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BASCHET (Eric)(dir.).

La France au-delà des mers. Les Grands Dossiers de L'Illustration. Histoire d'un siècle, 1843-1944.

P., Le Livre de Paris, 1994, in-folio, 191 pp, préface de Patrick Mahé, richement illustré de gravures, photos et cartes en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, reliure demi-toile bordeaux illustrée de l'éditeur, bon état

La Martinique. La Guadeloupe. La Guyane. Saint-Pierre et Miquelon. La Polynésie : Tahiti, Iles Marquises, Wallis et Futuna. La Nouvelle-Calédonie. Les Nouvelles Hébrides. Les Iles Kerguelen. Les Iles Comores. La Réunion. Madagascar. — Ouvrage réalisé à partir des numéros originaux de “L'Illustration” (de 1843 à 1937). Documentation assurée par Jérôme Lacharmoise.

BOULLAIRE-DESCHAMPS (Aiu).

Une vie d'exception aux Tuamotu. François et Thaïs Hervé, 1904-1939.

Editions A. Barthélemy/Edition Le Motu, 1997, in-8°, 203 pp, 32 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état

En décembre 1904, François Hervé, jeune capitaine au long-cours, débarque à Tahiti avec sa femme, pour y "faire l'aventure", terme qui désigne alors le négoce itinérant avec les îles les plus reculées. Ceci l'amènera dans l'archipel des Tuamotu où il vivra 20 ans sur un atoll, partageant son temps entre ses fonctions d'administrateur et des recherches sur la culture de la perle noire dont il sera un des pionniers, tandis que sa femme et ses enfants vivront à ses côtés une existence sans précédent, où chaque jour sera une victoire sur l'isolement et le dénuement. De nombreux faits et anecdotes sur la vie dans le Pacifique au début du siècle viennent enrichir cette biographie, écrite par la petite-fille de François et Thaïs Hervé...

BROSSARD (Amiral de).

Océan des Français. Tahiti, Nouvelle-Calédonie.

France-Empire, 1970, pt in-8°, 594 pp, 24 pl. de gravures hors texte, 23 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

"On connaît l’auteur de ce livre et la scrupuleuse et poétique attention qu’il porte aux îles de l’océan Pacifique sud. Aussi retrouve-t-on ici, avec plaisir, les qualités qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages. Il consacre à chacune des principales îles françaises des antipodes un chapitre qui en décrit la géographie et en raconte l’histoire. C’est pour le lecteur un dépaysement exotique et charmant, en même temps que la source de connaissances intéressantes. Généralement ignorées, ces précisions qu’apporte l’auteur sont les bienvenues pour le lecteur qui suit l’auteur dans ses voyages en avion, à travers cette immensité si riche en souvenirs et si féconde en sensations." (Jean Némo, Revue de Défense nationale, 1970)

CORDONNIER (Isabelle).

La France dans le Pacifique Sud. Approche géostratégique.

Publisud, 1995, in-8°, 215 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Version abrégée et actualisée de la thèse de doctorat en science politique de l'auteur. — Cet ouvrage impartial et très clair aborde les TOM du Pacifique-Sud dans leur dimension régionale et donne une vue d'ensemble des évolutions politiques contemporaines en Océanie. — "Le grand mérite de l'ouvrage d'Isabelle Cordonnier est d'informer, de faire découvrir l'histoire récente et la complexité d'une région où la présence française est hélas plus souvent justifiée ou combattue par la proclamation que par l'analyse. (...) L'image détestable de la France dans la région lui interdira de s'appuyer sur son environnement pour inventer un nouveau style de développement, un nouveau post-colonialisme. Au moment où la France se doit de repenser la géographie de son influence et de ses interventions stratégiques dans le monde, notre présence dans le Pacifique risque d'être de plus en plus questionnée. Isabelle Cordonnier explique longuement pourquoi, comment, et aide ainsi à replacer les cahots du court terme dans le long cours d'une politique peu brillante où tous les responsables français métropolitains ou locaux ont pris, depuis quatre décennies, leur part de responsabilité." (Dominique David, Politique étrangère, 1995)

HANSON (Allan).

Rapa, une île polynésienne hier et aujourd’hui.

P., Publication de la Société des Océanistes, 1973, gr. in-8°, viii-257 pp, une carte de Rapa, 30 photos sur 12 pl. hors texte, 6 figures et 5 tableaux, copieuse biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état

