Poèmes de Fresnes.
Sans lieu [Paris], La Pensée française, 1946, gr. in-8° carré, 80 pp, broché, couverture imprimée rempliée, bon état. Troisième édition, en partie originale, et la première complète (imprimée de manière clandestine et vendue sous le manteau), tirage à 350 exemplaires (XII sur Alfa des papeteries Navarre + 338 sur Bouffant supérieur), celui-ci non numéroté
Poèmes de captivité, composés en cachette par Robert Brasillach dans la prison de Fresnes jusqu'au matin de son exécution. Quand vint la libération de Paris, en août 1944, Brasillach refusa d'émigrer, se cacha, mais se livra à la police en septembre quand il apprit l'arrestation de sa mère. Il fut alors placé en prison à Noisy puis à Fresnes : ce fut nénanmoins pour lui une période de grande activité littéraire. Il fut condamné le 19 janvier 1945, et exécuté le 6 février. — Les poèmes écrits par Brasillach en captivité connurent une première édition clandestine incomplète le 15 septembre 1945, sous le pseudonyme de Robert Chénier et avec le titre de “Barreaux” (Éditions de Minuit et demi), ne comprenant que les pièces écrites avant la condamnation. Les poèmes écrits ensuite et le texte « La Mort en face » parurent séparément et clandestinement en février 1946 à Genève sous le titre “La Mort en face. Derniers poèmes écrits de la prison de Fresnes”. Dans le même temps paraissait clandestinement à Paris cette édition datée du 6 février 1946 (premier anniversaire de la mort de Brasillach). C'est la première édition qui soit complète des 26 poèmes (dont "La mort en face"). La première édition publique, quant à elle, ne fut donnée qu'en 1947 par les éditions Le Soleil noir. — "Robert Brasillach livre ses états d'âme sous la forme de poèmes. Répartis en deux parties, avant et après l'annonce de sa condamnation à mort, ses écrits expriment l'inquiétude de ne plus revoir les siens, l'extrême solitude à laquelle il n'est pas habitué et, étrangement, le sentiment de communauté qu'il souhaite créer avec les anciens captifs et victimes de la prison de Fresnes ("Les noms sur les murs"), ses ennemis d'hier. Le dernier texte ("La mort en face") a été écrit quelques heures avant son exécution, le 6 février 1945." (Françoise Passera, EGO 39-45)
Histoire générale des sciences.
PUF, 1957-1964, 4 forts vol. pt in-4°, viii-627, vii-800, viii-755 et viii-1080 pp, 208 planches de gravures hors texte, 133 figures et tableaux, biblio, index des noms et des notions, reliures toile verte décorées de l'éditeur, sans les jaquettes, dos passés, bon état
Tome 1 : La science antique et médiévale (des origines à 1450). Tome 2 : La science moderne (De 1450 à 1800). Tome 3 : La science contemporaine, le XIXe siècle. Tome 4 : La science contemporaine, le XXe siècle. — Très précieuse documentation. Pour l'historien des sciences, cette somme restera un ouvrage de référence de premier ordre pour tout ce qui a trait à la vie intense et mouvementée de la recherche scientifique aux siècles passés. — "Ce n'est pas un mince mérite que d'offrir, pour la première fois, au public de langue française, un instrument d'information et de culture où rien n'est sacrifié du passé de la science humaine, où la science indienne et chinoise, la science hébraïque, la science américaine précolombienne ont leur place au même titre que la science égyptienne et la science grecque, au même titre et au même niveau d'intérêt. Les documents d'utilité générale, illustrations, index des noms, index des matières, représentent le fruit d'un travail considérable dont il est juste d'attribuer le mérite à celui qui en eut la responsabilité, à M. René Taton." (G. Canguilhem, Revue Historique, 1959) — "Il n'existait pas d'ouvrage qui permît au lecteur français de prendre facilement de l'histoire des sciences une vue complète, précise et conforme à l'état des recherches récentes. Point n'est besoin d'insister sur l'intérêt de ce livre. J'attirerai seulement l'attention sur les pages consacrées par G. Beaujouan à l'Occident chrétien et que je suis plus capable de juger. La liaison est là fort bien établie entre les destinées du savoir et celles du milieu général, et j'ai apprécié en particulier l'effort mené pour définir exactement les rapports entre les connaissances scientifiques et les techniques." (Georges Duby, Revue d'histoire économique et sociale, 1958)
La Guerre d'Algérie. 1. Les Fils de la Toussaint. – 2. Le Temps des Léopards. – 3. L'Heure des Colonels. – 4. Les Feux du Désespoir. – 5. La guerre d'Algérie en images.
Editions Rombaldi, 1976, 5 vol. in-8°, 392, 505, 513, 568 et 279 pp, préface de Joseph Kessel, annexes, références bibliographiques, chronologie, reliures simili-cuir noir décorée de l'éditeur, bon état
De 1958 à 1962, Yves Courrière, grand reporter, "couvre" la guerre d'Algérie sur le terrain. En 1967, il entreprend de raconter par le détail ce que fut cette épopée, tant du côté FLN que du côté français. Quatre ans plus tard, il achève cette remarquable fresque en quatre volets. Il recevra en 1966 le prix Albert-Londres du meilleur reportage et, en 1970, celui de l'Académie française pour “Le Temps des Léopards”. — Bien complet du cinquième volume, un recueil de près de 350 photos légendées extraites du film "La guerre d'Algérie" d'Yves Courrière et Philippe Monnier. Yves Courrière a écrit un commentaire direct et précis qui replace chaque photo dans son contexte historique. — "Yves Courrière procède en chroniqueur. Il fouille les épisodes les plus mal connus parce que les plus mystérieux, éclaire les drogués du "coup tordu" (...) montre aussi dans ceux que l'on croyait mieux connaître, la faiblesse, la confusion parfois, l'humanité souvent..." (Jean Planchais, Le Monde) — "Il dit vrai et ne blesse personne. Son objectivité est garantie par un recul d'historien dépourvu de toute passion partisane, par une documentation minutieuse qui, dans sa recherche, équilibre les sources françaises et algériennes." (Albert-Paul Lentin, Le Nouvel Observateur) — "Il se garde des phrases abstraites ou des jugements moraux. Il dit les faits tels qu'ils furent, les hommes tels qu'ils se comportèrent." (Max Gallo, L'Express).
Plomo para ellas.
Barcelona, Buenos Aires, Editiones Toray, 1968, in-12, 200 pp, broché, couv. illustrée par Noiquet, bon état (Coll. Hurón, nº 22). Traduction en espagnol de “Du plomb pour ces demoiselles”
"En aquellas manos estaba la clave del oscuro enigma. Y sin embargo, eran manos vacias. Ellas inocentes o culpables, eran tan bellas!"
Hommes 40 – Chevaux (en long) 8.
P., Au Sans Pareil, 1933 in-12, 222 pp, broché, couv. illustrée, dos recollé, état correct
Important témoignage sur Verdun. Le plus grand tort de ce livre est peut-être d'être paru un an après “Voyage au bout de la nuit”. Il partage avec le chef d'oeuvre de Céline une même indétermination de genre (roman ? autobiographie ?) et un même pessimisme, un même dégoût pour la guerre et la grotesque marche à la mort de pantins sans personnalité, dans un fracas d'usine en folie. L'auteur, Jean Lépine (1896-1968), se fait aussi chroniqueur de l'enfer de Verdun, où les chevaux et les hommes blessés, piégés par la boue, crient sans que les vivants puissent les secourir, et où les morts sont épars, déchiquetés, mutilés, mêlés au limon de la terre. — "Une seule consigne : tenir, ne reculer sous aucun prétexte. Nous serons dans des trous d'obus. Il est interdit sous prétexte de mieux voir de se placer dans un trou d'obus un peu plus en arrière ; vous devez vous faire casser la gueule là où on vous mettra, pas ailleurs."
L'affaire Yann Piat. Des assassins au cœur du pouvoir.
Flammarion, 1997 in-8°, 298 pp, documents en annexes, broché, bon état
"Il n'est pas question de sortir un document sur l'affaire Piat. Nous ne lèverons jamaisle secret-défense sur ce dossier". Cette confidence, c'est un haut personnage de l'Etat qui l'a faite à l'avocat de la famille de Yann Piat. A partir du témoignage d'un général de la Direction du renseignement militaire, confirmé par des documents et des révélations, les auteurs ont reconstitué l'affaire Yann Piat, députée du Var, assassinée en février 1994. Ils dévoilent ainsi des éléments-clés sur l'identité des commanditaires...
Et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. Oran 1962.
Laffont, 1982 gr. in-8°, 371 pp, 3 cartes et plans d'Oran, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, bande éditeur conservée
"L'engagement des Européens d'Algérie dans les rangs de l'OAS ne nous est connu que par ses cadres. Les motivations d'un dirigeant sont en général éloignées de celles du militant de base, qui plus est pour une organisation clandestine terroriste. Grâce au récit autobiographique de Martinez, nous pénétrons dans la conscience pied-noir et cheminons ensemble dans le groupe Delta auquel il a décidé d'adhérer. (...) Les opérations terroristes sont racontées en chronologie mois après mois avec de menus détails. L'encadreur est un déserteur dont les connaissances militaires sont indispensables au groupe. La composition ethnique du Delta bouleverse les idées reçues. Selon Paul Henissart (Les combattants du crépuscule) les Israélites d'Oran avaient composé leurs propres unités de défense, les « Hagana Magen ». Si cela est vrai pour la majorité d'entre eux, certains ont rejoint les rangs des Deltas d'Oran. Cette découverte est de taille, elle marque la formation d'une conscience pied-noir et la jonction des intérêts des Européens et des Israélites francisés le 24 octobre 1870. (...) L'auteur n'a pas su ou voulu comprendre le processus de décolonisation. Cela s'inscrit en filigrane tout au long de son livre, à commencer par le titre. L'autochtone reste pour lui l'Arabe, cet Autre qu'il n'a jamais connu bien qu'il l'ait croisé tous les jours..." (Karim Rouina, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1985)
La Guerre d'Algérie. II : Le Temps des Léopards.
Fayard, 1971 in-8°, 612 pp, 24 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Bien complet du dépliant volant
Volume centré sur bataille d'Alger de 1957. — "Avec “Les Fils de la Toussaint”, Yves Courrière s'était révélé comme le premier historien de cette époque tragique, et comme un chroniqueur de grand talent. “Le Temps des Léopards” tient largement les promesses du premier volume." (Philippe Herreman, Le Monde)
"Patience, mon cœur !" L'essor de la psychologie dans la littérature grecque classique.
Les Belles Lettres, 1991 in-8°, 241 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Lorsque Ulysse, de retour en son palais, tente de modérer sa fureur et son désir de vengeance en s'écriant, au chant XX de l'Odyssée : "Patience, mon cœur !", il prononce une petite phrase qui va changer la face du monde. Pour la première fois sans doute, l'homme dialogue avec lui-même, analyse ses sentiments, découvre sa vie intérieure. La psychologie est née. Désormais, le chemin qui mène la pensée humaine vers "La princesse de Clèves" et "A la recherche du temps perdu" est tracé. En fait, l'analyse psychologique proprement dite se développe au cours du Ve siècle athénien. Dans la tragédie, l'histoire, la philosophie, Jacqueline de Romilly en démontre l'évolution capricieuse et fondamentale qui commande toutes les littératures à venir. Essai d'une intelligence souveraine et d'une intuition surprenante, " Patience, mon cœur ! " constitue l'examen le plus original et le plus passionnant de notre héritage intellectuel. — "Tout ce que nous considérons avec raison comme la marque la plus précieuse de notre modernité, nous le devons à ce cinquième siècle athénien où, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'homme s'affranchit de la pensée mythique pour entrer dans le rationalisme. C'est cette aventure que retrace Jacqueline de Romilly dans une étude, Patience, mon cœur !, qui allie la plus vaste érudition à l'intelligence la plus aiguë du surgissement de la psychologie chez Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Hérodote, Thucydide, Platon et Aristote. Patience, mon cœur ! est la traduction habituelle de ce qu'Ulysse se dit à lui-même, lorsqu'il est tenté de tuer les servantes infidèles qui courent rejoindre les prétendants de Pénélope. Il y a là, observe Jacqueline de Romilly, un des rares moments où Homère exprime par le biais du monologue intérieur une crise morale. Texte si exceptionnel que la réflexion ultérieure s'appuiera volontiers sur lui, Platon le commentant notamment à trois reprises. "C'est pourquoi, ajoute l'auteur, nous l'avons choisi pour titre : il constitue le premier texte "psychologique", ce sur quoi le reste se construira. Mais sa célébrité même illustre le fait que, normalement, l'époque se désintéressait de ce genre d'analyse." Le héros homérique n'est d'ailleurs en général pas conçu comme étant à la source de ses actes, et l'agitation d'Ulysse sera aussitôt calmée par Athéna, qui l'endormira..." (Roland Jaccard, Le Monde)
La Victoire ou la mort. Histoire de Robespierre et la Révolution.
Flammarion, 1983 in-8°, 458 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Une biographie très favorable à l'Incorruptible en qui l'auteur voit un utopiste sincère, mais aussi un avocat pointilleux et travailleur, en quête d'une « cité humaine », lieu d'harmonie de bonheur et de foi. Pour Jean-Claude Frère, Robespierre est l'âme de la Révolution qui, en quelque sorte, mourra avec lui. Il évoque certes le fait que son héros ait dû, sous la pression des circonstances, se rallier à une « justice, prompte sévère et inflexible » (page 424), doux euphémisme en préambule à la Terreur, mais c'est pour mieux mettre en lumière l'idéologie défendue par Robespierre, inspiré du Contrat Social de Rousseau et très éloignés des compromissions auxquelles conduit l'action politique du gouvernement des comités. — "Jean-Claude Frère a écrit une biographie classique. Il insiste sur le rôle de Robespierre à la Constituante. Sa voix faible déclenche parfois des rires. Mais son programme de démocratie intégrale donne une grande cohérence à ses interventions. De plus ses meilleurs discours sont publiés dans Les Révolutions de France et de Brabant de Camille Desmoulins, son camarade du collège Louis-le-Grand. Il avait demandé, en vain, l'abolition de la peine de mort et s'était opposé à la guerre pendant l'hiver 1791-1792, mais, celle-ci une fois engagée, il se fait l'avocat de la Terreur (époque trop rapidement traitée) et, de juillet 1793 à juillet 1794, il eut une influence prépondérante sur le Comité de Salut public, c'est-à-dire le gouvernement de la France. Toutefois l'auteur estime que « la dictature robespierriste est une fable, ou mieux une simplification proposée par des historiens partiaux afin de ne pas s'interroger davantage sur les raisons fondamentales de sa fortune politique ». Jean-Claude Frère passe très vite sur les idées religieuses de Robespierre et la création du culte de l'Etre suprême." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1988)
Les coulisses de Versailles : Louis XV et sa cour.
