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PUIBOUBE (Daniel).

Maisons et paysages en Île-de-France.

Toulouse, Privat, 1995, in-4° (31,6 x 24,8), 157 pp, nombreuses illustrations dans le texte et hors texte, vocabulaire de la maison d'Île-de-France, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

Qui ne rêve de s'approprier – dans sa région d'origine, d'adoption ou de villégiature régulière – un lieu de vie en harmonie avec les paysages, avec les signes d'identité d'un pays qui provoquent et symbolisent un tel désir d'attachement ? La maison d'Ile-de-France, dans la mesure même où elle connaît la proximité obligée de l'agglomération parisienne, puise dans son environnement l'essentiel de ses caractéristiques. Pays des vastes étendues céréalières, des vallées pittoresques encaissées où se blottissent de calmes villages bâtis en grès ou en pierre meulière, des plus belles forêts dont Fontainebleau est le point d'orgue, l'Ile-de-France est aussi le pays des châteaux et des grandes demeures, des places fortes du moyen-âge aux "folies" de la fin du 18e siècle. Ni parcours touristique, ni traité technique d'architecture, l'ouvrage donne les clés d'un habitat rural et urbain, place l'architecture dans sa perspective historique et propose les lignes essentielles d'un "art de construire" et de vivre en Ile-de-France.

MARTIN (Gaston).

Histoire de l'esclavage dans les colonies françaises.

PUF, 1948, in-8°, 318 pp, orientation bibliographique, index, broché, couv. illustrée, dos abîmé recollé, état correct (Coll. Colonies et Empires)

"L'esclavage étant la base de l'organisation des colonies françaises des Antilles, jusqu'en 1848, c'est une véritable histoire sociale, économique et politique de ce domaine que M. Gaston-Martin a retracée. La présente note a pour but de signaler ce remarquable ouvrage qui méritera un compte rendu plus approfondi. On pourra y distinguer les trois développements essentiels du sujet : une analyse du « commerce circuiteux », un récit de la crise révolutionnaire dont l'aube se situe aux « années tournantes 1774 à 1789 », un exposé des campagnes menées par la presse et le parlement pour aboutir à l'abolition de la traite et de l'esclavage. Sur le premier point, M. Gaston-Martin apporte l'expérience d'un historien de première main ; sur le second, le talent d'un narrateur clair et captivant ; sur le troisième, le mérite d'un rassemblement de textes diplomatiques et parlementaires qui n'avait jamais été fait..." (Revue d'histoire des colonies, 1948)

GEIGER (André).

En Syrie et au Liban.

Grenoble, P., Arthaud, 1942, gr. in-8° carré, 226 pp, 220 héliogravures, une carte dépliante volante, broché, couv. illustrée en couleurs par Marius Hubert-Robert, très bon état (Coll. Les Beaux Pays). Ouvrage dédié au Général Weygand

"Etats du Levant, Liban et Syrie... Contrées merveilleuses ! Mots magiques, « syllabes chantantes », comme eût dit Barrés. Les civilisations antiques, la paix romaine... les Califes et Schéhérazade, conteuse des Mille et une nuits... les Croisades... le général Bonaparte... la question d’Orient... le Mandat confié à la France, et ses soldats voués à la défense de ses droits imprescriptibles... et aussi les cèdres du Liban, les parfums de Syrie, les abricots de Damas, les oranges de Saïda... Que d’évocations ! que d’images ! Ce livre vient les préciser et, sans rien retirer de sa poésie à la terre privilégiée, où furent écrits ou vécus les plus divins poèmes, il s’efforce de l’appuyer par la connaissance du réel..."

GAVEAU (André).

De l'autre côté des barricades. Il y a dix ans, mai 68...

Jean-Claude Simoën, 1978, gr. in-8°, 222 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état

En mai 68, son fils était sur les barricades. Le commissaire André Gaveau, lui, commandait les policiers au Quartier latin. — Table : Et la police envahit la Sorbonne ; La première nuit des barricades ; La deuxième nuit des barricades ; La grande kermesse de Charléty ; Champs-Elysées : le défilé des « silencieux » ; La troisième nuit des barricades ; Epilogue ; Annexes.

[Lincoln] – JOUAULT (Alphonse).

Abraham Lincoln, sa jeunesse et sa vie politique. Histoire de l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis.

Hachette, 1875, in-12, 256 pp, un portrait gravé en frontispice, reliure demi-basane verte, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur, titre et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état. Bon exemplaire sans rousseurs. Edition originale (Lincoln Bibliography, 3833)

"Ce livre a été commencé à Washington quelques jours après la mort du grand citoyen dont je veux raconter l'instructive et touchante histoire. (...) Après avoir visité tout le nord des États-Unis, j'arrivais à temps dans la capitale pour assister, le 4 mars 1865, à la cérémonie qui devait inaugurer la seconde présidence d'Abraham Lincoln. (...) Le Congrès venait de voter le treizième amendement à la Constitution, qui abolit l'esclavage aux États-Unis. Les forces du Sud étaient épuisées..." (Introduction)

GRANIER de CASSAGNAC (A.).

Histoire des Girondins et des Massacres de Septembre, d'après les documents officiels et inédits.

P., Dentu, 1860, 2 vol. in-12, viii-564 et 522 pp, 2e édition, reliures demi-basane carmin, dos lisses avec titre, tomaison et triples filets dorés (rel. de l'époque), dos du tome 1 très frotté, bon état

Le titre de ce livre fera probablement naître cette question dans l’esprit du lecteur : « Comment peut-il se faire que le nom des Girondins soit associé aux noms des assassins de Septembre, et que l'histoire d’un grand parti soit mêlée à l’histoire d’un grand crime ? » La lecture du livre répondra à cette question, et résoudra ce problème. Pris comme homme, chaque membre du parti de la Gironde aurait reculé d'horreur devant l'idée de faire massacrer, à prix d’argent, par quelques bandits, environ cinq cents nobles, prêtres, bourgeois, auxquels on n'avait rien à reprocher que leur opinion, et de couronner ce forfait par une boucherie générale des voleurs, des pauvres, des aliénés, des femmes et des enfants en correction, enfermés dans les prisons de Paris : pris ensemble, et considérés comme parti, les Girondins qui étaient alors respectés, quoique sur le déclin de leur puissance, laissèrent les massacres S’accomplir librement su milieu de Paris, parce qu'ils avaient l'ambition et l'espoir d'élever leur domination sur les décombres sanglants de la monarchie...

HAMANN (Brigitte).

Elisabeth d'Autriche.

Fayard, 1985, in-8°, 611 pp, traduit de l'allemand, 2 généalogies, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Impératrice d'Autriche-Hongrie, la monarchie la plus autoritaire et la plus compassé qui fût en Europe, elle haïssait l'Etiquette et se disait démocrate ; Bavaroise d'origine et autrichienne par son mariage avec François-Joseph, elle n'aimait que la Hongrie ; censée animer la Cour et rehausser l'éclat de Vienne, elle vivait le plus souvent à la campagne ou dans de lointains séjours méditérranéens. Elle ne manifesta qu'indifférence pour l'Empire (sauf quand il s'agissait de la Hongrie), fut une épouse distante et négligea son seul fils, le prince héritier Rodolphe, dont la mort dramatique ne la toucha pas plus que celle de plusieurs autres proches. Martyrisant son corps par d'extravagants régimes alimentaires et d'épuisants exercices de gymnastique afin d'être toujours plus belle, elle était insensible aux hommes et ne cherchait à plaire qu'à elle-même. Rarement personnage officiel aura autant revendiqué le droit de vivre sa vie – et le XIXe finissant fut peut-être la période de l'Histoires qui s'y prêtait le moins... – , et pourtant elle ne cultiva ni le plaisir ni le devoir. Intolérables furent ses frustrations, terrible fut sa solitude, bien peu réconfortantes furent les consolations que lui procurèrent les exercices de plein air et les milliers de vers gauchement imités de Heine qu'elle composait. Certes, voilà un destin pathétique, mais combien loin des clichés douceâtres complaisamment distillés depuis bientôt cent ans sur une femme prise à tort pour une héroïne romantique ! C'est grâce à une fantastique érudition – des milliers de lettres ont été dépouillées, des dizaines de journaux intimes consultés, des centaines de poèmes inédits analysés – que l'historienne autrichienne Brigitte Hamann est parvenue pour la première fois à faire le portrait véridique de la légendaire Sissi.

MITCHELL-HEDGES (F. A.).

Mes combats avec les monstres marins.

Payot, 1938, in-8°, 310 pp, traduction du capitaine de frégate René Jouan (Battles with Giant Fish), 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps)

Par Frederick Albert Mitchell-Hedges ["Aka Mike Hedges", 1882-1959], explorateur et aventurier britannique, membre de la Royal Geographical Society, chargé de missions par le British Museum. Il affirmait avoir réalisé des découvertes archéologiques en Mésoamérique. En 1924, sa fille adoptive Anna Mitchell-Hedges, qui l'accompagnait sur le site maya de Lubaantun au Belize y aurait découvert un crâne de cristal dans les ruines d'une pyramide. En 1930, l'américain George Gustav Heye, homme d'affaires et collectionneur d'objets amérindiens, finance une expédition vers la Mosquitia à la recherche de la mythique cité de Ciudad blanca. Il en confie la direction à Frederick Mitchell-Hedges. Lors de cette première expédition, ce dernier tombe gravement malade, terrassé par la dysenterie et une crise de paludisme. Rétabli, il revient aux États-Unis avec plus d'un millier d'objets prétendument archéologiques et affirme que les populations locales lui ont parlé d'une cité abandonnée où s'élèverait une gigantesque statue de singe qu'ils appelleraient la Cité perdue du dieu singe. Heye lui confie alors la responsabilité d'une seconde expédition vers la Mosquitia mais Mitchell-Hedges se contente d'explorer des îles au large des côtes honduriennes où il découvre des statues de pierre qu'il affirme être des vestiges de l'Atlantide. Les supercheries de Mitchell-Hedges finissent par s'ébruiter et lui retirer tout crédit auprès des archéologues. Dans ses écrits ultérieurs, Mitchell-Hedges prétendra avoir combattu au côté de Pancho Villa, d'avoir travaillé comme agent secret pour les États-Unis durant la Première Guerre mondiale, d'avoir recherché des monstres marins dans l'Océan Indien avec le fils de Conan Doyle...

HÉRODOTE.

Découverte du monde antique. Voyages et relations d'Hérodote d'Halicarnasse. Textes traduits et présentés par Jacques Lacarrière.

Club des Libraires de France, 1957, in-8°, 330 pp, introduction par Jacques Lacarrière, 50 planches de gravures (la plupart dépliantes) et 6 cartes en deux couleurs hors texte, chronologie des principaux peuples et rois décrits par Hérodote, reliure de l'éditeur pleine toile ivoire ornée de fers originaux en couleurs, rhodoïd, exemplaire numéroté sur alfa, signet, bon état. Bien complet du dépliant de cartes volant qui manque souvent

Première traduction littéraire des Histoires d'Hérodote relatant ses voyages en Asie et en Afrique. Suivis d'extraits des Récits indiens par Ctésias de Cnide, du Périple d'Hannon, et du Périple de Néarque en mer Erythrée par Arrien. Très belle réalisation.

GALLO (Max).

Histoire de l'Espagne franquiste.

Laffont, 1970, gr. in-8°, 491 pp, 48 pl. de photos hors texte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Histoire que nous vivons)

"Premier ouvrage de langue française consacré à l'histoire du régime franquiste, le livre de M. G. constitue à la fois une excellente introduction et un instrument de référence indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à la situation politique de l'Espagne. Se fondant sur une documentation abondante, parfois de première main, M. G. dresse un tableau minutieux des événements survenus de 1936 à 1964, dans ce pays. Il n'approfondit guère, en revanche, l'explication des mécanismes politiques et l'interprétation de la masse des informations offertes au lecteur. Il est vrai que le caractère purement chronologique du plan suivi, qui distingue dix-huit périodes successives, ferait à lui seul obstacle à une telle tentative." (Revue française de science politique, 1970)

ORLÉANS (Henri d', comte de Paris).

Mémoires d'exil et de combats. Au service de la France.

P., Atelier Marcel Jullian, 1979, gr. in-8°, 367 pp, 17 planches hors texte de tableaux généalogiques et fac-similés de lettres, annexes, imprimé sur Bouffant Galilée, cartonnage percaline bleue de l'éditeur, titres et encadrements dorés au 1er plat, bon état

1ère partie. 1908-1926 – 2. 1926-1934 – 3. 1934-1940 – 4. 1940-1943 – 5. 1943-1970. — Pendant la Seconde guerre, en Afrique du Nord plus particulièrement, le prétendant au trône de France, Henri, comte de Paris a joué un rôle encore mal défini de nos jours. Impliqué directement ou indirectement dans les complots qui se tramaient à Alger ou ailleurs en Afrique du Nord, il était intéressant d'écouter un acteur autour duquel se sont cristallisés quelques passions monarchistes. Ses "Mémoires d'exil et de combats" n'apportent aucune révélation fracassante. C'est le récit d'un homme, naïf peut-être, manipulé certainement, entraîné dans la tourmente et qui, de bonne foi, semble-t-il, a pensé être utile à son pays en se portant comme "médiateur" ou "arbitre" entre de toutes les factions qui se réclamaient du pouvoir. Alger 1942 mais aussi Alger du début des années 1960. Le Comte de Paris réapparaît sur le scène politique. L'épisode est peu connu. Le Comte de Paris croit à nouveau en ses chances. Il s'en suit un long dialogue avec le général de Gaulle qui ne manque pas d'intérêt. — "La presse a fait un succès de scandale à ces Mémoires en accusant l'auteur d'être au moins le complice de l'assassinat de Darlan. Le Paris mondain s'est intéressé ou gaussé à l'idée que le prince ait sérieusement pu croire qu'il pourrait être l'héritier du général de Gaulle. Pour l'histoire, l'intérêt du livre est ailleurs : dans le portrait de l'alternance des doutes et des certitudes du général de Gaulle quant à la légitimité de son action et dans le réconfort qu'aux heures de doute il a pu trouver à se sentir approuvé par le Chef de la Maison de France. Mais de là à jouer les Monk, il y a un pas qui n'a jamais été franchi, malgré toutes les phrases d'encouragement." (Revue française de science politique, 1980)

MARLY (Michel).

De quoi j'me mêle.

Fleuve Noir, 1950, in-12, 224 pp, broché, couverture illustrée en couleurs par Michel Gourdon, cachets, pt mque au coin du 1er plat, état moyen (Coll Spécial-Police n° 10). Edition originale (achevé d'imprimer du 25 octobre 1950)

"Ça a donc commencé un beau soir, place Pigalle, avec une môme comme on en voit rarement, et puis ça a continué, avec des filles bien roulées, des machab's en veux-tu en voilà, des flics et des pompiers, et tout le tremblement."

LACHOUQUE (Henri).

Dix siècles de costume militaire.

Hachette, 1963, gr. in-8°, 96 pp, 164 illustrations en noir et en couleurs, cart. illustré de l'éditeur, bon état

"Le costume militaire protège l'homme contre les intempéries, voire contre les coups, augmente son prestige, le grandit par ses panaches les matins de bataille, l'enorgueillit les jours de victoire, le console les soirs de défaite, s'impose à lui, finit par le séduire, le transformer, de sorte qu'un habit familier, même en loques, un détail vestimentaire, la couleur d'une écharpe ou d'un parement, le dessin d'un bouton, la forme d'un insigne dégourdissent les malhabiles, corrigent les dévoyés, donnent aux fatigués du courage, aux débraillés de la « tenue », au point que ce mot et « costume militaire » s'identifient, unissent enfin ceux qui les portent, créent l'esprit de corps, grâce auquel on peut ne pas manger quand on a faim, boire quand on n'a pas soif, crâner quand on a peur. Si l'habit ne fait pas le moine, l'uniforme, qu'il soit enluminé, bariolé, uniformisé, tricolore, multicolore ou unicolore, fait le soldat..." (Introduction)

LALOUETTE (Claire).

