A l'ombre de la Croix. Etude sur la genèse de l'antisémitisme.
Edition Wern, 1997, in-8°, 524 pp, 20 illustrations, 14 documents, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Cinquante ans après, il est urgent de se souvenir ou de savoir, car l’oubli s’installe et fait son lent travail de sape. Déjà une relecture du passé est proposée par toutes sortes de négationnistes en mal de monstruosités. Sasson Adato tente, par une approche tout-à-fait personnelle, grâce à des précisions inédites et un éclairage nouveau, de transmettre la clef qui a mené la civilisation européenne, dont toutes les valeurs morales se sont dilués dès les premiers bruits de bottes, au bord du gouffre. L’occasion était trop belle de ne pas mettre en pratique quelques une des paroles de Jésus : "Serpents, race de vipères… comment échapperez-vous à la condamnation de la Géhenne… Retirez vous de moi maudits, allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Mat XXV, 31 – 46". Conjuguant la recherche historique, l’étude sociale et politique de la communauté Juive avec ses propres réflexions, Sasson Adato ouvre une voie à une prise de conscience des racines de l’antisémitisme qui ont eu pour cadre final Auschwitz. La démarche utilisée est celle de l’historien : la méthode argumentative est largement est largement privilégiée pour démontrer les relations de cause à effet qui existent entre vingt siècles d’antisémitisme et la Choa. L’auteur fonde son argumentation à partir de l’analyse de contenu très détaillée d’un corpus de documents écrits et iconographique. La publication de cet essai trouve sa pleine justification dans le contexte socio-politique actuel face à des spécialistes du "détail de l'histoire". Détails qui traduisent lentement mais sûrement cette réapparition du néonazisme." (4e de couverture)
L'Album d'images de Gagou et Kamouna.
S.l., Editions de la Terre retrouvée, 1980, in-4°, viii-116 pp, émouvante préface de Serge Moati, en feuillets imprimés sur papier crème satiné sous chemise illustrée, bon état
"Quand Tunis était Juive..." “Coffret-mémoire” contenant 105 illustrations hors texte, reproduisant des cartes postales anciennes illustrant la vie juive, à Tunis, au début du XXe siècle. — "Un ouvrage pour maintenir vivants, malgré les heurts et malheurs de la judaïcité maghrébine, les liens avec un passé social et familial, de « braver la mort et l'oubli » en s'efforçant de retrouver, envers et contre tout « la trace d'une enfance et d'une vie » (Serge Moati, Préface)." (Guy Dugas, Prolégomènes à une étude critique de la littérature judéo-maghrébine d'expression française)
Les derniers témoins. Paroles de déportés.
Safed Editions , 2004, in-8°, 254 pp, postface par Claude Bochurberg, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Soixante ans après la libération des camps de la mort, les derniers témoins, peu à peu, disparaissent. Inéluctablement. Naturellement. Bientôt, les ultimes survivants du plus grand massacre de l'Histoire de l'humanité emporteront avec eux et pour toujours les souvenirs terrifiants de l'enfer nazi. C'est pourquoi il était urgent et nécessaire de rassembler le précieux témoignage des rescapés encore en vie. Afin que nul n'oublie et que la vérité soit inscrite à jamais dans un livre. Écrivain et journaliste, auteur de nombreux ouvrages sur le judaïsme, le racisme et l'antisémitisme, ancien rédacteur en chef de Tribune Juive, Jean-Pierre Allali, sous l'égide de la Commission "Shoah" du Consistoire de Paris, a rencontré et interrogé dix anciens déportés, neuf hommes et une femme : Julia Kac-Wallach, Samuel Adoner, Abraham Birnbaum, Alfred Elkoubi, Addy Fuchs, Moïse Jankielewicz, Maxi Librati, Marcel Stourdze, Charles Testyler et Marcel Wallach. Il raconte ici leur terrible expérience de la déportation et leur combat quotidien pour la conservation de la mémoire. Une contribution essentielle et salutaire à l'Histoire de notre époque qui servira d'exemple aux jeunes générations et à celles qui suivront. C'est un honneur pour la Commission Shoah du Consistoire de Paris d'avoir eu le mérite de mener à bien cette œuvre de témoignage inestimable.
L'homme du Sérail.
Editions Nil, 1996, gr. in-8°, 608 pp, lexique des mots turcs et des termes juifs, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
La vie épique et mouvementée d'Albert Antébi (1873-1919), héros en terre d'Israël, racontée par sa petite-fille. Ottoman, né en Syrie, il fut le « consul des Juifs » de Palestine, le chevalier de la France, l’interlocuteur privilégié des grandes familles arabes, le familier des consuls, l’homme lige du baron Edmond de Rothschild, le bras droit du tyran Djemal Pacha, le soldat de Mustapha Kemal et l’adversaire de Ben Gourion qui lui devait la vie. Un personnage truculent, généreux et passionné, fidèle à sa dimension juive, mais pragmatique, et plus soucieux de Dieu que des rituels religieux... — "Dans cette grosse biographie, s’appuyant sur une considérable documentation de première main, Elizabeth Antébi fait revivre de façon très vivante le personnage de son grand-père Albert Antébi (1873-1919), représentant de l’Alliance israélite universelle à Jérusalem pendant plusieurs décennies. Hyperactif et tempétueux, cet israélite ottoman a joué un rôle essentiel dans un monde juif où le sionisme proprement dit était encore peu important. Son but était "la conquête pacifique et économique de la Palestine sous les auspices de la France." Ce livre est un apport fondamental à l’histoire de la Palestine et du judaïsme palestinien pour toute cette période et introduit une perspective historique que l’historiographie sioniste a toujours négligée pour des raisons idéologiques." (Henry Laurens, Le Monde Diplomatique, 1996)
Archives clandestines du ghetto de Varsovie. Présentées et éditées par Ruta Sakowska. Tome 1 : Lettres sur l'anéantissement des Juifs de Pologne.
Fayard-BDIC, 2007, gr. in-8°, 334 pp, traduit du yiddish, de l'hébreu et du polonais, une photo d'Emanuel Ringelblum, qqs photos et fac-similés, un plan du ghetto, une carte, chronologie, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état
L'abomination des camps d'extermination ne doit pas faire oublier l'autre épisode sinistre de l'histoire des Juifs de Pologne au temps de l'occupation nazie, le ghetto de Varsovie, et d'ailleurs ces deux choses sont intimement liées. Voici rassemblée et pour la première fois traduite en français une extraordinaire documentation accumulée clandestinement dans le ghetto même en 1941, 1942 et 1943 par Emanuel Ringelblum, historien de métier, et ses amis pour porter témoignage du martyre subi alors par les victimes. Enterrées pour empêcher une destruction certaine, retrouvées après guerre, plus de 6000 pièces – inscrites en 1999 au Registre de la mémoire du monde par le Comité international consultatif de l'Unesco – ont fait tout récemment l'objet d'une publication scientifique par les soins de l'Institut historique juif de Varsovie. S'y côtoient des textes officiels, des articles de la presse juive clandestine, des correspondances privées et mille autres reliques. Ces écrits, ces photographies nous procurent une information irremplaçable. A un titre ou à un autre, tous nous émeuvent au plus profond. La publication des archives est une façon de cultiver la mémoire, ce qui est indispensable, mais elle nous incite aussi à faire de l'histoire, ce qui est d'une absolue nécessité, tant il est vrai que l'évocation de la Shoah ne saurait se dispenser ni de l'une ni de l'autre.
Face au génocide. La Croix-Rouge et les Juifs de Hongrie, 1941-1945.
Lausanne, Payot, 1997, in-8°, 232 pp, biblio, index, broché, bon état
Milieux juifs de la France contemporaine, à travers leurs écrivains.
Plon, 1957, in-8°, 400 pp, biblio, 2 index, broché, bon état (Coll. Recherches en sciences humaines)
"Les Juifs, en France, constituent une collectivité plus homogène que la majorité au sein de laquelle elle vit et travaille et dont, sur de nombreux points, elle semble différer. En vue de déterminer si cette différence est manifeste et dans l'affirmative, la mesure dans laquelle les Juifs eux-mêmes la perçoivent et l'assument, A. cherche ses matériaux parmi les œuvres des écrivains israélites de langue française, ayant valeur de témoignage, ce qui lui permet de porter un jugement objectif sur les conditions matérielles, psychologiques et morales de cette minorité, au sein de la société française du dernier demi-siècle. Cette enquête l'amène ainsi, après une brève esquisse historique de l'antisémitisme, à décrire les milieux juifs français, de diverses origines, leurs coutumes religieuses, leurs mœurs familiales et leurs conceptions de la réussite sociale, leurs opinions sur le sionisme et sur Israël. Bien que la grande variété des positions prises rende leur synthèse difficile, il ressort que la grande majorité des intellectuels juifs, qu'ils soient Askhenaze ou Sephardji, convertis, asshnilationnistes ou sionistes, de tendance capitaliste ou marxiste, se reconnaissent et s'acceptent comme « différents ». Très importante bibliographie." (Population, 1965)
Séfarades d'hier et d'aujourd'hui. 70 portraits.
Liana Levi, 1992, in-8°, 367 pp, carte
Les Juifs de France de la Révolution française à nos jours.
Liana Lévi, 1998, in-8°, 445 pp, 29 illustrations et photos sur 24 pl. hors texte, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Ecrit à plusieurs voix, comme pour refléter la diversité de l'historiographie du judaïsme en France, ce livre s'organise en neuf chapitres qu'enrichissent une soixantaine d'encadrés portant sur des points précis, souvent neufs et confiés à des spécialistes. On pouvait craindre l'effet de kaléidoscope résultant de ce choix éditorial. Il faut au contraire saluer la très grande cohérence que les directeurs de la publication ont su donner à une synthèse dont la richesse et la nouveauté sur nombre de points découragent le commentaire. On peut la lire à partir des trois moments fondateurs que sont l'affaire Dreyfus, Vichy et la guerre des Six-Jours..." (Denis Pelletier, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1999)
Mémoires 1929-1945.
Sans lieu, Chez l'Auteur, s.d. (2007), in-4°, 165 pp, 9 photos, notes, repères généalogiques, broché, couv. illustrée, dos à spirale, bon état
André Abraham Dennery est né le 8 octobre 1892 à Paris. Il resta sept ans sous les drapeaux (service militaire plus guerre de 14-18). A sa démobilisation, il entra dans l'industrie du caoutchouc et fonda quelques années plus tard sa propre entreprise où il resta jusqu'en 1940. Son épouse, Denise Nanette Lévy est née le 6 septembre 1903 à Paris. Leur fille Jacqueline naît le 24 juillet 1929 à Paris. Dès l'invasion allemande, André Dennery, conscient de l'énorme danger qui menace sa famille parvient à emmener son épouse et sa fille en zone libre. Ils vont déménager environ 25 fois pendant la guerre...
La Littérature hébraïque entre les deux guerres mondiales.
Jérusalem, Département de la jeunesse et du Hèhalouts de l'Organisation sioniste mondiale, 1962, in-12, 118 pp, 2e édition, traduit de l'hébreu par Mochè Catane, index biographique de B. Schochetman, 52 portraits photo sur 13 planches hors texte, cart. illustré de l'éditeur, bon état
La Diplomatie du IIIe Reich et les Juifs (1933-1939).
Julliard, 1969, in-8°, 521 pp, biblio, index, cart. éditeur, jaquette, bon état
"Ce livre est une étude systématique des relations réciproques entre la persécution des Juifs sous le Troisième Reich et la politique étrangère de Hitler. Il replace le problème des Juifs sous contrôle allemand dans le contexte international des années 1933-1939. Ce n'est ni une analyse de l'antisémitisme national-socialiste ni un récit des atrocités commises contre les Juifs. Elaborée à partir de milliers de documents historiques absolument inédits, cette recherche se propose de conduire le lecteur, à travers un dédale encore inexploré d'activités diplomatiques, à mieux comprendre comment les Allemands ont agi, comment les Puissances ont réagi, et comment les Juifs éternels boucs émissaires, ont été la proie à la fois de la politique raciste des premiers et de celle de l'apaisement des secondes."
La Diplomatie du IIIe Reich et les Juifs (1933-1939).
Julliard, 1969, in-8°, 521 pp, biblio, index, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
"Ce livre est une étude systématique des relations réciproques entre la persécution des Juifs sous le Troisième Reich et la politique étrangère de Hitler. Il replace le problème des Juifs sous contrôle allemand dans le contexte international des années 1933-1939. Ce n'est ni une analyse de l'antisémitisme national-socialiste ni un récit des atrocités commises contre les Juifs. Elaborée à partir de milliers de documents historiques absolument inédits, cette recherche se propose de conduire le lecteur, à travers un dédale encore inexploré d'activités diplomatiques, à mieux comprendre comment les Allemands ont agi, comment les Puissances ont réagi, et comment les Juifs éternels boucs émissaires, ont été la proie à la fois de la politique raciste des premiers et de celle de l'apaisement des secondes."
