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LAURENTIN (René).

Thérèse de Lisieux. Mythes et réalité.

Beauchesne, 1972 in-8°, 237 pp, 11 photos, biblio, généalogie, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Figures d'hier et d'aujourd'hui)

On joint une coupure de presse sur Thérèse et le livre (Henri Fesquet, le Monde, 7-8 janvier 1973).

TRAMOND (Joannès).

Manuel d'histoire maritime de la France, des origines à 1815.

P., Challamel, 1916 in-8°, 911 pp, 8 croquis et plans, 7 tableaux dépliants hors texte in fine, reliure demi-basane havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé et lég. frotté, coupes frottées, bon état

7 tableaux-résumés chronologiques d'histoire maritime contemporaine dépliants in fine (la marine française au XIXe siècle, la Guerre de Crimée, la Guerre de Sécession, la Guerre du Tonkin, la Guerre Sino-Japonaise, la Guerre Russo-Japonaise). — "Depuis quelques années déjà, M. J. Tramond enseigne l'histoire à notre Ecole navale à Brest, et il l'enseigne fort bien, comme le prouve cet excellent livre sur l'histoire maritime de la France qu'il vient de publier..." (Chr. Pfister, Revue Historique, 1917)

RYME (Amédée) et autres.

Égypte. Sous la domination française (1798-1801), par M. Amédée Ryme – et sous la domination de Méhémet Aly, par MM. P. et H.

P., Firmin-Didot frères, 1848 in-8°, (4)-212-207 pp, 31 gravures et cartes, reliées in fine, texte sur deux colonnes, reliure demi-basane verte, dos lisse, pièce de titre basane carmin (“L'Univers - Egypte moderne”) (rel. de l'époque), dos, coiffes et mors frottés, mque à la coiffe sup., qqs rousseurs, bon état (Coll. L'Univers pittoresque. Histoire et description de tous les peuples)

SÉGUR (Pierre de).

Le Tapissier de Notre-Dame. Les dernières années du maréchal de Luxembourg, 1678-1695.

Calmann-Lévy, s.d. (1903) in-8°, 568 pp, un portrait gravé sous serpente en frontispice, une carte dépliante hors texte de la bataille de Nerwinde (1693), index des noms de personnages et de lieux, reliure demi-maroquin noir à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre dorés et caissons à froid, tête dorée, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire

"Avec ce troisième volume se termine la copieuse biographie du maréchal de Luxembourg, que M. de Ségur avait entreprise il y a plusieurs années. L'auteur avait laissé le maréchal dans toute la gloire de ses campagnes contre le prince d'Orange, à la paix de Nimègue en 1678. Presque tout de suite après, Luxembourg fut englobé dans les poursuites que souleva l'affaire des Poisons : le 24 janvier 1680, il entrait à la Bastille, où il demeura près de quatre mois. M. de Ségur s'est efforcé d'éclaircir cet épisode qu'on dirait emprunté à un roman-feuilleton et qui ouvre un jour singulier sur les dessous de la haute société de ce temps. Il semble bien que le maréchal n'était coupable que d'imprudence, et qu'il fut la victime d'un intendant aussi maladroit que zélé, Pierre Bonnard, et d'un fieffé coquin, Lesage. Les aveux du premier, la confusion du second, leur condamnation à tous deux établirent l'innocence de Luxembourg, qui, le 15 mai, quittait la Bastille pour se retirer, sur l'ordre du roi, dans son domaine de Piney. Son exil ne dura pas longtemps. Environ un an après, le 21 juin 1681, il fût rappelé à la cour et revint en faveur. En mars 1690, après les premiers revers dans la guerre de la ligue d'Augsbourg, Louis XIV place le maréchal de Luxembourg à la tête de l'armée de Flandre, qui est destinée à porter presque tout le poids de la guerre. C'est à l'histoire de ces quatre années, très remplies, qu'est consacrée la majeure partie du volume, histoire presque exclusivement militaire. On en connaît les épisodes saillants : d'abord les opérations contre le prince de Waldeck, la victoire de Fleurus (1er juillet 1690), puis l'année suivante la prise de Mons en présence du roi (9 avril 1691), et la victoire de Leuze (19 septembre), deux jours après le départ du prince d'Orange. En 1692, deux opérations importantes : la prise de Namur (1er juillet) en présence de Louis XIV qui, on le sait, affectionnait la guerre de sièges, et le 4 août, la victoire de Steinkerque, remportée à grand' peine sur Guillaume d'Orange. La campagne de l'année 1693 différa des précédentes parce que le roi, après s'être rendu au camp dans les Flandres, retourna brusquement à Versailles (juin) après avoir disloqué l'armée de Luxembourg et en avoir envoyé une partie sur les bords du Rhin à l'effet de reprendre Heidelberg. M. de Ségur attribue ce brusque revirement à l'action combinée du fils de Louvois, Barbezieux, de Chamlay et de Mme de Maintenon. Cela n'empêcha pas le maréchal de prendre Huy le 23 juillet, et de remporter à Nerwinde, le 31, l'éclatante victoire qui lui fit donner le surnom de Tapissier de Notre-Dame. L'année suivante, obligé d'opérer avec une armée encore plus réduite, à cause du délabrement des finances royales, il fut contraint de se tenir sur la défensive, et le 4 janvier 1695, il mourait à la suite d'une courte maladie, presque subitement. Les opérations militaires n'empêchaient pas Luxembourg de continuer sa vie de plaisir et d'intrigues, et c'est un chapitre bien curieux que celui où M. de Ségur nous le montre s'efforçant, avec toute une troupe de libertins comme lui, mais plus jeunes (et où l'on est tout surpris de rencontrer le tendre et le pieux Racine), essayant, dis-je, d'accaparer le Dauphin, de manière à se ménager une place au premier rang dans le prochain règne... Quelques documents fort curieux sont donnés en appendice et un index permet de se retrouver facilement dans les trois parties de cet intéressant ouvrage." (V.-L. Bourrilly, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1904)

KERTANGUY (Inès de).

Madame Vigee-Le Brun.

Perrin, 1999 in-8°, 340 pp, 8 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Elisabeth Vigée-Le Brun (1755-1842) demeure sans doute la plus illustre des artistes françaises. Véritable prodige, à 13 ans, elle fait son premier portrait, conseillée par Joseph Vernet et par Greuze. A 21 ans, elle est déjà célèbre. A 23 ans, elle est appelée à Versailles pour peindre Marie-Antoinette dont elle sera, jusqu'en 1789, la portraitiste attitrée et à laquelle, ardente royaliste, elle vouera une fidélité sans faille. A 28 ans, elle est admise à l'Académie royale de peinture. Jolie, courtisée, admirée, elle reçoit toute la haute société qui se presse pour la voir peindre dans son atelier. Mariée à Le Brun, marchand de tableaux cupide et louche, elle le quitte en 1789 pour émigrer. Au fil de douze années d'émigration, les souverains et les cours d'Europe vont la fêter et solliciter son talent, tant sa réputation est européenne. On la célèbre à Rome, à Naples (où elle peint sa fameuse Lady Hamilton en bacchante), à Vienne, à Saint-Pétersbourg, "sa dernière patrie", à Berlin. Partout, elle croule sous les commandes. Ses tableaux, son urbanité, sa délicatesse en font la meilleure ambassadrice de l'Ancienne France. En 1802, radiée de la liste des émigrés, elle revient à Paris où, amère, elle ne retrouve pas l'art de vivre et la société qui avaient enchanté sa jeunesse. Infatigable, elle se rend à Londres où elle peint Byron et le prince de Galles, puis en Suisse où elle rencontre et peint Mme de Staël en Corinne, un de ses chefs-d'œuvre. C'est la vie d'une "vedette" européenne que reconstitue Inès de Kertanguy, à l'aide de ses Souvenirs (1835-1837).

TOMAN (Rolf).

Vienne. Art et Architecture.

Cologne, Könemann, 1999 in-4°, 452 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, photographies de Achim Bednorz et Gerald Zugmann, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

Une bible. L'histoire de l'art à Vienne : des Romains à notre époque, avec une attention particulière au Vienne baroque, à "l'ère des boulevards", au Vienne de 1900, ainsi qu'à la scène artistique d'aujourd'hui. Rolf Toman revient, époque par époque, sur les différents mouvements qui ont marqué de leur empreinte l’art et l’architecture viennois. Largement illustré, l’ouvrage met l’eau à la bouche. Le livre fait en outre la part belle à Gustav Klimt, mais aussi aux œuvres sculpturales. — Métropole artistique, Vienne fait partie des villes les plus visitées d'Europe. Célèbre pour sa musique et son théâtre et riche en chefs-d'œuvre plastiques et architecturaux, la capitale autrichienne concentre ses trésors en un espace très réduit. À l'exception des palais du Belvédère et de Schönbrunn, ils se situent pour l'essentiel dans le quartier historique du Ier arrondissement. L'ancien centre-ville s'offre au regard tel un musée à ciel ouvert. Edifices romans, gothiques, baroques, rococo et classiques côtoient les diverses expressions de l'historicisme et de l'Art nouveau, sans oublier l'architecture contemporaine. La principale mesure d'urbanisme du XIX siècle fut la destruction des vieux remparts qui étouffaient depuis longtemps la ville plus qu'ils ne la protégeaient. Elle permit l'édification de la somptueuse Ringstrasse et accéléra l'expansion de la cité en cercles concentriques. Quand les contours tant architecturaux que sociologiques de l'ancienne Vienne vinrent à s'estomper, la dynamique urbaine et démographique de la seconde moitié du XIXe siècle se traduisit par un bouillonnement culturel, du tournant du siècle à la fin de la monarchie danubienne en 1918. La "Vienne 1900", où se heurtèrent avec violence songe et réalité, où Sigmund Freud écrivit son Interprétation des rêves et élabora la théorie et la pratique de la psychanalyse, composa l'un des chapitres les plus palpitants de l'histoire artistique et culturelle européenne. Les époques phares de l'art viennois sont successivement la période baroque et ses célèbres architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach et Johann Lucas von Hildebrandt, l'ère du Ring avec les somptueuses constructions de l'historicisme, et enfin la Vienne des années 1900 à 1918. Otto Wagner, Josef Hoffmann et Adolf Loos s'y sont illustrés comme architectes, Gustav Klimt, Oskar Kokoschka et Egon Schiele comme peintres d'exception. En raison de leur importance, ces époques occupent la plus grande partie de l'ouvrage. Elles sont encadrées par deux chapitres : celui concernant l'architecture et les arts plastiques au Moyen Age et celui couvrant la période de 1945 à nos jours. Le texte traite essentiellement de la peinture, de la sculpture et de l'architecture, sans oublier de livrer un éclairage historique, politique et culturel plus général. Deux tiers des photographies ont été réalisés spécialement pour cet ouvrage. Il s'agit surtout de nombreuses vues d'intérieurs – y compris de palais habituellement fermés au public – qui ont fait l'objet d'une préparation et d'un travail des plus attentifs.

BERWICK (Jacques Fitz-James, duc de).

Mémoires du Maréchal de Berwick.

Hachette, 1872 in-12, iv-452 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane noire et date dorée en queue (rel. de l'époque), reliure lég. frottée avec qqs épidermures, coiffe sup. arasée, qqs rares rousseurs, sinon bon état (Coll. Bibliothèque de l'Armée française)

Raconter les campagnes de Berwick revient à énumérer les guerres du règne de Louis XIV et de Léopold Ier : guerre de la Ligue d’Augsbourg, guerre de Succession d’Espagne, guerre de Succession de Pologne. — Jacques Fitzjames, duc de Berwick (1671-1734) était le fils naturel de James Stuart, duc d'York et futur roi Jacques ; il fit toute sa carrière militaire en France. Militaire de grand talent, il participa aux campagnes de Flandres, d'Espagne à plusieurs reprises, du Piémont et d'Allemagne où il fut tué par un boulet en face de Philippsbourg. Il sera fait Maréchal de France en 1706. Ses Mémoires ont été rédigés par l'abbé de La Pause de Margon, une deuxième partie sera donnée par l'abbé Hooke en 1778. "Les mémoires du maréchal de Berwick sont très utiles pour l'histoire de la guerre pour la succession d'Espagne et de la révolte des Camisards. Provenant d'un esprit calme et sincère, ces mémoires permettent de juger la conduite des principaux personnages de l'époque. Ils expriment parfois l'opinion qu'un homme impartial pouvait alors avoir sur le gouvernement de la France." (Bourgeois & André, Sources II, 889).

BENOIST (Luc).

La Sculpture française.

PUF, 1963 pt in-8°, vi-186 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui cartonné, bon état (Coll. Le Lys d'Or, Histoire de l'art français)

"M. Luc Benoist vient de nous donner une histoire de la sculpture française qui abonde en vues nouvelles, en analyses fines et sensibles, en expressions heureuses." (Bulletin Monumental)

ZWEIG (Stefan).

Voyages.

Belfond, 2000 in-8°, 152 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée, bon état

Ce recueil consacré au voyage rassemble dix-sept récits inédits en français, publiés essentiellement dans des journaux ou des revues entre 1902 et 1939. Grand voyageur, insatiable curieux de l'ailleurs, Stefan Zweig a passé des années à parcourir le monde. Jusqu'en 1914, il est un voyageur au pied léger, attentif, enthousiaste ; la fête est au cœur de ses récits dans “La Saison à Ostende”, “La Fête à Montmartre”. Après le début de la Première Guerre mondiale, l'Histoire et ses événements dramatiques viennent entraver le voyage. Le regard de Zweig se teinte alors de nostalgie, et c'est en fouillant le passé que le voyageur-écrivain cherche à appréhender le destin de Florence ou d'Anvers. De l'insolite “Visite au royaume des milliards”, plongée dans les entrailles de la Banque de France, jusqu'à la poignante “Maison des mille destins”, où le voyage devient synonyme d'exil pour les juifs persécutés, ces textes, dans leur diversité, nous font pénétrer plus avant dans l'œuvre de l'écrivain, mais aussi dans son univers intérieur.

KLEIN (Marie-France).

Sac au dos au Pérou.

Monaco, Editions Regain, 1977 pt in-8°, 107 pp, broché, couv. lég. salie, bon état

GUILLE (Frances Vernor).

François-Victor Hugo et son œuvre.

Nizet, 1950 in-8°, 366 pp, biblio, index, broché, non coupé, bon état

FRITSCH-BOURNAZEL (Renata).

L'Union soviétique et les Allemagnes.

Presses de la FNSP, 1979 gr. in-8°, 259 pp, index, broché, couv. illustrée recouverte d'un film transparent autocollant, C. de bibl. annulé, bon état

"Renata Fritsch-Bournazel retrace avec compétence, clarté, concision, l’histoire des relations soviéto-allemandes depuis 1945. Aux origines de la question allemande : la conférence de Potsdam, dont l’auteur montre le balancement entre des concepts contradictoires. Les principes politiques et économiques « qui gouverneront le traitement de l’Allemagne pendant la période initiale de contrôle » sont un mélange de mesures punitives et de buts positifs – la reconstruction de la vie politique allemande « sur une base démocratique et pacifique ». Les clauses concernant les frontières sont aussi contradictoires : les territoires à l’est de l’Oder-Neisse ne sont pas attribués à la Pologne ; ils sont placés provisoirement sous administration polonaise ; mais le règlement concernant le transfert de populations enlève tout caractère provisoire aux nouvelles frontières. Surtout, la revendication de réparations par Moscou va devenir un problème-clé de la politique d’occupation soviétique ; elle fera obstacle aux décisions prises par les vainqueurs et révélera les divergences sur l’avenir allemand. La longue marche de Moscou dans ses rapports avec Bonn, de la confrontation à la « normalisation », est mieux connue. On retiendra surtout le rappel des occasions manquées de la réunification – ainsi de l’acceptation, par le président du conseil de la R.D.A., Grotewohl, d’élections générales, au lendemain de la conférence tripartite de Washington du 14 septembre 1951 –, puis de la « normalisation » l’échec de l’offre secrète du chancelier Adenauer en vue d’aboutir à une « trêve » entre les deux Etats, au cours de l’hiver 1961-1962, que sanctionnera la brusque révocation de l’ambassadeur Kroll. L’auteur éclaire, par ailleurs, les rapports de Moscou avec l’ "autre Allemagne" : les résistances de Berlin-Est à l’amélioration des relations avec Bonn sont analysées avec acuité, et l’importance du limogeage de Walter Ulbricht, en 1971, est justement soulignée. Selon Renata Fritsch-Bournazel, l’Union soviétique accepte la thèse du « double avenir pour l’Allemagne », qui lui permet de préserver l’acquis politique en R.D.A. sans sacrifier les possibilités offertes par la normalisation avec la R.F.A." (Charles Zorgbibe, le Monde diplomatique, 1980)

FERROUL (Yves), Antoine Drizenko, Dominique Boury.

