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AUDOIN-ROUZEAU (Stéphane) et Christophe PROCHASSON (dir.).

Sortir de la Grande Guerre. Le monde et l'après-1918.

Tallandier, 2008, in-8°, 511 pp, 2 cartes, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pliure au 2e plat, bon état

Les historiens se sont très tôt penchés sur le déroulement et les suites de la Première Guerre mondiale, conflit qui a orienté le destin du XXe siècle tout entier. Les armistices de 1918, les traités de paix et le complexe écheveau territorial qui en est issu, les après-guerres et leurs dynamiques de reconstruction ont ainsi suscité une abondante littérature, aussi remarquable que nécessaire. Elles ne disent pas, cependant, comment les peuples et les nations sont sortis de la Grande Guerre. Une équipe internationale d'historiens, placée sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Christophe Prochasson, interroge dans ce livre le monde de l'après-1918 : pays vainqueurs (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis...), pays vaincus (Allemagne, Autriche, Hongrie), pays libérés (Belgique, Roumanie, Yougoslavie), pays engagés dans de nouveaux conflits, civils ou territoriaux (Russie, Pologne, Turquie, Grèce), enfin colonies et dominions. L'histoire de l'après-1918 est celle d'une démobilisation. Démobilisation effective des combattants et des économies, mais aussi démobilisation culturelle des sociétés : il fallut, après plusieurs années d'investissement collectif dans le conflit, reprendre les relations avec les ennemis d'hier et organiser le retour aux normes, elles-mêmes ébranlées par près de cinq années de guerre. A cela s'est ajoutée une dimension morale, voire psychique, où les commémorations ont joué leur rôle : celle du deuil, collectif ou familial, de nations touchées par la mort de masse, et celle du traumatisme chez les victimes, militaires ou civiles. A la limite, peut-on exclure que bien des contemporains du conflit ne soient jamais "sortis" de la Grande Guerre ?

AUDOUIN-DUBREUIL (Ariane).

La Croisière noire. Sur la trace des explorateurs du XIXe.

France Loisirs, 2005, in-4°, 208 pp, très nombreuses photos, documents, en noir et en couleurs, sources et biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. La Société de Géographie présente)

Fille d'un membre de l'expédition, l'auteure retrace le raid organisé par Citröen de 1924 à 1925 à travers le continent africain, d'Alger à Madagascar. Ce défi technique lancé aux concurrents automobiles s'accompagna également de missions économiques, humanitaires, scientifiques et culturelles sous l'égide de la Société géographique et du Muséum d'histoire naturelle de Paris.

AUFFRAY (Bernard).

Sur mon chemin j'ai rencontré.. Du service de l'opinion au service du bien public. Préface de Jacques Fauvet. (Mémoires).

Klincksieck, 1978, gr. in-8°, x-210 pp, 14 pl. hors texte, index, envoi a.s.

AUFFRAY (Gérard).

L'Epargne à l'affiche.

Editions du Mécène, 1992, in-4° (23 x 29,8), 157 pp, 220 reproductions d'affiches en couleurs, annexes, index des 114 signatures, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état

220 affiches de souscriptions à l'emprunt de la défense nationale, d'épargne, de publicités financières de banques et de sociétés, etc., sont ici présentées parmi les milliers collectionnées depuis plus de trente ans par ce passionné de l'épargne qu'est Gérard Auffray. Depuis l'appel patriotique à l'emprunt public des années 1914-1918 (« Souscrivez pour hâter la paix et la Victoire »), jusqu'aux publicités beaucoup plus personnelles des banques privées de nos jours (« Votre argent gagne de l'argent »), les affiches racontent aussi l'histoire de la France et l'évolution des mentalités et des comportements des Français.

AUGEARD (Jacques Mathieu).

Mémoires secrets de J. M. Augeard, secrétaire des commandements de la reine Marie-Antoinette (1760 à 1800). Documents inédits sur les événements accomplis en France pendant les dernières années du règne de Louis XV, le règne de Louis XVI et la Révolution jusqu'au 18 brumaire, précédés d'une introduction par Evariste Bavoux.

P., Henri Plon, 1866, gr. in-8°, (4)-372 pp, reliure plein papier marbré à la bradel, dos lisse, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale (Fierro, 52). Rare

"L'auteur (1731-1805) s'attache particulièrement aux difficultés financières de la monarchie et se montre très critique vis à vis de la gestion des fonds publics sous Louis XVI." (Fierro, 52). Ces mémoires mettent en lumière l'âpreté de la lutte entre le Roi et le Parlement. Ce témoignage d'un chroniqueur de la cour familier des milieux ministériels, partisan mais bien informé, est riche en anecdotes politico-financières sur les dernières années du règne de Louis XV et sur celui du roi Louis XVI.

AUGER du BREUIL (Anne).

Mon voyage en Égypte archéologique.

Cercle littéraire de l'avenue Foch, 1979, in-8°, 171 pp, qqs illustrations, broché, bon état, envoi a.s.

AUGER (Hippolyte).

Rienzi, par Auger-St-Hippolyte.

Londres, Rodwell et Martin, et Bossange et Co., 1825, 3 vol. in-8°, xi-307, 337 et 299 pp, les 3 tomes reliés à l'époque en un fort volume cartonnage moutarde, pièce de titre chagrin carmin, mors proprement renforcés avec des bandes de papier kraft (réparation ancienne), qqs rares rousseurs, bon état. Bon exemplaire

Rare roman historique sur la conjuration de Nicolo Gabrini, dit Cola di Rienzi (1313-1354), tyran de Rome en 1347, par un saint-simonien de l’obédience de Buchez, Hippolyte Auger (1796-1881). Auger est aussi connu pour sa Physiologie du théâtre, ouvrage paru en 1839 et 1840. Il était aussi traducteur du russe et rédacteur du Journal de Saint-Pétersbourg.

AUGERON (Mickaël), Didier Poton, Bertrand Van Ruymbeke (dir.).

Les Huguenots et l'Atlantique. Volume 1 : Pour Dieu, la Cause ou les Affaires. Volume II : Fidélités, racines et mémoires.

Les Indes savantes, 2009-2012, 2 vol. gr. in-4°, 527 et 515 pp, préface de Jean-Pierre Poussou, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, un mors très lég. abîmé, bon état

Fruit d'une collaboration internationale, cet ouvrage, en deux volumes, offre pour la première fois une vaste synthèse sur les relations que les protestants français entretiennent avec le monde atlantique, depuis le XVIe siècle. De l'Europe au Brésil, de l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud, les huguenots ont marqué de leur empreinte bien des territoires, laissant des traces patrimoniales durables, tant dans les paysages que dans les mémoires. Monuments historiques, sites touristiques, collections archivistiques ou muséographiques, plaques commémoratives, patronymes, recettes culinaires, noms d'écoles, de localités ou de rues, contribuent à rappeler, d'un rivage à l'autre, cette histoire commune; une histoire qui transcende les cadres nationaux. Les centaines de documents iconographiques, ici réunis, en témoignent et permettent d'appréhender cette présence huguenote dans toute son étendue spatiale et temporelle. –Ce second volume aborde la question du "Refuge", tant en Afrique du Sud que dans les colonies anglaises et néerlandaises d'Amérique. Dès la fin du XVIIe siècle, ce sont des dizaines de milliers de personnes, nobles, soldats, pasteurs, négociants ou petites gens qui quittent le royaume de France, pour des raisons religieuses ou dans l'espoir, tout simplement, d'une vie meilleure. Certains parviennent à bâtir de formidables fortunes dans les colonies étrangères, tandis que d'autres se contentent d'y diffuser idéaux, nouvelles techniques ou pratiques cultuelles, contribuant à modeler les sociétés d'accueil sur le plan culturel. Sait-on par exemple qu'il existe encore à New York une église de langue française, héritière directe de l'installation de colons huguenots dans l'île de Manhattan (New York) au XVIIe siècle ? que les villes de New Rochelle, dans l'État de New York, et de New Bordeaux, en Caroline du Sud, ont été fondées par des réfugiés français ? que ces mêmes huguenots ont contribué au développement de la viticulture en Afrique du Sud, à partir de la région de Franschhoek, le "coin des Français" ? Que leur périple a été exploité tant par les démocrates américains que par les idéologues du Ku Klux Klan, les tenants de l'Apartheid ou les presbytériens du Brésil ? Mythifiée par les uns, méconnue par les autres, cette "histoire du Refuge" n'en constitue pas moins un puissant ferment identitaire pour les descendants de huguenots ou les communautés réformées actuelles. Ces héritages partagés, qui dépassent les frontières nationales, sont source d'une mémoire commune qui contribue depuis la fin du XVIIIe siècle à rapprocher les deux rives de l'Atlantique autour de projets fédérateurs et d'échanges croissants. — Compte-tenu du poids des deux volumes (5 kg), nous serons amenés à demander des frais d'envoi légérement plus élevés en cas d'expédition

AUGERON (Mickaël), Didier Poton, Bertrand Van Ruymbeke (dir.).

Les Huguenots et l'Atlantique. Volume II : Fidélités, racines et mémoires.

Les Indes savantes, 2012, in-4°, 515 pp, préface de Jean-Pierre Poussou, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, un mors très lég. abîmé, bon état

Fruit d'une collaboration internationale, cet ouvrage, en deux volumes, offre pour la première fois une vaste synthèse sur les relations que les protestants français entretiennent avec le monde atlantique, depuis le XVIe siècle. De l'Europe au Brésil, de l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud, les huguenots ont marqué de leur empreinte bien des territoires, laissant des traces patrimoniales durables, tant dans les paysages que dans les mémoires. Monuments historiques, sites touristiques, collections archivistiques ou muséographiques, plaques commémoratives, patronymes, recettes culinaires, noms d'écoles, de localités ou de rues, contribuent à rappeler, d'un rivage à l'autre, cette histoire commune; une histoire qui transcende les cadres nationaux. Les centaines de documents iconographiques, ici réunis, en témoignent et permettent d'appréhender cette présence huguenote dans toute son étendue spatiale et temporelle. –Ce second volume aborde la question du "Refuge", tant en Afrique du Sud que dans les colonies anglaises et néerlandaises d'Amérique. Dès la fin du XVIIe siècle, ce sont des dizaines de milliers de personnes, nobles, soldats, pasteurs, négociants ou petites gens qui quittent le royaume de France, pour des raisons religieuses ou dans l'espoir, tout simplement, d'une vie meilleure. Certains parviennent à bâtir de formidables fortunes dans les colonies étrangères, tandis que d'autres se contentent d'y diffuser idéaux, nouvelles techniques ou pratiques cultuelles, contribuant à modeler les sociétés d'accueil sur le plan culturel. Sait-on par exemple qu'il existe encore à New York une église de langue française, héritière directe de l'installation de colons huguenots dans l'île de Manhattan (New York) au XVIIe siècle ? que les villes de New Rochelle, dans l'État de New York, et de New Bordeaux, en Caroline du Sud, ont été fondées par des réfugiés français ? que ces mêmes huguenots ont contribué au développement de la viticulture en Afrique du Sud, à partir de la région de Franschhoek, le "coin des Français" ? Que leur périple a été exploité tant par les démocrates américains que par les idéologues du Ku Klux Klan, les tenants de l'Apartheid ou les presbytériens du Brésil ? Mythifiée par les uns, méconnue par les autres, cette "histoire du Refuge" n'en constitue pas moins un puissant ferment identitaire pour les descendants de huguenots ou les communautés réformées actuelles. Ces héritages partagés, qui dépassent les frontières nationales, sont source d'une mémoire commune qui contribue depuis la fin du XVIIIe siècle à rapprocher les deux rives de l'Atlantique autour de projets fédérateurs et d'échanges croissants.

AUGERON (Mickaël) et Pascal EVEN (dir.).

Les Etrangers dans les villes-ports atlantiques. Expériences françaises et allemandes, XVe-XIXe siècle.

Rivages des Xantons, 2010, gr. in-8°, 435 pp, cartes, notes, broché, couv. illustrée, bon état

C'est à partir de la fin du Moyen Âge que commencent à se préciser la figure et le statut de l'étranger. Il fait alors l'objet d'une attention renouvelée, tant au niveau des pouvoirs centraux qu'à l'échelle locale. Omniprésent sur les littoraux atlantiques, il contribue à l'ouverture maritime de biens des villes européennes ou américaines, après avoir longtemps – et avant tout – incarné un "danger venu de la mer" (razzias, piraterie). Tour à tour condamné, dénoncé ou protégé, l'étranger peut être doté, sur le long terme, de toutes les vertus par les populations d'accueil ou être, au contraire, affublé des plus grands maux. Il fait peur et attire à la fois : vu comme une menace pour certains, il constitue pour d'autres un gage de prospérité et de progrès. Il peut bousculer les traditions, provocant adhésion ou rejet. De bouc-émissaire en période de crise ou de tension, il peut se transformer en un formidable acteur du développement économique, social et culturel. Lieux de transit ou d'installation définitive, les villes-ports constituent des observatoires privilégiés pour l'étude de ces étrangers, qui y occupent une place singulière, parfois centrale. Fruit d'une collaboration franco-allemande, les différentes contributions, réunies ici dans une optique comparative, entendent confronter expériences individuelles ou collectives, en s'attachant notamment aux réseaux relationnels et aux conditions d'existence : sont non seulement évoqués les étrangers ayant foulé de leurs pieds la France et les pays germaniques, mais aussi ces très nombreux allemands ou français qui ont décidé de quitter leur pays d'origine pour s'installer en territoire étranger. Avec des motivations et des parcours individuels qui relèvent certes parfois du domaine de l'aventure, mais qui permettent surtout de s'interroger sur les phénomènes d'intégration, d'exclusion ou de transferts culturels qui ont marqué, sur le long terme, nos sociétés contemporaines.