Au royaume d'Egypte. Le temps des rois-dieux.

Fayard, 1991, in-8°, 391 pp, 16 pl. de photos et croquis hors texte, une carte, notes, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Le temps des rois-dieux est celui du premier accomplissement de la civilisation pharaonique. Le monarque, dieu parmi les hommes, est le maître des destins : seigneur de la foi, dirigeant la politique et l'histoire, gardien vigilant de l'économie et de la prospérité du royaume du Nil. La religion est le grand vecteur de la civilisation égyptienne antique. On analysera donc la genèse des cultes, notamment les modalités progressives de leur constitution à partir de faits d'observation sur lesquels brode une imagination fervente. Douze dynasties de pharaons (de 3200 à 175 avant J-C environ) accomplissent cette première expérience historique et permettent une large expansion du royaume en Afrique et en Asie. On étudie ensuite la société et ses composantes : la grandeur des rois, l'importance des notables comme la vie plus simple des hommes de la vallée. Cet ouvrage ne veut pas être le seul reflet d'événements passés, niais aussi celui, plus sensible, de la pensée des hommes d'Egypte. Pour que chaque lecteur puisse mieux la comprendre, de nombreux textes ont été spécialement traduits, souvent dans leur intégralité. L'expression artistique est étudiée suivant ses mobiles, ses moyens et ses manifestations. Une analyse du développement littéraire termine le volume ainsi qu'une explication du système linguistique égyptien et une initiation à l'étude des hiéroglyphes. Alliant rigueur scientifique et sensibilité, ce livre présente une réflexion sur le monde antique de la vallée du Nil en ses débuts.

LARUE (Isaac Etienne, chevalier de).

La déportation des députés à la Guyane, leur évasion et leur retour en France. Histoire du dix-huit Fructidor.

Plon, Nourrit & Cie, 1895, in-8°, (x)-174 pp, un portrait gravé en frontispice, notes, broché, bon état (Fierro, 833)

Le beau-frère du baron Hyde de Neuville, le chevalier de Larue, qui avait été nommé député au Conseil des Cinq-Cents par le département de la Nièvre en 1795, complota avec les royalistes. Il fut arrêté à la suite du coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) et déporté à la Guyane avec de nombreux députés. Certains réussirent à s'enfuir au bout de quelque mois. Larue, qui était de ceux-là, a laissé un récit pathétique de leur évasion dans ce livre émouvant. — "C'est sous un titre beaucoup plus long, et en deux volumes, que le chevalier de Larue avait publié, en 1821, ses mémoires sur le 18 fructidor. Il y avait mêlé des considérations qui alourdissaient le récit. En revanche, tous les détails qu'il donnait sur l'arrestation des députés, sur leur voyage à la Guyane et sur l'évasion de huit d'entre eux, étaient marqués au coin de la sincérité et de la vérité, et réfutaient les erreurs ou les inventions du Journal de Ramel. S'il peut être utile à l'historien, pour bien connaître le caractère du chevalier, de lire son ouvrage en entier, tel qu'il le publia naguère, le public n'est tenu ni à la même curiosité ni à la même complaisance ; aussi est-ce une heureuse idée avoir allégé ces mémoires et d'en avoir extrait les pages vraiment historiques. Un portrait en héliogravure orne le frontispice de ce volume." (Victor Pierre, Revue des questions historiques, 1895)

LAMI (Marc).

Un peu de gloire, un peu d'humour... beaucoup de sang... Epopée d'une batterie de 75 en 1940.

P., Editions de l'Ecureuil, 1945 gr. in-8°, xi-146 pp, 38 photos sur 16 pl. hors texte, 5 cartes, broché, bon état

Le 38e Régiment d'Artillerie sur la Meuse et la Chiers, entre Mouzon, Carignan et Stenay. L'auteur était un cousin du général de Gaulle, à qui il dédie ce livre. — Marc Lami a eu l'idée d'écrire ces lignes durant le début de sa captivité au camp de Hohnstein, en Saxe, puis à Wahlstatt, en Silésie. Il relate l'épopée tragique de la 4e Batterie du 38e R.A.D. qu'il commanda durant la Drôle de guerre et la Campagne de France de 1940. — Table : Note de l'auteur ; Préface du colonel Longépée – La Drôle de guerre (la 4e Batterie se constitue ; embarquement ; les Ardennes) – La Vraie guerre (du 10 au 15 mai 1940 : début de l'attaque allemande ; les avions ennemis ; nous ouvrons le feu ; première mission terminée ; occupation de notre position de combat ; repli sur Martincourt ; Martincourt, 15 mai 1940 ; attaque du village ; les Allemands sont arrêtés ; la route de Stenay est sauvée ; carrière d'Olizy-sur-Chiers, 16 au 18 mai ; 24 mai au 11 juin : la Batterie se reconstitue ; repos près de Verdun ; nous changeons de division et devenons 84e R.A.D.L. ; 11-13 juin 1940 : embarquement pour Esternay ; derniers combats ; fin dramatique de la 4e Batterie) – Le Calvaire (odyssée à travers les lignes ennemies ; prisonnier ; 16 au 18 juin 1940 ; séjour à Villenauxe ; nuit agitée à Esternay ; l'oasis de Montmirail ; 19 au 13 juin 1940 : départ pour Laon ; émouvante cérémonie ; nous quittons la France ; notre arrivée en Allemagne).

LANGLOIS (Claude).

Un diocèse breton au début du XIXe siècle. (Thèse).

Rennes, Université de Haute-Bretagne, 1974, in-8°, 630 pp, préface de Louis Girard, biblio, 24 cartes, 8 graphiques, index, reliure demi-chagrin bordeaux, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons fleurs de lys dorés, très bon état

"Le gros ouvrage de Claude Langlois a pour sous-titre "Société cléricale et reconstruction religieuse en Bretagne". Le cadre, un diocèse, se définissait naturellement. La période choisie, 1800-1830, c'est le « temps de la reprise », depuis le moment où l'histoire bascule en l'an VIII, jusqu'à l'achèvement de la remise en ordre religieuse. Un sujet vierge : l'histoire du Morbihan ayant été jusqu'ici a trop réduite aux affrontements politico-religieux de la Révolution. L'étude s'oriente autour de deux axes : la politique et la vie religieuse. (...) Rendre compte ainsi de cet ouvrage, c'est ne donner qu'une faible idée de la richesse de l'œuvre, tant au niveau de la documentation qu'à celui des idées. Un livre clair, de lecture agréable. Entreprise audacieuse, l'auteur a dépassé les limites de l'histoire ecclésiastique pour « tenter une exploration de la psychologie religieuse populaire ». C'est une contribution particulièrement riche que Cl. Langlois vient d'apporter à l'histoire du Morbihan." (Françoise Mosser, Bibliothèque de l'Ecole des chartes, 1977)

LE GOFF (Jacques) et René RÉMOND (dir.).

Histoire de la France religieuse. Tome 1 : Des dieux de la Gaule à la papauté d'Avignon (des origines au XIVe siècle).

Seuil, 1988, fort in-8° carré, 572 pp, très nombreuses illustrations dans le texte, 16 pl. en couleurs hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

Volume dirigé par Jacques Le Goff. Par Jacques Le Goff, Paul-Albert Février, Jean-Charles Picard, Jean-Claude Schmitt, André Vauchez. — "L'histoire de la France religieuse n'est pas l'histoire religieuse de la France, pas davantage l'histoire de la religion en France, encore moins l'histoire de la croyance et de la culture, encore qu'elle touche à tous ces domaines en même temps. Si le christianisme occupe nécessairement une place dominante, les auteurs de la collection ont pris le parti délibéré de l'étudier de l'extérieur, comme un phénomène important, majoritaire,mais jamais exclusif, et de l'étudier dans son expression, sans aucun souci d'apologétique ou de critique. Rien de plus étranger à l'esprit qui les anime que le souci d'écrire l'histoire d'une Église à vocation œcuménique et dont le projet est d'abord eschatologique. Ce qui les intéresse est l'étude du phénomène religieux comme comportement : reconnaissance d'une relation transcendentale à un divin caché ou révélé, réponse individuelle et collective à un enseignement moral et théologique, diversification croissante des expériences, engagements et institutions qui en résultent. Rythmée par un va-et-vient incessant entre le fait religieux directement observable et l'intention qui le suscite, l'entreprise relève de la quête anthropologique autant que de la sociologie religieuse naguère illustrée par Gabriel Le Bras. (...) L'Histoire de la France religieuse n'est ni un traité apologétique ni un manuel d'enseignement ; pour la première fois, une équipe d'historiens a porté sur le phénomène religieux le regard serein de l'analyste ; nous avons ici une première tentative d'histoire culturelle du christianisme, histoire culturelle qui, au Moyen Âge, se confond avec l'histoire de la culture. Soulignons enfin la richesse de l'illustration iconographique qui prolonge le texte et dialogue avec lui ; la « lecture » de l'une et de l'autre doit être menée conjointement." (Michel Zimmermann, Revue de l'histoire des religions, 1990)

LENOTRE (Théodore Gosselin, dit G.).

La Chouannerie normande au temps de l'Empire. Tournebut, 1804-1809.

Perrin, 1901 in-8°, xxxvi-378 pp, préface de Victorien Sardou, un portrait de la marquise de Combray en frontispice et 3 gravures hors texte (dont une double du débarquement du 16 janvier 1804 à la falaise de Biville), reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état

"L'ouvrage débute par le récit des aventures de Cadoudal, depuis le 1er septembre 1803 jusqu'à son exécution. Les deux premiers chapitres servent à montrer ce qu'était la chouannerie dans l'Ouest, particulièrement en Normandie, au début de l'Empire. Le véritable sujet de Tournebut ne commence qu'avec le chapitre III. Tournebut, c'était le nom d'un château situé dans la commune d'Aubevoie (Eure), aujourd'hui démoli, habité en 1804 par la marquise de Combray, royaliste ardente, fanatique, irréductible, en relations avec tous les chouans de la contrée. La plus jeune fille de la marquise, Caroline, née en 1773, s'était laissé séduire par un de ces chefs de chouans, Acquet de Férolles, qui se donnait comme « agent général de Sa Majesté », et qui n'était qu'un vulgaire aventurier. A peine eut-il épousé Caroline, en 1797, qu'il mit au pillage les domaines des Combray, maltraita et terrorisa sa malheureuse femme, qui, en 1804, s'enfuit et déposa une plainte en séparation. Pour mettre les torts du côté de sa femme, Acquet lui envoya un agent royaliste, Le Chevalier, comptant bien que les qualités physiques de celui-ci, ses manières élégantes, la séduction que lui donnaient ses malheurs passés, captiveraient la pauvre Caroline ; celle-ci, en effet, devint la maîtresse de Le Chevalier, s'associa à son existence aventureuse et, perdant toute retenue, se mêla aux déclassés qui formaient l'entourage de son amant, fréquentant avec eux les auberges et les cafés de Caen. Le Chevalier était un de ces chouans qui continuaient à l'Empire la guerre qu'ils avaient faite à la République et qui évoluaient autour de François-Robert d'Aché, ancien officier de marine et ancien compagnon de Cadoudal, dont il avait repris l'œuvre..." (P. Mautouchet, Revue d'histoire moderne et contemporaine)

LEVRON (Jacques).

La Vie quotidienne à la cour de Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles.

France Loisirs, 1991, in-8°, 353 pp, sources et biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

En faisant surgir de terre un fabuleux palais, Louis XIV poursuivait un dessein politique : fixer, sous son autorité, la noblesse qui avait, par la passé, défié l'autorité monarchique. Du Roi-Soleil à la Révolution, Versailles deviendra le haut-lieu du pouvoir et une ruche fourmillante d'intrigues, d'amours, de rivalités, de cabales, dans le cadre d'une étiquette rigide. Courtisans, princes, favorites, préposés aux multiples emplois et charges... c'est la vie quotidienne de milliers d'individus que retrace cet ouvrage d'une lecture passionnante.

MARTIN (Georges).

Histoire et généalogie de la Maison de Harcourt.

Lyon, Chez l'Auteur, 1974, in-4°, 316 pp, 51 tableaux généalogiques, index alphabétique des noms de familles nobles cités, broché, bon état. Tirage limité (Saffroy, supplément 56313)

Apparue bien avant 900, la Maison de Harcourt se distingue au cours des siècles dans nombre de domaines: armée, clergé, beaux-arts, diplomatie, etc. — "La Maison d'Harcourt compte onze siècle d'histoire. Peu de famille peuvent remonter aussi haut dans le passé. Bernard le Danois, né vers 870, lieutenant de Rollon, l'un des chefs des envahisseurs normands, serait l'ancêtre de tous les Harcourt. La famille d'Harcourt est incontestablement la première maison de Normandie et l'une des plus illustres de France." (Avant-propos)

MATHIEU (M. R.).

Dernières victoires, 1814. La campagne de France aux alentours de Montmirail.

Picard, 1964 gr. in-8°, 430 pp, 8 planches et 5 cartes dépliantes hors texte, appendices, index, broché, couv. illustrée, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française). Rare

"Montmirail, un lieu de France qui fût resté inconnu de tous avant 1914 si, un siècle auparavant, Napoléon n'y avait remporté une fulgurante mais éphémère victoire. Dans son introduction, l'auteur explique comment elle en est arrivée à l'étudier plus particulièrement dans le contexte élargi de la campagne de 1814, à l'aide de témoignages puisés aux meilleures sources. La lecture en est aisée autant qu'attachante. Parmi celles-ci, les mémoires manuscrits du général Dautancourt sont le plus souvent et d'ailleurs fort judicieusement évoqués et invoqués... Un volume aussi bien illustré que typographiquement agréable à parcourir." (Albert Duchesne, Revue belge de philologie et d'histoire)

MAURIAC (Claude).

Un autre de Gaulle. Journal 1944-1954.

Hachette, 1970 in-8°, 408 pp, broché, couv. illustrée, bon état

De la Libération à Dien-Bien-Phu, un témoignage exceptionnel sur dix années d'Histoire vécue et commentée au jour le jour par l'un de ceux qui, hors des hiérarchies officielles, ont le mieux connu Charles de Gaulle. Appelé le 27 août 1944 à la direction du secrétariat particulier du Général, Claude Mauriac occupa pendant plusieurs années ces fonctions. Ayant toujours écrit son Journal, il tint registre de chacune de ses rencontres avec de Gaulle. C'est ce document qu'il publie aujourd'hui. Joies et désenchantements de la Libération ; Pétain devant ses juges ; De Gaulle et François Mauriac ; De Gaulle et Malraux ; "Il n'y a qu'un révolutionnaire, c'est moi !" ; De Gaulle s'en va : les premiers jours à Marly ; La retraite à Colombey ; Succès et déboires du RPF ; De Gaulle, seul sur la tombe du Soldat inconnu. — Extrait : « Vendredi 1er septembre 1944 – 21h30. – Le Général, qui revient de dîner, traverse avec Philippe de Gaulle le bureau de Claude Guy, où je suis seul à travailler. je me lève. Il me tend la main, me dit qu'il a eu mon père à déjeuner : – je l'ai trouvé très ardent..., ajoute-t-il avec un grand mouvement des bras. Et il s'en va, le cigare entre les dents. Claude Guy me dit de François Mauriac devant de Gaulle, ce matin : « Il avait l'air de quelqu'un qui tombe sur le Bon Dieu en chair et en os. » – 23h15. – Toujours là. Ai pris devant M. Cérat, commissaire aux Territoires occupés, une importante communication que je dictais à mesure à une sténo : il s'agit d'un texte révolutionnaire des organismes de la Résistance que le Général a décidé de censurer. Les F.F.I. lui donnent déjà bien du mal, et de grandes difficultés politiques sont à prévoir. – Minuit vingt. – Je viens d'aller faire signer mon courrier par le Général. Debout derrière lui et à gauche. Il lève la censure sur le texte contesté. C'est une proposition. On peut me proposer ce qu'on veut... Par exemple d'obliger tous les hommes à porter des chapeaux melons... Je suis resté une demi-heure avec lui, dans le bureau immense aux somptueuses tapisseries. Il a tout regardé attentivement, corrigé de sa main, expliqué, commenté, en brèves phrases, tandis qu'il griffonnait d'illisibles apostilles. – Claude Guy vient de me dire que le Général est content de moi et qu'il veut me garder auprès de lui. (...) Il est 1 heure, je viens d'arriver à la maison, fatigué, mais heureux. Quoi qu'il doive m'en coûter (la perte de toute vie personnelle), je suis décidé à tout donner de moi au général de Gaulle, et d'abord mon temps. Qui eût pu prévoir, il y a seulement quinze jours... »

MAYNARD (Diane de).

