Dans l'air qui tremble (1914-1915). Dessins de Huygens.
P., Georges Crès & Cie, 1916, in-12, iii-258 pp, 5 hors texte de Huygens sous serpente, dont le frontispice, bandeaux et culs-de-lampe, broché, couv. illustrée rempliée, couv. et dos lég. salis, bon état
La guerre en Flandre. — "Les tableaux de guerre que réunit ce volume dépeignent le « front » de l'Yser. L'auteur a assisté à de dramatiques épisodes de la bataille, il a compati aux souffrances des blessés, et reçu de leur bouche de tragiques récits." (Jean Vic, La littérature de guerre, 1918, p. 269)
La Littérature et la Guerre.
P., Georges Crès, 1916, in-12, 131 pp, broché, bon état (Coll. "Bellum")
La Terre qui tonne. France - Italie.
P., Librairie Chapelot, 1917, in-12, xiv-379 pp, broché, dos lég. sali, pt accroc à la couv., bon état. Peu courant
La plus grande partie de ce livre concerne l'Italie. Qu'il s'agisse de l'Artois et de la Champagne ou du front des Dolomites et de l'Isonzo, Paul Adam décrit ses impressions personnelles, jusqu'aux sentiments qui l'animent lorsqu'un obus éclate, lorsque des balles sifflent trop près de lui. Des efforts prodigieux accomplis par les Italiens sur leur front, il a bien retenu et décrit quelques-uns ; mais après tout, il n'a fait au front italien qu'un court voyage en juillet 1916.
A travers l'Europe sanglante.
Flammarion, 1916, in-12, (8)-268 pp, un dessin d'Abel Faivre en fontispice, 35 dessins de l'auteur et 16 photos et fac-similés dans le texte, broché, bon état
Max Aghion était correspondant de guerre du Matin et du Figaro. — "L'auteur, sujet égyptien, était en Belgique, aux mois d'août et de septembre 1914, pour le compte du Figaro ; à Berlin, en octobre, pour le compte du Matin ; au cours de l'année 1915, il est allé en Egypte, en Serbie, à Salonique, en Italie, d'où il a envoyé des notes et « interviews » à divers journaux. Il reproduit dans ce volume la collection de ses articles." (Jean Vic, La Littérature de guerre, Manuel méthodique et critique)
Le Bandeau sur le front.
P., Zurich, Georges Crès & Cie, 1917, in-16, 104 pp, une illustration en frontispice, reliure plein chagrin carmin, dos lisse avec titre doré, couv. et dos conservés, tête dorée (rel. de l'époque), dos et mors lég. frottés, bon état (Coll. Bellum). Edition originale sur papier courant
Le titre du recueil s'explique par un jeu de mots : « nous sommes, dit l'auteur, sur le front (des armées) le bandeau bienfaisant ». — "Le combat du soldat pour la défense de la patrie s'était transposé dans le combat du médecin ou de l'infirmier contre la mort. C'est en se donnant l'impression de sauvegarder les forces de la patrie par le combat incessant qu'il menait pour sauvegarder des vies humaines qu'Henri Aimé, médecin dans une forteresse de l'Est, dépassa sa frustration de ne pas combattre : « Si le devoir les appelle sur le front, tous ces hommes, et si là, pour la défense du sol, ils dépensent et consument généreusement leur vie, nous, esclaves d'un devoir analogue, agents de la pensée vigilante et récupératrice, c'est sous ce propre front qu'il nous fait demeurer, afin de prêter nos forces attentives et secourables »." (Hélène Dequidt, La crise d'identité du monde médical français en 14-18, 1994) — "Répondant au docteur Aimé qui vient de lui envoyer son recueil, “Le Bandeau sur le front”, Guillaume Apollinaire écrira de ce livre : « ... il ressortit à ce surréalisme que je crois humainement parlant la formule de vérité actuelle...»." (Pierre-Marcel Adéma, Guillaume Apollinaire, 1968)
Correspondance avec Elie et Florence Halévy. Préface et notes par Jeanne Michel-Alexandre.
Gallimard, 1958, in-8°, 467 pp, 2 photos hors texte, index, broché, bon état. Edition originale, un des 58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul tirage en grand papier
Plus de 350 lettres adressées par Alain à Elie Halévy de 1892 à 1918. — Voici plus de trois cent cinquante lettres d'Alain, écrites au cours de près de cinquante années d'amitié inaltérable. Il n'est guère de sujet, grand ou petit, de préoccupation philosophique, politique, historique, pédagogique, personnelle, qui n'y soit abordé... Alain écrivait à Halévy : «J'aurais bien volontiers un discours de quelques jours et de quelques nuits avec toi. Réellement, je ne vois pas une autre créature de qui je puisse penser une chose pareille.» Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l'absence des lettres d'Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l'exception de quatre ou cinq. La seconde est l'espèce d'oubli où est tombé l'ami d'Alain. «Le nom d'Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l'introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d'adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d'autres de ses amis qu'Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l'est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d'Alain, de deviner questions et réponses et d'entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées. On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d'Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu'il a exclues délibérément de l'Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s'offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets... — "Cette correspondance contient principalement des lettres d'Alain, presque toutes les lettres d'Elie Halévy ayant disparu. Jusqu'à 1914 (pp. 25-138). il est surtout question de philosophie. Pendant la période de guerre (pp. 138-258). le canonnier Alain décrit minutieusement sa vie ; il s'indigne contre Barrés, et les aumôniers galonnés, il apprécie peu la hiérarchie militaire, voit dans “Le Feu” de Barbusse un « livre d'officier ». et écrit : « Le mal le plus sensible à la guerre, c'est l'esclavage ». Ouant aux textes allant de 1918 à 1937, date de la mort d'Halévy (pp. 258-317), ils ne manifestent pas tous une éqale clairvoyance. C'est ainsi au'Alain écrit le 2 mai 1936 : « Je ne cesse de demander ce colmataqe à l'Ouest (sic) selon la liqne belge et française, ligne que l'on oeut rendre inviolable (par la fragilité propre aux colonnes motorisées) ». De Blum il dit : « J'aimerais mieux un Combes, mais i'aime bien Blum et ses collaborateurs: tous ils me semblent naïfs et propres »." (Revue française de science politique, 1958)
Souvenirs de guerre.
P., Paul Hartmann, 1952, in-12, 246 pp, une photo de l'auteur en uniforme en frontispice, index, reliure pleine toile bleue, pièce de titre basane carmin, couv. conservées, bon état
"Alain est le nom sous lequel écrit M. Chartier, professeur de philosophie, dont l'autorité dans le monde universitaire a été très grande. Il a exercé une action considérable sur ses élèves, dont plusieurs sont devenus célèbres. Nous avons affaire à un homme qui se pique de franchise et c'est ce qui donne du prix au volume que voici. (...) On y rencontre, chemin faisant, des idées justes, des observations précises et exactes, des anecdotes topiques, des conseils judicieux, des aperçus psychologiques d'une grande profondeur, des réflexions philosophiques dignes d'être méditées. Naturellement, le canonnier Chartier, devenu brigadier, et employé comme téléphoniste et météorologiste, n'a pu rien dire dans son livre qui soit de nature à nous éclairer sur l'art militaire. En revanche, il a pu récolter beaucoup de détails sur ce qui concerne le simple soldat, l'homme de troupe, et aussi sur le fonctionnement des rouages de la hiérarchie. Engagé volontaire à près de cinquante ans, jouissant d'une grande notoriété dans le monde des intellectuels, il a bénéficié d'une sorte de régime de faveur auprès de certains officiers – pas de tous –, il a vécu dans l'intimité de quelques-uns, et a pu ainsi se rendre compte de la façon dont s'opéraient la préparation des ordres, leur rédaction, leur transmission, la suite qui leur était donnée, comme aussi des mensonges contenus dans les rapports fournis par les subordonnés à leurs chefs..." (Emile Mayer, Revue militaire suisse, 1938)
Brefs combats.
Editions Baudinière, s.d. (1948), in-8°, 268 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Jean Amanrich (1893-1963) fit la guerre de 14-18 sur les torpilleurs et sur des bateaux-pièges. Le radar, l'asdic étaient inconnus. On chassait le sous-marin en essayant d'apercevoir le point minuscule du périscope sur l'immensité de la mer...
Fleur de tranchées... 1913-1919. Lettres de guerre.
Editions Hugues de Chivré, 2008, gr. in-8°, 287 pp, 16 pl. de gravures hors texte en couleurs, illustrations et cartes dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
René Charles Andrieu était soldat au 9e Régiment d'Infanterie d'Agen (Campagnes : Belgique, la Marne, Champagne, Fleury, Côte du Poivre, Moronvilliers, Chaume, l'Ourcq, l'Ailette, l'Oise, contre l'Allemagne).
Le Joug de la Guerre. Confidences d'un petit homme durant de grands jours.
Henri Didier, 1917, in-8°, 150 pp, traduit du russe, broché, bon état
"Léonid Andréief précise son nouvel ouvrage par un sous-titre qui est comme un appel à toutes les sincérités « Confidences d'un petit homme durant de grands jours. » C'est la dramatique histoire d'un type d'humanité moyenne pendant cette guerre, et l'histoire aussi de la Russie en crise. Ce dramatique journal est une des œuvres à la fois les plus poignantes et les plus ironiques de celui qui est peut-être le plus grand romancier russe depuis Tolstoï." (Le Figaro, 1917)
J'accuse ! par un Allemand. Nouvelle édition française, entièrement revue et corrigée.
P., Librairie Payot & Cie, 1915, in-8°, 334 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Par Richard Grelling (1853-1929), avocat, journaliste, écrivain et militant pacifiste allemand. Candidat du Parti progressiste en 1887, Grelling est le cofondateur en 1892 de la Deutsche Friedensgesellschaft (Société allemande de la paix). Exilé en Suisse pendant la Première Guerre mondiale, il critique vivement l'Allemagne qu'il rend responsable de la guerre dans son ouvrage paru à Lausanne en 1915, “J'accuse !”. — "Ce livre, d'un intérêt extraordinaire, paru d'abord en langue allemande, a eu un très grand retentissement. C'est l'ouvrage le plus important que la guerre ait inspiré. Sa publication a été un événement d'une portée mondiale. C'est le cri d'angoisse d'un patriote allemand clairvoyant qui aurait voulu arrêter la nation germanique sur les bords de l'abîme. Sur les menées de l'impérialisme allemand, la responsabilité des dirigeants, la préméditation cynique du plan d'agression austro-allemand, la démonstration est péremptoire et définitive." (L'Editeur) — "J'accuse, qui a fait du bruit, est un document intéressant de toute façon, mais d'un intérêt capital s'il est bien d'un Allemand. On en peut tout d'abord douter : l'anonymat, le titre à effet, une sévérité extrême, presque excessive, pour l'Allemagne, une véhémence passionnée contre elle, par contraste une sympathie presque ostentatoire pour l'Angleterre, de nombreuses pages parsemées de taches blanches qui sont, dit-on, précaution d'une censure volontaire, quoique l'ouvrage paraisse en pays neutre... Mais, en fin de compte, le doute s'efface. Tout le livre respire un patriotisme ardent, sincère, de bon aloi, qui s'indigne, s'angoisse de voir l'Allemagne courir à l'abîme. Le style est bien allemand ; l'auteur anonyme enfin a un répondant : M. Suter, qui a reçu le dépôt du manuscrit et assumé la responsabilité de le publier, atteste, avec l'autorité d'une loyauté notoire, que “J'accuse” est bien le livre d'un patriote allemand..." (Louis Eisenmann, Revue Historique, 1915)
Précisions sur la bataille de la Marne.
dans la Revue de Paris, 1917, gr. in-8°, 22 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro les Lettres d'un volontaire italien, juillet-octobre 1915 (Enzo Valentini, 29 pp), des lettres inédites de Charles Baudelaire, une étude sur l'avenir économique de la Macédoine (32 pp), etc.
Les Sept colonnes de l'héroïsme.
Plon, 1948, fort in-8°, 558 pp, broché, bon état
Engagé pendant la Première Guerre mondiale dans l’aviation, l'auteur échappe par miracle à la mort après que son avion se fut écrasé. Seulement, il est paralysé, incapable de se mouvoir. Il qualifiera cet événement « chemin de Damas ». À force de volonté et de foi, il retrouve le chemin de la vie et écrit. Les sept colonnes de l’héroïsme est un livre qui transmet à ses lecteurs une vision de l’héroïsme chrétien à travers l’évocation de la grâce, de la volonté, du sacrifice, de l’ire, de l’intelligence, de l’enthousiasme et de la mémoire, ses sept colonnes. Elles tracent un chemin de vie et d’existence, propre à réveiller des générations éteintes ou enclines à prendre le désespoir pour le meilleur chemin d’une vie tranquille. Ce livre de Jacques d’Arnoux est un livre dont on ne sort pas indemne. Il suffit d’essayer pour le constater.
Paroles d'un revenant.
Plon, 1956, in-12, xi-232 pp, préface de Henry Bordeaux, 3 gravures hors texte, broché, état correct
Le lieutenant Jacques d'Arnoux (fils du colonel d'Arnoux) fait la Grande Guerre dans l'infanterie puis l'aviation à l'âge de 18 ans. Gravement blessé au combat, il restera cinq ans dans divers hôpitaux avant de reprendre une vie civile. Ses récits des combats constituent un témoignage direct et parfois insoutenable dans leurs descriptions. Un texte glaçant à la fois bien éloigné des images pieuses de la Grande Guerre et empli d'une foi incroyable envers la Patrie, Dieu et l'armée. Glaçant par ses descriptions des tranchées pleines de débris humains putréfiés qui vont être soulevés maintes fois par les obus. Cette vie parmi les morts-vivants, décrite par un jeune homme de 20 ans, est difficilement acceptable : on comprend mieux les silences d'après-guerre sur les réelles conditions de "vie" des Poilus... — "« Retenez ce nom, lisez ce livre. » C'est ainsi que débute l'émouvante préface que M. Henry Bordeaux a écrite pour les Paroles d'un revenant. Ces extraordinaires notes de guerre sont autre chose et mieux qu'un récit. Elles chantent comme un hymne de foi ; elles s'imposent comme un acte de volonté. Le livre du héros présente deux aspects : la guerre et sa guerre, et l'on ne sait quelle est la plus belle Des tableaux comme ceux de l'attaque de Champagne, du 25 septembre 1915, de la semaine sainte à Verdun, ou de la chute de l'aviateur et de son agonie sont animés d'un élan, d'un enthousiasme, d'une furie que l'on sent invincibles. Engagé volontaire à dix-huit ans, Blessé aux attaques de Champagne, Jacques d'Arnoux est nommé sous-lieutenant en 1916 et entre dans l'aviation. Après de multiples faits d'armes dont chacun est une nouvelle prouesse, il connaît enfin, le 6 septembre 1917, au cours d'un combat digne de nos héros les meilleurs, le fatal accident, la chute entre les lignes françaises et allemandes, dans le réseau des barbelés. Au bout de longues heures, il revient à lui. Paralysé par une fracture de la colonne vertébrale, il reste vingt-six heures sous le feu de l'ennemi. Jour et nuit les projectiles font alentour un cercle de feu. Une patrouille allemande le dépouille et le laisse vivant... Il croit tout perdu quand, à l'aube du 7 septembre, le brouillard permet aux zouaves de le ramener dans les lignes françaises. Il est sauvé, mais son calvaire commence. Soixante mois, il sera martyrisé d'hôpital en hôpital..." (Le Figaro, 1925) — "Officier d'infanterie combattant, Jacques d'Arnoux obtient sa mutation dans l'Armée de l'Air. Il est abattu dans le no man's land du Chemin des Dames, et, grièvement blessé, ramené dans les lignes françaises par des zouaves. La partie de son livre "Paroles d'un Revenant" (1925) consacrée à sa lente et douloureuse guérison est imprégnée de mysticisme religieux dans lequel l'auteur puisa sa force de survie." (Passion & Compassion 1914-1918)
Le Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers, brigadiers et sous-officiers d'artillerie de campagne. Contenant toutes les matières nécessaires à l'exercice de leurs fonctions et conforme à tous les règlements parus jusqu'à ce jour. Edition pour 1918.
