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Anonyme – [Colonel Georges de Villebois-Mareuil].

Le maréchal de Moltke, par ***.

P., Librairie moderne, Maison Quantin, 1888, in-12, 270 pp, broché, couv. illustrée d'un portrait de Moltke, bon état. Peu courant

"Ecrivain remarquable, le colonel de Villebois-Mareuil publia dans le Correspondant et la Revue des deux Mondes des articles non signés qui portent la marque d'une claire intelligence et d'une solide érudition : Le général Boulanger, l'Armée russe et ses chefs, le maréchal de Moltke. etc."

Anonyme – M***.

La Confession publique du Brocanteur. Aventure extraordinaire, arrivée au mois de Novembre 1769, sur un Vaisseau parti de l’Amérique pour Saint-Malo. Elle est rapportée fidellement par M*** qui y étoit présent, suivant le manuscrit que l’on a trouvé dans ses papiers.

P., Georges Andrieux, 1936, pt in-8°, (6)-48 pp, broché, couv. rempliées, bon état, envoi a.s. de l'éditeur (et expert en salles de ventes) Georges Andrieux

Réédition en fac-similé de luxe sur vergé, tirée à très petit nombre, de l'édition originale de 1776 de ce livre relatif aux salles de ventes du XVIIIe siècle. Exemplaire nominatif n° 1 (comme tous les exemplaires ! : « Pour ne froisser personne, tous les exemplaires de cette édition de luxe à tirage très restreint, portent le n° 1 ». Bel envoi autographe signé de Georges Andrieux.

Anonyme – [MORPHY, Michel].

Histoire patriotique du Général Boulanger. Ouvrage illustré de nombreuses gravures inédites.

P., A. Fayard, s.d. (1887-1891), 3 vol. in-4°, (2)-3191 pp, pagination continue, 400 gravures à pleine page, 400 livraisons reliées en 3 volumes demi-basane vert bouteille, dos à 5 nerfs pointillés, titre et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Peu courant

Arthème Fayard, le grand éditeur du boulevard, fit de son entreprise de librairie l'auxiliaire de la propagande du général Boulanger en publiant, de l'automne 1887 au printemps 1891, l' “Histoire patriotique du Général Boulanger” en 400 livraisons. "L’Histoire patriotique du Général Boulanger est le fruit de nombreuses et minutieuses recherches. Cet ouvrage a été rédigé sur des documents authentiques absolument nouveaux qui produiront un énorme retentissement. Il a été écrit en outre d’après les Historiques des Régiments français, les pièces officielles et les narrations militaires les plus autorisées. C’est une œuvre de haute vérité, aussi consciencieuse dans le fond que brillante dans la forme..." C'est dans cette « biographie » illustrée, “écrit(e) sur des documents authentiques”, non signée mais attribuée à la plume de Michel. Morphy, que la propagande boulangiste vante les qualités de leader du général. Distribuée deux fois par semaine, elle obtint un succès énorme. Dans l'avant-propos (“A nos lecteurs”), l'Editeur évoque le général Boulanger comme ancien ministre et commandant du 13e Corps d'Armée à Clermont-Ferrand, soit après le 8 juillet 1887, date du départ du général pour Clermont-Ferrand. Fayard ne cite pas d'auteur "pour empêcher d'inévitables polémiques". A noter que le titre change en cours de route à partir de la 250e livraison : “Histoire patriotique du Général Boulanger” devenant “Histoire politique du Général Boulanger”. — "L'Histoire patriotique du général Boulanger, rédigée par Michel Morphy, est un nouveau réquisitoire contre le gouvernement. Le Figaro a beau affirmer que cet ouvrage de pure propagande a été dicté par le général, l'éditeur Arthème Fayard l’imprime à plus de 3 millions d’exemplaires, et lance une campagne sans précédent, à grands renforts d'affiches et de voitures publicitaires. Plus de 200.000 francs sont ainsi dépensés pour promouvoir le « produit » Boulanger, soit autant que pour Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, le best-seller de l’époque. Fayard a flairé la bonne affaire : L'Histoire patriotique du général Boulanger « fait un tabac » en librairie. Désormais, tous les Français connaissent le général Revanche !" (Jean Garrigues, Le général Boulanger, 1991) — Le général Georges Boulanger (1837-1891) fait son entrée dans la vie politique française comme ministre de la guerre dans les cabinets Freycinet et Goblet (1886). Associées à son nationalisme revanchard et à ses partis pris républicains, les mesures qu'il adopte (modernisation de l'armement, améliorations des conditions de vie des soldats, radiation des cadres de l'armée des membres de famille ayant régné sur la France) lui assurent une popularité considérable. Il abandonne son portefeuille ministériel à la chute du cabinet Goblet (1887). Mais l'engouement persistant qu'il suscite agace et inquiète le gouvernement, qui l'écarte en l'envoyant à Clermont-Ferrand. Le jour venu, la foule de ses partisans, réunie gare de Lyon, tente d'empêcher son départ. C'est alors qu'éclate le scandale des décorations, provoquant la démission du président Jules Grévy et affaiblissant considérablement le pouvoir. Plusieurs manquements de Boulanger à ses obligations militaires entraînent sa mise à la retraite. Devenu éligible, il réunit autour de sa personne une hétéroclite coalition de mécontents, allant de l'extrême-gauche à la droite monarchiste et bonapartiste. Par un double jeu périlleux et habile, le « général Revanche » parvient à concilier l'inconciliable, pour bénéficier du soutien financier des uns (la duchesse d'Uzès, notamment), de la logistique des autres (la Ligue des patriotes de Déroulède) et des voix de tous. Il vole de succès électoral en succès électoral, remportant notamment un siège parisien le 27 janvier 1889. Au soir de cette victoire, ses partisans les plus fiévreux (Déroulède, Rochefort) le pressent de tenter un coup d'Etat. Boulanger refuse, par pusillanimité sans doute, mais surtout par légalisme républicain. Pour lui, la conquête du pouvoir passe par les urnes. La déception est grande dans les rangs boulangistes. Rasséréné, le Gouvernement réagit en accusant Boulanger et deux de ses principaux soutiens, Rochefort et Dillon, d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Menacé d'arrestation, le général abandonne ses fidèles pour fuir avec sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains, à Bruxelles, puis à Londres. Le 12 avril 1889, le Sénat, réuni en Haute Cour, ordonne l'instruction du procès. Les audiences commencent le 8 août. Le dossier d'accusation est faible, mais l'absence des prévenus, présentée comme un aveu de culpabilité, leur nuit considérablement. Le 14, la Haute Cour les reconnaît coupables de « complot et d'attentat pour changer la forme du gouvernement » et les condamne par contumace à la déportation. Cette condamnation et la défaite électorale de septembre 1889 sonnent le glas du boulangisme... (www.senat.fr)

Anonyme – [Richard GRELLING].

J'accuse ! par un Allemand. Nouvelle édition française, entièrement revue et corrigée.

P., Librairie Payot & Cie, 1915, in-8°, 334 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état

Par Richard Grelling (1853-1929), avocat, journaliste, écrivain et militant pacifiste allemand. Candidat du Parti progressiste en 1887, Grelling est le cofondateur en 1892 de la Deutsche Friedensgesellschaft (Société allemande de la paix). Exilé en Suisse pendant la Première Guerre mondiale, il critique vivement l'Allemagne qu'il rend responsable de la guerre dans son ouvrage paru à Lausanne en 1915, “J'accuse !”. — "Ce livre, d'un intérêt extraordinaire, paru d'abord en langue allemande, a eu un très grand retentissement. C'est l'ouvrage le plus important que la guerre ait inspiré. Sa publication a été un événement d'une portée mondiale. C'est le cri d'angoisse d'un patriote allemand clairvoyant qui aurait voulu arrêter la nation germanique sur les bords de l'abîme. Sur les menées de l'impérialisme allemand, la responsabilité des dirigeants, la préméditation cynique du plan d'agression austro-allemand, la démonstration est péremptoire et définitive." (L'Editeur) — "J'accuse, qui a fait du bruit, est un document intéressant de toute façon, mais d'un intérêt capital s'il est bien d'un Allemand. On en peut tout d'abord douter : l'anonymat, le titre à effet, une sévérité extrême, presque excessive, pour l'Allemagne, une véhémence passionnée contre elle, par contraste une sympathie presque ostentatoire pour l'Angleterre, de nombreuses pages parsemées de taches blanches qui sont, dit-on, précaution d'une censure volontaire, quoique l'ouvrage paraisse en pays neutre... Mais, en fin de compte, le doute s'efface. Tout le livre respire un patriotisme ardent, sincère, de bon aloi, qui s'indigne, s'angoisse de voir l'Allemagne courir à l'abîme. Le style est bien allemand ; l'auteur anonyme enfin a un répondant : M. Suter, qui a reçu le dépôt du manuscrit et assumé la responsabilité de le publier, atteste, avec l'autorité d'une loyauté notoire, que “J'accuse” est bien le livre d'un patriote allemand..." (Louis Eisenmann, Revue Historique, 1915)

Anonyme [ROBINSON, Emma].

Whitefriars, ou libertins et conspirateurs. Roman anglais traduit par Edouard Scheffter.

Hachette, 1858, in-12, 527 pp, reliure demi-chagrin chocolat, dos à nerfs, bon état. Traduction française de "Whitefriars ; or, The Days of Charles the Second. An Historical Romance" (1844), le premier roman d'Emma Robinson (1814-1890). Emma Robinson a publié sans nom d'auteur une série de romans historiques (qu'elle a appelés des "romances", mais qui brouillent délibérément la frontière entre l'histoire et la fiction) et deux pièces de théatre. Ses romans historiques sont bien écrits, bien documentés, avec un zeste de critique sociale et d'humour. Ils ont eu beaucoup de succès à l'époque et furent très positivement reçus par la critique (qui pensait que l'auteur était un homme). Certains de ses derniers romans se passent à l'époque contemporaine (The Matrimonial Vanity Fair, 1868) et sont remarquables par la finesse de l'observation des moeurs sociales de son temps.

Anonyme – Z.Z.Z.

Précisions sur la bataille de la Marne.

dans la Revue de Paris, 1917, gr. in-8°, 22 pp, broché, bon état

On trouve dans le même numéro les Lettres d'un volontaire italien, juillet-octobre 1915 (Enzo Valentini, 29 pp), des lettres inédites de Charles Baudelaire, une étude sur l'avenir économique de la Macédoine (32 pp), etc.

ANQUETIL (Jacques).

Anquetil-Duperron. Premier orientaliste français. Biographie.

Presses de la Renaissance, 2005, in-8°, 270 pp, préface de Jean Leclant, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Biographie du premier indianiste de terrain, initiateur de l'étude de la pensée religieuse indienne en Europe. Abraham Hyacinthe Anquetil Duperron (1731-1805) s'engage comme soldat à la Compagnie des Indes orientales en 1754 et parcourt l'Inde pendant six ans. Il en rapporte de nombreux documents qu'il étudie, traduit et édite. — Abraham Hyacinthe Anquetil-Duperron naît à Paris en 1731. Alors que son père le destine à une carrière ecclésiastique, le jeune homme, qui rêve d'Orient, choisit d'étudier l'arabe et le persan. Très vite, sa passion pour la religion mazdéenne le pousse à gagner la source même de ses écrits fondateurs : il s'engage en 1754 comme soldat de la Compagnie française des Indes orientales. Son but : s'initier à l'avestique, langue du Zend-Avesta, livre sacré des parsis dont une partie est attribuée au prophète iranien Zarathoustra. Son rêve : en faire la traduction. De Pondichéry à Surat, en passant par Goa ou Aurangabad, le jeune savant parcourt ainsi l'Inde durant six ans et en rapporte un trésor inestimable : les plus vieux documents de la Perse et de l'Inde, qu'il dépose à la Bibliothèque du roi. Anquetil-Duperron consacre le reste de sa vie à étudier et traduire cette moisson de manuscrits, établissant notamment les versions définitives du Zend-Avesta et des Upanishad, en latin, ainsi que l'ébauche d'un dictionnaire de sanskrit... Farouchement solitaire, ce précurseur de l'orientalisme, à qui tous ses successeurs ont rendu hommage pour son esprit pionnier, son enthousiasme et sa rigueur scientifique, meurt dans l'oubli en 1805. La biographie fascinante du premier indianiste de terrain, initiateur de l'étude de la pensée religieuse indienne en Europe, qui a permis à l'Occident de savoir enfin comment parlait Zarathoustra.

ANQUETIL (Louis-Pierre).

L'Esprit de la Ligue, ou Histoire politique des troubles de France, pendant les XVIe et XVII siècles.