Médecin et médecine. Manuel d'introduction à l'étude de l'histoire de la médecine.

Honoré Champion, 2005 gr. in-8°, 181 pp, 9 pp de gravures et fac-similés en annexe, broché, bon état

Cet ouvrage se propose de donner une dimension historique à des problèmes auxquels nous sommes confrontés comme nos prédécesseurs l'ont été : ceux que posent la connaissance médicale, la multiplicité de l'offre de soins, l'élaboration des théories, la maîtrise de la contraception, la relation à la sexualité, la formation des médecins.

Collectif – Daina Bleiere, Ilgvars Butulis, Inesis Feldmanis, Aivar Stranga, et Antonijs Zunda.

Histoire de la Lettonie au 20e siècle.

Riga, Jumava, 2006 gr. in-8°, 549 pp, 24 pl. de photos hors texte, cartes, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état

Au cours du 20e siècle, l'histoire de la Lettonie a connu des bouleversements, son développement ayant été stoppé par des arrêts brutaux et émaillé de nombreuses réussites aussi bien que de tragiques épreuves. La Lettonie a conquis, perdu et reconquis son indépendance, elle a survécu à plusieurs révolutions et occupations ainsi qu'aux deux guerres mondiales dévastatrices...

MAGEN (Hippolyte).

Histoire de la terreur bonapartiste. Préliminaires et présages du coup d'État. Débauches prétoriennes à Paris et dans les départements. Bastilles, casemates et pontons. Coup d'œil sur l'histoire du bas-empire.

P., Armand Le Chevalier, 1872 in-12, (8)-365 pp, 4e édition, reliure demi-percaline noire avec décor végétal brun, dos lisse, pièce de titre basane carmin et filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire

SCHOELCHER (Victor).

Histoire des crimes du deux décembre.

Londres, J. Chapman, 1852 in-8°, vii-469 pp, reliure demi-percaline noire avec décor végétal brun, dos lisse, pièce de titre basane carmin et filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale. Bel exemplaire

Edition originale. Relation du coup d’État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, par un représentant du peuple. Républicain, député « montagnard » de la Martinique, puis de la Guadeloupe, Victor Schoelcher (1804-1893) organisa la résistance aux côtés de Victor Hugo, Carnot, Madier de Montjau.., en s’illustrant notamment sur les barricades. Contraint à l’exil, il se réfugia d’abord à Bruxelles, puis s’enfuit à Londres où il écrivit cet ouvrage. Il sera proscrit pendant 18 ans. En 1848 il avait contribué à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.

MASSON (Frédéric).

Joséphine de Beauharnais – Joséphine, impératrice et reine – Joséphine répudiée.

Editions Douin, 2014 3 vol. in-8°, 242, 422 et 374 pp, brochés, couv. illustrées, bon état

Frédéric Masson (1847-1923), historien et membre de l’Académie française, fut le plus grand spécialiste de Napoléon au début du XXe siècle. Secrétaire et ami du prince Jérôme Napoléon, il régnait sur une armée de documentalistes qui, dans son hôtel particulier de la rue de la Baume, dépouillaient des milliers de documents et lui préparaient les notes nécessaires à l’écriture de ses nombreuses études historiques sur le Premier Empire, en particulier sur l’entourage proche de Napoléon et surtout la famille de celui-ci (Napoléon et sa famille : 13 volumes de 500 pages). Même si les historiens contemporains ont, depuis, beaucoup défriché et fait avancer l’état de nos connaissances sur cette période, Frédéric Masson, auteur de plus de 50 volumes, nous offre une documentation encore aujourd’hui irremplaçable. Dans son œuvre, trois ouvrages sont dédiés à Joséphine : 1. Joséphine de Beauharnais, 1763-1796 ; 2. Joséphine, impératrice et reine ; 3. Joséphine répudiée, 1809-1814.

IMBERT de SAINT-AMAND (Arthur-Léon).

Marie-Louise et l'invasion de 1814.

P., Dentu, 1886 in-12, 371 pp, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane carmin et noire (rel. de l'époque), bon état (Les femmes des Tuileries)

Table : Le Début de la campagne ; La Première quinzaine de février ; La Seconde quinzaine de février ; La Première quinzaine de mars ; Le Congrès de Châtillon ; Arcis-sur-Aube ; La Marche vers l'Est ; Paris à la fin de mars ; La Fuite de la régente ; La Bataille de Paris ; Napoléon aux fontaines de Juvisy ; La Régence en fuite ; Napoléon à Fontainebleau ; La Première abdication ; La Défection d'Essonnes ; La Seconde abdication ; Les Angoisses de l'impératrice ; Marie-Louise à Orléans ; Tentative de suicide ; La Dernière Semaine à Fontainebleau ; Les Adieux de Fontainebleau ; Le Voyage vers l'île d'Elbe ; Derniers jours de Marie-Louise en France. — "... L'auteur, à la richesse du style, à l'élévation de la pensée, joint la scrupuleuse exactitude des détails. Chacun de ces livres, par l'immensité des recherches qu'il a dû nécessiter, est digne de la patience d'un bénédictin. La plus petite cérémonie y est l'objet de minutieux renseignements, et M. le baron Imbert de Saint-Amand émaille ses études d'appréciations philosophiques d'une valeur incontestée; il éclaire l'histoire d'un jour nouveau en nous montrant les souverains français dans leur correspondance intime, ce qui est bien différent des documents diplomatiques. On les voit tels qu'ils étaient et non pas tels qu'ils se montraient. Aussi, que de jugements faux ses livres détruisent ! Dans ce livre sur Marie-Louise en 1814, on trouve, à côté des faits historiques, des anecdotes inédites d'un charme tout particulier..." (Journal de Monaco, 1885)

RABASTENS (Louisette de).

Engagée volontaire. Témoignage vécu, mémoires : Indochine, Algérie.

Evry, Editions Brédys, 1999 in-8°, 232 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"Louisette Pouillaouec a 69 ans et 20 ans dans les yeux. Elle a visité le monde et traversé les guerres, celle d'Indochine et d'Algérie. Son livre "Engagée volontaire" aux éditions Brédys est une aventure humaine, celle d'une femme peu ordinaire. « C'était les années d'après guerre. En 1953 j'ai perdu mon boulot à Paris. Je m'ennuyais. Je ne savais quoi faire. Au détour d'un boulevard j'ai entendu parler de l'Indochine. C'était la première fois. Alors je suis partie ». Elle s'excuse presque, encore, de ce moment de folie. Elle explique, confuse : « Chez moi, on voulait un garçon. Mon père a eu une fille qui est partie à la guerre ». A Saïgon, Louisette plongeait son regard dans celui d'un jeune soldat de l'armée de l'air. Destin. « C'est là que j'ai fait la connaissance de mon mari ». Durant deux ans, Louisette allait travailler au service des transmissions. « Optimisme de la jeunesse mêlée de l'attrait de l'Extrême-Orient, nuits parfumées aux odeurs entêtantes, parfois écœurantes mais si inoubliables du Sud Viêt-nam, ce furent deux années de Dolce vitae ». Rentrée en France bien après Dien Bien Phu, Louisette reprenait du service en Algérie en 1957. « J'ai voulu raconter ces années. Plus on vieillit, plus on se souvient du passé. C'était des années où les femmes, dans l'armée, avaient une mauvaise réputation. Or, toutes les femmes que j'ai connues étaient des femmes très bien. J'ai voulu témoigner de cela aussi, raconter des lieux, des paysages ». Retrouver le chemin d'un monde qu'elle parcourt toujours avec la même avidité. « Il y a tellement de choses à faire et à voir. J'ai fait le tour du monde avec une valise et deux billets d'avion. On est, même partis en Inde avec mon mari en voiture »..." (Jean-Jacques Dard, la Dépêche du Midi, 1999)

DANCOURT (Emmanuelle).

Général Valentin : De Sarajevo aux banlieues, mes combats pour la paix.

Tours, Editions CLD, 2006 in-8°, 263 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"Portrait d'un soldat des conflits contemporains dans les Balkans, où la cruauté des combats intercommunautaires est confrontée, par droit d'ingérence interposé, au bonnes intentions des forces internationales de maintien de l'ordre. Les récits, les témoignages, les réflexions et les confidences recueillis par Emmanuelle Dancourt décrivent le parcours exemplaire d'un combattant des Opex, ces affrontements où, dans un contexte d'exodes, de misère, de représailles et d'attentats, le danger est partout et l'ennemi nulle part. Ce livre explique que, guerre de mouvement et guerre de position n'ayant plus de sens, le renseignement, la psychologie sociale, l'aide humanitaire, mis en œuvre par des personnels militaires formés et dévoués à une tâche ingrate, complexe et dangereuse, soient les outils privilégés pour construire la paix. C'est dans la continuité de cette action que l'ancien chef de la KFOR au Kosovo a voulu plus tard faire partager l'esprit de Défense aux jeunes défavorisés des banlieues. Une lecture qui apporte une vision constructive des missions modernes de l'Armée." (J.-H. Levame, L'Ecrivain combattant, mai 2008) — Marcel Valentin a traversé l'épreuve des Balkans. En 1993, il est chef du secteur de Sarajevo pendant les heures les plus sombres du siège. Six mois de tension extrême sous les bombardements incessants des Serbes. Six mois qui lui font découvrir la véritable nature de la guerre et perdre pas mal d'illusions sur les hommes. En 1999, il est en Macédoine. Premier français à commander une force de l'Otan depuis plus de trente ans, il doit répondre à la détresse de milliers de réfugiés jetés sur les routes par Milosevic. Deux ans plus tard, Marcel Valentin prend la tête de la KFOR au Kosovo. Sa mission: accompagner le retour à a normalité dans un pays fragilisé par les haines ethniques et l'omniprésence du crime organisé. Un parcours rude mais riche que Marcel Valentin achève au poste de gouverneur militaire de Paris. Là, il cherche notamment à faire partager l'esprit de Défense aux jeunes des banlieues. Aujourd'hui, il préside un dispositif d'insertion sociale pour les jeunes défavorisés. (4e de couv.)

BRASSEUL (Jacques).

Petite histoire des faits économiques. Des origines à nos jours.

Armand Colin, 2022 gr. in-8°, 350 pp, 6e édition, tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, surlignures stabilo sur 23 pages, bon état (Coll. U. Histoire contemporaine)

L'histoire économique a connu un renouveau depuis un demi-siècle grâce à l'analyse économique, aux théories institutionnalistes et aux approches globales. Cette nouvelle édition, revue et actualisée, présente, en s'appuyant sur ces acquis, une version synthétique de l'évolution économique du monde depuis l'origine des civilisations jusqu'aux premières décennies du XXIe siècle. Elle aborde en premier lieu les problèmes de la discipline elle-même, puis remonte à la fin de la préhistoire pour exposer de façon chronologique les traits de l'économie antique, puis médiévale, avant d'arriver aux Temps modernes et à la révolution industrielle. Le livre insiste ensuite sur l'évolution au XIXe siècle, l'extension de l'industrialisation et les mutations économiques et sociales qu'elle entraîne, puis la mondialisation d'avant 1914. Le XXe siècle et la période actuelle font l'objet des derniers chapitres, depuis les guerres mondiales, la crise de 1929 et la montée des totalitarismes jusqu'à l'évolution plus favorable qui suit : paix globale, montée des échanges, Intégration de l'Europe, nouvelle révolution technologique et développement au Sud, avant d'aborder les difficultés actuelles, depuis la crise de 2008, la pandémie et le retour de la guerre sur une grande échelle.

BLANC (Robert).

Un pasteur du temps des Lumières : Benjamin-Sigismond Frossard (1754-1830).

Honoré Champion, 2000 gr. in-8°, 427 pp, préface de Daniel Robert, annexes, biblio, index, reliure cartonnée de l'éditeur, bon état (Coll. Vie des Huguenots)

Benjamin-Sigismond Frossard (1754-1830), par sa formation à la prestigieuse académie de Genève, par ses goûts, ses tendances philosophiques et ses engagements politiques, est véritablement un « homme des Lumières ». Sa carrière comporte plusieurs points forts. À Lyon, où il est pasteur depuis 1777, il se fait de nombreuses relations : Brissot, les Roland – mais il est aussi membre de la prestigieuse Société royale d'Agriculture. L'université d'Oxford lui décerne le Doctorat honoris causa. Il publie en 1789 “La Cause des esclaves nègres”, qui reste, en langue française, l'ouvrage le plus important et le plus complet contre la traite et l'esclavage. À Lyon, il joue, la Révolution venue, un rôle non négligeable dans l'administration de la ville, puis du département, en particulier pour réorganiser l'instruction publique. En 1802, à Paris, il est un des rédacteurs du mémoire dont l'administration impériale fera la base de la loi de 1802 organisant les cultes réformés. En 1809, il est chargé de créer, de toutes pièces, la Faculté protestante de théologie à Montauban décidée par l'Empereur et, nommé doyen, il s'acquitte de cette mission en dépit de nombreuses difficultés. Le protestantisme français lui doit beaucoup. Outre La Cause des esclaves, il a laissé de nombreux écrits et des traductions (Hugh Blair, Wilberforce) ainsi que ses cours à Montauban (celui de morale évangélique reflète ses tendances philosophiques), dont il est rendu compte. Robert Blanc, qui nous donne cette première biographie de B.-S. Frossard, dont il est le descendant direct, a pu notamment disposer d'un fonds important d'archives familiales. Préface du professeur Daniel Robert, professeur émérite à l'École des Sciences sociales.

HERLING (Gustaw).

Un monde à part.

Denoël, 1985 gr. in-8°, 304 pp, préface de Jorge Semprun, reliure pleine toile noire, dos lisse, pièce de titre basane havane (un peu frottée), bon état

"Un monde à part" est un témoignage. Mais il est aussi de la littérature. Albert Camus, dans un raccourci saisissant, affirmait que le livre devait être lu "autant pour ce qu'il est que pour ce qu'il dit". Ce qu'il dit, c'est l'expérience terrible des victimes des prisons et des camps de travail soviétiques, ce qu'il est, c'est une œuvre littéraire parfaitement maîtrisée qui porte l'empreinte d'un écrivain véritable. Condamné, en 1939, à cinq ans de travaux forcés, Gustaw Herling passe deux ans dans le camp de Yertsevo qui fait partie de l'ensemble concentrationnaire de Kargopol sur la mer Blanche (30.000 prisonniers). L'auteur consacre toute son intelligence, tous ses dons d'observation, toute sa sensibilité à dresser une "anatomie" de l'univers concentrationnaire soviétique. Un monde à part appartient à ces livres rarissimes qui fonctionnent entre les générations à la façon d'un mot de passe ou d'un signe de ralliement.

TOUSSAINT-SAMAT (Maguelonne).

Histoire naturelle et morale de la nourriture.

