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BERGOT (Erwan).

Bataillon Bigeard. Indochine 1952-1954, Algérie 1955-1957.

Presses de la Cité, 1977, in-8°, 297 pp, préface du général Bigeard, 16 pl. de photos hors texte, cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Troupes de choc)

L'histoire du 6e Bataillon de parachutistes coloniaux (6e B.P.C.) ayant pour chef de bataillon le commandant Bigeard (et dont l'auteur fit partie), débarqué en Indochine le 28 juillet 1952 et dissous le 31 mai 1954, et du 3ème Régiment de parachutistes coloniaux (3e R.P.C.) commandé par le lieutenant-colonel Bigeard, créé le 1er novembre 1955 dans le Constantinois et qu'il dirigea jusqu'en février 1958.

LAS CASES (Comte de).

Le Mémorial de Sainte-Hélène.

Sans nom d'Éditeur (Imp. Tournon), 1966, 8 vol. pt in-8° carré, 311, 227, 228, 280, 193, 208, 219 et 293 pp, 97 documents, gravures et cartes hors texte (certains dépliants, certains en couleurs), reliures demi-skivertex noir, dos lisses avec titres, fleuron, filets et roulettes dorés, plats de feutrine rouge avec encadrement doré et abeilles impériales, signets, rhodoïds (rel. de l'éditeur), tiré sur Bouffant, ex. nominatif numéroté, bon état

Complet. — Édition réalisée d'après les maquettes originales d'Erwin Banz, composé en Bodoni corps 10 et tiré sur bouffant de luxe "Fleur d'Alfa" des Papeteries d'Avignon, cet ouvrage a été achevé d'imprimer le 15 avril 1966, sur les presses de l'Imprimerie Tournon. Cette édition de luxe, entièrement composée de volumes numérotés, a été réalisée sous la direction de Monsieur René Harot, historien. Les illustrations dues à l'obligeance du Cabinet des Estampes, de la Bibliothèque Nationale et de la Bibliothèque Marmottan, ont été tirées sur offset.

DONOVAN (James).

L'Affaire Abel.

Fayard, 1965, pt in-8°, 292 pp, traduit et adapté de l'américain par Maître Daniel Bécourt, préface de Constantin Melnik, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète). Edition originale française

Le 21 juin 1957, après neuf ans de vie clandestine aux Etats-Unis, le colonel Rudolf Abel est cueilli par le FBI dans un hôtel de Brooklyn. En pleine guerre froide, l'arrestation d'un espion soviétique sur le sol américain fait grand bruit. Son procès, en octobre de la même année, déchaîne les passions. Abel pourra-t-il échapper à la peine de mort ? James B. Donovan, ancien officier de l'OSS, l'agence de renseignement devenue la CIA, est désigné pour défendre Abel – une mission impopulaire qu'il accepte cependant. L'avocat va tout faire pour que son client se voie offrir un procès loyal et lui éviter la chaise électrique. Après tout, ne pourrait-il un jour servir de monnaie d'échange si un soldat américain de haut rang était capturé par les Soviétiques ? Donovan entraîne le lecteur dans les coulisses du procès et des tractations, souvent tendues, qu'il mena avec Moscou pour aboutir à l'échange le plus célèbre de la guerre froide, contre le pilote américain de l'U.2, Francis Powers, intervenu sur le pont reliant Berlin-Ouest à Potsdam. Un document clé sur les guerres entre services secrets pendant la guerre froide.

ARTAGNAN (Charles de Batz-Castelmore, Comte d').

Mémoires de Mr. d'Artagnan, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du Roi. Edition établie et préfacée par Edouard Glissant.

P., Jean de Bonnot, 1965-1966, 3 vol. in-8°, 9 ff-iii-439, iv-429 et iv-463 pp, imprimé sur papier vergé filigrané, nombreuses gravures d'époque reproduites dans le texte et hors texte (certaines de Jacques Callot et Abraham Bosse), bandeaux, lettrines, culs-de-lampe, reliures plein cuir blond de l'éditeur, dos lisses, pièces de titre basane noire, plats décorés de blasons et filets à l'or fin, têtes dorées, bon état

"Mémoires de Mr. d'Artagnan, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du Roi, contenant quantité de choses particulières et secrètes qui se sont passées sous le règne de Louis le Grand." — Charles de Batz-Castelmore, comte d'Artagnan, plus connu sous le nom de d'Artagnan, homme de guerre né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673, pendant la guerre de Hollande. On connaît peu de choses du véritable d'Artagnan. Il n’existe de lui qu’un portrait dont l’authenticité n’est pas garantie, et des mémoires apocryphes parus en 1700, soit vingt-sept ans après sa mort, où le vrai se mêle au faux. Ils furent rédigés par Gatien de Courtilz de Sandras (1644-1712) à partir de notes éparses laissées par d'Artagnan, qui a découvert la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille, alors que Baisemeaux, ex-compagnon de d’Artagnan, en était gouverneur. Engagé dans la compagnie des Mousquetaires, Courtilz quitte l'armée au bout de dix-huit ans pour devenir polygraphe et vivre de sa plume. Auteur fécond et imprudent, il sera emprisonné plusieurs fois à la Bastille. Alexandre Dumas s'est inspiré de ces mémoires pour composer son personnage de d'Artagnan dans “Les Trois Mousquetaires” et “Vingt Ans après”.

JACQUEMIN (Gaston).

La vie publique de Pierre Laval, 1883-1945.

Plon, 1973, in-8°, 352 pp, broché, bon état

Les débuts, 1883-1924 ; L'entre-deux guerres, 1924-1939 ; Vichy, 1940-1944 ; Le procès et la mort, 1945. — "Écrit en 1947 par un ancien sous-préfet de Vichy aujourd'hui installé à Bruxelles, cette biographie politique de Laval a récemment été retrouvée par sa fille, Josée de Chambrun, qui s'est fait un devoir filial de la publier telle quelle. Plaidoyer passionné en faveur de l'homme qui avait « souhaité la victoire de l'Allemagne parce que sans elle le bolchévisme s'installerait partout en Europe », ce livre présente Laval comme un paysan, pacifiste et patriote, cherchant à protéger son pays des horreurs d'un gauleiter et mourant victime d'un crime judiciaire. Grand absent du livre, le nazisme dont la menace devient presque pâle à côté de celle des « antifascistes » qui, généreux ou machiavéliques, sont depuis 1935 toujours dirigés par Moscou." (Revue française de science politique, 1974)

SARS (Comte Maxime de).

Le Cardinal de Fleury, apôtre de la paix.

Hachette, 1943, in-12, 252 pp, sources, broché, couv. illustrée, bon état

"Dans ce volume fort attrayant, le comte de Sars montre que la plupart des historiens ne font pas au cardinal de Fleury la place qu'il mérite parmi les grands serviteurs de la France : il a été vraiment l'apôtre de la paix politique, religieuse et sociale après les folles années de la régence. L'auteur suit le cardinal dans sa longue carrière ; il raconte avec des détails savoureux l'arrivée de l'abbé Fleury à la Cour de Louis XIV (...) Ce volume, appuyé sur une documentation abondante, permet de corriger les erreurs et les parti pris des contemporains et des historiens anciens. Les chapitres les plus intéressants et les plus neufs sont ceux qui sont consacrés à la paix intérieure du royaume, à la pacification religieuse et à la paix des nations." (J. Carreyre, Revue d'histoire de l'Église de France, 1943) — Une des rares biographies modernes du grand ministre de Louis XV.

PEYREFITTE (Roger).

Voltaire, sa jeunesse et son temps. Tome I.

Albin Michel, 1985, gr. in-8°, 483 pp, broché, couv. illustrée, bon état

On a souvent appelé Roger Peyrefitte « le Voltaire moderne » par rapport à ce que son style, son tour d'esprit, son ironie et le ton de son oeuvre peuvent évoquer de son illustre devancier. Mais c'est pour des raisons plus profondes qu'il devient maintenant son biographe. Voltaire était son héros français, comme Alexandre le Grand son héros grec. Après s'être acquitté envers l'un par une trilogie mémorable, il aborde aujourd'hui celui que Goethe a qualifié « le Français suprême, le plus grand écrivain de tous les temps ». L'amour qu'il lui porte depuis son enfance, et qu'il entretient par un commerce continuel avec les ouvrages de l'auteur de Candide, n'est évidemment pas aveugle, mais éclairé. Les lumières qu'il jette sur des aspects de sa vie et de son entourage, font de ce livre quelque chose de tout à fait nouveau. Le Voltaire qu'il nous campe, dans « sa jeunesse et son temps », n'est pas un Voltaire traditionnel, mais inattendu et parfois scandaleux, c'est-à-dire authentique. Le XVIIIe siècle est la période littéraire française la plus particulièrement chère à l'auteur de la Jeunesse d'Alexandre. Il était donc à son aise, à travers mémorialistes, historiens et chansonniers de cette époque, pour la faire revivre avec minutie, sans préjugé et sans fard. Homme de la liberté, il libère de leurs masques Voltaire et son temps.

THÉVENOT (Jean).

L'Empire du Grand Turc vu par un sujet de Louis XIV. Présentation de François Billacois.

Calmann-Lévy, 1965, in-8°, 294 pp, 19 gravures et photos hors texte, 2 cartes, repères chronologiques, orientation bibliographique, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Temps & Continents)

"... Jean Thévenot est l'un de ceux qui ont contribué à démystifier l'empire du Grand Turc, grâce à un récit simple, direct, vivant. Aujourd'hui encore ce genre de relation de voyage doit être considéré avec intérêt, comme une des documentations indispensables à la connaissance de l'Empire ottoman. Les extraits que nous présente F. Billacois, bien choisis et bien présentés, constituent une bonne invitation à la découverte historique du monde ottoman. Quelques illustrations agrémentent ce petit livre d'un auteur naïf et sincère et qu'on ne lit pas sans plaisir." (Robert Mantran, Annales ESC, 1967)

COURRIÈRE (Yves).

Le Temps des léopards. La Guerre d'Algérie, II.

Fayard, 1969, in-8°, 612 pp, 24 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

Volume centré sur bataille d'Alger de 1957. — De 1958 à 1962, Yves Courrière, grand reporter, "couvre" la guerre d'Algérie sur le terrain. En 1967, il entreprend de raconter par le détail ce que fut cette épopée, tant du côté FLN que du côté français. Quatre ans plus tard, il achève cette remarquable fresque en quatre volets. – En 1970, Courrière reçut le prix de l'Académie française pour “Le Temps des léopards”. — "Avec “Les Fils de la Toussaint”, Yves Courrière s'était révélé comme le premier historien de cette époque tragique, et comme un chroniqueur de grand talent. “Le Temps des léopards” tient largement les promesses du premier volume." (Philippe Herreman, Le Monde) — "Yves Courrière procède en chroniqueur. Il fouille les épisodes les plus mal connus parce que les plus mystérieux, éclaire les drogués du "coup tordu" (...) montre aussi dans ceux que l'on croyait mieux connaître, la faiblesse, la confusion parfois, l'humanité souvent..." (Jean Planchais, Le Monde) — "Il dit vrai et ne blesse personne. Son objectivité est garantie par un recul d'historien dépourvu de toute passion partisane, par une documentation minutieuse qui, dans sa recherche, équilibre les sources françaises et algériennes." (Albert-Paul Lentin, Le Nouvel Observateur) — "Il se garde des phrases abstraites ou des jugements moraux. Il dit les faits tels qu'ils furent, les hommes tels qu'ils se comportèrent." (Max Gallo, L'Express).

KAMMERER (Albert, ambassadeur de France).

Du débarquement africain au meurtre de Darlan.

Flammarion, 1948, fort in-8°, 728 pp, biblio, index, broché, 2ème plat sali, bon état

"Le problème qui s'est posé au moment du débarquement des troupes américaines en Afrique du Nord a été entièrement dominé par le complexe de l'obéissance et de la légalité. La vaste enquête dont on trouve ici le résultat a démontré que tous ces hauts fonctionnaires, tous ces hauts officiers généraux, brusquement investis du pouvoir civil, invariablement anti-allemands, mais aussi presque invariablement d'un dévouement absolu à la personne du maréchal Pétain, restaient imbus (...) du plus profond esprit conformiste et hiérarchique. Il n'entrait pas dans leur esprit que le signal de la reprise des hostilités pût être donné par un autre que le grand chef militaire, détenteur d'un pouvoir gouvernemental qu'ils estimaient constitutionnel et légitime. (...) Ce signal n'étant pas donné, ils laissaient périr la France plutôt que d'enfreindre les axiomes sur lesquels reposait tout leur être." C'est par ces phrases que Kammerer débute son livre. Tout un chapitre sera consacré au paradoxe de l'obéissance, l'honneur et le serment au maréchal. Ce serment, écrit Kammerer, fut un véritable désastre causé à la France. Il dispensait de réfléchir et, Kammerer de démontrer que la discipline et l'obéissance ont été mises au service, non du patriotisme, mais du défaitisme; elles ont été mises au service de l'ennemi, ajoute-t-il. L'auteur, à partir de très nombreux documents officiels ainsi que des témoignages des acteurs (toutes nationalités confondues) retrace les valses hésitations, leurs causes et leurs conséquences, ... tous les évènements du débarquement africain au meurtre de Darlan. L'intérêt du livre est tout d'abord le nombre considérable de documents publiés. Publié en 1947, Albert Kammerer nous confie que le livre est le résultat d'une vaste et minutieuse enquête poursuivie près de trois ans soit peu après les évènements. (Francis Deleu) — Table : L'Afrique du Nord avant et sous le général Weygand. La fermentation du milieu africain et les perspectives d'un débarquement. Le Général Giraud. La préparation du débarquement américain. La conférence secrète de Cherchell. Les accords Giraud-Murphy. La mise en place du dispositif. L'odyssée du Général Giraud. La journée historique du 8 novembre à Alger. Le 8 novembre à Vichy, en Oranie, en Tunisie, à Madrid, au Maroc. Le 9 novembre en Afrique du Nord et à Vichy avant l'arrivée du Général Giraud. Les 10, 11, 12, 13, 14 et 15 novembre. La crise du pouvoir à Vichy. Darlan expédient provisoire, l'amnistie. La guerre s'engage en Tunisie. Le gouvernement de Darlan et son activité. Le ralliement de l'A.O.F. et la convention franco-alliée. Le pseudo-putsch de Paris et le meurtre de Darlan.

LENOTRE (Théodore Gosselin, dit G.).

Les derniers terroristes.

Firmin-Didot, 1932, in-8°, 218 pp, 8 pl. de gravures hors texte, dont un frontispice, broché, cachet de bibl., bon état

Une étude passionnante de Lenotre sur le plus fameux des attentats contre Bonaparte : l’attentat de la rue Saint-Nicaise, dit de la « machine infernale », au soir du 24 décembre 1800, ses conséquences et ce qu'il advint de ses protagonistes. Cette conjuration royaliste visait à assassiner Napoléon Bonaparte, Premier consul depuis le coup d'État du 18 brumaire.

BLUCHE (François).

Journal et mémoires de Thomas de Listière, Valet de la Marquise de Sévigné (1653-1683).

P., Critérion, 1993, in-8°, 251 pp, petit glossaire, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Mémoires Inattendus)

Journal d'un serviteur imaginaire de la marquise de Sévigné écrit par un historien renommé. — "François Bluche s'amuse. Il s'amuse à nous inventer l'authentique journal d'un serviteur imaginaire de la marquise de Sévigné. Il s'amuse à faire parler, dans le style de l'époque et non sans humour, un témoin du dix-septième siècle, qui est censé avoir été le valet de chambre et le confident de la célèbre et spirituelle épistolière. Il s'amuse à lui faire concurrence sur son propre domaine, celui de l'enjouement et de la spiritualité. Il s'amuse, avec une merveilleuse fausse spontanéité, à nous restituer un témoignage sur le Grand siècle, dans ses grands événements politiques comme dans sa vie quotidienne. Mais que le lecteur ne se laisse pas abuser, ce très aimable pastiche est un veritable livre d'histoire." (La Revue administrative, 1993)

MARICOURT (Baron André de).

La Duchesse d'Orléans, mère du roi Louis-Philippe. La Révolution. L'Exil. Les dernières années. (1791-1821).

Emile-Paul, 1914, in-8°, xiii-333 pp, un portrait en frontispice protégé par une serpente légendée, broché, bon état

Beaucoup de renseignements inédits.

COUTAU-BÉGARIE (Hervé) et Claude HUAN.

Darlan.