P., Chez Bossange, Besson et Masson, 1797, 3 vol. in-12, 329, 341 et 396 pp, 4e édition, revue, corrigée et augmentée, index, reliures demi-veau naturel, dos lisses avec pièces de titre basane fauve et filets guillochés dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), une coiffe arasée, bon état

Considéré comme le meilleur ouvrage de l'auteur, cette histoire connut un grand succès jusque pendant le XIXe siècle. Elle débute par une bibliographie historique fort utile sur le sujet. La Sainte ligue catholique fondée en 1576 consistait à défendre la France contre les Protestants ; animée par les Guise, elle constitua un des plus grands dangers que la monarchie ait connu. L'esprit de la Ligue s'éteint progressivement avec les victoires d'Henri IV, après avoir fomenté de nombreuses guerres religieuses. — « L’exactitude et l’heureux enchaînement des faits mettent le lecteur à portée de pénétrer lui-même dans le secret des cours ou des cabinets. » (Michaud, t. 2, p. 34).

ANQUETIL (Pierre-Louis).

Histoire de France depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI. Nouvelle édition, revue et continuée depuis 1789 jusqu'en 1830 par Th. Burette.

P., Legrand et Marande, 1839, 4 vol. gr. in-8°, xi-592, 636, 650 et 644 pp, 36 portraits hors texte (sur les 40 annoncés), reliures demi-basane noire, dos lisses à triples filets et palettes dorées en queue, titres dorés (reliures de l'époque), charnières et mors frottés, un mors renforcé avec du scotch, rousseurs (importantes parfois), état moyen

ANQUEZ (Léonce).

Henri IV et l'Allemagne. D'après les mémoires et la correspondance de Jacques Bongars.

Hachette, 1887, in-8°, lxxvi-226 pp, un portrait en frontispice, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid et caissons à froid, pièce de titre basane carmin, encadrements à froid sur les plats, fer doré de lycée au 1er plat, qqs rares rousseurs, bon état

Jacques Bongars seigneur de Bauldry et de La Chesnaye (1554-1612), humaniste et historien; élevé dans le protestantisme, fut pendant près de trente ans ambassadeur du roi Henri IV, spécialement auprès des princes protestants d'Allemagne. On lui doit des éditions de Justin et de Quinte Curce, une histoire des Croisades: Gesta Dei per Francos (Hanau, Aubri, 1611) et une collection des historiens hongrois : Rerum Hungaricarum scriptores varii (Francfort, 1600). Sa correspondance est une source indispensable pour l'étude du règne d'Henri IV. (Hauser, Les sources de l'histoire de France, XVIe s. (1494-1610), t. III, pp. 76-78). — "Jacques Bongars, né à Orléans en 1554, mort à Paris en 1612, est également connu comme érudit et comme diplomate. Ses contemporains se sont plu à louer, en vers et en prose, sa sincérité, son désintéressement, sa science, virtutem et eruditionem. C’est en la compagnie de cet honnête homme que M. Anquez a entrepris de faire l’histoire des relations d’Henri IV avec l’Allemagne de 1583 à 1610, à la lumière de nombreux documents puisés à la Bibliothèque nationale : « I. Secours fournis par l’Allemagne à Henri de Béarn, roi de Navarre, puis roi de Franee, sons le nom de Henri IV ; – II. Rapports de Henri IV avec les princes et les villes d’Allemagne, depuis la conclusion de la paix de Vervins jusqu’à l’expédition de Sedan inclusivement ; – III. Dernières négociations de Henri IV avec les princes allemands et coalition formée contre la branche allemande de la maison d’Autriche. » Ce récit, en dehors de son importance pour l’étude de notre histoire, offre un attrait plus général par la multitude de choses auxquelles il touche et des gens qu’il nous fait connaître par leurs petits et par leurs grands côtés, et par le spectacle qu’il nous donne d’une grande pensée politique s’élevant au-dessus des rivalités de personnes et des haines religieuses dans le seul intérêt de la France." (Revue internationale de l'enseignement, 1887)

ANSELOT (Noël).

Le Moine belge qui se disait Roi de France. Mémoires insolites de Pierre-Joseph Dachet.

France-Empire, 1984, gr. in-8°, 413 pp, préface de Pierre Chaunu, 16 pages de gravures et fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état

"Les individus tels que P.J. Dachet sont la providence de l'historien. Imaginez, en effet, un enfant qui, persuadé dès l'âge le plus tendre d'être le Grand Dauphin de France, cherche par tous les moyens à quitter la Belgique où il est élevé, pour rejoindre Versailles ; un brillant étudiant en théologie de l'Université de Louvain, qui passe au crible les textes sacrés pour prouver sa haute naissance ; un chanoine Prémontré d'une célèbre abbaye namuroise enfin, en guerre ouverte et permanente avec son Abbé, qui fait fugue sur fugue, s'imagine épouser Caroline de Berry, fille de Louis XVI et vit dans la terreur de n'avoir pas été baptisé - tout cela avec pour toile de fond, une époque parmi les plus mouvementées de l'Histoire : le Siècle des Lumières, la Révolution française, le triomphe de Napoléon, toutes choses qu'il observe et décrit en témoin engagé ! Un tel illuminé avait toutes chances de passer inaperçu, enfermé bientôt dans quelque asile. Mais la folie de Dachet lui a épargné l'oubli. Il passa en effet la fin de sa vie à écrire et à publier ses mémoires pour tenter, une fois encore, de revendiquer ses droits et de se justifier face à son abbé. C'est le Tableau historique des malheurs de la substitution, 2363 pages réparties en six épais volumes. Ce livre est rarissime ; Un fonctionnaire de l'Empire (nous sommes en 1812), en a décidé, pour des raisons politiques évidentes, la totale destruction. Mais, miraculeusement, quelques ouvrages sont préservés et, à ce jour, on ne connaît que deux séries complètes des mémoires de Dachet : la première est à la réserve de la Bibliothèque Nationale à Paris et pratiquement inaccessible ; la seconde est entre les mains de l'auteur de ce livre. Mais les mémoires de Dachet sont immenses, fastidieux et parfois confus. N'oublions pas que celui-ci était un exalté qui revendiquait ses droits. Certains passages sont en latin, d'autres se répètent et d'autres enfin défient le bon sens. Il a donc fallu mettre de l'ordre et c'est cette version abrégée, essentielle, des mémoires de Dachet que l'on va retrouver ici. Elle représente environ un cinquième du texte original. L'auteur y a joint une analyse critique et historique de l'ouvrage du chanoine de Floreffe."

ANSERMOZ-DUBOIS (Violette).

Aux sources du quakerisme avec Margaret Fell-Fox.

Genève, Labor et Fides, 1977, pt in-8°, 80 pp, 5 gravures et une carte hors texte, notice chronologique, broché, bon état

ANTHONY (Evelyn).

Anne Boleyn, la deuxième femme de Barbe-Bleue. Roman.

Laffont, 1985, in-8°, 386 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Amour et la gloire)

Il n'est pas besoin de travestir le destin d'Anne Boleyn pour faire du récit de sa vie le plus prodigieux des romans... Avec un art consommé, une remarquable finesse psychologique, Evelyn Anthony fait revivre toute la cour cruelle et raffinée du plus magnifique des Tudor. Un drame d'une prodigieuse densité, tout parsemé de jalousie, de haine et de mort, qui nous conduit du trône à l'échafaud. L'auteur a su rendre à cette époque de fer et d'or tout son éclat et tracer un portrait inoubliable de la plus belle des intrigantes qui ont modelé l'histoire du monde.

ANTIER (Jean-Jacques).

L'Amiral de Grasse, héros de l'indépendance américaine. Nouvelle édition revue et augmentée.

Rennes, Editions de la Cité/Ouest-France, 1991, gr. in-8°, 341 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, 5 cartes, annexes, biblio, broché, bon état

La première biographie de l'amiral de Grasse en français. François Joseph Paul, marquis de Grasse Tilly, comte de Grasse (1722-1788) est un officier de marine qui sert l'Ordre de Malte et la Marine royale française. Il assume divers commandement lors de la guerre de Succession d'Autriche et de Sept Ans avant de terminer sa carrière comme lieutenant-général lors de la guerre d'indépendance américaine. Nommé en 1781 commandant de la principale escadre française, son action résolue dans la baie de la Chesapeake permet la victoire décisive de Yorktown. Lourdement battu et capturé en 1782 à la bataille des Saintes, il connait la disgrâce royale jusqu'à sa mort, même si ce combat est sans conséquence sur la suite de la guerre...

ANTIER (Jean-Jacques).

Pearl Harbor. 7 décembre 1941.

Presses de la Cité, 1985, in-8°, 287 pp, 16 pl. de photos hors texte, 4 cartes, biblio (Coll. Troupes de choc)

ANTIOCHE (Comte d').

Changarnier (1793-1877).

Plon, 1891, in-8°, viii-487 pp, reliure demi-chagrin vert sombre, dos à 5 nerfs orné de caissons à froid (rel. de l'époque), coins lég. émoussés, bon exemplaire

Changarnier est surtout resté célèbre pour sa participation à la conquête de l'Algérie.

ANTOINE (André).

La Vie amoureuse de François-Joseph Talma.

Flammarion, 1924, in-12, 183 pp, broché, bon état (Coll. “Leurs amours”)

ANTOINE (Michel).

Louis XV.

Fayard, 1989, fort in-8°, 1053 pp, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, tranche inf. lég. salie, bon état. On joint une critique du livre par Christian Jouhaud (Le Monde, 9 fév. 1990)

Louis XV est l'un des souverains les moins connus de notre histoire malgré ses 59 années de règne. Cet ouvrage foisonne d'informations et d'aperçus inédits. – "En bien des domaines, l' "amabilité" du XVIIIe siècle relève un peu du mythe, car à la façade brillante des Lumières répond un envers du décor surprenant de dureté et d'âpreté. Le roi lui-même en fut victime: s'il a le plus souvent choisi de grands ministres, s'il a pu garder à la France son rôle d'arbitre européen, s'il a voulu, et dans l'ensemble a su, assurer le bonheur de ses peuples, Louis XV - l'un des souverains les plus intelligents, les plus artistes, les plus cultivés, les mieux informés que nous ayons connus - a échoué à pacifier les esprits et à sauver l'Etat de la paralysie. Fêté dans les premières années de son règne comme un véritable prince charmant, le Bien-Aimé a vite dû se résigner à régner sous les clameurs d'une opinion manipulée par quelques groupes de pression, essentiellement des jansénistes et ces "Messieurs des parlements" (c'étaient d'ailleurs les mêmes). Dans cette lutte acharnée, il eût fallu à Louis XV l'habileté d'Henri IV, la brutalité de Richelieu, l'orgueil de Louis XIV – ou même les trois à la fois ! Or, bien qu'il les égalât au moins par l'intelligence, Louis XV était un homme secret, solitaire, introverti, doutant éternellement de soi. Et les femmes ne lui furent d'aucun secours : la Pompadour a flatté ses faiblesses plutôt qu'elle ne les a contrecarrées, la Du Barry s'est laissé entraîner dans des cabales qui la dépassaient... Ainsi s'explique que les réformes, les actes d'autorité aient mis si longtemps à venir – trop tard – et que la défaveur du roi auprès des Français ait perduré presque jusqu'à nos jours... Seul un historien possédant une érudition infaillible sur le fonctionnement de l'Etat et du gouvernement de l'ancienne France pouvait faire justice de tant de préjugés, et montrer que le long règne de Louis XV – 59 ans ! –, s'il fut difficile, doit pourtant compter parmi les grandes époques de notre histoire." (4e de couverture)

ANTONEL (D.), A. JAUBERT et L. KOVALSON.

Les Complots de la C.I.A. : Manipulations et assassinats. Documents réunis et présentés par David Antonel, Alain Jaubert et Lucien Kovalson.

Stock, 1976, fort in-8°, 599 pp, broché, bon état

Voici un document historique et politique exceptionnel : les enquêtes officielles américaines sur les activités illégales de la C.I.A. Pour la première fois, le fonctionnement clandestin d’un grand service secret est révélé au public. Entre 1950 et 1975, les opérations de la C.I.A. se sont étendues au monde entier : complots internationaux, manipulations de gouvernements et de groupes politiques, coups d’état sanglants, assassinats de dirigeants, Fin 1960, les agents américains s’acharnent sur le leader congolais Patrice Lumumba. Des poisons et des virus sont envoyés en Afrique, des tueurs sont recrutés... A partir de 1962 l’élimination de Fidel Castro devient l’obsession des dirigeants de la C.I.A. Les gadgets les plus complexes, les poisons les plus violents sont préparés... On prévoit même de « faire débarquer le Christ à Cuba...» En 1970, des mitraillettes sont acheminées vers Santiago par la valise diplomatique et l’exécution du général Schneider marque le commencement de la véritable guerre clandestine que les États-Unis vont mener pendant trois ans contre le gouvernement de Salvador Allende.. Mais la C.I.A. ne s’est pas contentée de mener ses opérations secrètes à l’étranger. Sur le territoire même des États-Unis, ses agents ont espionné les opposants politiques, mis en fiches des millions de citoyens, recruté des groupes de tueurs, testé des drogues dangereuses sur des hommes et des femmes choisis au hasard. On retrouve ces mêmes agents dans le scandale du Watergate... Et pendant plus de dix ans, la C.I.A. a dissimulé des données décisives sur l’assassinat du président Kennedy... Ce qui est ici dévoilé est stupéfiant.

ANTONETTI (Guy).