Larousse, 1997 in-8°, 958 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Des Européens aux Esquimaux, des Chinois aux Mexicains, l'Histoire naturelle et morale de la nourriture vous convie à un parcours culinaire des civilisations. Cet ouvrage riche et savoureux est conçu selon une double approche : – une histoire naturelle, celle des aliments, de leur origine, de leur découverte et de leur mode de consommation. – une histoire morale, qui révèle les liens entre les habitudes alimentaires et les moeurs, entre les rituels sociaux ou religieux et la symbolique des aliments. — A l'origine était la faim ; le miel, les racines, le gibier furent les premiers aliments de nos ancêtres. La cuisine est née de la domestication du feu, et la civilisation de l'élevage du bétail et de la culture des céréales. – L'ouvrage de Maguelonne Toussaint-Samat est une histoire naturelle : savez vous que le bananier n'est pas un arbre, mais une herbe dont la "fleur" se transforme en un régime de bananes qui peut compter des centaines de "fruits" stériles ? Maguelonne Toussaint-Samat vous raconte l'histoire de tous les fruits européens et exotiques, la passion de Louis XI pour la poire et celle de Louis XIV pour les fraises. Savez vous que pour fournir un caviar excellent, l'esturgeon doit n'éprouver aucune frayeur avant sa mort ? Et que Louis XV recracha du caviar offert par Pierre le Grand ? – Mais cet ouvrage est aussi une histoire morale : il étudie les moeurs, les comportements, les modes que la nourriture fait naître, les mythes et les symboles qui s'y rattachent. Athéna, dit la légende, donna l'olivier à la Grèce; tout le bassin méditerranéen utilisa l'huile, tandis qu'au nord s'étendaient les "pays du beurre". Et Luther s'enflamma contre le trafic des indulgences qui permettaient de manger du beurre durant le carême ! – C'est enfin une histoire du monde entier : le chocolat fut d'abord la boisson des dieux aztèques avant de devenir celle des marquises du XVIIe siècle. Et le café, découvert par des chèvres en Arabie, devint la richesse des Antilles et de l'Amérique du Sud lorsque l'Europe s'en enticha. Guerres, trafics en tous genres, de produits mais aussi d'hommes – seul l'esclavage permit de rentabiliser la culture du café et de la canne à sucre – ont développé la circulation de produits de plus en plus nombreux. L'immense roman à épisodes que retrace l'Histoire, naturelle et morale de la nourriture n'est cependant pas un roman noir. La gourmandise des puissants comme parfois celle des humbles nous donne souvent à sourire, et le plaisir de conter et de rire se conjugue au plaisir d'apprendre, dans ce livre où la langue rivalise avec le palais pour nous rassasier. Et si cette histoire se termine sur la perspective d'une meilleure gestion tant des productions que des habitudes alimentaires, il nous fait espérer que l'humanité parviendra un jour à mettre un terme aux "maux de la faim".

HELCÉGÉ (Bénédicte).

Capitaine Bonelli. L'arbre à papillons.

L'Esprit du Livre, 2009 gr. in-8°, 314 pp, préface de Roger Faulques, broché, couv. illustrée, bon état

Corse, né en Algérie, d’un père militaire, Dominique Bonelli s’engage à l’âge de 22 ans et part pour l’Indochine. Il est lieutenant au 8e choc sous les ordres du capitaine Pierre Tourret. Fait prisonnier, il est de ceux qui font La Longue Marche : les 10.000 prisonniers de Diên Biên Phù vont parcourir une distance de 700 kilomètres pour rejoindre plusieurs camps de prisonniers. Parcours puis emprisonnement dans des conditions effroyables puisque plus de 70 % d’entre eux ne reviendra pas. A l’issue de la guerre d’Indochine, Dominique Bonelli réalise son rêve : il intègre la Légion étrangère. Départ pour la guerre d’Algérie où il sert sous les ordres du prestigieux colonel Jeanpierre. Il est blessé à deux reprises. L’Algérie, c’est aussi une certaine idée de la France, de l’engagement et de la fidélité. Avec pour maître mot : ne pas trahir. Suite au putsch des généraux à Alger, jugé avec ses pairs, le capitaine Bonelli est condamné à la prison avec sursis et doit quitter l’armée. Il était titulaire de nombreuses décorations ; entre autres, grand officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre, 10 citations, TOE, Croix de la Valeur Militaire, 2 blessures de guerre. Il est mort à 88 ans, en 2016. En 2008, le capitaine Bonelli avait décidé de se confier à Bénédicte Helcégé, dans un ouvrage intitulé L’Arbre à Papillons, dont Roger Faulques, Grand officier de la Légion d’honneur a écrit la préface.

Collectif.

Traité de Paix entre les Puissances Alliées et Associées et l'Allemagne et protocoles signés à Versailles, le 28 juin 1919. - Treaty of Peace between the Allied and Associated Powers and Germany and Protocol signed at Versailles, June 28, 1919.

Paris, Imprimerie Nationale, 1919 gr. in-4° (32 x 21 cm), xv-428-(2)-4 pp, texte en français et en anglais en regard, 4 grandes cartes dépliantes hors texte en noir et en couleurs délimitant les nouvelles frontières (la première détachée), reliure demi-chagrin carmin, dos lisse à larges filets à froid, roulette dorée en tête, palette dorée en queue, pièce de titre chagrin carmin, couverture non conservée (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire

Partie I. Pacte de la Société des Nations ; Partie II. Frontières d'Allemagne ; Partie III. Clauses politiques européennes ; Partie IV. Droits et intérêts allemands hors de l'Allemagne ; Partie V. Clauses militaires, navales et aériennes ; Partie VI. Prisonniers de guerre et sépultures ; Partie VII. Sanctions ; Partie VIII. Réparations ; Partie IX. Clauses financières ; Partie X. Clauses économiques ; Partie XI. Navigation aérienne ; Partie XII. Ports, voies d'eau et voies ferrées ; Partie XIII. Travail ; Partie XIV. Garanties d'exécution ; Partie XV. Clauses diverses.

VERDÈS-LEROUX (Jeanine).

Refus et violences. Politique et littérature à l'extrême droite, des années trente aux retombées de la Libération.

Gallimard, 1996 gr. in-8°, 514 pp, index, broché, couv. illustrée, annotations crayon, sinon bon état

Du tournant des années 1930 à la fin de la IVe République, certains écrivains, des littérateurs se sont engagés à l'extrême droite. Leur définition : un refus violent de la démocratie. On trouve, au départ, l'Action française de Charles Maurras et ses surgeons : les rebelles (Combat, L'Insurgé), les fils ingrats et reniés (les fascistes de Je suis partout, qui se précipiteront dans la collaboration) et aussi, loin de l'Action française qui parlait de roi, d'élite, d'inégalités, le parti populaire français de Doriot : ce parti qui voulait réunir l' "émotion révolutionnaire" et des préoccupations sociales aux promesses de "grandeur", attira (aussi) des intellectuels – Drieu la Rochelle, par exemple, alla y chercher un public, une action, des émois.L'occupation et le régime de Vichy firent éclater ces courants. Après la Libération, de nouvelles configurations se sont formées, réunissant des ennemis hier irrémissibles, devenus plus sensibles à l'identité de leur haine – la démocratie – qu'à leurs affinités, en fait mal décelables. Ce parcours conduit, en particulier, à éclairer trois objets : la France des années de l'occupation, qu'il faut réévaluer ; le rôle de franges intellectuelles dans de douteux combats antidémocratiques ; enfin, la fragilité de la démocratie : faisant appel à la liberté individuelle, à la raison, elle laisse inassouvis, aux extrêmes, ceux qui attendent de la politique le bonheur (à gauche) et la "grandeur" (à l'extrême droite).

BOSQUET (Amélie).

La Normandie romanesque et merveilleuse. Traditions, légendes et superstitions populaires de cette province.

P, J. Techener, Rouen, A. Le Brument, 1845 in-8°, viii-xvi-519-(1) pp, illustré de charmantes lettrines gravées sur bois, intéressante table alphabétique des localités de Normandie auxquelles se rapportent les légendes citées dans l'ouvrage, cart. décoré de l'éditeur recouvert d'un film transparent, qqs faibles rousseurs, bon état

Édition originale de cet ouvrage de référence sur les traditions et croyances en Normandie, divisé en 24 chapitres : Ducs de Normandie ; Robert-le-Diable ; Richard Sans-Peur ; Chasses fantastiques ; Les Fées ; Enlèvements et substitutions d'Enfants ; Lutins ; Trésors cachés ; Monuments druidiques ; Culte des Arbres et des Fontaines ; Animaux fabuleux ; Loups-Garous ; Esprits-Météores ; Revenants ; Sorciers, sortilèges ; Possessions ; Légendes religieuses ; Saints populaires ; Miracles emblématiques ; légendes historiques ; Personnages célèbres ; Légendes romanesques, merveilleuses. — Si la Normandie, au contraire de la Gascogne, de la Bretagne et de tant d'autres régions, ne compte pas de grande collecte dans le domaine du conte, elle a suscité, en revanche, une oeuvre pionnière dans le domaine de la légende. Née en 1815, morte en 1904, Amélie Bosquet a donné en 1845, sous le titre « La Normandie romanesque et merveilleuse », une énorme compilation des récits légendaires les plus caractéristiques de la Normandie. Des traditions liées aux fées et aux lutins jusqu'aux chasses fantastiques, aux histoires de fantômes et aux vies de Robert le Diable et Richard sans peur, rien ne lui échappe. Précise et ironique, ne perdant jamais le sens de l'humour, Amélie Bosquet nous donne une somme qui a inspiré les « Légendes rustiques » de George Sand et lui a valu l'estime de Flaubert dont elle était l'amie. — "Fruit de recherches patiemment poursuivies durant plusieurs années, cet ouvrage présente aux amateurs des antiques traditions de curieux récits qui font connaître, avec leur couleur véritable, les moeurs des siècles passés dont on retrouve encore quelque trace dans certaines localités rurales." (Frère, tome I, p. 131). — "Publié en 1845, sous la plume d’Amélie Bosquet, cet ouvrage ne se veut pas une compilation à proprement parler de légendes normandes, mais d’un travail de recherche, d’exploration, d’explication, de décortication, en sériant les origines, les lieux, les différents composants qui ont générés ces contes ou légendes. Ce recueil n’est donc pas une succession de légendes mises bout à bout mais plus un répertoire avec une entrée par thèmes. Ainsi on pourra lire avec profit au fil des chapitres une chronique légendaire des ducs de Normandie dont Robert le Diable et Richard sans Peur et leurs nombreux avatars, puis Les Chasses fantastiques, les Fées, les enlèvements et substitutions d’enfants, Les Lutins, les Animaux fabuleux, les Loups garous, les Esprits Météores, les Revenants, Les Sorciers, sortilèges et possessions, Les Légendes religieuses, les Saints populaires, les Miracles emblématiques, les Légendes historiques, les Légendes romanesques, les Légendes merveilleuses. Car Amélie Bosquet ne s’était pas contentée de reporter les veillées des chaumières mais elle en donne les origines, les diverses variantes, explorant avec minutie tout un monde dans lequel nombre d’auteurs ont pu absorber la trame pour en redéfinir d’autres à consonance populaire. Des contes et légendes qui ne manquent pas d’ironie, tout en étant précis, et qui auraient inspiré Les Légendes rustiques de George Sand..." (l'Oncle Paul)

LESSEPS (Ferdinand de).

Journal d'Egypte, 7 novembre 1854-7 février 1855.

P., Philippe Zoummeroff, 1986 in-8°, 445 pp, reliure toile bleu marine, titres dorés au 1er plat et au dos, signet, bon état

Précieux Journal du voyage en Egypte qui décida de percement du Canal de Suez. Philippe Zoummerof fit l'acquisition du manuscrit du Journal d'Egypte, dont les matériaux avaient été utilisés pour une publication en 1879. Ce volume ne couvre que la tout début du journal. Zoummerof précise "Ce volume du Journal d'Egypte de Ferdinand de Lesseps est la transcription exacte du manuscrit original dont il respecte scrupuleusement la disposition et l'orthographe." — Le Journal s'ouvre à la date du 7 novembre 1854. "Le Lycurgue jette l'ancre à 7h 1/2 du matin dans le port d'Alexandrie. Mon ami Ruyssenaers consul général de Hollande vient le long du bord avant qu'on nous ait donné l'entrée m'annoncer que S.A. le Vice-Roi m'a fait préparer une maison de campagne et que sur son insistance il avait dû renoncer à me recevoir lui même chez lui comme il l'espérait. Dès que nous fûmes admis en libre pratique un officier de la Maison Égyptienne conduisant le propre canot du Prince monté par seize rameurs accosta le Lycurgue, l'officier avait ordre de me conduire à terre, je m'installai avec Ruyssenaers dans la chambre du canot dont les bancs étaient garnis de divans recouverts en soie rouge brodée. Arrivé au quai Hafiz Pacha Ministre de la Marine m'attendait et m'accompagna jusqu'à la voiture envoyée par le Vice-Roi, il me dit que S.A. m'engageait à me rendre à la villa, située à une lieue d'Alexandrie […] et qu'il me verrait vers midi avec grand plaisir. Je montai en voiture soutenu sous chaque bras par deux coureurs (Saïs) qui suivirent en courant à pied aux deux portières ; nous nous mîmes en marche précédés de Kawas à cheval distinction habituellement réservée au Vice-Roi et qui n'est même pas accordée aux Princes de sa famille". La suite du Journal, riche en observations sur le cadre exotique (meubles, habits, vestiges antiques, campements, mœurs), et en impressions sur les nombreux Égyptiens et Européens que Lesseps rencontre, raconte le voyage de l'ingénieur avec le Vice-Roi à travers le désert, leur séjour au Caire, les manœuvres diplomatiques et discussions d'affaires, l'exploration de l'isthme de Suez, son examen attentif des sites (avec références bibliques), la navigation sur le Nil, enfin son voyage d'Alexandrie à Smyrne, où il arrive le 7 février 1855. Après un séjour d'une semaine à Alexandrie, Lesseps part pour Le Caire, sur un cheval dont le Vice-Roi lui a fait cadeau. La première mention du canal figure à la date du 15 novembre, aux ruines de Maréa à Gheil. Ayant "préparé le Vice-Roi par des conversations générales, à reconnaître l'intérêt qu'il y a à faire exécuter par des compagnies financières les grands travaux d'utilité publique, il le rejoint en fin de journée. Mohammed Saïd l'accueille affectueusement. "Nous étions seuls ; l'ouverture de la tente nous laissait voir le beau coucher de ce soleil dont le lever m'avait si fort ému le matin. Je me sentais fort de mon calme et de ma tranquillité dans un moment où j'allais aborder une question bien décisive pour mon avenir. Mes études et mes réflexions sur le canal des deux mers se présentaient clairement à mon esprit et l'exécution me semblait si réalisable que je ne doutais pas de faire passer ma conviction dans l'esprit du Prince" ... Le Vice-Roi, après quelques questions, accepte le projet du Français et fait appeler des généraux pour écouter "les propositions de son ami ; ses conseillers approuvent le projet sans y comprendre grand-chose. Là-dessus, on apporte le plateau du dîner : "nous plongeâmes nos cuillers dans une même gamelle d'argent qui contenait, ma foi, un excellent potage. Tel est le fidèle récit de la plus importante négociation que j'aie jamais faite et que je ferai jamais..." Lesseps raconte chaque jour la suite du voyage, les discussions sur le projet de canal. Il arrive le 24 au Caire ; le lendemain, le Mohammed-Saïd annonce officiellement son intention de faire creuser un canal à travers l'isthme de Suez, sous la direction de Ferdinand de Lesseps. Lesseps rapporte en détail ses discussions presque quotidiennes avec le Vice-Roi sur le projet, sur la compagnie chargée des travaux, etc. Excursions et navigation sur le Nil. Le 22 décembre, cérémonie de remise au Vice-Roi du grand cordon de la Légion d'honneur. Le lendemain, Lesseps part pour Suez avec une dizaine de personnes : il visite le port et ses ressources, les curiosités des alentours. Le 30 décembre, il quitte Suez pour explorer l'isthme, en suivant l'ancien canal des Pharaons, par les Lacs Amers, le Serapeum, le lac Timsah, le lac Menzaleh, les ruines de Péluse ; il est de retour au Caire le 15 janvier, et prépare son voyage diplomatique à Constantinople. Le 20, il embarque avec le Vice-Roi sur le Nil, puis il gagne Alexandrie, qu'il quitte le 27 janvier à bord du Pharamond. Lors de son voyage, il visite Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Lattaquié, Alexandrette, Mersina, Tarsous, Anamour, Rhodes, pour arriver à Smyrne le 7 février à 8 heures du soir.

VERNE (Jean-Michel).

L'affaire Yann Piat. Retour sur une manipulation.

Editions Privé, 2006 in-8°, 332 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Octobre 1997. Un journaliste, Jean-Michel Verne, se trouve au cœur d'un scandale politico-judiciaire sans précédent dans l'histoire de la Ve République. La parution d'un livre co-écrit avec son confrère du Canard enchaîné, André Rougeot (L'Affaire Yann Piat), sur l'assassinat de la députée Yann Piat et le trouble suicide des frères Saincené en 1994, déchaîne les passions, provoquant la censure du livre et la condamnation des auteurs pour diffamation. On reproche à ces derniers d'avoir mis en cause sous couvert de pseudonymes - rapidement éventés - deux anciens ministres, Jean-Claude Gaudin et François Léotard. Neuf ans après les faits, Jean-Michel Verne a choisi de revenir sur le dossier Piat, qu'il estime toujours porteur de mystères. Mais ce récit est avant tout celui d'une tragédie éditoriale. Jean-Michel Verne révèle pour la première fois les secrets de l'ouvrage par lequel le scandale est arrivé: le rôle décisif du Canard enchaîné et les dessous de ces semaines de braise dans les bureaux capitonnés des éditions Flammarion. Ce livre, c'est aussi l'histoire d'un journaliste d'investigation pris au piège. Mais dans quel piège ? Celui d'une affaire d'État ou celui d'une manipulation visant politiques et journalistes ? Et puis au fait, qui a fait assassiner Yann Piat ?