P. et Nancy, Librairie militaire Berger-Levrault, 1918, in-12, 946 pp, très nombreuses figures et croquis dans le texte, planches (armes, matériels, chevaux et harnachements), une planche de fanions en couleurs, 9 cartes en 2 couleurs in fine (Verdun, la Somme, le front français le 15 avril 1918, le front italien le 15 avril 1918, l'Europe en avril 1918, la région d'Amiens au 15 avril 1918, Dixmude - Ypres, Arras, la Champagne), reliure toilée rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, 3 pt taches d'encre au 1er plat, bon état
"... Ceux-ci ont pour but de familiariser le canonnier avec son arme et de lui apprendre à éviter les mouvements nerveux (coup de doigt) qui dérangent le pointage et peuvent même produire des départs involontaires susceptibles de causer de graves accidents. Lorsque tous les tireurs sont en place, l'officier qui dirige le tir commande : Commencez le feu !"
1914-1918. La violence de guerre.
Gallimard/Ministère de la Défense-DMPA, 2014, in-4°, 155 pp, 120 photos, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
La Grande Guerre a été beaucoup photographiée, c'est une évidence. Elle l'a été de manière "officielle" par les reporters-photographes de la Section photographique de l'Armée, créée au printemps 1915 ; elle l'a été aussi à des fins de renseignement militaire. Mais la guerre fut bien davantage photographiée "au ras du sol", par ceux qui combattaient, gradés ou simples soldats. Les clichés de trois jeunes sous-officiers, promus officiers au cours du conflit, occupent une place de choix dans cet ouvrage. Henri Pétin. Jean Pochard et Robert Musso ont vécu au quotidien avec leurs hommes et ne se sont pas pensés comme des "reporters" mais comme des soldats, ponctuellement photographes amateurs. Pas d'héroïsme dans leur vision. L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau présente et commente 120 photographies inédites, issues des fonds privés du Service historique de la Défense. Un témoignage juste et émouvant sur l'expérience combattante et la violence de guerre.
14-18, retrouver la Guerre.
Gallimard, 2000, in-8°, 280 pp, broché, qqs marques au stylo en marges, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires)
Tandis que disparaissent les derniers combattants, la Grande Guerre nous revient, dans une tout autre lumière, comme la matrice d'où sont sortis les désastres du XXe siècle. Face à ce qui apparaît comme l'énigme d'un suicide collectif de l'Europe, il ne s'agit plus, pour les historiens, de savoir qui porte la responsabilité de la guerre ni comment se sont déroulées les opérations ; il convient désormais d'explorer une culture de la violence, d'analyser un nationalisme de croisade, de mesurer la profondeur d'un deuil peut-être inachevé.
Sortir de la Grande Guerre. Le monde et l'après-1918.
Tallandier, 2008, in-8°, 511 pp, 2 cartes, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pliure au 2e plat, bon état
Les historiens se sont très tôt penchés sur le déroulement et les suites de la Première Guerre mondiale, conflit qui a orienté le destin du XXe siècle tout entier. Les armistices de 1918, les traités de paix et le complexe écheveau territorial qui en est issu, les après-guerres et leurs dynamiques de reconstruction ont ainsi suscité une abondante littérature, aussi remarquable que nécessaire. Elles ne disent pas, cependant, comment les peuples et les nations sont sortis de la Grande Guerre. Une équipe internationale d'historiens, placée sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Christophe Prochasson, interroge dans ce livre le monde de l'après-1918 : pays vainqueurs (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis...), pays vaincus (Allemagne, Autriche, Hongrie), pays libérés (Belgique, Roumanie, Yougoslavie), pays engagés dans de nouveaux conflits, civils ou territoriaux (Russie, Pologne, Turquie, Grèce), enfin colonies et dominions. L'histoire de l'après-1918 est celle d'une démobilisation. Démobilisation effective des combattants et des économies, mais aussi démobilisation culturelle des sociétés : il fallut, après plusieurs années d'investissement collectif dans le conflit, reprendre les relations avec les ennemis d'hier et organiser le retour aux normes, elles-mêmes ébranlées par près de cinq années de guerre. A cela s'est ajoutée une dimension morale, voire psychique, où les commémorations ont joué leur rôle : celle du deuil, collectif ou familial, de nations touchées par la mort de masse, et celle du traumatisme chez les victimes, militaires ou civiles. A la limite, peut-on exclure que bien des contemporains du conflit ne soient jamais "sortis" de la Grande Guerre ?
Au Front Britannique.
P., Renaissance du Livre, 1919, in-12, 271 pp, reliure demi-basane bleu-nuit, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés, bon état, envoi a.s.
Né en 1879, Joseph Aulneau fut pendant la guerre lieutenant détaché auprès de l'armée britannique. — "Les souvenirs rapportés par M. J. Aulneau de son séjour au front britannique, où il a brillamment servi, sont ceux d'un lettré et d'un érudit qui sait noter d'un trait pittoresque et rapide les faits et les impressions. Paysages désolés de la zone de feu, causeries entre officiers anglais et français qui montrent les différences essentielles de tempérament des deux races, douce et tragique idylle entre une jeune ouvrière des mines et un tommy, tout cela est, dans ces pages, dessiné sobrement, mais non sans couleur et sans émotion." (Revue critique des idées et des livres, 1920)
Foch, ou le triomphe de la volonté.
Perrin, 1987, in-8°, 427 pp, 7 cartes, 16 pl. de photos hors texte, 4 tableaux généalogiques, biblio, index, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Après avoir contribué en septembre 1914 à la victoire de la Marne, Ferdinand Foch (1851-1929) est entré dans la légende quand, jugé plus conciliant que le général Pétain, il fut nommé en mars 1918 généralissime des Armées Alliées qu'il conduisit à la victoire. Elevé en août 1918 à la dignité de maréchal de France, il présida le 11 novembre à la signature de l'Armistice. Jean Autin, partant de documents partiellement inédits et d'une scrupuleuse étude des sources disponibles, a fait revivre un type d'homme qui prend ses racines en plein cœur du XIXe siècle dans une famille pyrénéenne et se transforme peu à peu en pionnier du renouveau. De garnisons en états-majors, de l'Ecole supérieure de Guerre au maréchalat, c'est une destinée exemplaire qui nous est contée, mais aussi un caractère fait essentiellement de volonté, de rigueur morale, d'énergie, d'indépendance et de confiance en Dieu. C'est également toute une époque depuis la Commune jusqu'au redressement de Poincaré en 1926, en passant par le Boulangisme, l'affaire Dreyfus, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la longue saignée de 1914-18, la paix manquée et les signes avant-coureurs du drame de 1940.
La Plume au fusil : les poilus du Midi à travers leur correspondance.
Toulouse, Privat, 1985, gr. in-8°, 381 pp, 32 pl. de gravures et documents hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Après avoir rassemblé patiemment plus de six mille lettres de combattants de la guerre de 1914-1918 originaires du Midi de la France, et un certain nombre d'autres documents analogues, Gérard Baconnier, André Minet et Louis Soler nous donnent une « vie quotidienne » de la Grande Guerre, sous la forme d'extraits de correspondances, présentés, introduits et commentés. Réalisé avec beaucoup de soin, de sensibilité et d'intelligence, l'ouvrage se lit avec un intérêt qui ne faiblit jamais, et qui tient en grande partie à l'impression, que l'on sent croître au fil des pages, de pénétrer, en observateur quelquefois indiscret, dans une interminable conversation entre le front et l'arrière, et de saisir sur le vif des propos tenus il y a quelque soixante-dix ans par ces soldats, et aussi par les femmes, car il y a quelques lettres de l'arrière." (André Chervel, Histoire de l'éducation, 1987)
Guillaume II d'Allemagne.
Fayard, 2003, in-8°, 534 pp, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Même si la personnalité de Guillaume II - le Kaiser de nos grands-mères - ne suscite guère de sympathie, le dernier empereur allemand ne mérite pas l'excès d'opprobre dont il a été victime après sa chute. C'est lui faire à la fois trop d'honneur et d'injustice. Il n'a pas marqué la politique allemande aussi profondément qu'il le souhaitait et le proclamait d'une manière déclamatoire. Malgré son intelligence, ses qualités d'orateur et son charisme personnel, ce n'est pas un homme exceptionnel, et il n'a pas la force de caractère ni la constance dans l'effort pour marquer le siècle. On a souvent l'impression qu'il est le jouet d'un entourage qui exploite ses faiblesses et qu'il assiste, impuissant et gesticulant, au déroulement de la politique allemande. Si l'on veut peser ses responsabilités, il faut tenir compte de ses capacités et de ses points faibles. Il n'était pas l'homme de génie capable de changer le cours de l'Histoire. Au contraire, il est assez représentatif de l'Allemagne de 1914 avec ses forces et ses faiblesses, ses contradictions et ses complexes. À la veille de la Première Guerre mondiale, Guillaume II est le symbole de l'unité nationale, par-delà les divisions confessionnelles, sociales, ethniques et régionales, et personnifie le dynamisme conquérant d'une Allemagne en plein essor. En novembre 1918, il est le bouc émissaire de la défaite et de l'effondrement, assumant ainsi sa fonction symbolique dans la prospérité et dans la détresse.
Les Conséquences politiques de la Paix.
Fayard, 1942, in-12, 253 pp, préface de Pierre Gaxotte, broché, pt tache d'encre au 1er plat, bon état
Écrit en 1920, cet ouvrage incisif et lucide annonçait toutes les conséquences dramatiques du traité de Versailles. Rarement texte diplomatique aura été, dès sa signature, aussi critiqué, décrié, dénoncé que le traité de Versailles qui mit fin à la Première Guerre mondiale. Deux livres ont cristallisé cette hostilité et la déception ressentie par les contemporains. Le premier, “Les Conséquences économiques de la paix” de John Maynard Keynes, publié dès 1919, souligne les suites funestes que le traité devrait avoir non seulement pour l'Allemagne, mais pour l'avenir économique de l'Europe, dont la croissance était tirée par l'appareil productif allemand. Le second, “Les Conséquences politiques de la paix” de Jacques Bainville, paru un an plus tard, complète celui de Keynes autant qu'il s'y oppose, et montre que le traité risquait fort de n'être qu'un armistice de courte durée...
1914-1918. Un beau régiment picard : le 272e R.I.
Amiens, Le Courrier Picard, 1950, pt in-8°, 182 pp, qqs illustrations et photos, broché, bon état
"Qu'y s'y frotte s'y brûle". Historique par le commandant Balland ; Récits et contes par le lieutenant Louis Gense et l'adjudant-chef Arsène-René Le Merer.
Un frac de Nessus. Hommes politiques et diplomates au décapage.
Rome, L'Alveare, 1951, fort in-8°, 1400 pp, 2 cartes en couleurs hors texte, broché, dos lég. sali, bon état. Peu courant
Mémoires de l'auteur, Ministre plénipotentiaire, de la veille de la Première Guerre mondiale à l'administration de Vichy : la Pologne, la Turquie, le Japon, l'Espagne, Vichy... Un ouvrage qui fit du bruit dans lequel l'auteur décrivait et jugeait la politique extérieure de la France depuis le début de la première guerre mondiale jusqu'au lendemain de la seconde... — Jean-Baptiste Barbier débute dans la carrière diplomatique en avril 1915. De fin 1919 à 1923, il est en poste à Madrid (pp 143-214), de mars 1924 à février 1930 à Varsovie (pp 215-351), puis est Conseiller à Stamboul (Istanbul) jusqu'en septembre 1934 (pp 353-494), Conseiller à Tokyo de décembre 1934 à juin 1936 (pp 495-586), puis d'août 1936 à avril 1937 Conseiller à Madrid (l'Ambassade ayant en fait reflué à San-Sebastian) et ensuite Chargé d'affaires à Valence, où il crée de toutes pièces un poste diplomatique (pp 587-722). Renvoyé à Tokyo comme Conseiller de septembre 1937 à mai 1938 (pp 759-837), il est, de juin 1938 à novembre 1939, Ambassadeur à Caboul (Kaboul) (pp 839-1030). Après une cure en Suisse, il arrive à Vichy en juillet 1940, mais doit à nouveau rejoindre la Suisse pour se faire soigner et y séjourne pendant toute la guerre ; en 1945, il est mis à la retraite anticipée par le Gouvernement provisoire pour s'être abstenu d'adhérer au Gouvernement d'Alger. — "Un diplomate de carrière, mis à la retraite en 1945, raconte sa vie et exprime infatigablement sa rancune contre la République, le Front populaire, les Juifs, les instituteurs et le service des Œuvres françaises à l'étranger..." (Revue française de science politique, 1955)
Clarté. Roman.
Flammarion, s.d. (1919), in-12, 290 pp, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane havane, couv. conservées (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
Simon Paulin est un employé effacé, sa vie est monotone. Marié, sans enthousiasme à Marie dont il s'éloigne au fil du temps, il vit sous l'influence de sa tante, qui l'ayant élevé, lui dicte sa conduite.Il déteste et évite ceux qui critiquent l'état de chose existant de la société. Simon est mobilisé dès le début de la première guerre mondiale, et en ressent toute l'horreur, prenant conscience petit à petit de ce qui pousse vraiment les hommes à s'entretuer. Sa conviction veut devenir action et il entend lutter contre les causes de la guerre qui sont ''l'esclavage de ceux qui la font et les calculs des rois de l'argent''... Ce deuxième grand livre pacifiste d'Henri Barbusse est aussi un ouvrage fortement engagé où il prône l'édification d'un monde nouveau. Un livre puissant et politique qui eut un succès formidable à sa parution en 1918 et qui mena à la fondation des groupes ''Clarté''.
