Capitulation sans conditions.
Presses de la Cité, 1963, in-8°, 281 pp, traduit de l'anglais (Unconditional Surrender: The Impact of the Casablanca Policy Upon World War II. Rutgers University Press, 1961), cart. éditeur, jaquette illustrée lég. abîmée, bon état
Le 24 janvier 1943, vers midi, à l'issue de la conférence de Casablanca, le président Roosevelt déclara devant les correspondants de guerre que le Premier ministre britannique W. Churchill et lui-même étaient « résolus à n'accepter qu'une capitulation sans conditions de la part de l'Allemagne, du Japon et de l'Italie ». Cette exigence devait désormais dominer jusqu'à la fin des hostilités les rapports des Alliés avec leurs ennemis et était destinée à avoir sur le monde de l'après-guerre des répercussions dont les conséquences sont aujourd'hui encore difficilement mesurables. C'est à l'examen sous tous ses aspects de cette décision capitale qu'est consacré le présent ouvrage...
Tito et Goliath.
P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 363 pp, broché, bon état
Sur la rupture avec le Kominform. Tout ce qui concerne les rapports entre la Yougoslavie et l'URSS a été confirmé dans une large mesure par le développement politique ultérieur.
Ani. Cahiers arméniens n° 2. Tiflis - dans la capitale du Caucase.
P., Editions Astrid, 1987, in-4°, 105 pp, 57 photos et illustrations, un plan de Tiflis et une carte, broché, bon état
Revue semestrielle, publiée par le Centre de recherches sur la diaspora arménienne (CRDA). — Table des matières : Tiflis dans la capitale du Caucase (pp. 10-63) ; Deux peuples frères (Tamas Naskidachvili) ; Au pays de la Toison d’or (Pierre Ter-Sarkissian) ; Les Arghoutian, portrait d’une famille (Serge Afanasyan) ; Une ville cosmopolite (Serge Andrieu) ; Vano Khodjabékian, scènes de la vie pittoresque (Lida Mailian) ; Les kinjals de maître Guéourk (A Kakovine) ; Les enseignes de Tiflis, un texte d’Aghassi Aïvazian ; Une Babylone culturelle : les Arméniens (Gérard Bedrossian) ; Bedi Kartlisa, une revue au service des études caucasiennes ; Au cœur du Morvan : la Bibliothèque du Caucase ; Un creuset politique (Serge Afanasyan) ; 1er congrès des Arméniens de Russie (Nicole Koulayan). // Rencontre poétique : André Matossian, poèmes ; Les Arméniens protestants (René Léonian) ; Un peuple...sans marins ? (Jacques Sislian) ; Le Musée Arménien de France (Jean-Pierre Mahé) ; Musique-le système Limondian, d’après K. Kouchnarian, M. Mouradian et G. Gtodakian ; Archag Tchobanian, inspirateur des arménophiles français ; réflexion Sur une démarche singulièrement actuelle ; première partie : l’œuvre politique (Jean-Claude Kebabdjian) ; Pays-Bas – une présence (Béatrice Demirdjian) ; Jean Kazandjian – un peintre s’explique ; Notes de lecture.
Ani. Cahiers arméniens n° 3. Le Canada terre d'immigration.
P., Editions Astrid, 1987, in-4°, 105 pp, 35 photos et illustrations, 2 cartes, broché, bon état
Revue semestrielle, publiée par le Centre de recherches sur la diaspora arménienne (CRDA). — Table des matières : Le Canada (pp. 10-51) ; Le Canada terre d’immigration (Pierre Ter-Sarkissian) ; Bilinguisme et mosaïque ethnique (Nicole Koulayan) ; L’expérience multiculturelle au Canada (A. et K. Bedrossian) ; Une figure du multiculturalisme : Dr Kevork K Baghdjian ; Emigrants vers le Nouveau Monde (Garo Chichekian) ; Les « Georgetown Boys » (Jack Apramian) ; Itinéraires : Yervant Pastermajian, Tigrane Gabriel, Maryvonne Kendergi ; Une identité inscrite dans la modernité ; L’école Alex Manoogian d’Armen Québec ; L’école Sourp Hagop ; L’école des Soeurs Arméniennes Catholiques ; L’Association Culturelle Tekeyan ; L’Institut Zoryan du Canada ; Littérature arméno-canadienne (Lorne Shirinian) ; Avec Chaké Minassian, de l’Université du Québec à Montréal ; Approche d’une œuvre : Ara Baliozian ; Kaléidoscope. // Rouben Mamoulian (Arby Ovanessian) ; L’Europe à l’épreuve de la Turquie (Armand Sarian) ; « Les problèmes azerbaïdjanais » (Serge Afanasyan) ; « Mon ami Tigrane » (Pierre Ter-Sarkissian) ; Les Arts Arméniens, aux éditions Mazenod ; La Cilicie au carrefour des empires de Claude Moutafian (Gérard Bédrossian) ; Regard sur une œuvre : Mirella Aprahamian (Evelyne Kotchounian) ; «On n’a pas tous les jours vingt ans », Navasart au Zénith (Eddy Djololian) ; La psychologie de l’enfants, entretien avec Mme Jeanine Beaudichon ; Notes de lecture.
Boulevard de la Mondaine. Souvenirs recueillis par Jean-Pierre Imbrohoris.
Filipacchi, 1989, in-8°, 271 pp, annexes et documents
Les Origines doctrinales du Code civil français. (Thèse).
P., L.G.D.J., R. Pichon et Durand-Auzias, 1969, gr. in-8°, xvi-326 pp, préface de Michel Villey, un dépliant hors texte, sources et biblio, dictionnaire biographique des principaux juristes, index, reliure pleine toile rouge, dos lisse avec pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bibl. de philosophie du droit, vol. IX)
M. Arnaud a choisi pour sa thèse de droit un sujet qui, par son ampleur, est assez inhabituel dans ce genre de travaux : les origines doctrinales du Code civil français. Après une introduction rapide sur les doctrines juridiques aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’auteur étudie les artisans du Code civil, examine leur formation intellectuelle, leur culture juridique. Il ne se borne pas aux quatre rédacteurs officiellement désignés par Bonaparte le 24 thermidor an VIII, Tronchet, Bigot de Préameneu, Portalis et Maleville ; il y ajoute cinq autres juristes qui eurent à son avis une influence aussi grande que les quatre rédacteurs en titre : Treilhard, Merlin de Douai, Cambacérès, Berlier et Bonaparte. Les cinq premiers étaient des hommes âgés, favorables à une monarchie constitutionnelle et peu enclins à de trop grandes innovations ; des derniers, Cambacérès, Merlin et Bonaparte avaient joué dans la Révolution le rôle que l’on sait ; Berlier, plus jeune, est moins connu, néanmoins il avait été le rapporteur d’un certain nombre de lois révolutionnaires importantes. L’auteur montre quel enseignement ils avaient reçu dans les facultés de droit, quels ouvrages juridiques ils avaient lus, quels salons ils avaient fréquentés, quels voyages les avaient formés. Ainsi est établie une base solide pour comprendre comment ces neuf hommes infléchirent les travaux préparatoires effectués par les Assemblées réunies depuis 1789. La deuxième et la troisième partie du volume montrent les efforts tentés en France depuis le milieu du XVIIe siècle en vue de l’unification du droit : les auteurs du Code civil n’étaient pas des novateurs, ils s’inscrivent à la suite d’une longue série de juristes. Partisans du droit romain et du droit coutumier, on le sait, s’opposaient. (...) Le Code civil n’est donc ni l'œuvre de Napoléon, comme certains le croient encore, ni celle d’une dizaine de juristes, mais l’aboutissement de nombreux travaux entrepris depuis le XVIIe siècle. La dernière partie est consacrée aux origines des articles 544 (droit de propriété) et 1134 (les conventions légalement formées tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faites). L’étude sur les origines de l’article 544 est particulièrement intéressante. On dit souvent que le Code civil a établi le droit de propriété « au sens romain du mot ». L’auteur montre que c’est faux. Il analyse avec beaucoup de finesse la notion de propriété dans le droit romain et prouve qu’elle était très éloignée de la propriété « absolue » créée par le Code civil. En fait, le droit de propriété, tel que l’a formulé le Code a été établi par les romanistes modernes dont Pothier a repris la doctrine. Portalis s’est fait le porte-parole de Pothier, mais Bonaparte a beaucoup insisté pour que le droit de propriété soit aussi absolu que possible. Il s’agissait de rassurer les propriétaires, bourgeois et paysans, qui le soutenaient, et notamment les acquéreurs de biens nationaux. Quant à l’article 1134, il ne puise pas non plus ses origines dans le droit romain, mais il vient du droit canon, et a été aussi formulé par Pothier. L’ouvrage de A.-J. Arnaud se termine par des annexes très importantes : des indices des noms de matières, de lieux et de personnes ; une étude très complète des sources et de la bibliographie, présentée dans un ordre méthodique ; un tableau synoptique des influences doctrinales sur le Code civil, à partir de 1650 ; une liste chronologique des juristes et des principaux auteurs français et étrangers cités ; enfin un Dictionnaire biographique, fort bien établi des juristes français et étrangers dont l’œuvre a fait l’objet d’un commentaire ; au total cent pages qui font de l’ouvrage non seulement un livre d’un grand intérêt, mais un excellent instrument de travail. (Jacques Godechot, Annales historiques de la Révolution française, 1973) — René Rodière résume dans ces termes le travail accompli par A.-J. Arnaud : « ...thèse remarquable par l’intelligence de la méthode appliquée et la qualité de l’érudition utile qui l’appuie » (RIDC, 1974, p. 894 et suiv.).
Chamfort. Biographie, suivie de 70 maximes, anecdotes, mots et dialogues inédits, ou jamais réédités.
Laffont, 1987, in-8°, 380 pp, 4 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, bon état
Prisons 53.
Julliard, 1953, in-8°, 276 pp, broché, couv. salie, sinon bon état
En 1953, Georges Arnaud mène une enquête journalistique sur le système carcéral français pour le compte du journal « L'Aurore ». Il entreprend un véritable tour de France des prisons qui va le conduire de La Santé à Paris aux Baumettes à Marseille en passant par Fresnes, Clairvaux, Loos, Fontevrault, Melun, La petite Roquette et bien d'autres, au total une trentaine de lieux d'incarcération sur les 37 qu'il avait eu l'autorisation de visiter. En effet, l'expérience sera interrompue quand les autorités découvriront le tableau peu flatteur que peint l'auteur : à cette époque encore proche de l'après guerre, il découvre des anciens soldats allemands attendant d'être exécutés pour crime de guerre et de nombreux condamnés à mort qui passent leurs jours et leurs nuits enchaînés dans leurs cellules. Les conditions de vie en prison sont plutôt terribles et à mille lieues des actuelles. Si les gardiens ont abandonné les sanctions par privation de nourriture, ils n 'en continuent pas moins à punir par le froid en plaçant des détenus au mitard dévêtus, sans chauffage ni couverture en plein hiver. Ainsi la prison de Riom s'en est-elle fait une sorte de spécialité, le directeur de l'époque se vantant de venir à bout de toutes les résistances par ce terrible moyen. Le lecteur découvre également l'existence des prévôts, sorte de kapos, qui sont des détenus costauds et féroces choisis pour aider à faire régner l'ordre à coups de poings et de pieds si nécessaire. Il en est de même pour les travaux idiots voire humiliants et pour les moeurs homosexuelles partout présentes. Encore que les situations diffèrent selon les endroits et l'humanité des directeurs et des équipes. Avec ses 850 prisonniers, Poissy reste la plus peuplée. Grâce à la bienveillance de son directeur, Cormeilles est la plus humaine et presque la plus agréable alors que Riom avec ses glaciales cellules de pierre semble la plus terrible. Ce livre-reportage bien écrit et parfaitement documenté a tout d'une descente dans les derniers cercles de l'enfer, entre maisons d'arrêt réservées aux détentions préventives (on y incarcère des gens qui, n'étant pas encore jugés, sont peut-être innocents) et prisons centrales où l'on purge de longues peines...
