Le Moine belge qui se disait Roi de France. Mémoires insolites de Pierre-Joseph Dachet.
France-Empire, 1984, gr. in-8°, 413 pp, préface de Pierre Chaunu, 16 pages de gravures et fac-similés, broché, couv. illustrée, bon état
"Les individus tels que P.J. Dachet sont la providence de l'historien. Imaginez, en effet, un enfant qui, persuadé dès l'âge le plus tendre d'être le Grand Dauphin de France, cherche par tous les moyens à quitter la Belgique où il est élevé, pour rejoindre Versailles ; un brillant étudiant en théologie de l'Université de Louvain, qui passe au crible les textes sacrés pour prouver sa haute naissance ; un chanoine Prémontré d'une célèbre abbaye namuroise enfin, en guerre ouverte et permanente avec son Abbé, qui fait fugue sur fugue, s'imagine épouser Caroline de Berry, fille de Louis XVI et vit dans la terreur de n'avoir pas été baptisé - tout cela avec pour toile de fond, une époque parmi les plus mouvementées de l'Histoire : le Siècle des Lumières, la Révolution française, le triomphe de Napoléon, toutes choses qu'il observe et décrit en témoin engagé ! Un tel illuminé avait toutes chances de passer inaperçu, enfermé bientôt dans quelque asile. Mais la folie de Dachet lui a épargné l'oubli. Il passa en effet la fin de sa vie à écrire et à publier ses mémoires pour tenter, une fois encore, de revendiquer ses droits et de se justifier face à son abbé. C'est le Tableau historique des malheurs de la substitution, 2363 pages réparties en six épais volumes. Ce livre est rarissime ; Un fonctionnaire de l'Empire (nous sommes en 1812), en a décidé, pour des raisons politiques évidentes, la totale destruction. Mais, miraculeusement, quelques ouvrages sont préservés et, à ce jour, on ne connaît que deux séries complètes des mémoires de Dachet : la première est à la réserve de la Bibliothèque Nationale à Paris et pratiquement inaccessible ; la seconde est entre les mains de l'auteur de ce livre. Mais les mémoires de Dachet sont immenses, fastidieux et parfois confus. N'oublions pas que celui-ci était un exalté qui revendiquait ses droits. Certains passages sont en latin, d'autres se répètent et d'autres enfin défient le bon sens. Il a donc fallu mettre de l'ordre et c'est cette version abrégée, essentielle, des mémoires de Dachet que l'on va retrouver ici. Elle représente environ un cinquième du texte original. L'auteur y a joint une analyse critique et historique de l'ouvrage du chanoine de Floreffe."
Belgique et Hollande, y compris le Luxembourg. Manuel du voyageur. Avec 14 cartes, 21 plans de villes et plusieurs plans de musées. Dix-septième édition revue, corrigée et augmentée.
Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1901, in-12, xxxviii-450 pp, 19 cartes et 36 plans en noir et en couleurs, dont de nombreux dépliants, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, manque une page de garde, état correct
Belgique et Hollande, y compris le Luxembourg. Manuel du voyageur. Avec 19 cartes, 36 plans de villes, etc. Dix-neuvième édition revue et mise à jour.
Leipzig, Baedeker et Paris, Ollendorff, 1910, in-12, xlii-500 pp, 19 cartes et 36 plans en noir et en couleurs, dont de nombreux dépliants, indicateur des rues de Bruxelles, index, reliure percaline rouge éditeur, tranches jaspées, bon état
Belgique. Présentation de R. Bodart et K. Jonckheere, photographies de Daniel Letellier, notices géographiques, historiques et archéologiques de Marie-Thérèse Bodart.
Hachette, 1965, in-8° carré, 180 pp, 91 pl. en noir et 12 pl. en couleurs hors texte, une carte, reliure de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état, (Coll. Les Albums des Guides Bleus)
Le Sens de la guerre.
Bruxelles, Charles Dessart, 1946, in-8°, 288 pp, un grand tableau dépliant hors texte (la structure d'un état corporatif), broché, bon état
Le parlementarisme est un régime politique dans lequel la majorité plus un, est tout et la minorité moins un, n'est rien. Ce n'est pas un régime démocratique : c'est un régime de dictature collective. Le parlementarisme laisse désarmées et impuissantes - deux guerres successives l'ont prouvé - les Nations pacifiques en face des oiseaux de proie. Autant le système corporatif est odieux quand il est un instrument de domination pour le Pouvoir Central, autant il est salutaire quand, émanant des propres intéressés, il est, au contraire, un îlot défensif contre les intrusions intempestives de l'Etat. D'un côté, régime d'oppression et de tyrannie ; de l'autre, régime d'émancipation et de liberté... La guerre a un sens. (Avertissement)
D'AG à Fortis, 175 ans d'assurance en Belgique.
Anvers, Fonds Mercator, 1999, in-4°, 439 pp, avant-propos du comte Maurice Lippens, très nombreuses reproductions de photos, affiches, gravures, peintures et documents dans le texte et à pleine page, la plupart en couleurs, glossaire, notes, biblio, index, imprimé sur Satinat Club 170g, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, logo AG en couleurs contrecollé au 1er plat, sous emboîtage toilé bleu, également orné du logo AG en couleurs, bon état. Bien complet du tableau généalogique volant d'AG et de Fortis
Ouvrage hors commerce édité pour les 175 ans du premier groupe financier belge. Les mutations de l'assureur belge AG, devenue Fortis. – En 1824 est créée la « Compagnie d'Assurances Générales sur la Vie, les Fonds Dotaux et les Survivances », en abrégé AG Vie. Les fondateurs en sont François Rittweger, un important négociant en textiles et son gendre, Jacques Coghen, issu d'une riche famille de tanneurs bruxellois. Ce dernier en sera l'« agent général », chargé de la gestion journalière. Les débuts de celle qu'on appelait la « compagnie Coghen » ne furent pas glorieux. C'est ce qui incita ses fondateurs à la doubler, au début de 1830, d'une deuxième société, la « Compagnie d'Assurances Générales contre les Risques d'Incendie », à la création de laquelle participa d'ailleurs le roi Guillaume Ier. Ses activités avaient à peine débuté qu'éclata la révolution belge, qui propulsa l'agent général Jacques Coghen au devant de la scène. Il se retrouva nommé à la tête du ministère des Finances du jeune Etat. A son corps défendant, semble-t-il, puisqu'il était plutôt de sensibilité orangiste. La famille royale hollandaise restera actionnaire des AG jusque dans les années 1870. Durant tout le XIXe siècle, les deux sociétés furent dirigées par des personnalités issues de l'actionnariat. Depuis la création des AG, son actionnariat était exclusivement familial. Grâce à des relais très puissants dans le monde politique, aussi bien chez les catholiques que les libéraux, les familles actionnaires sont parvenues à tenir en échec les velléités de nationalisation du secteur et à limiter la concurrence. En 1909, les actions d'AG Vie furent introduites en Bourse, mais la véritable première ouverture de l'actionnariat aux holdings a eu lieu en 1927, sans toutefois remettre en cause la prédominance des «familles». En 1959, treize familles contrôlaient de facto les deux compagnies. L'année 1969 fut celle de la réorganisation. Sous l'impulsion de Maurice Frère, l'ensemble des moyens financiers des sociétés furent regroupés dans la «Compagnie financière et de réassurance du groupe AG» (en abrégé Groupe AG), qui devint la société faîtière. Les AG étaient ainsi mieux armées pour prendre part à la vague de regroupements qui gagnait l'Europe. En 1971, elles prirent le contrôle de Securitas... Ce volume sérieux et érudit est divisé en trois parties. Deux sont centrées sur l'évolution de la compagnie, depuis sa création jusqu'à la fin du XXe siècle. La troisième porte sur les différents métiers de l'assurance (vie, incendie, accidents, etc). L'ouvrage est édité par le Fonds Mercator. C'est dire aussi la qualité de la publication et de son inconographie. (Marc Charlet, Le Soir, 1999)
Une Anthologie de la Marine Belge. Préface par Henry De Vos.
