Le Château de Vincennes.
P., Henri Laurens, s.d. (1911), pt in-8°, 112 pp, 35 gravures et 2 plans (dont un en couleurs), biblio, reliure percaline gris-clair décorée de l'éditeur, bon état (Coll. Petites monographies des grands édifices de la France). On joint un dépliant publicitaire illustré pour la visite du château (1931, 12 volets) et une carte postale en noir et blanc du fort et du donjon de Vincennes (v. 1950)
"M. de Fossa est l’auteur d’un ouvrage en deux volumes sur le château de Vincennes. Il nous présente cette fois non plus un ouvrage d’érudition, mais un guide. Le premier chapitre est un rappel historique de tous les personnages dont l’histoire s’associe à celle du château de Vincennes : l’emprisonnement du duc de Beaufort y voisine avec l’exécution du duc d’Enghien et les exploits du général Daumesnil. Puis viennent une énumération des transformations successives du château, et une description des bâtiments anciens subsistant, qui occupe naturellement la plus grande partie du volume. Cette étude aura entre autres mérites celui d’attirer l’attention du public sur un monument remarquable et ignoré." (Revue internationale de l'enseignement, 1911)
Contes. Illustrations de Jacques Touchet.
P., L'édition d'Art H. Piazza, 1931, pt in-8°, 292-(4) pp, un frontispice et 17 illustrations bicolores de Jacques Touchet, introduction d'Edmond Pilon, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Coll. Contes de France et d'ailleurs). Exemplaire numéroté sur papier chiffon
Histoire du paysage rural en Flandre de l'époque romaine au XVIIIe siècle.
Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1966, in-12, 158 pp, 20 cartes et croquis, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Notre passé), envoi a.s.
"Cet excellent petit livre se divise en deux parties bien distinctes. La première, consacrée à la Flandre Maritime, retrace surtout les étapes et les aspects de la conquête du sol après les transgressions dunkerquiennes du Haut Moyen Age. On retiendra particulièrement les paragraphes qui analysent le parcellaire et l'habitat des différentes générations de polders. La deuxième partie, consacrée à la Flandre Intérieure, est centrée autour des grands défrichements du Bas Moyen Age, dont l'auteur montre le rôle décisif dans la genèse du paysage. On en dégagera deux faits fondamentaux : le caractère précoce de l'évolution d'abord, comparativement à ce qu'on sait du reste de l'Europe occidentale. L'assolement triennal semble bien s'organiser au moins dès le XIe siècle sur les anciennes terres, peut-être plus tôt. Et dès le XIIe siècle apparaissent déjà des modes d'aménagement individualistes dans la région gantoise pour les nouveaux terroirs ; la liaison évidente des parcellaires anciens avec la structure sociale ensuite : dans les noyaux cultivés du Haut Moyen Age, les grands champs massifs des coutures seigneuriales s'opposent aux parcellaires lanières paysans qui leur sont associés. En dehors de sa valeur régionale, l'ouvrage d'A. Verhulst nous apporte ainsi des lumières précieuses sur un stade très reculé et fort mal connu des paysages agraires européens." (Xavier de Planhol, Revue Géographique de l'Est, 1967)
Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques de 1789 à 1914.
Morlaix, Skol Vreizh, 1980, in-8°, 280 pp, nombreuses illustrations, 17 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état
Quatrième volume (sur 5) de l'Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, œuvre collective de la commission « Histoire » de Skol Vreizh, les différents chapitres ont été écrits par J.-C. Cassard, Cl. Geslin, J. Guiffan, J.-J. Monnier, A. Pennec et J.-Y. Veillard. — "Ce volume, œuvre collective, prend place dans une histoire de la Bretagne dont les trois premiers volumes étaient déjà parus. Donnée majeure, voire structurelle, la surpopulation de la société rurale bretonne est source, au XIXe siècle, de mendicité et de massive émigration. Les auteurs, qui en sont pleinement conscients, échappent du coup à l'exaltation du « bon vieux temps ». Le chapitre consacré aux « vies culturelles » associe heureusement histoire, littérature et ethnographie. On retiendra en particulier l'utilisation de l'imagerie populaire, abondante jusque vers 1875, puis de la carte postale. La thèse en voie d'achèvement de Claude Geslin sur les débuts du syndicalisme en Bretagne nourrit enfin de façon neuve le chapitre consacré au mouvement ouvrier : en 1869, Nantes est le berceau de la première Chambre syndicale de Bretagne, celle des ferblantiers. Au début du siècle nouveau, voici Brest la rouge, ou la municipalité socialiste doit s'appuyer sur ses turbulents alliés syndicalistes, sans que l'on puisse oublier pour autant le rôle longtemps méconnu des syndicats chrétiens. Finalement, pour l'essentiel, le mouvement ouvrier a contribué à insérer la Bretagne dans la vie nationale." (Madeleine Rebérioux, Le Mouvement social, 1981) — "C'est un livre d'histoire ; certains chapitres intéresseront les géographes. On y trouve 17 cartes décrivant clairement des faits économiques, sociaux, administratifs ou politiques, et des représentations de paysages urbains et industriels du XIXe siècle : vue de Nantes, vue de ballon vers 1850, plan de l'Ouest de Rennes en 1897 avec localisation et représentation cavalière de 7 usines, photographie aérienne du domaine Oberthur à Rennes vers 1980, plan et bonne vue aérienne de Pontivy. Le chapitre 29 agrémenté de photos bien choisies traite (p. 136 à 148) du paysage urbain et de l'urbanisation de bourgs ruraux en Ille et Vilaine et Loire Atlantique. De bonnes photos d'industries au début du siècle (Trignac, Saint-Nazaire, Indret, Morlaix, Nantes) illustrent le chapitre 27 : « La vie économique, un siècle de mutation douloureuse » qui présente une vue d'ensemble de l'industrialisation de la Bretagne au cours du XIXe siècle." (Norois, 1982)
Une sentinelle attend l'aurore.
P., Robert Laffont, 1965, in-12, 251 pp, broché, couv. passée, bon état. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur sur le faux titre
Une affiche de film un objet de plastique, la mort d'un chômeur, celle de Jean Cocteau : de l'événement le plus solennel au fait le plus banal, il n'est rien qui laisse Gilbert Cesbron indifférent, qui ne suscite en lui un battement de cœur, une inquiétude, une question. Mille questions, et qui nous concernent tous. Les réponses de Gilbert Cesbron tombent, lucides et sévères, car ce sont celles d'un chrétien exigeant et sensible. Mais cet ouvrage contient aussi des contes cruels sur l'époque, ses manies et ses impostures. II s'achève sur un diagnostic de « l'homme malade de son siècle », mais aussi sur une lumière et une espérance : une sentinelle attend l'aurore...
Tout dort et je veille.
P., Robert Laffont, 1959, in-12, 282 pp, broché, couv. lég. salie, bon état. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur sur le faux titre
"« Mère prétend que tout ce que l'on regarde peut devenir une aventure »... Cette citation d'Andersen sert fort opportunément d'exergue aux quarante « contes de l'inattendu » de Gilbert Cesbron, écrits, comme le titre l'indique, pendant que le monde entier dort, avec l'auteur bien éveillé à la barre. Nous sommes donc entraînés dans un monde étrange, fait de visions et de rêves, de prémonitions et de coïncidences étranges ou de miracles, un monde où les bêtes parlent, où les arbres, les pierres, la pluie, le brouillard, la mer et le vent, prennent en charge le destin des hommes. Pour Gilbert Cesbron, tout peut en effet devenir une aventure vers l'inconnu, comme pour les enfants. Le pouvoir infini de fabulation de Cesbron réveille l'écho des profondeurs oubliées de l'enfance. Ces contes sont aussi variés que possible, mais d'une manière ou d'une autre, ils mettent tous l'accent sur une relation cachée entre tous les êtres vivants, sur la communauté de sentiments dans toute la création, en dehors des limites du temps et de l'espace. Ils font preuve d'une grande pitié et d'une grande tendresse pour les petits et les faibles, et en même temps d'un humour délicieux. Ce sont des histoires enchanteresses, techniquement solides, simplement et magnifiquement écrites." (Danielle Chavy Cooper, Books Abroad, 1960)
Théâtre, II. L'homme seul • Phèdre à Colombes • Dernier Acte.
P., Robert Laffont, 1961, in-12, 236 pp, broché, bon état. Edition originale, exemplaire du service de presse enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur sur le faux titre
"Les trois pièces de ce volume méritent toutes d'être lues, bien qu'elles ne soient pas de valeur égale. La plus longue, L'homme seul, est une étude pénétrante d'un dictateur moderne et des personnes qui l'entourent. Le pays semble être l'Italie. Le dictateur perd à la fin à cause d'une erreur de calcul plutôt qu'à cause des injustices qu'il a commises. Les personnages, les situations et les dialogues sont bien développés. On aimerait voir ce drame puissant sur scène. Phèdre à Colombes est la pièce de Racine en miniature modernisée. Le personnage principal de Cesbron, M. Baigneul (Thésée), professeur de lycée, aime à la fois son fils Hippolyte et sa femme. Il refuse de tuer l'un ou l'autre et se tire une balle en disant qu'il déteste la fin que Racine a choisie pour sa pièce. La tragédie devient ainsi un mélodrame. La troisième pièce, Dernier acte, met en scène quatre personnages sans nom. Les deux premiers, Lui et Elle, affrontent leurs futurs bourreaux, Le Premier Homme et Le Second Homme. Après de longues conversations sur la vie et la mort, le dénouement est inattendu. Ces pièces montrent la polyvalence et la variété de Gilbert Cesbron ainsi que son habileté à manier les mots." (Willis H. Bowen, Books Abroad, 1962)
Dénonciation aux cours royales, relativement au système religieux et politique signalé dans le Mémoire à consulter ; précédée de nouvelles observations sur ce système, et sur les apologies qu'on en a récemment publiées.
P., Ambroise Dupont et Cie, 1826, in-8°, lxiv-336 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice, broché, couverture imprimée, non rogné, qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale
Réplique au texte de Bonald : "Réflexions sur le mémoire à consulter de M. le comte de Montlosier". L'auteur lance des attaques contre le parti ultramontain, les congrégations, les Jésuites et les prêtres. Par François Dominique de Reynaud, comte de Montlosier (1755-1838). Royaliste de cœur, il se rallie en 1814 et 1815 à Louis XVIII. Il est néanmoins en délicatesse avec la Restauration du fait de son hostilité aux Jésuites et à l'ultramontanisme. Sous Charles X, le comte de Montlosier se montre inquiet, en particulier, des progrès des tendances ultramontaines ; il publie le Mémoire anticlérical, contre ce qu'il appelle le parti prêtre, et défendant le gallicanisme... Ses colères contre les hommes de son propre camp le rendent inclassable et cachent une pensée profonde et innovatrice qui a posé les fondements d'une droite moderne dépassant le cadre strict de la Contre-Révolution. — Table : Préface. • Post-Scriptum : Réponse à M. le vicomte de Bonald. • Diffamations et personnalités. • Confirmation des principes du Mémoire à consulter, sur les dangers de la société, de la religion et de la monarchie. • De la dénonciation sous le rapport judiciaire.
Ceux des Chars d'assaut.
Tallandier, 1932, in-12, 221 pp, lettre liminaire de Claude Farrère, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, qqs rares rousseurs, pt morceau de scotch au bas du dos, bon état. Un précédent lecteur a collé sur la première garde un article d'époque sur "Chars et automitrailleuses. L'arme mécanique deviendra-t-elle la reine des batailles ?" avec 7 photos
"Pendant la guerre de 1914-1918, l'armée française a eu deux chances insignes en ce qui concerne le matériel de guerre : tout d'abord, en 1914, alors que les Allemands utilisaient comme canon de campagne le 77, nous avions dans le 75 un matériel très supérieur qui, servi par un personnel particulièrement compétent, nous a permis de tenir pendant la retraite et a rendu possible dans une large mesure la victoire de la Marne. Puis lorsque l'artillerie, malgré ses pilonages formidables qui excluaient, du fait de leur durée, toute surprise, s'est révélée impuissante à assurer la percée du front ennemi, nous avons eu à notre disposition un magnifique instrument de guerre : le char de combat, dont les Allemands, par une aberration inexplicable, ont sous-estimé les qualités. Ce n'est pas trop s'avancer que de dire que le char d'assaut a joué un rôle des plus importants en 1918 et que nous lui sommes redevables, pour une grande part, de la victoire finale. On peut légitimement penser que si la situation avait été retournée et si les Allemands avaient disposé, au début de 1918, d'un grand nombre de chars tandis que Français et Anglais en auraient été dépourvus, l'issue du conflit aurait pu être toute différente. Les chars, alliant la puissance de feu au mouvement, ont permis d'attaquer sans préparation d'artillerie et, par conséquent, de bénéficier de la surprise, condition essentielle du succès. Montés par des équipages d'élite, recrutés, comme l'aviation, dans toutes les armes, ils ont enfoncé les défenses accumulées par l'ennemi, réduit au silence ses armes automatiques et frayé le passage à notre infanterie, au prix de pertes considérables qui n'abattaient en rien la fougue et le mordant des équipages épargnés par la mort. Le rôle de l'artillerie d'assaut, comme on disait pendant la guerre, mérite d'être mieux connu, et il faut féliciter le capitaine Corlieu-Jouve d'avoir écrit son beau livre pour relater les prouesses de ses anciens camarades. Ecrit dans un style vigoureux et dru, il plaira à tous ceux qui ont vécu là-haut de la vie du combattant, car il ravivera leurs souvenirs du front ; aux civils, il montrera le labeur incessant, l'esprit de sacrifice de ceux qui ont contribué à les sauver.. (...) Livre évocateur et plein de vie, “Ceux des chars d'assaut” est digne d'être classé dans les rares ouvrages qui méritent vraiment d'être appelés des « livres de guerre », car il a été écrit par un ancien combattant, un vrai, qui a vu ce dont il parle et qui a su, ce qui ne gâte rien, nous le dépeindre avec exactitude et talent." (Pierre Maël, Le Figaro, 1932)
Les Points obscurs de la vie de Molière. Les années d'étude. Les années de lutte et de vie nomade. Les années de gloire. Mariage et ménage de Molière.
P., Isidore Liseux, 1877, in-8°, xi-407 pp, avec un portrait de Molière dessiné et gravé à l'eau-forte par Adolphe Lalauze (1877) d'après un portrait peint vers 1658 (aujourd'hui disparu), avertissement de l'éditeur (le bibliophile Jacob), broché, couv. rempliée en papier parchemin, dos lég. abîmé, bon état. Tirage à 1.210 exemplaires, celui-ci un des 1.000 sur papier de Hollande, non justifié
Excellent ouvrage, très sérieux, qui s'intéresse particulièrement aux points obscurs de son existence, à savoir ses années d'étude, la période précédant son installation à Paris, ainsi que son ménage. — "M. Jules Loiseleur est mort le 6 mars, à l'âge de quatre-vingt-trois ans ; c'était un esprit curieux qu'attiraient surtout les questions épineuses, les énigmes de l'histoire littéraire et politique. Son livre sur les Points obscurs de la vie de Molière est un modèle du genre ; il y déploya beaucoup d'érudition, une ingéniosité prudente, du sens critique et du goût littéraire. Outre certains ouvrages relatifs à l'histoire de l'Orléanais, sa province natale, parmi lesquels il faut placer au premier rang son étude sur l'Université d'Orléans pendant la période de la décadence (1886), suivie des Privilèges de l'université aux XIVe et XVe siècles (1888), il a publié d'instructifs mémoires sur la doctrine secrète des Templiers, la préméditation de la Saint-Barthélemy, la mort du second prince de Condé, Ravaillac, Marie Mancini et Mazarin, le Masque de fer, l'Affaire des poisons, etc. En collaboration avec M. Baguenault de Puchesse, il a en outre édité les Lettres et instructions de la cour de France relatives à l'Expédition du duc de Guise à Naples (1875)." (Revue Historique, 1900)
Suisse Romane.
La Pierre-qui-Vire, Zodiaque, 1958, gr. in-8°, 340 pp, 161 héliogravures et 6 pl. en couleurs hors texte, très nombreux plans, reliure toile éditeur, dos lég. sali, sans la jaquette, bon état (la Nuit des Temps 8)
"Ce volume est l'œuvre de plusieurs auteurs, Henri Stierlin et Pierre Margot, pour les églises de Romainmotier, Grandson, Payerne et celles de la Suisse romande ; le chanoine J.-M. Thurillat et Albert de Wolfî, pour Saint-Maurice, Sion et le Valais ; Virgilio Gilardovie, pour le Tessin ; André Coiboz et Claude Lapaire, pour Schafîhouse, Bâle et la Suisse alémanique ; Dom Claude-Jean Nesmy et les Pères de l'abbaye de La Pierre-qui-Vire, pour les Grisons. Comme tous les volumes de cette collection, ce volume présente un texte vivant et précis destiné aux amateurs, et aussi aux historiens d'art, et une très belle série de photographies d'églises, intérieurs et extérieurs, de reliefs et de chapiteaux, de châsses et d'objets des magnifiques trésors qui, perdus dans la montagne, ont réussi à éviter les dévastations, et singulièrement ceux de Saint-Maurice, de Valère à Sion, de Coire. Notons les fresques de Müstair et le plafond peint de l'église de Zillis dans les Grisons. Ce volume est digne de ceux qui l'ont précédé dans cette remarquable collection." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1959)
I ragazzi dell' Imperatore. Luci ed ombre dei marescialli di Napoleone.
Perugia, ACIES, 2015, in-8°, 226 pp, nombreuses illustrations en noir et en couleurs (gravures, portraits, fac-similés), broché, couv. illustrée, bon état. Texte en italien. On joint une lettre a.s. de l'auteur
Ombres et lumières des maréchaux de Napoléon.
Lapita. Ancêtres océaniens – Oceanic Ancestors.