1789, l'Eglise de Marseille dans la tourmente.
Marseille, Chez l'auteur, 1988, in-8°, 232 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Saïgon. D'un Vietnam à l'autre.
Gallimard, 1977, in-8°, 291 pp, Souvenirs de l'auteur, qui a séjourné au Vietnam et au Cambodge de 1973 à 1975 à la tête du Bureau de l'Agence France-Presse et qui fait cohabiter dans son récit personnages authentiques et fictifs. Il a connu les soldats de l'Armée de Libération du Sud-Vietnam, les a vus arriver à Saïgon et a recueilli au Cambodge des témoignages sur les Khmers Rouges.
L'urbain dans le Monde musulman de Méditerranée.
P., Maisonneuve & Larose, 2002, gr. in-8°, 399 pp, qqs illustrations, figures et cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Connaissance du Maghreb)
Les villes de la Méditerranée musulmane sont anciennes et nombreuses, ce qui explique l'abondance des travaux les prenant pour cadre ou objet. Toutefois, ces derniers ont eu souvent tendance à considérer la ville comme une toile de fond uniforme et sans qualification, et à présenter une vision statique, essentialiste ou ethnique des identités urbaines. Les dix auteurs que réunit cet ouvrage, historiens, géographes et anthropologues, nous invitent à renouveler ce point de vue dominant et à dépasser la seule approche monographique. La diversité même de leurs contributions illustre en effet une multiplicité d’approches envisageables du fait urbain dans le monde musulman de la Méditerranée. — "Depuis la période médiévale, le monde musulman de Méditerranée compte de nombreuses villes, d'importance variable en fonction des périodes et des lieux. Les travaux qui ont ces villes pour cadre sont abondants. L'urbain dans le monde musulman de Méditerranée a pour origine la réaction d'un groupe de chercheurs à la multiplication des recherches qualifiées d'urbaines et une volonté de contribuer à en renouveler le point de vue dominant. Aussi bien en ce qui concerne les terrains que les disciplines, la plus grande part des recherches affectées au domaine des études urbaines dans le monde musulman de Méditerranée considère la ville comme une toile de fond uniforme et sans qualification, comme un simple lieu privilégié d'observation à la faveur de la masse de population qu'elle regroupe. Pour évaluer les limites de cette posture et des approches monographiques qui s'ensuivent, il a été proposé à plusieurs spécialistes des villes et aussi à ceux qui la croisent dans leurs travaux ressortissant à divers domaines, périodes ou approches, de réfléchir à la manière dont l'urbain se manifeste ; comment et où ils se rencontrent et, éventuellement, suivant quelle modalité."
Les Métamorphoses historiques de Dada.
dans Critique n° 134, juillet 1958, in-8°, 26 pp, (sur 96), broché, bon état
Autres articles par Stephen R. Graubard (Le Pouvoir de la parole dans l'Angleterre victorienne), Roger Bauer (Le Joséphisme), etc.
Les Athlètes de la République. Gymnastique, sport et idéologie républicaine, 1870-1914.
Toulouse, Privat, 1987, gr. in-8° carré, 423 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 11 tableaux, cartes et fac-similés pleine page, documents, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Entre 1870 et 1914, on voit naître partout en France des milliers de sociétés et de clubs sportifs, touchant à peu près toutes les disciplines des sports et des jeux traditionnels. Pourtant, l'historien doit s'interroger sur la notion même de sport telle qu'elle était vécue collectivement aussi bien qu'individuellement à la jointure des deux siècles. Car le mouvement sportif est le miroir d'une société et son évolution sur toute cette période cruciale reste étroitement liée à l'Histoire de la République naissante : les luttes idéologiques, les fêtes, l'olympisme, la montée du sport féminin et du sport ouvrier sont autant de phénomènes, décrits et analysés dans l'ouvrage, qui permettent d'approfondir l'Histoire même de la société française, de ses institutions, de ses échecs comme de ses défis. D'autant qu'il n'est pas encore trop tard pour éclairer ce tableau de témoignages souvent émouvants sur les acteurs eux-mêmes.
La Vie turbulente de Camille Desmoulins.
Plon, 1928, in-12, 296 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Le Roman des grandes existences)
"Camille Desmoulins, dont Raoul Arnaud, l'historien de la Princesse de Lamballe et de Cambon. nous narre la Vie turbulente, fut-il un grand homme, comme on voulut, un temps, nous le faire croire ? Raoul Arnaud ne le pense pas une seconde, et nous lui devons un portrait enfin vrai de ce brouillon, de cet intrigant, de ce diffamateur auquel, on doit pour une bonne part, les infâmes calomnies contre la Reine. Ce qui rachète la mémoire de l'affreux pamphlétaire de la France libre. et des Révolutions du procureur de la lanterne, de l'instigateur des massacres, c'est l'appel à la pitié, à la clémence, qu'il finit par lancer dans le Vieux Cordelier. Cet appel, d'ailleurs, devait lui coûter la vie. Robespierre ne devait plus l'oublier. Ce qui nous incline encore à nous montrer indulgents envers ce néfaste Camille, c'est l'amour héroïque que lui porta la tendre et charmante Lucile..." (Raymond Escholier, La Gazette de Paris, 1928) — "Après avoir hurlé aux quatre vents avec la meute sanguinaire, après avoir même suscité ses pires débordements et mérité le titre de procureur de la lanterne, Camille Desmoulins pris conscience de la folie qui animait la Terreur, et, sous couvert d’érudition et de retour aux éternelles tragédies grecques, il osa ces deux brûlots que sont les numéros 3 et 4 du “Vieux Cordelier”, les dérobant avant édition à la vigilante censure de Rosbespierre… et ça lui vaudra une grande balafre en travers du col le 5 avril 1794 !" (La Carène)
Sous la Rafale. Etudes d'histoire révolutionnaire, d'après des documents inédits. Une héroïne de la piété conjugale : Madame de La Fayette. – La fin tragique d'un mariage d'amour : Madame de Bellescize. – La Terreur à Nîmes : Mademoiselle Chabaud de Latour.
Perrin, 1913, fort in-8°, 391 pp, 6 pl. de gravures hors texte, broché, état correct
"M. Raoul Arnaud ajoute une étude très solide et très intéressante à celles qu'il a déjà publiées sur la Rvolution. “Sous la Rafale” est un ouvrage documentaire. Mais les récits, simplement traités, sont si émouvants par eux-mêmes ; ils nous font pénétrer la psychologie. des personnages de l'époque d'une façon si précise, que je ne connais guère de lecture plus attachante. Les romans d'aventures sont fades à côté de ces histoires tragiquement vécues, et c'est bien là qu'il faut rechercher la vérité sur le jacobinisme, la Terreur, et toutes les illusions « libérales » qui les ont enfantées. La Fayette est le type achevé des illusionnistes « constitutionnels » de 1789. Sa femme, – « héroïne de la piété conjugale, » comme la qualifie M. Arnaud, – a suivi pas à pas son mari dans toutes ses erreurs. Dans son salon se pressèrent « en foule » les « républicains de la plus belle eau » (Gouv. Morris). Le marquis, « dont toutes les préférences étaient pour la République, » avait employé une grande partie de sa fortune à « mettre son nom à la tète de la Révolution, » et cette « sainte folie » se perpétua. En son château de Chavagnac, Mme de La Fayette, devenue « suspecte, » préférait toujours la compagnie des « patriotes » à celle des aristocrates. Le supplice de Louis XVI lui fit horreur, mais les régicides, – Vergniaud, Desmoulins, Hérault, Danton, Robespierre – n'étaient-ils pas ses anciens commensaux ? Qu'avait-elle à en redouter ?.... En 1794, elle fut incarcérée au collège du Plessis, – la « boutique à Fouquier, » – où dix-sept cents détenus attendaient la guillotine. Parmi eux, se trouvait sa soeur, la vicomtesse de Noailles, dont le mari avait, lui aussi, donné tant de gages aux démagogues. Cependant, « elle ne fut jamais assaillie d'aucune crainte ; » elle était « patriote » et n'avait fait que du bien... Les « fournées » vidaient la prison : il y eut alors jusqu'à treize cent soixante-seize exécutions en sept semaines ! Mme de La Fayette, d'ailleurs bonne chrétienne, restait calme : « Je pardonne de tout mon coeur à mes ennemis, écrivit-elle dans son testament...., à mes persécuteurs quels qu'ils soient et même aux persécuteurs de ceux que j'aime. » Ces « persécuteurs, » c'étaient les guillotineurs de la maréchale de Noailles qui monta sur l'échafaud à l'âge de soixante-dix-sept ans, avec sa fille, la duchesse d'Ayen, sa petite-fille, la vicomtesse de Noailles, et une demi-douzaine d'autres dames... Le 9 thermidor sauva Mme de La Fayette qui, très courageusement, alla s'enfermer avec son mari dans la prison autrichienne d'Olmültz, où le « héros des deux mondes » expiait « le crime d'avoir été l'apôtre de la liberté. » Elle crut y mourir du scorbut. Délivrée en 1797, la famille alla s'établir à Witmold (Holstein), chez la soeur du duc d'Ayen, la comtesse de Tessé, toujours « libérale et voltairienne, » puis à Vianen, en Hollande, où La Fayette « se réjouissait de voir un arbre de la liberté devant sa fenêtre, » enfin à la Grange-Blesneau (en Brie). Elle mourut, en 1807, à Paris, chez Mme de Tessé, et fut enterrée au cimetière de Picpus : là reposaient seize cents victimes de la Révolution, parmi lesquelles sa mère, sa grand'mère et sa soeur, guillotinées cinq jours avant la chute de Robespierre... “Sous la Rafale” renferme deux autres récits intitulés : La fin tragique d'un mariage d'amour, Mme de Bellescize, et La Terreur à Nîmes : Mlle Chabaud de Latour. Le premier de ces « épisodes » présente de curieux détails sur les massacres de Pierre-en-Cise, – la « Bastille lyonnaise, » – dont le marquis de Bellescize était gouverneur, et sur les émigrés de Turin. Fille unique du marquis de Troussebois, l'héroïne épouse, malgré son père, Charles de Bellescize, vagabond déclassé qui s'est fait colporteur et vient à Paris traîner sa misère. Il se dit « bon patriote » : la section des Tuileries lui accorde des « mentions civiques ; » il monte la garde au Comité et au Temple ! Au reste, la situation du jeune couple est épouvantable : tandis qu'Armande se meurt de faim et de froid dans sa mansarde, Charles court à la recherche d'un morceau de pain ; la nuit, il se terre où il peut, et « deux fois il dormit avec les dogues qui gardaient les halles. » Dénoncé par son beau-père, – que son acte infâme ne sauve pas, du reste, de l'échafaud, – il est ar¬rêté comme conspirateur (!) et guillotiné le 26 ventôse an II : Fouquier-Tinville s'est servi contre lui du réquisitoire déjà prononcé contré Troussebois... Folle de douleur, Armande ne veut pas survivre à son amour : elle va se livrer elle-même aux administrateurs de la police, se nomme, se garde de dire qu'elle est sur le point d'être mère, comparaît, le 7 flôréal, devant le tribunal révolutionnaire, n'entend même pas qu'on l'accuse « d'avoir conspiré contre le peuple français, » et monte, le soir même, sur l'échafaud. – Son corps rejoignit au cimetière de la Madeleine ceux de son mari et de son père... Mlle Chabaud de Latour n'eut pas une fin si tragique : mais elle n'y échappa et ne sauva son frère, le lieutenant-colonel Antoine Chabaud, que grâce à sa merveilleuse énergie. L'auteur trace du mouvement révolutionnaire à Nîmes un tableau qui nous paraît trop favorable aux protestants devenus les maîtres de la cité. Au reste, M. Arnaud ne tarde pas à étaler leur lâcheté : en juillet 1793, leur simulacre de résistance à la Montagne conventionnelle aboutit à la plus servile des soumissions. A Pont-Saint-Esprit, les « guerriers » nîmois se rendirent sans verser une goutte de sang. Parmi les marchands, qui avaient « voué au mépris public » les proconsuls jacobins, ce fut « à qui, le plus tôt, ferait amende honorable. » Et Nîmes fut livré à de féroces terroristes qui firent tomber jusqu'à trente et une têtes en une seule journée : « Les jours d'exécution, de véritables orgies avaient lieu chez Courbis, dont la maison donnait sur l'Esplanade. Le représentant Borie, les juges au tribunal, les membres de la municipalité et du Comité révolutionnaire, viennent là comme au spectacle. » Vers thermidor, plus de quatre mille personnes étaient en prison. Mme Chabaud était parmi elles : la chute de Robespierre obligea le tribunal à l'acquitter, et elle put rejoindre son mari, que Mlle Chahaud avait réussi à faire évader de la citadelle quelques heures avant sa comparution devant les exécuteurs." (Gustave Gautherot, Revue des Questions historiques, 1914)
Le 2 décembre.