Anvers, Editions Lloyd Anversois, 1963, gr. in-8°, 418 pp, broché, couv. défraîchie, trace de mouillure ancienne sur les premiers feuillets, état correct
Excellent recueil d'études sur les marins, les armateurs et les "expansionnistes" belges du règne de Charles-Quint jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le Port d'Anvers sous la Révolution et l'Empire, J. de Laet, directeur de la Cie des Indes occidentales, le trafic maritime aux Indes, la conquête commerciale du Malabar par un armement gantois (1719-1721), etc., par Albert de Burbure de Wesembeek (1876-1960), historien belge de la Marine.
Guillaume le Taciturne. De la «Généralité» de Bourgogne à la République des Sept Provinces-Unies.
Albin Michel, 1970, in-8°, 379 pp, généalogie des Nassau, 2 cartes (dont une de la bataille de Leiden), biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Guillaume de Nassau, prince d'Orange, comte de Nassau, dit également Guillaume le Taciturne (1533-1584) fut le premier des seigneurs de Bourgogne au temps des guerres de religion. Fils spirituel de Charles Quint, haï de Philippe II, chef du parti libéral pour une monarchie constitutionnelle tant qu'il servit le roi, il devint pendant près d'un quart de siècle l'animateur implacable d'une révolution qui devait lui survivre longtemps...
Le Tour du Monde. Nouveau journal des voyages. Premier semestre 1882.
Hachette, 1882, in-4°, 430 pp, 301 gravures sur bois dans le texte et hors texte, 9 cartes et plans, reliure demi-basane rouge époque, dos à 4 nerfs lég. épidermé, pt manques de papier au 1er plat, rousseurs éparses, état correct
Pélerinage au Nedjed, berceau de la race arabe, par Lady Anna Blunt. - Voyage de la "Vega" autour de l'Asie et de l'Europe, par Nordenskiold. - La Belgique, par Camille Lemonnier. - La Syrie d'aujourd'hui, par M. Lortet. - Voyage d'exploration à travers la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, par le docteur Crevaux. - A travers la Toscane, par E. Müntz. - Excursion au Samourzakan et en Abkasie, par Mme Carla Serena.
De Frédéric II à Guillaume II.
Fontemoing, 1915, in-12, 373 pp, reliure demi-toile havane clair, dos lisse avec titres et fleuron dorés, bon état (La Guerre de 1914-18)
"Sous ce titre, M. Chuquet a réuni une suite d'articles et d'essais, grands et petits, les uns déjà parus dans diverses revues, les autres inédits, tous inspirés par la guerre actuelle. Nous ne pouvons les signaler tous ; nous classons les principaux sous divers chefs : 1) La Belgique et la violation de sa neutralité. M. Chuquet rappelle les termes du traité du 19 avril 1839 par lequel la neutralité de la Belgique était garantie par les cinq grandes puissances, dont l'Autriche et la Prusse (...) – 2) L'Alsace (...) – 3) L'Allemagne et la guerre actuelle. M. Chuquet expose la situation du Hanovre en 1866, la menace faite par l'Allemagne à la France en 1875, l'alerte de 1887 après l'incident Schnaebelé (...) – 4) Les pays neutres : le manifeste des intellectuels espagnols en faveur de la France ; un article, l'un des plus longs du volume, sur les voix américaines sur la guerre de 1914-1915. – Et ce n'est pas tout ; ici il est question de la Bohême, là de l'armée russe ; ici de la littérature allemande, là, à propos de quelque incident de la lutte actuelle, sont évoqués des souvenirs de cette Révolution dont M. Chuquet connaît si bien l'histoire. Une série d'articles un peu trop morcelés à notre gré, mais écrits d'une plume alerte pour la bonne cause." (Christian Pfister, Revue historique, 1926) — "M. Arthur Chuquet a cet avantage sur les autres écrivains de la guerre, qu'il est un historien extrêmement averti. Son érudition est grande : aussi peut-il toujours fortifier son opinion d'un exemple ou d'un souvenir. Il exprime ici le profond dégoût que lui causent, et lui ont toujours causé les procédés allemands, tant au cours de la guerre contemporaine que depuis Frédéric II. On peut suivre ici le développement de l'âme nationale prussienne et M. Chuquet a très finement mis en lumière quelques-uns des vilains côtés de l'esprit teuton et des moeurs traditionnelles au pays de Frédéric II et de Guillaume II." (Les Livres de la Guerre, août 1914-août 1916)
La Belgique. Revue Pouvoirs n° 54.
PUF, 1990, in-8°, 216 pp, Très bon état
Congrès Archéologique de France, CXXe session, 1962, Flandre.
P., Société française d'Archéologie, 1962, pt in-4°, 340 pp, nombreuses illustrations photographiques et plans, notes bibliographiques, broché, bon état
Le comté de Flandre au Moyen Age (François Ganshof). Bruges : Bruges au Moyen Age, les Halles et le Beffroi, Eglise Notre-Dame, les tombeaux de Bourgogne à Notre-Dame (Fr. Ganshof, J. de Borchgrave d'Altena et Fr. Salet). Dame : Histoire, étude archéologique (M. Vandenberghe et P. Héliot). Abbaye de Ter Doest (L. Dendooven). Lissewege (L. Dendooven). Furnes : Eglise Sainte-Walburge, Palais de Justice (J. de Borchgrave d'Altena). Halles d'Ypres (M. Van Renynghe de Voxvrie). Notre-Dame de Poperinge (A. Deschrevel et H. Pauwels). Gand : Château des comtes de Flandre, abbaye de Saint-Bavon, abbaye de Saint-Pierre, abbaye et hôpital de la Byloke, hôtel d'Hane-Steenhuyse (A.L.J. Van de Walle, A. de Schryver, J. de Borchgrave d'Altena). Audenarde : Eglise Sainte-Walburge, hôpital, église Notre-Dame-de-Pamele (J. de Borchgrave d'Altena). Courtrai : Eglise Notre-Dame, Béguinage, statuette d'ivoire de Notre-Dame-de-Groeninghe (J. de Borchgrave d'Altena). Lille : Palais Rihour, hospice Comtesse, Bourse, église Saint-André, Citadelle, habitat lillois aux XVIIe et XVIIIe siècles (Fr. Salet, P. Gélis, P. Piétresson de Saint-Aubin, M. Berry, J. Milot et G. Jourdain). Hondschoote (G. Jourdain). West-Cappel (M. Berry). Quaedypres (P. Gélis). Bergues (P. Gélis). Mont-de-Piété de Bergues (Th. Vergriete). Tournai : Cathédrale, sculpture tournaisienne, Trésor de la cathédrale (P. Héliot et J. de Borchgrave d'Altena).
Le Prince Louis de Ligne.
Bruxelles, J. Vanden Acker, 1933, gr. in-8°, 239 pp, préface du baron de Troostembergh, 8 pl. de gravures hors texte, sources, index, reliure simili-cuir noir, dos lisse, titres et filets dorés, bon état, ex-libris Jean-Jacques Pattyn
Biographie de Louis de Ligne (1766-1813), fils cadet du maréchal de Ligne.
Histoire populaire et tintamarresque de la Belgique, depuis l'époque des forêts jusqu'à celle des tramways.
Bruxelles, A. Lefèvre, s.d. (1876), 2 vol. in-4°, ii-402 et 395 pp, nombreuses illustrations dans le texte par Léon Libonis, les deux tomes reliés en un volume demi-toile noire à coins, titres dorés (rel. de l'époque), état correct
Une savoureuse et truculente histoire de la Belgique. — "Vous verrez, en suivant la marche des siècles, comme quoi nos ancêtres – qui étaient des lurons autres que nous – portant des masses d'armes de cinquante kilos comme un petit-crevé tient son riflard microscopique – étaient néanmoins aussi naïfs que nous avons la bêtise de l'être, car, après s'être battus crânement pour leur liberté, ils se laissaient gruger par des phraseurs casqués, mitrés et couronnés qui leur doraient la pilule – leur promettant toujours plus de beurre que de pain..." (préface)
L'Offensive von Rundstedt à Houffalize : décembre 1944-janvier 1945. Témoignages recueillis et présentés.
