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AFFAGART (Greffin).

Relation de Terre Sainte (1533-1534), publiée avec une introduction et des notes par J. Chavanon.

P., Lecoffre, 1902, gr. in-8°, xxvii-245 pp, 3 planches d'illustrations hors texte (2 photos de Chypre et une vue d'époque de Corfou) et une gravure d'époque dans le texte, imprimé sur papier vélin satiné de qualité, broché, bon état

"Si les récits de pèlerinage en Terre Sainte au XVIe siècle ne manquent pas, il en est peu qui se présentent aussi riches en détails ethnographiques, aussi soucieux de l'exactitude, et aussi naïvement pittoresques, que ce livre du gentilhomme manceau que vient de publier M. Chavanon. Le gentilhomme, peu versé dans les questions d'Ecriture Sainte et de géographie sacrée, avait pris soin de se faire suivre partout d'un Frère Cordelier, le Fr. Bonaventure, qui portait la Bible sur lui et lui en lisait les passages convenables en les commentant. Dès que vient la description d'un site biblique ou le récit de quelques faits d'Histoire Sainte, c'est le reflet des histoires du Cordelier que nous sommes sûrs de retrouver sous la plume de l'écrivain. Il prend soin de nous en avertir lui-même, mais nous n'avons pas besoin de ce renseignement, tant ces passages, ternes et froids, font tache au milieu du récit de voyage, si riant et si animé. A signaler cependant dans cette partie même quelques détails intéressants. Ajoutons que ce récit forme un élégant volume très correctement imprimé et enrichi de notes explicatives. Un excellent volume qui vient enrichir la collection des pèlerins de Terre Sainte." (Privat Bélard, Échos d'Orient, 1904)

AMAT (Roman d').

La fin du Moyen Age et le seizième siècle (1328-1610).

Hatier, 1934, gr. in-12, 670 pp, tableaux synchroniques, nombreuses gravures, 4 cartes dépliantes en couleurs hors texte, cart. éditeur, une garde recollée, bon état (Cours d'histoire H. Gaillard et Roman d'Amat)

AMIGUET (Philippe).

L'âge d'or de la diplomatie. Machiavel et les Vénitiens.

Albin Michel, 1963, in-8°, 334 pp, biblio, broché, couv. illustrée, dos passé, bon état

"... Situation de l’Europe au temps de Machiavel, récit et analyse des négociations du secrétaire florentin avec les Pisans et avec César Borgia, de ses missions auprès de Louis XII et auprès des deux moitiés de Dieu : Jules Il et Maximilien. Ces relations d’ambassades, tout comme les descriptions, parfois pittoresques, familières non exemptes d’humour, des voyages et des usages, du cérémonial et du protocole, comme aussi tout ce qui peint la figure et la vie (la vie amoureuse y tient une bonne place) de Machiavel, sont présentées de façon intelligente et probe par M. Amiguet. Un bon tableau de l’activité politique de Machiavel et de la diplomatie florentine et européenne au commencement du XVIe siècle. La deuxième partie traite de la diplomatie vénitienne. Les institutions et les mœurs de la Sérénissime y sont soigneusement décrites : Conseil des Dix et Inquisiteurs, c’est la même dépense prodigue d’intrigues, d’empoisonnements, de noyades, de courtisanes payées pour recueillir sur l’oreiller les secrets d’Etat..." (Y. Florenne, Le Monde diplomatique, 1963)

ANDRIEUX (Maurice).

Henri IV.

Fayard, 1955, in-12, 510 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, tranches mouchetées, 1er plat conservé (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

"La Révolution et les débuts du XIXe siècle n'ont pas rendu à Henri IV la justice qui lui était due et la Restauration n'a utilisé sa légende que pour l'opposer au prestige napoléonien. C'est de ce temps que date le portrait du roi Henri, image d'Epinal en nuances molles et fades ! Heureusement ce portrait faux les historiens modernes l'ont récusé et nul aussi bien que M. Andrieux n'a remis en belle lumière les traits virils dont on avait paradoxalement dépouillé un personnage qui est sans doute le plus haut en couleurs de notre histoire." (Albert Vincent, Revue des Sciences religieuses, 1956)

ANDRIEUX (Maurice).

Henri IV.

Fayard, 1955, pt in-8°, 510 pp, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale, un des 50 ex. numérotés sur Velin pur fil Lafuma, à toutes marges

"La Révolution et les débuts du XIXe siècle n'ont pas rendu à Henri IV la justice qui lui était due et la Restauration n'a utilisé sa légende que pour l'opposer au prestige napoléonien. C'est de ce temps que date le portrait du roi Henri, image d'Epinal en nuances molles et fades ! Heureusement ce portrait faux les historiens modernes l'ont récusé et nul aussi bien que M. Andrieux n'a remis en belle lumière les traits virils dont on avait paradoxalement dépouillé un personnage qui est sans doute le plus haut en couleurs de notre histoire." (Albert Vincent, Revue des Sciences religieuses, 1956)

ANDRIEUX (Maurice).

Henri IV dans ses années pacifiques.

Plon, 1954, in-8°, 427 pp, 16 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

ANDRIEUX (Maurice).

Les Coulisses de l'histoire : vie de Bianca Cappello, Béatrice Cenci, Cola di Rienzi.

Périgueux, Pierre Fanlac, 1972, in-8°, 223 pp, broché, couv. à rabats avec photo de l'auteur au 2ème plat, bon état. Edition originale, un des 500 exemplaires numérotés sur vélin filigrané

ANQUETIL (Louis-Pierre).

L'Esprit de la Ligue, ou Histoire politique des troubles de France, pendant les XVIe et XVII siècles.

P., Chez Bossange, Besson et Masson, 1797, 3 vol. in-12, 329, 341 et 396 pp, 4e édition, revue, corrigée et augmentée, index, reliures demi-veau naturel, dos lisses avec pièces de titre basane fauve et filets guillochés dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), une coiffe arasée, bon état

Considéré comme le meilleur ouvrage de l'auteur, cette histoire connut un grand succès jusque pendant le XIXe siècle. Elle débute par une bibliographie historique fort utile sur le sujet. La Sainte ligue catholique fondée en 1576 consistait à défendre la France contre les Protestants ; animée par les Guise, elle constitua un des plus grands dangers que la monarchie ait connu. L'esprit de la Ligue s'éteint progressivement avec les victoires d'Henri IV, après avoir fomenté de nombreuses guerres religieuses. — « L’exactitude et l’heureux enchaînement des faits mettent le lecteur à portée de pénétrer lui-même dans le secret des cours ou des cabinets. » (Michaud, t. 2, p. 34).

ANQUEZ (Léonce).

Henri IV et l'Allemagne. D'après les mémoires et la correspondance de Jacques Bongars.

Hachette, 1887, in-8°, lxxvi-226 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid et caissons à froid, pièce de titre basane carmin, encadrements à froid sur les plats, fer doré de lycée au 1er plat, qqs rares rousseurs, bon état

Jacques Bongars seigneur de Bauldry et de La Chesnaye (1554-1612), humaniste et historien; élevé dans le protestantisme, fut pendant près de trente ans ambassadeur du roi Henri IV, spécialement auprès des princes protestants d'Allemagne. On lui doit des éditions de Justin et de Quinte Curce, une histoire des Croisades: Gesta Dei per Francos (Hanau, Aubri, 1611) et une collection des historiens hongrois : Rerum Hungaricarum scriptores varii (Francfort, 1600). Sa correspondance est une source indispensable pour l'étude du règne d'Henri IV. (Hauser, Les sources de l'histoire de France, XVIe s. (1494-1610), t. III, pp. 76-78). — "Jacques Bongars, né à Orléans en 1554, mort à Paris en 1612, est également connu comme érudit et comme diplomate. Ses contemporains se sont plu à louer, en vers et en prose, sa sincérité, son désintéressement, sa science, virtutem et eruditionem. C’est en la compagnie de cet honnête homme que M. Anquez a entrepris de faire l’histoire des relations d’Henri IV avec l’Allemagne de 1583 à 1610, à la lumière de nombreux documents puisés à la Bibliothèque nationale : « I. Secours fournis par l’Allemagne à Henri de Béarn, roi de Navarre, puis roi de Franee, sons le nom de Henri IV ; – II. Rapports de Henri IV avec les princes et les villes d’Allemagne, depuis la conclusion de la paix de Vervins jusqu’à l’expédition de Sedan inclusivement ; – III. Dernières négociations de Henri IV avec les princes allemands et coalition formée contre la branche allemande de la maison d’Autriche. » Ce récit, en dehors de son importance pour l’étude de notre histoire, offre un attrait plus général par la multitude de choses auxquelles il touche et des gens qu’il nous fait connaître par leurs petits et par leurs grands côtés, et par le spectacle qu’il nous donne d’une grande pensée politique s’élevant au-dessus des rivalités de personnes et des haines religieuses dans le seul intérêt de la France." (Revue internationale de l'enseignement, 1887)

ANTHONY (Evelyn).

Anne Boleyn, la deuxième femme de Barbe-Bleue. Roman.

Laffont, 1985, in-8°, 386 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Amour et la gloire)

Il n'est pas besoin de travestir le destin d'Anne Boleyn pour faire du récit de sa vie le plus prodigieux des romans... Avec un art consommé, une remarquable finesse psychologique, Evelyn Anthony fait revivre toute la cour cruelle et raffinée du plus magnifique des Tudor. Un drame d'une prodigieuse densité, tout parsemé de jalousie, de haine et de mort, qui nous conduit du trône à l'échafaud. L'auteur a su rendre à cette époque de fer et d'or tout son éclat et tracer un portrait inoubliable de la plus belle des intrigantes qui ont modelé l'histoire du monde.

ARIOSTE (Ludovico Ariosto, dit l').

Roland Furieux. Edition revue et corrigée, traduction par le comte de Tressan.

P., Paulin, 1846, 4 vol. in-16, xi-300, 280, 297 et 284 pp, notes, les 4 tomes reliés en 2 volumes demi-toile havane, dos lisses avec filets à froid, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état

Chef-d'œuvre de l'Arioste, poète italien de la Renaissance, le Roland Furieux (Orlando Furioso), parodie du poème chevaleresque, tresse, avec une habileté et une ironie, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de Roland vainement amoureux de l'inconstante Angélique, enfin les amours et le mariage de Roger et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux, expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Âge, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, l'ont surnommé le divin Arioste et son ottava rima a été appelé ottava d'oro (la huitième d'or). Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de six chants.

ARMENGAUD (André).

La Famille et l'enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe siècle. Aspects démographiques.

P., SEDES, 1975, in-12, 193 pp, biblio, broché, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Regards sur l'Histoire)

Bonne mise au point sur l'histoire de la famille et de l'enfant, issue d'un cours professé en 1974-1975 à l'Université de Toulouse-le Mirail. Bibliographie critique (12 p.) in fine.

AUDIN (J.-M.).

Histoire de la vie, des ouvrages et des doctrines de Luther.

P., Maison, 1850, in-12, 526 pp, nouvelle édition revue et corrigée, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs filetés, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), trace de mouillure ancienne en coin, bon état

"Nous avons déjà dit plusieurs fois que c'était aux écrivains protestans que nous devions de connaître avec plus d'impartialité l'histoire de plusieurs de nos pontifes. Il paraît que, par réciprocité, ce sera aux écrivains catholiques que les protestans devront de connaître avec plus de vérité l'histoire de leurs docteurs. C'est au moins ce que nous pouvons conclure de “l'Histoire de Luther” que vient de publier M. Audin. Cette histoire me paraît jeter un jour nouveau et vrai sur ce père de la réforme protestante. Après l'avoir lue avec attention, on s'étonne avec raison qu'un homme si immoral, si faux, si emporté, ait pu exercer une aussi grande influence sur ses contemporains ; on se demande comment tous ces premiers hommes de la réforme, auxquels nous sommes loin de refuser de grandes qualités, ont pu se laisser fasciner et entraîner par un esprit si éloigné de l'esprit de Dieu. Disons le, c'est qu'un esprit anti-chrétien, esprit de raisonnement, d'orgueil et de paganisme, faisait le fond de toute la science de ces docteurs, qui voulurent régénérer l'Eglise..." (L'Université catholique, 1841) — "M. Audin poursuit avec célérité la série de ses pamphlets injurieux contre les réformateurs et le protestantisme. Il a été déjà rendu compte de son “Histoire de Luther” dans “l'Evangéliste” du 1er février 1840. A cette occasion, on a signalé les tendances de la faction à laquelle appartient cet auteur, faction qui ne voit de salut pour les générations modernes que dans un retour absolu vers les beaux jours du moyen âge. M. Audin a embrassé la défense d'une Église qui certes a besoin d'être défendue, mais qu'il faut plaindre profondément de se voir réduite à prendre des champions de cette force..." (Le Lien, journal des églises réformées de France, 1841)

AUDIN (J.-M.).

Histoire de Léon X et de son siècle. Sixième édition.

P., Retaux-Bray, 1885, in-12, 539 pp, reliure demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs filetés avec caissons dorés trés ornés, encadrements à froid sur les plats, tranches dorées, fer doré sur le 1er plat (rel. de l'époque), bon exemplaire

AUGERON (Mickaël), Didier Poton, Bertrand Van Ruymbeke (dir.).

Les Huguenots et l'Atlantique. Volume II : Fidélités, racines et mémoires.

