Les Panzers de la Garde noire.
Presses de la Cité, 1985, gr. in-8°, 332 pp, 16 pl. de photos hors texte, 3 cartes, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Forte d'une simple compagnie en 1933, la garde personnelle d'Adolf Hitler, la "Leibstandarte", est devenue, une dizaine d'années plus tard, une Panzerdivision qui fut parmi les plus redoutables de la Waffen SS. Cette troupe d'élite, formée de jeunes soldats sélectionnés pour leur stature, leur fanatisme et leur courage, a combattu sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale. Commandée par le légendaire lansquenet bavarois "Sepp" Dietrich, elle a participé aux offensives les plus triomphales comme aux combats les plus désespérés. En Pologne, en Hollande, en Macédoine, en Grèce, en Ukraine, en Normandie, dans les Ardennes ou en Hongrie, les hommes de la Garde Noire du Führer ont toujours été à la pointe de l'armée allemande. A l'approche de la défaite, ses Panzers ont vainement tenté de forcer la décision, et le sacrifice des régiments de la "Leibstandarte" achève l'aventure militaire du IIIe Reich.
Abélard, Socrate des Gaules.
P., Ferenczi et fils, 1946, in-12, 223 pp, broché, bon état (Coll. L'Histoire et la vie), envoi a.s.
Ambassadeur en mission spéciale. Espagne, champ clos de la diplomatie et des services secrets.
P., Vent du Large, 1947, in-8°, 476 pp, traduit de l'anglais par Claude Micaud et Dominique Bagge, broché, rare jaquette illustrée conservée, bon état
C'est en Espagne, champ clos de la diplomatie et des services secrets, qu'envoyé en 1940 par Churchill, l'ambassadeur britannique Sir Samuel Hoare – Lord Templewood – exerça de 1940 jusqu'en octobre 1944 une action féconde, en maintenant l'Espagne hors du conflit. Ses mémoires donnent un excellent aperçu de la vie diplomatique au jour le jour et de ses exigences. Des anecdotes intéressantes et de beaux portraits de Franco, de Serrano Suner, de Jordana. — "Parmi les grands ambassadeurs de l’Empire britannique, Sir Samuel Hoare – Lord Templewood – figurera, sans doute, à une place plus qu’honorable quand on écrira l’histoire de notre époque et, plus particulièrement, celle de l’Angleterre en guerre. Un des rôles les plus utiles pour son pays, qu’ait tenu à jouer ce grand parlementaire, fut celui d’ambassadeur en Espagne, au cours même de la lutte, tâche ingrate s’il en fut une : n’avait-il pas, en effet, à lutter contre un gouvernement qui paraissait entièrement acquis à l’Axe, dans une ambiance extrêmement défavorable à toute idée de liberté ? Avec une ténacité britannique, un sens de la mesure et de la manœuvre psychologique, qui sont une des qualités maîtresses du grand diplomate, Sir Samuel Hoare réussit pourtant à remonter le courant et à atteindre l’objectif essentiel que lui avaient fixé les chefs de son gouvernement et qu’il s’était lui-même assigné : tenir, coûte que coûte, l’Espagne en dehors du conflit, priver l’adversaire de l’apport inestimable qu’eût constitué pour lui, son passage à l’état de guerre. Le livre de l’ancien ambassadeur, excellemment traduit de l’anglais par Cl. Micaud et D. Bagge, est, en même temps, une mine de documents précis et précieux et une contribution de première importance pour toute histoire sérieuse diplomatique de la guerre. Sir Samuel Hoare excelle dans les portraits. Il ne mâche pas ni ses idées, ni ses préférences. Il met en pleine lumière des hommes comme le Caudillo, Serrano Suner, Jordana. etc. L’ouvrage est d’un intérêt politique et humain de premier ordre." (E. Delage, Revue Défense Nationale, 1948)
Straf Kommando 29-11, ou les souvenirs d'un évadé des commandos de répression.
Editions de l'Arabesque, 1964, pt in-8°, 317 pp, 7 pl. de photos et documents hors texte, broché, couv. illustrée (par Jef de Wulf), bon état
Le récit des évasions de l'auteur des Stalag XIII A et XIII B. Un document à la gloire des prisonniers de guerre disciplinaires. Le livre de Pierre Porthault n'est pas un roman, mais une tranche de vie, de SA vie. Dans un style original, direct, sans vaines fioritures, l'auteur nous relate comment, fait prisonnier a Haubourdin, retour de Belgique, c'est désormais entre lui et ses geôliers un combat sans merci, dont I'enjeu est I’honneur de son uniforme, et bien entendu la liberté. Evadé, repris cinq fois, il connaîtra les Kommandos de répression les plus durs, destinés à abattre les fortes têtes de son genre. Dans la seconde partie, l'auteur nous raconte comment lui et son compagnon d'évasion ont vécu a Nuremberg une aventure exceptionnelle. Avec une audace inouïe, ils mystifient la police nazie, qui leur délivre d’authentiques faux papiers d'identité prouvant leur appartenance aux Travailleurs civils Français...
La Division Wiking. Dans l'enfer blanc : 1941-1943.
Fayard, 1980, gr. in-8°, 360 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Au printemps 1940, alors que la guerre à l’Ouest vient seulement de commencer, les Allemands ouvrent des bureaux de recrutement à Copenhague et à Oslo, à La Haye et à Anvers. Au nom d'une idéologie “germanique”, inspirée par de très lointains souvenirs historiques, ils vont ouvrir les rangs de la Waffen SS. garde prétorienne du régime national-socialiste, à des volontaires danois, norvégiens, hollandais et flamands. Par la suite des engagés suédois, finlandais et même suisses seront réunis dans une formation militaire forte de près de vingt mille hommes : la division Wiking. A sa tête, un ancien officier des troupes d’assaut de la Première Guerre mondiale : Félix Steiner. La “division des huit nationalités” combattra sur le front de l’Est dès les premiers jours de l’offensive de juin 1941 jusqu’aux ultimes engagements de mai 1945. Dans ce premier volume, les volontaires germaniques franchissent les frontières de l’Union Soviétique, participent aux grandes batailles d'encerclement de l’Ukraine, prennent et perdent Rostov-sur-le-Don. C’est alors le terrible hiver sur le Mious. Au printemps 1942, l’offensive reprend vers le Caucase. Les grenadiers de la division Steiner vont se battre au pied des plus hauts sommets et tenter désespérément d’atteindre Bakou et les puits de pétrole de la mer Caspienne. L’échec de l’offensive du printemps 1942 annonce le désastre allemand de Stalingrad. La division Wiking doit se replier au cours d’une hallucinante retraite d’hiver, marquée par les combats les plus implacables contre l’ennemi et contre le froid glacial. Au printemps 1943, il ne reste plus que quelques survivants parmi les premiers volontaires, quand l’unité est reformée en Panzerdivision et gagne de nouveaux champs de bataille, toujours sur le front d’Ukraine.
Der Bolschewismus in der Sackgasse.
Berlin, J.H.W. Dietz Nachfolger, G.m.b.H., 1930, pt in-8°, 151-(1) pp, reliure toile bordeaux de l'éditeur, titre, auteur, faucille et marteau en noir au 1er plat, bon état. Edition originale. Texte en allemand (mais pas imprimé en gothique)
"Ecrit par un Kautsky décrépit qui n'avait plus d'autorité parmi les révolutionnaires et peu d'audience chez les réformistes de la social-démocratie, "Der Bolschewismus in der Sackgasse" (Le Bolchevisme dans l'impasse) date de 1930. La révolution d'Octobre avait eu lieu treize années auparavant. D'immenses événements s'étaient produits et d'autres battaient leur plein, la guerre civile et étrangère, la NEP, la crise du Parti bolchevik, l'élimination de l'opposition de gauche, celle en cours de l'opposition de droite, le premier plan quinquennal, la collectivisation à outrance des campagne... Dans une pseudo-analyse d'éléments triés et présentés arbitrairement parmi tous ces événements, Kautsky témoigne qu'il n'avait en rien modifié de ce qu'il s'était montré dès le premier jour de la révolution d'Octobre 1917 : un antibolchevik enragé, stimulé par une passion anticommuniste sans limite, voyant dans cette révolution un affront au marxisme identifié à sa personne..." (Pierre Frank, Contretemps, revue de critique communiste, 1982)
Les étapes de l'impérialisme romain.
Hachette, 1961, in-8°, 272 pp, 15 illustrations et une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Sur les pas des légionnaires, la Pax Romana. — « Le peuple romain est le premier qui ait revendiqué comme une mission providentielle le droit de commander à tous les autres peuples. » L'auteur retrace ici les grandes étapes de cet impérialisme qui, depuis Scipion l'Africain, avait engagé Rome dans le terrible engrenage : guerres, conquêtes, pillages... Il appartint à Jules César de rénover l'impérialisme romain et de le justifier en offrant à tous les sujets la réconciliation dans la paix romaine. Ses successeurs poursuivirent cette politique... — "Cette passionnante histoire de Rome et de son destin est évoquée et avec quelle maîtrise par M. Jérôme Carcopino dans son livre Les étapes de l'Impérialisme romain, où se trouvent groupées des études qui, par leur importance, leur originalité et leur solidité, devraient être mises davantage à la portée d'un public élargi. Le lecteur est entraîné par la clarté vivante, l'abondance minutieuse des arguments et des preuves, par ce ton général qui emporte la conviction et qui fait de M. Jérôme Carcopino non seulement un grand savant mais un grand écrivain. (...) Le chapitre où M. Jérôme Carcopino établit qu'Annibal fut en quelque sorte responsable de l'impérialisme romain est de la plus haute importance..." (Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 1961) — "Depuis l'apparition du terme « impérialisme » à la fin du XIXe siècle, on s'interroge sur la nature universelle de son concept et sur son rapport avec les guerres et les conquêtes, des réalités de tous les temps. En fait, le phénomène d'expansion territoriale est une réalité constante de l'histoire, un comportement commun des peuples dès la plus haute Antiquité, bien qu'il ait revêtu des formes diverses. Cependant, il a surtout préoccupé l'historiographie au moment où il s'était renouvelé d'une façon massive avec les empires européens du XIXe siècle. C'est alors que fut introduit le terme « impérialisme », dérivé du mot latin impérium... Pour J. Carcopino, l'impérialisme débute avec la deuxième guerre punique, tout simplement parce que Polybe identifie le dessein romain de conquête universelle à partir de cette date." (Ella Hermon, Qu'est-ce que « l'impérialisme romain » pendant la République ?, 1984)
Histoire universelle. 1. Des origines à l'Islam. 2. De l'Islam à la Réforme. 3. De la Réforme à nos jours.
Gallimard, 1956-1964, 3 forts vol. in-12, xxx-1863, xxvii-2094 et xxiii-2306 pp, 47, 51 et 52 cartes, tableaux chronologiques et synchroniques, chronologies, index historique, géographique, des lieux, des pays et des peuples, table analytique, table des cartes, reliures plein cuir souple de l'éditeur, dos lisses ornés de filets dorés, signets, rhodoïds, sous étuis cartonnés, bon état (Coll. Encyclopédie de la Pléiade)
Volumes épuisés. — Tome I : Des origines à l'Islam (par A. Leroi-Gourhan, Jean Naudou, Jean Yoyotte, Yves Béquignon, Raymond Bloch, Jean-Rémy Palanque, Rodolphe Guilland, Emilienne Demougeot, René Grousset...) – Tome II : De l'Islam à la Réforme (par Maxime Rodinson, Gaston Wiet, Rodolphe Guilland, Emilienne Demougeot, Marcellin Defourneaux, Emile G. Léonard, Robert Folz, Robert Fawtier, Lucien Musset, Jacques Soustelle...) – Tome III : De la Réforme à nos jours (par Emile G. Léonard, Frédéric Mauro, Jacques Godechot, Paul Leuilliot, Pierre Guiral, Jean Vidalenc, Alfred Fichelle, René Rémond, Pierre Chaunu, Gaston Wiet, Lè Thanh Khôi, Jeanne Cuisinier, Pierre Alexandre, Jean Guiart...)
Manuel pratique pour l'étude de la Révolution française. Nouvelle édition mise à jour.
Picard, 1947, in-8°, 324 pp, index, broché, bon état
"Bienvenue sera la réédition du Manuel pratique pour l'étude de la Révolution Française, paru en 1912 et depuis longtemps épuisé. Réédition ou plutôt nouvelle édition mise à jour. Cette nouvelle édition du Manuel, outre des renseignements mis à jour sur les sources (manuscrits et imprimés), les travaux, les instruments de travail courant, ainsi que sur l'organisation du travail (organismes administratifs, sociétés, périodiques et collections), outre des appendices de documentation et d'orientation des recherches locales, ou biographiques, comporte, en particulier, un historique des études sur la Révolution, et des réflexions et suggestions finales de l'historien des Massacres de Septembre, fruit d'une longue expérience. « Où en sommes-nous ? » se demande-t-il en manière de conclusion. Et il conclut : « Presque tout est à faire ou à refaire... », en matière d'histoire économique et sociale, par exemple, ce qui ne veut pas dire, pourtant, que l'histoire politique, pendant si longtemps objet à peu près exclusif de l'attention des historiens, puisse être considérée comme mise au point, même provisoirement. On ne cesse de polémiquer sur la Terreur, observe, en effet, P. Caron... Il remarque aussi que le mode de présentation des exposés est devenu nettement inférieur à ce qu'il était récemment encore ; il réclame pour tous des références et des index. Cette vigoureuse critique n'est certes pas pour déplaire aux Annales. Refaire « le Caron » s'imposait : il faut donc remercier M. Caron de s'y être « attelé » et de nous procurer aujourd'hui un instrument de travail vraiment pratique, selon son titre. J'ai personnellement trop de reconnaissance envers l'édition de 1912 qui m'initia à l'histoire révolutionnaire pour ne pas saluer aujourd'hui une résurrection infiniment précieuse pour les chercheurs de demain." (P. Leulliot, Annales ESC, 1949) — "Cet ouvrage, d'une clarté et d'une netteté irréprochables, d'une méthode rigoureuse, rendra de vrais services aux érudits et aux historiens." (Em. Sévestre)
Les d'Hozier, juges d'armes de France.
Editions Cardinales, 1978, gr. in-8°, xxiv-220 pp, préface de Michel Poniatowski, 27 pl. de gravures et documents hors texte, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale tirée à 500 exemplaires numérotés seulement
Généalogie et histoire de cette célèbre famille de généalogistes du roi. La famille d'Hozier est une famille de la noblesse française, qui forma à Paris une lignée de généalogistes et d'héraldistes. Ils obtinrent en 1641 la charge de juge d'armes de France qu'ils conservèrent jusqu'en 1789. Cette famille s'est éteinte vers 1880.
La Vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine.
Hachette, 1978, fort in-8°, 448 pp, sources et biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état
Entre 1800 et 1900 vont se succéder en France, à un rythme ahurissant, l'Empire, la Restauration, les Révolutions, les Républiques et surtout les premiers soubresauts du progrès technique. Mais pendant que se dérouleront ces événements et souvent même avec une grande indifférence à leur égard, le peuple des campagnes bourguignonnes va continuer à vivre les derniers jours de la civilisation traditionnelle. Henri Vincenot décrit la vie journalière de ses ancêtres, artisans-menuisiers, cultivateurs, vignerons, tisserands de village, forgerons. Ses sources sont les récits directs, à peine corrigés par l'érudition, des derniers survivants de ce qu'il appelle « la civilisation lente », dans une province dont la forte personnalité éclate à chaque page. « Tout ce que je raconte dans ce livre, précise-t-il, je l'ai entendu tomber de la bouche de ceux qui ont connu cette vie du XIXe siècle. C'est vous dire que ce récit est tout simplement une glane de soixante-cinq ans de pérégrinations ».
Je veux la tourmente.
Laffont, 1973, gr. in-8°, 334 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Vécu)
Mémoires de l'ancien chef des réseaux Action et Renseignement de l'OAS. — "Tout au long de son récit, avec ce ton direct et percutant qui lui est propre, l’auteur nous fait revivre de l’intérieur les enthousiasmes et les déceptions (et aussi les illusions) de la poignée d’officiers clandestins, de jeunes militants et d’hommes politique qui se battirent à force ouverte pour le maintien de l’Algérie dans la République." — "La guerre d'Algérie eut des répercussions en France. Le capitaine Jean-Marie Curutchet, dans un livre au titre agressif, “Je veux la tourmente”, montre cette OAS-métro, recrutée surtout dans les milieux militaires. Il y expose les motivations, les tensions internes de l'organisation, les aides reçues, celles de hauts fonctionnaires civils, comme Jacques Balland, ou de certains religieux. Les méthodes copiaient celles du FLN dont la séduction fut très forte, finalement, sur ces jeunes officiers..." (Jacques Valette, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1973)
Les Yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Cameroun).
Plon, 1981, in-8°, 458 pp, 27 documents dans le texte, 36 photographies hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine)
"Din, le maître que je me suis particulièrement choisi et qui m'a ouvert les yeux, est un guérisseur d'un quartier populaire de Douala. Il ne savait ni lire ni écrire et ne parlait pas français. Tout mon livre témoigne, au nom d'une ascèse commune, de la puissance d'introspection et de connaissance de ces nganga africains qu'on appelle improprement des sorciers, alors que, étant des guérisseurs, ils en sont les ennemis jurés." Ainsi s'exprime Eric de Rosny, jésuite français, qui a vécu cinq ans dans ce quartier de Douala. Les "Maîtres de la nuit" l'ont adopté. Au terme de son initiation, une chèvre lui est présentée. Elle doit mourir de sa propre mort, se substituant à lui pour prendre sur elle les malheurs et les sorts. Elle donne au prêtre ses deux yeux afin qu'il "voie" l'invisible. Ce document rare raconte avec précision l'itinéraire de l'auteur qui se trouve, au Cameroun, confronté à des problèmes très actuels que les nganga s'efforcent de résoudre : tension et haines familiales, chômage, maladies, folie et mort. Son expérience personnelle a été poussée à la limite du permis et du possible.