Ben Gourion parle.
Stock, 1971 in-8°, 244 pp, présenté par Thomas R. Bransten, 8 pl. de photos hors texte, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
"Malgré plusieurs inexactitudes dans la chronologie, ces réflexions de Ben Gourion enregistrées par un de ses disciples, ont un intérêt évident. Le lecteur sera impressionné par la passion du héros, nourrie de la Bible, et singulièrement de la Torah (Pentateuque) et du prophète Isaïe. Il glanera également des témoignages vécus sur le rôle des juifs, immigrés en Palestine ou repliés en Egypte, dans la première guerre mondiale, sur les relations entre le sionisme et les Turcs, sur les conséquences de la déclaration Balfour et du mandat britannique, sur les réactions des Arabes de Palestine et sur la formation de la future armée israélienne, sur la fondation de la Histadrout et l'opposition du "révisionniste" Jabotinsky, sur le plan de partage, enfin, et les guerres israélo-arabes. Le dernier chapitre, intitulé "La paix", renferme un plaidoyer face aux Arabes, et un éloge de la situation des Arabes en Israël. Bref, l'ouvrage entier a pour but de justifier, par des arguments humanistes et bibliques, non seulement la renaissance du peuple d'Israël dans un Etat d'Israël, mais aussi les comportements politiques des gouvernements israéliens depuis 1948 jusqu'au printemps 1969." (Revue française de science politique, 1972)
Dialogue avec les Allemands.
Plon, 1974, in-8°, 288 pp, traduit de l'allemand, postface de Carlo Schmid, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Par le premier ambassadeur d'Israël à Bonn.
Sports, corps et sociétés de masse. Le projet d'un homme nouveau.
Armand Colin, 2012, gr. in-8°, 278 pp, 4 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Recherches)
Cet ouvrage met à disposition du grand public et des chercheurs, les communications présentées au colloque international organisé en novembre 2011 par le Mémorial de la Shoah et le Centre d'histoire de Sciences Po. L'objectif était d'aborder, par un jeu de regards croisés, deux aspects de l'histoire des sociétés industrielles trop longtemps négligés par les chercheurs. D'une part, l'invention de politiques sportives par les régimes totalitaires et autoritaires européens ; d'autre part, l'émancipation et l'intégration des communautés juives dans les sociétés d'Europe et d'Amérique du Nord via le sport. Ces deux perspectives permettent tout d'abord de relire la place des exercices physiques gymnastiques ou sportifs dans l'invention de la modernité. Elles incitent également à revisiter l'importance du corps et de ses représentations dans les régimes totalitaires, sans sous-estimer la complexité de la formation de cet autre homme nouveau qu'est l'homo sportivus. A partir des Jeux de Berlin (1936), les deux histoires du sport autoritaire et totalitaire et du sport juif, deviennent indissociables tant les exercices corporels ont pu devenir un instrument d'exclusion, de persécution et d'anéantissement des Juifs, jusque dans les centres de mise à mort. Ils sont aussi demeurés un moyen d'émancipation, d'affirmation et de résistance, notamment sous le régime de Vichy et l'Occupation, sans toutefois que la question de l'épuration sportive ne soit véritablement posée à la Libération.
Journal 1942-1944. Suivi de Hélène Berr, une vie confisquée, par Mariette Job.
Tallandier, 2008, in-8°, 300 pp, préface de Patrick Modiano, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, qqs annotations stylo, bon état
"Il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et l'Occupation semblaient lointaines et irréelles dans ces rues. Sauf pour une jeune fille du nom d'Hélène Berr, qui savait qu'elle était au plus profond du malheur et de la barbarie ; mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. Alors, elle écrivait un journal. Avait-elle le pressentiment que très loin dans l'avenir, on le lirait ? Ou craignait-elle que sa voix soit étouffée comme celles de millions de personnes massacrées sans laisser de traces ? Au seuil de ce livre, il faut se taire maintenant, écouter la voix d'Hélène et marcher à ses côtés. Une voix et une présence qui nous accompagneront toute notre vie." (Patrick Modiano)
L'Allemagne et le génocide. Plans et réalisations nazis.
P., CDJC/Editions du Centre, 1950, in-8°, 110 pp, avant-propos de I. Schneersohn, préface de François de Menthon, 2 fac-similés dont une carte, broché, bon état
L'Impérialisme raciste ; Le Génocide à retardement ; Le Génocide par l'homicide ; Le Génocide à l'échelle de l'univers.
La logique de l'Etat.
Fayard, 1982, in-8°, 236 pp, broché, couv. insolée, pelliculage en partie décollé, bon état (Coll. L'Espace du politique). Edition originale, ex. du SP, envoi a.s.
"Dans La logique de I'Etat, Pierre Birnbaum n'hésite pas à provoquer quand il propose de reprendre l'analyse des pratiques politiques en ordonnant tout « autour de l'Etat » et quand il invite à « aller jusqu'au bout de ce renversement de perspective ». L'objectif qui se profile dès lors est « de faire de l'Etat, du pouvoir politique original que construisent les acteurs sociaux au cours de leurs histoires, une variable explicative du devenir des societés ». Une telle thèse a au moins le mérite de forcer à nouveau le questionnement de diverses formes de sociologisme tout en ne balayant pas totalement le rôle crucial des acteurs sociaux, car pour Birnbaum « l'Etat apparaît maintenant comme le produit d'une histoire particulière, il ne résulte nullement d'une évolution inéluctable qui frapperait tour à tour chaque société au cours de sa modernisation »." (Raymond Hudon, Canadian Journal of Political Science / Revue canadienne de science politique, 1984)
"Merci d'avoir survécu".
Seuil, 2011 in-8°, 187 pp, 28 photos et documents en noir et en couleurs, broché, couv. illustrée, bon état
En 1942, arrêté la veille de la rafle du Vel' d'Hiv, Henri Borlant est déporté dans le camp d'Auschwitz. Il a quinze ans. Dans ce témoignage, un adolescent raconte comment sa famille fut brisée, comment il a survécu aux camps de la mort, et comment il s'en est évadé. — Juillet 1942. À la veille de la rafle du Vel' d'hiv', Henri Borlant et sa famille vivent depuis trois ans dans une bourgade près d'Angers. Émigrés russes d'origine juive, les parents sont avant tout des français, naturalisés par décret peu avant la naissance d'Henri. Le père est tailleur. Ils ont neuf enfants. A la rentrée scolaire ces derniers sont inscrits d'office à l'école libre où ils reçoivent l'enseignement catholique. A la demande de l'abbé qui leur fait la classe, ils sont baptisés. A 13 ans, Henri devient catholique pratiquant. Le 15 juillet 1942 des soldats allemands l'arrêtent, lui, son père, son frère 17 ans et sa sœur 21 ans. Ils sont déportés directement d'Angers au camp d'Auschwitz Birkenau. Henri ne les reverra jamais. Il survit 28 mois à la faim, au froid, aux coups, aux humiliations, à la tuberculose, aux massacres quotidiens et aux fréquentes sélections pour la chambre à gaz. Fin octobre 1944 le camp est évacué vers l'Allemagne à l'approche de l'armée soviétique. D'Ohrdruf, qui dépend de Buchenwald, Henri réussit à s'évader à la veille de l'arrivée des Américains. 15 jours plus tard, il est à Paris où il retrouve sa mère et cinq de ses frères et sœurs. A 18 ans, il surmonte tous les obstacles et démarre ses études secondaires. Deux ans et demi plus tard il obtient son bac et entre à la faculté de médecine. Installé comme généraliste à Paris depuis 1958, il rechute de la tuberculose en 1974. Un long traitement induira un état dépressif. Il entreprend une psychanalyse. En 1992 on lui demande pour la première fois de témoigner. Depuis il n'a plus cessé de le faire publiquement, aussi bien en France qu'à l'étranger.
L'hHolocauste inachevé. Ou comment Staline tenta d'éliminer les Juifs d'URSS. Traduit du russe.
JC Lattès, 1995, in-8°, 382 pp, glossaire des noms propres, index, broché, bon état
L'Insurrection du Ghetto de Varsovie.
Julliard, 1966, in-12, 251 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état (Coll. Archives)
Plus éloquentes que tous les romans, plus émouvantes que tous les poèmes, ces archives, déterrées des ruines : trésors de l'Institutde de Jérusalem et des Ministères de Varsovie qui racontez ces soixante-trois jours...
Les Rothschild.
Fayard, 1967, in-8°, 349 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. L'histoire sans frontières)
Réédition améliorée et augmentée de deux chapitres nouveaux, un sur la branche anglaise des Rothschild dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'autre sur les Rothschild de Paris au XXe siècle, avec une mise au point sur leur situation actuelle. — "Le propos de l'auteur est moins d'écrire l'histoire de la famille Rothschild que de détenir, grâce à la chronique de la famille, « un moyen d'approche de l'histoire économique et sociale de notre époque » (p. 341). Si les appréciations sévères ne manquent pas, elles sont cependant toujours tempérées par le souci de tenir compte de l'esprit du temps et d'éviter donc tout jugement anachronique : « ...une fois exercée cette nécessaire vue critique, on doit prendre garde de ne pas mesurer les réalités du siècle passé à l'aune des nôtres. Si l'on juge que certains problèmes de notre temps sont parvenus à maturité, ils en étaient loin dans les années cinquante du XIXe siècle. On ne peut nier les œuvres du capitalisme conquérant inscrites sur le sol. » (p. 341). (...) Comme il convenait pour un livre devant être diffusé à la fois dans les milieux universitaires et dans un plus vaste public (ou est-ce simplement le reflet d'un caractère ?) le style marie dans l'ouvrage les paragraphes très « écrits », par exemple ceux relatifs à la vie sociale des Rothschild et les passages dans une langue familière («James ne fut jamais naturalisé français. Ses enfants, oui », p. 152). En attendant que l'accès aux archives des Rothschild anglaises permette de compléter nos vues, le livre de J. Bouvier fait le point de notre savoir actuel, abonde en aperçus larges et féconds et nous rend donc, en connaissances sur le sujet du moins, riche comme... Edmond de Rothschild." (Marcel Gillet, Revue du Nord, 1967) — "A travers le récit du singulier destin des cinq fils de Meyer-Amschel Rothschild et la chronique d'une maison dont la raison sociale évoque à merveille l'esprit du siècle dernier, c'est la « haute banque » efficace et secrète, politique et technicienne, si différente de nos sociétés de crédit, que l'auteur parvient à nous rendre présente." (Revue française de science politique)
« Dites-le à vos enfants ». Histoire de la Shoah en Europe, 1933-1945.
Ramsay, 2000 in-8°, 191 pp, traduit de l'anglais, préface de Serge Klarsfeld, nombreuses photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Sur la photo de couverture, des enfants attendent dans un petit bois. Ils sont en compagnie de femmes et de personnes âgées. C'est le printemps. Mais nous sommes en 1944. Tous, même les plus jeunes, portent l'étoile jaune. Ce sont des Juifs hongrois. Ils se trouvent à une centaine de mètres des chambres à gaz du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Ils ne savent pas que, bientôt, on va leur demander de se déshabiller. Puis on les enfermera dans une salle où ils seront gazés. Ensuite, leurs corps seront brûlés dans des fours ou dans des fosses voisines. Ce document vient d'un album constitué par un Allemand qui travaillait au camp. Ses photos montrent le sort qui attendait les déportés juifs à leur arrivée. Celle-ci figure sous l'intitulé : "Femmes et enfants inaptes". Le petit bois existe toujours. Des femmes et des enfants, il ne reste que cette photo. Voilà pourquoi l'enseignement de la Shoah est devenu indispensable. Pour que leur mémoire ne s'efface pas. Pour que les nouvelles générations sachent ce que des êtres humains sont capables de faire à d'autres êtres humains, au nom d'idéologies qui professent l'intolérance, la haine et la violence. Telle est la vocation de cet ouvrage, illustré de photos, et dont l'originalité est de présenter dans sa globalité l'histoire de la Shoah en Europe.
Moïse. Traduit de l'allemand par Albert Kohn.
PUF, 1957, pt in-8°, 266 pp, index, broché, bon état (Sinaï, collection des sources d'Israël)
Mémoire de la Choa. Un rescapé raconte.
P., Bibliophane, 1982, in-8°, 146 pp, adaptation française de Henry Bulawko et Myriam Glikerman, 16 photos et fac-similés, illustrations originales de Muszka, broché, couv. illustrée, bon état
Le Défi sioniste.