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1965 gr. in-8°, 412 pp, une gravure d'époque de la cour en dépliant, un tableau généalogique, sources, reliure toile grise de l'éditeur avec une vignette illustrée au 1er plat, bon état
"Après avoir brillamment poursuivi ses études à l'École des chartes et publié la thèse qu'elle avait soutenue pour l'obtention du diplôme d'archiviste paléographe, une histoire de la ville de Grasse au Moyen Age, Mme Gillette Ziegler nous offre aujourd'hui un tableau d'une lecture agréable, mais pas toujours édifiante, de Versailles. L'ouvrage est le fruit de lectures abondantes et d'une connaissance sérieuse du XVIIIe siècle. En outre, il échappe à la banalité grâce à la conception personnelle qu'a eue l'auteur de son œuvre. Il est composé de vingt-cinq chapitres dont les titres sont suggestifs ; on en jugera par quelques exemples pris au hasard : « Enrichissez vous ; Un roi qui ressemble à l'Amour ; Le doux cardinal ». La teneur de chacun des chapitres est empruntée à des correspondances et mémoires contemporains, dont les extraits sont adroitement présentés par l'auteur et accompagnés de commentaires appropriés, le tout lié avec ingéniosité. Le lecteur a ainsi l'impression de pénétrer dans les mystères de la cour et d'être initié à des secrets qui lui sont dissimulés par la version officielle des événements. Portraits et anecdotes vivifient l'évocation. A vrai dire, cette promenade à travers les coulisses n'est guère propre à nous donner une haute idée du monde de la cour de Louis XV, d'autant plus que Mme Ziegler s'est plu à relever toutes les intrigues souvent scandaleuses qui s'y nouaient et à noter les potins qui y circulaient sans ménager personne, même le souverain. Nous ne saurions résumer un ouvrage qui vaut surtout par la richesse de ses détails et leur agencement. Disons seulement qu'il nous aide à mieux connaître les personnages qui ont joué un rôle décisif au cours du long règne de Louis XV. C'est d'abord le monde de la régence, le régent Philippe d'Orléans, ses adversaires, le duc du Maine et les auteurs du « complot de la Mouche à miel », le banquier Law et son entourage. Ce sont ensuite, lorsque Louis XV fut devenu majeur, toutes les femmes qui ont gravité autour de lui depuis la reine Marie Leczinska qu'il épousa quand il eut quinze ans, et de laquelle Mme Ziegler ne cache pas les travers. Puis ce furent les sœurs de Mailly, « successivement exploitées », pour reprendre un euphémisme du marquis d'Argenson qui constate, en parlant d'elles, que l'amour volage coûte cher aux Finances, ensuite Mme de Pompadour de qui la « royauté fut un combat perpétuel » et qui, naturellement, fait les frais de plusieurs chapitres pittoresques. Ce sont aussi les demoiselles du célèbre Parc aux Cerfs, où le premier valet de chambre du roi tenait des pensionnaires pour le plaisir de son maître, et c'est enfin la nouvelle « reine de la main gauche », Mme du Barry, dite l'Ange, seule capable, prétendait méchamment Mme Campan, d'égayer les dernières années d'un être « usé par les plaisirs et les voluptés ». La verve cruelle des mémorialistes de qui l'auteur a recueilli les propos s'est exercée également aux dépens des ministres de Louis XV, d'autant plus que ce roi, par suite de son caractère défiant et curieux, n'a jamais accordé sa confiance totale à aucun d'eux, même à celui qui en était sans doute le plus digne, Choiseul, et l'un des chapitres les plus suggestifs du livre est celui que Mme Ziegler a intitulé « Agents secrets », dans lequel elle expose la création par Louis XV, en marge du gouvernement officiel, d'une sorte de gouvernement clandestin dont le prince de Conti a été le premier chef. Ces intrigues perpétuelles, le double jeu où se complaisait Louis XV avec un plaisir malsain ont empêché son règne d'être un grand règne, malgré l'importance capitale des événements qui se sont déroulés pendant sa durée. C'est la conclusion qui découle de cet intéressant volume dans lequel un sujet bien connu est renouvelé grâce à l'adresse avec laquelle son auteur a su le traiter." (Robert Latouche, Bibliothèque de l'École des chartes, 1965)
L'Affaire Jean Moulin. La contre-enquête.
Albin Michel, 1990 in-8°, 258 pp, préface de Jacques Soustelle, nombreux documents en annexe, broché, bon état
Henri Frenay, l'une des personnalités les plus éminentes de la Résistance, et parmi les premières engagées dans la lutte contre l'occupant, a été, personnellement et pour son combat, récemment mis en cause dans les ouvrages que Daniel Cordier a consacrés à Jean Moulin. Un certain nombre de ces allégations ont provoqué la stupeur et l'indignation des anciens compagnons du fondateur de l'Armée secrète. S'estimant largement dépositaire de la pensée et de l'action d'Henri Frenay, Charles Benfredj, avocat à la cour de Paris, qui fut son défenseur, apporte dans L'Affaire Jean Moulin les réponses d'un ami et d'un confident. Dépassant le cadre de la pure polémique, examinant avec la minutie d'un chercheur documents et ouvrages, l'avocat pose à son tour des questions sur les desseins de Jean Moulin. Le livre de Charles Benfredj ne contribue pas seulement au rétablissement de la vérité ; il explore des zones d'ombre – notamment à propos de l'affaire de Caluire – sur lesquelles bien peu avant son auteur avaient osé s'interroger.
Vie d'Arthur Rimbaud.
Hachette, 1962 in-8°, 277 pp, préface de Jean Cocteau, 57 illustrations et fac-similés, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Vie quotidienne à Constantinople au temps de Soliman le Magnifique et de ses successeurs (XVIe et XVIIe siècles).
Hachette, 1965 in-8°, 319 pp, 2 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Publier une vie quotidienne moins de trois ans après avoir soutenu brillamment une vaste thèse sur la seconde moitié du XVIIe siècle à Istamboul constitue, à nos yeux, une véritable gageure si l'on considère qu'il s'agit, du moins en apparence, de concentrer en 300 pages deux siècles d'une histoire sociale alors que l'auteur avait consacré (sans longueurs inutiles) 731 pages à un demi-siècle de la même période. (...) Byzance, Constantinople, Istamboul, autant de noms évocateurs d'une ville qui, en réalité en comporte au moins deux, celle de la rive droite de la Corne d'Or, la musulmane, et celle de la rive gauche, la combien cosmopolite Galata ! mais Uskûdar, au-delà du Bosphore a toujours participé à la vie de la capitale, et Eyoub, au fond de la Corne d'Or, paraît difficile à dissocier de la cité même. C'est donc un grand ensemble urbain qu'il s'agit d'évoquer sans tenir compte des limites naturelles ou artificielles qui circonscrivent la capitale proprement dite, la ville administrative et impériale. La période choisie par l'auteur marque l'apogée de l'empire turc, l'âge d'or en quelque sorte, celui où la domination de la Sublime Porte s'étend progressivement du sud de l'Europe, profondément et largement entamée, aux frontières du Maroc, en passant par le Moyen-Orient, une partie de l'Arabie (la moins pauvre naturellement et la plus glorieuse, pour ne pas dire la plus sacrée) puis l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie. Epoque faste où les présents affluent à Constantinople devenue une métropole économique de première grandeur..." (Lucien Golvin, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1966)
L'Orient musulman au Moyen Age, 622-1260.
Armand Colin, 1979 gr. in-8°, 324 pp, cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, tache claire au 2e plat, bon état (Coll. U)
De l'avènement de l'Islam à l'échec de la poussée mongole en Orient, cet ouvrage qui se veut d'abord un précis clair et utile, retrace le déroulement de six siècles d'une histoire qui va transformer le monde... (4e de couverture) — "L'ouvrage de Nikita Elisseeff, professeur d'histoire et d'archéologie du monde musulman à l'Université de Lyon II, mérite bien mieux que le qualificatif de manuel à l'usage des étudiants arabisants. En effet, l'A. réussit à nous présenter en 324 pages, non seulement les principaux événements historiques de l'Orient musulman entre 622 et 1260 avec une foule impressionnante de renseignements historiques précis, mais encore à les relier par des thèmes fondamentaux qui, visiblement, sont au centre de ses préoccupations de chercheur. Cette maîtrise provient, nous semble-t-il, d'une triple connaissance : celle des documents arabes eux-mêmes, celle de la vie quotidienne en Orient due aux longues années que l'A. y a passées et, enfin, celle de l'histoire et de l'archéologie de l'Orient ancien et de l'histoire byzantine et ottomane, familiarité qui manque souvent aux historiens du monde arabe et islamique. Le livre se compose de 10 chapitres précédés d'une concise, mais précieuse, introduction géographique (p. 7-16). Le premier chapitre est consacré au Proche-Orient avant l'Hégire. Les éléments que l'A. fournit sur la situation religieuse de la péninsule arabique avant l'islam aideront à mieux comprendre les rapides succès de l'islam qui n'ont rien de miraculeux, surtout lorsqu'il s'est propagé dans un environnement chrétien profondément divisé par les querelles christologiques et peu éclairé théologiquement. Le deuxième chapitre, sur la naissance de l'islam, nous rappelle, non seulement, les premières prédications de Muhammad, mais aussi les principes essentiels d'islamologie nécessaires à tout jeune arabisant et à tout historien peu au fait de l'islam. Les cinq chapitres suivants épousent la périodisation habituelle de l'histoire musulmane : les premiers califes (p. 57-83), le califat omeyyade (p. 84-117), l'empire abbasside (p. 118-149), les aspects politiques, administratifs, financiers et commerciaux de l'empire (p. 150-182), la désintégration de l'empire abbasside (p. 183-207). Le ch. 8 porte sur les Seldjouquides (p. 208-229). Le ch. 9 a pour objet les croisades, le règne de Nûr ad-Dîn, sur lequel l'A. a écrit sa thèse de doctorat, et le règne de Saladin. L'étude s'achève sur le XIIIe siècle avec le règne des Ayyoubides, l'arrivée des Mongols et la chute de Bagdad..." (C. Gilliot, Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1978)
Atlas historique. II : Le Moyen Age.
PUF, 1936 gr. in-8° carré (17 x 22), 18 pp, + 24 cartes dépliantes hors texte, biblio, broché, bon état
"Il convient de féliciter M. Calmette et ses collaborateurs, MM. R. Grousset et J.-J. Gruber, d'avoir voulu combler une lacune depuis longtemps déplorée dans l'étude de la géographie historique, et d'avoir, selon les termes de leur introduction, « permis aux étudiants et à tous ceux qu'intéresse l'histoire du Moyen Âge de se reconnaître à travers les ouvrages généraux qu'ils sont appelés à consulter ». Le meilleur guide existant jusqu'alors, l'Atlas historique de Longnon, est introuvable et s'arrête à 1380 ; depuis lors, en France, sauf les cartes de format réduit et forcément sommaires des atlas Vidal La Blache et Schrader, rien n'a été publié. Les vingt-quatre cartes de l'atlas de M. Calmette comblent cette lacune, et d'autant plus heureusement qu'un certain nombre sont relatives à des régions, à des découvertes, à des voies économiques et commerciales pour lesquelles il n'existait pour ainsi dire rien ; ce sont les n°s XVII à XXIV, et plus particulièrement les cartes consacrées à l'essor atlantique, à l'Asie, et les cartes archéologique et économique de l'Europe au Moyen Âge." (Bibliothèque de l'École des chartes, 1937) — Les cartes sont précédées d'une bibliographie qui renseigne de nombreux atlas et ouvrages de géographie historique ou encore des études de caractère plus général.
Che Guevara, mythe ou réalité.
Julliard, 1969 in-8°, 316 pp, traduit de l'espagnol, cart. éditeur, jaquette illustrée, tranche sup. lég. salie, bon état
"Tour à tour exalté et démystifié, le «Che» a déjà suscité beaucoup d'ouvrages. Entre toutes les publications qui lui ont été consacrées, ce livre s'efforce de réunir tout ce qui a été vérifié sur la vie de Guevara, de son enfance jusqu'à sa mort, en tenant compte toujours du contexte historique. A lire ce rapport exhaustif sur un personnage déjà légendaire, on a l'impression de vivre une tragédie à la fois grandiose et dérisoire dont le Vieux Monde n'a pas fini de subir les contre-coups. Voici donc un livre important qui nous donne la vision totale d'une histoire dont nous ne réussirons peut-être jamais à élucider le mystère."
Tamerlan (1336-1405).
Fayard/GLM, 1991, in-8°, 380 pp, 3 cartes, glossaire, généalogies, chronologie, biblio, index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état.
Tamerlan (1336-1405) a laissé dans l'histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkande, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisirent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l'affaiblissement des plus grandes puissances de l'Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l'Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu'on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes. Destructeur de villes millénaires, il construisait en même temps dans sa capitale les plus somptueux édifices et jetait les fondements de la Renaissance timouride, l'un des plus beaux fleurons de la religion musulmane. Son époque fut, comme lui-même, au confluent de deux cultures – celle de l'Asie centrale, chamaniste et nomade, et celle de l'Iran, musulmane et sédentaire. Avec ses incroyables raids équestres s'achève le temps où les cavaliers armés d'arcs et de flèches imposaient leur loi dans toute l'Eurasie. — "L'historien Jean-Paul Roux retrace l'itinéraire de ce génie militaire qui bouleversa pour plusieurs siècles l'échiquier du monde." (Pierre Chaunu)
Roi d'un jour. Les métamorphoses d'un rêve dans le théâtre européen.
Albin Michel, 1996, in-8°, 283 pp, biblio, broché, bon état (Bibliothèque Albin Michel Histoire)
Cultures anciennes, contes, oeuvres théâtrales, reprennent, sur des registres différents, le motif du roi d'un jour, cet homme de modeste condition transporté endormi au palais pour y exercer durant une journée le pouvoir et rendu ensuite à sa condition d'origine. Le pauvre hère croit à un rêve qu'il s'en va raconter. Dans des contextes différents, les uns dramatiques – les rites annuels de sacrifices d'un substitut royal dans certaines sociétés –, les autres burlesques – l'inversion carnavalesque, le roi de la fève, etc. –, c'est toujours au même miroir que l'homme se reflète : être autre, rêver, ne serait-ce qu'un moment, que l'on est beau, riche et puissant. Constatant qu'à partir du XVIe siècle, le théâtre européen met très souvent en scène le thème de la royauté temporaire, l'auteur, pour en comprendre les raisons, lui restitue toute sa richesse symbolique et montre qu'il met en jeu l'essence même du théâtre comme représentation du désir humain et du monde.
Souvenirs d'une bataille perdue (1939-1940).
Centre Jouffroy - JRSC Editions, 1994 in-8°, (20)-428 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Ce récit relate les expériences d'un officier de réserve d'artillerie montée, en France, dans les premiers temps de la deuxième guerre mondiale. Il commence et s'achève à Paris. Entre les deux, la drôle de guerre, en position sur la ligne Maginot, puis la grande offensive de chars de la Somme. C'est ensuite la retraite vers le sud, en passant par Paris, le jour même de son occupation par les Allemands. C'est une histoire simple, celle d'un régiment comme beaucoup d'autres, qui a dû faire face à une tâche au-dessus de ses forces. Il n'y a pas de gloire dans la défaite. Le soldat qui retourne de la guerre vaincu, sait qu'à l'épreuve d'un combat inégal, s'ajoutera l'amertume de la défaite. Mais la mémoire de mon régiment perdu et de la conduite des gradés et des canonniers a toujours été pour moi un motif de fierté, une raison d'espérer". (J. Riboud, juin 1941) — Cette narration faite par l'auteur des événements auxquels il a participé est complétée par des réflexions sur les choix militaires et politiques qui les ont précédés. Dans ces pages réalistes et lucides, parfois teintées d'humour, Jacques Riboud donne avant tout un bel exemple de courage serein et d'esprit positif. Ainsi détaille-t-il le nouveau modèle d'affût qu'il a dessiné et réalisé à partir de l'expérience acquise au combat, et qui a été à l'origine de son activité dans l'armement, aux Etats-Unis et au Canada, pendant plusieurs années. Jacques Riboud a écrit de nombreux ouvrages, la plupart à contre-courant des idées dominantes, et il s'est efforcé de mettre en pratique ses propositions: sur le pétrole, contre le gigantisme industriel (Théorie des Raffineries grappes, 1962); sur le développement urbain, contre la mode des « grands ensembles » préconisée par Le Corbusier (La Ville Heureuse, 1971); sur les mines de charbon, pour retarder leur fermeture (Extraction du carbone diffus, 1975); sur la monnaie européenne, pour promouvoir un euro constant qui retrouve le mérite de l'étalon-or au lieu de s'aligner sur les monnaies en usage (Mécanique des monnaies, 1980). Ces « souvenirs » sont, eux aussi, à contre-courant, car ils montrent les hommes et les femmes, les militaires et les civils, tels que l'auteur les a vus en juin 1940, au combat et sur les routes; et autrement que ne les peignent, le plus souvent, les écrits sur ce temps-là.
La Déportation et la Résistance en Afrique du Nord (1939-1944).