Histoire contemporaine politique et sociale.

PUF, 1989, fort in-8°, 618 pp, 2e édition revue et augmentée, index des noms et des matières, broché, dos insolé, bon état

I. La France des Blancs et des Bleus (1789-1870) ; II. La France des Bleus et des Rouges (1870-1958).

ANTONETTI (Pierre).

Histoire de la Corse.

Laffont, 1990 gr. in-8°, 503 pp, nouvelle édition revue et mise à jour, index, broché, couv. illustrée, bon état

"L'auteur a voulu, essentiellement, reconstituer et renouveler, à la lumière des travaux les plus récents, l'histoire totale d'une insularité laquelle a été, le plus souvent, pour les Corses, bien plus un handicap qu'une source de profits. Il nous apporte, dans cette entreprise, une double expérience. Celle de l'universitaire, tout d'abord, dont la connaissance approfondie de la langue, de la littérature et de la civilisation italiennes qu'il enseigne à l'Université de Provence ne peuvent qu'enrichir une histoire de la Corse si longuement reliée à celle de l'Italie ; l'expérience, également, d'un Corse qui poursuit ses recherches sur le passé de son pays avec toute la « sympathie » lucide, au sens de ce terme que l'a défini Henri Marrou, c'est-à-dire en évitant l'hyperbolisme agaçant ou le dénigrement systématique. Ainsi, les chapitres consacrés à Sampiero Corso, à Pascal Paoli, à Napoléon Bonaparte sont absolument dépourvus de toute tendance au culte de la personnalité. De la même manière, les mobiles de la politique française à l'égard de la Corse à l'époque d'Henri II sont expliqués sans déformation, a posteriori, du sens de ces événements. Beaucoup de lieux communs sur la Corse et sur les Corses, sont, par ailleurs, résolument démystifiés. (...) Nous disposons d'un ouvrage qui, à partir d'une documentation considérable et fort bien utilisée, constitue, avec beaucoup de sens historique, de nuance et de précision à la fois, la meilleure synthèse actuellement réalisée sur l'histoire de la Corse et sur ses problèmes présents." (Antoine Olivesi, Annales du Midi)

ANTONMATTEI (Pierre).

Léon Gambetta, héraut de la République.

Michalon, 1999, gr. in-8°, 608 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Bien des rues de notre pays portent son nom, et pourtant Léon Gambetta reste un homme politique méconnu. Par sa superbe plaidoirie au procès Baudin, en 1868, ce fils d'un petit épicier italien galvanise l'opposition républicaine au Second Empire, préférant gagner pacifiquement les masses au lieu de fomenter des insurrections sans lendemain. La guerre de 1870, voulue par Bismarck, révèle l'homme d'Etat : refusant la défaite, il lève des armées, gouverne la France et manque de peu de forcer le destin. Ni la capitulation qu'on lui oppose, ni l'élection d'une assemblée monarchiste ne l'abattent. Orateur magistral, immensément populaire, "commis voyageur de la démocratie", inventeur des campagnes électorales et virtuose des joutes parlementaires, Gambetta va réussir, à l'issue d'une lutte acharnée, à instaurer durablement la République. Dans le peu qu'il lui reste à vivre - il mourra à 44 ans - son charisme lui vaut d'exercer une influence décisive, même si la mesquinerie de ses rivaux l'écarte du pouvoir. En avance sur son temps à bien des égards (rôle de l'Etat, grands travaux, politique culturelle), il est un des rares à comprendre les questions internationales, préparant lucidement une confrontation européenne qu'il sent inévitable. Cette biographie vivante et très documentée redonne vie à celui qui, ne dissociant jamais la République de la nation, inspira maints hommes politiques, de Clémenceau à Jaurès, du général de Gaulle à Mendès-France...

[ANTRAIGUES (Louis-Emmanuel de Launay, comte d')].

Mémoire sur les Etats Généraux ; leurs droits, et la maniere de les convoquer.

S.l., 1788, pt in-8°, iv-278 pp, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs guillochés et filets dorés, tranches marbrées (reliure postérieure), rousseurs, reliure frottée, état correct. Edition originale

Un des leaders de la noblesse libérale, d'Antraigues (1753-1812) émigra en 1790 pour se consacrer à la contre-révolution. (Cioranescu, XVIIIe s., 8204)

ANTÉBI (Elizabeth).

L'homme du Sérail.

Editions Nil, 1996, gr. in-8°, 608 pp, lexique des mots turcs et des termes juifs, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état

La vie épique et mouvementée d'Albert Antébi (1873-1919), héros en terre d'Israël, racontée par sa petite-fille. Ottoman, né en Syrie, il fut le « consul des Juifs » de Palestine, le chevalier de la France, l’interlocuteur privilégié des grandes familles arabes, le familier des consuls, l’homme lige du baron Edmond de Rothschild, le bras droit du tyran Djemal Pacha, le soldat de Mustapha Kemal et l’adversaire de Ben Gourion qui lui devait la vie. Un personnage truculent, généreux et passionné, fidèle à sa dimension juive, mais pragmatique, et plus soucieux de Dieu que des rituels religieux... — "Dans cette grosse biographie, s’appuyant sur une considérable documentation de première main, Elizabeth Antébi fait revivre de façon très vivante le personnage de son grand-père Albert Antébi (1873-1919), représentant de l’Alliance israélite universelle à Jérusalem pendant plusieurs décennies. Hyperactif et tempétueux, cet israélite ottoman a joué un rôle essentiel dans un monde juif où le sionisme proprement dit était encore peu important. Son but était "la conquête pacifique et économique de la Palestine sous les auspices de la France." Ce livre est un apport fondamental à l’histoire de la Palestine et du judaïsme palestinien pour toute cette période et introduit une perspective historique que l’historiographie sioniste a toujours négligée pour des raisons idéologiques." (Henry Laurens, Le Monde Diplomatique, 1996)

ANVILLE (Jean-Baptiste Bourguignon d').

Complete Body of Ancient Geography by Mons. d'Anville. Member of the Royal Academy of Belles-Lettres, of the Academy of Science at Petersburg, and Secretary to the Great Duke of Orleans.

London, Robert Laurie and James Whittle, 1795, in-folio, (2) pp, 13 cartes montées sur onglet et réhaussées en couleurs, reliure demi-basane fauve, dos lisse avec doubles filets dorés, pièce de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état

D'Anville (1697-1782) fut le plus habile géographe du XVIIIe siècle ; ses cartes de restitution, tirées des auteurs anciens, sont aujourd'hui encore tenues pour des chefs-d'oeuvre. — Détail : 1. Orbis Romani, pars orientalis ; 2. Orbis Romani, pars occidentalis ; 3. Orbis Veteribus Notus ; 4. Gallia ; 5. Italiae ; 6. Graeciae ; Asiae Minor, et Syriae ; 8. Palaestina ; 9. Aegyptus ; 10. Britannia Romana, by Mr. Horsley ; 11. Graeciae, pars Septentrionalis, by Mons. de l'Isle ; 12. Graeciae, pars Meridionalis, by Mons. de l'Isle ; 13. Germany, France, Italy, Spain, and the British Isles, in a intermediate State, between Ancient and Modern Geography, by Mons. d'Anville. — Dans les Cartes anciennes l'Orbis veteribus notu présente l'ensemble de tous les pays qui ne purent échapper à la curiosité des voyageurs ou des philosophes, à l'ambition d'Alexandre, à la tyrannie des Romains, à l'avidité des navigateurs phéniciens : l'orbis Romanus renferme tous tes détails de cet empire dont le nom est encore si imposant pour les nations mêmes qui l'ont détruit, et qui se font élevées sur ses ruines, tandis que la carte des Monarchies du moyen âge offre le tableau de cette destruction, le plus grand des évènemens dont l'histoire nous ait transmis le souvenir. Attaché à feu M. le Duc d'Ortéans qui, retiré à Sainte-Geneviève, avoit conservé son goût naturel pour les Sciences, mais ne voulait plus que les faire servir à ce qui était devenu l'unique objet de ses études. M. d'Anville fit pour ce Prince, une carte de la Palestine. (Histoire de l'Académie royale des sciences, 1785)

ANZIEU (Didier).

Le Groupe et l'Inconscient. L'imaginaire groupal.

P., Dunod, 1989, in-8°, 234 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Psychismes)

“Le groupe et l'inconscient” est le livre le plus important écrit ces dernières années sur la réalité psychologique des groupes humains. Paru en 1975, traduit en quatre langues, vendu en France à plusieurs milliers d'exemplaires, il constitue l'ouvrage de base de la recherche française en matière de psychanalyse groupale. Dans cette nouvelle édition, profondément remaniée, D. Anzieu recentre son propos sur la notion d'imaginaire groupal : le groupe a sa psychologie propre, différente, sous certaines conditions et à certains moments, de celle des individus qui le composent ou qui s'y opposent. Pour élucider cette psychologie, l'auteur part de l'analogie du groupe et du rêve. Elle le conduit à décrire et à situer plusieurs processus imaginaires qui sous-tendent la vie des groupes : l'illusion groupale, le groupe-bouche, les fantasmes de casse, le groupe-machine, la résistance paradoxale autodestructrice, les perturbations entraînées par la prévalence de l'imago paternelle ou du Surmoi... Des "organisateurs psychiques inconscients" - tels que les fantasmes originaires ou l'image du corps propre... - sont ainsi dégagés qui fondent et structurent l'imaginaire groupal. Avec cette nouvelle édition du “Groupe et l'inconscient” D. Anzieu apporte aux chercheurs, aux praticiens, voire aux usagers des groupes formateurs, thérapeutiques et naturels, le panorama de la vie groupale inconsciente.

APAIRE (Annette) et Gilles CORNUT-GENTILLE.

Cent lettres de l'histoire du monde.

Editions Jean-Pierre Gyss, 1980, in-4°, 253 pp, richement illustré en noir et en couleurs, sources, reliure toile verte de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Lettres du monde entier)

[Apollinaire] – DECAUDIN (Michel)(dir.).

Guillaume Apollinaire.

Lille, Faculté des lettres et sciences humaines, 1956, in-8°, 140 pp, paginé 373-510, broché, bon état (Revue des sciences humaines. Nouvelle série. 84, octobre-décembre 1956)

Sommaire : Apollinaire obscène et tendre (J.-B. Barrère) ; Cors de Chasse (M.-J. Durry) ; Le manuscrit de Lul de Faltenin (L.-C. Breunig) ; A propos de Calligrammes (R. Warnier) ; Guillaume Apollinaire et L'Enchanteur pourrissant (Scott Bates) ; Sur la composition du Poète assassiné (M. Décaudin) ; Notes sur La Femme assise (R. Guiette) ; Apollinaire et Shakespeare (C. Evrard) ; Une note du Journal d'Apollinaire (M. Décaudin).

APOSTOLIDÈS (Jean-Marie).

Le Roi-machine. Spectacles et politique au temps de Louis XIV.

Editions de Minuit, 1981, in-8°, 164 pp, broché, couv. illustrée, bon état

La minorité privilégiée issue des trois ordres, bénéficiaire de l’accumulation primitive du capital, ne s’est pas pensée comme une classe pendant le règne de Louis XIV : elle constitue une nation, incarnée dans le corps du monarque. Celui-ci est l’intermédiaire obligé par lequel s’énonce tout pouvoir et tout savoir. Les arts, contrôlés par l’État, sont mis à contribution pour rendre tangible l’imaginaire de ce corps symbolique. Metteur en scène de la représentation, roi machiniste qui fait de Versailles un décor permanent, Louis XIV engendre des courtisans qui, doués d’une sensibilité et d’un langage spéciaux, évoluent comme des satellites autour d’un astre lumineux. Mais la politique et l’économie, en s’autonomisant, acquièrent une puissance qui n’est plus contrôlable par un seul homme. Le rapport entre privé et symbolique s’en trouve modifié et l’inorganique envahit le corps du roi. Le prince se change dès lors en roi-machine tandis que la place royale est peu à peu investie par l’administration.

APPEL (Walter).

L'histoire véridique d'Anton Fiddler et autres récits.

Fayard, 2000, in-8°, 213 pp, envoi a.s., discret C. de bibl. Très bon état

APPERT (Benjamin).

Dix ans à la Cour du roi Louis-Philippe, et Souvenirs du temps de l'Empire et de la Restauration.

Berlin, Voss et P., Renouard, 1846, 2 vol. in-8°, 328 et 347 pp, brochés, couv. imprimées, qqs rousseurs, bon état. Edition originale rare

Tomes 1 et 2 seuls (sur 3). Bertier, 27 : "Ses mémoires sont à lire avec beaucoup de circonspection, l'auteur cherchant toujours à se donner le beau rôle et à se présenter comme un philanthrope. Mais on y trouve cependant bien des indications intéressantes. Appert eu notamment Alexandre Dumas à son service comme secrétaire et connut bien Raoux, un des quatre "sergents" de La Rochelle". Egalement important pour la Monarchie de Juillet. Concernant l'Empire, Tulard, 29 : "Seuls les premiers chapitres du tome 1 intéressent la période impériale : le sacre, la Normandie sous l'Empire, une visite de l'Empereur à Choisy, le mariage avec Marie-Louise, le roi de Rome, le désastre de Russie, 1815..."