Hachette, 1967, in-8° carré, 155 pp, abondamment illustré de 94 gravures et reproductions d'affiches dans le texte et à pleine page, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. L'histoire par l'image)
Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 est l’acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. — Table : A l'Elysée, le soir du 1er décembre 1851 – L'exécution du coup d'Etat – L'Assemblée contre le Président – Paris se soulève – La fusillade du boulevard – Les soulèvements en province – La répression – Le plébiscite approuve le coup d'Etat.
Oeuvres philosophiques. Nouvelle édition collationnée sur les meilleurs textes et précédée d'une introduction par Jules Simon.
P., Charpentier, 1843, in-12, xli-563 pp, reliure demi-veau vert bouteille, dos à 4 faux-nerfs guillochés, fleurons dorés et palette en queue, titres dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, un mors faible, bon état
Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal. Précédée d'un Essai sur l'Origine et les Progrès de la Langue Françoise par M. Petitot ; et suivie du commentaire de M. Duclos, auquel on a ajouté des notes.
P., Bossange et Masson, et R. Madame Mère, 1810, in-8°, (4)-464 pp, seconde édition, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, bon état
La Grammaire de Port-Royal aborde des aspects de la grammaire du français, et des éléments de philosophie du langage, inspiré des Règles pour la direction de l'esprit de Descartes. L'ouvrage sera suivi de la Logique de Port-Royal. Les deux ouvrages portent le nom du haut-lieu du jansénisme Port-Royal des Champs. ''La Grammaire générale, connue sous le nom de Grammaire de Port-Royal est fort estimée''. (Brunet). Antoine Arnauld regrette que la plupart des grammaires du XVIe siècle ne soient que des inventaires se contentant de repérer des similitudes entre des formes et offrir un classement, reprenant de façon constante les grammaires précédentes, position qu'il qualifie de « savoir pauvre » et « condamné à ne connaître toujours de la même chose, mais à ne la connaître qu'au terme jamais atteint d'un parcours indéfini. ». Parallèlement à la mise en place d'un système d'enseignement, il écrit avec Claude Lancelot une grammaire. En lieu et place de suivre la position du XVIe siècle, la Grammaire de Port-Royal aborde la question sous l'angle de la philosophie du langage et tâche de déterminer le problème de la présentation. Arnauld ne voit pas dans l'idiome tant une série de règles simples et immuables, comme l'algèbre, mais une évolution naturelle.
La Monnaie, le Crédit et le Change.
Félix Alcan, 1894, in-8°, iii-402 pp, index, reliure demi-percaline bleue, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, pièce de titre chagrin brun (rel. de l'époque), bon état
La circulation, ses instruments, son mécanisme. - Les systèmes de monnaies métalliques : le système monétaire de la France, l'Union latine, le système monétaire anglais, le système monétaire de l'Allemagne, le système monétaire des Etats-Unis, la monnaie de l'Indo-Chine. - Les systèmes de circulation fiduciaire.
L'Afrique du jour et de la nuit. Les ramasseurs d'étoiles. La chair du pangolin. Prophètes et sorciers. Le griot blanc.
Presses de la Cité, 1978, gr. in-8°, 302 pp, 16 pl. de photos hors texte, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Les émissions de Robert Arnaut sur France Inter ont pénétré notre mémoire et dessiné les contours d’une Afrique sensible : pour des millions d’auditeurs, sa voix est celle du “griot blanc” qui a su raconter ces cultures africaines souvent trop ignorées, recueillir à la source des paroles et des sons inouïs, diffuser des musiques méconnues...
Napoléon financier. Lettres au comte Mollien, ministre du Trésor public. Présentées et commentées.
Rochecorbon, Editions Charles Gay, 1959, in-4°, xxiii-(1)-423-(2) pp, avant-propos de Bertrand Gille, un portrait en couleurs en frontispice, 3 planches (dont 2 portraits) et 3 plans sur 2 ff. doubles hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
Edition critique de cette correspondance (du 16 mars 1803 au 9 juin 1815) conservée au Département des Manuscrits du Museo Julio Lobo de La Havane à Cuba. Ces lettres proviennent de la collection Julio Lobo ; elles avaient précédemment appartenu à André de Coppet. Magnifique publication tirée à petit nombre sur papier couché. — "Dans la publication de M. Arnna, 533 lettres envoyées par Napoléon du 16 mars 1803 au 9 juin 1815 à Mollien, son ministre du Trésor, sont réunies et commentées de manière excellente. Malgré la brièveté de certains billets, leur intérêt est capital. Non qu'ils nous éclairent davantage sur la personnalité du comte Mollien, déjà connue par ses Mémoires et sa correspondance privée, mais ils nous révèlent un côté méconnu du génie napoléonien : le financier. M. Bertrand Gille, dans un remarquable avant-propos, rappelle que l'empereur, « plus préoccupé de gloire militaire et politique, n'a guère fait allusion dans ses conversations de l'exil à cet aspect de son activité. » Gaudin, Mollien et Chaptal ont prétendu dans leurs mémoires avoir enseigné à l'empereur les rudiments de la finance et de l'économie. Napoléon a en tout cas très vite assimilé ces difficiles questions. La correspondance échangée avec Mollien confirme cette impression. Y sont abordés les problèmes les plus importants : rapports entre l'État et la Banque de France, krach des Négociants Réunis, trafic des licences, né du Blocus, crise de 1810 et politique de prêts aux manufactures et au commerce, détresse du Trésor en 1813 que laisse entrevoir ce billet du 6 mars : « On manque d'argent à la Grande Armée, ce qui fait beaucoup de tort à mes affaires. » La lecture de ces lettres fait surtout apparaître l'étonnante atmosphère de spéculation qui accompagna le règne de Napoléon. Le Consulat s'ouvre sur une opération boursière fondée sur la réussite du coup d'État de Brumaire, et les débuts financiers de l'Empire sont compromis par les entreprises d'Ouvrard imaginant, à partir du recouvrement des créances françaises en Espagne, un gigantesque projet d'exploitation de l'Amérique du Sud qui, ébranlant le Trésor et la Banque de France, provoqua la disgrâce de Barbé-Marbois et son remplacement par Mollien au ministère du Trésor. Les réactions que révèle la correspondance qu'il échange avec Mollien ne permettent plus de voir en Napoléon « le comptable méticuleux » des histoires financières traditionnelles. Une politique cohérente se dégage de ces cinq cents lettres. M. Gille la définit ainsi : « Dans l'équilibre financier et économique, Napoléon estimait en tout cas, et à juste titre, que le Trésor public jouait un rôle considérable : c'était en quelque sorte la pierre angulaire de l'édifice. Il désirait donc avant tout que le mécanisme de la Trésorerie fût parfaitement agencé. »." (J. Tulard, “La Correspondance de Napoléon”, in Journal des Savants, 1966)
Précis d'histoire de Pologne, de ses origines à nos jours.
Varsovie, Editions Polonia, 1963, in-8°, 239 pp, traduit du polonais, 127 gravures et photos sur 88 pl. en héliogravure hors texte, 3 cartes, index, reliure toile décorée de l'éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Le lecteur trouvera dans ce livre une synthèse de l'histoire de la Pologne, depuis le début de « l'histoire écrite » de l'Etat Polonais jusqu'aux dernières années. Il a été impossible, dans un ouvrage aussi restreint, de tenir compte dans la même mesure de tous les domaines de la vie nationale au cours d'un millénaire. Les auteurs ont été obligés de se borner aux événements et transformations qui ont particulièrement influé sur les lignes principales de développement de l'Etat polonais et de la nation polonaise. Le livre présente l'important rôle politique et culturel que jouait la Pologne avant les partages, en particulier à l'époque de la Renaissance, dans les relations internationales et dans la formation de la culture européenne.
Les Témoins de la nuit.
P., FNDIRP, 1975, in-8° carré (17,5 x 21), 318 pp, introduction de Marcel Paul, préface de Louis-Martin Chauffier, 29 photos à pleine page, biblio, index, reliure toile illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. L'Enfer nazi), envoi a.s. d'André Leroy (1913-1982), président de la FNDIRP, un des principaux organisateurs de la résistance de la jeunesse à l'occupation nazie pour la zone Nord, lui-même déporté à Buchenwald. Bien complet du dépliant volant en couleurs contenant une carte des principaux camps de concentration nazis et les codes distinctifs des déportés
Ce livre est l'un des 5 volumes édités par la F.N.D.I.R.P. (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) à l'occasion du 30e anniversaire de la libération des camps. Un recueil de témoignages des victimes de la barbarie nazie et du facisme.
Tunisie 1881 ... L'aboutissement d'un long périple.
Marseille, Calendal, 1985, gr. in-8°, 188 pp, 5 gravures, 7 cartes et plans, index biographique, biblio, broché, bon état, envoi a.s.
Le 12 mai 1881, un traité institue le protectorat de la République française sur la Tunisie, une régence ou province autonome de l'empire ottoman...
Pierre Legrand. Un parlementaire français de 1876 à 1895. Préface de M. Saisset-Schneider.
Plon, 1907, in-8°, vi-435 pp, un portrait en frontispice, couv. lég. salie, dos fendu proprement recollé
Paris-sur-Seine. Féerie des vingt arrondissements.
