Référence :126563

Tours capitale. La délégation gouvernementale et l'occupation prussienne (1870-1871).

CHEVALIER (Mgr C.).

Tours, Imp. A. Mame et Fils, 1896, gr. in-8°, 349 pp, index, broché, dos fendu proprement recollé, bon état. Peu courant

"En 1871, le conseil municipal de Tours chargea Mgr Chevalier de recueillir les documents et les détails relatifs à l'histoire de la capitale de la Touraine, devenue pour quelques semaines la capitale de la France. Après de consciencieuses et habiles recherches, après de longs entretiens avec les personnages les plus qualifiés pour juger les actes du gouvernement de la Défense nationale et les mesures administratives, Mgr Chevalier rédigea un important ouvrage, qui ne fut pas publié de son vivant, et que la maison Mame a eu l'heureuse idée d'éditer, On y suit les efforts patriotiques d'une population prête à se sacrifier pour résister à l'invasion, mais l'on voit aussi l'indiscipline et le découragement de certaines troupes de francs-tireurs, mal recrutées et mal commandées, dont la tenue contraste avec l'allure martiale et l'esprit militaire des zouaves de Charette et des volontaires de Cathelineau, Mgr Chevalier trace un curieux tableau de l'arrivée à Tours de Gambetta, de Garibaldi et de plusieurs députés républicains espagnols, « missionnaires de l'idée internationale accourus pour asseoir, sur les ruines sanglantes de notre patrie, le règne de leurs chimères et de leurs utopies. » Après le combat de Monnaie, la Touraine fut envahie el. les troupes françaises se retirèrent sur Angers. Le 21 décembre, sous prétexte qu'une patrouille de uhlans avait été assaillie aux portes de Tours, les Prussiens bombardèrent Tours jusqu'à ce qu'une délégation de la municipalité eût obtenu la cessation du feu. La Touraine eut ses otages et ses victimes, et les Prussiens se signalèrent particulièrement dans la région par des exactions et une brutalité indignes d'une armée victorieuse. Enfin, le 9 mars 1871, l'armée prussienne évacua Tours. Une statistique soigneusement contrôlée évalue à sept millions les pertes causées par l'occupation allemande dans les arrondissements de Tours, Loches et Chinon, la ville de Tours exceptée." (Revue des Questions historiques, 1897)

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