Les Indes savantes, 2012, in-4°, 515 pp, préface de Jean-Pierre Poussou, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, un mors très lég. abîmé, bon état

Fruit d'une collaboration internationale, cet ouvrage, en deux volumes, offre pour la première fois une vaste synthèse sur les relations que les protestants français entretiennent avec le monde atlantique, depuis le XVIe siècle. De l'Europe au Brésil, de l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud, les huguenots ont marqué de leur empreinte bien des territoires, laissant des traces patrimoniales durables, tant dans les paysages que dans les mémoires. Monuments historiques, sites touristiques, collections archivistiques ou muséographiques, plaques commémoratives, patronymes, recettes culinaires, noms d'écoles, de localités ou de rues, contribuent à rappeler, d'un rivage à l'autre, cette histoire commune; une histoire qui transcende les cadres nationaux. Les centaines de documents iconographiques, ici réunis, en témoignent et permettent d'appréhender cette présence huguenote dans toute son étendue spatiale et temporelle. –Ce second volume aborde la question du "Refuge", tant en Afrique du Sud que dans les colonies anglaises et néerlandaises d'Amérique. Dès la fin du XVIIe siècle, ce sont des dizaines de milliers de personnes, nobles, soldats, pasteurs, négociants ou petites gens qui quittent le royaume de France, pour des raisons religieuses ou dans l'espoir, tout simplement, d'une vie meilleure. Certains parviennent à bâtir de formidables fortunes dans les colonies étrangères, tandis que d'autres se contentent d'y diffuser idéaux, nouvelles techniques ou pratiques cultuelles, contribuant à modeler les sociétés d'accueil sur le plan culturel. Sait-on par exemple qu'il existe encore à New York une église de langue française, héritière directe de l'installation de colons huguenots dans l'île de Manhattan (New York) au XVIIe siècle ? que les villes de New Rochelle, dans l'État de New York, et de New Bordeaux, en Caroline du Sud, ont été fondées par des réfugiés français ? que ces mêmes huguenots ont contribué au développement de la viticulture en Afrique du Sud, à partir de la région de Franschhoek, le "coin des Français" ? Que leur périple a été exploité tant par les démocrates américains que par les idéologues du Ku Klux Klan, les tenants de l'Apartheid ou les presbytériens du Brésil ? Mythifiée par les uns, méconnue par les autres, cette "histoire du Refuge" n'en constitue pas moins un puissant ferment identitaire pour les descendants de huguenots ou les communautés réformées actuelles. Ces héritages partagés, qui dépassent les frontières nationales, sont source d'une mémoire commune qui contribue depuis la fin du XVIIIe siècle à rapprocher les deux rives de l'Atlantique autour de projets fédérateurs et d'échanges croissants.

AYMARD (Maurice) et Marzio-A ROMANI (dir.).

La Cour comme institution économique. 12ème Congrès International d'Histoire Economique Séville-Madrid, 24-28 août 1998 / Twelfth International Economic History Congress Seville-Madrid, 24-28 August 1998.

P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1998, in-4°, 217 pp, broché, couv. illustrée, bon état. 16 études érudites en français (6), anglais (8), espagnol (1) et italien (1).

Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan, comme ils l'ont fait d'ailleurs, jusqu'à une date toute récente, pour la majorité des institutions de l'économie d'Ancien Régime. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntée à l'anthropologie économique, et de parler d'économie de prestige, de dépense somptuaire et de destruction ostentatoire des richesses. Le tout situé dans une phase réputée "primitive" de l'émergence d'Etats qui cherchent à s'établir dans la durée, mais s'identifient encore avec une personne. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Celui-ci se retrouve hors d'Europe, à la même époque, sous d'autres formes : ainsi dans l'Empire ottoman, dans l'Inde prémogole et mogole, en Chine ou dans le Japon des Tokugawa. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince. Comme les armées permanentes, dont elles précèdent la création, les cours regroupent des effectifs importants, mobilisent des ressources croissantes en argent et en nature, provoquent la mise en place de circuits économiques nouveaux, fixent des normes de consommation et de dépense, disciplinent les comportements individuels et collectifs, suscitent chez les acteurs des attentes et des stratégies rationnelles fondées sur une information partagée. Elles possèdent ainsi tous les traits que les économistes reconnaissent aujourd'hui aux institutions qui constituent le cadre non marchand nécessaire au fonctionnement de toute économie marchande.

BAILLY (Auguste).

Les derniers Valois.

Flammarion, 1951, in-12, 346 pp, chronologie des règnes, un tableau généalogique, biblio, broché, bon état (Coll. L'Histoire)

"Un tragique destin était réservé aux derniers Valois : ils devaient monter sur le trône au moment où l'opposition de deux doctrines religieuses allait passer du plan idéologique au plan politique, susciter des haines inexpiables, et provoquer des guerres civiles interminables et sanglantes. Les règnes de Charles IX et de Henri III constituent le dernier acte, et le plus atroce, de ce drame religieux..." (Introduction)

BARBICHE (Bernard).

Sully.

Albin Michel, 1978, in-8°, 249 pp, qqs portraits, gravures et croquis, une carte, biblio, index, broché, bon état (Coll. L'Aventure humaine)

... Le travail est consciencieux, l'information fournie puisée à des sources multiples. Ceux qui ignorent tout du personnage et des problèmes qu'il rencontre auront là le panorama le plus complet et le plus sérieux qu'on puisse trouver aujourd'hui... (Alain Guéry)

BARNAVI (Elie) et Robert DESCIMON.

La Sainte Ligue, le juge et la potence. L'assassinat du président Brisson (15 novembre 1591).

Hachette, 1985, in-8°, 331 pp, préface de Denis Richet, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, tranche lég. salie, bon état

L'affaire Barnabé Brisson, président au Parlement de Paris, familier d'Henri III, pendu en 1591. — La Sainte Ligue, le juge et la potence, c'est d'abord l'histoire de Barnabé Brisson, président au Parlement de Paris, juriste de grande renommée et familier d'Henri III, qui eut une fin singulière pour un magistrat de son rang : arrêté au petit matin du 15 novembre 1591, il fut pendu le jour même après un simulacre de procès et son corps exposé au gibet en place de Grève pour l'édification du peuple. Ses bourreaux ? Les Seize – l'aile marchante de la ligue parisienne – décidés coûte que coûte à empêcher le huguenot Henri IV de monter sur le trône de Saint Louis. Son crime ? Trop peu "catholique zélé" à leur gré, il aurait favorisé en sous-main les menées du Béarnais. Parvenu sur le tard au faîte des honneurs, Brisson, fils d'un modeste magistrat poitevin, cristallise les haines corporatives, religieuses et partisanes. Ses choix politiques résument les contradictions de sa personnalité, mais aussi celles de son milieu social et du parti auquel il a voulu, pour son malheur s'identifier. Son assassinat permettra la mise au pas des extrémistes et assurera le triomphe d'Henri IV. C'est ainsi que, bien malgré lui, Brisson fit à la royauté le don de sa personne. Les royalistes victorieux feront du magistrat félon un martyr de leur cause. Et cette légende servira puissamment la monarchie absolue de droit divin. L'aventure de cet homme, celle qu'il a réellement vécue comme celle qu'on lui a inventée, méritait une histoire critique. A travers le calvaire du malheureux magistrat, ce livre refait l'histoire tumultueuse de la Sainte Ligue.

BARRAULT (Jean-Michel).

Le Sacre et La Pensée. 1529, de Dieppe à Sumatra. Les capitaines-poètes de Jean Ango ouvrent la route des Indes fabuleuses.

Seghers, 1989, gr. in-8°, 302 pp, 16 pl. de documents hors texte, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etonnants voyageurs)

Le 3 avril 1529 appareillent de Dieppe deux nefs de vingt mètres, Le Sacre et La Pensée : aux ordres de Jean Ango, un armateur richissime, Jean et Raoul Parmentier ont reçu pour mission d'ouvrir à la France la route de l'Orient fabuleux et de ses trésors. Eux-mêmes sont tout à la fois marins, humanistes et poètes. Ils veulent relever le défi de cette navigation hasardeuse sur des mers ignorées, et tandis qu'ils s'enferment dans leur cabine pour traduire Salluste, les matelots, eux, s'apprêtent à affronter les tempêtes, à souffrir de la faim et de la soif. Ils seront massacrés par les sauvages, décimés par le scorbut et les fièvres. Une poignée seulement de moribonds débarquera à Dieppe avec quelques tonneaux de poivre, et les Français, découragés, laisseront les Portugais piller seuls les richesses de l'Orient.

BARRET (P.) et J.-N. GURGAND.

Le Roi des derniers jours. L'exemplaire et très cruelle histoire des rebaptisés de Münster (1534-1535).

Hachette, 1981, in-8°, 396 pp, une carte, 2 plans et une illustration sur double page, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Jean de Leyde (1509-1536) et à la révolte des Anabaptistes de Münster.

BARUZI (Jean).

Saint Jean de la Croix et le problème de l'expérience mystique. (Thèse).

Félix Alcan, 1931, in-4°, xxix-740 pp, 2e édition revue et augmentée, biblio, index, broché, dos recollé avec manque, état correct (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine)

Les textes ; La vie ; La relation de l'expérience à la doctrine ; La synthèse doctrinale. — 2e édition revue et augmentée, notamment d'une préface de 21 pp où l'auteur s'explique sur son projet et répond aux critiques qui lui ont été adressées (la première édition est de 1924). Jean Baruzi (1881-1953) est un historien des religions et un philosophe français. Spécialiste de Leibniz, Paul de Tarse, Angelus Silesius et Jean de la Croix, il fut nommé professeur au Collège de France en 1933-1934, reprenant la chaire d’« Histoire des religions » à la suite d’Alfred Loisy, dont il était le suppléant depuis 1925. — "Grâce au beau livre de M. Jean Baruzi, les études espagnoles contractent vis-à-vis de la philosophie une dette d'importance exceptionnelle : car c'est une thèse de philosophie que ce gros in-octavo... Dès les premières lignes de la préface, dès le litre même, l'Espagne est dépassée : un problème général est posé. Mais l'auteur s'est établi si solidement en Espagne, il est parti d'une si scrupuleuse étude des textes, d'une enquête si exigeante sur le milieu historique, que sa synthèse, touchant une des plus hautes manifestations du génie espagnol, offre aux hispanistes des richesses qu'il faut ici inventorier. (...) Jean de la Croix est pris dans ce livre comme un cas extrême, un cas limite ; comme un point de vue dominant sur le mysticisme chrétien. (...) Ce livre de philosophe et d'artiste pourrait donner une précieuse leçon à bien des érudits. L'ouvrage, après avoir été lu, pourra être consulté, et quiconque voudra aborder à son tour un des problèmes qu'il touche, sera guidé vers les sources. Avons-nous assez fait deviner, par une analyse sommaire de son contenu, l'héroïque effort qui fait la beauté du livre ?" (Marcel Bataillon, Bulletin Hispanique, 1925)

BATIFFOL (Louis).

Le Siècle de la Renaissance.

Hachette, 1913, in-8°, ii-419 pp, reliure demi-percaline époque, dos lisse orné (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)

BATIFFOL (Louis).

Le Siècle de la Renaissance.

Hachette, 1909, in-8°, 419 pp, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane fauve, couv. conservées, bon état (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)

"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)

BATIFFOL (Louis).

Le Siècle de la Renaissance.

Hachette, 1909, in-8°, 419 pp, reliure demi-basane mordorée bleue, dos à 5 nerfs, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état (Coll. L'Histoire de France racontée à tous)

"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Peut-être le titre n'indique-t-il pas absolument la matière traitée ; car, sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)

BATIFFOL (Louis).

Le Siècle de la Renaissance.

Hachette, s.d. (1942), in-8°, 419 pp, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane havane, couv. illustrée (salie) conservée, bon état (Coll. L'histoire de France racontée à tous)

"... Un volume confié à un jeune historien, M. L. Batiffol, connu déjà par deux livres intéressants sur Louis XIII et Marie de Médicis. Il a accompli sa tâche d'une façon très originale. Sans négliger le mouvement extraordinaire des lettres et des arts, c'est, en réalité, l'histoire de France de Charles VIII à Henri IV, qui constitue la trame très serrée du récit. Mais, au lieu de nous exposer les règnes successifs et la suite des événements, l'auteur nous fait le portrait des hommes ; il essaye de pénétrer leurs caractères et leurs idées ; il recherche ce qu'ils ont voulu faire et comment ils purent exécuter leurs desseins... Chemin faisant, M. Batiffol propose quelques conclusions neuves et il offre, sur des événements très controversés, des solutions que lui fournit l'examen des faits et le rapprochement des témoignages. (...) L'amiral de Coligny fut-il un traître à sa patrie pour avoir livré le Havre aux Anglais, et Catherine de Médicis est-elle une Messaline qu'il faut charger de meurtres et d'empoisonnements ? Quel est le vrai caractère des six ou sept guerres de religion, dont les écoliers ont tant de peine à comprendre l'enchaînement ? M. Batiffol ne défend ni ne légitime les représailles catholiques ; mais il établit très clairement que les fureurs iconoclastes des protestants, leurs destructions de tous les monuments du passé provenaient de l'idée très arrêtée chez les chefs de supprimer la religion ancienne, en la remplaçant par leur foi nouvelle. (...) Enfin, on trouvera encore dans ce volume une étude intéressante sur l'organisation de la France, sur sa vie constitutionnelle en 1600, au milieu même de la paix enfin rétablie par Henri IV. Le fonctionnement administratif du royaume : armée, marine, justice, finances, commerce, impôts, privilèges : tous les rouages sont indiqués avec les explications pertinentes..." (G. Baguenault de Puchesse, Journal des débats politiques et littéraires)

BAUDRILLART (Alfred).

L'Eglise catholique, la Renaissance, le Protestantisme. Conférences données à l'Institut catholique, janvier-mars 1904.

P., Bloud & Cie, s.d. (1905), fort in-12, xv-400 pp, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état

"... J'ai été son élève, et je le vois encore, le front haut sous ses cheveux en brosse, l'œil expressif derrière son lorgnon, lisant de sa belle voix grave, un peu rapide, mais articulant les mots et accentuant ses fins de phrases, les feuillets de petit format que couvrait sa fine écriture. Vigueur de la composition, grande aisance de parole, jugement lucide et sûr, ces qualités auxquelles s'alliait un ardent désir d'être compris et d'instruire, pénétraient, éclairaient, vivifiaient ses cours qui n'étaient que des préparations et rendirent possible cette loyale appréciation, objective et sage sur “l'Église catholique, la Renaissance, le Protestantisme”, le plus achevé de ses ouvrages... Un renouveau d'études apologétiques s'étaient déjà manifesté en France à la fin du siècle dernier. S'intéressant à ce mouvement, l'abbé Baudrillart inaugurait à l'Institut catholique, dès 1904, sous le rectorat de Mgr Péchenard, une série de conférences qui obtinrent un tel succès qu'elles devinrent un cours régulier..." (Victor Carrière, Revue d'histoire de l'Église de France, 1934)

BAYROU (François).

Henri IV, le roi libre.

