La Guerre, Madame...
P., Zurich, Georges Crès & Cie, 1916, in-16, 108 pp, un frontispice dessiné par Jean Lefort représentant des poilus marchant sous la pluie, reliure plein chagrin carmin, dos lisse avec titre doré, couv. et dos conservés, tête dorée (rel. de l'époque), pt accroc à la coiffe sup., mors lég. frottés, bon état (Coll. Bellum). Edition originale publiée anonymement sur papier courant (il y a eu 26 ex. numérotés sur Japon)
"Dans ce petit livre d'à peine 100 pages, Paul Géraldy raconte une journée, une seule. Une journée à Paris. Et c'est l'occasion pour lui, au travers des dialogues avec deux femmes de dresser le portrait moral des soldats confrontés brièvement à la vie de l'arrière. Son héros, Maurice Vernier, quitte le dépôt mais a l'occasion de passer une journée à Paris avant de retourner au front. Il raconte les impressions qui reviennent, le retour à des sons, des images familières. Mais tout en ayant cette journée pour lui, il reste un mobilisé que tout ramène inéluctablement à la guerre : son uniforme, le regard des autres, les questions des civils, la journée qui avance et le ramène physiquement au front. Il a beau faire, il ne peut retrouver sa vie d'avant et tout le ramène à la guerre, même les discussions avec une jeune femme, Fabienne, dont il attendait au contraire de la distraction. C'est finalement dans son lit qu'il aura le seul moment coupé de la guerre. Chez la mère d'un ami, tout le dialogue tourne autour de la guerre et enferme finalement le héros dans ce rôle de combattant qui va passer sa seule après-midi de liberté à rassurer cette femme. Au lieu de la distraction, il doit parler en combattant. Mais finalement, la grande finesse de l'écriture de Géraldy est qu'il va réussir derrière un discours reprenant les poncifs de la propagande à distiller sa vérité de la guerre vécue par ces hommes, la confrontation permanente avec la mort, la volonté de continuer à vivre magré tout ce qu'ils vivent, la peur, la réalité de la guerre à mille lieues de celle décrite dans la presse. Ainsi, il évoque l'attente sous le feu au début du conflit, les pertes des camarades, le décalage entre la vie à l'arrière toujours faite de rire, de joie de vie et celle du front où l'on vit, on rit, on a des joies mais avec en arrière-plan la mort toujours présente de camarades qui se joignaient quelques jours auparavant à cette vie. Et puis la fin de cette journée arrive, le retour au front se rapproche. Comme il l'a fait pour Paris, par un habile jeu de miroir, Paul Géraldy décrit les impressions de son héros qui est en route pour le front, les impressions qui reviennent, les sons, les images et montre ainsi à quel point cette guerre est déjà imprimée de manière indélébile dans l'esprit de ces hommes. (...) Les pages sur les cadavres pillés ne font que mieux ressortir la vie quotidienne disparue, bien loin des communiqués, des citations..." (A. Carobbi, Le parcours du combattant de la guerre) — "Le poète Paul Geraldy (1885-1983), plus connu pour sa poésie sensible et pour son regard porté sur la vie de couple, se trouvait au front durant la première guerre. Il tire de son expérience la nouvelle “La guerre, Madame...”, publiée pour la première fois chez Crès en 1916." (Mahé, II, 200-201) — "Le livre se concentre essentiellement sur l'incompréhension entre les civils de la ville et le poilu au cours de ses permissions. La belle écriture rapproche Paul Géraldy de Bernier (“La Percée”), mais avec une profondeur de récit légèrement moins importante." (Passion & Compassion 1914-1918)
Le Fauteuil du Maréchal Joffre. – Discours de réception de M. le général Weygand à l'Académie française et réponse de M. Jules Cambon, ambassadeur de France.
Plon, 1932, gr. in-12, 136 pp, broché, non rogné, couv. lég. salie, bon état. Edition originale, ex. numéroté sur Alfa
Vibrant hommage au maréchal Joffre. — "Le chef d'état-major de Foch avait à prononcer l'éloge du maréchal Joffre. Joffre, c'est avant tout la manœuvre de la Marne. Elle lui a été disputée. Le général Weygand lui en rend, dans un exposé lumineux, toute la gloire. Il en suit la genèse. Au début de la guerre, une doctrine récente sur les vertus de l'offensive emporte l'armée à un désastre. Joffre n'est pas un théoricien. « Homme d'action, il faut le juger dans l'action. » Loin d'en être accablé, il tire la leçon du revers. Il cède du terrain et monte sa riposte. Il l'avait répétée par trois fois aux grandes manœuvres précédentes. Il a. son plan et surtout du sang-froid et du caractère. Une certitude mystique, massive comme sa personne, anime ce taciturne. « Vous ne croyez donc pas à la France ? » s'écrie-t-il à un officier que son calme scandalise. Et il frappe du poing sur la table. Il joue en maître des transports et des chemins de fer. Il supplée « à une tactique insuffisante par une stratégie supérieure ». Il constitue son front, il dispose ses armées, il articule ses forces avec cet amour du solide, du bâti, qui est la marque de cet homme à la forte charpente. Tout ce récit lucide des journées immortelles a été suivi par un auditoire haletant. Le soir de la rupture, le général Weygand, bien trop aise pour dormir, décide de porter lui-même au corps d'armée voisin l'ordre de la poursuite. Course dans la douceur de la nuit d'été, instants de bonheur sous les étoiles, où venait de se rallumer celle de la victoire, minute d'abandon digne de Fabrice del Dongo !... Le passage a été longuement applaudi. Le point capital du discours fut l'histoire de l'année 1916, l'année de Verdun et de la Somme, celle aussi de la disgrâce de Joffre : disgrâce funeste, qui fut la tragédie de la guerre ! A la fin de 1916, à la suite d'une série d'offensives concentriques prescrites et concertées par Joffre, la guerre était quasi gagnée. L'Allemagne demandait grâce. Sa situation était aussi désespérée qu'à l'automne de 1918 : le front russe tenait bon, et il n'y avait pas eu de repli Hindenburg. Tous les résultats qu'on a obtenus après dix-huit mois dramatiques, pouvaient être acquis un an plus tôt. On aurait fait l'économie d'un million de vies humaines. La paix était possible sans le secours de l'Amérique, il y aurait encore une Russie. Tout le gâchis de l'Europe pouvait être épargné..." (Louis Gillet, Revue des Deux Mondes, 1932)
Le Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers, brigadiers et sous-officiers d'artillerie de campagne. Contenant toutes les matières nécessaires à l'exercice de leurs fonctions et conforme à tous les règlements parus jusqu'à ce jour. Edition pour 1918.
P. et Nancy, Librairie militaire Berger-Levrault, 1918, in-12, 946 pp, très nombreuses figures et croquis dans le texte, planches (armes, matériels, chevaux et harnachements), une planche de fanions en couleurs, 9 cartes en 2 couleurs in fine (Verdun, la Somme, le front français le 15 avril 1918, le front italien le 15 avril 1918, l'Europe en avril 1918, la région d'Amiens au 15 avril 1918, Dixmude - Ypres, Arras, la Champagne), reliure toilée rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, 3 pt taches d'encre au 1er plat, bon état
"... Ceux-ci ont pour but de familiariser le canonnier avec son arme et de lui apprendre à éviter les mouvements nerveux (coup de doigt) qui dérangent le pointage et peuvent même produire des départs involontaires susceptibles de causer de graves accidents. Lorsque tous les tireurs sont en place, l'officier qui dirige le tir commande : Commencez le feu !"
La Jambe Artificielle « La Française ». Créée par des Français. Exécutée dans des ateliers français.
P., Etablissements A. Claverie, s.d. (1919), pt in-4° (27,5 x 18,3), 28 pp, 4 planches en couleurs représentant la jambe artificielle en chromolithographie sous serpentes légendées, 48 dessins et figures en noir dans le texte, broché, couverture papier gaufré avec vignette estampée, bon état
Surprenante et très belle plaquette publicitaire française parue en 1919 qui s’adresse surtout aux soldats qui en sont revenus. A la fin de la Grande Guerre, la France compte plus de quatre millions de blessés dans ses rangs. Aveugles, « gueules cassées », manchots, unijambistes et culs-de-jatte ne pouvaient rester très longtemps cachés. Ils sortaient des hôpitaux et se retrouvaient parmi les civils. Il est difficile aujourd'hui, de se représenter la place qu'occupaient les mutilés dans la société française d'après-guerre ; ils faisaient partie du décor quotidien et l'Etat et les sociétés de bienfaisance tentaient de les réinsérer dans la vie productive. Dès 1915, les publicités pour les prothèses se multiplient dans les journaux, comme celle de la jambe artificielle vantée par la firme “La Française” : « Tous les amputés marchent ! » Les nombreuses illustrations présentent les différents modèles en situation, aussi bien des ouvriers et des manutentionnaires en action que des hommes en tenue de soirée ou habillés pour pratiquer le tennis (mais aussi des chasseurs, sportifs, cyclistes, paysans, alpinistes, etc.), et des vues des ateliers de fabrication.. Des « modèles de luxe » sont également proposés... « La célèbre « Jambe de Bois », qui, à l’heure actuelle, triomphe très nettement des jambes de cuir ou de métal, est d’invention essentiellement nationale. (...) On a toujours, à ce point de vue, opposé nettement la fabrication française, consciencieuse et loyale, à la camelote étrangère et aux produits de pacotille trop souvent faits en trompe-l’oeil et décevant presque toujours les imprudents qui les adoptent ». (Avant-propos)
Une figure de soldat. Récit. Avec la collaboration de Mme Chassériaux.
Avignon, Edition Imprimeries Rullière-Libeccio, 1971, gr. in-8°, 335 pp, une photo et un fac-similé sur 2 pl. hors texte, broché, bon état, envoi a.s. de M.-M. Chassériaux
Biographie de Louis Chassériaux (1877-1956), officier de carrière avant le premier conflit mondial, lieutenant d'artillerie, Croix de guerre 1914-1918, puis Intendant militaire à Avignon, membre correspondant du Comité des travaux historiques et scientifiques (1938), membre de la Société d'économie politique (1933) et de la Société de statistique de Paris (1933), construite à partir de larges extraits de sa correspondance, en particulier pendant la Première Guerre mondiale.
Historique du 124 Régiment d'Infanterie, 1914-1918.
Chapelot, s.d. (1919), in-8°, 92 pp, 4 pl. de photos hors texte, 11 cartes dans le texte, liste des morts in fine, broché, couv. illustrée, C. de bibl., bon état
Virton ; La Marne ; La Somme ; Verdun ; La Champagne ; Orfeuil ; Voncq.
Historique du 2e Régiment d'Infanterie.
Paris, s.d., pt in-8°, 42 pp, broché, bon état. Réimpression de l'édition Charles-Lavauzelle, 1920
On trouve in fine une liste des officiers, sous-officiers, caporaux et soldats morts au 2e Régiments d'Infanterie.
Historique du 413e Régiment d'Infanterie pendant la guerre.
Sans lieu (Paris), s.d., pt in-8°, 16 pp, broché, bon état. Réimpression de l'édition de Tours (v. 1920)
Souchez ; Verdun ; L'Argonne ; Craonne ; Moulin de Laffaux ; Le Kemmel ; La Vesle ; Raulecourt et Serre ; Champagne.
Lawrence d'Arabie. Le désert et les étoiles.
Payot, 1957, in-8°, 339 pp, traduction de S. M. Guillemin, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Une superbe biographie, à l'image de son personnage : flamboyante, intelligente et érudite. — "Cette nouvelle biographie de Lawrence est plus solide que les titres des chapitres (« Le fardeau glorieux », « L'aire de l'aigle », etc.) ne pourraient le laisser supposer. L'auteur consacre son dernier chapitre à critiquer le livre retentissant de Richard Aldington : Lawrence l'imposteur." (Revue française de science politique, 1958)
Lawrence d'Arabie, ou le rêve fracassé (1888-1935).
Perrin, 1979, in-8°, 414 pp, 24 photos dans le texte et à pleine page, 5 cartes, généalogie des Hachémites, notes et commentaires, biblio, index, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, rhodoïd, bon état (Le rêve le plus long de l'Histoire, VII)
Si Thomas Edward Lawrence (1888-1935) a été tour à tour archéologue, explorateur, agent secret, stratège, combattant, diplomate, écrivain et poète, ces activités n'ont été que les manifestations d'une même obsession. Un rêve de bâtisseur d'empire qui a poussé l'auteur du célébrissime “Sept Piliers de la sagesse” sur les routes de l'Orient, d'Oxford au Caire et de Djeddah à Damas. Lorsque ce rêve s'est brisé, lorsqu'il a estimé trahie par son propre pays et par les Alliés la révolte arabe à laquelle il s'était voué, "il ne lui est plus rien resté que le désespoir, l'avilissement et cette implacable volonté d'autodestruction au terme de laquelle la mort est venue le fracasser au guidon de sa motocyclette".
Le Secret du colonel Lawrence.
P., Editions A.M., 1946, in-12, 152 pp, un portrait hors-texte de Lawrence par August John, broché, bon état
Deuxième édition avec avant-propos de l'auteur de décembre 1945. Le premier ouvrage qui fasse mention de la naissance illégitime de Lawrence d'Arabie. En mars 1921, Lawrence était devenu conseiller pour les affaires arabes au ministère des Colonies, dirigé par Churchill. Léon Boussard, rédacteur au "Petit Journal" avant guerre, dirigea un temps "La Voix de la France", la radio du régime de Vichy.
Lawrence d'Arabie.