La Grande Guerre par l'image, 2 août 1914-11 novembre 1918.
Paris, G. Durassié et Cie, s.d. (1960), in-4°, 130 pp, nombreuses illustrations en couleurs de André Lagrange, texte de Paul Galland, préface de Roland Dorgelès, une carte des opérations dépliante en couleurs en fin d'ouvrage, non paginé, reliure cartonnée couleur bronze de l'éditeur, 1er plat avec titre en noir orné d'une flamme dorée, dos, mors et coins lég. frottés, bon état
"Trois anciens de la Guerre 1914-1918, André Lagrange, peintre, Paul Galland, écrivain, Gustave Durassié, éditeur, ont réalisé cette oeuvre à l'intention des enfants de France, pour qu'ils apprennent et n'oublient jamais l'héroïque et douloureuse histoire d'une longue et sanglante guerre.."
Néron. Sa vie et son temps.
Payot, 1955, in-8°, 261 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque historique)
"Un ouvrage plus proche du roman que de l'Histoire. L'auteur prétend que Sénèque a été exilé pour avoir séduit Julia Lucilla, la très jolie soeur de Caligula à qui il enseignait le pythagorisme. II nous apprend gravement que Claude était entouré dans ses banquets par quatre femmes : « une Syrienne blonde, une énorme négresse aux lèvres pourpres, une Juive élancée qui lui faisait goûter de cruelles caresses et une Egyptienne à la peau bronzée » (p. 34). Les rares références aux sources sont trop générales pour être directement exploitables et tout ce qui peut venir à l'appui des imaginations de l'auteur est retenu sans critique. Songez, à titre d'exemple, que la soi-disant correspondance de Paul et de Sénèque, universellement reconnue comme un faux, est prise ici pour argent comptant. Néanmoins, si le sérieux des historiens vous ennuie parfois, cet étrange nanar est fort divertissant." (M. Alibert)
La France au Travail. Le Nord. La Région du Nord. Nord, Pas-de-Calais, Somme, Aisne.
P., Pierre Roger, 1927, in-8°, 295 pp, 10 planches de photos et une carte de la France du Nord en dépliant hors texte, biblio, broché, couv. illustrée par Raoul Guinot, bon état
Les 10 planches de photos illustrent : Lille : Brasserie Masse-Meurisse ; Aniche : Etirage du verre ; Usines de carbonisation de Gayant ; Mines d'Aniche : Fosse Bonnel : Tuileries réunies Beauprez et Gruyelle à Wahagnies (Nord) ; Sucrerie de Francières : Atelier de cuites et de filtration ; Transbordeur des ateliers Schwartz-Haumont ; Un atelier de polissage de cuirs dans une grande tannerie du Nord. Tannerie à la fin du XVIIIe siècle ; Haumont : Usines de Saint-Marcel. L'atelier d'ajustage ; Haumont : Usines de Saint-Marcel. Laminoirs.
Histoire de la noblesse française. De 1789 à nos jours. 1. Les aristocrates, de la Révolution au Second Empire – 2. Les nobles, du Second Empire à la fin du XXe siècle.
Albin Michel, 1988-1991, 2 vol. gr. in-8°, 455 et 582 pp, bibliographie sélective, brochés, tranches lég. salies, bon état
Tome 1 : Ce livre est une grande première... Jamais, en effet, l'histoire de l'aristocratie française n'avait été racontée par elle-même, avec l'aide de ses propres témoignages. Histoire contemporaine des relations de la France et la noblesse, cet ouvrage apporte également une contribution importante à la connaissance d'un monde souvent méconnu dont certains, enclins à ne retenir que les caricatures, se font une idée fausse. Raconter l'histoire de France d'une autre manière et restituer le vrai visage de la "noble France" n'est qu'un des aspects de cette saga qui, partant du spectre sanglant de la guillotine, s'achève avec la débâcle de 1870. Sans rien négliger du contexte politique et analysant les grands courants de pensée de ces années tumultueuses, rehaussant son récit d'anecdotes, de traits et de mots dans une sorte d'anthologie de l'esprit français, Christian de Bartillat entretient avec talent la nostalgie de temps révolus. — Tome 2 : Après le premier volume de cette Histoire de la noblesse française qui a été couronné par le Prix Alfred de Vigny, le présent ouvrage traite de la période comprise entre le désastre de 1870 et nos jours. Aussi revêt-il un intérêt tout particulier. Christian de Bartillat y traite successivement du “drapeau déchiré”, du “triomphe des duchesses” dans les salons de la Belle Epoque, des “combats et des jeux” de la noblesse sous la IIIe République. Il nous fait traverser dans “du terroir à la terre” cette belle littérature qui va de Jean d’Ormesson à Pesquidoux et de La Varende à Saint-Exupéry. Son ouvrage prend des accents dramatiques lorsque, abordant les deux grands conflits mondiaux, il nous montre la noblesse de France aux premiers rangs de ceux qui furent sacrifiés pendant l'holocauste de 14-18, la guerre perdue de 39-40 et les années noires de l'Occupation où se déchaîne une terrible guerre civile. Engagée dans “le grand jeu de la mort”, la noblesse de France entend perpétuer des valeurs qui sont devenues le patrimoine commun de tout un peuple en dépit des aléas de l’actualité. C’est une des conclusions de ce livre qui constitue une approche originale, neuve et passionnante de l’histoire de la France.
Au cœur de l'Affaire Dreyfus.
P., Del Duca, 1976, in-8°, 393 pp, nouvelle édition remaniée et mise à jour de "Aux sources de l'affaire Dreyfus", broché, bon état
La Géographie des Philosophes. Géographes et voyageurs français au XVIIIe siècle. (Thèse).
Ophrys, 1975, gr. in-8°, 600 pp, 16 pl. de gravures hors texte in fine, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Après sa thèse de troisième cycle sur l'histoire de la connaissance des montagnes, Numa Broc vient de publier sa thèse de doctorat d'Etat sur la géographie des Philosophes. C'est un XVIIIe long qui est étudié, commençant en plein apogée de Louis XIV avec la création de l'Académie des Sciences et de l'Observatoire, et se terminant avec les débuts de Bonaparte. Cette vaste période a vu s'effectuer de grands voyages de découvertes, dont l'auteur étudie les résultats et, à partir d'une géographie des « positions », se développer une science en devenir. Une grande coupure se place vers 1763-1765, c'est-à-dire au lendemain de la guerre de Sept ans. La période qui précède cette date marque la « fin d'un humanisme » (c'est la première partie de l'ouvrage) et se termine par une stagnation de la découverte. La deuxième période, traitée dans la deuxième partie « Nouveaux regards sur le monde », est celle d'un renouveau de l'exploration et de la recherche coloniales, accompagné d'une réflexion sur les sciences de la terre et de l'homme sur la terre." (Max Derruau, Revue de géographie alpine, 1976)
D'Amblimont, chef d'escadre de Louis XIV.
Société d'Editions géographiques, maritimes et coloniales, 1928, in-8°, 116 pp, une gravure de la défaite de Ruyter en frontispice, pièces justificatives, broché, bon état
Claude Thomas Renart de Fuchsamberg, marquis d'Amblimont (1642-1700), fut un brillant chef d'escadre de Louis XIV. De 1669 à 1696, il a servi son Roi et son Pays, avec un courage qui ne s'est jamais démenti. Marin habile et infatigable, qui jamais ne fut pris, ni défait, il a exercé successivement dix-sept commandements à la mer, apportant à l'accomplissement de sa tâche toutes les qualités qu'il devait à son origine ardennaise. Chef d'escadre dans la Marine royale, il termine sa carrière gouverneur général des îles d'Amérique (Antilles françaises).
Les Ordres du Roi. Répertoire général contenant les noms et qualités de tous les chevaliers des Ordres royaux militaires et chevaleresques ayant existé en France de 1099 à 1830 (d'après les brevets originaux des Archives nationales) avec une histoire des Ordres du Saint-Esprit, de Saint-Michel, de Saint-Louis, etc.
P., Jouve & Cie, s.d. (1925), fort in-8° carré, xxxviii-711 pp, texte sur deux colonnes, table onomastique, reliure percaline bleue de l'éditeur (percaline défraîchie avec mors partiellement fendus, trace de mouillure ancienne au dos), intérieur propre et solide, état correct. Ex-libris gravé Bibliothèque du comte de Bondy
Historique et répertoire de tous les chevaliers de Saint-Michel, du Saint-Esprit, de Saint-Louis et du Mérite militaire et de Saint-Lazare, classés par promotion. Environ 6.000 noms. Rare première édition. — "Listes chronologiques par promotion avec une table alphabétique de noms. Cet ouvrage est malheureusement fort incomplet et la plupart des personnes ne sont pas identifiées. Malgré ces défauts, ce répertoire est indispensable à consulter." (Saffroy I, 3844)
Les Seigneurs de Montcornet en Ardenne, du Moyen âge à la Révolution. Leurs successeurs de la Révolution à nos jours, des prétendants au trône de Monaco.
P., Chez l'Auteur, 1978, in-8°, 37 pp, 4 tableaux généalogique, une planche de 12 blasons hors texte, biblio, broché, bon état (Anciennes Familles Ardennaises, n° 1). Tiré à 200 ex. numérotés seulement
Cette étude, entièrement inédite, puisée aux meilleures sources, notamment des Archives des Ardennes, est un apport notable à l'histoire des Ardennes et à la connaissance de ses perspectives féodales au Moyen Age. Les seigneurs de Montcornet sont issus d'anciennes familles féodales puissantes dont un rameau donna les Seigneurs de Rocroi. Cet ouvrage concerne non seulement Montcornet, mais l'ensemble de ce que constituait sous l'ancien régime, le marquisat de ce nom. Les rubriques offrent de petites biographies souvent inédites des Seigneurs étudiés et les situent dans l'histoire générale de leur époque.
Les Espagnols et la Guerre d'Espagne.
Plon, 1939, in-12, 237 pp, 5 cartes dans le texte, broché, couv. lég. salie, bon état
"Le point de vue d'un éminent général français sur les aspects militaires de la guerre d'Espagne doit être traité avec respect, et “Les Espagnols et la Guerre d'Espagne” contient des informations suffisamment détaillées pour intéresser ceux qui ont une certaine connaissance des questions militaires. Le général Duval s'est rendu en territoire nationaliste en juillet 1938, et il décrit certaines des opérations militaires les plus importantes avant l'offensive finale contre Barcelone. L'objectif principal du livre n'est cependant pas d'analyser les problèmes militaires et les leçons de la guerre d'Espagne, mais de persuader l'opinion française que le général Franco était destiné à gagner et qu'il fallait donc le soutenir avant qu'il ne soit trop tard. Le général Franco et ses forces sont présentés comme « sans peur et sans reproche ». Sur le plan politique, le général Duval suit de près l'argumentation habituelle des partisans de la cause nationaliste, et il n'a rien de nouveau ou d'original à apporter de ce point de vue. La question de l'intervention allemande et italienne est escamotée et ne fait l'objet que de quelques vagues paragraphes." (Helen F. Grant, International Affairs, 1939) — Table : Au contact de l'armée espagnole. Coup d'œil rétrospectif sur 1937. Teruel et l'Alfambra. La bataille de l'Èbre. Valence et Gandesa. Aviation. – Conclusions.
Histoire de la IVe République. IV. La République des Tourmentes, 1954-1959, tome 2 : Malentendu et passion.
Fayard, 1997, in-8°, 691 pp, avec la collaboration de Marie-Caroline Boussard, notes, glossaire, index des noms cités, reliure souple de l'éditeur, bon état
Dans ce quatrième volume, le classique qu'est déjà L'Histoire de la IVe République traite, sous un jour et avec un matériau nouveaux, deux problèmes qui dépassent de beaucoup la France et concernent directement l'état du monde au cours de ce dernier demi-siècle. Le Malentendu de l'histoire, c'est l'affaire de Suez, l'expédition militaire franco-britannico-israélienne déclenchée en 1956 contre Nasser après qu'il eut nationalisé le Canal de Suez. Cette affaire, démontée comme elle ne l'avait jamais été, explique en partie la force de l'Etat d'Israël, à qui elle a permis d'accéder à la capacité nucléaire, et la prédominance américaine dans cette partie du monde. La guerre du Golfe a été un aboutissement logique de ce conflit. La Passion, c'est le drame de la France et de l'Algérie, de l'Algérie et de la France. Parce que l'auteur a perçu que la compréhension de la guerre d'Algérie exigeait un retour en arrière très en-deçà des dérives de la décolonisation au milieu du XXe siècle, l'historique des relations de la France et de l'Algérie de 1515 à 1956 donne un éclairage neuf et saisissant à ce drame, ce qui semblait une gageure après les milliers d'ouvrages qui lui ont déjà été consacrés. Paradoxalement, il permet de comprendre aussi la violence actuelle qui déchire ce pays, trente-cinq ans après son accession à l'indépendance, et qui risque encore d'atteindre indirectement, voire de plein fouet, l'ex-puissance colonisatrice. Grâce à des archives françaises et étrangères jamais encore consultées, "Malentendu et passion" fourmille d'informations inédites, parfois stupéfiantes. L'ampleur exceptionnelle de la documentation a obligé à couper "La République des Tourmentes", dont "Malentendu et passion" constitue le deuxième tome, en trois volumes.
Histoire de la IVe République. III. La République des Tourmentes, 1954-1959, tome 1 : Métamorphoses et mutations.
Fayard, 1992, in-8°, 674 pp, avec la collaboration de Marie-Caroline Boussard, notes, index des noms cités, reliure souple de l'éditeur, bon état
Commencée il y a près de trente ans par 'La République des Illusions (1945-1951)' et 'La République des Contradictions (1951-1954)', cette monumentale Histoire de la IVe République se continue avec cette troisième partie, 'La République des Tourmentes (1954-1959)', période si dense et riche d'événements – elle s'étend du gouvernement de Pierre Mendès France à la chute du régime et à l'élection de Charles de Gaulle à la présidence de la République – qu'elle fait l'objet de deux volumes. Ce premier tome traite principalement de la situation de la France en 1954, du "cas Mendès France", de la singularité de son expérience gouvernementale et de la naissance du "mendélisme", de la paix en Indochine, de l'autonomie interne accordée à la Tunisie, du problème de la Communauté Européenne de Défense, de l'"affaire des fuites", des débuts de l'insurrection algérienne, du surgissement du phénomène poujadiste, du gouvernement Edgar Faure, de la victoire du Front Républicain et de la formation du gouvernement Guy Mollet, de la conférence de Bandoung et de l'entrée en scène du "tiers-monde", de la question marocaine, de la décolonisation en Afrique noire, de la conférence de Genève et des débuts de la détente avec l'arrivée au pouvoir à Moscou de Nikita Krouchtchev, des débuts de la "saga atomique" française, de la naissance d'Euratom et du Marché Commun, etc. Mêlant superbement l'analyse et le récit, les portraits et les témoignages toujours saisissants, les documents le plus souvent méconnus ou totalement inédits, les lignes de force et les humbles vérités humaines, cet ouvrage constituera la référence incontournable pour tous ceux qui voudront étudier cette passionnante et terrible période où un pays profondément malade de ses institutions a su assurer son redressement économique, se dégager de l'Extrême-Orient, amorcer la décolonisation en Afrique, contribuer à la création de l'Europe, participer aux premiers pas de la détente, jeter les bases de l'énergie nucléaire et de la future force de frappe française, etc. Mais ce livre n'est pas qu'objet d'étude. Pour tous ceux qui se sont éveillés à l'engagement politique à cette époque, pour la génération entière qu'ont si fort marquée l'inspiration mendésiste, les drames de la décolonisation, les turpitudes mais aussi les richesses du régime d'assemblée, l'espérance tenace en la construction européenne, nul doute aussi qu'il tiendra lieu d'irremplaçable mémoire partagée.
Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne.
Paris, Editions S.G.A.F., 1954-1955, 2 vol. gr. in-4° (32 x 24,8 cm), 446-(1) et 445 pp, préface du duc de Brissac, brochés, couv. rempliées, dos du tome 2 recollé avec manque, intérieurs solides et propres, bon état. Ex-libris Dominique Labarre de Raillicourt
Cet ouvrage est le seul donnant des généalogies complètes de familles de pure bourgeoisie. Soit trois cents familles reconnues bourgeoises au dix-huitième siècle et demeurées telles. On y croise des noms tels que Carnot, Casimir-Périer, Darblay, Denfert-Rochereau, Durand-Ruel, Firmin-Didot, De Gaulle, Halévy, Lattre de Tassigny, Lyautey, Peugeot, etc. "Soigneusement vérifié... on peut le considérer comme un ouvrage de base." (Saffroy, III, 34361) — "On pourrait s’étonner que la publication de cet ouvrage n’ait pas été entreprise plus tôt. En effet depuis la fin du XVIIIe siècle la bourgeoisie a joué en France un rôle prépondérant dans le domaine économique et social, et à certaines périodes aussi au point de vue politique. Il s’agit bien entendu de ce qu’on est convenu d’appeler la grande bourgeoisie..." (Le Monde diplomatique, 1955)
Marguerite de Valois.