APPONYI (Rodolphe).

De la Révolution au Coup d'Etat, 1848-1851.

Genève, La Palatine, 1948, in-8°, xii-243 pp, introduction et notes de Charles Samaran, 12 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

"Du Journal tenu en excellent français par le comte Rodolphe Apponyi, attaché puis secrétaire de l'ambassade d'Autriche-Hongrie à Paris pendant les vingt-cinq années (1826-1852) au cours desquelles il a séjourné le plus souvent en France, nous détachons aujourd'hui sans aucune coupure, en le commentant sobrement et surtout en l'illustrant, le témoignage vécu et trop peu connu de ce Hongrois très parisianisé sur la Révolution de 1848 et le Coup d'Etat de 1851, qui se déroulèrent sous ses yeux..." (Ch. Samaran)

APTHEKER (Herbert).

A Documentary History of the Negro People in the United States. Vol. 2 : From the Reconstruction era to 1910.

New York, The Citadel Press, 1968, in-8°, vi-(410) pp, paginé 533-942, index, broché, bon état. Texte en anglais

Second volume (sur 7) de ce remarquable recueil de textes, celui-ci sur la période 1865-1910.

APTHEKER (Herbert) – David WALKER.

"One Continual Cry". David Walker's Appeal to the Colored Citizens of the World (1829-1830). Its Setting and Its Meaning. Together with the full text of the third – and last – edition of the Appeal.

New York, Humanities Press, 1965, in-8°, xvii-157 pp, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais

David Walker (1796-1830), est un abolitionniste américain. Alors qu'il vit à Boston (Massachusetts), il publie « Walker's Appeal to the Coloured Citizens of the World », un appel à l'union des Noirs face à l'esclavagisme qui connaît un grand retentissement et influence par la suite de nombreux activistes.

APTHEKER (Herbert), David WALKER.

“One Continual Cry": David Walker's Appeal to the Colored Citizens of the World (1829-1830), Its Setting and Its Meaning by Herbert Aptheker, together with the full text of the third – and last – edition of the “Appeal“.

New York, Humanities Press, 1965, in-8°, (viii)-150 pp, reliure toile éditeur, jaquette illustrée lég. défraîchie, bon état. Texte en anglais

David Walker (1796-1830) est un abolitionniste Noir américain. Alors qu'il vit à Boston (Massachusetts), il publie un brûlot contre l'esclavage : Walker's Appeal to the Coloured Citizens of the World, un appel à l'union des Noirs face à l'esclavagisme qui connaît un grand retentissement et influence par la suite de nombreux activistes. Aptheker reproduit ici fidèlement la troisième édition de l' “Appeal“ avec la ponctuation erratique de Walker, les phrases en italique et les majuscules inchangés.

APTHEKER (Herbert)(edited by).

A Documentary History of the Negro People in the United States. Volume 2: From the Reconstruction era to 1910.

New York, The Citadel Press, 1968, in-8°, vi-410 pp, paginé vi-(533)-942, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais

From the Reconstruction years to the founding of the N.A.A.C.P. (National Association for the Advancement of Colored People) in 1910. A history of the Negro people told in their own words. The source and historical significance of each document is explained in the editor's introductory remarks and notes. — "A highly valuable contribution to the literature of its field." (American Historical Review)

AQUISTAPACE (Jean-Noël).

Dictionnaire de la politique.

Seghers, 1966, in-12 carré, 347 pp, 16 pl. de photos hors texte, 4 cartes, cart. éditeur, bon état

"Si la première partie du livre donne des définitions sans originalité des termes politico-juridiques les plus usités, ainsi que des descriptions assez banales des grandes organisations nationales et internationales, la deuxième partie, en revanche, remplace fort bien un bon petit dictionnaire historique et géographique." (Revue française de science politique, 1967)

ARAFAT (Soha) et Gérard Sebag.

Soha Arafat. Enfant de Palestine.

Michel Lafon, 1995, in-8°, 235 pp, 8 pl. de photos h.t.

ARAGO (Etienne).

L'Hôtel de Ville de Paris au 4 septembre et pendant le Siège. Réponse à M. le comte Daru et aux Commissions d'enquête parlementaire.

P., Hetzel, s.d. (1874), in-12, 408 pp, un plan dépliant, reliure demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos lég. taché, qqs rares rousseurs, bon état (Le Quillec, 143)

"Etienne Arago, oncle d'Emmanuel, membre du Gouvernement de la Défense nationale, a été nommé maire de Paris le 4 septembre. Dans cet ouvrage, il défend ses deux mois de gestion municipale et justifie sa démission au lendemain de la journée du 31 octobre. Et il dénonce la politique réactionnaire de la majorité de l'Assemblée nationale. L'ouvrage ne concerne pas directement la Commune mais il est essentiel pour comprendre le déclenchement de l'insurrection du 18 mars." (Le Quillec)

ARAGO (Jacques).

Souvenirs d'un Aveugle. Voyage autour du monde. Nouvelle édition revue et augmentée. Enrichie de notes scientifiques par François Arago et précédée d'une introduction par Jules Janin.

P., H. Lebrun, 1868, in-4°, xii-412 pp, illustrations en noir de MM. Andrew, Best, Leloir, P. Giradet, Lebreton, Morel-Fatio, Gérard-Séguin, etc, 2 portraits lithographiés de Jacques et de François Arago par Sixdeniers en frontispice, texte sur deux colonnes, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titre et quadruples filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, mors frottés, coiffe sup. arasée, plats frottés, intérieur frais et sans rousseurs (sauf sur 15 pages avec qqs rousseurs), bon exemplaire

186 gravures d'après les croquis de l'auteur : scènes de genre, types, portraits, vues. Embarqué en 1817 en qualité de dessinateur, Arago fit partie de l'expédition du vaisseau l'Uranie, qui exécutait un voyage de circumnavigation sous les ordres du capitaine Freycinet. Revenu en France, il publia, en les accompagnant de dessins et de planches lithographiées, deux ouvrages intitulés “Promenade autour du monde” et “Souvenirs d'un aveugle, voyage autour du monde”. Ce dernier est consacré en grande partie à l'Océanie et contient de nombreuses observations sur les mœurs des insulaires de la mer du Sud. La troisième partie est consacrée à Hawaï et la quatrième contient des détails sur l'Australie et ses habitants.

ARAGON.

Hugo, poète réaliste.

Editions Sociales, 1952, in-12, 62 pp, broché, décharges de scotch sur les gardes, bon état. Edition originale sur papier courant

ARAGON (Henry).

Les Châteaux-forts du Roussillon : Villefranche et Salses. Monuments historiques.

Perpignan, Impr. de l'Indépendant, 1930, in-8°, 157 pp, 10 pl. de photos hors texte, broché, bon état

"Cet ouvrage, bien présenté, s'appuie sur des documents tirés soit directement des originaux, soit des recueils manuscrits d'Alart ; une série de textes, reliés par les commentaires de l'auteur, retrace l'histoire de Villefranche et de Salses. L'information est particulièrement riche pour l'histoire seigneuriale et les fortifications de Vauban. On trouvera également, sous la plume de M. A., une série de renseignements sur le rôle, – qui fut important, – du château de Salses au cours des guerres de la France et de l'Espagne. Cette intéressante contribution à la fois historique et archéologique nous permet de mesurer la perte que vient de faire l'érudition roussillonnaise en la personne de M. Henry Aragon." (J. Calmette, Annales du Midi, 1931)

ARAGON (Louis).

Servitude et grandeur des Français. Scènes des années terribles.

La Bibliothèque Française, 1945, in-12, 231 pp, broché, bon état

Recueil de nouvelles peu connu sur la Résistance où la conversion à la classe ouvrière semble s’essouffler, à la faveur d’un patriotisme revendiqué et affiché.

ARAGONNÈS (Claude).

Lincoln. Héros d'un peuple.

Hachette, 1955, in-8°, 351 pp, un frontispice, une carte sur double page, biblio, broché, bon état (Prix Thérouanne de l'Académie française en 1956)

"Historiographe justement réputée de Madeleine de Scudéry ou de la comtesse d'Agoult, Mme Claude Aragonnès, – utilisant les confidences et les documents rassemblés par une alliée de sa famille, Dorothy Lamon Teillard, décédée il y a peu d'années à 94 ans en Virginie, après avoir approché le Président Lincoln dans sa jeunesse, ainsi que les milliers d'ouvrages parus aux Etats-Unis sur Abraham Lincoln, – vient de publier une excellente biographie de cet ancien bûcheron devenu un martyr de la politique et le « Héros d'un peuple ». Pas à pas, l'auteur le suit de la cabane de bûcheron du Kentucky, où il était né, le 16 février 1809, à Springfields en Illinois, puis à la Maison Blanche et à Washington. « L'oncle Abe », Président des Etats-Unis lors de la guerre de Sécession, tomba, le 14 avril 1865, sous les balles d'un fanatique qui prétendait venger ainsi les Etats du Sud de leur défaite, au moment même où la victime pouvait se glorifier d'avoir mis fin à une guerre fratricide. Solidement documentée, cette biographie est aussi attachante, dramatique et émouvante qu'un roman." (Revue des Deux Mondes, 1955) — Claude Aragonnès est le pseudonyme de Marguerite Teillard-Chambon (1880-1959), la cousine de Pierre Teilhard de Chardin.

ARAGONNÈS (Claude).

Madeleine de Scudéry, reine du Tendre.

Armand Colin, 1934, in-8°, 255 pp, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française), envoi a.s.

Claude Aragonnès est le pseudonyme de Marguerite Teillard-Chambon (1880-1959), la cousine de Pierre Teilhard de Chardin.

[ARAGON] – RABEUX (Jean-Louis).

Aragon ou les métamorphoses. Photographies de Jean-Louis Rabeux. Postface de Danièle Sallenave.

Gallimard, 1977, in-4°, 102 pp, très nombeuses photographies en noir, avec des légendes d'Aragon reproduites en fac similé, imprimé sur papier Chromomat des Papeteries Arjomari-Prioux, broché, couv. illustrée, état correct

Les textes reproduisant en fac-similé l'écriture d'Aragon sont extraits de “La Mise à mort” et de “Théâtre/Roman”.

ARANDA (Gabriel).

La Stratégie soviétique dévoilée.

Fayard, 1962, in-8°, 343 pp, broché, bande conservée (Mussolini, la plus colossale et sanglante mystification de l'histoire), bon état. Le livre prétend que Mussolini était un agent soviétique qui a fait perdre la guerre à Hitler en prenant volontairement des initiatives militaires catastrophiques, ce qui expliquerait pourquoi le Duce fut liquidé sans jugement par les communistes italiens aux ordres de Staline. "La stratégie évoquée par G. A. est celle qu'a employée le gouvernement soviétique entre les deux guerres pour se rapprocher du gouvernement allemand tout en manifestant de louables intentions envers l'Occident. Malheureusement ce récit, qui vise au sensationnel, ne repose sur aucune source citée et porte, comme son titre ne l'indique pas, autant sur la politique de Mussolini que sur celle de Staline." (Revue française de science politique, 1963)

ARBAUMONT (Jean d').

Historique des Télégraphistes coloniaux.

Peyronnet, 1955, gr. in-12, 202 pp, 31 planches de photos in fine, broché, bon état

Les Télégraphistes des Troupes de Marine ; La création de la Section des Télégraphistes Coloniaux et son évolution jusqu'en 1914 ; La guerre 1914-18 et l'évolution de la Section de 1914 à 1929. La transformation de la S.T.C. en compagnie et l'évolution jusqu'en 1939 ; La guerre 1939-45 ; 1945-1954 : Remise en ordre et extension ; Quelques jalons aux colonies : Indochine, Madagascar, A.O.F. ; Le premier Télégraphiste Colonial ; Le bombardement de Monrovia ; La radio au Sahara ; Les Télégraphistes coloniaux en Indochine de 1930 à 1947.

ARBELLOT (Simon).

J'ai vu mourir le Boulevard.

Editions du Conquistador, 1950, pt in-8°, 301 pp, 5 pl. de photos hors texte, index des noms cités, broché, couv. illustrée lég. salie, état correct

Souvenirs d'une vie journalistique, quand la presse parisienne siégeait sur les grands boulevards dans l'entre-deux-guerres et à Vichy. — L'entre-deux-guerres : Le temps des illusions ; Le Figaro de Robert de Flers ; L'or de François Coty ; A la recherche du temps perdu ; De quelques maîtres et petits maîtres ; Parlotes et agapes sur un volcan. – La Guerre et Vichy : Le temps retrouvé ; La presse à l'Hôtel de la Paix ; L'Etat à l'Hôtel du Parc ; Pierre Laval et la presse ; Promenade autour des sources. — Le livre s'achève avec la nomination de l'auteur comme Consul de France à Malaga au début de 1943.

ARBELLOT (Simon).

Maurras, homme d'action.