Flammarion, 1994, gr. in-8°, 540 pp, sources et biblio, repères chronologiques, broché, couv. illustrée, état correct

Dans le siècle le plus déchiré, le plus violent, le plus sanglant de l'histoire de France surgit un jeune homme qui ne ressemble à aucun de ses contemporains. Prince d'un Etat libre au pied des Pyrénées, il a été l'enfant de la guerre, objet de la haine amoureuse et politique entre sa mère, âme du parti protestant, et son père, chef de l'armée catholique. La tragédie marque définitivement son destin lorsque son mariage avec Marguerite de France, la reine Margot, donne le signal de la Saint-Barthélemy. Conquérant de son royaume, il retrouve le pouvoir dans un pays épuisé. Ce livre n'est pas seulement l'histoire d'une vie. Il est aussi une tentative pour comprendre l'entreprise de réconciliation nationale, et le plus spectaculaire redressement financier, économique, politique et moral que notre pays ait connu. Réussite à l'échelle des siècles, conduite par un homme qui sait rire, y compris de ses propres angoisses, la vie d'Henri IV, plus riche qu'une vie de roman, ne pouvait que fasciner un de ses lointains successeurs à la tête du Parlement de Navarre.

BELLEC (François), Luiz de Lancastre e Tavora, Rogério d'Oliveira, Hubert Michéa.

Nefs, galions et caraques dans l'iconographie portugaise du XVIe siècle.

P., Editions Chandeigne, 1993, in-4°, 137 pp, 120 illustrations, la plupart en couleurs, une carte, biblio, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état

Avant-propos (Luiz de Lancastre e Tavora) ; La Ligne des Indes au XVIe siècle (Journal d'un voyage ordinaire en enfer) (François Bellec) ; L'architecture navale & l'expansion maritime portugaise (Rogério d'Oliveira) ; Principaux navires du XVIe siècle (Hubert Michéa) ; Itinéraires de la Ligne des Indes (carte) ; Table des illustrations ; Bibliographie.

BELLEVAL (Marquis de).

Les derniers Valois : François II, Charles IX, Henri III.

P., Henri Vivien, 1900, in-8°, vi-680 pp, reliure demi-toile brique, dos lisse, pièce de titre basane fauve (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état

Table : Les fils de Henri II. La cour, la ville et la société de leur temps. – François II. — "M. le marquis de Belleval connaît sur le XVIe siècle et l'époque des derniers Valois en particulier une quantité d’anecdotes, de petits faits, de menus détails. Dans le volume qu’il vient de publier, M. de Belleval fait revivre en un tableau d'ensemble la cour, la ville et la société francaise pendant tout le règne des fils de Henri II. Il a rassemblé là un certain nombre de questions qu’il ne voulait pas fragmenter en les étudiant sous chacun de ces rois... Il traite du costume et des armes sous François II, sous Charles IX et Henri III. Il décrit l'organisation des Huguenots, détaille le trousseau d'une fille de France, propose des chapitres sur le clergé, les femmes françaises, les denrées et comestibles..." (Revue d'histoire moderne et contemporaine)

BELLONCI (Maria).

Lucrèce Borgia. Sa vie, son temps.

Club des Editeurs, 1956, in-8°, 512 pp, traduit de l'italien, 32 pl. de gravures hors texte, tableau généalogique des principaux Borgia, notes, biblio, glossaire, tirage numéroté imprimé sur alfa d'Avignon, reliure de l'éditeur toile carmin avec un portrait de Lucrèce en médaillon au 1er plat, dos lisse avec titres dorés, gardes illustrées, bon état

L'étude de Maria Bellonci est la plus fouillée et la plus complète de toutes celles existant sur Lucrèce Borgia. Elle n'a rien négligé de ce que lui fournissait la « littérature » de son sujet, et l'a considérablement enrichie du fruit de ses recherches dans les archives de son pays, en particulier l'Archivio Segreto du Vatican. Et elle a su tirer de tout cela une narration facile, colorée, variée, ne tombant pas dans les prétentieuses banalités de l'histoire romancée à la moderne et évitant, d'autre part, les redoutables écueils de la méthode érudite pure. (Camille Pitollet)

BENET (Armand).

Procès verbal fait pour délivrer une fille possédée par le Malin Esprit à Louviers (1591). Publié d'après le manuscrit original et inédit de la Bibliothèque Nationale par A. Bénet. Précédé d'une introduction par B. de Moray.

P., Delahaye, aux bureaux du Progrès Médical, 1883, in-8°, cxiv-98 pp, broché, bon état- (Coll. Bibliothèque diabolique)

Relation du procès verbal, établi en 1591, concernant la possession et la guérison de Françoise Fontaine, infortunée servante à Louviers. — "De la Bibliothèque diabolique du Dr. Bourneville. Fort intéressante étude sur une possédée de Louviers, Françoise Fontaine, peu connue et généralement oubliée de ceux qui se sont occupés du satanisme et des possessions." (Caillet I, 946). Voir aussi Dorbon, 280.

BENNASSAR (Bartolomé) et Jean JACQUART.

Le XVIe siècle.

Armand Colin, 1973, gr. in-8°, 360 pp, repères chronologiques, 11 cartes, tableaux et généalogies, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U, série Histoire moderne, dirigée par Pierre Goubert)

Préparé par la vive fermentation du XVe siècle finissant et fécondé par les voyages d'exploration qui mettent le vieux monde occidental en contact avec d'autres civilisations, le XVIe siècle apparaît comme une période riche en événements, en conflits, en transformation et renouvellements politiques, économiques, philosophiques et artistiques. Avec lui naissent les Temps Modernes. Ce précis clair et commode permet au lecteur de s'initier à l'histoire du XVIe siècle. Sans négliger l'indispensable trame des événements, il tient compte des recherches les plus récentes ainsi que des curiosités contemporaines à l'égard de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique espagnole à peine conquise. Des cartes, des bibliographie sélectives, une chronologie constitue des éléments utiles de documentation.

BENOIT (Jean-Daniel).

Calvin directeur d'âmes. Contribution à l'histoire de la piété réformée.

Strasbourg, Editions Oberlin, 1947, gr. in-8°, 280 pp, broché, état correct

"Le principe générateur du calvinisme, la clef de tout le système théologique comme de toute la piété, c’est la souveraineté absolue de Dieu ... si bien que cette souveraineté divine constitue l’axe même du calvinisme, l’affirmation centrale à laquelle tout le reste s’articule."

BERENCE (Fred).

Lucrèce Borgia (1480-1519).

Genève, Cercle du Bibliophile, 1970, in-8°, xiv-427 pp, préface de Martine Cadieu, avant-propos d'Yvonne Rosso, un portrait en frontispice et 20 gravures hors texte, dont 3 en couleurs, chronologie, tableau généalogique, annexes, reliure skivertex vert de l'éditeur, dos lisse à caissons fleuronnés, titres dorés, 1er plat décoré, bon état (Coll. Les Femmes célèbres)

"La femme de la Renaissance la plus célèbre mais la moins connue." "Pour comprendre ce long drame, dit Bérence, qu'est la vie de Lucrèce Borgia, il faut connaître le milieu dans lequel elle est née et les intrigues dont elle fut le centre." Enfant chérie de l'étonnant pape Alexandre VI, sœur de César Borgia, dont la vie n'est qu'une succession de conspirations sanglantes, la triste carrière de Lucrèce commence très tôt par certains péchés innommables dont elle n'est nullement la plus grande pécheresse. À l'âge de 14 ans, la belle jeune fille blonde est mariée à Giovanni Sforza. Ce mariage est rapidement annulé, par l'intermédiaire du père et du frère de la jeune femme, sous prétexte que Sforza est impuissant. Très vite remariée, cette fois-ci à Alphonse d'Aragon, fils illégitime du roi Alphonse II, elle est choquée d'apprendre, peu après avoir donné naissance à son premier enfant, que son mari a été étranglé par son frère... Après un court veuvage, Lucrèce, alors âgée de 21 ans, épouse un troisième mari, Alphonse d'Este, ce qui fait d'elle la duchesse de Ferrare. Bérence soutient que sa liaison avec Pietro Bembo, homme d'église et grand écrivain, était plus ou moins platonique. Du début à la fin de sa vie, il estime que ses défauts sont dus principalement aux fautes des autres. Lorsqu'elle est relativement à l'abri des influences extérieures néfastes, il la dépeint comme une épouse loyale et une matrone consciencieuse et industrieuse... (Arnold Bleyberg, Books Abroad, 1938)

BERINDEI (Mihnea) et Gilles VEINSTEIN.

L'Empire ottoman et les pays roumains, 1544-1545. Etudes et documents.

Editions de l'EHESS, 1987, gr. in-8°, 366 pp, index des documents, glossaire, biblio, broché, bon état (Coll. Documents et recherches sur le monde byzantin, néohellénique et balkanique)

83 ordres du divan, ou conseil impérial, presque tous inédits, ont été extraits du manuscrit E. 12321 des archives du palais Topkapi à Istanbul. Sur une période de quatre mois (de fin décembre 1544 à début avril 1545), ils présentent au jour le jour l’ensemble de l’activité de l’impressionnante machine politico-administrative de Süleyman Ier (Soliman le Magnifique) dans l’un de ses secteurs d’intérêts privilégiés : les pays roumains. Ces quatre mois si remplis deviennent ainsi l’une des périodes les mieux documentées de l’histoire des pays roumains au XVIe siècle, et l’une de celles où la véritable nature de leurs rapports complexes et pragmatiques avec le sultan se dégage le plus clairement.

BERTIÈRE (Simone).

Les Reines de France au temps des Valois. 2. Les années sanglantes.

Editions de Fallois, 1994, in-8°, 496 pp, 16 pl. de gravures hors texte, repères chronologiques, tableaux généalogiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"1559 : Henri II, blessé à mort au cours d'un tournoi, disparaît à 40 ans. Sa veuve, Catherine de Médicis, doit s'effacer devant la nouvelle reine, Marie Stuart, épouse du pâle François II. Jusqu'à la fin du siècle, à travers la tourmente des guerres de religion, les reines de France vont être amenées à jouer un rôle considérable. Après un bref intermède, la figure fascinante de la reine-mère Catherine de Médicis, dont les trois fils règneront tour à tour, domine la période. Sa fille, Marguerite de Valois, la célèbre "Reine Margot", épouse du futur Henri IV, connaît un destin tumultueux entre la politique et l'amour. Moins connues, Elisabeth d'Autriche ou Louise de Lorraine, l'épouse d'Henri III, méritent d'être redécouvertes. Simone Bertière nous conte ces destinées royales avec une rigueur et une intelligence historiques saluées par la critique. En adoptant tour à tour le point de vue de ses héroïnes, elle nous fait revivre ces "années sanglantes" avec l'intensité d'un roman vrai, passionnant enquête sur la place des femmes dans un système royal dominé par l'héritage masculin."

BLENNERHASSETT (Lady).

Marie Stuart, 1542-1587.

Plon, 1933, in-12, 316 pp, nouvelle édition avec 8 gravures hors texte, cartonnage éditeur, état correct (Bibliothèque historique Plon)

"Lady Blennerhasset, déjà honorablement connue du public français par son magistral ouvrage sur Madame de Staël et son temps, vient de traduire le livre qu'elle a consacré à Marie Stuart et dont l'édition allemande a paru en 1907. Après les travaux plus considérables de Mignet et de Philippson, cette biographie, de dimensions plus restreintes, vient à son heure. Lady Blennerhasset connaît à fond la « littérature » de son sujet ; mais, pour écrire la vie de son héroïne, elle est allée droit aux sources, et c'est aux lettres de Marie Stuart, à la correspondance des agents diplomatiques anglais ou étrangers, aux Calendars of State Papers qu'elle a eu principalement recours pour démêler le réseau pas mal compliqué de négociations et d'intrigues qui s'est noué autour de la reine d'Écosse soit avant, soit pendant sa captivité. En suivant pas à pas les documents, en utilisant pour les contrôler les travaux de critique et de détail, elle a pu reconstruire l'histoire de Marie Stuart et en pénétrer le mystère. L'exposé est clair et précis, et complet quoique sommaire. Ce n'est qu'une esquisse, sans doute, mais qui ne laisse rien d'important dans l'ombre et fait saillir tout l'essentiel. Un autre mérite de ce petit livre, c'en est l'objectivité. Non seulement lady Blennerhasset s'est gardée de romancer les aventures déjà passablement romanesques et tragiques de la reine d'Ecosse ; non seulement elle a usé discrètement de la psychologie historique, mais elle a tâché de voir et de nous montrer Marie Stuart telle qu'elle a été, dans son temps et dans son milieu, sans parti pris d'apologie ou de dénigrement. Son jugement est toujours mesuré (voir ce qu'elle dit des lettres de la Cassette), juste de ton. Le récit se lit très agréablement et la langue est suffisamment correcte pour que l'auteur n'ait pas besoin de cette indulgence qu'elle réclame trop modestement dans les dernières lignes de sa préface." (Victor-Louis Bourrilly, Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1909)

BOAISTUAU.

Histoires Prodigieuses. Edition préfacée par Yves Florenne.

Club Français du Livre, 1961, in-8°, (40)-310 pp, illustré de 50 beaux bois gravés de l'époque, glossaire, reliure pleine toile crème de l'éditeur, 1er plat orné d'une gravure “monstrueuse”, ex. numéroté, bon état

Réédition de l'édition originale de 1560, avec reproduction des bois, et un glossaire. — En publiant en 1560 ses “Histoires Prodigieuses”, oeuvre parmi les plus curieuses et les plus populaires de la Renaissance, Pierre Boaistuau fonde un genre qui, jusqu'à la fin du siècle, aura les faveurs du public : celui du livre illustré sur les monstres et prodiges. S'il prétend instruire et édifier, l'ouvrage cherche tout autant à divertir et à piquer la curiosité ; il traite des illusions de Satan aussi bien que des morts inouïes de puissants personnages, des pierres précieuses non moins que des inondations et des tremblements de terre, des monstres marins autant que des amours prodigieuses... Tout n'est que monstres, fantômes, animaux fantastiques, feux des entrailles de la terre, dont le fameux monstre de Cracovie reproduit sur le premier plat dont le tête se continue par une trompe, les articulations sont des têtes de chiens, les pieds et les mains sont des pattes de cygne, l'abdomen constitué par deux yeux de chat et le derrière d'une longue queue fourchue...