Erpe-Mere, De Krijger, 1994, in-8°, 304 pp, dessins, cartes et photos, broché, couv. illustrée, bon état
Récit très détaillé des malheurs vécus à Houffalize, une des villes belges les plus durement touchées lors de l’offensive nazie de 1944. — "Bataille des Ardennes pour les historiens, « Battle of Bulge » (« bataille du Saillant ») pour les Américains, « Die Ardenne offensive » ou « Herbstnebel » (« Brouillard d'automne ») pour les Allemands... le dernier sursaut d'Hitler est plus connu, dans la région qui en fut le théâtre, comme « l'Offensive » ou « L'offensive von Rundsted ». C'est d'ailleurs sous cette appellation qu'Alfred Dubru, historien houffalois spécialiste de la Seconde Guerre, vient de publier un ouvrage qui fera sans doute date. Le livre se présente comme une succession de témoignages, de lettres d'époque et d'articles de presse. Il est illustré de nombreuses photos et de dessins d'artistes houffalois : Vital Nadin et Francine Urbain Choffray. Chronologiquement, on retiendra que l'ennemi est passé à l'assaut des Ardennes le 16 décembre à l'aube. Les Américains évacueront la ville d'Houffalize trois jours plus tard, une ville aussitôt réoccupée massivement, dès le lendemain, par les troupes nazies. C'est essentiellement cette présence ennemie qui vaudra à Houffalize les bombardements dont elle sera victime les jours suivants. L'aviation alliée avait en effet pour mission de paralyser les noeuds de communication importants et d'assaillir les positions allemandes. Les attaques les plus meurtrières auront lieu les 26 et 27 décembre 1944 ainsi que le 6 janvier 1945: Il y a là dans la vallée un amas indescriptible de matériaux écrasés et, sous les pierres et les briques, les corps mutilés, déchiquetés, d'une partie de la population. Cette vision dépasse toute imagination. On entre dans le domaine de l'épouvante. On traverse des quartiers entiers dont il ne reste que des débris... L'offensive von Rundstedt, pour les civils qui l'ont subie, ce n'est pas toute l'histoire militaire de cette gigantesque bataille mais bien toutes les misères qui l'ont accompagnée : faim, froid, peur, mort, explique l'auteur, Alfred Dubru. En réalisant ce travail, son objectif était clair: sauver de l'oubli ce qu'ont vécu les Houffalois..." (Eric Burgraff, Le Soir)
La Vie quotidienne en Belgique sous le règne de Léopold II (1865-1909).
Hachette, 1974, in-8°, 232 pp, notes et références, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Quelques décennies après la conquête de son indépendance, la Belgique atteint un niveau de développement qui la situe au deuxième rang de la hiérarchie des grandes puissances industrielles du monde. Son armée paraît insignifiante ; pourtant, ni la France ni la Prusse n’osent l’affronter en 1870. Et, quasi sans le vouloir, ce petit pays reçoit de son souverain un immense territoire colonial au cœur de l’Afrique. Qui sont ces Belges sur qui règne Léopold II, le plus génial et le plus décrié des rois du XIXe siècle ? Comment vivent-ils ? A ces questions, le professeur Georges-H. Dumont répond en montrant la transformation des mentalités dans toutes les classes sociales. Il décrit une vie de Cour, dominée par le « grand dessein » du roi et analyse le rôle de la grande bourgeoisie francophone qui a enlevé à l'aristocratie l'influence politique et détient le pouvoir économique. Il nous fait partager l'existence atroce du monde ouvrier et l'âpre lutte pour une législation sociale cohérente. En relisant les romanciers flamands de l'époque, il reconstitue la vie quotidienne de la paysannerie et explique son regroupement au sein de la puissante association “Boerenbond”. Mais le règne de Léopold II, c'est aussi la « guerre scolaire » entre catholiques et libéraux, les premiers affrontements linguistiques, le brusque épanouissement de deux littératures qui révèlent les œuvres d'Emile Verhaeren, Maurice Maeterlinck, Guido Gezelle. A Paris, on siffle Tannhauser ; au Théâtre Royal de la Monnaie c'est le triomphe. Bruxelles devient la citadelle du wagnérisme et, sur un autre plan, la capitale de l'art nouveau. Pendant ce temps-là, aux jours de fêtes et de kermesses, le peuple s'amuse, joue, mange et boit les bières d'un pays où vécurent Baudelaire, Hugo, des « communards », Verlaine, le général Boulanger et Apollinaire...
La Question Royale. Crise et dénouement : juin, juillet, août 1950.
Bruxelles, Editions du CRISP, 1975, gr. in-8°, (3)-231 pp, 2e édition, repères chronologiques, index, broché, qqs soulignures crayon, bon état
Par sa durée, sa rigueur, sa violence, la nature des clivages qu'elle a mis en lumière et la manière dont elle s'est dénouée, la question royale se présente comme une crise majeure et constitue un moment privilégié pour l'observation de la société belge. J. Duvieusart qui fut Premier ministre du gouvernement social-chrétien en juin-juillet 1950 établit ici une relation des événements. Il s'agit d'un témoignage personnel sur les faits vécus par l'auteur, précédé d'une narration des étapes de l'affaire royale depuis le 25 mai 1940. L'auteur s'y explique sur ses propres attitudes de l'époque et sur la manière dont il a cru pouvoir apporter une solution à la crise constitutionnelle. Ce livre apporte également - par des documents inédits de première importance - une information complémentaire sur cette crise qui a si fortement marqué l'après-guerre en Belgique.
Guide pittoresque du voyageur en Belgique. Deuxième édition entièrement refondue par l'auteur.
Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman et Cie, 1839, in-12, 292 pp, 5 gravures hors texte, 6 cartes et plans (une carte de la Belqique, plan de la ville de Bruxelles en 1868 et plan des environs de Bruxelles en 1838 rehaussés en couleurs, 3 plans des villes d'Anvers, de Gand et de Liège en 1838 en noir), indications utiles aux voyageurs (sur les chemins de fer, la poste, les hôtels et restaurants, etc), table alphabétique, broché, qqs rousseurs, bon état
Par Alexandre Ferrier de Tourettes.
Le Mystère Weygand. Etude d'un dossier historique au XIXe siècle.
La Table Ronde, 1967, in-8°, 234 pp, 4 pl. de gravures, photos et fac-similés hors texte, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
L'énigme qui entoure la naissance du collaborateur de Foch en 1914-18, devenu lui-même généralissime des forces alliées au cours des combats de mai-juin 1940. Le mérite principal du livre est d'avoir tenté de faire le point des hypothèses les plus communément retenues au sujet de la naissance et des premières années du futur généralissime. L'auteur fait définitivement justice de la version « Weygand, fils de l'impératrice Charlotte ». L'ouvrage fourmille de renseignements et constitue, comme l'indique son sous-titre, une « étude d'un dossier historique au XIXe siècle». Le livre, écrit de manière agréable, est divisé en une vingtaine de chapitres qui correspondent grosso modo à divers aspects ou, si l'on veut, aux différentes manières de cerner le problème et de tenter de l'éclairer. L'hypothèse centrale du livre de Ch. Fouvez, même si elle s'entoure de nuances, de précautions, voire de points d'interrogation et de suspension, est que Weygand serait le fils du roi Leopold II. (Albert Duchesne, Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1970)
Histoire de la Wallonie.
Toulouse, Privat, 1973, gr. in-8° carré, 502 pp, 32 pl. de gravures et photos hors texte, 65 illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Univers de la France et des pays francophones)
Par G. Manil, P. Bonenfant, A. Amand, L. Genicot, P. Moureaux, J. Ruwet, R. van Schoutte, J. Stiennon, R. Demoulin, A. Boland
L'an 40. La Belgique occupée.
Bruxelles, CRISP, 1971, gr. in-8°, 518 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état
La Campagne de 1914 en Belgique. Sous la botte allemande. Notes et reportages.