Fayard, 1994, in-8°, 373 pp, 5 cartes, notes, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Celle que l'on nomme la reine Margot n'est pas tout à fait cette femme de luxe et de volupté que l'on s'est plu à imaginer. Fille d'une époque de fer et de sang, celle des guerres civiles, elle endure les horreurs et la Saint-Barthélemy la marque à tout jamais. Princesse puis reine, elle croit pouvoir jouir des atouts de son rang. Comme un prince, comme un roi, elle affiche ses amours, elle déploie le luxe ostentatoire des puissants et participe aux clans politiques : vaine liberté, vains espoirs qui la renvoient sans cesse à elle-même, à cette femme qui ne peut exister ailleurs que dans le faste de la représentation. Car Marguerite subit jusque dans sa chair le joug de sa famille qui toujours l'utilise pour après la rejeter. Être la fille de Catherine de Médicis, être la soeur de Henri III distordent sa vie et sa destinée au point de la rendre misérable. Contrainte d'épouser le huguenot Henry de Navarre, futur Henry IV, premier roi Bourbon, elle ne trouve dans cette alliance qu'incompréhensions et infidélités. Marguerite de Valois, femme de scandale et de volupté, sûrement ! Mais que de courage, voire de témérité puisque, à la fin de sa vie, la dernière des Valois, sans renoncer à cette liberté qui lui a coûté si cher, appuie et favorise la nouvelle dynastie des Bourbons.
La France de Louis XIV. Nouvelle édition illustrée de portraits, de peintures, de manuscrits et de documents du temps.
Club des Libraires de France, 1959, in-8°, 420 pp, 31 gravures dont certaines dépliantes, facs-similés et un tableau généalogique dépliant hors texte, reliure soie blanche de l'éditeur avec un portrait en médaillon contrecollé au 1er plat (maquette de Pierre Faucheux), rhodoïd, tirage numéroté sur papier bouffant, bon état
"Tenant compte des travaux publiés depuis la première édition de son grand ouvrage sur Louis XIV (1946), M. Pierre Gaxotte en présente aujourd'hui une mise à jour. Le plan et les principaux thèmes du livre restent identiques, mais d'importantes précisions sont apportées, de-ci de là, notamment en matière de politique financière. Les pages consacrées à la religion ont, elles aussi, bénéficié de cette révision..." (R. Darricau, Revue d'histoire de l'Eglise de France)
D'un Empire à l'autre. Un grand commis de la douane française. Théodore Gréterin, 1794-1861.
Neuilly-sur-Seine, AHAD, 1983, in-8°, 194 pp, un portrait hors texte, notes, biblio, 10 fac-similés en annexes, broché; bon état
Fils de douanier, Théodore Gréterin entre dans les douanes, au ministère des Finances. À la Restauration, il est chef de bureau des douanes, et après 1830, chef de division de ce service, puis directeur de la division des douanes au ministère de l'Intérieur. Il est ainsi le Directeur de cette administration pendant plusieurs décennies, maintenu malgré les changements de régimes (Monarchie de juillet, Deuxième République puis Second Empire). Le Second Empire le nomme en outre conseiller d'État, le fait membre d'office dans la nouvelle section d'administration de l'Académie des sciences morales et politiques en 1855. Il est nommé sénateur du Second Empire le 3 mars 1860. Il meurt l'année suivante.
Episodes 1940-1944.
Flammarion, 1950, in-12, 207 pp, broché, bon état
"Ces Mémoires portent sur les événements de 1940, à Bordeaux et à Vichy, puis sur l'arrestation dont la victime a gardé, on le conçoit, un amer souvenir. Il est seulement fâcheux que M. Herriot n'ait pas su conserver un jugement plus impartial sur les affaires publiques. C'est ainsi que l'armistice lui apparaît non seulement comme une manifestation anglophobe, mais comme une mesure dirigée contre le Parlement et même la République !" (Henri du Passage, Etudes, 1950) — "Jules Jeanneney et Edouard Herriot, le 10 juillet 1940, n'avaient brillé ni par leur courage, ni par leur clairvoyance. Sacrifiant à un juridisme pointilleux, les deux présidents s'étaient résolus à immoler la République sur l'autel de l'unité nationale. Sans adhérer aux principes de la révolution nationale, ils admettaient la légalité d'un régime qu'ils n'aimaient guère, sans chercher pour autant à le combattre." (Olivier Wieviorka). — Le 9 juillet 1940 au matin, Edouard Herriot prend la parole devant la Chambre des députés. Après avoir fait état du décret de convocation, il déclare ouverte la session extraordinaire et enchaîne par une brève allocution écoutée debout par les députés, sans faire mention, même d'un mot, à l'armistice. Une véritable ode au Maréchal Pétain, et aucune mise en garde sur les périls du débat qui s'ouvre... Il conclut, en appelant au rassemblement autour du maréchal Pétain. Il n'hésite pas à parler de « vénération », avant de critiquer une République devenue « trop facile ».
Les maoïstes français, une dérive institutionnelle.
Anthropos, 1974, pt in-8°, x-244 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée très lég. salie, bon état
Entre 1963 et 1973, les maoïstes vont jouer un rôle d'analyseur des institutions politiques françaises, c'est-à-dire qu'ils vont révéler les limites de nos institutions à plusieurs niveaux... Avant Mai 68, les maos « organisationnels » vont montrer les limites de la légitimité qu'ont les organisations, dites « de la classe ouvrière », à représenter le mouvement. La révolution culturelle chinoise va être la référence des maoïstes « idéologiques ». La Cause du Peuple va être le pôle de regroupement de militants qui vont être analyseurs de l'idéologie bourgeoise. « A l'idéologie bourgeoise, opposons l'idéologie prolétarienne ». Mais parallélement, se développe depuis mai 1968 un courant de maos « libidinaux ». A la suite du mouvement du 22 mars, les maos vont dériver. Un glissement institutionnel, un effritement amène des militants du maoïsme orthodoxe à « Vive la Révolution », puis à « Tout ». Ce mouvement voit aujourd'hui son prolongement dans le M.L.F. ou le F.H.A.R... Mais, où donc se trouvent les maos ? Ce livre, qui s'inscrit dans la perspective de la construction d'une contre-sociologie, propose une analyse de la dialectique institutionnelle.
Berlin. Les Murs de braise (janvier-mai 1945).
Jean Picollec, 1990, in-8°, 284 pp, 8 pl. de photos hors texte, 4 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Commencée à la mi-janvier 1945 sur les bords de la Vistule, la bataille de Berlin s'achève trois mois et demi plus tard dans la capitale du IIIe Reich avec le suicide d'Hitler et la mainmise de Staline sur la moitié du continent. Michel Herubel nous décrit l'avancée soviétique et la résistance inouïe des Allemands, mais aussi de tous leurs alliés européens qui croyait en la Croisade antibolchévique, jusqu'au bunker d'Hitler, au métro de la capitale allemande en ruine et en flammes. L'auteur nous fait revivre ce combat de titans, des deux cotés du front, et nous fait côtoyer Himmler et Joukov, Koniev et Guderian mais nous entraîne aussi dans la vie du bunker lors de ces derniers jours cruciaux avec Eva Braun, Speer, Goring ou Goebbels.
L'Hôtel de Beauharnais. La résidence de l'Ambassadeur d'Allemagne à Paris.
Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1968, in-8°, 84 pp, 26 portraits etr photos, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
L’hôtel de Beauharnais, situé 78 rue de Lille, dans le 7e arrondissement, conserve les plus beaux décors parisiens de style Consulat et Empire. A la chute de l’Empire, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III, réquisitionne l’hôtel puis l’achète à Eugène de Beauharnais en 1818. En 1862, Bismarck, alors ambassadeur de Prusse en France, y réside. En 1867, lors de l’Exposition universelle, le roi de Prusse Guillaume 1er y reçoit Napoléon III et l’impératrice Eugénie. Depuis 1968, l’hôtel de Beauharnais est la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris.
Le Prolétariat français. Avant Marx : 1789, 1830, 1848, les Révolutions escamotées.
Plon, 1968, in-8°, 508 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Seul volume paru. — "P. K. a voulu se différencier d'autres historiens du mouvement ouvrier français en se préoccupant principalement de l'histoire du « prolétariat » (au sens large) en tant que classe sociale. Il met donc l'accent sur le rôle révolutionnaire de cette classe. Il commence cette histoire à la fin de l'Ancien Régime et la conduit jusqu'à la révolution de 1848. Une étude constamment stimulante et bien documentée." (Revue française de science politique, 1969) — "Cet ouvrage traite successivement de la condition ouvrière sous Louis XVI, de l'attitude des classes populaires pendant la Révolution française, de l'exploitation et de la révolte du monde ouvrier dans la première moitié du XIXe siècle. L'auteur témoigne de la connaissance détaillée de nombreux auteurs et documents de l'époque étudiée." (Revue d'histoire économique et sociale, 1970)
L'Histoire des mères du Moyen Age à nos jours.
P., Montalba, 1980, pt in-4°, 367 pp, 150 illustrations en noir et en couleurs, biblio, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. de Catherine Fouquet
Les mères ont une histoire, même si jusqu'à présent les historiens ne se sont guère occupés d'elles. A des rares exceptions près – Blanche de Castille ou Marie de Médicis – les mères appartenaient à la vie quotidienne, à l'intimité familiale : elles n'étaient pas dans l'histoire. D'où l'importance et l'intérêt de ce livre. — "Ce livre nous présente, sur la très longue durée et à l'échelle de toute une société, les transformations de la fonction et de la condition maternelles. Soulignons d'emblée que nous sommes en présence d'une grande réussite éditoriale. Une très riche iconographie, admirablement reproduite, vient à l'appui du texte des deux auteurs et constitue par elle-même une documentation précieuse qui n'avait sans doute jamais été réunie ; mais les images n'ont pas été choisies gratuitement et s'articulent sur les problèmes évoqués dans les pages où elle s'insèrent. Par ailleurs, les auteurs ont inscrit dans les marges de leur propre écriture toute une série de textes contemporains de la période qu'elles étudient : ceux-ci renforcent l'argumentation mise en œuvre et le lecteur est ainsi invité à juger sur pièces. Enfin, le texte même des auteurs constitue une synthèse originale sur un sujet qui touche à plusieurs domaines historiques trop souvent cloisonnés : parfaitement informées de la démographie historique et de l'histoire de la médecine, Yvonne Knibiehler et Catherine Fouquet ne négligent en aucune façon les différenciations sociales et ont su rassembler les résultats obtenus par tout un groupe de jeunes historiens (et surtout historiennes) qui, depuis quelques années, ont débroussaillé les terrains les moins défrichés de l'historiographie : sexualité, familles, petite enfance, femmes. (...) Ce compte rendu n'a pu donner qu'un faible aperçu de la richesse de ce livre qui est appelé à être désormais une référence indispensable. L'Histoire des mères est d'ailleurs en soi un titre presque trompeur puisque nos auteurs montrent à quel point, à toutes les époques, la fonction maternelle ne saurait être dissociée des autres rôles sociaux de la femme : son histoire déborde donc sur celle du travail féminin, celle du couple, débouche sur celle des formes éducatives et du savoir médical. L'Histoire des mères est une contribution majeure à l'histoire sociale." (Dominique Julia, Histoire de l'éducation, 1980)
Histoire de François Ier et de la Renaissance.
Tours, Ad. Mame, 1852, in-8°, 395 pp, 2e édition, 3 gravures en taille douce hors texte dont le frontispice, page de titre gravée, reliure pleine basane aubergine, dos lisse, titre, caissons et palette dorés, plats avec décor frappé à froid et encadrement doré, fer doré au 1er plat, tranches marbrées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, coins émoussés, bon état. Bon exemplaire sans les habituelles rousseurs
Ouvrage classique retraçant le règne du roi emblématique de la période de la Renaissance, régulièrement réédité entre 1847 et 1896, par l'historien Eugène de La Gournerie (1807-1887). — Table : 1. Jeunesse de François Ier. Cour de Louis XII – 2. Avènement de François Ier à la couronne. État de la France et de l'Europe. Campagne de 1515. Bataille de Marignan – 3. Entrevue de Bologne. Concordat (1515-1518) – 4. Campagne de 1516. Influences diverses à la cour. Traité de Noyon. Traité de Fribourg – 5. Traité avec l'Angleterre. Élection à l'Empire. Camp du Drap-d'or (1518-1520) – 6. Luther. Commencement de la réforme en Allemagne. Condamnation de ses doctrines en France (1517-1523) – 7. Guerre avec l'Empire. Perte du Milanais (1521-1522) – 8. Procès et mort de Semblançay. Procès du connétable de Bourbon ; sa fuite – 9. Campagnes de 1522 à 1525. Siège de Marseille. Bataille de Pavie – 10. Captivité du roi. Traité de Madrid. Sainte ligue. Campagnes de Lautrec en Italie. Défection de Doria. Traité de Cambrai (1525-1530) – 11. Mœurs de la cour. Chevalerie. Caractère de François Ier – 12. Gouvernement, finances, justice, guerre, marine, commerce, agriculture – 13. Littérature et hommes de lettres. Marot, Rabelais, Postel, Amyot, Budée, etc. Fondation du collège de France – 14. Beaux-arts. Esthétique chrétienne. Renaissance, Chambord, Madrid, Fontainebleau. Tombeaux de François II, du cardinal d'Amboise, de Louis XII. Vitraux. Emaux de Limoges. Musique – 15. Progrès de l hérésie (1523-1534) – 16. Alliance avec les protestants. Entrevue de Marseille. Renouvellement de la guerre. Mort de François Sforce (1530-1535) – 17. Campagnes de 1536 et 1537. Mort du dauphin. Trêve de Nice. Entrevue d Aigues-Mortes – 18. Administration du connétable de Montmorency et du cardinal de Tournon. Passage de Charles-Quint à travers la France. Assassinat des ambassadeurs Frégose et Rincon. Disgrâce de Montmorency (1536-1542) – 19. Campagnes de 1542 et 1543. Bataille de Cérisoles – 20. Invasion de la France. Traité de Crespy. Campagne navale. Paix avec l'Angleterre (1544-1546) – 21. Naissance et progrès du calvinisme – 22. Dernières négociations. Craintes de guerre. Mort de François Ier (1546-1547) – Appendice.
Généalogie sommaire des comtes d'Auvergne.
P., Chez l'Auteur, 1967, in-8°, (4)-16 pp, broché, bon état
On joint une lettre dactylographiée d'un lecteur à l'auteur, qui apporte une précision sur Jeanne de Boulogne et d'Auvergne.
Partis et mouvements de la Collaboration : Paris 1940-1944.
Jacques Grancher, 1993, gr. in-8°, 257 pp, nombreuses photos dans le texte et 16 pl. d'insignes et écussons en couleurs hors texte, sources, index, broché, couv. illustrée, bon état, signé par P. H. Lambert
Le premier volet de cet ouvrage était consacré à toutes les organisations, civiles et militaires, relevant directement de l'Etat français, En zone occupée – dite zone Nord, à partir de 1943 – l'ensemble de la vie politique est soumis au bon vouloir de l'occupant. Durant quatre années, les Allemands préféreront voir se multiplier les groupements et leurs mouvements de jeunesse plutôt que d'encourager le parti unique dont rêve chacun des Chefs, au lendemain de la disparition de la IIIe République. D'où la multiplicité d'organisations dont les effectifs ne seront jamais en rapport avec les prétentions des "frères ennemis". Tous portent uniformes et insignes, Parfois des armes, car le "collabo" en uniforme est bien souvent l'homme à abattre. "Collaborationnistes", ils ne le furent pas tous. La défaite de la France a également encouragé les mouvements centrifuges et au régionalisme a parfois fait place l'autonomisme. En Alsace et Moselle, annexées par le IIIe Reich, ont existé des mouvements-passerelles qui préludaient à l'entrée dans le parti national-socialiste. Les traces de cet ensemble complexe avaient été bien souvent perdues et l'histoire négligée. Une fols encore, Pierre-Philippe Lambert et Gérard Le Marec se sont attachés à les analyser dans ce "précis" où seules sont retenues les structures et non pas les motivations.
Les Français sous le casque allemand. Europe 1941-1945.
Jacques Grancher, 1994, gr. in-8°, 248 pp, nombreuses photos dans le texte et 16 pl. d'insignes, écussons et décorations en couleurs hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. de P. H. Lambert
En France, de 1941 à 1945, plusieurs milliers d'hommes – et quelques centaines de femmes – ont porté l'uniforme allemand. Leur motivation principale annoncée était la guerre contre le bolchevisme, mais certains d'entre eux, très jeunes, étaient mus aussi par le goût insensé de l'aventure. Le lecteur découvrira ici des itinéraires incroyables, au sein de toutes les unités allemandes, y compris les plus difficiles à pénétrer: ainsi, même la Leibsiandarte Adolf Hitler a compté quelques Français. Si les unités spécifiquement issues du régime de Vichy (ou de ses satellites) telles que la LVF ou la division Charlemagne sont bien connues, il n'en va pas de même pour toutes celles, nombreuses, au sein desquelles des Français se sont portés volontaires pour revêtir l'uniforme allemand. Combattants ou auxiliaires de l'armée et de la police – qu'il convient de distinguer en raison de leur utilisation –, ces Français perdus sont présents sur tous les fronts. En France, afin d'assurer la sécurité des arrières de la Wehrmacht, mais également à l'Est, en Italie et même en Afrique du Nord, vêtus de tenues disparates et porteurs d'insignes mal connus. Plus d'un demi-siècle après la déroute du IIIe Reich, censé durer mille ans, Pierre-Philippe Lambert et Gérard Le Marec ont recherché les protagonistes de cette épopée tragique et sanglante.
La France sous saint Louis et sous Philippe le Hardi.