La descendance de Madame Clicquot-Ponsardin.

Mayenne, Joseph Floch, 1975, gr. in-8°, 64 pp, préface de la Vicomtesse de Luppé, 8 pl. de portraits inédits hors texte, biblio, index, broché, bon état. Tiré à 500 ex. numérotés (Saffroy, supplément, 55790)

Barbe Nicole Ponsardin, épouse Clicquot (1777-1866) est la première femme à diriger une maison de Champagne. Surnommée « la Veuve Clicquot » ou « la grande dame de la Champagne », elle sut diriger son entreprise et à sa mort, la Maison Veuve Clicquot Ponsardin commercialisait 750.000 bouteilles et expédiait sa production dans de nombreux pays. Son arrière-petite-fille, Anne de Rochechouart de Mortemart (1847-1933), mariée le 10 mai 1867 à Emmanuel de Crussol, duc d'Uzès, deviendra la célèbre Duchesse d'Uzès.

[HALPHEN, Louis].

Mélanges d'histoire du Moyen Age dédiés à la mémoire de Louis Halphen.

PUF, 1951, gr. in-8°, xxxiii-713 pp, préface de Charles-Edmond Perrin, un portrait en frontispice, bibliographie des travaux de Louis Halphen, broché, bon état

80 études érudites par Robert-Henri Bautier, Bernhard Blumenkranz, André Bossuat, Jacques Boussard, Louis Bréhier, Claude Cahen, Joseph Calmette, Emile Coornaert, Marcelin Defourneaux, Jan Dhont, etc. — "Ce volume de Mélanges devait être remis à Louis Halphen par ses amis et ses élèves à l’occasion de son soixante-dixième anniversaire. Le jubilaire n’a plus eu la joie d’en voir l’achèvement et de recevoir personnellement le témoignage d’estime qui lui était destiné. Du moins ce copieux recueil nous reste-t-il pour attester l’étendue de l’influence exercée par Halphen et le rayonnement de son enseignement. Aux historiens français qui ont contribué à sa rédaction se sont associés de nombreux savants étrangers soucieux de rappeler qu’en dehors de nos frontières aussi, le renom de Halphen s’était affirmé avec éclat. Le volume se compose de quatre-vingts articles touchant aux domaines les plus variés de l’histoire médiévale. Il va de soi qu’on ne peut rendre compte d’un recueil aussi riche et multiple, ni même en esquisser le contenu..." (Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1951)

Collectif – FRÉGNAC (Claude) et Pierre FAUCHEUX.

Merveilles des châteaux de Provence.

Hachette Réalités, 1970, in-4°, 323 pp, préface du duc de Castries, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, index des châteaux, liste des propriétaires, cartes anciennes in fine, imprimé sur papier hélio surfin 160g, reliure pleine toile décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

Basse Provence, Haute Provence et Lubéron, Comtat Venaissin, Comté de Nice, Corse, Languedoc méditerranéen. – Iconographie remarquable.

MEYER (Daniel).

L'histoire du Roy.

P., Réunion des Musées Nationaux, 1980, in-4°, 143 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, broché, couv. à rabats illustrée en couleurs, bon état

Une monographie de la célèbre tenture de "L'histoire du Roy", aussi érudite que plaisante à consulter : la description des principaux événements du règne de Louis XIV évoqués à travers la description des 14 pièces de cette tapisserie tissée à la gloire de Louis XIV sous la direction de Charles Lebrun, directeur de la Manufacture Royale des Gobelins.

MILLERAND (Alexandre).

Politique et réalisations.

P., Bibliothèque-Charpentier, 1911, in-12, xcii-406 pp, broché, papier jauni, état correct. Rare

Discours prononcés par A. Millerand, Ministre des Travaux Publics et des Postes, en 1909-1910.

MOUSNIER (Roland)(dir.).

Richelieu et la culture. Actes du colloque international en Sorbonne 19-20 novembre 1985.

Edition du CNRS, 1987, gr. in-8°, 229 pp, 6 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

Richelieu, Principal Ministre d'un gouvernement de guerre, a utilisé la religion, les lettres, les arts, les sciences, l'éducation pour réaliser l'unité des Français autour du Roi Louis XIII dans sa lutte contre la tentative d'hégémonie européenne des Habsbourgs d'Espagne et d'Autriche ; hégémonie qui aurait permis aux Habsbourgs d'asservir tous les pays européens et de réduire le Pape à être "le chapelain du Roi d'Espagne". Cet effort de Richelieu présente un caractère étonnant de modernité. Richelieu a commencé ou favorisé des mouvements qui se sont épanouis bien après lui et pendant longtemps. Ce Cardinal, ce catholique fervent, a pratiqué à l'extérieur une politique d'union avec les Etats protestants contre les Habsbourgs, à l'intérieur une politique de tolérance et de conversion par la persuasion. Sa conception de la raison comme facteur d'union entre des confessions religieuses ou philosophiques très diverses, a pu faire penser à certains au Concile de Vatican II et à l'esprit du Concile. Richelieu favorise l'art qui devait être celui de Versailles presque pendant deux siècles après lui. Il a donné à l'Académie française une forme qui lui a permis de devenir un "pouvoir spirituel", puis, plus tard une "véritable religion nationale". Ses projets et ses fondations d'enseignement annoncent les "écoles centrales" de la Révolution, l'Institut de France, l'école laïque de Jules Ferry. Ce sauveur des libertés européennes a été un étonnant précurseur. — "On le sait, Richelieu, homme d'État et d'Église à la fois, réussit à mettre au service de la nation les énergies qui façonnèrent son visage en lui assurant l'indépendance dans une Europe ravagée par les convoitises des empires d'alors. Ce que l'on sait moins, c'est que l'arme de cette fabuleuse réussite fut le travail que Richelieu effectua dans le domaine de l'esprit : c'est dans ce but qu'il utilisa, comme l'écrit Roland Mousnier, « les sciences, les lettres, les arts, avec une vigueur et une clairvoyance, un souci des novations nécessaires, qui en font, en même temps qu'un maître de la raison d'État et du classicisme, un précurseur de la Convention »." (Hélène Ahrweiler, Le Monde)

MERCIER (Jacques).

Vierges d'Ethiopie.

L'Archange Minotaure, 2004, in-4°, 134 pp, une centaine de peintures murales, icônes et enluminures, biblio, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état

Portraits de Marie dans la peinture éthiopienne (XIIe-XIXe s.). Le portrait de Marie en couverture semble unir un Extrême-Orient d'yeux bridés avec l'Extrême-Occident du géométrisme irlandais... Quel paradoxe pour une chrétienté éthiopienne qui fut davantage et plus longtemps isolée qu'aucune autre ! En s'appuyant sur des découvertes récentes, l'auteur montre comment cette sophistication paradoxale est le fruit de développements autochtones. C'est dans l'isolement et le dénuement que les peintres éthiopiens ont le plus atteint à l'universel ! Cela se passait à la fin du XVe siècle parmi des moines et des moniales tenus pour hérétiques. Le portrait de Marie est l'image la plus vénérée par les orthodoxes tewahedo éthiopiens. L'ouvrage présente un florilège des plus belles peintures produites de 1200 à 1850 et en grande partie inédites. En introduction l'auteur étudie trois moments majeurs de l'expression picturale de la dévotion mariale : la promotion royale du portrait de Marie au XVe siècle, le martyre subi par les "hérétiques" stéphanites pour avoir refusé de se prosterner devant le portrait de Marie alors même qu'ils peignaient les plus beaux portraits mariaux de l'art éthiopien, enfin le naturalisme aristocratique au début du XVIIIe siècle. — Jacques Mercier est anthropologue, chercheur au CNRS. Il travaille depuis une trentaine d'années, sur l'art, la médecine et les religions d'Éthiopie, et a séjourné à ce titre plus de quatorze ans dans ce pays. Depuis 1997 il coordonne un projet d'inventaire d'urgence et de publication des trésors des églises éthiopiennes commandité par les Gouvernements régionaux et l'Église orthodoxe tewahedo, financé par l'Union européenne. Dans ce cadre il a visité plus de 360 églises. Sur l'art éthiopien, il est l'auteur ou l'éditeur des livres : Les rouleaux magiques éthiopiens, Paris, le Seuil, 1979 ; Le roi Salomon et les maîtres du regard ; Art et médecine en Ethiopie, Paris, Réunion des musées nationaux, 1992. Art That Heals. The Image as Medecine in Ethiopia, New York, The Museum for African Art, 1997. L'arche éthiopienne. Art chrétien d'Éthiopie, Paris-Musées, 2000. Il a publié en 2003, chez le même éditeur. Il a publié en 2003, chez le même éditeur : Les traverses éthiopiennes de Michel Leiris, amour, possession, ethnologie. Un texte où il montre l'importance, pour la genèse de l'œuvre du célèbre auteur de l'Afrique fantôme et de l'Âge d homme, du séjour qu'il fit en 1932, à Gondar, en Éthiopie du Nord.

SCHŒLCHER (Victor).

Histoire des crimes du 2 décembre. Édition considérablement augmentée.

Bruxelles, chez tous les libraires, s.d. (1853), 2 vol. in-16, 399 et 384 pp, reliures demi-basane noire, dos à 5 nerfs, titres, tomaisons et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état. Rare

Relation du coup d’État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, par un Représentant du peuple. Schoelcher organisa la résistance aux côtés de Victor Hugo, Carnot, Madier de Montjau ou encore Michel de Bourges, en s’illustrant notamment sur les barricades. Contraint à l’exil, il se réfugia d’abord à Bruxelles, puis s’enfuit à Londres où il écrivit cet ouvrage. Edition publiée dans un petit format (7 x 11 cm), facile à dissimuler pour une distribution secrète sur le territoire français.

PEDRONCINI (Guy).

1917 : les mutineries de l'Armée française.

Julliard, 1968, in-8°, 293 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archives)

Complot défaitiste des agents de l'Allemagne ou rébellion spontanée contre l'incompétence du Haut-Commandement ? 68 divisions touchées, 40.000 mutins. Que fut la crise d'indiscipline qui secoua l'Armée française au printemps de 1917 ? La répression fut-elle atroce ou bénigne ? Pedroncini est le premier historien à s'être penché sur les mutineries de 1917. Il aura fallu 50 ans pour "casser" l'illustre tabou.

PEPE (Gabriele).

Le Moyen Age barbare en Italie. Epoque d'Odoacre et des Goth. Domination des Lombards. L'Italie sous les Lombards catholiques. La donation de Constantin.

Payot, 1956, in-8°, 291 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)

"Dans son livre, le professeur Pepe nous donne un exposé de l'histoire de l'Italie du règne d'Odoacre jusqu'à la fin de la domination lombarde sous Didier. Il tient compte de tous les facteurs du développement historique, à savoir la politique, l'économie, le droit, la vie culturelle et religieuse. Son intention va, à vrai dire, moins à une description de l'évolution historique qu'à l'exposé d'une idée exprimée déjà dans le titre du livre : l'auteur s'efforce de décrire spécialement le recul et l'extermination partielle de la civilisation romaine à la suite de l'invasion germanique..." (Walter Mohr, Revue belge de philologie et d'histoire, 1957) — Table : L'époque d'Odoacre et des Goths ; La domination des Lombards ; L'Italie sous les Lombards catholiques ; La vie économique ; Les monastères ; L'état juridique des Romains sous les Lombards ; La vie culturelle ; La donation de Constantin.

PASQUET (Désiré).

Histoire politique et sociale du peuple américain. 2.2. De 1825 à nos jours.

Picard, 1931, in-8°, (381) pp, paginé 707-1087, 34 illustrations et cartes hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Seconde partie seule du tome II sur la période de 1825 à nos jours. Cet important ouvrage en 2 tomes (et 3 volumes : le tome II est découpé en 2 volumes) suit l'évolution historique, politique, économique et sociale des États-Unis : industrialisation intensive, complexité des problèmes liés aux Indiens, aux esclaves, au flux continu des migrants.

PASQUET (Désiré).

Histoire politique et sociale du peuple américain. 1. Des origines à 1825.

Picard, 1924, in-8°, x-410 pp, 25 gravures et cartes hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

"L'ouvrage de M. D. Pasquet, qui repose sur des lectures extrêmement abondantes, n'a cependant rien d'une compilation. L'auteur a repensé son sujet, et, sur un grand nombre de points, il nous présente des vues neuves et personnelles, ainsi, pour ne citer qu'un exemple, sur le peuplement des colonies anglaises de l'Amérique du Nord (p. 125). Son exposé, d'une clarté et d'une simplicité qui ne laissent rien à désirer, s'agrémente, çà et là, mais très discrètement, d'une pointe d'humour. L'illustration, empruntée à des gravures du temps ou à des relations de voyages, est des plus instructives, ainsi que les cartes. Somme toute, un beau livre que tout ami de l'histoire lira d'un seul trait." (F. Lot, Bibliothèque de l'École des chartes, 1925) — "Un beau livre, et qui nous manquait. Nous n'avions, en français, que des résumés, parfois commodes mais tous incomplets, de l'histoire des États-Unis. Nous aurons maintenant une vraie histoire du peuple américain, et où je crois que les Américains reconnaîtront leur image. (...) Sur la coupure de 1825 : date capitale : c'est le moment où l'expansion vers l'Ouest commence à donner ses premiers résultats importants, où la révolution industrielle prépare l'émancipation économique, où va déferler le flot des immigrants, où la question des voies de communication apparaît comme le problème vital pour les États jusqu'alors isolés ; c'est le lendemain du message de Monroe, c'est bien la naissance de « la nouvelle Amérique ». (...) Cet excellent livre, bien présenté, illustré de documents qui sont toujours contemporains, marquera dans notre littérature historique." (Henri Hauser, Revue Historique, 1924)

MOUY (Charles de)(éd.).

Correspondance inédite du Roi Stanislas-Auguste Poniatowski et de Madame Geoffrin (1764-1777), précédée d'une étude sur Stanislas-Auguste et Madame Geoffrin et accompagnée de nombreuses notes par M. Charles de Mouÿ.