Grasset, 1939, in-12, 348 pp, biblio, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Coll. Le Trentenaire, VIII). Edition originale, un des 850 ex. sur Alfax Navarre, numéroté “Exemplaire de presse XI”, prière d'insérer, envoi a.s. à l'écrivain Claude Aveline
"Paris se compose de beaucoup de villes, on l'a dit souvent, de vingt au moins ; chaque arrondissement, chaque quartier même, a sa physionomie propre, ses moeurs, sa poésie. A travers le centre et les faubourgs j'ai vagabondé, j'ai rêvé ; de singuliers personnages, parfois, surgis du pavé, m'ont parlé ; j'ai cru souvent qu'ils se confiaient à moi. On peut voyager à Paris, découvrir des terres inconnues, provoquer des rencontres, se dépayser ; il suffit de prendre l'autobus, de marcher à l'aventure. J'ai profilé de l'aubaine. De Grenelle à la Chapelle, de la Bastille au Trocadéro, peut-être m'est-il arrivé de deviner des secrets ; peut-être l'esprit de la rue m'en a-t-il soufflé à l'oreille. Simple passant, dépourvu d'érudition, d'ambitions historiques, incapable de choisir, je n'élève pas la prétention d'épuiser la matière, de dresser un tableau complet. Je conte uniment ce que j'ai vu ou imaginé au commandement du réel ; les deux, pour moi, se confondent. Et comme je ne possèdais pas d'autres armes que la curiosité et l'amour, les choses et les êtres, il me semble, n'ont pas eu peur de mon approche. Je distribue ce qu'ils m'ont donné. De là, ce livre." (A. A.)
Les Sept colonnes de l'héroïsme.
Plon, 1948, fort in-8°, 558 pp, broché, bon état
Engagé pendant la Première Guerre mondiale dans l’aviation, l'auteur échappe par miracle à la mort après que son avion se fut écrasé. Seulement, il est paralysé, incapable de se mouvoir. Il qualifiera cet événement « chemin de Damas ». À force de volonté et de foi, il retrouve le chemin de la vie et écrit. Les sept colonnes de l’héroïsme est un livre qui transmet à ses lecteurs une vision de l’héroïsme chrétien à travers l’évocation de la grâce, de la volonté, du sacrifice, de l’ire, de l’intelligence, de l’enthousiasme et de la mémoire, ses sept colonnes. Elles tracent un chemin de vie et d’existence, propre à réveiller des générations éteintes ou enclines à prendre le désespoir pour le meilleur chemin d’une vie tranquille. Ce livre de Jacques d’Arnoux est un livre dont on ne sort pas indemne. Il suffit d’essayer pour le constater.
Paroles d'un revenant.
Plon, 1956, in-12, xi-232 pp, préface de Henry Bordeaux, 3 gravures hors texte, broché, état correct
Le lieutenant Jacques d'Arnoux (fils du colonel d'Arnoux) fait la Grande Guerre dans l'infanterie puis l'aviation à l'âge de 18 ans. Gravement blessé au combat, il restera cinq ans dans divers hôpitaux avant de reprendre une vie civile. Ses récits des combats constituent un témoignage direct et parfois insoutenable dans leurs descriptions. Un texte glaçant à la fois bien éloigné des images pieuses de la Grande Guerre et empli d'une foi incroyable envers la Patrie, Dieu et l'armée. Glaçant par ses descriptions des tranchées pleines de débris humains putréfiés qui vont être soulevés maintes fois par les obus. Cette vie parmi les morts-vivants, décrite par un jeune homme de 20 ans, est difficilement acceptable : on comprend mieux les silences d'après-guerre sur les réelles conditions de "vie" des Poilus... — "« Retenez ce nom, lisez ce livre. » C'est ainsi que débute l'émouvante préface que M. Henry Bordeaux a écrite pour les Paroles d'un revenant. Ces extraordinaires notes de guerre sont autre chose et mieux qu'un récit. Elles chantent comme un hymne de foi ; elles s'imposent comme un acte de volonté. Le livre du héros présente deux aspects : la guerre et sa guerre, et l'on ne sait quelle est la plus belle Des tableaux comme ceux de l'attaque de Champagne, du 25 septembre 1915, de la semaine sainte à Verdun, ou de la chute de l'aviateur et de son agonie sont animés d'un élan, d'un enthousiasme, d'une furie que l'on sent invincibles. Engagé volontaire à dix-huit ans, Blessé aux attaques de Champagne, Jacques d'Arnoux est nommé sous-lieutenant en 1916 et entre dans l'aviation. Après de multiples faits d'armes dont chacun est une nouvelle prouesse, il connaît enfin, le 6 septembre 1917, au cours d'un combat digne de nos héros les meilleurs, le fatal accident, la chute entre les lignes françaises et allemandes, dans le réseau des barbelés. Au bout de longues heures, il revient à lui. Paralysé par une fracture de la colonne vertébrale, il reste vingt-six heures sous le feu de l'ennemi. Jour et nuit les projectiles font alentour un cercle de feu. Une patrouille allemande le dépouille et le laisse vivant... Il croit tout perdu quand, à l'aube du 7 septembre, le brouillard permet aux zouaves de le ramener dans les lignes françaises. Il est sauvé, mais son calvaire commence. Soixante mois, il sera martyrisé d'hôpital en hôpital..." (Le Figaro, 1925) — "Officier d'infanterie combattant, Jacques d'Arnoux obtient sa mutation dans l'Armée de l'Air. Il est abattu dans le no man's land du Chemin des Dames, et, grièvement blessé, ramené dans les lignes françaises par des zouaves. La partie de son livre "Paroles d'un Revenant" (1925) consacrée à sa lente et douloureuse guérison est imprégnée de mysticisme religieux dans lequel l'auteur puisa sa force de survie." (Passion & Compassion 1914-1918)
Réalités allemandes.
Wiesbaden, Steiner, Office de presse et d'information du Gouvernement fédéral d'Allemagne, 1968, in-12, 352 pp, 5e édition revue et augmentée, nombreuses illustrations et tableaux dans le texte, 48 pl. de photos hors texte et un dépliant de cartes et blasons en couleurs, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
Anthropologie du conscrit français, d'après les comptes numériques et sommaires du recrutement de l'armée (1819-1826).
P.-La Haye, Mouton, 1972, gr. in-8°, 262 pp, présentation cartographique : nombreux tableaux et cartes, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Ecole Pratique des Hautes Etudes, VIe section. Civilisations et Sociétés, 28), envoi a.s. de J.-P. Aron (nom du destinataire découpé)
De 1819 à 1830, les bureaucrates des conseils de révision ont accumulé des données de toute sorte, sur la santé, la stature, le comportement, le métier, l’instruction des millions de jeunes Français qui défilaient chaque année sous la toise du recrutement militaire. C’est ce regard collectif des bureaucrates sur les conscrits que reconstitue le présent ouvrage. Émerge de ce regard une anthropologie de la jeunesse française, dans ses masses innombrables, à la veille de la révolution industrielle. — "Bilan annuel d'une « classe d'âge », les comptes numériques et sommaires établis à la suite des appels de recrues pour le service militaire, au cours de la Restauration, sont conservés aux Archives nationales. C'est un matériau d'ordre démographique, d'abord, mais assorti de nombreuses données anthropologiques – au sens le plus large de ce dernier mot – et répondant en outre à certaines questions que pose l'histoire sociale. (...) L'étude de M. Jean-Paul Aron {Taille, maladie et société : essai d'histoire anthropologique, p. 191-262) procure un premier exemple d'interprétation, au bénéfice de confrontations diverses : celles des chiffres avec les dossiers de correspondance qui les éclairent, mais aussi celle du « corpus anthropologique des conseils de révision » avec son cadre propre – la société sous la Restauration, plus particulièrement saisie sur le plan socio-militaire, ou encore socio-médical... Que révèlent ces confrontations ? C'est à une population épuisée par les guerres, la disette, la misère que l'armée demande ses contingents, préalablement tirés au sort et examinés par les conseils de revision..." (Jean Waquet, Bibliothèque de l'École des chartes, 1975) — "Cet ouvrage réunit en fait deux études, une de 190 pages due à P. Dumont et à E. Le Roy Ladurie sur « l'exploitation quantitative et cartographique des comptes numériques et sommaires » des années 1819-1826 ; l'autre, celle de J.-P. Aron, est sous le titre « Taille, maladie et société, essai d'histoire anthropologique ». Après une introduction générale, vingt pages de statistiques et cent vingt-cinq de cartes viennent ensuite, dans l'ordre où les diverses indications sont fournies par les rapports des fonctionnaires de la Restauration. Se succèdent ainsi par exemple les cartes montrant la répartition de la France de 1819 à 1826, en pourcentages pour chaque département, des enrôlés volontaires, des dispensés, des inscrits maritimes, des étudiants ecclésiastiques, des enseignants liés par contrat, des élèves des écoles normales primaires, des diverses écoles de recrutement des services publics, des diverses professions (bois, fer, pierre et mines, laboureurs, terrassiers, et autres ruraux). Viennent ensuite les cartes montrant le pourcentage des conscrits souffrant de diverses affections, infirmités et difformités (doigts, dents, mutisme, maladies des os, de la peau, de la poitrine, ou de « faiblesse de constitution »), enfin des conscrits illettrés, ou sachant simplement lire, ou lire et écrire. Ces mêmes cartes servent de base à l'étude de 70 pages de M. J.-P. Aron. L'auteur, tout en faisant le point de travaux antérieurs, insiste sur la conséquence en quelque sorte qualitative des guerres et famines de 1812 à 1817, amorce d'une « dégénération biologique » en dépit de la réduction, ou à cause d'elle, de la mortalité infantile et juvénile avec les progrès de la vaccine. Et les conséquences dramatiques des guerres et des épidémies se voient dans la qualité du « matériel humain » quelques années plus tard, par exemple dans le Bas-Rhin, si éprouvé par l'épidémie de typhus qui accompagna la retraite de la Grande Armée après sa campagne d'Allemagne. (...) Ainsi, les auteurs ont pu apporter une information aussi précise que le leur permettaient les sources, dont ils font, au passage, une critique serrée, de la situation intellectuelle, physiologique et professionnelle de la France à la fin du règne de Louis XVIII et au début de celui de Charles X. On ne peut que souhaiter voir d'autres études aussi fouillées utiliser pour l'ensemble du XIXe siècle les indications fournies par les sources militaires." (Jean Vidalenc, Revue d'histoire économique et sociale, 1974)
Misérable et glorieuse : la femme du XIXe siècle.
Fayard, 1980, in-8°, 248 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Préface (Jean-Paul Aron, 18 pp) ; La bonne (Anne Martin-Fugier) ; La prostituée (Alain Corbin) ; L'ouvrière (Madeleine Rebérioux) ; Les médecins et les femmes (Jean-Pierre Peter) ; Le jardin des modes (Philippe Perrot) ; La maîtresse de maison (Anne Martin-Fugier) ; Femmes rurales (Martine Segalen) ; Une gynécologie passionnée (Jean Borie) ; Flora, Pauline et les autres (Laure Adler) ; Femmes écrivains (Béatrice Slama) — "En marge et au fil de l'histoire, désolé et triomphant, singulier destin de la femme française du XIXe siècle. Interdite de désir, elle porte son corps en bandoulière, à la fois matière d'opprobe et emblème où la société dominante lit la vertu gagnée sur la jouissance et la dignité des maris. Vouée, dans la bourgeoisie, aux occupations oisives, elle est le fer de lance de l'activisme et de l'ambition des hommes. Ménagère dans le prolétariat, asservie aux travaux domestiques, elle exerce sur la famille une souveraineté compensatrice. Et partout, à la ville ou à la campagne, dans la haute société ou le peuple, elle règne par la vigueur des symboles, garante de l'honneur des humbles comme des nantis, inspiratrice des grandes entreprises et des révoltes conquérantes." (Jean-Paul Aron)
Aron et De Gaulle. Textes choisis et préfacés par Jean-Claude Casanova.
