Impressions françaises en Russie. Ouvrage illustré de 51 gravures tirées hors texte.
P., Librairie Hachette et Cie, 1912, in-12, viii-245 pp, mention de 2e édition (mais année de l'originale), 51 gravures et photos, dont une photo de l'église de la résurrection à Saint-Pétersbourg en frontispice, sur 32 planches hors texte, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres (“En Russie”) et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
Juliette Adam, écrivaine et femme politique, « fonda une première société des amis de la Russie et joua un rôle central dans le tournant qui offrait à la France l'alliance russe » (Hogenhuis-Seliverstoff). — "... Attentive à surprendre l'âme russe dans ses manifestations les plus diverses, Mme Adam nous la montre, vivante et agissante, avec toutes ses complications. En compagnie de l'illustre voyageuse, nous traversons la Russie, de Saint-Pétersbourg à la mer Noire, pénétrant partout, chez la vaillante colonie française de Moscou, comme sous la tente des marchands forains de Nijni-Novgorod, et jusque dans la villa impériale de Livadia. Avec elle, nous sommes admis familièrement dans la plus haute société, dont les femmes « savent mêler la fantaisie la plus désordonnée à la logique la plus froide, la virilité de la pensée à toutes les coquetteries féminines, l'intelligence la plus hardie à des douceurs, à des bontés presque naïves, le mysticisme, aux utopies et aux réalismes de la politique ». Chemin faisant, elle interroge le moujick et le trouve lamentablement arriéré en matière de culture agricole, mais susceptible de vous faire des réflexions d'une spiritualité étonnamment relevée. (...) Mme Adam revient souvent sur l'Alliance, dont elle fut, chacun se plaît à le reconnaître, un des premiers et des plus dévoués artisans. Tout cela, bien entendu, agrémenté de descriptions charmantes, parsemé de souvenirs personnels sur les penseurs et les hommes d'Etat russes, émaillé d'anecdotes recueillies sur place, dont beaucoup relatives tant à la désastreuse campagne de 1812 qu'à la guerre de Crimée car ce qu'il a fallu que Français et Russes s'entr égorgent, avant de devenir amis et alliés ! Mais ce que je ne saurais rendre, par exemple, c'est la vivacité du style, la jolie prestesse des petits tableaux brossés en chemin de fer ou en voiture, la quantité de détails, démonstratifs ou simplement pittoresques, observés et résumes d un mot telle la récolte d une habile glaneuse, adroite à ne rien négliger de ce qui peut embellir sa gerbe..." (Emile Vedel, Le Figaro, 30 août 1912)