Un du Stalag.
P., Éditions Centrales, s.d. (1941), in-12, 184 pp, broché, bon état
Récit de captivité collaborationniste. La « Bibliographie française » recense ce livre en 1941. — "Mobilisé en septembre 1939, Pierre-Henri Vital laisse seuls sa femme et ses trois enfants. Affecté au 400e régiment de pionniers à la frontière avec l'Allemagne, il découvre durant la Drôle de guerre une armée dans un état d'impréparation patent et souffre au fil des mois de cette « incertitude mortelle »... Lorsque la guerre éclate, acculé par l'ennemi, il parvient avec ses hommes à rejoindre Strasbourg puis les Vosges. C'est à Gérardmer qu'ils décident de mener une contre-offensive désespérée, prenant pour modèle les poilus de la Grande guerre. Blessé, Pierre-Henri Vital est soigné dans un hôpital de guerre par des Allemands qui contre toute attente se révèlent bienveillants et plus proches de lui que ses propres camarades, qu'il juge avec une grande sévérité. Face à ces célibataires qui évoquent avec fierté leurs multiples conquêtes, il prône une sexualité inscrite dans le seul cadre du mariage et exalte le « foyer ». Accusant le « libéralisme économique » d'être responsable de cette perte des valeurs ayant conduit la France à sa défaite, Pierre-Henri Vital se fait le héraut d'un catholicisme des plus réactionnaires, allant jusqu'à clore son récit par un « Notre Père ». Travail, Famille, Patrie, mais plus encore exaltation de la religion et admiration aveugle de l'Allemagne... Comme autant de thématiques favorables au maréchal Pétain, au gouvernement de Vichy et à la politique de collaboration." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)