Fayard, 1989, fort in-8°, 873 pp, sources et biblio, annexes, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, état correct

On le sait, la France de la guerre est dominée par l'affrontement Pétain-de Gaulle, figures depuis longtemps bien connues des historiens. En revanche, le "troisième homme", successeur désigné du Maréchal et rival le plus dangereux du Général, demeurait largement ignoré tant en raison du caractère énigmatique du personnage que de la "disparition" de beaucoup d'archives. Par surcroît, la vanité de Darlan, ses écarts de langage ont fait le lit d'une imagerie simpliste. En réalité, l'homme fut supérieur au style, comme les multiples révélations apportées par le présent ouvrage en administrent moult preuves. Ce fils de ministre est un vrai républicain, son rôle avant la guerre fait de lui un vrai marin et un chef d'état-major efficace. S'il approuve l'Armistice de 40, ce n'est pas par idéologie, mais parce qu'il est convaincu de l'impossibilité de poursuivre la lutte, et c'est le drame de Mers el-Kébir qui le détache à jamais de Churchill et des Français libres. Lorsqu'il est appelé à succéder à Laval en décembre 1940, il mène d'abord une politique assez molle envers l'occupant, mais se reprend, ne cède rien d'essentiel et travaille à faire entrer l'empire dans la guerre. Son assassinat, à Alger, en décembre 1942, reste l'une des plus grandes énigmes de l'histoire contemporaine : attribué aux seuls monarchistes, il a en fait été ourdi par des gaullistes qui ont su manipuler les partisans du comte de Paris. Première biographie scientifique de l'Amiral de la flotte, cet ouvrage se fonde sur de très importants dépouillements d'archives, publiques, bien sûr, mais aussi privées : les papiers personnels de l'Amiral (que l'on croyait perdus) et ceux de ses collaborateurs, ainsi que sur de nombreux témoignages. Il fait découvrir un personnage clef de l'histoire contemporaine, non sans inviter à une relecture de l'histoire de la France de Vichy.

DURAND (Yves).

Finance et mécénat. Les fermiers généraux au XVIIIe siècle.

Hachette, 1976, in-8°, 319 pp, qqs tableaux, biblio et sources, broché, bon état (Coll. Le Temps et les hommes), envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie

Au XVIIIe siècle, les fermiers généraux perçoivent plus de la moitié des revenus de l'Etat. Ils prêtent au gouvernement et leur crédit est souvent meilleur que celui du roi. Aussi, mémorialistes et historiens, hostiles à la monarchie absolue et à la société d'ordres n'ont-ils cesé de les vilipender. En répondant à diverses questions : comment devenait-on fermier général ? Coment les financiers vivaient-ils ? Comment ont-il réagi en face des grandes options de leur temps : la philosophie des Lumières, la franc-maçonnerie, l'opposition parlementaire, les rapports de l'Eglise avec le siècle ? Yves Durand fait revivre le fermier général dans toutes ses activités, à l'Hôtel des Fermes comme dans les salons parisiens...

HATZOPOULOS (M. B.) et L. D. LOUKOPOULOS (dir.).

Philippe de Macédoine.

P., Bibliothèque des Arts, 1981, pt in-4° (21,5 x 27), 255 pp, 129 illustrations et plusieurs cartes en couleurs, nombreuses figures dans le texte, tableau chronologique, biblio générale, biblio par chapitre et notes, index, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état

En automne 1977, une tombe royale inexplorée contenant des œuvres d'art d'une richesse stupéfiante et d'une merveilleuse qualité fut découverte par le professeur Manolis Andronicos à Vergina, en Macédoine. La suggestion du fouilleur comme quoi l'occupant de la tombe serait probablement Philippe fils d'Amyntas, roi des Macédoniens et capitaine en chef des Grecs unis, suscita une émotion compréhensible et éveilla un intérêt mondial pour cette personnalité extraordinaire – père d'Alexandre le Grand, l'un des plus grands rois macédoniens et aussi l'une des plus importantes figures politiques de l'Antiquité. Pour répondre à cet intérêt, neuf universitaires, tous d'éminents spécialistes en histoire du IIe s. av. J.-C., décrivent la tumultueuse carrière de Philippe, font une nouvelle estimation de sa personnalité et réexaminent la portée de sa politique à la lumière des récentes découvertes. Ce livre se termine par un récit de la fouille et de la mise à jour de ces fabuleux trésors, conduites à Vergina par le professeur Andronicos. Une découverte fabuleuse. Un document passionnant. — Superbement illustré, cet ouvrage collectif sous la direction de Miltiade B. Hatzopoulos et Louisa D. Loukopoulos contient des contributions d'une pléiade de spécialistes anglais, français et grecs et, surtout, intègre leurs premières conclusions à la suite de la découverte sensationnelle des tombes royales de Vergina. Textes de Charles F. Edson, J. R. Ellis, Georges Le Rider, G.T. Griffith, George Cawkwell, Harry J. Dell, M. B. Sakellariou, N. G. L. Hammond, Pierre Lévêque, M. Andronicos.

RÉAU (Louis) et Gustave COHEN.

L'Art du Moyen Age et la civilisation française (arts plastiques, art littéraire).

Albin Michel, 1951, in-8°, xxiii-468 pp, 20 pl. de photos hors texte, 2 cartes hors texte, biblio, index, lexique archéologique, broché, bon état (Coll. L'Evolution de l'humanité)

"La période culminante du Moyen Age, c'est-à-dire les XIe, XIIe. XIIIe et XIVe siècles, et par-dessus tout le XIIIe, correspond en Europe à une floraison très riche et brillante de la civilisation de la France, floraison qui se manifeste dans l'art sous toutes ses formes, aussi bien littéraires que plastiques. On est par conséquent fondé, étudiant l'art de cette période, à prendre pour centre notre pays. Tel est le point de vue de MM. Réau et Cohen dans le livre si pénétrant et si suggestif que voici. La place la plus grande y a été donnée aux arts plastiques à cause de la puissance incomparable à laquelle ils atteignirent pendant les XIIe et XIIIe siècles, mais, de la première page jusqu'à la dernière, le même soin a été pris de bien caractériser et définir l'influence des inventions et de l'activité françaises. (...) « II n'y a plus que les ignorants et les aveugles qui puissent parler des ténèbres du Moyen Age. » La phrase est de M. Cohen. M. Réau, sans aucun doute, y souscrit pour sa part. C'est la conclusion logique du volume entier." (H. Waquet, Revue d'histoire de l'Église de France)

FONVILLE (Robert).

Un général jacobin de la Révolution et de l'Empire : Claude-Ignace-François Michaud. (Thèse).

P., Les Belles Lettres, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1978, fort in-8°, vii-601 pp, texte dactylographié, un portrait, notes bibliographiques, broché, bon état

"La biographie du général Michaud a été présentée comme thèse de doctorat d'Etat à l'Université de Besançon par Robert Fonville, conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes. Le général Michaud était bien oublié, néanmoins l'auteur a trouvé beaucoup de renseignements sur lui aux archives de la guerre et dans les papiers de la famille. Né à La Chaux-Neuve (Doubs) en 1751, Michaud fut d'abord soldat aux chasseurs du Gévaudan, en 1780. Comme Davout, il fut élu lieutenant-colonel d'un bataillon de volontaires en 1791. Comme Davout, Michaud devint vite général, et en l'an II combattit à l'armée du Rhin, qu'il commanda même à titre provisoire. Mais la s'arrêtent les ressemblances. Michaud n'arriva en effet jamais à un commandement important. Sous le Directoire, il servit à l'armée d'Angleterre, qu'il commanda encore par intérim. Pendant l'Empire il commanda enfin la petite armée de Hollande, puis servit à Magdebourg et à Dantzig. L'auteur estime que ce sont les idées « jacobines » de Michaud qui entravèrent sa carrière. II manquait aussi d'esprit d'intrigue..." (Jacques Godechot, Revue Historique, 1981)

STEAD (Philip John).

Le 2ème Bureau sous l'Occupation.

Fayard, 1966, pt in-8°, 237 pp, sources, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Guerre secrète)

Juin 1940. La France a perdu une bataille. A Vichy le colonel Rivet, chef des Services Spéciaux de l'Armée de l'armistice constate : "La lutte continue." Cet ordre n'a jamais été rapporté. Il sera exécuté jusqu'à la Libération - malgré l'Armistice, en dépit de l'occupation allemande, dans l'ambiance empoisonnée de Vichy ou les discordes d'Alger. Espions allemands fusillés en zone libre ou en Afrique du Nord, agents de la Gestapo abattus dans les rues des villes de la zone occupée, missions secrètes entre Vichy et Londres, débarquements et parachutages clandestins, réseaux de contre-espionnage ultra-secrets infiltreront leurs agents dans la Gestapo ou l'Abwehr. Multiformes, omniprésents, dissous, décapités mais toujours renaissants, le Deuxième Bureau et les Services Spéciaux de l'Armée continuent, en plein combat, leur implacable lutte contre les services secrets de Hitler. Un combat où ils sont à la fois chasseur et gibier... L'épopée de la Résistance gaulliste est bien connue. Ses héroïques "amateurs" ont été justement glorifiés, mais les exploits des "professionnels" militaires du Renseignement et du contre-espionnage restent ignorés. Et pourtant, les prouesses des colonels Paillole, Verneuil, Navarre et de leurs hommes sont dignes de la tradition d'un service secret dont Churchill avait dit, en 1940 : "Oui, vous êtes toujours les meilleurs." Aventures inédites, grandeur et servitude des Services Spéciaux militaires, le Deuxième Bureau sous l'Occupation éclaire d'un jour nouveau une époque encore mal connue de notre histoire. Ce Livre a été publié en Angleterre sous le titre de "Second Bureau".

ICHAC (Pierre).

Nous marchions vers la France.

Amiot-Dumont, 1954, in-8°, 286 pp, broché, jaquette illustrée, bon état

Souvenirs de l’Armée d’Afrique. — "Avec dix ans de recul Pierre Ichac publie ses souvenirs de correspondant de guerre. Ce qu'il fait ainsi resurgir c'est l'extraordinaire épopée de l'armée d'Afrique qu'il a suivie depuis la Tunisie jusqu'en Provence, qu'elle délivra avant de pénétrer victorieuse en Allemagne. L'aventure commence le 8 novembre 1942 dans le studio de Radio-Alger envahi par les soldats et les reporters américains qui viennent de débarquer. L'Afrique, brusquement, devient le centre de la guerre. Une armée est constituée. Sans matériel, sans munitions, sans équipement, sans souliers, des troupes levées en hâte vont entrer dans l'histoire. Elles y entreront par la petite porte, car les alliés n'accordent à ces soldats qu'une attention méfiante, même lorsqu'ils leur fixent des missions essentielles. C'est en effet l'opiniâtre résistance opposée par les unités nord-africaines à la poussée ennemie dans le Djebel tunisien qui permettra aux alliés de faire leur jonction, de libérer Tunis et de vaincre Rommel. La Corse délivrée, c'est Naples, la remontée de l'Italie par les Abruzzes, le Mont Cassin, les armées qui s'épuisent dans la boue et la pluie, l'incroyable acharnement des Africains, la percée sur le Carigliano, la rupture de la ligne Gustav qui ouvre la route de Rome, puis l'Italie du Nord, la Toscane et l'Ombrie, Assise, Viterbe, Sienne, témoins illustres de la civilisation occidentale pour laquelle Français et Africains combattent côte à côte. C'est enfin la France, la prise de Marseille, la marche victorieuse par la vallée du Rhône, le Jura et les Vosges. En rassemblant ses notes et ses souvenirs Pierre Ichac a non seulement voulu donner un reportage vivant, mais encore "faire de l'histoire". Mais son livre est surtout écrit à la gloire de l'armée d'Afrique, de ses chefs, de ses hommes. Français ou musulmans. Pierre Ichac estime qu'on n'a pas accordé à cette armée la place qu'elle mérite alors que, par son esprit d'initiative, sa combativité, son ardeur et son esprit de sacrifice, elle a joué un rôle déterminant dans la victoire de 1945." (Le Monde, 1954)

GUILLEMIN (Henri).

Hugo et la sexualité.

Gallimard, 1985, in-12, 146 pp, broché, bon état

On criera au scandale. Et, cependant, connaître un homme dans sa vérité exige que l'on sache de lui au moins trois choses, disait Sainte-Beuve : quelle fut son attitude à l'égard de Dieu, des femmes et de l'argent. – Cet essai est consacré au comportement charnel de Victor Hugo, afin de l'étudier, une bonne fois, avec franchise et totalité. Il existe sur ce thème trop de propos à voix basse, trop de légendes orales. Ce que Henri Guillemin a voulu, c'est la vérité, simplement. Hugo, d'ailleurs, tenait à ce que tout ce qu'il avait été fût connu et c'est pourquoi il a remis à nous tous, c'est-à-dire à la Bibliothèque Nationale, les papiers intimes dont sont tirées la plupart des indications contenues dans l'essai d'Henri Guillemin.

NICOLAY (Fernand).

Napoléon Ier au camp de Boulogne, d'après de nombreux documents inédits.

Perrin, 1907 in-8°, ii-455 pp, un portrait de Bonaparte en frontispice, nombreux portraits et illustrations dans le texte et hors texte, broché, bon état

"M. Fernand Nicolaÿ s'est appliqué à faire revivre Napoléon au camp de Boulogne, « d'après de nombreux documents inédits ». Propriétaire de terrains historiques au plateau d'Odre, d'où le nouvel empereur surveilla jadis la mer et les falaises britanniques, M. Nicolay a réuni de bonne heure des dossiers écrits et des traditions locales sur le séjour de Napoléon au camp de Boulogne. Son livre est une relation plutôt anecdotique, dans laquelle l'auteur englobe d'ailleurs une foule d'histoires absolument étrangères à son sujet, depuis la pêche du hareng au XVIe siècle, les poux des galériens du XVIIe, la garde-robe impériale et les poulets du mamelouk Roustan, jusqu'à la psychologie de Louis XVIII, ses propres souvenirs de garde mobile en 1870 et de défenseurs des Congrégations en 1880. On y rencontre quelques anecdotes curieuses, comme celle de la piquante espionne anglaise, comme celle de la mine d'or offerte à la Grande Armée; mais il y en a de bien invraisemblables, comme celle du maître d'école, agent secret de Lord Keith, qui télégraphiait, en plein jour, aux Anglais en gesticulant sur la falaise..." (Rod. Reuss, Revue Historique, 1907) — "Un ouvrage où l'auteur a fixé l'une des pages les plus intéressantes de l'histoire napoléonienne." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, 1907)

PRIOUX (Général René).

Souvenirs de guerre, 1939-1943.

Flammarion, 1947, in-12, 271 pp, 5 cartes, broché, papier lég. jauni, bon état. Peu courant

Les souvenirs du chef de la 1ère Armée et du Major général des forces d'Afrique. — Nommé au commandement du corps de Cavalerie le 2 septembre 1939, il le conduit jusqu'en Belgique dans le cadre du plan Dyle-Breda, où il a la mission de ralentir la progression allemande vers la trouée de Gembloux donnant lieu à la bataille de Hannut. Suite à l'accident mortel du général Billotte, il remplace le général Blanchard à la tête de la 1ère Armée le 26 mai 1940, et est fait prisonnier de guerre le 29 du même mois. Rapatrié en avril 1942, il est placé dans le cadre de réserve en mai et reçoit en septembre rang et appellation de général d'armée. Assistant militaire du général Giraud après l'opération Torch, il constitue une cible vichyste pour De Gaulle, qui le place à la retraite... — À partir de l’invasion allemande de la Pologne, l’état-major français commence à envisager une opération défensive en Belgique dans le cas d’une progression allemande à travers le pays, comme en 1914. Ce plan, passé à la postérité sous le nom de « Dyle-Breda », doit permettre la jonction des meilleures unités françaises (et britanniques, dans une moindre mesure) aux armées belge et néerlandaise afin d’établir une ligne principale de résistance (LPR). Cette tâche est confiée au groupe d’armées n°1 (GA 1) du général Billotte, et plus précisément à deux DLM (divisions légères mécaniques) dirigées par le général Prioux... qui vont se retrouver face à deux Panzer-Divisionen. — "Les souvenirs de guerre du général Prioux (1939-1943) évoquent le rôle très important joué, surtout au début de la guerre, par le Corps de cavalerie et la Première Armée qu’a commandés successivement l’auteur. Le style alerte, élégant, est celui d’un cavalier. Son absence de toute pédanterie stratégique n’exclut pas pourtant une grande lucidité de jugement, notamment en ce qui concerne l’exécution de la manœuvre « Dyle » dont il n’ignorait pas les difficultés et les aléas. Au cours même de la lutte, l’auteur, comme le général Billotte, reconnaît qu’il marche vers un nouveau Sedan. Il n’en reste pas moins maître de lui et donne à son unité l’impulsion la plus vive. Hommes et chefs paraissent, dans ce petit livre, avoir mérité la confiance que leur exprimait le général Weygand quand il télégraphiait au général Prioux : « Sauvez ce qui pourra être sauvé de l’armée, dans l’Honneur des Drapeaux et des armes dont vous avez la garde »." (Edmond Delage, Revue Défense Nationale, 1947) — "L’auteur, le général Prioux, se base sur ses souvenirs pour retracer les événements auxquels il a participé entre l’automne 1939 et l’été 1943. Au moment de la déclaration de guerre à l’Allemagne, il commande le corps de cavalerie de l’Armée française. Il installe alors son quartier général à Saint-Quentin. Pendant la Drôle de guerre, il participe à la conception d’une stratégie commune avec les Britanniques. Son rôle consiste à assurer la couverture de la 1re armée lorsque s’engageront les combats. A ce stade, il doute déjà des chances de succès de ses blindés s’ils étaient engagés dans une bataille de rencontre. Outre la supériorité qu’il prête aux Allemands, il dénonce l’impréparation de l’aviation française qui "ne fait aucun progrès" (37). De manière générale, les plans préparatoires de l’état-major allié lui semblent irréalistes. Le 10 mai, la Wehrmacht passe à l’attaque. Prudemment, Prioux préfère camper sur ses positions plutôt que de pousser ses régiments au-devant de l’ennemi. L’affrontement avec les unités blindées allemandes a lieu entre le 12 et le 14 mai 1940 à hauteur de la commune d’Hannut, en Belgique. Cavaliers et artilleurs se battent ardemment et causent des pertes sensibles à leurs adversaires. Si ce secteur tient bon, il n’en va pas de même sur l’ensemble du front. Sous peine d’être encerclées, Prioux doit ordonner un repli à ses troupes dès le 15 mai. Pris de vitesse, le haut commandement français se montre incapable de trouver une parade à l’inexorable avancée des troupes allemandes. L’ouvrage en offre une démonstration édifiante, l’auteur ne cachant pas la confusion dans laquelle il est lui-même plongé pendant les deux semaines suivantes. Le 26 mai, il remplace le général Blanchard à la tête de la 1re Armée. Trois jours plus tard, il est fait prisonnier à Cambrai et transféré en Allemagne à la citadelle de Mayence, puis à celle de Königstein. Il demeure en captivité jusqu’en avril 1942 avant d’être libéré par autorités militaires allemandes. De retour en France, il séjourne dans la Zone sud. Il déclare refuser les offres faites par Vichy et rejoint de sa propre initiative Alger en octobre. Il y retrouve le général Giraud qui le prend sous son aile et le met à la tête des forces terrestres et aériennes d’Afrique en novembre 1942. Dès lors, il s’emploie à recruter et à entraîner cette armée en phase de constitution. En avril 1943, Giraud lui annonce son intention de le nommer Résident général en Tunisie. L'"ère des difficultés" (252) commence pour lui. De fait, son poste est confié peu de temps après au général Mast. A Alger, une lutte pour le pouvoir oppose désormais Giraud à de Gaulle. Ce dernier finit par faire démobiliser Prioux en août 1943. "Ma vie militaire était finie" (262) écrit-il. Sentiment d’autant plus amer qu’un membre de son état-major lui annonce qu’il avait également été évincé. Ce récit se termine donc par les réflexions désabusées d’un officier de cavalerie dont la carrière, victime du contexte politique, s'achève sans gloire à la veille des opérations de reconquête du territoire national." (Stéphane Lamache, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945) — Table : Saint-Quentin et la veillée des armes ; La Bataille de Belgique ; La Propagande à Koenigstein en Saxe ; L'Armée d'Afrique.