Le Feu. Journal d'une escouade. Illustrations de Renefer.
Editions Douin, 2016, in-4°, 380 pp, illustré de 86 dessins de Renefer dont 10 eaux-fortes originales réalisées sur métal dans les tranchées et 76 bois gravés par Eugène Dété, broché, bon état (Prix Goncourt 1916)
Le feu, journal d’une escouade d’Henri Barbusse raconte au jour le jour, la dure vie des soldats et leur mort obscure. Toutes les horreurs vues du fond des tranchées sont évoquées avec une puissance remarquable. Que de sombres tableaux d’hommes perdant leur forme humaine sous une épaisse couche de boue, de pourriture et de sang. Dans ces souffrances et cette noirceur permanente, il subsiste malgré tout de singuliers épisodes de vies, de fraternité et de tendresse. Alors que la grande bataille de Verdun était à peine commencée, Henri Barbusse nous livre un témoignage empreint de vérité qui ne peut laisser indifférent, même cent ans après. Quelques jours seulement avant l’armistice du 11 novembre 1918, paraissait chez Gaston Boutitie une première version illustrée du Feu. L’artiste, Renefer, mobilisé en 1914 à l’âge de 35 ans était chargé d’établir la topographie des champs de bataille. Durant tout le conflit, crayons et carnets de croquis à la main, il décrit la vie et la mort des soldats. Il s’attache tout particulièrement à croquer les paysages et les situations sous un trait agile et sobre en détails. C’est donc en pleine guerre que l’éditeur lui commande 86 dessins qui doivent illustrer le tout nouveau prix Goncourt de cette fin d’année 1916. Renefer réussira non seulement à sortir vivant des tranchées mais, en plus, il livrera à son éditeur 10 plaques de cuivre vernies gravées à la pointe métallique qui seront mordues par l’acide (procédé dit des « eaux-fortes »). On ne pouvait choisir meilleure association ! Les deux hommes ont vécu dans leur chair les supplices de la guerre et ont côtoyés les mêmes frères en première ligne. Jamais une telle force n’avait soudé texte et illustrations. Introduction de Gabrielle Thierry, présidente de l'association Renefer fondée en 2004 avec le soutien de la famille et des amis de Renefer et de Cécile Coutin, docteur en histoire de l'art et conservateur en chef honoraire du patrimoine.
Les Sociétés, la guerre, la paix. 1911-1946.
SEDES, 2003, gr. in-8°, 298 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Regards sur l'Histoire)
La première moitié du XXe siècle a été marquée par deux conflits mondiaux d'une gravité exceptionnelle au point que l'historien G. L. Mosse a pu parler d'un processus de « brutalisation » de la guerre. Celle-ci, à la fois dans ses réalités et ses représentations, s'est accompagnée de mutations sociales d'une ampleur inconnue jusqu'alors : pertes militaires et civiles jamais vues pendant un laps de temps aussi court, utilisation grandissante d'armes de destruction massive, mobilisation quasi totale des économies, déplacements eux aussi massifs de population, déportations, emploi de plus en plus systématique du travail forcé et, par-dessus tout, extermination délibérée de certains peuples – au génocide arménien, dès le premier conflit mondial, a fait suite, à un niveau d'horreur jamais égalé, celui des juifs et des tziganes. À cet égard, il existe un devoir d'histoire, qui, en soi, justifie le choix de la question traitée dans le présent ouvrage. Ce devoir d'histoire a suscité une immense production historiographique dont le livre se fixe pour objectif d'exposer, à propos de chacune des grandes nations concernées (Allemagne, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie-URSS) les grands débats et les conclusions essentielles. — Par Dominique Barjot, Jean-Paul Bled, Philippe Chassaigne, Olivier Dard, Olivier Faron, Didier Musiedlak, Yves-Henri Nouailhat, Nicolas Werth.
Le Sort des armes. Etude sur le haut commandement pendant la Première Guerre mondiale.
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 374 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, 41 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
En août septembre 1914, en moins d’un mois de campagne, l’armée impériale allemande est passée du Capitole à la Roche tarpéienne : victorieuse aux frontières, elle était défaite et contrainte à la retraite quinze jours plus tard. Outre des décisions malencontreuses de von Moltke, le chef d’état-major allemand, la raison principale réside dans l’absence totale de contact physique et de dialogue entre lui-même, confiné dans son état-major à Luxembourg, loin du front, et ses commandants d’armée. Même la décision cruciale de retraite a été prise par un de ses subordonnés, le lieutenant-colonel Hentsch, dépêché en catastrophe en inspection avec pleins pouvoirs dans les états-majors d’armées : c’est ce mauvais fonctionnement des états-majors allemands qu’explique Corelli Barnett, chroniqueur militaire britannique. Dans ce livre, l'auteur étudie le comportement des quatre grands chefs de la Première Guerre mondiale : Moltke et Luddendorf dans le camp allemand, l'amiral Jellicoe, commandant de la Grande Flotte, et le général Pétain, commandant en chef des armées françaises, dans le camp allié. Cela lui permet d'étudier tous les événements décisifs du conflit 1914-18 et d'en examiner les causes et les conséquences. Le livre est rempli d'aperçus nouveaux...
L'Ame française et la guerre. III. La Croix de Guerre.
Emile-Paul, 1916, in-12, 455 pp, broché, couv. lég. abîmée, intérieur propre et non coupé, état correct
Les articles quotidiens de l'auteur à l'Echo de Paris du 2 janvier au 11 mars 1915.
L'Ame française et la guerre. II. Les Saints de la France.
Emile-Paul, 1915, in-12, 381 pp, broché, pt mque au 1er plat, bon état. Edition originale en volume, exemplaire tiré spécialement pour l'auteur et numéroté (n° 435), envoi a.s.
"Ce deuxième livre de l'Ame française et la guerre s'étend du 1er novembre 1914 au 1er janvier 1915 et raconte la période où les Allemands achevèrent de briser dans les Flandres leur force offensive déjà si rudement épointée par notre victoire de la Marne."
L'Ame française et la guerre. I. L'Union sacrée.
Emile-Paul, 1915, in-12, 393 pp, broché, bon état. Edition originale en volume, exemplaire tiré spécialement pour l'auteur et numéroté (n° 306), envoi a.s.
"Je redonne ici mes articles quotidiens de l'Echo de Paris pendant les premiers mois de la guerre, de la déclaration de guerre jusqu'au 1er novembre. Ces pages offriront un intérêt au lecteur dans la mesure où elles conservent l'émotion, la couleur morale de ces journées tragiques. (...) J'ai laissé les fausses nouvelles. Nos erreurs de fait, nos espérances trop hâtives ne sont-elles pas quelque chose de l'atmosphère que nous respirions ?"
L'Ame française et la guerre. I. L'Union sacrée.
Emile-Paul, 1915, in-12, 393 pp, broché, bon état
"Je redonne ici mes articles quotidiens de l'Echo de Paris pendant les premiers mois de la guerre, de la déclaration de guerre jusqu'au 1er novembre. Ces pages offriront un intérêt au lecteur dans la mesure où elles conservent l'émotion, la couleur morale de ces journées tragiques. (...) J'ai laissé les fausses nouvelles. Nos erreurs de fait, nos espérances trop hâtives ne sont-elles pas quelque chose de l'atmosphère que nous respirions ?"
Mes Cahiers. Tome I à XI (de 1896 à 1918).
Plon, 1930-1945, 11 vol. in-12 (sur 14), xiii-310,v-357,vi-407,iv-362,iv-365,v-382,vii-376,vii-336,viii-478,viii-455 et xii-442 pp, volumes brochés, notices biographiques, appendices, notes et index, brochés, bon état
Tome I (1896-1898). - II (1898-1902). - III (1902-1904). - IV (1904-1906). - V (1906-1907). - VI (1907-1908). - VII (1908-1909). - VIII (1909-1911). - IX (1911-1912). - X (1913-1914). - XI (1914-1918). Le Journal de l'écrivain et homme politique français (1862-1923). Manque les trois derniers volumes (de janvier 1919 à décembre 1923).
Une visite à l'armée anglaise.
Librairie militaire Berger-Levrault, 1915, pt in-8°, 111 pp, notes, reliure demi-maroquin fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur papier de Hollande (n° 22), seuls grands papiers après 10 Japon. Bel exemplaire
Table : Une visite à l'armée anglaise, Les Gourkas et les Sikhs, les Canadiens, Les soldats de la métropole, Le Service d'arrière, L'effort anglais ne veut pas être un demi-effort. Appendice : L'amitié canadienne, Le défilé des races amies de la France. — "Je suis allé visiter dans nos départements du Nord les armées anglaises. Qui de nous ne s'est pas cent fois demandé, peut-être avec impatience : « où en est donc l'Angleterre ? » Nous entendons les appels de lord Kitchener aux volontaires et de M. Lloyd George aux ouvriers, mêlés au formidable halètement des usines, des ateliers et des hauts fourneaux; nous sommes impatients d'apprendre des résultats positifs et de voir ce qu'est devenue la « misérable petite armée du maréchal French ». Cette année qui s'achève nous a-t-elle vraiment rapprochés du jour où les Alliés seront matériellement plus forts que les Austro-Germains ? On m'a offert de me conduire dans Ypres, Armentières, Albert, en Belgique, dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Seine-Inférieure, partout où je pourrai utilement regarder et interroger. On m'a demandé de dire à mes lecteurs, sans parti pris de plaire ou de déplaire, ce que je verrai et entendrai. J'ai accepté avec empressement..." — Soldats bien nourris, gigantesques entrepôts de l'armée britannique : la guerre est une guerre économique. Peaux-rouges canadiens, Sikhs enturbannés : la guerre est une guerre mondiale. Barrès savait voir plus loin que la colline de Sion-Vaudémont.
La Grande Guerre. Seconde partie : de 1917 à 1919. Les Grands Dossiers de L'Illustration.
P., Le Livre de Paris, 1994, in-folio, 191 pp, préface de Jean-Baptiste Duroselle, richement illustré de gravures, photos et cartes en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, reliure demi-toile bordeaux illustrée de l'éditeur, bon état
Ouvrage réalisé à partir des numéros originaux de “L'Illustration”. Documentation assurée par Krishnâ Renou.
Les Parias de la gloire, 1914-1918.
P., L. Fournier, 1928, in-12, 240 pp, préface du commandant B. Léandri, liste alphabétique des militaires et civils cités, broché, bon état. Bel envoi a.s. du commandant B. Léandri et photo originale du même collée sur la page de faux-titre
"L'auteur des « Parias de la Gloire » a voulu rendre hommage à l'humble combattant mort à l'ennemi. Il l'a fait d'une manière à la fois virile et touchante. Commandant de compagnie, puis de bataillon, F. Basty a vécu la vie du soldat, ses angoisses et ses espoirs. Il s'est penché sur la misère de ses hommes, il a découvert la beauté de leurs gestes. Son récit, qui affecte souvent la forme de l'autobiographie, est vibrant de reconnaissance pour sa belle troupe. Il accuse, chez l'auteur, un magnifique culte du souvenir. Ce ne sont peut-être que des mots, que de dire, avec l'éditeur de cet ouvrage, que « grâce à F. Basty, une centaine de petits soldats et de modestes chefs cle section vont sortir de l'anonymat, de l'oubli, pour entrer dans l'Histoire ». On ne garde pas moins de cette lecture une impression très forte où l'admiration se mêle au respect." (Revue militaire suisse, 1928)
Des mutineries à la victoire... (1917-1918).
Laffont, 1965, in-8°, 267 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
"Un mort et trois blessés à la minute – L'offensive d'avril 1917 – Brusquement la passivité – Bilan véridique des mutineries – Pétain, médecin de l'armée – Clemenceau “brûle les meubles” – Les Etats-Unis entrent dans la guerre." — Mêlant souvenirs personnels et récits de combattants, deux anciens poilus abordent de front la question des mutineries dans cet ouvrage... — "Quel est le nombre exact de soldats français passés par les armes, à la suite des mutineries de 1917 ? Quelles furent les causes de la crise du moral ? Comment celle-ci fut-elle surmontée ? Deux anciens compagnons d'armes, Victor Bataille et Pierre Paul, à la fois témoins et acteurs, ont entrepris de "regarder la vérité en face". "Avant qu'il ne soit trop tard", les deux auteurs ont voulu consigner un témoignage direct. Un témoignage sincère et motivé mais aussi douloureux, car il a fallu faire justice de certaines légendes trop commodes, mettre à jour les causes de la crise de 1917 et faire un bilan – un inventaire méthodique aboutit à une trentaine de fusillés, sur plus de 23.000 condamnations prononcées, dont 412 à mort..."
Les Carnets du cardinal Baudrillart (1914-1918). Texte présenté, établi et annoté par Paul Christophe.