Calmann-Lévy, 2022, in-8°, 400 pp, chronologie, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque Raymond Aron)
Le général de Gaulle est le personnage qu'Aron évoque le plus régulièrement dans ses mémoires. De leur rencontre en 1940 à Londres, où les avait conduits leur commun refus de la défaite devant le totalitarisme nazi, jusqu'à la mort de de Gaulle, le destin des deux hommes est lié. Cet ouvrage regroupe l'essentiel des articles écrits par le philosophe sur l'homme politique dans les différents journaux et revues auxquels il a collaboré : depuis la Résistance et la Libération, jusqu'au départ de de Gaulle en 1969, en passant par la sortie du bourbier de la guerre d'Algérie et la rédaction de la Constitution. Aron approuve souvent l'action du général, notamment sur la Constitution, l'engagement contre le totalitarisme stalinien, la construction d'une défense nucléaire française indépendante ou la réforme de l'économie française. Mais le respect, voire l'admiration, de l'intellectuel pour le grand homme d'Etat n'éteint jamais ni le sens critique ni la liberté de l'esprit ; et Aron, quand il l'estime nécessaire, sait prendre ses distances avec de Gaulle : sur son anti-américanisme inutile, ses réticences à l'égard de la construction européenne, ou, de manière plus douloureuse en 1967, sa rupture avec Israël. La préface inédite de Jean-Claude Casanova restitue l'horizon politique et intellectuel dans lequel ces textes furent écrits, en même temps qu'elle jette un éclairage personnel sur ce que fut la relation complexe entre Aron et de Gaulle.
La Révolution introuvable. Réflexions sur la Révolution de Mai.
Fayard, 1968, in-8°, 187 pp, broché, bon état
"Pour qui désire connaître la pensée de Raymond Aron, rien ne saurait remplacer la lecture de “La révolution introuvable”..." (Jean Touchard , Philippe Bénéton, “Les interprétations de la crise de mai-juin 1968”, Revue française de science politique, 1970)
Le Grand Débat. Initiation à la stratégie atomique.
Calmann-Lévy, 1963, in-8°, 274 pp, broché, bon état
Les dernières années du siècle.
Julliard, 1984, in-8°, 249 pp, broché, bon état
Le Spectateur engagé. Entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton.
Julliard, 1981, in-8°, 339 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Raymond Aron est inclassable. Intellectuel anticonformiste, il est allé à contre-courant des idées dominantes de l'intelligentsia de gauche. Il a eu raison avant les autres sur la nature du régime soviétique, du stalinisme. Et dans les années 1950, il a eu le courage de tenir sa position, tout en accomplissant une œuvre scientifique indiscutée. A la fois journaliste, sociologue, historien, philosophe, Raymond Aron retrace, dans ces entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton, son itinéraire politique et intellectuel. Dans ce dialogue vif, stimulant, il analyse les grands événements qu'il a vécus en un demi-siècle. La montée de Hitler au pouvoir, le Front populaire, Munich, la débâcle, Vichy et la Résistance, le génocide, la guerre froide, ses polémiques avec Jean-Paul Sartre et Maurice Merleau-Ponty, la construction européenne, la stratégie nucléaire, l'Algérie et la décolonisation, le gaullisme, Mai 68, l'Union de la gauche... On découvre dans cette réédition du Spectateur engagé une conception de l'Histoire qui laisse sa part à la liberté des hommes, un plaidoyer pour la démocratie occidentale, mais aussi une personnalité complexe, lucide et passionnée.
Mémoires. 50 ans de réflexion politique.
Julliard, 1983, fort in-8°, 778 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre est le récit d'une rencontre : la rencontre d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. Séjournant en Allemagne de 1930 à 1933, Raymond Aron (1905-1983) y reçut le choc de l'Histoire, l'impulsion de sa vie : comprendre l'existence politique des hommes. Que puis-je savoir de l'Histoire ? Que dois-je faire comme citoyen ? Telles sont les questions qu'il ne cessera désormais de se poser. Elles inspirèrent toutes ses démarches : ses travaux de philosophie avant la guerre, son action à Londres comme animateur de La France Libre, son activité multiforme de professeur, de journaliste, de protagoniste du débat politique depuis la Libération jusqu'aux années 1980. Ces mémoires sont le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de l'époque. Raymond Aron connut de près quelques-uns des acteurs éminents de son temps : qu'il s'agisse de Charles de Gaulle ou de Jean-Paul Sartre, d'André Malraux ou d'Henry Kissinger, d'Albert Camus ou de Valéry Giscard d'Estaing. Ses portraits sont d'un dessin à la fois ferme et nuancé, sans complaisance et sans malveillance. Ces mémoires sont aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et sur son œuvre, sur les êtres et sur la vie.
Paix et guerre entre les nations.
Calmann-Lévy, 1962, fort in-8°, 794 pp, notes, index, broché, jaquette, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.
Paix et guerre entre les nations. 4e édition revue et corrigée.
Calmann-Lévy, 1966, fort in-8°, 794 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état, ex. du SP
Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.
Plaidoyer pour l'Europe décadente.
Laffont, 1977, in-8°, 511 pp, broché, couv. à rabats, bon état
Histoire de la libération de la France, juin 1944-mai 1945.
Fayard, 1959, fort in-8°, 779 pp, 6 cartes, biblio, index, broché, état correct
"Ce nouveau livre de R. A. fait suite à son Histoire de Vichy. Il faut rendre hommage à l'ampleur de l'enquête réalisée par l'auteur, ainsi qu'à son souci d'objectivité ; les passages dont l'intérêt est le plus général ont trait aux exécutions sommaires (que R. A. évalue à 35 000 environ) et à l'attitude hésitante et divisée des communistes devant la perspective d'une prise du pouvoir (pp. 633-637). Un livre indispensable aux historiens." (Revue française de science politique, 1959) — "Le nouveau volume consacré par M. R. Aron à l'histoire de la libération de la France présente les mêmes qualités de style et de clarté que celui consacré précédemment par l'auteur à l'histoire de Vichy. L'entreprise était à vrai dire encore plus délicate, surtout à partir du moment où l'auteur se proposait de la poursuivre d'un triple point de vue, désirant montrer aussi bien les combats contre l'ennemi que les rivalités entre alliés, ou les divergences entre divers groupes de résistants selon leurs antécédents ou selon leurs appartenances politiques. Il est d'ailleurs permis de se demander si cette décision a priori de l'auteur n'a pas été une source de disproportion dans son exposé. Il est bien certain que placer sur le même plan les querelles entre les F.F.I. et les F.T.P. et leur action contre l'ennemi risque d'accorder aux premières une importance sans rapport avec leur place exacte dans la libération du pays. Il est certain que l'auteur, indépendamment de ce découpage de son livre, a fait par ailleurs, dans toutes les parties de son ouvrage, une place primordiale, parfois même exclusive, à ce qu'on pourrait appeler les aspects politiques de la libération. (...) Un ouvrage qui a l'immense mérite d'être le premier à, mettre un peu d'ordre et à tracer quelques grandes avenues dans la masse confuse des monographies locales et des témoignages contradictoires." (Jean Vidalenc, Revue Historique, 1960)
Histoire de l'épuration. Tome III, volume 1 : Le monde des affaires, 1944-1953.
Fayard, 1974, in-8°, 396 pp, annexes, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines)
Les Frontaliers du Néant.
Editions de Flore, 1949, in-12, 171 pp, broché, bon état
Avant Descartes. – Descartes avant la « Méthode ». – Descartes après la « Méthode ». – Après Descartes. — "Dieu, le plus grand des mystères, ne sera jamais objet de science, c'est entendu, pas plus qu'il ne sera jamais définissable entièrement par la raison. Mais ne peut-on pas, tout au moins, approcher un peu de ce mystère, préciser où il se situe et par quels chemins d'accès, s'il existe, il vient jusqu'à nous ? A défaut du numérateur, ne pourrait-on préciser quel est le dénominateur ? L'auteur de ces lignes a, dans un livre antérieur, “les Frontaliers du Néant”, déjà quelque peu esquissé la solution de ce problème, qui ne porte certes pas sur l'essentiel des questions posées par Dieu, mais tout au plus sur certaines de leurs données..." (Robert Aron, “Ce que je crois”, 1955)
Les Grands dossiers de l'histoire contemporaine.
Perrin, 1962, in-8°, 313 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, cart. éditeur, rhodoïd, bon état
L'évasion de de Lattre de Tassigny – Procès et exécution de Pierre Pucheu – L'assassinat de Georges Mandel – La tragédie d'Oradour-sur-Glane – L'occupation des îles Anglo-Normandes – Le procès Brasillach – Pierre Laval, sa carrière politique – Pierre Laval, procès et mort – Le maréchal Pétain, sa carrière – Le maréchal Pétain, procès et condamnation – Les origines de la rebellion algérienne. — "Un livre important à plus d'un titre : d'abord parce qu'il constitue la première mise au point sérieuse d'un certain nombre de points discutés de l'histoire la plus proche; ensuite parce qu'il est – et restera – un bel exemple du souci du vrai, de l'impartialité, qualité par excellence de l'historien, mais qualité trop rare. Il traite de l'évasion de De Lattre aux procès Brasillach, Laval et Pétain..." (Revue des Deux Mondes)
Les Origines de la guerre d'Algérie.
Fayard, 1962, in-8°, 332 pp, biblio, une carte, broché, bon état (Coll. Textes et documents contemporains), envoi a.s. de 3 des auteurs (manque Janine Feller)
Sugar Changed the World. A Story of Magic, Spice, Slavery, Freedom and Science.
Clarion Books, 2010, gr. in-8° carré, 166 pp, 75 gravures et photos, 5 cartes, chronologie, notes et sources, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Des cérémonies religieuses en Inde à l'Europe du Moyen Age, puis à Christophe Colomb, qui importa la culture de la canne aux Amériques. Le sucre conduisit ensuite au commerce d’esclaves et causa la perte d’innombrables vies, mais il planta aussi les graines de la révolution qui conduisit les colonies américaines, Haïti et la France, à la liberté. A l'aide de chansons, de cartes et de plus de 80 illustrations d’époque, une vison originale des grands courants de l’histoire du monde à travers l'histoire du sucre. — Marc Aronson and Marina Budhos were inspired to write this book when they discovered that they both had sugar in their family history, they traced the globe-spanning story of the sweet substance and to seek out the voices of those who led bitter sugar lives. The trail ran like a bright band from religious ceremonies in India to Europe’s Middle Ages, then on to Columbus, who brought the first cane cuttings to the Americas. Sugar was the substance that drove the bloody slave trade and caused the loss of countless lives but it also planted the seeds of revolution that led to freedom in the American colonies, Haiti, and France. With songs, oral histories, maps, and over 80 archival illustrations, here is the story of how one product allows us to see the grand currents of world history in new ways. Time line, source notes, bibliography, index.
Histoire du Moyen Age.
P., Editions Ecole et Collège, s.d. (1938), in-8°, 373 pp, 218 gravures et 26 cartes, cart. percaline crème décorée de l'éditeur, trace d'humidité ancienne en marge inf., qqs marques au crayon en marges, état correct
Manuel de classe de Cinquième, programme du 14 avril 1938
Histoire contemporaine (1789-1939).
Editions de l'Ecole, s.d. (v. 1946), in-8°, 383 pp, 200 gravures et 33 cartes, tableaux synchroniques, broché, état correct (Cours d'histoire H.-X. Arquillière). Manuel de classe de 3e.
Madame de Berny, le premier amour de Balzac.