Fayard, 2000, in-8°, 425 pp, 5 cartes, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les facettes de Thomas Edward Lawrence (1888-1935) sont si nombreuses que sa vérité est plus insaisissable que la légende qu'ont propagée ses hagiographes comme ses détracteurs. Historien et archéologue, orientaliste, poète, géologue, photographe, diplomate, agent de renseignements, chef de guerre, il fut l'ami d'hommes aussi différents que Winston Churchill et Bernard Shaw. D'une incroyable témérité, héros de la Grande Guerre au Proche-Orient, il souleva le monde arabe contre le vieil Empire ottoman et sa guérilla du désert apporta une contribution décisive à la victoire alliée. Mais plus que tout c'était un écrivain, et la prose dense, intense, des Sept Piliers de la sagesse captive son lecteur en lui jetant sous les yeux une poétique moisson de paysages, d'actions, de réflexions, de visages. Il pouvait prétendre aux plus grands honneurs, mais il s'en détourna pour se fondre dans la masse des sans-grade d'une armée de métier. Simple mécanicien dans les armes techniques, il écrivit alors un autre chef-d'œuvre, plus introspectif que le précédent, “La Matrice”. La lutte de ce serviteur de l'Empire britannique et des peuples arabes fut certes trahie par le cynisme des politiques, mais son génie sut transmuer ses échecs et sa misère intime pour les dépasser et en faire des œuvres de vérité.
Les vies secrètes de Lawrence d'Arabie.
Laffont, 1969, gr. in-8°, 415 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
« L’un des plus grands hommes de notre temps », selon Churchill, l’Arabe blanc, le roi sans couronne de Damas, le prince de la Mecque, le seconde classe de la R.A.F... La légende, très tôt, s’est emparée de Lawrence d’Arabie, dissimulant la vérité de l’homme. C’est à mettre à nu cette vérité que Philip Knightley et Colin Simpson se sont employés, à partir de confidences, de lettres et de documents inédits. Apparaît l’image d’un agent britannique au Proche-Orient animé par une solide passion anti-française et qui devait avouer lui-même avoir commis « un délit d’escroquerie à l’égard des Arabes ». S’éclaire le comportement intime d’un homme – autour de l’épisode de Deraa, où Lawrence fut livré au gouverneur turc de la ville – qui avait le goût des pratiques masochistes. Knightley et Simpson ne cherchent pas le scandale ; ils disent ce qui fut. Et l’histoire nue d’un homme complexe et contradictoire prend enfin le pas sur la légende.
Lawrence en Arabie.
Gallimard, 1992, gr. in-12, 176 pp, très nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Découvertes)
1914. T.E. Lawrence est un jeune archéologue britannique qui arpente la Syrie et dont le destin semble tout tracé. Mais la Première Guerre mondiale éclate. Nommé agent de renseignement au Caire, il prend fait et cause pour la Révolte arabe. Aux côtés de l'émir Faysal et du général Allenby, il s'empare du port d'Akaba, entre en vainqueur dans Jérusalem et dans Damas. Il devient Lawrence d'Arabie. Après la guerre, il s'engage dans la R.A.F. et, avec “Les Sept Piliers de la sagesse”, se révèle l'un des plus grands écrivains de son temps. Henry Laurens nous fait découvrir ce héros du XXe siècle en proie, comme le disait André Malraux, au "démon de l'absolu".
Les Sept Piliers de la sagesse. Un triomphe.
Payot, 1981, fort in-8°, 826 pp, traduction intégrale de l'anglais par Charles Mauron, broché, couv. illustrée, bon état
Roman d'aventure, roman d'espionnage, roman d'initiation, “Les Sept Piliers de la sagesse” retracent l'itinéraire qui a conduit T. E. Lawrence du désert d'Arabie à la conférence de la Paix de Versailles, des rêves de la Révolte à la victoire amère de la Realpolitik. Appartenant à la lignée des Chateaubriand et des Barrès, Lawrence est un rêveur, un rêveur qui a transformé ses désirs en réalités : "je n'avais eu qu'un grand désir dans mon existence : pouvoir m'exprimer dans quelque forme imaginative. Mais mon esprit, trop diffus, n'avait jamais su acquérir une technique. Le hasard, avec un humour pervers, me jetait dans l'action, m'avait donné une place dans la Révolte arabe – m'offrant ainsi une chance en littérature l'art-sans-technique !" Cette chance nous a valu un des maîtres-livres de la littérature européenne. Malraux, Drieu La Rochelle et bien d'autres s'en inspireront. Quant au choc qu'il raconte entre l'Occident et l'Islam, nous en ressentons toujours les séquelles. — En 1926, Thomas Edward Lawrence publie “Les Sept Piliers de la sagesse”, autobiographie fascinante dans laquelle il mêle au récit de ses aventures en Arabie, analyses politiques et réflexions philosophiques. C'est comme une sorte de croisé qu'il est engagé dans la Grande Guerre : envoyé en Arabie pour établir la liaison avec le chérif de la Mecque en révolte contre le pouvoir ottoman. Il participe au soulèvement anti-turc et continue son action jusqu'à la Conférence de la paix où ses propositions sont écartées, et dénoncées les promesses qu'il avait faites d'unifier l'Orient arabe sous la souveraineté hachémite. Le colonel Lawrence démissionne de ses fonctions mais se rengage aussitôt, sous des noms d'emprunt, comme simple soldat. Il meurt en 1935, peu après avoir quitté l'armée, dans un accident de motocyclette. Lawrence a-t-il été, dans la révolte arabe, un chef de guerre, inventeur inspiré de la guérilla ? Ou bien un agent secret mythomane et doué pour les lettres ? Sa transformation en bédouin est-elle autre chose qu'un travestissement ? Qu'en est-il de son homosexualité ? Le mythe de Lawrence tient à une existence et à une personnalité hors du commun. Mais il ne serait rien sans ce texte qui s'impose comme un grand moment de la prose anglaise du XXe siècle.
Oeuvres. 1. Dépêches secrètes d'Arabie, [Le Rêve anéanti], Lettres de T. E. Lawrence à E. T. Leeds, Lettres de T. E. Lawrence. – 2. Les Sept Piliers de la sagesse, Un triomphe, [En marge des Sept Piliers].
Laffont, 1992-1993, 2 vol. in-8°, xxix-1002 et lxxxiv-702 pp, traduit de l'anglais, préface de Roger Stéphane, 16 pl. de photos hors texte, dictionnaire de T. E. Lawrence par Francis Lacassin, cartes, chronologie, index des noms, des lieux, des thèmes, brochés, couv. illustrées, tome 1 en état correct, tome 2 en bon état (Coll. Bouquins)
Seuls volumes parus (épuisés). – Tome 1 : Dans “Les Sept Piliers de la sagesse”, T. E. Lawrence raconte sa croisade don quichottesque en faveur d'un empire arabe renouvelé. Mais derrière le mythe, il y a la réalité, derrière l'aventurier se cache un homme. Qui fut, à la vérité, T. E. Lawrence, quel a été son vrai combat sur le terrain ? C'est ce que révèle ce volume de lettres et de documents confidentiels – presque tous inédits en français. Il y a d'abord, les “Dépêches secrètes d'Arabie”, enfouies jusqu'ici dans les archives militaires, qui retracent à chaud et jour après jour les entreprises souvent hasardeuses de Lawrence. Il y a les admirables morceaux en prose, à mi-chemin entre le rêve et la confidence, qui disent à la fois le désir et le désespoir de l'auteur : "Comment se faire un peu arabe ? Ce fut de ma part affectation pure. Il est aisé de faire perdre la foi à un homme, mais il est difficile ensuite de le convertir à une autre. Ayant dépouillé une forme sans en acquérir une autre, j'étais devenu semblable au légendaire cercueil de Mohammed." Les “Lettres à E. T. Leeds”, conservateur du musée d'Oxford, montrent comment est née la passion de Lawrence pour les splendeurs de l'Orient, passion qui parcourt toute sa correspondance intime, couvrant toutes les étapes de sa vie, et qui occupe la dernière partie du volume. Ce "Lawrence au quotidien" est l'indispensable complément de l'autre. (Guy Schoeller) – Tome 2 : Roman d'aventure, roman d'espionnage, roman d'initiation, “Les Sept Piliers de la sagesse” retracent l'itinéraire qui a conduit T. E. Lawrence du désert d'Arabie à la conférence de la Paix de Versailles, des rêves de la Révolte à la victoire amère de la Realpolitik. Appartenant à la lignée des Chateaubriand et des Barrès, Lawrence est un rêveur, un rêveur qui a transformé ses désirs en réalités : "je n'avais eu qu'un grand désir dans mon existence : pouvoir m'exprimer dans quelque forme imaginative. Mais mon esprit, trop diffus, n'avait jamais su acquérir une technique. Le hasard, avec un humour pervers, me jetait dans l'action, m'avait donné une place dans la Révolte arabe – m'offrant ainsi une chance en littérature l'art-sans-technique !" Cette chance nous a valu un des maîtres-livres de la littérature européenne. Malraux, Drieu La Rochelle et bien d'autres s'en inspireront. Quant au choc qu'il raconte entre l'Occident et l'Islam, nous en ressentons toujours les séquelles. Cette édition offre une traduction inédite des “Sept Piliers de la sagesse”, précédée d'une préface de Roger Stéphane et d'un “Dictionnaire de T. E. Lawrence”. Un index des noms, des lieux et des thèmes complète le volume. (Francis Lacassin)
Chronique de Lawrence d'Arabie.
Editions Chronique, 1997, gr. in-8°, 128 pp, 196 photos, 14 cartes en couleurs, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. Chroniques de l'histoire)
La Vie du colonel Lawrence.
Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1935, in-8°, 317 pp, traduit de l'anglais, 7 cartes à pleine page, ex. sur vélin supérieur, broché, couv. très lég. salie, décharges de scotch sur la page de faux-titre et la dernière garde, bon état (Coll. Bibliothèque d'histoire politique, militaire et navale)
"... Liddell Hart a bien raison de dire que Lawrence a été plus qu'une sorte de Montluc du XXe siècle, plus qu'un simple chef de partisans. Car, dit-il, il « a prévu la tendance de la guerre moderne à la guerilla, tendance due à ce que les nations dépendent chaque jour davantage de leurs ressources industrielles. Il doit être rangé au nombre de ceux que nous appelons les grands capitaines. L'art, et non la force, est l'essentiel. »" (Emile Mayer, Revue militaire suisse, 1935)
Lawrence d'Arabie, le lévrier fatal, 1888-1935.
Hachette, 1987, gr. in-8°, 330 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Tout a-t-il été dit sur “le mystère Lawrence” ? Depuis sa mort, en 1935, le héros de l'aventure arabe s'avance masqué. De nombreuses zones d'ombres subsistent. Est-il vraiment le seul, le vrai vainqueur du désert, le libérateur de Damas ? A-t-il subi, inventé ou enjolivé le supplice commis par les Turc : flagellation cruelle suivie de viol collectif ? Pourquoi, au faîte des honneurs et de la gloire, a-t-il choisi de terminer les douze dernières années de sa vie comme simple soldat, dans des circonstances dégradantes ? Pour expier – mais quoi ? Par volonté de mortification et d'humiliation – mais pourquoi ? Dans quelles conditions est-il mort : accident, attentat, suicide ? Explorant toutes les sources inédites disponibles à ce jour, Monteil restitue dans leurs ambivalences les plus troublantes – homosexualité, masochisme, mythomanie... – les différentes facettes d'une personnalité complexe trop souvent perçue de manière univoque à travers le film à grand spectacle de David Lean (1963). La statue n'en est pas déboulonnée : elle y trouve une profondeur de chair et de sang."
Lawrence d'Arabie.
Fayard, 1962, in-8°, 263 pp, traduit de l'anglais, 3 cartes dont une dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Dès sa plus jeune enfance, Lawrence se passionna pour l'archéologie et c'est ainsi qu'il fut emmené en Syrie par le Professeur Hogarth. Cette première expérience laissa à Lawrence une impression profonde et durable qui devait l'ammener plus tard à s'attacher à ces régions mal connues et à faire de lui “le roi non couronné de l'Arabie”, pour les uns, et pour les autres, un vulgaire agitateur. Antony Nutting a essayé d'analyser l'homme et les mobiles puissants, les raisons cachées qui ont animé cet homme...
Jean, marquis de Lespinay, lieutenant à l'Etat-Major de l'Infanterie divisionnaire de la 22e Division, tué à l'ennemi, le 4 novembre 1918.
Chantonnay, Imp. A. Gaultier, s.d. (1921), gr. in-8°, 63 pp, 2 photos hors texte à pleine page, broché, pt tache en coin, bon état
Jean de Lespinay, 1886-1918. Recueil biographique illustré comprenant un récit de ses faits de guerre par René Vallette (tiré de la Revue du Bas-Poitou, 1921), des témoignages, des extraits de lettres, et des discours prononcés à ses obsèques, le 14 mars 1921.
La bataille du Skagerrak (bataille du Jutland). Récit établi par le Service historique de la Marine allemande. Traduit par R. Jouan.
P., Société d'Editions géographiques, maritimes et coloniales, 1929, gr. in-8°, 385 pp, 36 cartes dépliantes montées sur onglet hors texte, 14 croquis dans le texte, reliure pleine toile carmin, dos lisse, pièce de titre basane bordeaux (rel. de l'époque), bon état
"Dans ce volumineux ouvrage, accompagné de nombreuses cartes, le Service Historique de la Marine allemande s'est attaché à reconstituer dans tous ses détails, la bataille du Jutland, et à démontrer qu'elle était une victoire allemande, victoire au vrai sens du mot, et non pas seulement un brillant fait d'armes. Ce côté tendancieux mis à part, on trouvera le récit très attachant et fort bien ordonné. Fertile en enseignements pour les marins, il donne aux profanes un tableau complet de toutes les vicissitudes des combats successifs qui ont marqué cette terrible journée et la nuit tragique où se déroba la flotte allemande." (Revue militaire française, 1930)
Cours de perfectionnement d'artillerie. Organisation de l'Armée.