Editions du Cerf, 1994, fort in-8°, 1047 pp, 3 tableaux généalogiques, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Premier volume (sur 9 publiés de 1994 à 2003) des Carnets rédigés par le cardinal Baudrillart (1859-1942), du 1er août 1914 jusqu'à sa mort. Alfred Baudrillart a été pendant près de 40 ans un témoin privilégié et un acteur important de l'histoire de la France et de l'Eglise du XXe siècle. Recteur de l'Institut catholique de Paris de 1907 jusqu'à sa mort, en 1942, académicien en 1918, archevêque en 1928, cardinal en 1935, il a été régulièrement chargé de missions importantes. Son influence et son activité dans l'Eglise sont inséparables de l'autorité et de l'énergie qu'il déploie au service de la nation. A sa mort, il laisse une masse de documents mais surtout soixante-cinq carnets (de 1914 à 1942) dans lesquels il a inscrit quotidiennement les faits saillants de sa journée, sa réflexion sur les hommes rencontrés, les démarches effectuées... Ces « Carnets » constituent, pour les historiens, un témoignage irremplaçable. Ils ont le mérite de l'instantané : le soir même, Baudrillart y relate la conversation qu'il a eue avec Benoît XV ou Gasparri, Poincaré ou Alphonse XIII, le cardinal Suhard ou Pierre Laval. Le contenu des « Carnets » dépasse de loin la seule personne de Baudrillart. Ce dernier, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire, écrit manifestement pour l'histoire. — "Une monumentale contribution à l'histoire du XXe siècle " (Lucien Jerphanion) — "A partir du 1er août 1914, Alfred Baudrillart inscrit chaque jour dans un carnet les faits marquants de sa vie quotidienne : l'action qu'il mène au service de l'Eglise et de la nation en guerre, ses démarches, ses rencontres, sa réflexion sur les événements et son jugement sur les hommes. Issu d'une famille qui appartient aux milieux politique, littéraire et scientifique, à la tête du "Comité catholique de propagande française à l'étranger", aumônier de l'hôpital de Thiers, le recteur de l'Institut catholique de Paris nous livre ici ses conversations avec les représentants les plus qualifiés de la société de son temps. Ils sont tous là : le pape Benoît XV, les cardinaux Gasparri, de Laï, Billot, Amette, Luçon, Dubois, Mgr Pacelli, les supérieurs Le Floch et Verdier ; les religieux : Dom Chautard, les Pères Dudon et Sertillanges ; les hommes politiques : le roi d'Espagne Alphonse XIII, les présidents Poincaré et Wilson, les ministres Delcassé ou Denys Cochin, et Jules Cambon, Briand, Deschanel, Freycinet ; les hommes de lettres et les académiciens : Paul Claudel, René Bazin, Frédéric Masson, Gabriel Hanotaux ; les journalistes : le Père Berthoye ou Francisque Gay ; les militaires, mais aussi la famille de l'auteur et l'homme de la rue. A la suite du recteur qui l'entraîne de Paris à Rome, de Verdun à Lourdes, de Madrid et Grenade à Washington, le lecteur est témoin des atrocités de la guerre, de la vie au front ou à l'arrière, il entend les réflexions des blessés, il prend la mesure de l'anticléricalisme, du modernisme, de l'intégrisme, il assiste à l'ébauche de reprise des relations entre la France et le Vatican, et se rend compte des difficultés d'une paix de compromis proposée par Benoît XV, le monde de la Curie romaine et de la politique française, il note l'évolution des mentalités, célèbre la liesse populaire à Paris ou à Chicago, et parcourt tout en même temps avec le futur cardinal le chemin difficile qui mène à l'Académie. Ces carnets inédits, rédigés avec une franchise totale, sont aujourd'hui un document irremplaçable, une mine de renseignements de première main sur la Grande Guerre, qui nous restitue le foisonnement de la vie en ces années cruciales." (4e de couverture)
L'Abdication de Guillaume II.
Plon, 1930, in-12, iv-252 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
"En réunissant les nombreux témoignages qui ont été publiés, en Allemagne, sur l'abdication de Guillaume II, articles de journaux, rapports remis à la Commission d'enquête sur les causes de l'effondrement, en soumettant ces documents à une critique attentive et pénétrante, M. Baumont s'est proposé de montrer « comment il semble que la décision d'abdiquer ait été prise, d'abord pour Guillaume II, puis par lui ». L'ouvrage est un récit, minutieux mais vivant, des événements qui marquent la journée du 9 novembre, à Berlin et à Spa. Grâce à l'abondance des témoignages, il est possible de suivre, heure par heure, le développement des faits, d'assister aux entretiens de l'Empereur avec les chefs militaires, de voir s'agiter, autour du souverain, tous ceux qui croient avoir une part dans ses résolutions et qui, comme lui-même, ne sont que des spectateurs. Après avoir montré brièvement comment la situation avait pris, dans les journées précédentes, un caractère révolutionnaire, M. Baumont reconstitue l'histoire des moments décisifs. Tandis que Guillaume II, à Spa, vient de reconnaître qu'il ne peut compter sur l'armée pour venir à bout de la révolution, et décide d'abandonner la couronne impériale, mais en restant roi de Prusse, à Berlin, le Chancelier Max de Bade a déjà annoncé l'abdication du souverain, aussi bien comme roi que comme Empereur. « C'est un coup d'Etat, une violence devant laquelle Votre Majesté ne doit pas s'incliner », déclare à Guillaume Il le général Schulenburg, chef d'Etat-major du Kronprinz. Mais Hindenburg et Groener estiment que toute protestation est vaine, car l'Empereur n'a plus les « moyens matériels de faire annuler l'abdication proclamée à Berlin ». Dès lors, il n'est plus question que d'assurer la « sécurité » de l'Empereur : ce sont les préparatifs du passage en Hollande. Au milieu de ces incidents dramatiques, M. Baumont dirige le lecteur avec aisance ; son récit, toujours appuyé sur les textes, est simple, précis, facile à suivre. Et ce n'est pas le moindre mérite de l'ouvrage. Mais, pour parvenir à cette simplicité, à cette précision, que d'effort à faire ! Confronter les témoignages, éliminer les invraisemblances, mettre en pleine lumière les résultats d'un examen critique minutieux, voilà l'œuvre de longue haleine que suppose une étude comme celle-là. M. Baumont a conduit son enquête avec une sûreté parfaite, une méthode rigoureuse, une impartialité réelle..." (Pierre Renouvin, Revue d'histoire de la guerre mondiale, 1930)
Les Origines de la guerre mondiale. Responsabilités lointaines et responsabilités immédiates.
Plon, 1919, in-12, vi-329 pp, broché, bon état
"Dans ce livre, que l'Académie des sciences morales et politiques a couronné et auquel M. Poincaré renvoie les lecteurs de ses conférences, notre confrère M. Albert Bazerque traite cette question des responsabilités sur lesquelles l'Allemagne essaie de revenir encore une fois. L'auteur établit les responsabilités lointaines dans un saisissant aperçu du règne de Guillaume II ; il fixe les responsabilités immédiates par l'analyse des documents diplomatiques et le simple exposé des faits depuis l'attentat de Serajevo jusqu'aux déclarations de guerre." (Le Figaro)
L'Année 14.
Armand Colin, 2004, gr. in-8°, 320 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Dans l'histoire des hommes, quelques dates marquent des ruptures indélébiles. 1914 est de celles-là. On donna par la suite – à tort – le nom de Première Guerre mondiale à ce conflit, dont on connaît le terrible bilan : 10 millions de morts, un désastre économique et culturel, et l'avènement des régimes totalitaires. Cette guerre était-elle évitable ? La Grande Guerre aurait-elle pu ne pas avoir lieu et le XXe siècle en être totalement transformé ? Quels furent les objectifs et les arrière-pensées des acteurs, au jour le jour, dans les capitales européennes ? Quel était, au-delà de l'image d'Epinal, l'état d'esprit des populations ? Autant de questions auxquelles répond ce livre, dans un récit au quotidien des premiers mois du drame.
Les Français dans la Grande Guerre.
Laffont, 1980, in-8°, 317 pp, 8 pl. d'illustrations et photos hors texte, tableaux, sources et biblio, annexes, broché, couv. illustrée, état correct
"L'auteur prolonge ici l'enquête amorcée par sa thèse “1914, comment les Français sont entrés dans la guerre”. S'il fait quelques allusions aux militaires, il concentre son attention sur le moral des civils dans l'épreuve : question moins connue que l'évolution des conditions concrètes de l'existence. On ne peut saisir l'opinion comme en temps de paix, par l'élection ou par la presse, mais il existe d'abondantes sources : rapports des préfets de police, observations des notes des commissions de contrôle postal, documents privés. Leur ampleur même contraint à des sondages, effectués avec le souci de varier les échantillons (Paris, Le Creusot, où on dispose d'un journal tenu par le secrétaire en chef de la mairie, les Côtes-du-Nord, la Charente, la Loire...). Le bilan est présenté avec un remarquable sens de la mesure, dans un livre fermement construit, nuancé par une sensibilité comprehensive, d'une sûre maîtrise, auquel on se référera désormais." (Pierre Barral, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1983)
Lawrence d'Arabie, ou le rêve fracassé.
Lausanne, Clairefontaine, 1961, in-8°, 277 pp, 8 pl. de photos en héliogravure et une carte dépliante hors texte, chronologie, généalogie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Si Thomas Edward Lawrence (1888-1935) a été tour à tour archéologue, explorateur, agent secret, stratège, combattant, diplomate, écrivain et poète, ces activités n'ont été que les manifestations d'une même obsession. Un rêve de bâtisseur d'empire qui a poussé l'auteur du célébrissime “Sept Piliers de la sagesse” sur les routes de l'Orient, d'Oxford au Caire et de Djeddah à Damas. Lorsque ce rêve s'est brisé, lorsqu'il a estimé trahie par son propre pays et par les Alliés la révolte arabe à laquelle il s'était voué, "il ne lui est plus rien resté que le désespoir, l'avilissement et cette implacable volonté d'autodestruction au terme de laquelle la mort est venue le fracasser au guidon de sa motocyclette".
Les Secrets de la Censure pendant la Guerre.
Editions des Portiques, 1932, in-12, 382 pp, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec titres et filet doré, couv. illustrées et dos conservés (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s. de Marcel Berger
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, la censure est proclamée en France via un décret instaurant l'état de siège. La propagande et la désinformation remplacent alors la liberté d'expression. Lettres du front et articles de presse : tout est vérifié et validé par l'État par crainte de démoralisation de la population ou de démobilisation des troupes. L'ouvrage de Marcel Berger et Paul Allard nous éclaire sur la mise en place de ce système autoritaire dans un pays fondé sur les libertés démocratiques. Un contrôle de l'opinion qui n'alla pas sans contestations mais qui fut maintenu jusqu'en 1919, au nom des intérieurs supérieurs de la nation. — "C’est en janvier 1915 que le bureau de la presse du ministère de la Guerre trouve son organisation définitive à Paris. De 1914 à 1919, il a compté au total plus de 400 censeurs affectés de quelques mois à plusieurs années, plus de 150 personnes y étant affectées en permanence. L’organisation du bureau de la presse distingue trois sections : les quotidiens ; les périodiques et les livres ; les télégrammes, avec environ 2.400 télégrammes traités en moyenne par jour dès 1915, les équipes de censeurs se relayant toutes les douze heures..." (Olivier Forcade, Voir et dire la guerre à l’heure de la censure, 1914-1918) — Table : Central télégraphique ; La mise en train de la machine ; Verdun ; “L'Homme enchaîné” de Clemenceau et “L'Oeuvre” de Gustave Téry ; Dans la galère des « Périodiques » ; Première nuit aux quotidiens ; « Nuit historique » ; La « grande offensive » ratée ; La fin du “Bonnet rouge” ; Le chemin de Clemenceau ; Clemenceau contre Caillaux ; La Paix sacrifiée ; Sous le règne de la Bertha ; Les Américains à la rescousse ! ; Les Armistices.
Les Secrets de la Censure pendant la Guerre.
Editions des Portiques, 1932, in-12, 382 pp, broché, couv. factice muette, bon état
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, la censure est proclamée en France via un décret instaurant l'état de siège. La propagande et la désinformation remplacent alors la liberté d'expression. Lettres du front et articles de presse : tout est vérifié et validé par l'État par crainte de démoralisation de la population ou de démobilisation des troupes. L'ouvrage de Marcel Berger et Paul Allard nous éclaire sur la mise en place de ce système autoritaire dans un pays fondé sur les libertés démocratiques. Un contrôle de l'opinion qui n'alla pas sans contestations mais qui fut maintenu jusqu'en 1919, au nom des intérieurs supérieurs de la nation. — "C’est en janvier 1915 que le bureau de la presse du ministère de la Guerre trouve son organisation définitive à Paris. De 1914 à 1919, il a compté au total plus de 400 censeurs affectés de quelques mois à plusieurs années, plus de 150 personnes y étant affectées en permanence. L’organisation du bureau de la presse distingue trois sections : les quotidiens ; les périodiques et les livres ; les télégrammes, avec environ 2.400 télégrammes traités en moyenne par jour dès 1915, les équipes de censeurs se relayant toutes les douze heures..." (Olivier Forcade, Voir et dire la guerre à l’heure de la censure, 1914-1918) — Table : Central télégraphique ; La mise en train de la machine ; Verdun ; “L'Homme enchaîné” de Clemenceau et “L'Oeuvre” de Gustave Téry ; Dans la galère des « Périodiques » ; Première nuit aux quotidiens ; « Nuit historique » ; La « grande offensive » ratée ; La fin du “Bonnet rouge” ; Le chemin de Clemenceau ; Clemenceau contre Caillaux ; La Paix sacrifiée ; Sous le règne de la Bertha ; Les Américains à la rescousse ! ; Les Armistices.
Rose de B. Contribution à l'étude de la sensibilité et de la sensualité pendant la guerre de 1914-1918. Texte recueilli et suivi d'un épilogue par François Le François.
P., Cie des Libraires, 1938, in-12, 168 pp, broché, couv. imprimée rempliée, état correct. Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers
Rare édition originale de ce texte érotique écrit et publié par le célèbre typographe "à la rose", François Bernouard. — François Bernouard a publié ce texte en 1938, sinon clandestinement, du moins fort discrètement. Le livre est dédié à C. (François de Curel ?), "le plus grand poète dramatique de notre époque qui m'encouragea d'écrire ce livre pour me délivrer, ce qui me perdit". Bien que le seul éditeur indiqué soit la "Cie des Libraires à Paris", la typographie de François Bernouard est très reconnaissable (Jean-Jacques Pauvert, "Anthologie des lectures érotiques"). Il y a tous les ingrédients qui auraient pu faire de ce texte une banale accumulation de clichés : l'amour fou et contrarié par un mariage de raison, la guerre, le héros qui cherche l'oubli et la mort pendant les combats sans trouver ni l'un ni l'autre, des retrouvailles vingt ans plus tard et trop tard, etc. Or, non seulement une émotion passe, mais la manière moderniste dont la sexualité, présente à tous moments, est traitée, donne une dimension intéressante à ce récit. Les deux jeunes amants, à l'impudeur délicate, assouvissent leurs désirs avec beaucoup de naturel et l'une des dernières répliques est tout à fait révolutionnaire : Rose confie à son ancien amant qu'elle a transmis à sa fille ce qu'il lui a appris : "voilà pourquoi souvent nos maris courent après les filles (...) Sache être l'une d'elles en restant dame : ainsi tu auras plus de chances d'être heureuse et de garder ton mari". Inconnu de Pia.
Pages d'histoire locale, 1914-1919. Notes journalières et souvenirs.
Compiègne, Imprimerie de Compiègne, 1934, in-8° carré, [8]-ix-523 pp, 19 pl. de photos et une carte dépliante de la Région Soissonnaise hors texte, 10 vignettes et culs-de-lampe (dessins au crayon par Etienne de Bertier), index, broché, couv. à rabats, bon état, envoi a.s.
