Référence :105442

Napoléon II, 1811-1832.

DERVILLE (René).

Hachette, 1934, in-8°, 248 pp, broché, couv. illustrée, bon état

"A parcourir ces pages, on peut relever quelques points. Une fois de plus il est établi que la triste Marie-Louise, vers la fin de 1814, n'avait pas hésité, pour obtenir ses duchés, à sacrifier, aussi facilement que les intérêts de son époux, les droits de son fils (p. 88). Il fut un moment question, paraît-il, – la pitié du grand'père seule s'y serait opposée – d'infliger au pauvre abandonné cet excès de froide cruauté : la prêtrise (p. 91). Quant au père, dès les derniers jours de janvier 1815, « Pozzo di Borgo parle ouvertement de Sainte-Hélène » et ce serait grâce à une confidence du Tzar, transmise par le prince de Beauharnais à l'Ile d'Elbe, que l'Empereur aurait précipité son évasion (p. 97). Le dernier Vol de l'Aigle ne fait que contrister l'ex-impératrice, qui ne pense qu'à ses affaires de Parme (p. 100, 101). La vraie « maman » c'est décidément Madame de Montesquiou (p. 103). En mai 1815, lorsque « Monsieur Méva » prend congé de l'ex-souveraine, celle-ci ne l'entretient guère que d'un projet de séparation amiable dont l'Empereur devait comprendre la nécessité : c'est que la comtesse de Neipperg vient de décéder et que Napoléon, demeurait le seul obstacle aux amours de l'Archiduchesse (p. 108, 109). Le petit Roi ne fut effectivement Napoléon II – sans le savoir – que durant quinze jours, du 24 juin au 7 juillet 1815 (p. 113, 114). On connaît l'épisode du « fils de l'Homme » – garçonnet de onze ans – déclarant à l'Empereur d'Autriche qu'il veut aller voir le champ de bataille d'Austerlitz (p. 142), et l'on sait assez que Metternich, à l'égard de son douloureux prisonnier, – qui, à défaut de rentrée en France, rêva de devenir au moins, pour sa patrie forcée, un nouveau Prince Eugène, – l'artisan raffiné d'un assassinat moral et lent (p. 163) : ce qui ne l'empêcha pas de s'en servir contre Louis-Philippe, encore tremblant sur son trône de barricades, comme d'un épouvantail (p. 207)." (Bulletin de la Société des professeurs d'histoire et de géographie, 1935)

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