DEBIDOUR (A.).

Histoire diplomatique de l'Europe, depuis le Congrès de Berlin jusqu'à nos jours. Seconde partie : Vers la Grande Guerre (1904-1916).

Félix Alcan, 1917 in-8°, 379 pp, index, reliure demi-maroquin fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièces de titre chagrin rouge et vert (rel. de l'époque), bon état

"Une histoire aux très solides mérites, claire, solide, impartiale." (Revue Historique)

NEUILLY (Ange Achille Charles de Brunet, comte de).

Dix années d'émigration. Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly, publiés par son neveu Maurice de Barberey.

P., Charles Douniol, 1865 in-8°, x-412 pp, table, reliure demi-veau glacé vert, dos lisse avec titres filets et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale

Édition originale posthume publiée par Maurice Barberey, neveu de l’auteur. Issu d’une famille proche de la cour, le comte de Neuilly (1777-1863), colonel de Cavalerie, dont le nom s’est éteint avec lui, est resté fidèle à Louis XVIII. — "C'est essentiellement le récit de l'émigration de Neuilly après Varennes : armée de Condé, l'exil aux Pays-Bas, à Hambourg, Berlin, en compagnie des Russes en Suisse." (Fierro, 1092). — Le comte de Neuilly servait au régiment autrichien d'Eichler (infanterie) en qualité de sous-lieutenant en 1800. Dans l'appendice pages 372-401 figurent des notes sur la chute de l'Empire, des portraits de Louis XVIII et Charles X, et une évocation de l'insurrection de juillet 1830.

FAY (Charles, général).

Journal d'un officier de l'Armée du Rhin.

P.-Nancy, Berger-Levrault, 1889 gr. in-8°, vi-404 pp, 5e édition, revue et augmentée, une grande carte dépliante des environs de Metz hors texte, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs pointillés soulignés à froid, titres et doubles filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire

LYAUTEY (Pierre).

Survol des Amériques.

Plon, 1937 in-12, xi-235 pp, préface de Gabriel Hanotaux, broché, bon état

"Si, au sens propre, l'auteur méprise l'Amérique, au sens figuré, il fait tout le contraire et a beaucoup de bonnes choses à dire sur le Nouveau Monde. Son voyage aérien est long et couvre une grande partie de l'Amérique du Sud et la partie orientale du continent nord. Observant de grands changements aux Etats-Unis depuis qu'il les a décrits en 1928, l'auteur voit chez nous un effort pour corriger certaines mauvaises habitudes nationales. Les grèves de 1937 et la crise de la Cour suprême sont évoquées. L'Amérique du Sud, pense-t-il, sera bientôt une grande puissance mondiale ; c'est "son siècle". L'avion, l'état relativement statique des Etats-Unis, les affaires incertaines de l'Europe et le chaos qui règne en Chine sont autant de facteurs qui favorisent le développement de l'Amérique du Sud. La thèse de l'auteur, qui reste à prouver, est que le catholicisme de l'Amérique Latine tend à l'union de ses États et à assurer la paix entre eux. Un livre intéressant, rempli d'opinions et de jugements vifs et originaux." (Calvert J. Winter, Books Abroad, 1938)

DESOUTTER-LEFEVRE (Denise).

La vache sacrée : mythes et réalités.

P., École Nationale vétérinaire d’Alfort, 1980 in-8°, 166 pp, 4 cartes, biblio, glossaire, broché, couv. lég. salie, état correct. Rare

Thèse de doctorat en Sciences vétérinaire : Les actions menées dans un but de protection de la vache se sont souvent révélées bénéfiques à l'économie du pays. Ces deux derniers arguments viennent donc nuancer l'image traditionnelle de la vache indienne, animal sacré mais porteur de germes de misère.

VERMOREL (Auguste).

Les Hommes de 1848.

P., Décembre-Alonnier, 1869 in-12, 427 pp, table des personnages cités dans le volume, reliure pleine percaline rouge, dos lisse avec fleuron, date et double filet doré en queue, pièce de titre chagrin noir (rel. de l'époque), bon état

Fils d'un instituteur du Rhône, Auguste Vermorel (1841-1871) est journaliste à vingt ans et fonde “La Jeune France”, qui lui vaut deux condamnations. Il crée, avec un groupe de jeunes proudhoniens, “Le Courrier français”, qui va connaître une grande audience. Ce journal professe un collectivisme antiautoritaire et autogestionnaire. Lissagaray souligne que “Le Courrier français” « était le seul journal de l'époque ; les ouvriers, les républicains d'avant-garde le lisaient ». Et P. Lafargue proclame « qu'il était le seul journal où un socialiste qui se respecte puisse écrire ». “Le Courrier français” succombe en 1868. Cependant, ses livres vigoureux “Les Hommes de 1848” et “Les Hommes de 1851” (1869) attirent à Vermorel la haine et les calomnies de vieux républicains quarante-huitards. Henri Rochefort l'accuse d'être lié avec la police et l'empereur, et Félix Pyat reprendra ces accusations avant et pendant la Commune. (Jean Bancal, Encyclopaedia Universalis)

NAUDEAU (Ludovic).

En prison sous la terreur russe.

Hachette, 1920 pt in-8°, viii-247 pp, broché, couv. illustrée lég. abîmée, état correct

"Ce récit, presque objectif, des tribulations d'un journaliste français dans les geôles bolcheviques de Moscou constitue un précieux document sur le fonctionnement du régime cher à nos extrémistes. Il est heureusement complété par l'exposé du chantage auquel l'auteur a dû céder pour sauver sa vie, et par des interviews de Tchitchérine et de Lénine, qui mettent bien en lumière le sectarisme et la cynique mauvaise foi tout ensemble des pontifes du dogme destructeur." (Revue critique des idées et des livres, 1920)

DE GAULLE (Charles).

Vers l'armée de métier.

Berger-Levrault, 1944 in-12, 230 pp, 2e édition (la première après celle de 1934), broché, couv. illustrée d'une croix de Lorraine, bon état

"La doctrine qui pouvait sauver la France... et qui l'a sauvée." — "Ecoutez le capitaine de Gaulle avec attention : un jour viendra où la France reconnaissante fera appel à lui." (Philippe Pétain, 1924)

STEINERT (Marlis).

Hitler.

Fayard, 1991, in-8°, 710 pp, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, qqs surlignures stabilo, sinon bon état

Y a-t-il un lien entre la société, l'idéologie, la culture politique de l'Allemagne et la personnalité de l'homme qui la dirigea de 1933 à 1945 ? Les innombrables ouvrages traitant du IIIe Reich et de la guerre ne suffisent pas à répondre à cette question essentielle. C'est en le suivant pas à pas, depuis son enfance autrichienne jusqu'au bunker de la chancellerie, que l'on saisit combien Hitler fut le produit des convulsions et des frustrations de l'histoire austro-allemande, de l'histoire d'un peuple en mal d'intégration : sans elles, ce représentant par excellence de ce que Hannah Arendt appelait "la banalité du mal" n'aurait jamais pu se hisser à la tête de la nation et à son tour marquer de son empreinte la société et la culture du IIIe Reich. Au caractère polymorphe de cet homme répondaient une idéologie composite, un Etat compartimenté, un peuple atomisé. Eléments structurels, fonctionnels, idéologiques et personnels forment en fait un tout indissociable. Portée à son paroxysme, l'idéologie germanique a provoqué un cataclysme dont l'Histoire ne connaît pas d'équivalent. Le nom d'Hitler restera à jamais associé à celui de l'Allemagne pour rappeler de quoi l'homme est capable envers ses semblables.

DE GAULLE (Charles).

Vers l'armée de métier.

Berger-Levrault, 1944 in-12, 230 pp, jolie reliure bradel demi-papier bleu-nuit à coins, dos lisse avec pièce de titre et fleuron basane vermillon, couv. conservées, bon état

Deuxième édition (la première en 1934) — "Prenant dès 1940 conscience d'une lacune dans son livre où il sous-estimait notamment le rôle futur de l'aviation, de Gaulle aurait décidé « d’actualiser » “Vers l’armée de métier”. Ainsi fut publiée en 1944 à Alger, une édition dont plusieurs passages avaient été remaniés. De Gaulle était-il responsable de ces changements qui, ex post facto, conféraient un tour prophétique plus prononcé au livre ? On l’ignore. Après guerre, une polémique surgit. C’est Alfred Fabre-Luce, irréductible détracteur du Général, qui leva le lièvre (“Le Plus Illustre des Français”, p. 47-49). Il s’agit, depuis, d’un thème classique de l’antigaullisme." (Patrice Gueniffey, Napoléon et de Gaulle, 2017) — "La doctrine qui pouvait sauver la France... et qui l'a sauvée." — "Ecoutez le capitaine de Gaulle avec attention : un jour viendra où la France reconnaissante fera appel à lui." (Philippe Pétain, 1924)

BAEDEKER (Karl).

Belgique et Hollande, y compris le Luxembourg. Manuel du voyageur. Avec 19 cartes, 36 plans de villes, etc. Dix-neuvième édition revue et mise à jour.

Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1910, in-12, xlii-500 pp, 19 cartes et 36 plans en noir et en couleurs, dont de nombreux dépliants, indicateur des rues de Bruxelles, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, bon état

[DAUDET] – BRINN'GAUBAST (L.-P. de).

Le journal inédit de Louis-Pilate de Brinn'Gaubast. Témoignage sur Alphonse Daudet. Document sur l'affaire du vol du manuscrit des “Lettres de mon moulin”.

Horay, 1997, in-8°, 293 pp, préface et notes de Jean-Jacques Lefrère, avec la collaboration de Philippe Oriol, index des noms cités, broché, couv. illustrée, bon état

Louis-Pilate de Brinn'Gaubast (1865-1944) eut une existence picaresque et contrastée. Sa carrière littéraire parmi les écrivains symbolistes était à peine engagée qu'une virulente cabale l'obligea à prendre la fuite : on l'accusait d'avoir abusé de la confiance d'Alphonse Daudet, qui l'avait engagé comme précepteur de son fils Lucien, pour dérober et revendre un manuscrit des “Lettres de mon moulin”. A l'époque, l'affaire fit dresser l'oreille à quelques-uns, car tout le monde n'était pas persuadé, dans le milieu littéraire, que la paternité du livre revenait au seul Daudet. Le glorieux romancier avait-il reçu "l'aide" de son épouse Julia, ou celle de son ami Paul Arène ? on en discute encore... Pendant son séjour chez les Daudet, Brinn'Gaubast tint un journal, dans lequel il consigna les conversations échangées à la table de ses hôtes, les anecdotes racontées en sa présence. C'est un Daudet dans son intimité, et aussi dans sa complexité, que l'on découvre sous la plume de Louis-Pilate de Brinn'Gaubast, dont le nom est déjà un programme. Les pages de ce journal, restées en grande partie inédites jusqu'à ce jour, permettent de découvrir la vie littéraire de la fin du siècle dernier et de faire un tour d'horizon des écrivains, grands et petits, d'il y a cent ans.

BAEDEKER (K.).

Les Bords du Rhin de la frontière suisse à la frontière de Hollande. Manuel du voyageur. Avec 43 cartes, 19 plans hors texte et plusieurs autres plans. Seizième édition revue et mise à jour.

Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1900, in-12, xx-331 pp, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, une carte mal repliée et lég. abîmée, bon état

I. Francfort, Taunus, Heidelberg, Mannheim, Karlsruhe, Forêt-Noire, Haut-Rhin badois. – II. Hesse Rhénane, Palatinat, Alsace. – III. Mayence, Wiesbade, Le Rhin jusqu'à Coblentz, Vallées de la Nahe et de la Lahn. –IV. Vallée de la Moselle, Metz, Vallée de la Sarre, Eifel. –V. Le Rhin de Coblentz à Cologne, Lac de Laach, Vallée de l'Ahr, Les Sept-Montagnes. –V. Cologne, Aix-la-Chapelle, Bas-Rhin. — "Dans la Souabe qu'arrose un affluent du Rhin, le Neckar, et qui sert de trait d'union entre le Pays de Bade et la Bavière, les ducs de Wurtemberg, possessionnés en France à Montbéliard et notamment Charles-Eugène, qui régna de 1737 à 1793, étaient des gallomanes enragés. Leur palais de Stuttgart avait été commencé sur les plans de l'Italien Retti. La direction des travaux fut transmise au Français Louis-Philippe de La Guêpière qui modifia radicalement la distribution intérieure des salons d'apparat pour y insérer des copies de l'Escalier des Ambassadeurs et de la Galerie des Glaces de Versailles. Ainsi toute la vallée du Rhin aves ses affluents, depuis Stuttgart et Carlsruhe jusqu'à Bonn, en passant par les villes de confluents : Mannheim, Mayence et Coblence, devient une colonie de l'art versaillais. (...) L'attention des touristes qui descendent le Rhin avec un Baedeker rouge à la main est accaparée par des burgs romantiques, les uns en ruines, les autres outrageusement restaurés, qui ne sont qu'un médiocre décor d'opéra, destiné à accompagner le chant de la Lorelei ou l'orchestre des Nibelungen..." (Louis Réau, Revue d’Histoire moderne et contemporaine)

BAEDEKER (Karl).

Le Nord-Est de la France. De Paris aux Ardennes, aux Vosges et au Rhône. Manuel du voyageur. Avec 12 cartes et 30 plans. Huitième édition refondue, augmentée et mise à jour.

Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1908, in-12, xxxiv-433 pp, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, bon état

BAEDEKER (K.).

Belgique et Hollande, y compris le Luxembourg. Manuel du voyageur. Avec 14 cartes, 21 plans de villes et plusieurs plans de musées. Dix-septième édition revue, corrigée et augmentée.

Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1901, in-12, xxxviii-450 pp, 19 cartes et 36 plans en noir et en couleurs, dont de nombreux dépliants, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, manque une page de garde, état correct

BAEDEKER (Karl).

Le Nord-Ouest de la France. De la frontière belge à la Loire, excepté Paris. Manuel du voyageur. Avec 11 cartes et 33 plans. Huitième édition refondue, augmentée et mise à jour.

Leipzig, Baedeker et P., Ollendorff, 1908, in-12, xxxiv-476 pp, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, manque une carte (carte de l'Ouest de la France), sinon bon état

BAEDEKER (Karl).

Le Nord-Ouest de la France. De la frontière belge à la Loire, excepté Paris. Manuel du voyageur. Avec 12 cartes et 38 plans. Neuvième édition.

Leipzig, Baedeker et P., Ollendorff, 1913, in-12, liv-484 pp, index, reliure percaline rouge de l'éditeur imprimée or, dos lisse orné, tranches jaspées, bon état

BAEDEKER (Karl).

The Eastern Alps including the Bavarian Higlands, Tyrol, Salzburg, Upper and Lower Austria, Styria, Carinthia, and Carniola. Handbook for travellers. Eleventh Edition, revised and augmented.

Leipzig, Baedeker, 1907, in-12, xxvi-574 pp, reliure percaline rouge souple de l'éditeur, tranches jaspées, qqs annotations stylo, état correct. Texte en anglais. MANQUE les cartes

Ce guide fut publié pour la première fois en 1879 et la dernière édition parut en 1911. Avec un vocabulaire des termes alpins.

BAEDEKER (Karl).

Le Nord-Ouest de la France. De la frontière belge à la Loire, excepté Paris. Manuel du voyageur. Avec 8 cartes et 22 plans de villes. Sixième édition refondue et mise à jour.

Leipzig, Baedeker et P., Ollendorff, 1898, in-12, xxx-398 pp, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, bon état

ROBIQUET (Jean).

La Vie quotidienne au temps de la Révolution.