Editions Sociales, 1972 pt in-8°, 310 pp, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état (Coll. Souvenirs)
"Qui connaît la déportation en Afrique de nombreux antifascistes et patriotes, dès le printemps 1941 ? Bien peu ! Car il s'agit d'une déportation méconnue. Avec la collaboration d'une centaine de ceux qui vécurent ce drame, utilisant des témoignages directs, l'auteur a reconstitué l'itinéraire de ces hommes et de leurs frères de combat d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Pour beaucoup il s'agira de véritables révélations. L'ouvrage constitue aussi une auscultation psychologique de la vie concentrationnaire et une analyse historique d'événements trop restés dans l'ombre, notamment pour l'Afrique du Nord." (4e de couv.) — "Recueil de souvenirs et de témoignages de Français déportés en Afrique du Nord dès 1939-40, ce livre ajoute à la masse des documents historiques concernant la dernière guerre mondiale. A. M. revendique pour ces insoumis de la première heure la qualité de « résistants » glorieusement reconnue à leurs successeurs dans la France occupée. Le dossier est intéressant, la thèse soutenue fragile." (Revue française de science politique, 1973)
L'Histoire n'a pas de sens.
Fayard, 1965 in-8°, 196 pp, broché, qqs rares marques au crayon en marges, bon état
"L'histoire, fruit de la conscience que nous avons de notre existence et de son enserrement dans le processus déclenche avec l'avènement de notre espèce, est mystérieuse. Nous la faisons. Mais elle nous fait aussi, et en nous faisant, elle nous échappe et nous transcende. Elle intrigua nos prédécesseurs, et elle continue à nous intriguer. Sans remonter jusqu'à Thucydide, rappelons les thèses de Hegel, « remises sur leurs pieds » par K. Marx. Depuis, de nombreuses études furent consacrées à la question. Les opinions d'A. Toynbee particulièrement provoquèrent beaucoup de remous. En 1958 elles agitaient encore les esprits, et elles furent largement débattues, en présence de l'auteur, au cours d'un colloque tenu a Cerisy. Plus récemment encore la revue Janus posait la question « L'Histoire a-t-elle un sens ? » Non, répond résolument René Sédillot. L'Histoire n'a pas de sens. Tel est le titre, intentionnellement provocant, du brillant plaidoyer que cet auteur vient de consacrer à la question..." (M. Talbi, 1967) — On joint une coupure de presse sur l'ouvrage par André Latreille (Le Monde).
Portraits.
Gallimard, 1969 in-8°, 346 pp, une trentaine de photos, couv. illustrée à rabats, bon état
"Ecartant le cirque de l'interview et du “Face à face”, Emmanuel d'Astier cherche des personnages derrière les institutions et les sociétés. De Svetlana Staline à la cover-girl, de Sagan à Hô Chi Minh, du clochard à Edgar Faure, de Nasser à Joan Baez, chacun a son portrait, chacun passe à travers la grille d'un questionnaire personnel, vies publique et quotidienne mêlées. En se racontant, les personnages ont souvent posé : ils se sont trompés eux-mêmes et ils ont trompé d’Astier. C’est un jeu aussi équivoque qu’en son temps le jeu surréaliste de la vérité. Emporté par son style, d'Astier s'est aussi décrit. A-t-il trouvé des témoins de notre temps ? S'est-il trouvé lui-même ? En fin de compte, il y a l'image d’une société qui court de Paris à Moscou, de Hanoi au Caire." — Entretiens avec Anna Karina, Françoise Sagan, Jean Vilar, Hô Chi Minh, Guy Béart, Jacques Brel, Louis Vallon, Sempé, Svetlana Staline, Joan Baez, André Malraux, Giscard d'Estaing, Nasser, Hussein de Jordanie, Raymond Queneau, Alain Resnais, Edgar Faure, Nguyen Thi Binh, Artur London, etc.
L'Amour et l'Occident.
UGE, 1962 in-12, 314 pp, biblio, reliure demi-percaline carmin à la bradel, dos lisse avec pièce de titre basane verte fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), bon état (Coll. 10/18)
On joint un article de presse de 8 pp, entrevue avec Denis de Rougemont au sujet du livre (L'Express, 12-18 avril 1971).
Voyages et découvertes en Océanie depuis 1791 jusqu’à nos jours, recueillis par N. A. Kubalski.
Tours, Ad. Mame, 1853 in-12, 188 pp, 2e édition, une gravure en frontispice par Pisan, cartonnage romantique de l'éditeur pleine percaline gris clair richement décoré de motifs floraux sur fond doré, cartonnage un peu frotté, qqs rousseurs, bon état (Bibl. des écoles chrétiennes)
2e édition (la première en 1852). Ce qui est intéressant ici c’est la proximité des voyages effectués : le livre est découpé en trois parties concernant les expéditions des navigateurs suivants : le capitaine Georges Vancouver (Îles Chatam, Tahiti et Hawaï), le contre-amiral d’Entrecasteaux (Îles Salomon, de l’Amirauté, des Moluques, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande, les Tonga et la Nouvelle-Calédonie) ainsi que le capitaine Peter Dillon (Îles Fidji, la Nouvelle-Zélande et les Tonga). En ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie le récit de d’Entrecasteaux se veut différent de celui relaté par James Cook. Il signale l’extrême maigreur des habitants rencontrés, les plantations dévastées, les cases brûlées et leurs dispositions pour le chapardage...
Vingt ans de politique navale, 1919-1939.
Grenoble, Arthaud, 1941 in-8°, xv-302 pp, préface de l'Amiral de la Flotte F. Darlan, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état
"Un ouvrage de commande publié en mai 1942 par « Espagnac du Ravay », pseudonyme du commissaire général de la marine Louis de La Monneraye, membre du cabinet de Darlan qui en signe la préface : il s’agit d’une défense et illustration quasi officielle de sa politique menée dans les années 1930, influencée en outre par l’idéologie de Vichy. La Monneraye minore l’action des prédécesseurs de Darlan, Salaün et surtout Durand-Viel. Le livre garde pourtant un certain intérêt en ce qu’il présente de nombreux documents et aborde des thèmes peu traités ailleurs : personnel, bases, pétrole, etc. Surtout, il occupe une place singulière par son étonnante postérité : pendant un demi-siècle, il a été utilisé par les historiens français, sans que soient toujours critiquées ses hypothèses et conclusions (la tâche n’a été menée à bien qu’en 1989, par Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan). À ce titre, La Monneraye a atteint son but : asseoir durablement le mythe de « la marine de Darlan »." (Martin Motte et Jean de Préneuf, L’écriture de l’histoire navale française à l’époque contemporaine, Revue Historique des Armées, 2009)
Histoire générale des sciences.
PUF, 1961-1969, 4 forts vol. gr. in-8° carré, viii-724,viii-873,viii-755 et viii-1080 pp, 208 planches de gravures et photos hors texte, 137 figures et tableaux, biblio, index des noms et des notions, reliures toile décorées de l'éditeur, jaquettes illustrées, sous étuis carton, bon état
Complet. — Tome I : La science antique et médiévale (des origines à 1450). Tome II : La science moderne (De 1450 à 1800). Tome III.1 : La science contemporaine, vol. 1 - Le XIXe siècle. Tome III.2 : La science contemporaine, vol. 2 - Le XXe siècle. Les tomes I et II sont des exemplaires de la deuxième édition, refondue et augmentée (97 pages de plus dans le tome I, 73 pages de plus dans le tome II). — Pour l'historien des sciences, cette somme restera un ouvrage de référence de premier ordre pour tout ce qui a trait à la vie intense et mouvementée de la recherche scientifique aux siècles passés. Très précieuse documentation. — "Ce n'est pas un mince mérite que d'offrir, pour la première fois, au public de langue française, un instrument d'information et de culture où rien n'est sacrifié du passé de la science humaine, où la science indienne et chinoise, la science hébraïque, la science américaine précolombienne ont leur place au même titre que la science égyptienne et la science grecque, au même titre et au même niveau d'intérêt. Sous ce rapport, un tel tableau, à la fois aussi largement ouvert et aussi soigneusement coordonné dans ses détails, où le lecteur attentif peut prendre le goût et les moyens de rapprochements qu'on ne lui propose pas tout faits, est probablement sans équivalent. Les documents d'utilité générale, illustrations, index des noms, index des matières, représentent le fruit d'un travail considérable dont il est juste d'attribuer le mérite à celui qui en eut la responsabilité, à M. René Taton." (G. Canguilhem, Revue Historique, 1959) — "Il n'existait pas d'ouvrage qui permît au lecteur français de prendre facilement de l'histoire des sciences une vue complète, précise et conforme à l'état des recherches récentes. Point n'est besoin d'insister sur l'intérêt de ce livre. J'attirerai seulement l'attention sur les pages consacrées par G. Beaujouan à l'Occident chrétien et que je suis plus capable de juger. La liaison est là fort bien établie entre les destinées du savoir et celles du milieu général, et j'ai apprécié en particulier l'effort mené pour définir exactement les rapports entre les connaissances scientifiques et les techniques." (Georges Duby, Revue d'histoire économique et sociale, 1958) — Tome I : Les sciences antiques de l'Orient (l'Egypte, la Mésopotamie, Phénicie et Israël, la science indienne antique, la science chinoise antique. Les sciennces dans le monde gréco-romain (physique et cosmologie de Thalès à Démocrite, les mathématiques, les sophistes : Socrate, Platon, Aristote et son école, la médecine grecque des origines à la fin de l'époque classique). La science helléniste et romaine (mathématiques pures et appliquées, astronomie et géographie mathématique, sciences physiques et biologiques, la médecine). Le Moyen Age (la science chez les peuples de l'Amérique précolombienne, la science arabe, la science indienne médiévale, les sciences en Chine médiévale, la science byzantine, la science hébraïque médiévale, la science dans l'Occident médiévale chrétien). – Tome II : La Renaissance (les mthématiques, la révolution corpernicienne, la physique au XVe et au XVIe siècles, les sciences de la terre, la chimie, la biologie humaine et l'art de guérir, la zoologie, la botanique) - le XVIIe siècle (sciences mathématiques et physiques, sciences de la nature) - Le XVIIIe siècle (les sciences théoriques, les sciences physiques, les sciences de la nature : les grandes problèmes dela biologie, la physiologie animale, la médecine, la botanique, les sciences de la terre). Les sciences hors d'Europe. – Tome III.1 : Le XIXe siècle (mathématiques, mécanique et astronomie, l'optique, l'acoustique, électricité et matnétisme, l'étude expérimentale des phénomènes thermiques, genèse et développement de la thermodynamique, l'essor de la chimie, minéralogie, géologie, les sciences de la vie, les théories explicatives de l'évolution, les origines de la génétique, les sciences médicales, la vie scientifique). – Tome III.2 : Le XXe siècle (sciences mathématiques, physiques, chimiques, de la terre et de l'univers, de la vie, génétique et évolution, la médecine, la vie scientifique).
Les derniers jours de l'Empire et le gouvernement de M. Thiers. Mémoires publiés par son petit-fils.
Perrin, 1932 in-12, ii-245 pp, broché, bon état
Une partie seulement du manuscrit laissé par M. Chesnelong, celle qui concernait sa mission à Froshdorf en 1873, avait été publiée sous le titre de “La Campagne monarchique d'octobre 1873”. Le petit-fils de M. Chesnelong a cru le temps venu d'en détacher aussi les chapitres relatifs à la fin de l'Empire et aux débuts de la 3e République, et on ne saurait trop le féliciter d'avoir eu cette pensée, car peu de lectures offrent un aussi vif intérêt. (...) Chesnelong raconte avec beaucoup d'intérêt les luttes parlementaires qui préparèrent le 24 mai 1873. Il faisait partie, en même temps que de la droite modérée, du groupe spécial dénommé « groupe des conservateurs n'appartenant à aucun groupe », dont le concours, tout entier et sans aucune exception, était indispensable pour renverser Thiers, s'il ne voulait pas adopter une politique de résistance au radicalisme nette et sans équivoque. La réunion tout entière décida de voter à l'unanimité contre le ministère, dût la crise ministérielle aller jusqu'à une crise gouvernementale. Le 24 mai «acte non de passion irréfléchie mais de préservation déjà tardive et d'autant plus nécessaire »
Dans les prisons de la République.
Editeurs Français Réunis, 1951 in-12, 94 pp, préface de Henri Barbusse, un portrait hors texte, broché, bon état
Le récit de la condition de prisonnier par André Marty, condamné en 1918 à vingt ans de travaux forcés à la suite de la mutinerie des marins de la flotte française en mer Noire.
L'Art du Moyen Age en Europe orientale.
Albin Michel, 1968 pt in-4°, 243 pp, 53 pl. en couleurs (reproductions contrecollées), 28 figures, 15 photos en noir sur 8 planches, une carte, biblio, index, reliure toile verte de l'éditeur, manque l'étui cartonné illustré, état correct (Coll. “L'Art dans le monde, ses fondements historiques, sociologiques et religieux”)
"Il s'agit d'un essai, qui me semble être le premier en son genre, de présenter en une seule étude, l'œuvre artistique de tous les pays de l'Europe orientale, au Moyen Âge. Car jusqu'ici, l'art médiéval, dans ce vaste domaine, a été toujours considéré pays par pays, et dans le cadre de l'histoire nationale de chaque peuple pris isolément. Tous les arts de l'Europe orientale au Moyen Âge dépendent en grande partie de sources byzantines, et c'est pourquoi – sans retracer l'histoire de l'œuvre byzantine – nous avons commencé notre ouvrage par un chapitre dans lequel nous définissons l'action de Byzance sur les activités artistiques des divers pays de l'Europe de l'Est. Nous nous efforçons ensuite de suivre le sort des arts – architecture et arts plastiques – sur tout le territoire de cette partie de l'Europe, en tenant compte naturellement de l'histoire de tel État ou de telle région, dans la mesure où cette histoire a trouvé un reflet dans les arts ou en a conditionné le caractère. Cela nous a amené, entre autres, à relever l'apport croissant de l'Occident, alors en plein essor artistique, aux arts qu'on pratiquait dans les pays de l'aire d'expression byzantine, et tout ce qu'on y doit aux créations originales des praticiens locaux. Le Moyen Âge, en Europe orientale, se prolongeant bien au delà du XVe siècle, notamment en ce qui concerne l'art, j'ai été tenu d'en considérer les œuvres allant jusqu'au XVIIIe siècle, aussi bien dans le Sud, en Grèce et dans les autres pays soumis au régime turc, que dans le Nord, en Roumanie et en Russie. Notre texte, de plus de 200 pages effectives, est illustré d'un grand nombre de reproductions en noir et surtout en couleurs, et accompagné d'une carte, d'un index et d'une bibliographie sommaire." (André Grabar, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1968)
J'étais médecin à Diên Biên Phu.
France-Empire, 1992 in-8°, 301 pp, 2 plans, broché, couv. illustrée, bon état
Placé au centre de cette hécatombe que fut la dernière bataille de l'histoire de l'Indochine française, le docteur Grauwin, chirurgien du camp, décrit cette bataille meurtrière avec ses nombreux morts et blessés. — Le 7 mai 1954, après cinquante-six jours de combats acharnés contre les forces du Viêt-Minh, la garnison française du camp retranché de Dièn Biên Phu cessait le feu. Des deux côtés les pertes en hommes étaient terribles ; 7.000 tués et 15.000 blessés chez l'adversaire, 80 % des effectifs de paras et de légionnaires mis hors de combat. Placé au centre de cette hécatombe, le médecin-commandant Paul Grauwin, chirurgien du camp, a écrit de ce drame, qui constitue la dernière page de l'histoire de l'Indochine française, l'un des récits les plus hallucinants et les plus bouleversants que la guerre ait jamais inspirés. Durant cinquante-six jours et cinquante-six nuits, s'enfonçant à la fin dans la boue jusqu'aux mollets, assisté par quelques infirmiers puis, à partir du 13 mars, par une convoyeuse de l'air au nom aujourd'hui légendaire, Geneviève de Galard, mille cinq cents fois Paul Grauwin s'est penché sur un champ opératoire. Comme un chemin de croix, le processus chirurgical se déroulait. Les blessés, les opérés, bloqués de plus en plus nombreux dans un espace réduit, transformaient l'antenne chirurgicale en un étrange hôpital qui aurait mieux été à sa place sur une rive du Styx. Les cris, la boue, le sang, la pourriture, la puanteur, la chaleur terrible... et la défaite. — "Le médecin-commandant Grauwin a été nommé responsable des opérations de chirurgie du camp. Il fait un récit des moments d'épouvante qu'on connu les combattants. Nombreuses anecdotes émouvantes sur le courage quotidien." (Ruscio, 411)
Le roi Stanislas (1677-1766).