Denoël et Steele, 1937, in-12, 124 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, broché, couv. illustrée d'une photo de Maurras, pt mque au dos, état correct

"Simon Arbellot, qui écrit en 1937 un “Maurras homme d’action”, s’attarde davantage sur le magistère politique du « maître » de l’A.F., tout en s’insérant dans la tradition biographique du Maurras provençal." (Tony Kunter, Maurras et la Contre-Révolution : historiographie, 2008) — "On ne connaît pas la vie de Charles Maurras si l'on n'a pas lu “Charles Maurras, homme d'action” par Simon Arbellot." (L'Etudiant français : organe mensuel de la Fédération nationale des étudiants d'Action française, 1938) — D’origine limousine, Simon Arbellot (1897-1965) débute sa carrière au Figaro en 1920, qu’il quitte au début des années 1930 pour le journal Le Temps et la revue Documents. Bien que n’étant membre d’aucun mouvement politique, il est connu pour ses idées monarchistes et sa proximité avec l’Action française et Charles Maurras, auquel il consacre une biographie en 1937. En 1938, il justifie l’action clandestine de La Cagoule, estimant que cette organisation a été formée dans la crainte d’un « putsch de gauche ». Sous l’Occupation, il est nommé directeur de la presse au ministère de l’Information à Vichy de 1940 à 1942, puis consul général de France à Malaga de 1943 à 1944. Il est surtout connu pour avoir été avec Gabriel Jeantet un des deux « parrains » de François Mitterrand pour l’obtention de la Francisque en 1943. Après la guerre, il contribuera à divers titres de presse, comme les Écrits de Paris, Le Charivari, ou encore La Revue des Deux Mondes.

ARBOUIN (Gabriel).

Les Nations d'après leurs journaux. Petit essai de psychologie de la Presse. Avertissement par Paul Lombard.

Editions Bossard, 1917, in-12, 104 pp, broché, état correct. Les Nations d'après leurs journaux. Un exemple latin : la Presse italienne. L'exemple germanique : la Presse allemande. Allemands de Paris.

ARBRÉ DE LA ROCHE (B.).

Un Parquet en province. Etude de moeurs judiciaires.

Nantes, Chez l'auteur, 1881, in-12, 359 pp, reliure demi-toile époque, état correct. Roman de moeurs se déroulant sous le Second Empire : une fille de servante engrossée par un Baron, son amoureux, membre d'une société secrète de Paris, condamné à paraître devant les tribunaux, M. Mathieu.. à qui le Ministre accorda d'envoyer son protégé au parquet de Cholet, M. de Faraman, juge, qui s'amusait du rôle qu'on lui faisait jouer et qui lui permettait de ne pas dissimuler ses opinions politiques, etc.

ARBUS (Diane).

Diane Arbus.

Editions du Chêne, 1973, in-4°, 15 pp, 80 photographies pleine page hors texte, reliure éditeur, jaquette illustrée en noir et blanc, discret C. de bibl. au bas de la page de titre, bon état. Edition originale française, exemplaire du SP

La conception de ce livre est de Doon Arbus (fille de Diane Arbus) et de Marvin Israel (ami de Diane Arbus). Traduit de l'anglais par Pati Hill et Alain de la Falaise. Le texte est tiré des cours donnés par Diane Arbus en 1971 et qui ont été enregistrés ainsi que de différents écrits et interviews. Bien complet du feuillet de Table des légendes des photos en français (4 pp volantes).

ARCAY (Joseph d').

Notes inédites sur M. Thiers. L'homme privé, l'homme politique.

P., Ollendorff, 1888, in-12, xxxi-272 pp, préface de Francis Magnard, un fac-similé dépliant hors texte d'une lettre de Thiers, reliure demi-percaline brique, dos lisse avec fleuron doré et date en queue, pièce de titre basane havane, plats de couv. conservés, ex-libris Jean de Kergorlay (rel. de l'époque), bel état. Edition originale

La généalogie et la famille ; La carrière de journaliste, son rôle avant, pendant et après les journées de Juillet ; M. Thiers au pouvoir ; Le mariage ; Rentrée de M. Thiers dans la politique active ; Les amis et collaborateurs.

ARCELIN (Adrien).

Indicateur héraldique et généalogique du Mâconnais.

Marseille, Laffitte Reprints, 1976, in-8°, xxxi-487 pp, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, dos lisse, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Réimpression tirée à 300 ex. seulement de l'édition de Mâcon, 1865

Cet ouvrage donne, pour chaque famille : les armes, les fiefs, les origines, l'état généalogique, les alliances et les preuves. Avec le catalogue des échevins de Mâcon et le catalogue des gentilshommes qui ont tenu séance aux assemblées de la noblesse de Mâconnais. (Saffroy II, 19048)

ARCHES (Pierre).

La médicalisation des Deux-Sèvres au milieu du XIXe siècle.

Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1979, gr. in-8°, 54 pp, paginé 245-298, une carte et une gravure, notes, annexes, broché, bon état. Tiré à part extrait du “Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres”, 1979. On joint une carte a.s. de l'auteur

"Etude fourmillante de faits et d'idées. Dans l'esprit des travaux de J. Léonard, l'auteur exploite les résultats pour les Deux-Sèvres de l'enquête prescrite dans les départements en 1853 sur « la situation de la santé ». Si les médecins sont un pour 2.589 habitants, les pharmaciens, au nombre de 29 et dont la majorité ont entre 30 et 39 ans, sont un pour 11.159 habitants et absents des cantons les moins peuplés ; 38 médecins propharmaciens concourent avec eux à la distribution du médicament (p. 253-254). Entre le gros de la population, truffée de guérisseurs de toutes sortes (cf. p. 297-298) et recourant largement à l'automédication, et les médecins un fossé est entretenu par le coût des soins et par une hétérogénéité culturelle et sociale (p. 272-273). Une figure médicale originale est celle du Dr A. Ginestet, dont l'Almanach de la Santé pour 1851 prône à la fois l'homéopathie et le socialisme (p. 278-281). A Bilazais vivote une activité thermale (p. 272, 292-293)." (Revue d'Histoire de la Pharmacie, 1982)

[Architecture] – Collectif.

Quai Branly : Concours pour le Centre de Conférences Internationales de Paris.

P., Institut français d'architecture, Editions Carte Segrete, 1990, in-8°, 349 pp, très nombreuses illustrations, photos et plans, dans le texte et à pleine page, qqs-unes en couleurs, broché, jaquette illustrée, bon état

Textes de François-Régis Bastide, Jacques Leprette, J.-B. Duroselle, Bernard Marrey, etc.

[Architecture] – MAC DONALD (Donald) & Ira NAGEL.

Golden Gate Bridge: History and Design of an Icon.

San Francisco, Chronicle Books, 2008, in-12 à l'italienne, 128 pp, texte de Donald MacDonald et Ira Nagel, 70 illustrations en couleurs de Donald MacDonald, index, reliure pleine toile brique de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, dessin stylisé du pont en sépia au 1er plat, bon état. Texte en anglais

Le pont du Golden Gate (en anglais Golden Gate Bridge, littéralement le « pont de la porte d'or ») est un pont suspendu américain situé dans l'État de Californie, traversant le Golden Gate, détroit par lequel la baie de San Francisco débouche dans l’océan Pacifique. Il permet ainsi de relier la ville de San Francisco, située à la pointe nord de la péninsule de San Francisco, à la ville de Sausalito, située à la pointe sud de la péninsule du comté de Marin. Financée par la Work Projects Administration, sa construction, qui se heurte à de nombreuses difficultés, débute en 1933 et s’étale sur une durée de quatre ans, pour s’achever en 1937. Le pont du Golden Gate est jusqu’en 1964 le pont suspendu le plus long du monde et constitue aujourd’hui le monument le plus célèbre de San Francisco. Il est en outre aisément reconnaissable à sa couleur « orange international » et à l’architecture de ses deux pylônes. Selon un classement de l’American Society of Civil Engineers, l'ouvrage d'art fait partie des sept merveilles du monde moderne. — "Nine million people visit the Golden Gate Bridge each year, yet how many know why it's painted that stunning shade of "international orange" ? Or that ancient Mayan and Art Deco buildings influenced the design ? Current bridge architect Donald MacDonald answers these questions and others in a friendly, informative look at the bridge's engineering and 70-year history. This accessible account is accompanied by 70 of MacDonald's own charming color illustrations, making it easy to understand how the bridge was designed and constructed. A fascinating study for those interested in architecture, design, or anyone with a soft spot for San Francisco, Golden Gate Bridge is a fitting tribute to this timeless icon."

Archives.

Archives de la Maison de France (Branche d'Orléans). Tome IV : Catalogue des cartes et plans. Par Pascale Maillart et Georges West.

P., Archives nationales, 1986, in-8°, 399 pp, glossaire forestier, index, broché, bon état

Fonds de Dreux, Domaines d'Eu, de Haute-Marne, de Sicile ; Louis-Philippe, Marie-Amélie, princes et princesses d'Orléans ; Fonds Nemours.

Archives.

Les papiers de Sully aux Archives nationales. Inventaire par Robert-Henri Bautier et Aline Vallée-Karcher.

Imprimerie nationale, 1959, in-8°, 91 pp, avant-propos de André Chamson, préface de Charles Braibant, annexes, index, broché, bon état

"... Sans doute ce fonds, tel qu'il est entré aux Archives nationales, ne comprend-il ni correspondance ni aucun document d'intérêt privé, familial, religieux, domanial. Mais il contient une partie de la documentation réunie par Sully lui-même, en tant que ministre. Ces dossiers, l'inventaire les décrit, dans l'ordre de leur classement et presque pièce à pièce : registres du Trésor de l'Epargne (2-11) ; Dons du roi (12) ; Recettes générales (13) ; Domaine .(14-15) ; Tailles (16-18) ; Fermes (19- 20) ; Dettes du roi (21-24) ; Dossiers de documentation relatifs notamment à l'établissement des budgets (25-37) ; Ponts et chaussées, artillerie, etc. (38-48). En annexe figure l'indication des sources manuscrites ou imprimées, complémentaires du fonds inventorié, et une bibliographie sommaire. Tout concourt donc à faire de ce petit volume un précieux instrument de travail auquel devront désormais se reporter tous ceux qui s'intéressent, à un titre ou à un autre, aux finances et à l'économie de la France sous Henri IV." (Didier Ozanam, Bibliothèque de l'école des chartes, 1963)

Archives Ringelblum.

Archives clandestines du ghetto de Varsovie. Présentées et éditées par Ruta Sakowska. Tome 1 : Lettres sur l'anéantissement des Juifs de Pologne.

Fayard-BDIC, 2007, gr. in-8°, 334 pp, traduit du yiddish, de l'hébreu et du polonais, une photo d'Emanuel Ringelblum, qqs photos et fac-similés, un plan du ghetto, une carte, chronologie, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée, bon état

L'abomination des camps d'extermination ne doit pas faire oublier l'autre épisode sinistre de l'histoire des Juifs de Pologne au temps de l'occupation nazie, le ghetto de Varsovie, et d'ailleurs ces deux choses sont intimement liées. Voici rassemblée et pour la première fois traduite en français une extraordinaire documentation accumulée clandestinement dans le ghetto même en 1941, 1942 et 1943 par Emanuel Ringelblum, historien de métier, et ses amis pour porter témoignage du martyre subi alors par les victimes. Enterrées pour empêcher une destruction certaine, retrouvées après guerre, plus de 6000 pièces – inscrites en 1999 au Registre de la mémoire du monde par le Comité international consultatif de l'Unesco – ont fait tout récemment l'objet d'une publication scientifique par les soins de l'Institut historique juif de Varsovie. S'y côtoient des textes officiels, des articles de la presse juive clandestine, des correspondances privées et mille autres reliques. Ces écrits, ces photographies nous procurent une information irremplaçable. A un titre ou à un autre, tous nous émeuvent au plus profond. La publication des archives est une façon de cultiver la mémoire, ce qui est indispensable, mais elle nous incite aussi à faire de l'histoire, ce qui est d'une absolue nécessité, tant il est vrai que l'évocation de la Shoah ne saurait se dispenser ni de l'une ni de l'autre.

Archéologie Médiévale.

Archéologie Médiévale. Tome V. 1975.

Caen, CRAM, 1975, gr. in-8° carré, 532 pp, plans, figures et photos dans le texte et à pleine page, notes bibliographiques, broché, bon état

Table : Yves Esquieu et Roger Lauxerois, La nécropole de Saint-Pierre à Alba (Ardèche) - Christian Heck, Implantation religieuse et renouveau des campagnes en Provence (XIe-XIIIe s.) - Roger Bertrand et Mme M. Lucas, Un village côtier du XIIe s. en Bretagne : Pen-er-Malo en Guidel (Morbihan) - Danièle Foy, L’artisanat du verre creux en Provence médiévale - Gérard Nahon, L’archéologie juive de la France médiévale - J.-C. Capelle, Quelques aspects des prisons civiles en Normandie aux XIVe et XVe siècles (pp 161-206) - André Debord et Marie Leenhardt, La céramique d’Andone - J.-Fr. Raynaud, M. Colardelle..., Les vases à fond marqué du XIe s. dans la région Rhône-Alpes - Jacques Thiriot, Les fours de potiers médiévaux de Bollène (Vaucluse) - Roland-Piere Gayraud, La céramique médiévale de Condorcet - Anne-Véronique Sautai-Dossin, La céramique de la fin du moyen âge à Vauclair - Mélanges - Chronique des fouilles médiévales en France - Bulletin critique.

