La Victoire des cocardes. L'aviation française avant et pendant la Première Guerre mondiale.
Laffont, 1970, in-8°, 322 pp, 53 photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Etévé (polytechnicien en 1900) est affecté en 1906 dans l'aérostation, où il obtient son brevet de pilote de ballon libre en 1907. Promu capitaine en 1908 pour faits de guerre au Maroc, il entre au laboratoire de Chalais-Meudon : il est breveté pilote de dirigeable en février 1910. Pilote-aviateur en juin 1910 sur le biplan Wright livré à l’armée et sur lequel il a adapté un stabilisateur automatique de son invention, il ne cesse d'améliorer la sécurité en vol. Il crée en 1911 un indicateur de vitesse à palette, réglementaire à bord des avions militaires, avant l'apparition de l'anémomètre Badin. Chef de l'Ecole d'aviation militaire de Versailles, il la commande jusqu'en 1914. Noté par le général Rocques, chef de l’aviation de 1910 à 1912, "aussi excellent officier que pilote remarquable et ingénieur brillant", il est alors affecté, en tant que chef du service des avions chargé du suivi et du contrôle des travaux constructeurs, au Service des fabrications de l'aviation (1914-1916 avions série et proto) puis à la Section technique de l'aéronautique (1916-1918 avions nouveaux). C'est à cette période du début de l'aviation qu'il a consacré un ouvrage "La Victoire des cocardes", que son chef à la STA en 1918, le commandant Albert Caquot qualifiera de "témoignage impartial et objectif". Par sa carrière de pilote et d’ingénieur, Etévé fait partie de la génération des grands pionniers de l’aéronautique.