P., Ancienne Maison Quantin, Librairies-Imprimeries Réunies, May & Motteroz, 1893, in-8°, 250 pp, nombreuses gravures, reliure percaline rouge décorée de l'éditeur (lég. salie, ors ternis), bon état
"La France sous saint Louis et Philippe le Hardi (May et Motteroz) présente un réel intérêt, et la ferveur religieuse de l'auteur donne l'accent qui convient à ce tableau de la France sous un roi qui fut vraiment un saint et dans un siècle qui est le siècle d'or de l'Église. M. Lecoy connaît à merveille la littérature des sermonnaires du moyen âge, et il a su en tirer bon profit pour la peinture de l'époque. Avec sobriété et précision il a touché les points essentiels de son sujet, et l'illustration du volume, bien choisie et d'une excellente exécution, témoigne aussi du soin apporté par M. Lecoy à son travail." (Revue Historique, 1894)
Nicolas Philbert, évêque constitutionnel des Ardennes.
Mézières, Archives départementales, 1954, in-8°, 193 pp, un portrait de Philbert hors texte, une carte, broché, bon état. Ex-libris Dominique Labarre de Raillicourt
"Le personnage dont M. Leflon retrace la vie intéresse à plus d'un titre. Philbert, qui fut évêque constitutionnel des Ardennes de la fin de 1790 à 1797, n'a certes pas l'intelligence, même à œillères, ou le caractère, même abrupt, qui distinguent tel ou tel autre prélat de cette Eglise. Il est plus « retors » que subtil, plus opportuniste que constant en sa théologie, plus coutumier des voies indirectes que du combat à visage découvert. Cela se discerne non seulement dans sa carrière ecclésiastique, mais lors des événements politiques auxquels le mêlèrent, après le 10 août 1792, la révolte de La Fayette et l'attitude « fédéraliste » de la municipalité sedanaise. Il arriva pourtant à cet évêque de se montrer rigide et courageux. Un mandement de janvier 1793 contre le mariage des prêtres et le divorce lui valut d'être conduit sous bonne escorte à la Convention. La chose aurait pu mal tourner. Bien sûr, Philbert, en fâcheuse posture, déploya en faveur de sa cause quelques-unes des « astuces » auxquelles il était loin de répugner. Mais ce n'est pas un mince honneur pour lui de se voir inscrit à côté des Grégoire et des Gratien, parmi ceux qui s'élevèrent vigoureusement contre les plus graves réformes religieuses de la Révolution toute-puissante. On appréciera beaucoup l'étude de M. Leflon sur le serment constitutionnel dans le département des Ardennes. L'intérêt historique de cette question est loin d'être épuisé..." (Ch. Ledré, Revue d'histoire de l'Église de France, 1955)
Croix de guerre pour une grève. Cent mille mineurs contre l'occupant, 27 mai-10 juin 1941.
Plon, 1971, pt in-8°, 186 pp, 8 pl. de fac-similés et photos hors texte, broché, bon état. On joint des articles de presse sur le livre avec des entretiens avec l'auteur (le Monde, le Figaro)
En mai-juin 1941, en pleine zone interdite, les mineurs cessent le travail face à l'occupant allemand. Auguste Lecœur, à l'époque dauphin de Maurice Thorez, qui organisa cette « manifestation patriotique » en explique le sens à une époque où le PCF entretenait avec l'Allemagne des « rapports de neutralité bienveillante ». — Lecœur, dirigeant de la fédération communiste du Pas-de-Calais, sera l'un des principaux animateurs de la grande grève des mineurs de mai-juin 1941. Cette grève a représenté, dans les premières années de l'occupation, le seul mouvement de rébellion d'une certaine ampleur développé sur le territoire national. L'organisation syndicale clandestine qui s'est mise en place dans le bassin minier, – les CUSA (Comités d'unité syndicale et d'action) –, a, dès la fin 1940, développé en dehors des directives nationales une ligne revendicative qui n'excluait pas l'affrontement avec les Allemands. Les traditions patriotes sont plus vivaces qu'ailleurs dans cette région qui a déjà connu l'occupation pendant la première guerre mondiale et qui, de surcroît, est directement rattachée à l'administration allemande de Bruxelles. Les conditions de vie sont aussi dures que dans tout le pays, mais les Allemands maintiennent les cadences de production à un niveau extrêmement élevé. À la suite d'un incident banal entre des mineurs et un chef porion, le débrayage de la fosse numéro 7 de Dourges s'étend en quelques jours à tout le bassin minier. Lecœur et la direction des CUSA ont lancé le mot d'ordre de grève. Le mouvement culmine le 4 juin : 100.000 mineurs sont alors en grève dans le bassin, soit la quasi-totalité de l'effectif ouvrier. Les mineurs obtiennent rapidement satisfaction, mais les Allemands se sont lancés dans une sanglante chasse aux meneurs : emprisonnement et déportation d'hommes et de femmes, souvent désignés avec la complicité des cadres des Compagnies minières. Jusqu'à la fin de l'occupation, la résistance ouvrière demeurera particulièrement vivace dans la région du Nord.
La Division "Tête de mort" sur le front de l'Est, 1941-1945.
Grancher, 1994, in-8°, 261 pp, nombreuses photos, cartes, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
De toutes les unités allemandes engagées sur le Front de l'Est, la division Totenkopf « Tête de mort » fut l'une des plus redoutables. Se targuant d'avoir été recrutés parmi les formations de l'Ordre noir SS, les combattants de choc qui servaient dans ses rangs étaient considérés comme des nationaux-socialistes fanatiques à qui on pouvait confier les plus dures missions. C'est sur le Front de l'Est que la « Tête de mort » devait donner toute sa mesure ; elle y gagna une réputation qui amena tous les généraux à souhaiter son intervention dans leur secteur. La division participa à la grande attaque sur Leningrad et s'ouvrit de vive force un passage à travers la ligne Staline. Encerclée au sud-est du lac Ilmen, par un froid de -40°, les combattants allemands, ravitaillés par avion, parvinrent à résister à tous les assauts russes. Pratiquement réduite à néant après ces durs combats, la Totenkopf fut reformée en France et équipée de blindés. Elle participa à la reprise de Kharkov avant de devenir, quelques mois plus tard, une unité d'intervention que l'on engageait partout où le Front allemand craquait sous les coups de boutoir des forces soviétiques, lancées dans la course vers l'ouest et le Reich lui-même. Les rares survivants de la formation se battirent en Autriche dans les derniers jours de la guerre. Ils furent livrés aux Soviétiques par les Américains. Bien peu revinrent des camps de prisonniers.
La Bataille des Alpes 1944-1945.
Presses de la Cité, 1986-1990, 2 vol. gr. in-8°, 318 et 288 pp, 32 pl. de photos hors texte, 5 cartes, ordres de bataille en annexes, sources, brochés, couv. illustrées, bon état
Les exploits de la 7e brigade du colonel Le Ray. – Au début du mois de novembre 1944, trois bataillons de FFI, les Forces Françaises de l'Intérieur issues de la Résistance, venant de l'Isère, arrivent en haute Maurienne. Les chasseurs de montagne allemands et les parachutistes italiens de la division "Folgore" ont été chassés de la vallée de l'Arc, mais ils tiennent les cols de la frontière et tout le massif du Mont-Cenis. Après avoir mené, pendant un très rude hiver, une guerre de harcèlements et de patrouilles, les éclaireurs-skieurs des 6e, 11e et 15e BCA passent à l'attaque au printemps 1945... Tome 1 : Maurienne – Novembre 1944-Mai 1945. Tome 2 : Septembre 1944-Mai 1945. Mont-Blanc, Tarentaise, Haute-Maurienne, Névachie.
Musique et sexualité.
PUF, 1957, in-8°, 205 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée, non coupé, bon état (Bibliothèque Internationale de Musicologie)
Camps de travail sous Vichy. Les « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) France et Afrique du Nord 1940-1944. (Thèse).
Les Indes savantes, 2023, gr. in-8°, 393 pp, cartes, annexes, biblio, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Durant les « années noires », la France et ses colonies d’Afrique du Nord se couvrent de nombreux camps de travail, pour des chômeurs français, des soldats « coloniaux » et des réfugiés étrangers, tous gérés par un nouveau « Commissariat à la lutte contre le chômage » créé par le régime de Vichy. Des milliers d’étrangers – dont 30.000 Espagnols réfugiés politiques de la Guerre d’Espagne – sont incorporés par le régime de Vichy dans de nombreux « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) et forcés de travailler dans l’agriculture et dans l’industrie de la zone dite « libre ». Cette « xénophobie d’État » trouve son prolongement en Afrique française du Nord où plusieurs milliers de réfugiés étrangers et de communistes français déportés de la métropole sont également regroupés dans des GTE afin de réaliser un vieux rêve colonial : un chemin de fer à travers le désert, le « Transsaharien ». Dans le cadre de la Collaboration d’État, le régime de Vichy « livre » également 40.000 réfugiés espagnols à l’Organisation Todt (OT) qui construit pour l’armée allemande sur le littoral français cinq bases sous-marines et 8.000 bunkers du « Mur de l’Atlantique ». Dans une centaine de camps de travail peu connus, l’Organisation Todt emploie des milliers de travailleurs forcés français, espagnols, russes, « coloniaux » et juifs. Les camps les plus durs de l’OT sont ouverts dans les îles de la Manche où 800 travailleurs forcés trouvent la mort. Avec environ 10000 « guérilléros », les réfugiés espagnols évadés des GTE sont le plus important groupe d’étrangers dans la Résistance. Cette étude, basée sur de nombreuses archives, retrace pour la première fois cette histoire d’une « France des camps de travail ».
De la Révolution de 1789 à la Révolution de 1848.
Hachette, 1978, pt in-8°, 576 pp, 294 gravures, cartes et plans dans le texte, 9 cartes en couleurs sur 12 pl. hors texte, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Cours Malet-Isaac, classe de Seconde, programmes de 1960)
Par Jules Isaac, André Alba, Ch. H. Pouthas, Jean Michaud. — Un manuel classique, qui a formé des générations successives de lycéens : le « Malet-Isaac » occupe une place de choix dans la mémoire scolaire française. Un succès dû à ses qualités : un récit chronologique bien construit, écrit dans une langue claire, qui constitue un aide-mémoire de choix pour tous publics. Pour les historiens, c'est aussi le témoignage de ce que fut la vulgarisation historique à l'intention des classes secondaires pendant près d'un demi-siècle.
Who's Who In Latin America. A Biographical Dictionary of the Outstanding Living Men and Women of Spanish America and Brazil.
Stanford Ca, Stanford University Press / Oxford University Press, 1935, in-8°, xxiv-438 pp, texte sur 2 colonnes, reliure toile éditeur, titres argentés au 1er plat et au dos, bon état. Texte en anglais. Edition originale, Ex-libris Dominique Labarre de Raillicourt
L'Assemblée nationale de 1871. 1. Gouvernement de M. Thiers. 2. La présidence du maréchal de Mac-Mahon.
Plon, 1904-1907, 2 vol. in-12, iii-334 et iv-290 pp, brochés, bon état
"M. de Marcère, au temps où il était activement mêlé à la politique comme membre influent du Centre gauche, avait pris des notes au jour le jour. Mais de ces notes nous n'avons ici que de minces extraits : une conversation avec Thiers sur les négociations avec Bismarck (p. 63), une conversation chez Thiers le soir de la démission de Grévy et une visite chez Grévy le lendemain (p. 292-296), un portrait de Tolain (pp 215-217), un portrait de Renan (p. 218-220). M. de Marcère a préféré composer, avec ses souvenirs et les documents, un résumé de l'histoire parlementaire entrecoupé de lamentations sur le temps présent et parsemé d'anecdotes. Mais du moins l'ouvrage éclaire d'une vive lumière l'état d'esprit de M. de Marcère. Il nous apprend (p. 112) que la Commune est l'oeuvre des francs-maçons (« Aux traits essentiels de la révolte, on reconnaît l'ingérence de la franc-maçonnerie ») –, que dès 1871, la franc-maçonnerie préparait sa revanche qui devait être gagnée, trente ans plus tard, sous le triumvirat Loubet, Waldeck et Combes (pp. 119), – que dans la formation de l'Internationale nous n'avons pas de peine à reconnaître la main de la puissance occulte judéo-maçonnique qui s'est intronisée (sic) chez nous (p. 214)..." (Ch. Seignobos)
La bataille d'Eylau.
Editions de la revue Napoléon, 2007, in-4°, 80 pp, 60 illustrations en noir et en couleurs, dans le texte et à pleine page, 2 plans de la bataille en couleurs, un tableau généalogique des Walewski avec blason sur 2 pages, broché, couv. illustrée, bon état
Numéro 29 de La Revue Napoléon, revue encyclopédique sur le Consulat et l'Empire. Articles de Bernard Quintin, Jacques-Olivier Boudon, Thierry Lentz, Jean Tulard, Dominique de la Barre de Raillicourt, André Palluel-Guillard...
The Queen & Her Royal Relations : a Who's Who of the Royal Families of Europe.
London, Rupert Hart-Davis, s.d. (1953), gr. in-8°, 47 pp, 7 tableaux généalogiques dont un grand dépliant en couleurs hors texte, 5 blasons, index, cart. illustré de l'éditeur, coiffe sup. arasée, bon état, envoi a.s. à Dominique Labarre de Raillicourt
Le Conseil municipal. Nos édiles. Annuaire illustré, municipal et administratif de la Ville de Paris et du département de la Seine. 1926.
P.. Publications du journal municipal La Cité, 1926, fort in-8°, 936 pp, introduction par Georges Guillaumin, préface de Léopold Bellan, illustrations de Henri Manuel, nombreux portraits et photos dans le texte et à pleine page, fac-similé dépliant d'une feuille de présence des membres du Conseil municipal de Paris, avec les signatures, nombreuses pages de publicités, reliure pleine toile écrue de l'éditeur, 1er plat avec titres en noir traversé par une bande bleue et rouge en diagonale, couv. un peu salie, bon état. Rare
A Paris et dans le département de la Seine, les maires ont leur annuaire biographique où ils exposent et comparent leurs titres, leurs cursus et leurs réalisations édilitaires. Cet annuaire, fort rare aujourd'hui, a eu quatorze éditions entre 1895 et 1941. C'est un instrument de travail fort utile pour les biographies.
La Monarchie Russe.
Payot, 1962, in-8°, 205 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque historique)
De Pierre le Grand à Nicolas II. — Historien, philosophe, ésotériste et maître spirituel, Boris Mouravieff (1890-1969) fut avant tout un homme inclassable. Professeur d’histoire à l’université de Genève, il quittera ses fonctions officielles pour se consacrer à l’enseignement ésotérique. Arrivé en France en 1924, Mouravieff travaille comme ingénieur consultant dans diverses compagnies pétrolières, tout en se consacrant à l’étude et à ses écrits jusqu’en 1941. Il rencontre aussi fréquemment Gurdjieff et quelques-uns de ses disciples. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en 1944, refusant de collaborer avec les Allemands, il est arrêté par la Gestapo, mais parvient à s’échapper en Suisse avec sa famille. Alors âgé de 55 ans, il entreprend un cursus universitaire à l’Institut des Hautes Études Internationales à Genève, où il défend en 1951 une thèse sur l’Alliance Russo-turque pendant la période napoléonienne. Quatre années plus tard, il devient privatdozent (enseignant en attente d’une chaire universitaire) à l’Université de Genève après avoir présenté une leçon sur « La politique de Pierre le Grand dans la question d’Orient ». Cette fonction universitaire couronne ses recherches d’historien qui s’étaient déjà vues concrétisées par la publication de plusieurs ouvrages, notamment "Le Testament de Pierre le Grand, légende et réalité" et "La Monarchie Russe", ainsi que plusieurs articles. (Olivier Santamaria, Boris Mouravieff et l'ésotérisme chrétien, 2009)
L'Enfance de Paris. Formation et croissance de la ville des origines jusqu'au temps de Philippe-Auguste.
Armand Colin, 1908, in-12, 286 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons dorés très ornés, tranches dorées, encadrements à froid sur les plats, fer doré de la Ville de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
"Dans ce volume, M. Poëte a voulu mettre à la portée du grand public les résultats des travaux auxquels a donné lieu l'histoire de Paris des origines à l'année 1180 et en tirer quelques vues nouvelles sur la formation de l'agglomération parisienne. Il a surtout insisté sur l'intérêt que présente l'étude du sol sur lequel s'est développée cette agglomération, idée juste et féconde." (Revue Historique, 1908) — Table : Paris à la haute époque gallo-romaine ; à la basse époque gallo-romaine ; au VIe siècle ; aux âges mérovingien et carolingien ; Paris et les invasions normandes ; La formation féodale de Paris par les établissements religieux ; Saint-Germain-des-Prés, élément formateur de Paris ; La Cité aux XIe et XIIe siècles ; La rive droite aux XIe et XIIe siècles ; La rive gauche aux XIe et XIIe siècles ; La collectivité parisienne ; Paris, centre intellectuel et artistique (XIIe siècle).
La Bataille de France.
S.l., Office d'informations de guerre des Etats-Unis, s.d. (nov.-déc. 1944), in-4° (21 x 27 cm), (72) pp, 114 photographies, une carte de la France en 1944 en 3 couleurs, broché, couv. photo sur fond bleu, blanc, rouge, dos lég. abîmé, bon état
Sur un prieuré bénédictin de la route des pèlerinages. Saint-Gilles de Montoire (XIe siècle).