Archéologie Médiévale.

Archéologie Médiévale. Tome VII. 1977.

Caen, CRAM, 1977, gr. in-8° carré, 317 pp, plans, cartes, figures et photos dans le texte et à pleine page, notes bibliographiques, broché, bon état

Table : Bailey Young, Paganisme, christianisation et rites funéraires mérovingiens (pp 5-81) - Guy Verron, Christian Pillet, Un nouveau témoin de la présence anglo-saxonne en Basse-Normandie à l'époque mérovingienne : la fibule cupelliforme de Vierville (Manche) - Henri Galinié, La résidence des comtes d'Anjou à Tours - Claude Lorren , Le château de Rubercy. Etude de la demeure principale (c. 1150-1204) - Gabriel Manière, Un établissement des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem : La Salvetat de Serres - Danièle Foy, Lampes de verre et vitraux trouvés au prieuré de Ganagobie - Chronique des fouilles médiévales en France - Bulletin critique.

[Archéologie] – RUIZ (J.-C.)(dir.).

Gallo-Romains en Ile-de-France.

S.l., Association des Conservateurs des Musées d'Ile-de-France, 1984, gr. in-8° carré, 326 pp, préfaces, avant-propos et introductions de Hubert Landais, Michel Giraud, Jean-Claude Ruiz, Alain Duval et Françoise Beck, nombreuses illustrations, dessins, photos et cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Un ouvrage qui fait le point des connaissances sur les Gallo-Romains en Ile-de-France et une synthèse des dix expositions présentées de début novembre 1984 à fin janvier 1985 dans dix musées de la région Ile-de-France, chacune sur un aspect différent de ce passé. — Table : Vu du ciel, la photographie aérienne. – Des Gaulois aux Gallo-Romains. – L'art de bâtir. – Domaines et paysans. – Céramiques et potiers. – Les arts du métal. – Échanges domaines et transports. – Scènes de la vie quotidienne. – Divinités et sanctuaires. – Espaces et rites de la mort.

ARDOUIN-DUMAZET.

Voyage en France. 15e série. Les Charentes et la Plaine poitevine.

Berger-Levrault, 1898, in-12, 381 pp, 26 cartes ou croquis, index, reliure demi-basane carmin, dos lisse avec titres, tomaison et filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. passé, C. de bibl. effacé, bon état

Angoumois, Confolentais, Champagne de Cognac, Saintonge, Aunis, Plaine poitevine. — Par Victor-Eugène Ardouin-Dumazet (1852-1940). Entre 1893 et 1920, il rédige 66 volumes de "Voyage en France", ouvrages dans lesquels il fait un tour de France et décrit avec soin les diverses activités agricoles, industrielles et touristiques des pays traversés. Un précieux document sur l'état de la France rurale et urbaine à la fin du XIXe siècle, organisé en itinéraires et couronné à deux reprises par l'Académie française.

ARDOUIN-DUMAZET.

Voyage en France. 45e série. Région parisienne : IV. Sud-Ouest. Versailles et le Hurepoix.

Berger-Levrault, 1907 in-12, 355 pp, 15 cartes ou croquis, index, broché, dos recollé, bon état

Vallée de l'Yères, forêt de Sénart, Josas, Versailles, vallée de Chevreuse, Hurepoix (parties des départements de Seine-et-Marne et de Seine-et-Oise). — "C'est une belle œuvre que cette description des provinces françaises, si attrayante, si pleine de personnalité et de vie, un peu inégale, un peu inexpérimentée dans la description physique, mais si bien documentée pour les questions économiques. Tel qu’il est, cet ensemble, dont une partie seule aurait effrayé des gens moins laborieux, constitue un tableau surtout économique des régions francaises qu’il sera toujours utile de consulter. Dans la 45e série, à noter : la culture des roses près de Brie-Comte-Robert ; les cultures de la vallée de la Bièvre et de l’Yvette ; le rôle économique de Versailles ; et surtout les cultures maraichères de toute cette région de la banlieue méridionale de Paris." (A. Demangeon, Annales de Géographie, 1908)

AREF EL-AREF.

Guide abrégé du Dôme du Rocher et de Al-Haram Al-Sharif, publié par le soins du conseil suprême du biens dédiés (Wakfs) musulmans.

Jérusalem, Imp. de l'Orphalinat islamique, 1963, in-12, (8)-99-(4) pp, 38 illustrations, broché, agrafé, bon état

Ce guide est un résumé de l'ouvrage de l’historien Aref-El-Aref, une des figures fondatrices de l'historiographie palestinienne, ancien maire de Jérusalem-Est à l'époque jordanienne. — Le dôme du Rocher ou la coupole du Rocher, « premier monument qui se voulut une création esthétique majeure de l'Islam » (O. Grabar), est un sanctuaire érigé sur ordre du calife Abd al-Malik ibn Marwan à Jérusalem-Est, sur le « Haram al-Charif », le site qui comprend aussi la mosquée al-Aqsa, est le troisième lieu saint musulman après La Mecque et Médine. Achevé en l'an 691 ou dans la seconde partie de l'année 692 (an 72 de l'hégire), son dôme a été reconstruit en 1022 et rénové en 1089, 1318, 1448, 1830, 1874, 1962 puis complétement en 1994, durant laquelle des plaques de cuivres avec une fine couche de nickel et d'or sont posées. Le bâtiment suit le style architectural byzantin avec une influence perse sassanide. Les motifs des carreaux actuels, ont été installés par Soliman Ier en 1545-1552, et certains contiennent des sourates qui réfutent la trinité chrétienne. Le dôme du Rocher est décrit comme un « monument unique de la culture islamique » par l'historien de l'art Oleg Grabar.

ARGAN (Giulio Carlo).

L'Europe des capitales, 1600-1700.

Genève, Skira, 1964, gr. in-4°, 222 pp, 64 reproductions et photographies en couleurs contrecollées sur 60 planches hors texte, 60 illustrations en noir, index des noms cités, reliure éditeur, jaquette illustrée, rhodoïd, sous emboîtage (très lég. sali), bon état (Coll. Art, Idées, Histoire). Edition originale

"Dans “L'Europe des capitales”, M. Giulio Carlo Argan, de l'Université de Rome, étudie le XVIIe siècle. Celui-ci marque un recul sur l'optimisme logique de la Renaissance ; mais, en même temps qu'il voit le déclin de la pensée abstraite, il consacre le triomphe des images contre les tendances iconoclastes et le puritanisme de la Réforme. La défense et la revalorisation des images aura été la grande affaire du Baroque dont les extériorisations et le triomphalisme rejoignent la pompe de l'absolutisme. Ce moment correspond effectivement à l'apparition en Europe des villes-capitales, représentation monumentale de ce que Mumford appelle « l'idéologie du pouvoir ». Le monument devient le signe de cette idéologie. En fait, une grande partie de l'art du XVIIe siècle tend vers le style monumental dont le langage sera l'allégorie. Ce sens du monumental marque toute la période classique à son apogée, et Poussin saura l'étendre jusqu'aux paysages. Mais il s'agit aussi d'un art conquérant, qui cherche autant à persuader qu'à frapper le regard et les sens. Déjà l'art franchit les enceintes princières ; le monument ne respire plus seulement vers l'intérieur. L'importance des façades, les places, les perspectives, les jardins ouverts au public semblent inviter celui-ci à participer à ces fastes et à ces fêtes. Cet art baroque, où l'on n'a vu longtemps que surcharge et vaine complication, s'inscrit dans le renouvellement des techniques. L'audace, la gratuité, le défi à la pesanteur et à la logique sont à la mesure d'une époque qui pour la première fois envisage de donner à l'univers ses dimensions réelles et invente une nouvelle formule du merveilleux : le temps, l'espace et le mouvement." (Camille Bourniquel, Esprit, 1965)

[ARGENSON, René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'].

Essais dans le goût de ceux de Montagne [Montaigne], composés en 1736. Par l'auteur des Considérations sur le Gouvernement de France.

Amsterdam, 1785, 2 vol. in-8°, viii-230 et 231 pp, les 2 tomes reliés ensemble en un volume demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre doré, tête dorée (rel. postérieure), traces de mouillure ancienne sur les 35 premiers feuillets du tome 1, bon état. Edition originale rare

Ouvrage apprécié à l'époque et recherché aujourd'hui pour son contenu regroupant des pensées et anecdotes aussi bien philosophiques que morales et littéraires, composé par René-Louis de Voyer, marquis d'Argenson (1684-1757), ministre des Affaires étrangères sous Louis XV. Le livre « est composé de réflexions qu'il (d'Argenson) avoit faites avant d'entrer dans le Ministère, tantôt d'après ses lectures, tantôt d'après ses conversations avec les gens de son temps, dont la Société lui étoit chère, & dont il croyoit que la fréquentation pouvoit lui être de quelque utilité. Ces pensées, conçues dans le silence du cabinet, sont mêlées de traits & d'anecdotes » (pages v-vj). On y trouve également un intéressant passage sur la collection des livres précieux, l'auteur faisant référence à l'Abbé de Rothelin : « Sa bibliothèque commence à devenir très-considérable; il la montre volontiers & avec faste...» (tome 2, p. 151). L'auteur se montre très critique envers les bibliomanes : « Comme il (Rothelin) parle communément à des gens bien moins savans que lui, on ajoute foi à tout ce qu'il dit, & on le félicite de posséder de si belles choses, qui seront vendues bien cher après sa mort. Quelques gens sensés trouvent qu'il y a du charlatanisme dans cette démonstration, & je suis assez de leur avis... Il est plaisant d'imaginer qu'il pourra venir un temps, où des gens qui ne sauront pas un mot de Latin, mettront un prix exorbitant à des Livres écrits en cette Langue, qui ne seront nullement à leur usage; qu'ils donneront jusqu'à cent pistoles d'un Livre, parce que, sur un Catalogue connu, on l'aura honoré de l'épithete de Livre rare & singulier, & parce que, dans une vente précédente, il aura déjà été porté à un grand prix » (pages 152-154). L'originale de ce texte parut en 1785, imprimée à Paris par Moutard sous la fausse adresse d'Amsterdam et publiée par M. de Paulmy, fils de l'auteur. Le garde des Sceaux, Hue de Miromesnil, avait demandé à ce dernier de n'en faire imprimer qu'un petit nombre d'exemplaires si bien qu'il n'en fut tiré que 250 destinés à la famille et aux amis. La deuxième édition destinée au commerce date de 1787.— Une erreur d'impression a été commise lors de l'édition : le mot Montaigne a été orthographié Montagne !

ARGOUD (Antoine).

La décadence, l'imposture et la tragédie.

Fayard, 1974, gr. in-8°, 360 pp, 16 pl. de photos et 15 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état

"Ce que personne n'avait encore osé écrire. Partisan de l'Algérie francaise, adversaire du général de Gaulle dont il conteste toute l'action, le colonel Argoud est de ceux qui se rallièrent au général en mai 1958, comptant qu'il se prononcerait en faveur d'une Algérie francaise. L'illusion fut courte. Dans son livre, le colonel Argoud ne recule devant la description d'aucune scène, devant la mise en cause d'aucun des collaborateurs les plus proches du chef de l'Etat. Et l'on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit probablement le document le plus explosif de l'après Algérie francaise." — Le colonel Antoine Argoud devient à quarante-quatre ans l'un des plus jeunes colonels de l'armée francaise. Très proche du général Massu jusqu'en 1960, il rompt avec la « légalité républicaine » lors du putsch d'Alger. Il devient, après l'échec du putsch, l'un des dirigeants de l'O.A.S. Enlevé à Munich par des barbouzes, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité, puis amnistié en 1968.

ARGUEDAS (Alcides).

Histoire générale de la Bolivie. Traduite de l'espagnol, résumée et adaptée au français par S. Dilhan.

Félix Alcan, 1923, gr. in-8°, 158 pp, une carte dépliante hors texte, reliure demi-percaline vermillon à coins, soulignures crayon, bon état

ARGYRE (Gilles d').

Les Tueurs de Temps.

Fleuve Noir, 1965, in-12, 191 pp, broché, couv. illustrée par Brantonne, état correct (Coll. Anticipation n° 263)

ARGYRIS (Chris).

Intervention Theory and Method: A Behavioral Science View.

Reading, Mass., Addison-Wesley, 1970, gr. in-8°, x-374 pp, index, reliure percale brique de l'éditeur, qqs rares annotations crayon, bon état. Texte en anglais

Chris Argyris (1923-2013), est un universitaire et chercheur en sciences sociales américain, théoricien des organisations. Il est professeur à l’université Harvard après avoir enseigné pendant vingt ans à université Yale où une chaire porte maintenant son nom. Il est connu pour ses théories de l'apprentissage et ses apports à la théorie de la connaissance tacite. Ce livre est un classique du "développement organisationnel" où il étudie le rôle du chercheur en sciences sociales, à la fois en tant que chercheur et acteur.