BONAVENTURE des PERIERS / PEYNET.

Les Nouvelles Récréations & Joyeux Devis, illustrés par Peynet. Choix de textes et préface de V. J. Sirot.

Club Français du Livre, 1961, gr. in-8° carré, (14)-113 pp, 16 illustrations hors texte en couleurs par Peynet, reliure toile orange de l'éditeur avec une illustration de Peynet en médaillon au 1er plat (maquette de Jacques Darche), bon état

Bonaventure Des Périers (ca 1510-1543) a baigné dans le courant de l'humanisme évangélique du premier XVIe siècle, représenté notamment par Clément Marot, Etienne Dolet et Jacques Lefèvre d'Etaples ; secrétaire de Marguerite de Navarre – sœur de François Ier –, on lui attribue le philosophique et sulfureux Cymbalum mundi, ouvrage anonyme qui fit sensation en 1537. Mais, pour le grand public, il se rattache à la lignée des auteurs de "contes à rire" avec ses Nouvelles Récréations et Joyeux Devis (posth., 1558). Son originalité tient sans doute à son art de conteur et à la subtilité de son inspiration, oscillant entre facétie, mélancolie et sourde satire.

BONNEMÈRE (Eugène).

Histoire des Guerres de Religion. XVIe siècle.

P., Librairie centrale des Publications populaires, 1886, gr. in-8°, 292 pp, une gravure d'époque en frontispice et 10 pl. de gravures hors texte, 25 portraits et gravures sur bois dans le texte, en bandaux et culs-de-lampe, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré du collège Chaptal au 1er plat, bon état (Coll. Bibliothèque de la jeunesse française)

Par le célèbre historien littérateur Joseph-Eugène Bonnemère (1813-1893), dont les œuvres firent autorité, notamment : l'Histoire des paysans (1200-1850) ; la Vendée en 1793 ; les Dragonnades ; l'Histoire des guerres de religion ; l'Âme et ses manifestations à travers l'histoire ; Paysans au XIXe siècle ; le Morcellement agricole et l’Association, etc. — "... Puisse le lecteur tirer du récit qu'il va lire cette triste conséquence : Les guerres effroyables de la Réforme ne réformèrent rien, et le clergé des dix-septième et dix-huitième siècles demeura aussi profondément démoralisé que celui des siècles précédents ; les protestants ne conquirent pas la liberté de conscience, qui fut un fruit tardif de la Révolution française ; et de cette terreur religieuse naquit la monarchie absolue, comme plus tard, de la terreur politique surgit le despotisme militaire. Tel est le fruit inévitable des luttes armées." (Préface)

BONNET (Jules).

Derniers récits du seizième siècle.

P., Grassart, 1876, in-12, vi-350 pp, broché, couv. factice muette, rousseurs éparses, état correct

Philippe Mélanchthon. – Un magistrat bernois [Nicolas Zurkinden]. – La Réforme à Venise. –Le château de Saint-Privat. – Anne de Rohan.

BONNET (Jules).

Nouveaux récits du seizième siècle.

P., Grassart, 1870, in-12, vii-361 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs pointillés, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état

Mathurin Cordier. – Les Portraits de Calvin. – Sébastien Castalion, ou la Tolérance au XVIe siècle. – Le Marquis de Vico. – Charlotte de Bourbon, abesse de Jouarre. – Les Martyrs. – Appendices : Calvin fut-il barbiste ? – Les correspondants de Castalion – Les amitiés des galères – Une mission en Espagne.

BORDONOVE (Georges).

François Ier, le Roi-Chevalier.

Pygmalion, 1987, gr. in-8°, 319 pp, 8 pl. de gravures hors texte, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Valois, 4). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

L'année même de son avènement en 1515, François Ier entre dans l'Histoire avec la victoire de Marignan qui lui vaut le glorieux surnom de Roi-Chevalier. Son règne, fertile en événements majeurs, symbolise un nouvel art de vivre, suscité par la Renaissance. Fasciné par l'Italie et par l'Antiquité, il devient le protecteur des arts, le "Restaurateur de l'humaine science", s'entoure de créateurs de génie tel Léonard de Vinci. Il se montre aussi diplomate avisé et législateur perspicace. Humain avant d'être roi, galant homme mais non moins homme de cœur, tolérant par nature, inflexible par raison d'Etat, il incarne à la perfection la France de la première moitié du XVIe siècle, alors la plus riche et la plus peuplée des nations de l'Europe.

BORDONOVE (Georges).

Henri III, roi de France et de Pologne.

Pygmalion, 1988, gr. in-8°, 315 pp, 8 pl. de gravures hors texte, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Valois, 6). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, le futur Henri III devint l'héritier présomptif de la couronne après la mort de François II et l'avènement de Charles IX. Elu roi de Pologne, il revint en France pour succéder à son frère. Le pays était alors déchiré par les guerres de Religion, le pouvoir menacé par les Guise et les Bourbons. Henri III sut préserver l'un et l'autre et ouvrit la voie à une politique de tolérance. Son pacifisme obstiné lui valut cependant la haine des extrémistes. En éliminant le duc de Guise à Blois et en choisissant Henri de Navarre comme héritier, il sacrifia sa vie mais sauva le royaume. Politique subtil et profond, caractère insaisissable tant il offre de contrastes, il fut le dernier prince de la Renaissance.

BORDONOVE (Georges).

Henri IV, le Grand.

Pygmalion, 1981, gr. in-8°, 316 pp, 8 pl. de gravures hors texte, index biographique, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Bourbons, 1). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part

1589-1610. La vie d'Henri IV est pareille aux gaves pyrénéens qui l'ont vu naître. Venu de son petit royaume de Navarre et de sa principauté de Béarn, il se retrouve roi sans couronne, sans femme, sans argent. Il conquiert alors pièce à pièce son royaume, met fin aux guerres de religion, relève la France de ses ruines, restaure en dix années seulement son économie, lui rend sa place en Europe. Fondateur de la dynastie des Bourbons, personnalité complexe, chaleureuse, fascinante, homme de guerre mettant toujours la loi au-dessus de la force et la paix au-dessus de la gloire, Henri IV reste le plus populaire et le plus aimé de nos rois. Au-delà de "la poule au pot", du "panache blanc" et du Vert Galant, il est indubitablement le roi de cœur des Français.

BOURASSIN (Emmanuel).

Charles IX.

Arthaud, 1986, in-8°, 316 pp, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Charles IX est resté pour l'histoire le roi aux "mille morts" celui qui, dans la nuit du 24 août 1572, déclencha l'un des premiers génocides des temps modernes. Mais connaît on l'a véritable personnalité de ce jeune homme mort à 24 ans hanté par des visions atroces ? De celui qui avait été cet enfant-roi monté sur le trône à dix ans ? A partir des documents du temps scrutés avec prudence, l'auteur s'efforce de retrouver ses divers visages oubliés par la postérité. Cette enquête le conduit à faire revivre les personnalités de l'entourage du roi. La Cour et ceux qui "l'animent", ces Guise brillants, séduisants, arrogants, et surtout Catherine, l'Italienne, la mère, reine et régente omniprésente... Celle qui entreprend le lent voyage avec toute la Cour, à travers les campagnes françaises jusqu'à la Bidassoa pour embrasser sa fille, la reine d'Espagne... La rigoureuse reconstitution de l'auteur, l'attention minutieuse avec laquelle il dénombre les forces qui s'opposaient au jeune roi, qui tout à tour semblait l'emporter dans son esprit, ne peut que nous amener à poser la question des responsabilités réelles de l'ordre qui amena la Saint Barthélémy. On voudrait que ce ne fût pas ce jeune roi, aimé de Ronsard, épris de musique... Sa personne fût peut être, en dépit de la tragédie, ce qui fit que le royaume conserva son unité et que l'autorité royale sortit renforcée d'une telle épreuve.

BRANTÔME (Pierre de Bourdeille, abbé de).

Discours sur les Colonels de l'infanterie de France. Edition critique avec introduction, notes, glossaire, chronologie et index par Etienne Vaucheret.

P., Vrin, et Montréal, Editions Cosmos, 1973, gr. in-8°, 424 pp, préface par V.-L. Saulnier, 5 gravures et un fac-similé, biblio, broché, bon état

"Le Discours sur les colonels de l'infanterie de France dont l'édition critique parue en 1973 a été établie par Etienne Vaucheret est d'un grand intérêt pour qui veut comprendre la pensée politique de Brantôme au moment où dans sa retraite forcée il fait le bilan d'une existence dont les aventures coïncident avec les tumultes du siècle : accord parfait qui fait de Brantôme un témoin brisé, au sens propre et au sens figuré, mais tellement lucide ! Or, cette clairvoyance nous paraît toute entière dictée par son expérience de Gentilhomme-soldat : c'est elle qui éveille en lui le politique, qui modèle son jugement et détermine sa conduite. Le fait militaire est l'élément décisif de son comportement au même titre que le fait religieux l'est, à la même époque, pour ceux qui furent ses contemporains, voire ses amis ou ses compagnons d'armes. Mais, autant l'engagement religieux suppose à un moment donné rupture et désobéissance, autant le sentiment d'appartenance à un ordre nobiliaire militaire oblige à la fidélité et à l'obéissance, même contraintes. Cette référence à une continuité qui donne à Brantôme une assurance face aux vicissitudes du temps et qui lui permet de surmonter les moments difficiles de son existence, fait de lui à la fois un héritier de l'époque médiévale et un précurseur de ce qu'il est convenu d'appeler l'âge d'or de l'absolutisme monarchique." (Anne-Marie Cocula)

BRANTÔME (Pierre de Bourdeille, abbé de).

Discours sur les Colonels de l'infanterie de France. Edition critique avec introduction, notes, glossaire, chronologie et index par Etienne Vaucheret.

P., Vrin, et Montréal, Editions Cosmos, 1973, gr. in-8°, 424 pp, préface par V.-L. Saulnier, 5 gravures et un fac-similé, biblio, reliure demi-toile verte à coins, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane bordeaux, couv. et dos conservés, bon état

"Le Discours sur les colonels de l'infanterie de France dont l'édition critique parue en 1973 a été établie par Etienne Vaucheret est d'un grand intérêt pour qui veut comprendre la pensée politique de Brantôme au moment où dans sa retraite forcée il fait le bilan d'une existence dont les aventures coïncident avec les tumultes du siècle : accord parfait qui fait de Brantôme un témoin brisé, au sens propre et au sens figuré, mais tellement lucide ! Or, cette clairvoyance nous paraît toute entière dictée par son expérience de Gentilhomme-soldat : c'est elle qui éveille en lui le politique, qui modèle son jugement et détermine sa conduite. Le fait militaire est l'élément décisif de son comportement au même titre que le fait religieux l'est, à la même époque, pour ceux qui furent ses contemporains, voire ses amis ou ses compagnons d'armes. Mais, autant l'engagement religieux suppose à un moment donné rupture et désobéissance, autant le sentiment d'appartenance à un ordre nobiliaire militaire oblige à la fidélité et à l'obéissance, même contraintes. Cette référence à une continuité qui donne à Brantôme une assurance face aux vicissitudes du temps et qui lui permet de surmonter les moments difficiles de son existence, fait de lui à la fois un héritier de l'époque médiévale et un précurseur de ce qu'il est convenu d'appeler l'âge d'or de l'absolutisme monarchique." (Anne-Marie Cocula)

BRAUDEL (Fernand).

La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II. Tome 2. (Thèse).

Armand Colin, 1982, in-8°, 628 pp, 16 illustrations hors texte, 14 cartes, tableaux et graphiques, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Tome 2 seul (sur 2). — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que F. Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. Il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien...

BRAUDEL (Fernand).

La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II. (Thèse).

Armand Colin, 1987, 2 vol. gr. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, index, brochés, bon état

Première partie : La part du milieu ; II : Destins collectifs et mouvements d'ensemble ; III : Les événements, la politique et les hommes. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que Fernand Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien. La première partie suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. La deuxième partie, consacrée aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses - un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. La troisième partie est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.

BRAUDEL (Fernand).

La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II. (Thèse).

Armand Colin, 1990 2 vol. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, notes bibliographiques, index, brochés, couv. illustrées, bon état

Le chef d'oeuvre de Fernand Braudel. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que F. Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien... — La première partie : La part du milieu suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. – La deuxième partie : Destins collectifs et mouvements d'ensemble, consacré aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses – un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. – La troisième partie : Les événements, la politique et les hommes, est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.

BREMOND (Henri).

Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours.

Armand Colin, 1967-1972, 13 vol. in-8°, xxiii-552, 615, 253, 352, iii-604, 411, vi-529, 422, 442, iii-395, 353, 438 et 256 pp, préface de la nouvelle édition par René Taveneaux, 32 pl. de gravures hors texte, reliures simili-cuir bordeaux de l'éditeur, titres dorés aux 1er plats et aux dos, bon état

Complet. Onze tomes en douze volumes + un volume d'Index. – Tome I : L'Humanisme dévôt, 1580-1660. Tome II : L'Invasion mystique, 1590-1620. Tome III : La Conquête mystique. L'École française (2 volumes). Tome IV : La Conquête mystique. L'École de Port-Royal. Tome V : La Conquête mystique. L'École du Père Lallemant et la tradition mystique dans la Compagnie de Jésus. Tome VI : La Conquête mystique. Marie de l'incarnation – Turba Magna. Tomes VII et VIII : La Métaphysique des saints. Tome IX : La Vie chrétienne sous l'Ancien Régime. Tome X : La Prière et les prières de l'Ancien Régime. Tome XI : Le Procès des mystiques. (XII) : Index alphabétique et analytique. — "Henri Bremond revient au premier plan de l'actualité historique. La librairie Armand Colin a entrepris la réédition de sa monumentale “Histoire littéraire du sentiment religieux en France” (publiée entre 1916 et 1933) : onze tomes en douze volumes reliés. Les bremondiens fervents comme les spécialistes de l'histoire religieuse ne peuvent que se réjouir de cette initiative qui leur offre, à un prix enfin abordable, une œuvre qui, il faut bien l'avouer, n'a pas été, sur bien des points, dépassée, et qui demeure la base de tout travail sur l'histoire de la spiritualité. (...) Bremond a su nous restituer l'esprit de la première moitié du XVIIe siècle religieux. L'essentiel de son apport est bien là, dans le changement radical de paysage historique qu'il a opéré. En gros, avant Bremond, l'histoire du XVIIe siècle religieux était comme dominée par l'admirable “Port-Royal” de Sainte-Beuve : le XVIIe siècle religieux sortait de la fameuse « journée du guichet ». Bremond renverse les perspectives et montre que le mouvement religieux en France est bien antérieur à la réforme de Port-Royal qui n'est qu'un cas particulier de la « réforme catholique »..." (Dominique Julia, Revue d'histoire de l'Église de France, 1969) — En entreprenant cette Histoire littéraire du sentiment religieux en France, l’abbé Bremond (1865-1933) pensait la conduire depuis la fin des guerres de Religion jusqu’à nos jours. Il la laissera inachevée, et sans parvenir tout à fait au terme du XVIIe siècle. Il n’en a pas moins renouvelé de fond en comble la vision de l’histoire religieuse de ce siècle, la centrant non plus sur Port-Royal, comme la tradition académique depuis Sainte-Beuve, mais sur « l’humanisme dévot » et « l’École française » de spiritualité : François de Sales et Pierre de Bérulle, puis la question de l’amour pur. Il ouvrait ainsi un domaine de recherches, lesquelles d’ailleurs n’allaient pas manquer de nuancer et parfois de contester son entreprise. Cette dernière n’en demeure pas moins sans équivalent, par l’ampleur du panorama, l’originalité de l’écriture, la quantité d’auteurs oubliés ou méconnus qu’elle a invité à découvrir.

