L'Amiral de Grasse, vainqueur à la Chesapeake.
P., Editions Maritimes et d'Outre-Mer, 1971, in-8°, 253 pp, illustrations de Philippe Ledoux, broché, couv. illustrée, bon état
Dans l’histoire de la Marine française, des noms claquent comme des pavillons : Tourville , Duquesne, Suffren. Mais aucun marin français n’eut autant d’influence bénéfique décisive que l’amiral de Grasse qui, à la tête de l’armée navale française, remporta le 5 septembre 1781 la victoire de la Chesapeake, rendant possible la victoire de Yorktown et l’indépendance des Etats-Unis. « Le sort de l’Europe est entre vos mains », lui écrivit alors le maréchal de Castries, ministre de la Marine ; et Georges Washington : « La manière triomphante avec laquelle Votre Excellence est restée maîtresse des mers d’Amérique conduit nos deux nations à voir en vous l’arbitre de la guerre. » Après sa victoire, une série de malheurs devait cependant accabler le vainqueur et obscurcir sa mémoire en France, mais non aux Etats-Unis, dont le président du Congrès avait prédit : « Votre nom restera à jamais cher au bon peuple de ces Etats. » C’est cette existence hors série, depuis le petit page provençal du grand maitre des chevaliers de Malte jusqu’au chef de l’armée navale, que relate ici l’historien maritime Jean-Jacques Antier. Cette fresque magistrale, débordante de vie dans une ambiance de conquêtes et une odeur de poudre, relate l’une des dernières épopées de la grande marine à voile et révèle le rôle décisif et peu connu de la Marine française dans l’événement le plus important de notre époque : l’indépendance américaine.