"... et c'est moi, Juliette !" - Madame Adam, 1836-1936.
Gif-sur-Yvette, SAGA (Société des amis de Gif et d'alentour), 1988 pt in-4° à l'italienne (24 x 16), 160 pp, 68 gravures et portraits en noir, 16 pl. en couleurs hors texte, liste des œuvres de Juliette Adam in-fine, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale numérotée sur beau papier (non justifiée)
Sur la célèbre femme de lettres, polémiste, salonnière féministe et républicaine Juliette Adam, née Lambert (1836-1936). — Juliette Adam veuve de Alexis La Messine en 1867, épouse l'avocat Edmond Adam, député de la gauche républicaine, fondateur du Crédit foncier, préfet de police en 1870, puis sénateur. Juliette Adam qui, toute jeune, prend la succession de Marie d'Agoult à la tête du plus célèbre salon républicain, et qui garde jusqu'aux années 1930 une influence prépondérante grâce à son génie d'hôtesse. Elle fit et défit des carrières, promut Gambetta, soigna Guizot, protégea Henri Rochefort. Femme d'influence, Juliette Adam se veut l'incarnation de la Grande Française, déterminée à rendre à la France abaissée son rang en Europe. Amie de George Sand, de Julie-Victoire Daubié et de Marie-Anne de Bovet, elle se détache de Gambetta lorsqu'il accède à la présidence de la Chambre, et elle se tourne vers la littérature. En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue, qu'elle anime pendant vingt ans. Elle y publie notamment les premiers romans de Paul Bourget ou Le Calvaire d'Octave Mirbeau. Elle encourage également les débuts littéraires de Pierre Loti, d'Alexandre Dumas fils et de Léon Daudet. Conduite par une santé prétendument chancelante, qui ne l'empêchera pas de vivre presque centenaire, elle découvre Golfe-Juan où elle achète en 1858 un terrain pour y construire une villa lançant la vogue de cette station balnéaire. Le 5 août 1882, elle achète à Gif-sur-Yvette (Essonne) le domaine de l'Abbaye où elle vit de 1904 jusqu'à sa mort en 1936. Elle se convertit au catholicisme en 1905 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.