Tours, Arrault et Cie, 1948, pt in-8°, 259 pp, 4 portraits et 2 illustrations, broché, couv. illustrée un peu salie, sinon bon état
"Mme de Berny. Elle aurait pu être sa mère ; elle était âgée de quarante-deux ans en 1821, juste le double de l'âge d'Honoré. Avec elle, il se sent en confiance; la future Dilecta était encore belle, fine et gracieuse, malgré neuf grossesses. Elle sut se montrer maternelle et, dès le début de leur liaison, elle comprit d'instinct, mieux que la mère, cette nature confiante et généreuse, exubérante, cette ardente soif d'affection qui bouillonnait en Balzac, et ce n'est que plus tard qu'elle se laissera prendre au piège de cet amour juvénile et flatteur. Sevré d'affection comme d'amour, Honoré lui fit bientôt la cour ; c'était dans l'ordre. Une cour assez gauche, à la fois timide et brutale, tendre et audacieuse. Nous possédons les brouillons des lettres qu'il écrivit alors à la Dilecta..." (Fernand Lotte)
Madame de Berny, éducatrice de Balzac.
Tours, Arrault et Cie, 1945, pt in-8°, 257 pp, 6 portraits en sépia, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 2000 ex. numérotés sur offset spécial
Laure de Berny (1777-1836), était l’inspiratrice et l'amante d’Honoré de Balzac, pour lequel elle éprouvait un amour quasi maternel. Elle fut la première et, semble-t-il, la plus grande passion de l’écrivain. À la mort de Madame de Berny, Balzac désemparé écrivait : "La personne que j’ai perdue était plus qu’une mère, plus qu’une amie, plus que toute créature peut être pour une autre (…). Elle m’avait soutenu de parole, d’action, de dévouement pendant les grands orages. Si je vis, c’est par elle. Elle était tout pour moi."
Chatou.
Alain Sutton, 2005, gr. in-8°, 127 pp, nombreuses reproductions de cartes postales anciennes + qqs photos, biblio, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Les Frères des Ecoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871.
P., Société générale de Librairie catholique, 1882, in-12, xv-430 pp, reliure demi-basane bleu-nuit, dos 5 nerfs filetés, titres dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), très bien relié et en très bon état
Nombreux témoignages très précis sur les opérations militaires et les services d'ambulance, l'état de santé des soldats atteints de fièvres parfois sans avoir même assisté aux combats, comme la variole, reproduction de lettres de militaires, le dernier chapitre concerne la Commune.
Les Frères des Écoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871.
P., F. Curot, 1872, gr. in-8°, xvi-556 pp, 16 gravures hors texte par Paul Philippoteaux, Janet-Lange, Charles-Camille Chazal, Darjoy, Jean-André Rixens, reliure demi-chagrin vert empire, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et caissons dorés, tranches dorées (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, qqs rares rousseurs, bon état
L'auteur fait l’éloge du dévouement des Frères des Écoles chrétiennes et de leur courage pendant la guerre, en province comme à Paris. Nombreux témoignages très précis sur les opérations militaires et les services d'ambulance, l'état de santé des soldats atteints de fièvres parfois sans avoir même assisté aux combats, comme la variole, reproduction de lettres de militaires, le dernier chapitre concerne la Commune : « Les Frères des Écoles chrétiennes se sont vus récompensés de leur zèle et de leur dévoûment par la plus odieuse et la plus stupide des persécutions. Chassés des écoles où ils consacraient leurs forces, leur intelligence et leur coeur à l’éducation de la jeunesse, emprisonnés sous la Commune, ils ont tout enduré...»
Mémorial du siège de Paris.
P., Librairie de Saint-Sulpice, F. Curot éditeur, 1871, fort in-12, xii-724 pp, mention de cinquième édition, une grande carte repliée en couleurs "pour suivre les opérations du siège de Paris, avec l'indication des Secteurs", reliure demi-basane aubergine, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état
Ouvrage très hostile à la Commune, qui est pour l'auteur « un cortège de crimes et de scandales ». (Del Bo p. 87)
En silence.
Phébus, 2000, in-8°, 216 pp, envoi a.s. Trés bon état.
La Province des Ténèbres.
Phébus, 1998, in-8°, 201 pp, Trés bon état.
Lily.
Phébus, 2002, in-8°, 204 pp, discret C. de bibl. Trés bon état.
Otages volontaires des SS.
France-Empire, 1984, in-8°, 365 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, état correct
L'activité de la Croix-Rouge pendant la deuxième guerre mondiale.
Artaud. Par Xavière Gauthier, Pierre Guyotat, Jacques Henric, Julia Kristeva, Georges Kutukdjian, Marcelin Pleynet, Guy Scarpetta, Philippe Sollers.
P., Union Générale d'Editions, 1973, in-12, 306 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18)
L’expérience d’Artaud marque, dans la poésie et l’écriture du XXe siècle, une coupure définitive. Dans la langue, dans la pensée. On comprend que des tentatives intéressées s’attachent à limiter la portée de cette intervention-irruption. Le sens de ce débat sur Artaud est clair : réactiver, laisser libre, tranchante, efficace son aventure. « Le fait, écrit Artaud, n’est pas réductible à un élément simple et arrêté. Il doit être considéré en mouvement, car c’est en mouvement qu’il est vécu et n’existe pas hors le mouvement. » Et encore : « Je ne crois pas au sublime ni à la poésie mais à la nécessité. » — Table : Pourquoi Artaud, pourquoi Bataille (Philippe Sollers) – I. L'état Artaud (Philippe Sollers) – II. Le sujet en procès (Julia Kristeva) – III. La matière pense (Marcelin Pleynet) – IV. Langage du corps (Pierre Gutotat) – V. Héliogabale, travestissement (Xavière Gauthier) – VI. Trou-Matière (Georges Kutukdjian) – VII. Artaud travaillé par la Chine (Jacques Henric) – VIII. La dialectique change de matière (Guy Scarpetta) – Discussions.
Histoire du pape Pie VII.
P., Adrien Le Clère, 1836, 2 vol. in-8°, xii-526 et 592 pp, un portrait gravé du Pape Pie VII en frontispice, reliures demi-veau glacé acajou, dos lisses avec titre, tomaisons, quadruples filets et palette dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale
Etude très documentée sur les rapports conflictuels entre le Saint-Siège et l'empereur Napoléon. Pie VII présida au sacre de l'Empereur en 1804, mais il s'opposa par la suite durement à l'hégémonisme de Napoléon. Seule la chute de l'Empire mit fin à leur querelle. Censeur impérial, Artaud de Montor (1772-1849) fut secrétaire d'ambassade à Rome sous la Restauration. — Rédigé à partir d’une importante documentation réunie pendant vingt-cinq ans, cet ouvrage, qui s’appuie sur une quantité considérable de pièces officielles, eut beaucoup de succès et fut traduit en plusieurs langues. Depuis un premier séjour à Rome, l’auteur (1772-1849) se prit de passion pour l’Italie et plus particulièrement pour la Ville éternelle. Du fait de ses fonctions successives – il participa aux négociations du Concordat comme secrétaire du diplomate Cacault – il ne fit que parfaire ses connaissances italiennes et c’est tout naturellement qu’il s’intéressa à l’histoire de la papauté. Il donna, respectivement en 1843 et 1844, une Histoire du pape Léon XII et une Histoire du pape Pie VIII. — "L'auteur de l'ouvrage a eu l'avantage de voir par lui-même ; il a été non-seulement le témoin, mais souvent encore le coopérateur des événements : agent intermédiaire des rapports entre Paris et Rome, c'est sur des documents originaux, sur des pièces officielles, tour à tour émanées des deux cours, qu'il fonde ses récits ; peu de personnes se sont trouvées plus heureusement placées que lui pour écrire la vie de Pie VII. (...) J'ai présenté cette analyse des deux volumes qui contiennent l'ouvrage de M. Artaud sur Pie VII, parce que j'ai cru que c'était le meilleur moyen d'en faire connaître le mérite et l'importance. Malgré la position de l'auteur et l'influence qu'elle pouvait avoir sur ses opinions, on trouve partout un vif désir de faire connaître la vérité ; l'auteur n'avance aucune assertion importante qu'en la justifiant par des pièces officielles ou probantes. L'ouvrage de M. Artaud sera une lecture agréable et instructive pour les personnes qui voudront connaître ou se rappeler les événements de l'époque qu'il embrasse , et surtout pour celles qui auront à en écrire l'histoire." (Raynouard, Journal des Savants, septembre 1836)
La Fin de l'innocence. Les Etats-Unis de Wilson à Reagan.
Armand Colin, 1985, in-8°, 381 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, qqs surlignures, sinon bon état
La Reconstruction de l'Europe, 1919-1929.
PUF, 1973, in-12, 96 pp, biblio, broché, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Dossiers Clio)
Diên Biên Phu. L'Alliance atlantique et la défense du Sud-Est asiatique.
La Manufacture, 1989, pt in-8°, 422 pp, une carte, index, broché, bon état
14 études érudites. "Le 7 mai 1954, après 56 jours de résistance héroïque, le camp retranché de Diên Biên Phu tombait. Le lendemain s'ouvrait la phase indochinoise de la conférence de Genève, où la France allait accepter le partage du Viêt-nam à la hauteur du 17e parallèle. Dès lors l'influence américaine grandissait à Saigon, tandis qu'Hanoi s'appuyait sur les Sino-Soviétiques. La guerre du Viêt-nam se profilait à l'horizon. Pourquoi les Américains n'ont-ils pas dégagé par un bombardement aérien la forteresse assiégée ? Le refus du Parlement français de ratifier le traité instaurant la C.E.D. — en dépit des pressions de Washington — est-il une manifestation de rancœur à l'égard d'un allié trop peu secourable ? Bref, la chute de Diên Biên Phu est-elle le symbole des querelles transatlantiques ? En raison de la richesse de leurs sources et du sérieux de leur méthode, les auteurs de ce livre apportent à ces difficiles questions les réponses attendues depuis longtemps." (4e de couverture)
La Flute de Pan. Sauvage et tendre Roumanie.
Editions Dacia, 1991, in-8°, 183 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'histoire vraie, sur trois générations, d'une famille roumaine d'origine française. La Roumanie, son histoire, son folklore, ses traditions, de 1903 à nos jours.
La Pomme ou l'histoire d'une histoire.
P., Le Cercle des amis de Charles Matton avec le soutien de la BNF, 2016, in-4°, 255 pp, cart. illustré de l'éditeur, emboîtage cartonné noir illustré d'un motif blanc. Complet du CD : "un film de 14 minutes et 17 secondes en 35 mm composé de 465 dessins et eaux-fortes par Charles Matton". Joint La Pomme ou l'histoire d'une histoire, contrepoint du film de Charles Matton et un dessin numéroté 41/150 Accouplement IX, 1965. Un des 150 ex. numérotés à 150 qui constituent le tirage de tête, bon état
Art cru n'est pas du tout cuit. Cahier Art Cru N° 1, avril-mai 1978. Invités : Floriano Bodini, Giuliano Vangi, Fernando Farulli, Gianfranco Ferroni, Giuseppe Guerreschi, Angelo Titonel. - Art Cru : Christian Leroy, Calisto Peretti, Yvon Vandycke.
Bruxelles, Galerie Claude Jongen, 1978, in-8° carré (20 x 22), 24 pp, 9 illustrations hors texte, agrafé, bon état
Art de l'objet japonais. Texte de Maria Lluïsa Borràs, photographies de Takeji Iwamiya.
Barcelone, Poligraph, 1969, in-8° carré, 72 pp, + 116 pl. hors texte en noir et en couleurs, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée. Texte en français, espagnol, anglais et allemand. Bel album, abondamment illustré
L'Art des Conquistadors. Texte de François Cali. Photographies de Claude Arthaud et François Hébert-Stevens.
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur (défraîchie), jaquette illustrée (défraîchie avec pt manques), intérieur propre, état moyen
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
L'Art des Conquistadors. Texte de François Cali. Photographies de Claude Arthaud et François Hébert-Stevens.
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
Amérique du Sud : les démocraties inachevées.