P., Paris-Télégrammes, s.d. (1915), in-12, 145 pp, préface de Louis Dumont-Wilden, notes anversoises de Ch. Flor O'Squarr, illustré de quelques dessins de Lucien Guy, broché, couv. illustrée, état correct, envoi a.s. (« A mon confrère Raoul Monmarson. Ce bouquin de notes prises au jour le jour est le premier volume publié sur la guerre. Il fut mis en vente le 10 novembre 1914 par Hachette. Paris 29/1/1917 »)
"L’auteur, « journaliste débrouillard », dit la préface, a vu à Bruxelles, à Namur, à Anvers, des choses intéressantes qu’il rapporte en des notes rapides et sans prétention. Les « notes anversoises » ont pour objet d’explitjuer et d’excuser l’indifférence des Anversois par rapport à la guerre, jusqu’au moment de l’assaut donné à leur ville." (Jean Vic, La littérature de guerre, Manuel méthodique et critique)
Nos fermes se racontent.
Louvain, Editions Lanoo, Tielt, 1983, in-4°, 237 pp, très nombreuses figures et photographies en couleurs, biblio, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Des fermes nous racontent leur histoire... Elles nous emmènent des exploitations agricoles préhistoriques à nos constructions modernes. De l'agriculture d'un lointain passé, il ne nous reste souvent que quelques vestiges de fermes qui témoignent d'activités agricoles anciennes. En lisant ce magnifique ouvrage, le lecteur comprendra très vite que pour être 'comprise', la ferme doit être placée dans son contexte économique, géographique, agricole, socio-culturel et géologique. Ce livre nous raconte aussi comment l'homme, le paysan, a créé autour de lui l'espace dont il avait besoin...
Histoire des régiments nationaux des Pays-Bas au service d’Autriche.
Bruxelles, Librairie Européenne C. Muquardt, 1877, in-8°, xix-420 pp, annexes, index des noms, broché, dos lég. abîmé, bon état. On joint un portrait gravé de l'auteur, avec fac-similé de sa signature
Guerre de Sept ans ; Guerre pour l'élection de Bavière ; Révolution brabançonne ; Campagne de 1792 contre la France ; Campagne de 1793 contre la France ; Campagne de 1794 contre la France ; Campagne de 1795 contre la France ; Campagne de 1796 contre la France ; Campagne de 1797 contre la France ; Campagne de 1799 contre la France – 1ère période ; Campagne de 1799 contre la France – 2e période ; Campagne de 1800 à 1801 contre la France ; Annexes. — La Révolution brabançonne éclata le 24 octobre 1789 et les troupes belges refoulèrent les Autrichiens au-delà de la Meuse jusqu'à Saint-Hubert. Mais ceux-ci, commandés par de Bender, reprirent graduellement du terrain à partir du 1er janvier 1790, ils ne franchirent cependant la Meuse que le 24 novembre et reconquirent ensuite en peu de jours le reste des Pays-Bas méridionaux...
Ernest Renan et sa République.
Editions Albert, 1934, in-12, 249 pp, préface de Daniel Halévy, broché, une photo de Renan en couv., papier lég. jauni, traces de scotch sur les gardes, état correct
"Lorsqu'il s'agit d'Ernest Renan, on oublie trop sa candidature sous le Second Empire, ses livres des dernières années, et celui qui lui fit peut-être le plus d'honneur : l'Avenir de la Science. Pour la première fois, on trouvera ici l'image exacte et vivante de ce qui dut hanter une élite à travers l'histoire tourmentée des Français pendant cinquante ans. Renan a donné à ses contemporains d'admirables leçons de politique pratique et trouvé la formule véritable du libéralisme. M. M.-H. Jasapar a montré aussi ce qu'il y avait de fondé dans la thèse renanienne d'une élite dirigeante..." (Prière d'insérer)
Ermesinde (1186-1247), fondatrice du Pays de Luxembourg.
Arlon, Les Amis de Clairefontaine, 1947, pt in-8°, 80 pp, sceau d'Ermesinde en frontispice, 2 planches hors texte, 3 figures dans le texte (2 sceaux et une monnaie), broché, couv. à rabats, bon état
Ermesinde de Namur, comtesse de Luxembourg, fondatrice de l'abbaye de femmes de Clairefontaine (près d'Arlon, dans le Luxembourg belge).
Léopold III. Tome I : Un règne brisé, 1901-1941. Tome II : Echec au roi, 1940-1951.
Paris-Gembloux, Duculot, 1986-1986, 2 vol. gr. in-8°, 576 et 360 pp, traduit de l'anglais, 48 pl. de photos hors texte, qqs fac-similés, 4 cartes, notes et sources, biblio, index, reliures pleine toile de l'éditeur, jaquettes illustrées, soulignures crayon, bon état
L'auteur est le fils de l'amiral Lord Keyes of Zeebrugge and Dover, familier d'Albert Ier, qui était l'officier spécial de liaison de Churchill auprès du roi Léopold III. — "Fils de l'amiral anglais qui s'était illustré à Zeebrugge durant la Première Guerre mondiale, Roger Keyes s'est assigné comme tâche de remplir l'engagement de son père (qui avait en 1941 obtenu la réhabilitation du roi des Belges devant un tribunal britannique dans un procès intenté au Daily Mirror) : « rétablir la vérité sur Leopold III ». Il avait défendu la thèse selon laquelle le souverain avait rendu possible l'embarquement du corps expéditionnaire anglais, par sa résistance armée avant capitulation : « le miracle de Dunkerque », prodrome nécessaire de la victoire à venir sur le IIIe Reich. Cette fois, il lave le prince de l'accusation d'avoir été un collaborateur de l'occupant durant ses années de captivité à Laeken puis à Hirschstein et il décrit les événements ayant conduit à son abdication comme le résultat d'une machination malhonnête de certains de ses anciens ministres et des socialistes. Il n'y a, bien entendu, aucune nuance quant aux adversaires de Leopold III : Spaak a toute l'essence et les apparences du caméléon ; Van Acker est un artiste en calomnie... A l'inverse, tout ce qui touche au roi et, plus encore, au couple Léopold-Liliane est accompagné de commentaires extasiés... Ceci doit être indiqué parce que l'auteur a sans doute desservi sa cause en se montrant tantôt trop abrupt et tantôt trop lénifiant. Dans une affaire qui déchira la Belgique, les éléments qu'il verse au dossier ne manquent pas tous d'intérêt soit qu'ils rectifient effectivement une version contre-faite naguère, soit qu'ils reflètent « la vérité vue d'en face ». Les historiens en retiendront probablement, fût-ce pour la critiquer, la version donnée de la fameuse entrevue avec Hitler à Berchtesgaden, les aperçus tirés d'archives échappées au pilon sur l'attitude des chefs alliés à l'égard de Leopold III et de la Belgique, à la veille du débarquement du 6 juin 1944 ; le récit des efforts menés par les fidèles pour combattre la résistance au retour du roi, de Suisse..." (Michel Morineau, Revue Historique, 1987)
Astrid, Reine des Belges, 1905-1935.
P., Editions Albert, 1936, in-12, 159 pp, 18 pl. de photos hors texte, broché, couv. lég. salie, bon état
Le personnel enseignant des jardins d'enfants de la ville de Bruxelles (1878-1914). Etude d'une catégorie socio-professionnelle.
Bruxelles, Crédit Communal, 1994, gr. in-8°, 266 pp, sources et biblio, broché, jaquette illustrée, bon état (Prix d'histoire 1989)
"Après l'ouverture, en 1857, du premier jardin d'enfants belge, à Ixelles, la diffusion de la méthode Fröbel, soutenue par des hommes politiques et des journaux libéraux, se heurte au fonctionnement traditionnel des écoles gardiennes, organisées, depuis les années 1820, sur les modèles de l'« infant school » et de la salle d'asile, et à l'absence de formation systématique des maîtresses. En 1878, la société privée laïque Van Schoor, gagnée au principe de la rénovation, demande à la municipalité de Bruxelles de prendre en charge ses six écoles gardiennes, dont elle ne peut financer le réaménagement. Muriel Leblon étudie, sous certains angles, le statut et la carrière du personnel de ces établissements, transformés en écoles fröbeliennes, et celui des neuf autres jardins d'enfants créés par la ville jusqu'en 1914...." (Jean-Noël Luc, Histoire de l'éducation, 1997)
Reconversion de la main-d'oeuvre et transition démographique. Les bassins industriels en aval de Liège, XVIIe-XXe siècles. (Thèse).