P., Editions d'Art et d'Histoire, 1935, pt in-4° (19 x 25), 70 pp, 24 planches hors texte en héliotypie présentant 34 reproductions des fresques de la chapelle Saint-Gilles et d'oeuvres du Moyen Age prises par l'auteur comme termes de comparaison, imprimé sur papier vergé, broché, couv. à rabats, bon état
Plusieurs fois abandonnée et reprise, la thèse du rayonnement d'art, parti du Mont-Cassin vers la fin du XIe siècle, semble devoir trouver une vigueur nouvelle dans l'étude de la vie des établissements bénédictins qui jalonnèrent les routes des pèlerinages, comme dans la constatation des rapports incessants, administratifs et religieux, qui lièrent étroitement entre eux, dès le haut Moyen Age, ces établissements, haltes des pèlerins. La remarquable étude de M. R. Gérard sur l'un des établissements situé sur la route du grand pèlerinage de Tours, puis de Compostelle, abonde, dans ce sens, en aperçus nouveaux. Consacré à l'importante décoration murale intérieure de la chapelle Saint-Gilles de Montoire, il sera fort utile à ceux qui cherchent à éclaircir le processus par lequel les ateliers ambulants, possesseurs des cartons et albums provenant vraisemblablement du Mont-Cassin, par l'intermédiaire de Cluny, les appliquèrent dans les sanctuaires bénédictins de France. Les différentes écoles, celles de Desiderius, c'est-à-dire du Mont-Cassin, et l'école plus particulièrement française y sont bien classées et examinées. — "En présentant la chapelle du prieuré bénédictin de Saint-Gilles de Montoire, M. Robert Gérard n'a pas eu la prétention d'en étudier l'architecture, qui a fait l'objet d'un travail très poussé que M. l'abbé Plat a écrit dans le volume du Congrès de Blois en 1925, aussi n'y consacre-t-il que quelques pages pour situer l'objet principal de son livre : les peintures qui l'ornent. Ce n'est pas que celles-ci aient échappé à M. l'abbé Plat, mais, depuis 1925, un fait nouveau a surgi, qu'il eût été bon de rappeler : il y a quelques années seulement, il a été retrouvé au Musée de peintures d'Orléans une suite d'aquarelles copiées très fidèlement en 1841, à Saint-Gilles de Montoire, par J.-J. Jorand, qui furent exécutées alors que les peintures étaient dans un état de conservation bien supérieur à celui d'aujourd'hui, où il est fort difficile de les examiner avec fruit . On peut maintenant retrouver les thèmes iconographiques, jusqu'ici, faute d'une bonne vision, mal interprétés, et la technique dont on se rendait difficilement compte. Ainsi armé, M. Gérard s'est attaché à rechercher les origines de cet ensemble et il l'a fait avec talent et courage : il ne craint pas d'aller à l'encontre de théories admises par de nombreux archéologues, et non des moindres. A bien lire l'auteur, non seulement il y a une école architecturale de Cluny, mais c'est à Cluny qu'on doit les peintures murales qui enrichirent les églises du XIIe siècle : « Ce sont les cartons et albums de mosaïques importés d'Italie pour Cluny qui servirent de base à la plupart des peintures murales du XIIe siècle. » M. Gérard étend même le sujet juscju'à rechercher les sources d'inspiration dont Cluny a bénéficié. Montoire, situé, – comme tant d'autres localités, – sur une route de pèlerins, devait subir cette emprise." (François Deshoulières, Bulletin Monumental, 1935) — "... Saint-Gilles de Montoire méritait bien l'honneur que vous lui faites, car il est peu d'églises du Moyen Age à présenter encore un tel et si curieux ensemble de peintures. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre commentaire et je vous en félicite d'autant plus vivement qu'il contribuera, je l'espère, à attirer efficacement l'attention sur nosanciennes peintures murales, charmants vestiges d'un monde évanoui qui fournissent un témoignage beaucoup plus précis sur les origines de notre civilisation romanes que les sculptures et les miniatures des manuscrits." (Jean Hubert)
L'Armorique romaine.
Braspars, Les Bibliophiles de Bretagne, 1984, gr. in-8°, 310 pp, 24 pl. de photos hors texte, 76 figures et cartes, biblio, index, broché, couv. à rabats, bon état
En 56 avant notre ère, les peuples armoricains coalisés subissent une défaite face aux armées de César. Quatre siècles et demi séparent cette date des bouleversements sociaux et politiques qui marquèrent les premières années du Ve siècle. Cette période est l'une des plus mal connues de l'histoire de la péninsule armoricaine. Bien que les enquêtes de terrain, les fouilles archéologiques et les travaux scientifiques consacrés à l'Armorique romaine se soient multipliés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, élargissant considérablement le champ de nos connaissances en ce domaine, le grand public reste encore trop souvent attaché à l'image d'Epinal, pourtant totalement dépassée, d'une Armorique martyrisée par l'envahisseur romain, quasi déserte, économiquement et culturellement sous-développée. Le lecteur trouvera dans le présent ouvrage une synthèse objective rassemblant les multiples données archéologiques et historiques jusqu'alors éparpillées dans d'innombrables publications d'accès souvent difficile.
Œuvres de Maine de Biran, accompagnées de notes et d'appendices, publiées par Pierre Tisserand. Tome XIV : Nouveaux essais d'anthropologie.
PUF, 1949, in-8°, xvi-440 pp, introductions par Pierre Tisserand et Henri Gouhier, broché, qqs soulignures au crayon rouge, bon état (Coll. Bibliothèque de philosophie contemporaine). Peu courant
En 1920 paraissait le tome I de l'édition des oeuvres de Maine de Biran de Pierre Tisserand. Cette édition se limitait volontairement aux textes d'intérêt philosophique. La mort de P. Tisserand survenue en 1935 ne devait pas interrompre cet important travail. Il s'achève par la publication du dernier tome. Le tome XIV présente la “Note sur l'idée d'existence”, les “Nouveaux essais d' anthropologie” et les “Notes sur l'évangile de saint Jean”. Précédé de deux introductions historiques, le texte de la “Note sur l'idée d'existence” comporte d'abondantes notes destinées à en faciliter la compréhension. Les volumes de cette édition auront fait connaître le grand intérêt du travail de Pierre Tisserand qui rendra les plus grands services à tous ceux qui désirent approfondir leur connaissance de la riche pensée du psychologue français. (H. Haroux, Revue Philosophique de Louvain, 1949)
Deux études sur la Grèce moderne. Capodistrias. Le royaume des Hellènes.
P., Plon-Nourrit et Cie, 1905, in-12, iv-325 pp, broché, non coupé, bon état. Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers
Ces deux études présentent une analyse approfondie de la Grèce moderne. En 1878, libéré de ses fonctions, Gobineau est libre de s'exprimer. Il le fait à sa manière, en analyste averti, sans pathos, dans une prose éclatante. Il examine les changements politiques, sociaux et culturels qui ont eu lieu dans le pays depuis l'indépendance en 1821. Le livre est divisé en deux parties : La première traite de la Grèce sous le règne du roi Othon Ier, qui a régné de 1832 à 1862. Gobineau examine les défis auxquels le pays a été confronté pendant cette période, notamment la lutte pour l'indépendance, les conflits avec la Turquie et les problèmes économiques. La deuxième partie traite de la Grèce après la chute d'Othon Ier et de l'arrivée de Georges Ier en 1863. Gobineau examine les changements politiques et sociaux qui ont eu lieu pendant cette période, dont l'abolition de l'esclavage et l'expansion de l'éducation.
Les Grands Ordres de Chevalerie.
Editions Serg, 1977, gr. in-8°, 398 pp, préface du duc de Castries, très nombreuses illustrations dans le texte, 21 planches hors texte dont 9 dépliantes et 12 en couleurs, gardes illustrées, reliure simili-cuir carmin de l'éditeur, dos orné, croix de Malte et filet d'encadrement dorés sur les 2 plats et le dos, jaquette illustrée, bon état
Tome 1 (seul paru). Ce volume traite de trois Ordres français anciens – Saint-Michel, Saint-Esprit, Saint-Louis, trois modernes – Légion d'Honneur, Libération, Mérite ; et dix Ordres étrangers anciens – Malte, Saint-Sépulcre, etc... Iconographie particulièrement soignée (Saffroy V, 52454). Un tome II, annoncé, n'est jamais paru.
Renaissance et Réforme. Histoire de France au XVIe siècle.
Laffont, 1982, fort in-8°, 816 pp, préface de Claude Mettra, chronologie de Véronique Bedin, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
Cette histoire du XVIe siècle tient une place capitale dans l'oeuvre de Michelet. Pendant dix ans, il s'est enseveli dans l'histoire de la Révolution, il en a, en son coeur et en sa chair, partagé intimement les fièvres, les angoisses, et les illusions. Il en est sorti dans un état de grand épuisement intérieur. C'est à travers la Renaissance qu'il va s'efforcer de renaître à lui-même, d'opérer sa propre résurrection. "Un homme est son propre Prométhée", dira-t-il en 1867 en dressant l'inventaire de toute son oeuvre, et nulle époque ne répond mieux pour lui à cette vocation prométhéenne de l'humanité. Car, au coeur du XVIe siècle, il retrouve cette passion d'être, cette ardeur de vivre que la civilisation moderne lui semblait avoir profondément érodées. La figure centrale de cette fresque, c'est Rabelais, celui qui s'aventure dans les chemins de la connaissance comme le fit aux temps mythiques l'enchanteur Merlin : en riant. Et ce qu'il nous murmure ici, à travers Michel-Ange, Dürer ou Luther, c'est que la seule voie ouverte à notre désir est celle de la joie. Le XVIe siècle est une expérience du bonheur : somptueuse et dérisoire, tragique et absurde comme toutes les entreprises humaines, elle est cependant la seule expérience que les dieux nous jalousent, la seule qui nous ouvre à notre condition vraiment divine.
Les Reines de France au temps des Bourbons. 4. Marie-Antoinette l'insoumise.
Editions de Fallois, 2002, fort in-8°, 735 pp, 32 pl. de gravures hors texte (dont 16 pl. en couleurs), généalogies, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Prix de la Biographie de l'Académie française)
L'Insoumise : un titre singulier, qu'appelle une image de Marie-Antoinette largement renouvelée par une relecture critique des sources. Contrairement à une légende tenace, elle n'est ni douce, ni timide. L'acharnement qu'elle déploie pour obtenir ce qu'elle désire n'a d'égal que la résistance qu'elle oppose à ce qui lui déplaît. Face aux servitudes écrasantes qui sont le lot d'une reine de France, elle se rebelle, refuse de se sacrifier à sa fonction, prétend mener une vie indépendante, conforme à ses goûts, sans mesurer qu'elle donne prise à la calomnie et s'aliène l'opinion. Mais son énergie, son intransigeance, longtemps galvaudées pour des objets frivoles, lui vaudront d'atteindre dans l'ultime épreuve à une authentique grandeur. A ses côtés, deux personnages de premier plan, sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, et son mari. Sur le roi Louis XVI, si maltraité par les biographes de la jeune femme, les documents d'archives apportent des révélations capitales. Toute l'histoire des relations conjugales du couple royal est donc reprise ici à zéro, sur des bases nouvelles. Fidèle à son goût pour la peinture de société, Simone Bertière a fait place à d'autres figures importantes de cette époque, de Louis XV vieillissant et de sa dernière maîtresse la Du Barry à quelques-unes des têtes d'affiche de la Révolution française, comme Mirabeau et Barnave. Tout un monde sur le point de sombrer dans la tourmente. C'est donc un quart de siècle d'histoire de France, un des plus tumultueux, qui est évoqué ici. Mais la politique, omniprésente, est présentée de façon aussi objective que possible, hors de tout esprit partisan. — S'appuyant sur une lecture nouvelle et rigoureuse des sources, Simone Bertière restitue ici sa vérité psychologique et historique à la dernière de ses Reines de France. Marie-Antoinette fut une femme rebelle aux servitudes écrasantes de sa fonction, aspirant à une vie indépendante et conforme à ses goûts. Sa mère – l'impératrice d'Autriche –, Louis XV, la comtesse du Barry, Axel de Fersen, Mirabeau et bien d'autres figures capitales de l'époque revivent dans ces pages. Sur le roi Louis XVI, les documents analysés par Simone Bertière apportent des révélations et, pour la première fois, l'histoire du couple apparaît sous son vrai jour. Le dernier volume d'une fresque historique qui a valu à son auteure de nombreuses récompenses littéraires.
Liste alphabétique des pages de la Grande Ecurie du roi [1668-1761]. Aperçu historique présenté par D. Labarre de Raillicourt.
Suresnes, J.-Y. Conan, 1962, gr. in-8°, 111 pp, nombreux blasons dessinés dans le texte, index, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale (Saffroy I, 13570 a)
Ce répertoire des noms de familles nous place en présence des grandes familles tant du Languedoc, Artois, Poitou, Bretagne, Lorraine, Alsace, Berry, Flandre, Hainaut, Champagne que d'ailleurs. Chaque nom de famille est accompagné du prénom, de la région dont est originaire la famille et de la source manuscrite qui doit permettre au généalogiste et héraldiste une étude plus approfondie de nos anciennes familles. A partir du XVe siècle les pages de la Grande Ecurie du Roi de France devaient être de famille noble sur au moins quatre générations. Leur responsabilité était de servir le roi dans sa chambre, à table, à la chasse et dans ses visites.
Princes et princesses de la Celtique. Le premier Age du Fer en Europe, 850-450 avant J.-C.
Editions Errance, 1987, gr. in-8°, 219 pp, nombreuses illustrations dans le texte, biblio, index, reliure cartonnée de l'éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. des Hespérides)
Du 9e au 5e siècle avant notre ère, le monde celtique occupe le centre de l'Europe, de la Méditerranée à la Baltique. Pendant ce "premier âge du fer", un nouveau système économique, fait d'échanges entre les civilisations grecque, étrusques et le reste du monde, se met en place. Les centres de développement méditerranéens traitent avec l'aristocratie locale pour se procurer matières premières et main d'œuvre. Ces Princes et Princesses, à leur mort, se font ensevelir avec un somptueux mobilier dans des tombeaux monumentaux, énormes tertres funéraires élevés au pied de leur résidence fortifiée. A Vix, par exemple, fut découverte une de ces tombes princières où gisaient entre autres le fameux cratère, élément du service de banquet, et le traditionnel char d'apparat. L'archéologie fera encore de nombreuses découverts de tombes princières. Au-delà du merveilleux, leur analyse nous fera mieux connaître ces cinq siècles, pendant lesquels se sont forgées les racines de l'Europe et que certains appellent encore l'Europe « barbare ».
Les Révolutions, 1770-1799.
PUF, 1963, pt in-8°, 410 pp, biblio, index, cart. éditeur lég. défraichi, bon état (Coll. Nouvelle Clio), envoi a.s. de R. Boutruche (le directeur de la collection)
"... Le plan en fait un instrument de travail merveilleux : la première partie est une bibliographie critique ; la seconde partie est un exposé des faits essentiels ; la troisième soulève les problèmes et suggère des perspectives de recherche. Nul n'était plus qualifié que le doyen de la Faculté des Lettres de Toulouse dont on a apprécié l'histoire des “Institutions de la France sous la Révolution et l'Empire” et, plus récemment, la “Contre-Révolution”, pour traiter d'un sujet vaste et complexe. Il l'a fait avec une richesse d'information remarquable, avec une impassibilité un peu froide qui a l'avantage de ne pas exciter les passions dans un sujet toujours brûlant. Une thèse inspire l'ouvrage, c'est l'étendue extrême de ces Révolutions, leur existence hors de France, hors des pays où elle a été concrètement importée par les Français. Les idées « révolutionnaires », nul ne le conteste, ont inspiré les faits qui se sont déroulés en Amérique du Nord puis en France, mais en même temps elles ont déchaîné des phénomènes semblables, quoique généralement moins poussés, chez d'autres nations d'Europe et hors d'Europe. Cet élargissement des vues donne au livre de M. Godechot une grande utilité..." (B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Annales de Bretagne, 1963)
Un Flibustier français dans la mer des Antilles, 1618-1620. Manuscrit du début du XVIIe siècle présenté par Jean-Pierre Moreau.
Seghers, 1990, in-8°, 316 pp, préface de Jean Meyer, cartes, glossaire français, glossaire caraïbe, biblio, index; broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etonnants voyageurs)
Récit anonyme d’un participant à une expédition dans les Antilles qui montre les errances des marins français ainsi que les contacts avec la civilisation indigène, les animaux et les plantes de ces îles. Informe avec précision et sans fioritures sur le langage marin comme sur le langage indien. — "Il serait dommage que cet ouvrage n'attire l'attention que des amateurs d'odyssées maritimes même si ceux-ci ne peuvent qu'être comblés par un récit haut en couleurs, prodigue en drames, rebondissements et fracas, exhalant une forte odeur de poudre et d'épices. Ce manuscrit anonyme du début du XVIIe siècle, découvert à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras par Jean-Pierre Moreau, et édité par ses soins, se révèle en effet et à plus d'un titre d'un grand intérêt anthropologique. Il constitue le témoignage écrit le plus ancien dont nous disposions sur la société caraïbe des petites Antilles, antérieur de plus de vingt ans à celui du père Breton. Après un pitoyable échec dans la guerre de course sur les côtes brésiliennes, un groupe de flibustiers affamés atteint en avril 1619 les rivages de la Martinique et réside dix mois, accueilli et restauré par les indigènes en échange des produits de traite habituels, outils de fer et verroterie. Le chroniqueur, désoeuvré mais attentif, enregistre tout ce qu'il voit, soucieux du détail et le regard nullement troublé par le devoir pastoral qui affectera la vision des missionnaires des décennies suivantes. La « description de quelques sauvages des Indes » à laquelle est consacrée la moitié du manuscrit, rédigée après le retour en France du narrateur, s'organise un peu à la manière ethnographique classique : après un jugement synthétique sur le « naturel » des indigènes, sont présentées les ressources végétales et animales dont ils tirent leur subsistance, avec leurs appellations vernaculaires, les manières de les apprêter et les postures dans lesquelles elles sont consommées ; puis vient la description approfondie de ce qui, pour l'auteur, constitue la clé de voûte de l'organisation sociale caraïbe, le caouynage, grand festin et surtout libations qui attristeront tant le père Breton. L'enchaînement se fait sur les croyances et « superstitions », les jeux et les danses, les rites de mariage (avec une partie originale consacrée la sanction de l'adultère), l'intronisation des « capitaines » et enfin la guerre, le sort des captifs et la mort... Soulignons enfin la qualité du travail éditorial de Jean-Pierre Moreau : présentation éclairante, notes utiles, glossaire français indispensable et qui rend toute la saveur de la langue maritime de l'époque." (Christian Deverre, L'Homme, 1991) — "Pirates, commerçants, colonisateurs, ils sont un peu tout cela les hommes embarqués à Dieppe en 1618 sur quatre bateaux en direction des Antilles. Un voyage de plusieurs mois marqué par la maladie, la faim, la révolte, presque la mutinerie, les conduit en Martinique puis jusqu'aux côtes de la Floride et du Mexique, avant un retour piteux à Dieppe. Le récit de ces aventures nous est conté par un des participants resté anonyme et qui eût, tant pour son écriture que pour son témoignage, mérité la gloire."
