Référence :125913

Obras d'Auguste Chastanet, félibre majourau.

CHASTANET (Auguste).

Périgueux, Imprimario D. Joucla, 1906, gr. in-8°, xii-299 pp, prefacio de Camille Chabaneau, félibre majourau, reliure demi-chagrin noir à coins, dos à 5 nerfs soulignés de filets dorés, titres dorés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état (Publicaciu de l'Eicolo Felibrenco dou Perigord). Première édition

Ouvrage en occitan. "Auguste Chastanet (1823-1902) a partagé avec son compatriote, l'éminent romaniste Camille Chabaneau (1825-1908), l'honneur de donner au Félibrige l'illustre province de Périgord où chantèrent au moyen âge Bertrand de Born, Guiraut de Borneil, Arnaud de Mareuil, Arnaut Daniel et tant d'autres. Après avoir fait son droit à Paris et y être resté trois ans au ministère des Finances, Chastanet revint avec joie au pays natal. Il y fit en botanique des recherches appréciées, publiées dans des revues spéciales, et son dévouement à sa cité lui fit confier pendant dix ans la direction des affaires municipales de Mussidan. Après 1873, il entra dans l'administration des contributions indirectes, dont il fit partie pendant vingt-deux ans. Ayant le culte de la petite patrie, à l'heure où le régionalisme n'existait pas encore, il comprit l'intérêt et sentit le charme de la langue d'oc avant que les Félibres l'eussent remise en honneur. Déjà, il accueillit de quelques vers le poète Jasmin à son passage en Périgord (1858) ; il fut un des premiers à lire Mireille et, au concours de la Revue des Langues romanes de Montpellier (1875), qui suivit les fêtes du cinquième centenaire de Pétrarque, il fit couronner son poème : Lous Bouqueis de la Jano (les Bouquets de la Jeanne). Mistral, sentant combien l'aimable poète pouvait être utile à sa pensée dans la province lointaine du Périgord l'appela au célèbre banquet d'Avignon (21 mai 1876), où furent dressés les statuts du Félibrige, et le proclama Félibre majoral. Depuis, Auguste Chastanet, en communion complète avec Mistral, ne cessa d'épurer sa langue qu'il étudiait en philologue, ce qui lui permit d'apporter des documents périgourdins au grand Dictionnaire de Mistral, et il ne cessa d'écrire de spirituelles poésies, de fraîches chansons et de jolis contes en vers pleins de verve, d'aimable malice, et toujours rayonnants d'une franche et saine gaieté. C'est ainsi qu'il publia Countes et Violas (Contes et Violes) en 1877, Lou Chavau de Batistou (le Cheval de Baptiste) en 1890, Lou Paradis de las Belos-mais (le Paradis des Belles-Mères), comédie, 1885, et Per tua lou temps (Pour tuer le Temps) en 1890. Resté longtemps un isolé, son long apostolat félibréen et son persévérant exemple portèrent enfin leurs fruits, et, avant de mourir (Mussidan, 6 mai 1902), il eut avec Camille Chabaneau la consolation de voir fondée sous son vénéré patronage l'Ecole félibréenne périgourdine : Lou Bournat (la Ruche) dou Perigord, qui continue brillamment son sillon avec des félibres distingués comme le majoral Dujarric-Descombes, son biographe, Robert Benoît et quelques autres qui viennent de réunir les œuvres du vieux majoral précurseur." (Armand Praviel et J.-R. de Brousse, L’Anthologie du Félibrige. Morceaux choisis des grands Poètes de la Renaissance méridionale au XIXe siècle, avec avant-propos et notices bio-bibliographiques, 1909)

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