Joigny, 1918, in-8°, 32 pp, broché, bon état
"L'officier d'artillerie ne vit pas isolé dans la guerre. Il se trouve constamment en contact avec des troupes des autres armes. (.) Il est donc indispensable qu'il ait des notions assez précises sur l'organisation très complexe de l'Armée..."
Le Mouvement ouvrier français contre la guerre. 1914-1918 : brochures, tracts, journaux éphémères parus pendant la Grande Guerre, recueillis par Ch. Sowerwine. VI : La minorité du Parti socialiste.
P., EDHIS, 1985, in-8°, non paginé, reliure skivertex bleu de l'éditeur, bon état
Volume VI (sur 7) de cette réunion exceptionnelle de documents très rares, classés par thèmes. Textes de Charles Rappoport, etc.
En mobilisation. 1er, 2e et 3e jours. Les violations de frontière. Les ultimatums allemands. Les violations de neutralité.
Berger-Levrault, 1914, in-12, 94 pp, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Pages d'histoire)
Réunion de documents officiels, télégrammes d'agences, récits de journaux sur les premiers jours de la guerre.
La Journée du 4 août. Le message au Parlement. La session extraordinaire. Commentaire des principaux journaux.
Berger-Levrault, 1914, in-12, 72 pp, broché, couv. lég. salie, état correct (Coll. Pages d'histoire)
Réunion de documents officiels, télégrammes d'agences, récits de journaux sur les premiers jours de la guerre.
Méditations dans la tranchée, par le Lieutenant R.
Payot, 1916, in-12, 254 pp, reliure demi-percaline verte, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, pièce de titre chagrin brun (rel. de l'époque : cachet Relié par les mutilés de la guerre), bon état
"Ces réflexions généreuses, entremêlées d'anecdotes savoureuses, d'observations pittoresques, forment l'un des témoignages les plus intéressants et les plus vivants que nous ayons sur la guerre et sur l'état d'âme des combattants." (La Revue des Deux-Mondes)
Les Carrières de Confrécourt.
Association Soissonnais 14-18, 1996, in-4°, 28 pp, 4 pl. de photos en couleurs hors texte, 31 photos dans le texte, une carte et un croquis, broché, couv. illustrée, bon état
Historique de la ferme ; Les combats ; Le soldat artiste ; Soissonnais 14-18 ; Autour de Confrécourt.
DARDE (Fernand). Souvenirs de chasse aux Sous-marins allemands. Les patrouilles du contre-torpilleur “Fanion”. — FIERRE (Jacques). 80.000 milles en Torpilleur. Récits de chasse aux sous-marins, 1914-1916.
Perrin, 1919 et 1918, 2 vol. in-12, xii-239 et 297 pp, les 2 ouvrages reliés ensemble en in volume pleine toile brique, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"M. le capitaine de corvette Darde, qui nous a déjà conté ses deux ans de croisière sur la “Jeanne d'Arc”, a commandé pendant la deuxième partie de la guerre un des contre-torpilleurs à qui incombait l'escorte dans la Manche ou dans l'Océan des convois français et anglais ; nous devons à cette campagne sur le “Fanion” un second volume de souvenirs. Le “Fanion” a accompagné jusqu'à 51 fois les charbonniers de Brest à Cardiff et inversement, il a croisé autour de Cherbourg et de Quiberon et patrouillé en tous sens pour la sécurité des navires de l'Entente. Certains de ses voyages furent fertiles en incidents : son commandant a assisté au torpillage du “Merton-Hall”, de “l'Allendale”, du “Borg”, et en a recueilli les naufragés. L'auteur estime à 180 le nombre des sous-marins détruits par les navires de l'Entente ; les Allemands qui en avaient 25 au début de la guerre en auraient construit environ 350. A la fin de la campagne de 1918 les pertes qu'ils causèrent à la marine des Alliés présentent une appréciable diminution ; la lutte contre les sous-marins s'affirmait de plus en plus efficace. Le lecteur sera initié à quelques-uns des procédés employés pour surprendre la course du pirate, observation par hydravions, appareils d'écoute installés à bord des torpilleurs de chasse, comme des armes d'attaque, lorsqu'on est parvenu à le cerner, grenades marines et mines. La matière reste encore mystérieuse et l'auteur n'a pu que soulever un petit coin du voile ; il faut le remercier même du peu qu'il nous révèle. Il a su d'ailleurs donner à ces quelques souvenirs une forme très attachante." (Revue critique d'histoire et de littérature, 1920) — Maxime Ferrière (Jacques Fierre est un pseudonyme) est embarqué comme midship sur un contre-torpilleur. Il débute la guerre en août 1914 en patrouillant de Cherbourg à Dunkerque. — "Parmi les livres de guerre récemment publiés signalons encore 80.000 milles en Torpilleur, par M. Jacques Fierre, une suite de récits de chasse aux sous-marins dans la Manche et la Méditerranée. On y voit comment ces « patrouilleurs » dont personne ne connaît les noms ni l'histoire accomplissent chaque jour de grandes choses..." (Roland de Mares, Annales politiques et littéraires) — "On ne lira pas sans intérêt cet ouvrage ; M. Jacques Fierre, en août 1914, s'élance aux combats, comme Chérubin s'élance à la puberté. Hélas il n'a point la bonne part. Son rôle est de monter la garde le long des côtes, et de recevoir des sans-fil qui lui annoncent, un peu plus souvent qu'à son tour, qu'on a pris son bon torpilleur français pour un U-boche. Ces incidents fâcheux n'altèrent point sa belle humeur, mais il envie les fusiliers marins..." (Abel Hermant, Le Figaro)
Notice sur le Fort de Douaumont et son rôle pendant la bataille de Verdun.
Verdun, Librairie Frémont & Fils, 1931, in-12, 22 pp, avec, en annexe, une note sur la visite de l'intérieur du Fort et 4 croquis dont 2 paroramiques dépliants, cart. éditeur, bon état
Notice sur le Fort de Vaux et son rôle pendant la bataille de Verdun.
Verdun, Librairie Frémont & Fils, 1931, in-12, 22 pp, avec, en annexe, une note sur la visite de l'intérieur du Fort et 3 croquis dont 2 paroramiques dépliants, cart. éditeur, bon état
"Sentinelles... Prenez garde à vous...". Souvenirs et enseignements de quatre ans de Guerre avec le 23e R.I. 2e édition augmentée d'une carte et d'une lettre à Norton Cru (second tirage, corrigé).
P., Amédée Legrand, 1933, in-12, 205 pp, une carte dépliante hors texte, broché, bon état. Peu courant
"Le docteur Frantz Adam, qui vit la mobilisation à Châlons-sur-Marne, intègre le 23e R.I. qui s’est stabilisé dans les Vosges au début de novembre 1914. Il est médecin aide-major de 2e classe de réserve du 1er bataillon (cdt Rosset). Il participe à l’organisation d’un secteur qui va devenir terrible, celui de la Fontenelle au Ban-de-Sapt. D’autres lieux vont suivre ; la Somme, Verdun, le Kemmel ou les Flandres dans lesquels l’officier fait son travail avant d’être promu médecin-major, en 1917. Ses souvenirs sont alors le prétexte à dissection de son environnement, afin d’en tirer des enseignements. (...) Outre le témoignage d’un médecin du front, ce livre fournit à l’Historien le regard d’un témoin honnête et observateur dont la volonté est de tirer des enseignements du conflit qu’il a traversé. La large évocation du front vosgien, – où le régiment a passé deux années – moins évoqué dans la littérature de guerre, vient renforcer l’intérêt de ces souvenirs de guerre... Dans la seconde édition, sa lettre à Norton Cru, empreinte d’adhésion et de contestation, lui reproche ses analyses sur le pacifisme d’après-guerre, précisant que les enfants des poilus « ne savent pas grand-chose de la guerre » (page 200) et que le désarmement n’empêchera pas la prochaine guerre." (Crid 14-18)
Dans l'air qui tremble (1914-1915). Dessins de Huygens.
P., Georges Crès & Cie, 1916, in-12, iii-258 pp, 5 hors texte de Huygens sous serpente, dont le frontispice, bandeaux et culs-de-lampe, broché, couv. illustrée rempliée, couv. et dos lég. salis, bon état
La guerre en Flandre. — "Les tableaux de guerre que réunit ce volume dépeignent le « front » de l'Yser. L'auteur a assisté à de dramatiques épisodes de la bataille, il a compati aux souffrances des blessés, et reçu de leur bouche de tragiques récits." (Jean Vic, La littérature de guerre, 1918, p. 269)
La Littérature et la Guerre.
P., Georges Crès, 1916, in-12, 131 pp, broché, bon état (Coll. "Bellum")
La Terre qui tonne. France - Italie.
P., Librairie Chapelot, 1917, in-12, xiv-379 pp, broché, dos lég. sali, pt accroc à la couv., bon état. Peu courant
La plus grande partie de ce livre concerne l'Italie. Qu'il s'agisse de l'Artois et de la Champagne ou du front des Dolomites et de l'Isonzo, Paul Adam décrit ses impressions personnelles, jusqu'aux sentiments qui l'animent lorsqu'un obus éclate, lorsque des balles sifflent trop près de lui. Des efforts prodigieux accomplis par les Italiens sur leur front, il a bien retenu et décrit quelques-uns ; mais après tout, il n'a fait au front italien qu'un court voyage en juillet 1916.
A travers l'Europe sanglante. Hors texte d'Abel Faivre. Dessins de l'auteur.
Flammarion, 1916, in-12, (8)-268 pp, un dessin d'Abel Faivre en fontispice, 35 dessins de l'auteur et 16 photos et fac-similés dans le texte, broché, bon état
Max Aghion était Correspondant de guerre du Matin et du Figaro. — "L'auteur, sujet égyptien, était en Belgique, aux mois d'août et de septembre 1914, pour le compte du Figaro ; à Berlin, en octobre, pour le compte du Matin ; au cours de l'année 1915, il est allé en Egypte, en Serbie, à Salonique, en Italie, d'où il a envoyé des notes et « interviews » à divers journaux. Il reproduit dans ce volume la collection de ses articles." (Jean Vic, La littérature de guerre, Manuel méthodique et critique)
Le Bandeau sur le front.
P., Zurich, Georges Crès & Cie, 1917, in-16, 104 pp, une illustration en frontispice, reliure plein chagrin carmin, dos lisse avec titre doré, couv. et dos conservés, tête dorée (rel. de l'époque), dos et mors lég. frottés, bon état (Coll. Bellum). Edition originale sur papier courant
Le titre du recueil s'explique par un jeu de mots : « nous sommes, dit l'auteur, sur le front (des armées) le bandeau bienfaisant ». — "Le combat du soldat pour la défense de la patrie s'était transposé dans le combat du médecin ou de l'infirmier contre la mort. C'est en se donnant l'impression de sauvegarder les forces de la patrie par le combat incessant qu'il menait pour sauvegarder des vies humaines qu'Henri Aimé, médecin dans une forteresse de l'Est, dépassa sa frustration de ne pas combattre : « Si le devoir les appelle sur le front, tous ces hommes, et si là, pour la défense du sol, ils dépensent et consument généreusement leur vie, nous, esclaves d'un devoir analogue, agents de la pensée vigilante et récupératrice, c'est sous ce propre front qu'il nous fait demeurer, afin de prêter nos forces attentives et secourables »." (Hélène Dequidt, La crise d'identité du monde médical français en 14-18, 1994) — "Répondant au docteur Aimé qui vient de lui envoyer son recueil, “Le Bandeau sur le front”, Guillaume Apollinaire écrira de ce livre : « ... il ressortit à ce surréalisme que je crois humainement parlant la formule de vérité actuelle...»." (Pierre-Marcel Adéma, Guillaume Apollinaire, 1968)
Souvenirs de guerre.
P., Paul Hartmann, 1952, in-12, 246 pp, une photo de l'auteur en uniforme en frontispice, index, reliure pleine toile bleue, pièce de titre basane carmin, couv. conservées, bon état
"Alain est le nom sous lequel écrit M. Chartier, professeur de philosophie, dont l'autorité dans le monde universitaire a été très grande. Il a exercé une action considérable sur ses élèves, dont plusieurs sont devenus célèbres. Nous avons affaire à un homme qui se pique de franchise et c'est ce qui donne du prix au volume que voici. (...) On y rencontre, chemin faisant, des idées justes, des observations précises et exactes, des anecdotes topiques, des conseils judicieux, des aperçus psychologiques d'une grande profondeur, des réflexions philosophiques dignes d'être méditées. Naturellement, le canonnier Chartier, devenu brigadier, et employé comme téléphoniste et météorologiste, n'a pu rien dire dans son livre qui soit de nature à nous éclairer sur l'art militaire. En revanche, il a pu récolter beaucoup de détails sur ce qui concerne le simple soldat, l'homme de troupe, et aussi sur le fonctionnement des rouages de la hiérarchie. Engagé volontaire à près de cinquante ans, jouissant d'une grande notoriété dans le monde des intellectuels, il a bénéficié d'une sorte de régime de faveur auprès de certains officiers – pas de tous –, il a vécu dans l'intimité de quelques-uns, et a pu ainsi se rendre compte de la façon dont s'opéraient la préparation des ordres, leur rédaction, leur transmission, la suite qui leur était donnée, comme aussi des mensonges contenus dans les rapports fournis par les subordonnés à leurs chefs..." (Emile Mayer, Revue militaire suisse, 1938)
Correspondance avec Elie et Florence Halévy. Préface et notes par Jeanne Michel-Alexandre.