Plon, 1875, gr. in-8°, iv-529 pp, un portrait gravé en fontispice et 2 fac-similés dépliants de lettres, reliure demi-chagrin brun très foncé, presque noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état

La correspondance que Stanislas Auguste Poniatowski entretint avec Marie-Thérèse Geoffrin (1699-1777), «la muse » d'un des salons parisiens les plus renommés. Elle ouvrit son salon de le rue Saint-Honoré en 1748 ; il fut, vingt-cinq ans durant, un des endroits les plus fréquentés de Paris. Poniatowski (1732-1798), futur roi polonais, fut introduit dans le salon de Mme Geoffrin par son père en 1753. A cette époque, le jeune Poniatowski passait quelques mois à Paris.C'est sur l'invitation de Stanislas Poniatowski (devenu le roi Stanislas Auguste II deux ans auparavant) que Mme Geoffrin visita la Pologne en 1766. Ce voyage, qui devait durer quatre mois et demi, était à l'évidence l'événement le plus important de sa vie : Mme Geoffrin n'était jamais sortie de Paris. Elle se rendit à Varsovie en passant, à l'aller comme au retour, par l'Allemagne et l'Autriche, où elle séjourna à Vienne. Elle fut reçue, lors de ses deux séjours viennois, chez le prince Kaunitz, qui mit à sa disposition son pavillon d'été du Mariahilf de Vienne. Les lettres qu'elle écrivit à Poniatowski sont le reflet de son séjour viennois.

PÉROUAS (Louis).

La Révolution vécue en Limousin.

Treignac, Editions Les Monédières, 1988, in-8°, 140 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Une précieuse petite synthèse sur le Limousin pendant la période révolutionnaire.

PERNOUD (Régine).

Richard Cœur de Lion.

Fayard, 1988, in-8°, 312 pp, 2 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Une des grandes figures du Moyen Age, le fils préféré d'Aliénor d'Aquitaine fut roi d'Angleterre de 1157 à 1199. Parti à la Croisade et fait prisonnier, lors de son retour, il put enfin rétablir la situation dans son royaume. — L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres", nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations – sincères – de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

RODENWALDT (Gerhart) et Walter HEGE.

L'Acropole.

P., Arts et Métiers Graphiques, 1930, in-4°, 60 pp, + 108 planches hors texte : 18 gravures et photos sur 8 planches + 100 planches de photographies de Walter Hege, un plan, reliure éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd (lég. abîmé), bon état

"« Une bonne photographie, capable de résister à toutes les critiques, est bien loin d'être le produit du hasard. » Ces mots de M. W. Hege devraient être présents à l'esprit de tous ceux qui, dans le calme de leur cabinet de travail, trouveront des jouissances exquises à l'étude des cent spécimens que M. Hege a choisis d'entre plus de mille épreuves, prises souvent dans les conditions les plus délicates de lumière et de sécurité. Les clichés étant parfaits, les reproductions aussi bonnes que les clichés, nous avons ici une série de chefs-d'œuvre définitifs, qui font d'autant plus ressortir l'infériorité de certaines illustrations, bâclées et fuligineuses, qui déshonorent certaines publications dites de luxe. Les édifices et les sculptures étudiées sont le Parthénon, les Propylées, le temple d'Athéna Niké et l'Erechtheion ; il y a aussi des aspects généraux de l'Acropole. Inutile de dire que la notice de M. J. Rodenwaldt est telle qu'on pouvait l'attendre d'un archéologue aussi informé. En somme, une publication remarquable." (Salomon Reinach, Revue Archéologique, 1931)

RIVET (Auguste).

La Vie politique dans le département de la Haute-Loire de 1815 à 1974. (Thèse).

Le Puy, Editions des Cahiers de la Haute-Loire, 1979, gr. in-8°, xiv-643 pp, index des noms de personnes et de lieux cités, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à René Rémond

Cette thèse de doctorat d’État est une grande fresque de l’histoire du département : politique, économique, etc. L’étude des élections cantonales, législatives, sénatoriales, présidentielles se double de portraits de personnalités comme Lafayette, Charles Dupuy ou Laurent-Eynac. L’administration, l’Eglise, les journaux interviennent dans l’évolution de l’opinion. — "Les thèses d'histoire contemporaine ont tendance à négliger, au moins pour le XIXe siècle, le champ politique ; elles répugnent plus encore à suivre sur la longue durée d'un siècle et demi, le même phénomène. A ce titre déjà le travail que A.R. consacre à la Haute-Loire fait preuve d'originalité. Celle-ci est renforcée par la façon dont l'auteur a abordé la vie politique. Il a renoncé à suivre la succession des régimes mais s'est efforcé de repérer les composantes essentielles de la vie publique dans un département rural, archaïque par bien des côtés. Parmi les acteurs, entre les notables et les maîtres d'école, les Eglises (chapitre VI). En fait seule l'Eglise catholique compte ici. L'analyse est minutieuse : rôle de la hiérarchie, des militants, du clergé, engagement des fidèles. Au passage on apprend beaucoup, sur 1848, sur Vichy, sur les diverses formes d'anticléricalisme. (...) On trouve dans cette thèse qui se lit toujours avec agrément une approche originale du politique dans ses aspects les plus communs et les plus quotidiens." (Claude Langlois, Archives de sciences sociales des religions)

ROBERT (Fernand).

Homère.

PUF, 1950, in-8°, viii-330 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état

"... Si j'ai analysé longuement ce livre, qui fera date dans nos études homériques, c'est pour essayer de faire sentir cette sorte de dialectique à rebours qui l'anime d'un bout à l'autre, et qui, partant des dieux, nous fait descendre jusqu'aux hommes et jusqu'à l'homme que fut Homère. L'immense mérite de l'ouvrage est de restaurer fort heureusement – en face des nombreuses tentatives faites pour disloquer les poèmes homériques – la notion de poète, de créateur..." (Etienne Lapalus, Revue des Études Grecques, 1951)

CAMPS (Gabriel).

Les Berbères. Mémoire et identité.

Editions Errance, 1995, gr. in-8°, 260 pp, nombreuses photos et figures dans le texte, 2 cartes, tableau chronologique, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. des Hespérides)

Connus dès le temps des Pharaons égyptiens sous les noms de Lebou et de Temehou, les Berbères ont occupé un immense territoire, de la Méditerranée au sud du Niger, de l'Atlantique au voisinage du Nil. Aujourd'hui, de cette ancienne et immense Berbérie, il ne subsiste que des lambeaux linguistiques et des groupes parfois importants coupés les uns des autres. Mais qui sont les Berbères ? L'auteur, en partant des temps les plus anciens, cherche à comprendre comment ils ont subi des influences extérieures, tout à tour punique, romaine, africaine, arabe... et comment ils ont pu rester fidèles à leurs coutumes, à leur langue, à leurs traditions techniques.

RINGGREN (H.).

La Religion d'Israël.

Payot, 1966, in-8°, 366 pp, traduit de l'allemand par L. Jospin, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique - Coll. Les religions de l'humanité)

"L'auteur de cette nouvelle histoire de la religion d'Israël passe pour appartenir à cette « école d'Upsal » qui a tant contribué à faire sortir des ornières l'étude de l'Ancien Testament. Il est certain que son livre nous offre le premier exposé d'ensemble d'une histoire de la religion israélite qui tienne compte de toutes les recherches menées depuis plus de vingt ans sur des questions que les ouvrages antérieurs de titres similaires abordaient à peine : culte et fêtes de l'ancien Israël reconstitués par l'exploitation de la lyrique, royauté sacrée, « prophétisme cultuel ». Sur tous ces problèmes, Ringgren apporte, avec beaucoup d'informations et de références, des mises au point très nuancées. L'ouvrage se recommande en effet par sa prudence : on ne pourra pas accuser Ringgren de déformer la religion israélite pour la conformer à un « modèle » plus ou moins hypothétiquement reconstruit à partir de données des religions de l'Orient antique. Il affirme et fait reconnaître que la religion israélite a une structure spécifique qu'il dégage de la littérature sacrée et des institutions dont celle-ci nous transmet le souvenir." (A. Caquot, Revue de l'histoire des religions) — "... Le lecteur français trouvera ici 250 pages absolument remarquables sur la religion d'Israël à l'époque royale..." (Jean Hadot, Archives de Sciences Sociales des Religions, 1967)

ARMAILLÉ (Marie-Célestine Amélie, née de Ségur, comtesse d’).

La Reine Marie Leckzinska. (1703-1768).

P., Didier et Cie, 1870, in-12, iii-237 pp, 2e édition (la première en 1864 avait été publiée anonymement), 2 fac-similés repliés hors texte, pièces justificatives, reliure demi-chagrin vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), 1er plat de couv. conservé, bon état

"Etude élégante. L'image est ressemblante, bien qu'un peu flattée et embellie." (Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, VIII) — "Didier a publié, en 1864, une étude biographique, la Reine Marie Leczinska, par Mme la baronne de ***. Ce livre, qui a été très remarqué et très lu, surtout dans le noble faubourg, a pour auteur Mme la comtesse d’Armaillé, née de Ségur." (Georges d’Heilly, Dictionnaire des pseudonymes, 2e édition, 1869)

SCHMIDT (Joël).

Louise de Prusse. La reine qui défia Napoléon.

Perrin, 1995 in-8°, 214 pp, 2 tableaux généalogiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Epouse exemplaire d'un roi, Frédéric-Guillaume III, hésitant et velléitaire, Louise de Prusse (1776-1810) est une héroïne de l'Histoire de l'Allemagne. Célèbre pour sa beauté, généreuse, habile, ardente et forte s'il le faut, elle est tout à la fois aimée, admirée et respectée par le peuple, par la noblesse, par l'armée, par les écrivains et par les artistes. Quelle autre souveraine a suscité une telle unanimité ? Ame du parti de la guerre face à la menace napoléonienne, elle a vingt-neuf ans quand la Prusse est enfin obligée de quitter la neutralité à laquelle son mari s'accrochait. La reine suit l'armée pour l'encourager. A Tilsit, en 1807, elle tente vainement d'user de son charme pour obtenir de Napoléon des conditions moins dures. Au cours des trois ans qui lui restent à vivre, Louise met toute son ardeur à redonner à son pays le courage, le patriotisme et les moyens nécessaires pour entreprendre la guerre de libération du joug français. Elle meurt trop tôt pour voir cette reconquête qu'elle a amorcée. Soixante ans plus tard, son fils Guillaume 1er réalisera son ambition en se faisant proclamer, à Versailles, empereur d'Allemagne. Joël Schmidt fait revivre cette figure tutélaire et populaire de l'Allemagne en utilisant la correspondance de Louise de Prusse, notamment celle qu'elle entretint avec le tsar Alexandre 1er pour lequel elle éprouva une incontestable amitié amoureuse.

SALCH (Charles-Laurent), Joëlle Burnouf et J.-F. Finó.

L'Atlas des châteaux forts en France.

Strasbourg, Publitotal, 1977, fort in-4°, 837 pp, environ 2000 photographies, gravures, cartes et plans en noir et en couleurs, cartes et plans, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état

Formidable inventaire des sites existants encore au milieu du XXe siècle, et qui donne une image actuelle des châteaux construits entre le Xe et le XVe siècle. — "Quel amateur de châteaux forts n'a jamais rêvé avoir à sa disposition un répertoire complet des ouvrages disséminés sur notre territoire ? Aussi la dernière publication de Charles-Laurent Salch n'a-t-elle pas manqué d'éveiller l'attention et l'intérêt et elle marque véritablement une date dans l'histoire de l'art, concrétisant le regain d'intérêt suscité actuellement par la fortification médiévale. (...) Le format de l'ouvrage nous permet d'avoir, en même temps que le répertoire lui-même, une superbe illustration constituée en majeure partie par les photographies aériennes de Dominique Martinez. Combien de sites dont il était difficile d'apprécier l'ampleur ou la configuration au sol nous sont ainsi véritablement révélés, même les ouvrages les mieux connus prenant une toute autre dimension vus du ciel. Ne serait-ce qu'à cause de cette collection de photographies, l'Atlas est un ouvrage indispensable. Nous y trouvons également de nombreux plans ou schémas de plan établis par André Lerch ; et ce n'est pas là non plus l'un des moindres apports du livre que ces plans d'ensemble, qui nous font découvrir également nombre de châteaux insaisissables. Finissons par les cartes de Maurice Frey, assez claires pour être facilement interprétables. Et finalement, dans son ensemble, l'ouvrage nous permet de connaître des sites très nombreux, non encore publiés, qu'il aurait été difficile de soupçonner autrement ; il fournit à chacun une vision globale et assez complète de la fortification médiévale du territoire français, ce qui manquait jusqu'à présent. Il se termine enfin par deux articles de fond : le premier, dû à Joëlle Burnouf, concerne la géographie des mottes en France, alors que le second, écrit par J.-F. Finó, effectue un tour d'horizon de la fortification castrale de notre territoire. Pour conclure, il nous semble que l'Atlas est un bon ouvrage, qui permettra à tout spécialiste une approche plus globale, tout en fournissant aux amateurs une source de promenades non négligeable dans toute la France." (Jean Mesqui, Bulletin Monumental, 1977)

SAUER (Commandant Herbert).

L'Enfer sous l'eau. Le Sous-marin U.C. 55 dans la guerre mondiale.

Payot, 1930, in-8°, 173 pp, préface de l'amiral Scheer, commandant en chef de la flotte allemande de haute mer pendant la guerre, traduit de l'allemand [Die Höllenmaschine im U-Boot. Berlin, Scherl, 1928], 14 photos hors texte, broché, bon état (Coll. de mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale)

SCHREIBER (Emile).

Le Portugal de Salazar.

Denoël, 1938, in-12, 150 pp, 8 pl. hors texte (2 cartes et 6 photos), broché, couv. illustrée, bon état

Par Émile Schreiber, journaliste économique fasciné par Salazar, dans lequel il a voit un Marc-Aurèle « moderne », le comparant aussi à Poincaré : "dans l'Europe nerveuse, le Portugal reste un îlot de douceur et de charme." — "L'auteur considère le régime de Salazar comme autoritaire, mais non totalitaire, et estime dans l'ensemble que ses réalisations politiques et économiques sont tout à fait substantielles." (Foreign Affairs, 1939)

TALLEMANT des RÉAUX (Gédéon).

Historiettes. Historiettes représentatives du Petit monde de Tallemant des Réaux choisies et présentées par Hubert Juin, accompagnées d’un dictionnaire des personnages et illustrées de portraits et de documents du temps.