P., Presses du Temps Présent, 1968, in-8°, 230 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, cartes, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Présence du siècle). Edition originale, enrichie d'un envoi a.s. de l'auteur
"Œuvre d'un sioniste convaincu mais serein, ce livre brosse à grands traits une fresque historique du sionisme et de la vie de l'Etat d'Israël. Il permet au non-initié de se faire une idée rapide du problème sioniste et israélien. Il n'apporte rien que l'on ne connaisse déjà, si ce n'est une moisson abondante de citations et de textes souvent difficiles à trouver et qu'il est utile de connaître. Sur le conflit israélo-arabe, les conclusions de H. B. sont modérées et constructives : s'il est exclu qu'Israël se « désionise », l'Etat hébreu doit tenir compte du fait palestinien, renoncer au « Grand Israël », et rechercher la compréhension et l'amitié des Arabes." (Revue française de science politique, 1969)
L'heure du crépuscule. Roman, suivi de Enfants en danger ~ Au seuil de la libération ~ Un mariage ~ Zainwel. Préface et adaptation par Gilles Perrault.
Le Sycomore, 1982, in-8°, xv-227 pp,
L'heure du crépuscule. Roman, suivi de Enfants en danger ~ Au seuil de la libération ~ Un mariage ~ Zainwel. Préface et adaptation par Gilles Perrault.
Le Sycomore, 1982, in-8°, xv-227 pp, envoi a.s.
Intifada. Vers la paix ou vers la guerre ?
L'Harmattan, 1990, in-8°, 256 pp,
L'amour fort comme la mort. Une autobiographie.
Laffont, 1990, in-8°, 516 pp, 16 pl. de photos hors texte,
Théodore Herzl, inventeur de l'Etat d'Israël (1860-1904).
Seuil, 1960, pt in-8°, 398 pp, 16 pl. de photos hors texte, qqs fac-similés, sources, chronologie, index biographique, broché, bon état. Edition originale sur papier courant, ex. du SP, avec une carte "De la part de l'auteur, absent de Paris, et des éditions du Seuil"
"L'affaire Dreyfus et la recrudescence d'antisémitisme en Russie et en Allemagne font de l'écrivain T. Herzl le promoteur de l'Etat juif : il se lance dans la bataille politique, sollicite la plupart des hommes d'Etat européens et les riches Israélites, fonde le Congrès et l'Exécutif sionistes et meurt en 1904 avec la certitude d'avoir conduit le peuple juif sur le chemin du retour en Terre Sainte." (Revue française de science politique, 1961)
Théodore Herzl, inventeur de l'Etat d'Israël, 1860-1904.
Club des Editeurs, 1960, in-8°, (8)-360-xxvii pp, 16 pl. de photos hors texte, fac-similés de lettres, chronologie, sources, index biographique, tirage sur pur alfa d'Avignon, reliure pleine toile blanche de l'éditeur avec un paysage d'Israël en photo contrecollé au 1er plat, titres bleus au dos, bon état (Coll. Hommes et faits de l'histoire)
"L'affaire Dreyfus et la recrudescence d'antisémitisme en Russie et en Allemagne font de l'écrivain T. Herzl le promoteur de l'Etat juif : il se lance dans la bataille politique, sollicite la plupart des hommes d'Etat européens et les riches Israélites, fonde le Congrès et l'Exécutif sionistes et meurt en 1904 avec la certitude d'avoir conduit le peuple juif sur le chemin du retour en Terre Sainte." (Revue française de science politique, 1961)
Ezéchiel. Lithographies originales de Douking.
Les Bibliophiles du Palais, 1971, in-4° (31 x 25), 87-(4) pp, en feuilles sous chemise brique avec titre imprimé en blanc au dos, double emboîtage, 7 lithographies originales en couleurs de Douking (dont 4 à pleine page hors texte et 3 dans le texte), tirage limité à 200 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, très bon état (Monod, 2961)
Illustrations de Georges Douking, peintre et décorateur de théâtre (6 août 1902 - 20 octobre 1987). Cet artiste qui a peint des paysages et des scènes rustiques, a aussi exécuté des décors et des affiches de théâtre (Bénézit). Cette pièce, parue originellement dant la Nouvelle Revue Juive en novembre 1930, met en scène Ezéchiel Solal, Jérémie Solal et quelques "silhouettes du ghetto". L'édition originale en volume (non illustrée) date de 1956. "Cette courte fable tendre au comique truculent, dont le ton préfigure celui de Mangeclous, est en fait une supplique qu'Albert Cohen lance à son peuple : il faut, devant la montée des dangers, que tous les fils d'Israël, riches et pauvres, séfarades et askhénazes, s'unissent. Une première version est publiée en novembre 1930 à Paris. Cohen vient de quitter Genève. Il fuit l'absence (les deux femmes qu'il a aimées y sont mortes à quelques années d'intervalle) et un antisémitisme grandissant. Après l’unique représentation de l'Odéon, le 1er avril 1931, la pièce sera reprise fin mai 1933 à la Comédie Française. La presse est, cette fois encore, élogieuse. Mais chaque soirée devient un terrain d'affrontement entre les Camelots du Roi et le public. Enfin, le canular d'un journaliste qui prétendit qu'Adolf Hitler se cachait derrière le pseudonyme de Cohen (d'une rare finesse, n'est-il pas ?), trouva des échos ; la polémique enfla et d'aucuns questionnèrent l'opportunité d'une telle pièce par les temps qui couraient. Bref, le mal était fait. L'épisode d'Ezéchiel ne fut sans doute pas étranger à la décision de l’auteur de quitter Paris." (Hervé Valentin)
Tough Jews. Father, Sons and Gangster Dreams.
New York, Simon & Schuster, 1998, gr. in-8°, 272 pp, 16 pl. de photos hors texte, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
L'histoire des gangsters juifs américains, à l'époque où le pouvoir était entre les mains du syndicat du crime, dirigé par Louis Lepke, Dutch Schultz et Bugsy Siegel. Conté par le petit-fils des propriétaires du restaurant où se retrouvaient les truands, ce récit restitue la truculente odyssée de ces fils d'émigrants, héros hors-la-loi, qui faisaient rêver les enfants du quartier...
Judaïsme, anti-judaïsme et christianisme. Colloque de l'Université de Fribourg, 16-20 mars 1998.
Editions Saint-Augustin, 2000, gr. in-8°, 209 pp, broché, bon état
Du 16 au 20 mars 1998, la Faculté de Théologie de l'Université de Fribourg a organisé sa traditionnelle Semaine interdisciplinaire autour du thème des relations judéo-chrétiennes et de l'anti-judaïsme. Un colloque qui connut un grand succès, tant par la qualité des intervenants que par l'intérêt que suscitent ces questions auprès d'un assez large public. Les contributions des différents intervenants ont permis de dépasser un certain nombre de clichés par une meilleure connaissance mutuelle. Elles ont cherché également à donner des éclairages nouveaux sur de vieilles querelles. Ces intervenants sont : Alexandre Safran, Grand Rabbin de Genève, témoin oculaire de la Shoah et membre de la Conférence de Seelisberg (1948) ; David Banon (Strasbourg et Lausanne), élève des maîtres juifs parisiens (dont Lévinas), spécialiste de l'interprétation biblique juive et de son histoire ; Mgr Jean-Louis Bruguès O.P. (Fribourg, Bourges), membre de la Commission Théologique Internationale et prédicateur à Notre-Dame de Paris ; Mgr Pierre Mamie (Fribourg), ancien secrétaire du Cardinal Journet ; Jean Halpérin (Fribourg/Genève), vieux "routier" du dialogue judéo-chrétien ; les professeurs Adrian Schenker O.P. (Fribourg), Benedict Viviano O.P. (Fribourg), Clemens Thoma (Lucerne) et Guy Bedouelle O.P. (Fribourg, Paris, Toulouse) ; Mgr Jorge Maria Mejia (Rome), artisan de la visite du Pape à la Synagogue de Rome en 1988 ; Claude Altermatt (DFAE, Berne), chef de la Task Force du Gouvernement suisse pour l'affaire des fonds en déshérence. A la fin de l'ouvrage, on trouvera, la déclaration du Saint-Siège sur la Shoah et la réponse du Comité Juif International.
Le Combattant Volontaire Juif 1939-1945.
P., Union des engagés volontaires et anciens combattants juifs, 1971 pt in-4°, xii-212-xii-116 pp, richement illustré de photos, portraits et documents, reliure skivertex carmin, titre doré en français et en hébreu sur les plats, bon état. Texte en français (p. xii-212) et en hébreu (p. xii-116)
Edité à l'occasion du 25e anniversaire de l'Union des engagés volontaires et anciens combattants juifs 1939-1945, un ouvrage mettant à l’honneur l’engagement patriotique des immigrés juifs durant la Seconde Guerre mondiale. — "Parmi les taches que nous nous sommes assignées, en liaison avec le 25e anniversaire de l'existence de notre organisation, se trouve celle de la constitution d'une documentation relative aux engagements volontaires des Juifs immigrés dans l'armée française et dans la résistance au cours de la dernière guerre. Mettre en relief leur comportement courageux sur les fronts, la discrimination dont ils ont été victimes dans les stalags, etc. La tâche est très importante, car les engagements volontaires des Juifs immigrés en 1939 constituent une belle page de notre histoire, qui ne doit pas rester une page blanche pour les futures historiens de la deuxième guerre mondiale." (Union des engagés volontaires et anciens combattants juifs) — Table : Les volontaires (p. 3-13). Souvenirs de guerre (p. 15-130 : engagements, camps d'instruction et front, 1939-1940 ; la Résistance dans les stalags, dans les camps de concentration, dans les rangs des F.F.I.) ; Après la Libération ; 25 années d'activités (p; 135-194, avec références aux associations et amicales d'engagés volontaires juifs dans la Légion avec nombreuses photos de membres de celles-ci) : Célébration du 25e anniversaire (p. 195-221). La partie en hébreu contient des témoignages qui ne figurent pas dans la partie en français, ainsi que d'autres photos (sous-titrées en français).
Aspects du génie d'Israël.
P., Cahiers du Sud, 1950, in-8°, 443 pp, broché, état correct. Edition originale
Textes de Arséne Darmesteter, V. Nikiprowetzky, André Neher, Joseph Banner, Henri Baruk, Renée Neher-Bernheim, Marc Cohn, Armand Lunel, Albert-Marie Schmidt, André Spire, Jules Isaac, Arnold Mandel, J. Fink, René Leibowitz, Jacques Sabile, Jean Starobinski, Charles Péguy, Vercors, Jacques Madaule, Edmond Fleg, Nina Gourfinkel, Elian-J. Finbert, etc.
Accueillir l'autre : de l'Oeuvre de protection des enfants juifs à la Fondation OPEJ Baron Edmond de Rothschild.
P., Fondation OPEJ, 2015, pt in-4°, 255 pp, comité éditorial : Simon Bokobza, Gad Elbaz, Johan Zittoun, Corinne Boutboul, nombreux documents et photos en noir et en couleurs, cart. éditeur, bon état
Un ouvrage consacré à l'OPEJ, fondation créée en France pour protéger les enfants Juifs et recueillir les orphelins de la Shoah, dont l'objectif aujourd'hui est de venir en aide aux enfants et jeunes en grande difficulté sociale et familiale. Il retrace son histoire à travers des témoignages d'anciens, d'éducateurs et de cadres de la fondation, des photographies et des documents d'archives. — Pour célébrer le 70ème anniversaire de l’OPEJ, la Fondation OPEJ Baron Edmond de Rothschild publie “Accueillir l’autre”. Cet album réalisé à partir de dizaines d’entretiens avec des témoins de son histoire, enfants et éducateurs est illustré de photographies de photographes contemporains et de documents d’archives. C’est un beau livre à lire autant qu’à regarder. L’album “Accueillir l’autre” est à l’image de la diversité des femmes, des hommes et des jeunes de l’OPEJ, des 30 cultures différentes qui y sont représentées et des multiples formes d’aide qu’elle met en oeuvre : il évoque l’OPEJ de 1945 tout en faisant découvrir la Fondation OPEJ de 2015; il est à l’écoute de la voix des témoins, enfants et éducateurs; il fait entendre leur vécu : l’arrivée, la vie quotidienne, les fêtes, le départ; il évoque leurs lieux : Marseille, Rueil- Malmaison, Maubuisson, les colonies de vacances ; il fait revivre quelques-unes des grandes figures de l’OPEJ ; il fait visiter les services ouverts d’aujourd’hui; il donne la parole à des personnalités qui éclairent son action : les grands rabbins Sirat et Bernheim, le rabbin Pauline Bebe et le Dr Cyrulnik. Sans réduire la diversité des voix individuelles, ce bel album témoigne de la continuité de l’action de la Fondation OPEJ et de sa fidélité à l’esprit de résistance qui animait ses fondateurs, issus de l’Armée juive clandestine et du Service d’évacuation et de regroupement des enfants.
Meczenstwo Walka, Zaglada Zydow w Polsce 1939-1945. (L'agonie, le combat et la destruction des Juifs en Pologne 1939-1945).