Gallimard, 1958, in-8°, 467 pp, 2 photos hors texte, index, broché, bon état. Edition originale, un des 58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul tirage en grand papier
Plus de 350 lettres adressées par Alain à Elie Halévy de 1892 à 1918. — Voici plus de trois cent cinquante lettres d'Alain, écrites au cours de près de cinquante années d'amitié inaltérable. Il n'est guère de sujet, grand ou petit, de préoccupation philosophique, politique, historique, pédagogique, personnelle, qui n'y soit abordé... Alain écrivait à Halévy : «J'aurais bien volontiers un discours de quelques jours et de quelques nuits avec toi. Réellement, je ne vois pas une autre créature de qui je puisse penser une chose pareille.» Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l'absence des lettres d'Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l'exception de quatre ou cinq. La seconde est l'espèce d'oubli où est tombé l'ami d'Alain. «Le nom d'Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l'introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d'adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d'autres de ses amis qu'Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l'est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d'Alain, de deviner questions et réponses et d'entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées. On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d'Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu'il a exclues délibérément de l'Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s'offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets... — "Cette correspondance contient principalement des lettres d'Alain, presque toutes les lettres d'Elie Halévy ayant disparu. Jusqu'à 1914 (pp. 25-138). il est surtout question de philosophie. Pendant la période de guerre (pp. 138-258). le canonnier Alain décrit minutieusement sa vie ; il s'indigne contre Barrés, et les aumôniers galonnés, il apprécie peu la hiérarchie militaire, voit dans “Le Feu” de Barbusse un « livre d'officier ». et écrit : « Le mal le plus sensible à la guerre, c'est l'esclavage ». Ouant aux textes allant de 1918 à 1937, date de la mort d'Halévy (pp. 258-317), ils ne manifestent pas tous une éqale clairvoyance. C'est ainsi au'Alain écrit le 2 mai 1936 : « Je ne cesse de demander ce colmataqe à l'Ouest (sic) selon la liqne belge et française, ligne que l'on oeut rendre inviolable (par la fragilité propre aux colonnes motorisées) ». De Blum il dit : « J'aimerais mieux un Combes, mais i'aime bien Blum et ses collaborateurs: tous ils me semblent naïfs et propres »." (Revue française de science politique, 1958)
Brefs combats.
Editions Baudinière, s.d. (1948), in-8°, 268 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Jean Amanrich (1893-1963) fit la guerre de 14-18 sur les torpilleurs et sur des bateaux-pièges. Le radar, l'asdic étaient inconnus. On chassait le sous-marin en essayant d'apercevoir le point minuscule du périscope sur l'immensité de la mer...
Pétain avant Vichy : La guerre et l'amour.
Fayard, 1967, in-8°, 362 pp, 16 pl. de photos et 12 pl. de fac-similés hors texte, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s. à l'éditeur Charles Orengo
"Il existe de nombreux livres sur le Maréchal Pétain. Mais Pétain avant Vichy est un libre neuf. Tout d'abord parce que l'auteur puise une partie de sa documentation dans plus de 500 lettres inédites écrites par le Maréchal Pétain de 1913 à 1940, témoignages qui sortent de la banalité, éclairent la psychologie d'un homme dans ce qu'elle a de plus secret car il s'agit, le plus souvent, de passionnantes et passionnées lettres d'amour. Parlant de Pétain amoureux, les historiens devaient, jusqu'à présent, se contenter de racontars et de récits sans preuves. Voici, pour la première fois, Pétain intime révélé. Mais Petain avant Vichy n'est en aucune manière un libre à scandale. Les lettres sont citées pour mieux faire comprendre un être complexe et pudique, pour rectifier certaines erreurs, préciser certains points d'histoire, jamais pour blesser des lecteurs fidèles à l'image traditionnelle du Maréchal Pétain ou pour allécher ceux qui ne voient dans l'Histoire qu'une succession de petites histoires..." (rabat de la jaquette)
Fleur de tranchées... 1913-1919. Lettres de guerre.
Editions Hugues de Chivré, 2008, gr. in-8°, 287 pp, 16 pl. de gravures hors texte en couleurs, illustrations et cartes dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
René Charles Andrieu était soldat au 9e Régiment d'Infanterie d'Agen (Campagnes : Belgique, la Marne, Champagne, Fleury, Côte du Poivre, Moronvilliers, Chaume, l'Ourcq, l'Ailette, l'Oise, contre l'Allemagne).
Le Joug de la Guerre. Confidences d'un petit homme durant de grands jours.
Henri Didier, 1917, in-8°, 150 pp, traduit du russe, broché, bon état
"Léonid Andréief précise son nouvel ouvrage par un sous-titre qui est comme un appel à toutes les sincérités « Confidences d'un petit homme durant de grands jours. » C'est la dramatique histoire d'un type d'humanité moyenne pendant cette guerre, et l'histoire aussi de la Russie en crise. Ce dramatique journal est une des œuvres à la fois les plus poignantes et les plus ironiques de celui qui est peut-être le plus grand romancier russe depuis Tolstoï." (Le Figaro, 1917)
Précisions sur la bataille de la Marne.
dans la Revue de Paris, 1917, gr. in-8°, 22 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro les Lettres d'un volontaire italien, juillet-octobre 1915 (Enzo Valentini, 29 pp), des lettres inédites de Charles Baudelaire, une étude sur l'avenir économique de la Macédoine (32 pp), etc.
Les Sept colonnes de l'héroïsme.
Plon, 1948, fort in-8°, 558 pp, broché, bon état
Engagé pendant la Première Guerre mondiale dans l’aviation, l'auteur échappe par miracle à la mort après que son avion se fut écrasé. Seulement, il est paralysé, incapable de se mouvoir. Il qualifiera cet événement « chemin de Damas ». À force de volonté et de foi, il retrouve le chemin de la vie et écrit. Les sept colonnes de l’héroïsme est un livre qui transmet à ses lecteurs une vision de l’héroïsme chrétien à travers l’évocation de la grâce, de la volonté, du sacrifice, de l’ire, de l’intelligence, de l’enthousiasme et de la mémoire, ses sept colonnes. Elles tracent un chemin de vie et d’existence, propre à réveiller des générations éteintes ou enclines à prendre le désespoir pour le meilleur chemin d’une vie tranquille. Ce livre de Jacques d’Arnoux est un livre dont on ne sort pas indemne. Il suffit d’essayer pour le constater.
Paroles d'un revenant.
Plon, 1956, in-12, xi-232 pp, préface de Henry Bordeaux, 3 gravures hors texte, broché, état correct
Le lieutenant Jacques d'Arnoux (fils du colonel d'Arnoux) fait la Grande Guerre dans l'infanterie puis l'aviation à l'âge de 18 ans. Gravement blessé au combat, il restera cinq ans dans divers hôpitaux avant de reprendre une vie civile. Ses récits des combats constituent un témoignage direct et parfois insoutenable dans leurs descriptions. Un texte glaçant à la fois bien éloigné des images pieuses de la Grande Guerre et empli d'une foi incroyable envers la Patrie, Dieu et l'armée. Glaçant par ses descriptions des tranchées pleines de débris humains putréfiés qui vont être soulevés maintes fois par les obus. Cette vie parmi les morts-vivants, décrite par un jeune homme de 20 ans, est difficilement acceptable : on comprend mieux les silences d'après-guerre sur les réelles conditions de "vie" des Poilus... — "« Retenez ce nom, lisez ce livre. » C'est ainsi que débute l'émouvante préface que M. Henry Bordeaux a écrite pour les Paroles d'un revenant. Ces extraordinaires notes de guerre sont autre chose et mieux qu'un récit. Elles chantent comme un hymne de foi ; elles s'imposent comme un acte de volonté. Le livre du héros présente deux aspects : la guerre et sa guerre, et l'on ne sait quelle est la plus belle Des tableaux comme ceux de l'attaque de Champagne, du 25 septembre 1915, de la semaine sainte à Verdun, ou de la chute de l'aviateur et de son agonie sont animés d'un élan, d'un enthousiasme, d'une furie que l'on sent invincibles. Engagé volontaire à dix-huit ans, Blessé aux attaques de Champagne, Jacques d'Arnoux est nommé sous-lieutenant en 1916 et entre dans l'aviation. Après de multiples faits d'armes dont chacun est une nouvelle prouesse, il connaît enfin, le 6 septembre 1917, au cours d'un combat digne de nos héros les meilleurs, le fatal accident, la chute entre les lignes françaises et allemandes, dans le réseau des barbelés. Au bout de longues heures, il revient à lui. Paralysé par une fracture de la colonne vertébrale, il reste vingt-six heures sous le feu de l'ennemi. Jour et nuit les projectiles font alentour un cercle de feu. Une patrouille allemande le dépouille et le laisse vivant... Il croit tout perdu quand, à l'aube du 7 septembre, le brouillard permet aux zouaves de le ramener dans les lignes françaises. Il est sauvé, mais son calvaire commence. Soixante mois, il sera martyrisé d'hôpital en hôpital..." (Le Figaro, 1925) — "Officier d'infanterie combattant, Jacques d'Arnoux obtient sa mutation dans l'Armée de l'Air. Il est abattu dans le no man's land du Chemin des Dames, et, grièvement blessé, ramené dans les lignes françaises par des zouaves. La partie de son livre "Paroles d'un Revenant" (1925) consacrée à sa lente et douloureuse guérison est imprégnée de mysticisme religieux dans lequel l'auteur puisa sa force de survie." (Passion & Compassion 1914-1918)
La vérité sur les Dardanelles.
Payot, 1929, in-8°, 362 pp, traduit de l'anglais, 17 photos et 3 cartes hors texte, broché, bon état (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la guerre mondiale)
"Voilà un titre qui promet beaucoup et l'on peut dire sans flatterie que le texte tient ce que le titre promet. Envoyé spécial de la presse de Londres aux Dardanelles, l'auteur a beaucoup vu. Journaliste de guerre expérimenté, ayant pris part à toutes les guerres balkaniques, il a beaucoup compris. Soumis à la censure officielle il n'a, pendant la campagne elle-même, pas pu dire grand'chose. Dès le début cependant, il n'a pas caché son opinion sur la conception fautive et la direction maladroite de l'entreprise. Cela à tel point qu'à fin septembre 1915, l'état-major du corps expéditionnaire le renvoya du jour au lendemain en Angleterre. Les événements ne tardèrent d'ailleurs pas à lui donner raison. Un mois à peine après son départ, le général Jan Hamilton était relevé de son commandement ; son successeur le général Munro, télégraphiait à Kitchener : « Je conseille l'évacuation de la presqu'île. » L'orgueil anglais se rebiffa quelque temps contre cette humiliation. Il fallut, pour forcer la décision, l'ouragan qui, à fin novembre, dévasta les plages et rendit les tranchées intenables. Le 7 décembre, l'ordre d'évacuation fut donné ; le 8 janvier 1916, le dernier soldat anglais quittait le cap Helles. Aujourd'hui, Ashmead-Bartlett raconte sans ambages ce qu'il a vu et dit ce qu'il a prévu. Son livre est un document historique du plus haut intérêt." (Revue militaire suisse, 1929)
14-18, retrouver la Guerre.
Gallimard, 2000, in-8°, 280 pp, broché, qqs marques au stylo en marges, bon état (Coll. Bibliothèque des Histoires)
Tandis que disparaissent les derniers combattants, la Grande Guerre nous revient, dans une tout autre lumière, comme la matrice d'où sont sortis les désastres du XXe siècle. Face à ce qui apparaît comme l'énigme d'un suicide collectif de l'Europe, il ne s'agit plus, pour les historiens, de savoir qui porte la responsabilité de la guerre ni comment se sont déroulées les opérations ; il convient désormais d'explorer une culture de la violence, d'analyser un nationalisme de croisade, de mesurer la profondeur d'un deuil peut-être inachevé.
Sortir de la Grande Guerre. Le monde et l'après-1918.
Tallandier, 2008, in-8°, 511 pp, 2 cartes, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, trace de pliure au 2e plat, bon état
Les historiens se sont très tôt penchés sur le déroulement et les suites de la Première Guerre mondiale, conflit qui a orienté le destin du XXe siècle tout entier. Les armistices de 1918, les traités de paix et le complexe écheveau territorial qui en est issu, les après-guerres et leurs dynamiques de reconstruction ont ainsi suscité une abondante littérature, aussi remarquable que nécessaire. Elles ne disent pas, cependant, comment les peuples et les nations sont sortis de la Grande Guerre. Une équipe internationale d'historiens, placée sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Christophe Prochasson, interroge dans ce livre le monde de l'après-1918 : pays vainqueurs (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis...), pays vaincus (Allemagne, Autriche, Hongrie), pays libérés (Belgique, Roumanie, Yougoslavie), pays engagés dans de nouveaux conflits, civils ou territoriaux (Russie, Pologne, Turquie, Grèce), enfin colonies et dominions. L'histoire de l'après-1918 est celle d'une démobilisation. Démobilisation effective des combattants et des économies, mais aussi démobilisation culturelle des sociétés : il fallut, après plusieurs années d'investissement collectif dans le conflit, reprendre les relations avec les ennemis d'hier et organiser le retour aux normes, elles-mêmes ébranlées par près de cinq années de guerre. A cela s'est ajoutée une dimension morale, voire psychique, où les commémorations ont joué leur rôle : celle du deuil, collectif ou familial, de nations touchées par la mort de masse, et celle du traumatisme chez les victimes, militaires ou civiles. A la limite, peut-on exclure que bien des contemporains du conflit ne soient jamais "sortis" de la Grande Guerre ?
Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918. Histoire et culture.
Bayard, 2004, fort pt in-4°, 1343 pp, 56 planches d'illustrations et 12 cartes hors texte en couleurs, biblio, chronologie, biographies des contributeurs, 2 index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
La Grande Guerre – on l'appelle ainsi dès 1915 – constitue un événement qui non seulement résiste au temps mais bénéficie aujourd'hui d'un vif regain d'intérêt. Les changements d'orientation des recherches historiennes participent de cette étonnante "survie" historique : l'histoire nationale, militaire et événementielle de la guerre de 1914-1918 est aujourd'hui achevée ; restait à écrire une histoire internationale et totale de la Grande Guerre, et l'ambition de cette encyclopédie est d'y contribuer. Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif de plusieurs années. Il rassemble une centaine d'articles signés par les meilleurs spécialistes mondiaux du sujet, écrits dans la perspective d'une approche nouvelle de la guerre. L'ambition est ici de couvrir tous ses aspects (militaire, politique, économique, social, technique, religieux, artistique, et plus largement culturel) afin de donner au lecteur une compréhension exhaustive de cet immense événement qui fut la matrice du XXe siècle. Cette encyclopédie s'accompagne d'une cartographie abondante et offre une iconographie pour l'essentiel inédite, tirée des fonds de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne.
14-18. Les combattants des tranchées à travers leurs journaux.
Armand Colin, 1986, gr. in-8°, 223 pp, 65 illustrations et photos, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée (pelliculage lég. décollé au 2e plat), bon état (Coll. L'Histoire par la Presse)
"L'ouvrage est issue d'une thèse de troisième cycle soutenue sous le titre : Les soldats français pendant la guerre de 1914-1918 d'après les journaux de tranchées ; une étude de mentalités. Il s'agit donc d'une étude de presse, mais d'une presse fort originale, celle écrite par des combattants souvent de première ligne. On connaissait l'existence de cette presse des tranchées et certains de ses titres comme le Crapouillot ont eu par la suite une brillante existence commerciale et civile, mais jamais jusqu'à présent on ne l'avait analysée de façon sérieuse et approfondie, ne serait-ce que parce que ces humbles feuilles, plus ou moins bien reproduites, à la parution irrégulière, parfois définitivement interrompue par la mort de leurs rédacteurs, souffraient d'un handicap supplémentaire : on les soupçonnait de n'avoir été autre chose que l'expression du commandement. (...) Ce livre est un beau livre, amusant ou pathétique, mais c'est un livre important." (Jean-Jacques Becker, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1987)
1914-1918. La violence de guerre.
Gallimard/Ministère de la Défense-DMPA, 2014, in-4°, 155 pp, 120 photos, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
La Grande Guerre a été beaucoup photographiée, c'est une évidence. Elle l'a été de manière "officielle" par les reporters-photographes de la Section photographique de l'Armée, créée au printemps 1915 ; elle l'a été aussi à des fins de renseignement militaire. Mais la guerre fut bien davantage photographiée "au ras du sol", par ceux qui combattaient, gradés ou simples soldats. Les clichés de trois jeunes sous-officiers, promus officiers au cours du conflit, occupent une place de choix dans cet ouvrage. Henri Pétin. Jean Pochard et Robert Musso ont vécu au quotidien avec leurs hommes et ne se sont pas pensés comme des "reporters" mais comme des soldats, ponctuellement photographes amateurs. Pas d'héroïsme dans leur vision. L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau présente et commente 120 photographies inédites, issues des fonds privés du Service historique de la Défense. Un témoignage juste et émouvant sur l'expérience combattante et la violence de guerre.
Au Front Britannique.
P., Renaissance du Livre, 1919, in-12, 271 pp, broché, papier lég. jauni, bon état
"Les souvenirs rapportés par M. J. Aulneau de son séjour au front britannique, où il a brillamment servi, sont ceux d'un lettré et d'un érudit qui sait noter d'un trait pittoresque et rapide les faits et les impressions. Paysages désolés de la zone de feu, causeries entre officiers anglais et français qui montrent les différences essentielles de tempérament des deux races, douce et tragique idylle entre une jeune ouvrière des mines et un tommy, tout cela est, dans ces pages, dessiné sobrement, mais non sans couleur et sans émotion." (Revue critique des idées et des livres, 1920) — Né en 1879, Joseph Aulneau fut pendant la guerre lieutenant détaché auprès de l'armée britannique.
Au Front Britannique.
P., Renaissance du Livre, 1919, in-12, 271 pp, reliure demi-basane bleu-nuit, dos lisse avec titres, fleuron et doubles filets dorés, bon état, envoi a.s.
Né en 1879, Joseph Aulneau fut pendant la guerre lieutenant détaché auprès de l'armée britannique. — "Les souvenirs rapportés par M. J. Aulneau de son séjour au front britannique, où il a brillamment servi, sont ceux d'un lettré et d'un érudit qui sait noter d'un trait pittoresque et rapide les faits et les impressions. Paysages désolés de la zone de feu, causeries entre officiers anglais et français qui montrent les différences essentielles de tempérament des deux races, douce et tragique idylle entre une jeune ouvrière des mines et un tommy, tout cela est, dans ces pages, dessiné sobrement, mais non sans couleur et sans émotion." (Revue critique des idées et des livres, 1920)
Foch, ou le triomphe de la volonté.
Perrin, 1987, in-8°, 427 pp, 7 cartes, 16 pl. de photos hors texte, 4 tableaux généalogiques, biblio, index, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Après avoir contribué en septembre 1914 à la victoire de la Marne, Ferdinand Foch (1851-1929) est entré dans la légende quand, jugé plus conciliant que le général Pétain, il fut nommé en mars 1918 généralissime des Armées Alliées qu'il conduisit à la victoire. Elevé en août 1918 à la dignité de maréchal de France, il présida le 11 novembre à la signature de l'Armistice. Jean Autin, partant de documents partiellement inédits et d'une scrupuleuse étude des sources disponibles, a fait revivre un type d'homme qui prend ses racines en plein cœur du XIXe siècle dans une famille pyrénéenne et se transforme peu à peu en pionnier du renouveau. De garnisons en états-majors, de l'Ecole supérieure de Guerre au maréchalat, c'est une destinée exemplaire qui nous est contée, mais aussi un caractère fait essentiellement de volonté, de rigueur morale, d'énergie, d'indépendance et de confiance en Dieu. C'est également toute une époque depuis la Commune jusqu'au redressement de Poincaré en 1926, en passant par le Boulangisme, l'affaire Dreyfus, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la longue saignée de 1914-18, la paix manquée et les signes avant-coureurs du drame de 1940.
Le scandale de la bataille du Jutland.
Payot, 1928, in-8°, 220 pp, traduit de l'anglais et annoté par André Cogniet, 43 croquis dans le texte, broché, dos très abîmé recollé, état correct (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la Guerre mondiale)
"L'ouvrage de l'amiral Sir Reginald Bacon est une critique du récit officiel de la bataille du Jutland, publié par l'Amirauté britannique : ce récit, dit l'auteur, a été directement inspiré par l'amiral Beatty, chef de l'escadre des croiseurs en 1916, et devenu, après la guerre, premier lord naval. Un des collaborateurs de l'état-major, l'amiral Harper, avait préparé, paraît-il, un récit tout différent. Mais l'amiral Beatty a refusé de le laisser publier. La version officielle est donc destinée à présenter sous un jour favorable le rôle de l'escadre des croiseurs et à desservir la réputation de l'amiral Jellicoe, commandant en chef de la flotte. C'est contre ce « scandale » que s'élève l'amiral Bacon : il utilise, pour son récit de la bataille, les travaux de l'amiral Harper, dont il présente les résultats avec clarté et simplicité. Ce qu'il ajoute de son cru n'est que polémique. L'amiral Beatty, conclut-il, faute d'expérience, faute aussi d'avoir donné à ses équipages un entraînement approprié n'a pas su concentrer à temps son escadre : c'est lui qui est responsable des mauvaises conditions de l'engagement." (Pierre Renouvin, Revue Historique, 1931)
Guillaume II d'Allemagne.
Fayard, 2003, in-8°, 534 pp, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Même si la personnalité de Guillaume II - le Kaiser de nos grands-mères - ne suscite guère de sympathie, le dernier empereur allemand ne mérite pas l'excès d'opprobre dont il a été victime après sa chute. C'est lui faire à la fois trop d'honneur et d'injustice. Il n'a pas marqué la politique allemande aussi profondément qu'il le souhaitait et le proclamait d'une manière déclamatoire. Malgré son intelligence, ses qualités d'orateur et son charisme personnel, ce n'est pas un homme exceptionnel, et il n'a pas la force de caractère ni la constance dans l'effort pour marquer le siècle. On a souvent l'impression qu'il est le jouet d'un entourage qui exploite ses faiblesses et qu'il assiste, impuissant et gesticulant, au déroulement de la politique allemande. Si l'on veut peser ses responsabilités, il faut tenir compte de ses capacités et de ses points faibles. Il n'était pas l'homme de génie capable de changer le cours de l'Histoire. Au contraire, il est assez représentatif de l'Allemagne de 1914 avec ses forces et ses faiblesses, ses contradictions et ses complexes. À la veille de la Première Guerre mondiale, Guillaume II est le symbole de l'unité nationale, par-delà les divisions confessionnelles, sociales, ethniques et régionales, et personnifie le dynamisme conquérant d'une Allemagne en plein essor. En novembre 1918, il est le bouc émissaire de la défaite et de l'effondrement, assumant ainsi sa fonction symbolique dans la prospérité et dans la détresse.
1914-1918. Un beau régiment picard : le 272e R.I.
Amiens, Le Courrier Picard, 1950, pt in-8°, 182 pp, qqs illustrations et photos, broché, bon état
"Qu'y s'y frotte s'y brûle". Historique par le commandant Balland ; Récits et contes par le lieutenant Louis Gense et l'adjudant-chef Arsène-René Le Merer.
Un frac de Nessus. Hommes politiques et diplomates au décapage.
Rome, L'Alveare, 1951, fort in-8°, 1400 pp, 2 cartes en couleurs hors texte, broché, dos lég. sali, bon état. Peu courant
Mémoires de l'auteur, Ministre plénipotentiaire, de la veille de la Première Guerre mondiale à l'administration de Vichy : la Pologne, la Turquie, le Japon, l'Espagne, Vichy... Un ouvrage qui fit du bruit dans lequel l'auteur décrivait et jugeait la politique extérieure de la France depuis le début de la première guerre mondiale jusqu'au lendemain de la seconde... — Jean-Baptiste Barbier débute dans la carrière diplomatique en avril 1915. De fin 1919 à 1923, il est en poste à Madrid (pp 143-214), de mars 1924 à février 1930 à Varsovie (pp 215-351), puis est Conseiller à Stamboul (Istanbul) jusqu'en septembre 1934 (pp 353-494), Conseiller à Tokyo de décembre 1934 à juin 1936 (pp 495-586), puis d'août 1936 à avril 1937 Conseiller à Madrid (l'Ambassade ayant en fait reflué à San-Sebastian) et ensuite Chargé d'affaires à Valence, où il crée de toutes pièces un poste diplomatique (pp 587-722). Renvoyé à Tokyo comme Conseiller de septembre 1937 à mai 1938 (pp 759-837), il est, de juin 1938 à novembre 1939, Ambassadeur à Caboul (Kaboul) (pp 839-1030). Après une cure en Suisse, il arrive à Vichy en juillet 1940, mais doit à nouveau rejoindre la Suisse pour se faire soigner et y séjourne pendant toute la guerre ; en 1945, il est mis à la retraite anticipée par le Gouvernement provisoire pour s'être abstenu d'adhérer au Gouvernement d'Alger. — "Un diplomate de carrière, mis à la retraite en 1945, raconte sa vie et exprime infatigablement sa rancune contre la République, le Front populaire, les Juifs, les instituteurs et le service des Œuvres françaises à l'étranger..." (Revue française de science politique, 1955)
Clarté. Roman.
Flammarion, s.d. (1919), in-12, 290 pp, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec fleuron et double filet doré en queue, pièce de titre basane havane, couv. conservées (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
Simon Paulin est un employé effacé, sa vie est monotone. Marié, sans enthousiasme à Marie dont il s'éloigne au fil du temps, il vit sous l'influence de sa tante, qui l'ayant élevé, lui dicte sa conduite.Il déteste et évite ceux qui critiquent l'état de chose existant de la société. Simon est mobilisé dès le début de la première guerre mondiale, et en ressent toute l'horreur, prenant conscience petit à petit de ce qui pousse vraiment les hommes à s'entretuer. Sa conviction veut devenir action et il entend lutter contre les causes de la guerre qui sont ''l'esclavage de ceux qui la font et les calculs des rois de l'argent''... Ce deuxième grand livre pacifiste d'Henri Barbusse est aussi un ouvrage fortement engagé où il prône l'édification d'un monde nouveau. Un livre puissant et politique qui eut un succès formidable à sa parution en 1918 et qui mena à la fondation des groupes ''Clarté''.
Le Feu. (Journal d'une Escouade).