Hachette, 1955, in-8°, 256 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"Dans son dernier livre sur la “Vie quotidienne au temps de la Révolution”, M. Jean Robiquet rappelle, d'après Sébastien Mercier, que, à la Convention, durant la séance même où l'on votait la mort du Roi, des dames, au fond de la salle, mangeaient des glaces, des oranges, buvaient des liqueurs, « dans le plus charmant négligé... »" (Le Figaro, 19 janvier 1939) — "Malgré les charettes et la guillotine, amours, mariages, trafics, plaisirs, tout le train-train journalier." — Par Jean Robiquet (1874-1960), historien et critique d’art, conservateur du musée Carnavalet.

CHALEIL (Léonce).

La Mémoire du village. Souvenirs recueillis par Max Chaleil.

Presses du Languedoc, 1989, in-8°, 383 pp, 4e édition revue et complétée, 28 photos, une carte, broché, couv. illustrée, bon état

La vie d'un village sur plus d'un siécle : Brignon dans le Gard, au travers des souvenirs de Léonce Chaleil, né en 1907, recueillis par son fils. — “La Mémoire du village” retrace, à travers l'histoire d'un homme et de ses aïeux, la vie d'un village sur plus d'un siècle ; siècle décisif qui a vu la civilisation traditionnelle disparaître au profit de la société industrielle et urbaine. Brignon, village du Languedoc, n'est ni une réserve à l'écart du monde ni un lieu touristique privilégié. Représentatif d'un pays où les traditions sont restées vivaces, il est, par-delà l'espace et le temps, ce miroir qui garde encore l'odeur des saisons et des grands travaux : labours, fenaisons, moissons, vendanges. Il nous convie aussi aux fêtes : sacrifice du cochon, Mardi gras, feux de la Saint-Jean, Nativité, foires et bals champêtres. Il nous confie enfin le savoir ancestral : recettes populaires, secrets, croyances, peurs, superstitions... Dans ce temps immobile défilent des figures aujourd'hui disparues : fileuses, cardeurs, tondeurs de moutons, charbonniers, ramoneurs, montreurs d'ours pyrénéens, bergers des hautes transhumances... Et les derniers artisans de l'époque du cheval-compagnon s'arrêtent un instant : le maréchal-ferrant fait sonner son enclume, le charron cercle ses roues et, devant son échoppe, le cordonnier bat la semelle... Ressuscitant le passé enfoui, le récit de Léonce Chaleil conjugue la chaleur du vécu à une sagesse voilée de mélancolie. Sa voix se confond ici avec la voix multiple du village, écho d'un monde où le temps renvoie l'homme à la terre et la vie à l'éternité.

POULAINE (Abbé François).

Un village avallonnais (Voutenay) sous l'Ancien Régime et la Révolution.

La Chapelle-Montligeon, Imprimerie-Librairie de Montligeon, 1907, in-12, vi-37 pp, broché, couv. muette, bon état

Etude sur un village bourguignon (Voutenay-sur-Cure, dans l'Yonne, au sud d'Auxerre) dans les dernières années de l'Ancien Régime à partir des registres des délibérations communales conservés dans les archives de la mairie. — "Il y a à Voutenay même un antiquaire qui, depuis plusieurs années, explore avec zèle les environs du village ; c’est le curé de la paroisse, M. l’abbé Poulaine. Il a formé au presbytère une petite collection d’objets antiques recueillis principalement sur la colline dite de Cora. Cette collection comprend un médaillier et un assez grand nombre de terres cuites, vases, lampes et figurines diverses. M. l’abbé Poulaine a déjà consigné dans quelques publications personnelles les résultats de ses recherches." (Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France)

CHALEIL (Léonce).

La Mémoire du village. Souvenirs recueillis par Max Chaleil.

Presses du Languedoc, 1983, gr. in-8°, 383 pp, 4e édition revue et complétée, une photo de Léonce Chaleil en frontispice, 19 photos sur 8 pl. hors texte, une carte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

La vie d'un village sur plus d'un siécle : Brignon dans le Gard, au travers des souvenirs de Léonce Chaleil, né en 1907, recueillis par son fils. — “La Mémoire du village” retrace, à travers l'histoire d'un homme et de ses aïeux, la vie d'un village sur plus d'un siècle ; siècle décisif qui a vu la civilisation traditionnelle disparaître au profit de la société industrielle et urbaine. Brignon, village du Languedoc, n'est ni une réserve à l'écart du monde ni un lieu touristique privilégié. Représentatif d'un pays où les traditions sont restées vivaces, il est, par-delà l'espace et le temps, ce miroir qui garde encore l'odeur des saisons et des grands travaux : labours, fenaisons, moissons, vendanges. Il nous convie aussi aux fêtes : sacrifice du cochon, Mardi gras, feux de la Saint-Jean, Nativité, foires et bals champêtres. Il nous confie enfin le savoir ancestral : recettes populaires, secrets, croyances, peurs, superstitions... Dans ce temps immobile défilent des figures aujourd'hui disparues : fileuses, cardeurs, tondeurs de moutons, charbonniers, ramoneurs, montreurs d'ours pyrénéens, bergers des hautes transhumances... Et les derniers artisans de l'époque du cheval-compagnon s'arrêtent un instant : le maréchal-ferrant fait sonner son enclume, le charron cercle ses roues et, devant son échoppe, le cordonnier bat la semelle... Ressuscitant le passé enfoui, le récit de Léonce Chaleil conjugue la chaleur du vécu à une sagesse voilée de mélancolie. Sa voix se confond ici avec la voix multiple du village, écho d'un monde où le temps renvoie l'homme à la terre et la vie à l'éternité.

LANE (Sheldon).

Le Jeu de l'espionnage.

La Pensée moderne, 1968, in-8°, 219 pp, 12 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette lég. abîmée,

La vérité au sujet d'étonnantes affaires d'espionnage révélée par ceux qui savent : Mordecai Louk, Cornélius Drummond, colonel Wennerström, Oleg Penkovsky.

NEUILLY (Ange Achille Charles de Brunet, comte de).

Dix années d'émigration. Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly, publiés par son neveu Maurice de Barberey.

P., Charles Douniol, 1865, in-8°, x-412 pp, table, reliure demi-percaline verte, dos lisse, titres dorés et filets à froid, un mors fendu sur 4 cm, qqs rousseurs, restauration aux 2 derniers feuillets, bon état. Edition originale

Édition originale posthume (1777-1863) publiée par Maurice Barberey, neveu de l’auteur. Issu d’une famille proche de la cour, le comte de Neuilly (1777-1863), colonel de Cavalerie, dont le nom s’est éteint avec lui, est resté fidèle à Louis XVIII. — "C'est essentiellement le récit de l'émigration de Neuilly après Varennes : armée de Condé, l'exil aux Pays-Bas, à Hambourg, Berlin, en compagnie des Russes en Suisse." (Fierro, 1092). — Le comte de Neuilly servait au régiment autrichien d'Eichler (infanterie) en qualité de sous-lieutenant en 1800. Dans l'appendice pages 372-401 figurent des notes sur la chute de l'Empire, des portraits de Louis XVIII et Charles X, et une évocation de l'insurrection de juillet 1830.

BROMBERGER (Merry et Serge).

Les 13 complots du 13 mai ou la délivrance de Gulliver.

Fayard, 1959, in-8°, 443 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 30 ex. numérotés sur papier alfa (seul grand papier), envoi a.s. de Merry Bromberger

"Les événements de mai 1958 ont constitué une véritable Révolution dont les français se sont à peine douté. Fallait-il garder le silence ?" "Ce livre sur les événements de mai 1958 est beaucoup plus complet et plus important que ceux qui l'ont précédé. Les frères Bromberger sont des journalistes expérimentés. Leur livre, alertement écrit, se lit comme un roman et contient quelques portraits pittoresques. Ils ont manifestement procédé à une enquête sérieuse et ont recueilli de nombreux témoignages. S'ils s'abstiennent de citer toute source, il ne semble pas que leurs allégations aient été souvent démenties. Les frères Bromberger apportent des précisions inédites sur le rôle de plusieurs hommes, et notamment de quelques officiers généraux. Mais leur livre dépasse le plan de l'anecdote et il tend à proposer une interprétation des événements. L'idée maîtresse du livre - idée qui s'exprime dans le titre - est que le 13 mai n'est pas le produit d'un complot, mais de plusieurs complots mal coordonnés les uns avec les autres et ne rassemblant qu'un très petit nombre de conspirateurs actifs : les indications fourmes par les frères Bromberger sur les effectifs des principaux groupements sont à cet égard extrêmement éloquentes. D'autre part, les auteurs montrent combien le camp des futurs vainqueurs était divisé : les activistes d'Alger jouent (déjà) un jeu très différent de celui que jouent les gaullistes et ils organisent la journée du 13 mai pour les prendre de vitesse (pp. 151-162) ; quant aux chefs militaires, ils paraissent surtout éprouver le désir de ne pas engager l'armée dans une aventure : dans la soirée du 13 mai, M. Delbecque, principal organisateur du complot gaulliste à Alger, est traité de «voyou» par un colonel puis par le général Salan... Quant au général de Gaulle, les frères Bromberger soulignent son souci de légitimité : "Il n'a donné son accord à aucune des actions dont il est instruit. Il est la France et il verra ce qu'on propose à la France, si on lui propose quelque chose. Il ne marque qu'une opposition catégorique : il ne viendra pas imposé par un putsch militaire. Il ne répondra qu'à l'appel du peuple unanime ou de ses représentants légaux." Les frères Bromberger montrent bien comment ce souci de légitimité a retardé de plusieurs jours le dénouement de la crise, à un moment où certains responsables de l'appel au général jugeaient tout à fait abusif ce respect des formes parlementaires. L'obstination du général de Gaulle apparaît ainsi comme un sérieux obstacle au zèle des conspirateurs, dont il est cependant l'unique recours. Les frères Bromberger parlent des "complots du 13 mai" avec une très apparente sympathie, mais à travers leur livre ces complots semblent bien incertains et bien mal organisés. Il reste à se demander pourquoi la IVe République ne leur pas résisté." (Jean Touchard, Revue française de science politique, 1959)

GRENDEL (Frédéric).

Beaumarchais ou la calomnie.

Flammarion, 1973, fort in-8°, 566 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, bon état

"Cette nouvelle et attachante biographie de Beaumarchais, écrite avec une évidente recherche de la vérité, des convictions bien fondées, et une très grande clarté d'exposition, diffère des précédentes en ceci que son auteur tâche à démontrer avec dates, faits et chiffres à l'appui, que le génial horloger, auteur dramatique, pamphlétaire, brasseur d'affaires et homme d'idées, ne fût pas du tout cette espèce de chevalier d'industrie légèrement coquin et touche-à-tout sur les bords... Il résulte de la lecture de son ouvrage que cet infatigable diable de Caron de Beaumarchais qui sut faire front aux rois, aux ministres, et au redoutable comité de Salut public, et qui fut six fois mis en prison, se ruina, en fait, malgré le volume de toutes ses affaires commerciales pour défendre l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, se montrant en ce domaine un précurseur et un visionnaire qui avait compris tout ce que représentait la naissance d'un monde nouveau en général, et notamment en ce qui concerne les intérêts perennes de la France..." (Revue des Deux Mondes, 1974) — "« De tous les écrivains français, Beaumarchais est peut-être celui qui a la plus fâcheuse réputation. » F. G. part de cette prémisse pour construire un long plaidoyer en faveur de son héros, plaidoyer parfois émouvant, souvent amusant, rarement ennuyeux." (Vivienne Mylne, Dix-Huitième Siècle, 1974)

DALADIER (Edouard).

Journal de captivité, 1940-1945. Texte établi et préfacé par Jean Daladier, annoté par Jean Daridan.

Calmann-Lévy, 1990, in-8°, 381 pp, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état

Etrange destin que celui de ce texte : 45 ans après la guerre, Jean Daladier retrouve les notes rédigées au jour le jour par son père de 1940 à 1945, durant sa captivité. L'accusé du procès de Riom - mort depuis vingt ans sans avoir jamais publié aucun texte personnel – redevient à travers ces carnets l'accusateur du régime de Vichy. Pièce à conviction différée dans le grand procès de l'Histoire, ce “Journal de Captivité” constitue un témoignage plus authentique que nombre de plaidoyers baptisés “Mémoires”. A travers la liberté de ton et les fulgurances de style de ces pages tour à tour graves, ironiques et désabusés, où les portraits décapants le disputent aux analyses prophétiques, l'enthousiasme à l'indignation, les notations intimes du prisonnier aux considérations historiques de l'homme d'Etat, le personnage se livre dans toute sa nudité – radicalement différent de sa légende. — "Le vieil homme, dont la photographie occupe toute la couverture de ce livre, médite-t-il sur l'ingratitude de ses contemporains à son égard ? Leur jugement aurait sans doute été moins sévère sur Daladier – car c'est lui qui figure sur la photo – , s'il avait consenti à publier son Journal des « années noires » au soir de sa vie. Enfin, l'œuvre est là, vingt après sa mort, grâce aux efforts conjoints de son fils Jean, témoin de ses prisons successives, et de l'un de ses fidèles collaborateurs de 1939-1940, Jean Daridan, ambassadeur de France. Ces notes, jetées au jour le jour, s'étendent de l'arrestation de Daladier par ordre du gouvernement de Vichy, qui l'a fait ramener du Maroc où il avait pensé à organiser la lutte, jusqu'à son retour d'Allemagne où ce même Vichy l'aura laissé déporter. (...) Quelque opinion qu'on professe à l'égard de cet « Edouard », on ne peut s'empêcher de reconnaître chez lui des « vertus républicaines et laïques », solidement enracinées dans sa génération : les liens familiaux étroits avec ses fils et sa sœur, et l'amour de la petite patrie vauclusienne (il revêt son « veston du dimanche » quand la radio lui apporte la nouvelle de la libération de son département). Mais on doit s'étonner aussi de ses jugements a posteriori sur des chefs militaires qu'il a laissé nommer, et sur des hauts fonctionnaires qui avaient eu sa confiance et qui ne le connaissent plus en 1940-1941... En dépit de ces réserves et malgré un appareil de notes qui paraîtra insuffisant à plus d'un, lisez ce “Journal”, qui témoigne de rares qualités de style et d'émotion." (Claude Lévy, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1991)

MANTEYER (Georges de).

La Terre de Jarjayes en Gapençais. Documents (933-1588).

Gap, 1946, gr. in-8°, 822 pp, broché (1er plat lég. recollé), bon état. Extrait du Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes Alpes. Ouvrage tiré à 100 exemplaires seulement (Saffroy II, 21447a)

Impressionnant travail d'une grande importance pour l'histoire du Moyen-Age et la région de Gap qui reproduit 510 documents.

MAIER (Hans W.).

La Cocaïne. Histoire, pathologie, clinique, thérapeutique, défense sociale.

Payot, 1928 in-8°, 495 pp, traduction du Dr S. Jankélévitch, revue par l'auteur, 17 planches hors texte, 5 figures dans le texte, biblio, index, broché, accroc au 1er plat, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique). Peu courant

Hans Wolfgang Maier était professeur de psychiatrie à l'université de Zurich. D'abord qualifiée de drogue-miracle par Sigmund Freud au début du 20e siècle, la cocaïne sera ensuite vilipendée par Louis Lewin, puis Hans Maier qui la surnommèrent la "troisième peste de l'humanité"... Les travaux préparatoires à ce livre remontent à 1916, alors que les premiers cas de cocaïnomanie par inhalation nasale ont commencé à être observés en Suisse. — Table : L'arbuste à coca ; La cocaïne ; Procédés permettant de découvrir la présence de cocaïne dans l'organisme vivant et sur le cadavre ; Action physiologique de la cocaïne ; Développement et diffusion géographique des maladies causées par la cocaïne ; La cocaïne et son action sur l'homme ; La cocaïnomanie danger social. Sa répression par des mesures législatives ; Résumé et conclusions.

THIEULOY (Jack).

Le Livre de mon singe (sotie). Suivi de Tel un saint-bernard (Histoire vraie).

Ramsay, 1990, in-8°, 224 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale pour laquelle il n'a été tiré de grands papiers

Jack Thieuloy, l’écrivain maudit, l’anarchiste, celui par qui le scandale arrive, mais aussi l’homme tendre et passionné, brûlant d’amour pour sa guenon : Chichi. « Joli petit macaque, angélique beauté / Mais avec toi j’exulte avec exubérance / A ta seule pensée je brise tous mes liens. » Le lecteur s’attache à cette guenon qui fait de Thieuloy « le plus idiot des pères ». Un texte tour à tour corrosif, lyrique et poétique, qui donne toute sa dimension au talent irrésistible de Jack Thieuloy. Un chant d’amour exemplaire.