Fayard, 2000 in-8°, 478 pp, sources et biblio, chronologie, glossaire, 2 cartes, index, reliure souple éditeur illustrée, bon état
Biographie de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, beau-père de Louis XV et à ce titre duc de Lorraine. Lettré brillant, esprit curieux à l'affût des découvertes et des inventions de son temps, grand seigneur fastueux, il a fortement marqué son temps. — Romantique et candide, il est élu roi de Pologne à vingt-sept ans mais il perd son trône aussi vite qu'il l'a conquis. Stanislas Leszczynski (1677-1766) entame alors une vie errante d'exilé permanent, ballotté entre les coups de chance et les catastrophes. Le destin lui fait signe en 1725, le jour où le tout-puissant roi de France, Louis XV, décide d'épouser sa fille, Marie Leszczynska. Huit ans plus tard, la chance se confirme en l'aidant à remonter sur le trône en 1733, mais le trahit de nouveau en le faisant tomber après vingt-quatre jours de règne... Réfugié en France, il a soixante ans quand son gendre lui confie, en 1736, la souveraineté sur les duchés de Lorraine et de Bar : un viager aux pouvoirs limités, en attendant le rattachement de ces territoires à la couronne de France. Mais le "pion" de Louis XV ne l'entend pas de cette oreille. Il gagne le cœur des Lorrains par sa bienfaisance et les amuse par sa passion pour les fêtes qui illuminent son château de Lunéville. La belle histoire va durer vingt-neuf années et permettre aux duchés de conquérir une place brillante dans l'Europe des Lumières. Protecteur attentif des arts, lettres et sciences, Stanislas invente une architecture festive unique en son genre. Féru d'urbanisme, il s'entoure des meilleurs architectes pour offrir à Nancy un exceptionnel ensemble monumental, digne d'une vraie capitale. Soucieux des pauvres, il crée des fondations pour venir en aide aux démunis et veille à l'éducation de ses sujets, fondant à Nancy une académie, une bibliothèque publique et donnant à son université ses lettres de noblesse. Pacifiste et réformateur, utopiste et théoricien du bonheur, il est également l'auteur de travaux littéraires qui conjuguent pragmatisme, esprit des Lumières et traditions chrétiennes. Il demeure l'une des figures éminentes les plus attachantes du XVIIIe siècle européen.
L'Art espagnol.
PUF, 1963 in-8°, 185 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, 9 figures, biblio, reliure illustrée de l'éditeur, étui carton, bon état (Coll. Les Neuf Muses, Histoire générale des arts)
Préhistoire et Antiquité ; Espagne barbare et chrétienne ; Espagne arabe ; Espagne romane ; Espagne gothique ; Châteaux et palais ; Renaissance et Plateresque ; L'essor de la peinture ; La sculpture jusqu'au XVIe siècle ; Du sévère au baroque ; Siècle d'or ; Les lumières ; Extension de l'art hispanique ; Du XIXe siècle à nos jours.
L'Art classique.
PUF, 1965 in-8°, vi-181 pp, 7 pl. d'illustrations en couleurs et 32 pl. d'illustrations en noir hors texte, biblio, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Les Neuf Muses, Histoire générale des arts)
"Une remarquable vue d'ensemble sur l'art classique est fournie par François-Georges Pariset, professeur à l'Université de Bordeaux. L'introduction situe d'abord le classicisme et le classicisme français par rapport aux autres époques. Il naît, au XVIe siècle qui connaît le legs romain et la production hellénistique plus que l'art grec. Siècle après siècle, les classiques découvrent des valeurs différentes dans ce large héritage antique. Ces artistes glorifient tour à tour la Cité, l'Etat, les vertus, la charité chrétienne. Ils imitent les modèles antiques, mais sans verser dans une imitation servile et froide qui constituerait un académisme. Ce n'est qu'au XIXe siècle que le nom de « classicisme » apparaît comme le symbole de la tradition française contre laquelle luttent les romantiques. Il devient une sorte de mythe résumant un idéal d'ordre, de morale, d'héroïsme (p. 6). L'ouvrage, illustré de 39 planches dont quelques-unes en couleurs, comprend trois parties : le classicisme de la Renaissance (pp. 17-64), le classicisme du XVIIe siècle (pp. 67-123), le classicisme ludovisien (pp. 125-165). Trois sections donc, parfaitement équilibrées qui conduisent le lecteur, des origines au triomphe de l'art de Le Brun. L'auteur recherche les éléments classiques dans l'architecture, la peinture, la sculpture italienne avant de retracer les tentatives et les échecs dans les pays germaniques et néerlandais ainsi que dans la peinture ibérique. L'accent est mis sur les aspects pré-classiques de la Renaissance en France. La deuxième partie, Le classicisme au XVIIe siècle, débute par la description du classicisme en Europe. L'Italie qui avait créé cet art, l'abandonne au moment où triomphe la réforme catholique. Les académies fleurissent, mais s'adonnent à des discussions, recherchent des principes, des thèmes, des iconographies parmi les modèles grecs. C'est l'académie maniériste de la seconde moitié du XVIe siècle..." (Revue du Nord, 1969) — Table : Les éléments classiques dans la Renaissance italienne. Les tentatives et les échecs du classicisme en Europe. Aspects classiques de la Renaissance en France. Le classicisme au XVIIe siècle. Elaboration du classicisme français. Les arts graphiques en France. La tentation baroque : son refus. Versailles, Architecture, Sculpture, Jardins. Le Brun. Peinture et décoration : vers le rococo. Du classicisme au néo-classicisme.
Roubaix, les Seigneurs et la Seigneurie, d'après des documents inédits.
Lille, Raoust, 1931, in-4°, xxvi-390 pp, 6 fac-similés, bandeaux, culs-de-lampe sur bois, 2 annexes, index, broché, couverture rempliée, rousseurs, bon état. Ouvrage tiré à 287 exemplaires numérotés seulement, celui-ci un des 250 ex. sur vélin de Rives (n° 104)
Saffroy, 22178 : "Ouvrage rare".
1917. Le roman vrai de la révolution russe.
Albin Michel, 1967 in-8°, 298 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Histoire du XXe siècle)
La crise dans les finances publiques en 1848. (Thèse).
Toulouse, Marqueste, 1916 gr. in-8°, 272 pp, broché, couv. lég. défraîchie, bon état. Rare
Le bilan financier de la Monarchie de Juillet. – Les finances et le Gouvernement provisoire.
La Civilisation hellénistique.
Arthaud, 1992 pt in-8°, 439 pp, 30 cartes, dessins et plans, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les Grandes Civilisations)
Edition brochée "semi-poche" reprenant le texte intégral du livre de François Chamoux (1981), mais sans les 243 illustrations en noir, les 15 planches couleurs et l'index. — Entre l'épopée d'Alexandre et l'établissement par Auguste de l'ordre impérial romain s'étend une période de trois siècles, dont l'histoire complexe et tourmentée est moins familière à l'homme d'aujourd'hui que la brillante époque de la Grèce classique, qui la précède. Pourtant peu de périodes de l'histoire se sont montrées aussi riches d'expériences et d'innovations. Dépositaire des traditions classiques, qu'elle révérait, la civilisation hellénistique fit aussi preuve, en maints domaines, d'une étonnante audace et d'une fécondité dont nous sommes toujours les bénéficiaires, souvent sans le savoir. Il était nécessaire d'en esquisser un bilan, pour compléter le tableau de la civilisation grecque archaïque et classique proposé dans un autre ouvrage de cette collection. L'auteur a conçu ce livre comme une suite du précédent, dont il suppose que les thèmes essentiels sont connus du lecteur. Il a tenté de définir, en multipliant les exemples, ce que les Grecs hellénistiques ont conservé de l'âge antérieur et maintenu en vie, à côté des solutions nouvelles auxquelles ils ont été conduits, à l'occasion, par le jeu du hasard ou sous la contrainte des faits, par les contacts avec les autres peuples ou par la hardiesse de leur propre esprit. On voudrait que cette peinture nuancée, tout incomplète qu'elle demeure par la force des choses, aidât à mieux apprécier, dans une juste perspective historique, une époque chatoyante et pleine d'attraits qui reste encore, sous bien des aspects, mal connue.
La Libération de Paris.
Rennes, Ouest-France, 1980 gr. in-8°, 187 pp, très nombreuses photos, un plan sur double page, broché, couv. illustrée, bon état
Recueil de photographies réunies et présentées par] Jacques Barozzi. "Après une période d'occupation de 4 ans, 2 mois et 5 jours, Paris s'insurge, Paris se soulève, Paris se libère. Le 14 juin 1940, les allemands entraient dans Paris "Ville ouverte" ; le 25 août 1944 à 14 h 45, leur représentant dans la capitale : le général Von Choltitz, signait la capitulation. L'insurrection avait commencé le 19 août 1944. Il fallut une semaine pleine aux Parisiens pour se retrouver libres chez eux ; à peine plus que le temps prêté à Dieu pour faire le monde..."
Au pays des cigognes. Histoires et coutumes d'Alsace.
Liège, Editions Chagor, 1947 gr. in-8° carré, 231 pp, 8 pl. en couleurs hors texte et 163 illustrations de l'auteur en noir dans le texte et à pleine page, cart. illustré de l'éditeur, dos lég. frotté, bon état
Maurice de Saxe.
Fayard, 1992 in-8°, 538 pp, 25 cartes et tableaux, tableau généalogique, repères chronologiques, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Maurice de Saxe, vainqueur légendaire de Prague en 1741 et de Fontenoy en 1745, est l'un des grands hommes de guerre de son temps. On réduit souvent la vie du maréchal de Louis XV à une série de stéréotypes pittoresques : général chanceux et aventurier infatigable, amoureux ardent mais peu exigeant sur la qualité de ses conquêtes, toujours tenu à distance par une Cour raffinée à cause de ses grossièretés de reître, fils de roi sans royaume qui aurait pu devenir duc de Courlande ou roi de Tobago... Européen avant l'heure, Maurice de Saxe est d'abord l'un des hommes du XVIIIe siècle qui a le mieux connu l'Europe de son temps. Saxon de coeur et Français d'adoption, il connaît aussi bien les Cours que les champs de bataille. Sa carrière militaire se double d'une réflexion sur la guerre. Ses campagnes, où il met en application ses intuitions tactiques, font de lui à la fois le successeur de Turenne et le précurseur de Frédéric II. En même temps, Maurice de Saxe pèse sur l'évolution de la politique décidée à Versailles. Acteur diplomatique discret, il reste un conseiller militaire écouté, jusque dans sa retraite fastueuse de Chambord, où il mène grande vie et où il choque par certaines de ses fantaisies, entre autres la compagnie de uhlans noirs de son régiment de cavalerie, Saxe-Volontaires.
Les Civilisations oubliées des sites désertés de Palaiseau.
Palaiseau, Maison des jeunes et de la culture, 1978 gr. in-8°, 265 pp, nombreuses photos, figures et plans, broché, couv. illustrée, bon état
Cet ouvrage présente les principaux résultats des fouilles précédant la construction de l'Ecole Polytechnique à Palaiseau. Sur les sites de la remise de Villebois, des trois mares et de la mare aux cannettes, ce sont principalement des indices d’un habitat gallo-romain qui ont été mis à jour avec aux trois mares des fragments de silex attribuables au paléolithique. Les sites de la Vauve et de la Troche ont livré un matériel abondant s’échelonnant de la fin de l’âge de fer à l’époque gallo-romaine puis à nos jours...
La Civilisation grecque à l'époque archaïque et classique.
Arthaud, 1994 pt in-8°, 367 pp, 30 cartes, dessins et plans, biblio, index, broché, couv. illustrée, une charnière scotchée, bon état (Coll. Les Grandes Civilisations)
Edition brochée "semi-poche" reprenant le texte intégral du livre de François Chamoux (1963), mais sans les 229 illustrations en noir, les 8 planches couleurs et les tableaux chronologiques. — Dans le cadre étroit de la cité, l'homme grec a trouvé pendant des siècles le milieu propice à l'épanouissement de sa vie et de ses rêves. D'un bout à l'autre du monde antique ont vu le jour les petits Etats où le même peuple, dispersé mais conscient de son unité au-delà des jalousies et des querelles, a vécu une aventure riche d'imprévu, d'audace et d'énergie créatrice. Il a défriché des terres vierges, établi des courants commerciaux, défini des formes politiques et sociales nouvelles, donné des modèles à la pensée, aux lettres et à l'art de l'Occident. Pour évoquer une civilisation dont le legs reste essentiel pour notre époque, François Chamoux, archéologue, historien, helléniste, a choisi plusieurs thèmes dont l'importance lui a paru primordiale : la guerre, les dieux, la cité, la naissance des genres littéraires, le rôle et la condition de l'artiste.
Histoire du Mouvement ouvrier.
Armand Colin, 1948-1953, 3 vol. in-8°, 397, 402 et 424 pp, préface de Lucien Febvre, index dans chaque volume, brochés, traces d'humidité anciennes aux dos et en haut du 1er plat du tome I, sinon bon état (Coll. Economies, sociétés, civilisations)
Tome I : 1830-1871 ; Tome II : 1871-1920 ; Tome III : de 1921 à nos jours. — Est-ce bien à proprement parler une histoire véritable que nous présente M. Dolléans et n'est-ce pas plutôt un ensemble de réflexions personnelles et de considérations morales sur divers aspects de l'évolution ouvrière depuis 1830 jusqu'à nos jours ? De fait, M. Dolléans rompt avec les usages sacro-saints de l'érudition historique, en négligeant, par exemple, de dresser la bibliographie générale dont il avait cependant tous les éléments en main, de même qu'il n'enclôt pas ses réflexions dans les cadres rigides d'une chronologie précise ou dans les limites définies d'un Etat ou d'une partie du monde : c'est la France, à coup sûr, qui tient la première place dans ce livre, mais aussi l'Allemagne et l'lnternationale ouvrière, la Russie et l'Amérique. Et, de même, M. Dolléans n'écarte pas de sa plume les formules poétiques que les érudits n'affectionnent guère d'ordinaire, de sorte que l'ouvrage se présente comme une vaste fresque grandiose, dont les larges plans lumineux n'écrasent cependant pas les grandes figures individuelles surgies à telle et telle place. Pas de bibliographie, a-t-on dit. Mais quelle énorme information, où les documents de toute espèce, d'accès souvent difficile, sont complétés par des souvenirs personnels sur les personnes et sur les événements ! (...) Une oeuvre de grande valeur scientifique, véritablement riche et magnifiquement homogène, à l'impartialité compréhensive. (Georges Bourgin, Revue historique) — "L'Histoire du mouvement ouvrier est un classique pour tous les lecteurs qui s'y intéressent depuis 1936, date de publication du premier volume. C'est en 1939 que paraissait le tome II. Cette histoire était cependant incomplète : elle s'arrêtait aux lendemains de la première guerre mondiale, à l'aube d'une nouvelle période. Le tome III continue et achève cette biographie du mouvement ouvrier de 1921 à nos jours." (prière d'insérer du tome III)
L'Art égyptien.
PUF, 1962 pt in-8°, 184 pp, 40 pl. d'illustrations hors texte, dont 8 en couleurs, 11 plans et figures, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui carton, bon état (Coll. Les Neuf Muses)
Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE.
Fayard, 2004 fort in-8°, 782 pp, notes, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. "Aux Services de la République" nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM .... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique – seconde patrie de Jacques Foccart – et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la « guerre froide » a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des « réseaux Gladio » jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farevvell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. "Aux Services de la République", est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.
D'Oran à Arras. Impressions de guerre d'un officier d'Afrique. Feuilles détachées d'un carnet de guerre.