Ernest Flammarion, éditeur, 1930, in-12, 349 pp, broché, bon état. Prix Goncourt 1916
Engagé volontaire, l'auteur rejoint le dépôt d'Albi le 10 septembre 1914. Versé au 231e RI (18e Cie, 3e Section), il part pour le front le 29 décembre. Atteint de dysenterie, il est affecté comme brancardier le 12 juin 1915. Ne guérissant pas, il est versé le 18 novembre au 8e RIT, et affecté le 27 à un état-major. Norton Cru ne supportait pas qu'on fît de la littérature à propos de la guerre. Aussi se montre-t-il très sévère à l'égard des oeuvres de Barbusse, et notamment de celle qui eut le retentissement le plus considérable : “Le Feu”. Il reproche à l'auteur d'avoir conçu un roman dans la veine de Zola – ce qui est indéniable –, et pour cela lui dénie toute authenticité et toute sincérité – ce qui est injuste. Il n'a pas su voir que Barbusse n'a pas cherché à consigner scrupuleusement son expérience individuelle, mais à évoquer une mythologie nouvelle de la guerre – une mythologie faite de souffrance, de misère et d'abjection – pour mieux la dénoncer.
Le Feu. Journal d'une escouade. Illustrations de Renefer.
Editions Douin, 2016, in-4°, 380 pp, illustré de 86 dessins de Renefer dont 10 eaux-fortes originales réalisées sur métal dans les tranchées et 76 bois gravés par Eugène Dété, broché, bon état (Prix Goncourt 1916)
Le feu, journal d’une escouade d’Henri Barbusse raconte au jour le jour, la dure vie des soldats et leur mort obscure. Toutes les horreurs vues du fond des tranchées sont évoquées avec une puissance remarquable. Que de sombres tableaux d’hommes perdant leur forme humaine sous une épaisse couche de boue, de pourriture et de sang. Dans ces souffrances et cette noirceur permanente, il subsiste malgré tout de singuliers épisodes de vies, de fraternité et de tendresse. Alors que la grande bataille de Verdun était à peine commencée, Henri Barbusse nous livre un témoignage empreint de vérité qui ne peut laisser indifférent, même cent ans après. Quelques jours seulement avant l’armistice du 11 novembre 1918, paraissait chez Gaston Boutitie une première version illustrée du Feu. L’artiste, Renefer, mobilisé en 1914 à l’âge de 35 ans était chargé d’établir la topographie des champs de bataille. Durant tout le conflit, crayons et carnets de croquis à la main, il décrit la vie et la mort des soldats. Il s’attache tout particulièrement à croquer les paysages et les situations sous un trait agile et sobre en détails. C’est donc en pleine guerre que l’éditeur lui commande 86 dessins qui doivent illustrer le tout nouveau prix Goncourt de cette fin d’année 1916. Renefer réussira non seulement à sortir vivant des tranchées mais, en plus, il livrera à son éditeur 10 plaques de cuivre vernies gravées à la pointe métallique qui seront mordues par l’acide (procédé dit des « eaux-fortes »). On ne pouvait choisir meilleure association ! Les deux hommes ont vécu dans leur chair les supplices de la guerre et ont côtoyés les mêmes frères en première ligne. Jamais une telle force n’avait soudé texte et illustrations. Introduction de Gabrielle Thierry, présidente de l'association Renefer fondée en 2004 avec le soutien de la famille et des amis de Renefer et de Cécile Coutin, docteur en histoire de l'art et conservateur en chef honoraire du patrimoine.
Le Feu. Journal d'une Escouade. Roman. Suivi du Carnet de guerre (inédit). Edition préfacée et annotée par Pierre Paraf.
Flammarion, 1965, in-8°, ix-319 pp, une photo de Barbusse en uniforme en 1915 et un fac-similé hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, C. de bibl., bon état
Engagé volontaire, l'auteur rejoint le dépôt d'Albi le 10 septembre 1914. Versé au 231e RI (18e Cie, 3e Section), il part pour le front le 29 décembre. Atteint de dysenterie, il est affecté comme brancardier le 12 juin 1915. Ne guérissant pas, il est versé le 18 novembre au 8e RIT, et affecté le 27 à un état-major. Cru ne supportait pas qu'on fît de la littérature à propos de la guerre. Aussi se montre-t-il très sévère à l'égard des oeuvres de Barbusse, et notamment de celle qui eut le retentissement le plus considérable : Le Feu. Il reproche à l'auteur d'avoir conçu un roman dans la veine de Zola - ce qui est indéniable -, et pour cela lui dénie toute authenticité et toute sincérité - ce qui est injuste. Il n'a pas su voir que Barbusse n'a pas cherché à consigner scrupuleusement son expérience individuelle, mais à évoquer une mythologie nouvelle de la guerre - une mythologie faite de souffrance, de misère et d'abjection - pour mieux la dénoncer.
Le Sort des armes. Etude sur le haut commandement pendant la Première Guerre mondiale.
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 374 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, 41 cartes, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
En août septembre 1914, en moins d’un mois de campagne, l’armée impériale allemande est passée du Capitole à la Roche tarpéienne : victorieuse aux frontières, elle était défaite et contrainte à la retraite quinze jours plus tard. Outre des décisions malencontreuses de von Moltke, le chef d’état-major allemand, la raison principale réside dans l’absence totale de contact physique et de dialogue entre lui-même, confiné dans son état-major à Luxembourg, loin du front, et ses commandants d’armée. Même la décision cruciale de retraite a été prise par un de ses subordonnés, le lieutenant-colonel Hentsch, dépêché en catastrophe en inspection avec pleins pouvoirs dans les états-majors d’armées : c’est ce mauvais fonctionnement des états-majors allemands qu’explique Corelli Barnett, chroniqueur militaire britannique. Dans ce livre, l'auteur étudie le comportement des quatre grands chefs de la Première Guerre mondiale : Moltke et Luddendorf dans le camp allemand, l'amiral Jellicoe, commandant de la Grande Flotte, et le général Pétain, commandant en chef des armées françaises, dans le camp allié. Cela lui permet d'étudier tous les événements décisifs du conflit 1914-18 et d'en examiner les causes et les conséquences. Le livre est rempli d'aperçus nouveaux...
L'Ame française et la guerre. I. L'Union sacrée.
Emile-Paul, 1915, in-12, 393 pp, broché, bon état. Edition originale en volume, exemplaire tiré spécialement pour l'auteur et numéroté (n° 306), envoi a.s.
"Je redonne ici mes articles quotidiens de l'Echo de Paris pendant les premiers mois de la guerre, de la déclaration de guerre jusqu'au 1er novembre. Ces pages offriront un intérêt au lecteur dans la mesure où elles conservent l'émotion, la couleur morale de ces journées tragiques. (...) J'ai laissé les fausses nouvelles. Nos erreurs de fait, nos espérances trop hâtives ne sont-elles pas quelque chose de l'atmosphère que nous respirions ?"
L'Ame française et la guerre. I. L'Union sacrée.
Emile-Paul, 1915, in-12, 393 pp, broché, bon état
"Je redonne ici mes articles quotidiens de l'Echo de Paris pendant les premiers mois de la guerre, de la déclaration de guerre jusqu'au 1er novembre. Ces pages offriront un intérêt au lecteur dans la mesure où elles conservent l'émotion, la couleur morale de ces journées tragiques. (...) J'ai laissé les fausses nouvelles. Nos erreurs de fait, nos espérances trop hâtives ne sont-elles pas quelque chose de l'atmosphère que nous respirions ?"
L'Ame française et la guerre. II. Les Saints de la France.
Emile-Paul, 1915, in-12, 381 pp, broché, pt mque au 1er plat, bon état. Edition originale en volume, exemplaire tiré spécialement pour l'auteur et numéroté (n° 435), envoi a.s.
"Ce deuxième livre de l'Ame française et la guerre s'étend du 1er novembre 1914 au 1er janvier 1915 et raconte la période où les Allemands achevèrent de briser dans les Flandres leur force offensive déjà si rudement épointée par notre victoire de la Marne."
L'Ame française et la guerre. III. La Croix de Guerre.
Emile-Paul, 1916, in-12, 455 pp, broché, couv. lég. abîmée, intérieur propre et non coupé, état correct
Les articles quotidiens de l'auteur à l'Echo de Paris du 2 janvier au 11 mars 1915.
Mes Cahiers. Tome I à XI (de 1896 à 1918).
Plon, 1930-1945, 11 vol. in-12 (sur 14), xiii-310,v-357,vi-407,iv-362,iv-365,v-382,vii-376,vii-336,viii-478,viii-455 et xii-442 pp, volumes brochés, notices biographiques, appendices, notes et index, brochés, bon état
Tome I (1896-1898). - II (1898-1902). - III (1902-1904). - IV (1904-1906). - V (1906-1907). - VI (1907-1908). - VII (1908-1909). - VIII (1909-1911). - IX (1911-1912). - X (1913-1914). - XI (1914-1918). Le Journal de l'écrivain et homme politique français (1862-1923). Manque les trois derniers volumes (de janvier 1919 à décembre 1923).
La Grande Guerre. Seconde partie : de 1917 à 1919. Les Grands Dossiers de L'Illustration.
P., Le Livre de Paris, 1994, in-folio, 191 pp, préface de Jean-Baptiste Duroselle, richement illustré de gravures, photos et cartes en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, reliure demi-toile bordeaux illustrée de l'éditeur, bon état
Ouvrage réalisé à partir des numéros originaux de “L'Illustration”. Documentation assurée par Krishnâ Renou.
Les Parias de la gloire, 1914-1918.
P., L. Fournier, 1928, in-12, 240 pp, préface du commandant B. Léandri, liste alphabétique des militaires et civils cités, broché, bon état. Bel envoi a.s. du commandant B. Léandri et photo originale du même collée sur la page de faux-titre
"L'auteur des « Parias de la Gloire » a voulu rendre hommage à l'humble combattant mort à l'ennemi. Il l'a fait d'une manière à la fois virile et touchante. Commandant de compagnie, puis de bataillon, F. Basty a vécu la vie du soldat, ses angoisses et ses espoirs. Il s'est penché sur la misère de ses hommes, il a découvert la beauté de leurs gestes. Son récit, qui affecte souvent la forme de l'autobiographie, est vibrant de reconnaissance pour sa belle troupe. Il accuse, chez l'auteur, un magnifique culte du souvenir. Ce ne sont peut-être que des mots, que de dire, avec l'éditeur de cet ouvrage, que « grâce à F. Basty, une centaine de petits soldats et de modestes chefs cle section vont sortir de l'anonymat, de l'oubli, pour entrer dans l'Histoire ». On ne garde pas moins de cette lecture une impression très forte où l'admiration se mêle au respect." (Revue militaire suisse, 1928)
Des mutineries à la victoire... (1917-1918).
Laffont, 1965, in-8°, 267 pp, biblio, broché, couv. à rabats, bon état
"Un mort et trois blessés à la minute – L'offensive d'avril 1917 – Brusquement la passivité – Bilan véridique des mutineries – Pétain, médecin de l'armée – Clemenceau “brûle les meubles” – Les Etats-Unis entrent dans la guerre." — Mêlant souvenirs personnels et récits de combattants, deux anciens poilus abordent de front la question des mutineries dans cet ouvrage... — "Quel est le nombre exact de soldats français passés par les armes, à la suite des mutineries de 1917 ? Quelles furent les causes de la crise du moral ? Comment celle-ci fut-elle surmontée ? Deux anciens compagnons d'armes, Victor Bataille et Pierre Paul, à la fois témoins et acteurs, ont entrepris de "regarder la vérité en face". "Avant qu'il ne soit trop tard", les deux auteurs ont voulu consigner un témoignage direct. Un témoignage sincère et motivé mais aussi douloureux, car il a fallu faire justice de certaines légendes trop commodes, mettre à jour les causes de la crise de 1917 et faire un bilan – un inventaire méthodique aboutit à une trentaine de fusillés, sur plus de 23.000 condamnations prononcées, dont 412 à mort..."
La Guerre absolue. Essai de philosophie de l'histoire.
Panazol, Editions Lavauzelle, 1940, in-8°, 277 pp, reliure demi-basane acajou mouchetée de l'éditeur, dos à 4 faux-nerfs, bon état. Réimpression de l'édition Payot de 1919
La guerre absolue est celle qui mobilise toutes les forces vives d'un pays en hommes et en matériel. Le concept d'une telle guerre est né des expériences faites au temps de la Révolution française et de l'Empire ; dégagé par Carnot et Napoléon, il a été exposé avec toutes ses conséquences d'impitoyable logique par Clausewitz et l'État-major allemand. Lorsque l'auteur a commencé à écrire ce livre, les Allemands se ruaient vers Paris qu'ils bombardaient ; lorsqu'il l'a terminé, le maréchal Foch, à coups de victoires, reconduisaient ces mêmes Allemands vers leurs frontières. — "C'est bien un essai de philosophie de l'histoire et même de divination, puisque la connaissance des lois de l'histoire doit nous permettre de prévoir. P. 22, l'auteur a lui-même défini la tâche qu'il s'est fixée et qui est « d'examiner le phénomène social de la guerre dans son développement et dans son extension ; après avoir cherché à déterminer le sens de l'évolution des sociétés contemporaines », il a « cru pouvoir conclure que, la direction restant la même, la guerre ne tend pas à disparaître ou à rétrograder, mais au contraire à étendre son domaine, à s'aggraver dans toutes ses manifestations, à devenir de plus en plus absolue. » De là le titre, quelque peu obscur à première vue. Ce n'est donc pas un avenir réjouissant que M. Batault nous révèle, et nos poilus n'auraient fait que continuer la série des illusions successives qui guident la marche de l'humanité en croyant combattre pour que leurs fils ne voient plus la guerre. (...) Conclusion : « L'humanité est engagée dans une voie où, de catastrophes en catastrophes, elle risque de choir dans la barbarie, à moins qu'elle ne s'enfonce doucement dans l'ombre d'une sorte de moyen âge des machines. » Cependant, le dernier mot du livre est : espoir. En effet, l'expérience nous proclame que toutes les prévisions humaines sont caduques et que l'avenir n'est à personne, comme dit le poète. Toutefois, la voie où nous sommes engagés est bien celle qu'indique M. Batault, et le pectacle auquel nous assistons depuis l'armistice semble confirmer avec éclat ses prédictions sinistres : « II est impossible de rien distinguer nettement, sinon une humanité frénétique, aveuglée par ses passions, éblouie par ses rêves et prenant les dernières lueurs d'un crépuscule pour une aube qui marche dans le sang et s'enfonce, en clamant à l'universel bonheur, vers les abîmes de la nuit. » Beaucoup de passages mériteraient une mention." (Th. Sch., Revue Historique, 1920)
Les Carnets du cardinal Baudrillart (1914-1918). Texte présenté, établi et annoté par Paul Christophe.