Ouvrage non mis dans le commerce. Notes journalières et souvenirs de la guerre de 1914 dans le village de Coeuvres dans l'Aisne. Les souvenirs d’Albert Bertier de Sauvigny constituent une source de premier ordre pour mieux connaître la vie d’un village de l’immédiat arrière front durant toute la guerre et l’immédiat après guerre. Ils laissent apparaître deux types de narration, mêlant d’ailleurs deux typographies distinctes. L’une est constituée à partir de notes journalières qui semblent ici retranscrites mais ont été à l’évidence complétées voire complètement réécrites par la suite. L’autre est une mise en récit de ces notes, faisant entrer ce type de témoignage dans la catégorie des souvenirs de guerre. Ce second type de narration s’appuie alors sur d’autres sources que celles dont l’auteur a pu être le témoin direct. Le récit est alerte, vivant, avec une chronologie très précise. Il fourmille de détails. La position sociale de Bertier facilite ses relations tant avec les autorités militaires (allemandes ou françaises) qu’avec un certain nombre de notables locaux ou nationaux. Ces souvenirs abordent également la période de l’immédiat après guerre avec l’évocation de l’année 1919 (recherche et identification des corps, gestion des cimetières provisoires, reconstruction du village)...
Pages d'histoire locale, 1914-1919. Notes journalières et souvenirs.
Association Soissonais 14-18, 1994, gr. in-8°, [10]-ix-523 pp, un portrait-photo d'Albert de Bertier de Sauvigny en frontispice, 10 illustrations et culs-de-lampe par E. B. S. (Etienne de Bertier), 20 pl. de photos et une carte de la région soissonnaise hors texte, une lettre en fac-similé, 17 annexes, index, broché, bon état
Réimpression en fac-similé de l’édition originale de 1934, non mise dans le commerce. Les souvenirs d’Albert Bertier de Sauvigny, maire du village de Coeuvres dans l'Aisne constituent une source de premier ordre pour mieux connaître la vie d’un village de l’immédiat arrière front durant toute la guerre et l’immédiat après guerre. Ils laissent apparaître deux types de narration, mêlant d’ailleurs deux typographies distinctes. L’une est constituée à partir de notes journalières qui semblent ici retranscrites mais ont été à l’évidence complétées voire complètement réécrites par la suite. L’autre est une mise en récit de ces notes, faisant entrer ce type de témoignage dans la catégorie des souvenirs de guerre. Ce second type de narration s’appuie alors sur d’autres sources que celles dont l’auteur a pu être le témoin direct. Le récit est alerte, vivant, avec une chronologie très précise. Il fourmille de détails. La position sociale de Bertier facilite ses relations tant avec les autorités militaires (allemandes ou françaises) qu’avec un certain nombre de notables locaux ou nationaux. Ces souvenirs abordent également la période de l’immédiat après guerre avec l’évocation de l’année 1919 (recherche et identification des corps, gestion des cimetières provisoires, reconstruction du village)...
La responsabilité de Guillaume II.
Bulletin de la Mission laïque française, 1918, in-8°, 32 pp, broché, état correct
Plus le Mémoire du Prince Lichnowsky et le Memorandum Muelhon.
Vaux, histoire d'un fort. La construction du fort de Vaux et les événements de 1916.
Louviers, Ysec, 2003, gr. in-8°, 80 pp, 58 photos en noir et en couleurs dans le texte, une carte et 8 croquis, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
En représailles.
Payot et Cie, 1918, in-12, 205 pp, préface de Benjamin Vallotton, 9 illustrations (6 planches hors texte et 3 dessins dans le texte), broché, couv. illustrée par Jean-Pierre Laurens (lég. salie), bon état
"Un intellectuel, promené à travers tous les bagnes que les Allemands avaient imaginés pour dompter l'énergie morale des prisonniers de marque et pour amener les Alliés à accepter des conditions de paix ignominieuses, décrit le douloureux calvaire auquel il fut soumis avec ses compagnons de captivité. Qu'il soit question des travaux dans les marais, du « camp des Moustiques », des solitudes glacées, où le Prussien obligeait les prisonniers à remplir des sacs de sable dont le contenu était ensuite méthodiquement jeté dans la Baltique, on est profondément ému à la lecture de ces pages qui nous laissent l'impression, non d'un acte implacable d'accusation, mais d'un chapitre d'histoire effrayant par les faits qu'il dévoile. Dans l'antiquité, l'esclave travaille pour vivre ; en Allemagne, le captif est scientifiquement condamné à la mort. Que sont les souffrances révélées par la « Case de l'oncle Tom », ce livre de chevet de notre enfance qui nous fit pleurer, à côté de la peine du poteau, de la fusillade en masse, de la propagation du typhus et du choléra, un certain nombre de « contaminés » étant mis dans les camps, de ces tortures épouvantables, plus cruelles que le pire des tourments imaginés par les Achéménides ou par les Chinois, et qui consistent à faire espérer jusqu'au bout soit la visite sanitaire, soit même le départ pour la Suisse, puis à refuser au dernier moment cette perspective d'affranchissement suprême ? L'ouvrage de M. Blanchet est un document accablant que l'on doit répandre afin de révéler au public ce que fut l'Allemagne dans sa laideur inexpiable." (Revue Historique, 1919)
Chez eux. Souvenirs de guerre et de captivité.
Delagrave, 1916, in-12, 180 pp, modeste reliure demi-toile noire époque, dos muet, état correct
"Ces souvenirs écrits très simplement nous donnent bien, je crois, l’impression de ce que peuvent souffrir des blessés faits prisonniers. L’auteur n’est pas un écrivain, il raconte ce qu’il a vu en toute sincérité. Son livré est un témoignage qui mérite d’être recueilli." (Revue pédagogique, 1916)
Chez eux. Souvenirs de guerre et de captivité.
Delagrave, 1916, in-12, 180 pp, qqs illustrations dans le texte, broché, bon état
"Ces souvenirs écrits très simplement nous donnent bien, je crois, l’impression de ce que peuvent souffrir des blessés faits prisonniers. L’auteur n’est pas un écrivain, il raconte ce qu’il a vu en toute sincérité. Son livré est un témoignage qui mérite d’être recueilli." (Revue pédagogique, 1916)
Quand Guillaume II gouvernait “de la Somme aux Vosges”.
Fayard, 1980, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L’occupation allemande pendant la Grande Guerre.
Aperçus sur la guerre de 1914-1918.
Charles-Lavauzelle, 1932, in-8°, 195 pp, broché, pt manque au dos, état correct. Manque la pochette de croquis
"Sous ce titre modeste l'auteur présente successivement un bref exposé de la politique allemande après 1870 et des causes immédiates de la guerre, puis un résumé complet et précis des événements qui se sont déroulés au cours de cette dernière sur les divers théâtres d'opérations, avec 30 schémas ou extraits de cartes. Enfin les deux derniers chapitres exposent : l'un, les clauses militaires du Traité de Versailles, l'autre une étude comparative des efforts militaires réalisés pendant la grande guerre par les Français et les Allemands. En quelques phrases sobres et exactes l'auteur indique dans leur essentiel, l'origine des événements, leur enchaînement, leurs conséquences et les enseignements qu'ils comportent. D'une lecture attachante et facile cet ouvrage donne un tableau clair et exact de l'ensemble des événements déchaînés en Europe par l'impérialisme germanique." (Revue du génie militaire, 1932) — Table ; Les origines de la guerre ; Les plans d'opérations ; La batailles des frontières (2 août - 25 août) ; La préparation de la bataille de la Marne (25 août - 5 septembre) ; La victoire de la Marne et la course à la mer ; Les fronts extérieurs en 1914 ; La stabilisation, la guerre de tranchées ; Les fronts extérieurs en 1915, 1916, 1917 ; Les offensives allemandes - La contre-offensive alliée ; Les clauses militaires du traité de Versailles ; L'effort militaire français et allemand pendant la Grande Guerre (effectifs, armement, munitions).
La Marne.
Presses de la Cité, 1962, in-8°, 309 pp, 24 pl. de photos hors texte, une carte en couleurs sur les gardes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
A l’enthousiasme qui a soulevé les Français après la déclaration de guerre dans les premiers jours d’août 1914 succède la stupeur : le mois n’est pas fini que nos troupes reculent partout, de la Somme aux Vosges. L’Etat-major français, obsédé par une tactique d’offensive inconditionnelle et de charges à l’arme blanche, a été totalement surpris par la puissancé du feu allemand. Un million de soldats en pantalons rouges. battent en retraite, en ordre, parcourant parfois soixante kilomètres sans manger ni dormir. Au milieu du désastre, le généralissime Joffre reste impavide, mais limoge vingt généraux. Les Allemands ont en ligne plus de treize cent mille hommes. Ils sont déjà au bord de la Marne, le gouvernement a fui à Bordeaux. Le 3 septembre, le général Galliéni, qui a reçu l’ordre de défendre Paris « à outrance » apprend que l’armée de von Kluck, placée à l’extrême droite du dispositif allemand, vient d’infléchir sa course vers l’Est au lieu de poursuivre l’enveloppement de la gauche française. L’ennemi offre son flanc. Sur l’insistance de Galliéni, le généralissime donne l’ordre le 6 septembre de stopper la retraite et de contre-attaquer. L’opération réussira grâce au courage extraordinaire des soldats pourtant épuisés, sous-alimentés, intoxiqués de fatigue. A pied, à cheval, en taxis parisiens réquisitionnés – les fameux Taxis de la Marne – les effectifs sont dirigés vers le secteur crucial de la contre-attaque. Georges Blond a reconstitué l’énorme bataille (plus de deux millions de combattants en action) avec précision et avec un impressionnant talent d’évocation.
La Marne.
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 238 pp, 24 pl. de photos hors texte, une carte sur double page, broché, couv. illustrée, bon état
Verdun.
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 221 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, bon état
Verdun.
Presses de la Cité, 1961, in-8°, 307 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans toute l'histoire de tous les peuples, aucune bataille n'a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d'aucun pays n'a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français. Les estimations les plus récentes font état de quatre à cinq cent mille morts, tant Français qu'Allemands, et d'environ huit cent mille blessés graves, en forte proportion demeurés infirmes. Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent ou deux cent mille morts n'ont jamais reçu de sépulture. Leurs corps pulvérisés ont été mêlés à la terre. Ce sujet grandiose devait immanquablement susciter toute une littérature. Après des chefs militaires, des historiens, des romanciers, voici qu'à son tour Georges Blond a subi la fascination de la terrible bataille. Pour la première fois, le drame est évoqué dans son ampleur et dans son humanité, du côté allemand comme du côté français, depuis les bureaux des états-majors jusqu'à la boue immonde des tranchées. Et jamais réalisme si exact n'avait été entraîné par un tel souffle d'épopée, jamais Georges Blond n'avait mieux illustré sa manière d'écrire l'Histoire, qui ne consiste pas à démonter un événement passé mais à le faire revivre. Sans doute dira-t-on qu'avec Verdun il nous a donné son chef d’œuvre. (présentation de l'éditeur)
Verdun.
Club Français du Livre, 1968, in-8° carré, 285 pp, 181 photos, une carte dépliante hors texte, reliure toile éditeur imprimée en 3 couleurs, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état. Edition numérotée hors commerce
Dans toute l'histoire de tous les peuples, aucune bataille n'a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d'aucun pays n'a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français. Les estimations les plus récentes font état de quatre à cinq cent mille morts, tant Français qu'Allemands, et d'environ huit cent mille blessés graves, en forte proportion demeurés infirmes. Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent ou deux cent mille morts n'ont jamais reçu de sépulture. Leurs corps pulvérisés ont été mêlés à la terre. Ce sujet grandiose devait immanquablement susciter toute une littérature. Après des chefs militaires, des historiens, des romanciers, voici qu'à son tour Georges Blond a subi la fascination de la terrible bataille. Pour la première, le drame évoqué dans son ampleur et dans son humanité, du côté allemand comme du côté français, depuis les bureaux des états-majors jusqu'à la boue immonde des tranchées. Et jamais réalisme si exact n'avait été entraîné par un tel souffle d'épopée, jamais Georges Blond n'avait mieux illustré sa manière d'écrire l'Histoire, qui ne consiste pas à démonter un événement passé mais à le faire revivre. Sans doute dira-t-on qu'avec Verdun il nous a donné son chef d’œuvre. (présentation de l'éditeur)
1914. La Marne.
Stock-Presses de la Cité, 1974, in-4° (28 x26), 240 pp, préface du général Beaufre, environ 400 gravures et photos, 40 pages en couleur dont 9 planches reproduisant des uniformes et drapeaux (aquarelles du baron Louis de Beaufort), et 3 cartes grand format (par Jean-Claude Quennevat), reliure toile rouge éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Les grandes batailles)
Le 5 septembre 1914. Près d'un milion de soldats français et leurs alliés britanniques, combattants vaincus des meurtrières batailles des frontières, harassés par une retraite épuisante font résolument volte-face et prennent l'offensive à la stupéfaction de leurs adversaires qui s'imaginaient déjà victorieux. Ce sera "le miracle de la Marne".
Au seuil de l'Apocalypse. Pour faire suite au Mendiant ingrat, à Mon Journal, à Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, à l'Invendable, au Vieux de la montagne, au Pèlerin de l'absolu. 1913-1915.
Mercure de France, 1935, in-12, 363 pp, huitième édition, broché, bon état
Certains passages de la première édition (1916) furent supprimés par la censure.
La Chanson de Vaux-Douaumont. I. Les derniers jours du fort de Vaux (9 mars-7 juin 1916).