Plon, 1916 in-12, 334 pp, broché, bon état (ouvrage couronné par le prix Davaine de l’Académie française)
"Impressions de campagne durant la période du 24 juillet 1914 au 18 février 1915 de Henry d’Estre, de son vrai nom Henri-Xavier Dufestre. Né en 1873, il est officier d’état-major dans la 45ème Division d’Afrique, en Algérie avant la première guerre mondiale. Le capitaine d’Estre est agent de liaison. Sa mission est de parcourir les lignes et les secteurs à la recherche du renseignement. Ainsi, relativement préservé, il peut décrire les combats de ses postes d’observation mais aussi dépeindre ceux qui y prennent part et les lieux dans lesquels il évolue. A partir du 10 septembre, la marche en avant survient faisant suite aux combats victorieux de la Marne. Cette « course à la mer » de quatre jours va se terminer sous Soissons où la division va cantonner jusqu’au 3 octobre, date à laquelle elle va rejoindre Arras après un court passage dans la forêt de Compiègne. Le 2 décembre 1914, le Général Quiquandon prend le commandement de la 45ème Division d’Afrique qui va se battre au Labyrinthe dans le secteur infernal de Neuville-Saint-Vaast où l’auteur sera toujours, à la fin de l’ouvrage, le 18 février 1915. Cet ouvrage très personnel est un carnet de route qui trouve son intérêt dans la vision de l’intérieur d’un bataillon d’Afrique, moins évoqué que les unités métropolitaines. Passés les éclairages sur l’uniformologie, « ils portent la culotte demi bouffante et les bandes molletières. (...) La vareuse genre alpin et la chéchia semi-rigide avec couvre-nuque tombant sur les épaules, complètent cette tenue » (page 23), son « efficacité », « (ils sont) autant de bouquets de coquelicots et de bluets, aisés à repérer » (page 162) et son évolution quand, en septembre 1915, la plupart a ainsi quitté le jupons rouge et la chéchia garance pour des vêtements kakis plus appropriés, Henry d’Estre décrit la spécificité des troupes d’Afrique ; zouaves, goumiers ou encore de tabors. Un goumier, étant, comme il le précise dans les premières pages de son carnet, un cavalier volontaire s’habillant à ses frais et n’obtenant de l’Etat que la solde et l’armement. Ce statut est propre aux colonies et a surtout concerné le Maroc. « Tabor » désigne un régiment de goumiers. Il nous est également donné d’autres renseignements pratiques concernant l’armée d’Afrique, tel celui du salaire d’un soldat marocain, de dix sous, ou le symbole présent sur le fanion marocain, la main de Fatima..." (Y. Prouillet & M. Bouchereau, Crid 14-18, 2010)
L'Arche de lumière. Les évadés d'Oberlangendorf.
Plon, 1985 gr. in-8°, 270 pp, préface de Jean Guitton, 16 pl. de photos et illustrations hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
L'histoire authentique de deux officiers prisonniers et évadés de l'oflag d'Oberlangendorf, par un ancien de la deuxième division blindée. — L'arche de lumière est l'histoire authentique de deux officiers, prisonniers et évadés, racontée par un ancien de la deuxième division blindée, Jean-Julien Fonde. Le Français libre qu'était le général Fonde, a eu la révélation d'un monde inconnu : la captivité, qu'il rapporte avec minutie, dans toute sa vérité. Après leur évasion de l'oflag d'Oberlangendorf, les deux soldats ont un seul objectif : reprendre le combat pour libérer leur pays. Ils vivent alors une longue traque à travers toute l'Europe centrale, rencontrant l'angoisse, d'impitoyables épreuves physiques et la déception la plus dure quand survient l'arrestation. Le récit de leur aventure homérique prend, dès lors, l'apparence d'un reportage captivant sur les états d'âme des peuples de l'Europe centrale, leurs réactions devant l'emprise totalitaire hitlérienne, et l'incertitude de leur devenir. Le général Fonde rapporte également ici le comportement de certains types d'hommes. S'il y eut de magnifiques dévouements, en particulier ceux des représentants des Églises catholiques et orthodoxes, il y eut aussi d'attristants abandons, et parfois des trahisons ; toutes vérités qu'il importait à l'historien de dire, et qui rendent cette arche de lumière plus fascinante encore.
Journal de la révolution cubaine.
Seuil, 1976 gr. in-8°, 585 pp, traduit de l'espagnol, 21 photos, 6 cartes, annexes, notices biographiques, petit glossaire cubain, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état (Coll. Combats)
Né dans une famille de fermiers pauvres, devenu militant à gauche, l'écrivain et journaliste cubain Carlos Franqui (1921-2010) avait d'abord soutenu la rébellion de Fidel Castro, dès l'arrivée au pouvoir du dictateur Fulgencio Batista, et était devenu le responsable du journal Revolucion. Désapprouvant les tenants d'une ligne dure qui se traduisait par des entraves croissantes à toute forme de liberté d'expression ou d'opposition politique, Carlos Franqui quitta Cuba en 1963. Cinq ans plus tard, il dénonça l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques et rompit avec le régime cubain, dont il devint l'un des critiques les plus acerbes. (Le Monde, 2010). Le livre contient quantité de renseignements et de documents.
Le Siège de Paris 1870-1871. Souvenirs de campagne d'un soldat du 136e Régiment de ligne.
P., chez l'Auteur, 1903 in-12, 215-(3) pp, broché, dos proprement recollé, bon état. Rare
A la mémoire des officiers et soldats du 136e régiment de ligne tombés à l'ennemi pendant le siège de Paris. Le récit est précédé de deux courtes préfaces de François Coppée et du Général Fournès.
Histoire de la Révolution dans les Deux-Siciles depuis 1793.
P., Amyot, 1856 in-8°, viii-411 pp, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 3 nerfs pointillés soulignés de larges filets noirs, auteur et titre dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état. Peu courant
La destinée du royaume napolitain en Italie de 1793 à l'intervention diplomatique collective de la France et de l'Angleterre en 1856. Les onze premiers chapitres (sur 16) traitent des événements de 1793 à la révolution de 1799 : en janvier 1799, Naples est occupée par l'armée française d'Italie et la République parthénopéenne est proclamée à Naples par des jacobins napolitains qui souhaitent en faire une république sœur de la Première République française. Une révolte populaire, royaliste et catholique, le sanfédisme, dirigée par le cardinal Ruffo et soutenue par la Grande-Bretagne, éclate dans le but de rétablir la monarchie, ce qui advient le 24 juin. Les principaux chefs de l'éphémère république napolitaine sont exécutés... Le royaume des Deux-Siciles est constitué de la Sicile insulaire et du royaume de Naples. D’abord sous la domination des Bourbons d’Espagne (depuis 1738), il passe ensuite sous tutelle française au cours de l’épisode napoléonien : l’empereur place son frère Joseph à la tête du royaume en 1806, puis son beau-frère Joachim Murat deux ans plus tard. En 1815, les Bourbons reprennent possession de leur trône : Ferdinand Ier, François Ier, Ferdinand II et François II président successivement aux destinées du royaume jusqu’à l’unification italienne de 1861.
Haussmann, “Préfet de Paris”.
Flammarion, 1958 in-8°, 346 pp, 4 pl. de plans hors texte, biblio, broché, jaquette illustrée, bon état
"Après avoir lu le livre – il est très amusant – que M. Gérard Lameyre a consacré à Haussmann, je suis persuadé que l’administration a vécu avec celui-ci les plus grands jours de son histoire : un préfet, presque un ministre sorti de son sein, des travaux comme l’occasion ne s’en est plus présentée depuis : la moitié de Paris à mettre en l’air, et la fabrication d’une moitié neuve pour le doubler, l’orgueil des premiers grands budgets... Ce livre est un excellent document non seulement sur les travaux d’Haussmann, mais sur le Paris qui les précéda et celui qui fut leur conséquence. Dans sa préface, M. Lameyre prévient le lecteur de la joie qu’il a eu à relire et à fouiller tous ces vieux papiers. Je le comprends. La description des quartiers condamnés, l’état des communes de la banlieue en 1855 ou en 1860, sont aussi passionnants à lire que le récit de la carrière d’Haussmann, parti de Poitiers et de Nérac pour aboutir on sait à quels honneurs. Le tracé de ce trajet est un modèle du grand fonctionnaire." (Robert Coiplet, Le Monde diplomatique, 1958)
Histoire de Louviers, des origines à nos jours.
Pacy-sur-Eure, Imp. Grateau, 1914 gr. in-8°, 190 pp, un plan de la ville, broché, reproduction des armoiries de la ville au 1er plat, couv. recouverte d'un film transparent autocollant, bon état
Louviers, en Normandie, dans le département de l'Eure. Fils d’un coiffeur et d’une domestique, Alphonse Levasseur (1880-1965) était instituteur à Louviers. Il participa à la création du Syndicat national des instituteurs. (Maitron)
L'Etincelle. Lénine, organisateur de la révolution russe.
Arthaud, 1962 in-8°, 415 pp, 91 gravures et photos et 15 documents sur 48 pl. hors texte, 4 cartes, chronologie, documents, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à Pierre de Boisdeffre
Une biographie consacrée à l’organisateur et au chef spirituel de la révolution russe. Le titre "L'Etincelle" évoque celui du fameux journal de Lénine .
Histoire de la Savoie.
Chambéry, Editions du Centenaire, Imprimeries Réunies de Chambéry, Librairie Dardel, 1958 gr. in-8°, 391 pp, 4 cartes et un tableau généalogique de la Maison de Savoie hors texte, reliure toile éditeur, gardes illustrées, un des 1.500 ex. numérotés imprimés sur Vélin de La Serraz des Papeteries de Savoie, dos lég. passé, bon état
Des origines à nos jours. En six parties, le grand historien Henri Menabrea dresse le monument de l'Histoire de la Savoie. Servi par une érudition vertigineuse et l'éclat de son style, il brosse pour la postérité le portrait émouvant d'une nation, une fresque colorée du petit peuple savoyard. Un maître livre, donc. Des générations de Savoyards en ont été nourries. — "Lors de la grande expansion des peuples celtes, cinq ou six siècles avant notre ère, les Allobroges envahirent la région savoyarde et s'y fixèrent. Déjà depuis de très longs siècles des hommes vivaient aux bords du Rhône et de l'Isère. Les premiers avaient habité les grottes du Salève ou du Vuache, au temps où les grands glaciers descendus jusqu'à Lyon et à Valence commençaient à peine à se retirer vers le Faucigny, la Tarentaise et la Maurienne. Ils ressemblaient, paraît-il, aux modernes esquimaux ; ils taillaient leurs outils et leurs armes dans le silex ; ils chassaient les marmottes, alors nombreuses dans les moraines qui sont devenues depuis des coteaux verdoyants ; ils chassaient surtout le renne et quand ces animaux s'éloignèrent vers le Nord et les frimas, ils les suivirent."
Le Culte de Çiva. Superstitions, perversions et horreurs de l'hindouisme.
Payot, 1935 in-8°, 310 pp, traduit de l'anglais par Marc Logé, broché, couv. illustrée (très lég. abîmée), bon état (Coll. d'études, de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps)
Un ouvrage cherchant à prouver que « L’Inde ne sera jamais une nation tant que l’hindouisme, avec ses superstitions et ses rites bestiaux, n’aura pas disparu » et que c'est « un pays détestable ou deux cents millions d'hommes ne possèdent pas, à eux tous, le plus petit élément de vertu ou même de qualité humaine ». — Table : Introduction ; Le Lingam ; Sacrifices de sang ; Tortures ; Brahmanes ; Les castes : Tribus des collines ; Caste des chasseurs ; Caste des commerçants ; Caste des tisserands ; Caste des mendiants ; Caste des cultivateurs ; Caste des potiers ; Caste des tireurs de “Toddy” ; Caste des artisans ; Caste des journaliers ; Caste des nomades ; Caste des charretiers ; Les castes diverses (Khoja, barbiers, Juifs, Chrétiens syriens) ; Astrologues ; Danseuses ; Serviteurs ; Légendes des dieux ; Le Daçahara de Mysore ; Superstitions ; Magie ; Cérémonies ; Mariage ; Conclusion.
Ordres de chevalerie et récompenses nationales.
P., Administration des monnaies et médailles, 1956 in-8°, xxvii-395 pp, 74 planches hors texte, préface de Jean Babelon, 1326 numéros décrits avec notices, broché, couv. illustrée, tranche piquée, bon état
Catalogue de l'exposition présentée au Musée monétaire de Paris du 20 mars au 30 mai 1956. Notices par A. Pageot, Meurgey de Tupigny, F. de Vaux de Foletier, T. Lenk, H. Lachouque, etc. — "Une très belle exposition a été organisée en 1956 au Musée de la Monnaie sous le titre: Ordres de chevalerie et récompenses nationales, depuis l'Egypte antique jusqu'à nos jours. Le catalogue, qui comprend 1326 numéros, 394 pages et 74 planches, forme une documentation unique et chaque ordre est l'objet d'une notice substantielle. Parmi les pièces exposées, il y avait des manuscrits à peintures, des livres rares et de belles reliures. Cette exposition intéressait donc tout particulièrement les bibliophiles." (A. Boinet, La Bibliofilía, 1956)
Les Arts du Moyen-Orient ancien.
PUF, 1962 pt in-8°, viii-184 pp, 40 pl. d'illustrations hors texte, dont 8 en couleurs, 3 cartes et 10 figures, biblio, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Les Neuf Muses)
"On mesure de mieux en mieux aujourd'hui ce que les arts de la Grèce, surtout prédorienne et archaïque, ont dû à ceux du Moyen-Orient... Mme Rutten s'est assigné pour tâche de retracer l'évolution de l'art d'abord du IIIe millénaire à la conquête d'Alexandre en Mésopotamie et en Iran, puis chez les Hourrites et les Hittites et, enfin, chez les Cananéens et en Chypre. L'illustration, bien choisie, a été conçue de manière à éclairer le texte." (L'Antiquité Classique, 1963)
Sur les routes de la mer avec les Messageries Maritimes.
P., André Bonne, 1968 gr. in-8°, 249 pp, 20 pl. de gravures et photos hors texte, carte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"Directeur de la compagnie des Messageries maritimes, Roger Carour nous donne dans ce livre un bilan historique complet de cette entreprise depuis ses débuts en 1851, alors que la France devait rattraper son retard sur les compagnies anglaises, américaines, allemandes. Du berceau méditerranéen, il nous entraîne à la conquête de nouveaux océans vers l'Amérique du Sud, l'Extrême-Orient, l'Océan Indien. Il montre bien comment l'ouverture du canal de Suez précise en quelque sorte sa vocation. Les conquêtes coloniales de la IIIe République assurent l'essor des Messageries qui connaissent au début du siècle des années difficiles. L'auteur nous conduit jusqu'aux problèmes contemporains de la concurrence aérienne, et des nécessaires adaptations. Une bibliographie sommaire (exclusivement maritime) garantit le sérieux de l'histoire commerciale et maritime. Il faut remercier l'auteur de nous donner une perspective historique complète du domaine colonial vu par les compagnies de navigation." (R. Cornevin, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1968) — "Ce livre retrace l'histoire d'une grande Compagnie de navigation qui, pendant plus d'un siècle, a fait flotter le drapeau français sur toutes les mers du globe. La vie d'une entreprise est un long et dur combat et celui qu'a mené les Messageries Maritimes depuis 1852 en est un vivant exemple. Etablir des relations maritimes entre la métropole et des pays situés aux quatre coins du monde, construire et entretenir une flotte capable de les assurer, créer le réseau commercial indispensable au succès de l'affaire, lutter contre l'incompréhension de certains, l'hostilité des autres, édifier en somme une entreprise a l'échelle mondiale capable de défendre, partout ou elle se trouve, le prestige de la France et ses intérêts, voilà la tâche immense accomplie par ceux qui, tour à tour, ont servi cette grande Maison ou présidé a ses destinées. L'auteur est un Breton, né a Lorient; il aime la mer et les marins et aussi la Compagnie dont il est Directeur Général, Nul mieux que lui ne pouvait évoquer, dans ces annales, les heures graves et passionnantes qu'ont vécues les dirigeants de la Société, leurs joies mais aussi les jours de deuil, d'angoisse, et faire revivre les drames, les aventures cocasses parfois, auxquels ont assisté ou participé les équipages des navires au cours de leurs longs voyages. Cet ouvrage donnera au lecteur un bel exemple de ce que peuvent faire les hommes qui ont du courage, de la volonté et aussi la foi dans le destin de l'entreprise qu'ils servent." (4e de couverture)
Souvenirs africains. Au Kilima-Ndjaro.