X.. du Figaro. [Mermeix].

Les Coulisses du boulangisme, revues et augmentées de plusieurs chapitres inédits. Avec une préface de Mermeix.

P., Léopold Cerf, 1890, in-12, xv-379 pp, pièces justificatives, index, broché, dos factice, état moyen

Par Gabriel Terrail dit « Mermeix » (1859-1930), rédacteur en chef du journal boulangiste La Cocarde, élu député du VIIe arrondissement de Paris de 1889 à 1893. Il reprendra ensuite ses activités de journaliste et d'écrivain jusqu'à la guerre de 1914-1918. En 1890, Mermeix révèle dans « Les Coulisses du boulangisme » la collusion de Boulanger avec la droite monarchiste, l'entourage du général, composé jusqu'à la fin de républicains de gauche, servant de façade devant le pays. D'après Jean-Louis Ormières (Politique et religion en France, Editions Complexe, 2002), les droites entreprennent les premières démarches auprès de Boulanger, en la personne du baron de Mackau, dès après l'élection de Sadi Carnot à la présidence de la République, le 3 décembre 1887, et, quand, l'été suivant, le général l'emporte lors d'élections partielles dans trois départements, il attire aussi bien à lui l'électorat conservateur (royalistes et bonapartistes) que de la gauche radicale et socialiste. Un mandat d'arrêt est lancé contre lui pour complot contre la sûreté de l'Etat, et il doit s'enfuir en Belgique. Le gouvernement fit interdire le cumul des candidatures et aux élections du 22 septembre 1889 les boulangistes n'eurent que 44 élus contre 166 monarchistes et 366 républicains. Le boulangisme s'effondre. Deux mois après la mort de sa maîtresse, le général Boulanger se suicide le 30 septembre 1891 sur la tombe de celle-ci...

TERRAINE (John).

La bataille de Mons, 20-23 août 1914.

Presses de la Cité, 1963, in-8°, 280 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, 5 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état

"John Terraine, analyste militaire britannique, montre dans son récit détaillé de la bataille de Mons que le cours des relations militaires entre alliés dans une guerre de coalition, comme celui des relations entre politiciens et généraux dans les relations civilo-militaires, est souvent des plus épineux. Mons fut la première opération du corps expéditionnaire britannique sur le front occidental, et la retraite d'août-septembre 1914, qui se termina par une victoire, la première bataille de la Marne, mit à rude épreuve la coopération militaire franco-britannique. L'auteur a basé son récit sur l'histoire officielle britannique, mais il l'a largement agrémenté d'extraits de mémoires (par exemple, Joffre, Smith-Dorrien, les journaux de Sir Henry Wilson) et de sources donnant le côté allemand de la bataille." (Military Affairs, 1961-1962)

WEBER (Max).

L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme. Suivi d'un autre essai : Les Sectes protestantes et l'esprit du capitalisme.

Plon, 1972, in-8°, 340 pp, traduit de l'allemand, biblio, 2 index, broché, bon état (Coll. Recherches en sciences humaines)

En 1904-1905, Max Weber publie la première version de ce grand livre. Il signe là le manifeste inaugural d'une sociologie de la religion qui récuse la réduction exclusive du fait religieux à un irrationnel et étudie l'articulation entre les "intérêts" religieux et les pratiques sociales, les causes symboliques et les effets sociaux ou économiques. Max Weber décrit le grand bouleversement des Temps modernes, la transformation dans les mentalités du rapport à l'argent et à la fortune. Aux consciences médiévales marquées par la parole évangélique selon laquelle "il est plus aisé pour un chameau de passer le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu" (Marc, x, 25), le protestantisme affirme que l'homme est sur terre pour se livrer à des œuvres terrestres, et que le succès de ses entreprises est le signe de la grâce divine. L'essor du capitalisme se fonde sur cette révolution des esprits, engendrée par la tourmente luthérienne. Max Weber est le premier à donner une explication spécifique de l'essor du capitalisme. A travers cette magistrale leçon de sociologie, il éclaire d'un jour nouveau notre civilisation.

ZINK (Anne).

Azereix. La vie d'une communauté rurale à la fin du XVIIIe siècle. (Thèse).

SEVPEN, 1969, gr. in-8°, 323 pp, 14 cartes et graphiques, 37 annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

"Voici Azereix paroisse de la vallée de l'Adour, riche de moins de deux cents feux à la veille de la Révolution. L'importance du travail d'Anne Zinc vient de ce qu'elle a su comparer fortement le tableau démographie aux conditions économiques et sociales qui dominent non seulement la paroisse étudiée mais la région proche. Azereix voit sa population croître dans les années 1753-1771 par suite de l'excédent des naissances sur les décès dû au recul des épidémies de variole enfantine. Si le mouvement s'arrête, c'est en partie par suite de la reprise épidémique, en partie à cause de la contradiction croissante entre l'accroissement démographique et les ressources. Anne Zinc montre pourtant fort bien la tentative du village pour obtenir un supplément de production grâce à un travail accru et à d'incontestables innovations : le maïs qui se généralise, l'introduction du trèfle incarnat qui, même limitée, a permis un développement de l'élevage. Mais ces améliorations ne se répartissent pas également et le trait caractéristique de la structure foncière du village est la concentration de la terre entre les mains de riches propriétaires-cultivateurs. Le nombre des « brassiers » croit, celui des laboureurs stagne, et la vie de la communauté ratifie en « termes de puissance » cette inégalité qui ne débouche pas sur une situation revendicative violente. La richesse de ce livre, les nombreux tableaux, les sources bien commentées, les annexes nombreuses le rendent très intéressant et très utile." (Daniel Roche, Dix-Huitième Siècle, 1971)

CAILLET (Gérard).

Le Journal de Napoléon.

Denoël, 1978 in-4°, 127 pp, nombreuses illustrations, broché, couv. illustrée, bon état

Amusante évocation du Premier Empire sous forme de "Unes" de journaux fictives.

GILMORE (Jeanne).

La République clandestine 1818-1848. Traduit de l'anglais par J.-B. Duroselle.

Aubier, 1997, in-8°, iii-452 pp, une carte, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, ex. du SP

Le livre retrace la longue marche des républicains pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet, quand opposition souterraine, lutte clandestine et féroce répression étaient leur lot quotidien. — À partir de nombreuses recherches dans les archives (correspondances, rapports de police ou notes diplomatiques), Jeanne Gilmore retrace dans ce livre la « longue marche » des républicains pendant la Restauration et la monarchie de Juillet. Tout au long de ces années, on l’oublie parfois, opposition souterraine et lutte clandestine ne cessèrent pas. Il y eut d’innombrables complots. La répression fut terrible. Dès 1822, un coup d’État préparé sous le patronage de La Fayette échoue faute de coordination et jusqu’en 1830 le pays connaîtra une agitation endémique. Lorsque les erreurs de Charles X eurent précipité la chute des Bourbons, la république sembla à portée de main mais Louis-Philippe, aidé par Thiers et Talleyrand, rafla la mise. Le combat continuera, plus violent, dans un climat lourd de menaces. Les ministres de Louis-Philippe, Thiers et Guizot en particulier, se serviront d’armes multiples pour écraser les républicains : procès, agents doubles, arrestations, emprisonnements… mais toujours, sous les coups, les têtes de l’hydre repoussaient et toujours le phénix renaissait de ses cendres! Les républicains apprirent enfin à s’organiser, formés aussi bien par la stratégie révolutionnaire que par les mille aspects de la répression. Si la République est proclamée en 1848, ce sera pour peu de temps : il n’y avait pas, parmi tous ces hommes héroïques, de chefs incontestables. On trouvera ici l’histoire d’une «traversée du désert» aux épisodes parfois bouleversants ou poignants et qui ramène au jour un nombre impressionnant de noms, les noms oubliés de ceux-là mêmes qui modelèrent, dans les ténèbres de la clandestinité, la République.

[Suisse] – Collectif.

Nouvelle Histoire de la Suisse et des Suisses.

Editions Payot Lausanne, 1982-1983, 3 vol. gr. in-8°, 367, 301 et 328 pp, nombreuses illustrations et cartes, tableaux chronologiques, glossaire, biblio, reliures pleine toile de l'éditeur, jaquettes illustrées, bon état

Complet en 3 volumes. Table des matières : Avant-propos. – Introduction : Des chroniques de l'ancienne Confédération à la Nouvelle Histoire de la Suisse et des Suisses (Ulrich Im Hof). – 1. L'empreinte des anciennes civilisations (de la Préhistoire à 401) (Pierre Ducrey). – 2. Les racines de l'indépendance (401-1394) (Guy P. Marchal). – 3. L'heure de la puissance (1394-1536) (Nicolas Morard). – 4. Réformes, ruptures, croissances (1515-1648) (Martin Körner). – 5. Vie et mort de l'Ancien Régime (1648-1815) (François de Capitani). – 6. La quête d'un Etat national (1798-1848) (Georges Andrey). – 7. La suisse des radicaux (1818-1914) (Roland Ruffieux). – 8. Menace et repliement (1914-1945) (Hans-Ulrich Jost). – 9. Une course accélérée vers l'avenir (1945-...) (Peter Gilg et Peter Hablützel). – Annexes .

TRINQUIER (Roger).

Le coup d'Etat du 13 mai.

P., Editions l'Esprit nouveau, 1962, pt in-8°, 269 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état

Le coup d'État ici consiste en la confiscation de la révolution du 13 mai par les gaullistes qui ont réussi à imposer de Gaulle au prix de l'abandon de l'Algérie. — "Le colonel Trinquier, ancien commandant du 3e R.P.C., a joué un rôle important à Alger en mai 1958 et a fait partie, auprès du général Massu, du premier Comité de salut public. Profondément déçu par l'évolution du gaullisme, il estime aujourd'hui que « le 13 mai a été un véritable coup d'Etat qui a permis à une équipe sans scrupule de s'emparer du pays ». Son livre constitue un bon témoignage sur l'état d'esprit des officiers qui, jugeant sévèrement l'égoïsme et l'étroitesse de vues de la plupart des Français d'Algérie, ont cru en 1958 que seule une politique d'intégration, rompant spectaculairement avec le passé, permettrait d'éviter une sécession." (Revue française de science politique, 1963)

SOBOUL (Albert).

Problèmes paysans de la Révolution, 1789-1848. Etudes d'histoire révolutionnaire.

Maspero, 1976, in-8°, 442 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

"Heureuse initiative que d'avoir rassemblé en un volume divers articles et contributions d'Albert Soboul sur le sujet évoqué par le titre. Certains sont déjà assez anciens ou se trouvent disséminés dans plusieurs revues et volumes de rapports de congrès. Cette confrontation a été pour l'auteur une occasion de redéfinir sa théorie et de compléter l'ensemble par quelques inédits. Élève entre autres de Georges Lefebvre, Albert Soboul est comme chacun sait un des spécialistes les plus représentatifs de l'histoire de la Révolution Française d'après la dernière guerre mondiale. Il y a consacré un nombre impressionnant de livres dont plusieurs destinés à un large public de lecteurs éclairés. C'est surtout “Les Sans-Culottes parisiens en l'an II” (1958) qui a largement contribué à une nouvelle interprétation – grâce à la mise en œuvre d'une documentation massive – marxiste de la lutte des classes à l'époque de Robespierre. Soboul n'a jamais caché son appartenance idéologique au PCF, ce qui lui a valu d'être contesté par des historiens plus à droite aussi bien que par des collègues plus « gauchistes ». Si on lui a parfois reproché un certain degré de sectarisme, peut-être surtout à cause de l'ardeur avec laquelle il défend ses vues, nul n'a pu sérieusement mettre en doute l'envergure et la fertilité de ses conceptions et son sincère désir d'en arriver à une interprétation aussi « objective » que possible. (...) Voilà de la matière à discussion. Il y a à prendre et à laisser dans cette « anthologie » sortie de la main d'un des plus grands connaisseurs de la Révolution et de ses effets au XIXe siècle." (J. Craeybeckx, Revue belge de philologie et d'histoire)

CONTAMINE (Philippe).

La Guerre au Moyen Age.

PUF, 1986, pt in-8°, 516 pp, 2e édition mise à jour, 7 cartes, 4 figures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)

Aux yeux du public, la dimension guerrière du Moyen Age occidental est d'une évidence massive. Dans cette perspective largement partagée, l'espace médiéval, la société médiévale apparaissent dominés l'un par le château-fort, l'autre par le chevalier. La présente synthèse, visant à évoquer la guerre en tant que phénomène social et fait de mentalité à travers tout un millénaire, ne prétend pas remettre en cause cette vision mais la nuancer, la compléter. Elle s'interroge sur la profondeur de la rupture que les différentes vagues de "grandes invasions" ont entraînée dans le domaine militaire, soupèse les forces et les faiblesses des armées carolingiennes, rappelle le contexte guerrier qui a entouré et en grande partie conditionné la féodalité, examine les changements dans la conduite de la guerre qui ont accompagné et suscité la croissance de l'Etat. De ce survol ressort l'image d'un Moyen Age inventif, complexe et mobile, où s'exerça un art militaire moins fruste qu'on ne l'a parfois pensé. Les rapports entre guerre et christianisme font l'objet d'une attention particulière. Même si la conception chrétienne cautionna non seulement l'idée de guerre juste parce que nécessaire mais aussi l'idée de guerre sainte forgée dans l'exaltation de la lutte contre les forces du Mal, elle eut aussi le sens et le souci de la paix, ce qui devait aboutir chez plusieurs courants hétérodoxes aux notions clairement exprimées de pacifisme et de non-violence. — "Ce livre de P. Contamine est un tableau autant sociologique que technique d'une activité longtemps coutumière à l'aristocratie ; plus centré sur les périodes finales de l'époque, familières à l'auteur, la vision n'en est pas moins cinétique et dégage les traits de cette « industrie nationale ». On y trouvera des notices techniques sur l'armement, le recrutement, l'artillerie, mais aussi un tableau des aspects juridiques de la guerre ; il semble impossible de ne pas recourir à cette fresque chaque fois que se profilera dans une recherche un conflit même économique." (Robert Fossier, Revue Historique, 1984)

BLOND (Georges).

La Légion étrangère.

Stock, 1964, in-8°, 427 pp, 17 cartes, broché, une tache au bas du 1er plat de couverture et au bord des 6 premiers feuillets, état correct

Un classique de l'histoire militaire. — "Fresque épique retraçant la geste de la Légion de 1831 à 1962 : si le style et la construction de cet ouvrage en font avant tout un livre d'aventures, l'ampleur de la documentation en fait aussi un livre d'histoire, où l'on retrouvera, dépouillée de la légende, une évocation du climat humain de cette troupe exceptionnelle." (Revue française de science politique, 1965)

ERLANNIG (François Marquer, dit Even).