Somogy, 2010, in-4°, 304 pp, édition bilingue, texte sur 2 colonnes en français et anglais en regard, très nombreuses illustrations, photos, dessins, croquis, cartes en noir et en couleurs, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition au musée du quai Branly du 9 nov. 2010 au 9 janvier 2011.
Lapita : au coeur du Pacifique, ce nom insolite et méconnu est celui d'une civilisation vieille de plus de 3.000 ans. En moins de quatre siècles, cette culture, sa langue et ses traditions se sont disséminées sur 4.500 km à travers le Pacifique Sud-Ouest, jusqu'en Polynésie occidentale. Caractérisée par deux éléments marquants - l'introduction par les explorateurs de langues austronésiennes dans cette région du monde et une tradition très spécifique de poteries aux décors pointillés, cet ensemble culturel Lapita a fasciné plusieurs générations de chercheurs. Environ 250 sites identifiés à ce jour ont révélé une production de poteries aux décors caractérisés par des motifs géométriques et anthropomorphes. Cet ensemble cohérent constitue un véritable marqueur archéologique de la progression des peuples de langues austronésiennes dans le Pacifique Sud-Ouest. Cet ouvrage nous conduit à la découverte de cette civilisation du Pacifique qui, par l'extraordinaire qualité de sa production, captive encore et a laissé son empreinte dans le graphisme traditionnel océanien. Ouvrage collectif coordonné par Christophe Sand, directeur de l'Institut d'archéologie de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique, et Stuart Bedford, chercheur au Département d'archéologie et d'histoire naturelle de l'Australian University.
National Technical Museum Praha. Národní technické Muzeum. Development, collections, studies.
Prague, Národni technicke muzeum, 1980, in-4°, 224 pp, preface par Josef Kuba, nombreuses photos en noir et en couleurs, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Le Musée National des Techniques de Prague a été fondé en 1908. Pendant plus de cent ans, de vastes collections y ont été constituées, qui témoignent de l'évolution de nombreux domaines techniques, des sciences naturelles et exactes et de l'industrie sur le territoire de l'actuelle République tchèque.
Bonaparte e la Serenissima. Maggio 1797. Il Manifesto di Palmanova.
Udine, Edizioni del Confine, 2003, gr. in-8°, 80 pp, 21 illustrations et fac-similés en noir et en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en italien. Envoi a.s. et lettre a.s. de l'auteur
Bonaparte et la Sérénissime. Mai 1797 : le Manifeste de Palmanova. — Entre la fin du mois d'avril et le début du mois de mai de l'année 1797, un carrosse parcourut la route de Trieste à Padoue, traversant les fleuves Isonzo, Tagliamento et Piave, s'arrêtant en chemin à Palmanova, Conegliano, Trévise et Marghera. Dans cette voiture voyageait Napoléon Bonaparte, général en chef, à l'âge de 27 ans, de l'Armée d'Italie, l'armée de la République française envoyée combattre en Italie, et c'est à cette époque et le long de cette route que s'est joué le destin de la République Sérénissime de Venise. Le livre contient un document d'une valeur historique exceptionnelle, que l'on croyait perdu : le « Manifeste de Palmanova », par lequel Bonaparte déclara effectivement la guerre à la Sérénissime.
L'Assalto. Malborghetto 1809 tra gli Asburgo e Napoleone.
Udine, Edizioni del Confine, 1999, gr. in-8°, 189 pp, 21 illustrations et cartes en noir et en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en italien. Envoi a.s.
La bataille de Malborghetto est une série d'affrontements qui s'est déroulée du 15 au 18 mai 1809 en Italie du nord, entre l'armée franco-italienne du vice-roi Eugène de Beauharnais et les troupes autrichiennes du général Albert Gyulay.
Per l’Italia e per Napoleone. A cura di Ernesto Damiani e Paolo Foramitti.
Udine, Edizioni del Confine, 2010, gr. in-8°, 112 pp, 9 gravures et portraits en noir et 8 pl. d'uniformes en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en italien
Les mémoires du général de division Carlo Zucchi (1777-1863), l'un des plus habiles commandants de l'armée italienne à la suite de Napoléon Bonaparte, de la République cisalpine à la chute du royaume en 1814. Carlo Zucchi a été soldat toute sa vie et sa carrière s'est déroulée principalement dans l'armée du Royaume d'Italie de Napoléon Ier, où il s'est engagé dès la formation des premières unités et s'est élevé au rang de général de division, participant à diverses campagnes militaires. Il a également reçu le titre de baron de l'Empire français, signe de l'estime particulière de l'empereur. À la chute de Napoléon, il participa aux guerres du Risorgimento et connut pendant de longues années les prisons des Habsbourg ; plus tard, ayant recouvré la liberté, il reprit son engagement à la tête des milices italiennes. Ses mémoires constituent un témoignage précieux sur le côté italien des guerres napoléoniennes.
Il combattimento di Melegnano dell'8 giugno 1859.
Cuneo, Società per gli Studi Storici di Cuneo, 1997, gr. in-8°, 237 pp, 16 pl. hors texte de gravures, photos et plans, 2 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Storia e Storiografia, XIV). Texte en italien
Les Héros sont fatigués. Visages du Libéria.
Grasset, 1953, in-12, 222 pp, broché, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
"On parle beaucoup du Libéria depuis quelques années. Il n'est pas un écrivain, un journaliste, un conférencier qui ne soit passé par Monrovia sans en avoir rapporté des notes pittoresques ou émouvantes, politiques ou économiques, mais la plupart du temps hâtives. C'est que le Libéria est une petite république noire de l'Afrique, où l'on passe rapidement... Christine Garnier ayant compris que derrière cette brillante pellicule de pittoresque, se cachait une vie profonde, elle résolut d'aller l'observer de très près. Or, on connaît les dons d'observation de l'auteur de “Va-t'en avec les tiens” et “Vacances avec Salazar”. Cet écrivain voit le monde, les hommes, la nature, les choses, les bêtes, les couleurs avec l'œil d'un reporter qui élèverait son genre à la hauteur d'une littérature authentique, et nous fait part de ses impressions avec l'art constructif d'un romancier. Christine Garnier, c'est une sorte de romancier-né, mais à qui l'observation poétique ou terriblement lucide du monde extérieur tient lieu d'imagination. Ses “Héros sont fatigués” sont des portraits d'aventuriers modernes réfugiés au Libéria. Car c'est là un de ces livres qui font surgir des personnages qu'on n'oublie pas de sitôt. N'ignorant pas que la vérité est presque toujours invraisemblable, Christine Garnier a écrit avec “les Héros sont fatigués” un ouvrage qui tient à la fois de la fiction et de la chose vue." (Bernard Simiot, Hommes et Mondes, 1954)
Œuvres de Mirabeau : Les Ecrits. Avec une introduction et des notes par Louis Lumet.
P., Charpentier et Fasquelle, 1912, in-12, xv-553 pp, reliure demi-percaline aubergine, dos lisse avec auteur, titre, année et monogramme P.B.G. dorés, couv. conservées (rel.de l'époque), bon état (Coll. L'Élite de la Révolution), envoi a.s. de Louis Lumet au journaliste et écrivain Pierre-Barthélemy Gheusi (1865-1943)
Remarquable synthèse qui contient, pour chaque œuvre de Mirabeau, un historique, une bibliographie détaillée, un résumé et de larges extraits.
Aux Bataves sur le Stathoudérat.
Bruxelles, J. Dewaet, 1830, in-16, 248 pp, reliure demi-percaline chagrinée acajou, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Première édition en 1788. Célèbre ouvrage dans lequel Mirabeau prend la défense des Provinces-Unies et les encourage à la résistance face au stathouder (gouverneur général), Guillaume V d'Orange-Nassau, soupçonné de vouloir transformer la république des Provinces-Unies en monarchie. Avec une "Déclaration des droits de tout peuple qui veut la liberté" en 26 articles, et suivi des "Notes et pièces justificatives" que l'on attribue soir à P.-A. Dumont-Pigalle, soit à P.-H. Marron. Mirabeau dénonce l'invasion prussienne et célèbre les vertus civiques du « plus ancien des peuples libres ». Son analyse de la situation batave et de l'équilibre des forces en Europe (avec la montée de la Prusse face à une France affaiblie) donne lieu à une histoire philosophique des Pays-Bas. Pour revendication fondamentale des Hollandais, Mirabeau propose son programme prophétique : « Tous les hommes sont nés libres et égaux. Tout pouvoir étant émané du peuple, les différens magistrats ou officiers du gouvernement? lui doivent compte dans tous les temps. Aucune personne ne doit exercer, à la fois, plus d'un emploi lucratif. Une milice bien réglée est la défense d'un gouvernement libre. Il faut admettre tous les cultes. La liberté de la presse doit être inviolablement maintenue ». — "Dans son “Adresse aux Bataves sur le Stathoudérat”, tous les principes des gouvernements libres sont consignés et exprimés avec la plus grande clarté et précision. Responsabilité des fonctionnaires, liberté électorale, liberté et inviolabilité parlementaire, liberté individuelle, liberté des cultes, liberté de la presse, division et séparation des pouvoirs, autant d’articles de cette première « constitution française » moderne, qui devrait s’appeler la constitution de Mirabeau." (Émile Faguet)
Port-Royal.
P., Hachette et Cie, 1908-1910, 7 vol. in-12, index, reliures demi-maroquin vert bouteille, dos lisse ornés en long, titres et tomaisons dorés, filets dorés sur les plats, tranches sup. dorées (rel. de l'époque signée Flammarion Vaillant), dos uniformément passés, bon état. Septième édition (1908), bien complète de la très importante table alphabétique et analytique par Anatole de Montaiglon (422 pp) qui forme le 7e et dernier volume, ici en 8e édition à la date de 1900, et qui fut imprimé à partir de la 4e édition. Exemplaire finement relié par Jean Vaillant de ce grand classique. Fils de l'éditeur et libraire Nicolas-Constant Vaillant et d'Anne-Marie Flammarion, neveu de l'astronome Camille Flammarion et de l'éditeur Ernest Flammarion, Jean Vaillant (1885-1947) dirigeait l'atelier de reliure de l'éditeur Flammarion, mais son travail ne se limitait pas à relier exclusivement des ouvrages publiés par Flammarion
Peu à peu, Sainte-Beuve (1804-1869) se relève du tort que lui a fait Proust et retrouve dans les lettres françaises la place qui fut la sienne : une des toutes premières. Compagnon de route des romantiques, il publie un excellent roman et des poèmes, dont Baudelaire saluera la modernité, avant de se consacrer à la critique pour en faire un genre littéraire à part entière. En août 1837 il va à Lausanne pour y donner une série de leçons sur Port-Royal qu'il élargira aux dimensions d'une vaste fresque, publiée entre 1840 et 1859. En effet, le mouvement de Port-Royal ne se limite pas à l'abbaye que Louis XIV a fini par faire raser, faute de pouvoir en réduire l'influence ; il comprend des écrivains, comme Pascal et Racine, des théologiens et des philosophes, comme Saint-Cyran et Arnauld, des hommes politiques et des femmes du monde, comme le prince de Conti et Mme de Sévigné. Il représente l'une des grandes traditions françaises de compréhension du christianisme, celle qui préfère saint Augustin à saint Thomas, Descartes à la scolastique, l'église gallicane au catholicisme de Rome. C'est l'opposition des Jésuites et des jansénistes ; c'est l'opposition entre le baroque de Corneille et le classicisme de Racine. C'est enfin l'opposition à la monarchie absolue de Louis XIV, décidé à faire l'unité politique et religieuse du royaume contre tout esprit de fronde quel qu'il soit. Tous les écrivains de l'époque se sont confrontés aux idées de Port-Royal. Pour Sainte-Beuve, l'augustinisme est un révélateur qui lui permet de ressusciter le Grand Siècle. Les six livres de Port-Royal, publiés de 1840 à 1859, sont le développement et l'approfondissement du cours qu'a donné Sainte-Beuve à l'Académie de Lausanne durant l'année 1837-1838. Le livre premier retrace à grands traits l'histoire de Port-Royal de sa fondation, au début du XIIIe siècle, jusqu'à l'époque de Louis XIII, qui est celle des sueurs Arnauld et de saint François de Sales, mais aussi des débuts de Corneille et de Rotrou. Ainsi, d'emblée, Sainte-Beuve situe la problématique de Port-Royal dans le contexte des mouvements philosophiques, spirituels et littéraires du Grand Siècle. Le livre II est consacré au Port-Royal de Saint-Cyran et à la lente pénétration du jansénisme. Le livre III est une évocation précise et vivante du génie de Pascal, sommet de la culture classique. Le livre IV présente les Écoles de Port-Royal, leurs maîtres, leurs élèves, parmi lesquels Racine. Le livre V est celui de la seconde génération de Port-Royal, représentée par Arnauld et Nicole, les auteurs de la Logique et de la Grammaire de Port-Royal. C'est aussi l'époque des grandes persécutions qui aboutiront, au livre VI, à la fermeture et à la destruction de Port-Royal, événements qui sont contemporains des derniers chefs-d'oeuvre de Racine, Esther et Athalie. À travers le microcosme de Port-Royal, Sainte-Beuve brosse un tableau haut en couleur du XVIIe siècle dans toute son étendue. Un siècle où littérature et politique, philosophie et spiritualité sont étroitement liées. (Robert Kopp)
Une vie d'exception aux Tuamotu. François et Thaïs Hervé, 1904-1939.
Editions A. Barthélemy/Edition Le Motu, 1997, in-8°, 203 pp, 32 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
En décembre 1904, François Hervé, jeune capitaine au long-cours, débarque à Tahiti avec sa femme, pour y "faire l'aventure", terme qui désigne alors le négoce itinérant avec les îles les plus reculées. Ceci l'amènera dans l'archipel des Tuamotu où il vivra 20 ans sur un atoll, partageant son temps entre ses fonctions d'administrateur et des recherches sur la culture de la perle noire dont il sera un des pionniers, tandis que sa femme et ses enfants vivront à ses côtés une existence sans précédent, où chaque jour sera une victoire sur l'isolement et le dénuement. De nombreux faits et anecdotes sur la vie dans le Pacifique au début du siècle viennent enrichir cette biographie, écrite par la petite-fille de François et Thaïs Hervé...
Histoire des Juifs, écrite par Flavius Joseph sous le titre de Antiquités Judaiques, traduites sur l’original grec, revu sur divers manuscrits par Mr. Arnauld d’Andilly. Tome premier.
Bruxelles, Eugene Henry Fricx, 1684, in-12, (26)-444-(10) pp, 4 planches gravées hors texte, reliure plein vélin lég. sali (rel. de l'époque), bon état
Tome I seul (sur 5). — "Cet ouvrage fut largement répandu chez les Anciens ; Josèphe fut appelé le Tite-Livre grec. Aujourd’hui, il est l’unique source qui nous fasse connaître de longues périodes de l’histoire des Juifs et il est aussi très utile pour l’histoire romaine." (T. F. Leroux). — Juif né vers 37 après J-C, Flavius Josèphe retrouve en 66 à Jérusalem en pleine insurrection contre Rome. il aurait assisté au massacre de 2.000 juifs et à la destruction du temple de Jérusalem. — "Sur la dynastie hasmonéenne, sur le règne d’Hérode, sur la période des procurateurs romains en Judée, il est notre principal et souvent unique informateur. C’est le seul témoignage d’un auteur juif de cette époque sur Jésus." (Dictionnaire des Œuvres)
Joséphine.
Perrin, 1971, fort in-8°, 630 pp, un frontispice et 24 pl. de gravures hors texte, sources, biblio, reliure skivertex vert empire de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, portraits sur les gardes, rhodoïd, bon état, envoi a.s.
La Joséphine d'André Castelot reste la plus vivante des biographies qui aient été consacrées à la première impératrice des Français. Marie-Rose Tascher de la Pagerie, née à la Martinique en 1763, fut d'abord la malheureuse épouse du vicomte de Beauharnais avant de devenir en 1796 la générale Bonaparte et une égérie du Directoire. La délicieuse, aimable et insouciante créole cessa d'être infidèle à son mari quand celui-ci revint d'Egypte. Elle devint alors une auxiliaire efficace de sa marche au pouvoir, encore qu'elle eût aimé qu'il se contentât d'un consulat. "Bonaparte, je t'en prie, ne te fais pas roi", osa-t-elle lui dire. Elle devinait sans doute que, si elle devenait impératrice, son incapacité de donner un héritier à Napoléon la condamnait à terme. Elle n'évitera pas le divorce (1809) mais Napoléon était sincère quand il disait : "Incomparable Joséphine... C'est la femme que j'ai le plus aimée."
La femme aux États-Unis.
P., Armand Collin et Cie, 1893, in-12, 322 pp, reliure pleine percaline aubergine, dos lisse, titres dorés, fer doré de la Bibliothèque d'Art Industriel du XXe arrdt de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), rousseurs éparses, bon état. Peu courant
Édition originale de cette intéressante étude sur la femme américaine de la fin du XIXe siècle. L'auteur peint un monde en pleine transformation vers une vie plus moderne dans laquelle le rôle et la position sociale des femmes est fondamentalement révisé. — "Il y a dans ce livre bien des anecdotes piquantes et des réflexions pleines de justesse. C’est-à-dire qu’il a toutes les qualités requises pour instruire en amusant et que M. de Varigny a su éviter l’écueil qui se présentait à lui, en se gardant de tout exposé pédant et doctrinaire. L’auteur indique d’abord, dans une rapide esquisse des commencements de la république américaine, comment le rôle et l’influence de la femme ont grandi progressivement sur ce sol nouveau... (...) Après nous avoir exposé les privilèges et les droits du sexe faible, l’auteur entreprend de nous montrer l’usage qu’en fait ce dernier. Nous assistons d’abord à la flirtation, dont les dangers et les abus ne sont pas passés sous silence. La question des procès pour refus de mariage donne naturellement lieu à une énumération d’exemples amusants. Cependant, la campagne matrimoniale se poursuit, conduite avec un art surprenant et le mariage est enfin conclu. C’est ici que l’auteur nous trace de la vie de la femme mariée, de ses obligations, de son genre de vie, du rôle de l’argent et des préjugés aristocratiques dans les relations mondaines, un tableau vraiment coloré. Mais les meilleures pages du livre, en tout cas celles qui ont peut-être le plus de portée, sont relatives à la question du divorce aux États-Unis... (...) L'auteur conclut en affirmant que si l'Union américaine est aujourd’hui l’un des premiers pays du monde, elle le doit en grande partie à la femme américaine qui fut et qui est encore un important facteur de son étonnante prospérité." (Abel Lefranc, Revue internationale de l'enseignement, 1893) — Par Charles Victor Crosnier de Varigny (1829-1899), journaliste, voyageur et homme politique franco-hawaïen. Naturalisé, il séjourna quatorze ans à Hawaï, jusqu'à la chute de la monarchie, et y devint même ministre sous le règne du roi Kamehameha V, à l'âge de 35 ans.