Club des Libraires de France, 1959, in-8°, 350 pp, 15 gravures et portraits contrecollés hors texte, gravures sur les gardes, et en début et fin d'ouvrage, dictionnaire des personnages, reliure pleine toile décorée de l'éditeur (maquette de Pierre Faucheux), bon état

"Le témoignage de l'auteur sur la société de la première moitié du XVIIe siècle est de toute première valeur; il a de plus le mérite d'être extrêmement plaisant." (Laffont-Bompiani, Dictionnaire des auteurs) — "Mon dessein est d'écrire tout ce que j'ai appris et ce que j'apprendrai d'agréable et digne d'être remarqué, et je prétends dire le bien et le mal sans dissimuler la vérité" écrit Tallemant des Réaux (1619-1692) au début des Historiettes, qu'il appelle de petits Mémoires. Il a rempli son programme... — "Si l'on met à part les exagérations provoquées par la malignité et l'amour de la médisance, cette oeuvre, tout impersonnelle, que l'auteur n'a rédigée ni dans un but de justification ni pour se faire valoir, dans laquelle il ne parle pas de lui même, est unique au XVIIe siècle : ces "mémoires des autres" ont pour l'étude des mœurs et des idées une importance capitale " (Bourgeois et André II, 793) — "C’est à partir de 1657 que Tallemant entreprit la rédaction du volumineux manuscrit des Historiettes qui l’occupera jusqu’en 1659. Jusque dans les années 1670, il ajouta quelques paragraphes dans les marges de ses Historiettes, ouvrage qui n’a été offert au public qu’en 1834, et encore dans une version expurgée. Accumulant sans relâche notes, anecdotes, pièces poétiques dans ses recueils manuscrits (aujourd’hui conservés à la Bibliothèque Nationale et à la Bibliothèque de La Rochelle), Tallemant recueillit en portefeuille les pièces qu’il jugea les plus dignes d’intérêt en vue de la composition de son ouvrage. « Mon dessein est d’écrire tout ce que j’ai appris et que j’apprendrai d’agréable et de digne d’être remarqué, et je prétends dire le bien et le mal sans dissimuler la vérité, et sans me servir de ce qu’on trouve dans les histoires et les mémoires imprimés », annonce-t-il en tête du manuscrit autographe. Ce singulier historiographe s’attache dès lors à faire œuvre moins de compilation que de sélection : il choisit, selon les critères de l’agréable et du plaisant, ceux des événements parvenus à sa connaissance qui présentent un intérêt et les rapporte sur un rythme alerte sous la forme d’une narration enjouée et colorée. L’entreprise de ce chroniqueur bien informé des ragots du temps s’apparente à celle d’un biographe ou mieux d’un portraitiste qui rassemble certains types de personnages, « Avocats », « Cocus prudents et insensibles », ou recueille quelques aventures particulières, « Bizarreries ou visions de quelques femmes », « Mauvaises habitudes en parlant »..." (Le Fablier. Revue des Amis de Jean de La Fontaine, 2010) — "Je soupçonne fortement les Historiettes de Tallemant des Réaux de n’être qu’un ramassis de ragots infâmes, mais tant pis. Au moins, on y respire l’esprit du temps. Il sent fort." (Catherine Dufour, L'Histoire de France pour ceux qui n'aiment pas ça)

TOURNOUX (J.-R.).

La tragédie du Général.

Plon/Paris-Match, 1967, fort in-8°, 697 pp, documents inédits en annexes, index, cart. éditeur, jaquette, bon état

"Cette oeuvre est importante pour connaître de Gaulle, ses expressions, son style, ses jugements sur les événements et les hommes. Qu'il s'agisse de l'attente à la Boisserie, avec ses déceptions renouvelées, ou des drames plus récents, ceux de l'Algérie et des déchirements qui ont suivi les accords d'Evian, ou des méditations sur la succession, nous avons là des secrets ou des demi-secrets recueillis auprès des gens les mieux renseignés. Et même plusieurs fois le Général de Gaulle a reçu l'ancien officier devenu journaliste. Petite histoire, grande histoire : tout se tient. Est-il besoin de dire après cela que ce livre souffre des limites du genre adopté par l'auteur. Les services de renseignements sont indispensable ; Dangeau, Luynes ou Caulaincourt sont précieux pour l'histoire, mais leurs contributions sont à contrôler ; et puis une confidence même reçue d'un homme autorisé est inévitablement enlevée au contexte même de l'entretien ; le ton, la réticence peut-être, le sourire, tout cela disparaît dans le récit suivi que nous donne l'auteur et qui n'est plus qu'une transposition, qu'une interprétation parmi d'autres possibles. Cette réserve faite, on est repris par l'intérêt de tant de richesses. Notons entre autres, dans le chapitre VI de la deuxième partie, les révélations sur la position religieuse du Président. Elles exigeraient, c'est sûr, des compléments et des mises au point. Mais une première indication sur ce sujet capital est déjà pleine d'intérêt." (E. Tesson, Etudes, 1968)

THIRY (Jean).

Eylau - Friedland - Tilsit.

Berger-Levrault, 1964 in-8°, 278 pp, 4 cartes dépliantes hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Un intéressant exposé des événements politiques et militaires de la fin de 1806, du début du Blocus continental à la paix de Tilsit. Il se prolonge jusqu'en août 1807 et se termine par une description fort bien faite de la situation de l'Empire et des réalisations de Napoléon à cette date. On constate, une fois de plus, l'activité débordante de l'Empereur qui conduit, parallèlement et avec la plus grande facilité, son armée, la politique et l'administration de l'Etat, comme aussi ses amours avec Marie Walewska. C'est peut-être là, au début du moins, qu'il éprouve le plus de peine pour arriver à ses fins ! M. Jean Thiry est plus à l'aise dans la narration, la description et les commentaires des faits politiques, anecdotiques – de pure histoire – où il excelle, que dans la relation des opérations militaires. C'est un tableau d'ensemble, clair et complet, écrit dans un style coulant, de la période où l'Empire, l'Empereur, étaient à l'apogée de la puissance et de la gloire." (Revue militaire suisse, 1965)

THOMAS (Chantal).

Un air de liberté. Variations sur l'esprit du XVIIIe siècle.

Payot, 2014, in-8°, 294 pp, sources, broché, couv. illustrée, bon état

Ces variations célèbrent un esprit rebelle, vagabond, attaché à la jouissance singulière et à l'imagination. Les œuvres de Casanova, Mozart, Sade ou Tiepolo que je présente ici ne cessent d'explorer une philosophie du plaisir, une intelligence du désir, un génie du moment. Un esprit révolutionnaire ? Libertin et libertaire plutôt, comme va le révéler le croisement avec 1789 et surtout avec la Terreur. Mais ces texte peuvent aussi se lire selon la ligne d'une trajectoire : celle qui, de Mme de Tencin, la "scélérate chanoinesse" , en passant par l'héroïque Mme Roland, brise le silence des femmes et aboutit à Mme de Staël, la première à oser se proclamer auteure et à incarner, par sa puissance intellectuelle, et financière, une force politique de liberté.

THIRY (Jean).

Bonaparte en Italie, 1796-1797.

Berger-Levrault, 1974 fort in-8°, 734 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Depuis des décennies, le baron Thiry continue à construire le monument à la gloire de Napoléon qui est l’œuvre de toute sa vie. Vingt-quatre volumes avaient été consacrés au Premier Consul et à l’Empereur. C’est désormais au seul général Bonaparte que l’auteur s’intéresse, d’où le livre sur la campagne d’Égypte paru l’année dernière, et d’où cette étude sur la campagne d’Italie. Suivant sa manière habituelle, très minutieuse, soucieuse du détail, le baron Thiry saisit Napoléon Bonaparte le jour où il arrive à Nice (26 mars 1796) en tant que nouveau général en chef de l’armée d’Italie, le suit pas à pas tout au long de plus de 700 pages et l’abandonne le 2 décembre 1797 au moment où le général victorieux qui a dicté les conditions de paix, quitte Rastatt pour Paris, rêvant, dans sa berline, à son avenir. Ces 700 pages sont à peine suffisantes pour évoquer, par le menu, une campagne éblouissante, de Montenotte, Millesimo-Dego au passage du Tagliamento et à la marche sur Vienne en passant par Lodi, Mantou, Castiglione et Rivoli, sans compter l’action diplomatique de Bonaparte et les différentes conférences. Si l’on y ajoute les soucis domestiques de Bonaparte concernant Joséphine, lointaine et désirée, ou la passion de sa sœur Pauline pour le régicide Fréron, on constate l’amplitude du champ d’investigation..." (Revue Défense nationale, 1975)

THIRY (Jean).

Lützen et Bautzen, 18 décembre 1812 - 30 juin 1813.

Berger-Levrault, 1971 in-8°, 313 pp, 2 cartes dont une dépliante hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

La campagne d'Allemagne du printemps 1813, marquée par les victoires de Napoléon à Lützen et Bautzen.

TURQUAN (Joseph) et Jules d'AURIAC.

Les frères de Louis XVI. Monsieur le Comte d'Artois (Charles X).

P., Emile-Paul, 1929, in-8°, 315 pp, 12 pl. de gravures et portraits hors texte, dont le frontispice, notes, broché, couv. illustrée, bon état

"Dans ce livre, qui fait suite au "Monsieur Comte de Provence", paru l'an dernier, et qui conte la vie du futur Charles X jusqu'en 1804, date de la mort de Mme de Polastron, les auteurs sont aussi sévères pour leur triste héros qu'ils l'avaient été pour son frère. On ne saurait le leur reprocher: M. de Nolhac n'a-t-il pas écrit: « Le comte d'Artois, dont les folies contribuèrent à perdre la monarchie, n'a droit qu'à la justice de l'histoire » ? Leur sévérité est telle qu'elle donne parfois à leur livre une allure de pamphlet. Ils l'ont senti eux-mêmes et s'en défendent (p. 82)... L'ouvrage exploite largement les mémoires, dont il donne de nombreuses citations." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues)

VILLENEUVE (Roland).

Les Procès de sorcellerie.

Payot, 1979, in-8°, 244 pp, 18 gravures à pleine page, pièces annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)

"Auteur de nombreux ouvrages relatifs à la sorcellerie dont il a évoqué de multiples aspects, R. V. était en mesure de fournir une ample documentation sur un sujet qu'il aborde cette fois sous l'angle le plus propice, celui de ses déterminations et de son traitement judiciaires en Europe occidentale, du haut Moyen Age jusqu'aux abords de la période contemporaine. Le plan d'étude évite la plupart des difficultés qui menacent un tel projet : une première partie, de trois chapitres, retrace le lent cheminement du Canon Episcopi aux ouvrages de procédure qui définissent l'hérésie des Sorcières, puis l'essentiel de l'ouvrage est consacré à la description des procès, depuis la mise en situation des juges et des accusés jusqu'à l'exécution des sentences. (...) les textes présentés, rarement cités ailleurs in extenso et avec une aussi grande variété, [sont] un des grands agréments de ce livre dont on pouvait craindre qu'un dessein trop synthétique ne le réduisît à de sèches énumerations ou catalogues de faits bruts. Si l'on peut regretter l'absence délibérée de données statistiques, il faut se féliciter de trouver en appoint de ce volume succinct une bibliographie étendue et des pièces annexes dont le choix a été classique et judicieux." (Yves Castan, Revue de l'histoire des religions, 1981) — "Avec le recul du temps, les procès de sorcellerie revêtent un aspect aussi trouble que fascinant. On peut se demander s’il existait vraiment des armées de magiciens, des couvents de sorcières, acharnés à la perte du genre humain. Et si, de leur côté, les Juges avaient pleine conscience du rôle écrasant et des responsabilités qu’ils osaient assumer. L’accueil des témoignages les plus douteux, l’atmosphère morbide des cachots excitent l’imagination à la façon des romans noirs. Mais, ici, la réalité dépasse – et de loin – les fictions sadiennes. L’homme, en l’occurrence, jette le masque et apparaît dans toute sa haine, sa bêtise et sa lubricité. Rares ont été les travaux de synthèse sur les procès de sorcellerie. Il fallait tout le talent et toute la lucidité de Roland Villeneuve pour en établir enfin une qui fût à la fois objective et chatoyante." (L'éditeur) — Roland Villeneuve (1922-2003) s’est très tôt spécialisé dans l’étude du satanisme, de la sorcellerie et de l'occultisme. Il est l’auteur de nombreux articles parus dans les revues historiques et médicales, ainsi que de plusieurs ouvrages qui font autorité. Certains ont rencontré un très large succès. De l’avis unanime, Roland Villeneuve est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes – et aussi l’un des derniers – de l’histoire et des pratiques diaboliques.

VEYRE (Marius).

Mandrin et ses compagnons sur les rives du Guiers. Avec un abrégé sur la contrebande, l'introduction et la culture du tabac en Savoie et en Dauphiné.

P.-Strasbourg, Librairie Oberlin, 1967, in-8°, 78 pp, 40 gravures et photos, broché, bon état

"Les hommes de Mandrin n'ont jamais été tenus pour des malfaiteurs par les populations dauphinoises qui, de nos jours encore, s'enorgueillissent volontiers des exploits de ces bandes et ont gardé un culte frondeur pour leur capitaine. C'est que les « mandrins » étaient, à de rares exceptions près, des enfants du pays. Recrutés dans les villages et les bourgades situées de part et d'autre du Guiers parmi les artisans et les commerçants, ou encore parmi d'anciens soldats qui avaient fini leur temps ou déserté mais appartenaient originellement au même milieu, beaucoup de ces hommes, plus du tiers, avaient pris femme ou maîtresse dans le pays. Mettant leur petite fortune en sûreté chez des membres de leurs familles et parfois même chez le curé de leur paroisse, ils se livraient à la contrebande et au commerce pour leur propre compte dans l'intervalle des grandes « campagnes » qu'organisait Mandrin. Celui-ci, qui était reçu dans divers châteaux de la région et même occasionnellement à Ferney chez Voltaire, bénéficiait de tout un réseau de complicités des deux côtés de la frontière pour entreposer ses marchandises ou faire héberger ses troupes ; et des gentilshommes du cru n'hésitaient pas à engager des fonds dans les opérations qu'il organisait. Impitoyables pour les hommes du Roi et de la Ferme, les « mandrins » évitaient de molester les populations et même affectaient de s'en faire les protecteurs et les bienfaiteurs : non seulement ils vendaient bon marché diverses marchandises et notamment du sel et du tabac dont la culture avait été introduite au début du XVIIIe siècle en Savoie et dont l'usage se répandait rapidement, mais il leur arrivait de libérer les prisonniers pour dettes et de distribuer quelque argent aux nécessiteux. Lorsqu'après la capture de Mandrin, en 1755, ses bandes se replieront vers le Valais, les populations, ainsi qu'en témoignent chansons populaires et complaintes, regretteront fort la disparition de ces contrebandiers redresseurs de torts." (Annales ESC, 1968)

VIAL (Paul).

L'Europe et le monde de 1848 à 1914.

Editions de Gigord, 1979, in-8°, 509 pp, 370 illustrations, plans et graphiques, 39 cartes, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Manuel scolaire, Classe de Première)

ROYOT (Daniel), Itzhak GOLDBERG, Daniel LEBARD.

L'Amérique de la Dépression. Artistes engagés des années 30.

P., Hoebeke / Musée-Galerie de la Seita, 1996, in-4°, 151 pp, 150 superbes gravures en noir, catalogue des oeuvres, notes biographiques, glossaire, bibliographie et filmographie sommaire, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état

Cet ouvrage réunit les gravures d'artistes américains sur le monde du travail aux États-Unis, au moment de la Grande Dépression, achetées ou commandées par le gouvernement américain entre 1933 et 1943. Des oeuvres de Gotlieb, Sternberg, Lozowick... mais aussi de Hopper et Pollock, plus connus aujourd'hui du grand public. — De l’Amérique de la Dépression, notre mémoire a retenu surtout le krach boursier du 24 octobre 1929, ses retombées dramatiques, puis la période de reconstruction du New Deal, au cours de laquelle Roosevelt prend des mesures pour rendre courage à un peuple désespéré et donner du travail à tous. Les premières commandes de peintures murales sont passées à des artistes comme Rivera ou Orozco, récemment arrivés aux États-Unis, qui avaient entrepris au Mexique de réinventer “un art au service des travailleurs”. Des campagnes de photos sont lancées afin de garder en archives les grands travaux industriels. Elles ont fait l’objet d’expositions rétrospectives. En revanche, on connaît mal les peintures de chevalet et les gravures. Et pourtant, le bilan du programme pour les arts fait état de 5.000 artistes aidés pour 108.000 peintures et, à partir de 11.000 dessins, 240.000 gravures imprimées. La quantité n’a-t-elle pas nui à la qualité ? C’est la question que nous nous sommes posée avant d’entreprendre cette exposition. Avec le recul, l’expérience de l’Art du New Deal, étiqueté ainsi aux États-Unis, se révèle intéressante à plus d’un titre. Les œuvres émanent d’artistes engagés qui tiennent leur premier congrès en 1936 et qui sont proches des ouvriers, autant de témoignages irremplaçables dont ne nous trouvons pas d’équivalent en Europe. Si Otto Dix ou George Grosz – pour citer ceux que nous avons exposés – dénoncent la guerre, ridiculisent leurs contemporains, comme d’autres artistes de leur époque, ceux-ci sont néanmoins restés à l’écart du monde du travail. Sur le plan du style, ces artistes ont travaillé dans la voie du réalisme, allant comme leurs modèles européens jusqu’à la caricature. Ils ont milité pour un art engagé exaltant les vertus d’une Amérique profonde et néanmoins socialisée. Dans ce contexte d’un art subventionné, certains peintres ont émergé. Hopper est reconnu comme le meilleur représentant de l’Amérique profonde tandis que Pollock est devenu l’un des principaux acteurs de l’Expressionnisme abstrait. Cette expérience a modifié la pratique artistique américaine en amenant les artistes à se préoccuper de leur rôle dans la société. Les 150 gravures présentées ici, issues de la collection de Daniel Lebard, illustrent le monde du travail aux États-Unis au moment de la seconde révolution industrielle.