AUGERON (Mickaël) et Robert DUPLESSIS (dir.).

Fleuves, rivières et colonies. La France et ses empires (XVIIe-XXe siècle).

Les Indes savantes, 2010, gr. in-8°, 376 pp, qqs illustrations, nombreuses cartes, broché, couv. illustrée, bon état

24 études érudites (20 en français et 4 en anglais). — Rivières et vallées ont servi de centres nerveux à l’expansion coloniale, à la pénétration des continents et à la colonisation. Les chemins d’eau ont aidé à organiser les colonies, les transports et communications ; les grandes villes coloniales ont souvent été implantées sur leurs rives. Soldats, explorateurs, fonctionnaires coloniaux, missionnaires, marchands, esclavagistes ont emprunté fleuves et rivières pour leurs activités. En France même, les rivières et les fleuves ont joué un rôle important dans les relations et le lien métropole-colonies, approvisionnant notamment les ports desservant les colonies en marchandises et en hommes. Ces études présentent un aspect transversal et très neuf du monde colonial, de l’Amérique du Nord et des Caraïbes à l’Asie et au Pacifique, de l’Afrique à l’océan Indien. Cet ouvrage reprend quelques-unes des contributions du 33e congrès de la French Colonial Historical Society, tenu à La Rochelle en 2007.

AUGIER (Eloi).

Traité d'Histoire maritime de la France depuis les temps primitifs de la Gaule jusqu'à nos jours. Précédée d'un aperçu rétrospectif sur les marines des peuples anciens.

Brest, Typographie-Lithographie Gadreau, 1902, gr. in-8°, iv-640 pp, 7 plans hors texte, 29 croquis dans le texte, tableau comparatif des marines modernes in fine, reliure demi-toile parme à coins à la bradel, dos lisse avec fleuron et double filet dorés, pièces de titre basane noire, couv. conservée, très bon état. Peu courant

AUGRIS (Frédéric).

Henri Forestier ... général à 18 ans.

Cholet, Editions du Choletais, 1997, in-8°, 258 pp, notes, broché, bon état

Biographie d'un jeune officier vendéen, farouche opposant à la Révolution et à l'Empire. "Révolution. Directoire, Consulat, Empire..., dans ce quart de siècle de conflits, de combats, de coups d'Etat, de guerre civile... c'est l'histoire authentique d'un Angevin, Henri Forestier, le fils d'un cordonnier de La Pommeraye-sur-Loire en Anjou, qui nous est proposée par Frédéric Augris. Nommé à 18 ans général de la cavalerie de la Grande Armée Catholique et Royale, fidèle ami de « Monsieur Henri » et du général Stofflet, il participa à de nombreux combats, en Vendée et en Bretagne. Elu général en chef de l'Armée d'Anjou, il lutta avec acharnernent contre Napoléon Bonaparte et signa, avec l'aide l'Angleterre, l'un des plus importants complots contre l'empereur, « l'Affaire des Plombs », une conspiration qui aurait pu soulever l'Europe entière contre la France. Il parvint à déjouer toutes les polices de Fouché avant de disparaître tragiquement en octobre 1806."

AUGUET (Roland).

Cruauté et civilisation : Les jeux romains.

Flammarion, 1970, in-8°, 267 pp, nombreuses illustrations, biblio, glossaire, broché, bon état

"Les spectacles de l'Ancienne Rome n'étaient pas ces divertissements passagers, dépendant d'un choix personnel, que notre civilisation connaît. Devenus sous l'Empire une sorte d'opium, ils ont fini par donner à la vie quotidienne de Rome son rythme et son éclat. D'un bout à l'autre de l'année, le Romain vit dans l'attente des prochains jeux. C'est par eux qu'il oublie la médiocrité de sa condition et son esclavage politique : on peut, sans exagération, parler à ce propos d'une civilisation du loisir."

AUGUSTE (Capitaine).

Regards sur la Résistance Luçonnaise et le Maquis L 4.

Fontenay-le-Comte, Imp. Commerciale, Mme C. Bouron, 1946, in-12, 116 pp, préface de Léon Martin, Préfet de la Libération, 5 portraits photo sur 2 pl. hors texte, "le chant des déportés français" et "la chanson de marche du maquis" avec paroles et musique notée, broché, bon état, envoi a.s.

"Faire de la Résistance... C’était d’abord, et avoir le courage de le dire autour de soi, être convaincu de la victoire des Alliés et de l’écrasement nazi ; c’était cacher un ami, qui devait fuir la Gestapo ; c’était recueillir des aviateurs américains ou anglais perdus dans la nature, ravitailler ces hommes et les aider à rentrer dans leur pays. C’était recueillir tous les renseignements relatifs aux Boches, à leur nombre et leur mouvement, et les remettre à l’agent de liaison qui les portait à qui de droit. C’était transporter quelques journaux clandestins (…) et les glisser sous la porte des amis. C’était, dans une mission apparemment sans importance, remplacer au pied-levé un camarade empêché. C’était ravitailler un ami de Paris, traqué par la Milice, sans carte d’alimentation. C’était prendre auprès des prisons des nouvelles des camarades arrêtés pour rassurer les familles. C’était porter des colis à ses camarades, se procurer pour eux quelques vivres supplémentaires. C’était encore une foule de tâches toutes plus obscures les unes que les autres qui sont évidemment moins glorieuses que piloter un Mosquito ou un char de 50 tonnes, moins spectaculaires qu’une revue en fanfare, mais c’étaient des tâches nécessaires et dangereuses." (pp. 33-34)

AUGUSTIN (Jean-Marie).

Les grandes affaires criminelles de Poitiers.

Geste éditions, 1995, gr. in-8°, 284 pp, 16 gravures et photos, 2 cartes et plans, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état

17 affaires criminelles parmi les plus célèbres dans le département de la Vienne… Avec le recul de l'historien, l'oeil du juriste et le talent du romancier Jean-Marie Augustin nous présente 17 affaires criminelles. Certaines ont marqué l'histoire de Poitiers avec un retentissement national.Les noms de beaucoup d'entre elles nous sont familiers : Urbain Grandier, Marie Besnard, les médecins anesthésistes... d'autres le sont moins : le brigand et seigneur Henri de Nuchèze, l'attentat contre le docteur Guérin, les policiers tortionnaires de la Pierre-Levée... Peut-on décrire la cruauté de certains faits (séquestrations, tortures, sadisme, meurtres en série) sans être voyeur ? Peut-on dénoncer les problèmes de conscience sans revenir sur l'autorité de la chose jugée ? La plume caustique et alerte de l'auteur nous en fait l'éclatante démonstration. Jean-Marie Augustin est professeur à la faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers où il enseigne l'histoire du droit pénal.

AUGUSTIN (Jean-Marie).

Les vies d'Anthelme Collet, escroc, bagnard... et pédophile.

Geste éditions, 2008, gr. in-8°, 341 pp, 40 gravures, 4 cartes et plans, sources, biblio, broché, couv. illustrée, état correct

Né en 1785 à Belley (Ain), Anthelme Collet fut en son temps "le plus insigne escroc de France" qui inspira Balzac pour créer le personnage de Vautrin. Lorsqu'en 1820, il est condamné par les assises du Mans à vingt ans de travaux forcés pour crime de faux, Collet est envoyé au bagne, à Brest, puis à Rochefort où sa notoriété grandit du fait de ses exploits. En 1836, il fait paraître ses Mémoires dans lesquelles il se vante d'avoir usurpé les fonctions d'évêque et de général inspecteur aux revues mais le forçat a-t-il vraiment vécu les aventures rocambolesques qu'il raconte ? Outre ses escroqueries, les archives judiciaires révèlent une autre facette de sa personnalité, celle d'un pédophile qui cherche ses proies parmi les jeunes garçons. Cette question n'intéresse pas cependant la cour d'assises, car à l'époque, le sujet des agressions sexuelles commises sur un mineur reste discret. Anthelme Collet est mort en 1840 à l'hôpital de la Marine à Rochefort, seize jours avant d'être libéré.

AUGUSTIN-THIERRY (A.).

Augustin Thierry (1795-1856), d'après sa correspondance et ses papiers de famille.

Plon, 1922, in-8°, xii-326 pp, préface de Gabriel Hanotaux, un portrait d'après un médaillon de David d'Angers en frontispice, lettres inédites de Chateaubriand, de Désiré Nisard et d'Augustin Thierry en appendices, reliure demi-percaline verte, pièce de titre basane havane, fleuron, double filet et date dorés en queue (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s. Peu courant

Biographie de l'historien et journaliste politique Augustin-Thierry, ses relations avec Saint-Simon, Mably, la princesse Belgiojoso, Michelet, Nodier, etc. — "II ne faut demander à ce livre que ce que l'auteur, dans un sentiment très louable de piété familiale, a réellement eu l'intention de nous donner : non pas une étude d'ensemble sur le role joué par Augutin Thierry dans le mouvement historique du XIXe siecle, mais une simple biographie et un tableau de la vie intime du célèbre écrivain. Cette biographie est d'une lecture très attachante. La destinée douloureuse de l'historien ataxique et aveugle se raidissant contre la maladie qui le mine peu à peu, et cherchant dans le travail d'érudition l'oubli de ses cruelles souffrances physiques et morales, a quelque chose de noble et de poignant, et l'on saura gré à M. A. Augustin-Thierry d'avoir complété ce que l'on en savait. (...) Nous regrettons que l'auteur de ce livre n'ait consulté que ses papiers de famille : il eut donné de l'historien une idée plus juste s'il avait pris le soin de le replacer dans son temps. II ne faut pas moins l'en remercier d'avoir dénoué à notre intention les vieilles liasses de lettres et de notes intimes : ne serait-ce que pour les détails curieux et neufs qu'il a réunis sur les débuts d'Augustin Thierry dans la carrière des lettres et sur ses premiers travaux en qualité de secrétaire du fameux Saint-Simon, il mériterait d'être lu. Mais son livre nous apporte mieux que quelques détails inédits : il nous introduit dans la familiarité d'un bel et noble esprit." (Louis Halphen, Revue Historique, 1923)

AUGUSTIN-THIERRY (A.).

Le Tragédien de Napoléon, François-Joseph Talma.

Albin Michel, 1942, in-12, 334 pp, 8 pl. de gravures et portraits hors texte, notes, sources et biblio, reliure originale demi-papier vélin à coins, dos lisse peint à la main, avec titres et portrait en buste de Talma en couleurs (rel. de l'époque), bon état

François-Joseph Talma (1763-1826) fut l'acteur français le plus prestigieux de son époque. — "... Ne surestimons pas le degré d’intensité des liens qui ont pu exister entre l’acteur vedette du Français et Bonaparte-Napoléon. Si le Premier Consul devenu l’Empereur aimait vraiment le théâtre et le grand répertoire autant qu’il appréciait l’interprétation qu’en donnait Talma, il s’estimait en son for intérieur d’une nature toute singulière. À son sentiment, son rôle face au destin et à la politique (qui en était selon lui le champ d’application) relevait d’une sphère radicalement différente de celle de la carrière, même auréolée de succès exceptionnels, d’un comédien de génie. Hobhouse, dans ses souvenirs parus à Londres en 1816, rapporte un propos prêté à l’Empereur censé avoir déclaré un jour : « Chateaubriand assure que vous me donnez des leçons pour jouer l’Empereur, je prends ceci pour un compliment, parce qu’il fait voir du moins que j’ai assez bien rempli mon rôle. »" (Jean-Marie Valentin, L'Empereur et le comédien, 2012)

AUGUSTIN-THIERRY (A.).

Un salon anglais à Paris. Lady Hollond et ses amis. Avec des lettres inédites.

dans le Correspondant, 1925, 3 vol. gr. in-8°, 19, 21 et 21 pp, brochés, bon état

Lady Hollond, amie d'Augustin Thierry, Renan, Henri Martin, Mignet, Barthélemy-Saint-Hilaire, etc. — On trouve également dans un des numéros un article sur La renaissance allemande en 1924 (Jacques de Préchac, 20 pp) ; etc.

AUJAY (Edouard).

Talleyrand.

