Référence :18971

La Sainte Ligue, le juge et la potence. L'assassinat du président Brisson (15 novembre 1591).

BARNAVI (Elie) et Robert DESCIMON.

Hachette, 1985, in-8°, 331 pp, préface de Denis Richet, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, tranche lég. salie, bon état

L'affaire Barnabé Brisson, président au Parlement de Paris, familier d'Henri III, pendu en 1591. — La Sainte Ligue, le juge et la potence, c'est d'abord l'histoire de Barnabé Brisson, président au Parlement de Paris, juriste de grande renommée et familier d'Henri III, qui eut une fin singulière pour un magistrat de son rang : arrêté au petit matin du 15 novembre 1591, il fut pendu le jour même après un simulacre de procès et son corps exposé au gibet en place de Grève pour l'édification du peuple. Ses bourreaux ? Les Seize – l'aile marchante de la ligue parisienne – décidés coûte que coûte à empêcher le huguenot Henri IV de monter sur le trône de Saint Louis. Son crime ? Trop peu "catholique zélé" à leur gré, il aurait favorisé en sous-main les menées du Béarnais. Parvenu sur le tard au faîte des honneurs, Brisson, fils d'un modeste magistrat poitevin, cristallise les haines corporatives, religieuses et partisanes. Ses choix politiques résument les contradictions de sa personnalité, mais aussi celles de son milieu social et du parti auquel il a voulu, pour son malheur s'identifier. Son assassinat permettra la mise au pas des extrémistes et assurera le triomphe d'Henri IV. C'est ainsi que, bien malgré lui, Brisson fit à la royauté le don de sa personne. Les royalistes victorieux feront du magistrat félon un martyr de leur cause. Et cette légende servira puissamment la monarchie absolue de droit divin. L'aventure de cet homme, celle qu'il a réellement vécue comme celle qu'on lui a inventée, méritait une histoire critique. A travers le calvaire du malheureux magistrat, ce livre refait l'histoire tumultueuse de la Sainte Ligue.

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