Editions du Cerf, 1994, fort in-8°, 1047 pp, 3 tableaux généalogiques, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Premier volume (sur 9 publiés de 1994 à 2003) des Carnets rédigés par le cardinal Baudrillart (1859-1942), du 1er août 1914 jusqu'à sa mort. Alfred Baudrillart a été pendant près de 40 ans un témoin privilégié et un acteur important de l'histoire de la France et de l'Eglise du XXe siècle. Recteur de l'Institut catholique de Paris de 1907 jusqu'à sa mort, en 1942, académicien en 1918, archevêque en 1928, cardinal en 1935, il a été régulièrement chargé de missions importantes. Son influence et son activité dans l'Eglise sont inséparables de l'autorité et de l'énergie qu'il déploie au service de la nation. A sa mort, il laisse une masse de documents mais surtout soixante-cinq carnets (de 1914 à 1942) dans lesquels il a inscrit quotidiennement les faits saillants de sa journée, sa réflexion sur les hommes rencontrés, les démarches effectuées... Ces « Carnets » constituent, pour les historiens, un témoignage irremplaçable. Ils ont le mérite de l'instantané : le soir même, Baudrillart y relate la conversation qu'il a eue avec Benoît XV ou Gasparri, Poincaré ou Alphonse XIII, le cardinal Suhard ou Pierre Laval. Le contenu des « Carnets » dépasse de loin la seule personne de Baudrillart. Ce dernier, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire, écrit manifestement pour l'histoire. — "Une monumentale contribution à l'histoire du XXe siècle " (Lucien Jerphanion) — "A partir du 1er août 1914, Alfred Baudrillart inscrit chaque jour dans un carnet les faits marquants de sa vie quotidienne : l'action qu'il mène au service de l'Eglise et de la nation en guerre, ses démarches, ses rencontres, sa réflexion sur les événements et son jugement sur les hommes. Issu d'une famille qui appartient aux milieux politique, littéraire et scientifique, à la tête du "Comité catholique de propagande française à l'étranger", aumônier de l'hôpital de Thiers, le recteur de l'Institut catholique de Paris nous livre ici ses conversations avec les représentants les plus qualifiés de la société de son temps. Ils sont tous là : le pape Benoît XV, les cardinaux Gasparri, de Laï, Billot, Amette, Luçon, Dubois, Mgr Pacelli, les supérieurs Le Floch et Verdier ; les religieux : Dom Chautard, les Pères Dudon et Sertillanges ; les hommes politiques : le roi d'Espagne Alphonse XIII, les présidents Poincaré et Wilson, les ministres Delcassé ou Denys Cochin, et Jules Cambon, Briand, Deschanel, Freycinet ; les hommes de lettres et les académiciens : Paul Claudel, René Bazin, Frédéric Masson, Gabriel Hanotaux ; les journalistes : le Père Berthoye ou Francisque Gay ; les militaires, mais aussi la famille de l'auteur et l'homme de la rue. A la suite du recteur qui l'entraîne de Paris à Rome, de Verdun à Lourdes, de Madrid et Grenade à Washington, le lecteur est témoin des atrocités de la guerre, de la vie au front ou à l'arrière, il entend les réflexions des blessés, il prend la mesure de l'anticléricalisme, du modernisme, de l'intégrisme, il assiste à l'ébauche de reprise des relations entre la France et le Vatican, et se rend compte des difficultés d'une paix de compromis proposée par Benoît XV, le monde de la Curie romaine et de la politique française, il note l'évolution des mentalités, célèbre la liesse populaire à Paris ou à Chicago, et parcourt tout en même temps avec le futur cardinal le chemin difficile qui mène à l'Académie. Ces carnets inédits, rédigés avec une franchise totale, sont aujourd'hui un document irremplaçable, une mine de renseignements de première main sur la Grande Guerre, qui nous restitue le foisonnement de la vie en ces années cruciales." (4e de couverture)
Les Origines de la guerre mondiale. Responsabilités lointaines et responsabilités immédiates.
Plon, 1919, in-12, vi-329 pp, broché, bon état
"Dans ce livre, que l'Académie des sciences morales et politiques a couronné et auquel M. Poincaré renvoie les lecteurs de ses conférences, notre confrère M. Albert Bazerque traite cette question des responsabilités sur lesquelles l'Allemagne essaie de revenir encore une fois. L'auteur établit les responsabilités lointaines dans un saisissant aperçu du règne de Guillaume II ; il fixe les responsabilités immédiates par l'analyse des documents diplomatiques et le simple exposé des faits depuis l'attentat de Serajevo jusqu'aux déclarations de guerre." (Le Figaro)
L'Année 14.
Armand Colin, 2004, gr. in-8°, 320 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Dans l'histoire des hommes, quelques dates marquent des ruptures indélébiles. 1914 est de celles-là. On donna par la suite – à tort – le nom de Première Guerre mondiale à ce conflit, dont on connaît le terrible bilan : 10 millions de morts, un désastre économique et culturel, et l'avènement des régimes totalitaires. Cette guerre était-elle évitable ? La Grande Guerre aurait-elle pu ne pas avoir lieu et le XXe siècle en être totalement transformé ? Quels furent les objectifs et les arrière-pensées des acteurs, au jour le jour, dans les capitales européennes ? Quel était, au-delà de l'image d'Epinal, l'état d'esprit des populations ? Autant de questions auxquelles répond ce livre, dans un récit au quotidien des premiers mois du drame.
Les Français dans la Grande Guerre.
Laffont, 1980, in-8°, 317 pp, 8 pl. d'illustrations et photos hors texte, tableaux, sources et biblio, annexes, broché, couv. illustrée, état correct
"L'auteur prolonge ici l'enquête amorcée par sa thèse “1914, comment les Français sont entrés dans la guerre”. S'il fait quelques allusions aux militaires, il concentre son attention sur le moral des civils dans l'épreuve : question moins connue que l'évolution des conditions concrètes de l'existence. On ne peut saisir l'opinion comme en temps de paix, par l'élection ou par la presse, mais il existe d'abondantes sources : rapports des préfets de police, observations des notes des commissions de contrôle postal, documents privés. Leur ampleur même contraint à des sondages, effectués avec le souci de varier les échantillons (Paris, Le Creusot, où on dispose d'un journal tenu par le secrétaire en chef de la mairie, les Côtes-du-Nord, la Charente, la Loire...) : les recherches à venir pourront évidemment élargir l'éventail et préciser certaines données. Le bilan est présenté avec un remarquable sens de la mesure, dans un livre fermement construit, nuancé par une sensibilité comprehensive, d'une sûre maîtrise, auquel on se référera désormais." (Pierre Barral, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1983)
Lawrence d'Arabie, ou le rêve fracassé.
Lausanne, Clairefontaine, 1961, in-8°, 277 pp, 8 pl. de photos en héliogravure et une carte dépliante hors texte, chronologie, généalogie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Si Thomas Edward Lawrence (1888-1935) a été tour à tour archéologue, explorateur, agent secret, stratège, combattant, diplomate, écrivain et poète, ces activités n'ont été que les manifestations d'une même obsession. Un rêve de bâtisseur d'empire qui a poussé l'auteur du célébrissime “Sept Piliers de la sagesse” sur les routes de l'Orient, d'Oxford au Caire et de Djeddah à Damas. Lorsque ce rêve s'est brisé, lorsqu'il a estimé trahie par son propre pays et par les Alliés la révolte arabe à laquelle il s'était voué, "il ne lui est plus rien resté que le désespoir, l'avilissement et cette implacable volonté d'autodestruction au terme de laquelle la mort est venue le fracasser au guidon de sa motocyclette".
Les Secrets de la Censure pendant la Guerre.
Editions des Portiques, 1932, in-12, 382 pp, reliure demi-percaline havane, dos lisse avec titres et filet doré, couv. illustrées et dos conservés (rel. de l'époque), bon état, envoi a.s. de Marcel Berger
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, la censure est proclamée en France via un décret instaurant l'état de siège. La propagande et la désinformation remplacent alors la liberté d'expression. Lettres du front et articles de presse : tout est vérifié et validé par l'État par crainte de démoralisation de la population ou de démobilisation des troupes. L'ouvrage de Marcel Berger et Paul Allard nous éclaire sur la mise en place de ce système autoritaire dans un pays fondé sur les libertés démocratiques. Un contrôle de l'opinion qui n'alla pas sans contestations mais qui fut maintenu jusqu'en 1919, au nom des intérieurs supérieurs de la nation. — "C’est en janvier 1915 que le bureau de la presse du ministère de la Guerre trouve son organisation définitive à Paris. De 1914 à 1919, il a compté au total plus de 400 censeurs affectés de quelques mois à plusieurs années, plus de 150 personnes y étant affectées en permanence. L’organisation du bureau de la presse distingue trois sections : les quotidiens ; les périodiques et les livres ; les télégrammes, avec environ 2.400 télégrammes traités en moyenne par jour dès 1915, les équipes de censeurs se relayant toutes les douze heures..." (Olivier Forcade, Voir et dire la guerre à l’heure de la censure, 1914-1918) — Table : Central télégraphique ; La mise en train de la machine ; Verdun ; “L'Homme enchaîné” de Clemenceau et “L'Oeuvre” de Gustave Téry ; Dans la galère des « Périodiques » ; Première nuit aux quotidiens ; « Nuit historique » ; La « grande offensive » ratée ; La fin du “Bonnet rouge” ; Le chemin de Clemenceau ; Clemenceau contre Caillaux ; La Paix sacrifiée ; Sous le règne de la Bertha ; Les Américains à la rescousse ! ; Les Armistices.
Les Secrets de la Censure pendant la Guerre.
Editions des Portiques, 1932, in-12, 382 pp, broché, couv. factice muette, bon état
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, la censure est proclamée en France via un décret instaurant l'état de siège. La propagande et la désinformation remplacent alors la liberté d'expression. Lettres du front et articles de presse : tout est vérifié et validé par l'État par crainte de démoralisation de la population ou de démobilisation des troupes. L'ouvrage de Marcel Berger et Paul Allard nous éclaire sur la mise en place de ce système autoritaire dans un pays fondé sur les libertés démocratiques. Un contrôle de l'opinion qui n'alla pas sans contestations mais qui fut maintenu jusqu'en 1919, au nom des intérieurs supérieurs de la nation. — "C’est en janvier 1915 que le bureau de la presse du ministère de la Guerre trouve son organisation définitive à Paris. De 1914 à 1919, il a compté au total plus de 400 censeurs affectés de quelques mois à plusieurs années, plus de 150 personnes y étant affectées en permanence. L’organisation du bureau de la presse distingue trois sections : les quotidiens ; les périodiques et les livres ; les télégrammes, avec environ 2.400 télégrammes traités en moyenne par jour dès 1915, les équipes de censeurs se relayant toutes les douze heures..." (Olivier Forcade, Voir et dire la guerre à l’heure de la censure, 1914-1918) — Table : Central télégraphique ; La mise en train de la machine ; Verdun ; “L'Homme enchaîné” de Clemenceau et “L'Oeuvre” de Gustave Téry ; Dans la galère des « Périodiques » ; Première nuit aux quotidiens ; « Nuit historique » ; La « grande offensive » ratée ; La fin du “Bonnet rouge” ; Le chemin de Clemenceau ; Clemenceau contre Caillaux ; La Paix sacrifiée ; Sous le règne de la Bertha ; Les Américains à la rescousse ! ; Les Armistices.
Rose de B. Contribution à l'étude de la sensibilité et de la sensualité pendant la guerre de 1914-1918. Texte recueilli et suivi d'un épilogue par François Le François.