Les Belles Lettres, 1988, gr. in-8°, 519-11 pp, 2 cartes, sources, biblio, graphiques, tableaux, reliure plein cuir bleu de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, médaillon doré au 1er plat, bon état
Les plus grands héros belges de la Première Guerre.
Editions Jourdan, 2014, in-8°, 299 pp, qqs photos dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Alain Leclercq, aidé de Mémoires depuis longtemps oubliés ou de citations à l’ordre du jour, nous dresse les portraits d’une incroyable galerie de héros oubliés pour la plupart. À travers leur vie, leur bravoure et leur destin absolument hors norme, il nous peint un tableau étonnant : celui de la Première Guerre mondiale vue par ses plus grands acteurs et ses plus grands coups d’éclat.
Le Roi Albert.
Plon, 1938, pt in-8°, 91 pp, note bibliograpique, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Grandes figures)
Petite biographie d'un grand roi des Belges qui sut, en 1914, prendre ses responsabilités et maintenir son pays dans la guerre malgré d'énormes contraintes. Il fut très populaire tant en Belgique qu'auprès des Alliés et mérita son qualificatif de "Roi Chevalier".
Le Prince Eugène de Ligne, 1804-1880.
Bruxelles, L'Edition Universelle, 1940, in-8°, xv-404 pp, préface du comte Louis de Lichtervelde, 10 pl. de gravures et portraits, dont le frontispice, et 2 généalogies dépliantes hors texte, reliure simili-cuir noir, dos lisse, titres et filets dorés, bel exemplaire, ex-libris Jean-Jacques Pattyn
"Ce livre est un hommage consacré par l'auteur à son grand-père, le prince Eugène de Ligne, plusieurs fois ambassadeur de Belgique, puis sénateur libéral du district d'Ath, enfin présidentdu Sénat. Pour rassembler ses matériaux le prince Albert n'a vait qu'à se pencher sur les riches archives conservées au château de Beloeil : son aïeul n'avait « semble-t-il, au cours de sa vie,jeté un seul papier ». Depuis les lettres personnelles des Rois et des Premiers Ministres jusqu'aux comptes du barbier et aux notes du garçon de restaurant, il retrouva au complet la documentation susceptible d'éclairer toute l'existence de son héros. (...) En résumé, ce livre, agréable à lire dans l'ensemble, et où figure plus d'une anecdote savoureuse, apporte une utile contribution à l'histoire de notre pays au siècle dernier. L'auteur a su rendre hommage à son original et vigoureux aïeul sans verser dans l'éloge." (Frans van Kalken, Revue belge de philologie et d'histoire, 1941)
Une épistolière en Hainaut : Angélique de Rouillé, chatelaine d'Ormeignies (1756-1840).
Mons, Société des Bibliophiles belges, 1970, gr. in-8°, 358 pp, 7 pl. de portraits, gravure et fac-similé hors texte, notes, index, broché, bon état. Edition originale, un des 500 exemplaires sur vélin
Angélique de Rouillé, châtelaine d'Ormeignies près d'Ath en Hainaut, née Pollart d'Hérimez, mourait en 1840, âgée de quatre-vingt-trois ans. Elle laissait une correspondance de plusieurs centaines de lettres reçues, réunies aux minutes de ses réponses. La famille de la Barre d'Erquelinnes déposa ces précieux papiers aux Archives de l'État à Mons, le 18 janvier 1961, en même temps que d'autres documents. Leur ensemble constitue l'une des rares collections de cette nature conservée dans un dépôt public en Belgique. Les registres et pièces de gestion provenant de Louis de Rouillé, Parisien d'origine, mari d'Angélique, vinrent s'ajouter à ce premier noyau grâce à la générosité du comte et de la comtesse de Villermont, celle-ci née d'Ursel et issue de l'héroïne du livre, comme les la Barre. La descendance nombreuse et ramifiée de cette femme remarquable, devenue Française par son mariage, réunit les plus beaux noms de la noblesse belge ; celui de Rouillé se perpétue encore en France dans la branche d'Orfeuil. Cette documentation couvre la seconde moitié du 18e siècle, la révolution de 1789, l'émigration, l'annexion de la Belgique, l'Empire, les campagnes européennes de Napoléon, la Restauration, le régime hollandais imposé aux provinces belges par le congrès de Vienne, les soulèvements de juillet et de septembre 1830 à Paris et à Bruxelles, l'établissement d'un royaume indépendant sous Léopold de Saxe-Cobourg. Le caractère privé et confidentiel des écrits, leur spontanéité, l'absence de toute prétention littéraire en assurent la sincérité, sinon une parfaite objectivité. Angélique voit, observe et juge selon son optique et donne sa version personnelle des faits ; ses lettres reflètent des opinions forgées par les circonstances, influencées par un légitimisme presque maladif dont ses amis corrigent ou corroborent le ton parfois excessif. Elle sort vivante de sa correspondance, entraîne le lecteur dans un monde dont les actes, la pensée, le comportement social et politique, la sensibilité et l'éducation, les moeurs et les opinions, paraissent à la fois lointains et proches. Le présent ouvrage n'est pas l'oeuvre d'un polygraphe inventif, mais le fruit d'un long travail d'archiviste ; l'imagination n'y a point de place; on n'y avance rien qui ne soit vérifiable. Dans ce but, on a renvoyé le lecteur aux cotes d'inventaire des documents utilisés. Les corrections apportées à l'orthographe des textes cités n'en altèrent pas le sens. Une table d'identification des personnes et des lieux en facilite la consultation. Ainsi, l'homme cultivé ou curieux du style de vie d'une société oubliée, comme l'érudit et le chercheur y trouveront, les uns le plaisir d'une histoire vraie, les autres des éléments objectifs et fondés qu'ils pourront exploiter dans leurs travaux. Tout ne sera pas dit, car il y a trop à dire. On a fait un choix dans l'existence simple et cependant dramatique d'Angélique, en laissant les détails dans l'ombre pour mieux éclairer l'esprit de l'ensemble. Partant des riches matériaux dont on dispose, un romancier aurait pu écrire un “Guerre et Paix” belge. Moins ambitieux, on s'est borné à conter les heurs et malheurs d'une femme du monde belle, intelligente, membre de la Loge maçonnique d'Ath, sa ville natale, témoin de l'une des périodes les plus mouvantes et les plus contradictoires de l'histoire de l'Europe. Il arrive au réel de dépasser la fiction ! (Avertissement)
Jules Renkin et la conquête africaine.
Bruxelles et Paris, Les Cahiers Belges n° 7, 1917, in-12, 36 pp, trace de mouillure ancienne en marge, couv. lég. salie
Villes meurtries de Belgique. Villes de Flandre.
Bruxelles et P., G. van Oest, 1917, in-12, 60 pp, 16 planches de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Pierre Nothomb (1887-1966) est un écrivain et un homme politique belge. Durant la Première Guerre mondiale, il est attaché au gouvernement belge à Sainte-Adresse et rédige de la propagande : Les Barbares en Belgique, La Belgique martyre, Le Roi Albert. Il fonde aussi le mouvement La grande Belgique qui prône l'annexion du Grand-Duché de Luxembourg, d'une partie de l'Allemagne et du Limbourg hollandais (ce qui amènera l'état-major hollandais à préparer une attaque militaire contre la Belgique). Après la guerre, il sera la figure de proue des mouvements nationalistes belges avec une hostilité farouche envers la démocratie parlementaire, l'ennemi par excellence étant le marxisme fondé par le "juif boche" Karl Marx. Son mouvement était avant tout antisocialiste et manifestait une grande admiration pour Mussolini. L'idéologie restait plutôt vague, le programme positif prévoyait un gouvernement fort, responsable devant le roi plutôt que devant le parlement et la création d'organes corporatistes à compétences législatives. Pierre Nothomb est l'arrière grand-père de la romancière Amélie Nothomb.