P., Au secrétariat du Souvenir Africain, 1914, in-4°, (2)-487-(2) pp, 3 cartes et 100 gravures dans le texte et hors texte, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à nerfs, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état
Intéressante étude de l'Afrique orientale et de la découverte des Maasaï par un missionnaire catholique, Mgr Le Roy. En 1890, le P. Alexandre Le Roy, un spiritain originaire de la Manche établi sur la côte du Zanguebar depuis 1881, entreprend un voyage vers le Kilimandjaro. Le futur vicaire apostolique du Gabon s'y révèle un observateur attentif doublé d'un dessinateur précis, maniant l'humour à l'occasion. L'ouvrage contient une description détaillée de la tentative d'ascension du Kilimandjaro en 1890 ainsi que de la flore et de la faune de ce massif. Confiant souvent ses relations à diverses publications telles les Annales de la Propagation de la Foi, il fera paraître en France le récit de son voyage sous le titre Au Kilima-Ndjaro (P., Sanard et Demageon, 1893, 470 pp). Dans l'édition de 1914 (la plus complète), un dernier chapitre traite de l'évolution de l'Afrique de 1890 à 1914.
Histoire secrète de l'O.A.S.
Grasset, 2002 in-8°, 1042 pp, biblio, index, broché, bon état
L'histoire de l'Organisation Armée Secrète restait à raconter. Certes, on a beaucoup écrit, filmé, témoigné sur cette OAS fondée en février 1961 à Madrid par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini. On a beaucoup brodé, accusé, rêvé, sans trop savoir. On ne peut, en effet, raconter l'OAS qu'en l'ayant côtoyée ou combattue. En pleine guerre d'Algérie, sans former un bloc uniforme, des nostalgiques de Vichy, fascistes, monarchistes et poujadistes de toutes origines s'allient à des déserteurs pour abattre le général de Gaulle et la République. Leurs ambitions sont contradictoires ; leurs soutiens mal affirmés, changeants, insaisissables. Au-delà des desperados d'Alger et d'Oran, combien sont-ils réellement, ces combattants de l'OAS ? Cinq cents ? Deux mille ? Beaucoup plus ? Et leurs sympathisants ? Pendant plus de trente ans, j'ai recueilli des centaines de témoignages. J'ai écouté. Consulté. Vérifié. Comparé. Et voici, enfin, l'histoire secrète de l'OAS, qui est mon livre, comme on dit. Moi aussi, j'ai été "Algérie française". J'ai aimé l'Algérie à en mourir, mais ce livre n'est pas un pèlerinage. Ni un témoignage. Car si j'étais du fer dont s'est forgée l'OAS, je n'ai jamais participé au combat des Pieds-noirs désespérés. Raconter l'OAS, c'est revenir une fois encore en Algérie, comme historien cette fois. Avec distance. Sans langue de bois. Sans parti pris.
Alerte Kamikaze !
France-Empire, 1970 pt in-8°, 348 pp, traduit du japonais par le capitaine de vaisseau Andrieu d'Albas, 12 pl. de photos hors texte, 3 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état
Récit de l’épopée des 2.530 pilotes qui se sont sacrifiés au cours d’attaques-suicides. Par les deux plus proches collaborateurs de leur chef, l’amiral Onishi, dont le capitaine Nakajima, commandant du 1er corps Kamikaze. Le livre expose les circonstances dans lesquelles la tactique kamikaze a été conçue et mise en oeuvre et raconte les combats des pilotes qui se sont faits bombes volantes en une période désespérée de l'histoire de leur patrie. — "Le premier récit de source japonaise vient de paraître sur les attaques suicide par avions, auxquelles le Japon, acculé à la défaite, recourut dans la dernière phase de la guerre du Pacifique. Le Japon commença cette guerre avec une des plus belles aviations du monde et, peut-on dire, la plus efficace, tout au moins contre les objectifs navals. Mais les Etats-Unis se reprirent vite. La bataille de Midway, en juin 1942, anéantit pratiquement cette magnifique aviation embarquée, et celle de la mer des Philippines, en juin 1944, lui porta le coup final. Les routes maritimes étant coupées par les sous-marins américains, la pénurie d'essence, presque totale, empêcha de former de nouveaux pilotes. L'aviation japonaise ne pouvait plus espérer vaincre ses adversaires par des combats conventionnels. Mais il n'était pas nécessaire de disposer d'aviateurs très expérimentés pour écraser sur les navires ennemis des appareils bourrés d'explosifs. L'idée prit sa forme précise lors du débarquement des Américains aux Philippines. Elle fut exprimée par l'amiral Onishi, chargé de prendre le commandement de l'aviation dans cet archipel, et, étant donné la mentalité nippone, prit rapidement sa forme définitive. Elle devait trouver son application la plus développée au cours de la lutte pour Okinawa. 2.530 pilotes sacrifièrent ainsi leur vie, tous volontaires. Ils causèrent des pertes très sensibles à la flotte américaine, mais ne pouvaient plus arrêter le destin. Le présent livre expose la naissance et la réalisation de la nouvelle tactique, II a le grand mérite de nous faire pénétrer dans la mentalité, pour nous si étrange, de ces jeunes hommes qui coururent délibérément à la mort. Ce n'étaient ni des dieux ni des saints, disent les auteurs. Quels que soient nos sentiments sur cette forme de guerre, on ne peut pas ne pas être touché par la foi, par l'abnégation et par l'esprit poétique de ces pilotes de kamikazé, dont le livre nous donne de nombreux exemples." (R. Jouan, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1961)
Mémoires du sieur de Pontis, officier des armées du Roy. Contenant plusieurs circonstances des Guerres & du Gouvernement sous les règnes des Roys Henry IV. Louis XIII. & Louis XIV. Publiés d'après l'édition originale par J. Servier.
Hachette, 1898 in-4°, (8)-349 pp, 12 planches hors texte, 12 en-têtes et 12 culs-de-lampe en couleurs gravés par H. Reymond d'après les aquarelles de Julien Le Blant, la couverture et les 12 frontispices ont été exécutée par le même graveur, d’après les aquarelles de Adolphe Giraldon, reliure demi-veau fauve à coins, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre bleu pétrole, plats de percaline bleu pétrole ornés d'un décor doré et polychrome, titre doré dans un cartouche havane, tête dorée, gardes peignées, charnières intérieures renforcées, couvertures papier illustrées en couleurs (reliure de l’éditeur), imprimé sur papier couché, pt cachet d'un précédent propriétaire, légères épidermures sans gravité, bon état
Belle édition illustrée. D'une famille de petite noblesse des confins provençaux-dauphinois, Bénédict-Louis de Pontis (1578-1670) servit 56 ans, et atteignit un grand âge malgré 17 blessures. Retiré à Port-Royal des Champs, il fut sollicité par Thomas du Fossé, qui arrangea ses souvenirs, les constituant en modèle de conduite à offrir aux gens de guerre.
DST. Police secrète.
Flammarion, 1999 gr. in-8°, 670 pp, annexes, index, broché, bon état
Voici la première histoire de la Direction de la Surveillance du Territoire. Pendant dix ans, Roger Faligot et Pascal Krop ont mené une enquête sans précédent sur le contre-espionnage français. Entretiens et documents à l'appui, ils invitent le lecteur à une étonnante plongée dans le plus méconnu de nos services secrets. Leur récit totalement inédit est bourré de révélations. De la traque des agents soviétiques, réels ou supposés, depuis les années vingt, jusqu'à l'incroyable "affaire Hernu", véritable "bombe à retardement" pour la DST, grâce à cette enquête, la DST n'a plus aucun mystère. On y voit une police très spéciale qui fut la seule à résister aux Nazis, l'infiltration du FLN algérien puis de l'OAS qui mit en échec l'attentat de la tour Eiffel et l'assassinat programmé du général de Gaulle. On y retrouve tous les grands protagonistes de la DST, Roger Wybot, Daniel Doustin, Jean Rochet, Yves Bonnet, qui ont fait de ce service l'un des meilleurs du monde. Il restait nombre de zones troubles sur lesquelles les auteurs jettent une lumière crue : le "petit livre rouge" de la DST, le fichage de cinquante hommes politiques français, les affaires Rousseau, Curiel, Carlos, Delpey, les micros du Canard, la note accusatrice visant Jacques Chirac, la vérité sur les attentats bidons en Bretagne, l'énigme de la "Mata Hari" chinoise, les dessous de l'affaire Farewell, l'extraordinaire épopée du général Gallois au pays de Milosevic, l'attentat déjoué contre la coupe du monde de football... Les auteurs décrivent aussi les défis nouveaux de la DST : le nouveau conflit algérien, les mafias russes et albanaises, le pillage économique mené par les Américains et les Japonais, la formidable guerre informatique sur l'Internet. Que va devenir la DST ? Aligner ses bataillons de l'ombre sur ceux de l'OTAN ? Ou plutôt devenir le fer de lance d'un FBI proprement européen ?
Les Allemands au cœur de l'Europe.
P., Stratégique, Cahiers de la Fondation pour les études de défense nationale, Les Sept Epées, 1983 gr. in-8°, 270 pp, biblio, broché, bon état
"Cet ouvrage manquait, et depuis longtemps, dans l'éventail de la littérature politique. Il étudie le rôle et la position de l'Allemagne en Europe. Face à l'Union Soviétique et aux États-Unis d'abord, dans le contexte strictement européen ensuite. La rédaction de la majeure partie du livre est due à Renata Fritsch- Bournazel, spécialiste connue des questions allemandes, qui en a composé trois des cinq chapitres : « La France et le destin allemand », « La R.F.A. et l'Europe de l'Est » et « La permanente quête d'une identité », en guise de conclusion. Jim Cloos analyse la position de la R.F.A. dans le contexte de l'intégration européenne. André Brigot s'est penché sur les relations entre la R.F.A. et les États-Unis, dans lesquelles la France et l'URSS sont particulièrement présentes. Cet ouvrage constitue un instrument précieux pour tous – enseignants, chercheurs, journalistes, diplomates ou étudiants – puisqu'il fournit un nombre considérable de faits, de dates, de citations, d'extraits de documents, débouchant sur une description claire et précise du sujet. (...) L'ouvrage est trop dense pour être résumé brièvement. Contentons-nous donc de le signaler en insistant, pour terminer, sur la teneur absolument remarquable des notes bibliographiques." (Georges Mond, Revue d'études comparatives Est-Ouest, 1985)
« Dites-le à vos enfants ». Histoire de la Shoah en Europe, 1933-1945.
Ramsay, 2000 in-8°, 191 pp, traduit de l'anglais, préface de Serge Klarsfeld, nombreuses photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Sur la photo de couverture, des enfants attendent dans un petit bois. Ils sont en compagnie de femmes et de personnes âgées. C'est le printemps. Mais nous sommes en 1944. Tous, même les plus jeunes, portent l'étoile jaune. Ce sont des Juifs hongrois. Ils se trouvent à une centaine de mètres des chambres à gaz du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Ils ne savent pas que, bientôt, on va leur demander de se déshabiller. Puis on les enfermera dans une salle où ils seront gazés. Ensuite, leurs corps seront brûlés dans des fours ou dans des fosses voisines. Ce document vient d'un album constitué par un Allemand qui travaillait au camp. Ses photos montrent le sort qui attendait les déportés juifs à leur arrivée. Celle-ci figure sous l'intitulé : "Femmes et enfants inaptes". Le petit bois existe toujours. Des femmes et des enfants, il ne reste que cette photo. Voilà pourquoi l'enseignement de la Shoah est devenu indispensable. Pour que leur mémoire ne s'efface pas. Pour que les nouvelles générations sachent ce que des êtres humains sont capables de faire à d'autres êtres humains, au nom d'idéologies qui professent l'intolérance, la haine et la violence. Telle est la vocation de cet ouvrage, illustré de photos, et dont l'originalité est de présenter dans sa globalité l'histoire de la Shoah en Europe.
Historiquement correct. Pour en finir avec le passé unique.
Perrin, 2003 in-8°, 453 pp, index, broché, bon état. Edition originale
"Partir du présent pour juger le passé au lieu de le comprendre, voilà ce qu'est l'historiquement correct. L'histoire devient un écran où se projettent nos passions contemporaines, où l'on multiplie anachronismes et jugements de valeur. Ce livre entend remettre les pendules à l'heure en rappelant des faits oubliés ou dissimulés : la violence et l'intolérance également partagées au temps des guerres de Religion, la haine anticléricale des années 1900, pendant de l'antisémitisme, ou encore l'extrême complexité de la France des années 1940 ou de la guerre d'Algérie. On verra ainsi que le mal n'est pas toujours où l'on dit, le bien pas toujours où l'on croit."
"... et c'est moi, Juliette !" - Madame Adam, 1836-1936.
Gif-sur-Yvette, SAGA (Société des amis de Gif et d'alentour), 1988 pt in-4° à l'italienne (24 x 16), 160 pp, 68 gravures et portraits en noir, 16 pl. en couleurs hors texte, liste des œuvres de Juliette Adam in-fine, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale numérotée sur beau papier (non justifiée)
Sur la célèbre femme de lettres, polémiste, salonnière féministe et républicaine Juliette Adam, née Lambert (1836-1936). — Juliette Adam veuve de Alexis La Messine en 1867, épouse l'avocat Edmond Adam, député de la gauche républicaine, fondateur du Crédit foncier, préfet de police en 1870, puis sénateur. Juliette Adam qui, toute jeune, prend la succession de Marie d'Agoult à la tête du plus célèbre salon républicain, et qui garde jusqu'aux années 1930 une influence prépondérante grâce à son génie d'hôtesse. Elle fit et défit des carrières, promut Gambetta, soigna Guizot, protégea Henri Rochefort. Femme d'influence, Juliette Adam se veut l'incarnation de la Grande Française, déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe. Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet, elle se détache de Gambetta lorsqu'il accède à la présidence de la Chambre, et elle se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue, qu'elle anime pendant vingt ans. Elle y publie notamment les premiers romans de Paul Bourget ou Le Calvaire d'Octave Mirbeau. Elle encourage également les débuts littéraires de Pierre Loti, d'Alexandre Dumas fils et de Léon Daudet. Conduite par une santé prétendument chancelante, qui ne l'empêchera pas de vivre presque centenaire, elle découvre Golfe-Juan où elle achète en 1858 un terrain pour y construire une villa lançant la vogue de cette station balnéaire. Le 5 août 1882, elle achète à Gif-sur-Yvette (Essonne) le domaine de l'Abbaye où elle vit de 1904 jusqu'à sa mort en 1936. Elle se convertit au catholicisme en 1905 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
Les Passions intellectuelles. II. Exigence de dignité (1751-1762).
Fayard, 2002 gr. in-8°, 460 pp, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Les Passions intellectuelles éclairent de façon inédite la société des Lumières, cette "tribu" intellectuelle qui inaugure les temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Ce deuxième volume est entièrement consacré aux Encyclopédistes et à l'histoire. Plébiscités par l'opinion publique, ils doivent éprouver les valeurs d'indépendance d'esprit qu'ils exaltent au rang de leurs vertus morales. Différents problèmes internes et externes au groupe vont le faire voler en éclats à la fin des années 1750.
Les Demoiselles de la Légion d'Honneur. (Thèse).