[CAMBON, Henri].

Paul Cambon, ambassadeur de France (1843-1924), par un diplomate.

Plon, 1937 in-8°, 327 pp, 12 gravures hors texte, broché, bon état

Paul Cambon (1843-1924), ambassadeur de France en Grande-Bretagne de 1898 à 1920, est l’un des grands personnages au service de la diplomatie française qui, à l’instar de Delcassé, a géré la crise de Fachoda en 1898. Cambon a négocié par la suite les principes de l’Entente Cordiale en 1905. — Table : L'homme : l'aspect, le caractère. – La carrière administrative. – Tunis. – Madrid. – Constantinople. – Londres, 1 : l'Entente cordiale. – Londres, 2 : la Guerre. – La retraite. — L'ouvrage a été écrit par son fils Henri Cambon.

BRAUDEL (Fernand).

Grammaire des Civilisations.

Arthaud/Flammarion, 1987 gr. in-8°, 607 pp, introduction de Maurice Aymard, 23 cartes, broché, couv. illustrée, bon état

Ce livre est un manuel – la partie centrale d'un manuel – publié pour la première fois en 1963. Au début des années soixante, Fernand Braudel fut en effet sollicité pour rédiger un texte consacré aux grandes civilisations, désormais au programme des classes de terminale, un projet qu'il défendait de longue date. La langue de Braudel, éloquente et limpide, sa volonté de transmettre à un jeune public une vision de l'Histoire nourrie des autres sciences humaines, servirent à merveille la conviction qui fit toujours la sienne : "Enseigner l'histoire, c'est d'abord savoir la raconter". Par son ambition – il s'attache successivement à l'Islam, à l'Afrique noire, à l'Extrême-Orient, aux civilisations européennes, à l'Amérique et à la Russie – et la clarté de son propos, “Grammaire des civilisations” est devenu un classique traduit en plusieurs langues.

BAECQUE (Antoine de).

La Gloire et l'Effroi. Sept morts sous la Terreur.

Grasset, 1997 in-8°, 285 pp, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état

Quel symbole plus clair du gouvernement de la Terreur que la "sainte guillotine" ? Entre l'été 1791 et celui de Thermidor an II, la mort est omniprésente dans un pays qui se voit comme assiégé. Le cadavre de l'ennemi ou du républicain est au coeur des pensées de la Révolution française. Cet essai dessine, avec la couleur de l'époque et le recul de l'histoire, sept portraits de cadavres célèbres : Mirabeau (le premier grand homme de la Révolution), Voltaire (promené nu vers le Panthéon, étendu sur un char de triomphe), Louis XVI (dont les restes sont dispersés dans une fosse commune), la Princesse de Lamballe (courtisane démembrée), le républicain Geffroy, Robespierre, et Madame Necker. Sept morts infamantes ou glorieuses, à l'époque de la nuit et des tombeaux, des mélodrames gothiques et du goût du morbide. Mais aussi la description détaillée et vivace d'un cérémonial funèbre qui est l'épreuve de vérité de tout un système politique.

LESPART (Michel).

Messieurs Smith & Wesson.

Balland, 1973 gr. in-8°, 149 pp, 20 pl. de photos hors texte, 16 fiches techniques illustrées, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Un homme, une arme)

L'ouvrage présente plusieurs hommes, car au-delà des personnages principaux que sont Horace Smith et Daniel Wesson, s'agitent d'autres noms connus (Colt, Winchester, Henry, Tranter, Hicock, Cody...), et l'ensemble de la production d'armes de S. & W. Un livre parfaitement documenté, abondamment illustré, complété par 16 fiches techniques présentant chacune un des revolvers ou pistolets "qui font la gloire de Smith & Wesson", servi par une écriture claire et un style très agréable.

TURGOT (Anne Robert Jacques).

Edits.

P., Imprimerie Nationale, 1976 in-8°, xxxviii-122 pp, préface de Maurice Garden, un portrait de Turgot en frontispice, reliure plein cuir fauve de l'éditeur, dos à 4 nerfs, titres dorés, décor à froid sur les plats, bon état

Belle réimpression sur beau papier des six édits de Turgot publiés en 1776, qui marquèrent les dernières années de la Royauté. "Exécutée par l'imprimerie Nationale, cette publication devait nécessairement bénéficier des ressources typographiques qui font l'originalité de l'établissement . C'est dire que la présente édition ne relève en aucune manière d'un fac-similé. Les textes ont été à nouveau composés à la main dans le caractère appelé "Romain du Roi" gravé par Philippe Grandjean à la demande de Louis XIV. Les bandeaux qui accompagnent le texte et qui avaient été gravés sur bois, ont été rigoureusement reproduits . Ainsi la présente édition des "édits de Turgot" est-elle strictement fidèle, bien que réduite dans son format, à celle que publia l'Imprimerie Royale en 1776."

SCHMIDT (Joël).

Sainte Geneviève et la fin de la Gaule romaine.

Perrin, 1989 in-8°, 199 pp, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

La vie de sainte Geneviève, née en 423, ne correspond pas à l'image naïve et réductrice de la jeune bergère gardant ses moutons sur la colline de Nanterre. Femme d'affaires avisée au sens politique hors norme, elle résista aux Huns d'Attila menaçant Paris. Franque d'origine, elle fut l'âme de la conversion du roi des Francs Clovis au christianisme et une actrice majeure de la naissance de la France autour de la basilique Saint-Denis. Dans un monde romain s'effondrant tragiquement sous les coups des "barbares", elle fut un repère d'une grande stabilité. Par cette biographie alerte, Joël Schmidt restitue à la sainte patronne de Paris sa juste densité politique et historique.

LUGAN (Bernard).

Afrique, bilan de la décolonisation.

Perrin, 1991 in-8°, 304 pp, 7 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Longtemps, on a semblé croire que l'Afrique noire souffrait de l'héritage colonial et que ses maux disparaîtraient avec l'aide des anciennes puissances impérialistes, estime Bernard Lugan. Aujourd'hui, le constat de faillite est patent. Après trente ans d'indépendance, peut-on continuer à charger la colonisation de tous les maux ? Bien des Africains eux-mêmes ne le croient plus. En réalité, l'aide internationale a été déversée en pure perte, et les acquis de la période précédente ont été réduits à néant, sous l'effet de l'explosion démographique, de la corruption, et aussi d'idéologies dévastatrices. L'échec est évident dans les domaines agricole, écologique, sanitaire, urbain, politique. L'Afrique, endettée, est quasiment écartée du commerce mondial et ses matières premières agricoles sont concurrencées par les productions asiatiques. Les conflits ethniques ont presque partout pris le dessus, annihilant toute perspective de développement. L'Afrique, aujourd'hui, est un continent sinistré. Aux yeux de l'auteur, c'est en grande partie sa faute et celle d'une assistance dispensée sans discernement ni contrôle. En dépit d'un discours tiers-mondiste encore largement répandu, les faits sont là. Aussi est-ce d'abord en elle-même que l'Afrique doit chercher des remèdes et des motifs d'espérer.

DANIEL-ROPS.

L'Eglise de la Renaissance et de la Réforme. 2. Une Ère de renouveau : La Réforme catholique.

Fayard, 1955 fort in-12, 569 pp, biblio, chronologie, index, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

"Daniel-Rops est rapidement tombé dans l'oubli après sa mort et les dix volumes de son "Histoire de l'Église du Christ" ne sont presque plus jamais cités. Démarche apologétique, tranchent ceux qui parcourent les 7.300 pages publiées entre 1948 et 1965. Le fait est indéniable. Mais le succès remporté par l'auteur invite à relire une œuvre qui est dotée d'un vrai souffle et qui se révèle inséparable d'une personnalité. Entreprise solitaire, à la rencontre d'un chemin de foi et d'une stratégie éditoriale, celle-ci est restée fidèle, pendant vingt ans, aux mêmes lignes directrices, sans ignorer cependant les inflexions de la recherche historique et les sollicitations de l'actualité. Ainsi s'expliquent à la fois la fidélisation d'un public, attestée par le niveau des tirages, et l'ostracisme dont l'auteur est victime depuis la fin des années 1960, dans une nouvelle conjoncture intellectuelle et ecclésiale." (Christian Sorrel, Revue d'histoire de l'Église de France, 2000)

ZAIDMAN (Pierre-Henri).

Lucien Félix Henry. Colonel de la Commune, condamné à mort et artiste australien.

Chez l'Auteur, Editions du Baboune, 2000 in-4°, 89 pp, 8 illustrations dont un portrait, documents en annexe, sources, broché, couv. illustrée, bon état

Passionnante étude sur un acteur peu connu de la Commune de Paris. Condamné à mort pour commandement de "bandes armées" pendant la Commune, Henry fut gracié et sa peine commuée en déportation. Arrivé au bagne de Nouvelle-Calédonie en 1873, il entreprend des études artistiques. Amnistié en 1879, il part pour l'Australie où il devient un artiste reconnu...

DANIEL-ROPS.

L'Eglise des Apôtres et des Martyrs.

Fayard, 1948 fort in-12, 719 pp, 4 cartes, tableau chronologique, biblio, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)

"On sait le gros succès de librairie obtenu par “l'Histoire Sainte” de Daniel-Rops, et il est probable que l'engouement dont, ont bénéficié naguère “le Peuple de la Bible” et “Jésus en son temps” attirera aussi de nombreux lecteurs à “l'Histoire de l'Église du Christ”, dont le premier volume vient de paraître, consacré aux quatre premiers siècles. Succès amplement justifié, hâtons-nous de le dire, par les mérites de l'œuvre : qualités littéraires d'un style parfaitement académique, aussi à l'aise dans la narration colorée que dans la synthèse vigoureuse ; valeur d'une reconstitution historique, dont les éléments sont puisés à bonne source et qui témoigne des antécédents de l'écrivain, universitaire de profession et historien de formation. Mieux que chez des auteurs plus « ecclésiastiques », on trouvera donc ici un soubassement d'histoire générale qui plonge le lecteur dans l'évolution politique, la structure sociale et la physionomie culturelle d'une époque, le tout éclairé parfois par l'évocation de problèmes modernes, avec une intelligence historique qui sait éviter l'anachronisme tout en utilisant d'ingénieux rapprochements..." (Jean-Rémy Palanque, Revue d'histoire de l'Église de France, 1949)

SUDRE (L.).

Chrestomathie du Moyen Age.

Delagrave, 1928 in-12, 185 pp, cart. éditeur (lég. défraîchi), bon état

"Ont paru en même temps, à la librairie Hachette et à la librairie Delagrave, deux "Chrestomathies du moyen âge", la première due à la collaboration de G. Paris et E. Langlois, la seconde rédigée par L. Sudre. Toutes deux sont destinées aux élèves de la classe de seconde, et contiennent, conformément au programme officiel, la traduction des morceaux admis dans le recueil. Elles présentent encore d'autres analogies : ainsi la graphie est dans l'une et dans l'autre uniformisée, et rapprochée du français, et les auteurs sont souvent tombés sur les mêmes morceaux. La Chrestomathie de MM. Paris et Langlois est précédée d'une introduction grammaticale qui manque à celle de M. Sudre, laquelle, en revanche, contient plus de notes explicatives." (Romania, 1897)

VAN EFFENTERRE (Henri).

Mycènes, vie et mort d'une civilisation. La seconde fin du monde.

Editions Errance, 1985 in-8°, 238 pp, nombreuses illlustrations, 6 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. des Hespérides)

"Le choix quelque peu apocalyptique du titre de cet excellent ouvrage fera peut-être sourire les préhistoriens habitués au cycle incessant de la naissance et de la mort des civilisations depuis la première apparition de l'Homme. Mais il faut entrer dans le jeu : le monde mycénien, si proche de nos premières civilisations protohistoriques, si proche de nous-mêmes, par le truchement de la geste homérique, ne peut laisser indifférent et sa fin brutale peut, somme toute, être comparée au mythe cosmogonique du Déluge. L'ouvrage bien illustré, écrit dans une langue attrayante, se lit comme un roman." (T. Briard, Bulletin de la Société préhistorique française, 1975)

BUTTIN (Bâtonnier Paul).

Le Procès Pucheu. Avec, en avant-propos, le procès du général Béthouard.

Amiot-Dumont, 1947 in-8°, 340 pp, 13 photos hors texte, broché, couv. illustrée, pt mques aux coins du 1er plat, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine)

L’épuration judiciaire naît à Alger le 18 août 1943, par l’ordonnance du Comité français de Libération nationale (CFLN) coprésidé par le général de Gaulle et le général Henri Giraud. Cette ordonnance institue une commission d'épuration pour une durée de trois mois. À la suite du débarquement en Afrique du Nord de novembre 1942, des hauts fonctionnaires de Vichy, et même un ancien ministre de l’intérieur Pierre Pucheu furent faits prisonniers. Ce dernier est inculpé fin août 1943. Le procès de Pierre Pucheu commence le 4 mars 1944. Accusé de trahison, il est exécuté le 20 mars 1944. — Le 10 novembre 1942, Paul Buttin assure la défense du général Béthouart et de ses compagnons devant le tribunal militaire de Meknès constitué en cour martiale. En mars 1944, il défend Pierre Pucheu ex-ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy, devant le tribunal militaire d'Alger. Malgré sa brillante plaidoirie, qui lui vaut une grande popularité parmi les Européens d'Afrique du Nord, Pierre Pucheu est condamné à mort et exécuté. Paul Buttin démissionne alors du Bâtonnat et du Conseil de l'Ordre...

COUVE de MURVILLE (Maurice).

Une politique étrangère 1958-1969.

Plon, 1971 in-8°, 500 pp, chronologie, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Mémoires de Maurice Couve de Murville (1907-1999) : la philosophie et la pratique de la Ve République en matière de politique étrangère, ainsi qu'une défense et illustration de l'action que l'auteur a mené sous l'impulsion du général de Gaulle. M. Couve de Murville a dirigé la diplomatie française pendant dix ans. Il a été ambassadeur de France à Rome, en Egypte, aux Etats-Unis et en RFA, ministre des Affaires étrangères de 1958 à 1968 et Premier ministre de 1968 à 1969. — "Qui était plus qualifié que Maurice Couve de Murville pour présenter au public la politique étrangère de la France de 1958 à 1969 ? Ministre des Affaires étrangères du général de Gaulle pendant dix ans « il assume cette charge pendant une si longue durée pour la première fois depuis l’Ancien Régime » comme il le remarque au début de sa préface. À ce titre, il participa à l’élaboration de la politique extérieure de la France et la dirigea pendant une période riche en événements d’une densité exceptionnelle, au cours de laquelle, à la suite des incroyables bouleversements de la guerre, l’évolution politique, sociale, économique, technique du monde prit un rythme accéléré. Un coup d’œil sur l’excellente chronologie qui figure à la fin du volume donne une idée de la cadence à laquelle « les grandes affaires » durent être menées. Il est permis de remarquer en passant le caractère harassant de la tâche de l’homme d’État de notre temps et la nécessité pour lui de conserver sang-froid, objectivité, discernement, pouvoir de persuasion, clarté de vue et d’exposition tout au long de négociations souvent assimilées par la langue courante à l’exploit du coureur de marathon !" (Revue Défense Nationale, 1972)

BÉRARD (Armand).

Un ambassadeur se souvient. Tome II : Washington et Bonn, 1945-1955.

Plon, 1977 in-8°, 618 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Dans ce deuxième volume de ses Mémoires, Armand Bérard relate comment, à notre ambassade à Washington, puis à notre haut-commissariat de Bonn, il vécut les heures de fièvre de la guerre froide. Son témoignage apporte un éclairage précieux sur l'Europe et les rapports franco-allemands. On se représente difficilement aujourd'hui les sentiments qui animaient alors les hommes mêlés à ces événements. S'appuyant sur des notes prises quotidiennement, le témoignage d'Armand Bérard est un miroir fidèle des événements souvent dramatiques qu'il a rencontrés au long de sa carrière diplomatique.

BONNECARRÈRE (Paul).

Qui ose vaincra. Les Parachutistes de la France Libre.