Le Siècle des Lumières. Tome I : L'essor (1715-1750). Premier volume.
PUF, 1977, 2 vol. in-8°, 639 pp, 25 cartes et graphiques, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Peuples et civilisations)
"L'intérêt du livre de M. Soboul et de ses collaborateurs est de nous montrer dans ce premier XVIIIe siècle l'émergence d'un monde nouveau caractérisé par « l'éclat de la pensée libre et le souci du destin terrestre des hommes ». Cette période constitue une phase exceptionnelle de l'aventure humaine et nous attendons avec impatience le deuxième volet de ce « grand siècle », 1750-1789. Nul doute que M. Soboul donnera à ces deux premiers volumes une suite de la même qualité." (Jean Cavignac, Bibliothèque de l'école des chartes, 1980)
Mémoires du maréchal de Berwik, duc et pair de France et généralissime des armées de Sa Majesté. Tome premier.
Londres, Jean Nours, 1738, in-12, 340 pp, reliure plein veau moucheté, dos à nerfs guillochés, pièces de titre et de tomaison basane carmin et noire, cassons fleuronnés dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), coiffes arasées, nors frottés, bon état
Tome I seul (sur 2) : de 1685 à 1704. — Édition parue l'année suivant l'édition originale (1737) de ces souvenirs forts intéressants du fils naturel du Duc d'York compilés par G. Plantavit de la Pause, abbé de Margon. Berwick (1670-1734), Maréchal de France, fils naturel de Jacques II et d'Arabella Churchill, sœur de Marlborough, reçut en France une éducation catholique, fut fait duc de Berwick en 1687 et, après la révolution de 1688, prit une part active à toutes les tentatives qui furent faites pour replacer son père sur le trône. Entré ensuite au service de la France, il reçut en 1704 le commandement des troupes françaises en Espagne, fut envoyé en 1705 contre les camisards et fait maréchal en 1706. Renvoyé en Espagne, il remporta la victoire d'Almanza (1707), qui établit Philippe V sur le trône, et s'empara de Barcelone (1714). Il reçut en 1733 le commandement de l'armée du Rhin et fut tué au siège de Philippsburg. — "Ces mémoires ne sont pas seulement importants au titre militaire ; ils expriment l'opinion d'un homme impartial sur le gouvernement de la France à cette époque." (Sources, 889)
La Lorraine, la France, l'Europe.
Akademos, 1996, gr. in-8°, 88-xii pp, 30 cartes, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Austrasie-Lotharingie-Lorraine ou France de l'Est ? (Alain Larcan) – De Verdun (843) à Nancy (1477) : les origines médiévales de la Lorraine moderne (Michel Parisse) – Foyers intellectuels et courants de pensée dans la Lorraine des Temps modernes (XVIe-XVIIIe siècle) (René Taveneaux) – La fracture de 1870-1871 (François Roth) – La situation économique de la Lorraine à la fin du vingtième siècle (Bernard Guerrier de Dumast). Études publiés à l'occasion de la Conférence Nationale des Académies des Sciences, Lettres et Arts, sous l'égide de l'Institut de France.
Vivre en Allevard au Grand Siècle. Un paysan dauphinois au XVIIe siècle : Michel Davallet Pin.
Jadis Allevard, 1987, in-8°, 191 pp, préface de Vital Chomel, 6 illustrations et fac-similés, 2 cartes, une généalogie, lexique, sources, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie
Grâce à la fréquentation assidue des témoins de ce temps : le curé, le notaire, le greffier de communauté, M.-P. Arribet-Dubost fait revivre, autour du personnage central, le village de la Ferrière, paroisse du mandement d'Allevard, situé au fond d'une vallée alpine aux confins dauphinois du royaume de France.
L'évolution biologique en France. Une révolution scientifique, politique et culturelle.
Genève, Librairie Droz, 2001, in-8°, 298 pp, sources, biblio, index, broché, bon état (Coll. Travaux de sciences sociales), envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie
Les idées relatives à la transformation des espèces biologiques et à l’évolution du monde vivant ont bouleversé l’univers culturel des sociétés occidentales. De leur apparition à l’époque moderne, jusqu’aux controverses soulevées par le créationnisme contemporain, ce livre présente les enjeux essentiels, tant scientifiques que politiques et culturels de l’un des plus grands débats théoriques de notre temps. D’un ton alerte, il en éclaire les multiples facettes, philosophiques, religieuses, idéologiques et institutionnelles notamment. Il examine le champ de recherche des sciences de la vie et de la Terre, tout en mettant en évidence la diversité des chercheurs qui ont contribué aux découvertes déterminantes en ce domaine. Dans le cadre d’une étude épistémologique rigoureuse, il réévalue les mécanismes de l’évolution des théories scientifiques majeures et de la sélection des idées.
Avant et après Auschwitz, suivi de : Le Kremlin et l'Holocauste 1933-2001, par Ilya Altman et Claudio Ingerflom.
Flammarion, 2002, in-8°, 285 pp, traduit du russe, un portrait photo de l'auteur en frontispice, et 12 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, bon état
L’armée rouge reçut-elle jamais l’ordre de libérer Auschwitz ? C’est pour répondre à cette question que Vassili Petrenko, l’un des quatre généraux à la tête des troupes qui libérèrent le camp – et le dernier en vie –, s’est penché sur son passé. Né dans l’Ukraine profonde et antisémite, bénéficiant de la mobilité sociale créée par la révolution, il fait une carrière militaire. Il voit les armées des Blancs et celles des Rouges ; il constate les ravages de la collectivisation ; il assiste aux purges staliniennes. Devenu commandant, il participe à l’opération Vistule-Oder et pénètre dans le camp d’Auschwitz. Général à l’âge de trente-trois ans, il est témoin et acteur de l’histoire de l’après-guerre : la répression berlinoise en 1953, les tensions dans les républiques soviétiques d’Asie... Au début des années 80, une question l’ébranle : « avez-vous libéré Auschwitz sur ordre ou en passant ? Vos troupes n’ont-elles pas tardé ? » L’exploration des archives lui révèle que la libération du camp ne figurait pas parmi les objectifs fixés par les dirigeants soviétiques. Devenu depuis militant du souvenir, il est, en Russie, l’une des rares personnalités non juives qui s’emploient à faire connaître la vérité sur le génocide. — "Le livre que publie Flammarion est composé de deux ouvrages très différents l'un de l'autre. Il y a d'abord les Mémoires plus ou moins rewrités d'un général soviétique, Vassili Yakovlevitch Petrenko, né en 1912. Il est, en janvier 1945, à la tête d'une des quatre divisions qui libérèrent Auschwitz. C'est comme libérateur du camp d'extermination qu'il devint, en 1981, une figure internationale. Il fut accusé en Occident d'avoir reçu l'ordre de retarder la libération du camp pour permettre aux nazis d'achever leur besogne. C'était faux et injurieux. C'était aussi confondre Auschwitz et Varsovie. Là, l'armée rouge marqua volontairement le pas sur les bords de la Vistule pour laisser aux nazis le temps de liquider l'insurrection nationaliste. Rien de tel devant Auschwitz. Simplement la libération du camp n'était pas un objectif militaire, pas plus d'ailleurs que Paris ou Strasbourg pour l'armée que commandait Eisenhower.. Ce récit est fort intéressant, mais le texte qui suit, “Le Kremlin et l'Holocauste, 1933-2001”, est, lui, une analyse historique de tout premier ordre due à la plume experte d'Ilya Altman et Claudio Ingerflom. A lire absolument." (Pierre Vidal-Naquet, Le Monde, 2002)
L'Ile des Capitaines. Chronique maritime et sociale d'une île du Ponant du XVIIe au XXe siècle.
Chez l'Auteur, 1988, gr. in-8°, 251 pp, préface d'Olivier de Kersauson, 66 gravures, portraits, fac-similés et photos dans le texte et à pleine page, 26 illustrations en couleurs sur 15 pl. hors texte, une carte en couleurs sur double page, biblio, cartonnage illustré de l'éditeur, bon état, envoi a.s.
Cet ouvrage retrace l’histoire de la communauté îldarhaise du XVIIe siècle à nos jours à travers la vie sociale, les conflits féodaux, cléricaux et maritimes. Il nous rappelle que l’île d’Arz (Morbihan) a été le berceau de nombreux capitaines-armateurs et nous conte leurs histoires. — "Dans les chapitres consacrés au 18e siècle, cette chronique vivante de l'île d'Arz, patrie de l'auteur, montre la vie difficile des marins de commerce, exploités par les armateurs, surveillés par les gabelous, harcelés par les corsaires du nord et du sud, parfois jetés dans les pontons anglais ou les bagnes barbaresques. L'auteur détaille les doléances des cahiers de 1789 et décrit des situations complexes dues au développement de la Révolution : on voit ainsi des Bretons républicains, haïs des chouans, abriter au risque de leur vie des prêtres réfractaires." (Jean-Louis Vissière, Dix-Huitième Siècle)
La Chaussée Jules César. Souvenirs comparables aux deux Terminus : Provence et Région parisienne.
La Pensée universelle, 1981, in-8°, 464 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Cette grande voie antique partait, en France, de Nice, puis reliait Marseille, Lyon, Dijon, Paris et Rouen. Une voie reliait Sisteron, Manosque, Aix à Marseille. César voulait ainsi relier la Méditerranée à l’Europe du Nord.
Pyrénées Centrales II : Bigorre, Arbizon, Néouvielle, Troumouse, par Xavier Defos du Rau, Robert Ollivier, Jean Ravier, Pierre Ravier.
Auteur-Éditeur R. Ollivier, 1968, in-12, xvi-324 pp, 416 itinéraires, 21 cartes-itinéraires, 47 dessins et croquis, cart. simili-cuir fauve de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Édition originale
Les guides les plus complets sur les Pyrénées. Les guides Robert Ollivier existent depuis les années 1940. Ils sont devenus la référence en matière de randonnées et d'escalade dans les Pyrénées.
Pyrénées Occidentales II : De la vallée d'Ossau au val d'Azun, par le Dr Boisson, R. Ollivier, Jean Ravier, Pierre Ravier.
Auteur-Éditeur R. Ollivier, 1963, in-12, xviii-356 pp, 360 itinéraires, 113 dessins et cartes, cart. simili-cuir fauve de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état. Édition originale
Les guides les plus complets sur les Pyrénées. Les guides Robert Ollivier existent depuis les années 1940. Ils sont devenus la référence en matière de randonnées et d'escalade dans les Pyrénées.
Pyrénées Occidentales III : Vallées d'Aure et de Luchon, par André Armengaud, François Comet, auteurs de la première édition revue, complétée, remaniée par Robert Ollivier, Jean et Pierre Ravier.
Auteur-Éditeur R. Ollivier, 1969, in-12, xv-371 pp, 470 itinéraires, 70 dessins et croquis, 10 cartes-itinéraires, cart. simili-cuir fauve de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Les guides les plus complets sur les Pyrénées. Les guides Robert Ollivier existent depuis les années 1940. Ils sont devenus la référence en matière de randonnées et d'escalade dans les Pyrénées.
L'Ancien Régime et la Révolution. Huitième édition.
Calmann-Lévy, éditeur, ancienne maison Michel Lévy frères, 1877, in-8°, xiv-446 pp, notes, reliure demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur, titre et caissons dorés, encadrements à froid sur les plats, prix du lycée de Lyon au centre du premier plat (rel. de l'époque), bon état. Forme le tome IV des Œuvres complètes. Bon exemplaire très frais et sans rousseurs
L'ouvrage classique de Tocqueville, paru originellement en 1856. C'est une étude de sociologie politique comparée, comme L'Esprit des lois de Montesquieu. Tocqueville voulait démontrer – par l'exemple de l'histoire française – que l'État moderne crée la centralisation et que celle-ci va de pair avec la démocratisation inévitable de la société. Cependant, il y a deux sortes de démocraties : la démocratie libre et la démocratie non libre. Il fallait définir les méthodes politiques qui seules peuvent garantir la première. — "Ce livre n'est point une histoire de la Révolution. C'est une étude sur cette Révolution. Les français ont fait en 1789 le plus grand effort auquel se soit jamais livré aucun peuple, afin de couper pour ainsi dire en deux leur destinée. J'avais toujours pensé qu'ils avaient beaucoup moins réussi dans cette singulière entreprise, qu'on ne l'avait cru au dehors et qu'ils ne l'avaient cru d'abord eux-mêmes. De telle sorte que, pour bien comprendre et la Révolution et son œuvre, il fallait oublier un moment la France que nous voyons, et aller interroger dans son tombeau la France qui n'est plus. C'est ce que j'ai cherché à faire ici."
Individus et familles : les dynamiques d'une société rurale. Le pays de Herve dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Liège, Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, 2003, gr. in-8°, 530 pp, tableaux, graphiques, figures et cartes, annexes, biblio, broché, jaquette illustrée (un peu défraîchie), cachet de la bibl. d'Emmanuel Le Roy Ladurie, bon état
Les comportements démographiques individuels et leur transformation au cours du temps constituent le principal objet d’étude de cet ouvrage. À travers l’étude du cours de la vie des habitants d’une région rurale de Belgique, il s’agit essentiellement de relier les comportements individuels à leur environnement immédiat, que celui-ci soit économique, familial où local. Il s’agit donc d’une monographie, sur un demi-siècle (1846-1900), du pays de Herve (région de Belgique francophone, située entre Liège et Verviers) plus spécifiquement centrée sur trois villages dont les registres de population ont été entièrement dépouillés. Ces registres recueillent en continu, à l’échelle de la commune, l’ensemble des événements démographiques, naissances, mariages, décès et migrations, qui surviennent à un individu entre deux recensements. Le dépouillement des registres des trois villages sur cinquante ans, soit 34.718 « histoires de vie », fournit le matériel de base pour cette analyse d’une société rurale confrontée notamment à la transition démographique. L'étude se divise en trois parties que l’on peut grossièrement résumer comme communauté, famille et individu. L'analyse successive de ces trois éléments donne un cadre d’ensemble cohérent qui décrit avec précision les acteurs de cette histoire rurale et leur environnement. Au final, cet ouvrage dresse un panorama complet, du moins en ce qui concerne les questions démographiques, de la vie dans une communauté rurale de Belgique dans la seconde moitié du XIXe siècle. (Lionel Kesztenbaum, INED)
La Chute de Mussolini, 1936-1945.
Le Meilleur Livre d'Histoire, 1961, in-8°, 287 pp, texte de présentation de Raymond Cartier, 35 photos, un fac-similé, reliure toile noire de l'éditeur, gardes illustrées, signet, rhodoïd, bon état
"Auteur d’un livre sur l’Italie fasciste paru avant la guerre, ayant connu personnellement le Duce, M. Georges-Roux était bien placé pour évoquer la figure du dictateur fasciste. Quinze années ont passé depuis la mort de celui-ci ; perspective suffisante, semble-t-il, pour parler d’un personnage historique, même s’il s’agit du fondateur du fascisme..." (Le Monde diplomatique) — "Le destin de Mussolini est certainement l’un des plus extraordinaires de notre temps. Georges-Roux a écrit sur lui un livre de haute qualité, dont la division en chapitres relativement courts, rend la lecture particulièrement aisée. L’exposé des faits, leur enchaînement, leur signification, sont très clairement présentés, aussi complexe que soit, au-delà de l’aventure même de Mussolini, cette tranche de l’histoire contemporaine." (Jean Nemo, Revue Défense Nationale, 1961)
Rase campagne. La fin des communautés paysannes, 1830-1914.
Aubier, 1981, pt in-8°, 253 pp, 63 illustrations dans le texte et à pleine page, petit guide de lecture, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Floréal), bel envoi a.s. (10 lignes) à Emmanuel Le Roy Ladurie
"Avec brièveté et clarté (mais avec des raccourcis qui font bon marché de disparités sociales et régionales énormes), l'ouvrage d'Hervé Luxardo évoque nombre d'aspects de la vie paysanne : la politique au village, l'école, les amours paysannes... Plus personnelle est sans doute la présentation de thèmes encore peu développés (la lecture paysanne) ou qui percent depuis peu dans le champ des études rurales (voir par exemple les passages sur les attaques de diligences et les incendies criminels comme formes de la violence rurale). Ce livre n'est pas de ceux qui sont destinés en priorité aux spécialistes du sujet (quand bien même ils peuvent trouver de l'agrément et quelque profit à sa lecture). Mais “Rase campagne” puisse être lu, selon les cas, comme une alerte synthèse, une première présentation des résultats de recherches contemporaines en ce domaine ou une incitation à poursuivre plus avant les lectures, voire les recherches." (Anne-Marie Thiesse, Annales ESC, 1987)
Touchez pas aux souvenirs.