La Résistance bretonne à Napoléon Bonaparte (1799-1815).

Albatros, DUC, 1986 in-8°, 314 pp, broché, couv. illustrée, bon état

En octobre 1799, la loi des otages et les persécutions religieuses rallument la guerre en Bretagne : Nantes, St Brieuc, Sarzeau, La Roche-Bernard, Locminé, Redon tombent aux mains des insurgés qui procèdent ensuite à de grands débarquements d’armes. Bonaparte réagit avec violence : le 25 janvier 1800 se livre prés de Grandchamp, entre Bonapartistes et chouans un ultime combat dont l'issue reste indécise. Peu après, Georges et de Sol sont à Paris pour négocier avec “le Corse", mais vainement. Les opérations vont alors continuer sous forme de guerre de police : des nuées d'espions s'abattent sur la Bretagne pour saisir Georges mort ou vif tandis que des insurgés, la nuit de Noël 1800, tentent de faire sauter Bonaparte... En septembre 1803, Cadoudal et ses affidés sont de nouveau à Paris pour "le coup essentiel”. Mais la conspiration est bientôt découverte. Georges est guillotiné le 25 juin 1804 avec onze de ses officiers ; en janvier 1805, Guillemot, le célèbre “roi de Bignan" est fusillé à Vannes, sur la Garenne. En 1805, de Sol réorganisa si bien l'armée de Georges qu'elle resta maîtresse de la situation. Elle enleva à "I'Ogre" 25 000 soldats qui, à Waterloo, auraient pu assurer sa victoire. Elle fut aussi la seule armée devant laquelle les Prussiens s'arrêtèrent et laissèrent intact l'immense matériel de guerre renfermé à Brest et à Lorient. En septembre 1815, les plénipotentiaires français voulant maintenir l'intégrité territoriale et diminuer les charges imposées firent valoir l'effort de guerre fourni par la Bretagne qui devint ainsi un paratonnerre contre les convoitises de Metternich, Capo d'lstria, Castlereagh et Hardenberg.

HEYDECKER (Joe J.) et Johannes LEEB.

Le Procès de Nuremberg.

Corrêa, Buchet-Chastel, 1959, in-8°, 341 pp, traduit de l'allemand par Max Roth, broché, bon état

"Considérant que la littérature sur les aspects juridiques du procès est déjà abondante, les auteurs n'y reviennent pas et décrivent – sténographie, témoignages, interviews à l'appui – le déroulement du procès lui-même. Le chapitre le plus original est le premier, qui raconte les arrestations des futurs condamnés ; les plus saisissants, ceux qui sont respectivement consacrés à la période 1933-1938 et à ce qui se passait derrière le front pendant la guerre. On regrettera que l'éditeur français ait cru devoir supprimer les cinquante photos remarquables qui illustraient l'original, ainsi que les annexes contenant l'acte d'accusation et la sentence." (Revue française de science politique)

[Littérature] – Collectif.

Le Nouveau Décaméron. Première journée : Le temps d'aimer.

P., Dentu, 1884, in-12, 170 pp, un double portrait de Théodore de Banville et de Cypris Aphrodite en frontispice et une eau-forte hors texte de Vogel, les 2 sous serpentes, lettrines et culs-de-lampe, un feuillet lég. taché, reliure demi-basane acajou, dos lisse avec titre, tomaison et triples filets dorés (rel. de l'époque), coiffes et mors lég. frottés, bon état. Édition originale

Recueil collectif de 10 contes par Guy de Maupassant, Théodore de Banville, Armand Silvestre, François Coppée, Léon Cladel, Catulle Mendès, Alphonse Daudet, René Maizeroy, Ernest d'Hervilly et Paul Arène. Il a été publié en tout 10 volumes (10 "journées") rassemblant 100 contes écrits par les principaux auteurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. — "La pratique du récit encadré, sur le modèle de Boccace, correspond au désir d’agencer les textes dans un ensemble bien délimité : une intrigue englobante place des personnages en situation de raconter des histoires et les règles du jeu de ces récits sont annoncées. A cela s’ajoute une structuration interne en parties : elles correspondent souvent à une journée – dont l’unité est soulignée par un titre et un thème annoncé et avec laquelle la partie suivante contraste. La formule jouit au XVIe et au XVIIe siècles d’une faveur certaine. On la retrouve d’ailleurs – mais avec un zeste de pastiche – au XIXe, dans un recueil collectif de Maupassant, Banville et Silvestre intitulé Le Nouveau Décaméron (1884)." (Marie-Claudette Kirpalani, 2000)

KUBY (Erich).

Les Russes à Berlin.

Laffont, 1967, gr. in-8°, 383 pp, traduit de l'allemand, 12 pl. de photos hors texte, un plan du bunker de Hitler, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

"1945 : la chute du IIIe Reich, l'occupation soviétique. Ce que les Allemands n'avaient jamais voulu dire." — "Les débats qui se poursuivent depuis plus de vingt ans sur les derniers mois de la guerre en Allemagne, sur la prise et l'occupation de Berlin, ont amené Erich Kuby à reconstituer l'atmosphère dans la capitale du Reich où, selon lui, l'Armée rouge aurait pu entrer dès février 1945, les hitlériens ont fini dans l'anarchie la plus lamentable et les vainqueurs ont eu envers la population une attitude moins brutale que ne l'a affirmé la propagande antisoviétique ; son livre, qui date de 1965, vient d'être traduit en français." (Revue des Études Slaves, 1968)

MARION (Marcel).

Le brigandage pendant la Révolution.

Plon, 1934, in-12, xiii-253 pp, une gravure en frontispice, broché, bon état

"C'est là une question fort importante, que M. Marcel Marion a eu l'heureuse idée de vouloir mettre au point, et sur laquelle, grâce à ses recherches aux Archives nationales, il nous apporte bon nombre de données nouvelles. L'intéressant volume apparaît souvent comme un recueil de faits divers, plutôt terrifiants. L'auteur indique très justement que, déjà sous l'Ancien Régime, la sécurité était loin de régner dans les villes et surtout dans les campagnes ; les cahiers de doléances de 1789 insistent fréquemment sur les dangers de la mendicité et du vagabondage, que l'on considérait comme de véritables fléaux. Les troubles politiques et sociaux de l'époque révolutionnaire, la détresse économique ont certainement contribué à accroître les actes de brigandage. M. Marion marque avec quelque complaisance les effets des troubles agraires de 1789-1790 et aussi de la désorganisation administrative qu'il attribue à la politique de la Constituante. A l'époque de la Terreur « rouge », les documents mentionnent moins de brigandages caractérisés, mais, remarque notre auteur, « sitôt la Terreur finie, le crime de droit commun réapparut avec une soudaineté, une violence, une généralité qui excluent l'hypothèse qu'à aucun moment il ait cessé ». Quoi qu'il en soit, il semble bien que le brigandage ait redoublé avec la Terreur blanche et les soulèvements contre-révolutionnaires, particulièrement actifs dans l'Ouest et dans certaines régions du Midi. Sous le Directoire, le fléau est à son comble, car les troubles ne sont pas éteints et la pénurie des finances publiques empêche la constitution d'une police vraiment forte et efficace. Le mal était bien profond, puisque, dans les deux premières années du Consulat, l'insécurité était encore très grande. M. Marion montre avec netteté les efforts du gouvernement consulaire pour rétablir l'ordre intérieur, et il insiste sur l'efficacité de la loi du 8 pluviôse an IX, qui créa des tribunaux spéciaux, sans jurys, pour juger les cas d'attaques à main armée et les sinistres exploits des « chauffeurs »." (Henri Sée, Annales de Bretagne, 1935)

MORDAL (Jacques).

Cassino.

Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 221 pp, 10 pl. de photos hors texte, 11 cartes, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine), bande éditeur conservée

"En septembre 1943 les Anglo-Américains, qui occupaient déjà la Sicile, débarquaient dans la baie de Salerne ; il s'agissait pour eux de remonter vers le nord, d'envahir l'Italie centrale et de marcher sur Rome. Tout de suite ils se heurtèrent aux armées allemandes commandées par Kesselring ; celles-ci se retirèrent vers le Volturno et s'établirent « sur la ligne qui part du golfe de Gaète et rejoint la coupure du Sangro sur l'Adriatique ; dette ligne passe par Cassino ». Au sommet du Monte Cassino, qui s'érige parmi d'autres hauteurs, s'élevait la célèbre abbaye fondée au VIe siècle et berceau de l'ordre des Bénédictins. Octobre était venu, venteux et pluvieux ; les opérations s'engagèrent sous les averses et les rafales. Aux Anglo-Américains s'était jointe une armée française dont, au début de janvier 1944, le général Juin prit le commandement. La campagne devait durer de longs mois, jusqu'en mai-juin 44 ; l'abbaye et ses dépendances n'étaient plus alors qu'un amas de ruines. Jacques Mordal décrit cette rude et pénible campagne avec la précision qui convient dans le détail, mais aussi avec l'art de rendre vivant et émouvant son récit." (Revue des Deux Mondes, 1953)

GAETE (Martin-Michel-Charles GAUDIN, duc de).

Mémoires, souvenirs, opinions et écrits du duc de Gaëte, ancien ministre des Finances, ex-député, gouverneur de la Banque de France. Suivi du Supplément aux Mémoires et Souvenirs de M. Gaudin, duc de Gaëte.

Armand Colin, 1926 3 vol. in-8°, viii-336, 599 et 331 pp, brochés, bon état

Réimpression en fac-similé tirée à 1100 ex. numérotés des très rares et très importants mémoires du ministre des finances de Napoléon (P., Baudouin, 1826 pour les tomes I et II, P., Imp. de Goetschy, 1834, pour le troisième volume de “Supplément”). — Cet ouvrage traite presque exclusivement des finances. Martin Michel Charles Gaudin, duc de Gaëte (1756-1841), entra à l'âge de dix-sept ans dans les bureaux des contributions publiques, et fut mis à la tête d'une division de ce service lors du premier ministère de Necker ; nommé, en 1791, l'un des six administrateurs de la Trésorerie nationale, il démissionna lors de la Terreur mais accepta le portefeuille des finances après le 18 brumaire, qu'il conservera jusqu'à la chute de l'Empire. Il réorganisera totalement l'administration du système des finances : reprise de l'opération du cadastre décrétée par l'Assemblée constituante, création de la Cour des comptes, établissement d'un nouveau systême fiscal. Gaudin est le remarquable auteur du système moderne de l'administration des finances. N'étant pas un homme de parti, Louis XVIII lui donna la direction de la Banque de France en 1820, il y restera jusqu'en 1834. — "Ces mémoires sont d'une grande importance pour l'histoire des finances impériales." (Tulard, 600) — Publié en 1826, le premier tome de cet ouvrage est de la plus saisissante actualité. On y voit comment le ministre de Bonaparte, puis de Napoléon, empereur, sut dénouer une crise aussi grave que celle que nous traversons aujourd'hui ; dans le tome second, on trouvera maintes suggestions fécondes du célèbre financier sur la caisse d'amortissement, le monopole des tabacs, etc. ; le troisième et dernier volume, d'un intérêt plus vif encore que les précédents, contient le récit anecdotique du duc de la collaboration du duc de Gaëte avec l'Empereur, et, en appendice, une note encore inédite sur la Banque de France, de la plus vivante actualité. (L'Editeur)

BLOCH (Etienne), avec la collaboration d'Alfredo Cruz-Ramirez.

Marc Bloch, 1886-1944. Une biographie impossible / An Impossible Biography.

Limoges, Culture et Patrimoine en Limousin, 1997, in-4°, 152 pp, préface de Jacques Le Goff, abondamment illustré de près de 150 photos, gravures et fac-similés, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte bilingue en français et en anglais

Préface ; Repères chronologiques ; Généalogie de Marc Bloch et de Simonne Vidal ; L'enfance de Marc Bloch ; Les années de formation ; La guerre de 1914-1918 ; Strasbourg ; Paris ; La guerre de 1939-1940 ; Les années noires ; Fougères ; Marc Bloch et Simonne Vidal, un couple indissoluble ; L'œuvre ; Les archives de Marc Bloch ; Hommages à Marc Bloch ; Bibliographie. / Preface. Milestones. Genealogy of Marc Bloch and Simonne Vidal. Childhood. The formative years. World War I - 1914-1918. Strasbourg. Paris. World War II - 1939-1940. The dark years. Fougères. Marc Bloch and Simonne Vidal, an unseparable couple. Marc Bloch's writings. The Archives of Marc Bloch. Tributes to Marc Bloch. Bibliography of Marc Bloch.

NOURRY (Philippe).

Franco, la conquête du pouvoir, 1892-1937.

Denoël, 1975, fort in-8°, 558 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

"L'ouvrage de P. N. ne fait pas double emploi avec les autres livres consacrés au général Franco. Considérant pour l'essentiel la période écoulée entre la révolte des Asturies, en octobre 1934, et la création de la « Phalange-parti unique », en avril 1937, il met pleinement en lumière la façon dont le Caudillo s'est emparé du pouvoir suprême, après s'être imposé comme arbitre entre les généraux espagnols insurgés le 18 juillet 1936. Agréablement et clairement présenté, ce livre devrait enrichir la connaissance que le public français peut avoir de l'histoire de la guerre d'Espagne." (Revue française de science politique, 1975)

BEAUCHAMP (Alphonse de).

Histoire des campagnes de 1814 et de 1815, Comprenant l'histoire politique et militaire des deux Invasions de la France, de l'entreprise de Buonaparte au mois de mars, de la chute totale de sa puissance, de la double restauration du Trône, et de tous les événements dont la France a été le théâtre, jusqu'à la seconde Paix de Paris, inclusivement. Rédigés sur des matériaux authentiques ou inédits.

P., Le Normant, 1816-1817 4 vol. in-8°, lvi-471, 554, xxiv-521 et 607 pp, reliures pleine basane racinée, dos lisses à caissons ornés et à fleurons, les plats, les tranches et les motifs des dos sont différents entre les 2 premiers tomes et les 2 derniers (rel. de l'époque), dos lég. frottés aux tomes 3 et 4, bon état. Bon exemplaire

RICARD (Georges).

Marseille-sur-Fos ou la conquête de l'Ouest. Histoire du commerce et de l'industrie de Marseille, XIXe-XXe siècles, tome III.

Marseille, Chambre de Commerce et d'Industrie, 1989, gr. in-8°, 300 pp, 52 photos et cartes, nombreux tableaux, annexes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état

L'histoire et le bilan de l'expansion du port de Marseille vers le golfe de Fos de 1974 à 1989. — "George Ricard, l'ancien Secrétaire Général de la Chambre de Commerce, nous relate l'histoire de cette grande idée marseillaise et de ce grand aménagement national que fut Fos-sur-Mer. Avec compétence, mais aussi avec distance et mesure, l'auteur nous explique les étapes, les réussites, les erreurs du nouvel avatar du port de Marseille. L'ouvrage qu'il faut lire à tête reposée, est le meilleur qu'on puisse trouver sur ce thème si brûlant." (B. Barbier, Méditerranée, 1991)

BOUYER (Christian).

Gaston d'Orléans, 1608-1660. Séducteur, frondeur et mécène.

Albin Michel, 1999, in-8°, 332 pp, 8 pl. de gravures hors texte, généalogie des Bourbons, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie

Prince des arts, protecteur des poètes et des artistes, collectionneur passionné, Gaston d'Orléans – fils de Henri IV et de Marie de Médicis, frère cadet de Louis XIII – fut sans conteste l'un des esprits les plus cultivés de son temps. Il fut aussi, pendant toute sa vie, un charmeur de grand talent et un comploteur impénitent, rebelle à son roi. Monsieur, comme on l'appelait, fomentait des cabales avec ses complices Chalais, Cinq-Mars, de Thou, et échouait régulièrement, avant d'obtenir le pardon royal. C'est le portrait de cet homme, à la fois Bourbon et Médicis, imprégné de Renaissance et précurseur des Lumières en ce XVIIe siècle classique et baroque, que trace Christian Bouyer. Un homme dont l'appétit de vivre et les penchants libertins blessent certes la morale mais ne font qu'ajouter à sa séduction.

DURAND (Yves).

Vivre au pays au XVIIIe siècle. Essai sur la notion de pays dans l'ouest de la France.