BROQUA (Joseph, comte de).

Le Maréchal de Monluc, sa famille et son temps.

P., Champion, 1924, gr. in-8° carré, xvii-312 pp, 8 planches hors texte sous serpentes, dont le frontispice, biblio, broché, bon état. Edition originale (Saffroy, III, 46085)

Biographie de Blaise de Monluc (1501-1577), maréchal de France en 1575 et lieutenant général de Guyenne. — "En inscrivant le nom de Monluc en tête de ces pages, il n'est pas inutile de jeter un coup d'oeil sur la Gascogne où il naquit notre héros, digne héritier d'une race militaire qui ne fut pas sans éclat dans le passé de sa province. Il y a dans cette étude plus d'actualité qu'on ne semble le croire, car Monluc, dont le caractère a été si étrangement défiguré, peut être considéré comme le prototype du soldat, épris de discipline, d'honneur et de subordination. Notre grandeur nationale est l'oeuvre des anciens soldats de France et les plus vaillants sont sortis de ce coin Gallo-Romain que les Pyrénées, l'Océan et la Garonne enserrent dans le cadre merveilleux de leurs vallées majestueuses et de leurs flots écumants. Avant Monluc, les Foix, les Armagnac, les Lomagne, les Albret, les Durfort, les Beauville, les Montpezat, les Fumel, les Astarac, les Galard ; avec Monluc et après lui, les Maisons de Gontaut-Biron, de Caumont, de Lartigue, de Roquelaure, de Bellegarde, de Comminges, de Montesquiou, de Pardailhan, de Gassion, d'Esparbès, de Fimarcon, de Puysségur, de Navailles, de Balaguier, d'Estrades, donnnent à la France des maréchaux, des officiers généraux, des ministres, qui sont l'honneur de la Gascogne..."

BUET (Charles).

L'Amiral de Coligny et les guerres de religion au XVIe siècle.

P., Société générale de Librairie catholique, 1884, in-12, xiii-435 pp, biblio, reliure demi-basane violine, dos lisse avec titres dorés, fleurons et doubles filets à froid (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, bon état. Edition originale

"... La thèse du nouvel historien de Coligny est la suivante : il s’agit pour lui de montrer dans le chef des protestants qu’il tient pour hypocrite d’austérité, – l’austérité est connue, en effet, et à louer, par ce temps de mignons et de cours galantes ; l’hypocrisie est à prouver, ce que n’a point tenté de faire M. Buet, – de montrer, dis-je, dans Coligny un traître à la patrie et au roi. Tout l’effort de l’écrivain porte donc sur la démonstration de ce fait que Coligny recevait des subsides de l’Angleterre, comme les Ligueurs, comme Condé et Turenne après eux en ont reçu de l’Espagne, comme les Vendéens en ont accepté plus tard encore de la même Angleterre. Eh bien ! le fait est exact. Voici donc Coligny, cet ambitieux Coligny, convaincu d’avoir trahi la France et la Royauté : la France, en acceptant l’or anglais pour soutenir la cause protestante ; la Royauté, en menant contre les armées royales les bandes huguenotes..." (Albert Savine, Les étapes d'un naturaliste : impressions et critiques, 1885)

BUISSON (Albert).

Le Chancelier Antoine Duprat.

Hachette, 1935, in-8°, 380 pp, 16 pl. de gravures hors texte, pièces justificatives, broché, bon état

Archevêque de Sens, précepteur de François Ier, le chancelier Duprat faisait engraisser des ânes qu'il présentait à sa table rôtis entiers. "Antoine Duprat naquit à Issoire en 1463. A Saint-Flour d'abord, à Issoire ensuite, les Duprat s'étaient enrichis dans le négoce, cumulant d'ailleurs avec leurs opérations professionnelles des magistratures ou des charges municipales, des offices seigneuriaux et royaux. Après de solides études juridiques, Antoine débuta dans la carrière officielle en qualité de lieutenant du bailliage de Montferrand. On le trouve en 1495 avocat général au parlement de Toulouse, en 1503 maître des requêtes de l'Hôtel, en 1507 président au parlement de Paris, en 1508 premier président. Dès 1515 la faveur de François Ier, et sans doute aussi de Louise de Savoie, lui fit franchir le pas qui séparait le plus haut échelon de la magistrature de la dignité de chancelier. Il devait la conserver pendant vingt ans jusqu'à sa mort, en 1535. Président de l'audience du sceau, « ministre » de la justice, inspirateur des ordonnances, un chancelier de l'ancienne monarchie jouissait à ce triple titre d'une autorité considérable. En fait, l'activité de Duprat dépassa de beaucoup le cadre des attributions normalement réservées à son office. Il fut diplomate et financier autant que chef suprême de la magistrature. Non pas qu'il ait cherché à appliquer une politique personnelle. L'originalité, la hardiesse et la hauteur des vues ne sont pas son fait. Il est fort loin d'avoir été un « premier ministre ». Serviteur dévoué du roi dans toutes les circonstances, il aiguilla sa vie en faisant coïncider avec ses ambitions personnelles, fortement accusées, les intérêts de son maître. Avec une conscience de grand laborieux et un sens pratique très développé, il s'appliqua constamment à corriger ce qu'il y avait d'excessif dans les oscillations de la politique royale, à en amortir les violences, à recoudre ce qu'elle avait parfois brutalement taillé. De ce travail de Pénélope, François Ier semble avoir été reconnaissant à son patient et fidèle collaborateur. (...) M. Albert Buisson a tracé un tableau fort intelligent des divers aspects de l'activité de Duprat." (Georges Tessier, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1936)

CABOURDIN (Guy).

Terre et hommes en Lorraine (1550-1635). Toulois et Comté de Vaudémont. Tome I. (Thèse).

Université de Nancy II, 1977, gr. in-8°, 428 pp, cartes, nombreux graphiques et tableaux, une carte dépliante volante, broché, bon état (Annales de l'Est, mémoire n° 55)

Une vaste fresque économique et sociale de la Lorraine, plus spécialement du Toulois et du Comté de Vaudémont, du milieu du XVIe siècle à la guerre de Trente ans. Tome I seul (sur 2) : 1. Le milieu. 2. L'évolution démographique. 3. Les cadres fondamentaux de la société rurale. 4. Structures sociales et conjoncture économique. — "La thèse de Guy Cabourdin, soutenue en 1974, apporte une importante contribution à la connaissance du monde paysan de la « Première modernité ». Embrassant tous les aspects de la vie et de la société rurale, elle éclaire les rapports de la ville — ici, une cité moyenne, fort représentative d'un bon nombre d'autres dans l'hexagone — et de ses campagnes, elle décrit les étapes du mûrissement de la « crise des paysanneries » à la jointure des XVIe et XVIIe siècle : présentation du milieu, étude démographique, description des cadres fondamentaux de la vie rurale, interaction de la conjoncture et des structures... Tout au long de ce beau livre, un continuel souci de se tenir au plus près des réalités humaines, une visible sympathie pour les plus humbles, un refus louable de théoriser. En cela, ce travail s'inscrit dans la lignée des réflexions de Jean Meuvret et de Pierre Goubert." (Jean Jacquart, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1979)

CADIER (Jean).

Calvin.

PUF, 1966, in-12, 161 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Mythes et religions)

CAIX de SAINT-AYMOUR (Vicomte Amédée de).

Notes et documents pour servir à l'histoire d'une famille picarde au Moyen-Age (XIe-XVIe siècles). La Maison de Caix, rameau mâle des Boves-Coucy.

P., Honoré Champion, 1895, gr. in-8°, viii-252-vi-ccxxxviii-83 pp, un tableau généalogique dépliant hors texte, qqs gravures dans le texte, index, broché, dos abîmé recollé, état correct (Saffroy III, 37737)

CALMETTE (Joseph).

L'Ere classique.

Fayard, 1949, fort in-8°, 798 pp, index, broché, bon état (Trilogie de l'Histoire de France, 2)

"Ce volume embrasse les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Il est fait à la fois d'exposés narratifs et de condensations synthétiques. Parmi ses pages les plus brillantes, on remarquera celles qui sont consacrées à l'élargissement des horizons français à l'époque des guerres d'Italie, aux traits spécifiques de la Renaissance française, aux idées de Richelieu, à l'éclat versaillais conjoint avec le réalisme colbertien, à la contexture idéologique et institutionnelle de l'Ancien Régime (un grand chapitre très nourri), à la séparation de la royauté et du peuple au temps de Louis XV, aux idées économiques et politiques sous Louis XVI. On remarquera que le XVIIIe siècle – originalité au regard des usages – occupe plus de la moitié du volume. Aussi bien les personnages de ce siècle sont-ils présentés à loisir, avec leur signalement humain, leurs caractéristiques d'esprit, leurs desseins et leur destin : le cardinal de Fleury, entre autres, est attentivement campé, et de façon assez neuve. Les écrivains et les philosophes sont généreusement lotis et jugés sans souci exagéré de docilité à l'égard des manuels littéraire en usage. De centre d'intérêt en centre d'intérêt, ce livre, écrit avec une élégante netteté, entraîne son lecteur à travers près de 800 pages sans jamais le lasser..." (H. Drouot, Revue Historique, 1953)

CALMETTE (Joseph).

L'Ère classique.

Fayard, 1949, fort in-8°, 798 pp, index, reliure demi-toile bordeaux, dos lisse avec titres dorés et filets à froid, tranches mouchetées (rel. de l'époque), bon état (Trilogie de l'Histoire de France, 2)

"Ce volume embrasse les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Il est fait à la fois d'exposés narratifs et de condensations synthétiques. Parmi ses pages les plus brillantes, on remarquera celles qui sont consacrées à l'élargissement des horizons français à l'époque des guerres d'Italie, aux traits spécifiques de la Renaissance française, aux idées de Richelieu, à l'éclat versaillais conjoint avec le réalisme colbertien, à la contexture idéologique et institutionnelle de l'Ancien Régime (un grand chapitre très nourri), à la séparation de la royauté et du peuple au temps de Louis XV, aux idées économiques et politiques sous Louis XVI. On remarquera que le XVIIIe siècle – originalité au regard des usages – occupe plus de la moitié du volume. Aussi bien les personnages de ce siècle sont-ils présentés à loisir, avec leur signalement humain, leurs caractéristiques d'esprit, leurs desseins et leur destin : le cardinal de Fleury, entre autres, est attentivement campé, et de façon assez neuve. Les écrivains et les philosophes sont généreusement lotis et jugés sans souci exagéré de docilité à l'égard des manuels littéraire en usage. De centre d'intérêt en centre d'intérêt, ce livre, écrit avec une élégante netteté, entraîne son lecteur à travers près de 800 pages sans jamais le lasser..." (H. Drouot, Revue Historique, 1953)

CALVIN (Jean).

Institution de la Religion Chrestienne. Texte établi et présenté par Jacques Pannier.

Les Belles Lettres, 1936-1939, 4 vol. in-8°, xxxi-332, 414, 328 et 379 pp, glossaire, index, brochés, qqs soulignures crayon, tranches piquées, bon état

Texte de la première édition française (1541). — "Enfin une édition critique de l'œuvre maîtresse de Calvin, l'Institution chrétienne. Cette édition était une nécessité. Chacun sait, en effet, l'importance de cet ouvrage au point de vue littéraire comme au point de vue religieux. Or, jusqu'ici, nous n'avions guère que des éditions, défectueuses, entreprises toutes par des théologiens et dans un but théologique, ce qui n'allait pas sans inconvénients. (...) En nous donnant le texte de la première édition française de 1541, au lieu du texte latin de 1536 qui est comme une première ébauche et celui de 1559 qui est définitif, au lieu de nous donner le texte défectueux de la traduction française de 1560 qui a été publié, sous la direction de Calvin, mais par des secrétaires et avec assez d'incurie, l'éditeur a donc fait œuvre vraiment scientifique, puisque « le vrai texte de l'Institution française, le seul dont il y ait à tenir compte, c'est le texte de 1541 ». Sans doute, le théologien devra toujours recourir à l'édition dernière de 1560, plus complète au point de vue dogmatique ; mais précisément parce que cette édition n'est qu'indirectement l'œuvre de Calvin, au point de vue littéraire, elle ne compte pas pour l'histoire de la littérature. Or, cette édition de 1541 est infiniment rare..." (Albert Vogt, Revue d'histoire de l'Eglise de France)

[CARLIER, Dom Claude].

Histoire du Duché de Valois, ornée de cartes et de gravures, contenant ce qui est arrivé dans ce pays depuis le temps des Gaulois, & depuis l'origine de la Monarchie Françoise, jusqu'en l'année 1703. Tome second.