RUFFIN (Raymond).

La Diablesse. La véritable histoire de Violette Morris, amazone scandaleuse, comparse du Milieu, championne sportive internationale, espionne de la Gestapo.

Pygmalion, 1989, in-8°, 281 pp, 16 pl. de photos hors texte, un tableau généalogique, broché, bon état, triple envoi a.s. de l'auteur, de Edmond Floquet survivant du maquis Surcouf, et d'un ancien du maquis Surcouf

L'incroyable aventure de Violette Morris (1893-1944), 52 fois internationale, 9 fois championne de France, titulaire de plusieurs records nationaux et mondiaux, ne se raconte pas en trois lignes. Elle se lit, se dévore de la première à la dernière page. Impossible, en effet, de relater brièvement la cascade de péripéties qui jalonnent son extraordinaire existence. Cette passionnante reconstitution historique, présentant tous les ingrédients d'un scénario de film, comble cette lacune. Violette Morris sort de l'ombre et prend la place qui lui revient dans l'inquiétante galerie des personnages de l'histoire.

SALLES (Catherine).

Les bas-fonds de l'Antiquité.

Laffont, 1982, gr. in-8°, 259 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée (lég. abîmée), bon état (Coll. Les Hommes et l’Histoire)

Hétaïres de haut vol ou filles à matelots, voyous, gitons... Le monde des plaisirs dans la Grèce et la Rome antiques. — "Catherine Salles sait retracer avec brio la face cachée de la vie grouillante des ports méditerranéens et des grandes agglomérations de l’Empire romain. La période historique couverte est antérieure à celle de l’Antiquité tardive puisqu’il s’agit surtout de la République et du Haut Empire. Une première partie présente le monde grec avec le portrait de trois grandes villes, Athènes, Corinthe et Alexandrie, et une deuxième partie, plus volumineuse, le monde latin avec sa capitale, Rome, où déferle l’invasion de «la vie à la grecque ». Au pied des colonnes du Parthénon ou des monuments de Rome, Catherine Salles veut illustrer le revers d’une médaille que les spécialistes abordent trop souvent par sa face littéraire, philosophique, politique ou aristocratique. L’auteur plonge alors son lecteur avec talent dans un grand nombre de citations de textes originaux, parfois traduits pour la première fois ici. Les textes des comédiens antiques et des poètes servent de conservatoire archéologique de la vie quotidienne et de ses lieux de plaisir. L’univers de la prostitution féminine et enfantine apparaît à travers des destins uniques à peine romancés (cf la carrière de Nééra). Des contrats juridiques aux traités anciens sur les spectacles, on découvre la panoplie complète des spectacles et des jeux proposés aux gagne-petit de la Rome antique, surtout après la tombée de la nuit. Les fêtes et les banquets, les paris et les jeux de société, les cabarets et les tripots louches, les bandits et les escrocs, tout est passé en revue. Un parcours à travers les quartiers sombres de Rome « by night ». Il s’agit d’un essai fort agréable à lire. Quelques illustrations bien choisies, des croquis, des index et glossaires en facilitent encore la lecture." (J.-D. Dubois, Études théologiques et religieuses, 1985)

BAUDIN (Louis).

Frederic Bastiat. Textes choisis et présentés.

Dalloz, 1962, in-8°, 168 pp, bibliographie, plus un tableau chronologique des principaux écrits économiques parus pendant les années 1840 (autre que ceux de Bastiat), broché, bon état (Collection des Grands Économistes)

Présentation de F. Bastiat (le milieu, le libéralisme au XIXe siècle, Bastiat doctrinaire, théoricien, pamphlétaire, les controverses, Bastiat précurseur, l'influence de Bastiat, suivie de textes choisis (pp 37-164). — "Ce livre est une anthologie de textes. Des extraits des « Sophismes » économiques y voisinent avec des emprunts plus théoriques aux « Harmonies économiques », la fameuse « Pétition des marchands de chandelles » avec des études sur la théorie de la valeur. Le plus intéressant à côté de ces textes déjà connus, mais peu lus aujourd'hui, c'est la Préface de L. Baudin (28 pp), marquant bien tout ce que Bastiat, économiste, devait à ses préoccupations d'ordre moral, indiquant que le « libéralisme » du XIXe siècle était plutôt un « individualisme », et montrant que certains éléments de la théorie contemporaine (ex. : théorie du multiplicateur) se trouvaient déjà dans l'œuvre de Bastiat." (Emile James, Annales ESC, 1962)

RENOUVIN (Pierre).

Histoire des relations internationales. Tomes VII et VIII : Les Crises du XXe siècle. I. De 1914 à 1929. – II. De 1929 à 1945.

Hachette, 1957-1958, 2 vol. in-8°, 376 et 426 pp, 12 cartes, biblio, index, brochés, bon état (Histoire des relations internationales, VII et VIII)

"Avec ces deux volumes consacrés aux « crises du XXe siècle » se trouve achevée la collection dont M. Renouvin été l'initiateur et le directeur et dont il a rédigé quatre tomes sur huit. L'Histoire des relations internationales constitue désormais une vaste fresque s'étendant du Moyen Age à la fin de la seconde guerre mondiale. Comme pour les volumes précédents le but de l'auteur était de « montrer quelles ont été, dans les relations entre les Etats et entre les peuples, les transformations importantes et d'en déterminer, dans la mesure du possible, les causes ». Il s'agissait de replacer les relations internationales dans le cadre de l'histoire générale, de les expliquer par les conditions géographiques, économiques, démographiques et sociales, par la psychologie collective, sans pour autant négliger le rôle personnel des dirigeants. (...) Ouvrage fondamental, indispensable à quiconque s'intéresse aux relations internationales, “Les Crises du XXe siècle” restent avant tout un livre d'histoire, dans la plus large acceptation du terme..." (Pierre Gerbet, Revue française de science politique, 1959)

NICOLAY (Ludwig Heinrich) – NEVEU (François-Marie).

Textes du dix-huitième siècle : Ludwig Heinrich von NICOLAY. Souvenirs (1811). Texte présenté et traduit de l'allemand par Jacques Chouillet – François-Marie NEVEU. Cours de dessin (1795). Texte présenté par Jean-Claude Berchet.

P., Université de la Sorbonne nouvelle (Paris III), 1982, in-8°, 200 pp, broché, bon état. Peu courant

Ludwig Heinrich von Nicolay (1737-1820) est l'un des « deux petits Allemands » qui firent le pèlerinage de Diderot à Paris en septembre 1761. – Cours préliminaire relatifs aux arts de dessin par François-Marie Neveu, professé en 1795 à l'École Centrale des Travaux Publics (devenue au cours de la même année l'École Polytechnique), destiné à servir d'introduction à l'enseignement du dessin aux futurs ingénieurs. En 1794, les décrets d’organisation prévoyaient un enseignement du dessin. Il fut dès l’origine mis en œuvre par François-Marie Neveu, peintre de genre, de figures, de paysages et de portraits. Celui-ci explique l’indispensable présence de l’enseignement du dessin dans une école d’ingénieurs : « Les trois comités réunis ont pensé que l’enseignement serait incomplet dans l’École centrale si l’étude du dessin y était négligée ; ils ont cru, avec raison, qu’à la manière d’instruire tenait presque toujours le succès de l’instruction ; que la continuation du travail n’était possible qu’en variant les travaux, et qu’à des occupations “appliquantes” et sévères devaient en succéder d’autres plus vives et moins attachantes. »

VIALATTE (Alexandre).

L'Eléphant est irréfutable.

Julliard, 1980, in-8°, 318 pp, chroniques choisies par Ferny Besson, préface de Pierre Daninos, broché, bon état

Dernières nouvelles de l'univers : l'homme aujourd'hui ne descend plus du singe mais de l'avion... Il achète un chien imaginaire qui ne tient pas de place, consomme peu et oblige à prendre de l'exercice... D'éminents chimistes ont inventé un produit miraculeux qui ne tue pas les mites mais leur coupe l'appétit... Gardez-vous bien de rire ! Tout est vrai. Vialatte a toujours raison. Il observe et raconte. Il désarticule le temps à loisir et saisit l'irrésistible cocasserie du monde. Fables, pamphlets, poèmes, prophéties, ces chroniques célèbrent l'art d'écrire. Avec une justesse et une virtuosité qui font mouche.

VIALATTE (Alexandre).

Dernières nouvelles de l'Homme.

Julliard, 1978, in-8°, 314 pp, préface de Jacques Laurent, introduction de Ferny Besson, broché, bon état

"Vous connaissez Vialatte? Vous aimez? Ces questions n'en étaient pas; elles n'en sont toujours pas; elles font partie d'un mot de passe. Une réponse affirmative permet de classer l'interlocuteur. Si l'on aime Vialatte, c'est qu'on pratique une région de la littérature qui va de Morand à Giraudoux. Encore faut-il se méfier du diagnostic car on peut tomber sur un amateur de Vialatte qui déteste Morand et qui raffole d'Audiberti où, ce qui est le plus grave mais existe, sur un fervent de Kafka qui a intégré Vialatte à sa religion... Alexandre Vialatte mourut le 3 mai 1971. Depuis lors, sous les meilleures plumes le même appel a été répété : il faut publier ses chroniques. L'appel a été entendu, ce livre le prouve. II prouve, en paraissant, que notre civilisation subsiste et que contrairement aux sociétés manichéennes elle est toujours disposée à laisser autant de place aux écrivains mineurs qu'aux hercules de la littérature." (Jacques Laurent)

THIRY (Jean).

Iéna.

Berger-Levrault, 1964 in-8°, 323 pp, 3 cartes hors texte et un croquis, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"Ce livre n'est pas d'une étude particulière de la bataille d'Iéna, comme son titre pourrait le laisser supposer, puisqu'elle n'occupe qu'environ soixante pages sur les trois cents que comporte le volume, mais bien de l'histoire politique de l'année 1806 et particulièrement de l'activité de l'Empereur. S'il ne s'agit donc pas d'un ouvrage d'histoire militaire, de stratégie, de tactique, il n'est pas moins très intéressant, bien documenté, surtout du côté français, et il se lit comme un roman." (Revue militaire suisse) — "M. Jean Thiry, à qui des travaux entrepris voici bien des années ont valu deux prix de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, et de recevoir de l'Académie française le Grand Prix Gobert, puis le prix Boudenot, est un historien de grand mérite. Faisant suite au volume consacré à Ulm, Austerlitz, Trafalgar, paru l'an dernier, le présent ouvrage débute par le séjour de Napoléon à Munich, au lendemain d'Austerlitz, séjour marqué par l'élévation au rang royal de l'électeur Maximilien de Bavière et le mariage de la fille de celui-ci, la charmante princesse Auguste, avec Eugène de Beauharnais, adopté à cette occasion par l'Empereur. Réconfortée par sa victoire maritime de Trafalgar, l'Angleterre se refuse à faire la paix et la Prusse se prépare follement à faire la guerre. Napoléon suspend alors l'évacuation de l'Allemagne, réorganise la grande armée et, comme le roi de Prusse exige l'évacuation de l'Allemagne en pensant rejeter nos troupes au-delà du Rhin, Napoléon, le 1er octobre 1806, franchit le Rhin, bat quinze jours plus tard, l'armée prussienne à léna, tandis que Davout l'écrase à Auerstädt, entre, le 27, à Berlin et lance sa cavalerie qui fonce vers l'Allemagne du Nord et de l'Est. Unissant une documentation abondante, et souvent nouvelle, à des lettres personnelles qui reflètent bien le caractère des êtres, cet ouvrage d'un Lorrain, dont l'âme chaleureuse est propre à animer le récit et qui, par ailleurs, sait dominer sa documentation, est écrit dans un mouvement propre à entraîner le lecteur." (André Gavoty, Revue des Deux Mondes, 1964)

THIRY (Jean).

Wagram.

Berger-Levrault, 1966 in-8°, 303 pp, 6 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"... il ne s'agit pas seulement du récit de la bataille de Wagram (6 juillet 1809) qui n'est traitée qu'en vingt-neuf pages, mais de celui de l'ensemble de la campagne de 1809, avec comme toile de fond un exposé de la situation politico-militaire de cette année-là. Le lecteur suit l'activité prodigieuse de Napoléon, comprend ses projets, ses hésitations, voit ses erreurs, admire finalement ses décisions dont la réalisation n'aboutira cependant, en fin de campagne, qu'à maîtriser l'Autriche sans la dompter. Cet ouvrage, écrit dans le style coulant qui est celui de M. Jean Thiry, est illustré par de bien meilleures cartes que ceux du même auteur que nous avons précédemment analysés. Sa lecture doit être vivement recommandée à nos lecteurs." (Montfort, Revue militaire suisse, 1967) — "Six heures du matin le 6 juillet 1809. A pied, tête nue malgré le froid, sans épée, les mains derrière le dos, Napoléon se promène autour des bivouacs de son quartier général, parle familièrement à ses soldats. Son visage exprime la confiance... Ainsi nous le montre Jean Thiry, à l'aube de la victoire de Wagram... « Wagram », ce n'est pas seulement l'histoire d'une bataille. Ce qui est passionnant ici, c'est de suivre au jour le jour les préparatifs de l'empereur. « La direction des affaires militaires, dira-t-il un jour à Eugène, son beau-fils, n'est que la moitié du travail d'un général ». Ce sont les deux moitiés que Jean Thiry nous présente dans une remarquable synthèse. Cette guerre qu'il a cherché à éviter – il a déjà l'Espagne sur les bras et n'est pas sûr de la Russie – Napoléon s'y attend depuis janvier. Et depuis janvier, il a tout mis en œuvre pour la gagner. Quand, le 9 avril, les Autrichiens se décideront à passer le Rubicon – en l'occurrence à franchir l'Inn – ils trouveront devant eux un dispositif militaire articulé de manière à parer à toute surprise. Six cartes où la position des armées adverses est clairement indiquée permettent au lecteur de suivre sans peine le déroulement des opérations militaires au cours de cette prestigieuse campagne : avant Wagram, les victoires d'Abensberg, Eckmuhl, Ratisbonne et la prise de Vienne seront le fruit non seulement du génie mais de la prévoyance de Napoléon..." (Revue des Deux Mondes, 1967)

THIRY (Jean).

Leipzig, 30 juin-7 novembre 1813.