Laffont, 1989, gr. in-8°, 239 pp, préface d'Alphonse Boudard, , 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
André Pousse, c'est une voix, un tempérament, une "gueule". Comédien, coureur cycliste, mécanicien, imprésario : pour résumer sa vie, il serait plus facile de lui demander ce qu'il n'a pas fait. Mais cela reviendrait à se priver d'un grand moment de bonheur : quand André Pousse entonne, sur l'air des "copains d'abord", la chanson des souvenirs, on en redemande. Une chanson à l'image de sa vie : pleine d'amitié, de panache et de rire. — Recueil de souvenirs d'André Pousse (1919-2005). On retrouve dans ce livre, écrit avec cette langue directe mêlée d'argot qui faisait son charme, des anecdotes plutôt humoristiques sur sa vie de coureur cycliste sur piste, mais aussi de directeur de boîte de nuit, responsable de la programmation de music-hall, d'agent artistique et bien sûr sur sa carrière d'acteur où il a surtout joué les truands. On croise des célébrités du tout-Paris des années 1950 à 1980, la plupart disparues, en particulier Edith Piaf qu'il a fréquentée pendant quelques mois.
La Dynamique du capitalisme.
Arthaud, 1985, in-12, 121 pp, broché, bon état. Édition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
Dans ce bref et lumineux ouvrage, Fernand Braudel présente les conclusions de trente ans de recherches sur l’histoire économique du monde entre le XVe et le XVIIe siècle. Loin d’être une discipline aride, l’histoire économique, nous dit Braudel, est l’« histoire entière des hommes, regardée d’un certain point de vue. Elle est à la fois l’histoire de ceux que l’on considère comme les grands acteurs, un Jacques Cœur, un John Law ; l’histoire des grands événements, l’histoire de la conjoncture et des crises, et enfin l’histoire massive et structurale évoluant lentement au fil de la longue durée ». Excellente introduction aux travaux de Braudel et à ses principaux concepts, La Dynamique du capitalisme offre une leçon d’histoire concrète, ancrée dans le quotidien des villes, des marchés et des bourses du monde entier, qui parcourt le long chemin de notre modernité.
Robespierre. 1. La Montée vers le pouvoir (1789-1791). 2. Le Bilan d'une dictature (1792-1794).
Gallimard, 1936-1939, 2 vol. in-8°, 317 et 315 pp, notes, brochés, couv. illustrées, dos du tome II recollé avec mques, sinon bon état
L'auteur précise qu'il s'agit d'une biographie," sa tache sera uniquement celle de faire connaître l'homme, n'ayant ni l'envie, ni la compétence de juger son œuvre." — "Gérard Walter est un érudit qui, après avoir dressé une bibliographie robespierriste de 10.000 titres, après avoir enregistré plus de 3.000 témoignages sur Robespierre, a voulu nettoyer la biographie de son héros de tant de ces allégations fantaisistes, et de ces conformations incertaines qui s'accumulent autour des grandes et troubles mémoires. En d'autres termes, Gérard Walter a écrit moins pour lui que contre ses devanciers. Il déblaie : construira ensuite qui pourra. Et c'est un parti légitime. Quand, par exemple, Gérard Walter dresse le Bilan d'une dictature, il ne se borne pas aux actes et aux gestes ; il traduit les pensées, et il le faut bien. Ce n'est pas déblayer seulement. C'est déjà sinon construire, du moins reconstruire. Heureusement. Car, – si nous n'emportons pas du livre, finalement, une image de Robespierre à nous imposée par le talent, la concentration et, si l'on veut, la passion d'un maître de la résurrection historique, – nous sommes amenés à réfléchir, à chaque instant, sur de grands problèmes politiques d'importance capitale, qui se sont posés pour nos ancêtres de 89, et qui continuent de se poser pour nous. Qu'il s'agisse du débat Monarchie-République, par exemple, ou de cet autre débat encore plus grave : Révolution-Religion. Sur les problèmes sociaux, par contre, et si l'on veut sur l'orientation sociale de la politique robespierriste, le livre apporte peu de chose de nouveau. Tous ceux qui s'occupent de Robespierre contracteront désormais, et pour longtemps, une dette vis-à-vis de Gérard Walter." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1946) — "Comme le dit M. Walter dans sa Préface « Ne cherchez dans ces pages ni réquisitoire ni apologie ce sont les pièces d'un dossier, jugez-les vous-même. » L'ouvrage ne contient que cinq chapitres : le premier, consacré à l'enfance et à la jeunesse de Robespierre ; les deux suivants, à sa vie d'avocat à Arras ; les deux derniers, au député de la Constituante, comprenant les deux tiers du livre, motif pour lequel l'auteur a intitulé ce premier volume "la Montée vers le Pouvoir". Les années de Robespierre à Arras de 1781 à 1789 nous montrent un jeune avocat laborieux et consciencieux, franchissant d'abord avec une rapidité peu commune les étapes les plus difficiles d'une carrière encombrée, puis subissant un temps d'arrêt et même un recul par suite de la concurrence de collègues plus favorisés, ce qui le fait tomber dans un pessimisme désabusé et le mène peu à peu vers l'opposition au régime. Âgé de trente et un ans, Robespierre est élu le cinquième des huit députés du tiers état pour l'Artois, grâce surtout à l'appui des électeurs ruraux. Son rôle à l'Assemblée constituante, son influence grandissante, sa « montée vers le pouvoir », ont déjà été étudiés par bien des historiens depuis plus d'un siècle : la valeur de l'ouvrage de M. Walter provient surtout de ce qu'il a cherché, dans une bibliographie robespierriste dépassant dix mille titres, à dégager la part de vérité parmi des renseignements contradictoires, des allégations fantaisistes et des informations douteuses." (Léon de Germiny, Etudes, 1937, à propos du tome 1)
Promenades littéraires en Tchécoslovaquie.
Grenoble, Arthaud, 1938, in-8°, 202 pp, 12 photographies et 35 dessins de l'auteur dans le texte et hors texte, index des auteurs cités, index des lieux décrits, belle reliure demi-maroquin carmin à coins, dos à larges nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée (rel. signée de l'époque), bon état. Bel exemplaire
"Dans Promenades littéraires en Tchécoslovaquie, M. Jules Chopin, écartant le souvenir des heures douloureuses de septembre et remontant vers le passé, nous fait cheminer en compagnie de Mme de Staël, Chateaubriand, George Sand et Berlioz." (Revue des Deux Mondes, décembre 1938)
L'Univers concentrationnaire.
Editions du Pavois, 1946, in-12, 190 pp, broché, papier jauni comme toujours, bon état (Prix Renaudot 1946). Edition originale sur papier courant
Rescapé du camp de Buchenwald, David Rousset fut le premier déporté à décrire les mécanismes et la logique des camps de concentration que le nazisme a portés aux paroxysmes de l'horreur. Son témoignage dénonce implacablement les différentes strates bureaucratiques et idéologiques de ce système. Il rend également hommage à ces hommes et à ces femmes qui, au pire de l'inhumanité, ont su garder un sens de la solidarité et de l'espoir. Une analyse aussi magistrale qu'émouvante, écrite dans un style clair et dense, pour essayer de comprendre l'incompréhensible. Un texte essentiel et désormais classique. — Durant l’Occupation, David Rousset (1912-1997) participe à la reconstitution du Parti ouvrier internationaliste clandestin. Il est arrêté par un inspecteur français et deux allemands, le 16 octobre 1943. Il est torturé rue des Saussaies pendant une journée, emprisonné à Fresnes, puis déporté à Buchenwald, puis envoyé aux camps de Porta Westphalica et de Neuengamme. Devant l'avancée des Alliés, il est déplacé avec les autres survivants plus au Nord, cette dernière marche de la mort se termina pour lui dans le kommando de Woebbelin près de Schwerin avec les déportés déplacés du camp de Neuengamme. Après la guerre, il publie "L'Univers concentrationnaire", ouvrage fondamental sur les camps nazis qui obtient le Prix Renaudot en 1946.
Paris au temps de la Renaissance. Paganisme et Réforme. Fin du règne de François Ier. Henri II.
Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, 214 pp, une gravure en frontispice (la Nymphe de la Seine), 2 plans, broché, bon état (Coll. Notre vieux Paris). Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur vélin du Marais
"Sous ce titre Paganisme et Réforme, M. Pierre Champion nous présente en réalité une série de promenades dans le Paris de François Ier et de Henri II. Le guide est des plus avertis, et son portefeuille est bourré de pièces d'archives, qu'il s'agisse de nous mener dans les collèges et « librairies », dans les hôpitaux, à l'Hôtel-de-Ville, de nous faire assister aux entrées de rois, aux émeutes contre les réformés, aux parties de campagne des poètes. Le ton est des plus agréables." (Henri Hauser, Revue Historique, 1939) — "Un livre érudit et charmant." (J. Pannier, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1937)
Les Systèmes politiques des hautes terres de Birmanie. Analyse des structures sociales kachin.
Maspero, 1972, in-8°, 399 pp, traduit de l'anglais, préface de Raymond Firth, postface de Jean Pouillon, 4 cartes, figures, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Bibliothèque d'Anthropologie)
Les Invasions. Les vagues germaniques.
PUF, 1969, pt in-8°, 329 pp, 2e édition mise à jour, 5 cartes, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
"... Le plan de ce livre n'est pas banal. L'auteur y présente, dans un premier chapitre, les deux adversaires, en nous conduisant d'abord « du côté des Barbares » dans le monde des Germains et dans celui des steppes, ensuite « du côté de Rome » et de l'Empire romain dont il observe la progressive décomposition. Les chapitres suivants sont consacrés à la description des « vagues » successives. (...) Tel quel, cet ouvrage, plein de dynamisme, représente un tournant et une sorte de rajeunissement dans l'étude de l'histoire des Grandes invasions. Son originalité réside moins dans les solutions neuves que dans l'esprit vif et agile qui l'anime." (Robert Latouche, Bibliothèque de l'école des chartes, 1965)
Une sœur de Louis XVI : Madame Elisabeth.
Nouvelles Editions Latines, 1989, in-8°, 140 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, envoi a.s. (Coll. Autour des dynasties françaises, III).
Les années heureuses (1764-1789) – Madame Elisabeth aux Tuileries (6 octobre 1789 - 10 août 1792) – Madame Elisabeth au Temple (1792-1794). — Voici un voyage poignant à travers le Palais de Versailles où meurt avec élégance la société la plus raffinée que la France ait connue ; le château des Tuileries, grande geôle dorée, où l'angoisse croît de jour en jour et le sombre donjon du Temple où une interminable agonie conduit à l'échafaud. Voici la courte existence de la petite Princesse de France accompagnant la famille royale jusqu'au coeur du Drame, Madame Elisabeth, petite-fille de la fille de Dauphin, soeur de Louis XVI. Enfant, elle avait couru sous les arbres de Trianon et de Montreuil, mais un autre destin l'attendait, qui s'accomplira dans l'offrande suprême : elle souffrira les terribles journées d'octobre 89, partagera les espoirs et déceptions de Varennes, supportera sans trembler les émeutes sanglantes de la Révolution parisienne. En prison, elle aidera un roi et une reine à se préparer à la mort, elle subira le froid, la faim et la solitude pour finalement, à 30 ans, gravir l'échelle de Sanson. Toujours sereine dans un destin si tragique, toujours entièrement abandonnée à la Providence de Dieu, Elisabeth trace un sillon de lumière dans cette patrie déchirée qu'elle a tant aimée ; sa robe blanche n'est éclaboussée ni par le libertinage des courtisans, ni par la grossièreté sinistre des Tape-dur et des Bonnets rouges. Cette fille de France humblement héroïque, impose le respect. « Madame Elisabeth, cet ange ! » murmuraient les personnes qui avaient eu le bonheur de l'approcher.
Les Grands Penseurs de l'Inde. Etude de philosophie comparée.
Payot, 1956, in-8°, 238 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque scientifique)
Initiation à la pensée hindoue, son évolution, les problèmes qu’elle envisage, les positions qu’elle défend, les grandes personnalités qui l’ont incarnée, ce livre est aussi une méditation personnelle sur les grandes questions de la vie humaine. La lecture de Schopenhauer avait révélé au jeune Albert Schweitzer (1875-1965) la pensée de l’Inde ; il s’attacha, dès lors, à trouver un point de convergence entre les visions du monde occidentale et hindoue, à concilier réalisme et éthique. « Nous devons tendre, écrit-il, vers une pensée plus profonde et plus puissante, plus riche en énergies morales et spirituelles, une pensée capable de s’emparer des hommes et des peuples et de s’imposer à eux. » En 1953, Albert Schweitzer a reçu le prix Nobel de la paix.
Les Parisiens.
Hachette, 1967, in-8°, 392 pp, broché, couv. illustrée d'après une aquarelle d'Andrée Michel, bon état. Edition originale
Paris – ses monuments et quelques-uns de ses quartiers, toujours les mêmes – a souvent été décrit, ou plutôt vanté. L'histoire des Parisiens a souvent été racontée ou contée. Mais, à l'exception de quelques puissants romanciers, jamais personne n'a encore osé mettre en lumière les caractères originaux des Parisiens de notre temps, leur manière d'être en toutes choses, banales ou grandes, et ce qui les distingue des habitants d'autres métropoles du monde. Tel est le sujet de ce livre. La thèse en est que l'originalité de la personnalité parisienne – et, à bien des égards, sa supériorité – résulte moins de l'appartenance des gens à tel ou tel groupe professionnel ou social, que de la participation de chaque individu, en tant qu'individu, dans les limites de son être et comme de plein fouet, à une existence globale intense, qui le submerge, le bouleverse et l'entraîne. C'est cette vie collective rassemblée, fiévreuse, créatrice, exaltante – comme ne l'est peut-être celle d'aucune capitale du monde – qui explique la plupart des caractères des Parisiens, leur génie particulier, et tout ce qui fait bien apparaître, en fin d'ouvrage, l'étude de ces deux composantes essentielles de leur personnalité, de la plupart de leurs activités, et du travail lui-même, l'amour et l'esprit. (4e de couverture) — Il n'y a pas si longtemps, les Parisiens ne différaient guère, pour l'essentiel, dans leur âme et dans leur corps, de ceux qui les avaient précédés au cours des siècles : tels que les ont décrits Hugo, Balzac, Mercier, Marivaux, Molière... et sur leurs traces, Louis Chevalier dans ce livre né d'un enseignement au Collège de France, mais qui doit sa couleur et sa pénétration à une pratique buissonnière de la rue pendant près d'un demi-siècle. Après les bouleversements qu'a connu "la ville des villes" depuis une cinquantaine d'années, peut-on encore parler de Parisiens ? A peine d'habitants de Paris, répond J.-P. Garnier : des êtres de nulle part s'agitant dans une sous-culture "médiatique" à la fois planétaire et provinciale. Et ce livre que son auteur croyait promis à une perpétuelle actualité est devenu un irremplaçable document d'histoire. — "Partant de la constatation « qu'il existe des Parisiens » qui ne sont pas seulement les habitants de Paris, mais des individus doués d'une authenticité certaine, conservée depuis des siècles, en dépit des flux d'immigrants qu'ils ont absorbés et assimilés, C. commence par déterminer les principaux traits de cette personnalité, tant d'après l'idée que les Parisiens s'en font eux-mêmes que selon l'opinion qu'en ont les autres, provinciaux ou étrangers, et qui, lorsqu'elle est péjorative n'est, bien souvent, qu'une jalousie déguisée. Si contradictoires que soient parfois louanges et critiques, les avis concordent pour reconnaître que l'essentiel de l'originalité des Parisiens c'est « l'esprit », surtout une certaine forme d'esprit, prompte à la répartie et à l'ironie subtile, transmise de génération en génération. Et pourtant, ce qui frappe d'abord, c'est l'extrême variété des groupes composant cette population qui résulte moins de celle de classes sociales plus ou moins hiérarchisées que d'une étonnante diversité professionnelle. Diversité des lieux, aussi, qui donne à C. l'occasion de nous mener à travers les « pays parisiens » les plus typiques : Noble Faubourg Saint-Germain, société « charnelle » des Halles, Montmartre, alentours de la Place Maubert et de la Rue Mouffetard, quartiers d'artisans de la rue Saint-Antoine et de Belleville, avec leurs prolongements vers la banlieue septentrionale ouvrière, Saint-Denis ou Aubervilliers, auxquels on sent que vont ses secrètes préférences, pour tout le contenu d'humanité vraie qu'ont su préserver leurs habitants. Cherchant alors comment une si profonde diversité des gens et des sites a pu aboutir à l'unité affirmée et constatée, il en voit la source dans l'intensité d'une vie collective résultant de la densité et de la permanence du cadre. Densité : Paris rassemble le plus grand nombre d'habitants sur l'espace le moins étendu. Permanence, car si certaines parties de la ville naissent et meurent, a subsisté et survécu à toutes les vicissitudes le vrai cœur de la cité, le « centre des centres » qui, dans un étroit périmètre, autour de la toujours bouillonnante rue Saint-Denis, continue à rassembler autour d'une profusion de commerçants et d'artisans, les théâtres, la Bourse et surtout la « Presse » dont la localisation s'explique par la proximité de celle-ci et de ceux-là, et reste obstinément fidèle à ces lieux, chargés d'histoire..." (A. C., Population, 1968)
Le « Mystère du Temple ». La vraie mort de Louis XVII.
Claire Vigne Editrice, 1996, in-8°, 364 pp, 16 pl. de portraits, gravures, plans et fac-similés hors texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Le 8 juin 1795, l'enfant Louis XVII, entré au Temple en août 1792, meurt d'une tuberculose. Pour certains il s'agit d'une tromperie : celui-ci se serait évadé bien avant la date de sa mort officielle et l'enfant mort dans les bras de son gardien n'aurait été qu'un enfant substitué. Pour l'auteur, ces "arguments évasionnistes" ne sont pas crédibles. Louis XVII est bien mort au Temple, à l'âge de dix ans. Les témoins de sa mort, de sa maladie, les reconnaissances extérieures et intérieures ne constituent pas les seules preuves : le résultat des fouilles réalisées au cimetière de Sainte-Marguerite et l'analyse scientifique de la dépouille du prétendu dauphin, Karl Wilhelm Naudorff, réapparu sous la Restauration, confirment ses certitudes : le dossier Louis XVII devrait donc être classé. Véritable investigation, l'ouvrage retrace avec précision les diverses étapes de cette affaire et nous invite à découvrir les dessous d'une histoire passionnante mais très controversée.