Warszawa [Varsovie], Wydawnictwo Ministerstwa Obrony Narodowej, 1960, in-4°, non paginé, (xx) pages d'introduction, suivies de 541 photographies et reproductions de documents légendés, puis de 12 pages de bibliographie et d'index, reliure pleine toile noire de l'éditeur avec titre à froid au 1er plat et au dos, dos passé, sans la jaquette, bon état. Texte en polonais
La Guerre contre les Juifs, 1933-1945.
Hachette, 1977, fort in-8°, 671 pp, traduit de l'américain, une carte, glossaire, broché, couv. à rabats, bon état
"Professeur d'histoire juive moderne à la Yeshiva University, l'auteur tente de répondre à trois questions fondamentales : « 1. Comment un Etat moderne a-t-il pu procéder au meurtre systématique de tout un peuple pour la seule raison qu'il agissait de Juifs ? 2. Comment tout un peuple a-t-il pu se laisser détruire ? 3. Comment le monde a-t-il pu accepter cet holocauste sans y mettre fin ? » (p. 7). La première partie : « La Solution Finale », se veut une réponse à la première question. Après avoir étudié la pensée d'Hitler sur les Juifs, et, à l'arrière-plan, les racines profondes de l'antisémitisme allemand, elle montre comment, dès la prise de pouvoir, Hitler et les nazis organisèrent méthodiquement ce qui allait être les instruments de leur dessein : la législation anti-juive, d'une part, la création de la SS, d'autre part, à laquelle fut confiée la garde des camps de concentration - dont certains seront transformés, au moment de la guerre, en camps d'extermination. (...) La seconde partie : « L'Holocauste » retrace ce que furent la vie et la mort dans les ghettos de l'Europe, avant et surtout pendant la guerre. Contrairement à ce que l'on dit trop souvent, les Juifs ne subirent pas passivement le destin qui leur fut imposé. Victimes de la plus monstrueuse tyrannie jamais connue, ils tentèrent, de maintes façons, de s'organiser pour survivre. Comme le montre abondamment l'auteur, la vie quotidienne des ghettos fut, pendant des années, un combat incessant contre la misère, la faim, la déportation, la mort..." (Yves Chevalier, Archives de sciences sociales des religions, 1977) — "... Lucy Dawidowicz, qui fut sans doute l'historienne de l'Holocauste dont l'œuvre a touché le plus grand nombre de lecteurs, insistait fortement sur l'antisémitisme allemand, introduisant ce leitmotiv avec une certitude caractéristique. Dans le chapitre d'introduction à son livre "The Holocaust and the Historians", elle accuse ses collègues d'avoir dénaturé le Troisième Reich. « La Judenfrage – la question juive – tenait toute l'Allemagne. L'héritage ancien de l'antisémitisme composé de préjugés chrétiens, de rivalités économiques et de jalousie sociale a été attisé par le racisme nazi. Chaque ville allemande, chaque bourg et chaque village se sont donnés à la question juive et aux Juifs avec une violence rampante et un légalisme méticuleux ». Dans son esprit, il n'y a aucun doute sur la « position centrale de l'antisémitisme dans l'attrait qu'a exercé Hitler sur les Allemands ». De même, il lui paraît évident que les idées du Fùhrer sur les Juifs « ont déterminé les mesures antijuives de la dictature allemande de 1933 à 1945, et [...] ont légalisé le meurtre des communautés juives d'Europe pendant la deuxième guerre mondiale »." (Michaël R. Marrus, Regard sur l'historiographie de l'Holocauste, Annales ESC, 1993)
De notre envoyé spécial à Jérusalem : Au coeur de la Palestine des années vingt. Chroniques parues dans l'Algemeen Handelsblad d'Amsterdam (de 1919 à 1924).
Waterloo, André Versaille, 2013, gr. in-8°, 268 pp, édition présentée et établie par Nathan Weinstock, ouvrages cités, index, broché, couv. illustrée, bon état
Enthousiasmé par la perspective de participer à l'édification d'un Foyer national juif, Jacob Israël de Haan quitte sa Hollande natale en 1919 pour s'installer à Jérusalem. Ce poète, romancier et juriste y renoue avec la foi ancestrale et se lie à la mouvance juive ultra-orthodoxe. Au point de s'en faire le porte-parole lorsque ce courant dissident entre en conflit avec la direction sioniste. Devenu la cible d'une haine implacable, il sera abattu, en pleine rue, en 1924. En tant que correspondant du quotidien amstellodamois Algemeen Handelsblad, de Haan a laissé derrière lui près de 400 reportages rédigés sous forme de feuilletons quasi quotidiens de « choses vues » et de faits vécus en Terre Sainte, tant en milieu juif qu'arabe. Ces échos, qui comprennent notamment des interviews des leaders nationalistes arabes de l'époque, constituent - dans l'esprit du précepte d'Albert Londres « porter la plume dans la plaie » - une chronique fascinante de la vie palestinienne au cours des années 1919-1924 et nous offrent une vue aussi pénétrante que personnelle des « travaux et des jours » de sa population composite à l'époque du mandat britannique. Les commentaires, à l'occasion acerbes, y alternent avec des observations captivantes, une ironie parfois féroce avec des passages poignants. Notamment lorsqu'il décrit les mouvements arabes de protestation qui virent au pogrom sanglant ou quand il fait état de lettres le menaçant de mort. Des reportages passionnants qui restituent admirablement le climat et l'ambiance de l'époque, et qui sont à mettre dans la lignée de ceux de Joseph Kessel ou d'Albert Londres.
La Loi du Retour. La secrète et véritable histoire de l'Exodus.
Fayard, 1970, in-8°, 439 pp, 16 pl. de photos hors texte, une carte, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale, envoi a.s. admiratif à une ancienne résistante d'Auschwitz
"Ayant bénéficié d’une exposition médiatique internationale sans précédent, l’affaire de l’Exodus a été abondamment commentée, analysée, exaltée comme une page glorieuse de l’histoire sioniste et finalement détournée au rang de mythe. Son déroulement, bien connu jusque dans ses aspects les plus officieux, a nourri une très riche historiographie. Le journaliste Jacques Derogy eut accès à de nombreux documents..." (Frédérique Schillo, La décision française dans l'affaire de l'Exodus, 2010) — "Ce récit n'a de commun avec "L'Exodus" de Léon Uris que le nom symbolique d'un bateau. L'histoire de l'Exodus, qui a marqué l'apogée de la lutte des Juifs de Palestine contre le veto britannique au mouvement d'immigration des rescapés des camps nazis, est restée jusqu'à présent secrète: c'est celle du réseau mis en place après la guerre par la Haganah. L'Europe est à cette époque en ruine; il faut organiser le départ "malgré tout" des "Personnes Déplacées". Le combat est difficile. En juillet 1947, un navire d'immigrants "illégaux", chargé de 4.500 passagers, est arraisonné au large de la Palestine. Au terme d'un corps à corps meurtrier, ses occupants sont ramenés par les Anglais dans les eaux territoriales françaises à bord de trois bateaux-prisons, au lieu d'être internés à Chypre comme les précédents. Ayant refusé de descendre à terre à Port-de-Bouc, et les autorités françaises ne les y ayant point contraints en dépit des pressions diplomatiques et politiques, ses occupants retournent à leur point de départ : débarqués de force à Hambourg, ils réintègrent les camps de la zone britannique d'Allemagne. L'auteur, qui a vécu comme jeune journaliste l'épreuve de Port-de-Bouc, a retrouvé, vingt ans après, les acteurs de cette tragédie, des plus humbles aux plus importants : le commandant de l'opération, le capitaine du navire, le chef-radio, l'infirmière, les émigrants, les familles des victimes, les complices des évasions, etc. Il a interrogé les témoins, les dirigeants du réseau, les hommes politiques contemporains, les simples exécutants. En Israël, à l'occasion de la Guerre des Six jours, il a eu accès, pour la première fois, aux archives secrètes de l'organisation responsable de l'immigration clandestine, et, en France, à celles de la D.S.T. (contre-espionnage) et des Renseignements Généraux. Il a pu se procurer le journal de bord de l' "Exodus", l'intégralité de ses messages chiffrés (et leur traduction décodée), les carnets intimes de son équipage et de ses passagers, les notes confidentielles échangées entre les gouvernements concernés et les ministères en cause, les rapports des services préfectoraux et maritimes, etc. La masse des récits et des documents qu'il a ainsi recueillis, recoupés et ajustés, comme autant de pièces d'un puzzle, lui ont permis de reconstituer en détail la trame et le déroulement réels du roman vrai de l' "Exodus". Si la relation de Jacques Derogy prend ici la forme et les accents d'un roman d'imagination, ce sont les faits, rapportés dans leur émouvante authenticité, qui lui confèrent cette tragique dimension. La vérité aussi peut s'écrire comme un roman."
La Loi du Retour. La secrète et véritable histoire de l'Exodus.
Fayard, 1970, in-8°, 439 pp, 16 pl. de photos hors texte, une carte, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale
"Ayant bénéficié d’une exposition médiatique internationale sans précédent, l’affaire de l’Exodus a été abondamment commentée, analysée, exaltée comme une page glorieuse de l’histoire sioniste et finalement détournée au rang de mythe. Son déroulement, bien connu jusque dans ses aspects les plus officieux, a nourri une très riche historiographie. Le journaliste Jacques Derogy eut accès à de nombreux documents..." (Frédérique Schillo, La décision française dans l'affaire de l'Exodus, 2010) — "Ce récit n'a de commun avec "L'Exodus" de Léon Uris que le nom symbolique d'un bateau. L'histoire de l'Exodus, qui a marqué l'apogée de la lutte des Juifs de Palestine contre le veto britannique au mouvement d'immigration des rescapés des camps nazis, est restée jusqu'à présent secrète: c'est celle du réseau mis en place après la guerre par la Haganah. L'Europe est à cette époque en ruine; il faut organiser le départ "malgré tout" des "Personnes Déplacées". Le combat est difficile. En juillet 1947, un navire d'immigrants "illégaux", chargé de 4.500 passagers, est arraisonné au large de la Palestine. Au terme d'un corps à corps meurtrier, ses occupants sont ramenés par les Anglais dans les eaux territoriales françaises à bord de trois bateaux-prisons, au lieu d'être internés à Chypre comme les précédents. Ayant refusé de descendre à terre à Port-de-Bouc, et les autorités françaises ne les y ayant point contraints en dépit des pressions diplomatiques et politiques, ses occupants retournent à leur point de départ : débarqués de force à Hambourg, ils réintègrent les camps de la zone britannique d'Allemagne. L'auteur, qui a vécu comme jeune journaliste l'épreuve de Port-de-Bouc, a retrouvé, vingt ans après, les acteurs de cette tragédie, des plus humbles aux plus importants : le commandant de l'opération, le capitaine du navire, le chef-radio, l'infirmière, les émigrants, les familles des victimes, les complices des évasions, etc. Il a interrogé les témoins, les dirigeants du réseau, les hommes politiques contemporains, les simples exécutants. En Israël, à l'occasion de la Guerre des Six jours, il a eu accès, pour la première fois, aux archives secrètes de l'organisation responsable de l'immigration clandestine, et, en France, à celles de la D.S.T. (contre-espionnage) et des Renseignements Généraux. Il a pu se procurer le journal de bord de l' "Exodus", l'intégralité de ses messages chiffrés (et leur traduction décodée), les carnets intimes de son équipage et de ses passagers, les notes confidentielles échangées entre les gouvernements concernés et les ministères en cause, les rapports des services préfectoraux et maritimes, etc. La masse des récits et des documents qu'il a ainsi recueillis, recoupés et ajustés, comme autant de pièces d'un puzzle, lui ont permis de reconstituer en détail la trame et le déroulement réels du roman vrai de l' "Exodus". Si la relation de Jacques Derogy prend ici la forme et les accents d'un roman d'imagination, ce sont les faits, rapportés dans leur émouvante authenticité, qui lui confèrent cette tragique dimension. La vérité aussi peut s'écrire comme un roman."
Histoire du peuple hébreu. Des juges à la captivité.
Desclée de Brouwer/Picard, 1922-1930, 3 vol. in-8°, xvi-431, x-350 et 432 pp, un portrait, 2 cartes dépliantes hors texte. I. La période des juges. ~ II. Saül et David. ~ III. Salomon.
« A tout de suite, les enfants ». Le destin tragique de Lilli Jahn, 1900-1944.
Albin Michel, 2004, gr. in-8°, 360 pp, traduit de l'allemand, 32 pl. de photos hors texte, repères biographiques, broché, couv. illustrée, bon état
Le 30 août 1943, Lilli Jahn, 43 ans, domiciliée à Cassel, est convoquée à la Gestapo. "À tout de suite, les enfants", dit-elle à ses quatre filles. Elles ne reverront jamais leur mère. Lilli Jahn meurt à Auschwitz en octobre 1944. Journaliste au Spiegel, son petit-fils, Martin Doerry, a trouvé à la fin des années 1990 plus de cinq cents lettres que Lilli a échangées avec ses enfants et sa famille, avant et pendant sa captivité. Elles forment un témoignage unique et bouleversant sur l'atmosphère d'une petite ville allemande dans les années 1930 et sur l'intolérance qui y règne... La figure héroïque de Lilli domine ces pages, qu'un grand quotidien allemand a qualifiées d'aussi émouvantes que le Journal d'Anne Frank.