Tallandier, 1946, in-12, 287 pp, biblio, broché, bon état

AULARD (A.).

Lettres inédites de Voltaire à Fyot de la Marche.

dans la Revue de Paris, 1927, gr. in-8°, 18 pp, broché, bon état

On trouve dans le même numéro des études sur La Société sous le Règne de Louis-Philippe, par Lucien Corpechot (33 pp), L'expérience Caillaux, par Georges Suarez (29 pp), Philosophie d'Emile Meyerson, par Jules Sageret (12 pp), etc.

AULARD (F.-A.).

Registre des Délibérations du Consulat provisoire, 20 brumaire-3 nivôse an VIII (11 novembre-24 décembre 1799), publié pour la première fois d'après le manuscrit des Archives Nationales par F.-A. Aulard.

P., Société d'Histoire de la Révolution Française, 1894, gr. in-8°, viii-110 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs (rel. de l'époque), dos passé et lég. frotté, bon état

AULNEAU (Joseph).

Au Front Britannique.

P., Renaissance du Livre, 1919, in-12, 271 pp, reliure demi-basane bleu-nuit, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés, bon état, envoi a.s.

Né en 1879, Joseph Aulneau fut pendant la guerre lieutenant détaché auprès de l'armée britannique. — "Les souvenirs rapportés par M. J. Aulneau de son séjour au front britannique, où il a brillamment servi, sont ceux d'un lettré et d'un érudit qui sait noter d'un trait pittoresque et rapide les faits et les impressions. Paysages désolés de la zone de feu, causeries entre officiers anglais et français qui montrent les différences essentielles de tempérament des deux races, douce et tragique idylle entre une jeune ouvrière des mines et un tommy, tout cela est, dans ces pages, dessiné sobrement, mais non sans couleur et sans émotion." (Revue critique des idées et des livres, 1920)

AULNEAU (Joseph).

Histoire de l'Europe centrale, depuis les origines jusqu'à nos jours.

Payot, 1926, in-8°, 646 pp, reliure demi-basane noire, dos à 5 nerfs, titres dorés, bon état (Bibliothèque historique), envoi a.s. à Pierre Bernus

"Où commence et où finit l'Europe centrale ? ... Elle n'est en effet ni un Etat, ni un assemblage d'Etats. Elle n'a vécu que dans l'imagination des conquérants ou des écrivains, elle est un concept et non une entité..." (introduction) — Table : La constitution de l'Europe centrale. – Les traités de Westphalie et l'Allemagne moderne. – L'Empire napoléonien et l'Unité allemande. – L'Empire bismarckien et les rêves de domination en Europe centrale. – Les luttes de race en Europe centrale. – La reconstruction de l'Europe centrale et les nouveaux Etats. – La Petite Entente et le nouvel équilibre de l'Europe centrale.

AULNOY (Comtesse d').

Mémoires. Notice biographique par Mme Carette, née Bouvet.

Albin Michel, 1926, in-12, 318 pp, broché, bon état (Coll. Choix de mémoires et écrits des femmes françaises aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles)

AULNOY (Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, Comtesse d').

La Cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle. Relation du voyage d'Espagne. Edition nouvelle, revue et annotée par Mme B. Carey.

Plon, 1874, gr. in-8°, iv-568 pp, un portrait gravé de l'auteur sous serpente en frontispice, appendice, reliure demi-maroquin havane, dos lisse, titres dorés et doubles filets dorés encadrant des filets à froid (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire sans rousseurs. Rare

Réédition revue et annotée de ces mémoires présentés sous forme de lettres et qui vont de 1675 à 1680. Publié originellement sous le titre "Mémoires de la cour d’Espagne" (Paris, Barbin, 1690), puis "Relation du voyage d’Espagne" chez le même éditeur en 1691, cet ouvrage nous livre les multiples intrigues qui se nouaient à la cour espagnole au temps de Charles II. Mais cette relation est aussi l'occasion de nous livrer de rocambolesques aventures avec les autochtones lors de son passage à San-Sébastien pour rejoindre Madrid. Parlant le castillan, la comtesse sera présentée à Madrid aux deux reines d'Espagne, Marie-Anne d'Autriche et Marie Louise d'Orléans, et nous livre de la cour espagnole au temps de Charles II, de ses moeurs et des multiples intrigues qui s'y nouaient une description extraordinaire. Une seconde partie intitulée “Mémoires de la cour d'Espagne” a été publiée deux ans plus tard, en 1876. — Femme « d'esprit » et scandaleuse, Marie-Catherine, baronne d’Aulnoy, née Le Jumel de Barneville (1651-1705) est l'une des auteurs à l'origine du genre écrit du conte merveilleux. Là où d'autres tels que Charles Perrault travaillaient dans le sens du polissage, Madame d'Aulnoy a insufflé un esprit subversif en usant d'allégories et de satires. Son travail littéraire est souvent rapproché de celui de Jean de La Fontaine pour sa critique masquée de la cour et de la société française du XVIIe siècle. Sa famille arrange, comme il était de coutume à l’époque, son mariage à l’âge de seize ans, avec François de La Motte, baron d’Aulnoy en Brie, qui est son aîné de trente ans et possède une réputation de grand buveur et de coureur impénitent. En 1669, Marie-Catherine, sa mère et deux complices (probablement leurs amants), montent une machination faisant accuser le baron d’Aulnoy d’un crime de lèse-majesté passible de la peine de mort. Arrêté, son mari est relaxé, mais les « amis » de sa femme sont condamnés à la décapitation pour calomnie. Le complot éventé, la baronne doit son salut à une fuite dans des circonstances rocambolesques. Contrainte de s’exiler, elle aurait voyagé à travers l’Europe pour échapper à la condamnation qui la menaçait. Sa mère, la comtesse de Gudanne, se réfugie en Espagne. Passée en Angleterre en 1675, elle aurait gagné ensuite l’Espagne où sa mère réside jusqu’au moment où cette dernière peut revenir en France en 1685, car elle rentre en grâce auprès de Louis XIV pour services rendus à la cour. On retrouve sa trace en 1690, lorsqu’elle s’installe à Paris, où elle ouvre un salon littéraire. Elle meurt paisiblement chez elle, en 1705 à Paris. Un de ses éditeurs et biographe, Mathurin de Lescure, dit des deux portraits qui subsistent de cette conteuse qu’ils laissent « l’image d’une sémillante et plantureuse beauté ». Ces Mémoires vont de 1665 à 1680 et renseignent sur les multiples intrigues qui se nouaient à la cour espagnole au temps de Charles II. Une deuxième partie intitulée “Mémoires de la cour d'Espagne” a été publiée deux ans plus tard, en 1876.

AUMALE (Mademoiselle d').

Souvenirs sur Madame de Maintenon. Les Cahiers de Mademoiselle d'Aumale, publiés par le comte d'Haussonville et G. Hanotaux.

Calmann-Lévy, s.d. (1903), in-8°, lxv-375 pp, introduction par G. Hanotaux, un portrait de Mme de Maintenon en héliogravure en frontispice, reliure demi-percaline verte, pièce de titre chagrin brun, couv. conservées (rel. de l'époque), pt accroc à la coiffe sup., bon état

Née en 1683, à Vergie en Picardie, d'une famille de noblesse ancienne, mais pauvre, Mlle d'Aumale fut reçue à Saint-Cyr en 1690 et y demeura jusqu'à vingt ans. En 1705, elle devint la secrétaire de Mme de Maintenon, qui l'employa à toutes sortes de besognes : elle tint successivement ou simultanément « les emplois d'une brodeuse, d'une comédienne, d'une secrétaire de Madame, d'une fermière et intendante des écoles et des aumônes », passant du gouvernement d'une abbaye à l'administration d'une basse-cour, s'occupant du divertissement des demoiselles de Saint-Cyr aussi bien que de ceux du vieux roi, à qui elle jouait du clavecin et avec qui elle chantait les vêpres. Douée de beaucoup plus d'esprit que de beauté, d'une intelligence très éveillée et très souple, pendant près de quinze ans elle joua auprès de Mme de Maintenon, en tout bien tout honneur, ce rôle de secrétaire et de factotum, de boute-en-train et de confidente qui lui permit de vivre dans l'intimité de la veuve de Scarron et de Louis XIV, et qui donne à son témoignage, malgré son caractère apologétique, une valeur si particulière. Mlle d'Aumale quitta Saint-Cyr après la mort de sa protectrice (1719) et se retira à Vergie auprès de sa mère, tout en restant toujours en relations suivies avec les dames de Saint-Cyr. Elle mourut en décembre 1756. (...) Mlle d'Aumale a composé deux mémoires sur sa protectrice. Le premier a été écrit vers 1725. Le second, inédit, est publié ici pour la première fois. M. G. Hanotaux s'est fait l'éditeur de ces nouveaux mémoires, qu'il a intitulés les « Cahiers de Mlle d'Aumale », par allusion à l'état des manuscrits. Mais, comme cette rédaction était souvent traînante et parfois oiseuse, il ne s'est pas cru obligé à une reproduction in extenso : il a fait des extraits et les a rangés sous les six rubriques suivantes : Madame de Maintenon et Madame de Montespan ; Madame de Maintenon et la duchesse de Bourgogne ; Madame de Maintenon et Louis XIV ; Le siège de Turin, l'année 1709 et les charités de Madame de Maintenon ; Mort de la duchesse de Bourgogne ; Mort de Louis XIV. De tous ces chapitres, le dernier est le plus curieux, sinon le plus important. Dans son introduction, M. Hanotaux essaye, en termes heureux, de déchiffrer l'énigme que Mme de Maintenon voulut être pour le monde et la postérité. Sans se flatter d'y avoir réussi, en confessant même le contraire, il a esquissé à son tour un portrait de la fondatrice de Saint-Cyr et montré comment les précautions qu'elle avait prises pour s'assurer l'admiration de l'histoire ont été déjouées par le zèle naïf et l'inconsciente complicité de celles à qui elle avait confié le soin de sa mémoire. (V.-L. Bourrilly, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1903)

AUPHAN (Amiral).

La Marine dans l'Histoire de France.

France-Empire, 1989, gr. in-8°, 278 pp, postface de l'Amiral Estival, broché, couv. illustrée par L. Haffner, bon état

AUPHAN (Amiral) et Jacques MORDAL.

La Marine française dans la Seconde Guerre mondiale.

France-Empire, 1967, fort pt in-8°, 650 pp, 12 pl. de photos hors texte, 17 cartes, index, cart. éditeur, jaquette illustrée (déchirure avec pt manque au 1er plat de la jaquette), bon état

Sanctuaire traditionnel de la discipline, la Marine française a subi de 1939 à 1945 une très rude épreuve. Partie pour se battre en mer, elle a vu successivement tous ses ports pris par l’intérieur, ne pouvant qu’évacuer, comme à Dunkerque, ce qui pouvait l’être sans laisser à l’ennemi un seul de ses bâtiments. L’Armistice de juin 1940 lui a imposé d’autres devoirs : défendre le patrimoine et faire vivre la métropole en liaison avec l’empire dans l’espérance de temps meilleurs, tandis qu’une poignée des siens poursuivait la guerre du côté de la France Libre. Les Anglais ont-ils demandé que la flotte passât de leur côté préalablement à tout armistice ? Comment s’explique le drame de Mers El-Kébir, le sabordage de l’escadre de Toulon, la riposte au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord et cent autres péripéties tragiques de la guerre. Ce livre vous le dira. Les deux auteurs qui l’ont écrit ont vécu intensément cette époque, l’Amiral Auphan aux postes les plus élevés de l’Amirauté française puis comme secrétaire d’Etat à la Marine, Jacques Mordal à la mer, à Dunkerque notamment, où il fut deux fois coulé et grièvement blessé. Tous les deux, depuis la guerre, se sont consacrés à l’étude de l’histoire et leurs travaux font autorité. Cet ouvrage s’appuie sur une documentation rigoureuse enrichie de multiples témoignages français et étrangers. Il a fait l’objet, il y a dix ans, d’une première édition en France, aux Etats-Unis et en Allemagne. L’édition française, aujourd’hui épuisée a obtenu en 1959 l’un des Grands Prix d’histoire de l’Académie française. Depuis lors le texte a été soigneusement revu et complété sur certains points au vu des publications étrangères les plus récentes ou des innombrables lettres reçues par les auteurs. Comme un manuel écrit sans passion mais sans cacher non plus l’aspect politique des problèmes, ce livre constitue une mise au point définitive de l’histoire trop souvent méconnue de la Marine française dans la Seconde Guerre mondiale. (2e plat de la jaquette)

AUPHAN (Amiral Paul).

Histoire élémentaire de Vichy.

France-Empire, 1971, gr. in-8°, 357 pp, 16 pl. de photos hors texte, annexes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Vichy vu de l'intérieur. Par l'amiral Gabriel Paul Auphan (1894-1982), chef de la Marine marchande (1940), chef d'état-major des forces maritimes puis secrétaire d'Etat à la Marine du gouvernement de Vichy. Il refusa la violation des conditions d'armistice et démissionna en novembre 1942. Condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité en 1946, il se présenta en 1955 devant la Haute Cour, qui lui infligea une condamnation de principe dont il fut aussitôt relevé.