Paris au temps de la Renaissance. Paganisme et Réforme. Fin du règne de François Ier. Henri II.
Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, 214 pp, une gravure en frontispice (la Nymphe de la Seine), 2 plans, broché, bon état (Coll. Notre vieux Paris)
"Sous ce titre Paganisme et Réforme, M. Pierre Champion nous présente en réalité une série de promenades dans le Paris de François Ier et de Henri II. Le guide est des plus avertis, et son portefeuille est bourré de pièces d'archives, qu'il s'agisse de nous mener dans les collèges et « librairies », dans les hôpitaux, à l'Hôtel-de-Ville, de nous faire assister aux entrées de rois, aux émeutes contre les réformés, aux parties de campagne des poètes. Le ton est des plus agréables." (Henri Hauser, Revue Historique, 1939) — "Un livre érudit et charmant." (J. Pannier, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1937)
Le peuplement des Antilles françaises au XVIIe siècle. Les engagés partis de La Rochelle (1683-1715).
Le Caire, imprimé sur les presses de l'Institut français d'archéologie, 1942, gr. in-8°, 223 pp, qqs tableaux, broché, bon état. Rare
"M. Debien a publié depuis une dizaine d'années une série d'études qui sont une contribution précieuse à la connaissance de l'histoire antillaise. Dans leurs dimensions restreintes, ses articles ou plaquettes apportent plus que de gros livres ; d'un passé qui demeurait imprécis, dans la mesure même ou sa légende nous était familière, ils nous rendent la vie et sont un excellent exemple du renouvellement, par une méthode rigoureuse, de questions superficiellement déblayées. L'œuvre entreprise s'informe aux sources les plus sures : littérature récente, souvent dispersée dans des revues étrangères, et fonds des archives publiques que l'auteur connaît bien - et aussi les plus neuves : les papiers de famille, mine trop peu exploitée ou même explorée jusqu'à présent. (...) II a commencé à dégager le résultat de ses enquêtes dans quelques mémoires où il a fait passer de la manière la plus suggestive la substance des archives consultées. (...) On voit donc tout ce qu'apportent, au point de vue économique et social, ces études, dont on peine à rendre la richesse nuancée. Avec elles l'on passe décisivement d'une histoire exotisante – papiers « du temps des Isles », recueils de « curiosités » – à la réalité quotidienne." (L. Dermigny, Revue Historique, 1950)
Les ancêtres d'Alfred de Musset, d'après des documents inédits.
P., Emile-Paul, 1911, in-12, 196 pp, 8 gravures hors texte et un tableau généalogique dépliant in fine, index, broché, bon état (Saffroy III, 46420)
L'origine des Musset ; Le père et la mère d'Alfred de Musset ; Victor de Musset, homme de lettres ; Alfred de Musset et ses parents ; etc. — "Un livre rempli de choses curieuses et inédites sur les ancêtres d'Alfred de Musset. Une tradition de famille, recueillie par Paul de Musset dans la biographie de son frère. veut que la famille du poète soit originaire du duché de Bar. Près de Bar-le-Duc, en effet, se trouve le village de Mussey, qui a donné son nom à une famille de Mussey dont on trouve des représentants dans l'armée que commandait Jeanne d'Arc. La même tradition vent qu'après la bataille de Patay, pour les récompenser de la bravoure qu'ils avaient témoignée, on leur donna des terres dans le pays de Vendômois et ils y auraient fait souche de la maison de Musset. Il n'y a qu'un obstacle la véracité de cette tradition – obstacle capital en matière d'histoire nobiliaire – c'est que la famille lorraine de Mussey a des armes différentes de la famille vendômoise de Musset. Il est beaucoup plus probable que les Musset, qui tireraient leur nom du nom bas-latin d'un oiseau de proie, sorte d'épervier, “Muscetus”, d'où, par corruption et adoucissement, on a fait émouchet, sorlirent de la masse obscure du peuple et s'élevèrent peu à peu à la bourgeoisie. Leurs armoiries, lorsqu'ils en eurent, semblent fortifier cette hypothèse onomastique, car elles étaient : “d'azur à un épervier d'or, chaperonné, Iongé et perché de gueules”..."
Les Cadets de Saumur. Juin 1940.
Presses de la Cité, 1993, gr. in-8°, 396 pp, 16 pl. de photos hors texte, 4 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Juin 1940. L'armée française cède sous la pression de la Wehrmacht... Les élèves-officiers de l'École de Cavalerie de Saumur, encadrés par leurs instructeurs, réagissent et bloquent sur les bords de la Loire deux divisions allemandes durant trois jours. Premiers résistants de la Seconde Guerre mondiale, aidés par les élèves-officiers d'infanterie de Saint-Maixent, les hommes du 1er Groupe Franc motorisé et par un régiment de tirailleurs algériens, ils défendent à 2.200 contre 40.000 ennemis un front de 30 km de Gennes à Montsoreau. Leurs adversaires admiratifs leur donnent le surnom de Kadetten, devenus Cadets et le général allemand Feldt leur accorde la liberté avec les honneurs militaires.
La Peinture à Florence et à Sienne après la peste noire. Les arts, la religion, la société au milieu du XIVe siècle.
Hazan, 1994, pt in-4°, 320 pp, traduit de l’anglais, préface de Georges Didi-Huberman, 175 illustrations dont 17 en couleurs, appendices, notes, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
La peste de 1348, qui décima des millions de Toscans, fut dans l’histoire un événement majeur. Les historiens d’art, eux, négligèrent de s’en préoccuper, à l’instar de Vasari, prenant prétexte de la rareté des descriptions littéraires et picturales. La peste noire, pourtant, fut, sur la voie de la Renaissance, un événement essentiel qui suscita une crise fondamentale de l’humanisme. Millard Meiss fut le premier, en 1951, à s’intéresser de près à ce point aveugle de l’histoire de l’art. Étudiant d’abord quelques caractéristiques essentielles des évolutions du style à la fin du XVIe siècle, ce collègue de Panofsky tente d’en découvrir les raisons dans les profondeurs des sociétés florentine et siennoise, sans pour autant forcer les liens de cause à effet. L’érudition, la probité et le tact de Millard Meiss font ce ce livre un maître ouvrage. — Un classique de l’histoire de l’art qui a mis l’accent sur les tensions entre histoire et histoire de l’art en prenant en défaut l’historiographie instaurée par les premiers historiens de l’art à la Renaissance, au premier rang desquels Vasari. 1348 : La peste anéantit la moitié de la population de Sienne et de Florence. Un événement si considérable et si traumatisant ne pouvait rester sans conséquences sur l’histoire de la représentation. Occultée par la tradition qu’inaugure Vasari et qui s’efforce de décrire la montée de l’idéal renaissant comme un chemin lisse et pratiquement sans accrocs, la peste de 1348 vient pourtant briser net un élan de confiance en soi-même et semer, avec de violents tourbillons, le doute dans les esprits. C’est cette césure qui fait l’objet du livre aujourd’hui classique de Millard Meiss, lequel vient éclairer d’un jour inoubliable cet art du Trecento où, comme l’a écrit Émile Mâle, « la mort se montre soudain dans toute son horreur ». Mais la relation de la peinture à l’événement n’est ni un simple lien de cause à effet, ni celui d’une illustration directe. Avec la peste, l’image d’un monde ordonné et stable – d’un monde qui commençait à ordonner et à espacer ses images – bascule. Mais les chemins sont lents et complexes, qui vont du traumatisme de l’événement au dérèglement qui se voit dans les peintures. Ils passent notamment par le « désordre de l’imagination » dont la peste est le foyer et par toute l’agitation intellectuelle et mystique qui cherche à lire des signes dans ce désordre. Aussi les figures de sainte Catherine de Sienne ou de Boccace ou encore les courants de prophétie fanatique qui se répandent alors en Toscane sont ils évoqués dans ce livre avec autant de ferveur que les images elles mêmes. De telle sorte qu’entre histoire de l’art et histoire tout court un pont, prudent mais solide, est ici tendu.— "Plus de la moitié de la population européenne périt de la peste noire de 1348, qui fit 43 millions de victimes, selon le pape Clément VI. Cette catastrophe démographique l'emporte de fort loin sur les guerres de Religion, les massacres révolutionnaires, la sanglante épopée napoléonienne, et dispute même leur sinistre record aux guerres mondiales et techniques de notre siècle. De juin à septembre 1348, la population de Florence passa de 90.000 à 45.000 habitants et celle de Sienne, de 42.000 à 15.000. On conçoit ce qu'une telle hécatombe a pu avoir de traumatisant pour les esprits. Ainsi, le chroniqueur siennois Agnolo di Tura rapporte qu'il enterra cinq de ses enfants de ses propres mains et ajoute: « Personne ne pleurait les morts, car chacun songeait que sa propre fin était proche.» Curieusement, l'histoire de l'art a longtemps négligé un séisme qui venait ébranler la peinture en pleine révolution giottesque, car Giotto était mort en 1337 et la génération de ses élèves était à l'œuvre..." (Jacques Bonnet, L'Express)
Les voyages de Gulliver. Voyages en plusieurs lointaines contrées de l'Univers par Lemuel Gulliver, d'abord médecin puis capitaine à bord de plusieurs navires en quatre parties...
Stock, 1945, pt in-8°, 390 pp, traduction d'André Desmond, préface d'Emile Pons, illustré de 8 dessins de Samivel reproduits en héliogravure à pleine page, reliure demi-basane mordorée à coins, dos à nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état (Coll. des Voyages imaginaires). Un des 2.200 exemplaires numérotés sur vélin supérieur des papeteries Navarre (seul tirage avec 100 hors-commerce) (Samivel, 56)
Jean Jaurès. L'homme, le penseur, le socialiste.
P., L'Emancipatrice, 1915, in-8°, viii-434 pp, avec une préface d'Anatole France, une photographie de Jaurès en frontispice et une lettre autographe du même, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Edition originale de 1915, juste après l'assassinat du leader socialiste. Charles Rappoport (1865-1941), grande figure des débuts du socialisme, désapprouva la position de la SFIO dans le conflit mondial, avant de faire partie, au Congrès de Tours, de la majorité qui fonda la Section Française de l'Internationale Communiste (qui devient plus tard le PCF). — "Dans cette première biographie de Jaurès on retrouve l’homme, son combat, mais aussi les documents pertinents contre la guerre. Il est condamné par les socialistes majoritaires – ceux de l’Union sacrée – les Guesde et les Vaillant – mais il reçoit des louanges d’Anatole France, de Romain Rolland, et d’autres. C’est un acte de courage de rappeler les discours de Jaurès contre la guerre (notamment ceux du « Tivoli-Vaux-Hall » en septembre 1907 à Paris et celui de Vaise en juillet 1914), de défier les socialistes majoritaires et de laisser entendre que Jaurès se serait opposé au conflit..." (Marc Lagana, Cahiers Jaurès 215-216)
Mes Souvenirs.
Plon, 1901-1902, 2 vol. in-8°, vii-479 et iv-453 pp, préface par Robinet de Cléry, 2 héliogravures en frontispices (le roi Charles-Albert et le comte de Reiset au combat en Italie en 1848, et une photo de Napoléon III et du prince impérial), brochés, couv. du tome I salie, bon état. Edition originale
Tome 1 et 2 seuls (sur 3). Tome 1 : Les débuts de l'indépendance italienne, tome 2 : La Guerre de Crimée et la cour de Napoléon III. — "M. de Reiset fut envoyé, en 1852, à Saint-Pétersbourg comme premier secrétaire de la légation de France. Il quitta la Russie au commencement de 1854. Ce sont les impressions de ce séjour et quelques descriptions et souvenirs de la cour impériale et du monde diplomatique, jusqu'au départ de l'empereur pour la guerre d'Italie, qui forment la matière principale du récit. Il est d'un ton aisé et de bonne compagnie, plein d'anecdotes qui sont presque toujours amusantes et contées avec simplicité. Le long séjour et les relations du comte de Reiset en Piémont donnent un intérêt historique particulier aux parties de ses mémoires qui se rapportent aux origines de la guerre d'Italie. Il adressa au mois de février 1859 à l'empereur un rapport (reproduit dans son livre, p. 385 et suiv.) qui est fort intéressant. Le défaut visible de sympathie de M. de Reiset pour le vulgaire Victor-Emmanuel et son antipathie marquée pour Cavour l'entraînent à certaines appréciations discutables. Il n'empêche que le deuxième volume de ses mémoires est peut-être d'un intérêt encore supérieur au premier." (André Lichtenberger, Revue Historique, 1902)
Trente ans d'histoire 1871-1900. Histoire générale de la France de la Troisième République.
P., Librairie illustrée Jules Tallandier, s.d. (1912-1921), 3 vol. in-4°, 320, 336 et 280 pp, 52 tableaux et portraits hors texte, 396 tableaux et dessins (par Lix, Pils, Robida, Daniel Vierge, etc.), 433 portraits, 217 scènes diverses, monuments, cartes et autographes dans le texte, reliures demi-chagrin vert, dos lisses ornés, plats de percaline vert bouteille décorés de fers dorés, tranches rouges (rel. de l'éditeur), très bon état
Très riche iconographie en noir et en couleurs : grands faits historiques, commémorations, fêtes, allégories, batailles et expéditions coloniales, portraits des célébrités politiques, militaires, littéraires, artistiques et scientifiques, cartes et plans hors texte... — "M. le lieutenant-colonel Rousset a entrepris, sous le titre de "Trente ans d'histoire", une histoire de la France contemporaine depuis la guerre de 1870. Il traite le sujet avec une grande clarté (les opérations militaires, en particulier, sont excellemment exposées) et avec une remarquable impartialité." (E. Driault, Revue Historique, 1912) — "Une « Histoire de la France de la Troisième République » en 3 volumes par le grand spécialiste de l'histoire de la guerre franco-allemande, qui fut officier de l'armée de Versailles. Naturellement hostile à l'insurrection, l'ancien député de la Meuse consacre à la Commune le livre II du premier volume avec les habituelles exagérations réactionnaires (« les troupeaux de femmes un seau de pétrole à la main » !)..." (Le Quillec, 4076)
La Confusion des langues, La crise idéologique de l’Eglise.
Calmann-Lévy, 1978, in-8°, 168 pp, broché, bon état (Coll. Archives des sciences sociales)
"L'essai d'A. Besançon est à la fois percutant et nuancé. Situant la crise idéologique de l'Église par rapport au romantisme, au communisme et au nazisme, il opère de suggestifs regroupements. Tout en ayant souhaité ne pas remonter au delà des Concordats, l'auteur n'évite pas d'éclairer les dérives décisives par l'hérésie de Marcion – au second siècle de notre ère. En disjoignant le Nouveau Testament de l'Ancien, le Marcionisme préparait en effet toute sortes de totalitarismes, aux dépens des racines et de la mémoire qui l'accompagne. Ainsi dans la littérature russe du XIXe siècle, à commencer par Dostoïevski, l'aspiration piétiste « à un monde où l'obligation serait rendue inutile par la transparence sociale et l'amour universel » aboutit à aider le criminel, plutôt qu'à défendre le « bourgeois » (p. 12 et 13). Dès lors la crise idéologique de l'Église tient à l'incidence d'un romantisme qui lui fit trop longtemps récuser corrélativement le libéralisme et le socialisme, en côtoyant corporatisme et autoritarisme et en ne voyant pas que le bolchévisme n'est pas la continuation de la social-démocratie. Car pour faire cesser la confusion des langues, il faut largement débrancher le théologique du politique, en distinguant suffisamment ses ennemis pour ne pas en devenir la victime." (André Jacob, L'Homme et la société, 1980) — Derrière les péripéties de ce qu'on appelle la « crise » de l'Eglise, il y a des conditions plus générales que l'historien doit tenter de repérer. Le présent essai en énumère plusieurs, apparues successivement depuis deux siècles et qui agissent simultanément sur la vie actuelle de l'Eglise : la pénétration de la sensibilité romantique ; le désétablissement consenti par rapport à la société et à l'Etat ; un malentendu sur le libéralisme, le socialisme, le communisme ; une certaine attitude envers les Juifs sous le nazisme. Cette série d'événements, troublant la relation de l'Eglise à la société contemporaine, expose son organisme, son clergé, à l'invasion de l'idéologie, spécialement sous sa forme léniniste. A ce point l'analyse politique doit faire une place à la réflexion théologique et recourir aux antiques notions de « gnose » et de « marcionisme ». On ne peut en effet séparer les deux dimensions du phénomène, tant il est vrai, comme l'écrivait Bossuet, que « la religion et le gouvernement politique sont les deux points sur lesquels roulent les choses humaines ». (4e de couverture)
Hugues Capet. Naissance d'une dynastie.
Fayard, 1986, in-8°, 357 pp, 3 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
En mai 987, le Carolingien Louis V meurt des suites d'un accident de chasse. Six semaines plus tard, l'accession au trône du duc des Francs, Hugues Capet, marque l'avènement d'une dynastie qui régnera pendant huit siècles sur la France. Le succès du "coup d'Etat" qui fait de Hugues Capet un roi n'est pas purement fortuit. Il tient aux bouleversements politiques et sociaux d'un Xe siècle volontiers décrit comme la période la plus sombre du Moyen Age. Il tient aussi à l'exceptionnelle réussite d'un lignage, celui des Robertiens, qui, en moins de deux générations, est parvenu à imposer sa primauté dans l'ordre politique franc. Enfin, il doit sans doute beaucoup à la personnalité d'un homme longtemps méconnu et maltraité par l'historiographie. Prince sur le déclin, Hugues Capet n'eut certes ni la vigueur d'un conquérant ni les moyens matériels de s'imposer comme un grand chef d'Etat. Dans ce royaume franc, déchiré depuis près d'un siècle par les luttes entre grands, théâtre de l'effondrement des structures carolingiennes, il se contenta de mériter sa royauté, de l'assumer avec dignité et mesure en tenant à distance ceux qui la menaçaient, et de la transmettre à sa descendance. Ce faisant, il en rehaussa l'éthique, la sauva du naufrage et prépara l'avenir.