ARGYROPOULO (Périclès A.).

La Politique européenne au jour le jour, 1942-1944.

P., Editions Minerve, 1945, pt in-8°, 245 pp, broché, dos recollé, qqs pages mal coupées, état correct. Rare

Articles publiés au Caire, dans le quotidien La Bourse Egyptienne, de décembre 1942 à juillet 1944, durant le séjour au Moyen-Orient de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Grèce. — I. Politique générale ; II. URSS ; III. L'Allemagne ; IV. Questions balkaniques ; V. La Grèce au combat ; VI. La France renaissante.

ARIEH (Ben-Tov).

Face au génocide. La Croix-Rouge et les Juifs de Hongrie, 1941-1945.

Lausanne, Payot, 1997, in-8°, 232 pp, biblio, index, broché, bon état

ARIKHA (Avigdor).

Avigdor Arikha. Dessins et gravures.

P., Berggruen, 1980, in-8° étroit (22 x 11,5 cm), (94) pp, non paginé, préface de A. Arikha, reproductions et descriptions de 78 oeuvres de l'artiste, notice biographique, broché, couv. illustrée, qqs annotations au feutre, bon état (Plaquette 68 de la galerie Berggruen à Paris)

ARIOSTE (Ludovico Ariosto, dit l').

Roland Furieux. Edition revue et corrigée, traduction par le comte de Tressan.

P., Paulin, 1846, 4 vol. in-16, xi-300, 280, 297 et 284 pp, notes, les 4 tomes reliés en 2 volumes demi-toile havane, dos lisses avec filets à froid, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état

Chef-d'œuvre de l'Arioste, poète italien de la Renaissance, le Roland Furieux (Orlando Furioso), parodie du poème chevaleresque, tresse, avec une habileté et une ironie, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de Roland vainement amoureux de l'inconstante Angélique, enfin les amours et le mariage de Roger et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux, expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Âge, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, l'ont surnommé le divin Arioste et son ottava rima a été appelé ottava d'oro (la huitième d'or). Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de six chants.

ARISTOPHANE.

Comédies. T. I : Les Acharniens - Les Cavaliers - Les Nuées. Texte établi par Victor Coulon et traduit par Hilaire van Daele.

Les Belles Lettres, 1934, in-8°, xxxii-403 pp, 2e édition revue et corrigée, broché, état correct. Texte et traduction (Coll. Budé)

Si Aristophane est de loin le premier des auteurs de comédies grecs, il est encore fort mal connu : les informations relatives à sa biographie sont rares et souvent douteuses. Ni la date de sa naissance ni celle de sa mort ne sont établies avec certitude : tout au plus peut-on affirmer qu'Aristophane était athénien et qu’il vécut entre 450 et 375 avant J.C. Ses œuvres cependant révèlent, à défaut de sa vie, ses opinions et surtout son audace : Les Acharniens osent, en pleine guerre du Péloponnèse, un plaidoyer pour la paix, Les Cavaliers s’insurgent contre la politique de Cléon, et Les Nuées sont un réquisitoire contre l’enseignement sophistique. Le dramaturge use de son puissant talent comique pour défendre ses idées : outre un auteur exceptionnellement drôle, Aristophane est aussi un ancêtre de l’écrivain engagé. Des 44 pièces composées, selon la tradition, par Aristophane, seules onze nous sont parvenues...

ARISTOTE.

Politique d'Aristote. Traduite du grec, avec des notes et des éclaircissements, par Charles Millon. On a joint à cet ouvrage une notice sur Aristote et sur ses Ecrits ; une liste chronologique des éditions de ses Oeuvres ; plusieurs Extraits de Platon, et les deux Traités des Xénophon sur les républiques de Sparte et d'Athènes.

Artaud, 1803, 3 vol. gr. in-12, cxxvj-287-384-403 pp, un portrait en frontispice, reliure modeste dos et coins demi-toile bleue, bon état

ARISTOTE.

Politique. Livres I et II. Texte établi et traduit par Jean Aubonnet.

Les Belles Lettres, 1960, in-8°, ccvi-261 pp, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), dos uniformément passé, un mors recollé, bon état (Coll. Budé). Texte grec et traduction française en regard

"Début d'une édition critique (texte et traduction) de “La politique” d'Aristote, dont le besoin se faisait cruellement sentir. L'introduction de deux cents pages, due au traducteur, constitue un véritable ouvrage qui examine successivement la place de “La politique” dans la vie et l'oeuvre d'Aristote, la composition et la date de “La politique” (il soutient avec raison, semble t-il, l'unité de sa composition et la valeur de l'ordre traditionnel des livres), enfin le destin de l'oeuvre : la place de “La politique” dans l'histoire des idées, ce qui lui permet d'esquisser un véritable tableau de l'histoire de la pensée politique." (Revue française de science politique, 1961)

ARIÈS (Philippe).

Le Temps de l'histoire.

Monaco, Editions du Rocher, 1954, in-12, 325 pp, broché, qqs rares soulignures crayon, couv. illustrée lég. salie, sinon bon état. Edition originale

"Tout en conservant et en perfectionnant son outillage scientifique de recherche, l'Histoire se conçoit comme un dialogue où le présent n'est jamais absent. Elle abandonne cette indifférence que les maîtres d'autrefois s'efforçaient de lui imposer. L'historien d'aujourd'hui reconnaît sans honte qu'il appartient au monde moderne et qu'il travaille à sa manière à répondre aux inquiétudes – qu'il partage – de ses contemporains. Son optique du passé demeure liée à son présent – un présent qui n'est pas seulement une référence de méthode. Désormais, l'Histoire cesse d'être une science sereine et indifférente. Elle s'ouvre au souci contemporain dont elle devient une manière d'être dans le temps de l'homme moderne. A une civilisation qui élimine les différences, l'Histoire doit restituer le sens perdu des particularités." (Philippe Ariès). Philippe Ariès (1914-1984) a écrit notamment “L'Enfant et la vie familiale sous l'Ancien régime” et “L'Homme devant la mort”.

ARIÈS (Philippe).

L'Homme devant la mort.

Seuil, 1977, gr. in-8°, 642 pp, notes, index thématique et index des noms, broché, couv. illustrée, qqs marques au stylo en marges, état correct (Coll. L'Univers historique). Edition originale

Livre I : Le temps des gisants ; Livre II : La mort ensauvagée. – Paru en 1977, le livre a connu immédiatement un succès très important : résultat de quinze ans de travaux sur plus d'un millénaire d'histoire occidentale, cette somme a animé et dominé un vaste mouvement de recherches et de publications sur les attitudes en face de la mort. – En 1975, Philippe Ariès publiait un petit livre d'Essais sur l‘histoire de la mort en Occident. L‘auteur qui depuis le début des années soixante s'était lancé en pionnier solitaire sur ce territoire quasi vierge, décidait – vu la récente et extraordinaire popularité du thème de la mort – de présenter en raccourci les conclusions auxquelles il était parvenu après tant d‘années de recherches. Ce n‘était que l‘ébauche d‘une grande oeuvre à venir. La voici enfin achevée. C‘est une somme – de patience, d‘érudition et de travail. C‘est un monument – plus d‘un millénaire d‘histoire psychologique, les sources les plus diverses mises à contribution, le foisonnement maîtrisé d‘une culture immense. C‘est une révélation : sous l‘histoire politique qui, dans notre subconscient, rythme notre passé collectif, l‘auteur nous révèle l‘évolution plus souterraine et sans doute plus essentielle des relations que l'homme d‘Occident a entretenues et entretient avec la mort. Du même coup sont élucidés quelques-uns des grands mystères séculaires qui gouvernent notre destin.

ARIÈS (Philippe).

Un historien du dimanche. Avec la collaboration de Michel Winock.

Seuil, 1980, in-8°, 219 pp, broché, couv. illustrée, bon état

Souvenirs en toute liberté du grand historien de tradition politique monarchiste, dont les amis se nomment Pierre Boutang ou Raoul Girardet, marqué dans sa jeunesse par l'Action Française... Michel Winock lui consacre, en 1980, ce volume d'entretiens qui inaugure en quelque sorte la vogue de l'ego-histoire (même s'il s'agit moins, dans ce cas, d'une véritable démarche autobiographique que des simples réponses, souvent amusées, de Philippe Ariès aux questions que lui pose son interlocuteur). — Philippe Ariès a été en délicatesse avec les pères jésuites, un jury d'agrégation, le général de Gaulle, les curés de gauche, l'histoire événementielle, un monstre froid nommé l'Etat, l'administration, l'Université, le bacille de Koch, le national-progressisme de la droite au pouvoir, les enfants de Marx et de Coca-Cola. En revanche, il cousine ou conspire avec les Pieds-Noirs, les Algériens de Maisons-Laffitte, les gauchistes, les maurrassiens hétérodoxes, la liturgie latine, l'histoire selon les Annales, l'ancienne France, les Québécois, la sociabilité méditerranéenne, le vin blanc de Californie, Michel Foucault, Ivan Illich, la Maison de France... Historien d'avant-garde, longtemps solitaire, brusquement célèbre, il a pressé notre passé de quelques questions aussi nouvelles que fondamentales : quelles étaient les attitudes de nos ancêtres devant la naissance, l'enfance, la famille, la sexualité, la mort ? Avec lui, la vieille histoire historisante, la chronique des grands, les événements politiques, les guerres entre les peuples ont pris figure d'anecdotes : le tuf de notre passé est ailleurs, en deçà de nos consciences et au-delà de nos manuels. Personnalité peu commune, qui avoue ses contradictions avec une franche joie de vivre et un goût prononcé pour l'amitié, Philippe Ariès se rit des étiquettes sous lesquelles on voudrait consigner les individus et contenir les passions. S'il aime une chose entre toutes, c'est la liberté de l'esprit – comme on pourra l'apprécier tout au long de cet auto-portrait. (4e de couverture)

ARKELL (Anthony John).

A History of the Sudan. From the Earliest Times to 1821.

University of London, The Athlone Press, 1955, pt in-8°, xvi-249 pp, foreword by Sir Harold MacMichael, 24 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure pleine toile brique de l'éditeur, jaquette (défraîchie), bon état. Edition originale. Texte en anglais

ARLACCHI (Pino).

Mafia et Compagnies. L'éthique mafiosa et l'esprit du capitalisme.

Presses Universitaires de Grenoble, 1986, in-8°, 239 pp, traduit de l'italien, préface de Jean Ziegler, 12 documents (10 en fac-similé avec traduction en français), 11 tableaux, broché, couv. illustrée, discret C. de bibl., bon état

À une mafia peu organisée, ancrée dans la société traditionnelle, assurant une fonction sociale de médiation entre les communautés locales et leur environnement, fonction qui lui permet d'asseoir sa légitimité, aurait succédé une « mafia entrepreneuriale », fortement structurée, profitant des opportunités d'enrichissement que fournit le développement économique (marchés publics, trafic de drogue), insérée dans les appareils politiques et administratifs qui gèrent en Sicile l'essentiel des ressources sociales, recherchant beaucoup moins que par le passé le soutien diffus et la reconnaissance des populations, par là privée de la légitimité culturelle dont jouissait la « vieille mafia ». Un ouvrage qui décrit parfaitement l’esprit économique de la Mafia. Les méthodes utilisées sont le crime et par conséquent l’intimidation, le découragement de la concurrence, l’organisation autoritaire du travail s’accompagnant d’une disponibilité en ressources financières considérables, provenant notamment du blanchiment de l’argent criminel. L’auteur précise : « les importants capitaux engendrés par le circuit de l’activité illégale du mafioso tendent en effet à être versés dans le circuit des opérations des entreprises “légales” ». — Pino Arlacchi a été professeur associé en sociologie appliquée à l'Université de la Calabre, à l'université de Florence, et également professeur externe de l'université Columbia de New York. Il est devenu célèbre pour ses études et ses essais sur la mafia.

ARLAY (Pierre d').

Choses d'Afrique. Voyage d'un curieux.

P., Librairie classique et d'éducation, A. Pigoreau, s.d. (1891), in-8°, viii-398 pp, un frontispice et 3 planches gravées hors texte, reliure demi-toile rouge, dos lisse avec titres et caissons en noir, encadrements noir et or au 1er plat et noir au 2e plat, tranches dorées, bon état

Roman à destination de la jeunesse.

ARLINCOURT (Charles Victor Prévot, vicomte d').

L'Italie rouge, ou Histoire des Révolutions de Rome, Naples, Palerme, Messine, Florence, Parme, Modène, Turin, Milan, Venise, depuis l'avènement du Papie Pie IX, en juin 1846, jusqu'à sa rentrée dans sa capitale en avril 1850.