Perrin, 2006 gr. in-8°, 374 pp, 8 pl. de gravures en noir et en couleurs hors texte, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Les maisons d'éducation de la Légion d'honneur au XIXe siècle. — « Elevez-nous des croyantes et non des raisonneuses. La faiblesse du cerveau des femmes, la mobilité de leurs idées, leur destinée dans l'ordre social [...], tout cela ne peut s'obtenir que par la Religion », disait Napoléon Ier. Fondée par l'Empereur pour veiller à l'éducation des orphelines de guerre, former des épouses modèles et modestes qui garantiraient la stabilité de l'Etat en transmettant ses valeurs aux générations montantes, la Légion d'honneur connaît très vite un immense succès. Mais Saint-Denis, Ecouen, Les Loges, réunis sous un même vocable, deviendront sous l'impulsion de leurs directrices, trois maisons fort différentes. A l'aide de dossiers d'élèves retrouvés dans les archives, Rebecca Rogers raconte le fonctionnement de ces établissements. De quelle manière cherchait-on à façonner les petites filles modèles ? Quels étaient leur héritage social et leur itinéraire scolaire ? Le journal intime d'une jeune pensionnaire au XIXe siècle apporte un témoignage vivant sur la place de l'individu dans cette communauté fermée au monde extérieur. — "Le livre de Rebecca Rogers contribue au renouvellement des études sur les institutions scolaires féminines au XIXe siècle : aussi éloigné de l'hagiographie pieuse que de l'amertume féministe, travers coutumiers à cette historiographie, il restitue à une institution plus célèbre que connue, la Légion d'honneur, son passé complexe de pensionnat de jeunes filles aux frais de l'Etat, de pur produit impérial, mais demeuré prospère sous tous les régimes, de symbole d'un type d'éducation féminine..." (Marie-Madeleine Compère, Annales ESC) — "En se proposant, dans cette étude, d'analyser le fonctionnement des maisons d'éducation de la Légion d'honneur tout au long du XIXe siècle, Rebecca Rogers ne comble pas seulement une lacune de notre historiographie en ce qui concerne l'éducation féminine, dont bien des aspects restent encore à découvrir : elle fait sortir l'histoire de ces institutions prestigieuses de la pieuse hagiographie où une certaine tradition et les souvenirs des « anciennes » l'avaient trop souvent confinée." (Dominique Julia, Histoire de l'éducation n° 57)
L'Armée française de 1919 à 1939. Tome 4 : La fin des illusions (juillet 1930 - juin 1935).
P., Service Historique de l'Armée, s.d. (1977) gr. in-8°, 236 pp, 4 photos, 2 plans, reliure pleine toile vert bouteille de l'éditeur, titres dorés, bon état
Tome IV seul (sur 5, parus entre 1969 et 1980) : L'armée française en veilleuse ; L'approche des périls.
Le Guide parisien ... contenant tous les renseignements nécessaires à l'étranger pour s'installer et vivre à Paris, visiter les boulevards, les quais, les ponts, les places, les rues, les promenades, les églises, les palais, les grands établissements publics, les hôtels particuliers, les théâtres, les lieux de plaisir, les musées, les établissements d'instruction publique et de bienfaisance, les tribunaux, les établissements militaires, les halles, les cimetières, etc.
Hachette, 1978 in-12, iv-437-(92) pp, 24 gravures, liste alphabétique des rues sur 45 double-pages in fine, reliure percaline bleue de l'éditeur, bon état
Reproduction en fac-similé de l'édition de 1863 réalisée par les Guides Bleus.
Histoire de France, des origines à 1976.
Laffont, 1979 gr. in-8°, 635 pp, 27 cartes, 8 tableaux généalogiques, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, titres noirs et dorés au 1er plat et au dos, double encadrement doré au 1er plat, bon état
Louis VII et les élections épiscopales dans le royaume de France.
Vrin, 1957 gr. in-8°, 416 pp, une carte dépliante hors texte, annexes, biblio, index, broché, dos lég. sali, forte trace de mouillure ancienne, état moyen
"Cet ouvrage est la thèse complémentaire de M. M. Pacaut. Il est d'une conception extrêmement neuve. L'auteur a voulu montrer le rôle joué par le Roi de France dans les élections épiscopales au cours du moyen âge, mais il a su le faire en sortant du cadre trop exclusivement juridique dans lequel on se cantonnait trop souvent jusqu'alors. (...) En définitive, de ce livre on peut tirer quatre conclusions : le Roi de France possède dans l'élection des prérogatives spéciales que l'Eglise lui reconnaît ; le Roi possède ces droits dans certains diocèses du royaume ; le Roi n'entre que rarement en conflit avec l'Eglise, mais il intervient de façons nombreuses et diverses dans les décisions des corps électoraux (p. 147). Cette thèse, que complètent une abondante bibliographie, des annexes précisant la répartition des évêques d'après leurs origines ecclésiastiques, et donnant la liste des évêques dont on ne connaît pas les antécédents ecclésiastiques, des index nombreux (index des archevêchés et évêchés du Royaume, des archevêques et évêques, index nominum), est une remarquable contribution, non seulement à l'histoire du droit épiscopal au moyen âge, mais aussi à l'histoire des Capétiens." (F.-G. Dreyfus, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1960)
Les Celtes et les Germains à l'époque païenne.
Albin Michel, 1965, pt in-4°, 263 pp, 55 planches en couleurs (reproductions contrecollées), 56 dessins au trait, 26 photos en noir sur 8 planches hors texte, 3 cartes, biblio, index, reliure toile verte éditeur, étui cartonné illustré, bon état (Coll. “L'Art dans le monde”. Fondements historiques, sociologiques et religieux)
L'Empereur Napoléon III et l'Angleterre.
P., Firmin-Didot frères, 1858 gr. in-8°, 44 pp, broché, cachet de timbre Impérial sur la page de titre, bon état
Politique extérieure. La Jeune Turquie. La France et l'Europe. La France et le Maroc. La France et l'Allemagne. La France dans le monde. Une politique de concorde. Editions de la "Correspondance d'Orient".
Félix Alcan, 1911 in-12, 253 pp, reliure demi-percaline brique, dos lisse avec titres et fleuron dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état. On joint une découpure avec la signature a.s. à l'encre de Lucien Hubert
"M. Lucien Hubert, député puis sénateur des Ardennes, a consacré aux affaires extérieures la majeure partie de son activité parlementaire. Ce volume est composé de la réunion d'un certain nombre de discours, prononcés par lui surtout à la Chambre des députés depuis 1904, et de quelques articles. On y trouvera des aperçus intéressants sur la question d'Orient et la révolution turque et sur la politique européenne dans l'Afrique équatoriale ; mais l'attention du lecteur sera surtout retenue par les discours relatifs au Maroc et aux rapports entre la France et l'Allemagne. M. Hubert était rapporteur à la Chambre des députés du projet de loi portant approbation de la convention d'Algésiras. On y relèvera avec intérêt plusieurs marques de clairvoyance : notamment l'appréciation de la situation respective d'Abd-el-Aziz et de Moulay Hafid. Les considérations sur les rapports de la France avec l'Allemagne méritent surtout de retenir l'attention..." (Eugène Godefroy, Polybiblion, revue bibliographique universelle, 1912)
Le Cimetière Montparnasse, son histoire, ses promenades, ses secrets.
P., Michel Dansel éditeur, 1983 in-8°, 286 pp, 32 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
Dans l'agitation du quartier de Montparnasse, un îlot de calme et de verdure entouré de hauts murs offre au visiteur une balade émouvante à travers le temps. Humbles ou fastueuses, sobres ou baroques, les tombes du cimetière Montparnasse racontent deux siècles de petite et grande histoire. Cette nécropole parisienne se dispute avec le Père Lachaise l'honneur d'accueillir plus de célébrités qu'aucune autre en France : au hasard de ses allées, sont réunis pour l'éternité Baudelaire, Maupassant, Sartre, Beauvoir, Desnos, Gainsbourg, Saint-Saëns, Kessel... Journaliste passionnée d'histoire et de littérature, Marie-Laure Pierard retrace leur destin, s'attarde devant les tombes anonymes, lit pour nous leurs épitaphes, ultimes messages parfois plein d'humour adressés aux vivants. Guide du promeneur, invitation à la rêverie, livre d'histoire, catalogue d'architecture et de sculpture funéraires, ce livre séduira tous ceux qui veulent découvrir l'un des lieux les plus mystérieux et insolites de Paris.
La Vieillesse de Louis XV. 1771.
P., Alphonse Lemerre, 1900 in-12, 283 pp, broché, bon état
Drame historique entaché de romantisme. Par André Foulon de Vaulx (1873-1951), fils de l'industriel et historien Henri Foulon de Vaulx. Il fut président de la Société des poètes français.
La Côte d'Azur.
Grenoble, P., Arthaud, 1938, gr. in-8° carré, 200 pp, 175 illustrations en héliogravure dans le texte et à pleine page, index, broché, couv. rempliée illustrée par G.-A. Mossa, bon état (Coll. Les Beaux Pays)
"Beau pays parmi « les beaux pays », la Côte d'Azur devait tenter un éditeur d'art comme Arthaud. Mais il était difficile de trouver pour le décrire un auteur suffisamment courageux. Il y a réussi. Mme Gabrielle Réval, qui a déjà un beau passé littéraire, a encore le mérite d'habiter une partie de l'année un des plus beaux coins de la Côte. C'est avec amour qu'elle a su décrire les enchantements des villes, du littoral, des montagnes, qu'elle nous promène des ruelles de Nice aux pinèdes de Juan-les-Pins, des gorges du Loup aux escarpements des îles d'Hyères, des stalles de Saint-Maximin aux jardins embaumés de Grasse." (Revue d'histoire de la pharmacie, 1934)
L'Art byzantin.
PUF, 1966 pt in-8°, 186 pp, 40 pl. d'illustrations hors texte, dont 8 en couleurs, 6 plans et figures, biblio, cart. illustré de l'éditeur, étui carton, bon état (Coll. Les Neuf Muses)
"Ce manuel d'art byzantin, concis mais admirablement détaillé, est divisé en trois parties : l'art protobyzantin, l'apogée de l'art byzantin, 843-1204 et l'art des Paléologues. Tous les aspects sont couverts : architecture, peinture, manuscrits enluminés et arts mineurs. Cela inclut non seulement les arts de la capitale, mais aussi les zones d'influence byzantine en Italie et dans les pays slaves. Les illustrations sont d'une exceptionnelle qualité..." (C. Walter, Revue des études byzantines, 1967) — Dans l'histoire de son art on distinguera trois grandes périodes : l'époque de formation qui va jusqu'à la querelle iconoclaste, «l'âge d'or» qui s'étend de 843 jusqu'au pillage de Constantinople par les Latins, et la phase finale qui se termine en 1453. La première pose le problème difficile des débuts et de l'extension géographique de cet art. Les uns le font commencer à la fondation de Constantinople, les autres en 395 à la séparation des parties grecque et latine de l'Empire, d'autres enfin au règne de Justinien Ier (523-567). On n'est pas davantage d'accord sur les régions qui lui appartiennent à ses débuts. Tantôt on lui attribue tous les monuments subsistant à l'intérieur des frontières du VIe siècle, tantôt on en exclut l'Egypte, l'Afrique du Nord et les pays de l'Occident latin (...). Il est aisé, au contraire, de définir le domaine de cet art en son âge d'or. Le style et les programmes, créés dans la capitale, dans l'ambiance de la cour, forment une sorte de canon, adopté par tous ceux qui veulent imiter les basileis (...). La dernière phase ressemble à celle du début. L'art byzantin se fractionne en une multitude d'écoles. (Henri Stern)
Du nouveau sous le soleil. Une histoire de l'environnement mondial au XXe siècle.
Seyssel, Champ Vallon, 2010 in-8°, 520 pp, traduit de l'américain, photos dans le texte et à pleine page, 10 cartes, tableaux, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Guerres mondiales, nazisme, essor et chute du communisme, diffusion de la démocratie : voici les événements qui forment l'histoire habituelle du XXe siècle. Mais, durant ce siècle, l'impact des hommes sur l'atmosphère, l'eau, le sol et la biosphère a atteint une intensité sans précédent. Avec le recul, le changement environnemental apparaîtra sans doute comme le phénomène le plus important de l'histoire du siècle. Dans ce livre, toujours concret, éclairé de nombreux exemples et non dénué d'humour, McNeill nous propose le passionnant récit de « l'expérience gigantesque et incontrôlée menée sur la terre » par l'espèce humaine au XXe siècle. Ce livre est rien moins qu'une réécriture de la vision de l'histoire jusqu'ici communément admise.
Les têtes de Stéphanie.
Gallimard, 1974 in-8°, 289 pp, “traduit de l'américain par Françoise Lovat, titre original : A direct flight to Allah", broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Deuxième tirage paru la même année que l'édition originale mais avec une couverture un peu différente qui révèle que Romain Gary est l'auteur de ce roman
Stéphanie, mannequin mondialement célèbre, vient faire son charmant métier dans une "démocratie" du golfe Persique, où elle reconnaît avec ravissement les couleurs, les parfums chantés par les poètes persans. Pourquoi faut-il qu'en outre, partout où elle passe, dans les avions, les hôtels de luxe, les palais du désert, elle trouve des têtes fraîchement coupées.,.. Pourvu que la jolie tête de Stéphanie reste accrochée, elle, à son corps séduisant ! Rousseau, agent de la C.I.A. devine derrière ces massacres l'odeur du pétrole et des armes et protège Stéphanie partagée entre l'horreur et la curiosité. Un divertissement de qualité, que s'est plu à écrire l'auteur de "Lady L." Romain Gary s'était amusé à publier ce pastiche de roman d'espionnage sous le pseudonyme de Shatan Bogat (« Satan le riche » en russe). Il nous offre un festival d'humour noir, un divertissement aux multiples rebondissements, toujours réjouissants. Après que son nom eût été révélé, Romain Gary écrivait sur la quatrième de couverture du 2e tirage : "On aurait tort de croire que j'ai choisi un pseudonyme pour “Les Têtes de Stéphanie” parce qu'il s'agit de ce qu'on appelle parfois du bout des lèvres "un roman d'espionnage". Je l'ai fait parce que j'éprouve parfois le besoin de changer d'identité, de me séparer de moi-même, l'espace d'un livre. (...) Je révèle aujourd'hui mon identité réelle parce que de toute façon, certains critiques ont percé le secret de cette "réincarnation"..."
La police des Lumières, XVIIe-XVIIIe siècle.
Perrin, 2018 in-8°, 399 pp, notes, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pli au 1er plat, bon état
Les forces de police entretiennent une histoire d'amour et de haine avec les populations qu'elles doivent servir et encadrer. Portées aux nues lorsqu'elles protègent, elles sont en partie rejetées lorsqu'elles contraignent. Cette dualité ne date pas d'hier ; pour mieux la comprendre, Nicolas Vidoni propose un essai sur la naissance et le développement des "politiques policières" pratiquées par les agents de la lieutenance de police de Paris entre 1667 et 1789. Forte de sa "capacité à agir" dans et sur l'espace urbain, la lieutenance a en effet réussi à s'imposer comme un des acteurs majeurs dans la ville d'Ancien Régime. Comprendre la police exercée par cette dernière revient ainsi à envisager une expérience forgée au contact de la capitale et sa population et qui remodèle finalement l'Etat royal. Cette histoire est enfin d'une grande modernité, puisque si les termes ont changé, la question du rapport entre police et population dans la cité reste d'une brûlante actualité. Mais au-delà de cette dimension politique – entendue au sens large – de la lieutenance, c'est bien son action pratique, donc le coeur de son activité, qui est le sujet de ce livre.
Marie en Limousin.
Rodez, Editions du Rouergue, 1991 gr. in-8°, 286 pp, textes de Sophie Cassagnes-Brouquet, nombreuses photos en noir et en couleurs de Jean-François Amelot, lexique, biblio, index, broché, couv. illustrée, état correct
La Majesté de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze) ouvre à l'âge roman une longue série de représentations de la Vierge en Limousin. Sculptée dans la pierre ou le bois, célébrée par les chatoyantes couleurs des peintures murales, des toiles ou des vitraux et, surtout, magnifiée par l'orfévrerie et l'émaillerie qui firent la renommée du Limousin, l'image mariale offre une multiplicité de visages adressés à la piété des fidèles. La vie de Marie, fertile en épisodes, canoniques ou apocryphes, permet le déploiement d'un art, réuni ici en un véritable petit musée, riche d'œuvres populaires ou savantes, anciennes ou modernes, qui proclament la diversité s'un art limousin trop souvent méconnu.