AURELLE de PALADINES (Général Louis d').

Campagne de 1870-1871. La première Armée de la Loire.

Plon, 1872, gr. in-8°, viii-400 pp, 4 grandes cartes en couleurs dépliantes hors texte, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et et fleurons dorés, qqs rares rousseurs, traces claires d'humidité ancienne en marges, coupes et coins frottés, sinon bon état

1. Organisation de l'Armée de la Loire ; 2. Réunion des 15e et 16e Corps sur la rive droite de la Loire ; 3. Vallière et Coulmiers, camp retranché d'Orléans ; 4. Opérations sur Pithiviers, combat de Beaune-la-Rolande ; 5. Villepion, Loigny, Poupry, Chevilly et Orléans.

AURENCHE (Jean).

La Suite à l'écran. Entretiens avec Anne et Alain Riou.

Institut Lumière, Actes Sud, 1994, gr. in-8° oblong, 273 pp, postface de Bernard Chardère, filmographie, index, reliure demi-veau glacé acajou, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces d'auteur et de titre chagrin vert et noir, fleurons dorés, couv. illustrée conservée, bon état. Exemplaire très bien relié

Jean Aurenche (1903-1992) écrivit pour le cinéma pendant quarante ans, parfois seul, souvent avec Pierre Bost, hier pour Autant-Lara (Le Mariage de Chiffon, Lettres d'amour, Occupe-toi d'Amélie, L'Auberge rouge) et Clément (Au-delà des grilles, Jeux interdits, Gervaise), plus tard pour Tavernier (L'Horloger de Saint-Paul, Que la fête commence, Le Juge et l'assassin, Coup de torchon). Il était aussi l'ami de Prévert, Anouilh, Grimault, Cocteau et le beau-frère du peintre Max Ernst. Ces entretiens, de méandres en anecdotes (certaines surprenantes !), montrent à quel point il fut, non point l'apôtre d'une "tradition de la qualité" dans laquelle une polémique faisant flèche de tout bois voulut le figer, mais au contraire un esprit libre et curieux, enthousiaste, bouillonnant.

AURIANT (pseudonyme d'Alexandre HADJIVASSILIOU).

François Bravay ou le « Nabab ».

Mercure de France, 1943, gr. in-8°, 173 pp, 2 planches hors texte (une première esquisse du dessin de couverture d'Emile Bernard en frontispice et un portrait gravé de François Bravay), broché, premier plat illustré par Emile Bernard, bon état. Peu courant

Un portrait du député du Gard François Bravay qui servit de modèle à Alphonse Daudet pour le personnage principal du roman « Le Nabab » (1878). — "François Bravay, fils d'un marchand de casseroles et outils agricoles de Pont-Saint-Esprit, est né le 25 novembre 1817. Caricature du nouveau riche, son existence extraordinaire a servi de trame à un roman d'Alphonse Daudet, Le Nabab. Ruiné, car peu doué pour le petit commerce, en 1847, Bravay va tenter sa chance à Alexandrie. En se jouant de la naïveté du Vice-roi d'Égypte, Saïd Pacha, il acquiert rapidement une immense fortune. Revenu en France en 1861, il mène une vie fastueuse et dépense sans compter. Il se lance alors dans la politique. Par ses largesses, ce personnage éblouira la bourgeoisie locale et par là, même les électeurs. Il sera élu conseiller général, en 1862, puis député du Gard, en 1865... Il fait construire un château à Pont-Saint-Esprit sa ville natale, achète celui de Belle-Eau à Donzère, où il reçoit Saïd Pacha, et un hôtel à Paris où il réside. Ce train de vie dispendieux viendra rapidement à bout de son magot ramassé en Égypte. Ruiné il mourra, aveugle et sans ressources à Paris, en 1874." (Georges Mathon) — "On sait qu’en gros, la réalisation du canal de Suez se situe entre novembre 1854, date de la signature, par Mohammed Saïd, de « l’acte de concession », et le 15 août 1869, date de la réunion des deux mers. Quinze années donc, au cours desquelles Lesseps eut, sans répit, à lutter pour gagner et conserver la confiance des khédives successifs, Abbas Pacha, Mohammed Saïd et Ismail Pacha contre les intrigues, non seulement de l’Angleterre et de la Porte, mais aussi de ses propres compatriotes : saint-simoniens furieux de leur échec de 1833, diplomates ou Français résidant en Égypte, tel ce François Bravay, prototype du futur « Nabab » d’Alphonse Daudet, et que, déjà en 1859, Gustave Flaubert rêvait de mettre en scène, dans un roman qu’il n’écrivit jamais bien qu’il y pensât sans cesse, et qui, sous le titre d’Harel-Bey, devait, au milieu d’un monde interlope de « faiseurs », d’aventuriers « en habit noir », d’une pègre européenne, représenter ce que Flaubert appelait « l’Orient-Isthme de Suez ». Il eût ainsi révélé les dessous de l’affaire de Suez, comme, renseignée par Bravay lui-même, la belle Olympe Audouard, amie de Dumas père, récoltant sur place, en 1864-1865, les potins et ragots qu’elle étala ensuite dans ses Mystères de l’Égypte dévoilés..." (Aimé Dupuy, Le percement de l’isthme décrit par des voyageurs français, Le Monde diplomatique, octobre 1956)

AURIGNAC (Romain d').

Amérique du Sud. Trois ans chez les Argentins.

Plon, s.d. (1890), pt in-4°, (6)-ii-483 pp, portrait en frontispice, nombreuses illustrations, reliure demi-maroquin chocolat, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée, tête dorée (rel. de l'époque), bel exemplaire. Edition originale illustrée de très nombreuses compositions de Riou dans le texte et à pleine page, gravées par Ch. Guillaume

AURIOL (Vincent).

Journal du Septennat, 1947-1954. Tome VII : 1953-1954. Version intégrale établie, introduite et annotée par Jacques Ozouf.

Armand Colin, 1971, gr. in-8°, xlv-862 pp, une photo de Vincent Auriol et René Coty en frontispice, documents en annexes, sommaire des conseils des ministres, index des noms de personnes et index des thèmes, reliure pleine percaline verte de l'éditeur, qqs soulignures et marques marginales au crayon sur 15 pages de l'introduction, bon état

Elu président de la République le 16 janvier 1947, Vincent Auriol trouva dans l'exercice de sa fonction élyséenne l'apogée d'une longue carrière politique, commencée en 1914 sur les bancs SFIO de la Chambre, poursuivie au sein du Front populaire comme ministre des Finances, dans la Résistance, et enfin à la tête des deux Assemblées constituantes de l'après-guerre. Durant les sept années passées à la tête du pays, Auriol a consigné dans son journal l'ensemble de ses actions. Même si le président effectua une sélection dans cette masse documentaire considérable, le lecteur y trouvera une source indispensable sur la France de l'après-guerre et, au-delà, sur l'exercice quotidien de la fonction présidentielle. La publication de ce Journal du Septennat, commencée en 1970 par Pierre Nora, ne comporte que 6 volumes dans cette édition (sur 7 prévus), le dernier paru en 1978 : le président François Mitterrand s'était en effet opposé à la parution de l'année 1950, son propre rôle lui semblant modeste et sous-estimé... Le Tome 4 (année 1950) n'a finalement été édité qu'en 2003 par les Editions Tallandier.

AUSSARESSES (F.) et H. GAUTHIER-VILLARS.

La vie privée d'un prince allemand au XVIIe siècle. L'Electeur Palatin Charles-Louis (1617-1680).

Plon, 1926, in-12, v-236 pp, un portrait en frontispice, sources, reliure demi-percaline bordeaux, pièce de titre basane fauve, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état

AUSTIN (M.) et P. VIDAL-NAQUET.

Economies et sociétés en Grèce ancienne. (Périodes archaïque et classique). Textes choisis et présentés par Michel Austin et Pierre Vidal-Naquet.

Armand Colin, 1981, in-12, 416 pp, biblio (Coll. U2). Plus de cent textes littéraires et épigraphiques, traduits, présentés et annotés.

"L'U2 de Austin et Vidal-Naquet transcende les limites habituelles de la collection. Dans un domaine où presque rien n'existait, un livre charnu donnant l'état des connaissances récemment renouvelées sur l'Économie de la Grèce ancienne. Un choix de textes souvent peu connus et remarquablement traduits." (Le Choix des Annales, Annales ESC, 1972)

AUSTIN (Victor).

La Guerre de Sécession, 1861-1865.

Julliard, 1961, in-8°, 331 pp, sources, broché, bon état (Coll. Il y a toujours un reporter)

"De l'exécution de John Brown, pendu le 2 décembre 1859 pour avoir tenté de soulever les esclaves noirs contre leurs maîtres, à l'assassinat de Lincoln, le libérateur de ces mêmes esclaves, le 14 avril 1865, que de passions, de bruit et de fureur ont opposé les uns aux autres Yankees du Nord et gentlemen du Sud. Ces années les plus douloureuses et les plus confuses de l'histoire des Etats-Unis, cent ans plus tard, n'ont sans doute pas fini de porter leurs fruits amers et empoisonnés. Plus que des romans à succès ou des films à grand spectacle, seuls, semble-t-il, les documents contemporains des événements pourront permettre de voir un peu clair en des faits et des intentions où se mêlent le meilleur et le pire. On sera donc très heureux de la publication de ce nouveau volume de la collection "II y a toujours un reporler". Très habilement, l'auteur, utilisant correspondances officielles ou personnelles, articles de journaux et journaux intimes, réussit à faire saisir l'optique selon laquelle les personnages des deux camps ont vu et vécu cette guerre, qui prit souvent le caractère d'une guerre inexpiable. Malgré la multiplicité des documents cités, le récit reste très vivant et parvient à recréer sous nos yeux toute une époque si différente de la nôtre. Voilà un livre qui, en son genre, est une incontestable réussite." (A. Lauras, Etudes, 1962)

AUSTRUY (Jacques).

Le Scandale du développement. Suivi de Commentaires par G. Leduc et L.-J. Lebret, et d'une Bibliographie analytique et critique par Guy Caire.

Marcel Rivière, 1965, in-8°, 535 pp, index, reliure toile bordeaux, pièce de titre de maroquin noir (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bilans de la connaissance économique)

"C'est un livre d'une qualité tout à fait inhabituelle. Ecrire aujourd'hui sur le développement économique un ouvrage assez complet pour constituer, quoi qu'en dise l'auteur trop modeste (dans l'avant-propos), un authentique bilan des connaissances accumulées au cours des dernières décennies, et assez original pour bouleverser des conceptions bien établies, voilà le pari largement gagné par J. A. Le titre, qui prête à quelque équivoque, se trouve justifié dès le chapitre I : « ... Le développement est, à la réflexion, un scandale pour l'esprit et une exception historique, ce qui explique, sans doute, sa difficile traduction dans les termes de la théorie économique » (p. 21). Le développement, précise J.A. à la page 30, est « la conséquence d'une conjonction rare et imprévisible des circonstances ». (...) Le plan adopté est d'une parfaite clarté (en trois chapitres sont successivement étudiées la nature, la logique et la finalité du développement), les concepts utilisés sont rigoureusement définis et les problèmes sont posés avec le plus grand soin. Parmi les pages qui nous ont le plus fortement impressionné, citons notamment la section 1 du second chapitre où l'originalité de J. A. éclate à chaque ligne quand il recense les résistances au développement. (..) Ce qui frappe, à la lecture et à la relecture de ce livre, c'est son caractère infiniment stimulant. Un modèle du genre qu'on rêverait d'écrire ! Conformément à la règle adoptée dans cette collection, le texte principal est suivi d'intéressantes « Observations » signées de deux spécialistes de développement, le professeur Leduc et le R.P Lebret. Pour avoir tenté naguère d'établir une bibliographie analytique à la suite du texte de mon maître Pierre Dieterlen, je me crois autorisé à louer très particulièrement le remarquable travail effectué par Guy Caire : deux cents pages sont consacrées à la présentation et à l'analyse lucide de 161 ouvrages et articles. Au total, un livre que nous recommandons vivement aux lecteurs de la “Revue économique”." (Claude Zarka, Revue économique)

AUSTRUY (Jacques).

Le Scandale du développement. Suivi de Commentaires par G. Leduc et L.-J. Lebret, et d'une Bibliographie analytique et critique par Guy Caire.