L'île de Rapa, située dans l'archipel des Australes en Polynésie française, l'une des plus isolée du Pacifique. — "Les affaires du corps s’opposent aux affaires de l’esprit, le côté aliments au côté croyance. Ce sont là des manières différentes d’exprimer un clivage fondamental de l’existence et de l’univers tels qu’ils sont perçus par les Rapas. Essentiellement, c’est la distinction entre le profane et le sacré. En d’autres termes, les Rapas incluent dans le « coté nourriture » pae ma’a ou dans le « côté corps » pae tino ces aspects de la vie que nous avons coutume d’appeler économiques, sociaux ou politiques. La religion et la morale appartiennent au « côté esprit », pae varua ou au « côté croyance », paea fa’aro’o. Ce livre traite du « côté corps » de l’existence à Rapa. J’ai cherché d’une part à décrire l’économie, la société et la vie politique telles qu’elles me sont apparues au cours d’un séjour d’une année en 1964. J’ai organisé ces données de manière à les rendre intelligibles aux lecteurs de chez nous ; cependant j’essaierai, dans la mesure du possible, de montrer en quoi les diverses coutumes, croyances et organisations qui composent le « côté nourriture » sont signifiantes pour les Rapas. En cela nous suivons les préceptes de Malinowski : « Notre objectif est de saisir le point de vue de l’indigène, sa relation avec la vie, de comprendre sa vision de son monde ». C’est Malinowski lui-même qui souligne."

HEYERDAHL (Thor).

L'Expédition du "Kon-Tiki" sur un radeau à travers le Pacifique.

Bruxelles, Club du Livre des Jeunes, 1956, in-8°, 280 pp, traduit du norvégien, 8 pl. de photos en couleurs hors texte, une carte, reliure toile bleue illustrée en noir et jaune de l'éditeur, pages de gardes illustrées, ouvrage numéroté tiré sur papier bouffant de luxe, bon état

En 1947, Thor Heyerdahl et ses cinq équipiers se lancent l'incroyable défi de parcourir 8000 kilomètres à travers le Pacifique sur un radeau de balsa, reproduction exacte des radeaux préhistoriques des Indiens d'Amérique du Sud. Partant de Callao – Pérou –, ils naviguent vers les îles polynésiennes de Tuamotu à bord du Kon-Tiki afin de prouver au monde que les ancêtres des Incas étaient allés en leur temps peupler la Polynésie. Cette traversée donna lieu à l'un des plus passionnants récits d'aventures, à la portée universelle. À contre-courant des théories de l'époque, Heyerdahl a en effet contribué, par cette expédition, à bouleverser les idées reçues sur l'origine de ces peuples. — "Thor Heyerdahl peut être un grand savant, mais je lui trouve un humour, une modestie, un sens du pittoresque, un talent de conteur qu'on ne voit pas toujours à ses rivaux." (La Libre Belgique)

KUBALSKI (Mikołaj Ambroży).

Voyages et découvertes en Océanie depuis 1791 jusqu’à nos jours, recueillis par N. A. Kubalski.

Tours, Ad. Mame, 1853 in-12, 188 pp, 2e édition, une gravure en frontispice par Pisan, cartonnage romantique de l'éditeur pleine percaline gris clair richement décoré de motifs floraux sur fond doré, cartonnage un peu frotté, qqs rousseurs, bon état (Bibl. des écoles chrétiennes)

2e édition (la première en 1852). Ce qui est intéressant ici c’est la proximité des voyages effectués : le livre est découpé en trois parties concernant les expéditions des navigateurs suivants : le capitaine Georges Vancouver (Îles Chatam, Tahiti et Hawaï), le contre-amiral d’Entrecasteaux (Îles Salomon, de l’Amirauté, des Moluques, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande, les Tonga et la Nouvelle-Calédonie) ainsi que le capitaine Peter Dillon (Îles Fidji, la Nouvelle-Zélande et les Tonga). En ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie le récit de d’Entrecasteaux se veut différent de celui relaté par James Cook. Il signale l’extrême maigreur des habitants rencontrés, les plantations dévastées, les cases brûlées et leurs dispositions pour le chapardage...

RENAUDY (Claude).

Seul chez les Canaques : Jean Godefroy, apôtre des cannibales.

Bloud & Gay, 1939, in-12, 218 pp, broché, état correct. Edition originale

Biographie du missionnaire mariste Jean Godefroy (1878-1933) qui fut vingt-quatre ans missionnaire aux Nouvelles-Hébrides, à Olal (1912) où il assista à Ambrym à la catastrophe de 1913, à Aoba, à Vaté (1925) et chez les habitants de l'îlot de Vao, au nord-est de Malakula, dont il connut rapidement la langue et les coutumes.

SAND (Christophe).

Lapita. Ancêtres océaniens – Oceanic Ancestors.

Somogy, 2010, in-4°, 304 pp, édition bilingue, texte sur 2 colonnes en français et anglais en regard, très nombreuses illustrations, photos, dessins, croquis, cartes en noir et en couleurs, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition au musée du quai Branly du 9 nov. 2010 au 9 janvier 2011.