PUF, 1984, in-8°, 340 pp, préface de Pierre Chaunu, biblio, broché, couv. à rabats, dos insolé, bon état, ex. du SP

"Cet ouvrage attire justement notre attention sur une réalité essentielle et pourtant souvent oubliée : le pays. Ce sous-titre définit le cadre examiné. Mais, si de nombreux exemples sont pris en Normandie, en Bretagne, dans le Maine, en Anjou et en Poitou, des comparaisons sont faites avec l'ensemble de la France qui n'est jamais perdu de vue. Le livre est consacré au XVIIIe siècle mais cette époque est expliquée, chaque fois que cela est nécessaire, par des allusions au XVIIe siècle ou à des temps plus anciens. Le plan est solidement construit. Une définition du pays est proposée. Ensuite, la première partie concerne le territoire avec les marques du pays : la géographie des tempéraments, les langues régionales, le costume, l'habitat, le mobilier et la nature du pays, qui s'exprime dans ses frontières, ses cadres juridiques et institutionnels, les rapports entre la ville et la campagne. La seconde partie est composée par l'étude des hommes, du nombre des habitants, de leur démographique, de leur instruction. Ils forment des hiérarchies et des solidarités. Le rôle de la noblesse est mis en valeur. Ouvert ou fermé, selon les affaires envisagées, le pays souffre de la lenteur des communications. Les marchés et les foires lui permettent de nouer des rapports fréquents avec le monde extérieur. La sensibilité religieuse des pays les met en contact avec l'Église universelle par le culte des saints locaux et la construction de splendides retables. Le pays se défend contre les agressions dont il estime être la victime. Il lutte contre une fiscalité excessive sous l'Ancien Régime. Surtout, il se soulève contre la Convention qui est pour lui une épouvantable tyrannie. La troisième partie de l'ouvrage nous offre le récit et l'explication des guerres de l'Ouest dans la Vendée, le Bas-Empire et le pays d'Ancenis. Ce grand livre est très riche d'enseignements de tous ordres puisés aux sources d'une érudition exemplaire. Yves Durand veut débarrasser l'histoire des préjugés qui simplifient dangereusement la réalité. Il définit des idées à partir d'une étude très approfondie de la situation exacte des pays. Cet ouvrage passionnant nous fait comprendre de l'intérieur les sociétés provinciales de la France, à la fin de l'Ancien Régime." (Jean-Pierre Labatut, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1986)

DUMÉZIL (Georges).

Heur et malheur du guerrier. Aspects mythiques de la fonction guerrière chez les Indo-Européens.

PUF, 1969, gr. in-8°, 148 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Hier)

L'œuvre de Georges Dumézil est aujourd'hui reconnue comme l'une des références majeures à laquelle doivent se reporter les historiens, les ethnologues, mais aussi " l'honnête homme " désireux de mieux comprendre la fantastique aventure des mythes et des religions des Indo-Européens, ces peuples qui se sont répandus à partir d'un foyer central, des rives de l'Atlantique nord aux plaines de l'Inde et aux montagnes du Caucase. "Heur et malheur du guerrier" s'attache à caractériser la deuxième fonction idéologique de ces peuples, celle de la force guerrière. Comparant mondes indien, romain, germanique et scandinave, Dumézil retrace un fascinant et passionnant tableau de la figure du guerrier.

GAUTHIER (Florence).

La Voie paysanne dans la Révolution française. L'exemple picard. (Thèse).

Maspero, 1977, in-8°, 241 pp, sources et travaux, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Textes à l'appui)

"Cette excellente étude, de lecture aisée et passionnante, apporte sur le « mouvement paysan » au début de la dévolution française à la fois une réflexion théorique, critique, élaborée et structurée, et une documentation de première main qui, pour être localisée étroitement, n'en a pas moins de valeur générale. L'analyse historique concrète porte sur une quinzaine de communes du district d'Amiens, comptant près de 2000 feux en 1780. Elle présente d'abord, en quelques pages exemplaires, la structure sociale des villages, reconstituée d'après les rôles de la taille : le prolétariat rural y constitue le quart de la population ; plus de la moitié de celle-ci est faite de paysans pauvres, incapables de subsister avec le produit de leur très petite exploitation ; les paysans moyens ne représentent que 17 % du total ; tandis que, à eux tous, paysans riches, fermiers des droits féodaux, meuniers et bourgeois forment l'étroit sommet de la pyramide sociale (8 % ). La connaissance de cette structure sera indispensable pour comprendre les deux parties suivantes, dynamiques, du travail de F. Gauthier : avant la Révolution, la lutte de la paysannerie contre l'expropriation ; pendant la Révolution, les tentatives de réappropriation et de partage des biens communaux. La résistance de la paysannerie aux usurpations féodales, à la politique monarchique d'adjudication de biens communaux, aux tentatives d'expropriation est décrite avec précision. (...) Contre F. Furet et D. Richet, contre N. Poulantzas, critiqués avec autorité dans l'introduction (pour avoir négligé « le caractère spécifique du mouvement de masse »), contre G. Lefebvre présentant ce mouvement paysan comme « rétrograde », F. Gauthier reconnaît aux paysans pauvres, égalitaristes radicaux, d'inspiration « petite-bourgeoise », dit-elle, un rôle de premier plan dans la Révolution à la campagne. L'utilisation de leur mouvement dans l'intérêt de la paysannerie aisée et l'échec de leurs projets égalitaires n'autorisent pas, pour autant, a les faire disparaître de l'histoire." (Bernard Kayser, Études rurales, 1979)

KOESTLER (Arthur).

La Treizième tribu. L'Empire khazar et son héritage.

Calmann-Lévy, 1976, in-8°, 300 pp, traduit de l'anglais par Georges Fradier, une planche hors texte, une carte, biblio, index, broché, bon état. Edition originale de la traduction française (il n'est pas annoncé de grand papier)

« À l'époque où Charlemagne se fit couronner empereur d'Occident, l'extrémité orientale de l'Europe, entre le Caucase et la Volga, était dominée par un Etat juif connu sous le nom d'Empire khazar... » Ainsi débute le récit d'Arthur Koestler sur l'une des plus passionnantes énigmes des temps médiévaux. Les Khazars, en effet, étaient une peuplade d'ethnie turque d'un très haut degré de civilisation, et, fort curieusement, convertie au judaïsme. Elle régna entre la Caspienne et la mer Noire du Ve au XIIe siècle. Puis cet Etat disparut, sans qu'il y ait trace de génocide. Ne serait-il pas à l'origine d'une partie des communautés juives d'Europe orientales ? Les ancêtres des "Fils d'Israël" victimes de l'holocauste nazi ne serait-ils pas cette "treizième tribu" qui fit souche dans le Caucase où l'on a vu le berceau de la race aryenne ? En historien novateur, il retrace méticuleusement l'épopée des Khazars, de leurs origines à leur déclin. S'attardant sur la composition de la mosaïque ethnique de ce peuple guerrier et sur ses mythes, l'auteur dépeint un monde méconnu qui contribua à façonner la destinée de l'Europe médiévale. De son étude ressort l'influence de cet épisode sur le développement du judaïsme russe et européen. Aux confins des mondes occidentaux et orientaux, à une époque riche en épopées guerrières, l'autorité khazare est le seul exemple concret d'un Etat juif avant la fondation de l'Israël contemporain.

LAHIRE (Bernard).

La Culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi.

La Découverte, 2004, gr. in-8°, 777 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, qqs rares surlignures au stabilo jaune, bon état (Coll. Textes à l'appui)

De caricatures en vulgarisations schématiques des travaux sociologiques, on a fini par penser que nos sociétés, marquées par le maintien de grandes inégalités sociales d'accès à la culture, étaient réductibles à un tableau assez simple : des classes dominantes cultivées, des classes moyennes caractérisées par une "bonne volonté culturelle" et des classes dominées tenues à distance de la culture. Dans ce livre qui combine solidité argumentative et ampleur du matériau empirique, Bernard Lahire propose de transformer cette vision simpliste. Il met ainsi en lumière un fait fondamental : la frontière entre la "haute culture" et la "sous-culture" ou le "simple divertissement" ne sépare pas seulement les classes sociales, mais partage les différentes pratiques et préférences culturelles des mêmes individus, dans toutes les classes de la société. Il montre qu'une majorité d'individus présentent des profils dissonants qui associent des pratiques culturelles allant des plus légitimes aux moins légitimes. Si le monde social est un champ de luttes, les individus sont souvent eux-mêmes les arènes d'une lutte des classements, d'une lutte de soi contre soi. Une nouvelle image du monde social apparaît alors, qui ne néglige pas les singularités individuelles et évite la caricature culturelle des groupes.

MARQUET (Mary).

Ce que j'ose dire...

Jean Dullis Editeur, 1974, gr. in-8°, 331 pp, lettre-préface de Colette, 32 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état

Souvenirs de l'actrice Mary Marquet (1895-1979) qui fut la maîtresse de Firmin Gémier, l'égérie d'André Tardieu, l'amante de Serge Lifar, etc. Sa carrière, de plus de soixante ans, débutée dans les années 1910, se termine peu avant la fin de sa vie dans les années 1970 : elle est présente au cinéma, à la télévision à partir des années 1960, et surtout au théâtre où elle a notamment été sociétaire de la Comédie-Française pendant dix-sept ans, de 1928 à 1945. — "A soixante-dix-neuf ans, Mary Marquet ose tout dire de son passé, de sa carrière, de ses amours. Elle ose dévoiler des détails inédits de la vie de Sarah Bernhardt, d'Edmond Rostand, de Maurice Escande, de Firmin Gémier, de Paul Mounet, de de Max, d'Antoine ; elle ose préciser le drame qui a causé la mort de Max Linder et évoquer Eve Lavallière, et sa conversion dont elle fut la seule à recueillir le secret. Elle brosse un portrait exact d'André Tardieu, homme politique et homme passionné, aborde la création de « Christine » de Paul Géraldy avec Victor Francen, puis son second mariage et sa vie conjugale avec ce dernier... Un rapide « pas de deux » et voici Serge Lifar... La Danse nous mène à la Poésie, et aux Récitals qu'elle a créés en 1940. Puis jaillit la grande figure de Paul Fort, et l'amitié unique, exceptionnelle, de Max de Rieux. – Un dernier volet s'entrouvre : la tragédienne se mue en actrice comique et nous fait rire, rire jusqu'à la fin du livre." (4e de couverture)

MOORE (Robin).

Les Bérets verts.

Stock, 1965, in-8°, xvi-296 pp, traduit de l’américain, préface de Jean Hougron, broché, couv. illustrée, bon état

"M. Robin Moore est un journaliste qui a voulu participer au combat des « bérets verts » – parachutistes, « Forces spéciales » – au Vietnam, pour écrire son livre en connaissance de cause. Témoignage de première main, donc, et une main qui se met bravement à la pâte. Rien de clandestin dans l’aventure : elle a été autorisée et rendue possible par les autorités militaires ; et, ce qui nous surprend davantage, son compte rendu a paru avec la bénédiction du Pentagone. M. J. Hougron, qui le préface, souligne à quel point cela serait inconcevable en France. Et voilà justement l’un des enseignements de ce livre véridique, d’une franchise vraiment étonnante. Mais où se situent les confins de la franchise, de l’innocence, de la bonne conscience, de l’inconscience ? Robin Moore n’a pas été un correspondant de guerre à la mode européenne : civil, sans doute, mais en vrai uniforme ; il s’est engagé – au sens plein – avec un grand mérite. Car avant de partager les dangers du combat il a subi l’entraînement très dur, et très « spécialisé », des Forces spéciales..." (Yves Florenne, le Monde diplomatique, 1966)

PERROY (Edouard), avec la collaboration de Jeannine Auboyer, Claude Cahen, Georges Duby et Michel Mollat.

Le Moyen Age. L'expansion de l'Orient et la naissance de la civilisation occidentale.

PUF, 1967, fort gr. in-8° carré, 681 pp, 48 planches d'illustrations en héliogravure hors texte, 18 cartes, tableau synchronique, biblio, index, reliure toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Histoire générale des civilisations)

"Cette œuvre comporte 3 parties : 1. Prééminence des civilisations orientales (Ve-Xe siècles), 2. Les temps de l'Europe féodale, de l'Islam turc et de l'Asie mongole (XIe-XIIIe siècles). 3. Les temps difficiles (XIVe-XVe siècles). La première partie part du déclin du monde romain dans l'Orient et dans l'Occident et passe alors aux peuples de l'Asie ; suit l'essor de l'Islam et sa position à l'égard de Byzance ; ensuite il est traité de l'Europe dans sa première manifestation sous les Carolingiens et aussi du déclin de cette Europe jusqu'à l'an mil ; alors l'exposé revient à l'histoire du proche Orient en décrivant son essor et sa crise et finit par un aperçu sur les peuples asiatiques à l'apogée de leur développement. La deuxième partie commence avec le redressement de l'Europe au XIe siècle, auquel s'oppose le déclin de l'Islam et de Byzance. Ensuite vient un tableau de l'Asie à l'époque mongole, et cette partie s'achève avec le récit de l'apogée de l'Europe médiévale jusqu'à la fin du XIIIe siècle. La troisième partie s'inscrit davantage sous le signe de la prépondérance de l'histoire européenne. Les difficultés et les troubles de l'équilibre politique aux XIVe et XVe siècles sont opposés à la formation d'une grande puissance ottomane. La fin de cette partie est un regard sur la structure nouvelle de l'Europe, structure qui sera déterminante pour l'évolution de l'époque moderne." (Walter Mohr, Revue belge de philologie et d'histoire)

FOURNOUX (Amable de).

Napoléon et Venise.

Editions de Fallois, 2002, in-8°, 399 pp, 16 pl. d'illustrations en noir et en couleurs hors texte, 9 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

Napoléon et Venise : la chute de la Sérénissime République a été racontée bien souvent. Mais la liaison forcée entre Napoléon et Venise ne s'arrête pas à ces prémices. Elle se prolonge tout au long de la prodigieuse épopée de l'Aigle, dans un chaos d'événements qui vont bouleverser la carte de l'Europe, et singulièrement celle de l'Italie. Aucun livre n'avait jusqu'à présent relaté l'étroite et étrange relation qui, de 1796 à 1814, s'est établie entre le conquérant le plus célèbre de toute l'Histoire moderne et la ville la plus célébrée dans toutes les littératures. En cédant, après l'avoir trahie et dépouillée, la vieille dame des lagunes à l'Autriche qui en rêvait depuis toujours, Bonaparte ouvrait la route de la fortune à Napoléon. Ce forfait allait salir durablement sa gloire. Devenu président de la première République italienne, empereur des Français, il n'aura de cesse de coiffer la couronne de fer des rois lombards pour racheter sa faute et régner sur cette Italie dont Venise était le joyau. Venise "napoléonisée", c'est aussi une page mal connue de cette histoire que la légende a quelque peu escamotée. Malgré une visite réussie dans la Cité des Doges et de sérieuses réformes pour la sauver de la ruine, l'aventure se solda par un échec cuisant et le rejet complet de la présence française. "Je serai un Attila pour Venise", la terrible menace prononcée par le général en chef de l'armée d'Italie en 1797 était décidément prophétique. L'Aigle et le Lion n'ont jamais fait bon ménage.

MIRABEAU (Honoré Gabriel Riquetti, comte de).

Chefs-d'œuvre oratoires de Mirabeau, ou choix des plus éloquens discours de cet orateur célèbre. Précédé d'une notice biographique, Et suivi du Plaidoyer que Mirabeau prononça à la sénéchaussée d'Aix, dans son procès avec sa femme. Seconde édition, revue et augmentée.

P., Collin de Plancy, 1823, 2 vol. in-12, xlvj-396 et 423 pp, un portrait de Mirabeau gravé par Rouargue d'après Chasselot en frontispice du premier volume, reliures demi-basane naturelle, dos lisses ornés de filets et de fleurons dorés, plats de papier marbré (rel. de l'époque), un mors faible, sinon bon état

BEGIN (Emile).

Histoire de Napoléon, de sa famille et de son époque, au point de vue de l'influence des idées napoléoniennes sur le monde.

P., Plon Frères, 1853-1854 5 vol. in-8°, iv-460, 544, 544, 576 et 616 pp, brochés, couv. imprimées, 3 dos recollés, rousseurs éparses, état correct. Rare (Davois, I, 75)

Complet. Emile-Auguste Bégin (1802 ou 1803-188), médecin et historien, participa aux travaux de la commission chargée de la collecte et la publication de la correspondance de Napoléon Ier. Il fut nommé bibliothécaire du Louvre en 1869, puis responsable de la Bibliothèque Nationale en 1874.

MIRABEAU (H.-G. de Riqueti, comte de).

Œuvres de Mirabeau : Les Discours. Avec une préface et des notes par Louis Lumet. Tome second.

P., Charpentier et Fasquelle, 1921, in-12, xvi-275 pp, broché, papier lég. jauni, état correct (Coll. L'élite de la Révolution)

Tome II seul (sur 2). Remarquable synthèse qui contient, pour chaque discours de Mirabeau, un historique et de larges extraits.

FLEMING (Peter).

Au cœur de la Tartarie.

Gallimard, 1938, in-8°, 294 pp, traduit de l'anglais, une carte hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Géographie humaine)

"Au coeur de la Tartarie : un voyage de Pékin au Cachemire" (1936) est un livre où Peter Fleming décrit son périple et la situation politique au Turkestan. Le livre détaille son voyage de Pékin, en Chine, jusqu'au Cachemire, en Inde, de février à août 1935. Fleming était accompagné dans ce voyage par Ella Maillart (Kini). L'objectif du voyage était de savoir ce qui se passait au Sinkiang (aussi connu comme le Turkestan chinois), suite à la guerre civile.

MESLIN (Michel).

La fête des kalendes de janvier dans l'empire romain. Etude d'un rituel de Nouvel An.