P., chez Guillyn, et à Compiègne, chez Louis Bertrand, 1764, in-4°, (4)-693 pp, cartonnage d'attente muet de l'époque, sans dos, plats frottés, intérieur propre et frais, bon état

Tome II seul (sur 3) : le Valois aux XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles. Table : Livre quatrième, contenant ce qui est arrivé dans le Valois, pendant le treizième siécle. – Livre cinquième, contenant ce qui est arrivé dans cette Province, depuis 1300 jusqu'à l'an 1400. – Livre sixième, contenant ce qui est arrivé dans ce pays, depuis 1400 jusqu'en 1500. –Livre septième, contenant ce qui est arrivé dans ce pays pendant le seiziéme siécle. — Rarissime inventaire chronologique, topographique, et économique des six châtelleries du Valois, longtemps province favorite des princes de sang royal. L'auteur, grand érudit et archéologue, entreprit ses recherches dès 1745, dans le prolongement des celles de Bergeron. Le 19 juillet 1765, il présenta au roi Louis XV son ouvrage, dans lequel on trouve de précieux renseignements sur l’histoire de Verberie, livre qu’il avait dédié au duc d’Orléans, héritier de ce duché. Il y fait volontiers usage des découvertes archéologiques, tout autant que des archives, avec une certaine prudence dans l’interprétation. — Ouvrage rare ; l'édition de 1764 est la seule, le livre n'a jamais été réimprimé. — "Ouvrage précieux, justement estimé et dont la préparation dura plus de quinze ans. Les sources sont indiquées." (Saffroy, 24200)

CASSOU (Jean).

Les Conquistadors.

Gallimard, 1941, in-8°, 244 pp, 16 gravures et photos hors texte, une carte, reliure pleine toile écrue, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), bon état (Coll. La Découverte du monde)

CASTELOT (André).

Henri IV, le passionné.

Perrin, 1986, fort in-8°, 559 pp, 102 gravures et portraits dans le texte et à pleine page, une carte et un plan, chronologie, généalogie, biblio, reliure skivertex vert de l'éditeur, gardes illustrées, bon état

"... Je ferai voir à ces gens que je quitterais maîtresses, amours, chiens, oiseaux, brelans, bâtiments, festins, banquets et toutes autres dépenses de plaisir et de passe-temps, plutôt que je perde la moindre occasion et opportunité pour acquérir honneur et gloire." (Henri IV) — Lorsque la nouvelle de sa mort tomba sur Paris, nous dit un témoin, elle éteignit "la lumière du plus grand roi de la terre et le meilleur". En province, sur les chemins, des paysans hagards, les bras croisés, guettaient courriers et voyageurs susceptibles de leur donner quelques détails sur la "désastreuse nouvelle". Lorsqu'ils apprirent que le "père du peuple n'était plus, ils se répandirent à travers champs, comme brebis sans pasteur, ne pleurant pas seulement, mais criant et bramant comme forcenés". Selon son habitude, André Castelot s'est rendu sur place afin de faire revivre celui qui fut peut-être le plus grand roi de notre Histoire et dont l'existence forme un extraordinaire roman.

CAYET (Pierre-Victor).

Chronologie novenaire contenant l'histoire de la guerre sous le règne du Très-Chrétien Roy de France et de Navarre Henry IV, et les choses les plus mémorables advenues par tout le monde, depuis le commencement de son règne, l'an 1589, jusques à la paix faicte à Vervins, en 1598, entre sa majesté Très-Chrétienne et le roy catholique des Espagnes Philippe II.

Lyon et P., Guyot Frères, 1851, pt in-4°, 796 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 larges faux-nerfs filetés à froid, caissons à froid, titres et tomaison dorés (rel. de l'époque), importante mouillure ancienne, plats frottés, qqs rousseurs, état correct (Nouvelle Collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, avec des notices, par MM. Michaud et Poujoulat)

"Pierre-Victor Cayet de la Palme, ou Palma Cayet (1525-1610) se convertit d'abord au calvinisme et devient ensuite précepteur de Henri de Béarn, puis attaché comme ministre à Catherine de Bourbon. Considéré comme dissident à sa foi, il abjure en 1595. Henri IV le récompense en le nommant professeur royal de langues orientales et lui donne le titre de chronologue. La chronologie novenaire est un des deux ouvrages historiques importants qu'il a écrit. L'information de Cayet est très abondante et assez étendue. Il est riche en détails sur Catherine de Bourbon, sur Biron, sur les controverses religieuses. Assez bien au courant des affaires diplomatiques, il donne une attention, rare en son temps, aux faits d'ordre économiques." (Hauser IV, 2614).

CAZAUX (Yves).

Guillaume le Taciturne. De la «Généralité» de Bourgogne à la République des Sept Provinces-Unies.

Albin Michel, 1970, in-8°, 379 pp, généalogie des Nassau, 2 cartes (dont une de la bataille de Leiden), biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Guillaume de Nassau, prince d'Orange, comte de Nassau, dit également Guillaume le Taciturne (1533-1584) fut le premier des seigneurs de Bourgogne au temps des guerres de religion. Fils spirituel de Charles Quint, haï de Philippe II, chef du parti libéral pour une monarchie constitutionnelle tant qu'il servit le roi, il devint pendant près d'un quart de siècle l'animateur implacable d'une révolution qui devait lui survivre longtemps...

CAZAUX (Yves).

Naissance des Pays-Bas.

Albin Michel, 1983, in-8°, 348 pp, annexes, généalogie des Orange-Nassau, chronologie, 4 cartes, index, broché, couv. illustrée, bon état

Un sujet inédit ? On aura peine à le croire. Pourtant, aucun autre ouvrage français n'a été consacré à la formation en Europe de cet État original. République marchande, bourgeoise et calviniste, elle fut l'alliée principale d'Henri IV, de Richelieu et de Mazarin. En guerre contre l'Espagne, son indépendance ne fut reconnue qu'au traité de Munster en 1648. Elle dut ses succès à la valeur de ses marins, à la capacité de ses chantiers maritimes, où Pierre le Grand alla faire le stage que l'on sait, à la hardiesse de ses navigateurs qui découvrirent le cap Horn et lui assurèrent la maîtrise des océans et surtout de la mer du Sud. Elle répandit sur l'Europe les épices de l'archipel de la Sonde, les porcelaines de la Chine et du Japon, bientôt suivies de ses propres productions. Elle porta sa peinture nationale à un point de maîtrise qui fait encore notre plaisir. Elle ouvrit bien des portes en connaissance pure - mathématiques, médecine et biologie - et fit notamment voir au monde étonné les globules rouges du sang et les spermatozoïdes. Sa littérature fut belle et son théâtre annonça celui du romantisme allemand. Cette république marchande créa la banque d'Amsterdam qui servit de modèle à la célèbre banque d'Angleterre. Et, dès 1618, elle disposa d'une presse périodique, multiple, concurrentielle, paraissant à jour fixe. Voici, de 1568 à 1648, les années fécondes du peuple néerlandais. Ici, la prospérité remplaça la mégalomanie des souverains. Un ouvrage exhaustif, d'une lecture passionnante.

CHAMPION (Pierre).

Charles IX. La France et le contrôle de l'Espagne. Tome I : Avant la Saint-Barthélemy. Tome II : Après la Saint-Barthélemy.

Grasset, 1939, 2 vol. in-8°, 426 et 430 pp, 20 pl. de gravures hors texte, imprimés sur Alfax Navarre, brochés, portrait de Charles IX en couverture, très bon état

"M. Pierre Champion s'est proposé, dans les deux volumes qui viennent de paraître, de nous décrire la courbe du règne dont le sommet est marqué par la Saint-Barthélemy de 1572, jusqu'a la mort, survenue si tôt, elle aussi, du second fils de Catherine de Medicis. (...) C'est une oeuvre solidement étayée, pleine d'aperçus non encore révélés, débordante de vie aussi, que M. Pierre Champion propose à notre méditation. Et pour nous, qui avons vu naître le livre, il n'est pas téméraire de dire qu'il est bien un monument auquel les historiens du XVIe siècle devront se reporter dès qu'ils jetteront un regard sur cette époque de notre histoire. Peut-être lui reprochera-t-on de s'être cantonné trop souvent dans ce monde trop étroit de la cour de France et de ne pas nous montrer suffisamment ce qu'était, au-delà de la cour, le pays lui-même, ce qu'il pensait et comment il vivait. Mais c'est bien l'intention de l'auteur de nous brosser un tableau de la France d'alors et, dans un autre livre, de faire oeuvre proprement d'érudit et de critique en nous rendant compte des sources qu'il a utilisées." (Michel François, Humanisme et Renaissance, 1939)

CHAMPION (Pierre).

Paris au temps de la Renaissance. Paganisme et Réforme. Fin du règne de François Ier. Henri III.

Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, 214 pp, une gravure hors texte, 2 plans, broché, bon état (Coll. Notre vieux Paris)

"Livre érudit et charmant qui justifie excellemment son titre." (J. Pannier, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1937)

CHARBONNEL (J.-Roger).

La Pensée italienne au XVIe siècle et le courant libertin. (Thèse).

P., Edouard Champion, 1919, gr. in-8°, ix-A/UU-720-lxxxiv pp, biblio, index, reliure demi-maroquin vert bouteille, dos à 5 nerfs, tête dorée, premier plat conservé, bel exemplaire, envoi a.s. au philosophe Henri Bergson. Rare. Importante étude sur les philosophes italiens du XVIe siècle et leur doctrine. Importante étude sur l'influence italienne en France, au seizième siècle, et spécialement aux XVIIe et XVIIIe siècles. (Cabeen II, 193).

CHARLEVILLE (Edmond).

Les Etats généraux de 1576. Le fonctionnement d'une tenue d'Etats.

Genève, Mégariotis, s.d. (1975), in-8°, 214 pp, sources et biblio, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1901)

En novembre 1576, le Roi réunissait à Blois les Etats généraux : l'édit de pacification accordé par Henri III aux Huguenots fut révoqué, et le roi, après avoir inutilement tenté de s'opposer à la Ligue, s'en déclara lui-même le chef.

CHASSAIGNE (Marc).

Etienne Dolet. Portraits et documents inédits.

Albin Michel, 1930, in-8°, 348 pp, 20 pl. de gravures et portraits hors texte, reliure demi-basane fauve mordorée, dos à 3 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane noire, date dorée en queue, 1er plat de couv. conservé (rel. de l'époque), bon état (Coll. Ames et visages d'autrefois)

"M. Chassaigne a composé un livre vivant et passionné. J'ajoute que l'étude est fortement documentée. D'excellentes illustrations : portraits de Dolet, de Visagier, de Budé, d'Erasme, du Cardinal de Tournon, de Rabelais, de Nicolas Bourbon, de Guillaume du Bellay, de Marot, de Marguerite d'Angoulême, de la duchesse d'Etampes ; des vues anciennes de Toulouse et de Lyon ; des scènes de la vie du XVIe siècle : cour de François Ier, cérémonie d'entérinement de lettres de grâce, documents relatifs à Dolet (1509-1546), – ajoutent au caractère concret d'un ouvrage qui nous livre, dans sa complexe et fougueuse personnalité, l'« orateur » de Toulouse, l'imprimeur et l'éditeur de Lyon, le martyr de Paris et, au second plan, également animés, les hommes et les choses associées à sa dramatique histoire." (H. Jacoubet, L'Archer, 1931)

CHASTENET (Jacques).

Elisabeth Ière. Edition accompagnée de douze documents du temps et d'un tableau comparatif des divers évènements du règne.

Club des Libraires de France, 1957, in-8°, 284 pp, 16 pl. de gravures, un fac-similé dépliant et un tableau chronologique dépliant hors texte, tirage numéroté sur alfa, reliure soie blanche ornée d'un portrait en médaillon et rhodoïd éditeur (maquette de Pierre Faucheux), rhodoïd, bon état

Bonne biographie de Elisabeth 1ère (1533-1603), reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à sa mort. Élisabeth était la fille du roi Henri VIII d'Angleterre mais sa mère Anne Boleyn fut exécutée trois ans après sa naissance et elle perdit son titre de princesse. Son demi-frère Édouard VI nomma comme héritière sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta Élisabeth et sa demi-sœur catholique, Marie, de la succession au trône même si cela contrevenait à la législation. Le testament d'Edouard VI fut néanmoins ignoré, et Marie devint reine en 1553 et Jeanne Grey fut exécutée. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard après avoir passé près d'un an en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants... — "Aprés son définitif “William Pitt” et son “Siécle de Victoria”, qui nous avaient prouvé à quel point sa connaissance des faits, des visages et des coeurs anglais était profonde, M. Jacques Chastenet nous propose aujourd’hui une “Elisabeth Ière”, qui paraît renouveler un des sujets les plus passionnants que nous offre l'histoire. Une abondante littérature a été consacrée à la fameuse fille de Henri VIII et d’Anne de Boleyn, mais je ne connais pas d’ouvrages francais où la psychologie de cet étrange personnage soit étudiée avec plus de pénétration. Ici, nous entrons non seulement dans les secrets les plus complexes d'Elisabeth Ière, mais nous assistons aussi à la naissance de l'Angleterre moderne. Cette naissance a été due à la volonté terrible d’une reine qui sacrifiait tout à la grandeur de son pays. Violente, hystérique, enjouée, avare, refoulée, vindicative, amoureuse, prudente ?... Elle fut surtout reine et construisit son royaume avec une ténacité à la fois rusée et brutale qu’on ne retrouve guére que chez notre Louis XI. Jacques Chastenet explique la mort de Marie Stuart par la volonté d’en finir une fois pour toutes avec une ennemie acharnée et redoutable que la légende a poétisée mais qui n’en voulait pas moins à la vie d’Elisabeth. Il faut lire cet ouvrage. C’est une fresque d’histoire au milieu de laquelle un écrivain a campé un personnage prodigieux qu’il nous présente sous un éclairage tout neuf." (Bernard Simiot, Hommes et mondes)

CHAUNU (Pierre).

Le Temps des Réformes. Histoire religieuse et système de civilisation. La Crise de la chrétienté. L'Eclatement (1250-1550).