Berger-Levrault, 1972 in-8°, 266 pp, 3 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"La publication de Leipzig, seizième volume d’une collection de 24 tomes, mais dernier à paraître, clôt ainsi l’œuvre monumentale que Jean Thiry a consacrée à Napoléon, du Dix-Huit Brumaire à la Restauration. Le livre décrit la deuxième partie de la campagne d’Allemagne, après l’armistice de Pleiswitz et la déclaration de guerre de l’Autriche (11 août 1813) jusqu’aux combats de Hanau par lesquels l’armée austro-bavaroise tenta, en vain, de barrer la route de France aux restes de l’armée impériale. Entre ces deux dates, une dernière victoire de l’Empereur à Dresde, la capitulation de Vandammne à Kulm et surtout « la bataille des nations » à Leipzig. Pendant ces trois mois, Napoléon ébauche différentes manœuvres pour s’opposer à l’action convergente des trois armées de Bernadotte, de Blücher et de Schwarzenberg, avant de se retrouver acculé à Leipzig. On peut se demander si la multiplicité des plans élaborés par l’Empereur témoigne d’une imagination toujours aussi vive ou d’une irrésolution assez inhabituelle dans le choix de la décision définitive. Le livre de Jean Thiry s’attache avant tout à reconstituer, avec un grand luxe de détails, les activités de l’Empereur et l’évolution de la situation. Descriptif, avec un souci de précision étayé par de nombreuses références à la correspondance, il n’entend pas juger, mais en laisse le loin au lecteur." (Revue Défense nationale, 1972)

LABY (Lucien).

Les carnets de l'aspirant Laby, Médecin dans les tranchées, 28 juillet 1914 - 14 juillet 1919.

Bayard, 2001, in-8°, 347 pp, avant-propos de Stéphane Audoin-Rouzeau, texte préparé et annoté par Sophie Delaporte, dessins de l'auteur dans le texte, 8 pl. de dessins de l'auteur et photos hors texte, biographie de Lucien Laby en annexe, broché, couv. illustrée, bon état

Les récits des médecins durant la Grande Guerre sont assez rares. Document exceptionnel, les carnets de l'aspirant Laby le sont à plus d'un titre : tenus par un étudiant en médecine, ils témoignent sans fard de la cruauté de la Première Guerre mondiale et de la violence des affrontements ; écrits à chaud, ils n'ont pas été retouchés par la suite. De la Marne au chemin des Dames, en passant par Verdun et la Somme, Laby sera de tous les grands engagements de la guerre : son souci de vérité montre comment l'optimisme et le patriotisme qui l'animent au début du conflit font place peu à peu à des sentiments plus critiques. Lucien Laby était en outre un illustrateur de talent, dont les dessins furent publiés semble-t-il régulièrement dans la presse nationale tout au long de la guerre.

MURATET (Roger).

On a tué Ben Barka.

Plon, 1967, in-8°, 378 pp, 8 pl. de photos hors texte, un plan, cart. éditeur, jaquette illustrée, trace de mouillure sur la jaquette et la marge inférieure des derniers feuillets, état correct, envoi a.s.

Le rapt et l'assassinat de Mehdi Ben Barka : Le dernier voyage. Naissance et difficultés de la gauche marocaine. Hassan II et Ben Barka. Les Conjurés. Le Complot. L'Assassinat. L'Affaire. En marge de l'affaire. Le Procès. — "Les historiens amateurs de romans policiers – ils sont, je crois, nombreux – ne seront pas deçus par cette relation minutieuse de « l'affaire Ben Barka», qui n'est d'ailleurs ni encore classée ni près d'être oubliée. Le livre que R. Muratet lui consacre, moins de deux ans apres l'événement, a bien tous les caractères d'un roman de la série noire. A ceci près qu'il ne s'agit pas d'un roman, et qu'à la dernière page, l'énigme n'est pas parfaitement résolue... L'auteur s'appuie sur une énorme information donnée par la presse ou apparue durant les audiences du premier procès d'assises, inachevé : information dûment triée pour en écarter les innombrables «canards » ; mais aussi sur les résultats, parfois nouveaux, d'une enquête personnelle. Une longue expérience de la vie politique marocaine, ses rapports personnels avec Ben Barka et d'autres leaders de la gauche maghrébine donnent au propos de l'auteur plus de dimensions qu'un récit arrangé par le premier journaliste venu. Les répercussions politiques (triangle Maroc–France–Etats-Unis) sont largement évoqués. Les conclusions de R. Muratet sont extrêmement sévères pour le gouvernement du Maroc et pour son roi .L'évocation détaillée de l'affaire laisse au lecteur une impression de malaise, parce que ces faits sinistres se sont produits hier, en des lieux familiers (Paris, Orly et ses environs, Genève aussi) : on croit avoir cotoyé le mystère." (Revue suisse d'histoire, 1968)

DESROCHE (Henri).

Marxisme et religions.

PUF, 1962, in-12, 125 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mythes et Religions)

"M. H. D. choisit de présenter dans ce petit livre les éléments d'une histoire matérialiste des religions d'après le marxisme originel, celui de Marx-Engels, « tenu pour cohérent ». Les conclusions de Feuerbach : « La conscience de Dieu est la conscience que l'homme a de lui-même », sont aussitôt dépassées par Marx pour la raison que l'homme n'est pas un être abstrait : « L'homme, c'est le monde de l'homme, l'État, la société. Cet État, cette société produisent la religion... » Deux dialectiques permettent à Marx, largement commenté ensuite par Engels, d'explorer ce domaine : celle, d'une part, qui étudie l'homme en face des conditions de son existence matérielle et sociale, conditions qui déterminent sa conscience et ses représentations mentales ; celle, d'autre part, qui envisage l'histoire des sociétés religieuses, comme de toutes les sociétés, sous l'angle d'une lutte de classes. L'histoire elle-même des religions se développe en une sorte de circuit à partir d'une société « sans classe » primitive jusqu'à une autre société « sans classe » au terme futur de l'évolution. Les religions de la nature, puis de la nation aboutissent aux religions universelles et plus particulièrement au judéo-christianisme primitif, « religion de l'homme universel abstrait ». Puis le christianisme primitif devient religion d'État et se « constantinise », religion de la société féodale et se féodalise ; enfin, à travers les différents épisodes « urbains » et « agraires », « bourgeois » et « populaires » de la Réforme protestante, de la Révolution anglaise, de la Révolution française, il s'achemine vers l'athéisme humaniste, « non-religion de l'universel concret ». Le livre de M. H. D., bourré de citations, de références et de notes, de distinctions, de précisions et de remarques critiques, est extrêmement dense et témoigne de la maîtrise de l'auteur." (J. Magne, Revue de l'histoire des religions, 1964)

MONIER (Raymond).

Manuel élémentaire de Droit Romain.

P., Domat-Montchrestien, 1941-1948, 2 vol. in-8°, (10)-719 et 345 pp, biblio, index, le premier volume en reliure demi-toile, avec les plats de couv. originaux collés sur les plats, qqs rares soulignures crayon, le tome II est broché, couv. lég. tachée, bon état

Le dernier des grands traités de droit romain. — "... Son œuvre la plus durable est le Manuel élémentaire de Droit Romain qu'il rédigea tout jeune, et qui devait connaître un grand succès puisqu'il en fut publié six éditions en treize ans. Bien que destiné aux étudiants, c'est un ouvrage scientifique de haute valeur qui n'est pas indigne de ses illustres devanciers en langue française, les Manuels de Girard et de Cuq. Il se fait apprécier par une forte érudition, une information étendue, facilitée par, la bonne connaissance qu'avait l'auteur de l'allemand, de l'anglais et de l'italien, et surtout par la sagacité avec laquelle sont examinés les innombrables problèmes que le droit romain ne cesse de nous présenter (car il semble que plus on l'étudie, plus il ouvre au chercheur de nouvelles perspectives)." (Henri Lévy-Bruhl, Revue du Nord, 1958) — Tome premier : Introduction historique, les sources, la procédure, les personnes, les droits réels, les successions (3e édition, revue et complétée). – Tome II : Les obligations (4e édition revue et complétée).

[Livre d'enfant] – PITRAY (Arlette et Paul), André Édouard MARTY.

L'Histoire Sainte. Imagée par A.-E. Marty. Racontée par Arlette et Paul de Pitray.

P., Hachette, 1952, in-4°, 32 pp, illustrations dans le texte en 2 tons ou en couleurs par Marty, cart. souple de l'éditeur illustré en couleurs sur les 2 plats, bon état

Bel album imprimé sur papier fort avec de magnifiques et émouvantes illustrations d'André Marty, typiques de son style Art déco. La première édition date de 1938.

DEPERTHES (Jean-Louis-Hubert-Simon) et J.-Fr. Née de la Rochelle.

Le Guide de l'histoire à l'usage de la jeunesse et des personnes, qui veulent la lire avec fruit ou l'écrire avec succès.

P., Bidault, an XI - 1803, 3 vol. in-8°, xxii-423, 467 et 478 pp, reliures plein veau marbré, dos lisses très ornés, pièces de titre et de tomaison chagrin carmin, filets dorés encadrant les plats, coupes guillochées, tranches jaspées (rel. de l'époque), bon état. Edition originale

Recueil contenant 1) Les traités les plus courts et les meilleurs sur l'étude et l'utilité de l'Histoire, sur la chronologie, sur les devoirs et les qualités de l'historien, et sur le mérite des principaux historiographes – 2) Le tableau de l'histoire universelle ancienne et moderne, jusqu'à la paix d'Amiens, en 1809, et l'avènement de Bonaparte au Consulat à vie – 3) Une bibliothèque choisie des meilleurs livres de géographie, de chronologie, d'histoire et de droit public, composés ou traduits en français.

POULET (Edgard).

Le voyage au Havre du duc et de la duchesse d'Orléans (août 1837).

Le Havre, Imp. du Journal Le Petit Havre, 1937, gr. in-8°, 20 pp, 4 gravures sur 2 pl. hors texte, broché, bon état

[Lincoln] – RICE (Wallace)(compiled by).

The Lincoln Year Book. Axioms and Aphorisms from the Great Emancipator.

Chicago, A.C. McClurg & Co, 1908, pt in-8° oblong, (104) pp, second printing, non paginé, un portrait gravé en frontispice, illustrations en vert et brun dans les marges, cart. demi-toile havane de l'éditeur, plats illustrés avec vignette de titre au 1er plat et au dos, très bon état

[Lincoln] – CHOATE (Joseph H.).

Abraham Lincoln.

New York, Thomas Y. Crowell & Co, 1901, in-12, 38 pp, cart. percaline crème de l'éditeur, titre doré avec décor floral au 1er plat, édition originale américaine, bon état. Edition originale

Address delivered before the Edinburgh Philosophical Institution, november 13th, 1900.

[Lincoln] – ANDREWS (Mary Raymond Shipman).

The Counsel Assigned.

New York, Charles Scribner's Sons, 1912, in-12, 43 pp, une gravure de Lincoln sous serpente en frontispice, cart. demi-toile de l'éditeur, 1er plat illustré, bon état. Edition originale. First Edition, First Printing (March, 1912)

[Lincoln] – ANDREWS (Mary Raymond Shipman).

The Perfect Tribute.

New York, Charles Scribner's Sons, 1907, in-12, 47 pp, une gravure de Lincoln sous serpente en frontispice, cart. demi-toile de l'éditeur, 1er plat illustré, bon état. Edition originale

[Lincoln] – CHITTENDEN (L. E.).

Lincoln and the Sleeping Sentinel. The True Story.

New York and London, Harper & Brothers, 1909, in-12, 54 pp, une gravure en couleurs de Lincoln sous serpente en frontispice, cart. percaline gris-vert illustré de l'éditeur, bon état. Edition originale

[Lincoln] – WHIPPLE (Wayne).

The Heart of Abraham Lincoln.

Philadelphia, Biddle Press, 1909, in-12, 53 pp, une gravure de Lincoln sous serpente en frontispice, cart. percaline rouge illustré de l'éditeur, très bon état. Edition originale

[Lincoln] – TARBELL (Ida M.).

He Knew Lincoln.

New York, McClure, Phillips & Co, 1907, in-12, 40 pp, une gravure en couleurs de Lincoln sous serpente en frontispice, 6 gravures en noir hors texte, cart. percaline verte de l'éditeur, 1er plat avec titres et profil doré de Lincoln, très bon état. Edition originale

[Lincoln] – CHOATE (Joseph H.).

Abraham Lincoln. Address delivered before the Edinburgh Philosophical Institution, november 13th, 1900.

London, Harrison & Sons, 1900, gr. in-8°, 90 pp, broché, couv. imprimée, bords effrangées, pt mques au dos, sinon bon état, envoi a.s.

Joseph Hodges Choate (1832-1917), diplomate et homme de loi républicain, fut ambassadeur des Etats-Unis en Grande-Bretagne de 1899 à 1905.

[Lincoln] – TANDY (Francis D.).

An Anthology of the Epigrams and Sayings of Abraham Lincoln, collected from his writings and speeches.

New York, Francis D. Tandy, 1908, in-8°, 64 pp, une gravure de Lincoln et sa famille sous serpente en frontispice, cart. percaline vert-clair de l'éditeur, 1er plat avec titre "Lincoln Anthology" et filet d'encadrement en vert foncé, bon état. Edition originale

HÉRODOTE.

L'Orient barbare vu par un voyageur grec, Hérodote. Présentation de Philippe Sellier.

Calmann-Lévy, 1966, in-8°, 261 pp, 17 pl. de photos hors texte, dont un buste de Hérodote en frontispice, 2 cartes, tableau des principaux dieux grecs, tableau des poids, volumes et mesures, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Temps et continents)

"Témoignage unique sur la richesse, la grandeur ou l'intérêt de civilisations dont la peinture enchante l'imagination."

BOWERSOCK (Glen Warren).

Rome et le martyre.

Flammarion, 2002, in-8°, 158 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, qqs marques au stylo sur 25 pages, bon état

Aux IIe, IIIe et IVe siècles après J.-C., dans les principales cités de l'empire romain, de nombreux chrétiens sacrifient leur vie, souvent à leur propre initiative, dans l'espoir d'une reconnaissance posthume et d'une récompense à venir. Pour Glen W. Bowersock, il s'agit d'un phénomène spécifiquement chrétien qui diffère des martyrologies juive et musulmane. Le martyre chrétien s'inscrit dans la vie urbaine et revêt certaines des caractéristiques du spectacle public. Enfin, l'analyse des différences entre martyre et suicide permet également de faire ressortir la spécificité du martyre chrétien face à d'autres formes de résistance à l'autorité.

FULLER (John Frederick Charles).

The Decisive Battles of the Western World and their influence upon history.

London, Eyre & Spottiswoode, 1963, 3 forts vol. in-8°, xiii-602, x-561 et xii-666 pp, 109 cartes, index dans chaque volume, reliures pleine toile vermillon de l'éditeur, dos lisses avec titres dorés, bon état. Texte en anglais

Complet en 3 tomes. L'œuvre monumentale de J.F.C. Fuller. Les 3 volumes sont organisés en chroniques (chapitres) présentant d'abord l'arrière-plan politique et technique, puis les batailles elles-mêmes. Pour chaque conflit, l'auteur en retient deux ou trois. Tome 1 : From the Earliest Times to the Battle of Lepanto. Tome 2 : From the defeat of the Spanish Armada to the Battle of Waterloo. Tome 3 : From the American Civil War to the end of the Second World War.

CHAUNU (Pierre) et Michèle ESCAMILLA.

Charles Quint.

Fayard, 2000 in-8°, 854 pp, chronologie, 5 cartes, généalogie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état

Une biographie incontournable qui contribue à révéler la profonde singularité du règne de Charles Quint. On découvre enfin l'homme derrière le roi au destin exceptionnel. Par les hasards dynastiques, Charles Quint (1500-1558) régna sur les Pays-Bas, une bonne partie de l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et une demi-douzaine de royaumes, principautés et duchés. Jamais souverain ne disposa en Europe d'une telle puissance territoriale. Affichant son ambition de créer un empire universel et pacifié, il lutte contre les coups de boutoir du monde ottoman, fait face aux guerres que lui livrent les Français et tente de s'opposer à la rupture religieuse de Martin Luther. Miné et désabusé par ses échecs, il finit par abdiquer.