Marcel Rivière, 1972, in-8°, 559 pp, nouvelle édition corrigée et mise à jour, index des sujets, index des noms cités, broché, bon état (Coll. Bilans de la connaissance économique)

"C'est un livre d'une qualité tout à fait inhabituelle. Ecrire aujourd'hui sur le développement économique un ouvrage assez complet pour constituer, quoi qu'en dise l'auteur trop modeste (dans l'avant-propos), un authentique bilan des connaissances accumulées au cours des dernières décennies, et assez original pour bouleverser des conceptions bien établies, voilà le pari largement gagné par J. A. Le titre, qui prête à quelque équivoque, se trouve justifié dès le chapitre I : « ... Le développement est, à la réflexion, un scandale pour l'esprit et une exception historique, ce qui explique, sans doute, sa difficile traduction dans les termes de la théorie économique » (p. 21). Le développement, précise J.A. à la page 30, est « la conséquence d'une conjonction rare et imprévisible des circonstances ». (...) Le plan adopté est d'une parfaite clarté (en trois chapitres sont successivement étudiées la nature, la logique et la finalité du développement), les concepts utilisés sont rigoureusement définis et les problèmes sont posés avec le plus grand soin. Parmi les pages qui nous ont le plus fortement impressionné, citons notamment la section 1 du second chapitre où l'originalité de J. A. éclate à chaque ligne quand il recense les résistances au développement. (..) Ce qui frappe, à la lecture et à la relecture de ce livre, c'est son caractère infiniment stimulant. Un modèle du genre qu'on rêverait d'écrire ! Conformément à la règle adoptée dans cette collection, le texte principal est suivi d'intéressantes « Observations » signées de deux spécialistes de développement, le professeur Leduc et le R.P Lebret. Pour avoir tenté naguère d'établir une bibliographie analytique à la suite du texte de mon maître Pierre Dieterlen, je me crois autorisé à louer très particulièrement le remarquable travail effectué par Guy Caire : deux cents pages sont consacrées à la présentation et à l'analyse lucide de 161 ouvrages et articles. Au total, un livre que nous recommandons vivement aux lecteurs de la “Revue économique”." (Claude Zarka, Revue économique)

AUSTRUY (Jacques).

Structure économique et civilisation. L'Egypte et le destin économique de l'Islam.

SEDES, 1960, gr. in-8°, xvii-366 pp, index, broché, bon état, envoi a.s.

AUTIN (Jean).

Foch, ou le triomphe de la volonté.

Perrin, 1987, in-8°, 427 pp, 7 cartes, 16 pl. de photos hors texte, 4 tableaux généalogiques, biblio, index, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état

Après avoir contribué en septembre 1914 à la victoire de la Marne, Ferdinand Foch (1851-1929) est entré dans la légende quand, jugé plus conciliant que le général Pétain, il fut nommé en mars 1918 généralissime des Armées Alliées qu'il conduisit à la victoire. Elevé en août 1918 à la dignité de maréchal de France, il présida le 11 novembre à la signature de l'Armistice. Jean Autin, partant de documents partiellement inédits et d'une scrupuleuse étude des sources disponibles, a fait revivre un type d'homme qui prend ses racines en plein cœur du XIXe siècle dans une famille pyrénéenne et se transforme peu à peu en pionnier du renouveau. De garnisons en états-majors, de l'Ecole supérieure de Guerre au maréchalat, c'est une destinée exemplaire qui nous est contée, mais aussi un caractère fait essentiellement de volonté, de rigueur morale, d'énergie, d'indépendance et de confiance en Dieu. C'est également toute une époque depuis la Commune jusqu'au redressement de Poincaré en 1926, en passant par le Boulangisme, l'affaire Dreyfus, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la longue saignée de 1914-18, la paix manquée et les signes avant-coureurs du drame de 1940.

AUTIN (Jean).

L'Impératrice Eugénie ou l'empire d'une femme.

Fayard, 1990, gr. in-8°, 420 pp, généalogie, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

D'une existence longue et contrastée – elle naquit dans l'Espagne post-napoléonienne et disparut au lendemain de la Grande Guerre –, on ne retient souvent que les années au cours desquelles Eugénie, comtesse de Teba (dite de Montijo), fut impératrice des Français (1853-1870). Or son destin, tantôt éblouissant, tantôt douloureux, exemplaire à plus d'un titre de ce que fut le XIXe siècle, instable et déchiré, appelle aujourd'hui encore de grandes interrogations. Qui était-elle, cette héritière d'une famille de l'aristocratie espagnole honorable mais désargentée ? Une jeune fille indépendante et fière, une ambitieuse et même une intrigante jouant, avec un zeste de cynisme, de sa beauté et de son élégance ; une femme généreuse et malheureuse. Devenue souveraine parce qu'elle avait rendu Napoléon III fou de désir, elle sut, en dépit d'un caractère capricieux et d'une culture médiocre, donner au trône et à la Cour un lustre et un rayonnement exceptionnels. Proche de toutes les têtes couronnées attirées dans un Paris rénové, elle rassembla aussi autour d'elle bon nombre des meilleurs esprits du temps. Hélas, le sens politique lui faisait défaut : ses tentatives pour contrecarrer certaines décisions libérales de son époux, ses interventions en faveur de l'expédition au Mexique et sa régence pendant la guerre de 1870 furent catastrophiques. Après Sedan, le second versant de sa vie fut un interminable et douloureux chemin de croix. Veuve dès 1873, l'impératrice déchue perdit quelques années plus tard son fils unique en qui elle avait mis toutes ses espérances. Alors, elle consuma ses jours dans une grande solitude affective, courant les mers et les continents pour apaiser sa douleur, aspirant au dépouillement tout en gardant le souci de son rang. Néanmoins, elle ne cessa de s'intéresser à toutes les découvertes et inventions et ouvrit généreusement sa demeure en Angleterre aux blessés de la Grande Guerre, apportant ainsi sa contribution à la “revanche”. Elle mourut à Madrid qu'elle avait voulu revoir. Elle avait plus de quatre-vingt-quatorze ans...

[Automobile].

Album Prestige Rolls-Royce n° 2. The story of the best car in the world - L'histoire de la meilleure voiture du monde.

P., Bernard Munier, 1980, in-4°, (250) pp, non paginé, texte en français et en anglais, très nombreuses photos en noir et en couleurs, très nombreux encarts publicitaires de maisons de luxe (parfums, vins, bijoux..), reliure pleine toile brique de l'éditeur avec reproduction en couleurs de l'emblème de la célèbre marque de voiture anglaise au 1er plat, bon état

Ouvrage luxueux illustré par de splendides photos mais également des documents anciens sur l’histoire de la maison Rolls-Royce, les ateliers, les hommes, les véhicules ; à noter, la richesse des publicités intercalées et la mise en page recherchée.

AUTRAND (Françoise).

Charles VI. La folie du roi.

Fayard, 1986, fort in-8°, 647 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, chronologie, généalogies, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

1392 : un roi de 24 ans devient fou. Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie ? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants ? Comment était-elle ressentie par ses sujets ? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs ? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux : guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.

AUTRAND (Françoise).

Charles VI. La folie du roi.

GLM, Fayard, 2009, fort in-8°, 647 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, chronologie, généalogies, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

1392 : un roi de 24 ans devient fou. Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie ? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants ? Comment était-elle ressentie par ses sujets ? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs ? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux : guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.

AUTRAND (Françoise).

Pouvoir et société en France, XIV-XVe siècles.

PUF, 1974, in-12, 96 pp, un tableau généalogique, une carte de la France en 1328, chronologie, biblio, broché, bon état (Coll. Dossiers Clio)

AUVITY (Mgr François, vicaire général de Bourges).

Germigny-l'Exempt (Cher) et sa châtellenie.

Association des Amis de l'église de Germigny l'Exempt, 2005, in-8°, 450 pp, 26 planches hors texte, broché, couv. illustrée d'un dessin en noir représentant le portail roman de l'église de Germigny, bon état. Ouvrage couronné par l'Académie française (Saffroy II, 18004). Réimpression de l'édition de Paris, 1932

"Une importance politique déchue, une richesse économique accrue, voici comment peut se résumer l'histoire de la modeste commune rurale à laquelle Mgr Auvity a consacré une volumineuse monographie. Habité dès l'époque romaine, Germigny, dès le haut Moyen Age, se présente comme une petite ville érigée en châtellenie, défendue par un puissant donjon carré et une enceinte de remparts, possédant son châtelain, ses officiers municipaux et de juridiction, sa bourgeoisie jouissant d'anciennes franchises, sa coutume locale, ses juridictions : l'un de ses seigneurs, Aymon Vaire Vache, de la maison de Bourbon qui avait succédé à celle de Nevers dans la possession de Germigny, eut l'audace de tenir tête au souverain, en sorte que Louis le Gros dut se rendre sous ses murailles pour le réduire à l'obéissance ! (...) Confisqué avec les autres possessions du connétable de Bourbon après sa trahison, Germigny descend, dans l'histoire locale, du rang de ville à celui de village. La seigneurie est aliénée à des particuliers non résidants, au nombre desquels figurent les Babou, sortis d'une étude de notaire de Bourges et destinés à figurer parmi les ascendants des derniers Bourbons : Louis XV en plaisantait volontiers. La Révolution y est marquée, à la fin de 1793, par un mouvement de protestation qui s'élèvera dans toute la région contre la suppression du culte. Il y aurait peu à dire de Germigny dans les temps modernes si les progrès de la culture n'avaient transformé ses marécages en magnifiques pâturages : l'opulence des éleveurs contrebalancera facilement l'éclat honorifique des charges qui faisaient l'orgueil de leurs devanciers, bourgeois d'une ville murée. L'illustration, due au crayon de M. Hass, elle reproduit avec un art consommé les aspects pittoresques du village et de l'église." (P. Des Chaumes, Revue d'histoire de l'Église de France, 1932)

AUVRAY (Capitaine Lucien).

Du désastre à la Victoire. Souvenirs de guerre (1939-1945).

La Pensée universelle, 1980, in-8°, 346 pp, 16 pl. de documents et photos hors texte, broché, bon état, envoi a.s.

1939 avec le 113e Régiment d'Infanterie jusqu'à l'armistice de 1940 et la suite. Premier passage en Afrique. Chez les coloniaux au Groupe de Camps du Sud-Est. Evasion pour l'Espagne. Avec l'Armée d'Afrique. Avec la 4e Compagnie du 2e Bataillon de Choc.

AVELINE (Claude).

Moi par un Autre. Chronique d'une enfance et d'une adolescence dans les vingt premières années de ce siècle. Avec la collaboration de Nicole Toussaint du Wast.

Pierre Bordas et fils, 1988, in-8°, 354 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état

Mémoires de l'écrivain Claude Aveline (l'Abonné de la ligne U, la Double Mort de Frédéric Belot, etc.) : Aveline enfant assiste au premier meeting mondial d'aviation, jeune garçon, il vit à sa manière la guerre de 1914, adolescent, il est un intime d'Anatole France. Puis il participera à la création des Maisons de la Culture, appuiera le Front populaire et l'Espagne républicaine, comptera parmi les tous premiers résistants de 1940 et les fondateurs du groupe du Musée de l'Homme, échappera de justesse à la Gestapo, etc.

AVENEL (Georges).

Anacharsis Cloots, l'Orateur du genre humain.

Champ Libre, , 1976, gr. in-8°, 525 pp, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, bon état. Réédition de l'édition de 1865

Bonne biographie de ce curieux personnage, d'une riche famille hollandaise installée en Allemagne et fervent partisan de la Révolution ; il s'installe en France à la fin de 1789, et devient député de l'Oise à la Convention, se proclamant "orateur du genre humain". À l’instigation de Robespierre qui ne pardonne à Cloots ni son parti-pris du parti de la guerre ni son athéisme militant, la Convention vote son exclusion, ainsi que celle de Paine comme étrangers. Arrêté deux jours plus tard, amalgamé aux hébertistes et traduit devant le tribunal révolutionnaire, il est condamné à mort et exécuté le 24 mars 1794.

AVENEL (Georges).

Lundis révolutionnaires 1871-1874. Nouveaux éclaircissements sur la Révolution française. A propos des travaux historiques les plus récents et des faits politiques contemporains.

P., Ernest Leroux, 1875, gr. in-8°, iv-412 pp, index, reliure demi-maroquin carmin, dos à 5 nerfs filetés soulignés à froid, titres dorés, double filet doré sur les plats, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s. de l'éditeur Ernest Leroux. Peu courant

"Ceci est le recueil de tous les articles que j'ai publiés sur la Révolution dans le journal “La République Française”, depuis 1871, date de l'appartion de cette feuille, jusqu'à la fin de 1874. Au lendemain de l'invasion allemande et de la guerre civile, à la vue de la France entamée et de Paris décapitalisé, et pendant le sabbat qu'allaient mener les factions dynastiques cantonnées à Versailles, l'affolement des esprits était à craindre. Pour les maintenir dans la foi nationale, je crus qu'il importait surtout de leur rappeler la grande époque où s'était constituée la France nouvelle et de leur faire la glorification raisonnée du régime républicain qui avait sauvé cette France à son berceau..." (Liminaire).

AVENEL (G. Vicomte d').

Aux Etats-Unis. Les champs - les affaires - les idées.