Voyage d'une Parisienne à Lhassa. A pied et en mendiant de la Chine à l'Inde à travers le Thibet.
Plon, 1951, pt in-8°, xii-332 pp, 28 photos et une carte dépliante hors texte, broché, pt mque au bas du dos, papier lég. jauni, bon état
1924. Pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet ! Huit mois auront été nécessaires à Alexandra David-Néel pour relever ce défi extraordinaire ! Huit mois d'un long périple à travers les immenses solitudes du "pays des Neiges". Huit mois d'une vie rude et dangereuse sous l'apparence d'une mendiante tibétaine ! A une époque où personne ne parle de "raid", c'est une aventure exceptionnelle que nous décrit ici l'auteur ! Elle y ajoute sa propre quête spirituelle, et ce regard fasciné qu'elle porte sur la civilisation tibétaine.
Mon Paris et ses Parisiens. Les Quartiers de l'Étoile.
Pierre Horay, 1953, in-8°, 297 pp, 12 pl. de portraits et photos hors texte, index des noms cités, broché, bon état
Premier volume (sur 5) des souvenirs parisiens d'un mondain, André de Fouquières (1876-1959), homme de lettres et "arbitre des élégances" pendant les cinquante ans de panache qui constituent sa carrière. Vers la fin de sa vie, il est élu président des Parisiens de Paris. Il est évoqué dans un des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans “Je me souviens”. Patrick Modiano le met en scène dans un chapitre de son roman “Villa Triste”. — "J’ai eu le privilège de fréquenter beaucoup les diverses sociétés parisiennes. J’ai beaucoup regardé, beaucoup écouté, beaucoup enregistré. En feuilletant de vieilles notes, prises je ne sais trop pourquoi, en retrouvant dans des tiroirs ou entre les feuillets d’un livre une carte d’invitation, un carnet de bal, une lettre jaunie, l’ambition m’est venue de rédiger une manière de Supplément au voyage de Rochegude. Non que je me pique, certes, de posséder l’érudition du marquis de Rochegude, auteur d’un guide classique à travers le Paris d’autrefois. Mais je pense être assez qualifié pour offrir un fil conducteur dans ce Paris d’hier que les Parisiens d’aujourd’hui ignorent souvent. Ce Paris fut mon Paris, et ses Parisiens, je les ai presque tous connus. Je n’ai pas d’autre mérite que d’être un témoin, et l’ouvrage que j’entreprends de rédiger n’a pas d’autre vertu que celle d’un témoignage..." (A. de Fouquières)
La Maison de Bourbon, 1256-2004. 2e édition revue et augmentée.
Villeneuve d'Ascq, chez l'Auteur, 2004, 2 vol. pt in-4°, xviii-1010 pp, pagination continue, préface de Hervé Pinoteau, 12 tableaux généalogiques, biblio, index, broché, bon état
La Duchesse de Bourgogne. Une princesse de Savoie à la cour de Louis XIV, 1685-1712.
Hachette, 1934, pt in-8°, 244 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"M. le lieutenant-colonel Henri Carré vient de consacrer à la Duchesse de Bourgogne un ouvrage d'une belle tenue littéraire. Malgré sa vénération pour son héroïne, il n'est guère parvenu à rendre celle-ci sympathique. De son livre se dégage une figure juvénile, gracieuse, plaisante, assez semblable à celle que laissa, dans l'histoire de la cour de Louis XIV, Madame (Henriette d'Angleterre), duchesse d'Orléans, mais bien plus futile encore, bien plus superficielle et bien moins touchante ; car, au contraire d'Henriette d'Angleterre, Adélaïde de Savoie ne possédait aucune culture d'esprit, n'avait d'autre goût que celui du plaisir, n'était capable de rendre à la couronne aucun service d'ordre politique. Tandis que la première eut de sérieuses raisons de mépriser son époux, la seconde trompa le sien, qui péchait par excès de vertu, sans motifs vraiment plausibles. La grande gloire d'Adélaïde de Savoie consista, en définitive, à avoir pris tout le cœur de Louis XIV, éveillé en celui-ci la fibre paternelle qui n'avait guère vibré, avant sa venue à la cour. Elle était fille de Victor-Amédée II, duc de Savoie, et d'Anne d'Orléans, princesse française. Elle atteignait l'âge de onze ans quand le roi de France négocia son mariage avec son petit-fils, le duc de Bourgogne à peine adolescent, dans le but d'empaumer le Savoyard plutôt enclin à soutenir les intérêts de l'Autriche. La petite princesse, dotée par Sa Majesté de 200.000 écus d'or, survint en France dans un éclat d'apothéose. Elle n'était point belle à proprement parler, mais intelligente, rieuse, mignoteuse et, d'instinct, diplomate. Elle sut, tout de suite, en le cajolant, émouvoir le vieux souverain, apprivoiser la coriace marquise de Maintenon qu'elle appela sa tante. On la mit, pour achever son éducation, au couvent de Saint-Cyr, mais elle n'y apprit guère que balivernes. Elle entrevoyait, de temps à autre, son fiancé, le duc de Bourgogne, prince dont le duc de Beauvilliers, son gouverneur, et Fénelon, son précepteur, entraînaient si fâcheusement l'esprit vers la dévotion qu'ils étouffèrent, sous celle-ci, tous ses dons. Elle l'épousa en décembre 1697, chapitrée par Mme de Maintenon. Elle fut vivement aimée de cet adolescent virginal qui connut, pour la première fois, par elle, les délices de la chair. L'aima-t-elle ? On en peut douter. Avec les années le duc, dégénéré au physique, devint quasiment bossu, tourna vers l'ascétisme, prit dans les affaires militaires fort importantes qui lui furent confiées, une figure lamentable de vaincu. Il ne lui fit pas honneur. A ce docte en toutes sortes de sciences, à ce bigot, toujours en oraisons et toujours prêchant, qu'elle ne pouvait endurer dans sa couche, elle préféra le marquis de Nangis, beau comme un berger de l'Astrée, et même le marquis de Maulevrier, un fol, qui se suicida pour elle. M. le lieutenant-colonel Henri Carré tient, dans son livre, avec complaisance et agrément, la gazette des divertissements de son héroïne, choqué parfois cependant de découvrir tant de puérilité dans l'esprit de cette princesse. La duchesse de Bourgogne fut grande joueuse, gaspillant des sommes immenses les cartes en mains ; elle fut également ardente danseuse de ballets et de mascarades et furieuse chasseresse ; dans les derniers temps de sa vie, elle osa même monter sur les tréteaux de la cour et y interpréter des rôles de comédie. Le goût de la maternité ne l'animait guère ; elIe eut, par ses imprudences, de nombreuses fausses-couches. Le dernier de ses enfants, le duc d'Anjou, survécut seul de tous les héritiers de Louis XIV et devint le roi Louis XV..." (Emile Magne, Mercure de France, 1934)
Napoléon II, 1811-1832.
Hachette, 1934 in-8°, 248 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"A parcourir ces pages, on peut relever quelques points. Une fois de plus il est établi que la triste Marie-Louise, vers la fin de 1814, n'avait pas hésité, pour obtenir ses duchés, à sacrifier, aussi facilement que les intérêts de son époux, les droits de son fils (p. 88). Il fut un moment question, paraît-il, – la pitié du grand'père seule s'y serait opposée – d'infliger au pauvre abandonné cet excès de froide cruauté : la prêtrise (p. 91). Quant au père, dès les derniers jours de janvier 1815, « Pozzo di Borgo parle ouvertement de Sainte-Hélène » et ce serait grâce à une confidence du Tzar, transmise par le prince de Beauharnais à l'Ile d'Elbe, que l'Empereur aurait précipité son évasion (p. 97). Le dernier Vol de l'Aigle ne fait que contrister l'ex-impératrice, qui ne pense qu'à ses affaires de Parme (p. 100, 101). La vraie « maman » c'est décidément Madame de Montesquiou (p. 103). En mai 1815, lorsque « Monsieur Méva » prend congé de l'ex-souveraine, celle-ci ne l'entretient guère que d'un projet de séparation amiable dont l'Empereur devait comprendre la nécessité : c'est que la comtesse de Neipperg vient de décéder et que Napoléon, demeurait le seul obstacle aux amours de l'Archiduchesse (p. 108, 109). Le petit Roi ne fut effectivement Napoléon II – sans le savoir – que durant quinze jours, du 24 juin au 7 juillet 1815 (p. 113, 114). On connaît l'épisode du « fils de l'Homme » – garçonnet de onze ans – déclarant à l'Empereur d'Autriche qu'il veut aller voir le champ de bataille d'Austerlitz (p. 142), et l'on sait assez que Metternich, à l'égard de son douloureux prisonnier, – qui, à défaut de rentrée en France, rêva de devenir au moins, pour sa patrie forcée, un nouveau Prince Eugène, – l'artisan raffiné d'un assassinat moral et lent (p. 163) : ce qui ne l'empêcha pas de s'en servir contre Louis-Philippe, encore tremblant sur son trône de barricades, comme d'un épouvantail (p. 207)." (Bulletin de la Société des professeurs d'histoire et de géographie, 1935)
Au Chevet de la Turquie. Quarante jours de guerre.
P., Arthème Fayard, 1913, in-12, 276 pp, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
Des guerres oubliées... Les guerres des Balkans... Pourtant, juste à la veille du premier conflit mondial, elles ont été une épreuve redoutable et ont eu un impact certain dans le déclin de l’Empire ottoman. Les guerres des Balkans sonnent le glas à l’emprise d’un Empire déjà confronté à une véritable poudrière dans la région. En octobre 1912, les peuples des Balkans se soulevèrent contre la domination ottomane. La Grèce, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro entrent en guerre contre la Sublime Porte, espérant ainsi acquérir leur indépendance. L’Empire ottoman, gouverné depuis peu par les Jeunes-Turcs, alors complètement dépassé, n’est pas à même d’y faire face et s’enlise. De batailles sanglantes en défaites cuisantes, Stéphane Lauzanne livre le témoignage rare d’un « reporter de guerre ». De rencontres de hauts dirigeants ottomans, comme le ministre des Affaires étrangères Noradounghian Gabriel, d’origine arménienne, en découvertes des champs de batailles, de la misère des soldats turcs, c’est toute l’ampleur d’une véritable catastrophe qui nous est alors révélée. Par milliers, des Turcs et des musulmans des Balkans sont massacrés ou se réfugient à Istambul. Le journaliste, en fin observateur des événements, retrace ces quarante jours passés là-bas et témoigne des difficultés d’un Empire à gouverner des deux côtés du Bosphore. — Stéphane Lauzanne (1874-1958) était correspondant du quotidien “Le Matin”, pendant la guerre balkanique de 1912-1913 avant d'en devenir le rédacteur en chef pendant la première moitié du XXe siècle.
Géographie de la pêche.
Gallimard, 1965, fort in-8°, 523 pp, 22 illustrations et photos sur 16 pl. hors texte, figures et cartes dans le texte, biblio sommaire, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Géographie humaine)
Le prodigieux développement de la pêche est une des caractéristiques de l'histoire contemporaine depuis le dernier tiers du XIXe siècle. Mais d'abord, que doit-on entendre par pêche ? Est considérée comme pêche toute activité de cueillette effectuée par l'homme aux dépens de l'hydrosphère, quelle que soit la composition chimique du milieu liquide (eau salée, douce, saumâtre), que cette cueillette vise des animaux ou des végétaux, et même des produits minéraux. Il convient donc de mentionner aussi le sel, qui joue un rôle fondamental dans la géographie de la pêche, les éponges, la nacre, et bientôt peut-être le plancton. Jacques Besançon a étudié le problème de la pêche sous ses aspects biologique, historique, géographique, économique et sociologique. C'est la première fois qu'une étude aussi complète est consacrée à l’une des plus anciennes activités de l’homme.
Trente ans d'histoire 1871-1900. Histoire générale de la France de la Troisième République. 1. La République conservatrice, 1871-1875.
P., Librairie illustrée Jules Tallandier, s.d. (1912), in-4°, 320-x pp, très riche iconographie : 20 planches hors texte en noir et en couleurs, 134 tableaux et dessins (par Lix, Pils, Robida, Vierge, etc.), 110 portraits, 76 scènes diverses, monuments, cartes et autographes dans le texte, reliure demi-chagrin vert, dos lisse orné, plats percaline vert bouteille décorés de fers dorés, tranches rouges (reliure de l'éditeur), bon état
Premier volume seul (sur 3) : Livre I. La Paix (pp. 1-29) ; II. La Commune (pp. 30-112) ; III. La Libération du Territoire (pp. 113-197) ; IV. L'« Ordre Moral » (pp. 198-279) ; V. La Constitution de 1875 (pp. 280-320). — "M. le lieutenant-colonel Rousset a entrepris, sous le titre de "Trente ans d'histoire", une histoire de la France contemporaine depuis la guerre de 1870. Il traite le sujet avec une grande clarté (les opérations militaires, en particulier, sont excellemment exposées) et avec une remarquable impartialité." (E. Driault, Revue Historique, 1912)
Mon Paris et ses Parisiens. IV : Le Faubourg Saint-Honoré.
Pierre Horay, 1956, in-8°, 252 pp, 12 pl. de portraits et photos hors texte, index des noms cités, broché, jaquette illustrée, bon état
Quatrième volume (sur 5) des souvenirs parisiens d'un mondain, André de Fouquières (1876-1959), homme de lettres et "arbitre des élégances" pendant les cinquante ans de panache qui constituent sa carrière. Vers la fin de sa vie, il est élu président des Parisiens de Paris. Il est évoqué dans un des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans “Je me souviens”. Patrick Modiano le met en scène dans un chapitre de son roman “Villa Triste”. — "J’ai eu le privilège de fréquenter beaucoup les diverses sociétés parisiennes. J’ai beaucoup regardé, beaucoup écouté, beaucoup enregistré. En feuilletant de vieilles notes, prises je ne sais trop pourquoi, en retrouvant dans des tiroirs ou entre les feuillets d’un livre une carte d’invitation, un carnet de bal, une lettre jaunie, l’ambition m’est venue de rédiger une manière de Supplément au voyage de Rochegude. Non que je me pique, certes, de posséder l’érudition du marquis de Rochegude, auteur d’un guide classique à travers le Paris d’autrefois. Mais je pense être assez qualifié pour offrir un fil conducteur dans ce Paris d’hier que les Parisiens d’aujourd’hui ignorent souvent. Ce Paris fut mon Paris, et ses Parisiens, je les ai presque tous connus. Je n’ai pas d’autre mérite que d’être un témoin, et l’ouvrage que j’entreprends de rédiger n’a pas d’autre vertu que celle d’un témoignage..." (A. de Fouquières)
Sœurs d'armes. Episodes inspirées par l'héroïsme de Louis de Bettignies, de Léonie Vanhoutte et de toutes les femmes admirables des pays envahis, 1914-1918.
Tours, Maison Mame, 1938, in-12, 224 pp, 82 photographies du film dans le texte, reliure demi-basane fauve, dos à 5 faux-nerfs filetés et soulignés à froid, pièces d'auteur et de titre basane vermillon et verte, tête dorée (rel. de l'époque), sous étui cartonné recouvert de papier fantaisie, bon état
“Sœurs d'armes” est un film français réalisé par Léon Poirier et sorti en 1937 (d'après le livre d'Antoine Redier, “La Guerre des femmes”). Le film retrace la vie de Louise de Bettignies et de Léonie Vanhoutte qui, durant la guerre de 14-18, organisèrent dans le nord de la France et en Belgique un service de renseignements au profit des services secrets britanniques.
Une histoire populaire des Etats-Unis d'Amérique. De 1492 à nos jours.
Agone, 2002, in-8°, 810 pp, traduit de l'anglais, biblio, index, broché, couv. illustrée, qqs soulignures stylo sur 9 des 16 premières pages, bon état
Cette histoire des Etats-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent habituellement peu. L'auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu'aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l'histoire officielle.
L'Impératrice Eugénie et son temps.