Lapita : au coeur du Pacifique, ce nom insolite et méconnu est celui d'une civilisation vieille de plus de 3.000 ans. En moins de quatre siècles, cette culture, sa langue et ses traditions se sont disséminées sur 4.500 km à travers le Pacifique Sud-Ouest, jusqu'en Polynésie occidentale. Caractérisée par deux éléments marquants - l'introduction par les explorateurs de langues austronésiennes dans cette région du monde et une tradition très spécifique de poteries aux décors pointillés, cet ensemble culturel Lapita a fasciné plusieurs générations de chercheurs. Environ 250 sites identifiés à ce jour ont révélé une production de poteries aux décors caractérisés par des motifs géométriques et anthropomorphes. Cet ensemble cohérent constitue un véritable marqueur archéologique de la progression des peuples de langues austronésiennes dans le Pacifique Sud-Ouest. Cet ouvrage nous conduit à la découverte de cette civilisation du Pacifique qui, par l'extraordinaire qualité de sa production, captive encore et a laissé son empreinte dans le graphisme traditionnel océanien. Ouvrage collectif coordonné par Christophe Sand, directeur de l'Institut d'archéologie de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique, et Stuart Bedford, chercheur au Département d'archéologie et d'histoire naturelle de l'Australian University.

TCHERKÉZOFF (Serge).

Tahiti – 1768. Jeunes filles en pleurs. La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental.

Tahiti, Au vent des îles, 2004, in-8°, 532 pp, 16 gravures et photos, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

La “découverte” de Tahiti (1767-1769), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer “l’amour libre” et même de le faire “en public”. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l’Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. — A l'arrivée de Bougainville à Tahiti en 1768, un curieux épisode marque la naissance d'un mythe durable : un chef de village amène une jeune fille à bord et, la dénudant, la propose aux officiers français interloqués. Une fois à terre, plusieurs d'entre eux font la même expérience. La publication de ces récits plus ou moins enjolivés, puis confirmés par d'autres navigateurs, diffusa l'idée qu'il s'agissait d'une forme d'hospitalité typiquement polynésienne. A Tahiti, en particulier, les femmes étaient très désirables et s'adonnaient spontanément à l'amour en public. Ainsi naquit le mythe de la « nouvelle Cythère » et de la sexualité libre des Polynésiens. Serge Tcherkézoff reprend, avec un luxe de détails, l'intégralité de ce dossier pour déconstruire une légende dont les effets contagieux sont parvenus jusqu'à influencer les ethnographes du xxe siècle. Il explore, en particulier, les fantasmes des Européens du XVIIIe siècle concernant la nature féminine, la blancheur des Polynésiennes et les préconstruits antiquisants qui leur font voir « Vénus », « Hélène » et « Priape » aux Antipodes. Il analyse les autres éléments qui, comme les danses de « vahinés », confortent l'image d'une société entièrement vouée à la sensualité... — En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les "femmes" qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. L"amour" n'avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n'avaient rien d'érotique. Ce livre restitue ce qui s'est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la "nudité" dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la "sexualité" dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ? Ce livre retrace aussi l'émergence, puis les influences réciproques des deux inventions, raciale et sexuelle-sexiste, qui ont créé le mythe. L'ancien mot "Polynésie" fut redéfini quand les savants européens voulurent distinguer "deux races" dans le pacifique : "claire" et "noire" (Polynésiens/"Mélanésiens"), D'autre part, avec la "découverte" de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer "l'amour libre" et même de le faire "en public". Tout se mêla : les visiteurs furent subjugués parce que ces femmes si "libres" leur parurent "très blanches" de peau. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l'Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel "offert au roi" a tout brouillé : les faits quotidiens du séjour des Français à Tahiti, en avril 1768, et du séjour des Anglais un an plus tard ont disparu derrière la présentation imaginaire d'une supposée "coutume" locale. Les récits européens n'ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie "traditionnelle" repose sur une immense méprise. (4e de couverture) — L’analyse historique extrêmement documentée proposée par Serge Tcherkezoff dans ce livre permet d’illustrer les malentendus qui peuvent surgir lors des contacts entre témoins européens et acteurs indigènes, chacun des partenaires développant sa propre vision des choses à propos de l’autre sur la base de ses propres préjugés. Dans le cas particulier le mythe de la liberté sexuelle des tahitiennes a induit des ravages dans la pensée occidentale jusqu’à aujourd’hui...

VIBART (Eric).

Alain Gerbault. Vie et voyages d'un dandy révolté des années folles.

Seghers, 1989, gr. in-8°, 306 pp, 16 pl. de photos hors texte, 5 croquis de bateaux, 7 cartes, 2 dessins, qqs fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etonnants voyageurs), envoi a.s.

As de l'aviation, champion de tennis, héros de l'Atlantique, écrivain à succès, défenseur des peuples de Polynésie... Sous ses couronnes de gloire, Alain Gerbault (1893-1941) reste encore une énigme. Héros ou mystificateur ? Idéaliste ou opportuniste ? « Il faut être exceptionnellement équilibré pour supporter sans accident la dualité de personnalité qu'impose la solitude », écrivait-il. En solitaire sur un voilier, le Firecrest, il traversa en effet l'Atlantique et effectua le tour du monde (1923-1929). Reparti en 1932 dans les îles du Pacifique, il y mourut de la malaria.