Fayard, 1971 in-8°, 474 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Qui ose vaincra commence en juin 1940 à Londres où un jeune capitaine de trente ans crée une unité parachutiste dont il est le chef... et le seul soldat. L'épopée se termine en avril 1945 en Hollande quand deux régiments entiers de parachutistes français sautent en avant des lignes alliées pour préparer la mise à mort de l´Allemagne. Entre-temps, ce sont les incroyables péripéties vécues par ces volontaires : le premier saut effectué en opération est l’œuvre d'un stick français ; en Crète un groupe de six hommes réalise une des plus belles actions de commando de la seconde guerre mondiale ; le débarquement du 6 juin est préparé, au Jour J-1, par un largage de parachutistes S.A.S., et le premier mort de la libération n´est pas un soldat américain mais un caporal français ; en Bretagne les 2e et 3, R.C.P. affrontent les Allemands dans la furieuse bataille de Saint-Marcel ; au sud de la Loire, des poignées de jeeps armées de mitrailleuses d´aviation s´aventurent en territoire encore occupé et font prisonniers des unités entières allemandes, abrégeant ainsi la durée des hostilités en France. Au passage, on apprendra, entre autres révélations historiques, que les parachutistes français ont, par deux fois, exercé une influence décisive sur le cours de la guerre : le commando de Crète sauva l´île de Malte et assura la victoire des Alliés en Méditerranée ; les parachutages en Bretagne empêchèrent 150.000 Allemands de déferler sur les plages normandes du débarquement. Du désert de Libye aux frontières de l´Allemagne, les parachutistes de la France libre ont sur tous les champs de bataille fait triompher leur orgueilleuse devise : « Qui ose vaincra ».

CRESSON (Ernest-Guillaume).

Cent jours du siège à la Préfecture de Police, 2 novembre 1870 - 11 février 1871.

Plon, 1901 in-8°, x-385 pp, documents et pièces diverses en appendice, broché, bon état

Souvenirs du préfet de police pendant le Siège de Paris (Le Clère, 247). — "Cet ouvrage ne concerne pas directement la Commune, mais il est important pour la compréhension des événements. Avocat de sympathies bonapartistes, Cresson, successeur d'Adam à la Préfecture de police, démissionnaire, n'a cessé de lutter contre la gauche et il s'est retiré quand le Gouvernement de la Défense ne l'a pas suivi dans sa répression à outrance. Nombreux documents en appendice." (Le Quillec, 1228)

LE FÈVRE (Georges) et Edmond TRANIN.

Cap sur l'Afrique.

Hachette, 1947 gr. in-8°, 328 pp, illustrations d'Albert Brenet dans le texte et sur 8 pl. hors texte, une carte, broché, couv. illustrée par Albert Brenet, jaquette illustrée en couleurs par Albert Brenet (jaquette réparée avec du scotch), bon état

"Deux auteurs ayant beaucoup voyagé, comme en témoigne l'importante liste de leurs publications séparées, ont uni leurs souvenirs et leurs expériences pour décrire une sorte de voyage romancé à travers l'Afrique. C'est un très bon livre pour les enfants ou les jeunes gens. L'intrigue est saine, vive, intéressante ; elle permet de suivre les enfants du professeur Ansselin de Dakar à Brazzaville et jusqu'à Madagascar. Cependant certains détails, habituellement ignorés par les Français, seront aussi utiles aux grands. Quelques illustrations artistiques fort suggestives." (Jacqueline Beaujeu-Garnier, L'Information Géographique, 1948) — "Tardif mais amusant voyage imaginaire à la mode de la fin du XIXe siècle destiné à faire visiter l'Afrique aux jeunes (et moins jeunes) Français trop sédentaires. Dakar, Bamako, la Guinée, le Cameroun, le Congo, le Tchad et Madagascar sont ainsi visités." (Soumbala)

[GORON] – NÉAUMET (Jean-Emile).

Un Flic à la belle Epoque. Anarchistes, assassins mondains et scandales politiques.

Albin Michel, 1998 in-8°, 312 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, bon état

Biographie de Jean-Marie Goron (1847-1933). — "Cet ouvrage n'est pas un roman. Son auteur, Jean-Émile Neaumet, journaliste et écrivain, s'est appuyé sur les mémoires, la correspondance et les archives de Jean-Marie Goron, chef de la Sûreté sous la Troisième République. Moins connu que Vidocq, Goron, entré dans la police en 1880, n'en fut pas moins une personnalité de son temps. Il côtoya le journaliste Henri Rochefort, directeur de La Lanterne, et le célèbre Valentin le Désossé, étoile du Moulin-Rouge et aussi indicateur de police. Il fut le témoin privilégié des sandales politiques et financiers, des attentats anarchistes et des faits divers de la Belle Époque qu'il relata dans Les Mémoires de M. Goron, parus chez Rouff en 1897 et traduits en plusieurs langues. En effet, après une brillante carrière dans la police – de 1880 à 1896 –, Goron se lança dans la littérature. Il fit part de son expérience et détailla les « vices parisiens» dans une série d'opuscules à cinq centimes réunis sous le titre L'Amour à Paris. Si le premier chapitre s'attache à relater la vie aventureuse de Jean-Marie Goron – ancien séminariste, pharmacien raté et gaucho en Argentine avant d'entrer dans la police –, les dix chapitres suivants évoquent la, prostitution, les nombreuses affaires qu'il eut à résoudre, comme le scandale de la vente des légions d'honneur, les arrestations et les procès des anarchistes – Duval, Ravachol –, des escrocs et des faussaires, tels Jeannolle de Valneuse, chef de la bande des Habits noirs, et Eugène Allmayer, «gentleman cambrioleur», qui inspira sans doute Maurice Leblanc. Ce livre vaut surtout par son caractère anecdotique qui plonge le lecteur au cœur de la société parisienne de la fin du XIXe siècle. Il offre également l'occasion de découvrir la personnalité attachante de Jean-Marie Goron, surnommé le « turco » pour avoir servi dans les bataillons d'Afrique, qui fut toujours bienveillant envers les hors-la-loi tels que Pranzini et Auguste Vaillant, comme en témoignent les lettres qu'il reçut d'eux, tout en restant un partisan convaincu de la peine de mort. Une fois à la retraite, Goron fonda sa propre agence de détective privé, de renommée européenne. Après avoir lu cet ouvrage, on aimerait pouvoir parcourir les Mémoires de cet homme, publiés il y a juste cent ans et jamais réédités." (Noëlle Benhamou, Romantisme, 2000)

BABEAU (Albert).

Paris en 1789.

P., Christine Bonneton, 1991 fort in-8°, v-536 pp, préface de Jacques Chirac, 96 gravures dans le texte et hors texte, biblio, index, reliure skivertex bleu de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, tête dorée, bon état

Réimpression du classique d'Albert Babeau (1889), augmentée d'une bibliographie complémentaire par Alfred Fierro. Cet ouvrage est un tableau particulièrement vivant de la capitale à la veille de la Révolution. On y découvre avec plaisir ses chanteurs de cantiques et ses troupes ambulantes, ses porteurs d'eau et ses écrivains publics, ses Bains chinois et ses restaurateurs, ses théâtres et ses salons littéraires, ses églises et ses couvents. On y parcourt avec curiosité des rues aux noms étranges comme les rues Pot-au-Diable, Tire-Boudin, Trop-va-qui-dure, Fosse-aux-Chiens. On déambule aussi dans les grandes artères que sont les rues Saint-Denis, Saint-Honoré ou Dauphine... Paris en 1789, une ville qui attire, comme aujourd'hui, étrangers et provinciaux séduits par la variété de ses charmes et de ses arts.

VEDRINE (Hubert).

Les mondes de François Mitterrand. A l'Elysée, 1981-1995.

Fayard, 1996 fort in-8°, 784 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.

Sur la politique étrangère sous les deux septennats de François Mitterrand. Hubert Védrine, proche collaborateur de François Mitterrand pendant quatorze ans, conseiller diplomatique, porte-parole puis secrétaire général de l'Élysée, raconte et explique de l'intérieur comment le quatrième Président de la Ve République a affronté et traversé, durant ses deux septennats, les formidables événements des années 1981-1995. Il fait revivre la bataille des euromissiles, la « guerre des étoiles », le terrorisme, le conflit du Golfe, la réunification allemande, la paix au Proche-Orient, le drame yougoslave, entre autres chapitres de cette histoire. Et, surtout, le passage d'un monde à l'autre, de la compétition Est/Ouest à l'effondrement de l'URSS et au triomphe de l'économie globale de marché. Dans les pas de Hubert Védrine, témoin de premier plan ou acteur, on suit la réflexion et la confrontation des grands décideurs de notre époque, on comprend le cheminement de leur pensée, leurs dilemmes, leurs oppositions, leurs convergences. On voit fonctionner les lieux et modes de pouvoir : sommets des Sept, conseils européens, déplacements présidentiels, conseils des ministres, conseils de défense, rencontres en tête-à-tête... On voit progresser l'interdépendance entre les États et les économies, le poids des médias. Les décisions capitales côtoient l'anecdote, les controverses revivent, les grands hommes et les grandes forces s'affrontent, tous sont replacés dans la perspective de l'histoire longue de notre pays et de ses relations avec le reste du monde. Livre de référence aussi passionnant qu'irremplaçable, précis, documenté, rigoureux, l'ouvrage de Hubert Védrine est la chronique politique et diplomatique d'une décennie et demie qui a vu basculer dans le passé le monde issu de 1945 et commencer celui où nous vivons aujourd'hui. — On joint une coupure de presse sur le livre.

NOUSSANNE (Henri de).

La Guerre dans l'Ile-de-France. Journal d'un Bourgeois de Senlis.

De Boccard, 1916 in-12, vii-260 pp, index, broché, bon état. Peu courant

"Ce journal commence avec la guerre et se poursuit jusqu'au 22 février 1915. Oeuvre d'un homme de lettres connu, il est fort intéressant : il le serait plus encore, si l'auteur, au moment de l'invasion allemande, du 31 août au 16 septembre, n'avait quitté Senlis pour un refuge fort éloigné dans le Sud..." (Jean Vic, La littérature de guerre, août 1914-août 1916) — "Je n'ai pas commencé ce journal dans l'intention arrêtée de le publier. Je songeais plutôt à noter des impressions, remarques et idées, utiles, par la suite, à des travaux plus ordonnés. Le titre de “Journal d'un Bourgeois de Senlis” m'a servi lorsqu'afin de contribuer à mettre en lumière l'abominable conduite des Allemands dans l'Ile-de-France, j'ai fait paraître, au “Correspondant”, les informations et documents que j'avais rassemblés sur leurs crimes à Senlis. Entre temps, j'avais continué de rédiger, au jour le jour, les réflexions que m'inspiraient les événements de la guerre..." (avant-propos, mai 1916)

ASSELAIN (Jean-Charles).

Histoire économique du XXe siècle. La réouverture des économies nationales (1939 aux années 1980).

Presses de la FNSP et Dalloz, 1995 in-8°, 482 pp, tableaux, notes bibliographiques, biblio, index, broché, surlignures stabilo sur 33 pages, sinon bon état

En 1989, la chute des régimes communistes en Europe de l'Est met fin au "Conflit du siècle" entre capitalisme occidental et socialisme de type soviétique. La réaction contre l'emprise économique de l'État s'étend, depuis quinze ans, à la plus grande partie du monde. Singularité de la "grande crise" des années 1970 et 1980 : loin de mettre en cause, comme celle des années 1930, la survie du capitalisme, elle favorise un retour en force des valeurs libérales. Le présent ouvrage s'efforce de cerner les enjeux actuels, en les replaçant dans une perspective historique. Après 1945, la croissance économique occidentale prend un nouvel élan, infligeant le démenti le plus net aux thèses "stagnationnistes" de l'entre-deux-guerres. À l'origine de ce nouveau départ, deux faits majeurs : l'implication directe de l'État dans les rouages de l'économie mixte, et la priorité attribuée, dès la fin de la guerre, à la reconstruction de l'économie internationale. La pression de la concurrence s'exerce, en économie ouverte, avec plus de force que jamais. Le rôle de l'État n'est plus, dès lors, de soutenir une demande globale déficiente, mais de contribuer activement à une insertion internationale réussie. La hiérarchie des économies capitalistes reflète de plus en plus visiblement leurs performances à l'exportation, tandis que se confirme l'échec des tentatives d'industrialisation en économie fermée, à l'Est et dans le Tiers Monde. La rupture des années 1970, contrairement aux crises du passé, laisse persister la tendance de fond à l'internationalisation des économies, pour le meilleur et pour le pire. La conversion à une stratégie de croissance ouverte, accompagnée, comme aujourd'hui en Europe de l'Est, par un brusque désengagement de l'État, ne réserve-t-elle pas de sérieux mécomptes ? Et n'a-t-on pas atteint, depuis vingt ans, le seuil où l'accentuation des inégalités et l'instabilité des rapports internationaux se retournent contre le dynamisme de la croissance mondiale ?

PICQUERAY (May).

May la réfractaire.

Atelier Marcel Jullian, 1979 in-8°, 247 pp, préface de Bernard Thomas, 38 photos sur 12 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

"Pour mes 81 ans d'anarchie". Mémoires de May Picqueray (Marie-Jeanne dite May, 1898-1983), militante anarchiste. Elle adhéra aux doctrines anarchistes à Paris en 1918, et connut Sébastien Faure, Lecoin... Elle devint en 1922 secrétaire administrative de la Fédération des Métaux. Elle assista au premier congrès de la CGTU, tenu à Saint-Étienne en juin-juillet 1922, et fut déléguée pour accompagner Louis Chevalier, secrétaire fédéral, au IIe congrès de l'Internationale syndicale rouge à Moscou en novembre 1922. Elle profita de son séjour pour demander une entrevue à Trotsky. Elle fut également, pendant trois ans (jusqu'en juillet 1926), la secrétaire particulière d'Emma Goldman qui résidait alors à Saint-Tropez. A partir de juin 1940, à Toulouse, elle s'occupa des camps de concentration français de la zone libre, en particulier des camps de Noé et du Vernet. Elle favorisa alors plusieurs évasions. Après la guerre, May Picqueray fonda les Amis de Louis Lecoin pour continuer sa propagande et apporter une aide pratique aux insoumis, réfractaires et autres objecteurs de conscience. Elle fit paraître le mensuel des Amis, Le Réfractaire (premier numéro le 1er avril 1974) jusqu'à son décès en 1983. (Jean Maitron)

ROUGIER (Louis).

Les accords secrets franco-britanniques de l'automne 1940. Histoire et imposture.

Grasset, 1954 pt in-8°, 249 pp, broché, bon état

"... Le 23 octobre 1940, l'obscur professeur Rougier, parti de Vichy, arrive à Londres sans mandat officiel. Il voit Churchill et lord Halifax. Il revient avec un texte qu'il présente à son retour, au maréchal Pétain. Celui-ci n'y prête guère attention. Il refuse notamment de prendre acte de l'engagement de restauration de la France, formulée par la Grande-Bretagne. Cet engagement suppose, en effet, la victoire anglaise et le maréchal n'y croit pas. Ce que M. Rougier appellera plus tard un protocole franco-britannique n'est rien d'autre que le résumé de ses conversations : la Grande-Bretagne s'engage à rétablir la France dans son intégrité et dans sa souveraineté si elle ne fait rien pour aider la victoire des totalitaires et, à fortiori, si elle contribue à la victoire britannique ; Londres promet de ne plus chercher à prendre par la force les colonies françaises demeurées fidèles à Vichy ; le gouvernement français s'engage à ne pas tenter de reprendre les colonies passées à de Gaulle ; il remettra l'Empire dans la guerre le jour où les Britanniques et leurs alliés éventuels, ayant fait la preuve de leur force, seront à même de débarquer en nombre... Ce papier ne fut signé par personne. Rougier ne parlait du reste, au nom de personne. Il ne représentait donc rien. Alors que Vichy ne tenait nullement à s'engager dans pareille voie en 1940, les pétainistes, dans l'après guerre, brandiront ce soi-disant accord pour montrer que le maréchal jouait le double jeu, au bénéfice de ses anciens alliés. Or, le jour où le professeur Rougier arrivait à Londres, Pétain rencontrait Hitler à Montoire. Cette pure coïncidence de dates est exploitée, on s'en doute, par les révisionnistes : Montoire, Verdun diplomatique ! ..." (Henri Bernard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1958)

DELBOURG-DELPHIS (Marylène).

Le chic et le look. Histoire de la mode féminine et des mœurs de 1850 à nos jours.