Armand Colin, 2005, in-8°, 240 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, pliure au 2e plat, bon état
La politique de l'Amérique du Sud demeure une énigme. Alors que s'effacent les images de dictateurs en uniforme, le sous-continent peine à trouver son équilibre. Les choix malheureux d'un nouveau populisme incarné par Menem, Fujimori, Chavez ou le pittoresque Bucaram ont détruit le capital de confiance dont bénéficiait la sortie des régimes autoritaires. Par ailleurs, ces sociétés contrastées et fragiles ont mal résisté à la vague de libéralisme économique des années 1990. Dès lors, dans ces pays disloqués se développent de nouvelles formes sociales fondées sur la violence et le crime organisé ou, inversement, sur de nouvelles communautés économiques ou culturelles.
Le Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers, brigadiers et sous-officiers d'artillerie de campagne. Contenant toutes les matières nécessaires à l'exercice de leurs fonctions et conforme à tous les règlements parus jusqu'à ce jour. Edition pour 1918.
P. et Nancy, Librairie militaire Berger-Levrault, 1918, in-12, 946 pp, très nombreuses figures et croquis dans le texte, planches (armes, matériels, chevaux et harnachements), une planche de fanions en couleurs, 9 cartes en 2 couleurs in fine (Verdun, la Somme, le front français le 15 avril 1918, le front italien le 15 avril 1918, l'Europe en avril 1918, la région d'Amiens au 15 avril 1918, Dixmude - Ypres, Arras, la Champagne), reliure toilée rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, 3 pt taches d'encre au 1er plat, bon état
"... Ceux-ci ont pour but de familiariser le canonnier avec son arme et de lui apprendre à éviter les mouvements nerveux (coup de doigt) qui dérangent le pointage et peuvent même produire des départs involontaires susceptibles de causer de graves accidents. Lorsque tous les tireurs sont en place, l'officier qui dirige le tir commande : Commencez le feu !"
Règlement de manoeuvre de l'artillerie. Deuxième série (Tir). Titre XI : Instruction générale sur le tir de l'artillerie anti-aérienne.
Charles-Lavauzelle, 1951, in-8°, xx-295 pp, nombreuses figures dans le texte, reliure cartonnée rouge de l'éditeur, bon état
Documents sur la ville de Millau. Mémorial des Privilèges, Livres de comptes des Consuls boursiers, Délibérations communales (XIe-XVIe siècles).
Millau, Imprimerie Artières et Maury, 1930, gr. in-8°, lii-578 pp, 3 planches en noir, dont un plan sur 2 pages, lexique et index, tables, reliure pleine toile parme, dos lisse, pièce de titre chagrin noir, couv. conservée, très bon état (Archives historiques du Rouergue, VII). Edition originale, tirage limité à 300 exemplaires
Jules Artières (1864-1961) est un grand nom de Millau. Passionné de sa ville, en 1886, avec Jean Maury, il acheta l'imprimerie Pigelet qui éditait le journal Le Messager de Millau et créa les Editions Artières et Maury, et les imprimeries. Il publia quantité d’ouvrages sur sa ville qui sont encore aujourd’hui des ouvrages de référence : 'Annales de Millau', 'Millau à travers les siècles', 'Documents sur la ville de Millau', etc, ouvrages qui demeurent la base obligatoire pour qui s'intéresse à Millau.
68, une histoire collective, 1962-1981.
La Découverte, 2008, fort in-8°, 847 pp, avec 92 photographies inédites sur 32 pl. hors texte, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Cahiers libres)
Mai 68 demeure l'un des moments de l'histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : les « années 68 » dérangent autant qu'elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues – et d'autant plus qu'on ne retient que son fameux mois de mai, les barricades du quartier Latin et l'occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d'un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province et à l'étranger. Surtout, on ne peut comprendre les raisons et les effets du « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s'inscrit, de la fin de la guerre d'Algérie en 1962 à l'élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne. Cet ouvrage invite à parcourir l'histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Il met à la portée du plus grand nombre le fruit des travaux de recherches historiques les plus novateurs ainsi que l'exploitation de nombreuses sources inédites (archives des organisations politiques et syndicales, de la police, fonds privés, etc.). Acteurs anonymes et célèbres, lieux connus et inconnus, objets de la culture matérielle et artistique s'animent et se côtoient pour nourrir cette histoire polyphonique qui touche aussi bien l'urbanisme que le corps, la vie intellectuelle que la condition ouvrière, le cinéma que l'économie. Ce paysage recomposé donne à voir l'intensité des débats politiques, ainsi que l'incroyable diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre.
Antiguo Régimen y revolucion liberal.
Barcelona, Ariel, 1991, in-8°, 318 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en espagnol
Un estudio de la naturaleza del Antiguo Regimen espanol que permite explicar la revolucion liberal como la repuesta que la burguesia proporciona a los conflictos internos de la sociedad del siglo XVIII.
Les Arts du bois, des tissus et du papier. Mobilier national et privé. Tapisseries. Tissus. Objets orientaux. Livres et reliures. Gravures. Papiers peints. Mobilier moderne. Reproduction des principaux objets d'art exposés en 1882 à la 7e exposition de l'Union centrale des Arts décoratifs. Texte de MM. de Champeaux, Darcel, Gaston Le Breton, Gasnault, Germain Bapst, Duplessis, Rioux de Maillou, Victor Champier.
A. Quantin, 1883, in-4°, iv-409 pp, 338 illustrations, reliure demi-maroquin rouge, dos à 5 nerfs, tête dorée (reliure signée de David). Très bel exemplaire (Publications de l'Union centrale des Arts décoratifs)
Reproductions dans le texte des principaux objets d'art exposés en 1882 à la 7e exposition de l'Union Centrale des Arts Décoratifs, soit 338 illustrations en noir. Travail très intéressant, chaque thème (mobilier national et privé, tapisseries, tissus , objets orientaux, livres et reliures, gravures, papiers peints, mobilier moderne) étant traité d'abord de façon historique et ensuite de façon artistique et technique.
Le Dieu des Petits Riens.
Gallimard, 1998, in-8°, 387 pp, jaquette illustrée. Très bon état
Paris ingénu.
P., Charpentier, 1882, in-12, 318 pp, broché, trois cahiers brunis, qqs rares rousseurs, état correct. Edition originale, avec mention de 2ème mille sur la page de titre (mais pas sur la couverture)
On joint un article de Ginette Guitard-Auviste sur l'auteur (1843-1896) : "Qui connait encore Paul Arène, "petit-neveu de Virgile" selon Barrès, admiré par Mistral, Anatole France et Maurras ?" — "Tout est vrai dans ces croquis ..."
Norvège 1940.
Presses de la Cité, 1972, in-8°, 277 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, 12 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La campagne de Norvège vue surtout du côté anglais : centrée sur la bataille de Narvik, une excellente étude à compléter évidemment par les Mémoires de Churchill.
The Quest for Arthur's Britain.
Paladin, 1987, pt in-8°, x-238 pp, 149 illustrations, photos et cartes dans le texte et sur 64 pl. hors texte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
England in the Seventeenth Century. (1603-1714).
Penguin Books, 1972, in-12, 267 pp, biblio, index, broché, bon état (Pelican History of England, 6). Texte en anglais
Le Grand Siècle. L'Europe de 1598 à 1715.
Fayard, 1972, in-8°, 290 pp, traduit de l'anglais, 64 pl. de gravures hors texte, 6 cartes, biblio, index, cart. éditeur, jaquette, bon état (Coll. L'Aventure des civilisations)
"Il est bien connu que les historiens français, même universitaires, ne lisent pas beaucoup les historiens étrangers, surtout quand ces derniers ont le front de s'occuper de la France. Les historiens étrangers adoptent habituellement l'attitude inverse, qui les honore. Est-ce pour rapprocher les premiers des seconds que la vénérable collection jaune de chez Fayard présente tant d'œuvres traduites dans sa série "l'Aventure des civilisations" ? Traduites surtout de l'anglais, choix heureux, puisque l'école, ou plutôt les écoles historiques anglaises persistent à rester, quoi qu'on prétende, les meilleures. Après l'éclatante et presque insolente " Ère des révolutions " d'Éric Hobsbawn, typique d'une certaine "gauche" britannique, voici "le Grand Siècle" de Maurice Ashley, le livre de la sérénité et de l'indépendance. Un ouvrage bref, sobre, qui ne tonne, ni ne claironne, ni ne prêche ; le reflet d'une lecture et d'une culture d'une vaste et noble discrétion, naturellement internationales l'une et l'autre ; pourtant, une vision personnelle, plus suggérée que proclamée ; des vérités avancées plus qu'assenées ; des sourires toujours de bonne compagnie ; un souci constant et une honnêteté rare pour rétablir les perspectives les plus justes, les plus européennes, et explorer tous les domaines, la philosophie comme la si matérielle démographie populaire ; presque aucun de ces tics habituels aux Anglais (qui connaissent bien les nôtres), même pas cette manie de vouloir à tout prix soutenir une "thèse", habituellement retentissante autant qu'absurde ; rien qu'un léger antipapisme, en fin de compte salutaire..." (Pierre Goubert, Le Monde, 15 mars 1973) — "La traduction élégante du « Grand Siècle » de Maurice Ashley permettra au lecteur français de se familiariser avec une oeuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus, c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés." (Guy Chaussinand-Nogaret Guy, Annales ESC, 1974)
The Golden Century. Europe 1598-1715.
London, Weidenfeld and Nicolson, 1969, gr. in-8°, (16)-256 pp, 116 illustrations sur 64 planches hors texte, 6 cartes, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état. Texte en anglais
"Une oeuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés..." (Guy Chaussinand-Nogaret Guy, Annales ESC, 1974)
La Révolution industrielle, 1760-1830.
Plon, 1955, in-12, xxviii-218 pp, traduit de l'anglais, introduction de Claude Folhen, biblio, broché, bon état (Coll. Civilisations d'hier et d'aujourd'hui)
Les conditions qui ont provoqué la révolution industrielle dans son milieu le plus favorable, en Angleterre : les transformations de l’agriculture, l’essor démographique, l’accumulation des capitaux du grand commerce de mer, les progrès des techniques. Les conséquences de la révolution industrielle qui délivra la vieille Angleterre rurale du paupérisme, du vagabondage, et qui, malgré des convulsions inévitables surtout retenues par les historiens, donne à la nouvelle Angleterre une société plus équilibrée et lui permet d’exercer sur le monde du XIXe siècle une suprématie politique et économique. L’étude du maître de la London school of économics est précédée d’une large introduction où Claude Fohlen compare aux phénomènes proprement britanniques l’évolution ralentie de la France pendant la même période. — Un ouvrage de référence sur la révolution industrielle en Angleterre. C'est de l'Angleterre seule qu'il s'agit, comme l'indiquent assez bien les limites d'une période qui ne tient pas compte des grandes dates françaises et même continentales, 1789 et 1815. Description consciencieuse de la vie économique et sociale, pendant le développement intense de la population industrielle et la formation du prolétariat urbain. Le déroulement des faits est reconstitué avec soin et clarté. — "Le professeur Ashton nous présente une masse d'idées, de nuances, de réflexions intelligentes, de remarques subtiles à propos de la transformation de l'Angleterre de 1760 à 1830 – et, à ce titre, un grand petit livre. Un livre qui instruit sans fatiguer, qui éclaire sans éblouir, qui suggère sans imposer. Un livre qu'on relit..." (P. Lebrun, Revue belge de philologie et d'histoire, 1956)
Lionel.