Les mystères de la tradition juive. D'Abraham à la fondation d'Israël.
P., Editions De Vecchi, 1988, in-8°, 150 pp, qqs rares annotations crayon
The New Diplomacy. International Affairs in the Modern Age.
New York, Random House, 1983, gr. in-8°, xiv-427 pp, sources notes, index, reliure toile éditeur, jaquette, bon état. Edition originale, texte en anglais, envoi a.s.
Par Abba Eban (1915-2002), diplomate et homme politique israélien. Il fut ministre travailliste des Affaires étrangères de 1966 à 1974. L'ouvrage étudie la diplomatie internationale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Nombreux portraits d'hommes politiques, de Truman et Acheson à Kissinger et Reagan. Pour l'auteur, les solutions à un conflit doivent être jugées en fonction de leur efficacité et pas seulement en fonction de leur vertu. En effet, il n’y a pas de raison d’accorder que « la prévention du conflit par une dissuasion efficace [est] moins morale que l’invite au conflit due à un déséquilibre évitable ». Pour que l’intimidation soit crédible, la capacité à entrer en guerre doit être crédible.
Les Juifs d'aujourd'hui.
Rieder, 1927, in-12, 216 pp, 6 tableaux, broché, papier lég. jauni, bon état (Coll. Judaïsme)
L'excellent ouvrage de M. E. Eberlin vise à dresser le tableau, forcément sommaire – vu l'importance du sujet – mais analytique et général de l'état politique, économique, social et intellectuel des Juifs à l'heure actuelle. L'auteur étudie le peuple juif dans la variété de ses éléments – intellectuels, ouvriers, classes moyennes – et se livre à l'examen approfondi des problèmes fondamentaux du judaïsme : migrations, sionisme et autonomie nationale. Deux chapitres traitent de l'antisémitisme, des pogroms et des moyens de défense contre la propagande et l'action anti-juives. Après une rapide revue des lettres, de l'art et du théâtre juifs, M. Eberlin esquisse quelques vues sur l'avenir du judaïsme. “Les Juifs d'aujourd'hui” n'est ni une apologie, ni une oeuvre de dénigrement. L'auteur est juif, mais il a donné consigne à son cerveau de faire taire la voix du sentiment. C'est un livre qui prétend simplement à l'impartialité. M. Eberlin, dont la première étude sur le judaïsme remonte à plus de vingt ans, a écrit “les Juifs d'aujourd'hui” pour les Juifs et non-Juifs de bonne foi. qui désireraient se former une idée exacte sur l'état actuel du peuple juif et sur l'oeuvre qu'il est appelé à poursuivre. (Le Populaire, 11 nov. 1927) — "M. E. s'est efforcé de résumer dans le cadre étroit de ce volume toutes les grandes questions que pose dans le monde moderne l'existence de la race juive. Il y a, dans son livre, des notes intéressantes ; par exemple, le tableau de cette jeune littérature bien israélite, malgré la diversité des langues qu'elle emploie, par la véhémence des passions, l'âpre ironie, la sensibilité exaspérée, les alternatives d'optimisme et de pessimisme sans frein. On peut citer aussi un chapitre documenté sur les progroms et les réactions de défense qu'ils commencent à provoquer. Malheureusement, l'auteur est lui-même trop passionné, et cette étude manque de l'impartialité à laquelle elle prétend. Présenter le meurtrier de Petlioura comme un pur héros de la race, la Russie des Soviets comme un asile de paix, le peuple juif tout entier comme un peuple de prolétaires ; croire que l'avènement du Socialisme marquera le retour de la terre à l'âge d'or ; ce sont là des opinions qui paraîtront bien contestables à la plupart des lecteurs de M. Eberlin." (Revue des sciences politiques, 1928)
Deux rescapés du génocide racontent.
Messidor, 1991, in-8°, 227 pp, préface de Henri Alleg, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Sous le titre «Deux rescapés du génocide racontent», Jacques (Iankiel) et Albert (Abram) Eideliman font le récit d'une même histoire, à deux mains, de deux frères. Deux regards, deux sensibilités face au drame d'une famille décimée, qui serait anéantie, sans ces deux survivants, et leur volonté unique, par-delà leurs différences, de témoigner. Leur livre est vrai, profondément vrai, douloureusement et atrocement vrai. On ne s'en arrache qu'à peine. Et on n'en sort pas intact : ces deux auteurs ont une très longue mémoire. Et de terribles souvenirs. Iankiel, auteur d'un journal et futur maquisard, est né en 1911, à Richkon, en Bessarabie, écartelée entre Russie et Roumanie ; Abram, au même endroit, en 1915. Famille pauvre, juive, avec ses simples aspirations au bonheur simple. Et ses drames, petits et démesurément grands. Autant dire que cela ne se résume pas. La fuite devant la misère et l'antisémitisme. L'arrivée à Paris (1929), les espoirs... En raccourci, une photographie (de famille) et sa légende: «La famille avant la tourmente: Jacques (rescapé), Henri (déporté), Etty (suicidée), Moïse (déporté), Jules (fusillé), Albert (rescapé), Liliane (cinq ans, déportée), Sarah (déportée).» Etty et Moïse sont les parents. Les fils portent fièrement l'uniforme français..." (Jean Morawski, L'Humanité)
1930, une année dans l'histoire du peuple juif.
Stock, 2011, in-8°, 341 pp, index, broché, bon état
Une croyance erronée circule à propos du judaïsme d’avant la tourmente : les Juifs du monde auraient été à la fois soumis au destin qui allait être le leur, et peu conscients de leur appartenance au judaïsme, soucieux qu’ils auraient été de montrer avant tout leur nationalisme. Il n’en est rien. Pour le démontrer, Simon Epstein a choisi l’année 1930, trois ans avant la prise du pouvoir par Hitler, pour faire un tour d’horizon du judaïsme mondial, pays après pays. Se fondant sur les archives des communautés, sur les journaux publiés en yiddish comme dans les langues des principaux pays, Simon Epstein montre que les Juifs de 1930 conciliaient très clairement leur appartenance au judaïsme et leur citoyenneté. Il montre aussi tous les efforts que les diverses communautés et organes consistoriaux ont entrepris pour aider les Juifs, les prévenir du danger, leur procurer des subsides, etc. Alors pourquoi, en 1939, cette déroute ? Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas les moyens de lutter contre l’adversaire qu’était l’Allemagne nazie, dans un contexte où les Occidentaux n’étaient pas le moins du monde disposés à les aider.
La flamme du Shabbath. La Shabbath - moment d'éternité - dans une famille juive polonaise.
Plon, 1978, in-8°, 285 pp, traduit du yiddish, 9 illustrations et une carte dans le texte, 16 illustrations hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale en français
Il existe une géographie singulière qui, depuis la Diaspora, a dispersé les Juifs aux quatre coins du monde. En Europe orientale, à la fin du siècle dernier, le foyer du peuple juif est le Schtetl, bourgade dont l'espérance, le but unique de la vie est le Shabbath. Dans ce livre, écrit en yiddish, Josef Erlich nous fait assister, minute après minute d'un rigoureux hiver, à la préparation et au déroulement de ce jour sacré. L'auteur n'est pas un romancier : né à Wolbrom (ville polonaise proche d'Auschwitz) où il a vécu jusqu'à 24 ans et dont la mémoire l'habite, c'est avec une minutie d'ethnographe qu'il décrit, sans omettre un détail, les rites très précis suivis en famille, les offices réservés aux hommes, les vêtements, les nourritures spéciales de la cérémonie. Peu à peu, on est comme envoûté ; on partage l'intimité nimbée de tendresse de cette famille pauvre et courageuse. C'est avec une ferveur grave et émerveillée, dans le respect des prescriptions divines, qu'est vécu ce temps du Shabbath, moment d'éternité.
Le Shtetl. La bourgade juive de Pologne. De la tradition à la modernité.
Payot, 1982, in-8°, 321 pp, 8 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis le Moyen Âge jusqu’à l’extermination nazie, un milieu juif unique au monde a existé. De la Baltique à la mer Noire, du Dniepr à l’Oder, enraciné dans les vastes plaines de Pologne, accroché aux flancs des Carpates, blotti dans les vallées, le shtetl (« bourgade », en yiddish) fut un lieu de vie religieuse, sociale, politique et culturelle foisonnante. Ce milieu traditionnel, à cause de son autonomie et de la solidarité de ses membres, de la diversité de sa vie associative, a permis l’éclosion et la pénétration des idéologies modernes : Haskala, sionisme, nationalisme culturel, socialisme dans ses diverses tendances. Malgré la misère, le chômage et la discrimination, sa population – surtout sa jeunesse – multiplia les partis politiques, les écoles juives séculières, les bibliothèques, les troupes théâtrales, les associations éducatives et culturelles. Par son inventivité, par ses tensions, le shtetl demeure une source d’inspiration que ce livre nous restitue dans ce qu’elle a d’irremplaçable.
Le Bain juif.
Grasset, 1939, in-12, 307 pp, reliure demi-basane verte, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), bon état
"Lucienne Favre met en figuration romanesque des faits historiques. Les émeutes anti-juives de 1898 (juif / Français chrétien) et de 1934 (juif / musulman) et leurs empreintes sur la mémoire juive, c'est ainsi que la vieille juive Rosa, dans Le bain juif, cultive des sentiments de rancœur et de méfiance vis-à-vis des deux autres communautés, française chrétienne et algérienne musulmane..." (Messaouda Yahiaoui, Regards sur les littératures coloniales, 2000) — Par Lucienne Favre (1894-1958). Mariée en 1923 avec maître Gaillard, avocat à la cour d'appel d'Alger, elle entame une carrière littéraire. Par sa beauté, son élégance peu courante, elle est très remarquée dans les milieux algérois. On reçoit beaucoup chez maître Gaillard, dans le quartier du Palais de justice. Les familiers sont le couple Léveilley, Marie-Josèphe et Charles Plâtrier, Edmond Brua et son épouse. Le jeune Camus et Max-Pol Fouchet fréquentent aussi ce cercle. Lucienne, souvent accompagnée par Le Corbusier, se rend à la Casbah où la vie des femmes la fascine. Ses premières oeuvres en sont inspirés.
Les Juifs et l'antisémitisme dans les pays communistes (entre l'intégration et la sécession). Suivi de documents et de témoignages.
Plon, 1960, in-8°, 273 pp, broché, état correct (Coll. Les documents de "Tribune libre")
"On sait la monstrueuse histoire qui, sous le règne d'Hitler et des nazis, fut celle des victimes juives. Voici maintenant un livre qui relate les fastes de l'antisémitisme en URSS et dans les pays satellites. La persécution des Juifs, officielle ou officieuse, avait pu être une tare du tsarisme. Avec la révolution de 1917, Israël a connu, pour un temps, une destinée meilleure en raison même de l'idéologie égalitaire communiste. Mais après Lénine, et surtout avec Beria, de 1948 à 1953, un revirement brutal a multiplié chez les sémites des purges tristement sensationnelles. La mort de Staline a provoqué, en ce domaine, comme en d'autres, une accalmie relative. Toutefois, en dépit des proclamations, les Juifs n'ont pas un droit de cité intégral. Les préjugés et les procédés hostiles à leur endroit proviennent surtout d'un attachement, assez général chez eux, aux espoirs sionistes. Même du point de vue politique, l'URSS, favorable aux ambitions arabes, dénonce dans l'État d'Israël, et dans ses tenants, des clients du capitalisme occidental. De plus, à mesure que la jeunesse russe plus évoluée occupe davantage les postes de direction, elle tend à évincer nombre d'intellectuels juifs qui en étaient titularisés. Telles sont les principales causes qui, jointes à des atavismes séculaires, avec les nuances locales, provoquent les heurts sur lesquels le livre de M. Fejtö apporte un très copieux dossier." (Etudes, 1960)
Le Juif imaginaire.
Seuil, 1983, in-12, 216 pp, qqs soulignures stylo, broché, bon état (Coll. Points Histoire)
L'Angoisse des Juifs. Vingt-trois siècles d'antisémitisme.
Mame, 1968, in-8°, 318 pp, traduit de l'anglais, préface du R.P. Michel Riquet, s.j., bibliographie française, broché, couv. à rabats, bon état
Histoire des Juifs, écrite par Flavius Joseph sous le titre de Antiquités Judaiques, traduites sur l’original grec, revu sur divers manuscrits par Mr. Arnauld d’Andilly.