HERVAL (René).

Caen, biographie d’une cité.

Rouen, Maugard, 1970, gr. in-8°, 175 pp, 22 pl. de photos et gravures hors texte, broché, bon état

BERRY (André), André THÉRIVE et Jean LONGNON (éd.).

Les Romans Courtois. Collection médiévale.

P., Union Latine d'Edition, 1983, 4 vol. pt in-4°, 222, 132, 171 et 198 pp, illustrations originales dans le texte et hors texte par Michel Ciry, reliures plein chagrin vert ornées d'un décor rouge et doré d'inspiration médiévale, dos à 4 nerfs ornés, titres et têtes dorées, sous emboîtages individuels toilés et bordés, un des 1000 ex. spécialement reliés, réservés et numérotés pour les sociétaires du Club du Livre (ex. n° DCV), texte en français moderne, très bon état

Complet. — 1. La Dame invisible. Roman du XIIe siècle présenté et remis en bel ordre par André Thérive. - 2. Jehan et Blonde. Roman du XIIIe siècle présenté et remis en bel ordre par Jean Longnon. - 3. Flamenca ou la Dame de Bourbon. Roman du XIIIe siècle remis en bel ordre par André Berry. - 4. Le Châtelain de Coucy. Roman du XIIIe siècle présenté et remis en bel ordre par André Berry.

LA CHESNAIE (Philippe).

Daphné 17.

Flammarion, 1948, in-12, 222 pp, broché, couv. illustrée en couleurs par Paul Lengellé, bon état

Souvenirs d’un pilote de chasse. Le récit d'un jeune Français, parti en Angleterre et qui fait son instruction dans la R.A.F. — "Rédigé à la première personne, le récit de Philippe La Chesnaie est celui d'un pilote expérimenté que l'on sait avoir été engagé dans l'aviation française en 1940, bien que cette expérience ne soit abordée qu'à mots couverts. Il en va de même des conditions l'ayant poussé à rejoindre en 1942 un camp d’entraînement de la Royal Air Force, point de départ du récit (dont le titre Daphné 17 renvoie à son identifiant de vol). Si les officiers britanniques s'avèrent bienveillants, l’entraînement reste néanmoins difficile dans un univers cosmopolite où les pilotes venus de Norvège, du Canada ou des Pays-Bas ne parlent pas la langue anglaise. Ce n'est qu'après plusieurs semaines d'instruction qu'« ivre de joie », Philippe La Chesnaie effectue son premier vol. Il n'a de cesse de perfectionner ses talents de pilote par le biais d'exercices ardus, soulignant « l'abîme » séparant l'aviation française de 1940 de l’aviation britannique de 1942. Au début, la guerre semble en arrière-plan car l’auteur évoque plus volontiers ses relations amoureuses avec Marjorie, instructrice de vol et pilote de chasse. L'accident terrible dont est victime l'un de ses amis, dont le corps « n'est plus qu'une brûlure », lui fait prendre conscience que la mort est désormais une compagne de chaque instant ; le récit est ainsi ponctué de nouvelles disparitions parmi ses camarades. Après huit mois de formation, il est affecté à une unité combattante. D'abord chargé de la défense des côtes anglaises, l'auteur mène ensuite des opérations d'escorte de bombardiers en France et aux Pays-Bas. Au cours de sa vingt-troisième mission, son avion est sévèrement touché. Refusant d'utiliser son parachute, il réussit miraculeusement à revenir en Angleterre. Dès lors, l'étreint la conviction que sa prochaine mission lui sera « fatale » et il frôle la crise nerveuse. Son entrain revient lorsqu'il apprend que l'on s'apprête à lui décerner une citation pour son courage et, au cours de la permission qui lui est octroyée, il demande la main de Marjorie. Quelques jours après leur retour, celle-ci est abattue avec son équipage lors d'une mission. Profondément meurtri, Philippe La Chesnaie poursuit le combat..." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 39-45) — "Daphné 17, c'est l'indicatif du chasseur que La Chesnaie pilotait (sans nous dire de quel type il s'agissait, pour respecter les prescriptions de guerre de la R.A.F.). Son livre retrace, selon un schéma désormais classique, la période d'entraînement, puis d'engagement dans l'action, enfin les aventures personnelles, celles du cœur, dans lesquelles le guerrier cherchait le repos, une certitude, une certaine manière d'assurer la permanence de son moi contre la menace quotidienne de sa dislocation dans les flammes ou l'explosion. On se rappelle l'amertume du chapitre de La Vallée Heureuse où Jules Roy, avec une sombre délectation, analysait l'impossibilité pour l'homme menacé d'établir une communication avec un être qui ne partageait pas ses risques. Dans Daphné 17, les conditions sont autres puisqu'un tendre amour va unir le pilote à une de ces jeunes officières de la R.A.F. que l'on trouvait à tous les postes d'une base pour préparer le raid ou en exploiter les résultats. La Chesnaie a trouvé pour le dire des accents de charmante délicatesse qui s'achèvent brusquement sur quelques pages déchirantes. Sa fiancée au retour d'un vol météo, percute dans une colline et c'est lui-même qui va relever le corps mutilé de la jeune fille. Hors de ce drame, son livre est un document très heureux sur l'atmosphère des bases de la R.A.F., les dortoirs, le bar, la salle du briefing et sur les hommes qui les peuplaient : des hommes d'une trempe magnifique, d'une solidité et d'une pudeur incomparables dans l'amitié. Comme on y trouve enfin maintes savoureuses anecdotes d'un irrésistible humour, Daphné 17 n'est pas loin d'être à la R.A.F. 40-45 ce que furent Les silences du Colonel Bramble à l'armée de terre britannique de 14-18." (Bertrand d'Astorg, Esprit, 1948)

LAFAYETTE (Madame de).

Histoire de la Princesse de Monpensier sous le règne de Charles IXe roy de France.

P., La Connaissance, 1926, pt in-8°, 162 pp, texte original rétabli et copieuse préface (55 pp) par André Beaunier, 2 portrait gravés de Mme de Lafayette, dont le frontispice, broché, un des 800 ex. numérotés sur Corvol-l'Orgueilleux, bon état

"M. de Guise ne se mêlait point dans la conversation, et sentant réveiller dans son cœur si vivement tout ce que Mme de Montpensier y avait autrefois fait naître, il pensait en lui-même qu'il pourrait y demeurer aussi bien pris dans les liens de cette belle princesse que le saumon l'était dans les filets du pêcheur." La Princesse de Montpensier, publiée sous l’anonymat en 1662, est le premier récit de Mme de Lafayette. Écrit avec la collaboration de Ménage, ou du moins repris par celui-ci en vue de la version imprimée, cet ouvrage est par la suite érigé en manifeste de la nouvelle française, et considéré comme l’acte de naissance d’un nouveau genre littéraire, que Segrais avait cherché à définir dans le prologue et le récit-cadre de ses Nouvelles françaises (1657). Le récit connaît un succès vif et immédiat, et cinq nouvelles éditions, toujours anonymes, en sont proposées au cours du XVIIe siècle. Il fait véritablement école, au point que non seulement il oriente la poétique romanesque des décennies qui suivent, mais que les principaux personnages en sont repris dans d’autres nouvelles historiques. Madame de Lafayette (1634-1693) est l'auteur de l'un des romans les plus connus de la littérature française, La Princesse de Clèves, paru en 1678. Amie de Madame de Sévigné et de quelques grandes figures littéraires de son temps, elle a également écrit des mémoires, des nouvelles historiques et un long roman, Zaïde.

BUCHON (J.-A.-C.).

Esquisse des principaux faits du XIIIe et XVIIe siècles tels qu'on les trouve présentés dans leur germe, leur développement et leurs conséquences dans la collection de nos écrivains originaux de chroniques et mémoires. Pour servir d'introduction à la lecture des Chroniques du « Panthéon littéraire ».

P., Auguste Desrez, 1840, gr. in-8°, (8)-141 pp, chronologie des auteurs et des faits contenus dans la collection des Chroniques et mémoires du Panthéon littéraire, broché, couv. imprimée, pt déchirure sans manque au 1er plat, bon état. De la bibliothèque du Comte de Chambord

En 1836, Louis Aimé-Martin (1781-1847), conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève, inaugure une collection remarquable qui restera inachevée : Le Panthéon littéraire (1836-1845), destiné à accueillir le meilleur de la littérature française et des traductions d'ouvrages étrangers. Jean-Alexandre Buchon (1791-1846) s'occupera essentiellement, de 1830 à 1839, de la partie historique de cette entreprise, soit 56 volumes de chroniques et mémoires du Moyen Âge et des temps modernes.

CHABOUD (René).

La Météo. Questions de temps.

Nathan, 1993, in-8° carré, 287 pp, nombreuses illustrations en couleurs, postface d'André Lebeau, cart. illustré de l'éditeur, bon état

Confrontés aux conditions atmosphériques dès qu'ils eurent un pied sur terre, nos lointains ancêtres se posèrent d'innombrables questions. En observant la lune, les animaux, les plantes, l'aspect du ciel... ils s'essayèrent très vite aux prédictions les plus diverses, sans grand succès. Pendant longtemps, le ciel et les phénomènes atmosphériques conservèrent tous leurs secrets. Il fallut attendre le XVIIe siècle et Galilée pour connaître la vraie nature de l'air. Il fallut attendre Descartes pour expliquer le pourquoi de l'arc-en-ciel... Avec d'autres connaissances, avec d'autres moyens, les météorologistes d'aujourd'hui essaient de comprendre le fonctionnement de l'atmosphère. Satellites pour surveiller le ciel, radars pour détecter les précipitations, ballons-sondes... l'« acharnement » est à la mesure de l'enjeu. Les progrès de la science météorologique sont lents, difficiles, mais certains, et leurs conséquences sur notre vie de tous les jours deviendront de plus en plus évidentes...

GUÉRIN de MAMERS (Honoré-Louis).

Nouvelle toxicologie, ou Traité des poisons, et de l'empoisonnement, sous le rapport de la chimie, de la physiologie, de la pathologie, et de la thérapeuthique.

P., Chez Mlle Delaunay, 1826, in-8°, (6)-viii-412 pp, reliure demi-basane noire, dos lisse, titres et quadruples filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état. Edition originale. Rare

Ouvrage rare, dédié à Broussais et Dupuytren.

SOURNIA (Jean-Charles).

Histoire de la médecine.

La Découverte, 1992, in-8°, 358 pp, glossaire, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire des sciences)

L'histoire de la médecine commence-t-elle au moment où l'homme a exercé un geste sur ses semblables pour le soulager d'une douleur ou le guérir d'un mal ? Ou bien doit elle débuter avec la mise en place d'une médecine rationnelle au XIXe siècle ? Le professeur Jean-Charles Sournia montre que si l'art de guérir a, depuis deux siècles, bénéficié des immenses progrès scientifiques, il conserve une part de l'irrationalité des débuts et des rites magiques. L'homme contemporain fait confiance à la haute technologie hospitalière mais continue de croire aux guérisons miraculeuses, et les « médecines parallèles » sont florissantes. L'histoire de la médecine est donc complexe, et doit être considérée sur une longue durée. Ainsi, c'est en la situant dans ses cadres traditionnels, culturels, mais aussi sociopolitiques, sans oublier les hommes qui l'ont forgée, que l'auteur trace d'une façon originale les grandes étapes, de la plus haute Antiquité à l'époque contemporaine, de cet art de soulager l'homme de ses souffrances.

MORICEAU (Jean-Marc).

Terres mouvantes. Les campagnes françaises du féodalisme à la mondialisation, 1150-1850. Essai historique.

Grand Livre du Mois, Fayard, 2002, gr. in-8°, 445 pp, 44 figures en couleurs dans le texte, 39 tableaux, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état (ouvrage couronné par l'Académie Française, prix Guizot 2003)

Au cours des sept siècles qui séparent les grands défrichements médiévaux de la Révolution industrielle, contrairement à une image convenue, les campagnes françaises sont loin d'être restées immobiles. A des rythmes variables selon les époques et les systèmes agraires, les paysages et l'environnement rural changent, sous l'action des hommes et des agents naturels. L'essor de l'industrie, la multiplication des échanges, les mutations de l'agriculture ouvrent l'économie rurale sur des espaces économiques élargis. Les savoirs techniques et scientifiques, les pratiques individuelles effectives, la perception collective des changements instaurent des phases indéniables d'accélération de l'histoire. De l'An Mil au XIXe siècle, en l'absence même de toute révolution, les campagnes ont connu un dynamisme discontinu, inégal et multiforme. C'est aux conditions, aux facteurs et aux conséquences de cette mobilité rurale que l'auteur s'attache. Il met en évidence, bien avant les bouleversements du second XXe siècle, les étonnantes capacités d'adaptation et de progression d'un monde rural qui a su allier identité et flexibilité.

NECKER (Jacques).

Sur le Compte rendu au Roi en 1781. Nouveaux éclaircissements.

Lyon, G. Regnault, 1788, fort in-8°, viii-455 pp, broché, couv. papier muette de l'époque un peu défraîchie, bon état

Édition originale. Contient en appendice une Note sur les observations d'un anonyme, annexées au mémoire de M. de Calonne. Calonne mit en cause ses prédécesseurs pour justifier la situation catastrophique des finances du royaume de France, et dénonça Necker en particulier, en relevant les erreurs contenues dans le "Compte rendu au roi", paru en 1781. Necker publia alors le présent ouvrage où, d'une part, il défendit sa bonne foi et son bilan et, d'autre part, il attaqua Calonne tout en feignant de le regretter dans l'introduction.

COPPENS (Yves) et Pascal PICQ (dir.).

Aux Origines de l'humanité. Volume 1 : De l'apparition de la vie à l'homme moderne.

Fayard, 2006, gr. in-8°, 650 pp, 200 illustrations dont trois quarts de photos, la plupart en couleurs, 20 dessins et 20 cartes, glossaire, biblio, index, reliure toile rouge de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

Un livre événement : pour la première fois, l'histoire des origines de l'homme Pour la première fois, l'histoire des origines de l'homme est narrée à la lumière des découvertes les plus récentes, de l'apparition de la vie jusqu'à l'homme moderne et à ses différentes cultures. Sous la direction de Yves Coppens et Pascal Picq, membres du Collège de France, les plus grands scientifiques actuels apportent leur contribution : Jean-Jacques Jaeger, Brigitte Senut (qui vient de découvrir le « fossile du millénaire », Orrorin tugenensis, démontrant que le processus d'hominisation a débuté il y a près de 7 millions d'années), Louis de Bonis, Michel Brunet (le découvreur d'Abel, l'australopithèque de l'Ouest)... Un livre qui fera date car il remet en cause les idées reçues Les différentes contributions montrent que, à notre grande surprise, l'homme n'est pas issu d'une évolution graduelle et « déterminée », mais qu'il est le résultat d'une incroyable et presque improbable arborescence. Ainsi, plusieurs espèces d'australopithèques, plusieurs espèces d'hommes ont existé et parfois coexisté. Un ouvrage vivant qui privilégie une approche multidisciplinaire La réflexion fait appel non seulement à la paléontologie (l'histoire des fossiles), mais aussi à la génétique, à la climatologie (les grandes crises climatiques), à la géologie (les mouvements des plaques tectoniques, la dérive des continents), pour retracer le chemin chaotique et fascinant de l'évolution. Un livre destiné à un large public et remarquable par sa présentation Sur 650 pages, 200 illustrations dont trois quarts de photos, 20 dessins et 20 cartes.