Grasset, 2001, in-8°, 409 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"On a toujours eu tort de prendre Lionel Jospin pour un homme simple, transparent, terne et austère. Il faut, comme Claude Askolovitch, se plonger dans l'étrange histoire de sa vie pour comprendre pourquoi ce fin politique a eu, depuis toujours, le besoin absolu de se forger une armure. Dans quel but ? Sans doute pour échapper à son clan familial. Pour devenir énarque. Pour être digne de sa morale, de ses convictions, de ses fonctions, de la gauche, cette autre famille qu'il dirige et qu'il va finir par incarner... Dans cette biographie, Claude Askolovitch a voulu, aussi, raconter le destin d'un homme qui a menti sur son passé tout en étant obsédé par sa propre cohérence : d'où ce Jospin militant révolutionnaire infiltré au Parti socialiste de François Mitterrand, qui devint le premier dirigeant de ce parti sans avoir rompu les liens avec sa secte d'origine ; qui fut trotskiste et socialiste à la fois, écartelé entre sa vérité officielle et ses rendez-vous clandestins, prisonnier de toutes ses fidélités... En chemin, l'auteur éclaire les zones d'ombre d'un être secret et riche de tous ceux qui l'ont aimé et subi à la fois."
Turkish Art and Architecture.
London, Faber and Faber, 1971, in-4°, 422 pp, 315 illustrations, dont 33 en couleurs, 67 plans et 3 cartes, biblio, index, reliure pleine toile de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Mondialisation vue d'ailleurs. L'Inde désorientée.
Seuil, 2005, in-8°, 295 pp, broché, couv. illustrée, bon état
L'Inde, en temps que laboratoire des changements sociaux, culturels, économiques et politiques véhiculés par la mondialisation, fait l'objet d'une étude focalisée sur quatre points : le statut du corps féminin, l'expansion de la recomposition des classes moyennes, la croissance de l'industrie high tech et la mutation de l'agriculture ainsi que la transformation du paysage visuel et idéologique.
Alfred de Vigny et les éditions originales de ses poésies.
P., Librairie Techener, 1895, in-8°, 171 pp, broché, pt manque au dos, envoi a.s. à Frantz Funck-Brentano
L'Académie Française. Ouvrage illustré de 61 gravures.
P., Firmin-Didot, 1890, gr. in-8°, 251 pp, 61 gravures dans le texte et hors texte, cart. percaline rouge, dos et plats ornés en noir et or (1er plat) ou noir (dos et 2e plat), bon état (reliure de prix)
Victor Hugo intime. Mémoires, correspondances, documents inédits.
P., Marpon et Flammarion, 1885, pt in-8°, iii-316 pp, cartonnage à la bradel plein papier fantaisie (rel. de l'époque), dos absent, qqs rares rousseurs, sinon bon état. Edition originale, ex-libris Henry Roujon
Alfred Asseline (1824-1891) était le cousin germain de Mme Adèle Hugo. Il s'installe en 1861 à St Hélier à Jersey avec sa famille d'où il rendra souvent visite à Victor Hugo à Guernesey. Son ouvrage regroupe les souvenirs de son oncle Pierre Foucher (père de Mme Hugo) , des témoignages et des lettres.
Annuaire de l'Assemblée Nationale. IIe Législature (mise à jour Mars 1953).
OFED (Office français d'éditions documentaires), s.d. (1953), in-8°, 350 pp, préface de Edouard Herriot, broché, dos lég. abîmé, état correct
Notices et portraits des femmes députés depuis 1945.
Assemblée nationale, 1994, pt in-12, 194 pp, broché, bon état
Rapport de la Commission d'Enquête sur l'insurrection qui a éclaté dans la journée du 23 juin et sur les événements du 15 mai.
P., Assemblée Nationale, 1848, 3 vol. in-4°, 376, 335 et 256 pp, 3 volumes in-4 reliés en un volume demi-chagrin noir, dos à 4 larges nerfs filetés et caissons (rel. de l'époque), bon état
Tome 1 : Rapport - Rapport sommaire de M. Bertrand, juge d'instruction, sur le 15 mai - Documents relatifs à M. Louis Blanc - Documents relatifs à M. Caussidière - Pièces relatives au 15 mai, au 23 juin et autres évènements qui s'y rattachent - Déposition
L'Afrique polyglotte.
Payot, 1950, in-8°, 213 pp, traduit de l'italien, édition française revue et augmentée par l'auteur, une carte (tableau linguistique de l'Afrique en 1950), broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque scientifique)
L'auteur était chargé du cours de linguistique à l'Université de Bologne. Un exposé des grandes lignes du problème linguistique de l'Afrique par un partisan de l'école de la linguistique historique (l'auteur est un disciple d'Alfred Trombetti) qui tente de démontrer qu'il est possible, surtout sur un continent resté fortement isolé, de remonter du multiple à l'un et de dégager ainsi une synthèse originale sur ce sujet.
Le Chef d'Etat africain. L'expérience des Etats Africains de succession française. (Thèse).
Albatros, 1976, gr. in-8°, 382 pp, biblio, broché, soulignures stylo sur 2 pages et qqs très rares soulignures crayon, état correct
Les Affrontements religieux en Europe (1500-1650).
Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, in-8°, 246 pp, préface de Lucien Bély, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. 9 mises au point érudites
Approches historiographiques : Les réformés français au cœur des conflits religieux (vers 1550-1659) ; Les affrontements religieux en Angleterre et dans les îles britanniques dans la première moitié du XVIIe siècle – Faire la guerre, faire la paix : Les commissaires des édits de pacification au temps des premières guerres de religion ; Affrontements religieux, révoltes et guerres civiles (XVIe-XVIIe siècles) ; Affrontements religieux, fractures politiques dans les provinces méridionales des Pays-Bas espagnols (1521-1579) ; Clercs de cour et clercs d'Etat dans les affrontements religieux européens (1500-1650) – Les affrontements dans le Saint-Empire : Les conflits confessionnels autour des espaces urbains dans l'Empire au XVIe siècle ; Ecole, université et affrontements religieux dans le Saint-Empire : L'invention de la coexistence confessionnelle dans le Saint-Empire (1555-1648).
Histoire fantastique du célèbre Pierrot écrite par le magicien Alcofribas, traduite du sogdien par Alfred Assollant.
P., ancienne Librairie Furne, Boivin et Cie, s.d. (v. 1906), gr. in-8°, 349 pp, très nombreuses illustrations en noir de Yan' Dargent, dans le texte et à pleine page, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs filetés, titres et caissons dorés, tranches dorées, triple filet à froid encadrant les plats (rel. de l'époque), dos frotté, bon état
En 1860 Alfred Assollant soi-disant traduit et publie ce conte pour la jeunesse écrit par le magicien Alcofribas en sogdien (du groupe est-iranien parlé à Samarkande). Nous sommes en Chine. Le héros Pierrot, fils de paysans et filleul de la fée Aurore est un guerrier invincible et amoureux, moralement irréprochable. Il se bat victorieusement contre des adversaires géants Tartares, contre des esprits infernaux, a le commandement des troupes chinoises et enfin épouse la jolie Rosine. Ce qui enchante, dans ces aventures, plus que les péripéties, c’est la façon de raconter du conteur qui intervient souvent et semble ne pas se prendre au sérieux. Ces six aventures de Pierrot rappellent un peu, dans la manière narrative, celles d’Ulenspiegel et celles du Brave Soldat Schveik.
Albert Londres. Vie et mort d'un grand reporter, 1884-1932.
Balland, 1989, gr. in-8°, 504 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état
Depuis plus d’un demi-siècle, le nom d’Albert Londres est synonyme de mythe. Ce journaliste hors pair a su donner ses lettres de noblesse à une profession qui expédie, de par le monde, charognards impénitents, vagabonds internationaux et flâneurs salariés du reportage au long cours. En quittant Vichy pour Lyon puis Paris au début de ce siècle, alors qu’il n’avait pas vingt ans, Albert Londres voulait être poète. Il le restera toute sa vie, à sa manière. Après avoir fait ses classes comme échotier parlementaire, il signa son premier article en 1914. Ce fut le coup d’envoi d’une carrière exemplaire qui lui fit parcourir le monde en long, en large et surtout en travers. La Grande Guerre sur tous ses fronts stratégiques et la conquête de Fiume par d'Annunzio, la Révolution russe et le Tour de France cycliste, la République chinoise en folie et le scandale du bagne de Cayenne, les bataillons disciplinaires d’Afrique du Nord et la condition des aliénés dans les asiles de France, Marseille la nouvelle Babel et l’évasion du forçat Dieudonné, la traite des noirs en Afrique et la traite des blanches en Argentine, les pêcheurs de perles de Djibouti et les terroristes dans les Balkans... Pendant dix-huit ans, Albert Londres n’a pas soufflé. Il ne posait sa valise que pour voir sa fille et ses parents, à Paris et à Vichy, ses escales préférées. Jusqu’au dernier voyage qui le mena en Chine en 1932 pour une enquête explosive (contrebande d’armes ? trafic de drogue ?...) dont il ne révéla rien à personne. Il a emporté son secret avec lui, sur la route du retour, en périssant lors de l’incendie du paquebot George Philippar, Albert Londres ayant été aussi parallèlement, à sa manière, « un agent de renseignements »...
Gaston Gallimard. Un demi-siècle d'édition française.
Balland, 1984, fort in-8°, 493 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
La biographie du fondateur des éditions Gallimard (1881-1975). « Pourquoi Gallimard ? Parce qu'il fut unique et exceptionnel. Certes, de grands éditeurs, il y en eut d'autres et non des moindres. Mais de tous ceux qui s'étaient lancés dans cette aventure au cours de la première décennie du siècle, il fut certainement le seul, au soir de sa vie, à pouvoir éventuellement se permettre de feuilleter l'épais catalogue de sa maison d'édition en se disant : la littérature française, c'est moi. » — De tous ceux qui s'étaient lancés dans l'aventure de l'édition au début du siècle, Gaston Gallimard (1881-1975) fut certainement le seul, au soir de sa vie, à se permettre de feuilleter le catalogue de sa maison en se disant : la littérature française, c'est moi. Rien ne destinait ce jeune dilettante, d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, à devenir le grand éditeur de son temps. Recruté par les fondateurs de la Nouvelle Revue Française en 1911 pour gérer leur comptoir d'édition, il apprend son métier sur le tas, l'improvise en publiant Gide, Claudel, Valéry puis Proust et Aragon, et s'attache après la guerre à éditer les livres qu'il aime en pariant sur la postérité de jeunes inconnus : Sartre, Malraux, Aymé, Jouhandeau, Camus, Kessel, Saint-Exupéry... et d'autres parmi les plus grands en France et à l'étranger. Avec toujours le même impératif : miser sur la durée d'une oeuvre, sa postérité et sa consécration future plutôt que publier des livres "au goût du jour" mais sans lendemain. Outre la prestigieuse NRF et les Editions Gallimard, il administre le théâtre du Vieux-Colombier, tente sa chance comme producteur de cinéma, lance des hebdomadaires tels que Marianne et Détective et des revues comme Les Temps modernes, crée la Série noire, rachète des maisons d'édition, se bat pour conserver ses auteurs et prendre ceux des autres, hissant son entreprise aux premiers rangs de la profession, malgré deux guerres mondiales et des relations mouvementées avec ses rivaux Bernard Grasset, Robert Denoël, René Julliard. Il avait beaucoup à raconter mais n'a jamais accepté d'écrire ses mémoires. A travers cette biographie, la première consacrée à Gaston Gallimard, c'est plus d'un demi-siècle d'édition française qui est retracé, à partir d'une enquête auprès des principaux témoins et dans des archives et des correspondances.
Lourdes. Histoires d'eau.
Alain Moreau, 1980, in-8°, 280 pp, annexes, index. “Une enquête historique menée par un incroyant.”