Armand Colin, 1908, in-12, 255 pp, reliure percaline bleue, dos lisse orné d'un fleuron et de filets dorés, fer de prix sur le 1er plat, bon état

AVENEL (Henri).

L'Amérique Latine avec un exposé préliminaire des relations présentes et futures du commerce français dans cette contrée.

P., Henri Avenel et Ancienne Maison Quantin, 1892, gr. in-8°, 319 pp, 9 cartes en couleurs sur double page et 6 planches sur double page montrant les principaux journaux des pays étudiés hors texte, index, reliure percaline havane de l'éditeur, 1er plat orné d'une carte de l'Amérique Latine, état correct

L'ouvrage comprend également deux chapitres sur la Louisiane et le Canada. Table des matières : Brésil ; Uruguay ; Argentine ; Paraguay ; Chili ; Bolivie ; Pérou ; Equateur ; Colombie ; Vénézuela ; Guyanes ; Antilles ; Antilles espagnoles ; Antilles anglaises ; Petites Antilles britanniques ; Antilles danoises ; Antilles hollandaises ; Antilles françaises ; Saint-Pierre et Miquelon ; Amérique Centrale ; Mexique ; La Nouvelle-Orléans ; Canada.

AVENEL (Vicomte G. d').

Les Français de mon temps.

Plon, 1904, in-12, 352 pp, reliure demi-percaline vieux rose, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, pièce de titre basane havane lég. frottée, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état

AVENEL (Vicomte G. d').

Les Français de mon temps.

Nelson, s.d. (1910), in-12, 10-350 pp, introduction par Charles Sarolea, une photo du Vte d'Avenel en frontispice, reliure percaline crème décorée de l'éditeur, sans la jaquette, bon état

AVENEL (Vicomte G. d').

Les Riches depuis sept cent ans.

Armand Colin, 1909, in-12, xii-387 pp, reliure demi-percaline verte, pièce de titre basane carmin, dos lisse orné d'un fleuron, double filet et date dorés en queue, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état

Revenus et bénéfices. Appointements et honoraires.

AVENEL (Vicomte G. d').

Richelieu et la Monarchie absolue. Tome 4 : Administration générale, justice (suite et fin), Administration provinciale et communale.

Plon, 1895, in-8°, 453 pp, broché, couv. défraîchie et lég. abîmée, qqs rousseurs éparses, état correct

AVENEL (Vte Georges d').

Découvertes d'histoire sociale (1200-1910).

Flammarion, 1910, in-12, 334 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à nerfs ornés uniformément passé, tête dorée, couv. conservées. Bon exemplaire très bien relié

[Aviation] – CASTEX (Louis).

L'Homme qui donna des ailes au monde : Clément Ader.

Plon, 1947, gr. in-8°, 119 pp, 14 gravures hors texte dont un portrait de Clément Ader en frontispice, cartonné, dos toilé rouge, très bon état

AVISSEAU (Jean-Paul) et Monique GRÉ (Catalogue rédigé par).

Le Cirque à Bordeaux. De la Révolution à la Belle Epoque.

Bordeaux, Archives Municipales, 1976, gr. in-8°, 92 pp, introduction de Jean-Paul Avisseau, préface de Pierre Paret, avant-propos de Jacques Chaban-Delmas, 16 gravures, 121 notices, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Catalogue de l'exposition présentée aux Archives Municipales de Bordeaux du 13 février au 15 mai 1976.

AVNER (Avner Gruszow).

Un temps pour tuer, un temps pour bâtir.

P., Inter-Presse, 1967, in-8°, 234 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct

Epris d'aventures, ne pouvant s'adapter à la vie d'interne dans un collège d'Anvers, où sa qualité d'Israélite lui attire la vindicte du directeur, le jeune 'Avner' s'enfuit en février 1938, à l'âge de quinze ans, pour s'enrôler dans les Brigades Internationales. Le lendemain, repéré par des gendarmes à Vervins, il est détenu pendant plus d'un mois. Sa mère décide alors de l'envoyer en Palestine, où il vit au kibboutz Kedmah. Affilié au Groupe Stern, il se jette à corps perdu dans la lutte contre les troupes et la police britannique, commet attentats, vols et attaques de banques au profit de son organisation. 'Avner' était un membre de la "Lohamei b'Herut b'Yisrael", les "Combattants pour la Liberté d'Israël", mieux connus sous les noms de LEHI ou du Gang Stern. En 1948, il est envoyé à Londres pour assassiner le ministre des Affaires étrangères Bevin, attentat qui rate de peu. Après l'indépendance d'Israël, il exerce divers métiers... — Le livre sera traduit en anglais sous le titre "Memoirs of an Assassin: Confessions of a Stern Gang Killer".

AVOUT (Jacques d').

Le Meurtre d'Etienne Marcel. 31 juillet 1358.

Gallimard, 1961, in-8°, 367 pp, 32 pl. de documents hors texte, une carte, généalogies, chronologie, biblio, index, reliure pleine percaline vert olive, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France)

Le 31 juillet 1358, le massacre d'Etienne Marcel marqua la fin de la première Révolution de la bourgeoisie française. Grâce à l'étude approfondie des événements militaires, politiques, financiers consécutifs à la défaite et à la capture du roi Jean le Bon à Poitiers par les Anglais, ainsi que l'état économique et social de la France à l'époque, Jacques d'Avout donne tout son relief à la tentative d'Etienne Marcel et à son échec. Il dépouille le célèbre prévôt des marchands de ses couleurs d'image d'Epinal et nous présente un chef politique se heurtant à des adversaires supérieurs en habileté ou en duplicité. — "Un remarquable livre d'histoire d'une lecture agréable. Au début du XIVe siècle, les populations de différentes provinces de France montraient de l'opposition à l'absolutisme royal. Dans certaines régions les trois Etats, noblesse, clergé, bourgeois, s'unissaient contre cet absolutisme ; ailleurs, la bourgeoisie et le peuple seuls se rebellaient. Ce qu'on reprochait particulièrement aux derniers Capétiens directs et aux premiers Valois, c'était le caractère excessif des impôts et aussi les manipulations monétaires : dans les dix années qui suivirent la mort de Philippe VI, la livre tournois changea soixante-dix fois de valeur. A ces causes de mécontentement s'ajoutaient les désordres causés par les débuts de la guerre de Cent ans. « La vieille armature féodale de la France capétienne tombe en morceaux. » Aux Etats de langue d'oïl de 1355, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, fut l'orateur du troisième ordre et défendit les intérêts des « bonnes villes ». Marchand drapier, d'une famille bien apparentée de riches bourgeois, ses fonctions de prévôt, faisaient de lui le premier magistrat de Paris, partageant l'autorité avec le prévôt royal. Aux Etats de 1356, alors que le roi Jean II était prisonnier des Anglais et que les Etats manifestaient leur désir de participer à la direction des affaires du royaume, il fut encore l'orateur des « bonnes villes ». Au début ses revendications concernant la fixité des monnaies étaient des plus justifiées. Mais peu à peu, sans doute grisé par sa popularité qui était grande, il se laissa entraîner par les passions qu'il avait contribué à déchaîner. En janvier 1357, il accentue son opposition au dauphin – le futur Charles V – régent du royaume et prend figure de rebelle, de chef d'émeute. L'année suivante, il envahit le palais royal, suivi d'une populace, et trois familiers du Dauphin sont massacrés ; il renforce les défenses de Paris et organise au cœur de la Cité une armée de mercenaires. Mais, tandis que le régent assiège Paris, un complot est ourdi dans le propre parti d'Etienne Marcel et celui-ci est assassiné... L'absolutisme royal, dans la suite, est rétabli ; la tentative d'association des Etats au gouvernement du royaume a échoué. Dans le livre si attachant de M. Jacques d'Avout, Etienne Marcel n'apparaît ni comme un « traître », ni comme une préfiguration de Danton." (Revue des Deux Mondes, 1960)

AVOUT (Jacques d').

Le Meurtre d'Etienne Marcel. 31 juillet 1358.

Gallimard, 1977, in-8°, 367 pp, 32 pl. de gravures hors texte, carte, généalogies, chronologie, biblio, index, broché, bon état (Coll. Trente journées qui ont fait la France)

Le 31 juillet 1358, le massacre d'Etienne Marcel marqua la fin de la première Révolution de la bourgeoisie française. Grâce à l'étude approfondie des événements militaires, politiques, financiers consécutifs à la défaite et à la capture du roi Jean le Bon à Poitiers par les Anglais, ainsi que l'état économique et social de la France à l'époque, Jacques d'Avout donne tout son relief à la tentative d'Etienne Marcel et à son échec. Il dépouille le célèbre prévôt des marchands de ses couleurs d'image d'Epinal et nous présente un chef politique se heurtant à des adversaires supérieurs en habileté ou en duplicité. — "Un remarquable livre d'histoire d'une lecture agréable. Au début du XIVe siècle, les populations de différentes provinces de France montraient de l'opposition à l'absolutisme royal. Dans certaines régions les trois Etats, noblesse, clergé, bourgeois, s'unissaient contre cet absolutisme ; ailleurs, la bourgeoisie et le peuple seuls se rebellaient. Ce qu'on reprochait particulièrement aux derniers Capétiens directs et aux premiers Valois, c'était le caractère excessif des impôts et aussi les manipulations monétaires : dans les dix années qui suivirent la mort de Philippe VI, la livre tournois changea soixante-dix fois de valeur. A ces causes de mécontentement s'ajoutaient les désordres causés par les débuts de la guerre de Cent ans. « La vieille armature féodale de la France capétienne tombe en morceaux. » Aux Etats de langue d'oïl de 1355, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, fut l'orateur du troisième ordre et défendit les intérêts des « bonnes villes ». Marchand drapier, d'une famille bien apparentée de riches bourgeois, ses fonctions de prévôt, faisaient de lui le premier magistrat de Paris, partageant l'autorité avec le prévôt royal. Aux Etats de 1356, alors que le roi Jean II était prisonnier des Anglais et que les Etats manifestaient leur désir de participer à la direction des affaires du royaume, il fut encore l'orateur des « bonnes villes ». Au début ses revendications concernant la fixité des monnaies étaient des plus justifiées. Mais peu à peu, sans doute grisé par sa popularité qui était grande, il se laissa entraîner par les passions qu'il avait contribué à déchaîner. En janvier 1357, il accentue son opposition au dauphin – le futur Charles V – régent du royaume et prend figure de rebelle, de chef d'émeute. L'année suivante, il envahit le palais royal, suivi d'une populace, et trois familiers du Dauphin sont massacrés ; il renforce les défenses de Paris et organise au cœur de la Cité une armée de mercenaires. Mais, tandis que le régent assiège Paris, un complot est ourdi dans le propre parti d'Etienne Marcel et celui-ci est assassiné... L'absolutisme royal, dans la suite, est rétabli ; la tentative d'association des Etats au gouvernement du royaume a échoué. Dans le livre si attachant de M. Jacques d'Avout, Etienne Marcel n'apparaît ni comme un « traître », ni comme une préfiguration de Danton." (Revue des Deux Mondes, 1960)

AVRANE (Patrick).

Un divan pour Philéas Fogg. Suivi de Edgar Allan Poe. La semaine des trois dimanches.

Aubier, 1988, in-8°, 200 pp, (Coll. Ecrit sur parole). Une lecture psychanalytique de Jules Verne.

AVRIL (Jean-Loup) et Michel QUEMERÉ.

Pêcheurs d'Islande.

Rennes, Ouest-France, 1984, in-8°, 125 pp, 30 photos et documents, 2 cartes, broché, bon état (Coll. De mémoire d'homme : l'histoire)

AYCOBERRY (Pierre).

Cologne entre Napoléon et Bismarck, la croissance d'une ville rhénane. (Thèse remaniée).

Aubier-Montaigne, 1981, in-8°, 415 pp, 5 tableaux, 8 plans et cartes, 3 graphiques, broché, couv. illustrée, bon état

Version abrégée de la thèse de l'auteur : Histoire sociale de la ville de Cologne (1815-1875), soutenue en 1977 (Lille, Service de reproduction des thèses, 1980, 2 volumes, xviii-760 et 178 pp, tirés à 200 exemplaires)

AYLMER-ROUBENNE (Madeleine).

J'ai donné la vie dans un camp de la mort.

France Loisirs, 1998, in-8°, 313 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

"J'avais autre chose à dire que la vie des camps nazis. Elle est connue de tous ceux qui ont bien voulu la connaître... Je voulais témoigner d'autre chose, non de la mort mais de la vie. Je voulais témoigner mon triomphe par la naissance d'une enfant, et de sa survie..." Tout juste mariée en ce printemps 1944, Madeleine est déportée. Destination Ravensbrück. Etre enceinte n'offre aucun avantage dans ce camp. Bien au contraire. Mais Madeleine fera tout pour garder en vie l'enfant qu'elle porte, aidée par ses compagnes, toutes solidaires. En donnant la vie, elle-même naît une seconde fois, surmontant horreur et violence. C'est ce parcours qu'elle nous décrit, sa transformation profonde au sein d'un monde inhumain...