Fayard, 1975, fort in-8°, 570 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

“Le Temps des Réformes” est bien autre chose qu'une nouvelle histoire de l'Eglise au temps de la pré-réforme et de la Réforme. Pierre Chaunu retrace l'évolution de la pensée, de la sensibilité, de la vie des doctes – universitaires, humanistes, érudits – et des humbles au temps des Réformes, largement entendu de 1250 à 1550. Mais ce livre est aussi une méditation sur les origines d'un système de civilisation héritier de l'Antiquité gréco-latine, de l'innovation technologique du Moyen Age, du message d'éternité du temps de la Loi, des prophètes et des apôtres, de la grande construction théologique des IVe et Ve siècles ; un système qui a duré un bon demi-millénaire et qui achève de se défaire sous nos yeux. — "Un ouvrage dont l'immense mérite est de totaliser l'apport de plusieurs générations d'historiens qui, depuis Lucien Febvre, se sont efforcés de mieux poser la question des origines de la Réforme ; un ouvrage qui propose des hypothèses neuves dont on peut, dès maintenant, pressentir la fécondité, car elles égalent en ampleur la problématique wéberienne tout en rendant mieux compte des dimensions spirituelles de la grande mutation de la chrétienté occidentale." (Marc Venard, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1978)

CHUZEVILLE (Jean).

Les Mystiques allemands du XIIIe au XIXe siècle.

Grasset, 1935, in-12, (8)-304 pp, index des ouvrages à consulter, broché, bon état. Avec un joli petit dessin en couleurs à la gouache figurant une religieuse sur le faux-titre

Un choix de textes allant de sainte Hildegarde à Catherine Emmerich en passant par Albert le Grand, Maître Eckhart, Henri Suso, Jean Tauler, Paracelse, Jacob Boehme, Silesius et Novalis. — "M. Jean Chuzeville nous présente, en traduction, une suite d'extraits empruntés aux œuvres des grands mystiques « allemands », depuis sainte Hildegarde de Bingen jusqu'à Catherine Emmerich. L'adjectif ethnique est, d'ailleurs, pris dans un sens très large, puisque le choix s'est étendu à Ruysbroeck l'Admirable. Il y a toujours dans ces morceaux détachés quelque chose d'inquiétant, en raison de la mutilation qu'ils risquent d'infliger à des systèmes de pensée ou de sentiments parfois fort bien liés. Mais les textes sont d'un vif intérêt, souvent émouvants ou profonds, et ils ont été traduits avec un art très sûr." (Marc Bloch et Ch.-E. Perrin, Revue Historique, 1938)

CLOT (André).

Les Grands Moghols. Splendeur et chute, 1526-1707.

Plon, 1993, in-8°, 302 pp, une carte, généalogie des Grands Moghols, annexes, repères chronologiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Derniers de ces conquérants venus d'Asie qui dévalèrent, dès la fin du premier millénaire, les portes du nord-ouest pour envahir la péninsule indienne, mosaïque d'États hindous et musulmans en lutte continuelle, les Grands Moghols, la splendeur de leur cour et leurs légendaires richesses occupent, dans l'imaginaire occidental, une place voisine des califes de Bagdad contés par les Mille et Une Nuits, auxquels il n'est pas déraisonnable de les comparer. Ces Turcs, descendants de Gengis Khan et de Tamerlan, contemporains de François Ier et de Louis XIV, transformèrent l'Inde en quelques décennies, engloutissant principautés et royaumes, faisant surgir, sur le vieux fond indien, une civilisation aussi raffinée et somptueuse, qu'impitoyable pour ses ennemis. Ce fut la synthèse, dans les domaines artistique et intellectuel, de l'Asie centrale, de la Perse voisine, de l'Inde, et même des apports européens. Une administration de premier ordre – qu'utilisèrent les Anglais après la conquête –, une armée longtemps invincible, rappellent la France du Roi-Soleil, et l'Empire ottoman au temps de Soliman le Magnifique. Mais ces règnes glorieux – ensanglantés par de longues guerres de succession – s'achevèrent dans l'amollissement, l'immoralité, les désordres et la ruine. Des envahisseurs, venus eux aussi du plateau d'Asie, dépouillèrent l'empire de ses richesses. L'Inde retourne à son morcellement. En un siècle, l'Empire moghol se réduisit à un petit territoire autour de Delhi, dont le Moghol était une marionnette entre les mains des factions rivales. Jusqu'au jour où des envahisseurs venus, eux, du lointain Occident, occupèrent la grande péninsule et s'emparèrent de ses richesses...

CLOULAS (Ivan).

La Vie quotidienne dans les châteaux de la Loire au temps de la Renaissance.

Hachette, 1983, in-8°, 351 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, bel envoi a.s. à un célèbre historien

La Renaissance s'épanouit en Touraine dans le cadre des châteaux royaux. La monarchie y trouve un refuge sous Charles VII à Chinon et à Loche, dans un cadre qui se renouvelle pour faire une place grandissante au confort. Le goût des plaisirs mondains et champêtres anime Louis XI aussi bien que Charles VIII : le Plessis et Amboise sont des lieux de détente bien plus que des retraites fortifiées. Revenus de leurs expéditions guerrières en Italie, les souverains transforment leurs résidences pour en faire, à l'exemple des villas italiennes, des lieux de fêtes. Les anciennes demeures se parent de galeries, de loggias, de salles de bal et de réception. De vastes jardins-salons sont aménagés pour la promenade et la conversation. Partout se répand un décor fertile en réminiscences antiques. Dans ces demeures s'agite le monde pléthorique des seigneurs, des serviteurs civils et militaires, des prêtres et des marchands: une société nouvelle voit le jour à la cour. — "Cet ouvrage synthétise les travaux antérieurs d'Ivan Cloulas et nous présente une "histoire totale" de la vie dans la vallée de la Loire. En analysant des documents, des lettres et de la littérature du XVIe siècle, l'auteur réussit à dépeindre, sous de multiples facettes, la civilisation de toutes les couches sociales à l'époque de la Renaissance. Il traite la région principalement à la lumière de l'architecture et du symbolisme de Chinon, Amboise, Chenonceaux et Chambord, bien que d'autres châteaux soient parfois mentionnés. Contrairement à Marc Bloch, Braudel et d'autres auteurs de cette école qui mettent l'accent sur les "gens ordinaires" au détriment des "personnes illustres", Cloulas consacre beaucoup d'espace à des notabilités tels que Marie Stuart, Catherine de Médicis, Rabelais et Léonard de Vinci, et il montre comment ces individus (plutôt que de simples paysans et citadins) ont façonné non seulement l'histoire et la "vie quotidienne" de la vallée de la Loire, mais aussi celles de la France et du monde entier. Le texte est écrit de manière intéressante et attrayante." (Michael G. Paulson, The French Review, 1984)

COIGNET (Madame C.).

Un gentilhomme des temps passés. François de Scépeaux, sire de Vieilleville (1509-1571). Portraits et récits du seizième siècle, règne de Henri II.

Plon, 1886, in-8°, ix-438 pp, broché, couv. lég salie, bon état

Collectif.

Actes du colloque L'Amiral de Coligny et son temps (Paris, 24-28 octobre 1972).

P., Société de l'histoire du protestantisme français, 1974, gr. in-8°, 796 pp, un portrait de Coligny en polychromie, 11 pl. d'illustrations et 10 cartes hors texte, tableaux généalogiques, broché, bon état

"Organisé pour commémorer un anniversaire, le colloque était centré sur le massacre de la Saint-Barthélemy et la figure de sa plus illustre victime, l'amiral Gaspard de Coligny. Mais ce thème n'était pas limitatif et c'est, en fait, l'ensemble des problèmes du temps qui ont été abordés, par des savants appartenant à douze pays différents, spécialistes de disciplines diverses, tenants d'orientations ou de tendances également variées..." (B. Barbiche, Revue d'histoire de l'Église de France, 1976) — "Cette publication, à laquelle ont contribué des spécialistes relevant de diverses disciplines, est d'une grande richesse et d'une excellente qualité. Les 35 communications ont été présentées dans l'ordre des séances, mais elles se trouvent groupées, en fait, autour de quelques thèmes majeurs : la personnalité de l'Amiral, la place de la Saint-Barthélémy dans l'histoire de la France et dans le contexte international, enfin les conditions psychologiques, juridiques, économiques et sociales des guerres de Religion. Comme le dit Fernand Braudel, l'ensemble n'est pas seulement « recherche d'histoire » mais également « méditation douloureuse sur notre pays, sur nous-mêmes », le propos général étant de « rendre Coligny à son temps, qui l'explique et qu'il explique ». (...) Ce volume – heureusement complété par un ensemble de tableaux généalogiques et de cartes fort utiles – , représente une importante contribution à l'histoire de la France au cours de la seconde moitié du xvie siècle." (René Pillorget, Revue historique, 1976)

Collectif.

Blasons anatomiques du corps féminin. Suivis de Contreblasons de la beauté des membres du corps humain. Et illustrés par les peintres de l'école de Fontainebleau. Préface de Pascal Laîné. Postface de Pascal Quignard.

Gallimard, 1982, in-4°, 152 pp, 32 illustrations dont 24 en couleurs, glossaire, reliure pleine toile grenat de l'éditeur, jaquette illustrée

Collectif.

Charles-Quint et son temps.

P., Editions du CNRS, 1959, gr. in-8° carré, xvii-228 pp, cart. couleur vélin illustré de l'éditeur, titre en vert au dos et au 1er plat, bon état. Edition originale

Actes du Colloque International du CNRS, organisé à Paris, du 30 septembre au 3 octobre 1958. Allocutions d'ouverture par Mme Gaibrois de Ballesteros et Yves Renouard, suivies de 17 études érudites (11 en français et 6 en espagnol), par R. Menéndez Pidal, J. Vicens Vives, Michel François (L'idée d'empire en France à l'époque de Charles-Quint), Henri Lapeyre (L'art de la guerre au temps de Charles-Quint), Hugo Hantsch (Le problème de la lutte contre l'invasion turque), Marcel Bataillon (Charles-Quint, Las Casas et Vittoria), Henri Meylan, Delio Cantimori, Raymond Lebègue, Charles Verlinden (Crises économiques et sociales en Belgique à l'époque de Charles-Quint), Fernand Braudel (Les emprunts de Charles-Quint sur la place d'Anvers), etc. — "Ce volume élégamment édité contient le texte des dix-sept communications qui ont été présentées au colloque de Paris, à l'occasion du 400e anniversaire de la mort de Charles-Quint. La participation française et espagnole a été prépondérante, mais d'autres pays d'Europe ont été représentés, notamment l'Allemagne et la Belgique. De ce colloque hautement technique se dégagent quelques aperçus généraux sur la politique de Charles-Quint : l'idéal religieux de l'empereur dans son gouvernement (M. Menendez Pidal) ; la structure de l'administration impériale (M. Vicens Vives) ; le problème de la lutte contre l'invasion turque (M. Hantsch) ; la question de savoir si Charles-Quint a songé un moment, sous l'influence de Las Casas, à abandonner la souveraineté sur le Nouveau Monde (M. Bataillon) ; l'activité législative de l'empereur dans le gouvernement des Indes (M. Perez Bustamente). L'idée d'Empire en France au XVIe siècle, qu'expose brillamment M. Michel François, fait surgir, avec d'autres communications, la question, toujours discutée entre historiens, des aspirations de Charles-Quint à la monarchie universelle. Les autres communications éclairent divers aspects du règne la rivalité des Français et des Espagnols dans l'Atlantique (M. Rumeu de Armas) ; les espoirs vrais ou supposés que les réformateurs italiens favorables au protestantisme ont mis en Charles-Quint (M. Cantimori) ; les questions financières et économiques des Pays-Bas (M. Verlinden, M. Braudel). Divers points de l'histoire du règne de Charles-Quint se trouvent ainsi révisés par ces savants travaux." (Joseph Lecler, Etudes, 1960)

Collectif.

Gens de robe et gibier de potence en France du Moyen Age à nos jours. Actes du colloque d'Aix-en-Provence (14-16 octobre 2004).

Marseille, Images En Manoeuvres Editions, 2007, gr. in-8°, 384 pp, broché, couv. illustrée, bon état. 20 études érudites.

Les séances de rentrée du Parlement de Paris au XVIe siècle (Marie Houllemare) ; L'exécution publique et la parole rituelle à Paris au XVIIe siècle (Pascal Bastien) ; De la justice royale à la justice républicaine : un procès criminel à rebondissements, 1787-1795 (Marie-Yvonne Crépin) ; La justice seigneuriale face à ses administrés au XIIIe siècle (Laure Verdon) ; L'élaboration du justiciable. La justice royale et le clerc dans la Provence de Charles II (fin du XIIIe s. - début du XIVe s.) (Thierry Pécout) ; Le travailleur moderne au miroir de la jurisprudence française, de la Belle Epoque à la crise des années 1930 (Olivier Tholozan) ; Les plaintes contre magistrats dans la France du XIXe siècle (Jean-François Tanguy) ; De Vichy à la Libération, la justice en procès : années noires ou années troubles ? (Jean-Marie Guillon) ; L’épuration en procès. Regards et représentations sur la répression de la collaboration dans la France libérée (Patricia Boyer) ; Le prisonnier, son créancier et le juge justiciables et justice royale à Paris au XVe siècle (Julie Mayade-Claustre) ; Les vaudois et la justice (La Tour-d'Aigues, Vaucluse, 1543) (Gabriel Audisio) ; Justice et esprit de parti en Corse dans la première moitié du XIXe siècle (Karine Lambert) ; etc.

Collectif.

L'image de la France et des Français au XVIe siècle. Colloque du Puy-en-Velay (9 et 10 septembre 1996).

Le Puy, Conseil Général de la Haute-Loire, 1997, gr. in-8°, 197 pp, broché, dos toilé muet, bon état

15 études érudites par E. Vaucheret, V. Duché-Gavet, R. Aulotte, Gabriel Pérouse, A. Goosens, J.-Cl. Margolin, Ch. de Buzon, C.-G. Dubois, etc.

Collectif – BALLESTERO (Manuel), Jacqueline BRUNET et autres.

Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.

Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, bon état

Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).

Collectif – BALLESTERO (Manuel), Jacqueline BRUNET et autres.

Culture et religion en Espagne et en Italie aux XVe et XVIe siècles.