Plon, 1924, in-12, iv-362 pp, 2 plans des lieux de batailles dépliants hors texte, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état
"C’est durant la Première Guerre mondiale que Bordeaux mit parallèlement au service de la France ses compétences militaires et ses talents littéraires : officier dans l’armée territoriale en raison d’une blessure, il va en effet demander à être versé dans l’armée active et sera nommé « officier de liaison à Verdun, chargé de rédiger un historique destiné aux ambassades, missions à l’étranger et à l’état-major. ». De cette expérience, Bordeaux tirera de nombreux textes, dont La Chanson de Vaux-Douaumont, récit en deux volumes consacré aux combats qui se déroulèrent dans la Meuse pour le contrôle de différentes fortifications. Le premier tome, intitulé Les derniers jours du fort de Vaux, dédicacé "Aux soldats de Verdun", relate la perte des forts de Vaux et Douaumont, pris respectivement par les Allemands le 25 février et le 7 juin 1916 ; le second volet, Les Captifs délivrés – cette fois dédicacé au Général Pétain – raconte quant à lui la reprise de ces édifices, sur une période allant du 21 octobre au 3 novembre 1916. Enrichis de cartes, de lettres et de rapports divers, fournissant une description minutieuse des événements, ces deux documents représentent un témoignage d’exception aussi bien d’un point de vue factuel qu’idéologique, de nombreuses considérations historiques, politiques et spirituelles se retrouvant au fil du récit. Bordeaux déploie en effet toute une stratégie argumentative pour donner une coloration héroïque aux combats et une dimension métaphysique à l’ensemble du conflit, faisant de la Grande Guerre une croisade destinée à briser une fois pour toutes les ambitions allemandes." (Olivier Wicky, Guerre totale et guerre sacrée, 2015) — "L’admirable défense de Verdun a été certainement l'un des événements les plus considérables de la guerre. L’héroïsme que nos troupes ont déployé autour de cette ville a peut-être contribué, plus qu’aucun des autres épisodes de la lutte, à faire grandir notre prestige dans le monde. Le livre de M. Henry Bordeaux fait revivre devant nos yeux quelques-unes des phases les plus meurtrières de cette bataille inouïe. Écrit dans un style alerte, parfois émouvant, il est propre à faire comprendre le drame grandiose qui s’est déroulé depuis le mois de février 1916 ; il donne à ceux qui sont restés loin du front une idée de la façon dont sait se battre cet admirable soldat français en qui revivent toutes les qualités de la race. S’aidant de documents de première main, de témoignages directs, de carnets de soldats tels que le Journal du capitaine Delvert, ainsi que d’une version allemande des faits, M. Henry Bordeaux décrit la dure vie qu’ont menée nos soldats dans la région de Vaux, les assauts terribles et l’effroyable bombardement qu’ils ont subi, les difficultés du ravitaillement et des relèves, le manque d’abri, le manque d’eau, le manque de sommeil..." (Georges Blondel, Revue internationale de l'enseignement, 1917)
La Terre de France reconquise (1914-1918). Le Plessis-du-Roye – Moronvilliers – Malmaison – Un régiment – Les trois journées.
Plon, 1938, pt in-8°, xii-361 pp, 3 cartes sur un hors texte, broché, couv. à rabats, bon état. Edition originale, un des 29 ex. numérotés sur papier de Hollande Van Gelder (premier grand papier, avant 46 pur fil)
Pour l'Alsace. Vie et mort du général Serret.
Plon, 1927, in-12, 274 pp, reliure demi-maroquin carmin, dos lisse, titres dorés, tête dorée, couv. conservées (reliure de l'époque), bel exemplaire
Le général serret est mort de ses blessures le 6 janvier 1916, lors des combats pour la reprise du sommet de l'Hartmannswillerkopf, considéré comme un observatoire idéal par les deux camps.
Chansons de route (1er janvier - 31 août 1915). Refrains de guerre, 2ème série.
P., Librairie Payot et Cie, s.d. (1915), in-12, 300 pp, préface de Eugène Tardieu, un portrait photographique de l'auteur en frontispice et 113 dessins à la plume de Carlègle, reliure demi-basane mordorée, dos lisse orné en long, titres dorés, tête dorée, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
La France victorieuse dans la guerre de demain. III. L'Allemagne en péril. Etude stratégique.
Berger-Levrault, 1914, in-8°, ix-193 pp, 6 cartes et croquis, broché, couv. lég. salie, état correct
Une étude stratégique et prophétique (écrite en 1913) sur les possibilités de la France de vaincre l'Allemagne en cas de conflit militaire.
Historique du 1er Corps de Cavalerie (Mars 1917 - Décembre 1918).
Charles-Lavauzelle, 1924, gr. in-8°, vii-(2)-319 pp, préface par le général de Mitry, 54 croquis dans le texte, annexes, reliure demi-chagrin noir, dos lisse avec titres, doubles filets et fleuron dorés (rel. de l'époque, de la bibliothèque des officiers à Beyrouth), coupes frottées, bon état
L'historique du 1er corps de cavalerie a été établi d'après les documents déposés aux Archives de la guerre et en écartant soigneusement les faits qui ne sont pas confirmés par un témoignage officiel. Les différentes parties de cet historique correspondent chacune à une période caractérisée par un événement particulièrement important ; il a paru qu'il serait ainsi possible de mettre plus nettement en lumière les transformations successives apportées à l'organisation de la cavalerie et l'évolution imposée à ses procédés de combat par l'expérience même de la guerre.
1914-1918. Carnet de guerre.
Ives Rauzier, 2017, in-8°, 82 pp, présenté par Ives Rauzier, 52 photos et 6 documents, broché, couv. illustrée, bon état
Cours d'histoire. Livre III. La guerre de 1914-1918. Texte et Croquis.
Ecole militaire et d'application du Génie, 1928, 2 vol. pt. in-4°, 264 pp, un fascicule de 264 pages de texte dactylographié et un fascicule de 44 cartes, la plupart dépliantes, brochés, bon état
Les Profiteurs de guerre, 1914-1918.
Editions Complexe, 2008, gr. in-8°, 385 pp, 16 illustrations sur 8 pl. hors texte, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état. Ouvrage issu de thèse
"Hélas ! Il y a un vaste front où l'on acquiert rapidement des fortunes trop colossales pour être honnêtes, et un autre où on se fait casser la gueule pour cinq sous" : les combattants de la Grande Guerre, tous pays confondus, émettent à foison de telles invectives. Ainsi s'installe une catégorie à la fois bien déterminée et insaisissable, les profiteurs de guerre, plaie ouverte dans le consensus censément à l'œuvre dans les sociétés en guerre. De toutes parts, les prises à partie féroces, désespérées, peignent un noir tableau, celui de masses citoyennes en proie à des souffrances prolongées rendues plus aiguës par l'idée que dans le même temps, d'autres (patrons, commerçants, financiers) s'enrichissent et mènent la belle vie. Ce livre propose une exploration et une interprétation de ce phénomène d'opinion, à travers les écrits combattants, la presse, mais aussi les lettres de délation reçues par les pouvoirs publics. Face à une telle mise en cause, le monde patronal est contraint de produire un contre-discours fondé sur son inscription patriotique dans l'effort de guerre. Deux visions résolument antagonistes de la France en tant que société capitaliste libérale en guerre se trouvent donc dressées l'une contre l'autre, formant un vrai problème historique. Cet ouvrage entend établir, à travers les archives de l'impôt sur les bénéfices de guerre créé en 1916, une typologie des enrichissements en 1914-1918 en même temps qu'une anthropologie culturelle du patronat. Il place ainsi dans un vis-à-vis sans concessions les conditions et les attentes du "peuple" d'une part, des élites économiques et politiques d'autre part. Il montre que le patriotisme verbal de ces dernières ne se reflète guère dans le concret des affaires, tandis que la rancœur et la critique acerbe du premier s'accompagnent des mille maux réellement vécus face à l'ennemi, des difficultés quotidiennes et du deuil. Enfin, le constat tiré des grandes inégalités de traitement opérées par le régime républicain entre les catégories sociales durant la guerre pointe les finalités ambiguës de la démocratie libérale. Cet essai d'histoire propose la première étude sur les profiteurs de guerre, et s'empare ainsi d'un objet d'histoire fortement polémique, avec le souci de n'en minorer ni les excès ni la part de réalité.
Identités troublées 1914-1918. Les appartenances sociales et nationales à l'épreuve de la guerre.
Toulouse, Privat, 2011, gr. in-8°, 388 pp, notes, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures, bon état (Coll. Regards sur l'histoire)
En 1914-1918, des millions de soldats sont "morts pour la patrie", dans une guerre qui semble avoir poussé à son paroxysme l'affrontement des nations. Mais ces combattants, comme les hommes et les femmes en arrière du front, ont de multiples identités antérieures : Français ou Allemands, mais aussi Alsaciens, Bavarois ou Parisiens ; nobles, intellectuels, paysans ou artisans ; ils vivent en république, sont sujets d'une monarchie ou d'empires autoritaires ; ils ont des convictions et des engagements politiques et syndicaux, quelquefois pacifistes. Comment la guerre transforme-t-elle ces appartenances ? La loyauté à la nation efface-t-elle les identités sociales, sexuelles, régionales qui ont été construites avant 1914 ? Quelles ruptures la guerre introduit-elle dans la façon de se percevoir et de percevoir les autres ? Quelles tensions opposent, sous le vernis des unions sacrées, les membres des sociétés en guerre ? Sous l'uniforme, quel est le sens de la guerre pour tous ceux, Alsaciens-Lorrains, Corses ou Amérindiens, dont l'appartenance nationale est plus qu'ambiguë ?
Gens du Front.
P., Société Littéraire de France, 1918, in-12, viii-154 pp, vignettes illustrées par Louis Charve, broché, bon état. Edition originale, ex. numéroté
Les civils de la zone de guerre derrière les lignes alliées sont décrits dans cet agréable petit livre. Bourcier nous donne des croquis charmants de la vie d'un village près du front, victime de tirs intermittents d'obus par les Allemands, jusqu’au jour où toutes les maisons sont détruites par un bombardement intense... — "Ce village-ci est à trois mille mètres des Boches : à portée de la balle perdue d'un Mauser, et sous les canons de Krupp, masqué d'arbres, il résiste depuis deux étés, trois hivers. Ses gens aussi, et ses soldats. Charve et moi l'habitons depuis ces temps-là, par intervalles, quand nous sortons, boueux des tranchées. (...) Le voici, dans les pages d'un livre, écrit, illustré, en pleine terre, au fond des cai-nhas, en alerte, en repos, en combat, sous la pluie, sous la neige et le fer, et les gaz, et le reste...". (liminaire). Bourcier fut vice-président de l’Union des Combattants.
Petite histoire de la Grande Guerre.
Rieder, 1932, in-8°, 122 pp, 15 cartes, broché, couv. lég. salie, dos fendu, état correct, prière d'insérer joint
"Cette histoire donne du conflit mondial un récit complet, clair, précis, malgré sa concision, sinon grâce à sa concision même. C'est autant un témoignage qu'une oeuvre scientifique et c'est aussi un hommage à la mémoire de ceux qui ont cru tomber dans la dernière des guerres et une explication des angoisses de l'heure présente." (prière d'insérer)
Fantassins de 14. De Pétain au Poilu.
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 279 pp, 16 pl. de gravures hors texte, documents en fac-similé, nombreuses cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le dimanche 2 août 1914, la République appelle au combat contre l’Allemagne, parmi des millions d’autres, cinq fantassins français qui appartiennent à l'armée Lanrezac...
Ils sont partis en chantant.
France Loisirs, 1996, gr. in-8°, 263 pp, 32 pl. de photos hors texte, 20 illustrations dans le texte (fac-similés, publicités de l'époque...), cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état (Ils étaient de leur village..., 2)
Le village de Josnes, en Petite Beauce, s'ouvre aux souvenirs, de la Grande Guerre à la veille de la “drôle de guerre”, les anciens se souviennent de ce qu'ils ont vécu, éprouvé, souffert : l'assassinat de Jaurès, la mobilisation, Verdun, les villages désertés, la vie de l'arrière, puis les années folles, le Front Populaire, la guerre d'Espagne... Des témoignages directs, passionnants, émouvants, qui nous restituent, vu d'un village français, tout le climat humain d'une époque.
Blümelein 35 ; confidences d'un officier de renseignements, recueillies par Francis Carco.
Albin Michel, 1937, in-12, 252 pp, imprimé sur vélin supérieur, broché, bon état. Edition de l'année de l'originale, mention de 2e mille au 1er plat (mais pas sur la page de titre), bel envoi a.s. « à Madame ..., qui réunit si harmonieusement les qualités du coeur à celles de l'esprit, ce récit vécu du “Blümelein 35” avec toute la respectueuse amitié de son ami S. de Barrière. Paris le 30 décembre 1939 »
Un grand roman d'espionnage. Versé dans l’aviation sur la base d’Avord à côté de Bourges, Carco écrit ici l’histoire vraie d’un officier de renseignement, véritable espion avant l’heure. Le héros, agent de renseignements malgré lui pendant la première guerre mondiale, un anti-James Bond avant la lettre, préfigure les personnages de Graham Greene et de John Le Carré. Quand à la belle et mystérieuse Blümelein 35, certains y voient en filigrane la silhouette de Mata-Hari. — Un ouvrage qui sera porté sur la liste « Otto » des livres interdits et détruits par ordre des autorités hitlériennes en septembre 1940.
C'est ainsi que cela commença : Apis et Este, 1903-1917.
Calmann-Lévy, 1936, gr. in-12, 336 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. de relais des Editions Balzac (lég. salie), bon état
Roman : les débuts de la guerre de 14-18 en Autriche et dans les Balkans. — "Le 29 mars 1933, je publiais à cette place un feuilleton consacré à un roman autrichien qui venait de paraître en langue allemande “Apis und Este”. Cet ouvrage retraçait la lutte sourde que se livraient, à la veille de la Grande guerre certains partisans fanatiques de l'union yougoslave et l'héritier présomptif. du trône habsbourgeois, l'archiduc François Ferdinand. Le succès de ce livre était très vif dans tous les pays de l'ancienne monarchie. D'où mon article. L'auteur de ce roman était lui-même un ancien officier de l'armée autrichienne, M. Bruno Brehm, enlevé à son métier par l'écroulement du trône, et qui, après avoir tâtonné et cherché, avait fini par trouver sa voie dans le roman. Un roman, à vrai dire, d'un genre assez particulier. “Apis und Este”, comme les deux livres qui succédèrent à celui-là et complétèrent le tableau de l'écroulement austro-hongrois, était moins une fiction romanesque qu'un tableau d'histoire. Tous les faits essentiels retracés dans ces trois ouvrages “Apis und Este”, “Telle fut la fin”, “Ni empereur ni roi”, sont rigoureusement vrais et, chose remarquable, M. Bruno Brehm a réussi à faire de sa trilogie romancée un ouvrage d'une lecture passionnante tout en gardant strictement lui-même le ton et l'attitude du chroniqueur et de l'historien. Sans doute peint-il Apis, cet officier serbe sauvagement appliqué à faire une réalité de l'union yougoslave, et à qui pour cela tous les moyens étaient bons, sous les traits d'un dangereux bandit, d'un exalté dépourvu de tout sens moral, mais les gens de Vienne, souverain, ministres, fonctionnaires ne figurent pas dans la trilogie de M. Bruno Brehm sous un jour beaucoup plus avantageux. L'archiduc François Ferdinand se présentait dans “Apis und Este” où il joue un rôle prépondérant sous un aspect franchement antipathique..." (Maurice Muret, Journal des débats politiques et littéraires, 14 août 1944)
1918, pourquoi la victoire.
Plon, 1968, in-8°, 442 pp, 16 pl. de photos hors texte, 7 cartes, chronologie, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"A l'occasion du cinquantenaire de la victoire, A. Brissaud délaisse l'histoire de Vichy pour faire le récit, largement étayé par les mémoires de Foch, des deux dernières années de la guerre et de leur dénouement précipité et inespéré." (Revue française de science politique, 1968)
Lettres d'un poilu de 14-18. Contribution à l'histoire de la Grande Guerre.
