proche-Orient entier comme une part de l'Afrique contribuèrent à la grandeur de l'empire des pharaons. Dans ces temps lointains où l'intolérance n'existait pas encore, les dieux et les cultes se mêlèrent unanimement en une intense ferveur religieuse ; les pensées et les mythes se confondirent souvent : immense légendaire où puisèrent largement les civilisations classiques. Qui connaît la pensée des Ramsès comprend mieux celle de la Grèce et celle de Rome – lesquelles bornèrent longtemps notre horizon spirituel. De très nombreux textes sont, ici, nouvellement traduits par Claire Lalouette. Ainsi, ce livre entend donner une image fidèle de l'Egypte : sa grande humanité, sa ferveur, la gentillesse et l'humour de son peuple et les grands mythes inhérents à sa conscience. Ce livre se situe au coeur de l'histoire antique durant les XIIe et XIIe siècles avant J-C, au moment où des peuples anciens s'en vont créer la future Europe. Il permet de mieux comprendre le monde moderne en ses plus lointaines racines.