Hachette, 1981 in-8°, 280 pp, 20 illustrations dans le texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Analyse chronologique de la mode féminine de 1850 à nos jours, cet essai est une histoire des faux-semblants révélateurs de la relation tantôt subie, tantôt choisie des femmes à l'univers quotidien. Enquête sur les conditions d'apparition des modes et les principes subtils qui régissent ces fantaisies quasi obligatoires, “Le chic et le look” décrit la traduction originale de l'histoire dans le monde irréductible de l'apparence, la réverbération sur les visages et les silhouettes d'événements aussi différents qu'une grande exposition des peintres vénitiens au Grand Palais, que la guerre de Crimée, celles de 14-18 ou de 39-40, ou l'apparition du twist... — "Marylène Delphis-Delbourg a écrit une histoire de la mode qui est également une histoire des femmes et des « mentalités »." (Steven Zdatny)

MERCIER (André-François).

Faut-il abandonner l'Indochine ?

France-Empire, 1954 fort in-12, 446 pp, préface du maréchal Juin, 180 pp. de documents in fine, broché, bon état

"Parlementaire, ayant fait partie d'une mission d'information en février 1954, l'auteur rapporte de son voyage en Indochine une suite d'images, de souvenirs et d'impressions qui donnent à son livre un certain aspect de reportage d'allure très vivante, mais une abondante annexe rassemble en outre des documents, discours, notes officielles, interviews et textes variés, classés de façon à fournir une vue cohérente de l'histoire du conflit et des divers problèmes actuels. Un renforcement de l'effort militaire est préconisé." (Revue française de science politique, 1954) — "Député du Groupe M.R.P., l'auteur rend compte de sa mission en Indochine durant l'hiver 1953." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine, 1945-54)

VILLEMAREST (Pierre de).

GRU, le plus secret des services soviétiques (1918-1988).

Stock, 1988 gr. in-8°, 335 pp, annexes, cartes, biblio, index, broché, bon état

Le GRU est le plus secret de tous les services spéciaux. En Union soviétique, même au sein de l'armée, il n'est nulle part mentionné. Son appellation officielle est "Département militaire 44 388". — Trois initiales. Cinq chiffres : 44 388. Inutile de chercher dans l'annuaire de l'URSS. C'est le numéro du plus secret des services secrets de l'URSS depuis 1918, le rival du KGB. Jamais son histoire n'a été racontée, des origines à 1988. Le KGB est une émanation du Parti : le GRU vient de l'armée. La différence est énorme : par vocation, l'armée protège l'État tandis que le KGB protège le Parti qui a investi l'État. Derrière l'URSS, celle de Gorbatchev, on voit resurgir l'ombre de l'armée. Il faut savoir ce qu'est le GRU pour comprendre ce qui va se passer maintenant à Moscou. Voici les affaires d'espionnage les moins connues des deux dernières années, particulièrement dans la chasse aux technologies de pointe. A Washington, Athènes, Paris, du Japon à la Norvège. Tout cela reposant sur une documentation solide et illustré d'anecdotes qui laissent rêveur. Voici comment, par l'intermédiaire d'une société norvégienne, la firme japonaise Toshiba a fourni récemment à l'URSS des machines permettant aux chantiers navals soviétiques de fabriquer enfin pour ses sous-marins des hélices spéciales : des hélices dont la forme atténurait considérablement le bruit de la propulsion dans l'eau; si bien qu'au lieu d'être repéré à plus de 200 milles de distance comme c'était généralement le cas, un sous-marin soviétique avait émergé en juin 1986 à 10 milles marins de la côte est des États-Unis sans qu'aucun sonar l'ait encore découvert. Comment fonctionne le GRU, comment il recrute, comment ses agents sont implantés et comment ils opèrent dans divers pays et dans les grands organismes internationaux. Pour la première fois, un Français, aidé d'un expert du Sénat américain, lève le voile sur le plus secret des services soviétiques : le GRU.

ALAIN (Emile-Auguste Chartier, dit).

Les Cent Un Propos d'Alain. (2e série).

P., Edouard Cornély, 1910 in-8°, 236 pp, broché, couv. lég. salie, sinon bon état. Edition originale

Professeur de philosophie à Rouen, venu au journalisme à l'occasion des tumultes de l'affaire Dreyfus, c'est en 1906 qu'Alain commença à publier ses "Propos" dans la "Dépêche de Rouen", adoptant bientôt, après quelques hésitations, la formule du court article quotidien. Au moment de son engagement, en septembre 1914, il avait déjà écrit pour la "Dépêche" quelque 3000 propos. Rédigés dans un langage simple et concis, non dénué d’humour, ces chroniques inspirées par l’actualité et les événements de la vie quotidienne illustrent une pensée originale, positive et pratique, profonde et rigoureuse, et constituent l’une des œuvres les plus attachantes du XXe siècle. Ces “Cent un propos” furent publiés en cinq séries de 1908 à 1928, cette 2e série étant peu courante.

JAMET (Dominique).

Un petit Parisien, 1941-1945.

Flammarion, 2000 in-8°, 250 pp, broché, couv. illustrée, bon état

C'est avec le regard d'un enfant de six ans – l'âge qu'il avait alors – que Dominique Jamet évoque le souvenir de son père traversant maladroitement les années noires de l'Occupation. Intellectuel, socialiste et pacifiste convaincu, ce dernier va, presque malgré lui, mettre ses idées – un comble ! – au service de l'occupant. Erreur qu'il paiera au prix fort dès la Libération, entraînant dans sa chute sa réputation ainsi que celle de ses proches. Une blessure sur laquelle l'auteur revient avec autant d'honnêteté que de lucidité.

MOULIN (Laure).

Jean Moulin.

France Loisirs, 1983 in-8°, 391 pp, en préface le discours d'André Malraux, documents en annexe, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Cette biographie de Jean Moulin (1899-1943) par sa soeur, Laure Moulin, demeure une étude irremplaçable pour connaître les origines, la formation et les motivations de l'homme et du résistant. Témoin de ses années de jeunesse, comme de sa carrière administrative et politique, Laure Moulin fut aussi la confidente et la première secrétaire de Jean Moulin durant la guerre. Elle déchiffra pour le "chef de l'armée des ombres" maints codes secrets, et remplit plusieurs missions sensibles, en même temps qu'elle gardait ses manuscrits et ses papiers les plus compromettants. Ce qui permet à ce point de vue "intime", nourri d'un grand nombre de documents, de faire revivre une figure dans l'Histoire, plutôt qu'un héros de légende.

BERTRAND-CADI (Jean-Yves).

Le colonel Chérif Cadi. Serviteur de l'Islam et de la République.

P., Maisonneuve & Larose, 2005 gr. in-8°, 269 pp, préface de Jacques Frémeaux, 8 pl. de photos hors texte, biblio, bon état

L'auteur retrace le parcours de son aïeul Hadj Cherif Cadi, modeste berger des environs de Souk Ahras, devenu le premier polytechnicien algérien, qui fut à la veille du second conflit mondial une personnalité marquante de la société algérienne de l'entre-deux-guerres. Officier d'artillerie, il participa en 1916, en même temps que T. E Lawrence, à la lutte contre les Turcs installés au Hedjaz. Au cours de cette expédition militaire à laquelle participaient de nombreux militaires algériens, Cadi n'eut de cesse de s'interroger sur l'évolution de l'Islam. En parallèle, l'auteur décrit l'Algérie en marche vers son indépendance et analyse les difficultés d'insertion des rares officiers algériens dans la société militaire au début du XXe siècle.

KESSEL (Joseph).

Les Mains du miracle.

Gallimard, 1971 in-8°, 342 pp, préface de H. R. Trevor-Roper, 61 photos sur 48 planches hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

L'histoire authentique du docteur Félix Kersten, un hollandais spécialiste du massage médical avant guerre, qui disait avoir reçu un enseignement secret venu du Tibet. Sa célébrité en fit le médecin de Himmler, et grâce à son don miraculeux, il parvint à sauver de très nombreuses victimes politiques et à empêcher la déportation massive d'une partie du peuple hollandais.

BODARD (Lucien).

La Guerre d'Indochine : III. L'aventure.

Gallimard, 1967 fort in-8°, 824 pp, chronologie, 8 cartes, broché, bon état (Coll. L'Air du temps). Edition originale

“De Lattre et les Viets”. L'auteur fut correspondant de guerre en Indochine de 1949 à 1951. Ce volume est consacré à 1951, "l'année de Lattre". Bodard, qui vouait une grande admiration au Général, Haut-Commissaire et Commandant en Chef du Corps expéditionnaire, l'a suivi partout, des zones de combat à Washington. — "Ouvrage d'un grand intérêt. Que peut-il bien rester de la guerre d'Indochine aujourd'hui ? Il reste certes le courage des soldats qui, des deux côtés, se sont acharnés à cette lutte. Mais il reste De Lattre. Il reste surtout le portrait qu'en trace Lucien Bodard. Dans ce livre plein de verve, dans ce livre où l'on se perd souvent comme dans une jungle, ce qui ressort, c'est cette activité désespérée de celui qui se bat avec la mort. De Lattre pour L. Bodard, c'est Louis XIV pour Saint-Simon..." (E. Tesson, Etudes, 1967) — "Dans ce troisième volet de La guerre d'Indochine, après L'Enlisement et L'Humiliation, L. B. retrace les quatre mois – de décembre 1950 à avril 1951 – pendant lesquels de Lattre crut qu'il pourrait changer le cours de la guerre et « sauver » l'Indochine. Le livre est un long portrait du « roi Jean », c'est aussi une vaste reconstitution historique avec les qualités et les limites que ce genre comporte (dialogues reconstruits, pensées secrètes devinées...). C'est un fourmillement de traits, d'images et de formules. La verve passionnée de L. B. lui permet d'évoquer hardiment cette période si troublée même si c'est au prix d'une certaine schématisation, notamment en ce qui concerne les acteurs vietnamiens du drame." (Revue française de science politique, 1969) — Fin 1950, de Lattre débarque en Indochine pour effacer l'humiliation. Il va transformer le moral du Corps expéditionnaire par des victoires, et aussi par son extraordinaire génie de la publicité et de la mise en scène. Pour un temps, il tirera ses troupes de leur misère, leur rendra la dignité et la confiance. Mais il se désabusera lui-même et sera trop lucide pour ne pas s'apercevoir rapidement qu'il n'aura créé qu'une grande illusion. Après la victoire de Vinh Yen et les chants de gloire qui retentissent dans le monde entier, de Lattre s'aperçoit qu'en Indochine, rien ne mène à rien. Il s'acharnera, usera toutes ses forces. On peut dire qu'il en mourra, après avoir vu mourir son fils, Bernard. L'aventure que raconte Lucien Bodard dans ce nouveau volume, c'est la dernière épopée romantique, la plus étonnante des temps modernes. Avec celui qu'on appelait "le roi Jean", avec sa cour et ses "maréchaux" pittoresques, les Français vivent quelques mois dont la splendeur cache les germes de la défaite et de la mort. Pour de Lattre et les siens, la tragédie indochinoise se confond bientôt avec une tragédie personnelle, qui va coûter la vie au fils, et puis au père.

THIESS (Frank).

Tsoushima. Une poignante épopée de la mer.

Flammarion, 1956 in-8°, 312 pp, 7 cartes, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, en partie non coupé, bon état

La bataille de Tsushima (parfois orthographié Tsoushima) eut lieu durant quelques heures les 27 et 28 mai 1905 entre la Flotte russe de la Baltique commandée par l'amiral Rojdestvensky et la flotte japonaise sous les ordres de l'amiral Togo, dans le détroit de Tsushima qui sépare la Corée du Japon. Il s'agit du principal affrontement naval de la guerre russo-japonaise (février 1904 - septembre 1905), et l'un des facteurs principaux de la défaite de la Russie dans ce conflit.

ADIKO (Assoi) et André CLÉRICI.

Histoire des peuples noirs.

Abidjan, CEDA (Centre d'édition et de diffusion africaines)-Hatier, 1963, gr. in-8°, 192 pp, très nombreuses photos et cartes, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Collection d'histoire à l'usage des écoles d'Afrique)

Manuel scolaire d'histoire de l'Afrique, de la préhistoire à la décolonisation. — "Depuis plusieurs années, l'adaptation des programmes d'histoire et de géographie dans les pays africains d'expression française fait une place essentielle à l'étude de l'histoire et de la géographie des jeunes républiques ! Tant pour les professeurs que pour les élèves, le manque de manuels adaptés à cette nouvelle et légitime orientation de l'enseignement est rapidement apparu. De nombreuses publications récentes ont entrepris, dans le domaine de l'histoire, de combler cette lacune. Tous ces ouvrages présentaient en gros un tryptique chronologique. Histoire précoloniale, jusque là très mal connue, épisodes de la traite et de la colonisation, lutte pour l'indépendance et situation actuelle. Les ouvrages publiés par le C.E.D.A. d'Abidjan, sous la direction de M. Clérici, sont à notre avis plus que des manuels à « l'usage des écoles d'Afrique ». Par l'importance de la documentation utilisée, par la densité et la précision du texte et la richesse de l'illustration, ces ouvrages constituent en fait des bases de référence et fixent en première démarche les cadres généraux de l'histoire de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire." (Yves Péhaut, Les Cahiers d'Outre-Mer, 1965)

Collectif.

La Révolution en Haute-Normandie, 1789-1802.

Rouen, Editions du P'tit Normand, 1988 pt in-4°, 464 pp, 248 illustrations et gravures, sources, biblio, index, reliure toile rouge éditeur, jaquette illustrée (pt mque au 2e plat de la jaquette), bon état. Ouvrage collectif publié en coédition avec le Comité régional d’histoire de la Révolution française (Haute-Normandie)

Textes de Claude Mazauric, Philippe Goujard, Gérard Hurpin, Guy Lemarchand, Michelle Biget, Jean-François Détrée, Marie Jeune et Guy Pessiot, François Bergot, Eric Wauters, Yannick Marec. — "Excellent ouvrage, utilement complété par un tableau fouillé, dû à Vivienne Miguet et à ses collègues archivistes, des sources archivistiques sur la Révolution dans les deux départements haut-normands, et par une bibliographie de plus d'un millier de titres, facilement consultable grâce à un index-matières. Un index général clôt l'ouvrage. Belle réussite que cet équilibre entre synthèse préliminaire ouvrant un cadre d'ensemble, études monographiques explorant des secteurs neufs, et richesse documentaire, bibliographique et iconographique, incitant à aller au-delà." (Jean-Jacques Bertaux, Annales de Normandie, 1991)

LABBÉ (Marie-Elisabeth).

Inventaire des arrêts du Conseil du Roi, janvier-février 1740.

P., Sirey, 1940 gr. in-8°, 266 pp, index, broché, bon état

"Cet inventaire porte sur 179 arrêts rendus en présence du roi et 272 rendus hors de sa présence, d'après les textes de la série E des Archives Nationales, et est complété par le recours à quelques autres recueils. Dans son Introduction, l'auteur souligne l'intérêt de quelques-uns des documents inventoriés (particulièrement en ce qui concerne la fabrique des étoffes et la succession de John Law) et a cru utile, étant donné que plusieurs des arrêts considérés ont été rendus sur avis des députés du Commerce, d'étudier l'histoire et le fonctionnement du Conseil et du Bureau du Commerce. Un double index permet de retrouver les arrêts intéressants." (Revue Historique, 1943)

Anonyme.

Pour l'armée républicaine.

P., Edouard Cornély, 1901 pt in-8°, viii-94 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs pointillés, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état. Peu courant

"La librairie Cornély vient de mettre en vente, sous le titre de : Pour l'armée républicaine (petit in-8, 94 pages), une brochure d'actualité qui contient une partie historique. L'auteur anonyme, recherchant quels ont été sous la première République les rapports de l'État et de l'Armée, étudie successivement, en s'appuyant sur des faits : les nouveaux principes de recrutement apportés par la Révolution, les sentiments et la conduite des soldats républicains, les actes et les paroles du général Hoche, le changement, sous l'influence de Bonaparte, de l'esprit de l'armée, et sa participation aux coups d'état militaires qui mirent fin à la République." (Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1901) — Table : L'armée de la Révolution. Nouveaux principes de recrutement ; Sentiments et conduite des soldats républicains ; Hoche. Actes et paroles d'un général républicain ; Bonaparte change l'esprit de l'armée ; La République et l'armée. Coups d'état militaires. - Les responsabilités et les fautes ; Conclusion : La réforme militaire. Diminution du temps de service. - La condition des officiers. — L'un des auteurs est Ch. Milhaud.