PSB. Les fastes du Parti Socialiste Belge, 1885-1960.
Bruxelles, Parti socialiste belge, Institut Emile Vandervelde, s.d. (1960), gr. in-8°, 368 pp, préface de Léo Collard, 69 planches de photos hors texte, reliure pleine toile imprimée de l'éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état
Tout sur le PSB à travers de nombreuses et importantes contributions : Les antécédents (Jan Dhondt) ; La naissance du POB (Marc-Antoine Pierson) ; 1886, année terrible (Denise de Weerdt) ; La période héroïque : 1886-1914 (Marcel Busieau) ; La guerre 1914-18 (Pierre Vermeylen) ; La période 1918-1926 (Arthur Wauters) ; Les socialistes et le réveil de la Flandre (Julien Kuypers) ; La période 1926-1939 (Georges Bohy) ; La résistance socialiste : 1940-1944 (Charles Rahier) ; Le Congrès de la Victoire (Jules Bary) ; L'oeuvre de redressement (Edmond Leburton) ; Naissance de l'Action Commune (Victor Larock) ; La période 1950-1959 (René Evalenko) ; L'action internationale du POB et du PSB (Fernand Dehousse) ; Le Mouvement Coopératif (Emile Dutilleul) ; L'histoire syndicale (Léon Delsinne) ; L'effort mutualiste (Alex Lombard) ; Jeunesses socialistes (Georges Dejardin) ; Présence des femmes au coeur de l'action socialiste (Irène Pétry et Renée Farge) ; Les activités culturelles (Léo Magits) ; La presse socialiste (Albert Housiaux) ; Situation et perspectives (Marc-Antoine Pierson et René Evalenko).
L'Esprit public bruxellois au début du régime français.
Bruxelles, Lamertin, 1914, gr. in-8°, xiii-269 pp, 19 planches hors texte dont une dépliante, tableaux et illustrations dans le texte, documents, notes bibliographiques, broché, couv. lég. salie, bon état, envoi a.s.
Remarquable étude sur le théâtre politique et l'esprit public bruxellois au début du régime français. — "Peu de périodes de notre histoire présentent autant d'intérêt que celle qui sépare la première invasion française de 1792 de la fin du Consulat et de l'avènement du Premier Empire..." (Préface) — "M. Pergameni s'est efforcé d'étudier dans ce volume l'action exercée sur l'esprit public bruxellois par l'administration de la République française entre 1794 et 1804. Son livre s'appuie sur une documentation abondante, recueillie pour la majeure partie aux Archives générales du royaume et aux archives de la ville de Bruxelles. L'auteur a mené son enquête avec la plus scrupuleuse impartialité et nous croyons ses conclusions définitives. Le gouvernement révolutionnaire n'est pas parvenu à se concilier les sympathies de la population de Bruxelles. M. Pergameni nous paraît avoir établi que la cause de cet insuccès doit être cherchée dans la politique antireligieuse et antitraditionaliste suivie dans les provinces belges. Les habitants, très attachés à leur religion et à d'anciennes libertés, se trouvaient constamment froissés par la violence faite à leurs croyances et à leurs traditions et inquiétés par la délation érigée en système. Il fallut la politique nouvelle du Consulat, il fallut surtout le Concordat pour ramener les esprits à de meilleures dispositions. Le volume de M. Pergameni est rempli de faits. Citons notamment tout ce qui concerne l'attitude du clergé à l'égard des déclarations et des serments ; l'auteur y fournit des précisions toutes nouvelles sur le nombre et le nom des prêtres assermentés. Rappelons aussi les pages pittoresques consacrées aux fêtes révolutionnaires que l'esprit frondeur des Bruxellois se refusait à prendre au sérieux. Le livre entier, d'ailleurs, est à lire ; ajoutons qu'il est fort bien illustré, à l'aide de reproductions de documents contemporains. Il devra être consulté avec soin par tous ceux qui s'occupent de l'histoire de l'époque révolutionnaire en Belgique ; il rendra également des services à ceux qui essaient d'étudier la Révolution française dans toute l'ampleur de son développement." (François-L. Ganshof, Revue Historique, 1922)
Histoire du Socialisme en Belgique.
Bruxelles, Institut Emile Vandervelde, 1953, pt in-8°, 252 pp, préface de Paul-Henri Spaak, 14 gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'attitude de Léopold III, de 1936 à la Libération.
Albin Michel, 1949, in-12, 276 pp, broché, couv. illustrée d'un portrait de Léopold, bon état. Edition originale
Par le secrétaire particulier du roi. — "Le caractère partial de cette étude sur Leopold III explique, sans le justifier, son anonymat. L'auteur, tout en cherchant à donner des assurances de son objectivité, se pose dès l'avant-propos en ardent défenseur de la cause royale. L'ouvrage a pour source principale le Rapport de la commission d'information instituée par Leopold III, le 14 juillet 1946. Il commence à la même date (14 octobre 1936) et suit rigoureusement le plan du rapport officiel. (La question du mariage du roi, par exemple, est traitée, comme par la commission Servais, immédiatement après les relations du roi avec le gouvernement de Londres.) Il offre, enfin, les mêmes lacunes : le testament politique du roi est passé sous silence ; il n'est même pas fait état, comme dans le rapport, du paragraphe VII relatif à la réparation exigée par le roi des ministres belges. Mais, si la commission déclare présenter objectivement les événements, l'auteur du livre les juge avec un parti pris évident. C'est ainsi que la « responsabilité » de la lettre circulaire du comte d'Ursel, ministre de Belgique à Berne, adressée le 6 septembre 1940 aux postes diplomatiques belges à l'étranger, est attribuée « en toute honnêteté » au gouvernement Pierlot, alors que les termes mêmes de cette lettre comportent les affirmations suivantes : « Nous n'avons jamais admis la thèse du gouvernement Pierlot, selon laquelle il existe une alliance entre la Belgique, la France et l'Angleterre... Nous ne pouvons appuyer en aucune façon les ministres qui, actuellement, soit de Londres, soit de Lisbonne, poursuivent une guerre qui est à l'opposé de notre intérêt et de la loyauté. » C'est pousser trop loin l'absence d'objectivité et faire perdre à un ouvrage, pourtant bien documenté et utile pour suivre la politique de Leopold III pendant la guerre, sa force de conviction." (L. de Groër, Revue historique, 1953)
Mémoires et notes politiques.
Verviers, André Gérard, 1975, in-8°, 460 pp, broché, couv. à rabats, bon état
Fils d'Henri Pirenne, auteur des "Grands courants de l'Histoire universelle", Jacques Pirenne fut le secrétaire de Léopold III après la guerre.
La Vie tragique de l'impératrice Charlotte.
P., Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1930, in-12, 250 pp, broché, bon état
Gloire, biscaïen, mitraille et sabretache.
Liège, Editions Solédi, 1968, pt in-8°, 238 pp, index, broché, bon état
Cet ouvrage traite de la carrière militaire des 113 Belges qui, servant la 1ère République et - ou - le 1er Empire, atteignirent le grade de général, soit principalement, sous le régime français, soit sous le régime hollandais, après la réunion de la Belgique aux Pays-Bas en 1814, soit sous le régime belge après les journées de septembre 1830. Liste des noms avec biographie et table des batailles et combats livrés par les armées françaises de 1792 à 1815.
Cieux de guerre. Biographie de Rodolphe de Hemricourt de Grunne, Espagne, Belgique, Angleterre.
Erpe, Uitgeverij De Krijger, 2005, in-8°, 188 pp, 70 photos, annexes, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Rodolphe, Comte de Hemricourt de Grunne voit le jour à Bruxelles peu avant le premier conflit mondial. En 1935, le jeune homme enlisé dans la vie facile et mondaine de la capitale, rêve d’agir, de voir le monde, de construire quelque chose…Le brutal déclenchement de la Guerre Civile espagnole va le pousser à rejoindre le camp des « rebelles » où, par hasard, il pourra réaliser son plus grand rêve : voler ! Pendant trois années, opérant sur avions allemands ou italiens, l’ex-dandy bruxellois se révèlera comme un des meilleurs aviateurs de Guerre Civile. La carrière atypique de ce garçon non-conformiste, prouve que, pour des êtres volontaires, rien n’est intangible, rien n’est fixé d’avance. De Grunne sut se forger lui-même sa destinée à travers les conflits...