Montpellier, Chez l'Auteur, 1980, in-8°, 431 pp, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, prière d'insérer, carte de visite a.s. et envoi a.s. à Alain Decaux
Albert Bron (1894-1980), né à Oran (Algérie Française), est appelé sous les drapeaux le 19 septembre 1914 et affecté au 2ème Bis de Zouave comme régiment, il réussit après une période de deux ans à obtenir le grade de sergent ; mais ce n'est qu'en juin 1916 qu'il part sur le front d'Orient. A partir de là, et ce jusqu'à sa démobilisation survenue en 1919, l'auteur va parcourir différents fronts. Il arrive le 8 juin 1916 à Zeitenlik (Grèce) près de Salonique où il est affecté à la compagnie de mitrailleuses. Le 21 août de la même année, il est envoyé chez les Russes près de Verria comme instructeur militaire de la première brigade russe, puis en première ligne près d'Eksisu. En effet, avant son départ pour Salonique, il était entré comme suppléant à la section de mitrailleuse et désigné pour suivre à Constantine un cours de perfectionnement de cette arme : il en ressort premier à l'examen final, d'où son affectation en tant qu'instructeur. En décembre 1916, il est envoyé sur le front de Serbie et y restera une quinzaine de jours, le 29 décembre il retourne à Salonique. Par la suite, durant une période allant de mars à juillet 1917, il rentre en France, à l'école de St Cyr comme élève aspirant...
Verdun 1916.
Perrin, 2006, in-8°, 256 pp, traduit de l'anglais, chronologie, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
D'une guerre à l'autre, 1914-1945.
Hachette, 1974, gr. in-8°, 270 pp, + un cahier de 28 cartes hors texte in fine, index, broché, couv. à rabats, bon état
Entre les deux guerres mondiales qui ensanglent le XXe siècle, le monde a connu de profonds bouleversements économiques, sociaux, politiques, idéologiques aussi bien que culturels. Tout en respectant le découpage chronologique – marqué par la fracture de la grande crise des années trente et par pays, l'exposé met en évidence les grandes évolutions internationales, en particulier économiques et diplomatiques. Les deux conflits ont été analysés dans leurs multiples dimensions, dans la mesure où ils ont lourdement influé sur les remodelages ultérieurs. L'ouvrage présente en outre des instruments pédagogiques multiples : cartes, définitions, citations de texte, bibliographies, index, ainsi que des modèles d'explication de documents et de dissertation.
La bataille de la Somme.
P., Edinburgh, New York, Londres, Thomas Nelson & Sons, s.d. (1917), in-12, 102 pp, 30 pl. de photos hors texte, 2 cartes, dont une sur double page, une carte dépliante en 2 couleurs hors texte, broché, qqs soulignures crayon, bon état
Batailles de Flandres et d'Artois, 1914-1918.
Tallandier, 1992, in-8°, 96 pp, 71 gravures, photos et cartes, chronologie, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures au stylo vert sur 6 pages, bon état (Coll. Guides Historia)
Flandres et Artois sont les deux provinces françaises où le conflit de 14-18 a le mieux mérité son nom de guerre mondiale. Pour ce front essentiel, des centaines de milliers d’hommes sont tombées : soldats de France, de l’Empire britannique, de Russie, du Portugal... mais aussi Prussiens, Saxons, Bavarois et Autrichiens. Du siège presque médiéval des forts de Maubeuge au premier assaut massif de chars à Cambrai, le Nord a vu tous les aspects de la guerre. Tranchées, blockhaus, cimetières et mémoriaux en témoignent encore aujourd’hui. — Historique (pp. 5-68) et Itinéraires (pp. 69-91).
Messimy et les premiers jours de la guerre (juillet 1914 - 26 août 1914).
dans La Revue universelle, 15 juillet 1935, gr. in-8°, 28 pp, broché, 1er plat déchiré en coin, sinon bon état
On trouve dans le même numéro un article de Marthe Oulié sur Haïti : “Là où fut Saint-Domingue. Survivances françaises en Haïti” (14 pp), des “Souvenirs sur le roi Louis-Philippe” de Pelet de La Lozère (14 pp), etc.
En écoutant le maréchal Foch, 1921-1929.
Grasset, 1929, in-12, 271 pp, broché, bon état
Journal de route, 1914-1918. Le carnet d’un soldat castrais de la Grande Guerre.
Castres, Société culturelle du Pays Castrais, 2010, gr. in-8°, 208 pp, 47 photographies, fac-similés et cartes, broché, couv. illustrée, bon état. Tirage à 400 exemplaires seulement
"Né à Castres (Tarn) en 1895, Victorin Bès appartient à une famille ouvrière de la ville. Sorti depuis peu de l’Ecole primaire supérieure, à 19 ans, il cherche sa voie. A la fin de 1914, il est mobilisé et se trouve rapidement plongé dans l’enfer de la première guerre mondiale. Il va rester cinq ans sous les drapeaux. Dès le départ et tout au long de « sa » guerre comme simple soldat, en Lorraine au sein du 55e R.I., en Champagne et à Verdun au sein du 161e R.I., à Salonique avec le 84e R.I., il note régulièrement dans un petit carnet à couverture noire tout ce qu’il observe... Ecrire est pour lui un besoin : il veut pouvoir plus tard se souvenir de ce qu'il a vécu, et, au cas où il serait tué, laisser un « testament » à sa famille. Il ne se contente pas de décrire. Il avance son analyse des événements, marquée d’un humanisme laïque et jaurésien. Et son analyse évolue au fil du temps. Parmi les nombreux témoignages écrits laissés par les combattants, celui-ci est d'une grande qualité, exceptionnelle pour un soldat du rang. Ecrit « à chaud », dans un style superbe, il plonge le grand public dans l’existence quotidienne des combattants et fournit aux historiens un nouveau document de valeur. Il révèle un homme de fort caractère, qui se confie ici tout entier. Un homme jeune, qui aime la vie, qui aime sa ville natale et dont nous pouvons mesurer la souffrance dans la guerre."
De la mort, de la boue, du sang. Lettres de guerre d'un fantassin de 14-18.
Editions Grancher, 1999, gr. in-8°, 246 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Composé de lettres au jour le jour envoyées par l'auteur à sa famille ou à des amis, l'ouvrage témoigne fort bien de ce que fut la guerre de tranchées de 14-18 et de l'ambiance qui régnait alors. Le lecteur apprend les détails de la vie quotidienne : comment on construit un abri, ce qu'est l'existence dans la crainte des mines ou sous les tirs d'artillerie. Il y a même, parfois, des périodes bucoliques : une vache égarée qui donne son lait aux soldats, l'ordonnance qui mijote de bons petits plats avec les moyens du bord. C'est bientôt la blessure, par balle de Schrapnell. Guéri, l'auteur demande à retourner au front : les Eparges, la Somme, les environs de Verdun. Et puis, en 1916, la mort au bout du chemin.
Le Colonel Lawrence ou la recherche de l'absolu.
Albin Michel, 1955, in-8°, 411 pp, un portrait en frontispice, 4 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal... (...) Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils..." (Jean Béraud Villars, préface) — "Dans la galerie des grands hommes, Thomas Edward Lawrence – le Colonel Lawrence – est l'un des rares, peut-être le seul, à avoir été à la fois un chef de guerre et un artiste. Il y a de grands soldats écrivains, de Xénophon à Napoléon en passant par César, Joinville, Bernard Diaz et Montluc, mais aucun n'était ce que nous appelons un artiste avec ce que cela comporte de mystère, d'inspiration, de déséquilibre, de force, de faiblesse, d'impossibilité à s'adapter aux règles d'une société conventionnelle, en somme de monstruosité. L'Art et l'action guerrière semblent antinomique. Lawrence était génialement doué pour l'un et pour l'autre, d'où sans doute la courbe étrange de sa vie intérieure et celle, non moins exceptionnelle, de son destin. L'artiste c'est l'égocentrisme, le soldat c'est le sacrifice et l'oubli de soi. Deux philosophies aussi contraires existant chez le même homme ne peuvent qu'entraîner des porte-à-faux et des déchirements. Point n'est besoin de romancer la vie de Lawrence, car elle est plus près du roman que de la réalité. C'est un héros de Stendhal et il s'apparente de si près aux deux personnages les plus typiquement stendhaliens : Julien Sorel et Lucien Leuwen, que l'on a par moment l'impression d'un pastiche. Comme ses prédécesseurs de la fiction, il a l'esprit plein de réminiscences littéraires. Il construit sa vie à force de volonté sur un plan abstrait, il veut mener la vieille lutte de l'intelligence, du caractère, de l'égotisme, contre le conformisme. Son orgueil est immense et ses ambitions sans limite. Le naufrage de sa destinée ne lui fera faire aucun examen de conscience, ne lui laissera aucun doute sur lui-même, le plongera seulement dans un amer mépris des hommes et de la vie. Il est inhumain à force de rigueur, poursuit obstinément un absolu qui le fuit, son existence montre à la fois le triomphe et la faillite de l'intelligence pure, de la volonté tendue à l'excès. Il l'organise en mathématicien ; n'est-il pas un mandarin d'Oxford comme Julien était un fort en thèmes de séminaire, Lucien un demi-polytechnicien ? Lui aussi était obsédé par la pensée de Bonaparte. Toutes les réalités de cet étrange personnage sont plus captivantes que sa légende, mais il faut se hâter de le saisir, car ceux qui peuvent nous renseigner de façon directe sur son existence sont de moins en moins nombreux. La Guerre de 1914 n'est plus un événement contemporain. Elle bascule dans cet océan de légendes, de mensonge et d'indifférence qui s'appelle l'Histoire. Il eût été dangereux de laisser ce livre devenir une polémique anglo-française. Dans un souci d'impartialité, je me suis efforcé, dans cet essai sur la vie de Lawrence, de m'appuyer surtout sur des documents puisés à des sources britanniques pour tantôt exalter, tantôt critiquer ce fascinant personnage. Des Anglais qui ont été témoins de sa vie ont bien voulu m'aider de leurs renseignements et de leurs conseils. Je désire ici leur exprimer mon amitié et ma reconnaissance en insistant toutefois sur le fait que j'ai gardé mon entière liberté d'appréciation et d'expression et qu'ils n'ont aucune responsabilité dans les jugements que j'ai portés sur les événements et les hommes." (Jean Béraud Villars, préface)
Mémoires du chancelier prince de Bülow (1849-1919).
Plon, 1930-1931, 4 vol. in-8°, 494, 525, 346 et 527 pp, traduit de l'allemand, 68 gravures hors texte, reliures demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titre, tomaisons et fleurons dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bel exemplaire
Complet. — I. Le secrétariat d'Etat des Affaires étrangères et les premières années de la chancellerie, 1897-1902 ; II. Du renouvellement de la Triplice jusqu'à la démission du chancelier, 1902-1909 ; III. La Grande Guerre et la débâcle, 1909-1919 ; IV. Sa jeunesse et sa carrière de diplomate, 1849-1896. — "... Les mémoires de Bülow débordent de malice et de rancune, surtout contre ceux qui ont, selon son opinion, gâté son oeuvre ou ont trompé sa confiance. Il dénigre un peu trop son successeur Bethmann-Hollweg ; il dit beaucoup de mal de ses anciens amis Eulenburg et Monts et de bien d'autres. II flétrit tous ceux qui ont dirigé la politique allemande après sa chute en 1909, politique d'imprévoyance et d'incapacité qui a mené l'Allemagne à la Grande Guerre. On voit bien que lui, Bülow, n'aurait pas fait la politique de l'ultimatum à la Serbie. On trouve dans ses mémoires une galerie de portraits de princes, de ministres, de diplomates, de généraux, d'hommes de cour allemands, aussi bien qu'étrangers. Les caractéristiques sont loin d'être objectives, mais toujours intéressantes et amusantes. C'est comme un musée Grévin des personnes qui ont gouverné l'Europe aux alentours de 1900. La figure centrale de ce musée, c'est bien l'empereur Guillaume II. On sait que l'empereur a renvoyé son chancelier en 1909 avec tous les signes de la disgrâce et qu'il l'a designé comme canaille (« Luder »). On comprend que Bülow lui en veuille et qu'il raconte ouvertement tout ce qui s'est passé entre lui et son souverain. (...) Des événements politiques traités dans le premier volume, il faut mentionner l'occupation de Kiaotcheou, la crise chinoise de 1900, les négociations anglo-allemandes de 1898-1901, la guerre des Boers, la construction de la marine allemande, les mesures contre les Polonais. Bülow donne une quantité de détails intéressants. (...) Ce livre est une source de premier ordre pour bien connaître l'esprit de l'époque de Guillaume II, pour bien connaître les caractères de l'Empereur et des hommes de sa cour, leurs faiblesses et leurs intrigues ; c'est un tableau unique des moeurs et des idées de ce monde..." (Paul Darmstaedter, Revue d'histoire moderne) — "... Bülow dépeint la vie politique et sociale des pays dans lesquels il a vécu. II parle beaucoup de sa vie amoureuse. On voit que l'octogénaire n'était pas moins fier de ses exploits amoureux que de ses succés diplomatiques. Mais la grande valeur de ce volume, comme des précédents, consiste dans les portraits qu'il nous trace de nombre des princes, hommes d'Etat et diplomates qui ont joué un rôle dans l'Europe de 1870 à 1900. L'empereur Guillaume Ier et son fils malheureux, Bismarck et ses fils, Hohenlohe et Münster, Alexandre II et III, Mac-Mahon et Grévy, Gambetta et Jules Ferry, Marco Minghetti et Crispi, le roi Charles de Roumanie et beaucoup d'autres apparaissent sur la scène. Je ne connais aucun ouvrage de notre époque qui soit, sous ce point de vue, comparable aux mémoires de Bülow..." (Paul Darmstaedter, Revue d'histoire moderne, à propos du tome IV sur la période 1849-1896)
Mes Prisons. Devant l'histoire.