P., Cie des Libraires, 1938, in-12, 168 pp, broché, couv. imprimée rempliée, bon état. Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers
Rare édition originale de ce texte érotique écrit et publié par le célèbre typographe "à la rose", François Bernouard. Inconnu de Pia. — François Bernouard a publié ce texte en 1938, sinon clandestinement, du moins fort discrètement. Le livre est dédié à C. (François de Curel ?), "le plus grand poète dramatique de notre époque qui m'encouragea d'écrire ce livre pour me délivrer, ce qui me perdit". Bien que le seul éditeur indiqué soit la "Cie des Libraires à Paris", la typographie de François Bernouard est très reconnaissable (Jean-Jacques Pauvert, "Anthologie des lectures érotiques"). Il y a tous les ingrédients qui auraient pu faire de ce texte une banale accumulation de clichés : l'amour fou et contrarié par un mariage de raison, la guerre, le héros qui cherche l'oubli et la mort pendant les combats sans trouver ni l'un ni l'autre, des retrouvailles vingt ans plus tard et trop tard, etc. Or, non seulement une émotion passe, mais la manière moderniste dont la sexualité, présente à tous moments, est traitée, donne une dimension intéressante à ce récit. Les deux jeunes amants, à l'impudeur délicate, assouvissent leurs désirs avec beaucoup de naturel et l'une des dernières répliques est tout à fait révolutionnaire : Rose confie à son ancien amant qu'elle a transmis à sa fille ce qu'il lui a appris : "voilà pourquoi souvent nos maris courent après les filles (...) Sache être l'une d'elles en restant dame : ainsi tu auras plus de chances d'être heureuse et de garder ton mari".
La responsabilité de Guillaume II.
Bulletin de la Mission laïque française, 1918, in-8°, 32 pp, broché, état correct
Plus le Mémoire du Prince Lichnowsky et le Memorandum Muelhon.
Vaux, histoire d'un fort. La construction du fort de Vaux et les événements de 1916.
Louviers, Ysec, 2003, gr. in-8°, 80 pp, 58 photos en noir et en couleurs dans le texte, une carte et 8 croquis, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Chez eux. Souvenirs de guerre et de captivité.
Delagrave, 1916, in-12, 179 pp, modeste reliure demi-toile noire époque, dos muet, état correct
Quand Guillaume II gouvernait “de la Somme aux Vosges”.
Fayard, 1980, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L’occupation allemande pendant la Grande Guerre.
Aperçus sur la guerre de 1914-1918.
Charles-Lavauzelle, 1932, in-8°, 195 pp, broché, pt manque au dos, état correct. Manque la pochette de croquis
"Sous ce titre modeste l'auteur présente successivement un bref exposé de la politique allemande après 1870 et des causes immédiates de la guerre, puis un résumé complet et précis des événements qui se sont déroulés au cours de cette dernière sur les divers théâtres d'opérations, avec 30 schémas ou extraits de cartes. Enfin les deux derniers chapitres exposent : l'un, les clauses militaires du Traité de Versailles, l'autre une étude comparative des efforts militaires réalisés pendant la grande guerre par les Français et les Allemands. En quelques phrases sobres et exactes l'auteur indique dans leur essentiel, l'origine des événements, leur enchaînement, leurs conséquences et les enseignements qu'ils comportent. D'une lecture attachante et facile cet ouvrage donne un tableau clair et exact de l'ensemble des événements déchaînés en Europe par l'impérialisme germanique." (Revue du génie militaire, 1932) — Table ; Les origines de la guerre ; Les plans d'opérations ; La batailles des frontières (2 août - 25 août) ; La préparation de la bataille de la Marne (25 août - 5 septembre) ; La victoire de la Marne et la course à la mer ; Les fronts extérieurs en 1914 ; La stabilisation, la guerre de tranchées ; Les fronts extérieurs en 1915, 1916, 1917 ; Les offensives allemandes - La contre-offensive alliée ; Les clauses militaires du traité de Versailles ; L'effort militaire français et allemand pendant la Grande Guerre (effectifs, armement, munitions).
1914. La Marne.
Stock-Presses de la Cité, 1974, in-4° (28 x26), 240 pp, préface du général Beaufre, environ 400 gravures et photos, 40 pages en couleur dont 9 planches reproduisant des uniformes et drapeaux (aquarelles du baron Louis de Beaufort), et 3 cartes grand format (par Jean-Claude Quennevat), reliure toile rouge éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Les grandes batailles)
Le 5 septembre 1914. Près d'un milion de soldats français et leurs alliés britanniques, combattants vaincus des meurtrières batailles des frontières, harassés par une retraite épuisante font résolument volte-face et prennent l'offensive à la stupéfaction de leurs adversaires qui s'imaginaient déjà victorieux. Ce sera "le miracle de la Marne".
La Marne.
Presses de la Cité, 1962, in-8°, 309 pp, 24 pl. de photos hors texte, une carte en couleurs sur les gardes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
A l’enthousiasme qui a soulevé les Français après la déclaration de guerre dans les premiers jours d’août 1914 succède la stupeur : le mois n’est pas fini que nos troupes reculent partout, de la Somme aux Vosges. L’Etat-major français, obsédé par une tactique d’offensive inconditionnelle et de charges à l’arme blanche, a été totalement surpris par la puissancé du feu allemand. Un million de soldats en pantalons rouges. battent en retraite, en ordre, parcourant parfois soixante kilomètres sans manger ni dormir. Au milieu du désastre, le généralissime Joffre reste impavide, mais limoge vingt généraux. Les Allemands ont en ligne plus de treize cent mille hommes. Ils sont déjà au bord de la Marne, le gouvernement a fui à Bordeaux. Le 3 septembre, le général Galliéni, qui a reçu l’ordre de défendre Paris « à outrance » apprend que l’armée de von Kluck, placée à l’extrême droite du dispositif allemand, vient d’infléchir sa course vers l’Est au lieu de poursuivre l’enveloppement de la gauche française. L’ennemi offre son flanc. Sur l’insistance de Galliéni, le généralissime donne l’ordre le 6 septembre de stopper la retraite et de contre-attaquer. L’opération réussira grâce au courage extraordinaire des soldats pourtant épuisés, sous-alimentés, intoxiqués de fatigue. A pied, à cheval, en taxis parisiens réquisitionnés – les fameux Taxis de la Marne – les effectifs sont dirigés vers le secteur crucial de la contre-attaque. Georges Blond a reconstitué l’énorme bataille (plus de deux millions de combattants en action) avec précision et avec un impressionnant talent d’évocation.
La Marne.
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 238 pp, 24 pl. de photos hors texte, une carte sur double page, broché, couv. illustrée, bon état
Verdun.
Presses de la Cité, 1980, in-8°, 221 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, broché, bon état
Verdun.
Presses de la Cité, 1961, in-8°, 307 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Dans toute l'histoire de tous les peuples, aucune bataille n'a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d'aucun pays n'a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français. Les estimations les plus récentes font état de quatre à cinq cent mille morts, tant Français qu'Allemands, et d'environ huit cent mille blessés graves, en forte proportion demeurés infirmes. Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent ou deux cent mille morts n'ont jamais reçu de sépulture. Leurs corps pulvérisés ont été mêlés à la terre. Ce sujet grandiose devait immanquablement susciter toute une littérature. Après des chefs militaires, des historiens, des romanciers, voici qu'à son tour Georges Blond a subi la fascination de la terrible bataille. Pour la première fois, le drame est évoqué dans son ampleur et dans son humanité, du côté allemand comme du côté français, depuis les bureaux des états-majors jusqu'à la boue immonde des tranchées. Et jamais réalisme si exact n'avait été entraîné par un tel souffle d'épopée, jamais Georges Blond n'avait mieux illustré sa manière d'écrire l'Histoire, qui ne consiste pas à démonter un événement passé mais à le faire revivre. Sans doute dira-t-on qu'avec Verdun il nous a donné son chef d’œuvre. (présentation de l'éditeur)
Verdun.
Club Français du Livre, 1968, in-8° carré, 285 pp, 181 photos, une carte dépliante hors texte, reliure toile éditeur imprimée en 3 couleurs, jaquette illustrée (lég. défraîchie), bon état. Edition numérotée hors commerce
Dans toute l'histoire de tous les peuples, aucune bataille n'a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d'aucun pays n'a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français. Les estimations les plus récentes font état de quatre à cinq cent mille morts, tant Français qu'Allemands, et d'environ huit cent mille blessés graves, en forte proportion demeurés infirmes. Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent ou deux cent mille morts n'ont jamais reçu de sépulture. Leurs corps pulvérisés ont été mêlés à la terre. Ce sujet grandiose devait immanquablement susciter toute une littérature. Après des chefs militaires, des historiens, des romanciers, voici qu'à son tour Georges Blond a subi la fascination de la terrible bataille. Pour la première, le drame évoqué dans son ampleur et dans son humanité, du côté allemand comme du côté français, depuis les bureaux des états-majors jusqu'à la boue immonde des tranchées. Et jamais réalisme si exact n'avait été entraîné par un tel souffle d'épopée, jamais Georges Blond n'avait mieux illustré sa manière d'écrire l'Histoire, qui ne consiste pas à démonter un événement passé mais à le faire revivre. Sans doute dira-t-on qu'avec Verdun il nous a donné son chef d’œuvre. (présentation de l'éditeur)
Verdun.
Presses de la Cité, 1961, in-8°, 307 pp, 24 pl. de photos hors texte, 2 cartes, en feuilles, sous couv. rempliée bordeaux avec titre imprimé en jaune au 1er plat, sous chemise d'éditeur cartonnée bordeaux avec titres au dos, étui cartonné bordeaux, bon état. Edition originale, un des 100 exemplaires de luxe numérotés (sur pur fil), seul grand papier. Très rare en grand papier
Dans toute l'histoire de tous les peuples, aucune bataille n'a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d'aucun pays n'a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français. Les estimations les plus récentes font état de quatre à cinq cent mille morts, tant Français qu'Allemands, et d'environ huit cent mille blessés graves, en forte proportion demeurés infirmes. Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent ou deux cent mille morts n'ont jamais reçu de sépulture. Leurs corps pulvérisés ont été mêlés à la terre. Par sa démesure, sa durée et sa brutalité, la bataille de Verdun représente à elle seule toute l'horreur et toute l'absurdité de la Première Guerre mondiale. Engagée par les Allemands le 21 février 1916, l'offensive durera toute l'année sur un terrain que l'artillerie transforme en antichambre de l'enfer. Georges Blond raconte en historien l'héroïque boucherie, mais en historien qui s'attache aux hommes plus qu'aux dates. Il semble, à le lire, qu'il a vécu avec les poilus les heures sombres dont les coteaux de Verdun, labourés par les obus et irrigués par le sang des hommes, ont été le théâtre. "Des secondes passent. Encore quelques grenades, mais à l'extérieur. Une mitrailleuse tire sur l'entrée, on entend les balles crever les sacs de terre et même la toile des sacs s'enflamme, une fumée âcre et noire pénètre. Personne ne bouge. Des minutes. Plus de grenades. Plus de mitrailleuses. On entend toujours le bombardement et les éclats de 75, mais rien d'autre. Les hommes collés au sol et le long des murs recommencent à bouger."
Au seuil de l'Apocalypse. Pour faire suite au Mendiant ingrat, à Mon Journal, à Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, à l'Invendable, au Vieux de la montagne, au Pèlerin de l'absolu. 1913-1915.
Mercure de France, 1935, in-12, 363 pp, huitième édition, broché, bon état
Certains passages de la première édition (1916) furent supprimés par la censure.
La Chanson de Vaux-Douaumont. 1. Les derniers jours de fort de Vaux (9 mars-7 juin 1916).
Plon, 1924, in-12, iv-362 pp, 2 plans dépliants hors texte, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titres et triples filets dorés (rel. de l'époque), bon état
La Terre de France reconquise (1914-1918). Le Plessis-du-Roye – Moronvilliers – Malmaison – Un régiment – Les trois journées.
Plon, 1938, pt in-8°, xii-361 pp, 3 cartes sur un hors texte, broché, couv. à rabats, bon état. Edition originale, un des 29 ex. numérotés sur papier de Hollande Van Gelder (premier grand papier, avant 46 pur fil)
Pour l'Alsace. Vie et mort du général Serret.
Plon, 1927, in-12, 274 pp, reliure demi-maroquin carmin, dos lisse, titres dorés, tête dorée, couv. conservées (reliure de l'époque), bel exemplaire
Le général serret est mort de ses blessures le 6 janvier 1916, lors des combats pour la reprise du sommet de l'Hartmannswillerkopf, considéré comme un observatoire idéal par les deux camps.
Chansons de route (1er janvier - 31 août 1915). Refrains de guerre, 2ème série.
P., Librairie Payot et Cie, s.d. (1915), in-12, 300 pp, préface de Eugène Tardieu, un portrait photographique de l'auteur en frontispice et 113 dessins à la plume de Carlègle, reliure demi-basane mordorée, dos lisse orné en long, titres dorés, tête dorée, couv. illustrée conservée (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
La France victorieuse dans la guerre de demain. III. L'Allemagne en péril. Etude stratégique.
Berger-Levrault, 1914, in-8°, ix-193 pp, 6 cartes et croquis, broché, couv. lég. salie, état correct
Une étude stratégique et prophétique (écrite en 1913) sur les possibilités de la France de vaincre l'Allemagne en cas de conflit militaire.
Historique du 1er Corps de Cavalerie (Mars 1917 - Décembre 1918).
Charles-Lavauzelle, 1924, gr. in-8°, vii-(2)-319 pp, préface par le général de Mitry, 54 croquis dans le texte, annexes, reliure demi-chagrin noir, dos lisse avec titres, doubles filets et fleuron dorés (rel. de l'époque, de la bibliothèque des officiers à Beyrouth), coupes frottées, bon état
L'historique du 1er corps de cavalerie a été établi d'après les documents déposés aux Archives de la guerre et en écartant soigneusement les faits qui ne sont pas confirmés par un témoignage officiel. Les différentes parties de cet historique correspondent chacune à une période caractérisée par un événement particulièrement important ; il a paru qu'il serait ainsi possible de mettre plus nettement en lumière les transformations successives apportées à l'organisation de la cavalerie et l'évolution imposée à ses procédés de combat par l'expérience même de la guerre.