Les débuts de l'oeuvre africaine de Léopold II (1875-1879).
Bruxelles, Académie royale des sciences coloniales, 1955, gr. in-8°, 447 pp, 16 pl. de portraits et fac-similés hors texte et 3 cartes, sources et références, chronologie, index, broché, bon état
L'extraordinaire réussite de Léopold II en Afrique se situe entre deux dates : août 1879 et février 1885. En août 1879, une petite expédition organisée par Léopold II débarque sur la côte d'Afrique, aux bouches du Congo. Elle compte une dizaine d'Européens, placés sous les ordres de Stanley. Sa progression vers l'intérieur du continent sera au début assez lente, et elle n'atteindra le Stanley Pool qu'à la fin de novembre 1881. En février 1885, c'est-à-dire à peine un peu plus de trois ans après ces débuts relativement modestes, Léopold II est devenu, en Afrique, un chef d'État. Au moment où se clôture la Conférence de Berlin, sa souveraineté a été reconnue par pratiquement toutes les puissances. Les deux principales puissances continentales, la France et l'Allemagne, lui ont reconnu cette souveraineté sur un territoire qui couvre un dixième environ de l'Afrique noire, soit un cinquième de la superficie de l'Europe...
Histoire de Tournai.
Tournai-Paris, Casterman, 1956, in-8°, 336 pp, 23 planches hors texte (dont 2 planches doubles et 2 en couleurs), un plan dépliant, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Tournai occupe une place très spéciale parmi les villes d'Europe Occidentale. A la différence des villes de France et des Pays-Bas, cette cité a réussi à conquérir les droits juridictionnels de ses anciens seigneurs. Elle s'apparente par là aux villes libres allemandes et aux cités lombardes. Publiée par le comité national pour le relèvement de Tournai.
Histoires de Picardie, d'Artois, de Hainaut et de Flandre (Somme, Pas-de-Calais, Nord, Belgique).
Perrin, 1970, in-8°, 338 pp, 24 photos sur 16 pl. hors texte, 10 cartes, un fac-similé, reliure skivertex havane de l'éditeur, titres en blanc au 1er plat et au dos, bon état (« La Ligne de démarcation »)
Agé de trente-six ans, Gilbert Renault s’embarque le 18 juin 1940 à bord d’un chalutier qui, échappant de justesse à l’emprise de la Wehrmacht, le transporte de Lorient au Verdon, d’où un cargo suédois le conduit en Angleterre. Volontaire pour une mission secrète en France occupée, il quitte la Grande-Bretagne dès le 10 août, avec mission de surveiller les mouvements de l’ennemi tout le long de la côte atlantique. Le réseau qu’il crée sous le nom de Confrérie Notre-Dame couvre, dix-huit mois plus tard, l’ensemble de la France occupée et la Belgique. Sans cesse pourchassé par l’Abwehr et la Gestapo, celui qui est devenu « Rémy » devra à l’héroïsme de ses camarades qui, sous la torture, dans les camps de déportation ou au poteau d’exécution, refuseront de le livrer, de n’être jamais pris. Et c’est sous l’uniforme qu’après le débarquement il reviendra participer à la libération de sa Bretagne natale. De lui, le général de Gaulle a écrit : « Notre Rémy fut des premiers, parce qu’il est des meilleurs. Et c’est pourquoi, après tout ce qu’il a fait – qui est si grand ! – il sait qu’il reste tant à faire. » Il restait entre autres choses, à écrire l’histoire de ceux qui souffrirent et moururent au service de la France.
Fort Eben-Emael. Mai 1940.
Erpe, De Krijger, 2008, in-8°, 199 pp, traduit de l'anglais, nombreuses photos, 17 cartes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Champs de bataille de la Belgique, 3)
Le fort d’Ében-Émael est un fort belge situé près du village d'Ében-Émael, dans la commune de Bassenge, en province de Liège, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Il fut construit entre 1932 et 1935 en tant que pièce maîtresse du nord de la ceinture fortifiée de Liège. Sa prise rapide par la Wehrmacht les 10 et 11 mai 1940 marqua l'entrée de la Belgique dans la Seconde Guerre mondiale, ainsi que le début de la campagne des 18 jours et de la bataille de France.
De Verdun à Mannheim. Ethe et Gomery (22, 23, 24 août 1914).
P., Pierre Vitet Editeur, 1917, in-12, iv-316 pp, préface de l'Abbé Wetterlé, broché, état correct
"Sous ce titre évocateur : De Verdun à Mannheim, M. J. Simonin, médecin-inspecteur du 4e Corps d'Armée, réunit de poignants souvenirs : impressions vécues, enregistrées au jour le jour. L'auteur ne colore pas les événements, il raconte ce qu'il a vu." (L'Ambulance, organe officiel de la Croix verte, février 1918) — "Le Dr Simonin, prisonnier, a publié : De Verdun à Mannheim, où il reproduit des récits d'Allemands du moment de l'incendie de la cathédrale de Reims. Ces extraits sont des sujets de profond intérêt parce qu'on connaît peu de chose en France de la façon allemande de présenter les événements à Reims. Le Dr Simonin a été transféré de Verdun en Belgique, et de là à Mannheim." (Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1919) — "C'est un récil bien attachant que nous donne sous ce titre M. le médecin-inspecteur Simonin. Ecrit avec une simplicité de bon aloi qui n'exclut ni la sincérité, ni l'élégance, ce livre nous retrace les étapes douloureuses de la captivité que l'auteur a subie en Allemagne après qu'une glorieuse blessure reçue dès le début de la campagne l'eut séparé des blessés auxquels il donnait sans compter son dévouement et ses soins. Nous le suivons ainsi pas à pas depuis le premier jour de la mobilisation jusqu'à sa rentrée en France à la fin de septembre 1914, et nous revivons avec lui toutes les angoisses de ces premières semaines de la guerre où les événements se précipitèrent avec une telle rapidité qu'on put croire que la France ne résisterait pas au choc brutal de l'ennemi. Mais ce qui nous émeut par dessus tout au milieu de ces souvenirs poignants enregistrés au jour le jour, ce sont les pages où le Dr Simonin nous retrace le martyre de deux petits villages de Belgique qui, à la fin d'août 1914, connurent toutes les infamies : « Les crimes d'Ethe et de Gomery, écrit l'abbé Wetterlé dans l'émouvante préface où il présente l'ouvrage au public, resteront l'éternelle flétrissure de l'armée germanique. Jamais vainqueur ne fit preuve d'une sauvagerie aussi rebutante, d'un tel sadisme de cruauté. Comment un peuple qui se disait civilisé, a-t-il pu se laisser entraîner à de pareilles ignominies? La mentalité allemande éclate là dans toute son horreur ! » Et en effet, en lisant ces pages empreintes d'une indignation contenue qu'on ne peut manquer de partager, on se prend a douter que des hommes de notre temps aient pu accumuler froidement autour d'eux tant d'horreurs et tant de cruautés inutiles. Et pourtant l'impartialité si sincère avec laquelle l'auteur nous en fait le récit ne permet pas de récuser son témoignage. Mais quel contraste avec l'indomptable bonne humeur de nos troupiers, avec la noble attitude et le dévouement inlassable de nos médecins et de nos infirmiers, avec la dignité et la belle tenue morale de quiconque porte l'uniforme français ! Aussi le simple récit de ces heures douloureuses, où l'auteur anime tout sans presque jamais parler de lui, est-il un réconfort en même temps qu'un encouragement à persévérer dans la lutte jusqu'au châtiment de la race maudite à jamais souillée par ses propres excès." (F. L., La Réforme sociale, 1918)
Journal du Baron Jacques-Joseph-Augustin de Stassart, président du Conseil provincial de Namur, et Documents inédits sur l'occupation française du pays de Namur en 1792-1793. Transcrits et annotés par Ferdinand Courtoy, introduits et publiés par François Jacques.