AYMARD (André).

Les grandes monarchies de l'Asie hellénistique à partir de la mort de Séleucos Ier (281-280).

CDU, 1949, in-4°, 104 pp, texte dactylographié, qqs soulignures crayon, broché, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)

Tome I seul (sur 2).

AYMARD (André) et Jeannine AUBOYER.

L'Orient et la Grèce antique.

PUF, 1955, fort in-8° carré, 701 pp, 48 pl. en héliogravure hors texte, 34 cartes et plans, tableau synchronique, biblio, index, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Histoire générale des civilisations)

AYMARD (Camille).

Bolchévisme ou Fascisme ?.. Français, il faut choisir !

Flammarion, 1925, in-12, x-296 pp, broché, traces de scotch sur la couverture, papier jauni, état correct, envoi a.s.

Camille Aymard était directeur du journal fasciste "La Liberté". Il fut compromis dans l'affaire Stavisky. Le journal "L'Humanité" reprendra en 1934 le titre de l'ouvrage de Aymard sous la forme : Communisme ou fascismes !

AYMARD (Camille).

La Véritable affaire Stavisky. Lettres à mes jurés.

P., Les Propos de Spartacus, 1935, in-12, 269 pp, broché, bon état

AYMARD (Maurice) et Marzio-A ROMANI (dir.).

La Cour comme institution économique. 12ème Congrès International d'Histoire Economique Séville-Madrid, 24-28 août 1998 / Twelfth International Economic History Congress Seville-Madrid, 24-28 August 1998.

P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1998, in-4°, 217 pp, broché, couv. illustrée, bon état. 16 études érudites en français (6), anglais (8), espagnol (1) et italien (1).

Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan, comme ils l'ont fait d'ailleurs, jusqu'à une date toute récente, pour la majorité des institutions de l'économie d'Ancien Régime. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntée à l'anthropologie économique, et de parler d'économie de prestige, de dépense somptuaire et de destruction ostentatoire des richesses. Le tout situé dans une phase réputée "primitive" de l'émergence d'Etats qui cherchent à s'établir dans la durée, mais s'identifient encore avec une personne. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Celui-ci se retrouve hors d'Europe, à la même époque, sous d'autres formes : ainsi dans l'Empire ottoman, dans l'Inde prémogole et mogole, en Chine ou dans le Japon des Tokugawa. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince. Comme les armées permanentes, dont elles précèdent la création, les cours regroupent des effectifs importants, mobilisent des ressources croissantes en argent et en nature, provoquent la mise en place de circuits économiques nouveaux, fixent des normes de consommation et de dépense, disciplinent les comportements individuels et collectifs, suscitent chez les acteurs des attentes et des stratégies rationnelles fondées sur une information partagée. Elles possèdent ainsi tous les traits que les économistes reconnaissent aujourd'hui aux institutions qui constituent le cadre non marchand nécessaire au fonctionnement de toute économie marchande.

AYMES (Jean-René).

La Guerre d’indépendance espagnole (1808-1814).

Bordas, 1973, in-8°, 157 pp, 4 pl. de gravures hors texte, une carte, documents, notes, biblio, repères chronologiques, index, broché, bon état

"Voici un excellent petit livre que l'on peut recommander non seulement aux étudiants mais aussi aux historiens et aux hispanisants de profession. Dans les limites étroites qui sont celles de la collection (moins de cent pages de texte, une soixantaine pour les documents, la chronologie, les index...) l'auteur a réussi à présenter l'ensemble des problèmes posés par la guerre d'indépendance espagnole dont la nouveauté déconcerta l'Europe. (...) Le livre n'appelle que des éloges." (Bartolomé Bennassar, Caravelle. Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, 1975)

AYMES (Jean-René)(dir.).

L'image de la France en Espagne pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle/La imagen de Francia en España durante la segunda mitad del siglo XVIII.

Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1997, in-8°, 350 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état

Il s'agit ici d'une étude sur l'Espagne de la seconde moitié du XVIIIe siècle, selon un point de vue systématiquement comparatiste : l'Espagne vue par la France et réciproquement la France vue par l'Espagne. Elle se compose de 18 études érudites (8 en français et 10 en espagnol) regroupées en cinq parties : Le poids de l'histoire – Modes et modèles français : la séduction et le rejet – Images littéraires – Regards espagnols sur l'étranger – Constantes et fluctuations dans l'appréciation du « caractère français ».

AYMÉ (Marcel).

Les Contes rouges du chat perché. Images de Palayer.

Gallimard, 1974, in-4° carré, 151 pp, cartonnage illustré en couleurs de l'éditeur, 21 illustrations de Palayer en couleurs et à pleine page

AYNARD (Joseph).

La Bourgeoisie française. Essai de psychologie.

Perrin, 1934, in-8°, 517 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Bibl. du Musée social). Edition originale

Des origines gallo-romaines aux physiocrates et à Turgot.

AYNARD (Joseph).

Oxford et Cambridge.

P., Laurens, 1909, pt in-4°, 132 pp, 92 gravures, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. des Villes d'art célèbres)

"La collection des « Villes d'art célèbres » a pénétré cette fois en Angleterre. Oxford et Cambridge, tel est le titre du dernier volume paru. Les deux célèbres Universités, si intactes à une époque où toutes celles des autres pays ont été remplacées par des bâtisses neuves, étaient en effet, de droit, des villes d'art, et qu'il fallait étudier ensemble. Édifices collégiaux, églises, vues de jardins et aperçus de la ville même, ces ensembles si rares, si caractéristiques, si éloquents de souvenirs, ont été décrits et contés en connaisseur longuement nourri de leur pratique. L'histoire qu'ils rappellent a été aussi évoquée, l'organisation des études et surtout la fondation des bibliothèques, et « cette œuvre d' art encore, l'harmonieux développement de la jeunesse d' Oxford et de Cambridge dans les meilleurs sujets. » C'est d'un intérêt très neuf pour nous et les reproductions photographiques sont d'une perfection qui achève d'attacher le lecteur au sujet." (Revue critique d'histoire et de littérature) — "M. J. Aynard nous montre l'existence de vivantes universités modernes dans un cadre pittoresque d'architecture médiévale." (Louis Hourticq, Revue Historique, 1910)

AYOUN (R.) et H. VIDAL SEPHIHA.

Séfarades d'hier et d'aujourd'hui. 70 portraits.

Liana Levi, 1992, in-8°, 367 pp, carte

AYRAULT (Roger).

Heinrich von Kleist. Edition définitive.

Aubier, 1966, in-8°, 544 pp, biblio, index, broché, bon état

AYÇOBERRY (Pierre), Jean-Paul Bled et Istvan Hunyadi (dir.).

Les Conséquences des traités de paix de 1919-1920 en Europe centrale et sud-orientale. Colloque de Strasbourg, 24-26 mai 1984.

Strasbourg, Association des Publications près les Université de Strasbourg, 1987, gr. in-8°, 400 pp, broché, couv. illustrée, bon état

La paix instaurée par les traités de 1919-1920, est loin de faire l'unanimité, du côté des vainqueurs comme de celui des vaincus. Le traité de Versailles (28 juin 1919) fait endosser la responsabilité du conflit à l'Allemagne. Astreinte à verser des réparations, elle doit en outre restituer à la France l'Alsace-Lorraine, accepter la reconstitution d'une grande Pologne et renoncer à ses colonies. Les traités de Saint-Germain-en-Laye (10 septembre 1919) et de Sèvres (11 août 1920) procèdent respectivement à la dislocation de l'empire d'Autriche-Hongrie et de l'Empire ottoman, au nom du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le libéralisme et la démocratie, chers au président américain W. Wilson, s'imposent dans cette Europe nouvelle : la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie s'inspirent à cet égard du modèle français. Mais le principe de la sécurité collective, fondée sur l'autorité morale de la Société des Nations (SDN), apparaît bien fragile après la défection des États-Unis, qui annoncent, dès 1919, leur retrait du projet. Parmi les puissances victorieuses, l'Italie s'estime lésée par une paix qui ne prend pas en compte les promesses faites au moment de son engagement dans le conflit. La volonté de réviser les traités anime dès le début les vaincus (en Allemagne, on dénonce le "diktat" de Versailles), lesquels ne tardent pas à s'appuyer sur les minorités nationales intégrées dans les nouveaux États (Sudètes en Tchécoslovaquie, par exemple). Loin d'apporter un nouvel équilibre, la réorganisation de l'Europe ouvre la voie à de nouveaux conflits.

AZAN (Général Paul).

L'Empire français.

Flammarion, 1943, in-12, 236 pp, 4 cartes, broché, bon état

"... La radio diffuse la parole jusque dans les plus lointains recoins de l'Empire ; sa puissance est considérable, en raison de l'intérêt qu'elle suscite et de la facilité avec laquelle elle peut être entendue, à toute heure du jour et de la nuit. Le discours d'un mauvais instituteur ne porte pas toujours ses fruits, parce que l'indigène l'écoute parfois d'une oreille distraite, comme toute chose imposée ; celui d'une radio pernicieuse a toutes chances d'atteindre son but, parce qu'il est considéré par l'indigène comme une distraction, et écouté d'une oreille attentive. Les ennemis de la France et les fauteurs de désordre le savent bien, et apportent tous leurs soins à ce mode de désorganisation. Aussi la radio doit-elle être attentivement surveillée. Si la parole est dangereuse, le livre l'est davantage encore, car tandis que la parole s'envole, le livre reste ; il peut être revu et consulté, il passe de son possesseur à ses voisins et à ses amis. On est parfois stupéfait de trouver, entre les mains d'un indigène élevé dans les écoles françaises, un livre contenant les principes les plus subversifs..." (page 210-211) — "Auteur de travaux remarqués sur nos colonies, le général Azan a voulu dresser un inventaire à la fois matériel et moral des immenses territoires auxquels la France a apporté les bienfaits d'une civilisation humaine. Cet ouvrage établit succinctement le bilan exact de l'oeuvre française et précise les tâches à accomplir demain. Le général Azan étudie essentiellement l'oeuvre des pouvoirs publics ; il parle avec sympathie des missionnaires, mais sans mettre pleinement en lumière leur action incomparable et ses résultats merveilleux." (La Croix, 29 avril 1944)

AZEAU (Henri).

Le Pacte franco-soviétique (2 mai 1935).

Presses de la Cité, 1968, in-8°, 251 pp, 16 photos hors texte, reliure skivertex éditeur, jaquette illustrée, bon état

AZEAU (Henri).

Le piège de Suez. 5 novembre 1956.

Laffont, 1964, gr. in-8°, 408 pp, 16 pl. de photos hors texte, 5 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)

5 novembre 1956 : à l'aube, les parachutistes français et britanniques sont largués sur Port-Saïd et Port-Fouad, avant-garde du corps expéditionnaire qui, le lendemain, se lancera à la reconquête du canal de Suez nationalisé par le colonel Nasser le 26 juillet précédent. La partie semble gagnée : quelques jours plus tôt, l'armée israélienne a culbuté les divisions égyptiennes du Sinaï, s'arrêtant à quelques milles du canal, tandis que l'aviation franco-britannique neutralisait l'armée de l'Air du Bikbachi. La prise du Caire et l'élimination du régime Nasser semblent n'être plus qu'une question d'heures. Et pourtant, vingt-quatre heures plus tard, tout est changé. L'entreprise franco-anglaise a soulevé le monde entier. Accablé, le Premier ministre, Sir Anthony Eden, donne l'ordre de cesser le feu. Français et Israéliens suivent le mouvement. C'est l'échec et bientôt la retraite et la désillusion. — "Le livre d'Henri Azeau éclaire également bien des aspects ignorés de la crise et en particulier les relations entre la France et Israël, la France et la Grande-Bretagne et même la Grande-Bretagne et Israël, relations jusqu'alors niées par les responsables britanniques. Il s'emploie en outre à dégonfler certains mythes qui font désormais partie de la légende de Suez. Il rapporte par exemple comment, loin de vivre son « dernier quart d'heure » au moment du débarquement, Nasser s'apprêtait à résister, qu'il ne s'agissait pas d'une simple promenade comme bien des militaires le laissèrent entendre mais d'une opération d'envergure – la composante politique étant aussi importante que la composante militaire ; il raconte comment les quelques responsables égyptiens qui s'apprêtaient à capituler cherchaient en réalité à gagner du temps et comment, loin d'avoir une solution de rechange en cas de chute du président Nasser, Français et Britanniques comptaient sur le miracle. Enfin, il met l'accent sur les tiraillements qui paralysèrent l'état-major combiné franco-britannique et qui donnèrent à toute l'opération non pas l'allure bien « huilée » que les frères Bromberger lui prêtèrent – dans L'expédition de Suez – mais un aspect incohérent et décousu. Cependant, ce livre, à bien des égards courageux et lucide, cesse de l'être lorsqu'il s'agit d'analyser le contexte international. Henri Azeau fait preuve alors d'un anti-américanisme simpliste et facile et, comme la plupart de ses compatriotes, voit en John Foster Dulles le deus ex machina et le « vilain » de toute l'affaire." (Nicole Deney, Revue française de science politique, 1965)

AZEAU (Henri).