Bruxelles, Club international du Livre, s.d. (1956), in-8°, 380 pp, 6 gravures et portraits, reliure simili-cuir rouge de l'éditeur avec un profil blanc de l'impératrice au 1er plat, étui cartonné, bon état. Tirage à 3000 ex., tous numérotés
"Ce n’est pas seulement à un portrait de l’impératrice Eugénie que s’est attaché M. Jules Bertaut, mais à un vivant tableau de la société et de la politique du Second Empire. On a cent fois conté (et le cent unième récit dû à M. Bertaut, qui ne s’y attarde pas, est l’un des plus prestes) l’amitié de Mérimée pour les Montijo, son affection paternelle pour les deux sœurs qu’il connut enfants. Et n’est-ce pas son ami Beyle qui passionna Eugénie pour l’épopée impériale ? La comtesse de Montijo avait fui à Paris la peste qui ravageait Madrid. Mérimée fit son introducteur dans la bonne société... Douze ans plus tard le prince-président, qui avait au moins de l’aigle le regard s’il s’agissait de découvrir quelque belle proie nouvelle dans une foule de jolies femmes, distinguait Eugénie chez la princesse Mathilde et se la faisait aussitôt présenter. Eugénie de Montijo s’était juré que pour elle ce serait « tout ou rien » : elle voulait bien être impératrice – et même elle le voulait, – elle n’accepterait jamais d’être une La Vallière. Il fallait de la fermeté d’âme et une tête froide pour se tenir parole et tout risquer dans un jeu qui n’avait certes rien de frivole. Ayant gagné « tout », c’est-à-dire la couronne, elle parut d’abord ne souhaiter régner que sur le « monde », au sens le plus parisien. Il fallut le voyage en Angleterre pour que ses dispositions changeassent sous l’influence de la reine Victoria, qui, s’étant prise d’amitié pour elle, lui conseilla de ne point rester indifférente à la politique, de s’initier, puis de prendre part aux affaires. L’Italie semble être la première occasion importante qui lui soit donnée d’influer sur la politique extérieure française. Par tradition et par religion elle est opposée à cette libération de l’Italie, où elle voit d’abord une menace contre le pape. Les complots carbonari, qui troublent Napoléon III, ne font, elle, que l’exaspérer et l’enfoncer dans son opinion. « Libérateur de peuples, a-t-elle dit, c’est un métier de sot. » Au fond, note M. Bertaut, « elle est de cœur avec l’Autriche, et elle le sera toujours, de même que Napoléon demeurera le carbonaro qu’il fut jadis ». Or Cavour, qui ne se déplait pas aux intrigues de la comédie à l’italienne, a imaginé de contrebalancer cette influence conjugale par une autre influence féminine (car l’infidélité de Napoléon III est déjà notoire), et il remet ses instructions – « Réussissez par tous les moyens qu’il vous plaira, mais réussissez ! » – à un étrange ambassadeur : la comtesse de Castiglione. La « plus belle femme de l’Europe » auprès de l’homme plus qu’inflammable qu’était Napoléon III devait infailliblement « réussir ». Tout au moins à ce faire un souvenir d’ambition et d’amour assez vif pour que sa dernière volonté fût qu’on l’ensevelit dans « la chemise de nuit de Compiègne ». Pour le reste il semble bien qu’elle se faisait des illusions quand elle déclarait : « J’ai fait l’Italie et sauvé la papauté. » Mais enfin le résultat était là, même si elle y avait été directement pour peu de chose. Et l’aventure permet à M. Jules Bertaut d’ajouter un très joli chapitre de « galanterie diplomatique » ceux qu’il nous a récemment donnés et dont j’ai loué ici même l’agrément. Cette campagne d’Italie, désapprouvée par l’impératrice et rendue encore plus haïssable à ses yeux par son prélude galant, va néanmoins avoir pour elle une importance capitale en donnant une consécration officielle à son rôle et à son ambition politiques : investie de la régence pendant l’absence de Napoléon III, elle s’acquittera de ses fonctions avec application, sérieux, assiduité, presque avec passion. Dès lors l’impératrice pèsera de plus en plus sur la conduite de la politique étrangère. Que ce poids ait été néfaste, sans doute ; surtout dans l’affaire mexicaine, où son influence fut malheureusement déterminante. En revanche, son instinct, sinon sa clairvoyance, n’avait-il pas raison qui lui fit presser Napoléon III, au lendemain de Sadowa, de mobiliser sur le Rhin ? Il faut en tout cas saluer le courage et la fermeté que l’impératrice montra dans le désastre ; une manière de violence presque sauvage, vraiment héroïque (elle s’évanouit de douleur et de colère en apprenant que Napoléon avait capitulé au lieu de se faire tuer), qui n’étonne pas trop dans une âme espagnole ; mais aussi, plus inattendue, une hardiesse politique qui fit dire à Augustin Filon : « Votre Majesté agit révolutionnairement. » Trochu, peu suspect de complaisance pour elle, s’écriait : « Cette dame est une Romaine. »..." (Yves Florenne, le Monde Diplomatique, juin 1956)
Bazak. La guerre d'Israël.
Seuil, 1967, in-8°, 255 pp, 11 cartes dans le texte, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs, titres et fleurons dorés, couv. conservées, bon état (Coll. L'Histoire immédiate)
"Le reporter d'Europe n° 1 qui a été le témoin « sur le terrain » du conflit israélo-arabe relate ici ce que fut la « guerre de six jours ». Il explique la victoire d'Israël, Etat pour lequel il ne cache pas sa sympathie, par la tactique offensive de l'armée, par son choix du terrain et des moyens et par la ténacité et l'initiative de chaque combattant. Si la victoire militaire a été écrasante, la victoire diplomatique semble beaucoup plus incertaine." (Revue française de science politique, 1968)
Moralistes et philosophes.
P., Didier et Cie, 1872, in-8°, viii-484 pp, broché, non coupé, qqs rousseurs, bon état. Edition originale
Table : Avant-propos. Gerbert (le pape Sylvestre II), état de la philosophie et des sciences au Xe siècle. Levi Ben Gerson, ou la philosophie au XIVe siècle. Pétrarque et l’amour platonique. Pierre Pomponace, ou la philosophie italienne au XVe siècle. Galilée, la raison et l’autorité au commencement du XVIIe siècle. Descartes et le cartésianisme, ou la philosophie au XVIIe siècle. Spinoza. Gœthe. Maine de Biran. Victor Cousin. M. Damiron. M. Garnier. M. Barthélemy Saint-Hilaire. M. Janet. M. Ravaisson. M. Renouvier.
Réforme sociale ou révolution ? et autres textes politiques.
Les Amis de Spartacus, 1997, in-8°, 192 pp, avant-propos par Jean-Michel Kay, “La vie héroïque de Rosa Luxemburg” par Berthe Fouchère, une photo de R. Luxemburg, broché, couv. illustrée, bon état
Ces textes ne sont pas des recettes : ils sont des leçons, tirées à chaud du combat militant, sur ce qui a conduit le socialisme dans l’impasse. Sans la sécheresse de la théorie, mais riches d’une compréhension profonde des mécanismes de notre société, les analyses de Rosa Luxemburg ont l'immense mérite d'avoir été confirmées par l'histoire du 20e siècle.
Royal Morvan, Infanterie 44.
Atelier Alpha Bleue, 1990, in-8°, 294 pp, 28 pl. de photos hors texte, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à 5 nerfs, auteur, titre et fleurons dorés, couv. illustrées conservées, bon état. Exemplaire bien relié
En octobre 1944, le docteur Scherrer s'engage dans le 1er régiment du Morvan, le Royal-Morvan. Le 24, il est blessé lors d'un combat à Château-Lambert. En 1950, Il publie cet ouvrage qui obtient le Prix Général Muteau décerné par l'Académie française en 1951. Ce livre est un témoignage implacable et parfois terrible sur la vie et les hommes d’un régiment FFI en 1944-1945, combattant ensemble malgré des convictions politiques et religieuses très différentes. Texte sans concession qui dit aussi bien le courage et la valeur de ces résistants que leurs défaillances, leurs excès et leur injustice. — "L'histoire de la campagne d'hiver d'un régiment FFI, chargé de tenir un secteur du front des Vosges, en automne 1944, et bientôt d'enfoncer les lignes allemandes pour descendre en Alsace, constitue l'essentiel de ce récit. Mais l'intérêt du livre tient plus au « témoignage » qu'il veut être qu'à la narration des faits, somme toute connus. Le vocable FFI résonne mal aux oreilles de plusieurs pour qui il suggère la « cohorte des engagés de la douzième heure, jouant au soldat dans les villes de l'arrière », pour reprendre les expressions mêmes de M. Scherrer. Aussi l'auteur a-t-il voulu rendre justice à certaines de ces troupes qui ont activement participé à la libération du territoire." (Robert du Parc, Etudes, 1950)
Royal Morvan, Infanterie 44.
Atelier Alpha Bleue, 1990, in-8°, 294 pp, 28 pl. de photos hors texte, reliure demi-basane cerise, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, couv. illustrée conservée, bon état
En octobre 1944, le docteur Scherrer s'engage dans le 1er régiment du Morvan, le Royal-Morvan. Le 24, il est blessé lors d'un combat à Château-Lambert. En 1950, Il publie cet ouvrage qui obtient le Prix Général Muteau décerné par l'Académie française en 1951. Ce livre est un témoignage implacable et parfois terrible sur la vie et les hommes d’un régiment FFI en 1944-1945, combattant ensemble malgré des convictions politiques et religieuses très différentes. Texte sans concession qui dit aussi bien le courage et la valeur de ces résistants que leurs défaillances, leurs excès et leur injustice. — "L'histoire de la campagne d'hiver d'un régiment FFI, chargé de tenir un secteur du front des Vosges, en automne 1944, et bientôt d'enfoncer les lignes allemandes pour descendre en Alsace, constitue l'essentiel de ce récit. Mais l'intérêt du livre tient plus au « témoignage » qu'il veut être qu'à la narration des faits, somme toute connus. Le vocable FFI résonne mal aux oreilles de plusieurs pour qui il suggère la « cohorte des engagés de la douzième heure, jouant au soldat dans les villes de l'arrière », pour reprendre les expressions mêmes de M. Scherrer. Aussi l'auteur a-t-il voulu rendre justice à certaines de ces troupes qui ont activement participé à la libération du territoire." (Robert du Parc, Etudes, 1950)
Histoire littéraire de la Révolution. Constituante. Législative. – Histoire littéraire de la Convention Nationale.
P., Chamerot ; Poulet-Malassis et de Broise, 1856 et 1860, 2 vol. in-12, 324 et 359 pp, les 2 ouvrages reliés ensemble en un fort volume demi-basane chagrinée carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés, 1er plat de couv. de l'Histoire littéraire de la Révolution conservé (rel. de l'époque), qqs rousseurs dans le 1er ouvrage, bon état
Editions originales de ces ouvrages peu communs et recherchés de l'historien Eugène Maron, dont le but était de "rechercher les sentiments qu'en dehors du mouvement politique la Révolution française a fait germer", de suivre "le mouvement général des intelligences", et "l'expression et la forme" qu'ils ont pris (pamphlets, Sieyès et Condorcet, journaux, éloquence, théâtre, roman, philosophie, poésie..). Malgré l'angle « littéraire », les volumes sont davantage consacrés à la politique qu'aux lettres.
Les Chemins de l'aube.
Editions Ampelos, 2022, pt in-8°, 111 pp, fac-similé d'une lettre d'Elie Wiesel, broché, couv. illustrée, bon état
En 1985, Elie Wiesel écrivait à Sylvain Vergara : "J'ai lu votre manuscrit, je le trouve bouleversant, vibrant de vérité – il faut le publier". 37 ans plus tard (et 30 ans après la mort de Sylvain Vergara), ce texte est retrouvé et enfin publié. Seul un extrait en avait paru en 1964 dans la revue “Esprit”10. Arrêté en octobre 1943 comme résistant, Sylvain Vergara, âgé de 18 ans, est emprisonné à Fresnes, torturé puis déporté “Nacht und Nebel” en février 1944. Il est l'un des plus jeunes internés non-juifs de Buchenwald dont il devait être libéré le 11 avril 1945. Marqué à vie par cette épreuve, il n'a rien écrit d'autre que ce témoignage, rédigé au tout début des années 1960 alors qu'il désespérait de faire entendre sa voix. Ce texte évoquera probablement à bien des lecteurs “La Nuit” de Wiesel ou “Si c'est un homme” de Primo Levi.
Uniformes napoléoniens.
Musée de l'Armée, Bibliothèque de l'Image, 2001 in-4°, 92 pp, préface de Frédéric Lacaille, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Des lointaines steppes de Russie où il s'était imprudemment aventuré, Napoléon envoya l'ordre à Paris en 1812 d'étudier de nouveaux uniformes pour la Grande Armée dont on espérait un retour victorieux, et voulait remettre à neuf les parements usés par tant de campagnes : c'est le colonel Bardin qui en fut chargé. Bardin se mit promptement au travail et commença par choisir, en la personne du peintre Carle Vernet, le collaborateur qui devait dessiner les nouveaux costumes. Napoléon revint des steppes, seul, porteur d'une tragédie inattendue : la Grande Armée s'était évanouie dans les neiges. Les élégants uniformes peints par Vernet ne furent réalisés qu'en partie pour habiller les conscrits de 1813. Les planches d'uniformes reproduites ici sont extraites d'un recueil de deux cent quarante cinq aquarelles originales peintes par Carle Vernet. La qualité du dessin et de l'aquarelle, la fraîcheur des couleurs, parfaitement conservées en font la plus belle source de documentation sur l'uniforme du premier empire.
Manuel d'art musulman. I. L'Architecture.
P., Alphonse Picard, 1907, fort in-8°, xxiii-594 pp, 420 photos et plans dans le texte et à pleine page, biblio, chronologie, table alphabétique des matières, table générale, reliure pleine percaline gris-clair, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), reliure lég. salie, bon état
Tome I seul (sur 2). Le second volume, écrit par Gaston Migeon est consacré aux « arts plastiques et industriels ». C'est le premier manuel français consacré à l'art d'Islam qui fait réellement référence. — "Ce manuel est la première étude d'ensemble qui ait paru sur l'art musulman, du moins dans notre langue. Dans le premier volume, M. Saladin étudie l'architecture. Il la considère d'abord en elle-même dans ses éléments essentiels, puis dans les différentes écoles où ses caractères généraux se sont diversifiés : l'école syro-égyptienne, inspiratrice des monuments de l'Egypte, de la Syrie et de l'Arabie ; l'école du Moghreb, embrassant dans son vaste domaine la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, l'Espagne et la Sicile ; l'école persane, créatrice des chefs-d'œuvre de la Perse, de la Mésopotamie et du Turkestan ; l'école ottomane de Turquie d'Europe et d'Asie Mineure ; enfin l'école indoue avec ses floraisons variées qui s'épanouirent dans l'Inde, la Chine et l'Extrême-Orient. L'auteur, qui est architecte et membre de la Commission archéologique de l'Afrique du Nord, constate avec raison que la civilisation musulmane est avant tout une civilisation arabe qui s'est inspirée des modèles grecs, persans, syriens, égyptiens, espagnols et indous. (...) Tous les spécialistes que passionnent les questions d'art trouveront condensées dans ces deux volumes les réponses aux divers problèmes que l'on peut se poser au sujet de l'art musulman. Les 420 figures du premier volume, toutes très soignées, contribuent en même temps que la nouveauté du sujet et la largeur de vues dans laquelle a été conçu le manuel, à en rendre la lecture très attrayante." (E. Montmasson, Revue des études byzantines)
Le Socialisme intégral. Première partie : Histoire des théories et tendances générales. 2e partie : Des réformes possibles et des moyens pratiques.
P., Félix Alcan et Librairie de la « Revue Socialiste », 1891, 2 vol. gr. in-8°, 469 et 462 pp, 2e édition revue et complétée, un portrait photographique de l'auteur en frontispice du 1er volume, reliures demi-chagrin acajou, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés, têtes doréesè (rel. de l'époque), papier lég. jauni comme toujours, le tome II est en bon état, mais la reliure du tome I est très abîmée (mque de cuir au bas du 1er plat et du dos)
Théoricien d'un socialisme démocratique, Benoît Malon (1841-1893) achève peu avant sa mort son grand ouvrage, “Le Socialisme intégral”. En 900 pages, Benoît Malon nous offre à la fois une synthèse de l’histoire humaine, lente montée vers le socialisme, et la description de moyens concrets pour réaliser le socialisme. Quel socialisme ? Un socialisme intégral : intégral dans sa finalité, la plénitude de l’épanouissement de l’homme ; intégral dans son moteur, l’affrontement économique dans les rapports de production, mais aussi l’aspiration des hommes à la fraternité ; intégral parce qu’il donne sens à la totalité de l’histoire humaine. Appuyé sur les apports de Marx, Benoît Malon complète le marxisme en enracinant le projet socialiste dans le déploiement de la liberté et de la conscience marchant vers une complète humanisation. Sa phénoménologie de l’histoire articule en permanence luttes sociales et mouvement des idées exprimées par ceux que nous appellerions aujourd’hui les intellectuels. L’histoire humaine apparaît comme l’évolution d’un système complexe, régi par une loi principale interne au système, la réalisation progressive de la « protestation communiste » présente dès l’origine. À travers la description de moyens concrets pour construire ce socialisme, se dessine un projet de société solidaire, dans laquelle l’organisation économique libère l’initiative individuelle en même temps qu’elle en tempère les excès. L’organisation du système démocratique permet d’échapper à la fausse alternative entre démocratie représentative et démocratie participative. Dans nombre de domaines, statut des femmes, internationalisme, écologie, intercommunalité, traitement des crises économiques, etc., Benoît Malon trace des orientations qui ont un siècle d’avance. Benoît Malon a fondé et dirigé “La Revue socialiste” de 1885 à sa mort en 1893 (où une partie des textes du livre a été prépubliée). Le passé de Benoît Malon, – il a été membre de l'Internationale et de la Commune – son absence d'ambition partisane et son goût de la synthèse lui ont permis de faire de sa revue un véritable laboratoire d'idées, un lieu d'échanges ouvert à tous, avec une dimension européenne. À une époque où s'affirme la Troisième République, la “Revue socialiste” participe à l'élaboration d'un socialisme français qui se construit, malgré ses divisions, entre révolution et réformisme, tradition républicaine classique et souvenir assumé de la Commune, souci d'autonomie des pouvoirs et attachement aux services publics.
Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle.
Plon, 1981, in-8°, 205 pp, une carte sur double page, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Le vieux Tibet regarde la plus vieille Chine, celle que nous qualifions de « nouvelle » parce que nous discernons mal le passé profond dans lequel plongent les racines des événements dont elle est actuellement le théâtre. Le Tibet regarde, observe, il réfléchit peut-être, mais son attitude diffère passablement de celle que les Occidentaux lui prêtent."
Histoire du cardinal de Granvelle, archevesque de Besançon, vice-roi de Naples, ministre de l'empereur Charles-Quint et de Philippe second, Roi d'Espagne.
