Référence :125619

Histoire de la laïcité, principalement en Belgique et en France.

HASQUIN (Hervé)(dir.).

Bruxelles, La Renaissance du livre, 1979, gr. in-8°, xvii-333 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état

"Réalisée à l'initiative du Centre d'Action Laïque, Histoire de la laicité, publiée à la Renaissance du Livre vient enfin combler une des lacunes les plus criantes de l'histoire générale des idées en Europe occidentale. Décrivant, principalement en Belgique et en France la longue – et souvent dramatique – histoire de la sécularisation de l'Etat et de la Société, cet ouvrage, de haute tenue scientifique, rompt en effet avec certaines traditions trop enclines à maintenir la laïcité dans telles annexes plus ou moins vagues de systèmes de pensée beaucoup plus vastes (Humanisme, Pensée des Lumières, Positivisme, etc...) pour en considérer la structuration dans un contexte hic et nunc, à la fois en tant qu'idéologie définie et cohérente, et comme moyen d'action dans les grands débats politiques et sociaux du XVIe siècle à nos jours..." (Jacques Marx, Raison présente, 1980) — "Un prestigieux recueil d'études approfondies au style clair, publié sous la direction scientifique de H. Hasquin. La conception moderne de la pensée laïque est le résultat d'un long processus dans les consciences né principalement à la Renaissance, et qui n'a cessé de progresser, par essais et erreurs, à travers les « philosophe » du siècle des Lumières et la Révolution, comme le montre d'une manière pénétrante dans les textes de l'époque R. Mortier. Aussi fut lente la sécularisation de l'État comme l'émancipation de la société, qui avait à se dégager d'une doctrine à caractère théocratique, depuis que le christianisme était devenu la religion de l'Empire romain (la séparation de l'Église et de l'État n'est pas encore entièrement acquise en Belgique). Hervé Hasquin, qui suit l'évolution des rapports des pouvoirs temporel et spirituel au cours de deux millénaires, en donne une synthèse brillante. J. Stengers décrit ensuite la décadence du cléricalisme, combattu dans sa doctrine comme dans sa pratique, depuis le début du XIXe siècle, non sans restituer l'esprit satirique du temps avec une pointe d'humour. Et la déchristianisation, quantitative aussi bien que qualitative, étudiée par E. Witte, sera précisée autrement encore par l'examen des luttes successives du libéralisme (A. Miroir) et du socialisme (Ph. Moureaux). Chaque chapitre envisage ainsi la montée diverse du rationalisme, qui trouve une de ses expressions privilégiées dans les conceptions éducatives de chaque génération, comme le révèle A. Uyttebrouck dans un historique fort documenté de l'enseignement laïque. Parmi les contributions, dont chacune éclaire le sujet sous un angle particulier, on retiendra celles des regrettés R. Hamaide, « L'affirmation de la Laïcité en Belgique », J. Bartier, « La franc-maçonnerie et les associations laïques en Belgique », P. Foriers, « Le droit naturel, évolution d'une notion », qui prennent valeur de testament philosophique... Un bilan historique et éthique à méditer." (Revue belge de Philologie et d'Histoire)

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