Bruxelles, Revue d'Etudes latines, 1970, gr. in-8°, 138 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Latomus, vol. 115)

"Les rites de la nouvelle année sont peut-être, parmi les rites anciens voire archaïques, ceux que nous pouvons le plus facilement comprendre : en effet, certains de leurs éléments ont subsisté jusqu'à nous. Ainsi l'ouvrage de M. Meslin montre que la fête romaine des kalendes de janvier représente le cas très rare de la persistance bi-millénaire d'un rituel célébrant le temps nouveau." (Hervé Rousseau, L'Antiquité classique, 1972)

CASTELNAU (Jacques).

Retz et son temps.

Tallandier, 1955, in-8°, 251 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, imprimé sur beau papier, broché, bon état

Célèbre pour avoir laissé des mémoires intéressants sur la Fronde et les débuts du règne de Louis XIV, Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz (1613-1679) fut également un acteur de la vie politique de son temps. Adversaire résolu de Mazarin, objet de la rancune du Roi, il fut aussi, selon Jacques Castelnau, un des précurseurs de la pensée du siècle des Lumières.

GAETE (Martin-Michel-Charles GAUDIN, duc de).

Notice historique sur les finances de la France (de l'an 8 - 1800 - au 1er avril 1814).

P., Imprimerie d'Ange Clo, 1818 in-8°, 8-240 pp, cartonnage plein papier bleu de l'époque, dos lisse avec titres et larges filets dorés, plats très frottés, intérieur propre et sans rousseurs, bon état. Edition originale

Martin-Michel-Charles Gaudin, duc de Gaëte fut ministre des finances de 1799 à 1814, puis gouverneur de la Banque de France. — "M. le duc de Gaëte ne parle que de choses qu'il a vues et auxquelles il a prit part. Son livre est certainement le plus intéressant à consulter sur les finances de l'Empire." (Blanqui dans : Coquelin et Guillaumin, “Dictionnaire d'Economie politique”, I/816)

TROYAT (Henri).

Nicolas II. Le dernier tsar.

Flammarion, 1991, in-8°, 458 pp, 16 pl. de photos hors texte, un tableau généalogique, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état

D'un naturel flexible et velléitaire, Nicolas II, le dernier tsar, "n'était pas né, selon son propre ministre des Finances, le comte Witte, pour le magistral rôle historique que la destinée lui avait imposé". Et il est vrai que, dans la Russie tumultueuse du début de ce siècle, déchirée par les attentats, les guerres, les grèves et l'agitation révolutionnaire, il eût fallu un tout autre souverain que ce personnage de série, bon père, bon époux, attaché à la tradition et soumis à trente-six influences contradictoires. Par le biais des mémoires contemporains et de l'étonnant journal intime de Nicolas II, Henri Troyat évoque, avec cette vivacité qu'on lui connaît, les ultimes feux de la cour impériale, les intrigues de palais, les hésitations du tsar face à la montée des périls, la figure exaltée de la tsarine livrée au pouvoir du ténébreux Raspoutine, le quatuor charmant des grandes-duchesses, les souffrances du jeune tsarévitch hémophile et l'horrible tragédie de la fin à Iékaterinbourg...

GARAUDY (Roger).

Les Mythes fondateurs de la politique israélienne.

Samiszdat - Roger Garaudy, 1996, in-8°, 277 pp, broché, bon état

En face de la page de texte figure le texte suivant : "Après avoir, pendant plus d'un demi-siècle, publié mes ouvrages chez les plus grands éditeurs français, je suis contraint d'éditer aujourd'hui en samizdat, à compte d'auteur, cette anthologie de l'hérésie sioniste, parce que j'ai, depuis 1982, violé un tabou : la critique de la politique israélienne, défendue désormais par la loi scélérate Gayssot-Fabius du 13 juillet 1990, qui restaure en France le délit d'opinion du Second Empire, en suppléant par une loi répressive à la carence des arguments. C'est pourquoi les libraires qui entendent continuer à faire leur métier doivent passer leurs commandes à la Librairie du Savoir, Librairie Roumaine de Paris, qui a accepté le dépôt de ce samizdat comme elle le faisait au temps de Ceaucescu où régnait déjà – mais ailleurs qu'en France – la pensée unique et le terrorisme intellectuel. R.G. " — "Certains plumitifs ont présenté ce livre comme l'œuvre de Satan... ou d'Hitler. Ils parlent tous d'une même voix. Ils récitent un bréviaire de la haine. – Le Canard enchaîné : "Avec Roger Garaudy, on peut s'attendre à tout." – La Croix : "Roger Garaudy est broyé par son propre engrenage idéologique. Naufrage suicidaire d'un homme qui aurait pu être le témoin d'une époque." – L'Humanité se réjouit que la "loi Gayssot" puisse faire taire "un homme dont l'humanisme a marqué une époque". – Libération : "Garaudy est passé dans le camp antisémite." – Le Monde : "Un ancien rouge passé de l'autre coté du miroir : les bruns." – Le Figaro cite l'auteur de polars qui m'aurait "débusqué" pour dénoncer la "collusion brun-rouge (fasciste-communiste)". Je n'ai d'autre défense que de faire lire ce que j'ai écrit, et qu'ils n'ont pas lu. N'ayant jamais considéré la philosophie, l'histoire ou la théologie comme une carrière libérale, mais comme un combat pour l'homme contre tous les intégrismes, j'ai défendu : – Marx contre une Union Soviétique et un parti qui le fossilisaient (et m'excluait en 1970) ; – Jésus contre toute théologie de la domination ; – L'Islam contre l'islamisme et la trahison des princes ; – Les grands prophètes juifs contre le sionisme tribal. Le lecteur jugera..." (4e de couverture)

SYLVA (Carmen) [Elisabeth de Wied, reine de Roumanie].

Le Roman d'une Princesse.

Perrin, 1891, in-12, 300 pp, [traduit par A. Chevalier], reliure demi-percaline bleue à coins, dos lisse, pièce de titre basane acajou, fleuron et filets dorés, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale française. Rare

Un roman délicieux, aussi charmant et désuet que sa langue en est châtiée, par la reine Elisabeth de Roumanie, qui écrivait sous le pseudonyme de Carmen Sylva. Mariée au prince Charles de Hohenzollern qui devint le roi Carol Ier de Roumanie, la reine Elisabeth, née princesse de Wied (1843-1916) écrivait aisément en quatre langues. — "Cet ouvrage est sans contredit l'ouvrage en prose le plus vivant et le mieux composé de Carmen Sylva et de sa collaboratrice. L'intention de l’auteur est de représenter deux sphères sociales opposées, entre lesquelles il y a tout l’abîme creusé par le préjugé, la différence des classes et de l'éducation. Ulla, princesse de Horst-Rauchenstein, appartient à la haute noblesse allemande, le docteur Bruno est professeur à l’Université de Greifswald. Les deux jeunes gens sont étrangers l’un à l’autre. Un jour, le professeur publie un livre sur l’histoire de l’art, le livre tombe entre les mains de l'héritière des Horst-Rauchenstein ; enthousiaste, elle s'engoue, s’enflamme, prend la plume et adresse dans l'élan d'une candide imprudence ses remerciements à l’auteur inconnu... Les lettres d'Ulrique, princesse de Horst-Rauchenstein, sont de Carmen Sylva : celles du professeur Bruno, de Madame Mite Kremnitz." (G. Bengesco, Bibliographie de Carmen Sylva, 1904) — "Le nouveau roman de Carmen Sylva nous montre comment un innocent badinage peut conduire quelquefois plus loin qu'on ne pense. Ulrique, princesse de Horst-Rauchenstein, enthousiasmée d'un livre du professeur Dr Bruno Hallmuth, ne peut résister à l'envie de lui écrire pour lui témoigner son admiration. Le professeur, très intrigué et croyant que sa correspondante a pris un pseudonyme, répond, et, de fil en aiguille, on arrive à s'aimer. Mais c'est là que commence le drame : un simple professeur ne peut pas épouser une princesse. Aussi les deux amoureux ne pourront-ils être l'un à l'autre qu'après bien des vicissitudes émouvantes et qu'en bravant la volonté formelle du père d'Ulrique. Tout est bien qui finit bien ; la venue d'un superbe poupon réconcilie le père avec sa fille, et le lecteur ferme le livre avec un soupir de soulagement. Tout ce roman se déroule sous forme de lettres. Nous n'insisterons pas sur les qualités littéraires bien connues de S. M. la reine de Roumanie ; nous préférons nous arrêter au caractère vraiment attachant de ses deux héros. La princesse Ulrique, élevée dans un château solitaire, est une figure de jeune fille tout à fait captivante ; elle s'est fait sur les hommes et sur les choses des idées qui sont loin d'être banales et qui font parfois bondir son aristocratique père. Quant au professeur Hallmuth, son esprit a subi quelque peu l'influence des brumes du Nord, au milieu desquelles il vit. On comprend que ses paradoxes enflammés sur la vie, sur les prérogatives de la naissance, sur l'art, fassent une impression profonde sur l'âme vierge de la jeune princesse. On suit avec anxiété les péripéties qui conduisent au dénouement... Mais nous conseillons de ne pas laisser lire ce roman aux jeunes filles trop sentimentales." (A. V., Bibliothèque universelle et Revue suisse, 1891)

BERTON (Jean-Baptiste Breton, dit).

Précis historique, militaire et critique des batailles de Fleurus et de Waterloo, dans la campagne de Flandres, en juin 1815.

Editions Douin, 2010 in-8°, 78 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Réédition de l'édition de 1818

Absent de Tulard. Réédition (texte entièrement recomposé) de l'édition originale de 1818, relation désormais classique de la bataille de Waterloo rédigée avec un souci d'impartialité par le général Jean-Baptiste Berton (1768-1822), qui avait commandé une brigade du corps d'Exelmans et se fit remarquer à Waterloo. — "Le général Berton présente une esquisse des faits tels qu’il les a vus ; et cette esquisse, bien tracée et bien raisonnée, peut servir à jeter du jour sur des points jusqu’alors obscurs ou mal éclairés. Ce qu’il a écrit sur la bataille de Waterloo se rapporte plus particulièrement aux mouvemens de l’aile droite de l’armée française, dont la brigade, commandée par le général Lierlon, faisait partie." (Esprit des journaux, avril 1818) — J. B. Breton dit Berton : général et conspirateur, né à Francheval, près de Sedan en 1769, décapité à Poitiers le 5 octobre 1822. Elève des écoles de Brienne et de Châlons, il entra, en 1792, comme sous-lieutenant, dans la légion des Ardennes, et fit, avec ce corps, les campagnes de l’armée de Sambre-et-Meuse, sous Moreau, obtint le grade de capitaine, et servit successivement sous Bernadotte et Victor. Il se distingua de la manière la plus brillante à Austerlitz, dans les campagnes de Prusse, à Friedland et en Espagne. Nommé général de brigade en 1813, il assista à la bataille de Toulouse, et commanda les dragons du général Exelmans à Waterloo. Rentré à Paris après le licenciement de l’armée de la Loire, il publia ce "Précis historique de la bataille de Waterloo", qui fut cité avec de grands éloges par les journaux libéraux.

BRANDA (Pierre) et Xavier MAUDUIT (dir.).

L'Art au service du pouvoir. Napoléon Ier – Napoléon III.

Perrin, 2018 in-4°, 191 pp, 171 photos et gravures en couleurs, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s. de P. Branda et X. Mauduit

Dans l'intérêt qu'ont les souverains à magnifier leur règne au moyen des arts, les deux Empires se distinguent par leur réussite. Napoléon voulait être l'empereur des rois et à ce titre surpasser les autres monarchies européennes. Dans ce but, il mit en scène une cour fastueuse et employa les arts au service de sa grandeur. Les artistes talentueux d'alors David, Gros, Ingres, Canova et Girodet, pour ne citer qu'eux, travaillèrent à sa gloire. Le régime s'employa aussi à magnifier la figure de l'empereur, le représentant par exemple toujours au travail pour le bien de ses sujets. La légende dans ce domaine n'était cependant pas très éloignée de la réalité. Napoléon III s'inscrit dans la continuité de son oncle, avec une politique artistique soutenue. Flandrin, Winterhalter, Meissonier, Carpeaux ou encore Disderi : peintres, sculpteurs, photographes, tous les artistes contribuent à la gloire du régime et de la France. Les arts bénéficient alors de progrès techniques qui favorisent la reproduction et la diffusion des oeuvres choisies par le souverain, celles d'un art officiel soutenu par des institutions efficaces, tels l'Académie et l'Ecole des beaux-arts, les Salons et les musées. Le monde des arts et l'industrie du luxe profitent de cette politique de mise en scène du pouvoir. Ce catalogue d'exposition, richement illustré, permet ainsi de relire le parcours hors-norme de deux Empereurs, tout en revisitant l'art du XIXe siècle.

BOURGOING (Baron de).

Le Cœur de Marie-Louise. Marie Louise Impératrice des Français, 1810-1814. Lettres et documents oubliés et inédits.

Calmann-Lévy, 1938 pt in-8°, viii-230 pp, 3 planches de portraits hors texte, reliure demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces d'auteur et de titre chagrin vert et vermillon, fleurons dorés, couv. conservée, bon état (Coll. Nouvelle collection historique)

La figure de la seconde épouse de Napoléon est l'une de celles qui ont été le plus durement traitées par les survivants, puis par les historiens de l'époque napoléonienne. On lui a contesté même un agrément physique dont, dans sa jeunesse au moins, elle était loin d'être dépourvue... Le baron de Bourgoing, dans ce livre, a mis à nu le cœur de l'Impératrice. Il la montre d'abord violemment hostile à l'ennemi de sa Maison et au conquérant de son pays, puis, tour à tour, inquiète, résignée, étonnée, conquise et bientôt éprise, subjuguée par tout ce que le maître du monde avait su mettre de tendresse dans son attitude vis-à-vis d'elle. Prise par les sens, Marie-Louise aima l'Empereur. Il n'a pas tenu à sa volonté de l'accompagner dans son premier exil. Mais, selon la propre expression de son mari, elle était bonne, mais faible, douée par surcroît de l'un de ces caractères mobiles et légers pour lesquels l'absence est un grand tort... L'ouvrage s'arrête au moment où Napoléon abdique à Fontainebleau.

GIONO (Jean) et Hans W. SILVESTER.

Camargue. Photos Hans W. Silvester.

Lausanne, Clairefontaine, s.d. (1960), in-4°, 28-108 pp, 23 pages de texte de Jean Giono, suivies de 100 pages de photos de Hans W. Silvester, cartonnage éditeur illustré d'une photographie en noir et blanc, bon état. Edition originale

"Camargue est un album publié en 1960 à Lausanne par les éditions La Guilde du Livre et Clairefontaine. Un texte de Giono, d’une vingtaine de pages, y précède une série de cent photographies de Hans Silvester. Quelques pages non signées à caractère documentaire et une table commentée des illustrations complètent le volume. Le texte de l'album a été repris dans "Ennemonde et autres caractères", dont il constitue la seconde partie. Lorsque le livre paraît, Giono est un écrivain consacré qui, à soixante-cinq ans, a publié l’essentiel de son œuvre romanesque. Hans Silvester est au contraire un jeune photographe allemand de vingt-deux ans, dont c’est le premier album. C'est à la demande de son éditeur allemand qu’il est allé montrer à Giono la maquette de son travail sur la Camargue, pour essayer d’obtenir de lui une préface. L'écrivain reçoit le jeune photographe dans son bureau, regarde longuement les clichés, qui lui plaisent, et accepte d’écrire un texte. Comme souvent, il tardera à s'exécuter, mais l’album paraîtra finalement, à la satisfaction du romancier..." (Jean-Yves Laurichesse)

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XXXI : de Schonen à Scott.

P., Chez l'Auteur, 1987, in-4°, 36 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XXXII : de Secondat de Montesquieu à Séguier et suppléments.

P., Chez l'Auteur, 1988, in-4°, 32 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XXXIII : de Seguin à Sénécal.

P., Chez l'Auteur, 1988, in-4°, 28 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XXXIV : de Sénigon à Sergent.

P., Chez l'Auteur, 1988, in-4°, 32 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XXXVII : de Signoris à Solaro.

P., Chez l'Auteur, 1989, in-4°, 32 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XL : de Suyrot à Talleyrand.

P., Chez l'Auteur, 1990, in-4°, 32 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XLII : de Tastes à Tessières et supplément.

P., Chez l'Auteur, 1990, in-4°, 32 pp, broché, bon état. Tiré à 400 ex.

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XLIII : de Testa à Theurier et suppléments.

P., Chez l'Auteur, 1991, in-4°, 24 pp, broché, bon état

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

LABARRE de RAILLICOURT (Dominique).

A ce Titre (Réponse au libelle de Charondas). Essai de catalogue de l'aristocratie française titrée contemporaine. Tome XLIV (44) : de Thévenard à Thoisy et suppléments.

P., Chez l'Auteur, 1992, in-4°, 32 pp, broché, bon état

Réponse au pamphlet de Philippe du Puy de Clinchamps (“Le Cahier Noir”, paru en 1957 aux Cahiers Nobles, sous le pseudonyme de Charondas) où étaient fustigées les familles "faussement nobles".

HURBON (Laënnec).

Dieu dans le vaudou haïtien.