P., Cailleau, Chardon, Gissey, Bordelet, Henry, 1773, 5 vol. in-12 (16,5 x 9,5 cm), (22)-497-(11), 510-(18), 378-(82), (30)-lxv-(8)-368-(18) et 576-(11) pp, nouvelle édition, 2 frontispices gravés et une planche en taille-douce au tome 4 (sur 6 gravures hors texte : manque les frontispices des tomes 1 à 3), reliures demi-chagrin carmin, dos lisses avec titres, tomaisons et filets dorés (rel. du 19e siècle), les pages de titres des tomes 1 et 2 sont lég. salies, bon état
Les tomes 4 et 5 contiennent l'Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains. — "Cet ouvrage fut largement répandu chez les Anciens ; Josèphe fut appelé le Tite-Livre grec. Aujourd’hui, il est l’unique source qui nous fasse connaître de longues périodes de l’histoire des Juifs et il est aussi très utile pour l’histoire romaine." (T. F. Leroux). Juif né vers 37 après J-C, Flavius Josèphe retrouve en 66 à Jérusalem en pleine insurrection contre Rome. il aurait assisté au massacre de 2.000 juifs et à la destruction du temple de Jérusalem. — "Sur la dynastie hasmonéenne, sur le règne d’Hérode, sur la période des procurateurs romains en Judée, il est notre principal et souvent unique informateur. C’est le seul témoignage d’un auteur juif de cette époque sur Jésus." (Dictionnaire des Œuvres)
Israël. Textes principaux établis sous la direction et par Noël Calef.
P., Editions Vilo, 1972, in-12, 362 pp, dessins de W. Rondas, 37 photos sur 24 pl. hors texte, 5 plans de villes, 10 cartes historiques, une carte générale en couleurs dépliante hors texte, lexique, index, reliure cartonnée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Guides Modernes Fodor)
Le Groupe Stern attaque.
Laffont, 1964, in-8°, 366 pp, broché, prière d'insérer, bon état
En pleine guerre, le 6 novembre 1944, deux terroristes juifs abattent un ministre anglais, Lord Moyne, au Caire. C'est la plus fameuse action du Groupe Stern.
Ils ont fui la liberté. La tragique odyssée des Juifs qui veulent retourner en URSS.
P., Encre, 1979, in-8°, 211 pp, broché, bon état
"Juifs en URSS, Soviétiques en Israël, ils veulent rentrer chez eux." — "Quelques centaines d'apatrides réfugiés en Autriche posent l'un des plus effarants problèmes politiques et moraux actuels : alors que tant de leurs pareils tentent désespérément de quitter l'Union soviétique, eux attendent vainement la permission d'y retourner."
J'avais huit ans dans le ghetto de Varsovie.
Tallandier, 2011, pt in-8°, 247 pp, 4 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Régine Frydman est une enfant du ghetto de Varsovie qui a, par miracle, échappé à la mort. Elle a huit ans en 1940 quand les Allemands décident d'enfermer 450.000 Juifs dans une enclave de cinq hectares, où ils vont être parqués et broyés à mort en l'espace de trois ans. Régine n'aurait pas survécu si son père Abram Apelkir n'avait pas bravé le danger, risqué sa vie en sortant du ghetto pour trouver de la nourriture, caché sa famille chez des amis polonais en plein centre-ville et à la campagne, et même chez des religieuses. Régine Frydman mêle son récit à celui de son père. A deux, ils livrent un témoignage bouleversant des terribles événements dont ils ont été les témoins, les cadavres qui s'entassent sur les trottoirs, les descentes éclairs de la police allemande, les fusillades dans la rue, les enfants qui se battent pour un quignon de pain, les marches dans la neige pour échapper aux rafles et à la déportation, et enfin la joie de retrouver la liberté grâce aux troupes russes. Un document rare.
Le Problème juif. Enigme, élection, échec, avenir, signification d'Israël.
Toulouse, Librairie évangélique, 1954, in-8°, 98 pp, 54 figures dans le texte, 3 tableaux, appendices documentaires, broché, couv. illustrée, bon état
Cinq études données sous forme de conférences, à l'automne 1953, « dans le cadre d'un effort d'évangélisation poursuivi à Toulouse depuis plusieurs années déjà, pour intéresser le grand public aux réponses que la Bible apporte à un certain nombre de problèmes actuels. » L'auteur (1909-2000) était pasteur de l'Eglise réformée (consacré en 1933) et docteur en théologie.
The Warsaw Ghetto - Das Warschauer Ghetto. The 50th Anniversary of the Uprising.
Varsovie, s.d. (1994), in-4°, 296 pp, très nombreuses photos, cart. éditeur illustré. Texte bilingue anglais et allemand. Warsaw, Poland: Drukarnia Naukowo-Techniczna, 1994 Hard Cover. Near Fine. Laminated pictorial boards, black and white. Text is in English and German. Privately printed in Poland. Illustrated with black and white photographs and drawings. Ink stamp of Warsaw Ghetto on title page.
Les Juifs de France de 1789 à 1860 : de l'émancipation à l'égalité.
Calmann-Lévy, 1976, in-8°, 302 pp, biblio, chronologie, index, broché, bon état (Coll. Diaspora)
Ouvrage issu de thèse. — "Par le décret du 13 novembre 1791, les Juifs sont devenus citoyens français. Mais cette émancipation fut partielle et l'égalité juridique complète ne fut acquise qu'en 1846 avec l'abolition du serment 'more judaico'. A partir d'un volumineux corpus documentaire constitué par des articles de la presse juive de l'époque et des témoignages biographiques, I'auteur relate d'abord les étapes de la conquête de la complète égalité devant la loi. Il étudie ensuite les conséquences de I'émancipation sur l'évolution des structures socio-professionnelles des Juifs de France. II décrit, enfin, les institutions communautaires et analyse les mutations des mentalités intervenues de 1789 à 1860. On trouve, en annexe, une importante bibliographie et de nombreux textes utiles pour la connaissance de l'histoire du judaisme français au XIXe siècle. Les documents qui inspirent les analyses de l'auteur sont connus des spécialistes, mais P.G. a le mérite d'en présenter une excellente synthèse accessible au lecteur non initié." (Doris Bensimon, Archives de sciences sociales des religions, 1976)
Le Triporteur de Belleville.
Presses Pocket, 1988, in-12, 276 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Certains traversent l'histoire, montés sur les grands chevaux de la renommée. C'est en triporteur que Victor-Moïse Leizer, lui, va franchir les étapes de son destin aux heures où la France subit l'Occupation, avec pour tout bagage l'espoir et un humour indéracinable. Rejeton d'une famille où l'on respecte certes mieux le code de l'honneur d'être juif que les règles de la grammaire française, il nous entraîne de Belleville à la ligne de démarcation qu'il passera dans les deux sens, tel Moïse, pour délivrer les siens. Autour de lui vit un monde pittoresque, tendre, chaleureux : sa famille du Cours des Halles, la petite Annie, Boris le diamantaire, et Lio, et Moshé. Et Max le tailleur, Anita la voyante, Mirande l'ami du Béarn. Et tant d'autres aussi, qui croisent la route de ce triporteur symbolique. Et puis Ida et Marie, deux visages d'un même amour... Le triporteur de Daniel Goldenberg, c'est toute la mémoire de ce temps-là qui revient, rire et larmes mêlés, comme en un hommage à ceux que l'oubli n'atteindra jamais.
Les Filles de Mardochée. Histoire familiale d'une émancipation.
Denoël/Gonthier, 1979, in-8°, 155 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Femme)
L’histoire de l’émancipation des femmes de trois générations d'une famille juive établie en Tunisie depuis 1874.
Legal Claims against Germany : Compensation for Losses Resulting from Anti-Racial Measures.
New York, Dryden Press, 1945, in-8°, viii-213 pp, notes, index, reliure pleine toile de l'éditeur, bon état. Texte en anglais. Rare
Published for The American Jewish Committee Research Institute on Peace and Post-War Problems.
Le coeur et la raison. Autobiographie d'un médecin juif français né à Paris en 1930.
L'Harmattan, 1998, gr. in-8°, 463 pp, avant-propos de Jean Kahn, préface d'Annette Wieviorka, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Pas si mal écrite, toujours ponctuée d'une évidente autosatisfaction, cette autobiographie inachevée est de bon enseignement. Jean Kahn et Annette Wieviorka disent en préface combien la participation de ce médecin de Seine-et-Marne fut utile pour l'affirmation institutionnelle de la communauté juive française depuis les années 1960. Mais Marcel Goldstein resta jusqu'à sa mort, en 1997, français et toubib, sans faire de sa judéité une cloison étanche de sa vie toujours engagée : à le lire, on apprend beaucoup, notamment sur le syndicalisme des généralistes en lutte avec la Sécu. C'est pourtant la première partie du livre qui retiendra davantage l'attention. Car le petit juif d'origine polonaise sait décrire joliment le XIe arrondissement des années 1930, entre Belleville et « Ménilmuche », où sa famille s'accroche et sait rire à la vie. Il dit toute sa dette à l'école de la République et à ses « instits » et nous fait comprendre comment on construisait alors si proprement un civisme des jeunes. Le récit de ses malheurs de la guerre, après refuge dans le Lot, sonne aussi clair et aussi haut, dans sa vérité parfois cocasse, sa pudeur, sa reconnaissance pour les fermiers qui l'ont sauvé. La description des études de médecine dans les années 1950 et d'un jeune homme plein d'appétits n'est point triste aussi, avec croquis saisissant du concours d'internat. Surtout, le récit du jeune appelé au képi de velours grenat, en plein bled du Sud algérien, est exceptionnellement probant et mérite à lui seul qu'on ne néglige pas ce témoignage bien campé." (Jean-Pierre Rioux, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1999) — Dans le Paris des années d'après-guerre, un jeune homme étudie avec acharnement. Il s'appelle Marcel Goldstein. L'enfant qui trouva refuge à Gramat, dans le Lot, durant l'Occupation, a grandi. Il ne le sait pas encore mais les années heureuses qui s'annoncent, dans un pays qui renaît, lui permettront de réaliser son rêve : Juif d'origine polonaise et française, il sera aussi médecin. L'histoire de Marcel Goldstein appartient à l'Histoire , celle des Juifs de France comme à celle de notre pays. (L'Editeur)
Témoigner. Paroles de la Shoah. Présentées et réunies par Joshua M. Greene et Shiva Kumar.
Flammarion, 2000, gr. in-8°, 296 pp, photos dans le texte, biblio, index, reliure cartonnéee illustrée de l'éditeur, bon état
De nombreux textes ont jusqu'ici tenté de présenter et d'expliquer la Shoah. Les nazis eux-mêmes ont laissé beaucoup d'archives qui aident à comprendre comment a été organisée une véritable bureaucratie de la mort. Mais sans le témoignage des survivants, la dimension humaine de la catastrophe reste un pur objet de spéculation. Les chercheurs de l'Université de Yale ont interviewé pendant plus de vingt ans des milliers de personnes dans de nombreux pays. Ils ont ainsi pu reconstituer un récit linéaire qui couvre toute la période des persécutions, de l'ascension du nazisme jusqu'à la libération des camps. Au-delà des faits, des chiffres et de l'analyse, ce document exceptionnel fournit donc une histoire à la première personne l'une des périodes les plus noires du XXe siècle. A la croisée de ces témoignages se dessine une réalité tout à la fois singulière, objective et bouleversante. Une contribution essentielle au devoir de mémoire.
Fragments of Memory. From Kolin to Jerusalem.
Jerusalem, 1992, in-8°, 79 pp, qqs documents et photos
Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs. Ouvrage couronné par la Société Royale des Sciences et des Arts de Metz, le 23 août 1788. Par M. Grégoire, Curé du Diocèse de Metz.
P., EDHIS, 1968, in-8°, 280 pp, broché, bon état (Coll. La Révolution française et l'émancipation des Juifs, III). Réimpression tirée seulement à 780 ex. numérotés sur papier vergé de l'édition de 1789 (Metz, Claude Lamort)
Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.
Stock, 1988, in-8°, 203 pp, préface de Robert Badinter, broché, couv. illustrée, bon état
« L'année suivant l'abolition du péage corporel, le concours de la Société royale des Sciences et des Arts de Metz pour 1787 est annoncé. Le thème proposé est le suivant : Est-il des moyens de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux en France ? Neuf dissertations sont soumises au jury (...) L'Académie distingue deux textes, celui de l'abbé Grégoire et celui de l'avocat Thiéry, mais elle ne décerne pas de prix. Le concours est reconduit l'année suivante. Cinq concurrents se présentent au deuxième concours de Metz, en 1788. Ce sont Grégoire, Thiéry et le "Juif polonais" Zalkind Hourwirtz qui vont se partager le prix de l'Académie. » (La Révolution française et l'émancipation des Juifs) — « L'Essai de l'Abbé Henri Grégoire est une oeuvre qui demeure comme un symbole pour une partie de l'humanité. C'est un lieu de rencontre spirituelle où se rejoignent la situation misérable des Juifs de France à la fin de l'Ancien Régime, l'interrogation des hommes des Lumières face à cette condition bafouant l'idéologie naissante des droits de l'homme et la force de conviction de l'Abbé Grégoire, assurément l'un des hommes que le refus de l'injustice et la générosité du coeur ont conduit à soutenir le plus fermement la cause des opprimés. » (Robert Badinter)
Comme ils vivaient. À la recherche des derniers Juifs de Lituanie.
