Souvenirs d'un Gabelou de Napoléon. Publiés par Gustave Charlier.
Bruxelles, La Renaissance du Livre, s.d. (1947), in-12, 279 pp, broché, couv. salie, état correct. Édition originale
Édition originale de ces passionnants mémoires, témoignage capital sur les douanes sous le Premier Empire. On y trouvera de très précieux renseignements sur le recrutement des fonctionnaires des douanes impériales chargés d’appliquer la législation concernant le commerce extérieur et notamment le fameux « blocus continental ». (Tulard, 657) — "En 1798, sous le Directoire, arrivait à Paris un jeune Bruxellois que sa famille, aisée, destinait à l’École Polytechnique. En vue de préparer l’examen d’entrée il allait prendre pension chez le mathématicien Garnier, qui y professait alors l’analyse. Malgré de bonnes dispositions, des circonstances fortuites le faisaient échouer. Il contractait alors un engagement au 3e régiment de canonniers à Bruxelles qu’il quittait bientôt pour devenir sergent-major au 58e de Ligne. En 1800, le Bruxellois était versé à l’Armée de Réserve rassemblée à Dijon. Par Genève, Lausanne et Vevey, il gagnait Martigny, entreprenait le passage du Grand Saint-Bernard et recevait le baptême du feu à l’affaire du Fort de Bard. Après quoi il allait faire, sous Bonaparte, la deuxième campagne d’Italie. Bien qu’il achevât cette campagne d’Italie avec le grade de sous-lieutenant de cavalerie et les fonctions d’aide de camp du général Gobert et la protection particulière des généraux Dufour et Dupont, Gruyer préféra les voies plus paisibles du fonctionnariat. Il devenait en 1801, surnuméraire dans l’Administration des douanes consulaires. Il allait y faire carrière et y graviter aux marches de l’Empire français, de Rouen à Cahors, d’Anvers à Honfleur et de Narbonne à Voghera en Piémont, ou il séjourna près de trois ans, pour revenir ensuite à Ostende, ou le surprendra l’invasion alliée en 1814. Gruyer, qui se piquait aussi de littérature, devait mourir seulement en 1866." (Introduction)