Révolte militaire. Alger, 22 avril 1961.

Plon, 1961, in-8°, 277 pp, broché, bon état

Un des premiers ouvrages écrits immédiatement après le putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller du 22 au 25 avril 1961. — Ce livre consacré à la « révolte des généraux » a paru quelques semaines après celui de Jacques Fauvet et Jacques Planchais. H. Azeau s'attache moins à raconter les événements qu'à en présenter un essai d'interprétation. On lira avec intérêt les développements consacrés à la conjoncture internationale et à l'illusion, chez certains auteurs du putsch, qu'il serait possible d' « otaniser » le conflit algérien et de forcer la main aux Occidentaux. Voir aussi le chapitre sur la révolte du contingent et le texte intitulé « Confession d'un meneur ». Malgré certaines inadvertances (une allusion p. 117 à la démission du « contrôleur Jacomet ») et beaucoup d'affirmations incontrôlables, le livre mérite d'être lu. (Revue française de science politique, 1962) — "En avril 1961, des officiers français s'insurgaient contre le pouvoir, et tentaient d'arracher la politique algérienne de la France des mains du gouvernement. Cette dramatique affaire n'a pas encore livré tous ses secrets. Il est trop tôt, cependant, pour vouloir écrire l'Histoire. Aussi bien Henri Azeau n'a pas la prétention de chercher à tout dire. Du moins s'attache-t-il, en s'appuyant sur des faits reconnus et contrôlés, à approfondir le sujet, rechercher les mobiles, examiner les conséquences. Bref, raisonner sans passion et sans préjugés. Pour cela il possédait une information hors de pair que son activité de journaliste lui a permis d'amasser patiemment. Cette information puise à des sources diverses et vérifiables que l'auteur a d'ailleurs eu à souci de citer. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il a disposé également, des deux côtés de la barricade, de renseignements inédits qu'il a su recouper avec toute la prudence voulue et qui ne manqueront pas de renouveler notre connaissance de ce putsch manqué. Voici donc, à ce jour, le point fait d'une entreprise dont nous n'avons pas fini d'éprouver les conséquences..." (4e de couverture)

AZEAU (Henri)(dir.).

Histoire vivante du XXe siècle. 1. L'annonce du siècle (avant 1900). 2. L'enfance du siècle (1900-1912).

Laffont, 1965-1966, 2 vol. in-8°, 294 et 306 pp, 32 pl. de gravures hors texte, brochés, couv. illustrées à rabats, dos lég. passés, bon état

Tomes 1 et 2, seuls parus. Un aperçu des grands événements politiques et de la civilisation de ce qu’on a abusivement appelé la « belle époque ». — Par Henri Azeau, Gilbert Caseneuve, Marguerite Puget, Louis Saurel et Manuel Tuñon de Lara.

AZIZ (Philippe).

Au service de l'ennemi. La Gestapo française en province, 1940-1944.

Fayard, 1972, in-8°, 186 pp, broché, bon état

AZIZ (Philippe).

L'Europe sous la botte française.

Genève, Editions Crémille et Famot, 1983, in-8°, 264 pp, 12 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, cart. éditeur, bon état (Coll. Les Grandes erreurs historiques)

Les guerres de la Révolution et de l'Empire. "Hier et aujourd'hui, j'ai été témoin de cruautés, de meurtres, de pillages et de dévastations qui m'ont blessé du fond du coeur." (Maréchal Lefebvre)

AZÉMA (Jean-Pierre).

1940. L'année terrible.

Seuil, 1990, in-8°, 381 pp, index, broché, bon état (Coll. XXe siècle)

AZÉMA (Jean-Pierre).

La Collaboration (1940-1944).

PUF, 1975, pt in-12, 152 pp, chronologie sommaire, biblio, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Documents Histoire), envoi a.s.

"Les deux visages de la collaboration : c'est, en effet, le titre qui conviendrait davantage au petit ouvrage que M. J.-P. Azéma a consacré à “La collaboration”. Il a considéré successivement ses deux aspects, « La collaboration avec l'Allemagne pour raisons d'Etat » et « Le collaborationnisme avec les nazis, c'est-à-dire la volonté avouée de coopérer avec le régime allemand et de l'imiter ». De l'une et de l'autre il a présenté les principaux acteurs et, pour le collaborationnisme, il a bien pris soin d'en montrer les principales facettes, soulignant au passage ses points communs et ses dissemblances (pp. 9-52). L'auteur s'est bien gardé – et il a eu raison – de considérer la collaboration – celle d'Etat surtout – comme un phénomène statique : elle a evolué entre juin 1940 et août 1944, ce qui a inévitablement entraîné un « reclassement des attitudes » (p. 52). M. J.-P. Azéma a donc esquissé un aperçu chronologique (pp. 52-74), qui lui permet de conclure sur le caractère « à tous les sens du terme pitoyable » de l'entreprise. « L'aventure » de la collaboration se solda par un échec qui ne se retourna pas seulement contre ses acteurs vichystes et parisiens, mais qui coûta matériellement cher aux Français. Si la collaboration visa jamais à les protéger contre l'occupant, le bouclier qu'elle leur offrit etait singulièrement « percé » (p. 78). Loin de maintenir l'unité nationale, celle-ci contribua encore à accentuer les dissensions à l'intérieur du pays, la Libération venue. Selon la formule de la collection, l'exposé présenté en introduction renvoie à des textes, documents et points de vue sur la question. Les uns et les autres ont été judicieusement choisis dans les mémoires, discours politiques, et jusque dans la presse clandestine de l'époque ; l'auteur a fait également appel aux travaux scientifiques publiés sur Vichy et l'occupation. On ne saurait donc assez vanter les qualités de ce volume." (Claude Lévy, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1977)

AZÉMA (Jean-Pierre) et François BÉDARIDA (dir.).

1938-1948. Les années de tourmente, de Munich à Prague. Dictionnaire critique.

Flammarion, 1995, fort pt in-4°, 1137 pp, 40 planches hors texte d'illustrations en noir et en couleurs, 9 cartes, chronologie, liste alphabétique des articles, des auteurs, des illustrations, des cartes, index, reliure toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

1938-1948. Les années de tourmente cumulent sur le mode paroxystique les conflits d'un siècle pourtant riche en violences. De la "drôle de paix" à la guerre froide, à travers le choc des Etats et des économies, l'affrontement des idéologies s'expose dans toute sa nudité et sa brutalité : Fascisme, communisme et démocratie se livrent une lutte à mort. 1938 voit s'effondrer, au milieu des prodromes d'une nouvelle guerre, dans une atmosphère de veillée d'armes, l'ordre établi par les vainqueurs de 1914-1918. Sous les coups de la crise générale des années 30 – marquées par la débâcle économique, le fracas des idéologies totalitaires et l'exaltation de la force – de grandes turbulences, parties d'Europe, secouent bientôt la planète entière. Dorénavant, les armes sont appelées à trancher le destin du monde. Au seuil des années 40, il s'en faut de peu que disparaissent la liberté et les droits de l'homme. Ce n'est qu'après des années d'épreuves sanglantes et incertaines que les fascismes seront emportés dans la tourmente de la défaite et la honte des crimes découverts. L'année 1948 symbolise la glaciation de l'univers né de la Seconde Guerre mondiale, tout en consacrant la rivalité des deux Grands et l'installation dans la guerre froide. Tandis que la décolonisation progresse spectaculairement en Asie, avec les balbutiements de ce qui va devenir le tiers-monde, ce nouvel ordre va durer près d'un demi-siècle, jusqu'à la chute du système communiste. Ce dictionnaire critique a pour ambition d'embrasser la période charnière et fondatrice qui clôt le premier XXe siècle et ouvre le second. De Munich à Yalta, de l'ère des Empires à la décolonisation, du temps des crises à l'aube des Trente Glorieuses, de l'horreur d'Auschwitz à la bombe d'Hiroshima. Cet ouvrage regroupe 105 essais dus à des historiens de renom et ordonnés en six chapitres : La Violence et la guerre, Economies et idéologies, Géopolitiques, Acteurs, Lieux, événements et enfin Controverses et enjeux de mémoire. Bénéficiant de l'historiographie et de la recherche les plus récentes, remettant en perspective les interprétations, il propose au lecteur un regard novateur et réfléchi sur cette décennie et offre une vision originale et globale d'une époque dramatique dont notre présent est issu.

[Aérostation] – JOBÉ (Joseph).

Au Gré des Vents. Histoire illustrée des ballons libres.

Lausanne, Edita, 1971, in-4° (25,5 x 30), 203 pp, 29 documents en couleurs, 177 illustrations en noir, biblio, reliure pleine toile éditeur, titre doré au dos et motif de ballon doré au 1er plat, jaquette illustrée, sous étui carton, très bon état

Superbe ouvrage. Ce livre décrit la réalisation du rêve le plus ancien de l'humanité : la conquête du ciel. La sensationnelle découverte des frères Montgolfier en 1783 ouvre la voie à l'aventure des ballons libres... L'histoire passionnante des « plus légers que l'air » ... racontée par ceux qui l'ont faite.

BABA KAKE (Ibrahima).

Mémoire de l'Afrique. Les batailles célèbres.

Paris, ABC, 1976, in-4°, 45 pp, nombreuses gravures, cartonnage illustré de l'éditeur

BABEAU (Albert).

La Ville sous l'Ancien Régime.

P., Didier et Cie, 1880, in-8°, viii-564 pp, pièces justificatives, reliure demi-chagrin noir, dos lisse avec titres et doubles filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire sans rousseurs

"Un ouvrage paru en 1880 et qui fut longtemps une référence. Familier des archives, l'auteur fournit moins une synthèse qu'une sorte de fresque où l'information dûment vérifiée et l'anecdote révélatrice du quotidien alternent au cours de chapitres qui traitent successivement des habitants, des municipalités, des finances, des juridictions, de la protection, de l'édilité, de l'assistance, du culte et de l'enseignement. L'ouvrage est un témoignage assez émouvant sur un temps de l'histoire où les banlieues, inexistantes ou presque, n'étaient pas encore devenues le cauchemar des gouvernants..." (Claude Michaud, Dix-Huitième Siècle)

BABELON (Jean).

Charles-Quint, 1500-1558.

P., Editions SEFI, 1947, in-8°, 364 pp, 16 gravures hors texte, 2 tableaux généalogiques, biblio, broché, bon état (Coll. Epoques et visages)

"Un ouvrage sur Charles-Quint par un Français, M. Jean Babelon, conservateur au Cabinet des Médailles. Livre alerte, clair, rempli de détails anecdotiques. L'auteur ne s'est pas astreint à un ordre strictement chronologique. Il dépeint l'activité dé l'empereur en une série de tableaux : « Gestes et attitudes », « le Roi d'Espagne », « la France incommode », « l'Or et les Epices »... Bien qu'il n'ait mis aucune référence, on sent chez l'historien un contact familier avec les sources." (Joseph Lecler, Etudes, 1948)

BABELON (Jean).

Charles-Quint, 1500-1558.

P., Club du meilleur livre, 1958, in-8°, 305 pp, 25 gravures hors texte (certaines dépliantes), biblio, reliure pleine toile fuschia de l'éditeur, un portrait de Charles-Quint en médaillon au 1er plat, gardes illustrées, imprimé sur papier vélin de Condat, bon état

"Un ouvrage sur Charles-Quint par un Français, M. Jean Babelon, conservateur au Cabinet des Médailles. Livre alerte, clair, rempli de détails anecdotiques. L'auteur ne s'est pas astreint à un ordre strictement chronologique. Il dépeint l'activité dé l'empereur en une série de tableaux : « Gestes et attitudes », « le Roi d'Espagne », « la France incommode », « l'Or et les Epices »... Bien qu'il n'ait mis aucune référence, on sent chez l'historien un contact familier avec les sources." (Joseph Lecler, Etudes, 1948)

BABELON (Jean).

La civilisation espagnole du Moyen Age à nos jours.

Casterman, 1963, pt in-8°, 253 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, une carte, tableau chronologique, biblio, broché, bon état, envoi a.s.

BABELON (Jean).

L'art espagnol.

PUF, 1963, in-8°, 185 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, 9 figures, biblio, reliure illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Les Neuf Muses, Histoire générale des arts)

Préhistoire et Antiquité. Espagne barbare et chrétienne. Espagne arabe. Espagne romane. Espagne gothique. Châteaux et palais. Renaissance et Plateresque. L'essor de la peinture. La sculpture jusqu'au XVIe siècle. Du sévère au baroque. Siècle d'or. Les lumières. Extension de l'art hispanique. Du XIXe siècle à nos jours.

BABELON (Jean).

Le Connétable de Lune, favori maléfique d'un roi de Castille.

Sorlot, 1938, in-12, 126 pp,