Les Uniformes militaires du monde entier. Adaptation française de Paul Martin.
Fernand Nathan, 1969, gr. in-12, 280 pp, 512 illustrations en couleurs d'après les dessins de l'auteur, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
"Malgré ses dimensions modestes, ce petit guide sur Les uniformes militaires du monde entier peut être considéré comme l'ouvrage le plus complet paru dans ce domaine depuis la dernière guerre." (préface). Texte et planches présentent les uniformes par ordre chronologique et classés par campagnes (des troupes de gardes avant 1670 jusqu'à nos jours).
Lyautey l'Africain, ou le rêve immolé.
Perrin, 1998, in-8°, 486 pp, une carte, 21 illustrations, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Lyautey ou le rêve fracassé est l'une des sept grandes biographies que Jacques Benoist-Méchin a rassemblées sous le titre "Le rêve le plus long de l'Histoire". Benoist-Méchin ne pouvait qu'être fasciné par Lyautey (1854-1934), cet homme de passion, d'action, de pouvoir, de panache, dévoré par le besoin de peuples à élever et d'espaces à féconder. En 1897, avant d'être rappelé du Tonkin où il est considéré comme le grand homme du pays nouvellement pacifié, craignant de retrouver l'étroitesse du monde parisien, il écrit ces mots révélateurs : "J'ai cru que j'allais être un de ceux auxquels les hommes croient, dans les yeux duquel des millions d'yeux cherchent l'ordre, à la voix et à la plume duquel les routes se rouvrent, des pays se repeuplent, des villes surgissent... je me suis bercé de tout cela..." Ce rêve, on le sait, il le poursuivra au Maroc. Après avoir donné sa mesure en Indochine, à Madagascar et en Algérie, il fondera le Maroc moderne, renforçant le trône chérifien, conquérant les Marocains par son sens de la grandeur, son œuvre de bâtisseur, son respect des croyances de l'Islam, rêvant pour le Maghreb d'une fédération franco-musulmane qui s'appuierait sur le pouvoir religieux du Sultan. En 1925, l'hostilité que lui voue la gauche, l'attribution à Pétain du commandement des troupes engagées dans la guerre du Rif le contraignent à démissionner, à quitter "le royaume exemplaire". Le rêve est fracassé.
Histoire du canton de Meulan, comprenant l'origine des vingt communes depuis les origines jusqu'à nos jours. Ouvrage illustré de quatre cents dessins de l'auteur et accompagné de trente plans.
Marseille, Laffitte Reprints, 1978, gr. in-8°, 763 pp, 400 dessins de l'auteur, 30 plans, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, dos lisse, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1906
Consacrer une monographie à l’histoire d’une localité dont les origines sont aussi anciennes que celles de Meulan (...) n’est pas en soi une tâche mineure, mais réaliser le même travail sur le canton dans sa totalité, c’est-à-dire à travers l’étude de vingt communes qui offrent toutes un intérêt substantiel pour leurs habitants et tous les amoureux du passé, relève véritablement de l’exploit. C’est pourtant ce qu’a accompli Edmond Bories (1857-1925), auteur de cet ouvrage impressionnant, qui fait aujourd’hui encore autorité, près d’un siècle après sa première publication, et qui est enrichi de quatre cents illustrations de sa main, prolongement étonnant d’un texte foisonnant de renseignements. — "Il est à souhaiter que tous les cantons de France trouvent un historien aussi consciencieux que M. Bories. Les habitants de la région, qu'il a si minutieusement étudiée, liront avec intérêt une quantité de renseignements, de notices et d'extraits de toute nature, sur les vingt communes composant la circonscription cantonale de Meulan : descriptions géographiques, histoire, usages, souvenirs historiques anciens et récents, fiefs, seigneuries, généalogies. Remarquons ici que l'archéologie n'a pas été oubliée. Parmi les illustrations très abondantes, dues à la plume de l'auteur, les plus importantes ou les mieux réussies sont consacrées aux monuments et aux objets les plus remarquables de ce canton : les ponts de Meulan, le clocher et l'église d'Hardricourt,avec ses colonnes monocylindriques, l'un des plus anciens exemples de ce genre de support dans une nef de l'Ile-de-France..." (L. Serbat, Bulletin Monumental, 1906) — Aubergenville, Aulnay-sur-Mauldre, Bazemont, Bouafle, Chapet, Ecquevilly, Evecquemont, Flins, Gaillon, Hardricourt, Herbeville, Mareil-sur-Mauldre, Maule, Meulan, Mézy, Montainville, Les Mureaux, Nézel, Tessancourt, Vaux-sur-Seine.
Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en Occident.
JC Lattès, 2011, in-8°, 382 pp, traduit de l'anglais, notes, sources, broché, bon état
En recrutant les musulmans soviétiques pour combattre Staline, Hitler n'imaginait pas que cette alliance se répercuterait jusqu'aux événements du 11 Septembre. Car, après la guerre, les services secrets américains et ouest-allemands vont à leur tour s'appuyer sur les mêmes réseaux et les mêmes hommes pour lutter contre le communisme durant la guerre froide. A travers cette enquête passionnante, Ian Johnson reconstitue l'accumulation de maladresses stratégiques et politiques qui permit à l'islam radical d'installer sa première tête de pont en Occident. Et comment de la paisible mosquée de Munich, une communauté musulmane influente et impénétrable a pu organiser ses futures actions. Ian Johnson dresse le portrait des principaux acteurs de cette histoire méconnue, notamment celui de Gerhard Von Mende, ancien nazi qui dirigea un bureau de propagande ouest-allemand et celui de Said Ramadan – le père de Tariq –, principal dirigeant en exil des Frères musulmans, lié de près aux services secrets occidentaux. "Une mosquée à Munich", qui analyse avec une lucidité rare la rencontre désastreuse entre l'Occident et l'islam radical, se révèle aussi captivant qu'indispensable pour comprendre les erreurs commises hier et aujourd'hui vis-à-vis des islamistes. — "Lorsque la nouvelle se répandit que les pirates de l’air du 11 Septembre avaient vécu en Europe, le journaliste Ian Johnson se demanda comment des partisans d’un islam radical avaient pu s’implanter en Occident. La plupart des explications avancées jusqu’ici font état du soutien des États-Unis aux combattants islamistes d’Afghanistan, vingt ans plus tôt. Ian Johnson, lui, s’est penché sur le début de la Guerre froide en racontant l’histoire méconnue de musulmans soviétiques passés dans le camp allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. En devenant de par la volonté des agents nazis un outil de propagande antisoviétique, ils établirent à leur insu un lien ténu, dont nul n’aurait alors imaginé les conséquences, entre l’islam politique et l’Occident. Pendant que les agents des services de renseignement ouest-allemands et américains luttaient en vue de s’assurer le contrôle de cette communauté musulmane influente mais impénétrable – dont le combat clandestin s’organisait depuis la paisible mosquée de Munich – l’islam radical installa sa première tête de pont en Occident. En s’appuyant sur un nombre impressionnant de sources (dont certaines accessibles depuis peu seulement aux chercheurs), Une Mosquée à Munich s’attache à un érudit nazi ayant pris la tête d’un réseau d’espions dans l’après-guerre, à des dirigeants musulmans du monde entier, dont certains, membres des Frères Musulmans, et à des agents de la CIA naïfs résolus à employer une nouvelle arme contre le communisme : l’islam. Une Mosquée à Munich – une analyse d’une lucidité rare de l’espionnage en temps de Guerre froide, doublée d’un récit révélateur de la rencontre désastreuse entre l’Occident et l’islam radical – s’avère aussi captivant qu’indispensable si l’on souhaite comprendre les erreurs encore commises vis-à-vis des islamistes aujourd’hui."
Mémoires et correspondance de l'impératrice Joséphine. – Relié avec : Détails particuliers sur la journée du 10 août 1792, par un bourgeois de Paris, témoin oculaire, suivis de deux notices historiques...
P., Plancher et J.-J. Blaise, 1820 et 1822, 2 vol. in-8°, 260-(4) et xxxix-199 pp, les “Détails particuliers sur la journée du 10 août 1792...” contiennent in fine deux notices historiques, l'une sur le Duc d'Enghien, l'autre sur le Prince de Conti, les 2 ouvrages reliés ensemble en un volume demi-basane naturelle, dos lisse avec titre (“Joséphine”), et triples filets dorés (rel. de l'époque lég. frottée), un accroc p. 73 du 1er ouvrage, bon état
D’après Quérard, ces “Mémoires et correspondance de l'impératrice Joséphine” (P., Plancher, 1820) sont apocryphes, et l'auteur en est Régnault-Warin (Quérard, Supercheries II, 420 ; Tulard, 746). Quant aux “Détails particuliers sur la journée du 10 août 1792...” (P., J.-J. Blaise, 1822), Fierro indique que : "Ces souvenirs sont attribués à Camille-Hilaire Durand par Barbier. L'auteur était de garde aux Tuileries au moment de l'attaque du palais. Il donne une relation détaillée de l'assaut en marquant nettement ses sympathies pour la monarchie." (Fierro, 489 bis). Selon Quérard, l'auteur est Ch. Durand, ancien caissier des vivres de l'armée d'Italie.
Noblesse de Vauvenargues. Choix de textes et présentation de Samuel de Sacy.
Club des Libraires de France, 1956, in-8°, 375 pp, notes, reliure toile gris clair de l'éditeur, titre doré au 1er plat et au dos, rhodoïd (maquette de Pierre Faucheux), tirage numéroté sur alfa, bon état (Coll. Livres de Sagesse)
Mort à Paris le 28 mai 1747 à l'âge de 31 ans, Vauvenargues (1715-1747) a laissé peu d'écrits, mais qui ont suscité un intérêt considérable. Dans son “Introduction à la connaissance de l'esprit humain”, ses “Réflexions et Maximes” et d'autres fragments mineurs, il évoque des questions de philosophie morale et de critique littéraire mais il brille surtout en tant que moraliste.
Combats pour l'Europe, 1919-1934. Mémoires d’une Européenne.
Albin Michel, 1979, in-8°, 361 pp, une carte sur double page, broché, bon état
Édition définitive du tome II des mémoires de Louise Weiss. — Au moment où l'Europe occupe avec force le devant de la scène, où elle est au centre des préoccupations, des débats et des espoirs, il est passionnant et il est capital de lire ce second tome des “Mémoires d'une Européenne” de Louise Weiss. Un ouvrage dont le titre même : “Combats pour l'Europe” est déjà une leçon. Dans “Une petite fille du siècle”, Louise Weiss racontait ses luttes d'adolescente, le désastre que fut pour sa génération la Première Guerre mondiale, et aussi comment, devenue journaliste, elle avait fondé un hebdomadaire : « L'Europe nouvelle », qui avait pris, dès les négociations pour le traité de Versailles, une dimension internationale. Nous la voyons maintenant, la paix signée, parcourir inlassablement le continent ruiné, se vouer à la réconciliation de la France avec l'Allemagne, à l'épanouissement des nouvelles démocraties danubiennes, à la reprise des relations avec la Russie de Lénine et de Staline (qu'elle rencontre tous deux en 1921, à Moscou), mais surtout à la pérennité de la Société des Nations. En même temps, Louise Weiss, dont le talent et l'autorité s'affirment de jour en jour, et qu'entourent d'illustres amitiés (Aristide Briand, Gustav Stresemann, Paul Valéry et bien d'autres), suit les conférences internationales, connaît à fond les dossiers, fonde une École de la Paix dont les orateurs sont les plus illustres Européens d'alors. Ce qui ne l'empêche pas de s'intéresser à la littérature et à l'art de son temps. Son journal, son école, sa maison deviennent des centres de pensées et d'actions généreuses. Elle est infatigable, gaie, curieuse, humaine. Hélas, l'Europe démocratique va être manquée, cependant que monte le fascisme et que Goebbels, mandaté par Hitler, vocifère à la tribune de la Société des Nations... Ce naufrage est noté par Louise Weiss dans sa réalité quotidienne. Les analyses de la jeune femme sont éblouissantes, ses portraits inoubliables, ses aventures exceptionnelles. Et le récit dramatique de l'échec de l'Europe, au seuil de la Seconde Guerre mondiale, est extraordinairement riche d'enseignements pour ceux qui souhaitent que l'Europe se fasse enfin aujourd'hui.
Organisations, mouvements et unités de l'Etat français : Vichy 1940-1944.
Jacques Grancher, 1992, gr. in-8°, 266 pp, nombreuses photos dans le texte et 16 pl. d'insignes et écussons en couleurs hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, signé par P. H. Lambert
De 1940 à 1944, dans la zone Sud de la France non soumise à l'occupation de l'armée allemande, le gouvernement de l'Etat Français exerce sa pleine autorité. S'il a interdit l'existence des mouvements politiques d'avant-guerre ou la présence de ceux nés en zone occupée et fait obstruction à toute tentative de parti unique, il a multiplié nombre d'organisations destinées à soutenir le nouveau régime et la Révolution Nationale. On peut l'observer surtout en ce qui concerne celles qui regroupent les jeunes et qui prolifèrent aux côtés du Scoutisme. Sans oublier les structures d'accueil pour jeunes chômeurs afin de contribuer, d'une manière artisanale au moins, au relèvement du pays. Si l'on ajoute aux 100.000 hommes de l'Armée de l'Armistice, ceux des forces de l'ordre, les anciens combattants encadrés – et leurs Service d'ordre légionnaire d'où naîtra, pour partie, la Milice – et les quelque 400.000 jeunes des Chantiers de la Jeunesse astreints à un Service National, c'est probablement un total d'un million de Français qui, volontairement ou non, portèrent insignes et tenues. Cet aspect de la réalité politique de Vichy avait été négligé.
Rhétorique et conquête missionnaire : le jésuite Paul Lejeune.
Editions du Septentrion, CÉLAT (Québec), 1993, in-8°, 137 pp, un portrait de Paul Lejeune, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Le livre examine l'activité missionnaire de Paul Lejeune, premier supérieur des Jésuites de Nouvelle-France, après le court exil de ces derniers aux mains des frères Kirke de 1629 à 1632. Lejeune avait eu la possibilité de mettre en pratique sa méthode missionnaire pendant son premier hiver passé parmi les Montagnais, et ses idées sont parvenues jusqu'à nous grâce aux deux premières publications de Relations qu'il a lui-même rédigées. Une longue tradition historiographique présente le jésuite Paul Lejeune comme le prototype du missionnaire colonisateur dont le Canada avait besoin après l'occupation de Québec par les Kirke entre 1629 et 1632 : homme de terrain énergique et propagandiste éloquent, il aurait inventé une stratégie missionnaire efficace, adaptée au Canada, et imposé un style d'écriture qui a fait des “Relations des jésuites” un monument littéraire et historique de premier ordre. Cet ouvrage propose une lecture plurielle du texte, tel qu'il se présente à nous aujourd'hui, non pas dans sa visée hagiographique, mais en tant que phénomène textuel rendant compte d'une expérience et la dépassant.
Le peintre J. B. Couvelet et son temps, 1772-1830. Un artiste ardennais.
Charleville-Mézières, Editions de la Société des écrivains ardennais, 1934, gr. in-8°, 107 pp, 10 portraits et illustrations sur 8 pl. hors texte, tableau généalogique de la famille du peintre, biblio, broché, bon état. Edition originale publiée dans les Cahiers Ardennais, tiré à 1000 ex. sur Vélin bouffant, tous numérotés
Jean Baptiste Couvelet (1772-1830) est un peintre miniaturiste. — I. Les origines ; II. Enfance et jeunesse ; III. L'Ecole Centrale des Ardennes ; IV. Sa vie ; V. Le peintre et ses élèves ; VI. Ses œuvres. — On ne sait pas avec certitude s'il a été ou non l'élève de Jacques-Louis David. Nommé professeur de dessin de l'École centrale de Charleville le 4 avril 1798, Couvelet mène à la fois sa carrière de peintre et de professeur, réalisant un très grand nombre de miniatures et portraits dont celui du général Morin alors directeur de la manufacture d'armes de Charleville. En 1815, il est nommé adjoint à la commission des finances de Charleville alors occupée par les troupes prussiennes. Couvelet meurt à son domicile de Mézières en 1830.
Le Poème de la Tranchée. – L'Arrêt sur la Marne.