Seuil, 2018, in-8°, 362 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
137 346. C'est le nombre de Juifs assassinés en cinq mois par le colonel SS Karl Jäger, responsable des Einsatzgruppen de Lituanie. Dans un rapport glaçant, daté du 1er décembre 1941, ces meurtres sont consignés en détail. Jean Grégor, lorsqu'il découvre le rapport, refuse l'idée que des vies soient réduites à une ligne dans un document administratif. Il décide alors avec son père, Pierre Péan, de reconstituer le monde perdu de ces Juifs, englouti par la machine à broyer nazie. Partant de témoignages des descendants, des survivants, de souvenirs intimes, de photos et de lettres, ils cheminent entre l'histoire des victimes et celle des bourreaux, pour mieux appréhender ce moment unique de l'histoire du génocide des Juifs. Quelles étaient les motivations des assassins ? Dans quel plan dément se situe ces meurtres de masse ? Pourquoi l'histoire n'a pas retenu ceux qui furent anéantis avant la mise en place de l'industrie de la mort symbolisée par Auschwitz ? Telles sont les questions auxquelles père et fils tentent de répondre ensemble, interrogeant historiens, yiddishistes, procureurs, qui jouent tous ici le rôle de passeurs et de guides. C'est l'image d'un peuple amoureux des livres, des langues et de la culture qui revit, nous rappelant, de manière frappante, à quel point ces gens assassinés nous ressemblaient.
L'impossible retour. Une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945.
Flammarion, 2007, in-8°, 339 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'Allemagne est aujourd'hui la première terre d'émigration juive en Europe. Ce surprenant retour après l'Holocauste, Olivier Guez a voulu le raconter. Son livre est le résultat d'une enquête passionnante dans la mémoire des juifs d'Allemagne, dans leur identité et dans leur étrange rapport à la patrie de Goethe et d'Himmler. « Je me suis installé à Berlin et j'ai parcouru le pays et son histoire contemporaine, de l'Allemagne ruinée et mise au banc des nations de 1945 à la vibrionnante république de Berlin. J'ai convoqué Hannah Arendt et Billy Wilder, Meryl Streep et Gershom Scholem. Je me suis mis en quête des témoins : les rescapés des camps de la Shoah, les "rémigrés" revenus au pays pour chercher fortune dans la RFA du miracle économique, les juifs communistes de l'ancienne RDA, les écrivains, les artistes et autres DJ, ces représentants de la nouvelle génération de juifs allemands. J'ai retrouvé Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles et me suis entretenu avec Imre Kertész, le rescapé d'Auschwitz, le porte-parole des "êtres sans destin", installé depuis peu dans la capitale allemande. J'ai rencontré des juifs d'ex-URSS, quelques-uns parmi les 200 000 qui sont accourus depuis la chute du Mur. Ils ont fait de la nouvelle Allemagne leur terre promise et ont sauvé sa communauté, la troisième d'Europe à présent, d'une disparition certaine. À travers les méandres de l'Histoire et de la géographie, j'ai écrit le feuilleton, la chronique de l'étonnante et troublante histoire des juifs au "pays des meurtriers". » Après la catastrophe, le récit d'un impossible retour.
Dictionnaire des Justes de France. Edition établie par Lucien Lazare.
Fayard, Yad Vashem, 2003, gr. in-8°, 596 pp, nombreuses photos, broché, couv. illustrée, bon état
"Le concept de "Juste des Nations" est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17.000 personnes. Ce qui démontre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : "Aime ton prochain comme toi-même." Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes."
Le Jour d'après. Douze témoins de la libération des camps.
P., Editions Patrick Banon, 1995 gr. in-8°, 217 pp, une carte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
En 1945, les camps de concentration et d’extermination étaient libérés. Cette libération physique n’a pas été une délivrance totale pour ceux qui ont survécu à l’enfer de l’univers concentrationnaire et à l’entreprise de destruction orchestrée par l’Allemagne nazie. Que s’est-il passé le jour d’après la Libération pour ceux dont les nazis avaient voulu nier l’humanité ? Libres : comment ? pourquoi ? Douze témoins, six hommes et six femmes qui ont « tout simplement » survécu... et vécu, ont confié à l’auteur leur itinéraire personnel et leur combat quotidien pour réapprendre à vivre. — Sylvain Caen, libéré au cours de l'évacuation du camp de Flossenburg ; Adèle Mijoin, évadée au cours de l'évacuation du camp de Leipzig ; Henri Borlant, évadé avant l'évacuation du camp d'Ohrdruf ; Nadine Heftler, libérée au cours de l'évacuation du camp de Malchow ; Charles Baron, évadé au cours de l'évacution du camp de Landsberg ; Ida Grinspan, libérée au camp de Neustadt ; Nathan Rozenblum, libéré au camp d'Ebensee ; Sarah Montard, libérée au camp de Bergen-Belsen ; Joseph Huppert, libéré au cours de l'évacuation du commando de Sonneberg ; Frania Haverland, libérée au camp de Theresienstadt ; Yvette Lévy, libérée au camp de Weisskirchen ; Paul Schaffer, évadé au cours de l'évacution du complexe d'Auschwitz.
Flavius Josèphe. Le Juif de Rome.
Fayard, 1989, in-8°, 298 pp, 5 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Notre siècle connaît-il encore Flavius Josèphe, ce prêtre né à Jérusalem qui, il y a près de deux mille ans, fut au centre de l'affrontement entre le monde juif et le monde romain ? Un homme au destin exceptionnel: après avoir été l'un des chefs de la grande révolte des Juifs contre Rome en 66, il prédit l'empire à Vespasien, se retrouva trois ans plus tard aux côtés de Titus sous les remparts de sa ville natale assiégée et finit ses jours à Rome auprès de ses protecteurs impériaux qui lui donnèrent un nouveau nom, Flavius. Fut-il un traître ? Fut-il un sage ? Josèphe est en tout cas le meilleur témoin de ce temps qui vit naître le christianisme, un grand historien sans lequel certaines des pages les plus dramatiques de l'histoire, l'incendie du Temple de Jérusalem, la chute de Massada, seraient aujourd'hui inconnues.
Le Monde Juif et l'Astrologie. Histoire d'un vieux couple. Ouvrage orné de 59 illustrations hors texte sur XL planches et de 20 illustrations dans le texte. Suivi d'une étude de Paul Fenton.
Milan, Arché, 1985, gr. in-8°, 440-xix pp, préface de Juan Vernet, biblio, index, broché, bon état
Les Juifs et l'Astrologie appartiennent à un passé lointain et traversent les siècles et les cultures, en rencontrant chaque fois la méfiance et la fascination. Mais, par delà ce parallèle formel, existe-t-il quelque relation entre ce "peuple" et cette "science" qui ne sont ni tout à fait un peuple, ni vraiment une science ? J. Halbronn, qui avait déjà consacré un ouvrage à la question, Le livre des fondements astrologiques d'Abraham Ign Ezna, propose ici un panarama aussi vaste que possible des liens qui unissent astrologie et judaïsme, depuis les positions les plus favorables jusqu'à celles qui veulent radicalement et totalement séparer les deux approches du monde, comme étant incompatibles. Le constat est que le monde juifs n'est jamais resté indifférent à l'égard de l'astrologie.
Mères juives des hommes célèbres. Celles qui firent le XXe siècle.
P., Bibliophane-Daniel Radford, 2002, in-8°, 235 pp, biblio, broché, bon état
Sigmund Freud, Albert Einstein, Karl Marx, Amadeo Modigliani, Marcel Proust, Woody Allen, Romain Gary, Anne Frank, Marc Chagall, Sarah Bernhardt, les Marx Brothers... Tous ces génies ont marqué le XXe siècle d'une empreinte indélébile. Or, le récit de leur enfance nous apprend que chacun d'entre eux a entretenu avec sa mère une relation passionnelle, fusionnelle pour les uns, conflictuelle pour les autres, qui s'est toujours révélée déterminante dans leur future carrière... Loin des clichés réducteurs et des caricatures, mais non sans humour - citons pour exemple la célèbre perruque du non moins célèbre Harpo, le plus timide des Marx Brothers : une idée de... sa mère ! -, l'auteur rend ici un hommage tendre et sincère à toutes celles qui, illustres ou anonymes, dans le passé et à l'avenir, ont donné et donneront à leurs enfants l'assurance et la détermination nécessaires à l'accomplissement des grands projets.
Juifs et Français.
Club Express/Grasset, 1979, in-8°, 343 pp, cart. éditeur, jaquette, bon état
Si tu t'en sors... Auschwitz, 1944-1945.
La Découverte, 1993, in-8°, 189 pp, préface de Pierre Vidal-Naquet, un plan d'Auschwitz, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Cahiers libres)
"En 1946, de retour d'Auschwitz, seule puisque ses parents y ont péri, Nadine Heftier écrit ses souvenirs publiés aujourd'hui sans retouches. Elle a alors dix-huit ans. Petite bourgeoise française dont le père a été baptisé, elle se trouve projetée dans l'univers carcéral, puis concentrationnaire. Son récit peut se lire, note Pierre Vidal-Naquet, comme une « initiation », au sens donné par les anthropologues à ce terme : adaptation à un univers nouveau et entrée dans l'âge adulte." (Annales ESC, 1993) — « Tu sais, si tu t'en sors, c'est une bien belle école... » Ces mots qui ont fourni son titre au livre de Nadine Heftler furent les derniers qu'elle entendit de son père, Gaston Heftler, sur la rampe de Birkenau, le 2 juin 1944. Je pense qu'il était nécessaire, qu'il était indispensable de publier ce livre, et je voudrais dire pourquoi. C'est le récit des onze mois passés par cette jeune fille dans les camps nazis et publié tel qu'elle l'a écrit en 1946, peu après son retour en France. Elle l'a écrit en quelque sorte en dialogue avec ses parents, avec son père dont elle fut séparée immédiatement, avec sa mère qui, épuisée, fut selon ce qui a été dit, sur place, à Nadine, gazée le 14 octobre 1944. Elle l'a écrit comme on rédige, pour ceux que l'on aime, le texte d'une stèle funéraire, un écrit, pour ceux qui n'ont pas de tombe. Ce texte, il fallait le publier tel quel, avec simplement quelques minuscules corrections relevant de l'orthographe ou de la syntaxe. Car il faut considérer ce livre d'abord comme un document, comme un fossile qui réapparaît après un enfouissement de plusieurs décennies. c'est d'abord à ce titre qu'il peut et doit intéresser, voire passionner, le lecteur d'aujourd'hui. Nadine Heftler n'est ni David Rousset, ni Primo Levi. Et pourtant, par delà le divers historique, elle nous apporte quelque chose d'essentiel et de nouveau : quoi ? Elle même. Qui est-elle ? Une enfant, une bourgeoise française de quinze ans. Qu'il y ait eu chez elle « initiation » au sens que les anthropologues donnent à ce mot, initiation à un monde dans lequel elle a voulu, avec acharnement, survivre, ne fait absolument aucun doute. Initiation au double sens de ce mot : adaptation à un univers nouveau, et changement de classe d'âge, entrée dans l'âge adulte. L'épisode central, celui qui donne la clef et le sens de tout le livre est évidemment la séparation d'avec la mère, suivie de la mort de celle-ci. « Jusque-là, en réalité, je n'existais pas, je n'avais aucune personnalité, aucune force en moi-même. Maman partie, j'avais la sensation de naître subitement à la vie. De zéro que j'étais, le mot n'est pas trop fort, il fallait que je devienne en quelques minutes une unité. » (Extraits de la préface de Pierre Vidal-Naquet)
La Loi dans la pensée juive. (De la Bible à Rosenzweig). Adaptation française par Charles Touati.
Albin Michel, 1962, in-8°, 256 pp, glossaire, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Présences du Judaïsme)
Table : I. L'antiquité : le Talmud, le judaïsme hellénistique. – II. Les philosophes du Moyen Age : Saadia, Ibn Paquda, Juda Hallévi, Ibn Ezra, Ibn Daud, Maïmonide, Gersonide, Hasday Crescas, Joseph Albo,Isaac Abrabanel. – III. L'époque moderne : Mendelssohn, Luzzato, Hirsch, Zecharia Frankel, Franz Rosenzweig. — L'un des grands problèmes qui reviennent fréquemment chez les penseurs juifs médiévaux est celui des rapports de la Loi (le terme est impropre, mais il s'est imposé dans les langues occidentales) révélée et de l'exercice autonome de la raison humaine. II a été discuté sous divers éclairages dans l'ouvrage fondamental d'Isaac Heinemann, en deux volumes, adapté et résumé en français par Ch. Touati, sous le titre “La Loi dans la pensée juive”.