Paris, Duchesne, 1761, in-12, (4)-615-(5) pp, un portrait gravé en frontispice, reliure veau fauve marbré, dos lisse à caissons fleuronnés dorés, pièce de titre basane fauve, filets dorés sur les coupes, tranches rouges (rel. de l'époque), coiffes arasées, bon état. Bel exemplaire très propre et exempt de rousseurs
Edition originale, ornée d’un joli portrait d’Antoine Perrenot, cardinal de Granvelle, gravé en taille-douce par Chenu d’après Garand. Au service de Charles-Quint puis de Philippe II, le Comtois Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586) fut l'artisan de la politique d'hégémonie européenne des Habsbourg : alliance avec l'Angleterre et mariage anglais, traité de Cateau-Cambrésis, unité religieuse... L’auteur Luc Courchetet d'Esnans (1695-1776) était natif de Besançon.
Mémoires d'Espoir. Le Renouveau (1958-1962). L'Effort (1962...). Suivies d'un choix d'Allocutions et messages sur la IVe et la Ve Républiques (1946-1969).
Omnibus-Plon, 1994, fort in-8°, 1163 pp, avant-propos et choix des textes par Philippe de Gaulle, broché, couv. illustrée, bon état
Les réflexions stratégiques et philosophiques de Charles de Gaulle, de 1958 à 1962. Au mois de mai 1958, à la veille d'un déchirement désastreux de la nation et devant l'anéantissement du système prétendument responsable, de Gaulle, n'ayant pour moyen que sa légitimité, doit prendre en charge le destin... De même que le général de Gaulle avait écrit un compte rendu complet de son action entre 1940 et 1946 dans ses “Mémoires de guerre”, les “Mémoires d'espoir” devaient comprendre trois volumes couvrant son retour aux affaires politiques en 1958 : “Le Renouveau 1958-1962” ; “L'Effort 1962-1965” ; “Le Terme 1966-1969”. La mort en a interrompu la rédaction, alors que le Général venait d'achever les deux premiers chapitres du tome II. Avec les conférences de presse, allocutions, discours et messages sélectionnés ici par son fils, l'amiral Philippe de Gaulle, on dispose néanmoins d'un ensemble cohérent et explicite permettant de connaître les conceptions qu'avait le Général des problèmes institutionnels, politiques et conjoncturels de l'époque où il a dirigé la France et d'en extraire à sa source l'esprit même de la Ve République.
Abrégé de l'Histoire ecclésiastique. Contenant les événemens considérables de chaque siècle, avec des réflexions. Tome huitième. Nouvelle édition revue & corrigée.
Cologne, Aux dépens de la Compagnie, 1755, in-12, xxxvi-756 pp, reliure veau fauve marbré, dos à 5 nerfs pointillés et caissons fleuronnés dorés, pièce de titre maroquin carmin, filets dorés sur les coupes (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire très propre et exempt de rousseurs
Tome VIII seul (sur 13) qui renferme les 12 premiers articles du seizième siècle. — "L’Histoire ecclésiastique" fut un véritable best-seller dû à la plume de Claude Fleury (1640-1723), fameux précepteur du duc de Bourgogne que Madame de Sévigné admirait. Le premier volume fut publié à l’automne 1690. Les dix-neuf suivants parurent avec régularité jusqu’en 1720. Fleury mourut le 14 juillet 1723, frappé d’apoplexie : il avait couvert la période allant de l'établissement du christianisme jusqu’à l'année 1414 et la réunion du Concile de Constance. La poursuite de la publication, à partir de 1726, fut prise en charge par l’oratorien Jean-Claude Fabre (1668-1753), avec l’aide de son ancien confrère Claude-Pierre Goujet (1697-1767). Seize volumes parurent encore par leurs soins à partir de 1726 jusqu’en 1738, mais les deux derniers furent saisis et Fabre sommé de renoncer à la publication des suivants. Pour cette raison, l’Histoire ecclésiastique ne fut pas poursuivie au-delà de l'année 1594. Cette "Histoire ecclésiastique" était regardée par Voltaire comme la meilleure histoire de l’Église connue. À partir de 1748 fut publié cet "Abrégé de l’Histoire ecclésiastique" (Cologne-Paris, Aux dépens de la Compagnie, 13 volumes), rédigé par un protégé de Mgr de Caylus, évêque d’Auxerre : il s’agissait de l’abbé Bonaventure Racine (1708-1755) que son jansénisme avait fait expulser de tous les collèges dans lesquels il avait tenté d’enseigner. La publication s’en poursuivit de manière posthume jusqu’en 1762, et l’abrégé assurait également la continuation de l’Histoire jusqu’au XVIIIe siècle.
Virginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance. Vie de l'artiste, Déjazet et ses contemporains, Déjazet amoureuse.
P., Librairie illustrée, Mongrédien et Cie, s.d. (1904), in-12, 336 pp, avec en appendice la liste complète des rôles joués par Déjazet (p. 310-330), reliure demi-basane havane, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservée (les 2 plats) (rel. de l'époque), bon état
Henri VIII (1491-1547).
Payot, 1981, fort in-8°, 522 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)
"M. Hackett ne pouvait guère trouver un meilleur sujet d'étude que la vie et le caractère, la politique et les amours du plus versatile et du plus despotique des souverains : Henri VIII. C'est à travers l'homme qu'il voit et qu'il peint son époque. Dans une longue entrée en scène, il nous présente trois potentats qui, pendant un tiers de siècle, vont ébranler le monde en se disputant l'hégémonie : Charles-Quint, François Ier, Henri VIII ; trois portraits en pied, au physique et au moral ; c'est autour de leur rivalité, de leurs accords intéressés, de leurs inimitiés, que le récit se développe en sept tableaux, le premier consacré à l'enfance du futur roi d'Angleterre, qui sera naturellement le héros de la pièce. Celle-ci sera à son tour divisée en six actes, chacun pour une de ses femmes couronnées. Disons tout de suite que M. Hackett s'est préparé à sa tâche par une étude pénétrante des documents contemporains. Le précieux recueil des “Letters and Papers” lui a fourni de solides matériaux pour une œuvre qui abonde en détails savoureux. Son récit est d'ailleurs d'une lecture divertissante ; le style est le plus souvent alerte, pittoresque, truculent. Il ne craint pas de raconter crûment certaines aventures scabreuses. Ses portraits sont vivants, tels celui de Catherine d'Aragon, qu'il plaint et qu'il admire, et celui de Thomas More, sans oublier le roi lui-même. Ses pages ne laisseront pas indifférents les gens de métier." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1931) — Henry VIII hérita du trône alors qu’il avait à peine 11 ans. Il est certainement le roi le plus connu mais aussi le plus controversé d’Angleterre. Ses amours volages, et sa volonté d’être père d’un héritier mâle, le conduisit à épouser 6 femmes. Il divorça de sa première femme Catherine d’Aragon ce qui le conduisit à renier l'Eglise Catholique et à instaurer l’Eglise Reformée d’Angleterre. Les guerres de religion qui s'ensuivirent durèrent des siècles. Henry VIII était le père d’Elizabeth Ière, qui devint l’une des plus puissantes monarque d’Angleterre et aussi celle dont le règne dura la plus longtemps. Son fils, Edouard VI, né de Jane Seymour lui succéda. Le livre est composé de 8 chapitres, le premier sur l'enfance d'Henry VIII, 6 chapitres consacrés à chacune de ses femmes, le dernier sur le contexte politique de l'époque.
Les Mazarinettes ou les sept nièces de Mazarin.
Editions de Minuit, 1976, in-8°, 147 pp, broché, couv. illustrée, bon état
De ses deux sœurs italiennes, le cardinal Jules Mazarin eut sept nièces, qui devinrent vite célèbres : Anne-Marie et Laura Martinozzi, Vittoria, Olympe, Marie, Hortense et Marianne Mancini. Invitées, encore enfants, à venir vivre en France, elles s'adaptèrent d'autant mieux à leur nouvelle patrie que trois d'entre elles furent élevées au Palais-Royal, avec le futur Louis XIV, partageant ses jeux et certaines de ses études. Quand elles en eurent l'âge, le cardinal tint à leur faire contracter des mariages qui puissent servir autant les intérêts de la France que ceux de la famille Mazarin. Il y réussit si bien, que ces jeunes femmes de condition honorable mais modeste, n'allaient pas tarder à participer aux fastes de l'Histoire de France et d'Europe. Apparentées aux plus grandes familles, aux Condé, aux Savoie-Carignan, aux Richelieu, aux Colonna, aux Bouillon, aux Turenne, les sept Mazarinettes, comme les appelaient les Parisiens, eurent maints descendants illustres, à commencer par les derniers Stuart. Mais ce qu'on retiendra surtout de ces existences hautes en couleurs et riches d'anecdotes piquantes, comme des portraits qu'en ont tracé le duc de Saint-Simon ou Mme de Sévigné, c'est l'extraordinaire liberté d'allure et de pensée dont surent faire preuve, au sein d'une Cour assez compassée, ces sept petites Italiennes non dépourvues d'esprit, et dont l'une d'elles au moins fut à deux doigts de devenir reine de France.
Mémoires de la duchesse d'Abrantès, avec une introduction de Georges Girard.
À la Cité des Livres, 1928-1931 7 vol. in-8°, xvii-308, 337, xx-329, 324, 309, 305 et vii-308 pp, brochés, bon état. Exemplaires numérotés sur Vélin du Marais
Complet de tout ce qui est paru : I. Souvenirs historiques sur la Révolution et le Directoire (2 volumes) – II. Souvenirs historiques sur le Consulat (4 volumes) – III. Souvenirs historiques sur l'Empire (1 volume). — "Célèbres mémoires qui doivent beaucoup à Balzac et dont Chateaubriand, Victor Hugo et Alexandre Dumas firent grand cas. C'est dire le prestige de ces souvenirs riches en anecdotes curieuses et en portraits piquants. Le succès fut considérable. Il convient toutefois de n'utiliser qu'avec précaution ce témoignage de la duchesse d'Abrantès que Théophile Gautier a surnommé, non sans raison, la duchesse d'Abracadabrantès. La très bonne édition de La Cité des Livres est malheureusement inachevée et s'arrête aux premières années de l'Empire (7 vol. parus)." (Tulard, 5)
Temps passé, jours présents. (Notes de famille).
P., Société anonyme de Publications périodiques, 1900, in-8°, 688 pp, annexes, reliure demi-maroquin brun foncé, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Exemplaire finement relié. Rare (Bertier, 320)
Intéressant témoignage d'un grand bourgeois conservateur catholique, soixante ans en 1871 (député du centre-gauche jusqu'en 1875, puis sénateur inamovible), qui soutient sans conditions « les forces de l'ordre », et qui se loue de « la clairvoyance de l'Assemblée nationale ». Portraits de Canrobert, Bourbaki, du baron Haussmann... Ernest Denormandie (1821-1902), d'une vieille famille de robe, joua un rôle dans les débuts de la IIIe République.
L'enchantement des danses et la magie du verbe. Essai sur quelques formes inférieures de la mystique.
Albin Michel, 1957, in-8°, 416 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Cet ouvrage, extrêmement documenté et d'une érudition considérable, expose comment la danse, avec ses effets d'exaltation mystique, a tenu une place énorme dans les religions anciennes de tous les pays, parce qu'elle était considérée comme un moyen d'entrer en communion avec la divinité. Beaucoup de survivances s'en retrouvent encore aujourd'hui, par exemple les coutumes de célébrer par ce moyen les événements importants de la vie ou certaines périodes de l'année. En revanche, il a fallu des réactions énergiques des autorités religieuses pour empêcher que les danses ne viennent perpétuer dans les cérémonies liturgiques un esprit peu conforme aux religions modernes. Une seconde partie se rapporte à la magie du verbe, au pouvoir attribué à certaines formules, à l'emploi persistant de langues inconnues du grand public pour maintenir le prestige des cérémonies, au rôle mystique de la poésie sacrée, tellement que l'on peut y voir l'origine de toute poésie, aux répétitions incessantes de formules stéréotypées, destinées à produire une sorte d'enivrement ou de méditation latente qui supplée à la faiblesse de l'attention, enfin à l'emploi très fréquent d'expressions plus ou moins mystérieuses dans certaines associations, écoles, fraternités, confréries, etc., toutes choses qui montrent combien il est difficile de s'affranchir de la magie du verbe. En résumé, livre très savant, plus sociologique que religieux, mais capable de jeter une lumière intéressante sur certains aspects de la vie humaine, d'autrefois et d'aujourd'hui." (P. Guérin, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1960)
Histoire de l'Asie Antérieure, de l'Inde et de la Crète, depuis les origines jusqu'au début du second millénaire.
Payot, 1947, in-8°, 351 pp, 3 cartes et 71 illustrations dans le texte, 73 photos sur 32 pl. hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)
"On ne peut qu'admirer l'ampleur des vues de M. B. Hrozny et la maîtrise avec laquelle il embrasse du regard le monde antique depuis l'Inde jusqu'à la Crète en passant par l'Asie Mineure. Plusieurs conjectures restent incertaines, mais peuvent être confirmées par de nouvelles découvertes. On sait avec quelle géniale intuition le professeur Hrozny a découvert la lecture du hittite cunéiforme, au cours de la guerre 1914-1918. On trouvera ici le récit de ce déchiffrement qui a fait apparaître le hittite cunéiforme comme une langue indo-européenne du groupe kentum (langues indo-européennes occidentales), se rattachant à la fois aux langues italo-celtiques et au tokharien. Les archives royales de Boghaz-Keui ont conservé aussi les restes d'une langue toute différente, dénommée hattite, qui s'est maintenue grâce à son caractère religieux comme le sumérien en Babylonie ou le latin en Occident. Ainsi, la population d'Asie Mineure apparaît comme fort mélangée dès une haute époque, mais l'intrusion de l'élément indo-européen est relativement récente. C'est le roi Anittash (vers le XVIIIe siècle av. J.-C.) qui, le premier, organise un important royaume indo-européen. Les inscriptions de Boghaz-Keui ont encore révélé l'existence de deux peuples non moins importants. D'abord les Hourrites qui furent identifiés avec les Aryens, ce qu'a rectifié M. Hrozny. La langue hourrite qu'on commence à entrevoir n'est pas aryenne ni indo-européenne, mais plutôt apparentée aux langues caucasiques, sans relation, cependant, avec le hattite. Ensuite les Subaryens, dont on ne sait s'ils constituent une ancienne appellation portée par les Hourrites ou bien s'ils représentent un autre peuple étroitement apparenté. Ajouter à cela que les régions hourrite et mitannienne, voisines l'une de l'autre, étaient fort mélangées au point de vue ethnique. Ainsi, au second millénaire, apparaissent les dieux aryens Mitra, Varunna, Indra et Nasatya dans les traités mitanniens. Les rapports des Hittites avec Ahhiyava, Ahhiya, amènent à discuter la localisation de ce dernier pays. Du premier coup, M. Emil Forrer y avait reconnu les Achéens grecs et, malgré de vives oppositions, il semble bien avoir raison. En tout cas, M. Hrozny se rallie à son opinion (p. 190) et ne serait même pas éloigné de reconnaître Mycènes dans la ville d'Ahhiyava. On peut relever bien des aperçus originaux contenus dans cette Histoire de l'Asie Antérieure, mais il faut signaler comme particulièrement captivant l'exposé des débuts de la civilisation indienne, sujet des plus ardus et mal présenté jusqu'ici. La traduction a été confiée à Mme Madeleine David, orientaliste distinguée, très au courant des travaux du savant maître." (René Dussaud, Syria, 1949)
L'abominable docteur Petiot.
Balland, 1974, gr. in-8°, 287 pp, 8 pl. hors texte de coupures de presse de l'époque, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Premier avril 1944, Le Petit Parisien titre : "Les crimes du docteur Petiot. Quarante-cinq valises et trois caisses pleines de riches vêtements sont découvertes..." Voilà sans aucun doute les dépouilles des quelque soixante-trois victimes du doux médecin... Mais qui est le docteur Petiot ? Génial Jekyll ou diabolique Mr Hyde ? Dans ces années troubles de l'entre-deux-guerres, puis de la Seconde Guerre mondiale, le jeune médecin de province, fraîchement débarqué à Paris, a pourtant bonne réputation. Il soigne les pauvres gratuitement, réconforte les malheureux. Qui peut imaginer qu'il mène une double vie, nocturne, inavouable, baignée de sang et calcinée de chaux vive ?
Vauban.
Club du Livre Sélectionné, s.d. (1962), in-8°, 446 pp, préface du général Weygand, un portrait en frontispice, 16 pl. de gravures et 3 cartes repliées hors texte, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, bon état
Par Alfred Rébelliau (1858-1934), bibliothécaire à l'École normale supérieure, professeur d'université et historien. Cet ouvrage posthume, préparé pour le tricentenaire de la naissance de Vauban (1633-1707), paraît avec quelque trente ans de retard. C'est surtout à l'homme de guerre que Rébelliau s'attache, à celui pour lequel Saint-Simon créa le beau mot de « patriote ». — "Ce « Vauban » est une biographie, sans doute, puisque le héros est suivi de ses humbles commencements au sommet de son ascension. Mais il est bien davantage : le tableau d'une époque, une savante page d'histoire dont le talent de l'écrivain, l'allure du récit procurent au lecteur autant d'agrément que de profit..." (Préface).
La Propagande bonapartiste en 1848.
P., Edouard Cornély, 1911, gr. in-8°, 128 pp, sources et biblio, index des noms de personne, des journaux, des principaux imprimeurs et éditeurs bonapartistes en 1848, broché, couv. défraîchie, dos factice, état correct (Bibliothèque de la Révolution de 1848)
Première partie : La propagande avant l'insurrection de juin. Deuxième partie : La campagne présidentielle. — "... La composante démagogique et populaire du bonapartisme, qui avait eu son heure de gloire aux Cent-Jours, réapparaît en juin 1848 accommodée au goût du jour, c'est-à-dire imprégnée de « socialisme » révolutionnaire. Pour Robert-Pimienta ce bonapartisme fait appel à tous les sentiments de « la lie de la population » (haine sociale, jalousie, rancune, colère, ambition)." (Frédéric Bluche, Le bonapartisme : aux origines de la droite autoritaire, 1980)