P., Editions de la Nouvelle Revue Française, 1916, 2 vol. in-8°, 50 et 63 pp, imprimés sur vergé, les 2 ouvrages élégamment reliés ensemble en un volume plein vélin, avec filet d'encadrement rouge sur les plats, titres et auteur en rouge et noir au 1er plat, couvertures conservées (rel. de l'époque), bon état
Réunion de deux recueils de François Porché (1877-1944), dédiés respectivement à Maurice Barrès et à la mémoire de Charles Péguy, où l'auteur a voulu retrouver le souffle épique d'un Victor Hugo pour décrire les combats de la Grande Guerre. — "... Puis ce fut l’horrible catastrophe de 1914 et François Porché nous apparut – et ses amis n’en furent point surpris – comme un vrai poète-soldat digne de chanter la Grande Guerre, avec L’Arrêt sur la Marne (1916), Le Poème de la Tranchée (1916), où il trouva des accents nouveaux tout en restant bien lui-même, toujours soucieux d’être vrai." (Gérard Walch, Poètes nouveaux, 1924)
La Vie quotidienne au temps d'Homère.
Hachette, 1957, in-8°, 266 pp, broché, couv. illustrée, dos lég. taché, qqs marques au stylo en marge sur les 6 premières pages, bon état
"Monsieur Mireaux est trop passionné des poèmes homériques pour n'avoir pas réussi à écrire un ouvrage d'une lecture facile, agréable, voire attachante, sans excès d'érudition. Écrit avec amour d'une façon alerte et claire, ce livre n'en apporte pas moins un tableau d'ensemble de la vie quotidienne des héros de l'Iliade et l'Odyssée." (L'Antiquité Classique, 1955)
La France après de Gaulle.
Parti ouvrier europeen, 1981, in-12, 197 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"En 1981, Lyndon LaRouche a cosigné avec moi un livre intitulé "La France après De Gaulle". Il en a écrit la majeure partie, attendant de nous la meilleure contribution pour libérer notre pays de l’emprise de l’oligarchie. Pourquoi avoir choisi la France à ce moment-là ? LaRouche a toujours parlé et écrit pour répondre à un défi ; sa méthode consiste à apporter une réponse créative lorsque la réalité exige de rompre avec « les règles du jeu ». Là, il savait que ce qui était en jeu dans mon pays, était soit de perdre la précieuse et héroïque contribution de De Gaulle pour relever le défi de son époque, soit d’aller plus loin, sous une forme plus élevée. Et il a situé la base de cette amélioration continue dans l’histoire de l’humanisme républicain de la France." (Jacques Cheminade)
Les Moines d'Occident depuis saint Benoit jusqu'à saint Bernard.
P., Jacques Lecoffre, Lecoffre Fils et Cie, 1860-1877, 7 vol. in-8°, ccxcii-282, 587, 508, 509, 413, 646 et 712 pp, une carte en couleurs hors texte, notes, reliures demi-chagrin noir, dos lisses avec filets à froid et titres dorés (“Les Moines d'Occident I-VII” et “Œuvres de Montalembert 10-16”) (rel. de l'époque), coiffes abîmées, arasées ou épidermées, qqs rares rousseurs, sinon bon état
Les tomes I et II sont en édition originale (1860), le tome III est en 4e édition (1876), les tome IV et V en 2e édition (1868), les tomes VI et VII en édition originale (1877). — "C'est à Solesmes que Montalembert, hôte pendant quelque temps de dom Guéranger, conçut l'idée d'écrire une étude sur saint Bernard. De proche en proche, il fut ainsi amené à remonter aux grands moines à la lignée desquels appartenait l'abbé de Clairvaux. Finalement il n'eut jamais le temps d'arriver au XIIe siècle. “Les Moines d'Occident”, avec leurs cinq volumes parus du vivant de l'auteur, ne dépassent pas le VIIIe siècle ; les tomes VI et VII, publiés après sa mort, ne donnent que l'histoire des papes sortis du monde monastique de Grégoire VII à Calixte II. (...) Il n'existe pas, à notre connaissance, d'autre ouvrage qui retrace du VIe au XIIe siècle la courbe générale décrite par cette institution." (E. Amann, Revue des sciences religieuses, 1935)
Herméneutique de la sécularisation. Actes du colloque organisé par le Centre international d'études humanistes et par l'Institut d'études philosophiques de Rome. Rome, 3-8 janvier 1976.
Aubier, Editions Montaigne, 1976, gr. in-8°, 503 pp, broché, bon état
Philippe de Macédoine. Essai sur l'histoire grecque au IVe siècle av. J.-C.
Editions de l'Eclat, 1992, in-8°, 246 pp, traduit de l'italien, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état
Chez Philippe de Macédoine, « un homme à l'âme profonde et ambiguë qui suscitera à chaque pas notre hésitation, une qualité pourtant se détache avec une grande netteté: la vertu du guerrier, prêt à payer de sa personne, audacieux jusqu'à la témérité, capable de toutes les surprises, meneur de soldats. » Au-delà de ce portrait efficace, le Philippe de Momigliano est plus qu'une simple biographie. Le personnage est intégré à la réalité grecque et barbare de son temps, comme à l'histoire de la Macédoine, esquissées avec une habileté et une vigueur synthétiques, non seulement au plan de l'histoire événementielle, mais aussi de leurs fondements plus profonds et contradictoires, comme la conception de la liberté politique rapportée à la conception moderne. C'est cette ample contextualisation qui constitue la grande originalité de ce livre – écrit en 1932 – ce qui fit écrire à un critique de l'époque : « C'est un chef d'oeuvre... Momigliano a l'imagination d'un véritable historien. » Réédité peu avant sa mort, cet ouvrage a fait l'objet d'une nouvelle préface dans laquelle Momigliano écrit: « Ce que je peux dire c'est que dans ce petit livre, naquit un ensemble de questions auxquelles j'ai consacré toute ma vie. » Philippe introduit à la grande œuvre d'Arnaldo Momigliano en ce qu'il contient en germe ce qui sera par la suite sa préoccupation première, à savoir les questions de la liberté et de l'articulation des Sagesses barbares au corps de l'hellénisme.
Le Dix-huitième siècle galant et libertin. Recueil de documents curieux et rares sur l'amour et les femmes galantes au XVIIIe siècle, précédé d'une introduction par le bibliophile Pol André.
Albin Michel, s.d. (1913), in-8°, xv-330 pp, 16 pl. de gravures hors texte, reliure demi-toile verte à coins, dos lisse avec titre et fleurons dorés, filets à froid, couv. illustrée conservée, bon état
"Le pamphlétaire libertin (...) écrit parce que cela lui fait plaisir d'écrire, et qu'il connait le goût de ses contemporains pour ces petites choses légères, spirituelles et gauloises, et que la société d'alors est elle-même légère, spirituelle et libertine." (Introduction). Le terme « pamphlet » désigne ici l'écrit libertin, excuse et légitime sa publication (ce recueil comportant surtout des fictions pornographiques : la “Correspondance de Mme Gourdan dite la comtesse”, “Les Lauriers ecclésiastiques ou les campagnes de l'abbé T.***”, la “Correspondance d'Eulalie ou Tableau du libertinage de Paris”). L'historien belge Hector Fleischmann n'en fut pas moins un vrai connaisseur des “Pamphlets libertins contre Marie-Antoinette” sur lesquels il avait fait paraître une étude pionnière en 1908. (Jean-Christophe Abramovici)
La montée des jeunes.
Calmann-Lévy, 1959, in-12, 264 pp, 4 figures, index des noms cités, broché, couv. lég. salie, bon état, bande éditeur conservée, envoi a.s. à l'économiste Jean Marchal
"Un petit livre alerte et profond qui devrait avoir de nombreux lecteurs. Chantre de l'expansion, Alfred Sauvy y trace un bilan passionné mais lucide de notre pays tiraillé entre le dynamisme dû à son renouveau démographique et un malthusianisme si fortement enraciné." (Le Monde) — "S'appuyant sur une large documentation statistique et utilisant toutes les ressources de sa grande expérience en matière de démographie, Alfred Sauvy a rédigé ce livre pour le grand public. Ayant tout d'abord décrit la situation passée de la natalité en France en en montrant les causes et les conséquences malheureuses, il analyse ensuite le mouvement de renouveau qui s'est dessiné dans notre pays depuis la récente guerre. Mais quel sera l'accueil fait à ce flot montant de jeunesse ? C'est une critique clairvoyante de toutes les formes de malthusianisme et un plaidoyer, parfois virulent, pour que la Nation prenne enfin conscience des charges mais aussi des espoirs que représentent des enfants plus nombreux, qu'elle leur fasse une place, qu'elle bouleverse ses vieilles traditions politiques et économiques et qu'elle reconstruise une France nouvelle." (J. Beaujeu-Garnier, L'Information Géographique, 1960) — "... Ce qui plaît, dans ces pages, c'est à la fois l'information très étendue qu'elles recèlent et l'esprit hautement scientifique qui les anime : ce est pas chez A. S. qu'on pourrait trouver de références à une quelconque idéologie préconçue (cf les pp. 221-224 sur les solutions autoritaires ; les pp. 234- 235 sur le colonialisme et l'anti-colonialisme ; la réponse pp. 216-217 à la question : faut-il protéger le grand capital ?)..." (Jean Lhomme, Revue économique, 1961) — "Après un rappel historique, montrant comment la baisse des naissances n'a pas apporté la richesse, S. évoque l'effort de ceux qui, entre les deux guerres, et à la veille du drame de 1939, surent faire passer dans les institutions la politique qui permit le redressement. Un hommage à l'action d'Adolphe Landry prend toute sa signification dans cette perspective. Mais, comme des enquêtes l'ont montré, si le comportement des Français a changé, puisqu'ils ont plus d'enfants, leur psychologie est restée malthusienne; ils ne sont pas encore remis de la peur de la croissance. Le problème est d'accueillir les jeunes, grâce à une politique appropriée d'investissements dans les bonnes directions. Dans les trois domaines-clefs de l'enseignement, du logement et de l'emploi, S. dénonce les dispositifs malthusiens toujours en place, et éclaire par antithèse les voies où il ne serait que temps de s'engager pour les faire sauter. Par l'effet de la croissance retrouvée, « la France est condamnée au progrès ». Éclairer l'opinion, pour qu'elle pèse de tout son poids dans le sens de l'avenir, et non dans celui du passé, est l'un des moyens pour provoquer le climat psychologique nécessaire à l'expansion. Ce nouveau livre témoigne de la volonté inlassable de S. d'œuvrer en vue de cet objectif." (A. Girard, Population, 1959)
Jean de la Fontaine : Tromperies et Illusions.
Gunter Narr Verlag , 2010, in-8°, 251 pp, une gravure, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'univers poétique de La Fontaine se joue sous les bannières de l'illusion et de la tromperie. Si, dans les Fables et les Contes, son approche aux énigmes de la vie est ludique, cela ne l'empêche pas d'évoquer dans ses vers l'ambiance d'incertitude, de méfiance et de scepticisme qui déstabilise son époque. Pour bien comprendre son œuvre, il est essentiel de reconnaître ses racines intellectuelles. Des découvertes scientifiques menacent de bouleverser les idées reçues sur le monde physique et la culture environnante. Une multiplicité de perspectives devient alors possible; La Fontaine incorpore toutes ces notions dans sa propre esthétique. Dans le monde animalier des Fables, tout comme dans le monde humain des Contes, les démarches séductrices du mensonge, de la casuistique et des fausses promesses révèlent un langage qui fonctionne comme leurre. La parole devient elle-même séduction. Transformant les récits d Ésope, de Marguerite de Navarre, de Rabelais et de Boccace à ses propres fins, La Fontaine crée donc son propre theatrum mundi mettant en scène le sobre spectacle de la vanité humaine, mais filtré à travers le regard amusé du poète.
Abrégé de l'histoire contemporaine de la France, accompagné de réflexions.
P., A. Dupret, 1886, in-8°, xv-589 pp, cartonnage percaline carmin, dos lisse avec titre et caissons, décor noir et or aux 1er plat (rel. de l'époque), reliure un peu défraîchie, mais intérieur propre et sans rousseurs. Peu courant
"M. Auguste Lacroix paraît être un ancien industriel, d'opinion monarchique, qui, d'après son aveu même, a « la passion d'écrire ». Comme il a vu 1830, 1848, 1852 et 1870, il a voulu « défendre ses principes contre un système de gouvernement comme la République, qui ne nous a donné que des tourments, des ennemis et des embarras. » Son livre va de la Révolution de 1789 à la fin du second Empire. Les événements qu'il évoque servent de prétexte à d'honnêtes réflexions, parfois à des souvenirs personnels. En résumé, c'est un livre de saine polémique." (Victor Pierre, Revue des questions historiques, 1887)
Octave-Auguste. La naissance d'un pouvoir personnel.
Editions sociales, 1978, in-12, 224 pp, note bibliographique, broché, couv. illustrée, bon état
Charles Parain nous livre ici le récit de ce siècle "exemplaire" que fut le siècle d'Auguste.
Les Sciences de la terre aux XVIIe et XVIIIe siècles : Naissance de la géologie.
Albin Michel, 1990, in-8°, 420 pp, qqs gravures, notes, biblio, index, broché, bon état (Coll. L'Evolution de l'Humanité)
Dès l'Antiquité, les hommes ont été intrigués par la présence de coquilles fossiles loin de la mer. Léonard de Vinci est toutefois le premier à comprendre leur intérêt géologique. Avec Descartes et Stenon, qui formulent au XVIIe siècle les idées nouvelles sur la formation des reliefs, il est le fondateur de la science moderne. Au XVIIe siècle se développent les « théories de la terre ». Voltaire, Buffon, Linné s'interrogent sur les rapports de la terre et des eaux. Philosophes et naturalistes ne travaillent plus sur l'univers mais sur les archives de la terre, et s'efforcent de faire apparaître, derrière le désordre apparent de la nature, l'ordre des mécanismes. La géologie historique est née. Nourri de la pensée de Bachelard et de Georges Canguilhem, Gabriel Gohau cherche les ruptures, les discontinuités, là où Emile Guyénot, qui présentait dès 1941 Les Sciences de la vie aux XVIIe et XVIIIe siècles aux lecteurs de « L'Evolution de l'Humanité », voulait établir la continuité et l'ancienneté de l'idée transformiste. La synthèse de Gabriel Gohau, enrichie de textes rares, apporte une contribution inégalée à ce domaine de l'histoire des sciences.
Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières Assemblées législatives. Ouvrage posthume publié par M. J.-L. Duval.
P., Charles Gosselin/Bossange, 1832, in-8°, xxiv-478 pp, 11 fac-similés hors texte (9 reproductions de lettres prouvant l'aide que Dumont apporta à Mirabeau dans ses travaux), reliure demi-toile carmin, dos lisse avec titre doré et filets à froid (rel. fin XIXe), bon état. Bon exemplaire sans rousseurs
"Collaborateur de Mirabeau au Courrier de Provence, Dumont quitta la France pour l'Angleterre lorsque la Révolution dégénéra en régime terroriste. Ses "Souvenirs sur Mirabeau" sont à la fois une biographie de ce dernier et des souvenirs personnels dignes d'intérêt." (Fierro 478)
Le Maréchal de Rochambeau. Exposition au musée de Vendôme, juin-août 1988.
Vendôme, musée municipal, 1988, gr. in-8°, 47 pp, 16 gravures et photos, broché, couv. illustrée, bon état
Vendômois illustre, le général Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807) s'illustre à la tête du corps expéditionnaire français lors de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783). Il termine sa carrière militaire avec la dignité de maréchal de France.
La Basse-Auvergne. Sol, populations, personnages, description.
Editions du Bastion, 1990, fort in-8°, xv-480 pp, 16 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, jaquette illustrée, tirage numéroté, bon état. Réimpression de l'édition de 1900
Mémoires sur la dernière guerre de Catalogne.
P., Bossange, 1828, in-8°, (6)-486 pp, reliure demi-veau glacé fauve, dos lisse avec pièces d'auteur et de titre basane fauve, filet, filets pointillés, roulette en tête, palette en queue, tranches marbrées (rel. de l'époque), bon état. Rare
Mémoires de la campagne du général Francisco Espoz y Mina (1781-1836) en Catalogne, par son aide de camp Florencio Galli. L’expédition d’Espagne est la campagne menée en avril 1823 par la France afin de mettre fin au régime constitutionnel instauré à la suite de la Révolution de 1820. Le 22 janvier 1823, un traité secret est signé lors du congrès de Vérone, qui permet à la France d'envahir l'Espagne pour rétablir Ferdinand VII en monarque absolu. Avec cet accord de la part de la Sainte-Alliance, Louis XVIII annonce le 28 janvier 1823, que « cent mille Français sont prêts à marcher en invoquant le nom de Saint Louis pour conserver le trône d'Espagne à un petit-fils d'Henri IV ». Les Espagnols appelleront l'armée française : los Cien Mil Hijos de San Luis (les Cent Mille Fils de Saint Louis) ; le corps expéditionnaire français comporte en réalité 95.000 hommes. L'armée constitutionnelle espagnole, y compris les milices actives, ne s'élevait pas à plus de 120.000 hommes, dont le 2e corps ou armée de Catalogne, commandé par le lieutenant-général Mina. En Catalogne, le maréchal Moncey parvint difficilement à réduire les unités régulières et les guérilléros du général Mina. Les troupes françaises passèrent la frontière les 13 et le 14 avril 1823. Mina, pris au dépourvu, résistera pendant plus de deux mois, avec 6.000 hommes, au maréchal Moncey, dont l'armée forte de 20.000 fantassins et de 2.500 chevaux est appuyée par plus de 7.000 insurgés... Le gouvernement constitutionnel ayant été renversé à Madrid, Mina entrera en pourparlers le 1er novembre 1823 avec le maréchal Moncey et obtiendra une capitulation honorable.
Revue des Deux Mondes. XLIe année. - Seconde période. Tome 94.