Namur, Wesmael-Charlier, 1976, in-8°, xxiii-332 pp, index, broché, bon état
"Président du Conseil provincial de Namur depuis 1789, le baron de Stassart décrit de façon très minutieuse dans son journal les différentes phases et les formes de l'occupation française dans le pays de Namur en 1792-1793. Son texte constitue un document de première importance." (Fierro, 1366).
Souvenirs d'un militant socialiste.
Denoël, 1939, in-8°, 292 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée d'une photo de l'auteur, qqs marques au crayon en marges, bon état
Edition originale posthume des mémoires politiques concernant la période 1881 à 1918 du député socialiste belge, président de la IIe Internationale en 1900 (Vandervelde mourut le 27 décembre 1938, en achevant les épreuves de cet ouvrage). Un document de première main pour l'histoire des mouvements socialistes et communistes. Première partie. De 1881 à 1914 : Més débuts dans la vie socialiste, La conquête du suffrage universel, Mes voyages au Congo, Comment je suis devenu un Européen, Les Congrès de la IIe Internationale. Deuxième partie. Les quatre années de la Guerre : De Bruxelles au Havre en passant par Londres, La vie au Havre en 1916, L'année 1917, 1918, A la Conférence de la Paix.
Comment naît un cycle de légendes, Francs-Tireurs et atrocités en Belgique.
Lausanne et Paris, Payot et Cie, 1916, pt in-8°, 268 pp, sources, index, reliure demi-chagrin prune, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale. Rare
"Dès 1916, van Langenhove montre comment les atrocités allemandes en Belgique – bien réelles – naquirent d'un état d'âme collectif, chez des troupes germaniques aux nerfs tendus, à l'imagination surexcitée où resurgirent des souvenirs inconscients : ceux des francs-tireurs de 1870. Cet alliage entre des dispositions émotives particulières et des représentations intellectuelles fondées sur une histoire préparent la formation légendaire. Il suffit alors d'un événement fortuit pour que naisse cette légende..." (Eric Thiers) — "On ne saurait la lire [l'étude de Fernand van Langenhove] sans émotion ; en tout temps la rigueur de sa méthode et la rare intelligence psychologique qui y brille en eussent fait une oeuvre de prix ; mais ce qui la rend proprement admirable, c'est qu'elle ait été écrite en 1916, par un Belge. Si la légende des francs-tireurs, au lieu d'apparaître alors comme souillée d'un sang encore tout frais, avait été un de ces vieux mythes innocents dont sourient les folkloristes, M. van Langenhove n'eût pu en parler avec plus de probité et de calme. La bonne foi profonde qui anime ce petit livre ne lui a pas seulement donné, au moment où il a été composé, une force persuasive que l'art oratoire le plus consommé n'eût pu égaler ; elle l'a élevé au-dessus des circonstances où il naquit ; parmi les travaux de psychologie collective, il se place au tout premier rang." (Marc Bloch, Réflexions d'un historien sur les fausses nouvelles de la guerre, 1921)
La volonté nationale belge en 1830.
Bruxelles et Paris, Les Cahiers Belges n° 8-9, 1917, in-12, 95 pp, broché, trace de mouillure ancienne en marge, état correct
Quand le chemins se séparent. Mai-juin-juillet 1940 : Aux sources de la Question Royale.
Paris-Gembloux, Duculot, 1988, gr. in-8°, 433 pp, 16 pl. de photos hors texte, notes, index, broché, qqs soulignures stylo et crayon, bon état
"Sur un sujet brûlant, voici un livre serein. Mais ce n'est pas, pour autant, un livre froid. Au contraire, il restitue au drame toute son humaine chaleur. Il entre dans le vif de la rupture. Il en démonte les ressorts. Ses pages foisonnent de détails croqués à l'instant. L'auteur a pu le faire en puisant aux meilleurs sources, empruntées aux deux camps et largement inédites. L'affrontement qu'il décrit est celui du roi et de son Premier ministre, de Léopold III et de Hubert Pierlot, au milieu du désastre militaire de 1940. L'accent est mis sur les caractères des hommes, de ces deux hommes surtout. Le souci du Devoir les possède. Leur tragédie est cornélienne. On croirait lire un roman psychologique, si la rigueur de la narration ne rappelait qu'il s'agit d'un travail d'historien, attaché seulement à ressusciter les événements, même les plus secrets."
Les Saints de l'ordre séraphique, proposés comme patrons mensuels aux membres du tiers-ordre de notre Saint Père François.
Saint-Trond, 1868-1887, 5 vol. in-16, * pp, reliure demi-toile verte époque, discret C. de bibl. Tous les numéros de la première année, 1ère livraison (mai 1868) à la vingtième année, 12e livraison (avril 1887), proprement reliés en 5 volumes in-16, table des matières pour chaque année (192 pp par année, 768 pp par volume)
Napoléon et Marie-Louise à Bruges (mai 1810).
Editions Universitaires, s.d. (v. 1960), pt in-8°, 85 pp, 12 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La Belgique sous l'occupation allemande. Mémoires du ministre d'Amérique à Bruxelles.
Berger-Levrault, 1922, in-8°, (8)-460 pp, traduit de l'anglais, reliure toile bleue, dos lisse, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque lég. défraîchie), bon état
"Ces mémoires ont été écrits au Havre, en 1917, immédiatement après l'entrée en guerre de l'Amérique et publié à Londres, à New-York, à Copenhague, etc. Leur auteur, M. Brand Whitlock, était ambassadeur d'Amérique à Bruxelles en 1914 ; singulièrement bien placé pour regarder et pour voir, il fut le témoin du long martyre infligé à la Belgique depuis l'ouverture des hostilités jusqu'à l'entrée en guerre des Etats-Unis. Devant les odieuses violations dont les Allemands se rendaient coupables, il se refusa, en effet, à suivre le gouvernement belge dans son exil et resta sur place, décidé à protéger de tout son pouvoir la malheureuse population contre la barbarie de l'envahisseur. Ses souvenirs, qui forment un important volume, ne sont pas seulement l'oeuvre d'un écrivain de talent, mais d'un homme de coeur. Démocrate, pénétré du sentiment de la justice et de la liberté, M. Brand Whitlock a, vivement ressenti l'exécrable iniquité de la tyrannie allemande, et il ne cache pas son mépris pour l'oppresseur. Certains chapitres de son ouvrage, comme ceux où il raconte l'incendie de Louvain, les massacres de Dinant, le naufrage du Lusitama, l'assassinat de miss Cavell, sont de précieux documents historiques et forment un terrible réquisitoire contre les procédés de guerre allemands." (Le Figaro, 1922)
La Belgique sous la botte : résistances et collaborations, 1940-1945.
Editions Universitaires, 1986, gr. in-8°, 383 pp, 20 pl. de photos hors texte, index, broché, bon état
Les années noires vont se suivre et ne pas se ressembler. Du moins, ne pas avoir pour tous les Belges la même couleur. Aux oreilles de certains, le martèlement botté des cohortes nazies sur le sol natal tiendra lieu de musique douce, aux oreilles des autres, de cacophonie insupportable. Tant il est vrai qu'il fallait, ici comme ailleurs, une force et une volonté exceptionnelles pour résister au maelstrom de la perverse idéologie nazie. Où sont aujourd'hui les innocents et les coupables parmi tous ces gens qui, pour beaucoup, d'un bord à l'autre, furent d'abord des victimes avant d'être des acteurs ? Seule l'Histoire est impitoyable quand elle est vue avec la rigueur de l'historien, véritable fer chauffé à blanc, et qui peut, sur la base de documents examinés d'un œil critique, trancher au vif des consciences pour établir la frontière entre ce qui fut de la bonne foi trompée et ce qui fut de l'opportunisme triomphant, entre le choix délibéré d'un camp ou de l'autre, et de l'appartenance fataliste à un "faute de mieux".