Agenda du bicentenaire, 1789-1989.
Editions Hibiscus, 1988 in-4°, (144) pp, non paginé, nombreuses illustrations (gravures, plaquettes révolutionnaires, la plupart en couleurs) issues de la Bibliothèque Nationale et du Musée Carnavalet, carte de France en 1789, imprimé sur Offset-Centaure Arjomari, reliure simili-cuir décorée de l'éditeur, bon état
Idée originale de Gérard Desquesses. Recherches historiques, iconographiques et textes : Jérôme Bourgine. Conception artistique : Guy Labarthe.
La Foi des vaincus. Les "révolutionnaires" français de 1945 à 2005.
Fayard, 2005 gr. in-8°, 528 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre a recherché dans leurs écrits les croyances, les espérances, les illusions des militants "révolutionnaires" français de la seconde moitié du XXe siècle, ainsi que la critique effrénée qu'ils ont menée de la société présente pour construire un monde radicalement autre. Les immenses catastrophes que le communisme a produites dans tous les domaines sont attribuées avant tout à Staline, de plus en plus à Lénine, et les erreurs et les égarements en France sont imputés au "Parti". Car les militants se parent – et sont parés – de toutes les vertus ; seul le "Parti" porterait toutes les responsabilités. Quant à Marx, malgré les lectures pénétrantes de Isaiah Berlin et de Kolakowski, il continue d'être le plus souvent épargné, et même révéré. Isaiah Berlin a souligné la nouveauté que le marxisme avait imposée (et que les fascismes et les nationalismes ont utilisée) : la division de l'humanité en deux groupes, les hommes et les classes (les races, les nations) qui sont condamnés par l'Histoire, et donc "sacrifiables". Leur destruction ne peut être empêchée ni même regrettée, c'est le prix que l'humanité doit payer pour le progrès : "Le chemin qui mène aux portes du paradis sera nécessairement jonché de cadavres." La séduction du marxisme tient au travestissement qu'il a fait de pulsions meurtrières, en les habillant de nécessité, de scientificité. Marx l'avait dit dans Le Manifeste communiste en 1848 : l'élimination de la bourgeoisie et le triomphe du prolétariat sont inévitables. Au début du XXIe siècle, malgré l'implosion du monde communiste, des intellectuels toujours aveuglés continuent à faire comme si cette prophétie était scientifique : en première ligne des destructeurs sont les familles trotskystes. (J. V.-L.)
Les Sentiers de la paix, Algérie 1958-1962.
Plon, 1972 in-8°, 443 pp, 2 cartes, chronologie, annexes, index, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
"Le livre de Tricot est le compte rendu détaillé des négociations pour la paix en Algérie, fait par l'un de ses artisans, un juriste qui avait participé déjà à la préparation de l'indépendance de la Tunisie. Le récit de ce lent acheminement vers la paix, à travers les événements politiques et militaires, la pensée et les réactions des personnes impliquées, est doublé d'un hommage rendu aux qualités d'homme d'État du général de Gaulle qui réussit à mettre fin au conflit déclenché en 1954." (Ludmila Bovet, Etudes internationales, 1973) — "L'ouvrage de Bernard Tricot évoque celui que M. Couve de Murville a consacré à la politique étrangère du général de Gaulle de 1958 à 1969, par la solidité de l'information et la rigueur de la pensée. Le livre de M. Couve de Murville exposait l'ensemble de la politique étrangère du général de Gaulle et montrait comment elle découlait de la « certaine idée » que le général de Gaulle se faisait de la France. Bernard Tricot traite d'un cas concret, celui de la politique algérienne. Son témoignage est essentiel puisqu'il a été de juin 1958 à juillet 1962 un des collaborateurs du général de Gaulle. Ce qui ressort le plus clairement du livre, c'est l'évocation de la pensée du général de Gaulle et les étapes successives de la progression vers les accords d'Evian : le « Je vous ai compris » d'Alger, le référendum, la « paix des braves », Melun. (...) Bernard Tricot a toujours cherché à saisir la pensée de son chef. Ayant déjà, par expérience, la connaissance des problèmes d'Afrique du Nord, il a parfaitement senti le caractère de ce conflit algérien « né d'un problème aux données contradictoires ». Son livre montre avec une clarté saisissante comment de Gaulle a infléchi, jour après jour, sa politique pour atteindre l'objectif qui seul, clairement, lui apparaissait comme conforme aux intérêts de la France : la paix." (Edouard Méric, Revue française de science politique, 1973)
Bismarck.
Payot, 1984 in-8°, 587 pp, chronologie, broché, couv. illustrée, qqs très rares annotations crayon, bon état (Bibliothèque historique)
"« Puisque la personnalité de Bismarck a décidé du destin de l'Allemagne, cette nation doit connaître le caractère de cet homme tel qu'il fut, et non comme l'idolatrie et la haine l'ont défiguré. » Ainsi M. Emil Ludwig présente-t-il le but qu'il s'est proposé en écrivant la biographie du « chancelier de fer ». C'est précisément contre cette image simpliste et légendaire, perpétuée par les portraits qui figuraient au chevet de tout bon Allemand et par les innombrables statues rigides érigées dans les villes allemandes, que se dresse M. Ludwig. Son livre n'a pas le dessein de retracer une œuvre, ni même une politique, mais d'essayer de démêler les traits multiples d'un caractère schématisé par l'histoire, mais qui fut d'une extraordinaire complexité et qui est demeuré difficilement accessible. M. Ludwig s'avère, une fois de plus, narrateur fidèle et artiste metteur en scène. Il sait rénover le sujet par une présentation habile, un groupement judicieux des faits et surtout par une pénétrante analyse psychologique. Le personnage est ainsi dépeint sous un jour nouveau : bien des traits de caractère jusqu'alors négligés, ou refoulés par d'autres chroniqueurs, sont mis en relief et laissent quelque peu confondu ou étonné. Pour mieux comprendre son Bismarck, l'auteur s'est attaché – et c'est là une des parties les plus originales du livre – à fouiller minutieusement la période non politique de sa vie, sa jeunesse inquiète, sa formation intellectuelle et sociale, et il apparaît que ces années de jeunesse, qui vont jusqu'au delà de la trentaine, époque de l'entrée dans la vie politique active, ont été décisives pour le développement intérieur de ce caractère fait d'oppositions violentes... Les ouvrages pleins de talent de Ludwig s'élèvent bien au-dessus du lot des biographies plus ou moins romancées fort en vogue." (P. Benaerts, Revue Historique, 1932)
Le monde grec antique. Des palais crétois à la conquête romaine.
Hachette, 1985 gr. in-8°, 272 pp, 4e édition mise à jour, 33 cartes et plans sur 16 pl. hors texte in fine, index, broché, bon état
Cet ouvrage situe dans leur contexte historique les multiples facettes du monde grec de 2700 à 31 av. J.-C. Il expose la politique, les guerres, la vie religieuse, l'économie, les évolutions sociales et la diversité des cités grecques. Il évoque les travaux et les jours de l'homme grec à partir des textes historiques, des pièces de théâtre, de la représentation des travaux agricoles et artisanaux. De nombreux croquis illustrent l'architecture monumentale. L'ouvrage tient compte de l'interprétation de l'histoire grecque qui a beaucoup varié au cours du XXe siècle. Il fait une large place à l'apport de l'archéologie et de l'anthropologie historique.
Guide romain antique.
Hachette, 1990 in-8° oblong, 224 pp, nombreuses illustrations, cartes et plans, index, broché, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
"Nous nous servions, quand j'étais au lycée, du Minerva que S. Reinach avait eu la bonne idée de traduire en français. Les apprentis latinistes d'aujourd'hui, s'ils se servent du Guide romain antique de G. Hacquard, J. Dautry et O. Maisani, y trouveront plus de choses encore que dans le Minerva – et combien plus clairement, plus agréablement présentées... C'est une réussite. – Le jeune humaniste, l'humaniste en herbe qui achètera ce livre y trouvera de quoi comprendre vraiment, quant à l'essentiel, toute la civilisation romaine. Le vieil humaniste, à portée de sa main, trouvera ce livre ingénieux, commode, qui lui remettra en mémoire ce qu'il aura oublié et l'initiera à maintes conquêtes récentes des études latines." (Lucien Febvre, Annales ESC, 1954)
François Ier. Le roi-chevalier.
Tallandier, 2006 in-8°, 144 pp, 16 illustrations sur 8 pl. en couleurs hors texte, généalogie de la maison de Valois, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
Le 14 septembre 1515, sur le champ de bataille de Marignan, François Ier entre dans la légende. Trente-deux ans plus tard, à sa mort, le roi laisse un bilan en demi-teinte : la guerre perpétuelle contre Charles Quint, une cour de France divisée, des peuples mécontents, la montée inquiétante et la répression impitoyable de l'hérésie protestante. François fut pourtant un homme de séduction qui vécut, dès l'enfance, dans la compagnie et l'amour des femmes : sa mère Louise de Savoie, sa sœur Marguerite, ses deux épouses et ses maîtresses. Derrière le chevalier de Marignan se profile le mécène fastueux, le protecteur des humanistes, l'inspirateur des châteaux de Fontainebleau et de Chambord, le "grand roy Françoys" qui fit entrer la France dans l'ère moderne.
Royal étranger. 1921-2021.
Editions Pierre de Taillac, 2021 gr. in-4° carré (30 x 30), 191 pp, préface du général Thierry Burkhard, avant-propos de Laurent Bourrut, très nombreuses photos en noir et en couleurs, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
100 ans d'héroïsme : des premiers combats au Levant aux ultimes affrontements au Sahel. – 100 ans de sacrifice : des rizières indochinoises aux montagnes afghanes. – 100 ans de gloire : de la libération de la France à l'opération Barkhane. – 100 ans en pointe : car toujours, la tête de la colonne est formée par le Premier étranger de cavalerie... – 100 ans à traquer les ennemis de la France : du coeur de l'Allemagne aux confins du Mali. – 100 ans à écrire une épopée unique : celle des légionnaires cavaliers.
Les mythes grecs.
Belin, 1997 in-8°, 320 pp, cartes, généalogies, chronologie des auteurs anciens cités, chronologie, biblio, généalogies, index, broché, bon état
Littérature, opéra, cinéma, arts plastiques : les mythes grecs sont au cœur de notre culture. Omniprésents, mais trop souvent indéchiffrables. On en a oublié le sens, on ne sait à quelle source puiser pour en retrouver le récit, tant ils sont dispersés dans la littérature antique. Ariane Eissen a regroupé ces mythes par grands cycles et recensé tous les textes anciens qui les racontent. Au-delà des multiples variantes, elle nous en restitue l'histoire et la signification, puis elle en étudie l'héritage dans la culture de l'âge moderne. De Sophocle à Pasolini, en passant par Corneille, Molière, Giraudoux, Yourcenar et bien d'autres, nous déchiffrons des œuvres majeures de notre patrimoine. En même temps que le plaisir du récit, ce sont les clés de notre culture qui nous sont données. On trouvera, en fin d'ouvrage, de nombreuses annexes (chronologie, bibliographie, généalogies, cartes et index) qui permettront, au gré du lecteur, une consultation rapide ou la lecture approfondie de tel ou tel cycle de mythes.
Mataf, maton, flic.
P., La Pensée universelle, 1989 in-8°, 212 pp, broché, bon état
La vie professionnelle d'un mataf (marin), maton (surveillant d'administration pénitentiaire), et d'un flic (gardien de la paix. De la guerre d'Indochine à celle de l'Algérie, en passant par Madagascar, le témoignage d’un retraité ayant été tour à tour marin, surveillant pénitentiaire et gardien de la paix. Il raconte le fonctionnement de ces milieux professionnels et son ressenti personnel à l’égard de son expérience, évoquant son passage à la maison centrale de Nîmes ou au bagne de Cayenne, mais aussi ses idées à l'égard du racisme et de mai 1968...
La Reconquête, de Bir-Hakeim à Colmar.
Flammarion, 1945 in-12, 125 pp, cartes, broché, bon état
Ecrits I. Souvenirs de la guerre révolutionnaire.
Maspero, 1967 in-8°, 235 pp, traduit de l'espagnol, avant-propos de Robert Merle, 3 cartes, broché, couv. illustrée à rabats (défraîchie), état correct (Coll. Cahiers libres 94-95)
"C'est le récit vivant, par l'un de ses protagonistes, de l'équipée qui mena Fidel Castro et ses compagnons du débarquement de Belic à La Havane. Récit, mais aussi analyse politique, militaire... Les détails psychologiques fourmillent et peu à peu émerge pour le lecteur le portrait du Che lui-même, homme complexe et tourmenté, révolutionnaire intransigeant." (Revue française de science politique, 1968)
Che Guevara. Vie et mort d'un ami.
Seuil, 1968 in-8°, 215 pp, traduit de l'espagnol, broché, couv. illustrée (défraîchie), état correct (Coll. Combats)
"R. R. a certes été l'ami, entre 1953 et 1955, d'un jeune médecin argentin passionné d'archéologie qui s'appelait Ernesto Guevara. S'ils ont parcouru ensemble l'Amérique latine, de révolution en révolution, tout séparait pourtant ces deux hommes dont les destinées divergent à partir de 1956. Le jeune avocat radical rentre en Argentine et lie son sort à la fortune électorale d'Arturo Frondizi, tandis que Guevara suit Fidel Castro dans la Sierra Maestra. Aussi, après un portrait attachant et pittoresque du futur commandant cubain, ne faut-il s'attendre à aucune révélation. L'amitié dont se prévaut R. R. ne lui permet d'éclairer ni le rôle exact de « Che » Guevara dans la révolution triomphante, ni le mystère de sa disparition de la scène politique de la fin de 1965 jusqu'à ses derniers mois en Bolivie. Les hypothèses que R. R. avance sont simplement vraisemblables. Les faits les plus intéressants qu'il rapporte touchent à la situation politique argentine et notamment à l'entrevue « secrète » entre Guevara et Frondizi et à l'affaire fort trouble des guérilleros de Salta dont l'échec en 1964 préfigure celui du « Che » en Bolivie et permet à R.R. de critiquer la théorie du « foyer révolutionnaire »." (Revue française de science politique, 1969)
L'économie de la Grèce des cités. II. Les espaces de l'échange (fin VIe-Ier siècle a.C.).
Armand Colin, 2008 gr. in-8°, 334 pp, carte du monde égéen, annexes, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U)
Après un premier volume consacré aux structures et à la production, ce second volume de L'économie de la Grèce des cités traite des "espaces de l'échange". Il aborde donc de front la question du marché. Il a longtemps été tenu pour acquis qu'en Grèce ancienne le marché ne jouait aucun rôle dans la circulation des biens. Cet ouvrage apporte la démonstration du contraire. Il s'attache d'abord à mettre en évidence les structures institutionnelles du marché. L'agora (commerce intérieur) et l'emporion (échanges extérieurs) étaient aussi des institutions spécifiques, qui permettaient d'assurer la transparence des transactions tout en autorisant les interventions de la cité dans le sens de ses intérêts propres. C'est ensuite la dynamique du marché qui est abordée. L'exploration des différences de niveau de productivité agricole entre régions rendait possible une division internationale du travail. De la sorte, le marché permettait des gains de productivité qui furent au fondement du développement économique de la Grèce des cités. En se plaçant dans la perspective de la longue durée, c'est enfin la question de la performance du marché des cités grecques qui se trouve posée. Tout en décrivant les systèmes d'échange, cet ouvrage propose donc des solutions nouvelles sur des questions de fond. Comme le premier volume, il est appelé à renouveler profondément notre vision de l'économie de la Grèce ancienne.
Aventures et Mésaventures.
Tours, Editions J. L., 2001 gr. in-8°, 251 pp, 9 photos sur 7 pl. hors texte, 9 photos dans le texte, broché, couv. illustrée, trace de pli sur la couv., bon état, envoi a.s.