L'amour des lamentations.
Bibliophane, 1989, in-8°, 225 pp, envoi a.s.
Le Massacre des survivants. En Pologne après l'Holocauste (1945-1947).
Plon/GLM, 1985, in-8°, 352 pp, 16 pl. de photos hors texte, 2 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, dos passé, bon état
Fin janvier 1945, la Pologne est libéré par l'armée Rouge. Six millions de Polonais, dont plus de trois milliions de Juifs ont payés de leur vie une occupation implacable. De la communauté juive polonaise, il ne subsiste que 50 000 survivants, échappés par miracle au génocide. A peine ceux-ci émergent-ils du néant qu'un nouveau drame commence, effroyable. Restée, malgré le malheur commun, foncièrement antisémite, la grande majorité de la population polonaise refuse aux rescapés le droit de se rétablir dans une Pologne "nettoyée de tous ses Juifs par Hitler"...
Auschwitz en Angleterre. L'affaire Dering.
Calmann-Lévy, 1971, in-8°, 329 pp, traduit de l'anglais, préface de lord Denning, index, broché, bon état (Coll. Diaspora)
En 1964 en Angleterre, un médecin polonais soupçonné d'avoir collaboré à des « expériences médicales » à Auschwitz intente un procès en diffamation. Un étrange procès où le bourreau se présente en victime... — "Deux avocats anglais présentent le dossier d'un procès qui eut lieu à Londres en 1964. Le Dr Dering, résistant polonais mais antisémite, déporté à Auschwitz, intente un procès en diffamation à Léon Uris et son éditeur. L'auteur de l' “Exodus” avait mentionné le Dr Dering parmi les médecins nazis ayant opéré à Auschwitz des hommes et des femmes stérilisés aux rayons X. Les victimes et des médecins déportés témoignent contre le Dr Dering. Mais un déporté pouvait-il refuser l'exécution d'un ordre donné par les S.S. ? Le problème moral est jugé par le tribunal londonien qui accorde néanmoins le demi penny symbolique de dommages et intérêts au Dr Dering. Ce procès est non seulement un témoignage de la vie de l'univers concentrationnaire, mais encore des procédures judiciaires britanniques. Il retiendra certainement l'intérêt du moraliste et du criminologue." (Doris Bensimon, L'Année sociologique, Vol. 23, 1972)
Réveille-toi papa, c'est fini !
Albin Michel, 2014, fort in-8°, 654 pp, préface de Boris Cyrulnik, nombreuses photos dans le texte, 8 pl. de photos en couleurs hors texte, documents, biblio, index, broché, couv. illustrée (par Max Ernst) à rabats, bon état, envoi a.s.
Sigismond Hirsch, radiologue juif, originaire de Roumanie, un des fondateurs des Eclaireurs israélites de France, fut un grand résistant, particulièrement actif dans les réseaux des organisations juives du Sud-Ouest de la France. Déporté à Auschwitz, il est affecté au service de Josef Mengele. Rescapé, il sera un des fondateurs de la Sécurité sociale créée à la demande de De Gaulle après la Libération. Son fils, Jean-Raphaël, plus jeune résistant de France (médaillé à l'âge de douze ans), a suivi les traces de son père en devenant chirurgien. Ce livre a été bâti à partir du témoignage enregistré du père. Le regard de l'enfant sur le père est saisissant (par exemple à son retour des camps), l'auteur réussissant à combiner une vision personnelle émotive et des descriptions plus objectives. L'évocation de Mengele est particulièrement impressionnante. La psychologie de l'enfant caché et le traumatisme qui perdure à l'âge adulte sont évoqués avec talent. L'autre axe du livre, c'est la résilience, l'hymne à la vie, l'engagement pour Israël. Jean-Raphaël Hirsch a construit sa vie comme un guerrier : en luttant contre la cruauté nazie qui le priva de sa mère (assassinée à Auschwitz) à l'âge de neuf ans, en s'accrochant aux valeurs de l'engagement et du travail, en assumant sans hypocrisie sa réussite sociale et professionnelle.
Le Camp de Poniatowa. La liquidation des derniers Juifs de Varsovie.
Editions Bibliophane/CDJC, 1988, in-8°, 193 pp, 52 photos, 3 cartes, biblio, index, broché, bon état. Peu courant
Une étude exceptionnelle sur un épisode peu connu de la Shoa, l'extermination des derniers Juifs de Varsovie, le 4 novembre 1943, lors de la "fête de la moisson". L'auteur vécut au ghetto de Varsovie et fut déporté à Poniatowa d'où il s'évada dans des circonstances étonnantes.
Après un tel savoir.. La Shoah en héritage. Traduit de l'anglais.
Calmann-Lévy, 2005, in-8°, 267 pp, biblio, broché, bon état
L'auteur, fille de juifs polonais, examine la manière dont se transmettent les traumatismes de la Shoah. Elle décrit son combat de petite fille pour éviter d'être une victime de victimes et échapper à un héritage trop lourd sans renier ses parents. Elle invite à réfléchir à l'impact différé de la Shoah sur la génération d'après et aux processus par lesquels la souffrance se transmet.
Les Juifs du Midi. Une histoire millénaire.
Avignon, Barthélemy, 1995, gr. in-8°, 351 pp, 32 pl. de photos hors texte, qqs documents, photos et cartes dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"La première image forte qui vient à l'esprit du profane lorsqu'il se penche sur le destin des Juifs du Midi est probablement celle des Juifs du pape, tolérés dans le Comtat Venaissin du XVIe siècle à la fin de l'Ancien Régime. Or c'est précisément cette idée reçue que corrigent D. et C. Iancu, dont l'un des apports majeurs est de ressusciter l'histoire de toute une communauté dans un espace géographique dilaté – le Comtat Venaissin naturellement, mais aussi le Languedoc et la Provence – et dans une très longue durée. Leur ouvrage rappelle en effet que la présence juive est attestée à Narbonne au VIIe siècle, et il s'achève, après le cauchemar de la seconde guerre mondiale, sur la renaissance des communautés juives, consécutive à l'arrivée des populations originaires d'Afrique du Nord. (...) Le livre montre de façon convaincante que le Languedoc, terre d'accueil au XIIe siècle pour les Juifs andalous, et que la Provence, lieu de refuge aux XIIIe, XIVe et XVe siècles pour les Juifs français, catalans et espagnols, furent des foyers culturels intenses, favorisant des échanges intellectuels féconds, dont l'éclat rejaillit sur l'ensemble du Midi. Cependant le Midi ne fut pas seulement terre d'accueil pour les Juifs pourchassés en Europe. Il fut aussi malheureusement, lui aussi, un lieu de persécutions pour les communautés israélites qui y étaient installées, parfois depuis fort longtemps. L'autre versant de ce livre, beaucoup plus tragique, s'attache à rappeler que l'histoire des Juifs du Midi constitue aussi une succession de cruelles vexations : expulsions du Languedoc prononcées contre eux en 1306, 1322 et 1394, et de Provence en 1500 et 1501, accompagnées de la confiscation et de la vente de leurs biens. Désormais, et jusqu'en 1791, le Comtat Venaissin, enclave pontificale, demeura leur ultime asile en ce Midi de la France qui s'était rétréci comme peau de chagrin..." (Christian Amalvi, Bibliothèque de l'école des chartes, 1996)
Heureux comme Dieu en France ...1940-1944.
Laffont, 1975, gr. in-8°, 327 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire de trois familles juives en France sous l'Occupation.
La Révolution française et l'émancipation des Juifs.
P., EDHIS, 1968, 8 vol. in-8°, brochés, bon état. Reprint des éditions originales de cinquante six textes, parmi les plus importants, publiés entre 1787 et 1806, au sujet de l’émancipation des juifs. Tirage limité à 750 exemplaires numérotés
Cet ensemble exceptionnel contient les textes essentiels du comte de Mirabeau, de Thierry, de l’abbé Grégoire, de Zalkind-Hourwitz, de Berr-Isaac Beer, de Louis Wolff, d’Isaac-Ber Bing, de Jacques Godard, de David Silveira, d’Aaron Ravel, de J.C.A. de Bourge, de J. P. Brissot de Warville, de Vion, de Vieillard, du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, de A. L. H. de la Fare, du prince de Broglie, de J. F. L. Devisme, de Furtado l’ainé, de la baronne de Vasse, de Michel Berr, ... les requêtes, réponses, mémoires, adresses, arrêtés, voeux, proclamations, lettres patentes, lois, réflexions, rapports, observations...émanant des collectivités, des autorités municipales, législatives, des différentes organisations politiques, etc... Tome 1 : Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs, par le comte de Mirabeau. Tome 2 : Est-il des moyens de rendre les Juifs plus heureux et plus utiles en France ?, par M. Thiéry, avocat au Parlement de Nancy. Tome 3 : Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs, par Grégoire. Tome 4 : Apologie des Juifs, par M. Zalkind-Hourwitz, juif polonois. Tome 5 : Adresses, mémoires et pétitions des Juifs, 1789-1794. Tome 6 : La Commune et les districts de Paris, 1790-1791. Tome 7 : L'Assemblée nationale constituante, 1789-1791. Tome 8 : Lettres, mémoires et publications diverses, 1787-1806.
Documents modernes sur les juifs, XVIe - XXe siècles. Tome 1 (seul paru) : Dépôts parisiens.
Toulouse, Privat, 1979, fort gr. in-8° carré, 667 pp, 24 pl. de gravures et documents hors texte, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Franco-Judaïca, 7)
Bibliographie des Juifs en France.
Toulouse, Privat, 1974, gr. in-8° carré, viii-349 pp, texte sur 2 colonnes, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, rhodoïd, bon état (Coll. Franco-Judaïca, 2). Edition originale, un des 1500 ex. numérotés sur vélin spécial Condat
Seconde édition très augmentée (première édition, Paris, Centre d'études juives, 1961, Ecole pratique des hautes études. 6e section, Etudes juives).
Les Juifs et la Révolution française. Problèmes et aspirations.
Toulouse, Privat, 1976, gr. in-8° carré, 231 pp, 16 planches hors texte, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur (lég. frottée), bon état (Coll. Franco-Judaïca, 4)
Par Bernhard Blumenkranz, François Delpech, Hugues Jean de Dianoux, Jacques Godechot, Carlo Mangio, Roland Marx, René Moulinas, Ruth Necheles, Freddy Raphael, Albert Soboul, Henri Tribout de Morembert.
Inscriptions hébraïques et juives de France médiévale.
Les Belles Lettres, 1986, gr. in-8° carré, 410 pp, préface de Bernhard Blumenkranz, nombreuses illustrations dans le texte, une carte de France des sites sur les gardes, index, reliure pleine toile verte de l'éditeur, titres et motif hébraïque en blanc au 1er plat, jaquette illustrée, bon état (Coll. Franco-Judaïca)
Dictionnaire du judaïsme français.
L'Arche, 1972, in-4°, 98 pp, nombreuses ill., dos lég. abîmé
Vivir Comprometido. Principios de nuestra eterna sabiduria para una vida buena.
Mexico, Editorial Jerusalem de México, 1966, gr. in-8°, 388 pp, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, très bon état. Traduction en espagnol de "The Committed Life"
Basándose en la eterna sabiduría bíblica y de los Sabios talmúdicos, la Rebetzin Esther Jungreis nos recuerda los principios necesarios para vivir una vida mejor y más comprometida. Inspirador y profundamente conmovedor, este libro llegará a los corazones como ningún otro.
Jérusalem. Dossier établi sous la direction de Charles Saint-Prot.
Revue Proche-Orient et Tiers-Monde, 1985, in-8°, 176 pp,
Le Fichier. Préface de Serge Klarsfeld.
Laffont, 1992, in-8°, xix-233 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à Hervé Bourges (“A Hervé Bourges, cet ouvrage qui éclaire quelques responsabilités pas si anciennes qu'on l'imagine. Amicalement ...”)
L'histoire du fichier des Juifs recensées en 1940, retrouvé en 1991. — En 1991, Serge Klarsfeld découvre dans les archives du secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants ce qui semble être le fichier de la préfecture de police de Paris. Ce fichier aurait été constitué, entre le 3 et le 19 octobre 1940, dans le cadre du recensement imposé à tous les Juifs domiciliés dans le département de la Seine. A la suite de cette découverte, Annette Kahn se livre à une minutieuse enquête sur le rôle de l'administration française pendant l'Occupation : les recensements, la traque et les rafles, la "disparition" ou la destruction, après la Libération, des archives compromettantes et enfin, au coeur de l'ouvrage, la polémique incompréhensible autour de la conservation et de l'accès au fichier.