P., Maisonneuve & Larose, 2002, in-8°, 268 pp, préface de Geneviève Calame-Griaule, petit glossaire du Vaudou, biblio, broché, couv. illustrée, bon état

Le regard ici posé sur le vaudou est celui d'un ethnologue et philosophe autant que théologien. L'interprétation qu'il donne du vaudou est nouvelle : elle est présentée comme une vision du monde originale et comme l'effort d'un peuple pour s'affirmer contre les conditions dramatiques de son histoire, qui l'ont fait passer de l'esclavage et de la domination étrangère au sous-développement et à la dictature politique. Et cette interprétation, malgré, ou plutôt à cause de la rigueur scientifique qui l'étaye, constitue le plus éloquent des cris de révolte et des plaidoyers en faveur d'un peuple opprimé. Du point de vue humain et scientifique, ce qui passionnera dans cet ouvrage, c'est l'ardeur avec laquelle, sans, bien entendu, faire l'apologie du vaudou, Laënnec Hurbon s'efforce de cerner sa signification profonde comme "langage propre" d'un peuple placé dans des conditions historiques, économiques et sociales telles qu'il ne pouvait survivre qu'en trouvant lui-même sa propre réponse, qu'en s'affirmant dans ses propres "modes originaux d'exister". On sort de ce livre attachant convaincu que le vaudou constitue pour les masses haïtiennes une solution de survie parce qu'il les aide à prendre conscience d'elles-mêmes et à s'assurer contre l'existence malheureuse, en "recousant les déchirures du tissu du monde".

CHAUNU (Pierre).

Reflets et miroir de l'Histoire.

Economica, 1990, fort gr. in-8°, 681 pp, manque la page de titre, index, broché, bon état

Dis moi quelle image de ton passé tu te construis, je saurai qui tu es. Ces « reflets de la production scientifique et littéraire dans le vaste champ des sciences humaines, sociales et plus spécialement de l'histoire » – à l'Index plus de 1.500 auteurs cités – couvrent deux ans du printemps 1987 au printemps 1989. Rarement la vision du passé a façonné aussi évidemment le présent qu'au cours de ces 22 mois qu'encombre notre triste, ennuyeuse et très sotte Commémoration et qui préparent, hors de l'attention des Medias, la plus gigantesque Contre-Révolution libératrice de l'histoire des hommes. Oui, dis moi quelle historiographie ils produisent, quelle histoire ils demandent, je te dirais qui ils sont. (4e de couverture) — Quelques reprises, certes, dans ces 681 pages, mais pour plus des deux tiers du texte des inédits forment ensemble la chronique vivante de notre historiographie intimement mêlée aux préoccupations du Présent, soit des sujets très variés tels que l'histoire et ses méthodes, de la nécessaire commémoration, Napoléon après Napoléon, Maurras et l'Action Française, éditer sous l'Occupation, Jacques Cœur à Bourges, la Lorraine et l'Europe, la galanterie à Paris au Siècle des Lumières, sexualité et religion, la conquête spirituelle du Mexique, évolution et évolutionnisme, etc.

VIGUERIE (Jean de).

Christianisme et Révolution : Cinq leçons d'histoire de la Révolution française.

Nouvelles Editions Latines, 1988, in-8°, 280 pp, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, broché, bon état

« Cet ouvrage de premier ordre, très fortement documenté, montre à quel point la question religieuse se trouve au cœur de l'histoire de la Révolution... L'auteur, avec un sens du détail révélateur, étudie les étapes de la politique de déchristianisation... Un livre scientifiquement solide, agréablement écrit, accessible à tous. » (Bulletin critique du livre français). « Synthèse claire et solide sur l'histoire de l'Eglise pendant la Révolution française. » (Revue thomiste)

TORIGUIAN (Shavarsh).

The Armenian Question and International Law.

Beyrouth, Hamaskaïne Press, 1973, gr. in-8°, 330 pp, biblio, index, reliure pleine toile brique de l'éditeur, jaquette, ex-dono manuscrit sur la 1ère garde, bon état (Middle East Law Series, II). Texte en anglais

[Littérature] – Collectif.

Le Nouveau Décaméron. Deuxième journée : Dans l'atelier.

P., Dentu, 1884, in-12, 194 pp, un double portrait d'Alphonse Daudet et de son personnage Sapho en frontispice et une eau-forte hors texte de Vogel, les 2 sous serpentes, lettrines et culs-de-lampe, reliure demi-basane acajou, dos lisse avec titre, tomaison et triples filets dorés (rel. de l'époque), coiffes et mors lég. frottés, bon état. Édition originale

Recueil collectif de 10 contes par Guy de Maupassant, Théodore de Banville, Armand Silvestre, Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt, Charles Monselet, Ludovic Halévy, Léon Cladel, Catulle Mendès et Villiers de l'Isle-Adam. Il a été publié en tout 10 volumes (10 "journées") rassemblant 100 contes écrits par les principaux auteurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. — "La pratique du récit encadré, sur le modèle de Boccace, correspond au désir d’agencer les textes dans un ensemble bien délimité : une intrigue englobante place des personnages en situation de raconter des histoires et les règles du jeu de ces récits sont annoncées. A cela s’ajoute une structuration interne en parties : elles correspondent souvent à une journée – dont l’unité est soulignée par un titre et un thème annoncé et avec laquelle la partie suivante contraste. La formule jouit au XVIe et au XVIIe siècles d’une faveur certaine. On la retrouve d’ailleurs – mais avec un zeste de pastiche – au XIXe, dans un recueil collectif de Maupassant, Banville et Silvestre intitulé Le Nouveau Décaméron (1884)." (Marie-Claudette Kirpalani, 2000)

[Littérature] – Collectif.

Le Nouveau Décaméron. Troisième journée : Les amours mondaines.

P., Dentu, 1885, in-12, 156 pp, un double portrait de Catulle Mendès et du personnage de sa nouvelle en frontispice et une eau-forte hors texte de Vogel, les 2 sous serpentes, lettrines et culs-de-lampe, reliure demi-basane acajou, dos lisse avec titre, tomaison et triples filets dorés (rel. de l'époque), coiffes et mors lég. frottés, bon état. Édition originale

Recueil collectif de 10 contes par Guy de Maupassant, Théodore de Banville, Armand Silvestre, Catulle Mendès, Paul Bourget, Aurélien Scholl, Jane Thilda, Emile Zola, François Coppée et René Maizeroy. Il a été publié en tout 10 volumes (10 "journées") rassemblant 100 contes écrits par les principaux auteurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. — "La pratique du récit encadré, sur le modèle de Boccace, correspond au désir d’agencer les textes dans un ensemble bien délimité : une intrigue englobante place des personnages en situation de raconter des histoires et les règles du jeu de ces récits sont annoncées. A cela s’ajoute une structuration interne en parties : elles correspondent souvent à une journée – dont l’unité est soulignée par un titre et un thème annoncé et avec laquelle la partie suivante contraste. La formule jouit au XVIe et au XVIIe siècles d’une faveur certaine. On la retrouve d’ailleurs – mais avec un zeste de pastiche – au XIXe, dans un recueil collectif de Maupassant, Banville et Silvestre intitulé Le Nouveau Décaméron (1884)." (Marie-Claudette Kirpalani, 2000)

IMBERT de SAINT-AMAND (Arthur-Léon).

Madame de Girardin, avec des lettres inédites de Lamartine, Chateaubriand, Mlle Rachel.

P., Plon et Cie, 1875, in-12, 271 pp, un portrait gravé de madame de Girardin en frontispice sous serpente, reliure demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et caissons fleuronnés dorés, toutes tranches dorées (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire finement relié

Madame Émile de Girardin, née Delphine Gay (1804-1855).

SALAN (Raoul).

Mémoires. Fin d'un Empire.

Presses de la Cité, 1970-1974, 4 vol. in-8°, 443, 479, 445 et 380 pp, 156 planches de photos et documents hors texte, 42 cartes, index, cartonnages éditeur, dos lisses avec titres dorés, jaquettes illustrées (sur les 3 premiers volumes ; manque la jaquette du tome IV), bon état. Edition originale

Complet en 4 volumes : I. Le sens d'un engagement (juin 1899 – septembre 1946) – II. Le Viêt-minh, mon adversaire (octobre 1946 – octobre 1954) – III. Algérie française (1er novembre 1954 – 6 juin 1958) – IV. L'Algérie, de Gaulle et moi (7 juin 1958 – 10 juin 1960). — "Dans le premier volume de ses Mémoires, le général Salan, a retracé ses premières années d'Indochine de 1924 à 1937, alors qu'il était jeune officier au Laos et au Tonkin, ainsi que les affrontements diplomatiques et militaires qui, entre octobre 1945 et septembre 1946, ne firent que retarder l'ouverture de la guerre en Indochine du Nord où il commandait le C.E.F.E.O. Il ne devait pas cesser, ensuite, d'être impliqué dans le conflit ; aux plus hautes responsabilités, puisqu'il fut l'adjoint du général de Lattre et exerça le commandement en chef par intérim à deux reprises, notamment de novembre 1951 à mars 1953 ; et jusqu'à la fin, puisqu'il retourna en Indochine en juin 1954, comme adjoint du général Ely, diriger les opérations d'évacuation du Nord. Ses souvenirs intéressent avant tout l'histoire militaire proprement dite et composent une chronique vivante des activités du haut et des principales opérations. De l'offensive sur Caobang et Bac Kan à l'automne 1947 jusqu'à l'opération « Auvergne » dans le delta du fleuve Rouge en juin 1954, celles-ci sont toutes relatées, à l'exception de Dien Bien Phu. L'exposé des plans de bataille et de leurs développements sur le terrain est détaillé, et on le suit facilement grâce aux nombreux croquis qui le résument. Il est complété par de nombreux extraits de documents et de officiels dont l'auteur fut le signataire ou le destinataire. Le témoignage est à classer parmi les sources de l'histoire militaire de la guerre d'Indochine. (...) En dehors même de son intérêt pour l'histoire militaire, ce deuxième volume de Mémoires, témoignage « de l'intérieur » sur la vision des hauts responsables français en Indochine, n'est pas à négliger." (Daniel Hémery, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1973, à propos du tome II)

WILCZYNSKI (J.).

An Encyclopedic Dictionary of Marxism, Socialism and Communism. Economic, philosophical, political and sociological theories, concepts, institutions and practices – Classical and Modern, East-West Relations included.

Berlin, New York, De Gruyter, 1981, gr. in-8°, (4)-660 pp, texte sur 2 colonnes, reliure toile éditeur, bon état. Texte en anglais

"Ce dictionnaire définit et explique tous les termes touchant au marxisme, au socialisme et au communisme en URSS, dans le camp socialiste et le mouvement communiste international, dans les domaines économique, politique, philosophique, idéologique, sociologique et institutionnel. Les théories non marxistes, lorsque les marxistes ont sur elles une opinion, sont mentionnées ; les partis communistes et socialistes dans le monde sont décrits et toutes les personnalités qui ont ou ont eu un impact théorique ou/et politique important sont prises en compte." (Revue française de science politique, 1982)

GUN (Nerin E.).

Les Secrets des Archives américaines. 2. Ni de Gaulle ni Thorez.

Albin Michel, 1983, gr. in-8°, 346 pp, repères chronologiques, annexes, sources, index, broché, bon état

1945-1946, le monde émergeait de la guerre ; l'Europe commençait à relever ses ruines, la France elle-même sortait exsangue de l'occupation et des destructions, elle était libérée mais elle allait être confrontée à une longue période d'instabilité politique, au conflit d'Indochine et aux soulèvements nationalistes en Afrique du Nord. C'est cette période, celle des "années difficiles", mais essentiellement entre 1945 et 1954, que Nerin Gun explore à travers ce deuxième tome des Archives américaines. De nombreux documents inexploités – notamment les rapports des ambassadeurs en poste à Paris au Département d'État – lui permettent de reconstituer les coulisses de la politique intérieure française et des grandes confrontations internationales. Le lancement du plan Marshall et la "guerre froide", les rapports entre le général de Gaulle et les États-Unis, la démission du général et l'exclusion des ministres communistes du gouvernement, le cheminement difficile de la "Troisième Force" entre deux oppositions puissantes, la guerre d'Indochine, etc., sont ainsi revécus, touche par touche, à travers de nombreuses conversations et confidences, loin des interprétations classiques et officielles.

MARTIN (Claude).

La Diplomatie n'est pas un dîner de gala. Mémoires d'un ambassadeur. Paris-Pékin-Berlin.

Éditions de l'Aube, 2018, gr. in-8°, 946 pp, index des noms, broché, couv. à rabats, bon état

"Claude Martin, ambassadeur de France (ils sont quelques-uns seulement à pouvoir porter ce titre), nous embarque dans un demi-siècle d'histoire de la Chine, de l'Europe et de la France. Observateur passionné, et passionnant, il nous propose ici un récit aussi précis que foisonnant, émaillé d'anecdotes et de portraits. "La France n'envoyait pas ses diplomates à Pékin pour y fréquenter des Suédois ou des Mexicains. Nous étions là pour connaître la Chine." L'on peut affirmer, au travers de cet extraordinaire ouvrage, qu'il la connaît parfaitement ! Comme il connaît l'Allemagne qu'il a parcourue en voiture, à pied, à vélo, pendant neuf ans. Cet ambassadeur non conformiste a vite compris que la diplomatie "n'est pas un dîner de gala". Elle est un dialogue entre les peuples. Et entre les hommes qui les gouvernent. Après Charles de Gaulle et Mao Zedong, les personnages célèbres ou inconnus se succèdent – présidents, ministres, ambassadeurs, acteurs de la diplomatie française. Derrière eux, c'est au Quai d'Orsay que l'auteur rend finalement hommage, cette maison qu'il ne cesse de fustiger mais à laquelle il adresse pourtant, à travers ces pages, une belle déclaration d'amour. Ces "Mémoires d'un ambassadeur" sont à lire comme un livre d'histoire bien sûr, mais aussi, dans un monde où toutes les alliances sont à nouveau bouleversées, comme un traité de tolérance que Voltaire aurait certainement apprécié à sa juste valeur." (Marion Hennebert, éditrice) — Claude Martin né en 1944, diplômé de l'IEP Paris, ancien élève des Langues O' et de l'ENA, est envoyé pour la première fois en Chine à vingt ans. De simple attaché à ambassadeur, il y restera trente ans. De retour à Paris en 1994, il prend la direction générale des Affaires européennes au Quai d'Orsay, avant d'être nommé ambassadeur de France en Allemagne jusqu'en 2007.

VITAL (Pierre-Henri).

Un du Stalag.

P., Éditions Centrales, s.d. (1941), in-12, 184 pp, broché, bon état

Récit de captivité collaborationniste. La « Bibliographie française » recense ce livre en 1941. — "Mobilisé en septembre 1939, Pierre-Henri Vital laisse seuls sa femme et ses trois enfants. Affecté au 400e régiment de pionniers à la frontière avec l'Allemagne, il découvre durant la Drôle de guerre une armée dans un état d'impréparation patent et souffre au fil des mois de cette « incertitude mortelle »... Lorsque la guerre éclate, acculé par l'ennemi, il parvient avec ses hommes à rejoindre Strasbourg puis les Vosges. C'est à Gérardmer qu'ils décident de mener une contre-offensive désespérée, prenant pour modèle les poilus de la Grande guerre. Blessé, Pierre-Henri Vital est soigné dans un hôpital de guerre par des Allemands qui contre toute attente se révèlent bienveillants et plus proches de lui que ses propres camarades, qu'il juge avec une grande sévérité. Face à ces célibataires qui évoquent avec fierté leurs multiples conquêtes, il prône une sexualité inscrite dans le seul cadre du mariage et exalte le « foyer ». Accusant le « libéralisme économique » d'être responsable de cette perte des valeurs ayant conduit la France à sa défaite, Pierre-Henri Vital se fait le héraut d'un catholicisme des plus réactionnaires, allant jusqu'à clore son récit par un « Notre Père ». Travail, Famille, Patrie, mais plus encore exaltation de la religion et admiration aveugle de l'Allemagne... Comme autant de thématiques favorables au maréchal Pétain, au gouvernement de Vichy et à la politique de collaboration." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)

RIVAUD (Albert).

Le Relèvement de l'Allemagne 1918-1938.