P., Bureau de la Revue des Deux Mondes, 1871, fort in-8°, 912 pp, reliure demi-veau glacé fauve, dos à 4 faux-nerfs filetés, titre, tomaison et année dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état
Le Vingtième corps de l’armée de la Loire (Capitaine de vaisseau Th. Aube, Cdt de la 2e brigade) ; La Grèce et ses volontaires dans la guerre de 1870 (A. Mézières) ; Les Affaires de Chine et la question chinoise en 1871 depuis les massacres de 1870 (H. Blerzy) ; Le Budget de la république et les réformes financières (L. Bouchard) ; Les Honnêtes gens de Paris sous la commune (Émile Beaussire) ; Récits d’un soldat : une armée prisonnière de guerre (Amédée Achard) ; Les Explorations sous-marines (Gaston de Saporta) ; L’Exposition internationaie de Londres (René Ménard) ; La fin de la bohème. - Les influences littéraires dans les derniers événemens (E. Caro) ; Les Fusiliers-marins au siège de Paris, trois mois dans les tranchées (L. Louid-Lande) ; La Marine d’aujourd’hui. 1. La Flotte de la Mer-Noire (Vice-amiral Jurien de La Gravière) ; De la Forme du gouvernement dans les sociétés modernes, à propos de récentes publications (Émile de Laveleye) ; Souvenirs de la Roumélie. 1. Les communautés grecques et les paysans turcs (Albert Dumont) ; La Marine d’aujourd’hui. 2. L’amiral Bruat et le général Pélissier (Vice-amiral Jurien de La Gravière) ; L’Organisation de la justice dans l’antiquité et les temps modernes. 3. La justice royale au moyen âge (M. Fustel de Coulanges) ; Récits d’un soldat : une campagne devant Paris (Amédée Achard) ; Les Laboratoires scientifiques en France et à l’étranger (Fernand Papillon) ; L’Usine d’Essen et les canons Krupp (Louis Reybaud) ; De la forme du gouvernement dans les sociétés modernes. 2. La république et la monarchie constitionnelle (Émile de Laveleye) ; La Marine d’aujourd’hui. 3. La guerre d’Italie et les Institutions nécessaires (Vice-amiral Jurien de La Gravière) ; Le Monde byzantin : Le Sport et l’Hippodrome à Constantinople (Alfred Rambaud) ; Le Traité de Washington du 8 mai 1871 (Auguste Laugel) ; Souvenirs de la Roumélie. 2. Andrinople, l’administration d’une province turque (Albert Dumont) ; L’Éloquence politique et judiciaire à Athènes : Lysias, l’avocat athénien (George Perrot) ; Où en est la révolution française ? 1. Simples notes sur la situation actuelle (Émile Montégut).
Histoire patriotique du Général Boulanger. Ouvrage illustré de nombreuses gravures inédites.
P., A. Fayard, s.d. (1887-1891), 3 vol. in-4°, (2)-3191 pp, pagination continue, 400 gravures à pleine page, 400 livraisons reliées en 3 volumes demi-basane vert bouteille, dos à 5 nerfs pointillés, titre et tomaisons dorés (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Peu courant
Arthème Fayard, le grand éditeur du boulevard, fit de son entreprise de librairie l'auxiliaire de la propagande du général Boulanger en publiant, de l'automne 1887 au printemps 1891, l' “Histoire patriotique du Général Boulanger” en 400 livraisons. "L’Histoire patriotique du Général Boulanger est le fruit de nombreuses et minutieuses recherches. Cet ouvrage a été rédigé sur des documents authentiques absolument nouveaux qui produiront un énorme retentissement. Il a été écrit en outre d’après les Historiques des Régiments français, les pièces officielles et les narrations militaires les plus autorisées. C’est une œuvre de haute vérité, aussi consciencieuse dans le fond que brillante dans la forme..." C'est dans cette « biographie » illustrée, “écrit(e) sur des documents authentiques”, non signée mais attribuée à la plume de Michel. Morphy, que la propagande boulangiste vante les qualités de leader du général. Distribuée deux fois par semaine, elle obtint un succès énorme. Dans l'avant-propos (“A nos lecteurs”), l'Editeur évoque le général Boulanger comme ancien ministre et commandant du 13e Corps d'Armée à Clermont-Ferrand, soit après le 8 juillet 1887, date du départ du général pour Clermont-Ferrand. Fayard ne cite pas d'auteur "pour empêcher d'inévitables polémiques". A noter que le titre change en cours de route à partir de la 250e livraison : “Histoire patriotique du Général Boulanger” devenant “Histoire politique du Général Boulanger”. — "L'Histoire patriotique du général Boulanger, rédigée par Michel Morphy, est un nouveau réquisitoire contre le gouvernement. Le Figaro a beau affirmer que cet ouvrage de pure propagande a été dicté par le général, l'éditeur Arthème Fayard l’imprime à plus de 3 millions d’exemplaires, et lance une campagne sans précédent, à grands renforts d'affiches et de voitures publicitaires. Plus de 200.000 francs sont ainsi dépensés pour promouvoir le « produit » Boulanger, soit autant que pour Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, le best-seller de l’époque. Fayard a flairé la bonne affaire : L'Histoire patriotique du général Boulanger « fait un tabac » en librairie. Désormais, tous les Français connaissent le général Revanche !" (Jean Garrigues, Le général Boulanger, 1991) — Le général Georges Boulanger (1837-1891) fait son entrée dans la vie politique française comme ministre de la guerre dans les cabinets Freycinet et Goblet (1886). Associées à son nationalisme revanchard et à ses partis pris républicains, les mesures qu'il adopte (modernisation de l'armement, améliorations des conditions de vie des soldats, radiation des cadres de l'armée des membres de famille ayant régné sur la France) lui assurent une popularité considérable. Il abandonne son portefeuille ministériel à la chute du cabinet Goblet (1887). Mais l'engouement persistant qu'il suscite agace et inquiète le gouvernement, qui l'écarte en l'envoyant à Clermont-Ferrand. Le jour venu, la foule de ses partisans, réunie gare de Lyon, tente d'empêcher son départ. C'est alors qu'éclate le scandale des décorations, provoquant la démission du président Jules Grévy et affaiblissant considérablement le pouvoir. Plusieurs manquements de Boulanger à ses obligations militaires entraînent sa mise à la retraite. Devenu éligible, il réunit autour de sa personne une hétéroclite coalition de mécontents, allant de l'extrême-gauche à la droite monarchiste et bonapartiste. Par un double jeu périlleux et habile, le « général Revanche » parvient à concilier l'inconciliable, pour bénéficier du soutien financier des uns (la duchesse d'Uzès, notamment), de la logistique des autres (la Ligue des patriotes de Déroulède) et des voix de tous. Il vole de succès électoral en succès électoral, remportant notamment un siège parisien le 27 janvier 1889. Au soir de cette victoire, ses partisans les plus fiévreux (Déroulède, Rochefort) le pressent de tenter un coup d'Etat. Boulanger refuse, par pusillanimité sans doute, mais surtout par légalisme républicain. Pour lui, la conquête du pouvoir passe par les urnes. La déception est grande dans les rangs boulangistes. Rasséréné, le Gouvernement réagit en accusant Boulanger et deux de ses principaux soutiens, Rochefort et Dillon, d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Menacé d'arrestation, le général abandonne ses fidèles pour fuir avec sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains, à Bruxelles, puis à Londres. Le 12 avril 1889, le Sénat, réuni en Haute Cour, ordonne l'instruction du procès. Les audiences commencent le 8 août. Le dossier d'accusation est faible, mais l'absence des prévenus, présentée comme un aveu de culpabilité, leur nuit considérablement. Le 14, la Haute Cour les reconnaît coupables de « complot et d'attentat pour changer la forme du gouvernement » et les condamne par contumace à la déportation. Cette condamnation et la défaite électorale de septembre 1889 sonnent le glas du boulangisme... (www.senat.fr)
Souvenirs d'un Aveugle. Voyage autour du monde. Nouvelle édition revue et augmentée. Enrichie de notes scientifiques par François Arago et précédée d'une introduction par Jules Janin.
P., H. Lebrun, 1868, in-4°, xii-412 pp, illustrations en noir de MM. Andrew, Best, Leloir, P. Giradet, Lebreton, Morel-Fatio, Gérard-Séguin, etc, 2 portraits lithographiés de Jacques et de François Arago par Sixdeniers en frontispice, texte sur deux colonnes, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titre et quadruples filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, mors frottés, coiffe sup. arasée, plats frottés, intérieur frais et sans rousseurs (sauf sur 15 pages avec qqs rousseurs), bon exemplaire
186 gravures d'après les croquis de l'auteur : scènes de genre, types, portraits, vues. Embarqué en 1817 en qualité de dessinateur, Arago fit partie de l'expédition du vaisseau l'Uranie, qui exécutait un voyage de circumnavigation sous les ordres du capitaine Freycinet. Revenu en France, il publia, en les accompagnant de dessins et de planches lithographiées, deux ouvrages intitulés “Promenade autour du monde” et “Souvenirs d'un aveugle, voyage autour du monde”. Ce dernier est consacré en grande partie à l'Océanie et contient de nombreuses observations sur les mœurs des insulaires de la mer du Sud. La troisième partie est consacrée à Hawaï et la quatrième contient des détails sur l'Australie et ses habitants.
Les Phéniciens. "L'antique royaume de la pourpre".
Fayard, 1996, in-8°, 351 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, 4 illustrations, 8 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Une des entreprises les plus impressionnantes de l'histoire humaine. Que l'on y réfléchisse. Les membres d'un peuple ridiculement peu nombreux, possesseurs d'un microscopique lambeau du littoral méditerranéen, perché dans ce qui ressemblait assez à des nids d'oiseaux de mer sur les falaises et les rochers, se lancèrent dans des expéditions auxquelles pas un de leurs voisins n'aurait songé. A bord de bateaux gros comme des coquilles de noix, ils cinglèrent au large sur des eaux dont les deux millions et demi de kilomètres carrés leur étaient plus inconnus que la surface de la lune pour nous. Ils ne savaient ni où cette mer finirait, ni quelle était sa profondeur, ni quels dangers elle recélait. S'ils considéraient l'univers – ce qui est probable – comme un oeuf ouvert, ils devaient craindre d'arriver à un moment donné à la limite de la terre et ce qui pouvait les attendre là, ils n'en avaient aucune idée. Pourtant, ils ont fait voile vers le grand large. Qu'est-ce qui les poussait donc à affronter de tels périls ? L'appât du gain ? Il paraît inconcevable que tout un peuple se fût engagé à fond pour ce seul but. Il devait s'y ajouter autre chose: humeur vagabonde héritée des Bédouins, goût de la découverte, de l'aventure, du risque. Quels qu'aient été les bénéfices rapportés aux marchands par ces expéditions, ceux qui les entreprenaient étaient certainement plus que de simples commerçants. Ces hommes devaient avoir le désir ardent de s'accomplir et de s'affirmer. C'est pourquoi il convient de considérer l'exploration de la Méditerranée comme une oeuvre culturelle de grande valeur, même si aucun Homère sémitique ne s'est trouvé là pour la chanter. Gerhard Herm a retrouvé et suivi les traces des Phéniciens. De nombreux spécialistes confirment sa thèse: les hommes du Liban n'étaient pas seulement des filous et des imposteurs, comme il est écrit dans l'Odyssée. Déjà pour les habitants du bassin méditerranéen, ce peuple microscopique, ou plutôt ces peuples hétéroclites constituaient une énigme: comment étaient-ils parvenus à faire de la Phénicie la première puissance commerciale de l'époque en dominant tout l'Est de la Méditerranée ? Comment avaient-ils pu accumuler dans leurs comptoirs autant de richesses ? Un peuple uniquement voué au commerce, ne s'appuyant que sur sa supériorité maritime n'aurait jamais pu aller si haut. Ce n'est pas un hasard, si, même pour leurs ennemis, " Made in Phenicia " était un label de qualité... Raconter la formation, l'essor phénoménal puis le déclin de ce petit peuple, c'est raconter une des entreprises les plus extraordinaires de l'histoire humaine.
Les Ouvriers européens. Études sur les travaux, la vie domestique et la condition morale des populations ouvrières de l’Europe d’après les faits observés de 1829 à 1879. Deuxième édition en six tomes.
Tours, Alfred Mame et fils ; Paris, Dentu, Larcher, 1877-1879, 6 vol. gr. in-8°, xii-648, xxxiv-560, xlii- 513, xlii-575, L- 535 et L-568 pp, un portrait gravé de l'auteur en frontispice et une carte en couleurs hors texte au tome I, reliures demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, encadrements à froid sur les plats, fer de prix doré aux 1er plats (reliure de l’époque), qqs coiffes lég. abîmées, nerfs lég. frottés, bon état. Exemplaire bien relié, très propre et sans rousseurs
Deuxième édition largement augmentée. — Comment vivaient les travailleurs des deux sexes, et leur famille ? Comment étaient-ils logés ? Comment se nourrissaient-ils ? Comment étaient-ils habillés ? Quelles étaient leurs conditions de travail ? Quelles étaient leurs distractions et leurs aspirations ? Des réponses précises, irrécusables... Des enquêtes qui se lisent comme un roman. — Par Frédéric Le Play, sociologue nostalgique et inspiré, dont le concept de « famille-souche » et les méthodes d'enquêtes de « terrain » connaissent aujourd'hui dans les sciences sociales un succès posthume prodigieux. — "C’est en 1855, après un quart de siècle de travaux, que cédant aux conseils de François Arago, de Dumas et d’autres amis, Le Play commissaire général à la première exposition universelle française, se décida à publier ses premières monographie dans son grand ouvrage des Ouvriers européens. L’opinion publique n’étant pas encore prête à accepter ses conclusions, il réduisit son texte à un rapide commentaire de ses monographies et se borna à un court appendice, où il déclarait que « sa méthode lui avait fait retrouver, dans toute l’Europe, les éternelles traditions de l’humanité ». Encouragé par l’Académie des Sciences, qui lui décerna le prix Montyon de Statistique, il fonda, en 1856, la Société d’Économie sociale qui, s’inspirant de la méthode de son fondateur et restée fidèle à ses traditions, a puissamment contribué aux progrès de la science sociale et continue, dans une collection intitulée les Ouvriers des deux mondes, la publication des monographies de famille, d’après le cadre et le type consacrés par les Ouvriers européens." (Annales des Mines) — Tome I : La Méthode d’observation appliquée, de 1829 à 1879, à l’étude des familles ouvrières. – Tome II : Les Ouvriers de l’Orient et leurs essaims de la Méditerranée. Populations soumises à la tradition, dont le bien-être se conserve sous trois influences dominantes : le décalogue éternel, la famille patriarcale et les productions spontanées du sol. – Tome III : Les Ouvriers du Nord et leurs essaims de la Baltique et de la Manche. Population guidée par un juste mélange de tradition et de nouveauté, dont le bien-être vient de trois influences principales, le décalogue éternel, la famille-souche et les productions spontanées du sol ou des eaux. – Tome IV : Les Ouvriers de l’Occident. 1e série. Populations stables fidèles à la tradition devant les envahissements de la nouveauté, soumises au décalogue et à l’autorité paternelle, suppléant à la rareté croissantes des productions spontanées par la communauté, la propriété individuelle et le patronnage. – Tome V : Les Ouvriers de l’Occident. 2e série. Populations ébranlées envahies par la nouveauté, oublieuses de la tradition, peu fidèles au décalogue et à l’autorité paternelle, suppléant mal à la rareté croissante des productions spontanées par la communauté, la propriété individuelle et le patronnage. – Tome VI : Les Ouvriers de l’Occident. 3e série. Populations désorganisées égarées par la nouveauté, méprisant la tradition, révoltées contre le décalogue et l’autorité paternelle, empêchées par la désorganisation du travail et de la propriété de suppléer à la suppression des productions spontanées.
Lettres, articles, conférences.
P., Chez Jacques Debû-Bridel, 1962, in-8°, 263 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état. Edition hors commerce
Emouvant ouvrage hors commerce publié par Jacques Debû-Bridel (1902-1993) en hommage à son épouse Marie-Adélaïde Debû-Bridel, née Pluzanski (1898-1961). Cette dernière fut une conférencière demandée dans les public-schools, les cercles d'ouvriers, les associations féminines en Angleterre et en France, l'animatrice d'un club d'Anglais à l'Ecole Alsacienne où elle enseigna vingt ans, une résistante vaillante aussi, une travailleuse courageuse, une grande dame enfin...
The Story of Rouen. Illustrated by Helen M. James and Jane E. Cook.
London, J. M. Dent & Co., 1899, in-12, xvi-407 pp, 67 illustrations dans le texte, à pleine page et sur 2 pl. hors texte, 6 cartes dont 5 repliées hors texte, reliure percaline gris-clair décorée à l'or fin de l'éditeur, qqs annotations, bon état (Coll. Mediaeval towns). Texte en anglais
Byron.
Bibliotheque Grasset, 1930, 2 vol. in-8°, 368 et 361 pp, ex. numéroté sur vélin pur chiffon Lafuma, brochés, couv. rempliées, bon état (Œuvres de André Maurois)
André Maurois a signé beaucoup de biographies d'écrivains, mais celle qu'il consacra à Lord Byron (1788-1824) est sans doute la plus hantée tant le poète romantique anglais, avec son génie et son pied-bot, était plein d'amertume, fier, infernal. Pour les romantiques, écrit Maurois, la vie est une œuvre. L'inverse est également vrai : Byron a fait de son œuvre un miroir, un tableau, nu drapeau, un tombeau. Mort à 36 ans à Missolonghi pour la liberté de la Grèce, le poète de Childe Harold a aussi laissé des lettres et des journaux d'une terrible liberté de mœurs et d'esprit. En affrontant sa vérité, Maurois atteint aux mystères de l'âme romantique. Son art du récit, précis et fiévreux, tire le héros des flammes pour le plonger dans un bain de lumière.