P., Editions de la Sirène, 1920, in-12, v-350 pp, broché, qqs soulignures crayon, bon état
"Un livre plein de révélations sur la guerre, sur la paix, sur l'économie, sur les finances..." (Le Petit Parisien) — Par Joseph Caillaux (1863-1944). Il commence sa carrière politique parmi les républicains modérés, adhérant à l'Alliance républicaine démocratique à sa création en 1901, alors qu'il est ministre des Finances de Waldeck-Rousseau, avant de rejoindre le Parti radical dans les années 1910, dont il devient rapidement l'une des principales figures. Instigateur de l'impôt sur le revenu et partisan d'un pacifisme libre-échangiste, ses prises de positions et sa personnalité difficile suscitent une haine véhémente parmi ses anciens amis et la droite nationaliste, qui mènent contre lui de violentes campagnes de presse. L'une d'elle débouche sur le meurtre de Gaston Calmette, patron du “Figaro”, par son épouse Henriette Caillaux, événement qui, avec sa propre condamnation pour « intelligence avec l'ennemi » pendant la Première Guerre mondiale, mettra en suspens sa carrière politique... — "Il suffit de lire ce volume d'une haute tenue littéraire, pour comprendre que la politique préconisée par M. Caillaux fut, avant et pendant la guerre, une politique intelligente et clairvoyante. Intelligente, car elle écartait le conflit ; clairvoyante, car elle pouvait limiter le désastre. Il est permis de croire que la guerre aurait pu être évitée, si la France avait eu à sa tête M. Joseph Caillaux, dont la sage et prudente diplomatie avait fait ses preuves en sauvant la paix européenne, lors des incidents marocains. Dans son livre, “Mes Prisons”, M. Caillaux expose ses conceptions sur notre politique intérieure, puis réduit à néant les accusations aussi puériles qu'infâmes sous lesquelles la justice de M, Clemenceau tenta de l'étouffer. Après avoir montré qu'il tint à s'effacer le plus possible aux débuts des hostilités, et que l'« Union Sacrée », qui servit si bien les desseins de la Réaction ne joua point pour lui, M. Joseph Caillaux expose quelles furent ses premières angoisses, au début de 1915. Il lui parut que si les gouvernants commençaient à organiser la guerre, ils ne songeaient pas du tout à prévoir la paix. Or, ne fût-ce que par humanité, leur souci le plus impérieux aurait dû être de chercher à saisir l'occasion la plus favorable pour arrêter le cataclysme. Combien peu nombreux étaient ceux qui, en 1915, songeaient à entrevoir des possibilités de paix ?... Maintenant, nous comprenons que la véritable sagesse et le patriotisme éclairé eussent été, pour tous les peuples, de conclure une paix de transaction, en l'été de 1915, lorsqu'on s'aperçut, des deux côtés des tranchées, que la guerre allait s'immobiliser pendant de longues années. Cette paix, ainsi que M. Caillaux le montre, eût été tout à l'avantage de la France, car elle l'eût laissée plus riche et plus prospère que la paix de 1918. Que de milliers d'hommes seraient encore en vie !... Que de milliards économisés !... Que de ruines évitées !... « La paix qui serait intervenue en 1915, – écrit M. Caillaux – n'eût certes pas été la paix d'écrasement des empires centraux qui a pris place en 1918, mais, si l'on fait le bilan de l'hypothèse et de la réalité, si 'on étudie les choses ert excluant la passion, avec le souci des intérêts de notre pays, force est de constater que la paix après la Marne et l'Yser eût conféré l'hégémonie, l'hégémonie morale s'entend, à la seule nation qui fût victorieuse alors, à la France. En a-t-il été de même en 1918 ? Il me suffit de poser la question... » (page 35)..." (Armand Charpentier, Le Populaire, 2 janvier 1921)
Joseph Fourat et les régiments de Cahors : Itinéraire sanglant de la Grande Guerre.
[Paris], Chez l'auteur, 1999 in-8°, 111 pp, 20 photos et 13 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire des cinq enfants Fourat à travers le 7e et 207e RI : Louis et Joseph furent tués.
Combattre à Verdun. Vie et souffrance quotidiennes du soldat, 1916-1917.
Presses Universitaires de Nancy, 1988, gr. in-8°, 161 pp, une carte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"On sort de la lecture du livre que Gérard Canini vient de consacrer aux combattants de Verdun avec l'impression d'y avoir soi-même combattu. Fondé sur les écrits, les carnets, les lettres, le plus souvent inédits, le récit de la vie et de la mort à Verdun s'ordonne en chapitres courts qui éclairent d'une manière saisissante les réalités profondes de la lutte. Combattre et mourir certes, mais aussi monter à Verdun, cantonner, survivre, boire, supporter l'insupportable dans des conditions qui évoquent souvent celles des naufrages des siècles passés. L'auteur replace sobrement et précisément les textes cités dans le cadre général de la lutte, et les images qui en naissent reflètent les terribles réalités de la bataille. Elle est ainsi comme recréee, rendue sensible à ceux pour lesquels elle est un nom. Le nom il est vrai de la bataille qui symbolise la Grande Guerre et semble bien la résurner. Ce petit livre est un grand livre." (Guy Pédroncini, Guerres mondiales et conflits contemporains, 1989) — "L'ouvrage retrace, selon un plan thématique, les différents moments du soldat combattant dans le secteur de Verdun en 1916 et 1917. Il s'appuie sur les témoignages de combattants : livres, carnets inédits déposés au Service historique de l'armée de terre de Vincennes, notations extraites de correspondances analysées par le contrôle postal. L'auteur parvient fort bien à décrire de manière exhaustive la vie matérielle des combattants, et de tous les combattants puisque les Allemands ne sont pas oubliés : celle-ci est rendue avec précision et exactitude, dans des pages parfois insoutenables..." (Stéphane Audoin-Rouzeau, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1989)
Blümelein 35. Confidences du lieutenant S. de Barrière, officier de renseignements, recueillies par Francis Carco.
Albin Michel, 1937, in-12, 252 pp, exemplaire imprimé spécialement pour la sélection Sequana sur papier de Corvol l'orgueilleux, reliure pleine basane bordeaux, dos lisse avec titres et nombreux filets dorés, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), dos uniformément passé et lég. frotté, coiffes arasées, un mors fendu sur 3 cm, coupes frottées, état correct
Un grand roman d'espionnage. Agent de renseignements malgré lui pendant la première guerre mondiale, le héros, un anti-James Bond avant la lettre, préfigure les personnages de Graham Greene et de John Le Carré. Quand à la belle et mystérieuse Blümelein 35, certains y voient en filigrane la silhouette de Mata-Hari. Un ouvrage porté sur la liste « Otto » des livres interdits et détruits par ordre des autorités hitlériennes en septembre 1940.
L'Embouteillage de Zeebrugge.
Payot, 1928, in-8°, 237 pp, traduit de l'anglais, préfaces de MM. le Maréchal Foch, l'amiral Beatty et l'amiral Sims, 18 gravures et une carte dépliante hors texte, reliure demi-vélin ivoire, dos à 4 larges nerfs soulignés en noir, pièces d'auteur et de titre basane acajou (rel. de l'époque), bon état (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale)
L’expédition anglaise d’avril 1918 contre le môle de Zeebrugge. Carpenter était l’officier de manœuvre chargé en particulier de l’accostage du “Vindictive” le long du môle. Il découpe son récit en deux parties, la première centrée sur les préparatifs et les deux tentatives et la seconde consacrée à l’attaque. — "L'« embouteillage » des ports de Zeebrugge et d'Ostende devait être effectué la même nuit, 23-24 avril 1918 ; celui du port de Zeebrugge réussit seul, grâce surtout à un concours imprévisible de hasards heureux, compensant d'autres qui ne l'étaient pas ; le port d'Ostende ne fut bouché partiellement que le 10 mai suivant. Ces opérations difficiles, qui firent grand honneur à la marine britannique et lui coûtèrent des pertes sensibles, avaient été envisagées dès 1916 ; mais il fallut de longues études pour les mettre au point. Comme Ostende et Zeebrugge étaient des repaires de sous-marins allemands, dispensés ainsi de prendre pour point d'attache Heligoland, on conçoit que « l'embouteillage » de deux bons ports de la côte flamande fût considéré comme un moyen sûr de paralyser l'activité des petites unités qui menaçaient si gravement le commerce et le ravitaillement des Iles Britanniques. Prendre des sous-marins au piège ou les couler ne suffisait pas, Car l'Allemagne en construisait immédiatement d'autres. C'est seulement en les privant de leurs ports de refuge qu'on pouvait diminuer efficacement leur nocivité. L'opération de Zeebrugge, deux fois abandonnée à cause de brusques sautes de vent, fut menée à bon terme dans des circonstances vraiment étonnantes, que le récit d'un des principaux acteurs décrit avec bonhomie et simplicité. Si un seul sous-marin allemand de la base voisine de Blankenkerghe était arrivé à temps sur les lieux, tout était perdu, car le principal navire anglais, le vieux “Vindictive”, qui avait hardiment accosté le môle de Zeebrugge et débarqué des compagnies de marins, aurait été-coulé en quelques minutes. Cette attaque du môle, comme la destruction d'une partie du viaduc et de la voie ferrée par un sous-marin anglais, n'était d'ailleurs qu'une diversion destinée à faciliter l'entrée dans le chenal, sous le feu intense de l'artillerie allemande, des trois navires qui, en se faisant couler, obstruèrent le port. Le sauvetage des équipages de ces navires et du sous-marin sacrifié est l'épilogue surprenant d'une surprenante aventure. Les Anglais perdirent environ 600 hommes ; le “Vindictive”, bien que réduit à l'état d'écumoire, put revenir à Douvres, où il fut reçu en triomphe. L'auteur était chargé, sur ce vaisseau, d'une tâche que l'état de la mer faillit rendre impossible : l'accostage, sous la pression latérale d'un petit bateau, le long du môle, alors que les nuages artificiels de fumée, poussés vers la mer par le vent du sud, permettaient aux Allemands de tirer sans relâche sur cette cible presque immobile. De longues générations de marins liront ces exploits et admireront, à côté du plan conçu par l'amiral Keynes, les hommes, dont le moral indomptable a seul permis de l'exécuter." (S. Reinach, Revue critique d'histoire et de littérature, 1925)
Verdun, années infernales. Lettres d'un soldat au front (août 1914 - septembre 1916).
Imago, 1996, in-8°, 176 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Correspondance du père de l’auteur, Anatole Castex, sous-officier au 288e R.I., à sa famille. — "Le 21 février 1916, à Verdun, se livrait l'une des plus sanglantes batailles de l'Histoire, suivie de l'offensive du chemin des Dames, un an plus tard. La correspondance d'Anatole Castex – qui appartenait au même corps d'armée que le romancier Alain-Fournier – écrite au front et récemment retrouvée par son fils, Henri Castex, permet de saisir sur le vif ce que furent au quotidien ces années terribles. Ces lettres nous apprennent qu'en fait, dès août 1914, des régiments entiers se sacrifièrent à proximité de Verdun, au cours de combats en rase campagne, puis s'enterrèrent pendant près de deux ans dans les tranchées boueuses. Témoignages émouvants, ces écrits du jeune capitaine Castex, adressés à son épouse et à sa sœur, nous font mieux comprendre l'état d'esprit d'une génération : nous plongeons, au fil de mois d'espoir et de souffrance, au cœur du drame de ces "poilus", courageux, épuisés par le froid, les veilles et l'angoisse de la mort."
La Jambe Artificielle « La Française ». Créée par des Français. Exécutée dans des ateliers français.
P., Etablissements A. Claverie, s.d. (1919), pt in-4° (27,5 x 18,3), 28 pp, 4 planches en couleurs représentant la jambe artificielle en chromolithographie sous serpentes légendées, 48 dessins et figures en noir dans le texte, broché, couverture papier gaufré avec vignette estampée, bon état
Surprenante et très belle plaquette publicitaire française parue en 1919 qui s’adresse surtout aux soldats qui en sont revenus. A la fin de la Grande Guerre, la France compte plus de quatre millions de blessés dans ses rangs. Aveugles, « gueules cassées », manchots, unijambistes et culs-de-jatte ne pouvaient rester très longtemps cachés. Ils sortaient des hôpitaux et se retrouvaient parmi les civils. Il est difficile aujourd'hui, de se représenter la place qu'occupaient les mutilés dans la société française d'après-guerre ; ils faisaient partie du décor quotidien et l'Etat et les sociétés de bienfaisance tentaient de les réinsérer dans la vie productive. Dès 1915, les publicités pour les prothèses se multiplient dans les journaux, comme celle de la jambe artificielle vantée par la firme “La Française” : « Tous les amputés marchent ! » Les nombreuses illustrations présentent les différents modèles en situation, aussi bien des ouvriers et des manutentionnaires en action que des hommes en tenue de soirée ou habillés pour pratiquer le tennis (mais aussi des chasseurs, sportifs, cyclistes, paysans, alpinistes, etc.), et des vues des ateliers de fabrication.. Des « modèles de luxe » sont également proposés... « La célèbre « Jambe de Bois », qui, à l’heure actuelle, triomphe très nettement des jambes de cuir ou de métal, est d’invention essentiellement nationale. (...) On a toujours, à ce point de vue, opposé nettement la fabrication française, consciencieuse et loyale, à la camelote étrangère et aux produits de pacotille trop souvent faits en trompe-l’oeil et décevant presque toujours les imprudents qui les adoptent ». (Avant-propos)
La Complainte de ceux qui cherchent leurs morts, dialogue dramatique en sept tableaux.
P., chez l'Auteur, 1935, in-12, 173 pp, broché, couv. salie, sinon bon état. Edition originale, un des 25 ex. numérotés sur pur fil Lafuma, signés par l'auteur (seuls grands papiers)
Léon Cathlin, né en 1882 dans la partie vosgienne de la Franche-Comté, a fait la guerre en France et à Salonique. Jean-Norton Cru recense élogieusement son ouvrage "Les Treize paroles du pauvre Job, « prose de guerre »" (1920). Francis Jammes a dit « De tous les nombreux poèmes de guerre que l’on me fit l’honneur de m'adresser, il se détache comme un feu dans la nuit. L’homme qui a écrit « Le Paludéen de Salonique » et tant d’autres pages de ce recueil se classe parmi les génies qui sont la gloire d’une époque et d’un pays ». Et Jammes ajoutait plus tard : « Les Treize paroles du pauvre Job m’avaient touché profondément, comme un chant de Dante, par leur éloquence pathétique ». Les romans de Cathlin sont des études d’âmes, encadrées par son pays d’élection. Il excelle, en outre, dans le « fait divers » présenté en eau-forte vigoureuse, et qui témoigne d’une connaissance du peuple née d’un grand et lucide amour. Il est mort en 1962.
La vie des Audois en 14-18. Documents choisis et présentés par Rémy Cazals.
Carcassonne, Service éducatif des Archives de l'Aude, s.d. (1987), in-4°, 15-(22) pp, 22 documents hors texte, index des noms de communes, texte et documents présentés en feuillets sous chemise cartonnée illustrée d'une reproduction de carte postale de 1914, bon état
Dossier réalisé à l'occasion du XXXIe concours de l'historien de demain, organisé par la Direction des Archives de France en 1984 sur le thème de la vie des Français en 1914-1918.