Abbeville, Imprimerie Paillart, 1980, in-8°, 196 pp, 2 planches hors texte, broché, trace de mouillure sur la couv., intérieur propre, état correct

Ce volume réunit cinq études ayant pour objet des oeuvres théâtrales et poétiques espagnoles et italiennes, dont la thématique est religieuse. Deux d'entre elles sont consacrées à la légende de l'Invention de la Croix. Deux autres études portent sur le théâtre florentin au XVIe siècle. — Avant-propos (Michel Plaisance) ; Fêtes religieuses, fêtes princières au XVIe siècle : Les Médicis et la fête de l'annonciation à Florence ; L'Invenzione della Croce de Lorenzo de Medici et le mythe du second Charlemagne (Michel Plaisance) ; La Rappresentazione della Invenzione della Croce (édition critique) ; La légende de l'Invention de la Croix dans deux oeuvres espagnoles du XVIe siècle (Marie-France Schmidt) ; L'Acqua Vino : une, deux, (trois ?) farce(s) de Giovanmaria Cecchi ; La busqueda y lo escondido en el Càntico espiritual (Manuel Ballestero).

COLLIS (Maurice).

Hernan Cortez. (Cortez et Montézuma).

Club des Editeurs, 1957, in-8°, 324-xxvi pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de gravures du temps et 25 pl. de photos d'oeuvres aztèques par Gisèle Freund hors texte, XXVI pp. de glossaire et index in fine, tirage numéroté sur pur alfa d'Avignon, reliure pleine toile carmin de l'éditeur avec une gravure en vignette au 1er plat, rhodoïd, bon état (Coll. Hommes et faits de l'histoire)

[Costume] – LAVER (James)(dir.).

Le costume des Tudor à Louis XIII.

P., Horizons de France, 1950, pt in-4° (27 x 20), 376 pp, 367 illustrations sur 240 planches hors texte (dont 48 encouleurs), biblio, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

Le costume sous les Tudor (1485-1558) par James Laver ; Le costume en France au temps des Valois (1515-1590) par André Blum ; Le costume en Angleterre au temps d’Élisabeth et de Jacques Ier (1558-1625) par Graham Reynolds ; Le costume espagnol de Philippe II à Philippe IV (1550-1660) par Brian Reade ; le costume hollandais au siècle d'or (1600-1660) par Frithjof van Thienen ; Le costume en France sous Henri IV et Louis XIII (1590-1643) par André Blum.

COTTRET (Bernard).

Henri VIII. Le pouvoir par la force.

Payot, 1998, in-8°, 463 pp, 8 pl. de gravures hors texte, notes, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Biographie Payot)

Porté à la scène par Shakespeare et maintes fois incarné à l'écran, Henri VIII fut-il vraiment ce Barbe-Bleue mythique qui aurait eu pour mauvaise habitude de répudier ou de faire décapiter ses épouses ? Par-delà les images reçues, ce portrait d'un des plus grands monarques de l'Europe de la Renaissance démonte les mécanismes d'un pouvoir masculin dont les femmes furent les principales victimes. Fondateur incontestable de l'Etat moderne en Angleterre, Henri VIII reste le souverain qui osa braver l'autorité pontificale en se proclamant chef de l'Eglise, tandis que s'affirmait un système institutionnel original appuyé sur un parlement au rôle croissant. Cette biographie au ton vif et volontiers provocateur explore la personnalité d'un "despote légal" qui, emporté par la raison d'Etat, érigea la violence en art de gouverner. Ainsi se dessine peu à peu le visage d'un homme aux élans contradictoires, tour à tour rusé et candide, brutal et séducteur.

COTTRET (Bernard).

Terre d'exil. L'Angleterre et ses réfugiés français et wallons, de la Réforme à la Révocation de l'Edit de Nantes, 1550-1700.

Aubier, 1985, in-8°, 337 pp, avant-propos d'Emmanuel Le Roy Ladurie, documents, sources, broché, couv. illustrée, trace de mouillure ancienne au 2e plat, sinon bon état (Coll. Historique). Edition originale, ex. du SP

"Précédé d'une ample et belle introduction d'Emmanuel Le Roy-Ladurie, ce livre d'un jeune historien et angliciste mérite doublement l'attention. D'abord parce qu'il apporte à l'histoire des mentalités une contribution de qualité, qui ne dépare nullement la féconde école de Lucien Febvre et de Robert Mandrou. Ensuite parce qu'il éclaire d'un jour nouveau le destin de la minorité réformée du Refuge anglais durant le siècle et demi qui va de 1550, année où est promulguée la charte d'Edouard VI, jusqu'au déclin du règne de Louis XIV..." (Frank Lestringant, Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, 1986)

COURTEAULT (Paul).

Blaise de Monluc. Un cadet de Gascogne au XVIe siècle.

Picard, 1909, in-12, (6)-308 pp, broché, bon état

Bonne étude (Cabeen II/2236) — "II pouvait sembler présomptueux de vouloir écrire, après Monluc lui-même, une vie de Monluc. Le dessein de M. Paul Courteault fut, à la fois, plus modeste et plus utile. Les « Commentaires » ne constituent pas seulement une oeuvre d'histoire ; ils sont encore un plaidoyer, auquel une accusation grave, suivie de disgrâce, donna l'occasion. De plus, la mémoire de Monluc, quelque sûre qu'on la suppose, n'était pas infaillible bien des erreurs ou des omissions ont pu se glisser dans son récit. Enfin, comment un gacon résisterait-il complètement à l'attrait des gasconnades ? Un travail de mise au point s'imposait donc et tout désignait M. P. Courteault pour l'accomplir. Nous avons rendu compte, il y a quelques mois de la thèse qu'il y a consacrée, et à laquelle l'Académie Française décerna le grand prix Gobert. Il en a repris les conclusions dans un volume plus rapide, dégagé de tout appareil critique, et mieux adapté aux besoins du grand public. Il fallait beaucoup de délicatesse et de discrétion pour suivre pas à pas Monluc sans lui paraître importun, pour le contredire parfois sans le fâcher, pour le résumer sans le chagriner et sans lui faire tort. M. Courteault y a mis un tact charmant. Il y a, dans son récit, quelque chose d'alerte, de vif, une sorte de belle humeur guerrière qui aurait plu au « cadet de Gascogne » et l'aurait désarmé. Et la figure de son héros, dégagée du léger fard dont elle était parée, en ressort plus vivante, plus « humaine » à tous points de vue, et. partant, plus sympathique à nos yeux." (Revue des Questions historiques, 1910)

CROIX (Alain).

Cultures et religion en Bretagne aux 16e et 17e siècles.

Rennes, Apogée, Presses Universitaires de Rennes, 1995, gr. in-8°, 332 pp, annexe, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Pourquoi l'idéologie chrétienne a marqué tous les aspects de la vie en Bretagne ? Pourquoi les comportements autrefois largement répandus en France ont pu se maintenir si fortement et si longtemps en Bretagne ? Voici, entre autres, les questions qui ont présidées à la thèse d'Alain Croix. Il s'agit ici de la réédition de la partie la plus neuve de ce « classique » désormais introuvable. Ce livre montre l'importance des liens entre cultures et religion pour comprendre la Bretagne d'hier... et d'aujourd'hui.

CROIX (Alain).

Nantes et le pays nantais au XVIe siècle. Etude démographique.

SEVPEN, 1974, in-8°, 356 pp, 58 cartes et graphiques, 2 plans dépliants hors texte, pièces justificatives, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

L’une des premières études démographiques au sens large du terme, réalisée sur une région de la France du XVIe siècle, repose sur le dépouillement des registres paroissiaux et elle est complétée par cinquante-huit cartes et graphiques. On y voit la distorsion qui s’amorce dans l’évolution des rapports ville-campagne due à la famine, la peste et la guerre, la répétition des crises à la fin du siècle étant rapprochée des phénomènes politiques et climatiques. L’analyse des mouvements saisonniers avec leur interférence sur les phénomènes religieux et économiques, de l’usage du français et du latin, des migrations des colonies étrangères offre un tableau de la société et de ses mentalités. — "Ce livre est pionnier dans la mesure où il est difficile de traiter de la démographie au XVIe siècle faute de documents utilisables. Alain Croix a bénéficié de sources exceptionnelles ; dès le XVe siècle, les évêques s'intéressèrent à la tenue de registres paroissiaux. (...) Cette étude exceptionnelle pour le XVIe siècle confirme le modèle établi par les historiens démographes pour les XVIIe et XVIIIe siècles, à quelques nuances près." (Jean-Marie Constant, Revue d'histoire économique et sociale, 1975)

[Curiosa] – VIGNALE (A.).

La Cazzaria. Dialogue priapique de l'Arsiccio intronato, écrit par Antonio Vignale et traduit nouvellement.

P., Cercle du Livre Précieux, 1960, in-8°, xxi-171 pp, vignettes en bandeaux, la 1ère en rouge, les suivantes en noir, reliure toile ivoire décorée de l'éditeur, rhodoïd, bon état

Texte érotique d'Antonio Vignali, membre fondateur de l'« Accademia degli Intronati » de Sienne (1501-1559) ; préface d'Alcide Bonneau, philologue et critique littéraire, éditeur et auteur d'ouvrages grivois (1836-1904). Tirage à 3500 exemplaires numérotés réservés aux membres du Cercle du Livre Précieux et non mis dans le commerce.

DARGAUD (J. M.).

Histoire de Marie Stuart.

Firmin-Didot, 1850, 2 vol. in-8°, vii-404 et 420 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin chocolat, dos à 4 nerfs filetés, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Peu courant

DASSONVILLE (Michel)(dir.).

Ronsard et l'imaginaire. Studi di Letteratura Francese, XII. Etudes réunies par Michel Dassonville et présentées par Robert Aulotte.

Florence, Leo S. Olschki, 1986, gr. in-8°, 280 pp, 4 illustrations sur 3 pl. hors texte, broché, bon état (Biblioteca dell'«Archivum Romanicum»). 14 études érudites (12 en français et 2 en anglais)

"... D'entrée de jeu la préface de R. Aulotte offre des aperçus très divers sur l'imaginaire de la Renaissance qui tenterait, par le mythe et la métaphore d'établir un nouveau rapport de l'homme avec Dieu et avec l'univers. De là un imaginaire du temps et un imaginaire de l'espace, issu des grandes découvertes. (...) M. Dassonville découvre, autour des années soixante, une coupure et même un renversement dans l'esthétique du poète. Auparavant Ronsard « se sait et se dit inspiré », l'ivresse, l'hallucination, la fureur amoureuse ou poétique exaltent en lui le pouvoir de l'imagination. Mais le déchaînement des guerres de Religion le conduit à condamner dans les Discours et dans le poème « Les Nuées », l'imagination source de la vaine opinion..." (Henri Weber, Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, 1986)

DAUDET (Léon).

Un amour de Rabelais. Roman.

Flammarion, 1933, in-12, 298 pp, broché, bon état

"Dans Un amour de Rabelais (1933), Léon Daudet met en scène, sur la fin de ce roman aussi méconnu qu'humaniste, Georges d'Armagnac accompagné de Philandrier. Arrivés à Lyon de Rome, ils viennent rendre visite à Rabelais, fort inquiet du sort réservé à sa belle maîtresse Corysande, arrêtée pour sorcellerie. Même si le cardinal et son secrétaire sont les bienvenus et apportent reconfort et soutien au « grand Panta », leur portrait n'est guère flatteur..." (Frédérique Lemerle, Philandrier et Rabelais, une amitié romaine) — "Daudet apprécie en Rabelais un pamphlétaire qui lui ressemblerait fort (il publia, d'ailleurs, en 1933 Un amour de Rabelais) et qui annoncerait les textes de L’Action française les plus virulents et les plus irrespectueux envers l’adversaire ; Rabelais justifie donc la polémique “discourtoise” et le recours à “l’injure”." (Paul Renard, L’Action française et la vie littéraire, 1931-1944)

D'AUVIGNY.

Histoire de Blaise de Montluc.

Librairie d'Education, 1882, in-8°, 196 pp, une gravure hors texte, cart. éditeur de l'époque lég. frotté, dos abîmé, qqs rousseurs éparses

DECRUE de STOUTZ (Francis).

La Cour de France et la société au XVIe siècle.

Genève, Mégariotis, 1978 (reprint de l'éd. de 1888), in-8°, vi-222 pp, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1888)

"Notre collaborateur M. Fr. Decrue de Stoutz a composé un très agréable et instructif petit volume sur la Cour de France et la société au XVIe siècle. Le biographe d'Anne de Montmorency a montré une fois de plus qu'il connaît bien cette époque si féconde au point de vue politique, intellectuel et social ; mais cette fois il n'a pas voulu faire oeuvre ni étalage d'érudition. Ses chapitres sur la sociabilité, le gouvernement, les classes de la société, la France militaire, les passe-temps de la société, la femme au temps de François Ier et de Henri II ne sont accompagnés d'aucun appareil bibliographique ni critique." (G. Monod et Ch. Bémont, Revue Historique, 1888)

DEDIEU (Jean-Pierre).

L'Administration de la foi. L'Inquisition de Tolède (XVIe-XVIIIe siècle). (Thèse).

Madrid, Casa de Velázquez, 1989, gr. in-8°, 406 pp, 55 tableaux, 4 graphiques, 2 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

L'Inquisition, un tribunal parmi d'autres, le Saint-Office, enfin replacé dans l'ensemble des institutions judiciaires ; une remise en contexte qui révèle sa véritable originalité et détruit bien des légendes. L'Inquisition de Castille : une institution au service de l'Église et du Roi, un instrument de la Contre-Réforme, qui poursuit "conversos" et morisques, de même que les vieux-chrétiens, et dont toute l'action répressive constitue une pédagogie de la foi. — "Jean-Pierre Dedieu s'inscrit dans la longue lignée des historiens qui se sont penchés sur le Saint-Office espagnol et son livre traite de l'un des tribunaux les plus dynamiques de la péninsule. Il observe son activité et son fonctionnement pendant plus de trois cents ans. Il nous présente d'abord le terrain qui constitue le district inquisitorial de Tolède dans ses particularités physiques et humaines, puis les moyens divers – droits, agents et finances –, dont disposa l'institution, questions qui retiennent l'essentiel de son attention, consacrant la dernière partie de l'ouvrage à l'oeuvre accomplie par le tribunal. C'est dire combien l'Inquisition de Tolède, loin d'être considérée dans la perspective un peu courte qui unit exclusivement parfois la transgression à sa répression, est ici envisagée dans un contexte beaucoup plus vaste qui lui restitue le rôle d'instance idéologique et politique qui fut le sien..." (Solange Alberro, Annales ESC, 1990)