Armand Colin, 1939, in-8°, viii-424 pp, 3e édition, biblio, broché, bon état

Par Albert Rivaud (1876-1956), professeur honoraire à la Sorbonne, professeur à l'Ecole des sciences politiques. Germanophobe et philosémite avant-guerre, il sera un des inspirateurs de la Révolution nationale en dénonçant l'invasion étrangère et l'esprit de revendication. Il appartenait depuis janvier 1939 à l'Académie des sciences morales et politiques. Appelé par le maréchal Pétain à participer au gouvernement du 16 juin 1940 comme ministre de l'Education nationale, il devait quitter le ministère à peine un mois plus tard, les autorités occupantes ayant exigé son retrait le 12 juin ; il fut d'ailleurs arrêté ultérieurement par les mêmes autorités d'occupation. Ce livre a reçu le prix de critique historique de l'Académie française et a été saisi par les Allemands en 1940. — "Après tant de livres sur la Russie soviétique ou stalinienne, il est temps que le public français commence à se renseigner sur la question hitlérienne, autrement brûlante et immédiate. Le livre de M. Rivaud nous y aidera. Il faut le lire avant de lire Mein Kampf ou les traductions plus ou moins fidèles et tronquées qu’on nous en offre. Car M. Rivaud a le grand mérite d’avoir situé le développement du national-socialisme à l’intérieur du développement pangermaniste, qui a précédé Hitler, qui le soutient, et qui peut-être lui survivra. La première partie de ce gros ouvrage est à mon sens la plus sérieuse et la plus riche d’enseignements. C’est un historique de l’Allemagne d’avant-guerre, des origines du conflit de 1914, de la guerre, de la révolution, puis de la République de Weimar et de l’ascension hitlérienne. À la lumière des événements de septembre, cette lecture prend une actualité vraiment bouleversante. Nous venons d’assister à la répétition du coup de juillet 1914. Mêmes manœuvres simultanées de bluff guerrier et d’assurances pacifiques, même duplicité dans le détail des négociations, mêmes tentatives pour « localiser le conflit », là à la Serbie, ici à la Tchécoslovaquie. Le dénouement a été différent, certes. En 1914, la guerre a éclaté et l’Allemagne, au terme du conflit, n’a rien obtenu. En 1938, la guerre n’a pas éclaté, et l’Allemagne a tout obtenu... Dans la seconde partie, l’auteur entreprend de décrire le régime nazi : État et armée, doctrine et formation des esprits, système économique et financier. Nous aurions beaucoup de réserves à formuler sur le détail de ces chapitres et sur l’intention qui préside à la « description » qu’ils nous offrent. Certes, il est malaisé de se renseigner exactement sur le fonctionnement d’un régime autarcique, où nul organe de libre critique ne peut corriger les chiffres officiels... Quand il parle des doctrines nazies, on doit reprocher à M. Rivaud de mêler trop souvent ses commentaires à l’exposé objectif des thèses hitlériennes. Son résumé de Mein Kampf reste flou : on ne sait trop ce qui est dit par Hitler et ce qui est du cru de l’auteur. Par ailleurs, en effet, quand il parle des méthodes nazies d’usage interne, en politique et en économie. M. Rivaud ne cache pas l’admiration que lui inspirent les Allemands : c’est qu’il voit dans ces méthodes l’antithèse exacte de ce qui se passe en France... Que ces critiques n’empêchent personne de lire ce livre ! Elles n’ont pour but que de faciliter une lecture à tant d’égards urgente et révélatrice." (Denis de Rougemont, La Flèche, 28 octobre 1938) — "Hostile à la politique traditionnelle, proche de Maurras, membre du cercle Fustel de Coulanges et collaborateur du Redressement français d'Ernest Mercier ; très nationaliste obsédé par le danger allemand, antimunichois ; proche du maréchal Pétain Albert Rivaud est ministre de l'Education nationale du 16 juin 1940 au 18 juillet ; il est exclu du gouvernement sur la pression des Allemands, traduit en Haute cour à la Libération, il est l'objet d'un non-lieu en raison de son rôle dans la formation d'officiers d'état-major et de renseignement dans le but de reconstituer une armée française libératrice. En revanche les mesures administratives dont il avait été victime ne furent pas rapportées. Il avait été arrêté 48 heures par les Allemands en novembre 1943." (Christophe Charle, Les professeurs de la faculté des lettres de Paris. Dictionnaire biographique 1909-1939, 1986)

BLOND (Georges).

La Légion étrangère.

Stock, 1964, in-8°, 427 pp, 17 cartes, broché, bon état

L'histoire de la Légion étrangère, c'est à la fois le plus extraordinaire récit d'aventures et un siècle et demi d'histoire de France. Des têtes brûlées, des grands seigneurs décavés, des enfants perdus du malheur, d'anciens officiers redevenus troupiers ont servi sous un nom d'emprunt dans ce corps militaire à nul autre pareil. Une légende de la Légion s'est élaborée. La réalité est plus intéressante que toute invention. La Légion étrangère a participé à tous les combats sur le sol national et ailleurs en Europe, de la guerre de 1870 aux deux guerres mondiales, de Narvik au Danube. Elle a été au cœur de l'entreprise coloniale, de l'Afrique noire à l'Algérie. La Légion étrangère a peu à peu changé de visage. Les successeurs des aventuriers du début sont désormais des spécialistes utilisant les armes les plus sophistiquées. Et cependant, l'esprit de corps et la tradition y sont maintenus comme un culte. Rien ne ressemble à la Légion. Ce livre est un classique de l'histoire militaire. — "Fresque épique retraçant la geste de la Légion de 1831 à 1962 : si le style et la construction de cet ouvrage en font avant tout un livre d'aventures, l'ampleur de la documentation en fait aussi un livre d'histoire, où l'on retrouvera, dépouillée de la légende, une évocation du climat humain de cette troupe exceptionnelle." (Revue française de science politique, 1965)

CHARLEVOIX (Pierre François-Xavier de).

Histoire de l'établissement, des progrès et de la décadence du christianisme dans l'empire du Japon, ou l'on voit les différentes révolutions qui ont agité cette monarchie pendant plus d'un siècle. Par le R. P. de Charlevoie [sic].

P., Bureau de la Bibliothèque catholique, s.d. (1828), 2 vol. in-12, (4)-xxiv(2)-362 et (4)-476 pp, reliures pleine basane blonde racinée, dos lisses ornés de fleurons, filets et roulette, pièces de titre et de tomaison basane noire, tranches marbrées (rel. de l'époque), coiffes frottées, bon état

Première réédition de cette œuvre parue originellement en 1715, elle a été publiée en même temps dans la bibliothèque catholique à Lyon chez Rusand. Après une description du Japon et des mœurs de ses habitants, l'ouvrage raconte le début du christianisme au Japon vers le milieu du XVIe siècle par Saint François Xavier. Après une bonne réception, les choses se dégradent assez vite et les premières persécutions commencent en 1597. En 1614, le Shogun de la dynastie des Tokugawa interdit le Christianisme.

PERROY (Edouard), avec la collaboration de Jeannine Auboyer, Claude Cahen, Georges Duby et Michel Mollat.

Le Moyen Age. L'expansion de l'Orient et la naissance de la civilisation occidentale.

PUF, 1955, fort gr. in-8° carré, 681 pp, 48 planches d'illustrations en héliogravure hors texte, 18 cartes, tableau synchronique, biblio, index, broché, bon état (Coll. Histoire générale des civilisations)

"Cette œuvre comporte 3 parties : 1. Prééminence des civilisations orientales (Ve-Xe siècles), 2. Les temps de l'Europe féodale, de l'Islam turc et de l'Asie mongole (XIe-XIIIe siècles). 3. Les temps difficiles (XIVe-XVe siècles). La première partie part du déclin du monde romain dans l'Orient et dans l'Occident et passe alors aux peuples de l'Asie ; suit l'essor de l'Islam et sa position à l'égard de Byzance ; ensuite il est traité de l'Europe dans sa première manifestation sous les Carolingiens et aussi du déclin de cette Europe jusqu'à l'an mil ; alors l'exposé revient à l'histoire du proche Orient en décrivant son essor et sa crise et finit par un aperçu sur les peuples asiatiques à l'apogée de leur développement. La deuxième partie commence avec le redressement de l'Europe au XIe siècle, auquel s'oppose le déclin de l'Islam et de Byzance. Ensuite vient un tableau de l'Asie à l'époque mongole, et cette partie s'achève avec le récit de l'apogée de l'Europe médiévale jusqu'à la fin du XIIIe siècle. La troisième partie s'inscrit davantage sous le signe de la prépondérance de l'histoire européenne. Les difficultés et les troubles de l'équilibre politique aux XIVe et XVe siècles sont opposés à la formation d'une grande puissance ottomane. La fin de cette partie est un regard sur la structure nouvelle de l'Europe, structure qui sera déterminante pour l'évolution de l'époque moderne." (Walter Mohr, Revue belge de philologie et d'histoire)

LEROY-BEAULIEU (Paul).

La Guerre de 1914 vue en son cours chaque semaine. La première année de guerre (août 1914 à fin juillet 1915).

Delagrave, s.d. (1916), in-12, vi-507 pp, broché, dos recollé avec mque en queue, état correct. Peu courant

"Parmi tant de récits instructifs qu'aura inspirés la grande lutte européenne, celui que rédige, semaine par semaine, le savant directeur de L'Économiste Français, restera comme un monument imposant de patriotisme éclairé. S'étant attaché depuis tant d'années à étudier par les méthodes les plus scientifiques tous les aspects de la vie politique, M. Paul Leroy-Beaulieu se trouvait préparé à comprendre et à juger sur des bases sérieuses les événements qui se déroulent depuis août 1914. Comme il le dit lui-même : « L'histoire qui ne s'élabore que tardivement aura sans doute des corrections à opérer dans cet exposé des faits. Il répond en tous cas aussi exactement que possible aux données qui se sont révélées au cours de la guerre. » A titre documentaire et par l'intensité de vie avec laquelle il présente les faits, la hauteur de vues avec laquelle il les commente, ce livre, en dehors de son intérêt d'actualité, méritera toujours d'être consulté." (Journal de la société statistique de Paris, tome 57, 1916) —"Instructif." (Revue Historique, 1916) — "Dès la guerre déclarée, l'Économiste Français inaugurait une série d’articles de tête intitulés : la guerre, la situation, les perspectives, dans lesquels Paul Leroy-Beaulieu s’attachait, avec une autorité et une sélection d’informations des plus remarquables, à mettre en relief les faits essentiels, pour en tirer des conclusions toujours sobres et lumineuses. Le public ne tarda pas à apprécier l’intérêt de ces comptes rendus, dont il suivait la lecture, chaque semaine, avec la plus scrupuleuse fidélité. L’auteur encouragé réunit alors ses articles de l’année 1914-1915 en volume..." (Revue des Deux Mondes, 1917)

MORAZÉ (Charles).

La Logique de l'Histoire.

Gallimard, 1967, in-12, 327 pp, broché, couv. rempliée, bon état (Coll. Les Essais CXXIX). Edition originale

"Œuvre marquante ou essai téméraire, le dernier livre de M. Morazé ? Partagé entre l'admiration et l'inquiétude, le critique hésite à trancher. “La Logique de l'Histoire” est à la fois synthèse des courants fondamentaux de l'histoire et mise en valeur de lignes de forces commandant son évolution. Fruit d'un labeur de plus de quinze ans, résumé de milliers de pages écrites (p. 38), elle illustre aussi une thèse chère à l'école des « Annales » : la connaissance des sociétés humaines du passé postule la collaboration de toutes les sciences ayant l'homme pour objet. Aussi, linguistique, psychologie, biologie, mathématiques même sont-elles invoquées par M. M., non dans une perspective épistémologique, mais, conjointement avec l'histoire, comme autant de moyens d'élaboration d'une synthèse. (...) D'une écriture raffinée, ciselée de main de maître, “La Logique de l'Histoire” ne laisse pas indifférent. Par les perspectives mêmes qu'elle découvre elle invite à la discussion. Rares sont les ouvrages si riches en prolongements. Ce livre austère mérite d'être lu..." (Jacques Paquet, Revue belge de philologie et d'histoire, 1968)

LAS CASES (Comte de).

Le Mémorial de Sainte-Hélène. Première édition intégrale et critique établie et annotée par Marcel Dunan. Tome II : Juillet 1816 - 1821.

Flammarion, 1951, fort in-8°, 922 pp, armes des Las Cases, appendices, index des noms, broché, bon état (Coll. Les Grands Mémoires)

Tome II seul (sur 2). — "Il convient d'utiliser l'édition établie par Marcel Dunan : l'appareil critique est d'une étonnante érudition." (Tulard, 850).

REMARQUE (Erich Maria).

À l'Ouest, rien de nouveau.

Stock, 1929, in-12, 304 pp, traduit de l'allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac, reliure demi-percaline gris-clair, dos lisse, pièce de ttre basane brune, fleuron et double filet dorés, couv. illustrée par Becan (Bernhard Khan) conservée (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état. Édition originale sur papier courant

"Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes." Témoignage d'un jeune soldat allemand de la guerre 1914-1918, À l'Ouest, rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant et reste l'un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre. Plus de glorification des faits d'armes, mais l'omniprésence de la mort et le tableau de l'Apocalypse. Le livre sera interdit en Allemagne. Il deviendra un film mythique, que les autorités allemandes essaieront de condamner également. Mais la puissance d'évocation de cette œuvre est telle qu'elle résiste à toute censure. Elle incarne si justement la bêtise et la cruauté infinies des hommes qu'on ne peut que penser au désastre des conflits suivants, à la marque indélébile laissée aux survivants. Écrit à la première personne, au présent, avec une sobriété qui souligne l'horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fend de l'enfer, dans la plus déchirante intimité.

DÉSERT (Gabriel).

Une société rurale au XIXe siècle. Les Paysans du Calvados, 1815-1895. (Thèse) .

Université de Lille III, Service de reproduction des thèses, 1975, 3 vol. in-8°, 1247-212 pp, pagination continue, 1247 pages dactylographiées + 212 pages d'appendices (biblio, sources, 83 annexes, 88 cartes et 46 graphiques), broché, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie

Thèse présentée devant l'université de Paris I le 8 mai 1971. — Né à Condé-sur-Noireau, cité de tradition industrielle, particulièrement textile, Gabriel Désert (1924-2004) se revendiquait volontiers « Bocain ». Il fut marqué par ce milieu mi-ouvrier mi-rural qui constitua l'un des sujets principaux de son travail d'historien. C'est donc tout naturellement que Gabriel Désert devint un spécialiste d'histoire économique et sociale, d'une histoire mesurable, d'une « histoire des classes, des catégories, des métiers... dans sa liaison évidente avec l'économie », mais, par « social », il entendait également une histoire de la vie quotidienne englobant aussi bien la culture, les loisirs que les besoins matériels. Bref, une volonté, voire une pratique, d'histoire globale puisque le politique et le religieux ne lui étaient pas étrangers. C'est tout aussi naturellement que son champ de prédilection fut la Normandie, la connaissance des hommes, des lieux, des archives... étant essentiels à la recherche historique. Sa thèse en constitue le premier élément. Une thèse préparée sous la direction d'Ernest Labrousse qui rêvait alors de renouveler l'histoire économique et sociale de la France en multipliant les monographies départementales. — "Lorsqu'il y a dix-sept ans je décidais d'entreprendre des recherches sur l'Histoire des Paysans du Calvados au XIXe siècle, mon but était de décrire un monde méconnu, bien que dominant, non de défendre quelque hypothèse. Je voulais appréhender la société rurale dans sa totalité, en dégager les composantes, donc attribuer une place égale au monde des Notables et au Peuple, aux exploitants et à la masse des salariés. En avançant dans mes recherches, je me suis rendu compte à quel point la vie des campagnards et son évolution, les rapports sociaux et leurs mutations, sont commandés par les structures et la conjoncture économiques. De multiples problèmes surgissaient. Ils me ramenaient sans cesse à l'Économie qui, ainsi, prenait le pas sur la Société. J'étais devant un choix. Devais-je étudier l'économie, la société, les mentalités, la politique, dégager les liens de dépendance existant entre ces divers domaines, esquisser une histoire totale, ou bien privilégier l'économique et le social, en pousser l'analyse plus à fond afin de mieux comprendre les évolutions, sacrifiant ainsi les mentalités ? J'ai finalement opté pour la deuxième solution. Elle répondait mieux à mes préoccupations, elle permettait de répondre aux interrogations que je me posais, en particulier à la plus importante d'entre elles : pourquoi l'agriculture locale a-t-elle connu un déclin relatif au XIXe siècle ? (...) Les renseignements ainsi collectés m'ont permis d'atteindre l'objectif fixé : reconstituer à grands traits l'histoire des paysans bas-normands, présenter les difficultés qu'ils ont rencontrées, expliquer les origines des mutations économiques et sociales enregistrées. Afin de bien dégager les caractères originaux du milieu socio-économique, il fallait, en premier lieu, brosser un tableau de l'économie et de la société au début du XIXe siècle, soit à la fin des guerres impériales. Le Calvados est alors un département très peuplé et peu urbanisé..." (G. Désert, Annales de Normandie, 1971)

RUSTOW (Wilhelm), BOERT.

La Guerre de 1870-1871, par Boert, d'après le colonel fédéral suisse Rustow.

Germer-Baillière, 1872, in-12, 283 pp, broché, dos recollé, qqs rousseurs éparses, état correct (Bibliothèque d'histoire contemporaine)

Introduction. – Politique intérieure et extérieure de la France de 1866 à 1870. – L'armée française. – Histoire de l’Allemagne de 1866 à 1870. – Forces en présence. Déclaration de guerre. – Déploiement des armées. Ouverture des hostilités. Sarrebrück. – Vissembourg. Wœrth. Saarbrück. – Evénements de Paris. Siège de Metz. Sedan. – La République. Tentatives pour la paix. – Strasbourg. – Metz. – La délégation de Tours. Paris et la Province. – Le nouvel empire d’Allemagne. – Capitulation de Paris. Armistice. Opérations dans l’Est. – Le traité de Paris. La contribution de guerre. – Considérations militaires.