P., Allouard et Kaeppelin, 1850, in-12, xxxi-294 pp, sixième édition, reliure demi-chagrin vert, dos lisse à faux-nerfs pointillés, titres dorés (rel. de l'époque), bon état

Charles-Victor Prévost d'Arlincourt, appelé Vicomte d'Arlincourt (1788-1856) est un romancier, poète et auteur dramatique. Chevalier de la légion d'honneur, Grand croix de François Victor de Naples et de Constantin de Parme, Commandeur de l'ordre de St Grégoire de Rome, Chevalier de St Louis, de Malte, de l'Étoile polaire etc. La popularité de cet écrivain, surnommé « le Prince des romantiques » avant de tomber peu à peu dans l'oubli, rivalisa au début des années 1820 avec celle de Victor Hugo. En 1850, il rapporte d'un voyage en Italie un récit, L'Italie rouge, où il dépeint ce que sont pour lui les horreurs du Risorgimento. — "L'Italie rouge : en France, la monarchie représentative conduisait à la royauté citoyenne ; celle-ci menait à la république démocratique et au bout de tout dela, était le « socialisme ». En Italie, les Carbonari créérent les sociétès secrètes qui fondèrent la Jeune Italie ; celle-ci menait à la république unitaire; et, au bout de tout cela, était « l'Italie rouge ». En chaque pays, différents noms, différents langages, diverses routes ; de deux côtés, même pensée, même but."

ARMAGNAC (Lieutenant d').

Le Mzab et les pays Chaamba. Bois et dessins de Mlle F. de Rode. Couverture de Mme Y. Kleiss-Herzig. Ouvrage orné de 24 hors texte en héliogravure.

Alger, Baconnier, 1934, gr. in-8° carré, 205 pp, 24 héliogravures hors texte tirées en sépia hors texte, bois, dessins et photos dans le texte, reliure demi-chagrin fauve à coins, dos à 5 larges nerfs, pièce de titre basane verte, fleuron doré, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état. Rare

Première partie. Le Mzab : Vers le Sud - la Chebka, terre d'exil - Ghardaïa - En remontant l'Oued Mzab – 2ème partie. Les pays Chaamba : Metlili, berceau des Chaamba - Le riant visage d'El-Goléa - histoire et légende d'El-Goléa - El-Goléa depuis l'occupation française - Ouargla - Le chameau - Renseignements touristiques.

ARMAND (Louis).

Savoie. Présentation de L. Armand, photographies de Loïc Jahan, notices géographiques, historiques et archéologiques de Pierre Moreau.

Hachette, 1958, in-8° carré, 126 pp, 59 pl. en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, reliure de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. (Coll. Les Albums des Guides Bleus)

ARMAND-MASSON (Claude).

Ligne Maginot, bastion inutile.

Fasquelle, 1942, in-12, 192 pp, 3 plans pleine page (profil de la casemate, sous-sol, rez de chaussée), broché, bon état

Ce livre, présenté comme un roman, est en fait un journal des derniers jours de la ''drôle de guerre'' (du 10 mai au 1er juillet 1940) vécus par les 26 hommes d'équipage de la casemate C24 situé en Lorraine, près de Crusnes entre Metz et Longwy. Les descriptions de la vie dans le confinement de la casemate sont riches en détails, notamment dans les moyens d'observations (périscope, épiscope, bloc-jumelle, projecteur, etc.). L'auteur traduit parfaitement l'amertume des soldats qui, sans avoir été vaincus, ont du remettre leurs armes aux troupes allemandes.

ARMBRUSTER (Carl J.).

La Vision de Paul Tillich.

Aubier, 1971, in-8°, 315 pp, broché, bon état

ARMENGAUD (André).

Démographie et sociétés.

Stock, 1966, in-8°, 212 pp, édition originale, ex. du SP, envoi a.s.

ARMENGAUD (André).

Démographie et sociétés.

Stock, 1966, in-8°, 212 pp,

ARMENGAUD (André).

La Famille et l'enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe siècle. Aspects démographiques.

P., SEDES, 1975, in-12, 193 pp, biblio, broché, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Regards sur l'Histoire)

Bonne mise au point sur l'histoire de la famille et de l'enfant, issue d'un cours professé en 1974-1975 à l'Université de Toulouse-le Mirail. Bibliographie critique (12 p.) in fine.

ARMENGAUD (André).

Les Populations de l'Est-Aquitain au début de l'époque contemporaine. Recherches sur une région moins développée (vers 1845 - vers 1871). (Thèse).

P. et La Haye, Mouton et Co, 1961, gr. in-8°, 592 pp, 32 cartes et tableaux, biblio, index, broché, bon état

"Etude sur l'Ariège, la Haute-Garonne, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, divisée en trois parties : La première décrit l'état économique, social et démographique de la région vers la fin de la Monarchie de Juillet. La seconde traite des transformations de l'économie, de la société, et de la population régionales, de la fin de la Monarchie de Juillet aux premières années de la Troisième République. La troisième, est consacrée à l'étude de l'esprit public. (...) On voit ce que l'ouvrage apporte de nouveau : à l'image d'un sud-ouest prospère, il substitue le tableau d'une région à l'économie et au niveau de vie médiocres, où, dans la période considérée, la dépopulation s'explique plus par l'émigration que par la « dénatalité »." (Population, 1963)

ARMSTRONG (Anne).

Capitulation sans conditions.

Presses de la Cité, 1963, in-8°, 281 pp, traduit de l'anglais (Unconditional Surrender: The Impact of the Casablanca Policy Upon World War II. Rutgers University Press, 1961), cart. éditeur, jaquette illustrée lég. abîmée, bon état

Le 24 janvier 1943, vers midi, à l'issue de la conférence de Casablanca, le président Roosevelt déclara devant les correspondants de guerre que le Premier ministre britannique W. Churchill et lui-même étaient « résolus à n'accepter qu'une capitulation sans conditions de la part de l'Allemagne, du Japon et de l'Italie ». Cette exigence devait désormais dominer jusqu'à la fin des hostilités les rapports des Alliés avec leurs ennemis et était destinée à avoir sur le monde de l'après-guerre des répercussions dont les conséquences sont aujourd'hui encore difficilement mesurables. C'est à l'examen sous tous ses aspects de cette décision capitale qu'est consacré le présent ouvrage...

ARMSTRONG (Hamilton Fish).

Tito et Goliath.

P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 363 pp, broché, bon état

Sur la rupture avec le Kominform. Tout ce qui concerne les rapports entre la Yougoslavie et l'URSS a été confirmé dans une large mesure par le développement politique ultérieur.

[Arménie] – Jean-Claude Kebabdjian, Gérard Bédrossian (dir.).

Ani. Cahiers arméniens n° 3. Le Canada terre d'immigration.

P., Editions Astrid, 1987, in-4°, 105 pp, 35 photos et illustrations, 2 cartes, broché, bon état

Revue semestrielle, publiée par le Centre de recherches sur la diaspora arménienne (CRDA). — Table des matières : Le Canada (pp. 10-51) ; Le Canada terre d’immigration (Pierre Ter-Sarkissian) ; Bilinguisme et mosaïque ethnique (Nicole Koulayan) ; L’expérience multiculturelle au Canada (A. et K. Bedrossian) ; Une figure du multiculturalisme : Dr Kevork K Baghdjian ; Emigrants vers le Nouveau Monde (Garo Chichekian) ; Les « Georgetown Boys » (Jack Apramian) ; Itinéraires : Yervant Pastermajian, Tigrane Gabriel, Maryvonne Kendergi ; Une identité inscrite dans la modernité ; L’école Alex Manoogian d’Armen Québec ; L’école Sourp Hagop ; L’école des Soeurs Arméniennes Catholiques ; L’Association Culturelle Tekeyan ; L’Institut Zoryan du Canada ; Littérature arméno-canadienne (Lorne Shirinian) ; Avec Chaké Minassian, de l’Université du Québec à Montréal ; Approche d’une œuvre : Ara Baliozian ; Kaléidoscope. // Rouben Mamoulian (Arby Ovanessian) ; L’Europe à l’épreuve de la Turquie (Armand Sarian) ; « Les problèmes azerbaïdjanais » (Serge Afanasyan) ; « Mon ami Tigrane » (Pierre Ter-Sarkissian) ; Les Arts Arméniens, aux éditions Mazenod ; La Cilicie au carrefour des empires de Claude Moutafian (Gérard Bédrossian) ; Regard sur une œuvre : Mirella Aprahamian (Evelyne Kotchounian) ; «On n’a pas tous les jours vingt ans », Navasart au Zénith (Eddy Djololian) ; La psychologie de l’enfants, entretien avec Mme Jeanine Beaudichon ; Notes de lecture.

ARNAL (Jacques).

Boulevard de la Mondaine. Souvenirs recueillis par Jean-Pierre Imbrohoris.

Filipacchi, 1989, in-8°, 271 pp, annexes et documents

ARNAUD (André-Jean).

Les Origines doctrinales du Code civil français. (Thèse).

P., L.G.D.J., R. Pichon et Durand-Auzias, 1969, gr. in-8°, xvi-326 pp, préface de Michel Villey, un dépliant hors texte, sources et biblio, dictionnaire biographique des principaux juristes, index, reliure pleine toile rouge, dos lisse avec pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état (Coll. Bibl. de philosophie du droit, vol. IX)

M. Arnaud a choisi pour sa thèse de droit un sujet qui, par son ampleur, est assez inhabituel dans ce genre de travaux : les origines doctrinales du Code civil français. Après une introduction rapide sur les doctrines juridiques aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’auteur étudie les artisans du Code civil, examine leur formation intellectuelle, leur culture juridique. Il ne se borne pas aux quatre rédacteurs officiellement désignés par Bonaparte le 24 thermidor an VIII, Tronchet, Bigot de Préameneu, Portalis et Maleville ; il y ajoute cinq autres juristes qui eurent à son avis une influence aussi grande que les quatre rédacteurs en titre : Treilhard, Merlin de Douai, Cambacérès, Berlier et Bonaparte. Les cinq premiers étaient des hommes âgés, favorables à une monarchie constitutionnelle et peu enclins à de trop grandes innovations ; des derniers, Cambacérès, Merlin et Bonaparte avaient joué dans la Révolution le rôle que l’on sait ; Berlier, plus jeune, est moins connu, néanmoins il avait été le rapporteur d’un certain nombre de lois révolutionnaires importantes. L’auteur montre quel enseignement ils avaient reçu dans les facultés de droit, quels ouvrages juridiques ils avaient lus, quels salons ils avaient fréquentés, quels voyages les avaient formés. Ainsi est établie une base solide pour comprendre comment ces neuf hommes infléchirent les travaux préparatoires effectués par les Assemblées réunies depuis 1789. La deuxième et la troisième partie du volume montrent les efforts tentés en France depuis le milieu du XVIIe siècle en vue de l’unification du droit : les auteurs du Code civil n’étaient pas des novateurs, ils s’inscrivent à la suite d’une longue série de juristes. Partisans du droit romain et du droit coutumier, on le sait, s’opposaient. (...) Le Code civil n’est donc ni l'œuvre de Napoléon, comme certains le croient encore, ni celle d’une dizaine de juristes, mais l’aboutissement de nombreux travaux entrepris depuis le XVIIe siècle. La dernière partie est consacrée aux origines des articles 544 (droit de propriété) et 1134 (les conventions légalement formées tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faites). L’étude sur les origines de l’article 544 est particulièrement intéressante. On dit souvent que le Code civil a établi le droit de propriété « au sens romain du mot ». L’auteur montre que c’est faux. Il analyse avec beaucoup de finesse la notion de propriété dans le droit romain et prouve qu’elle était très éloignée de la propriété « absolue » créée par le Code civil. En fait, le droit de propriété, tel que l’a formulé le Code a été établi par les romanistes modernes dont Pothier a repris la doctrine. Portalis s’est fait le porte-parole de Pothier, mais Bonaparte a beaucoup insisté pour que le droit de propriété soit aussi absolu que possible. Il s’agissait de rassurer les propriétaires, bourgeois et paysans, qui le soutenaient, et notamment les acquéreurs de biens nationaux. Quant à l’article 1134, il ne puise pas non plus ses origines dans le droit romain, mais il vient du droit canon, et a été aussi formulé par Pothier. L’ouvrage de A.-J. Arnaud se termine par des annexes très importantes : des indices des noms de matières, de lieux et de personnes ; une étude très complète des sources et de la bibliographie, présentée dans un ordre méthodique ; un tableau synoptique des influences doctrinales sur le Code civil, à partir de 1650 ; une liste chronologique des juristes et des principaux auteurs français et étrangers cités ; enfin un Dictionnaire biographique, fort bien établi des juristes français et étrangers dont l’œuvre a fait l’objet d’un commentaire ; au total cent pages qui font de l’ouvrage non seulement un livre d’un grand intérêt, mais un excellent instrument de travail. (Jacques Godechot, Annales historiques de la Révolution française, 1973) — René Rodière résume dans ces termes le travail accompli par A.-J. Arnaud : « ...thèse remarquable par l’intelligence de la méthode appliquée et la qualité de l’érudition utile qui l’appuie » (RIDC, 1974, p. 894 et suiv.).